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« Généralisation » au Guantanam ; mérite ou mépris ?

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Chers braves concitoyens et concitoyennes de la république transitoire du Guantanam. A l'heure où la fièvre de la campagne à la course au Fauteuil est toujours haute, je sors de mon mutisme qui a assez duré. Ce n'est pas par manque de sujets (car il n'en manque jamais au Guantanam) mais par grande nécessité d'observation et d'analyse de tout ce qui se passe, depuis le fait militaire créateur de néologismes guantanaméens en septembre. Aujourd'hui, c'est un autre fait militaire qui laisse perplexe ma petite intelligence : la généralisation du chef du peloton ministériel.

« Le Guantanam transitionnel est doux deh ! » pourrait-on ainsi dire en termes vulgaires. Il parait que, depuis qu'on a transité, plus rien ne devrait être comme avant. Je me demande aujourd'hui s'il faut croire que plus rien n'est comme avant ou plutôt que plus rien ne sera comme avant. Mon impression est que les règles de bonnes conduites fixées en termes de gouvernance, de gestion de la chose publique, de valeurs morales dont l'intégrité, l'ont été seulement dans une perspective future. Ce qui m'amène à me poser la question que certainement d'autres ont posée mais à laquelle je n'avais pas réfléchi : le slogan de notre désormais Général aux étoiles infinies, devait prendre effet à quel moment ? Avant ou après la transition ?
Avec tout ce que mes yeux ont pu observer, et malgré la naïveté de mon cœur, mon esprit privilégie la réponse de l'après transition. Ainsi donc, la vielle dame n'a fait que changer de robe ; à la place de l'ancienne à lui offerte par sa coépouse, elle s'est revêtue de celle qu'elle s'est cousue avec l'argent de la même coépouse. En réalité, au Guantanam, rien n'a changé ; les mêmes égos surdimensionnés, les mêmes hypocrisies sur fond d'intérêts égoïstes demeurent. Mais pas d'inquiétude, tout changera. Les loups du moment ont prescrit le régime végétarien applicable à leur espèce ; seulement c'est après être impitoyablement passés dans la bergerie, qu'ils l'ont fait. Désir de protection et de justice ou instinct égocentrique ? Sinon pourquoi un tel entêtement à atteindre ce sommet non mérité par des subterfuges juridiques fortement contestés ? Des contestations qui ont d'ailleurs fait vaciller le Guantanam naguère exemple de paix.
Je ne vois pas en quoi celui qui tenait les lieux mérite d'être généralisé. Corneil, dans Le Cid, a dit qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. En le paraphrasant, j'estime qu'il n'y a aucune gloire à ce que la tenue que l'on s'est soi-même cousue, c'est-à-dire sur mesures, convienne à son propre corps ou peut-être à son seul corps. Bref, je ne vais pas en dire davantage même si c'est encore une voix, un cri s'exprimant dans le vacarme de la course effrénée au trésor maculé. En tout cas, face à cette généralisation du désormais ex-tenant des lieux, je suis épris de mépris car je n'y vois aucun mérite guantanaméen.
Pendant qu'on y est, pourquoi ne pas bonifier toute la grande muette guantanaméenne ou même tous les habitants du Guantanam ? Là au moins, on aura dans nos universités oubliées un plus en matière d'encadrement. Comme la fête prend fin bientôt, empressons- nous de nous emparer de ce qui reste du festin hérité !

Le Guantanaméen,

Guantanaméennement révolté, mais GÉNÉRALEMENT calme
Et guantanaméeenement vôtre !


Les États-Unis félicitent le Burkina Faso pour les élections pacifiques

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Les États-Unis félicitent le Burkina Faso pour les élections pacifiques

Je félicite le peuple du Burkina Faso pour la tenue d'élections présidentielles et législatives pacifiques et ordonnées cette semaine. Au cours des deux dernières années, le peuple burkinabé a démontréà maintes reprises son solide engagement pour la démocratie face à l'adversité et montré que le leadership légitime exige la responsabilité publique.
Je félicite en outre le président élu Roch Marc Christian Kaboré, qui sera le premier nouveau leader du Burkina Faso en près de 30 ans. Les États-Unis se réjouissent de travailler avec le gouvernement et le peuple du Burkina Faso pour améliorer notre solide partenariat et continuer à renforcer la gouvernance, la sécurité et les institutions économiques du Burkina Faso.
Je félicite la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina Faso pour sa conduite des élections. Notre ambassade à Ouagadougou a envoyé des dizaines d'observateurs dans tout le pays, qui ont rejoint les représentants de la Communautééconomique des États de l'Afrique de l'Ouest, de l'Union africaine, de l'Union européenne et autres. L'engagement du Burkina Faso envers une élection pacifique et transparente est un modèle à suivre.

John Kerry
Secrétaired'Etat
Washington, D.C.
1er decembre 2015

Les langues nationales au service des politiciens, et après ?

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Sur un plateau de télévision, à la veille des résultats, dite nuit électorale, un journaliste qui animait les débats a avancé que les programmes politiques des différents candidats étaient difficiles à traduire en langues nationales parce que certains concepts ne peuvent pas être traduits en langue nationale. Un de ses invités l'a rectifié que tous les concepts sont traduisibles dans n'importe quelle langue au Burkina. Ce dernier a relevé l'existence de recherches linguistiques et souligné la qualité des enseignants sociolinguistes de l'université d'Ouagadougou en plus des efforts d'alphabétisation et des programmes d'éducation et de formation en langues nationales au Burkina Faso. Ce journaliste semblait l'ignorer. Mal lui en a pris.

Ce qui m'offre l'occasion de prendre ma plume, au lieu de la ranger et de la fermer, pour défendre et interpeller les nouveaux responsables sur la promotion des langues nationales comme instruments de développement et d'enracinement de la démocratie.
Nous avons suivi avec intérêt et fort à propos comment chaque candidat, chaque parti a bien inséré dans sa stratégie de conquête du pouvoir les langues nationales. Même le candidat qu'on dit qu'il est né avec la langue de Molière dans la bouche a fait l'effort de s'exprimer dans la langue des électeurs. On trouvait des candidats qui, dans chaque localité du Burkina, essayaient de formuler des phrases dans la langue du coin soit pour dire « bonjour », soit pour dire « merci » et pour terminer par « voter pour moi » !
Les stratégies de communication de chaque camp ont aussi pris en compte les langues nationales. Les déclarations radio télé, sauf au niveau de la presse écrite, étaient délivrées en langues nationales. Les interviews des portes paroles, des candidats eux-mêmes réalisées en langues nationales. On a même retrouvé quelques affiches, des discours et des plaquettes libellés dans les langues locales.
La sensibilisation et autres messages pour inviter les électeurs à participer, à préserver la paix, à connaître les opérations du vote ont été traduits en langues nationales. Au cours des trois semaines, le Burkina s'est reconnecté avec ses racines, sa culture ses langues nationales. Tout le monde se rivalisait pour qui saura mieux sortir l'expression, l'anecdote, le proverbe en langues nationales pour se faire comprendre et accepter par ses militants. Pendant cette période celui qui savait bien manipuler sa langue était le savant, l'intellectuel du coin.
Malheureusement, les langues sont toujours reléguées au second plan une fois que les campagnes électorales passent. On craint fort que cet engouement ne retombe une fois les résultats proclamés. La preuve est que les entrepreneurs politiques n'en font pas assez cas dans leurs programmes. Certains n'en parlent même pas et se doutent qu'au Burkina il existe des programmes d'alphabétisation et qu'il n'existe cependant pas de politique claire de promotion des langues nationales. Alors qui dit langues dit culture, identité, personnalité. Qui sommes- nous ? C'est curieusement en Afrique que le développement et les stratégies de développement se conçoivent avec la langue des autres. La Chine qui est en passe de devenir la première puissance économique mondiale invente ses technologies, fait des progrès scientifiques dans sa langue. Presque tous les pays du continent asiatique en pleine croissance se développent dans leurs langues. Le développement se fait donc à partir de sa propre culture, qui en premier lieu est la langue nationale.
Par cet écrit, nous invitons tout simplement les nouvelles autorités à mettre au cœur du développement et de leur politique la promotion des langues nationales et leur préservation. Permettre d'approfondir la recherche sur nos langues, leur permettre d'occuper la même place que les langues étrangères dans les domaines de l'information et de la communication, dans l'éducation et la formation. Les laisser s'épanouir dans leur diversité et leur multiplicité. Ces langues souvent, reléguées au second plan sont celles qui peuvent être la clé de nos balbutiements. Elles ont en elles mêmes la réponse à des questions pointues politiques, sociales et économiques.
Evoquer aujourd'hui la colonisation pour expliquer la situation de nos langues n'est pas un argument valable. Relever le manque de volonté politique est peu probable. Avoir la crainte de la vérité de nos langues dans le débat social politique et économique de la vie de notre pays me semble être l'explication qui vaille. Parce que beaucoup perdront le pouvoir et le contrôle des affaires. Le risque est en effet très grand que le pouvoir échappe aux nouveaux analphabètes dans les langues nationales et se décentre dans les campagnes. On a parfois évoqué des questions ethnocentriques pour justifier la non prise en compte des langues nationales dans sa plénitude. Ces arguments me paraissent aussi trop légers, lorsque l'on sait comment les langues cohabitent dans un contexte multilingue. Elles se créent et se recréent et gardent de la vitalité entre elles sans toutefois s'affronter.
Après cette période transitoire de la vie politique et sociale du Burkina Faso, le changement tant voulu doit prendre les langues nationales comme véritables enjeux du développement et de la démocratisation de notre pays. Après cette campagne il est clair que la vie va continuer et que nos langues vont repartir dans nos campagnes et nos villages, là ou elles préserveront encore nos valeurs et notre identité. Quelques médias continueront àémettre en langues nationales, les journaux en langues nationales poursuivront difficilement à paraître, les campagnes d'alphabétisation continueront timidement. Alors que ce qu'on attend est un engagement fort à en faire un outil de développement et non sous utiliser les langues pour la conquête du pouvoir uniquement.

