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Affaire de cannettes périmées : 12 mois de prison et 10 millions FCFA d'amendes requis contre Boureima Ouédraogo et Noufou Ouédraogo

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Après les reports des 17 et 24 mars, le tribunal de grande instance de Ouagadougou a enfin auditionné, ce vendredi 27 mars 2015, Boureima Ouédraogo (56 ans) , président du conseil d'administration du groupe Ouédraogo Boureima et Frères (OBOUF) et les 12 autres prévenus dont son frère Noufou Ouédraogo (51 ans), directeur général. Ils sont tous poursuivis pour tromperie de consommateurs dans l'affaire de falsification des dates de cannettes périmées saisies le 19 février dernier par la police . Contre certains d'entre eux, le procureur du Faso a requis des peines allant de 2 à 12 mois d'emprisonnement ferme, et des amendes allant de 5 à 10 millions de francs CFA.

Finalement, c'est le 3 avril prochain que Boureima Ouédraogo et Noufou Ouédraogo seront situés sur leur sort. Ils sont poursuivis en pénal, avec la société OBOUF dont ils sont les premiers responsables (président du conseil d'administration pour le premier et directeur général pour le second), pour tromperie de consommateurs avec circonstances aggravantes. En effet, c'est à cette date que le tribunal de grande instance de Ouagadougou a décidé, ce vendredi 27 mars 2015, de mettre le dossier en délibéré. Cela après une longue journée consacrée aux interrogatoires, plaidoiries, réclamations des parties civiles et aux réquisitions formulées par le parquet.

En termes de réquisition du parquet, le procureur du Faso a demandé contre le PCA et le DG OBOUF SA une peine d'emprisonnement de 12 mois fermes et des amendes de 10 millions chacun. Contre la société OBOUF SA, le procureur du Faso a requis une amende de 10 millions de francs avec obligation de publier la décision du tribunal dans les quotidiens de la place.

Au bénéfice du doute ou de l'insuffisance des charges, le procureur du Faso a requis la relaxe de huit prévenus, tous employés de la société OBOUF. En revanche, contre trois autres prévenus, le procureur a requis des peines d'emprisonnement de 2 mois ferme pour Tasséré Ouédraogo, 3 mois d'emprisonnement ferme pour Gaoussou Ouédraogo, et 3 mois avec sursis pour Yassia Zono. Le technicien tunisien Ferchichi Rachid dépêchéà Ouaga pour tester la machine falsificatrice de dates de péremption court lui aussi une peine d'emprisonnement et pécuniaire puisque le procureur a requis contre lui un emprisonnement ferme de 3 mois et une amende de 5 millions de francs.

Réclamations des parties civiles

En ce qui concerne les réclamations, l'avocat de la ligue des consommateurs a demandé le retrait du marché des produits commercialisés par le groupe OBOUF : bouillons de cuisson, sardine, pâte de tomate. Pour l'atteinte à son image dans cette affaire, Coca Cola par l'entremise de son avocat réclame également le retrait de toutes les marques de boissons incriminées du marché : Coca Cola, Fanta, Sprite, Malta, etc. Au titre des dommages et intérêt, Me Kam a demandé un franc symbolique. Il a aussi demandéà ce que Boureima Ouédraogo et Noufou Ouédraogo paient 3 millions de francs CFA au titre des frais non compris aux dépens.

L'agent judiciaire du trésor a réclamé 21 millions de francs CFA au groupe OBOUF et à ses dirigeants au titre des dommages et intérêts.

Faits reconnus par les prévenus

Tout au long de l'audience qui aura duré treize d'heures (de 8 h à 21 h), les frères Ouédraogo ont reconnu les faits à eux reprochés, à savoir tromperie de consommateurs aggravée avec utilisation de matériel de falsification de dates de péremption. Mais, ils assurent l'avoir fait en étant convaincus que les produits sont propres à la consommation. Noufou le dit tout en laissant entendre n'avoir mis aucune cannette falsifiée sur le marché.

A les entendre, c'est une tentative qui n'a pas réussi parce que Dieu n'aime pas l'injustice selon Boureima. Mieux, il assure qu'en 36 ans d'activités, il n'a jamais falsifié des dates, hormis le cas jugé ici. Et de demander pardon au peuple burkinabè pour cet incident qui va leur servir de leçon. Le PCA Ouédraogo laisse entendre aussi qu'il a toujours aimé son pays, le Faso. Il dit respecter ses autorités, sa justice en qui il a confiance. Raison pour laquelle, il a tout fait, assure-t-il, pour arriver au pays et se mettre à la disposition de la justice avant l'expiration de l'ultimatum qu'avait lancé le président de la transition, Michel Kafando.

La situation nationale aujourd'hui commande, selon Boureima Ouédraogo, que les uns et les autres utilisent les mots qui apaisent. Au tribunal, au parquet, les frères Ouédraogo souhaitent l'indulgence, la possibilité d'être rachetés afin qu'ils puissent poursuivre leurs bienfaits dans le pays.

Leurs avocats, Me Antoinette Ouédraogo et Me Ouattara ont également plaidé dans ce sens. Leurs gros clients, c'est-à-dire le PCA et le DG d'OBOUF sont plus utiles à la société en liberté qu'en prison, eux qui emploient 600 personnes. C'est pourquoi, en début d'audience, ils ne sont pas passés par quatre chemins pour exiger la liberté provisoire pour l'ensemble des prévenus. Requête farouchement défendue mais qui sera finalement battue en brèche par les autres acteurs du procès dont le procureur du Faso qui a invoqué la question de leur sécurité.

L'autre demande des avocats de la défense non retenue en fin de compte est celle relative au renvoi du dossier au motif que le rapport d'expertise toxicologique produit par le parquet n'était pas fiable. Et que le tribunal pouvait prendre l'initiative d'ordonner une contre-expertise sur le document en question afin de permettre de tenir le procès en bonne et due forme. Face à eux, le procureur du Faso et des avocats des parties tenaient des discours contraires, à savoir que la contre-expertise n'était pas indispensable pour ce jugement, mais pouvait l'être dans une autre procédure déjà envisagée. Pourquoi l'avoir produit alors, s'interroge un avocat de la défense.

L'indécision s'était installée et nul ne pouvait dire avec certitude si l'audience allait se tenir ou pas. La cour a dû se retirer deux fois. Finalement, c'est au bout de trois heures, que le tribunal a décidé d'écarter le document d'expertise et de laisser l'audience se poursuivre. C'est ainsi que les prévenus ont pu être entendus les uns après les autres. La suite… on la connaît. Le délibéré est pour le 3 avril 2015 au tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net


Djibrill Bassolé : « M'engager en politique ne doit être assujetti à une quelconque autorisation préalable du président Blaise Compaoré»

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Ce n'est plus qu'un secret de polichinelle. Le général Djibill Yipènè Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères et négociateur dans plusieurs crises en Afrique sera candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2015. Connu pour sa pondération et son engagement dans les missions républicaines, il a été l'invité de l'émission « Dimanche Politique » de la Radio Oméga FM. Sans tabou, il évoque pêle-mêle le rôle qu'il a joué dans l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre2014, ses relations avec les leaders politiques burkinabè. Il évoque surtout sa vision et ses ambitions pour le Burkina Faso, s'il est élu président. Nous avons repris cet entretien pour vous !

Quel rôle avez-vous joué pendant l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ?

M. Yipènè Djibill Bassolé (M. YDB) : Je n'ai pas joué de rôle. Les 30 et 31 octobre 2014 j'étais ministre des Affaires étrangères et j'étais aussi officier de gendarmerie. Devant une situation de crise comme celle qui s'est présentée et qui a mis en mal le fonctionnement de l'Etat, il fallait aider à sortir de la crise. Je n'ai joué aucun jeu. De manière transparente, j'ai assisté les Forces de défense et de sécurité dans la gestion de la sortie de crise. J'ai aussi gardé le contact avec le président Blaise Compaoréà qui, comme bien d'autres, j'ai demandé de se retirer du pouvoir afin qu'on puisse réfléchir à la mise en place des organes de la transition. Je me félicite qu'avec les autres camarades nous ayons pu gérer la situation au mieux.

Vous avez demandé le départ du président du Faso le 30 ou le 31 octobre ?

YDB : Je l'ai fait le deuxième jour.

Pour d'autres vous avez joué un jeu trouble en faisant de sorte que le dispositif militaire ne fonctionne pas le 30 octobre. Confirmez-vous cela ?

YDB : Je n'ai joué aucun jeu trouble. Je ne suis pas dans la hiérarchie du commandement opérationnel. Si j'interviens en tant que personnalité morale, en tant que général de gendarmerie, c'est pour m'assurer que les agents des forces de l'ordre exécutent leur mission dans les règles les plus élémentaires. Maintenant, les interprétations peuvent être diverses. Il fallait s'assurer, que les forces de l'ordre ne fassent pas usage de leurs armes devant une foule de manifestants aux mains nues

. Quel est alors le jeu trouble là-dedans ?
Ceux qui ont placé ces éléments à ces postes ne s'attendaient pas à ce que le dispositif ne fonctionne pas comme prévu. Selon certaines sources, vous avez joué pour que les choses ne se passent pas ainsi.

