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Pour le MBDHP, le scrutin s'est bien déroulé dans l'ensemble

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Ce 29 novembre 2013, se sont tenues les élections couplées législatives et présidentielle. Comme annoncé, le MBDHP a déployé une mission d'observation électorale de 777 observateurs répartis sur toute l'étendue du territoire national.
A l'issue de la journée électorale, suite à l'analyse des informations recueillies sur le terrain et en attendant son rapport général d'observation, le MBDHP fait les constats généraux suivants :
1. Dans l'ensemble et à l'image de la campagne électorale, le double scrutin s'est tenu dans le calme et sans incidents majeurs ;
2. Le MBDHP n'a noté aucune plainte majeure concernant le fichier électoral en dehors de cas de délocalisations de bureaux de vote qui ont désorienté des électeurs ;
3. Dans la plupart des bureaux de vote visités, le personnel était au complet et en place à l'heure du début du scrutin ;
4. Les représentants des partis politiques avaient librement accès aux bureaux de vote mais seuls l'UPC et le MPP étaient effectivement représentés dans tous les bureaux de vote visités ;
5. La majorité des bureaux de vote visités a effectivement respecté les heures d'ouverture et de clôture du scrutin.
Cependant, dans certaines localités, particulièrement à Ouagadougou, des problèmes organisationnels assez importants ont été constatés. Il s'agit :
1. De l'absence de personnel dans certains bureaux de vote ;
2. Des difficultés d'acheminement du matériel électoral dans bon nombre de bureaux de vote caractérisées par l'absence de bulletins de vote, d'encriers, de lampes, etc. ;
3. Des retards de plus de quatre (4) heures d'horloge pour l'ouverture de certains bureaux de vote occasionnés par l'absence du matériel électoral.
Le MBDHP rappelle que malgré ces dysfonctionnements, le scrutin s'est bien déroulé dans l'ensemble. C'est pourquoi, le Mouvement appelle les populations à demeurer sereines en attendant la publication des résultats provisoires par la CENI. Il appelle également l'ensemble des partis politiques et candidats indépendants à se conformer aux résultats qui seront proclamés par la CENI ou, le cas échéant, à les contester en usant des voies de droit ouvertes à cet effet.

Ouagadougou, le 30 novembre 2015
Le Comité exécutif national


Côte d'ivoire - des diapo expérimentent la nuit électorale, avant 2020

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Ils ne votent pas à la présidentielle et aux législatives de 2015, mais ils se sont essayés à l'animation d'une nuit électorale. Et ils en ont tiré satisfaction, à l'issue de la causerie-débat à thématiques organisée par le Mouvement N23, la nuit du 29 au 30 Novembre 2015 au Plateau Dokui. Des Burkinabè issus de la diaspora, et exerçant diverses activités professionnelles, se sont retrouvés, ont fraternisé et ont eu des échanges francs, en présence de la presse nationale ivoirienne et de média étrangers.

Selon l'initiateur, Moumouni Pograwa, Coordonnateur du Mouvement de la société civile de la diaspora, pour que les autorités qui sortiront des urnes prennent la diaspora au sérieux, il va falloir que les filles et fils de cette communauté se prennent eux-mêmes au sérieux, s'est-il dit convaincu. ‘'L'initiative et l'intérêt d'une telle veillée qui est une première dans la diaspora devrait pouvoir nous préparer, chers compatriotes, à nous projeter sur 2020 et à nous donner toutes les chances, tant dans la détermination que dans la mobilisation afin que notre participation aux futures échéances soit un acquis qui dépasse le cadre des textes juridiques pour se traduire en actes, sur le terrain'', a-t-il argué. Pour ce faire, il a, une fois encore, démontré l'urgence et la nécessité de la création d'un Ministère des Burkinabè de l'Extérieur. Pograwa ne se fait pas de doute que, seul, un département ministériel dédiéà la diaspora peut prendre à bras le corps le dossier ‘'des Burkinabè hors-les-murs et les traiter avec efficience et célérité''.

Le Coordonnateur du N23 a, en outre, donné un écho du plaidoyer qu'il a fait à Ouagadougou, auprès des 14 candidats en lice, en marge de la campagne présidentielle. Dès après son discours liminaire, un franc débat a été ouvert sur plusieurs questions sociales, politiques et économiques notamment la difficile union et émergence des Burkinabè de l'Extérieur, l'appréciation des élections couplés 2015, le vote de 2020, les défis des futures autorités légales, les attentes de la diaspo, les acquis et les balbutiements de la Transition et des propositions pour un Burkina prospère et rassemblé. Au cours de ladite nuit électorale, la radiodiaspora Fm, disponible 24h/24, sur le site internet radiodiaspora.info a été inaugurée et a reçu, comme premiers invités, Sankara Mahamadou, leader du Réseau des fils d'immigrés burkinabè (Refib) et ses principaux collaborateurs Henri Bamogo et Eric Nanema, le Réseau des Communicateurs pour la République (Recor) de Paul César Ehouman ou encore du Mouvement humaniste avec Sawadogo Lacina.

Emile Scipion Ilboudo, Journaliste, Correspondance particulière

Burkina Faso : L'ONU appelle au déroulement pacifique du processus électoral

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A l'occasion des élections présidentielle et législatives qui marqueront la fin de la période de transition au Burkina Faso, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé dimanche 29 novembre 2015 tous les acteurs nationaux concernés à respecter leurs engagements tout au long du processus électoral.
« Il les appelle à garantir que les élections se déroulent de manière pacifique et transparente respectant la volonté du peuple du Burkina Faso », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. « Le Secrétaire général les appelle également à résoudre tout contentieux qui pourrait découler du processus électoral à travers les canaux légaux établis ».

Le chef de l'ONU a réaffirmé l'engagement des Nations Unies à soutenir les efforts des autorités démocratiquement élues du Burkina Faso pour consolider la paix et la stabilité et pour faire progresser la gouvernance démocratique.
Le scrutin qui se déroule ce dimanche 29 novembre intervient un an après l'éviction du Président Blaise Compaoré pour avoir tenté de modifier la Constitution afin de briguer un nouveau mandat, après 27 ans au pouvoir.

CINU Ouagadougou
Tél : (226) 50 30 60 76 / 50 33 65 03 – site web : http://ouagadougou.unic.org
e-mail : unic.ouagadougou@unic.org/cinu.oui@fasonet.bf

Un nouveau centre de rééducation fonctionnelle ouvre ses portes à Koupèla.

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La direction régionale de la Santé du Centre-Est se dote désormais d'un centre pour la prise en charge des besoins spécifiques des personnes vivant avec un handicap moteur. Œuvre de la communauté des sœurs de Saint François d'Assise de Baadtenga dans la paroisse cathédrale de Koupéla, avec l'appui de l'archevêché de Koupéla, cette structure privée qui s'était toujours principalement investie pour la cause des enfants en situation de handicap, s'offre maintenant la possibilité de recevoir et d'accompagner même les adultes marqués par les mêmes difficultés.