Evariste ZONGO
Journaliste,
Spécialiste en études de développement

Le pape François "surpris" par l'Afrique

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"L'Afrique m'a surpris" par son sens de l'accueil et sa capacitéà"faire la fête avec l'estomac vide", a déclaré lundi le pape François dans l'avion qui le ramenait à Rome après une tournée risquée au Kenya, en Ouganda et en Centrafrique.

"L'Afrique m'a surpris, ils ont un sens de l'accueil très grand, ils sont heureux qu'on leur rende visite. Ce qui m'a frappé, c'est la foule, sa joie, sa capacité de faire la fête avec l'estomac vide", a déclaré le pontife argentin qui, à 78 ans, n'y avait encore jamais mis les pieds.
Le continent "est un martyre de l'exploitation", a dénoncé le pape, soulignant aussi "les dégâts" causés par "certains programmes de développement". Pendant son voyage, François a ainsi critiqué les programmes encourageant à une baisse de la démographie.
Jorge Bergoglio a aussi exprimé son émotion face au dénuement qu'il a pu constater : "Hier (dimanche), je suis alléà l'hôpital pédiatrique de Bangui. J'ai vu des enfants en thérapie intensive : ils n'ont pas de masque à oxygène. La doctoresse m'a dit que les enfants avaient la malaria et étaient mal nourris, et que la plupart allaient mourir".
Revenant sur la Centrafrique, dernière étape de sa tournée, le pape a assuré avoir été frappé par "
la volonté de réconciliation, de pardon, de paix" dans ce pays déchiré par les violences intercommunautaires.
"Catholiques, protestants, musulmans ont vécu comme frères", a ajouté le pape, confiant avoir "prié" dans la mosquée du quartier musulman PK-5 de Bangui et s'être réjoui que l'imam soit monté dans sa papamobile dans le quartier.
Interrogé sur l'éventualité d'un autre voyage en Afrique, le pape François, qui s'impose malgré son âge un rythme très élevé, a répondu : "Je ne sais pas, je suis vieux, les voyages sont fatigants".

Avec AFP

Attentat par ci attentat par là : Et si l'option militaire n'était pas la solution idoine

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En visite au Kenya en ce mois de novembre 2015, le pape François a affirmé, au cours de son séjour, que Dieu ne devrait jamais être utilisé pour justifier la haine et la violence. La première autorité spirituelle de l'Eglise famille déplorait ainsi « la radicalisation de nombreux jeunes au nom de la religion pour semer la discorde et la peur ». En effet tout se passe comme si le monde dans lequel nous vivons semble être devenu fou depuis quelques semaines. Et aucun continent n'est véritablement épargné par la violence.

Du côté des States, de façon récurrente, si ce n'est pas un flic qui tire sur du « négro » c'est un ancien élève qui canarde ses camarades. En Europe et en Afrique ce sont de jeunes gens qui s'en prennent, au péril de leur propre vie, à leurs compatriotes, sans motifs politiques véritables.
Des attentats au bilan macabre très élevé. Jugeons-en ! « Le 4 novembre, à El-Arish, en Égypte, un attentat au camion piégé a tué 4 policiers et fait plusieurs blessés. Le 12, un kamikaze a tué 43 personnes à Beyrouth. Le 13, 26 morts à Bagdad. Les 17 et 18, à Yola puis à Kano, au Nigeria, 47 personnes ont perdu la vie », selon Jeune Afrique du 23 novembre 2015. L'on pourrait y adjoindre les quatre femmes qui déclenchent leurs bombes à Fotokol (Cameroun), le 22 novembre. Bilan : 10 morts. Il y a aussi les 13 morts et 20 blessés de Tunis, le 24 novembre notamment des militaires chargés de protéger le Président de la république.
Selon toujours Jeune Afrique du 30 novembre « dans la seule bande sahélienne, l'activité des groupes islamistes radicaux a entraîné le déplacement de 3,5 millions de réfugiés et la mort de près de 20 000 civils (dont 60 % pour le seul Nigeria), et pas moins de dix capitales du continent ont été, ces dernières années, la cible de prises d'otages et d'attentats meurtriers : Tunis, Tripoli, Bamako, Abuja, N'Djamena, Niamey, Kampala, Nairobi, Djibouti, Mogadiscio…»
Quand on écoute notamment les terroristes qui se sont illustrés ces dernières semaines tant à Paris qu'à Bamako, avant d'ouvrir le feu ils font référence à la religion musulmane. En réalité il ne s'agit que d'un djihadisme douteux, étant entendu que les exégètes de la foi islamique ont condamné les attentats de Paris et de Bamako.
Cette escalade de l'insécurité, qui ne met aucun pays à l'abri a contraint les chefs d'Etat de cinq pays de la zone sahélienne regroupés sous l'appellation G5 (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Mali, Tchad), à se retrouver urgemment à N'Djamena au Tchad. Cette rencontre au sommet intervient après le conclave de leurs chefs d'Etat major généraux des Armées qui ont choisi Ouagadougou en octobre dernier, pour se pencher sur la question de l'insécurité qui menace cette partie du continent.
La rencontre des chefs d'Etat du G5 a abouti, comme on le sait, à la création d'une école régionale de guerre du G5 Sahel en République islamique de Mauritanie qui entrera en fonction dès 2016, d'une force conjointe de patrouilles… Les autres décisions des chefs d'Etat portent essentiellement sur des aspects plutôt économiques et de développement. Il s'agit notamment de la création d'une compagnie aérienne, la construction d'un chemin de fer, la lutte contre le chômage et la migration des jeunes, la mobilisation des ressources financières auprès des PTF…
En réalité ce sont les ambitions socioéconomiques et de développement de nos chefs d'Etat qui constitueraient à notre avis le véritable rempart contre cet intégrisme de mauvais aloi. En effet l'insécurité au fil des années ne sera plus seulement d'ordre terroriste et téléguidée de l'extérieur mais serait liée à des motivations de politique intérieure de nos Etats.
Tenez, dans ce G5, en dehors du président Michel Kafando du Burkina Faso dont la volonté de s'en aller à la fin de son contrat avec son peuple, d'ici à la fin de l'année ne souffre d'aucun doute, les autres membres du quinté ont chacun leur péché mignon qui risque d'être source d'insécurité. Le président IBK du Mali a son boulet de barbus et d'hommes en bleu qu'il traine avec en sus une bonne partie de son pays hors de son autorité. Le Nigérien Mahamadou Issoufou vient d'embastiller après une quasi-exfiltration son principal opposant, Mahamane Ousmane, à son retour d'exil volontaire de France pour une affaire d'enfants achetés au Nigéria. Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie qui avait promis gérer juste une transition vient de se faire réélire pour un second mandat non sans avoir muselé dans les règles de l'art son opposition et les leaders de la lutte négro-mauritanienne. C'est dire que les expériences douloureuses d'ailleurs doivent servir dès à présent de matière à réflexion pour ne pas commettre les mêmes erreurs, fautes ou négligences. Le Burundi en est un exemple. Nombre de spécialistes qui se sont exprimés consécutivement aux attentats de Paris expliquent que la plupart des kamikazes non seulement étaient bien connus des services de sécurité, mais surtout ce sont des jeunes qui n'ont pas réussi à l'école, sont au chômage… Le reste n'était plus qu'une affaire de maitre à penser et d'un lavage de cerveau.
Le fait que l'un des kamikazes parisiens ne se serait pas fait exploser (sa ceinture ayant été retrouvée) prouve si besoin en était qu'il aime la vie, que ce n'est pas un« fou de Dieu ». Sa volonté initiale de se faire exploser ne serait donc que l'option d'un désespéré qui pensait sans doute par cet acte en finir avec cette société qui lui en veut particulièrement en lui bouchant toutes les issues.
Jusqu'où cette guerre asymétrique de la jeunesse pourra-t-elle nous conduire quand on sait que les spécialistes des questions démographiques affirment que d'ici à 2050 nous passerons de 7 à 10 milliards d'êtres humains sur la planète terre. La réflexion prospective doit être menée dès à présent sur la problématique de la jeunesse et de ses perspectives, en Afrique notamment. Car la seule option militaire ne pourrait constituer la solution idoine contre le terrorisme.
La jeunesse africaine, la grande majorité de la population est de plus en plus informée, instruite et désespérée. Une telle jeunesse constitue un terreau fertile soit pour des politiciens à la petite semaine experts en manipulation et récupération soit pour des schizophrènes prétendant être investis d'un messianisme de type « nouveau réveil. »
L'exemple du Président Lula Da Silva du Brésil, qui a su apporter les fruits de la croissance économique dans les favelas des mégapoles de son pays doit inspirer ceux qui nous gouvernent. Notre avenir réside en bien comme en mal entre les mains de notre jeunesse. Tout dépend des réponses que l'on apporte à ses aspirations et préoccupations ! L'alternance au pouvoir constitue en elle-même une source d'espoir et d'espérance.