YDB : Là, ce n'est pas un jeu trouble. C'est un jeu dont tout le monde bénéficie aujourd'hui. Qu'est-ce qui se serait passé si le jour des événements, des forces de maintien de l'ordre avaient ouvert le feu de manière délibérée sur les manifestants ? On aurait assistéà un carnage qui aurait plongé le pays dans l'abîme. Le jeu n'est pas trouble ici. Veillez à ce que le maintien de l'ordre se fasse dans les conditions règlementaires, dans le respect des droits de l'homme, protéger cette population qui est dans descendue dans la rue pour s'exprimer, n'est pas du tout un jeu trouble.

Le cercle restreint de M. Blaise Compaoré trouve que vous avez trahi le camp de l'ex-président. Est-ce que vous vous sentez véritablement dans la position de traite dans cette situation ?

YDB : Eux et le président Blaise Compaoré devraient s'en féliciter. Aujourd'hui il est évident que s'il y avait eu une ouverture de feu de façon délibérée sur les manifestants, les conséquences au plan judiciaire auraient été plus graves. Je pense qu'en faisant cela, finalement tout le monde a été protégé. Je n'ai pas été le seul à prendre ces précautions pour que les choses se passent dans de bonnes conditions.

Après les événements vous avez rendu visite à Blaise Compaoréà Yamoussoukro. De quoi a-t-il été question lors de cette visite ?

YDB : C'est une visite de courtoisie pour m'assurer que les choses se passent bien. De toute façon, dans le rôle que j'ai joué, et que je jouerai probablement pour l'avenir, je me ménage la possibilité de parler absolument avec tout le monde. C'est très important. Ce n'est pas parce qu'une crise est intervenue que je dois m'interdire personnellement de voir X ou Y.

Blaise Compaoré, une fois à Abidjan a posté sur son compte tweeter qu'il pardonne à tout le monde, même à ceux qui l'ont trahi. Est-ce que le général Bassolé s'est senti concerné ?

YDB : Je ne me suis pas senti concerné, sauf quand le fameux journal a titré que j'avais été le Judas de Blaise Compaoré. Je me suis expliqué. Aujourd'hui encore je vous en donne quelques explications. Je ne regrette pas d'avoir eu l'occasion de jouer le rôle que j'ai joué dans la mesure où je suis persuadé que ce rôle a contribuéà un dénouement raisonnable. Il y a eu des pertes en vies humaines mais cela aurait été plus grave. Notre pays aurait pu s'installer dans un cycle de violences et de représailles et finalement dans un chaos qui allait servir les intérêts de personne en fin de compte.

Comment a été l'accueil à Yamoussoukro ?

YDB : Epargnez-moi ces détails. Ce fut un accueil normal, courtois.

Pourquoi vous n'avez pas agi par anticipation en vous opposant à l'envoi du projet de loi à l'Assemblée nationale ?

YDB : J'étais dans un gouvernement et en général la solidarité gouvernementale est de règle. Démissionner n'est pas la panacée.

Je n'ai pas parlé de démission…

YDB : S'opposer à une action gouvernementale c'est démissionner. Je n'étais pas du tout dans cette logique de confrontation, voire d'aller jusqu'à la violence pour nous autres qui avons vocation de servir l'Etat. Je ne parle pas d'une culture de politicien qui anticipe selon ses intérêts et ses positionnements personnels. Je sers l'Etat. Finalement je ne regrette pas cette position que j'ai occupée pour jouer ce rôle pour le plus grand bien de mon pays.

Vous faites partie de ceux que Blaise Compaoréécoutait. Est-ce que vous avez essayé de dissuader Blaise Compaoré dans l'ombre sur le projet ?

YDB : Ce n'est même pas dans l'ombre que j'ai essayé de dissuader le président Blaise Compaoré de ne pas aller plus loin dans ce projet de révision de l'Article 37. Il vous souviendra que depuis 2011, alors qu'on ne parlait pas forcément de révision de l'Article 37, à ma façon, de manière diplomatique mais officiellement, sur la voix des ondes j'ai attiré l'attention sur le risque qu'on en courait d'enclencher un tel processus et j'ai toujours dit que le président Compaoré ne ferait rien qui puisse être de nature à porter atteinte à la paix et à la stabilité de son pays. On ne peut pas être plus explicite que cela.

Finalement il a franchi le pas !

YDB : Et ce qui devait arriver arriva.

Vous aviez donné votre parole en son temps. Comment vous vous êtes senti au soir des événements ?

YDB : Je n'ai pas à mal me sentir. Au contraire, je crois que mes avertissements et le fait que j'ai pu attirer l'attention du chef sur les risques possibles d'un tel projet m'ont donné raison avec le temps. Mais cela n'est pas le plus important. Ce qui l'est, c'est qu'ensemble nous ayons pu gérer la sortie de crise et aussi permettre que les organes de la transition se mettent en place dans de bonnes conditions. Il fallait que les forces de l'ordre jouent correctement leur partition. Il fallait aussi que les forces de défense et de sécurité ne se battent pas pour le contrôle du pouvoir surtout après le départ de Blaise Compaoré. Là aussi, il a fallu s'investir, parler avec tout le monde, parler avec le Régiment de la sécurité présidentielle.
J'ai eu un entretien avec le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. J'ai eu un entretien avec le général Traoré Honoré. Grâce au respect et à la considération que ces officiers ont pour ma personne, ils ont accepté de mettre balle à terre pour aller vers un apaisement et la mise en place des organes de la transition. Je pense qu'on ne pouvait pas mieux espérer que cela. Pour moi personnellement, je me félicite du fait que les circonstances m'aient donné l'occasion de jouer ce rôle et d'avoir étéécouté par tous, y compris le président Blaise Compaoré.

A Dédougou vous avez promis accéder à la requête des jeunes et des structures associatives qui demandent votre candidature. Cette réponse c'est pour quand ?

YDB : La réponse c'est avant la date officielle du dépôt des candidatures. L'appel des jeunes a été une occasion pour moi de me mettre en orbite. De faire parler de ma candidature, de réfléchir aussi à cette candidature et au projet de société. Un pas a été franchi car, je me suis mis en règle vis-à-vis de l'armée qui stipule que pour aller à des élections, l'officier doit démissionner ou se mettre en disponibilité. Le reste n'est plus qu'une question de calendrier. J'organiserai un forum au cours duquel nous échangerons. Je leur dirai oui ! J'y vais. Il me faut dialoguer avec un certain nombre de formations politiques en place pour m'assurer de leur soutien et de leur accompagnement. Une élection se gagne aussi sur des phases opérationnelles. L'accompagnement de partis politiques, sera nécessaire. Il faut gouverner en m'appuyant sur des formations politiques. Bien sûr les jeunes auront une part belle.

D'aucuns pensent que votre système ressemble à celle de Blaise Compaoré pour qui des fora sont organisés, pour réclamer la candidature. C'est un scénario à la Blaise Compaoré ?

YDB : Non vous m'auriez dit que c'est un scénario à la ATT (Amadou Toumani Touré, ancien président du Mali) j'aurai compris. Blaise n'a pas procédé de la sorte (pour arriver au pouvoir, ndlr). Je ne m'inscris pas dans cette logique.

Ce sont les jeunes qui vous ont réclamé…

YDB : Oui. Il y a une certaine opinion qui pense à une personne qui a une certaine autorité, un charisme, un peu plus d'expérience, de relations pour diriger le pays. C'est un honneur pour moi. En m'appelant ainsi, les jeunes montrent qu'ils ont un intérêt pour mon background. Des jeunes peuvent avoir un rêve, des aspirations mais moi avec mon expérience, je sais qu'on ne peut pas aller à de telles échéances sans être beaucoup plus organisé. C'est pour cela que l'accompagnement des partis politiques est indispensable à ce stade.

D'autres pensent que votre candidature a été le vœu de votre épouse, très active dans les organisations de la société civile. Est-ce que cela est exact ?

YDB : Je ne sais pas d'où vous tirez cela. Je ne suis pas du genre à me lancer dans une telle aventure parce que mon épouse m'y a incité. Elle le sait très bien. Jamais je ne fonctionnerai ainsi. Dans tout ce que j'ai eu comme carrière, les médiations à travers le monde, vous pensez que c'est mon épouse qui m'y a incité ? Qu'elle soit dynamique, je le veux bien, mais qu'elle soit celle qui décide de ce que je vais devenir à ce niveau, non !

Pourquoi vous n'avez pas démissionné de l'armée pour vous consacrer à la politique, vous qui avez demandé une mise en disponibilité ?

YDB : C'est un choix. La loi précise les deux positions : La démission ou la mise en disponibilité. Pour le général, démissionner ne veut rien dire. Si un officier atteint le rang de général, il est toujours, toujours à la disposition de son pays. C'est pourquoi vous avez la première section et la deuxième section (après 70 ans).
Même si je demandais une retraite anticipée (c'est de cela vous faites allusion) je serai toujours reverséà la première section, de toutes les façons. Autant aller vers ce qui est beaucoup plus administrativement à la portée de main en me réservant le droit d'être à la disposition de mon pays. Le nouveau président, qui sera constitutionnellement élu, a le droit, de nommer aux hautes fonctions civiles ou militaires, celui qu'il veut. Il n'ira pas certainement prendre le candidat malheureux pour lui confier l'Etat-major de l'armée ou de la gendarmerie. Je vous ai dit que c'est depuis 1999 que j'ai quitté les plus hautes fonctions de mon corps d'armée. Il n'est plus question pour moi de revenir à des fonctions militaires.