Le samedi 27 novembre a vu donc l'inauguration de ce centre dont la cérémonie de bénédiction a été présidée par monsieur l'abbé Marcel COMPAORE curé de la cathédrale, en présence prêtres religieux et religieuses, des fidèles laïcs de la paroisse, des donateurs venus d'Europe, ainsi que des autorités politiques et celles de la direction régionale de la santé.
Le petit local dépourvu en espace et en logistique et qui était obligé de convoyer ses patients à Tanguièta au Bénin à plus de 300km de Koupéla, devient avec cet acte un centre de référence dans la région et peut-être au-delà. Selon la sœur Marie-Louise KIEMDE responsable du centre, « ces locaux adaptés permettront de bien accueillir désormais les patients dans de bonnes conditions de travail afin de leur assurer une meilleure prise en charge ». Plus concrètement le centre de rééducation fonctionnelle des sœurs de Saint François d'Assise de baadtenga, disposent d'un équipement qui va permettre aux kinésithérapeutes de prendre en charge des pathologies spécifiques liées aux déficiences motrices cérébrales, aux malformations, aux hémiplégies, aux neuropathies entre autres. Au bénéfice alors des enfants et des adultes porteurs de ces handicaps, le centre de Baadtenga dont les nouvelles infrastructures se déclinent en salle de rééducation équipée et répondant aux normes nationales en matière de rééducation, en deux dortoirs de 10 lits chacun, en une cuisine bien propre, en espace aéré, en séchoirs, en bureaux spacieux, en salle de jeu et d'éveil pour les enfants puis en incinérateurs pour assurer l'hygiène et la protection de l'environnement.
Pour une meilleure gestion d'un tel joyau au bénéficie de tous ceux qui fréquenteront ce centre de santé, une équipe de 7 personnes averties dans ces questions de handicap seront disponibles à temps pleins. Il s'agit d'une infirmière diplômée d'Etat jouant office de directrice et coordonnatrice des activités, de deux kinés thérapeutes et de leurs deux auxiliaires, un kiné stagiaire et un comptable. Pour le Haut-Commissaire du Kouritenga, « l'ouverture d'un tel centre est salutaire, et les activités de rééducation fonctionnelle qui s'y mènent par les sœurs de Saint François d'Assise de Koupéla, s'inscrivent dans la dynamique d'une volonté affichée de combattre l'exclusion des personnes vivant avec des handicaps ». C'est pourquoi avant de déclarer ouvert officiellement ce centre, il a loué l'abnégation des religieuses y travaillant, et a souhaité que le « centre atteigne ses objectifs et inspire en tant que pionnier dans la région, d'autres bonnes volontés qui entreprendront d'imiter les religieuses de Saint François d'Assise, afin de soulager le maximum de personnes possibles ».

Abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org

Le Pari Mutuel Urbain Burkinbè (PMU'B) a 25 ans

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1990-2015, le Pari Mutuel Urbain Burkinabè (PMU'B) a 25 ans. Pour marquer d'une pierre blanche ce jubilé d'argent, la LONAB organise des activités du 01 au 06 décembre 2015.
Au programme :
1. Jeudi 03 décembre,
15 heures place de la nation, cross populaire,
19 heures pavillon du Soleil levant SIAO, soirée récréative en honneur de la force de vente.

2. Vendredi 04 décembre,
cagnotte spéciale de 100 millions de F CFA au 4+1,
19 heures à l'hôtel Laîco, dîner gala, placé sous la présidence effective de monsieur Jean Gustave SANON, Ministre de l'Economie et des Finances.

3. Samedi 05 décembre,
10H00 remise d'ambulance au Centre Delwendé de Tanghin, et d'équipement au service de Néonatologie du CHU-YALGALDO OUEDRAOGO
Amis turfistes, en ce jubilé d'argent, la LONAB vous offre une cagnotte de 100 millions F CFA. Ne ratez pas ce grand rendez-vous que vous offre la Nationale des jeux. Pariez, tentez votre chance et devenez multimillionnaire.

PMU'B, la fortune en fin de course !

Bobo-Dioulasso : Les autorités religieuses et coutumières échangent pour des élections apaisées

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Samedi 28 novembre, veille des élections présidentielle et législatives. A l'initiative du réseau d'action pour la démocratie de la région des Hauts-Bassins, le chef coutumier de Dagasso et le Cheick Ismael Démé ont échangé avec des jeunes de Bobo-Dioulasso sur la nécessité d'une cohésion sociale.

La période des élections est très souvent un moment crucial pour une Nation. C'est fort de ce constat que le réseau d'action pour la démocratie dans la région des Hauts-Bassins a organisé une conférence publique au profit des jeunes de Bobo-Dioulasso pour la consolidation de la paix au Burkina après ces élections. Ont animé la conférence : le chef coutumier de Dagasso et le Cheick Ismaël Démé. Pendant près d'une heure d'horloge, les deux autorités ont échangé sur l'importance de la cohésion sociale dans une communauté. Le Burkina, confie le chef coutumier de Dagasso est un pays à forte diversité culturelle. « Il y a par exemple plusieurs ethnies et bien d'autres communautés étrangères. Cela est très important dans un pays », explique le chef coutumier. Les religions, ajoute Cheick Isamel Démé, ont toujours prôné l'amour du prochain. Les violences, toute forme soient-elles, sont expulsées par l'islam, qui rappelle le Cheick, est amour. Les deux conférenciers ont énormément insisté sur la question de l'unité. Pour eux, les élections ne doivent en aucun cas diviser les fils et les filles du pays. « Les résultats d'une élection ne doivent pas remettre en cause ce qui unit déjà. Car ce qui unit est plus fort que les divergences politiques », indique le chef coutumier. Les conférenciers ont fait savoir aux jeunes que toute autorité coutumière ou religieuse digne de ce nom ne peut cautionner la violence. Ils ont pour ce faire insisté sur la neutralité des autorités, ce qui ne veut pas non plus dire qu'elles ne doivent pas avoir de point de vue.

A travers ces échanges, l'objectif selon Docteur Medard Sanwé Kienou, est aussi d'éviter toute crise post électorale, mais surtout d'amener les acteurs politiques à avoir une attitude républicaine tout en sensibilisant les populations afin qu'elles ne cèdent pas à la violence en cas de protestation, mais à plutôt opter pour la voix judiciaire. « Nous voulons que les élections se passent dans un climat apaisé, pacifique afin que nous puissions franchir le cap de la transition », indique Docteur Kienou, confiant être très satisfait de l'engouement mais aussi du fait que les autorités religieuses et coutumières ont une voix qui peut aller au-delà de leurs communautés.
En rappel, le Réseau d'action pour la démocratie (RAD) est une organisation de la société civile qui existe depuis déjà 5 ans et qui intervient dans le domaine de l'éducation civique, dans le dialogue démocratique, de la bonne gouvernance.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

Observation des élections du 29 novembre : Un Scrutin couplé apaisé, selon la CODEL

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La Convention des organisations de la société civile pour l'observation domestique des élections (CODEL) a déployé 6000 observateurs sur l'étendue du territoire national. Et, depuis le 23 novembre dernier, cette plateforme de suivi du processus électoral a installé sa « situation room »à Splendid Hôtel pour suivre l'ensemble du processus électoral. Au lendemain des élections couplées législatives et présidentielle du 29 novembre 2015, la CODEL a tenu une conférence de presse pour donner son analyse sur le déroulement et le contenu de ces élections.

Il ressort que le scrutin s'est déroulé dans un climat apaisé, sans incidents ni dysfonctionnements majeurs à même de remettre en cause la crédibilité du scrutin. La plupart des incidents constatés dans la matinée ont été résolus à la mi-journée par la CENI ou le conseil constitutionnel, après que la situation room ait alerté ces structures en charge de l'organisation des élections et la proclamation des résultats. Ces dysfonctionnements avaient pour noms : manque ou insuffisance de bulletins de vote dans certains bureaux, ouverture tardive de certains bureaux, absence de membres des bureaux de vote, mauvaise indication de certains bureaux de vote, absence de force de l'ordre, erreurs dans la mise à disposition des feuilles de dépouillement, refus de certains présidents de bureaux d'autoriser le vote d'observateurs accrédités…
Ces insuffisances concerneraient de 2 à 3% de bureaux. La CODEL estime qu'elles ne sont pas à mesure de biaiser fondamentalement les résultats. De ce fait, elle invite les candidats, partis politiques et citoyens à accepter les résultats qui seront proclamés par la Commission électorale nationale indépendante. Le cas échéant, elle invite ceux qui contestent les résultats à user des voies légales de recours. La CODEL n'a pas manqué de faire des recommandations dans le but d'améliorer la qualité des prochains scrutins dans notre pays. Ces recommandations sont adressées aussi bien à l'administration, à la CENI, aux candidats et partis politiques, aux leaders d'opinions, aux organisations de la société civile, qu'au citoyen lamda.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Ci-joint la déclaration liminaire

Roch Marc Christian Kaboré, Président « provisoire » du Burkina Faso

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C'est officiel, Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est le gagnant « provisoire » de l'élection présidentielle du 29 novembre dernier. 53, 49 % des burkinabè, ayant voté, l'ont préféré dès le premier tour au candidat de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) de Zéphrin Diabré. Celui- ci s'en tire avec 29, 65% des voix.