Neya de Gabou

Décès d'enfants au CHR de Ouahigouya : Les précisions de la direction générale

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Plusieurs organisations réunies au sein de la coalition contre la vie chère du Yatenga (CCVC/Y) étaient dans la rue le mercredi 11 Novembre 2015 dernier à Ouahigouya. Elles ont voulu dénoncer le dysfonctionnement répété de certains services du CHR. Dans la déclaration remise à la presse, les responsables annonçaient 34 décès au service de la pédiatrie en 48h. Face à la persistance des « rumeurs » après la parution des reportages dans la presse, le service de l'information hospitalière et médicale de la direction générale de l'hôpital vient par le présent droit de réponse démentir les chiffres publiés par la CCVC/Yatenga et apporter plus d'éclairage aux populations. Lisez plutôt.

L'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a été le couronnement d'une longue lutte menée par le peuple Burkinabè pour plus de justice et de démocratie. C'est avec cette même détermination qu'il a su résister et rejeter le coup d'État du 16 septembre 2015.
La coalition contre la vie chère (CCVC) de la province du Yatenga, organe pacifique de lutte y a fortement contribué et a toujours organisé des marches-meeting de protestation avec beaucoup de responsabilité.
Malheureusement, le 11 novembre 2015 aux environs de 8heures 30, elle a dirigé une marche dans la ville de Ouahigouya au cours de laquelle un protestataire présentait une pancarte sur laquelle on pouvait lire « CHR de Ouahigouya 34 décès en Pédiatrie en 48 heures ».
Ce chiffre qui ne provient ni de la direction générale du CHR, ni des services d'informations hospitalières et médicales, ni du service de la Pédiatrie a choqué plusieurs personnes et tend de nos jours à semer la confusion au sein de la population et du personnel de l'établissement de santé.
Face à la persistance des rumeurs et pour droit de réponse, le service de l'information hospitalière et médicale de la direction générale du CHR a finalement décidé de présenter les statistiques du service de Pédiatrie durant la période incriminée pour apporter plus d'éclairage aux populations.
Ces données sont transmises hebdomadairement au ministère de la santé et disponibles au niveau du Service de l'Information Hospitalière, à la Direction de la lutte contre la Maladie, à la Direction Régionale de la Santé et à la Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles du ministère. Ces statistiques font régulièrement l'objet d'analyse à tous ces niveaux.
Le service de pédiatrie du CHR de Ouahigouya représente la structure de référence de la région du Nord et dispose d'une capacité de 30 lits. Il couvre les districts sanitaires de Séguénéga, Titao, Ouahigouya, Gourcy et Yako.
Au cours de l'année 2014, le service a enregistré 4 469 consultations, 4726 enfants hospitalisés et déploré 345 cas de décès soit une mortalité globale de 07,30%.
Du 26 décembre 2014 au 25 octobre 2015, le service a hospitalisé 1872 enfants et déploré 228 cas de décès avec en moyenne 28 cas de décès par mois et des extrêmes de 18 cas de décès (en mars) et 46 cas de décès (en octobre).
Les principales causes de ces décès étaient le paludisme grave avec anémie sévère, la prématurité, les infections néonatales et la malnutrition aiguë sévère.
Le tableau ci-dessous présente la situation des enfants hospitalisés et des cas de décès par semaine de la période du 7 septembre au 8 novembre 2015.

Situation des enfants hospitalisés et des cas de décès par semaine dans le service de pédiatrie du CHR de Ouahigouya de la 37ème (7 septembre 2015) à la 45ème semaine 2015 (8 novembre 2015)

Période concernée

Enfants de 0 à 29 jours

Enfants de 29 jours à 14 ans

Total

 Nombre de décès

 Nombre de décès

Hospitalisés

Nombre de décès

Semaine 37

du 07 au 13/09/2015

05

00

89

5

Semaine 38

du 14 au 20/09/2015

03

00

45

03

Semaine 39

du 21 au 27/09/2015

07

00

60

07

Semaine 40

du 28/09 au 04/10/2015

08

04

57

12

Semaine 41

du 05 au 11/10/2015

11

03

105

14

Semaine 42

du 12 au 18/10/2015

17

00

148

17

Semaine 43

du 19 au 25/10/2015

07

03

68

10

Semaine 44

du 26 au 31/10/2015

11

01

84

12

Semaine 45

du 01 au 08/11/2015

06

03

89

09

Total

75

14

745

89

Que Dieu bénisse notre chère patrie.

Le service de l'Information Hospitalière du CHR de Ouahigouya

Croissance économique dans le secteur agricole : Plus 550 millions de francs CFA pour la Région de l'Est en 2016

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La 3e session du Comité d'Approbation des Projets (CAP) du Programme de Croissance Économique dans le Secteur Agricole (PCESA) de la région de l'Est s'est tenue du 13 au14 novembre 2015 à Fada N'Gourma. Le Comité a déclaré 24 projets recevables et aptes pour être financés en 2016 à un montant total de 554 140 000 francs CFA au profit des collectivités. Chose qui a réjoui la cinquantaine de participants.