Quels sont vos liens avec vos anciens camarades du CDP ?

YDB : Nous avons des liens de camaraderie. Je continue de discuter avec les membres de la direction du parti et aussi quelques camarades. Vous savez le CDP est un parti qui a connu des difficultés. Ce parti n'a certainement pas eu le leadership pour éviter ce qui nous est arrivé mais le CDP est composé d'hommes et de femmes qui ont travaillé pour le développement de notre pays.
Pour la question du leadership, je ne serai pas complaisant. Il faut que les méthodes changent complètement. Le centralisme démocratique qui était la culture politique doit céder la place à un système de gouvernance démocratique et transparente. Aujourd'hui, il n'est plus indiqué que les décisions viennent du sommet et la base ne fait qu'exécuter. C'est cette forme organisationnelle qui a amené de graves difficultés. Il faut que les bases soient associées à la prise de décision, à la désignation des candidats, dans les grandes orientations. Que chacun se sente concerné et qu'il y ait une véritable adhésion à toutes les décisions que le parti va prendre.

Vous êtes toujours militant du CDP ?

YDB : Je fus conseiller du Bureau politique en position de disponibilité. Depuis ma réintégration dans l'armée je ne pouvais plus faire de la politique.

Pour cette candidature avec le Parti NAFA, vous en avez parléà Blaise Compaoré ?

YDB : Non ! Non ! Je ne l'ai pas fait.

Pourquoi ?

YDB : Pourquoi vous voulez que je lui parle de ma candidature ?

Des personnes voient Blaise comme votre mentor. Ne serait-ce que lui dire que vous êtes candidat ?

YDB : Que Blaise Compaoré apprécie et décide d'accompagner ma candidature d'une manière ou d'une autre, je ne lui cracherai pas dessus. En matière électorale, il faut être pragmatique et efficace. Toute voix, toute recommandation, toute influence, tous réseaux qui peuvent aider à avoir des voix sont à prendre. Le fait de m'engager en politique ne doit être assujetti à une quelconque autorisation préalable du président Blaise Compaoré.

Vous n'êtes plus du CDP. Vous êtes sous la bannière d'un autre parti politique.

Comment sont vos relations avec les autres camarades politiques notamment le MPP dont les membres ont été vos camarades politiques au CDP ?

YDB : Je précise que je ne suis sous la bannière d'aucun parti.

Et NAFA (Nouvelle alliance du Faso) ?

YDB : NAFA est un parti qui a été créé et qui se donne pour ambition de promouvoir ma candidature. C'est autre chose. Très probablement si ce parti ne change pas d'avis, à l'occasion de leur congrès, ils appelleront à soutenir ma candidature. Je ne suis pas membre de NAFA. Je ne suis même pas le créateur de NAFA.
NAFA comme d'autres partis d'ailleurs, ont de la sympathie pour moi et souhaiteraient m'avoir comme leur candidat à la présidentielle. Je souhaite qu'il y ait d'autres partis qui décident finalement de me soutenir, de m'accompagner. Je serai bien confortable avec une coalition de partis pour porter ma candidature.
Les autres partis c'est pareil. Ce sont des partis qui seront vraisemblablement des partis adverses. Mais ce n'est pas pour autant que nous ne nous parlions pas. D'ailleurs, quand j'ai annoncé procéder à de larges consultations c'est bien entendu que je me donnerai l'occasion de parler avec l'ensemble des dirigeants de la classe politique. Nous devons nous parler. C'est ma culture politique, c'est ma vision des choses. Même dans une compétition nous devons avoir la possibilité de nous parler. Il n'y a pas de haine, ni de clivage, ni de conflit. Nous sommes en compétition politique. Je n'ai jamais eu de contentieux graves avec les camarades du CDP, ni avec nos camarades qui se sont retirés pour créer un autre parti, ni avec ceux des partis « traditionnels » d'opposition.

On pourrait s'attendre à ce que vous sollicitiez les suffrages du CDP, puisque Léonce Koné (le président du directoire du CDP) dit qu'il ne voit pas d'inconvénients à condition que vous les approchiez

YDB : Je solliciterai les suffrages du MPP, de l'UPC. Je demanderai aux jeunes du MPP et de l'UPC de voter pour moi. Dans l'adresse que je ferai aux jeunes, j'appellerai tous les jeunes à voter pour moi. Pour moi, il n'y a pas de clivage.
D'aucuns pensent que c'est mieux de mettre votre charisme à autre chose que de vouloir être président de la République. Que leur répondez-vous ?
YDB : Je crois que président du Faso est un poste prestigieux qui, justement, mérite d'être occupé par des hommes précieux comme vous le dites. De quoi vous avez peur ? La bataille politique ? L'échec ? Non. L'échec n'est pas déshonorant pour un démocrate. Ne pas gagner n'est pas avilissant. C'est essayer de prendre le pouvoir autrement que par les urnes qui pose problème.
Aujourd'hui, pour mon pays, par rapport à ce que je connais, à l'expérience que j'ai à l'interne et à l'international, je pense que je peux être la solution. Je vous le dis très sincèrement, c'est ce que je ressens et c'est probablement ce que d'autres citoyens ressentent aussi. Le carnet d'adresses sera encore plus valorisé quand je m'adresserai aux partenaires pour dire que je suis candidat et que je suis élu président dans mon pays.
C'est gentil de se soucier de mon image, j'aimerais plutôt compter sur eux que d'être dans la réserve. Je préfère qu'ils m'accompagnent et qu'ensemble nous puissions changer le visage du pouvoir d'Etat, donner au leadership politique une autre manière de faire. J'ai besoin des jeunes, j'ai besoin de tous et de l'implication de toutes les classes de notre société. Le projet d'aller à une compétition présidentielle est noble. Je voudrais que nous puissions rentrer dans le débat utile plutôt que de dire, X a droit, Y n'a pas droit.
Qu'est-ce que X propose comme projet de société ? Qu'est-ce que X ou Y s'engage à faire quand il sera élu. C'est ce que les Burkinabè attendent. L'Article 37 ne sera plus jamais modifié. On peut en parler et en tirer des leçons. Il faut à un moment donné se retourner vers l'avenir. Je ne suis pas sûr que les jeunes qui sont sortis les 30 et 31 octobre, ils ne voyaient que la modification de l'article 37. Ils avaient d'autres préoccupations. Ils avaient d'autres colères à exprimer conformément à leurs conditions de vie. Il faut qu'on s'y attache maintenant.

Quelles sont vos relations avec les autres chefs d'Etats de la sous-région ?

YDB : Le rôle de médiateur, de facilitateur que le président du Faso m'a souvent confié a permis d'avoir des relations particulières avec un certain nombre de chefs d'Etat en particulier avec ceux chez qui le Burkina est intervenu comme pays médiateur. C'est un atout. Au niveau international, je suis bien connu en raison de l'état de mes services. Mon pays peut toujours en bénéficier. Je compte mettre tout cela à la disposition de mon pays, avoir d'emblée d'excellentes relations avec les dirigeants de la sous-région, avec ceux du monde et aussi les dirigeants des organisations internationales. Tout cela ne peut que profiter au Burkina Faso.

Vous avez parlé de votre candidature à des dirigeants de la sous-région ?

YDB : Pas encore d'une manière formelle. Mais je le ferai bientôt. Je préfère régler les choses à l'interne pour m'assurer qu'on a besoin de moi, ensuite j'irai dire à quelques uns que je suis candidat.

Macky Sall du Sénégal qui vous a reçu il y a quelques jours vous ne lui avez pas parlé de votre candidature ?

YDB : Oui nous avons effleuré la question.

Djibrill Bassolé, est-ce que le temps ne joue pas contre vous ?

YDB : La compétition est possible dans les délais qui nous restent. Il faut mettre en place une équipe de campagne et entreprendre un travail robuste, une campagne de terrain, de proximité.

Selon certaines informations, François Compaoré n'aurait pas apprécié votre élan vers le fauteuil présidentiel. Quel commentaire vous avez à faire ?

YDB : Je n'ai pas de commentaire ni de problème particulier à cela. Encore une fois, ce n'est pas à lui de décider de qui va être candidat ou de qui ne le sera pas. S'il veut être candidat qu'il s'annonce. Mais je ne crois pas qu'il soit mieux indiqué pour imposer un candidat d'un parti. Moi je me refuse cela. Je pense qu'il faut que les choses changent complètement dans notre système démocratique. C'est pour cela que je n'attends pas d'autorisation spéciale. Si François Compaoré s'inscrit dans la logique d'un adversaire politique c'est son choix.

Si vous accédez au pouvoir c'est à quel chantier que vous allez vous attaquer en premier au Burkina Faso ?

YDB : Déjà, je pense qu'il faut solder les comptes et remettre les compteurs à zéro. Il faut régler les questions de justice qui ont été le sous bassement des tensions politiques et des crises que nous avons connues depuis quelques années. Les grandes questions qui ont bouleversé notre société n'ont pas trouvé un aboutissement heureux. Le sentiment d'impunité s'amplifie. Une partie de l'incivisme que nous connaissons est due à cela en partie. Les citoyens dans leur grande majorité pensent qu'il y a des intouchables, des gens pour qui la justice ne peut rien, la rigueur de la loi ne peut pas s'appliquer à une catégorie de personnes. Il faut qu'on règle ses questions fondamentales. Il faut que nos concitoyens aient le sentiment qu'il y a une justice qui est la même pour tous et que nous sommes véritablement dans un Etat de droit. Ce faisant, nous rassurerons nos partenaires à l'international et les investisseurs que le système judiciaire du Burkina Faso est fiable et donc ils peuvent venir y être. C'est le premier gros chantier auquel il faut s'attaquer.
Avec la jeunesse que nous avons, qui a montré qu'elle existe qu'il faut compter avec elle, régler la question de l'employabilité des jeunes.