Pour compléter le quinté, suivent Tahirou Barry du Parti de la renaissance nationale (PAREN) avec 3, 09% des voix, Me Bénéwendé Sankara de l'Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR PS) avec 2, 77% des voix et Ablassé Ouédraogo du Faso Autrement avec 1, 93% des voix. La candidate indépendante Françoise Toé ferme la marche des quatorze candidats avec 0, 26% des voix.

Au total sur les 5 517 015 inscrits sur la liste électorale, 3 309 988 burkinabè en âge de voter ont pu le faire ; soit un taux de participation estiméà 60%. Et 191 293 bulletins déclarés nuls au décompte final. Aux termes de la loi, le conseil constitutionnel dispose de sept jours pour examiner les éventuels recours aux fins de la publication des résultats définitifs.

A la suite de la proclamation des résultats, Zéphirin Diabré s'est rendu au siège de la campagne du MPP pour féliciter son rival. "
01:19
Zéphirin Diabré" Je prends acte. Je n'ai aucune raison de douter des résultats. La lutte continue pour que triomphe le vrai changement." a-t-il.

Samuel Somda
Lefaso.net


Les résultats provisoires


IRC Burkina Faso recrute

Roch Marc Christian Kaboré, Président élu du Burkina : « Nous devons nous mettre au travail immédiatement »

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Roch Marc Christian Kaboré a remporté l'élection présidentielle post-Blaise Compaoré dès le premier tour, avec plus de 53% des suffrages exprimés. Quelques minutes après la proclamation des résultats provisoires par la CENI, il s'est adresséà ses militants venus célébrer la victoire à son siège de campagne. Dans sa première allocution en tant que Président élu du Faso, il a appelé l'ensemble des Burkinabèà se mettre immédiatement au travail. Il n'a pas manqué de féliciter et remercier les autres candidats qui ont aussitôt reconnu sa victoire. D'ailleurs, son principal challenger Zéphirin Diabré est allé le féliciter avant même la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante. Ci-après, le premier discours de Roch March Christian Kaboré, le Président du Faso fraichement élu.

« Concitoyens, concitoyennes, vous avez fait le choix de me porter à la Présidence du Faso conformément à votre pouvoir souverain. Mes premiers sentiments sont des sentiments de reconnaissance pour l'honneur qui m'est fait pour exercer cette fonction exaltante dont je mesure par ailleurs le poids de la charge. Je voudrais en ces moments historiques, rendre un hommage appuyé au vaillant peuple burkinabè et à tous les combattants de la liberté et de la démocratie dont certains ne sont plus de ce monde. Nous devons à leur sacrifice ces moments de restauration de l'ordre constitutionnel pour asseoir une gouvernance apaisée, porteuse de démocratie, de réconciliation nationale, de progrès économique et social, de liberté et de justice au profit de tous les Burkinabè.

A toutes les victimes de l'histoire tumultueuse de notre pays, la nation est reconnaissante. J'en profite pour souhaiter un prompt rétablissement à tous les blessés de ces moments difficiles. Pour que le sacrifice de tous ces martyrs ne soit pas vain, nous devons conjuguer nos efforts pour panser les plaies et réussir dans la vérité et la justice, la réconciliation nationale et consolider la cohésion sociale entre tous les Burkinabè.

Je crois à la capacité de notre peuple à relever les défis qui se dressent devant nous pour bâtir ensemble un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice. Tel est le sens de mon engagement en accédant à la plus haute charge de l'Etat. Les chantiers qui s'ouvrent exigent la pleine participation des fils et des filles du Burkina Faso engagés dans la lutte pour le progrès et l'amélioration de la gouvernance du pays. C'est pourquoi, je voudrais féliciter et remercier tous les autres candidats à l'élection présidentielle pour leur amour pour la patrie et les encourager à continuer dans la tolérance et l'acceptation de la différence, à rechercher les synergies d'action pour la construction de notre chère patrie.

Nous devons nous mettre au travail immédiatement et je voudrais vous rappeler que c'est tous ensemble que nous devons servir le pays. C'est le lieu pour moi d'adresser nos chaleureuses félicitations aux organes de la transition et leurs responsables pour le chemin parcouru. Permettez-moi de faire une mention spéciale aux autorités coutumières et religieuses et à la presse nationale et internationale.

Je voudrais ensuite exprimer notre gratitude à la communauté internationale, à nos partenaires techniques et financiers, aux ambassadeurs et aux membres du corps diplomatique accrédités au Burkina Faso ainsi qu'à tous les amis du Burkina Faso à l'étranger pour les nombreuses sollicitudes à l'endroit du peuple burkinabè. Je n'oublie pas nos compatriotes à l'étranger qui multiplient les signes manifestes de leur attachement à la mère patrie. Je voulais également avoir une pensée pour tous les malades et toutes les personnes qui souffrent et leur souhaiter un prompt rétablissement.

Aux jeunes, aux femmes et aux anciens, je tiens à réitérer ma détermination à mettre en œuvre mon programme pour ouvrir des opportunités d'un lendemain meilleur.
Enfin, à nos pays voisins, à tous nos partenaires, je renouvelle mon engagement à continuer à honorer la signature et les paroles du Burkina Faso qui a œuvré avec eux au raffermissement des excellentes relations entre nos peuples.

Vive le Burkina Faso !
Vive le peuple burkinabè !
Je vous remercie ! »

Roch Marc Christian Kaboré nouveau Président du Burkina : Des Bobolais se sont prononcés juste après l'annonce des résultats

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Juste après la proclamation des résultats de l'élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante, nous avons fait le tour de la ville de Bobo-Dioulasso pour recueillir à chaud quelques avis. Lisez-plutôt !

Ouattara Yaya, employé de commerce
« Je ne suis pas du tout content. Moi j'aurais aimé plutôt que ce soit Zéphirin Diabré qui soit le président. C'est lui qui incarnait le vrai changement. Il a redonné vie à l'opposition politique au Burkina, il a été sur tous les terrains de lutte pour l'instauration d'une vraie démocratie. Je pense même qu'il a trop souffert pour ce pays, contrairement à Roch qui est né dans le beurre. Il ne connait pas la souffrance, comment pourrait-il gouverner un pays pauvre comme le Burkina ».

Sanou/Sanou Rita Agathe, militante MPP
« Je suis très, très, heureuse de cette victoire. Notre candidat a étéélu Président du Faso, et je ne peux qu'en être fière. J'avoue que cela ne m'étonne pas car j'étais convaincue qu'il remporterait ces élections historiques pour notre pays. Je souhaite toutefois qu'il fasse la différence. La différence dans le sens du développement du pays, mais surtout du partage équitable avec le peuple. Le Burkina est un pays où le chômage des jeunes continue d'avoir la peau dure. A cela s'ajoute la pauvreté des femmes. Personnellement, je pense qu'il devrait, dès sa prise de fonction, s'attaquer à ces deux situations qui me semblent prioritaires. Je lui souhaite beaucoup, beaucoup de courage. Encore félicitations à Roch Marc Christian Kaboré».