Les filières bétail-viande, gomme arabique, karité, maïs et niébé connaitront une émergence dans la Région de l'Est en 2016 et au-delà. 554 140 000 de francs CFA seront injectés dans ces différentes filières au profit des collectivités du Gulmu. De la production à la commercialisation en passant par la transformation, tout a été réfléchi par les collectivités, avant d'être analysé et validé par le CAP du PCESA, sous la présidence de Monsieur Péguy Hyacinthe YODA, Président de la Délégation Spéciale Régionale de l'Est.
À son allocution d'ouverture de l'atelier, le Président a traduit toute sa reconnaissance au Gouvernement et au partenaire financier, le Royaume du Danemark, pour les efforts consentis dans l'accompagnement de la région de l'Est et du pays tout entier. « Il revient à nous collectivités territoriales de mériter une telle confiance de la part des partenaires et de démontrer notre capacitéà assumer les responsabilités qui sont désormais les nôtres, » a-t-il terminé.
Concernant les projets, les collectivités ont une contrepartie à apporter. Le reste sera donc financé par le PCESA sous forme de subvention. Cette année, la subvention attendue du PCESA est de 513 641 000 francs CFA pour un apport de 40 499 000 francs CFA des porteurs. Ces projets sont composés de :
• 03 projets de la filière Bétail-viande (maillon production : 1 projet, maillon transformation : 2 projets) ;
• 05 projets de la filière Gomme arabique (maillon commercialisation) ;
• 09 projets de la filière Karité (maillon production) ;
• 07 projets de la filière Maïs (maillon production : 6 projets, maillon commercialisation : 1 projet).
Toutes les cinq provinces de la Région sont représentées. Il s'agit du Gourma, de la Gnagna, de la Komondjari, de la Kompienga et de la Tapoa. Les projets sélectionnés devaient répondre à des critères bien définis par le comité. Avec l'appui des techniciens sur le terrain, tous les projets présentés ont répondu aux différents critères.
Ces 24 projets font suite à 48 autres projets accordés en 2015 à hauteur de 333 489 911 FCFA. À titre d'exemple on peut citer :
• 16 Parcs de vaccination ;
• 02 Magasins de stockage de niébé ;
• 01 Boutique d'intrants de niébééquipée ;
• 01 Magasin d'intrants zootechniques ;
• 02 Aires d'abattage ;
• 02 Boucheries ;
• 19 Forages pastoraux ;
• 01 Puits pastoral ;
• 01 Unité d'extraction de beurre de karité et fabrication de savon à base de ce beurre ;
Le président du CAP, Monsieur Péguy Hyacinthe YODA, Président de la Délégation Spéciale Régionale de l'Est, qui est aussi le Gouverneur de la Région, s'est réjoui du fait que les 24 projets soient validés.« Cela montre que les collectivités se sont bien appropriées le PCESA », a-t-il dit. Sur la question du changement des équipes des collectivités avec les élections, qui pourrait faire souffrir l'exécution des projets, le président du comité donne sa position : « Ces projets ont été soumis par les collectivités elles-mêmes, après un long travail. Ils traduisent donc les aspirations profondes des communautés à la base. Cela veut dire que les équipes d'après transition doivent en faire une priorité et poursuivre à bien le processus enclenché».
Pour lui c'est une grande opportunité pour les collectivités du Gulumu de faire partie des bénéficiaires du PCESA. Ce que partage parfaitement le Directeur Régional de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques, de l'Assainissement et de la Sécurité Alimentaire, Ousmane Bonkoungou, qui est aussi le Coordonnateur régional du PCESA : « Avec ce projet, la Région a bénéficié de beaucoup d'infrastructures telles des parcs de vaccinations, des forages pastoraux et des magasins de stockage de céréales. Et elle continuera d'en bénéficier jusqu'à l'horizon 2018. C'est donc une belle opportunité pour la région. Et c'est pour moi une réelle satisfaction que ma région figure parmi les 5 régions bénéficiaires du PCESA depuis 2013 », a-t-il soutenu.
Malgré les difficultés d'exécution décelées çà et là, telle que le non-respect des délais de livraisons des infrastructures, le coordonnateur rassure : « Je crois qu'avec le nombre de projets que nous avons déjà exécutés en 2015, il n'y a pas d'inquiétudes. Nous sommes déjàà 74% d'exécution de nos projets ; toutes catégories confondues. Je pense donc que les 26% restants ne seront pas un problème. Je tiens aussi à préciser que le PCESA n'a pas parachuté. Nous l'exécutons suivant les expériences du PADAB I et II. Nous avons donc déjà des acquis. Les deux premières sessions ont validé 48 projets qui sont déjà presqu'à terme d'exécution. Nous sommes donc confiants quant à la réussite des différents projets. Nous sollicitons le concours de tous les acteurs concernés pour asseoir une gestion efficace des infrastructures qui seront exécutées », a t- il conclu.
En rappel, le Programme de Croissance Économique dans le Secteur Agricole (PCESA) s'inscrit dans le cadre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD). Il est financé par le Royaume du Danemark pour cinq régions, à savoir : l`Est, le Centre-Est, le Nord, le Centre-Ouest et le Sahel. Il s`agira dans ces régions de promouvoir la chaîne de valeurs des filières de la gomme arabique, du bétail-viande, du karité, du niébé et du maïs.

Tiabrimani NADINGA,
Journaliste-Communicateur
dans la Région de l'Est

Le protocole d'accord de gestion commune : une innovation dans le droit burkinabè du tourisme ?

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Le décret n°2006-072 / PRES / PM / MCAT / MFB / MECV /MATD / MAHRH /SECU du 03 mars 2006 portant classification et réglementation de l'aménagement, de l'exploitation et de la gestion des sites touristiques, en son article 62 institue le protocole d'accord comme une forme contractuelle de gestion et d'exploitation des sites touristiques au Burkina Faso.

L'article 63 le définit comme « une convention par laquelle des partenaires décident d'exploiter en commun un site et s'engagent mutuellement à respecter les modalités d'intervention ainsi que les droits et obligations de chaque partie ». Le protocole d'accord indique :
- Les structures parties et leurs représentants à la convention ;
- La description du site, objet du contrat ;
- L'apport, les droits et obligations de chaque partie ;
- La fixation des tarifs et la répartition des recettes ;
- Les conditions de dénonciation, de révision, et de résiliation ;
- Et les clauses relatives au règlement des différends.
A s'en tenir à cette définition, rien ne différencierait de prime abord ce type de contrat d'autres formes contractuelles pour lesquelles des « partenaires » se retrouvent à exploiter ensemble un service public (Soumaïla MARE, 2013 : 42).
Mais la question mérite toujours d'être posée de savoir quelle est la nature réelle de ce contrat. Est-ce une délégation de service public ? Ou s'agit-il d'une innovation dans le droit burkinabè du tourisme ?
L'intérêt de la distinction réside à plusieurs niveaux. D'abord, elle permettra de savoir quelle procédure appliquer à la conclusion des protocoles d'accord de gestion commune ; quelle juridiction (administrative ou civile) saisir pour le règlement des litiges ; et enfin, quelle instance saisir préalablement à la saisine du juge administratif au cas où il s'agirait d'une délégation de service public.

I. Le protocole d'accord de gestion commune et les délégations de service public
La délégation de service public est un contrat administratif écrit par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d'un service public relevant de sa compétence à un délégataire dont la rémunération est substantiellement assurée par les résultats de l'exploitation. Le code des marchés publics et des délégations de service public cite expressément les différents contrats faisant l'objet d'une délégation par l'autorité administrative de l'accomplissement du service public. Il s'agit de :
- L'affermage : convention par laquelle l'autorité contractante charge le fermier, personne publique ou privée, de l'exploitation d'ouvrages qu'elle a acquis préalablement afin que celui-ci assure la fourniture d'un service public ; le fermier ne réalisant pas les investissements initiaux. Dans un contrat d'affermage, l'opérateur privé paie « un loyer »à l'autorité délégante, alors que dans le cas du protocole d'accord, les parties se redistribuent les recettes de l'exploitation conformément à la grille convenue dans leur contrat ;
- La concession : contrat par lequel un opérateur exploite un service après y avoir fait des investissements ; il doit cependant verser une redevance. Dans un protocole d'accord de gestion commune, aucun montant fixe n'est donnéà l'avance ; seule une clé de répartition des recettes provenant de l'exploitation du site est fixée par les différentes parties sous forme de pourcentage.
- La régie intéressée : c'est une convention par laquelle l'autorité publique contractante finance elle-même l'établissement d'un service, mais en confie la gestion à une personne privée ou publique qui est rémunérée par l'autorité contractante en tenant compte des résultats que ce soit au regard des économies réalisées, des gains de productivité ou de l'amélioration de la qualité du service. Ici, l'autorité délégante « emploie » l'opérateur.
Il est donc clair qu'au regard des tâches et des modes de rémunération des partenaires dans les délégations de service public, le protocole d'accord de gestion commune s'identifierait mal à l'une d'elles ; surtout que la loi a pris le soin d'indiquer les maxima quant à la durée de ces conventions, ce qui n'apparaît nullement dans les protocoles d'accord.
A cela, il faut ajouter le mode de conclusion qui passe nécessairement par un appel d'offre publique pour les délégations de service public. A ce sujet, le décret 2006-072 instituant le protocole d'accord est muet. Cependant, en se référant à la pratique administrative, aucun protocole n'a fait l'objet d'un appel d'offre. Toutes choses qui pourraient s'expliquer par l'absence de promoteur touristique privé dans ces contrats, car dans la plupart des cas, les protocoles sont intervenus entre l'administration du tourisme, la famille ou la communauté villageoise ou religieuse « héritière » ou « propriétaire » du site et la collectivité territoriale concernée. On pourrait néanmoins se demander, comment l'autorité publique sélectionnerait son cocontractant si celui-ci était purement un entrepreneur touristique, n'ayant aucune prétention de légitimité de sa participation « naturelle »à la gestion du site, et cela selon quelque source de droit que ce soit. Toutefois, si le protocole d'accord de gestion commune ne peut être envisagé comme une délégation de service public, peut-être pourra-t-il l'être en tant que contrat spécial.