Dans le cadre de la justice, on pourrait s'attendre à ce que vous ramenez Blaise Compaoré pour qu'on solde les comptes comme vous le dite ?

YDB : Ce n'est pas à moi de dire à qui que ce soit de venir. Mon propos c'est de mettre en place des organes judiciaires forts, crédibles et indépendants. C'est de permettre que tous ceux qui ont été victimes puissent ester en justice dans de bonnes conditions et que le droit soit dit. L'Exécutif doit simplement veiller à ce qu'il n'y ait aucune interférence dans les affaires de la justice, qu'il n'y ait pas d'acharnement particulier contre quelqu'un mais aussi sans complaisance ou de protection particulière.

Employabilité des jeunes, la justice pour tous, après ces chantiers vous allez vous attaquer à quoi d'autre ?

YDB : Si vous vous attaquez à l'employabilité des jeunes c'est un vaste chantier. L'employabilité suppose la création des conditions de travail. Compte tenu de la situation de notre pays qui n'a pas de ressources particulières, et qui est aussi défavorisé par la nature, nous devrons mettre l'accent sur l'homme, sur ce que l'homme peut produire, ce que son génie peut faire. Il faut que cet homme soit en bonne santé et bien formé. Vous voyez par là le programme de santé et celui de la formation qu'il faut mettre en place. S'il y a trois domaines sur lesquels nous devons mettre un accent particulier, c'est l'eau, l'énergie et l'internet. Il y a la question des mines. Le Burkina est un pays à fort potentiel minier mais malheureusement, une certaine opinion dit que les mines ne profitent qu'à l'élite de la classe dirigeante, sans retombées pour la population. Il y a des incidents graves çà et là. Il nous faut réfléchir à comment accroître l'intérêt de la mine pour les populations. Nous devons favoriser la formation des jeunes burkinabèà tous les emplois possibles que la mine peut créer. Avec les sociétés minières nous devons conclure que les emplois qualifiés soient réservés aux burkinabè. Nous pouvons nous entendre dans un partenariat gagnant-gagnant. Des sociétés minières sont disposées à nous construire des écoles de haute formation. J'en ai déjà discuté avec un consortium qui est favorable à cela. Nous devons faire en sorte que nos jeunes soient les experts dans tous les domaines de l'activité minière.

Avant tout ce programme vous ne craignez pas qu'il y ait une barrière à votre candidature ? Une certaine opinion soutient une démilitarisation du pouvoir tout en brandissant des textes juridiques.

YDB : Non ! Non ! Je ne crains pas. Je suis légaliste de par ma culture et ma formation. Je pense m'être conformé aux textes en vigueur. Je pense aussi pouvoir jouir d'un droit constitutionnel qui est garanti à tous les Burkinabè. Maintenant vous avez un débat que des adversaires politiques font monter juste pour faire barrage. C'est d'ailleurs très spécifique d'une certaine culture politique. Au lieu d'aller en compétition, on cherche àéliminer l'adversaire en face. Nous avons tellement souffert de ces choses ici. Les mêmes encore veulent continuer dans ces pratiques de nos jours. Allons à la compétition électorale. A partir du moment où je me suis conformé aux lois et règlements, j'ai le droit. Laissons les Burkinabè décider de qui sera le président. S'ils ne veulent pas élire X parce qu'il a un background militaire, c'est la majorité qui aura décidé. Il ne faut pas aller dans ces tentatives d'exclusion qui peuvent créer des frustrations et de tensions inutiles.

Quelle est votre appréciation d'ensemble du processus de la transition ?

YDB : La mise en place des organes de la transition s'est faite dans des conditions apaisées. Les organes de la transition fonctionnent. Les choses ne sont pas si faciles puisque personne n'a l'expérience de la gestion d'une transition. Mais, ce que je souhaite est que cette transition soit gérée au mieux, de manière impartiale, en toute équité pour que l'ensemble des citoyens des formations politiques qui souhaitent aller en compétition puissent le faire dans les mêmes conditions et dans de bonnes conditions.

Vous êtes un général de l'armée, si vous accédez à la présidence, comment vous allez gérer la question du Régiment de sécurité présidentielle ?

YDB : La question du RSP sera gérée dans le cadre de la politique de défense que je concevrai et que je mettrai en œuvre. Avec la légitimité que le président élu aura, il est évidemment plus aisé de régler ces questions sans à priori. Le procès qui est fait aux militaires du RSP n'est pas tout à fait juste. Il y a deux choses qui apparaissent : Premièrement, on reproche à ces militaires d'avoir étéà l'origine de tous les crimes de sang qui ont été perpétrés dans le domaine politique. Le deuxième reproche, c'est d'être une armée au service de Blaise Compaoré. C'est un peu exagéré. La plupart de ces jeunes militaires n'étaient pas dans l'armée ou n'étaient pas nés au moment où certains faits ont eu lieu.

Il faut simplement que la justice fasse son travail. S'il y a eu des auteurs de crimes, des commanditaires, qu'ils soient isolés, identifiés et condamnés, plutôt que de jeter l'opprobre sur tout un corps de notre armée. Tous les militaires qui sont au RSP, y sont par le jeu normal des affectations. Ce n'est pas une armée clanique. Certains de ces militaires vous diront qu'ils n'ont peut être jamais serré la main de Blaise Compaoré. Ce sont des militaires investis d'une mission. Ils se sont acquittés de cette mission au mieux, jusqu'à ce que le président prenne la décision de s'en aller. Nous, responsables politiques nous devons plutôt les rassurer et les accompagner dans l'attente de leurs nouvelles missions. Il ne serait pas indiqué de jeter ces militaires à la vindicte populaire. Notre pays aura besoin d'eux de par leur savoir-faire, leur technicité. Nous avons souvent voyagé ensemble, je crois qu'on leur prête des intentions qu'ils n'ont pas. Ils sont des jeunes, comme tous les jeunes du Burkina, qui aspirent à servir leur pays et à travailler dans de meilleures conditions.

Votre mot de la fin

YDB : Je voudrais vous remercier de cette opportunité que vous m'offrez. Nous devons tous (tous les acteurs de la classe politique) œuvrer à l'apaisement. Les événements des 30 et 31 octobre 2014 ne doivent pas devenir comme une ligne de démarcation entre les bons ; ceux qui ont combattu la modification de l'article 37 et les mauvais ; ceux qui ont soutenu la modification de l'article 37.
Dans une dynamique de réconciliation, il nous faut tous, regarder vers l'avenir. Sinon il y aurait de grosses déceptions de la part de ceux mêmes qui ont animé ces mouvements insurrectionnels, parce qu'ils s'attendent à des lendemains meilleurs. Aujourd'hui, tous ceux qui ont pris part à ces mouvements s'attendent à mieux. Il est de notre responsabilité, en tant que dirigeants politiques, de leur offrir la possibilité de rêver et de se dire que nous nous sommes battus et les résultats sont intéressants pour nous. Il ne faut pas que notre jeunesse regrette d'être sortie massivement pour demander le changement.

Interview réalisée par Bernard Bougouma de Radio Oméga FM

Séminaire de formation sur le droit du travail. Thème : « La gestion efficiente des relations de travail pour une pérennisation de la stabilité de l'entreprise et des emplois. »

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Séminaire de formation sur le droit du travail. Thème : « La gestion efficiente des relations de travail pour une pérennisation de la stabilité de l'entreprise et des emplois. »

Dates : Jeudi 16 avril et Vendredi 17 avril 2015 de 08h30 à 14h30.
Lieu : Hôtel Palm Beach, Ouagadougou (Burkina Faso).

I. Contexte et justification de la formation

Le droit du travail est au centre de la vie économique et politique d'un pays. Il ne se passe pas de semaine sans que, par un licenciement, une mutation litigieuse ou tous autres conflits de travail, ce droit ne soit au centre des confrontations entre travailleurs et employeurs. En effet, de l'entretien d'embauche au conflit social devant l'inspection du travail, il n'y a qu'un pas ! Les conflits sociaux ont toujours existé dans les relations de travail opposant d'une part les employeurs qui offrent du travail et d'autre part les employés qui offrent leur prestation de travail. Ces relations de travail qui, au moyen âge, étaient basées sur l'esclavage et le servage, sont de nos jours encadrées par des règles de droit qui les régissent. Si au moyen âge, l'esclave et le serf n'étaient pas des citoyens libres, aujourd'hui, le travailleur est un citoyen libre soumis au droit du travail, tout comme son employeur.

Ainsi, la connaissance et la maitrise du droit du travail s'avère être une nécessité pour tous les acteurs sociaux afin que les droits et obligations qui s'imposent à chacun d'eux soit mieux respectés, de sorte à garantir la stabilité de l'entreprise et des emplois.