Irène Traoré/Zerbo, militante MPP
Je suis en joie. Les mots me manquent pour l'exprimer. Je suis très émue. Roch, à mon avis est un Président exemplaire, qui, j'en suis sûre fera la différence. C'est pourquoi je lui souhaite beaucoup de courage afin qu'il conduise le Burkina vers une vraie démocratie. Je souhaite également qu'il ait un regard particulier sur les conditions de la femme.

Mariam Sanou, vendeuse de brochettes
Que dire d'autre. Rock Kaboré a été démocratiquement élu. Même s'il n'était pas le candidat de tous les Burkinabè, il est aujourd'hui leur Président, et tous doivent l'accepter et tenter de l'adopter. Je souhaite qu'il soit toujours avec le peuple et pour le peuple.

Haidara Bamogo, commerçant

Je suis très content. Le Burkina vient de connaitre un nouveau Président après 27 ans de règne de Blaise Compaoré. A mon avis, Roch Kaboré a gagné, certes, mais c'est tout le Burkina qui gagne. Je souhaiterais cependant qu'il soit toujours à l'écoute du peuple. Qu'il accepte la volonté du peuple. Il faudra, en outre, que cessent la corruption, l'injustice… Pendant la campagne, nous avons entendu toutes sortes de promesses. Il faudra donc qu'elles se réalisent.

Marcel Nanema, commerçant
Le Burkina a enfin eu un Président autre que Blaise Compaoré. Que ce soit Roch Kaboré ou une autre personne, ils restent tous des Burkinabè. Nous sommes tous Burkinabè et il faut en être fier. Je considère le nouveau Président comme un frère, un papa… et il faudra qu'il suive les lois du Burkina dans l'équité et la justice.

Amidou Kaboré, SG du MPP de l'arrondissement 7
Je suis très content. Vraiment très content et je tiens à remercier toute l'équipe de campagne de l'arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso. Je suis animé de joie car cela fait deux ans, que nous sommes sur le terrain et voilà que ce soir du 30 novembre, nous fêtons la victoire du MPP. Nous l'avons vu venir aux derniers meetings dans les treize régions. Beaucoup de défis, notamment les problèmes de chômage, de l'éducation etc. doivent être relevés. A mon avis, le nouveau Président devrait d'abord travailler à consolider la confiance entre les peuples. Un peuple qu'il faudra toujours respecter. Et comme plus rien ne sera comme avant, le MPP doit faire sien ce slogan en évitant la gabegie, le favoritisme, etc.

David Kaboré, déclarant en douane
« Je félicite le nouveau Président et partant son parti le MPP pour ces victoires. Je pense que tous les Burkinabè doivent être contents pour ce tournant historique de l'histoire de notre pays. J'espère que les autres candidats accepteront les résultats tels que prononcés par la CENI pour éviter les violences. Roch Président, je pense que c'est un changement et non un remplacement, puisqu'il sait ce que vaut le peuple burkinabè maintenant ».

Propos recueillis par Bassératou KINDO
Lefaso.net

Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso : Des Ouagavillois vantent les mérites de l'homme

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Le suspens est tombé. C'est enfin chose connue de tous ! Roch Marc Christian Kaboré est porté provisoirement à la présidence du Faso. Dans la ville de Ouagadougou, c'est l'ambiance féérique. Bruits de Klaxons des motos, des véhicules, sifflets et cris de joie des militants. Une équipe de votre journal « lefaso.net » s'est rendue au QG du parti sis à Nonsin pour recueillir les premières impressions de quelques militants en liesse. Lisez plutôt !

Zoétaba Adama dit prince Zoétaba, artiste musicien
« Nous souhaitons qu'une place de choix soit accordée à la culture »

C'est une nouvelle page de l'histoire du Burkina Faso qui vient de s'ouvrir à partir de ce soir. L'insurrection des 30 et 31 octobre, ne se serait pas passée pour rien. Les burkinabè ont muri et compris le bien fondé du patriotisme. Et cela, ils l'ont prouvé en portant leur choix sur le président du MPP. Aujourd'hui encore plus, j'ai plus d'admiration pour lui. Lorsqu'il a pris la parole, félicité ses collèges candidats, j'ai vite compris que c'est un homme d'union, rassembleur, en somme un homme qui veut le bien de sa patrie. Nul n'est censé ignorer que lors des campagnes, les politiciens font des promesses à la population, mais malheureusement comme cela a été le cas pour certains, une fois élus, ces promesses disparaissent. Pour ma part, j'ose espérer qu'il ne sera pas de ceux-là. C'est pourquoi, je l'invite à se pencher sur la promotion de la culture burkinabè tant au plan national qu'international. Et à doubler d'effort dans ces actions pour ne pas donner raison à ses adversaires d'hier.

Eloi Ouédraogo, militant du MPP
« L'élection présidentielle est finie, l'heure est maintenant aux chantiers »

Je suis très satisfait des résultats parce que notre candidat est arrivé en tête. Au départ incertain, mais à l'arrivée nous nous réjouissons. De plus le vote était très démocratique. J'adresse mes respects à notre challenger qui a reconnu sa défaite et qui l'a même démontré en venant féliciter le candidat du MPP. J'invite par la même occasion, le président à se mettre à la tâche car beaucoup de chantiers attendent d'être réalisés. Si besoin y est, nous n'hésiterons pas à l'épauler dans sa noble mission.

Evariste Diasso, militant du MPP
« Roch Marc Christian Kaboré, le président que le pays a toujours attendu »

C'est un gentiment de joie, de réconfort qui m'anime en ce jour. Le peuple burkinabè a traversé des épreuves mais par la volonté de Dieu nous avons trouvé l'homme qu'il faut pour assurer un destin meilleur aux populations. Le nouveau président est un homme modeste, humble et qui a une vision meilleure pour son pays. Il a pris d'énormes engagements dans sa carrière politique et aujourd'hui, c'est le couronnement de cet engagement enclenché depuis belle lurette. Aussi, il a un programme de société très novateur pour le Burkina Faso. C'est pourquoi, je crois qu'il est celui-là qui peut conduire le pays vers le développement tant souhaité. Vivement qu'il soit investi Président du Burkina Faso.

Kassoum Vénégda, MPP
« Le coup KO a été rendu possible grâce à l'abnégation de son ténor »

C'est une très grande émotion quand on sait le chemin parcouru par le nouveau président depuis janvier 2014 à nos jours. Même que cela n'a pas été facile parce que certains de nos militants ont vu leurs maisons saccagées, d'autres bombardées aux lance-roquettes. Beaucoup d'autres en ont perdu la vie. La campagne également était très dure. Voir aujourd'hui que tous ces efforts sont couronnés par une victoire, aussi limpide, aussi éclatante et surtout acceptée par tous, je ne peux qu'être animé par un sentiment de fierté, de Burkind'lim renouvelé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Présidentielle 2015 : Zéphirin Diabré félicite le président Roch Marc Christian Kaboré

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Il n'a pas attendu la publication définitive des résultats pour reconnaitre sa défaite, avec élégance. Zéphirin Diabré, l'un des favoris à l'élection présidentielle s'est déplacé dans la nuit du 30 novembre 2015 au quartier général de campagne du MPP pour féliciter le nouveau président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. De retour au siège de son parti, le perdant a fait une déclaration, pleine d'émotions. Il a témoigné sa reconnaissance aux nombreux Burkinabè qui se sont battus avec lui pour que triomphe « le vrai changement ».