II. Le protocole d'accord de gestion commune et les contrats spéciaux

De prime abord, il faut souligner pourquoi nous faisons la comparaison avec des contrats soumis au droit civil. Cette comparaison tient au fait que rien du décret 2006-72 ne présume du caractère administratif du protocole d'accord de gestion commune. Ensuite, tous les contrats dits spéciaux peuvent être administratifs ou mixtes selon les critères d'appréciation retenus en droit administratif. Toutefois, dans le cadre de la présente analyse, il sera inutile d'examiner tous les contrats. Aussi, nous contenterons-nous seulement eu égard à la grande ressemblance entre les modes d'exécution, d'établir la comparaison avec le contrat de gestion.
Dans les contrats de gestion, pris dans leur élan de collaboration public-privé, la personne publique confie la gestion d'un service ou d'un équipement à un opérateur privé tout en lui assurant une rémunération. Dans ces contrats tels que passés au Burkina Faso, les deux partenaires se retrouvent à participer ensemble à la gestion de l'établissement objet du contrat .
Toutefois, malgré cette gestion commune, le contrat de gestion ne peut pas totalement s'apparenter auprotocole d'accord.
D'abord, le décret 2006-72 définit clairement la nature de l'objet sur lequel peut porter un protocole d'accord. Il s'agit toujours d'un site touristique. Alors que le contrat de gestion peut en principe porter sur tout objet.
Ensuite, dans la pratique de la conclusion des protocoles d'accord, les parties se retrouvent impliquées dans tous les aspects de la gestion du site objet du contrat ; par contre, les contrats de gestion conclus jusqu'à présent au Burkina Faso , portent sur un ou deux aspects de la gestion. Néanmoins, rien n'interdirait d'élargir le partenariat à tous les domaines de la gestion. En tout état de cause,hormis les cas de partenariat public-privé, les contrats de gestion portenthabituellementsur tous les aspects de la gestion.
A la lumière de cet exposé, il apparait qu'il n'est pas aisé de trouver dans le décret 2006-72 du 03 mars 2006, une disposition pouvant justifier de la singularité du protocole d'accord de gestion commune.
Mais la mise en œuvre des partenariats issus de cette forme contractuelle (le protocole d'accord) tranche totalement avec ce qui existait jusqu'à présent dans le droit burkinabè du tourisme. En effet, les protocoles d'accord fonctionnent comme des Sociétés d'Economie Mixte (SEM) à la différence que la structure représentant les intérêts des partenaires manque de personnalité juridique.
Malheureusement, la rédaction lacunaire des protocoles d'accord de gestion commune ne permet pas d'avoir plus de détails de qualification. En effet, autant le protocole d'accord de gestion commune cumule des ressemblances avec les contrats cités, autant ce qui le distingue desdits contrats n'est pas négligeable. Au final, ce type de contrat se veut comme une innovation, une spécificité par rapport aux contrats « traditionnels » connus dans le droit burkinabè du tourisme.
Toutefois, cette spécificité du protocole d'accord parait moins résulter de la volonté du législateur que d'une série de lacunes dans la rédaction aussi bien de la loi que des contrats conclus à ce jour. Certainement qu'une révision du texte réglementaire et des contrats en cours pourra introduire plus de précision à même de faciliter la compréhension de la nature juridique exacte de ce type de contrat qui semble innovant.

BIBLIOGRAPHIE
- Code des marchés publics et des délégations de service public ;
- Décret n°2006-072 / PRES / PM / MCAT / MFB / MECV /MATD / MAHRH /SECU du 03 mars 2006 portant classification et réglementation de l'aménagement, de l'exploitation et de la gestion des sites touristiques ;
- Frédéric Marty, Arnaud Voisin et Sylvie Trosa, (2006) Les Partenariats Public-Privé ; Ed. La Découverte, 86 p
- Soumaïla MARE, (2013) Tourisme et partenariat public privé au Burkina Faso, Ed. Universitaires Européennes, 89 p


Bobo-Dioulasso : Jean Claude Dioma félicite le spectacle dénommé« Bobo »

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Jean Claude Dioma, ministre de la culture et du tourisme a suivi le spectacle intitulé« Bobo » qui retrace l'histoire de la cité de Sya. Impressionné, il a à l'issue de la prestation invité les acteurs culturels du Burkina au renforcement de la cohésion sociale pour que continue de rayonner la culture.

Le spectacle « Bobo » a fort été apprécié par le ministre de la culture et du tourisme Jean Claude Dioma, samedi 21 novembre dernier. Dans le quartier populaire Accart-ville où il a suivi de bout en bout la prestation, le ministre a dit être tout ému. « Le spectacle est tout simplement magnifique. Je ne suis pas critique d'art, mais je reste convaincu qu'ils donneront une meilleure note au spectacle », à d'emblée laissé entendre le ministre. A l'en croire, ce spectacle donne un message très essentiel pour la cohésion sociale et la consolidation de la paix.« Je ne pouvais pas ne pas venir suivre ce spectacle et encourager les initiateurs », confie le ministre.
« L'art au service de la concorde sociale au Burkina », c'est sous cette thématique que l'association Siraba à Bobo a initié un projet de création de spectacles sur l'histoire et le quotidien actuel de la ville. Financé par le ministère de la Culture et du Tourisme, plus d'une trentaine d'artistes essentiellement de comédiens, musiciens, danseurs ont pris part à la création et à l'ensemble des spectacles, joués du 10 au 25 novembre dernier. « Bobo », faut-il le rappeler dépeint les travers de la capitale jadis économique du Burkina. Bobo-Dioulasso, indique le metteur en scène Olivier Somé, perd de plus en plus ses valeurs intrinsèques. C'est donc de faits réels que l'artiste s'est inspiré pour monter la pièce de théâtre. L'espoir est cependant permis selon Souleymane Koumaré, co-metteur en scène et directeur de l'association Siraba qui dit croire en la redynamisation de la ville après cette campagne de sensibilisation, qui a fait tout le tour des quartiers et des villages rattachés à Bobo- Dioulasso.

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Succession de Compaoré et Kafando : Un Roc(h) pour une charge suprême

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Le dolo du scrutin présidentiel burkinabè a été tiré dès la première calebasse. Accompagnée de grenouilles bien frites, Roch Marc Christian Kaboré, le candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) s'est adjugé« provisoirement » la plus grande gorgée : 53,49% des suffrages exprimés. Qu'elle soit en un ¼ de tour, en un 1/8 de tour ou en un coup KO, l'issue de l'élection présidentielle est un véritable ouf de soulagement pour une Nation qui a commencéàêtre à bout de souffle de sa parenthèse de Transition. Jamais élection n'a aussi tenu tout un pays, tout un peuple en haleine pendant trois semaines. Elle a été brillamment encadrée sur les volets sécuritaire, logistique et de l'observation pour écarter toute suspicion, terreau de toutes les contestations. Les moyens humains et matériels déployés en valaient la chandelle. Cela a permis à 3 309 988 votants sur 5 517 015 inscrits d'exprimer librement et en toute transparence leur choix. Avec un taux de participation de 60%, les urnes ont livré leur verdict. Chaque candidat s'est résolu à s'y soumettre pour accepter les résultats.