Le droit du travail est pourtant un droit évolutif, complexe et de sources variées. En effet, du code Marius Moutet du 20 octobre 1947 en passant par la loi du 15 décembre 1952 portant code du travail d'Outre-mer, à l'actuel code du travail du 13 mai 2008, le contenu de la législation sur le droit du travail a considérablement évolué. Cette évolution revêt encore plus d'importance au regard de la diversité des textes d'application et de la multiplicité des sources autonomes que sont les conventions collectives et les accords d'établissement.

Outre les textes de sources internes, les relations de travail sont également régies par des textes internationaux et des conventions universelles.

Dans un tel contexte, la stabilité de l'entreprise peut être compromise par les divergences dans l'interprétation de la législation sociale applicable, surtout dans une situation de crise au sein de l'entreprise.

Par ailleurs, du choix du type de contrat dépend pour beaucoup, la sérénité des relations sociales et la prévention des conflits dans l'entreprise. C'est pourquoi l'on peut s'interroger légitimement, sur les questionnements suivants :
- comment choisir le contrat le plus adapté ?
- comment rédiger les clauses sensibles ?
- comment maîtriser les contours de la relation de travail ?
- comment valider le recours aux CDD et à l'intérim ?
- Comment exercer le droit de grève ?
- Comment qualifier un comportement fautif du travailleur ?
- Comment gérer la rupture du contrat de travail ?

C'est pour répondre à ces préoccupations et conscient de la complexité de la gestion des relations de travail dans les entreprises, que le cabinet CAAFER INTERNATIONAL SARL organise une session de formation sur « La gestion efficiente des relations de travail pour une pérennisation de la stabilité de l'entreprise et des emplois ».

Sans occulter les questions relatives au contrat de travail depuis sa conclusion jusqu'à sa rupture, la distinction à opérer avec le contrat de stage ou le contrat d'apprentissage, les différentes mutations qu'il peut subir et les caractéristiques qu'il peut revêtir, la présente formation sera essentiellement consacrée aux deux problèmes majeurs à savoir la gestion des relations de travail dans le cadre des différents types de contrat de travail et la gestion de la rupture du contrat de travail.

Le choix de ces deux problématiques se justifie non seulement par le fait des enjeux y attachés, mais aussi par la demande exprimée par les entreprises en termes de formation et d'approfondissement.

Deux jours durant, des praticiens et experts pétris d'expériences en matière de législation sociale passeront en revue les règles de gestion des relations de travail et de gestion de la rupture du contrat de travail.

II. Objectifs

L'objectif général de la présente session de formation est de permettre aux participants d'avoir une connaissance approfondie des règles et mécanismes régissant le droit du travail et de la sécurité sociale, mais aussi d'acquérir une bonne maitrise des différents modes de rupture du contrat de travail et adopter des réflexes pratiques et efficaces pour mieux gérer leurs conséquences éventuelles.

Il va donc s'agir plus spécifiquement d'analyser :
- Le choix des différents types de contrats de travail et leurs conséquences suivant le contexte de l'entreprise ;
- Les règles relatives à l'élaboration des contrats de travail ;
- Les obligations respectives des parties au contrat de travail ;
- les mutations dans la vie du contrat de travail ;
- L'exercice du droit de grève au sein de l'entreprise ;
- La qualification du comportement fautif du travailleur et les erreurs àéviter lors de la rupture des relations de travail ;
- Etc.

III. Public cible
• Directeurs des Ressources Humaines ;
• Gestionnaires et assistants des Ressources Humaines ;
• Juristes d'entreprises ;
• Délégués syndicaux ;
• Délégués de personnel ;
• Employeurs ;
• Travailleurs ;
• Responsables des affaires sociales ;
• Toute personne souhaitant acquérir ou approfondir ses connaissances en droit du travail.

IV. Contenu indicatif

GENERALITES
- Définition du contrat de travail et distinction d'avec les contrats voisins

MODULE I : LE CHOIX DU TYPE DE CONTRAT ET SES CONSEQUENCES
- Distinction contrat de travail à durée déterminée (CDD) et contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
- Le travail à temps partiel
- L'engagement à l'essai
- Le contrat de stage

MODULE II : REGLES RELATIVES A L'ELABORATION DU CONTRAT DE TRAVAIL
- Enonciations du contrat
- Autres formalités nécessaires

MODULE III : EXECUTION ET RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL
- Les obligations des parties au contrat de travail
- La modification et la suspension du contrat de travail
- La rupture du contrat de travail

V. FORMATEURS

La formation est assurée par une équipe d'expert-formateurs et praticiens du droit du travail sous la conduite de :
- Monsieur Emmanuel S. OUEDRAOGO, Magistrat, chargé de cours de droit du travail à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature, à l'ENAREF et à l'Université Aube nouvelle (ISIG) ;

VI. RESERVATION ET INSCRIPTION

Coût de la participation : 250.000 FCFA HT par participant payable Hors Taxes, donnant droit à la formation, aux cahiers de participant, attestation et aux pauses café et déjeuner.

Pour vous inscrire, veuillez contacter le cabinet CAAFER International SARL aux adresses suivantes :
Tel : +226 25 36 60 62 ou +226 70 37 95 08
Email : caafer.international@gmail.com
Télécharger la fiche d'inscription en pièce jointe et sur : www.caaferinternational.com

Pacte pour le renouveau de la justice burkinabè : Une thérapie à 114 vertus ?

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Débutés le 24 mars dernier, les travaux des états généraux de la justice burkinabè ont pris fin ce samedi 28 mars 2015, par la signature d'un « Pacte national pour le renouveau de la justice ». Un texte de 114 articles, signé par le président du Faso, le Premier ministre, le président du Conseil national de la Transition, le Premier président de la Cour de cassation, au cours d'une cérémonie qui a eu pour cadre, la salle des banquets sise à Ouaga 2000.

En ce Pacte, le président Michel Kafando dit voir « un grand pas dans le recadrage du système judiciaire au Burkina Faso ». Il s'agit en effet, d'un texte de 114 articles répartis en sept chapitres qui abordent les questions d'indépendance de la magistrature, de fonctionnement du service public de la justice, de moralisation de l'appareil judiciaire, d'accessibilitéà la justice, d'esprit de citoyenneté, de prise en compte des droits humains dans les procédures judiciaires, de veille sur la mise en œuvre effective dudit Pacte.

Il est « impératif », précise le Pacte en son article 4, de rendre effective la séparation des pouvoirs et de « rendre le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) indépendant et autonome vis-à-vis de l'administration et de l'exécutif ». Il en ressort également, que dans « le traitement de ses dossiers et des décisions qu'il prend, le magistrat doit être indépendant vis-à-vis de ses collègues magistrats » (article 9).

Dans leurs rapports avec les justiciables, « Les magistrats doivent réserver un accueil qui rassure et donne confiance ». C'est du moins, ce qu'ordonne le Pacte en son article 54. De même, « Les personnels GSP (Garde de sécurité pénitentiaire, ndlr) doivent réserver un accueil qui rassure et donne confiance aux détenus et à leurs visiteurs » (article 57 du Pacte).

Et après avoir précisé que « Tout cas avéré ou avoué de corruption impliquant les acteurs de la justice doit faire l'objet de poursuites disciplinaires et judiciaires » (article 77), le Pacte impose l'obligation en son article 78, aux justiciables « de dénoncer auprès des autorités compétentes et des organisations spécialisées dans la lutte contre la corruption, les faits de corruption en milieu judiciaire dont ils ont connaissance ».

L'AMP veille à la mise en œuvre du Pacte

Sont-ce autant de ‘'vertus '' par lesquelles la thérapie au moyen de Pacte pourra apporter les solutions appropriées aux multiples maux de la justice burkinabè ? En tout cas, l'effectivité de ces mesures devra préoccuper - pendant et après la Transition – une instance, l'Autorité de Mise en œuvre du Pacte (AMP). En effet, précise le Pacte en son article 112, « L'AMP veille à la mise en œuvre du Pacte par les signataires, en assure le suivi et interpelle le cas échéant, les signataires en cas de violation ». Sa création, ses attributions, sa composition, son organisation, son fonctionnement et les mesures de protection de ses membres seront consacrées formellement par une loi (article 113). Et à en croire la ministre de la Justice, Joséphine Ouédraogo, la prochaine étape de cette dynamique de renouveau de la Justice burkinabè« consistera à mettre en chantier la Loi » relative à cette Autorité.

Signalons que le Pacte ainsi signé par les premières autorités de la Transition, doit également bénéficier de l'adhésion – par signature – des partis politiques et des organisations de la société civile légalement reconnus.

Fulbert Paré
Lefaso.net

Coopération sud-sud : Le Burkina sollicitéà sauver le coton du Bénin

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Le président du Faso, Michel Kafando, a reçu en audience le 27 mars 2015, le ministre béninois de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. A sa sortie d'audience, El-Hadji Issa Azizou a dit être venu demander le secours du Burkina Faso à l'effet de sauver des tonnes de coton béninois menacées par les eaux de pluies.

Après une première entrevue le 27 janvier 2015 avec les autorités burkinabè, M. Azizou est revenu pour enregistrer une avancée dans sa doléance de secours. Un secours devant permettre au Bénin de faire face à ses problèmes post-récoltes, notamment l'égrenage –d'urgence - du coton.
A en croire le ministre béninois, les effets des changements climatiques ont provoqué l'installation précoce de la saison des pluies dans son pays. Conséquence, les eaux de pluies menacent d'endommager environ 130 millions de tonnes de coton graine entreposées.
Il se trouve aussi, précise-t-il, que les usines sur place d'une capacité normale d'égrainage de 3 000 à 4000 tonnes par jour, ne peuvent égrainer que 2 600 ou 2 800 tonnes par jour, du fait de la vétusté. D'où le repli sur le voisin, le Burkina Faso, pour y envoyer ces tonnes de coton pour égrenage.