Zéphirin Diabré, accompagné de quelques présidents de parti formant la « Coalition Zèph 2015 pour un véritable changement » et d'une forte délégation a donc quitté le siège de son parti à Gounghin pour se rendre au quartier général de campagne du MPP au quartier Nonsin, juste avant la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Sur place, Zéphirin Diabré a félicité Roch Marc Christian Kaboré, celui que le décompte de la quasi-totalité des voix donnait vainqueur à la présidentielle, puis a échangé un bout de temps avec lui. L'annonce de sa venue a été vivement ovationnée par la marée humaine qui se tenait devant le QG de campagne du MPP. Mais l'illustre visiteur n'est pas apparu en public. Juste après, il a replié au siège de son parti, l'Union pour le progrès et le Changement où il a fait une déclaration.

Avec une voie pleine d'émotions, Zéphirin Diabré a reconnu les résultats publiés par la CENI qui placent Roch Marc Christian Kaboré en tête de l'élection présidentielle. « Je n'ai aucune raison de douter de la sincérité des résultats ainsi publiés. J'en prends acte et j'ai tenu à adresser de vive voix à Monsieur Roch Marc Christian Kaboré toutes mes félicitations, puisque tout indique qu'il sera le nouveau président du Faso », a-t-il dit.

Poursuivant sa déclaration, entouré des membres de son parti et de ses soutiens, le président de l'UPC notera qu'il a plu à la « La providence » de confier la charge suprême de notre pays au candidat du MPP, celui qui aura la responsabilité de répondre aux attendes des burkinabè. « Je lui souhaite plein succès dans sa nouvelle mission ».

« La lutte continue »

L'initiateur du Forum des citoyens pour l'alternance (FOCAL) en 2009 a tenu à adresser ses « sincères remerciements » aux militants et sympathisants de l'UPC et aux membres de son équipe de campagne pour le sacrifice consenti. Il les a priés de rester « confiants et mobilisés » ; car pour lui, « la lutte continue pour que triomphe le vrai changement au Burkina Faso qui est une œuvre à parachever ».

Aux membres de la « la coalition Zèph 2015 pour un véritable changement », le candidat malheureux a réaffirmé« sa disponibilité, pleine et entière »à continuer avec eux, « le combat pour un vrai changement dans notre pays ».

Face aux nombreux journalistes mobilisés, le président de l'UPC a exprimé sa gratitude, toute sa « reconnaissance » et sa « considération »à toutes celles et à tous ceux qui lui ont accordé leurs suffrages ; sans oublier les « nombreux Burkinabè qui se sont battus avec lui pour que « triomphe le vrai changement ».

S'adressant au peuple burkinabè, celui qui a obtenu 29,65% des suffrages selon les résultats provisoires de la CENI, a réaffirmé« haut et fort » que son offre politique, « celle du vrai changement reste pleinement d'actualité» et l'inspirera « très fortement » dans la poursuite de son engagement politique.

Reconnaissance aux autorités de la transition

Les bons points du candidat malheureux sont aussi allés aux autorités de la transition, qui selon lui ont su conduire à bon terme le processus politique engagé depuis l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, mais aussi à la CENI « pour la bonne organisation » des élections.

Aux organisations sous régionales africaines (CEDEAO, Union Africaine) et internationales (ONU, Union européenne) ; aux représentations diplomatiques accréditées au Burkina Faso et aux différentes missions d'observation dépêchées, « Zèph » leur a adressé ses remerciements « pour leurs soutiens et leurs accompagnements du Burkina ».

« Conformément aux principes qui ont toujours guidé mon engagement dans la vie publique, je ne ménagerai aucun effort pour continuer d'apporter ma modeste contribution à l'enracinement de la démocratie au Burkina et pour le triomphe constant de la paix et de la stabilité», a conclu Zéphirin Diabré, chantre de l'alternance depuis 2009, mais qui devra encore attendre son tour.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net

Résultat de la présidentielle 2015 : C'était la fête au QG du MPP

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Roch Marc Christian Kaboré a remporté l'élection présidentielle post-Blaise Compaoré dès le premier tour, avec plus de 53% des suffrages exprimés. Quelques minutes après la proclamation des résultats provisoires par la CENI, il s'est adresséà ses militants venus célébrer la victoire à son siège de campagne. Dans sa première allocution en tant que Président élu du Faso, il a appelé l'ensemble des Burkinabèà se mettre immédiatement au travail. Il n'a pas manqué de féliciter et remercier les autres candidats qui ont aussitôt reconnu sa victoire. D'ailleurs, son principal challenger Zéphirin Diabré est allé le féliciter avant même la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante. Ci-après, le premier discours de Roch March Christian Kaboré, le Président du Faso fraichement élu.

Toute la journée du 30 novembre, les regards étaient tournés vers le Quartier général (QG) de la CENI sis à Ouaga 2000. Et, les résultats tombaient au compte- gouttes. Mais, le candidat du MPP n'a jamais été inquiété dans les tendances qui oscillaient entre 49 et 56% en sa faveur, secondé par Zéphirin Diabré qui atteignait difficilement 30%. La CENI ayant annoncé les résultats provisoires pour 23h 50mn, les différents partis politiques ont invité leurs militants à se rendre dans leurs QG pour y suivre les dernières évolutions des résultats en direct, et éventuellement célébrer la victoire. Au siège de campagne du MPP, un podium avait été dressé depuis la veille ainsi qu'un écran géant. Ainsi, dès l'après-midi, de nombreux militants du parti du soleil levant ont convergé vers là avec la conviction que leur « champion » va remporter l'élection présidentielle dès le premier tour.
Aux environs de 22h, lorsque nous arrivons sur les lieux, une marée humaine s'y trouvait. La route passant devant le siège de campagne du parti est inondée de militants et sympathisants du MPP. Et, plus le temps indiqué par la CENI pour la proclamation des résultats approchait, plus le monde augmentait. Malgré l'heure tardive et le froid sec et glacial. Pendant ce temps, les artistes musiciens se succèdent sur le podium.
A 23h43, Sika Kaboré, l'épouse du probable futur Président du Faso s'installe, sous fortes ovations de l'assistance. Entre temps, elle se lève, esquisse quelques pas de danse, et laisse tomber quelques billets de banque pour l'artiste en prestation.

Zéphirin Diabré reconnait sa défaite, les militants du MPP l'ovationnent

Entre temps, la CENI a reculé de quelques minutes le début de la proclamation des résultats. Ainsi, le show peut se poursuivre au QG du MPP puisqu'à ce moment, la victoire était déjà acquise au regard des tendances et du reste des communes dont les résultats étaient encore attendus. D'ailleurs, le principal concurrent, Zéphirin Diabréétait venu féliciter Roch Marc Christian Kaboré pour sa victoire. Lorsque les partisans de Roch Marc Christian Kaboré apprennent cette information, c'est l'hystérie générale. Ils applaudissent cet acte d'humilité, à tout rompre. Malheureusement, ils ne le verront pas au côté du futur Président du Faso qui a préféré recevoir son adversaire en toute discrétion dans son bureau. Au QG des vainqueurs, la tension qui était jusque-là palpable retombe d'un cran. Sur les antennes de la télévision nationale, Salif Diallo, le directeur de campagne du MPP ne manque pas de saluer un geste d'une grande élégance qui renforce la démocratie.
Pour agrémenter cette liesse, l'artiste musicien Sana Bob, connu sous le nom de crieur public, mégaphone en main, entre scène pour sa prestation, la dernière de la soirée. Avec son titre fétiche, « Burkina », il fait danser tout le monde. Moment choisi pour distribuer des fanions aux militants du MPP en attendant la proclamation officielle des résultats et la sortie de leur champion.
C'est finalement à 0h10mn que le président de la CENI, Barthélémy Kéré commence la proclamation des résultats, l'air visiblement soulagé. Il confirme ce que tous savaient déjà : la victoire du candidat du MPP dès le premier tour. Le « Coup KO » que certains avaient prédit venait de se réaliser. Sous des ovations et des cris de « Prési », « Prési », arrive le nouveau Président. Son épouse qui était là depuis peu le rejoint au parloir. Il prononce un discours bref de cinq minutes, le traduit lui-même en langue nationale Mooré et s'en va. Dans cette allocution, il invite tout le monde au travail, félicite ses concurrents pour le fair-play. On était à 30mn du début du couvre-feu. Donc, rendez-vous est pris pour ce 1er décembre à 14h pour poursuivre la fête. Ainsi, tous se ruent sur leurs motos et dans leurs voitures. Un tintamarre de klaxons et de coups de sifflets envahit les quartiers périphériques, notamment Nonsin, Hamdalaye, Tampouy…