Si la classe politique a relevé le défi de mener dans l'ensemble une campagne apaisée, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a tenu son pari : celui de réussir l'organisation de scrutins dont les résultats sont acceptés par toutes les parties prenantes. Avec le rempart constitué d'observateurs tous azimuts, le souci de marquer cette compétition si importante du sceau de la transparence a certainement orienté le comportement civique et citoyen, hautement salué de toutes parts, des autres candidats. En présentant leurs félicitations après avoir d'emblée reconnu leur défaite ; en se rendant même au QG de leur ex-adversaire, ils ont fait montre d'une hauteur de vue que l'ensemble de leurs partisans doivent épouser pour porter le Burkina Faso plus haut et le rendre plus grand dans le concert des nations. Il n'y a pas une preuve de maturité démocratique et d'esprit républicain que leur attitude à la proclamation des résultats. Cela a longtemps manqué au jeu démocratique national à tel point qu'il est apparu comme un véritable cirque dans lequel des clowns et des dresseurs d'électeurs se vantaient abusivement d'être des démocrates sans avoir la grandeur d'obéir aux règles ou de se plier aux principes ou aux exigences.
Roch Marc Christian Kaboré est désormais« Président du Faso », « Président des 18 millions de Burkinabè sans exclusion ». Dorénavant, celui-ci n'a plus de camp. Il revient maintenant au très volontiers « Monsieur Consensus » d'user habilement du " H " de son premier prénom pour se hisser très haut sur le Roc national, consacré par la Constitution et le Palais de Kosyam, afin d'être au-dessus de la mêlée et au service de tous ses compatriotes sans exception. C'est une Lapalissade que de prévenir que le quinquennat du double successeur de Blaise Compaoré et de Michel Kafando s'annonce sans répit. Dans son mandat, vont s'entremêler les acquis et les passifs du régime de Blaise Compaoré et de la Transition, qu'il va falloir soit consolider soit épurer. Entre embellies et patates chaudes, celui qui accède à la magistrature suprême est appeléà se battre sur plusieurs fronts pour redonner espoir et réconcilier un peuple désemparé. A équidistance entre la sagesse et la technocratie, Roch Marc Christian Kaboré sera très attendu sur le challenge du raffermissement de l'unité nationale et du rétablissement de la croissance économique. Car les Burkinabè qui ont promptement mené le bon combat contre un nouveau bail de Blaise Compaoré et le coup de force de sa garde prétorienne n'aspirent qu'à la paix et au bien-être.
L'heureux élu au Palais de Kosyam semble avoir mesuré l'immensité de sa tâche. Une fois la victoire consommée, place est à l'ouvrage. D'autant que son premier appel à la Nation dès l'annonce des résultats provisoires se veut rassurant : « Nous devons nous mettre immédiatement au travail ». Le pays a résolument besoin d'être à l'ouvrage ici et maintenant pour renouer avec le progrès. Seul le travail libère. C'est le moyen privilégié de produire de la richesse. Sur ce plan, il faut manier le bâton et la carotte pour jouer la carte de la fermeté afin de restaurer l'autorité de l'Etat et faire entendre raison à une certaine catégorie de Burkinabè qui a opté pour la fainéantise, l'incivisme et l'anarchie. Le militantisme qui a prévalu lors de la conquête de l'électorat doit se muer en engagement patriotique pour entretenir une synergie d'intelligence et d'actions susceptibles de satisfaire le chapelet de priorités, la litanie de préoccupations et le lot de doléances. Tout(e) citoyen(ne) épris d'un rayonnement national est invitéà adhérer pleinement à l'œuvre de construction nationale pour peu que celle-ci se démarque de toute considération partisane pour exprimer une volonté affichée de rassembler l'ensemble des filles et des fils du pays autour d'une bataille qui vaille pour le développement. D'ailleurs, en jetant son pavé dans l'opposition politique en janvier 2014, Roch Marc Christian n'a pas manqué de décliner la nouvelle vision des RSS qui rompt avec celle de leur camp d'hier : « Nous avions l'ambition de faire en sorte que la construction nationale soit une œuvre collective à laquelle participe tous les Burkinabè». Et d'ajouter au lendemain de son élection : « Je veux associer tous les Burkinabèà la gestion du pays ». Un tel élan dans le management d'Etat requiert une doigtée de rassembleur, une empreinte de mobilisateur et un caractère de leader.
Et comme l'a souligné De Gaulle : « Toute institution trouve son prolongement dans la personnalité de celui qui la préside ». Et ce n'est pas de la force de l'Homme qui l'incarne mais de ses capacités intrinsèques à assumer avec loyauté, honneur et dignité des missions régaliennes dues à son rang dans la gestion d'un Etat. Au regard de sa formation universitaire et de son parcours professionnel impressionnant, à l'aune de sa riche expérience et de sa longue carrière politique, du piédestal de ses 58 ans obligeant à la sagesse, les épaules du nouveau Président du Faso ne sont pas si frêles pour supporter la charge suprême de Chef de l'Etat et de Premier des Burkinabè. De la mobilisation désintéressée de ses partisans d'hier autour de son programme de société, du soutien permanent de ses collaborateurs, de la grande participation des Burkinabè aux projets dépendra, toutefois, leur solidité régulière et renouvelée à résister à toute épreuve dans l'exercice du pouvoir exécutif. Le compte à rebours a commencé ! Roch, Salif et Simon peuvent se défaire de l'accusation d'être aussi responsables du bilan de 27 ans de règne de Blaise Compaoré, bien qu'ils en soient comptables. L'horizon 2020 ne leur permettra pas une quelconque échappatoire. A ce rendez-vous électoral crucial dans cinq ans, l'électorat ne va plus se contenter de programme et de promesses. Il y aura un parti au pouvoir en compétition. Ses forces ou ses faiblesses reposeront sur le bilan à défendre. Ce souci requiert un don de soi à quelque niveau que ce soit pour exprimer les capacités d'un Président civil à tenir efficacement les rênes du pays. Etant donné que Roch Marc Christian Kaboré est la deuxième personnalité originellement civile à accéder à cette haute fonction. Les errements dans la gouvernance, à l'entame du deuxième mandat, de son prédécesseur Maurice Yaméogo ont conduit à un soulèvement populaire, le 3 janvier 1966, et offert la magistrature suprême à la Grande muette qui en a fait sa chasse gardée.
Le scrutin du 29 novembre dernier sonne comme le sacrifice expiatoire du pacte du 3 janvier 1966 qui a engendré la « confiscation » du pouvoir d'Etat par les militaires un demi-siècle durant. La contribution des bidasses est nécessaire à l'édifice national. Mais toute collusion avec cette catégorie socioprofessionnelle particulière se révélerait encore préjudiciable. D'ailleurs, il a manqué de peu que l'insurrection populaire soit volée à cause du rapprochement tantôt tentant tantôt compromettant qu'une partie de la classe politique et de la société civile, a entretenu à ses risques et périls, avec un émissaire du RSP naïvement présenté et accepté subitement comme un ange ou un agneau. N'eut été le fait que, dans un contexte sociopolitique où chacun cherchait à protéger sa tête, Yacouba Isaac Zida a été préoccupé par son propre sort que celui de ses frères d'armes qui, collectivement, ont étéà la base des misères du peuple et des affres du régime Compaoré ; n'eut été la vigilance et la lucidité permanentes de la population, notamment de sa jeunesse, un militaire se serait « déshabillé» comme Blaise Compaoré en 1991, pour encore se hisser à la tête du pays.
Ce ne sont ni Yacouba Isaac Zida et ses camarades venus du Camp Naba Koom II qui ont atténué la souffrance du peuple les 30 et 31 octobre 2014. Ce ne sont ni les unités militaires et les jeunes officiers qui ont arraché le peuple des griffes du RSP. Si c'était le cas, Blaise Compaoré aurait été mis aux arrêts dès le 30 octobre et le camp de la garde prétorienne encerclée par les forces loyalistes dès le 17 septembre à l'annonce du coup d'Etat. Ce qui a sauvé le peuple en réalité, c'est sa résolution à prendre enfin son destin en main en s'opposant sans arme à toute forfaiture et en comptant sur la magnanimité de Dieu. Le peuple doit sa survie et ses exploits à cet engagement et à son entêtement à venir à bout de ses entraves à l'Etat de droit véritable. Cela a réussi à mettre les militaires face à leurs responsabilités pour ne pas être en marge de la nouvelle page de l'histoire nationale. Certains ont entendu raison ; d'autres en ont appris à leurs dépens. A force de résister ainsi, il est parvenu à heurter les consciences au sein de la Grande muette. Mais il ne faut pas oublier que le peuple et cette entité n'ont pas nourri les mêmes ambitions dans les luttes héroïques de 2014 et 2015. Certains en son sein ont profité de l'insurrection populaire pour assouvir des desseins personnels que le risque pris par la population n'aurait pas permis. D'autres ont saisi l'aubaine de la résistance populaire contre le putsch du RSP pour vider de vieilles rivalités entre frères d'armes.
Le sursaut démocratique entretenu dans la sueur, le sang et les larmes, à travers une insurrection populaire et une résistance unanime au dernier trimestre de 2014 et tout au long de 2015 a vu son couronnement triomphal le 29 novembre dernier. Sacré Burkinabè ! Le pouvoir d'Etat est enfin revenu aux civils. « L'institution militaire doit se mettre au service de l'autorité politique civile », a rappelé le Président Michel Kafando après l'épreuve du 16 septembre 2015. Les Burkinabè ont su toujours démentir les oiseaux de mauvais augure. Si les périodes électorales sont des moments tant redoutés en Afrique et pour lesquels certains observateurs ont prédit du souffre pour la cohésion sociopolitique au Burkina Faso, les « Hommes intègres » se sont élevés au-dessus de tout calcul électoraliste, politicien et égoïste pour préserver l'essentiel c'est-à-dire éviter à leur pays les affres de la déstabilisation sur tous les plans.
Cette hauteur de vue est à mettre à l'actif de tout un peuple, des dirigeants de la Transition, de la classe politique et des candidats en lice pour le palais de Kosyam. Les uns ont agi en citoyens responsables et conscients de leur rôle d'artisan de la paix et du progrès ; les autres se sont taillés une étoffe d'homme d'Etat dont le devoir incombe de garantir l'unité nationale. La posture de Zéphirin Diabré, Stanislas Bénéwendé Sankara, Ablassé Ouédraogo, … sont celles des grands hommes qui aspirent à une fonction suprême. En définitive, il n'y a eu ni de vainqueurs, ni de vaincus. C'est le Burkina Faso tout entier qui s'est triomphalement distingué, comme en 1978, sur un continent en proie à toute sorte de pessimisme quand il s'agit de vitalité et de maturité démocratiques. Le socle de toutes les démocraties, tant enviées et citées en exemple dans le monde, repose sur une longue marche populaire et unanime vers la liberté et la justice, jonchée par une somme de souffrances et de sacrifices dont aucun citoyen, aucun acteur politique n'oserait remettre en cause au point d'être retenu par l'histoire comme le « véritable traitre démocratique ». La plus grande déconvenue des martyrs d'Octobre 2014 et de Septembre 2015 ainsi que des héros des luttes mémorables contre la modification de la Constitution et du Putsch aurait été un quelconque comportement indigne des uns et des autres à l'annonce des résultats provisoires dans la nuit du 30 novembre. La démocratie burkinabè n'est certes pas parfaite mais elle a le mérite de s'être illustrée. Celle-ci a brillamment témoigné de sa maturitéà surmonter les obstacles et à vaincre les adversités.