En réponse, les autorités burkinabè consentent, foi de M. Azizou, de mettre l'usine d'égrenage implantée dans la province frontalière de la Kompienga, à la disposition du Bénin. Là, ce sont 30 000 tonnes de coton qui pourront être égrenées par jour. C'est du moins, ce qu'a laissé entendre le ministre béninois de l'agriculture.
Pour ce faire, annonce-t-il, « D'ici au 6 avril 2015, le coton béninois va atterrir sur le territoire du Burkina pour l'égrenage à hauteur de 30 000 tonnes par jour ». Déjà, M. Azizou dit espérer qu'en deux mois, cette centaine de millions de tonnes de coton va être sauvée.

En accédant à cette sollicitation béninoise, le président du Faso aurait, confie M. Azizou, émis le souhait de voir adoptée une règlementation à l'échelle communautaire UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) ou CEDEAO (Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'ouest), prévoyant les opérations pareilles. En ce souhait, le ministre Azizou dit voir une « observation ». Et cette observation, promet-il, « va faire l'objet d'un compte rendu fidèle au président de la République du Bénin ».

Fulbert Paré
Lefaso.net

Miss Université 2015 : Josiane Ki a su « vendre » le Burkina

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Josiane Ki a étéélue miss université 2015. 22 ans et étudiante en deuxième année de droit à l'Université de Ouagadougou, elle a été distinguée parmi 17 autres belles créatures. L'élection de miss université qui fait désormais office de miss du Faso, a eu lieu samedi 28 mars 2015 à Ouagadougou.

Miss université de transition. C'est le moins qu'on pouvait dire de cet évènement savamment cogité par Honoré Bambara, promoteur de Miss Université, qui le confirme eu égard aux difficultés rencontrées pour sa tenue. En effet, ce sont dix-huit candidates issues de différentes universités, lycées et collèges du Burkina, qui ont pris part à la compétition. Avant, elles ont séjourné dans la ville de Bobo-Dioulasso pour les préparatifs. Ont-elles pour l'occasion appris à se connaître, à connaître les potentielles touristiques de la ville et partant, de tout le Burkina Faso. Puisque connaître et savoir vendre le Burkina Faso était le chapitre central et important de cette édition 2015.

A cela s'ajoutait le port de la tenue traditionnelle, de la tenue de soirée, et de la tenue de jeune fille. Chacune d'elle, dans sa tenue traditionnelle samo, mossi, gourounsi, gourmatché, peuhl, kassena etc. Et chacune d'elle s'est présentée dans sa langue vernaculaire.
Entre défilé et danse avec le sourire visiblement forcé, les candidates ont rivalisé de beauté, de l'élégance, de charme et de savoir-faire, féminins. Et il fallait, à l'issue de cette première étape, éliminer 10 candidates. 8 auront été retenues pour continuer la compétition après, néanmoins, la nomination de miss Facebook de Telmob et Miss sms Telmob qui remporte chacune un lot d'une valeur de 700 000FCFA.
S'en est suivi la dernière étape où les candidates se sont soumises à l'exercice de « vendre le Burkina Faso », à travers une présentation de la diversité culturelle et des potentialités touristiques du pays. Ce thème a, en effet, été retenu par les organisateurs au regard de la situation transitoire que traverse le pays. « Beaucoup d'ambassades avaient inscrit notre pays dans une zone rouge, une destination à ne pas prendre », indique Honoré Bambara qui souligne, de plus, la menace de la maladie à virus Ebola, Boko Haram. Tout cela, dit-il, peut être conjugué aujourd'hui au passé. Comme lui, les candidates ont invité qui veut, à venir visiter le beau Burkina Faso, une terre d'hospitalité et d'accueil. Cette étape voulue pour jauger la beauté intellectuelle des candidates a permis au jury de porter leur choix à l'unanimité sur Josiane Ki. La deuxième dauphine est Princesse Poadiagué et la première Wéli Cissé-Barry.

Le nécessaire accompagnement des autorités

L'événement Miss Université a sérieusement besoin d'un accompagnement institutionnel. Elle a aussi besoin de soutien des autorités. « Nous avons aussi besoin du soutien de la première dame », indique Honoré Bambara. A-t-il, toutefois, salué toutes les personnes qui ont œuvréà la réussite de l'évènement, en particulier les mécènes. L'initiative, selon lui, est noble et mérite d'être pérenne.

Pour Sonia Folané, présidente du jury, toutes les candidates ont étéà la hauteur de la compétition. Le choix du jury s'est porté néanmoins sur Josiane Ki, qui a su se démarquer à travers son « speech », sa présence scénique, sa beauté intellectuelle, etc. Très enchanté par cette distinction, la « plus belle » du Burkina dit remercier toutes les personnes qui l'ont encouragée et soutenue dans cette quête. Elle entend dans les jours à venir, s'investir dans la promotion du tourisme burkinabé. « J'entends m'intéresser aussi à la cause de l'orphelin », dit-elle toute souriante. A entendre Honoré Bambara, le premier objectif de la miss université reste son année académique. Mais, précise-t-il, cette année, la miss a un cahier de charges, en ce sens qu'elle va agir pour les étudiants, pour des vieilles personnes et enfin pour des personnes handicapées. Miss Université représentera miss du Faso dans tous les concours sous régionaux et internationaux.
- Josiane Ki, remporte un million de FCFA, une moto, un ordinateur, un téléphone de marque Samsung Galaxy, 25 000 FCFA de crédit de communication pendant douze mois, cinq pagnes Vilsco.
- Wéli Cissé Barry, (première dauphine), remporte 300 000 FCFA, deux pagnes Vilsco, un téléphone smartphone, 25 000 FCFA de crédit de communication.
- Princesse Poadiagué, (deuxième dauphine), remporte 200 000 FCFA, deux pagnes Vilsco, un téléphone smartphone, 25 000 FCFA crédit de communication.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

Présidentielle 2015 : Le CDP Ganzourgou se mobilise

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Les militants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) de la province du Ganzourgou étaient en assemblée générale ce 28 mars 2015. Une mission du directoire du parti conduite par Zabendé Théodore Sawadogo a assistéà cette assemblée générale.

L'assemblée générale provinciale du 28 mars est la toute première activité du CDP Ganzourgou depuis l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cette AG marque de ce fait, la relance des activités de la section provinciale du parti dans la perspective des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015. Aussi les militants des différentes communes de Ganzourgou et d'autres communes de la région du Plateau central n'ont-ils pas marchandé leur participation, à la grande satisfaction des émissaires du directoire du CDP. Zabendé Théodore Sawadogo, chef de mission du directoire livre ici ses sentiments par rapport à la mobilisation : « Nous avons rencontré des militants déterminés, des militants toujours convaincus, qui nous ont promis de faire le travail sur le terrain. Et nous pensons qu'au niveau du Ganzourgou, contrairement à ce que les gens pensaient, le CDP est toujours vivant ».
Il poursuit : « Nous avons instruit les structures au niveau de la province d'organiser les structures au niveau de tous les départements afin que le message délivré ici soit porté au niveau de toutes les communes et départements ».
Mais, quel message a- t-il été délivré ? Zabendé Théodore : « Nous leur avons dit simplement que le CDP est toujours vivant, le CDP est toujours débout, que la survie du CDP dépend d'eux. Quel que soit ce qui va arriver au CDP, nous devons tous garder courage, nous devons tous nous dire que le travail que nous avons abattu pendant les 30 ans mérite d'être continué».

Rassurer et remobiliser

La présente AG a surtout été l'occasion pour les différents orateurs de rassurer, remobiliser les militants, de les aider à sortir du traumatisme consécutif aux événements des 30 et 31 octobre qui ont entraîné la perte du pouvoir par le CDP. Soulémane Kaboré, secrétaire général du CDP Ganzourgou : « Nous sommes en train de sortir d'une situation assez difficile, liée non seulement aux événements du 30 octobre, mais aussi au fait qu'après ces événements, on a vite fait de dire aux gens que le CDP était enterré. Ce qui fait que c'était un peu l'impasse dans les têtes des militants. Mais, les choses sont en train de s'améliorer. Et elles le seront davantage après cette Assemblée générale ». « Nous avons donné confiance et nous avons dit que très bientôt, nous allons tenir certainement nos différentes rencontres pour la désignation des nouvelles structures dirigeantes », dira à ce propos Zabendé Théodore Sawadogo.