Moussa Diallo
Lefaso.net

Bénéwendé Stanislas SANKARA félicite Roch Marc Christian Kaboré

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Message de félicitation de Maître Bénéwendé Stanislas SANKARA

Au Président Rock Marc Christian KABORE

Le 29 Novembre 2015 le peuple souverain du Burkina Faso s'est librement exprimé dans les urnes à travers des élections démocratiques, justes et acceptables. Les résultats provisoires que vient de proclamer la CENI vous déclarent vainqueur de l'élection présidentielle 2015.

Aussi, il me plaît, en ma qualité de candidat à ladite élection présidentielle, d'en prendre acte et de vous féliciter pour cette brillante victoire.

L'UNIR/PS et moi-même saluent une fois de plus le triomphe de la démocratie dans notre pays et vous souhaitent du succès dans vos nouvelles missions pour le bonheur de notre peuple et en mémoire à nos martyrs.

Veuillez agréer Monsieur le Président l'expression de ma profonde considération.

Ouagadougou le 01 Décembre 2015,

Me Bénéwendé Stanislas SANKARA,
Président de l'UNIR/PS

https://www.facebook.com/benewendestanislas.sankara?fref=ts


Les félicitations de Saran Sérémé et du PDC à Roch Kaboré

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Le Parti pour le Développement et le Changement (PDC) et sa candidate à l'élection présidentielle du 29 Novembre 2015 présentent leurs plus vives félicitations à Monsieur Rock Marc Christian Kaboré pour sa brillante élection ce jour 30 Novembre 2015.

Ils forment le vœu que cette consécration soit également celui du Dieu créateur qui guidera les pas de celui que le suffrage populaire a choisi pour le bonheur du peuple Burkinabè que nous aimons tant !

La présidente

Saran Séré Sérémé

Salvador Yaméogo du RDF félicite le nouveau président élu

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Monsieur le Président,

Le scrutin du 29 novembre 2015 marque la fin de la transition au Burkina Faso. Il ouvre au nouveau mandat, du Président démocratiquement élu, que vous êtes.

En cette circonstance heureuse autant qu'historique pour notre pays, je viens au nom de mon parti et en mon nom propre, vous adresser, Monsieur le Président, mes très chaleureuses félicitations pour votre accession à la magistrature suprême, auxquelles je joins mes vœux fraternels de pleine réussite dans cette très haute mission.

Très haute et respectueuse considération.

Ouagadougou le 30 novembre 2015

Dr. Salvador Maurice YAMEOGO

Président du RDF

L'appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »

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En attendant les résultats définitifs attestés par l'instance ad hoc, Mgr Paul OUEDRAOGO, archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, partage dans les lignes qui suivent son appréciation de la situation que vit le Burkina depuis quelques heures avec l'accession à la présidence du Faso de son Excellence monsieur Roch Christian KABORE.

Excellence vous êtes archevêque de Bobo-Dioulasso, président de la Conférence Episcopale du Burkina/Niger, et aussi président de la commission nationale de la réconciliation et des réformes. Le Burkina vient d'avoir un nouveau Président, chargé de le conduire durant les cinq ans à venir ; quelle appréciation en faites-vous ?

Je pense que cette appréciation doit tenir compte de tout un ensemble. Nous avons réellement eu une campagne électorale apaisée, une campagne électorale nourrie, parce que les candidats pour la plupart, se sont donné la peine d'élaborer des programmes de société qu'ils ont présentés au peuple. Nous avons eu une consultation électorale vraiment bien organisée, même s'il est vrai qu'il y a eu par ci par là de petits disfonctionnements ; mais d'un point de vue technique, je pense que les Burkinabè peuvent être fiers de ce qu'ils viennent de vivre. Les résultats sont là, le peuple a fait son choix, nous apprécions positivement les réactions des uns et des autres. Dieu merci, c'est même la première fois que les résultats de consultations électorales au Burkina tombent si rapidement.

Toutes les conditions de suivi et d'observation étaient là pour qu'on ne soupçonne même pas la Commission Électorale Nationale Indépendante du Burkina (CENI) au bout de deux, trois, quatre jours, cinq jours quelque fois, de tripatouillage des résultats. Cette fois-ci nous avons étéà l'abri de cela, et là je pense que tout a été mené de façon claire. On ne peut qu'être fier réellement de ce que nous venons de vivre. Et je suis heureux de la réaction des perdants qui reconnaissent les résultats du choix des Burkinabè.

Justement, tout le peuple a été témoin de la conduite tant démocrate que républicaine du poursuivant immédiat du Président élu, qui a fait preuve de fair-play politique. C'est une chance pour le Burkina, non ?

Bien sûr que c'est une chance. Et le peuple doit reconnaissance non seulement à lui, mais aussi à tous les autres candidats. Parce que vous le savez, il ne faut pas grand 'chose pour semer le trouble. Même ceux qui n'ont pas eu de grands scores, s'ils descendent dans la rue pour semer le désordre et protester, c'est dommageable pour tout le monde. Je pense donc que c'est eux tous qui sont à féliciter pour le calme qui est là, et l'acceptation de tous les résultats par tous les candidats, qui est vraiment une chance pour tous.

Le nouveau Président du Faso a promis de se mettre tout de suite au travail ; selon vous qui avez joué un rôle important durant la période de transition, que peuvent-être les chantiers prioritaires ?

Dans des pays comme le nôtre, généralement les priorités sont partout, et même les priorités demandent àêtre priorisées. Il va de soi que le chantier économique est un dossier prioritaire, parce que s'il y a un secteur qui a esquivé les coups depuis les événements des 30 et 31 octobre 2014, puis des 16 et 17 septembre 2015, je pense réellement que c'est la vie économique du pays, qui en a souffert le plus. Certainement donc, un des chantiers prioritaires sera la relance de l'économie pour que le Burkina puisse retrouver un taux de croissance acceptable. Une activité qui donne de l'emploi aux jeunes, qui crée des emplois parce que nous avons perdu beaucoup d'usines qui fournissaient pas mal d'emplois et qu'il faut remettre sur chantier.

Un deuxième chantier est certainement celui de la justice pour la réconciliation. Au niveau de la commission de la réconciliation nationale et des réformes, faut-il le rappeler, nous avons quand même recensé plus de 5000 dossiers qui sont des cas où les frustrations se sont accumulées, où les injustices ont été flagrantes quelque fois, et qui demandent réparation, pour mettre tout le monde dans les dispositions de vivre ensemble et de réconciliation pour bâtir ensemble le Burkina.

Je pense que le troisième chantier est même un problème de gouvernance tout simplement, parce que je crois qu'en plus de la justice, de la gouvernance économique, la gouvernance politique elle-même et institutionnelle est un chantier assez urgent. On a senti à vrai dire, les Burkinabè aspirant à passer à une autre république avec une constitution qui réponde encore mieux à leurs aspirations. Il y a des projets de constitution qui sont là, il faudra qu'assez rapidement, on se donne une loi fondamentale qui est celle qui répond à tout ce que nous vivons depuis la fin octobre 2014 et les 16/17 septembre 2015. Ce sont les principaux chantiers que personnellement je vois et qui demandent que tout le monde se mette au travail.