Filiga Anselme RAMDE
filiga.ramde@yahoo.fr
Pour lefaso.net

Enseignement de la langue chinoise : Ouverture de nouvelles inscriptions au Centre de promotion de la langue chinoise (CPLC)

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PROJET « PROMOTION DE L'ENSEIGNEMENT
DE LA LANGUE CHINOISE »

OUVERTURE DE NOUVELLES INSCRIPTIONS
AU CENTRE DE PROMOTION DE LA LANGUE CHINOISE (CPLC)

Le Service de Coopération de l'Ambassade de la République de Chine (Taïwan) a le plaisir d'annoncer au public, l'ouverture de nouvelles inscriptions au cours de mandarin (langue chinoise), au titre de la première session de l'année 2016.

La période des inscriptions est fixée du lundi 21 au jeudi 24 décembre 2015.

Les cours débuteront le lundi 11 janvier 2016.

Les cours sont organisés en sessions de trente-six (36) heures réparties en deux (02) séances de deux (02) heures par semaine. Ils se dérouleront au Centre de Promotion de la Langue Chinoise (CPLC), sis à la Zone d'Activités Commerciales et Administratives (ZACA) de Ouagadougou, Avenue de l'UEMOA, face à la radio Pulsar (voir plan sur le site www.lefaso.net), Tel : 25 33 32 22/70 21 03 30, E-mail : ouaga.cplc@gmail.com
Page web : www.facebook.com/cplcbf.

Le dossier de demande d'inscription devra comprendre les pièces suivantes :

- Le formulaire d'inscription dûment rempli, daté et signé : Le formulaire est téléchargeable sur le site www.lefaso.net et est également disponible au secrétariat du Centre de Promotion de la Langue Chinoise (CPLC) ;

- Une (01) copie de la Carte Nationale d'Identité ou d'une (01) pièce d'identité en cours de validité pour tout candidat étranger ;

- Deux (02) photos d'identité (nom et prénom de l'étudiant(e) écrits au verso).

Les dossiers complets doivent être déposés au secrétariat du Centre de Promotion de la Langue Chinoise (CPLC), au plus tard le jeudi 24 décembre 2015. Les dossiers sont recevables de 09H00 à 20H30.

Les frais d'inscription à compter de l'année 2016 sont payables en une seule tranche et s'élèvent à :

1. Cours réguliers nombre de places limitéà 70.
• 20 000 Francs CFA pour l'année 2016,
• 25 000 Francs CFA pour l'année 2017,
• 30 000 Francs CFA pour l'année 2018.

- Mardi et Vendredi de 16h00 à 18h00,
- Mercredi et Vendredi de 16h00 à 18h00,
- Mardi et Jeudi de 18h30 à 20h30.

2. Cours de dialogue nombre de places limité 35.
• 40 000 Francs CFA pour l'année 2016,
• 45 000 Francs CFA pour l'année 2017,
• 50 000 Francs CFA pour l'année 2018.

- Mardi de 08h00 à 10h00 et
- Vendredi de 08h00 à 10h00.

NB :
- Les personnes désirant apprendre les cours de mandarin doivent avoir au moins 18 ans.
- Les frais d'inscription donnent droit aux fascicules.
- Aucun remboursement ne sera possible après le début des cours.
- A l'exception des cours particuliers, les cours ne peuvent avoir lieu que s'il y a un certain nombre d'inscrits.

Le Service de Coopération
de l'Ambassade de la République
de Chine (Taïwan

IRC Burkina Faso recrute

Incarcération d'un élève à Ouagadougou : Le Gouvernement appelle à la retenue

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Depuis le 27 novembre 2015, des élèves se réclamant de l'Association des élèves du Secondaire de Ouagadougou (AESO) sillonnent les établissements d'enseignement secondaire de la ville de Ouagadougou pour faire sortir les élèves des classes. Les auteurs de ces troubles entendent ainsi protester contre l'incarcération, le 14 octobre 2015, à la Maison d'Arrêt et de Correction de Ouagadougou, d'un élève du nom de KISSOU Arnaud, âgé de 23 ans, en 1ère D, au Lycée départemental Wendpouiré de Sâaba.
L'élève KISSOU Arnaud a été incarcéré suite a une plainte déposée par la victime qui a reçu des coups et blessures ayant entrainé un coma.
Dès les premiers instants qui ont suivi l'interpellation de l'élève, le Ministère des Enseignements secondaire et supérieur et les autorités administratives de Sâaba ont initié plusieurs rencontres de médiation avec les parties en présence. Le ministère espère, avec la tolérance et l'esprit de pardon de tous les protagonistes, parvenir à une réconciliation des parties.
Le Gouvernement de la Transition appelle les élèves, les parents d'élèves et l'administration scolaire au calme et à la retenue. Il les invite à toujours privilégier les voies légales dans les négociations et les recours afin d'éviter d'autres perturbations d'activités pédagogiques, préjudiciables à la qualité de l'éducation.

Le Service d'Information du Gouvernement

EXCLUSIF - Interview de Roch Marc Kaboré, nouveau président élu du Burkina Faso

Portrait de Roch Marc Kaboré, nouveau président élu du Burkina Faso


Organisation réussie du scrutin couplé au Burkina Faso : Le Japon s'en félicite

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Le Japon se félicite de la tenue des élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015 dans la paix et rend hommage au gouvernement de la transition et les institutions concernées qui ont préparé ces élections et à tout le peuple burkinabè.

Le Japon se réjouit que les résultats provisoires proclamés par la CENI annonçant la victoire au premier tour de M. Roch Marc Christian KABORE soient acceptés par tous les autres candidats et souhaite que les résultats définitifs soient fixés conformément au processus démocratique.

Législatives 2015 : La nouvelle configuration de l'assemblée nationale

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La configuration de la future assemblée nationale est connue depuis ce 2 décembre, avec la publication des résultats provisoires des élections législatives. En attendant la confirmation de ces résultats par le Conseil constitutionnel, le MPP vient en tête avec 55 députés ; suivi de l'UPC (33), du CDP(18) de l'UNIR/PS(5) pour ne citer que les quatre premiers.

Ainsi donc, aucun parti n'aura la majorité absolue à l'assemblée nationale.
Le désormais parti au pouvoir a 55 sièges sur 127.
L'UPC(33),
le CDP (18)
l'UNIR/PS (5),
le NTDS (3),
l'ADF -RDA(3),
le PAREN (2),
la NAFA (2),
le PDS METBA (1),
Le Faso Autrement (1),
L''ODT (1),
Le RDS(1),
L'UBN(1),
Le MDA (1).

Répartition des sièges par parti et par province.