Jérémie Ouédraogo, ancien ministre des ressources animales, Adolphe G. Ouédraogo, maire de Kogho, Mahamadi Koanda, ont également exhortés les militants CDP Ganzourgou à se remobiliser pour gagner les futures batailles car tout n'est pas perdu. « Blaise Compaoré est parti mais son parti est là. Tout le reste dépend maintenant de leur engagement et détermination ». « Ce que le CDP a déjà fait, il peut encore le faire et de façon meilleure. Il faut y croire et se mettre au travail », assure Jérémie Ouédraogo. Et les représentants des jeunes, des femmes et des personnes âgées du CDP Ganzourgou ont abondé dans le même sens dans leurs interventions. Cette dynamique de reprise d'activités ne semble pas être l'affaire des seuls militants du Ganzourgou. A en croire Zabendé, il y avait au moins cinq assemblées provinciales du parti qui se tenaient ce 28 mars 2015 à travers le pays ; et cela dans la perspective de la présidentielle et des législatives du 11 octobre 2015.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

Détermination de l'impôt sur les sociétés sur les résultats de l'exercice clos au 31- 12- 2014, règles de montage de la liasse fiscale et incidences de la reforme SYSCOA

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L'année 2010 a été témoin d'une grande réforme de la politique fiscale burkinabé en matière de fiscalité des entreprises avec l'adoption de la loi n°008-2010 du 29 janvier 2010 portant création d'un impôt sur les sociétés (IS). Cette loi, faut-il le rappeler, constitue l'essence du système d'imposition actuelle des résultats des sociétés à travers les innovations majeures instituées.

Cependant, les dispositions de cette loi n'ont cessé de subir de nombreuses mutations au fil de l'adoption des différentes lois de finances. La maitrise des dispositions nouvelles introduites chaque année n'est pas souvent chose aisée pour les contribuables et nécessite une mise à niveau continue du personnel chargé de la détermination de l'impôt dans chaque société.
De plus, le conseil des ministres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a adopté le 28 juin 2013, le règlement N°05/CM/UEMOA modifiant le règlement N° 04/96/CM/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption d'un référentiel comptable commun au sein de l'UEMOA dénommé système comptable ouest africain (SYSCOA).
Ce nouveau Règlement entré en vigueur depuis le 1er janvier 2014, consacre la modification des dispositions de plus d'une quinzaine d'articles du Règlement du SYSCOA. Les modifications apportées par ce texte sur le mode de comptabilisation et de présentation des états financiers comportent bien entendu des incidences comptables et fiscales sur lesquelles un accent particulier mérite d'être mis.

Le Cabinet CFA-AFRIQUE, fidèle à sa mission d'assistance continue et de vulgarisation des mesures fiscales en organisant chaque année avec succès une série de rencontre d'information et d'échanges, entend continuer dans cette lancée. C'est ainsi qu'il tiendra le mardi 07 et le mercredi 08 avril 2015 à l'hôtel PACIFIC Ouagadougou, une session de formation sur le thème « Détermination de l'impôt sur les sociétés sur les résultats de l'exercice clos au 31- 12- 2014, règles de montage de la liasse fiscale et incidences de la reforme SYSCOA ».

L'objectif général de la session est de permettre aux participants d'appréhender les incidences que comporte la dernière réforme SYSCOA, et d'avoir une meilleure compréhension des règles de détermination de l'IS et du montage de la liasse fiscale.

L'objectif spécifique de la formation est de permettre aux participants de maitriser les incidences des nouvelles règles SYSCOA et de se familiariser aux règles de détermination de l‘IS pour un paiement juste et équitable de l'impôt dû au titre de l'exercice 2014.

Elle s'articulera autour des points suivants :

Mardi 07 avril 2015

1- Généralités sur l'IS
2- Revue exhaustive des postes de charges
3- Imputations des prélèvements, retenues et acomptes provisionnels sur IS
4- Présentations des changements majeurs et implications fiscales de la réforme du SYSCOA
5- Retraitement fiscal des données comptables

Mercredi 08 avril 2015

1. Présentation des états financiers et reforme SYSCOA
2. Etude de cas pratique sur la détermination de l'IS
3. Règles de montage de la liasse fiscale

Informations Pratiques :
1. Date des journées : Mardi 07 et Mercredi 08 avril 2015
2. Lieu : PACIFIC Hôtel sis avenue de l'UEMOA, Ouagadougou
3. Heure : 8H 30
4. Frais de participation : 150 000 FCFA TTC/personne donnant droit à :
- un cahier de participant contenant les différentes communications et études de cas ;
- deux pauses café ;
- deux déjeuners ;
- une attestation de participation.

NB : Initialement prévu pour les 26 et 27 mars prochains à l'hôtel Palm Beach, la formation a été repoussée aux 07 et 08 avril 2015 et délocalisée à l'hôtel PACIFIC Ouaga, sis avenue de l'UEMOA.

Pour les inscriptions/informations, veuillez prendre contact avec le Cabinet CFA-AFRIQUE SA. Tél : (+226) 25 33 37 85 / 67 43 18 28/ 70 37 30 58
Email : sbourgou@cfa-afrique.com et cfa-afrique@cfa-afrique.com

Pièces jointes : -Programme détaillé de la formation ;


Décès de Aïssata SAKO : Faire-part et remerciements

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Les grandes familles SAKO, SANOGO, DAO et SANFO à Safané, Guissasso, Datomo, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, au Mali et en Côte D'Ivoire ;
Les enfants :
Kader a Safané
Rokia à la ‘'Banque Of Africa'' ouagadougou ;
Awa au Lycée Technique Bétel Ouagadougou ;
Sa petite fille Fatimata Shéidat KONE au collège privéévangélique Bobo ;

Les frères et sœurs :
Halizèta SAKO épouse TRAORE à Safané ;
Drissa SAKO à Safané ;
Mêma SAKO épouse ZONOU, agent ONATEL à la retraite à Ouagadougou ;
Aminata SAKO (Mata) épouse SANOGO à Korogho (RCI) ;
Azara SAKO épouse TARNAGDA, agent de l'action sociale à la retraite Ouagadougou ;
Aoua SAKO épouse TOURE à l'ambassade du Burkina Faso à Rome en Italie ;
Bibata SAKO épouse BIBA, Conseillère Pédagogique à la DR/MESS du Plateau Central à Ziniaré ;
SAKO Sidiki (Ladji) chauffeur à la SOTRACO à Ouagadougou ;

Les oncles, tantes, cousins, et cousines, neveux et nièces ;

Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur fille, épouse, mère, grande mère, sœur, tante, nièce, cousine ;

Aissata SAKO
Secrétaire à la CNSS, admise à la retraite,

Décès survenu à Ouagadougou le 13 mars 2015 par suite d'une très courte maladie. L'inhumation a eu lieu à Safané le samedi 14 mars à 09H, suivie du doua du 7ème jour.

Ils remercient tous ceux qui leur ont apporté leur soutien moral, spirituel, matériel et financier ;

Ils remercient en particulier les autorités politiques et administratives de la région, toutes et tous ceux qui ont fait le déplacement de Safané en provenance de diverses localités, les autorités coutumières et religieuses de Safané, en particulier le grand Imam et le chef de canton, les habitants (Hommes, Femmes et Jeunes) de Safané et des villages environnants, et les compagnes de la défunte des diverses associations féminines.

Que Dieu leur rende au centuple leurs bienfaits.

Le doua du 40ème jour est fixé au dimanche19 avril à partir de 09 heures à Safané.

Union de prière

Conflit social à la BRAKINA/SODIBO : La direction générale fait des mises au point

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La boisson ne coule plus à la BRAKINA-SODIBO (Brasserie du Burkina Faso / Société de Distribution de Boissons). Depuis le mardi 24 mars dernier, des employés ont bloqué la production à Ouaga et à Bobo. Tous les bureaux et usines sont occupés. Ils exigent une augmentation salariale de 100% ainsi que la satisfaction d'autres points de leur plateforme qui avait déjà fait l'objet d'une grève en début d'année. Le directeur général a rencontré la presse dans la soirée du 27 mars pour faire le point de la situation qui prévaut dans son entreprise. Il appelle à la responsabilité des grévistes, à la levée de la grève illimitée qui n'a fait l'objet d'aucun préavis, avant l'éventualité d'un quelconque dialogue.

En rappelle, dans la plateforme revendicative des agents qui a fait l'objet de mouvement en début d'année, il y avait 4 points. La revalorisation des salaires à hauteur de 100%, le règlement des conflits sociaux de 1994 et de 2004, la reprise du chantier des accords d'établissement et les conditions générales de travail au sein de la BRAKINA-SODIBO.
Selon le directeur général de la société, cette plateforme a fait l'objet d'une rencontre à la direction générale du travail. Une partie des points litigieux aurait fait l'objet de conciliation totale, l'autre partie a été consignée dans un procès-verbal (PV) de non-conciliation, et remis à un conseil d'arbitrage pour l'évolution. « Nos partenaires n'ont pas attendu la mise en place du conseil d'arbitrage actuellement en cour d'élaboration au niveau de la direction générale du travail ».
« Nous avons eu une conciliation sur la reprise des travaux relatifs aux accords d'établissement. Nous avons même tenu une rencontre le 11 février avec les partenaires sociaux sur ce point pour voir les modalités de fonctionnement des commissions. Nous avons déjà fini et sommes prêts à remettre la première mouture de nos propositions à la direction générale du travail et aux syndicats pour avis et négociation. Le 2e point sur lequel nous sommes tombés d'accord et qui a fait l'objet d'un PV de conciliation, c'est le point relatif aux dossiers sociaux de 2004 ».
En mars 2014, la direction générale avait signé avec les représentants du personnel, des accords pour le relèvement salarial pour 2015, à hauteur de 6,5%. Entre temps, face à la crise de début 2015, et pour « montrer sa bonne volonté», la direction a octroyé un échelon complémentaire à l'ensemble du personnel, ce qui correspond à 6% d'augmentation. En 2015, toujours de l'avis de Marc Pozmentier, il y a eu au total 12,5% d'augmentation de salaire, mais les travailleurs auraient argué qu'ils ne discuteraient pas en dessus de 80% d'augmentation.