En vous entendant Excellence, on voit bien que les attentes sont immenses et l'on peut craindre que les revendications n'entravent la mise en application sereine du projet de société qui a conduit la campagne du nouveau Président du Faso, que diriez-vous à la population ?

C'est sûr que le pouvoir qui vient d'arriver, hérite d'une transition qui n'a pas toujours été aisée ; une transition qui fut le résultat d'une insurrection populaire et je ne pense pas que le climat soit des plus favorables. C'est sûr que les aspirations des populations sont immenses, mais il faut qu'elles sachent être patientes mais...vigilantes aussi. Oui, vigilantes parce que la patience ne consiste pas à croiser les bras en se disant « on va vous donner 100 jours, une année, deux années de grâce ! Non, il faut prendre conscience des chantiers et se mettre tous au travail et faire participer tout le monde, et en ce moment ce sera beaucoup plus simple.

Excellence, d'aucuns prétextaient le règne de l'impunité au sommet de l'Etat, pour justifier certains comportements inciviques. Quel mot à l'adresse de ceux des citoyens tentés par de tels agissements ?

Moi je pense que même après l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, nous avons vu ce peuple capable d'acte de civisme, qui est sorti pour nettoyer les lieux, qui est sorti pour mettre de l'ordre dans tout ce qui était arrivé, signe que le civisme, nous l'avons dans le cœur. Je souhaite seulement que les Burkinabè se réconcilient avec eux-mêmes d'abord et nous poserons davantage d'actes de civisme. On a montréà certains moments que nous en étions capables et je pense qu'après ces exemples donnés, il faut qu'on aille jusqu'au bout, en nous réconciliant avec nous-mêmes pour retrouver les chemins de liberté, de démocratie. Nous venons de montrer aussi notre capacité d'organiser des élections transparentes et crédibles, et nous pouvons également avoir comme ambition de nous afficher comme un peuple qui est sensible aux comportements civiques. Pour cela, j'en appelle à tout le monde car ça ne dépend que de nous. Je souhaite réellement que tous les Burkinabè aspirent àêtre un exemple pour ce qui est du civisme, et nous en sommes capables.

Il se susurre que c'est le candidat de la hiérarchie de l'église catholique au Burkina qui l'a emporté, que diriez-vous ?

Ah bon ? Candidat de la hiérarchie ? Je n'étais pas au courant, mais laissez-moi vous dire que l'Eglise dans sa hiérarchie ne recommande jamais un candidat aux votes des citoyens ni aux votes des fidèles. Chaque fidèle reste libre devant sa conscience et on demande même au pasteur de rester réservé pour ce qui est de l'expression de son propre suffrage que les fidèles n'ont pas besoin de savoir. Je le répète, les fidèles n'ont pas besoin de savoir qui le pasteur vote ! Et nous ne donnerons jamais, jamais, et jamais de consigne de vote aux fidèles pour tel ou tel candidat. Il est heureux d'ailleurs que les fidèles chrétiens soient dispersés dans tous les partis politiques, car c'est ça aussi leur travail. Nous demandons que dans leur parti politique ils soient des lumières pour que réellement le programme de leur parti fasse droit à la dignité de l'homme et à tout ce qui peut permettre à l'homme d'être davantage homme. C'est donc plutôt des principes, des éclairages que nous donnons pour mener la politique, une politique qui soit au service des hommes et des femmes, parce qu'il faut comprendre que c'est la politique qui est au service des hommes et non l'inverse. Ceci étant, chaque fidèle milite dans le parti qui incarne le mieux ses propres aspirations. Moi je n'ai donc pas su du tout que le candidat qui vient d'être élu était le candidat de la hiérarchie, et dans tous les candidats je ne serais jamais rentré dans ce genre de spéculation qui ne peut d'ailleurs jamais exister dans notre épiscopat.

Votre dernier mot alors ?

Mon dernier mot est que nous reconnaissons notre Président et attendons que les résultats définitifs du conseil constitutionnel soient rendus publics. J'espère seulement que nous tous Burkinabè, qui nous sommes montrés exemplaires à bien des égards pendant toute cette transition, que nous nous mettions tous au travail pour bâtir cette maison commune qu'est le Burkina. Que nous nous donnions la main pour avancer sur les chemins de réconciliation, les chemins de justice et de paix en renonçant à toute violence qui ne peut que détruire. La violence ne construit jamais. Je souhaite que le Burkina puisse continuer d'avancer sur ces chemins de paix comme je l'ai dit tantôt. Le pape Jean-Paul II l'avait dit, « la force de la paix c'est la vérité», un point sur lequel nous avons insisté dans le message en vue des élections. Le courage de la vérité est ce qui va nous permettre d'avancer, car nous ne pourrons rien construire sur le mensonge. Nous souhaitons réellement que ceux qui vont nous gouverner, aient toujours à cœur d'être du côté de la vérité, de la justice et comme le psaume le dit « quand amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ». C'est tout ce que je souhaite pour le Burkina.

Itw. réalisée par abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org

« Kaborévolution » ou « changement dans la continuité» ? Voilà« Le Rocco »élu président du Faso ! (1)

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Dimanche 29 novembre 2015, le Burkina Faso a voté. Lundi 30 novembre 2015, le Burkina Faso a un nouveau président : Roch Marc Christian Kaboré. Pas vraiment une surprise si ce n'est une nette victoire (environ 53 % des voix) dès le premier tour. Ce qui va laisser les coudées franches au nouveau président du Faso. Qui, par ailleurs, n'est pas un homme neuf et a déjà autour de lui un état-major d'hommes (et de femmes) qui ont l'expérience du pouvoir. Premier ministre, président de l'Assemblée nationale, patron du parti présidentiel au temps de Blaise Compaoré, c'est le « changement dans la continuité» plutôt que la « kaborévolution ».

Pas sûr que l'homme sorti des urnes réponde aux aspirations radicales de cette jeunesse urbaine qui, les 30-31 octobre 2014, a mis par terre le régime de Blaise. Mais les Burkinabè ont choisi la sécurité plutôt que l'aventure avec des hommes dont on ne sait peut-être pas où ils vont mais dont on sait d'où ils viennent : Kaboré est un Mossi, ethnie majoritaire, tout comme l'était Blaise Compaoré, Maurice Yaméogo et.

Roch Marc Christian Kaboré, RMCK ou « Le Rocco » comme on l'a appelé autrefois à Ouagadougou, aura su, en l'espace de deux années, bouleverser l'échiquier politique burkinabè dont il a été la pièce la plus mobile. Il a joué un jeu incertain (certains diront, à juste titre, contre son camp) ; mais, finalement, il a gagné.

Le dimanche 5 janvier 2014, suite à un entretien avec le président du Faso, il avait remis sa démission du CDP, parti présidentiel (cf. LDD Burkina Faso 0402/Mardi 7 janvier 2014). Avec lui, démissionnaient Simon Compaoré et Salif Diallo ainsi que d'autres têtes d'affiche membres du Bureau politique du CDP. 75 personnes au total dès ce jour-là.

La veille de ce clash monumental, le samedi 4 janvier 2014, Roch Kaboré avait participé avec Simon Compaoré au mariage de Cédric Zongo et de Judith Vanessa Tiao – le fils de l'ex-premier ministre Tertius Zongo avec la fille de son successeur Luc Adolphe Tiao. Le mariage civil avait été célébré par le nouveau maire de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo (qui avait pris la suite de… Simon Compaoré). Il y avait là Alain Edouard Traoré (ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement), Soungalo Ouattara (président de l'Assemblée nationale), Albert Dé Millogo (président du Conseil constitutionnel), Assimi Kouanda (ministre d'Etat, chargé de mission à la présidence du Faso, directeur de cabinet de Blaise, patron du CDP), François Compaoré (frère du chef de l'Etat et son conseiller économique) et sa belle-mère Alizeta Ouédraogo…

Le lendemain, « Le Rocco » et ses frères vont cependant dénoncer « caporalisation, exclusion, délation, intrigues, hypocrisie, coterie » au sein du CDP, devenu « une affaire de copains », et se positionner comme des « démocrates » et des « progressistes ». C'est dire que la proximité politique et sociale dans laquelle baignent les uns et les autres n'empêche pas la détestation.