Balé : MPP 01, l'UPC 01

Banwa : UNIR/PS 01, MPP 01

Kossi : MPP 01, UPC 01

Mouhoun : MPP 01, UPC 01

Nayala : MPP 01, CDP 01

Sourou : MPP 01 UPC 01

Comoe : MPP 01 UPC 01

Leraba : UPC 01 MPP 01

Kadiogo : MPP 03, UPC 02, UNIR/PS 01, PAREN 01, CDP 01, ODT 01
Koulpelogo : UPC 01 MPP 01

Kouritenga : MPP : 1 UPC : 1

BAM : CDP 01 MPP 01

Namentenga : MPP 01, CDP 01

Sanmentenga : MPP 01, UPC 01, RDS 01, CDP 01

Boulkiemde : MPP 02 ,UPC 01, CDP 01

Sanguié : MPP 01, NAFA 01

Sissili : MPP 01, UPC 01

Ziro : MPP 01, Faso Autrement 01

Zoundweogo : CDP 01, UPC 01

Nahouri : UPC 01, MPP 01

Boulgou MPP 01 UPC 02 CDP 01

Gnagna : MPP 01, UPC 01, NTD 01

Gourma : MPP 01, UPC 01

Komondjari : MPP 01, UPC 01

Kompienga : CDP 01, UPC 01

Tapoa : MPP 01, UPC 01

Kenedougou : MPP 01, UPC 01

Bazega : MPP 01, UPC 01

Houet : MPP 02, UPC 01, CDP 01, ADF-RDA 01, UNIR/PS 01

TUY : MPP 01, UPC 01

Loroum : MPP 01, MDA 01

Passore : MPP 01, UNIR/PS 01, CDP 01

Yatenga MPP : 2, ADF-RDA : 1 CDP : 1

Zondoma CDP : 1, MPP : 1

Ganzourgou : MPP:2

Kourweogo : MPP 01, CDP 01

Oubritenga : CDP 01, MPP 01

Oudalan : UBN 01, MPP 01

Séno : MPP 01, PDS METBA 01

Soum : MPP 01, CDP 01

Yagha : NTD 01, MPP 01

Bougouriba : UPC : 1 MPP : 1

Ioba : UPC : 1, MPP : 1

Noumbiel : UPC : 1, MPP : 1

Poni : UPC : 1, MPP : 1

Liste nationale : MPP (6), UPC(3), CDP (2), NAFA (1), ADF/RDA (1), NTD (1), PAREN (1), UNIR/PS (1).

Vente de parcelle : Dans la zone B5 de Ouaga 2000 extension Sud

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Dans la zone B5 de Ouaga 2000 extension Sud. Superficie 309 m2 pente coupée sur voie bitumée.

Contact : 70 28 35 90 – 78 20 90 80

NB : démarcheurs s'abstenir.

Théophile Nana, juge d'instruction dans l'affaire Salifou Nébié, est décédé jeudi matin

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Théophile Nana le juge d'instruction dans l'affaire Salifou Nébié est décédé ce matin. Pourtant très bien portant hier selon une source proche de la famille, le magistrat Théophile Nana aurait été conduit dans un établissement de santé suite à une crise dans la nuit du 02 au 03 décembre.

Il n'y aura pas survécu malheureusement. Son décès survient le jour même où, toujours selon notre source, certaines conclusions devaient être rendues dans le cadre de l'affaire Nébié, du nom de ce juge du conseil constitutionnel retrouvé mort le 24 mai 2014. Nous y reviendrons.

Lefaso.net

Politique et justice : Les liaisons dangereuses

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Le présent article saisit l'occasion du terme prochain de la Transition politique, ouverte depuis une année au Burkina Faso, et du contexte de compétition électorale pour revisiter le discours des acteurs politiques sur le thème de la justice. L'article tente de démêler la part de sincérité dans l'affichage des bonnes intentions politiques.

1. Retour sur quelques gags des acteurs politiques

Il faudra encore du temps pour que la neutralité que doivent observer les acteurs politiques à l'égard des affaires de justice soit bien comprise de tous. Certains actes et propos ont parfois frisé le gag. Ainsi en est-t-il de l'accueil triomphal des avocats d'un parti politique, croyant obtenir une décision de justice censurant l'inéligibilité de ses candidats. Il en est de même de ces propos d'un candidat à la présidentielle, dans un ton de défiance au juge constitutionnel : « Dites-moi qui peut invalider ma candidature ? » Dans leur « Communiqué Numéro 1 », les auteurs du coup d'Etat justifieront leur fait par l'invalidation de certaines candidatures et promettront d'organiser une élection « inclusive ».

Appâté par cette promesse, un responsable politique a cru bon de manifester une certaine bienveillance : « nous ne condamnons pas ce putsch ». Il n'est pas jusqu'au Président qui n'ait cédéà la tentation de parler à la place du juge. Ainsi, il annoncera des mandats d'arrêt contre des personnalités politiques et jugera que tel candidat ne serait pas touché par l'inéligibilité, avant même que le juge constitutionnel ne se prononce. A cette suite, le ministre de la sécurité ajoutera que cette inéligibilité ne viserait qu' « une bonne trentaine de personnes ».

2. Justice sous la Transition : entre haut-faits et méfaits

Certaines procédures judiciaires ne peuvent être initiées sans une volonté politique, les juges ne pouvant s'en saisir d'office. Il en est ainsi de la mise en accusation du Président, des ministres et des parlementaires et de la poursuite de certaines infractions militaires. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les autorités de la Transition ont fait montre d'une volonté politique marquée. Tous les mécanismes politiques prévus pour actionner la Justice ont été mis en branle : signature de l'ordre de poursuite des infractions militaires ; réhabilitation de la Haute Cour de Justice et mise en accusation de plusieurs ministres. A cela, il faut ajouter le « Pacte pour le renouveau de la justice » et la réforme, suffisamment symbolique pour être soulignée, à savoir que, désormais, le Président ne préside plus le Conseil supérieur de la Magistrature.

Mais la Transition a péché sur d'autres points. D'abord, elle n'a pas fondamentalement remis en cause le fait majoritaire dans la mise en œuvre de la responsabilité pénale du Président, des ministres et des parlementaires. Comme la poursuite de ces personnalités politiques reste soumise à un vote majoritaire du Parlement, il faut craindre que l'impunité au profit des « camarades politiques » ne perdure. La Transition a aussi eu tort de ressusciter la fameuse « commission d'enquête indépendante » pour investiguer sur le putsch alors que les juridictions étaient déjà saisies de l'affaire.

Ainsi, par un dédoublement de la personnalité, le Premier ministre recevra officiellement le rapport de ladite commission, puis se présentera devant le juge d'instruction militaire pour être entendu, comme témoin ou victime. Le Plan Marshall tant attendu n'a pas non plus eu lieu. Aucune pierre n'a été posée sur une autre pour reconstruire, ne serait-ce que le palais de justice de Bobo Dioulasso décimé par les flammes de l'insurrection populaire. La Transition a enfin commis l'erreur de faire croire que l'horloge judiciaire pouvait se régler mécaniquement sur le temps politique, s'exposant ainsi au reproche de n'avoir pas fait la lumière sur les « dossiers pendants » commis sous son mandat.

3. Libérez Barrabas ! Les dangers du populisme judiciaire

Le peuple tient symboliquement sa place dans la conscience du juge à travers le public des salles d'audience et les jurés des chambres criminelles. Au Burkina Faso, c'est par effraction et au moyen de l'incendie que les foules ont fait irruption dans les palais de justice. Dans aucun autre pays d'Afrique, l'opinion publique n'est autant hérissée par les questions de justice. Mais, si la vigilance citoyenne est un précieux rempart pour le juge, on la trouve rarement à l'état pur. Elle est trop souvent investie par des chapelles politiques qui parlent toutes « au nom du peuple » pour mieux se marquer du sceau de l'infaillibilité.

C'est pourquoi le juge doit se défier autant des politiciens que des foules et garder la tête froide en toute circonstance. C'est le sens même de l'indépendance de la justice. Si Pilate avait eu la sagesse de demander à la foule déchaînée, qui réclamait la libération de Barrabas, juste le temps du lendemain pour délibérer, il aurait pris à son compte cette confession désenchantée, venue après l'euphorie de la crucifixion : « vraiment, cet homme était un juste ! »

4. Les juges intègres, ces mal-aimés de la République

« Nous ne sommes pas des juges acquis », avait récemment lancé un haut magistrat. Venant d'une personne connue pour avoir souffert le martyr de son indépendance, ces mots sonnent comme un renouvellement du discernement. Tout régime politique veut s'appuyer sur les juges acquis à sa cause. Tout le monde jure, la main sur le cœur, ne pas aimer les « juges acquis » mais, en vérité, personne n'aime non plus les juges intègres et indépendants. Ce sont eux « ces bâtards de Bordeaux » que mentionnait une conversation téléphonique prêtée à l'ancien Président français avec son avocat. Mal-aimé de tous, le juge indépendant n'a pour seul refuge que le for intérieur de sa conscience. Car « celui qui est dedans est plus grand que celui qui est dehors ». La question reste entière : comment promouvoir l'esprit républicain dans une société où la camaraderie a pris le pas sur le mérite et sur la loi ?

QUI SERA LE PRESIDENT DE LA JUSTICE ?

« Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ». Tel est le serment que prêtera le prochain Président. Mais les politiciens oublient trop vite. C'est pourquoi, après les élections, les citoyens devront rester vigilants pour exiger le respect des promesses politiques. Le juge tiendra alors office de « gardien des promesses ».

Maître Arnaud OUEDRAOGO
Avocat
Auteur du Manuel juridique de la vie quotidienne

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