Le mardi 7 janvier 2014, Roch Kaboré déclarera à Fasozine que, « pour l'instant », il n'en n'est pas encore au « stade » de la création d'un parti politique ; il ne savait pas non plus s'il participerait à la « marche » de l'opposition le 18 janvier 2014. Le lendemain, mercredi 8 janvier 2014, dans un entretien avec Christophe Boisbouvier (RFI), il sera plus précis : « Je pense que nous nous acheminons vers [la création d'un nouveau parti] » ; il précisera même : « Nous serons forcément un parti qui sera de l'opposition ». Quant à la « marche » du 18 janvier 2014, il dira : « Si je suis là, oui j'irai ».

Quatre jours après le clash, les motivations et la finalité de l'action menée par Roch Kaboré et ses amis ne seront pas encore très claires. Il évoquera la nécessité« de la conservation des acquis aussi bien démocratiques, économiques qu'au plan social depuis l'avènement de l'Etat de droit dans notre pays « (Fasozine) ; dira que « tout le monde reconnaît évidemment que le président Blaise Compaoré a réalisé des grandes choses dans ce pays » (RFI) ; affirmera que « l'erreur est humaine » (Fasozine et RFI) en « politique et dans tous les domaines » (RFI) ; fera son « mea culpa » (Fasozine et RFI) « au peuple burkinabè sur cette position que j'ai défendue en son temps [« La limitation du nombre de mandats est antidémocratique »] » (RFI) ; assurera que « le moment est venu d'apporter notre modeste contribution au débat » (Fasozine) tout en évoquant « les camarades qui étaient proches de nous » (RFI).

Il contestait que ce soit François Compaoré, autrement dit « Monsieur », frère de Blaise (et cible des émeutiers du 30-31 octobre 2014), qui soit visé par cette rupture tout en affirmant qu'il « ne fallait pas mélanger les serviettes et les torchons », la serviette étant le CDP, « un parti dont l'objectif est la conquête du pouvoir », et le torchon qu'est la FEDAP-BC, « organisation de masse dont l'objectif est de soutenir les actions du président du Burkina Faso » et dont l'animateur était François.

Le parcours de Roch Marc Christian Kaboré est celui d'un homme politique constant dans l'inconstance (les mauvaises langues diront : opportuniste) et que l'on découvrira, avec étonnement, au début de l'année 2014, en « opposant de gauche » après avoir été premier ministre, président de l'Assemblée nationale puis premier responsable du parti. Le voilà aujourd'hui élu démocratiquement, et sans contestation, président du Faso à l'issue d'une « transition » qui, malgré ses imperfections et autres dérives, aura été exemplaire dans l'accomplissement de sa mission.

Roch Kaboré a émergé sur la scène politique burkinabè il y a vingt-et-un ans, le dimanche 20 mars 1994, quand Youssouf Ouédraogo lui a cédé la primature et qu'il a été appeléà former son premier gouvernement dès le 22 mars 1994. Roch Kaboré n'était pas un nouveau venu sur la scène politique ; mais il n'appartenait pas au groupe de ceux qui, après avoir participéà la « Révolution » de 1983 avait menéà terme sa « Rectification » en 1987.

Fils d'un banquier central* et d'une enseignante, bachelier à dix-huit ans, titulaire d'un DESS en gestion et d'un certificat d'aptitude à l'administration et à la gestion des entreprises, il va se retrouver, à son retour en Haute-Volta (c'est en France, dans le cadre de l'université de Dijon, qu'il a poursuivi ses études supérieures), au lendemain de la « Révolution », embringué dans les luttes politiques et va se retrouver à la direction générale de la Banque internationale du Burkina (BIB).

Il affirmera souvent ne pas être un « politique » de vocation. « Je dois dire que j'ai eu une carrière politique qui n'était pas prévisible. Le déclic est parti de 1989 lorsque le président du Faso m'a demandé d'assumer la fonction de ministre des Transports et des Télécommunications ». En fait, Roch Kaboré a appartenu à l'Union de lutte communiste reconstruite (ULC-R), créée en 1984 (composante du CNR qui gouvernait le pays depuis le 4 août 1983). L'ULC-R avait pris la suite de l'ULC, qui résultait d'une scission, en 1978, au sein de l'Organisation communiste voltaïque (OCV). L'ULC-R a été dirigée par une figure historique de la révolution burkinabè : Valère D. Somé. Le 16 mai 1988, sept mois après la « Rectification », Kaboré sera un des quatre signataires d'une lettre au BP et au CC de l'ULC-R : ils y annonçaient leur « désengagement ». L'ULC-R n'avait pas été admise à rejoindre le « Front populaire » de Blaise Compaoré ; en la quittant, Roch Kaboré devenait ministrable.

* Son père, Bila Charles Kaboré, né en 1930 à Tuiré (à 15 km à l'Est de Zorgho), dans la province du Ganzourgou, a été conseiller technique du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité (Denis Yaméogo) en 1961, membre du Conseil économique et social, ministre des finances (20 octobre 1963-8 décembre 1965) et ministre de la Santé publique et de la Population (8 décembre 1965-3 janvier 1966), autrement dit sous la présidence de Maurice Yaméogo. Par la suite, il sera conseiller financier et secrétaire général de la présidence de la République avant d'être nommé, en 1975, vice-gouverneur de la BCEAO, poste qu'il occupera jusqu'en 1982. Conseiller technique puis secrétaire général de la présidence sous Thomas Sankara, il prendra sa retraite en 1985.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Elections : L'Union européenne continuera d'appuyer le Burkina et à travailler avec les nouvelles autorités issues des urnes

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Déclaration de la Haute représentante et Vice-présidente de la Commission, Federica Mogherini, et du Commissaire pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica, sur les élections au Burkina Faso

Les élections présidentielles et législatives au Burkina Faso qui se sont déroulées le 29 novembre dernier constituent un pas décisif pour l'achèvement de la transition dans le pays.

Le taux de participation élevé et le déroulement du vote dans le calme démontrent la volonté du peuple burkinabè d'ouvrir une nouvelle page dans l'histoire du pays. Les différentes parties prenantes du processus électoral ont également fait preuve d'un esprit de responsabilité permettant un tel résultat.

Le rôle des autorités de la Transition, menées par le Président Kafando, a été décisif à la fois pour gouverner le pays au cours des derniers mois et pour organiser les élections malgré les incertitudes. Il s'agit d'un signe d'espoir pour toute la région et le continent.

L'Union européenne a apporté un soutien rapide, multiforme et significatif au processus de transition qui a contribuéà la stabilité et au développement socio-économique du pays, au maintien des services publics et au processus électoral. Elle réitère sa volonté de continuer à appuyer le Burkina Faso en 2016 et à travailler avec M. Roch Marc Kabore ainsi que les nouvelles autorités issues des urnes.

L'Union européenne a déployé dès le 5 septembre une Mission d'Observation électorale (MOE). Les conclusions préliminaires de la mission indiquent que les élections se sont déroulées dans le calme et la sérénité et que les électeurs ont pu exercer librement leur choix. La Mission restera sur place pour observer les dernières étapes du processus électoral et présentera un rapport final à la fin du processus électoral.

En savoir plus : http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2015/151201_02_fr.htm

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