Une grève qui coûte très chère

Ainsi donc, le mardi 24 mars dernier, les agents ont reconduit la grève qui, selon le directeur général Marc Pozmentier, n'a fait l'objet d'aucun préavis. Tous les bureaux sont interdis d'accès, les outils de production sont également inaccessibles à Bobo et à Ouagadougou. Une journée sans travail à la BRAKINA-SODIBO, ce sont des millions de perdu.
Ce sont entre 500 et 600 millions de FCFA de chiffre d'affaire perdu par jour. L'Etat également a déjà perdu entre 150 et 200 millions en quatre jours de grève, correspondant aux taxes et impôts, a argumenté le premier responsable de l'entreprise. Quand la brasserie éternue, c'est toute la chaine qui tousse. Des caves, aux débits de boisson, la grève se fait déjà sentir.

Le scénario catastrophe, pas encore envisagé

La direction générale envisagerait-elle des licenciements ? « Nous ne sortirons pas du cadre légal du droit du travail burkinabè. Nos partenaires sont grands, adultes, qu'ils prennent leur responsabilité. Les procédures de grèves sont claires. Nous ne remettons pas en question le droit de grève, mais il y a aussi le droit du travail. Le scénario catastrophe existe, mais pour le moment, il n'est pas envisagé», précise Marc Pozmentier.
Il a ainsi invité les frondeurs à lever le mot d'ordre grève illimité avant que tout dialogue ne soit envisagé. « On ne peut pas discuter le couteau sous la gorge ; notre premier préalable, c'est que les agents nous permettent de travailler » a ajouté le directeur. Mais au cas où la situation perdurerait, le conseil d'administration se réunira et décidera de la conduite à tenir.

L'entreprise dit faire des efforts pour ses employés
Foi, de Marc Pozmentier, les employés de son entreprise ne sont pas les moins lotis au Burkina. Bien au contraire. A l'entendre, le plus petit salaire, c'est-à-dire l'ouvrier qui vient de débuter sa carrière à la SODIBO-BRAKINA, perçoit un salaire brut de 88 180f CFA.
A cela, viennent s'ajouter 10% pour la prime de logement, la prime de boisson 28 692f, la prime de transport 13 100f. Le salaire le plus bas à la BRAKINA-SODIBO ferait environ 140000 f CFA. Un salaire perçu sur 14 mois et l'entreprise prendrait aussi sur lui, 100% des frais médicaux pour l'agent, son conjoint et cinq de ses enfants.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Actualité politique nationale : Le mouvement soyons sérieux donne signe de vie

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Le mouvement soyons sérieux (MSS) a tenu son traditionnel point de presse mensuel ce vendredi 27 mars 2015 à Ouagadougou. L'objectif de cette rencontre avec les médias, est de donner leur avis sur les faits qui ont marqué l'actualité de la vie politique nationale, notamment ceux liés aux velléités d'exclusion de burkinabè aux élections d'octobre 2015, la démilitarisation de la politique, le programme socio-politique d'urgence de la transition, la commission de réconciliation nationale et des réformes et le rôle des organisations de la société civile dans un Etat de droit.

Frédéric Zoungrana et ses camarades du MSS, comme d'habitude ont tenu à donner leur point de vue sur la vie socio-politique et économique qui prévaut actuellement. Ainsi, le mouvement a, dans un premier temps porté son regard sur le regain d'activisme politique de l'ancien parti au pouvoir et ses alliés, qui suscite beaucoup de débats au sein de la classe politique et de la société. Certains acteurs pensent que ces derniers ne doivent pas participer à l'animation de la vie politique.
Et d'ailleurs, les dispositions de la constitution du 2 juin 1991 en son article 166, et de la charte africaine de la démocratie en son article 25 alinéa 4 stipule ceci : « la trahison de la patrie et l'atteinte à la constitution constituent les crimes les plus graves commis à l'encontre du peuple ». Ainsi que l'article 25 alinéa 4 de la charte africaine de la démocratie qui dit que : « les acteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l'ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilités dans les institutions politiques de leur Etats ».

La modification de l'article 37 était légale

Face à ses dispositions, le M2S souhaite que le gouvernement de la transition éclaire leur lanterne sur les interrogations suivantes : peut-on parler d'atteinte à la constitution si on sait que le projet de modification de l'article 37 était légal selon l'article 161 à 165 de la constitution ? Qui sont les acteurs de ce changement anticonstitutionnel ? Le mouvement souhaite de ce fait, des autorités une suite favorable aux requérants et invite par ailleurs la classe politique dans son ensemble à s'évertuer davantage au respect des lois et règlements en vigueur pour une compétition électorale ouverte, libre, saine et transparente.
Le mouvement s'est prononcé par la suite sur la question de la démilitarisation de la politique. Il estime en effet, que tous les burkinabé naissent libres et égaux en droits et en devoirs. De plus, un militaire étant un civil en tenue, il jouit des mêmes droits civils et politiques et peut donc se porter candidat à un poste électif à la seule condition de déposer sa tenue. Ceci en réponse à ceux qui demandent le retrait définitif des militaires de la scène politique (cas du général Djibril Bassolet et du colonel Yacouba Ouédraogo). Car les arguments avancés par les protagonistes ne sont que des manœuvres pour écarter les sérieux adversaires politiques de la compétition. Il faudrait, si l'on veut être logique, commencer avec la démilitarisation de la transition avec le départ pure et simple des militaires du gouvernement de la transition, ajoute-t-il.

Justice pour les victimes et les ayants-droit de l'insurrection

Le M2S durant ce point de presse, est également revenu sur le programme socio-économique d'urgence de la transition (PSUT) par le gouvernement. Il s'inquiète notamment de l'effectivité de la mise en œuvre du programme quand on sait bien que l'argent destinéà sa mise en œuvre n'est pas encore disponible et devant provenir de la réduction drastique du train de vie de l'Etat. Il dénonce le non allègement des critères et modalités du financement qui sont identiques au mécanisme d'accompagnement des jeunes et des femmes déjà existant.
Le volet construction des infrastructures sont à leur avis, sans aucune urgence. L'amélioration de l'accès à la santé aux couches vulnérables, ainsi que de l'amélioration des conditions de vie et d'études des élèves et étudiants sont selon le MSS d'une si grande importance. Il attire de ce fait, l'attention des autorités sur les questions plus urgentes à savoir, l'assistance et la justice pour les victimes et les ayants-droit de l'insurrection, une baisse significative du prix des hydrocarbures, une réglementation du prix des denrées de grande consommation (riz, huile, etc) et l'épurement de la dette extérieure.

Un désaveu du président du CRNR

La mise en place de la commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) était aussi inscrite à l'ordre du jour de ce point de presse mensuel du MSS. En effet, si tôt mise en place, la commission connait déjà des défections au sein des membres. Le mouvement estime que c'est un désaveu du président du CRNR, l'archevêque Paul Ouédraogo et au-delà de lui, celui des autorités par l'imposition des membres au niveau des présidences de sous-commissions.
Enfin, le mouvement est revenu sur ses auditions par la gendarmerie et la police suite à son point de presse du 25 février au cours duquel, il a dénoncé les manquements des autorités de la transition. Après avoir été auditionnéà trois reprises, le mouvement pense que ce sont des tentatives d'intimidations à leur égard et une violation de leur droit d'organisation de la société civile qui doit jouer un rôle de veille et d'interpellation du pouvoir. Il fustige le gouvernement de la transition qui semble être devenu allergique aux critiques.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
Lefaso.net

Offres d'emplois : L'INSD recrute 120 agents enquêteurs

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Dans le cadre de la réalisation de l'enquête nationale sur l'emploi et le secteur informel (ENESI-2015), le Directeur Général de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) porte à la connaissance du public burkinabè de l'organisation d'un recrutement de cent vingt (120) agents enquêteurs ou enquêtrices pour servir sur toute l'étendue du territoire pour une période de trois (3) mois.

Conditions de candidature

Peuvent faire acte de candidature, les personnes remplissant les conditions suivantes :
-être âgé de dix-huit (18) ans à quarante cinq (45) ans ;
-être titulaire du diplôme de baccalauréat (BAC) ;
- parler couramment au moins une langue nationale ;
-être apte à effectuer des déplacements sur toute l'étendue du territoire national ;
-être disponible durant la période de l'enquête ;

Procédure de recrutement

Le recrutement se déroulera en quatre phases :

-Phase 1 : Présélection des candidats inscrits en ligne
La première phase est une présélection qui concernera tous les candidats régulièrement inscrits en ligne à l'adresse suivante :
www.insd.bf puis cliquez sur le lien « Recrutement Enquête Nationale sur l'Emploi et le Secteur Informel » ou cliquez sur l'adresse :
www.evolve-grp.com/ENESI
Aucun dossier physique de candidature ne sera acceptéà cette phase.

-Phase 2 : Présélection sur dossiers
Les candidats retenus à l'issue de la présélection devront fournir à l'INSD, dans un délai de soixante douze (72) heures à compter de la date de publication des résultats de la phase 1, un dossier physique composé de :
• une photocopie de la Carte nationale d'identité ou du passeport ;
• une photocopie du diplôme ou de l'attestation de Baccalauréat ou de tout diplôme jugééquivalent ;
• les photocopies des attestations ou certificats de participation à des enquêtes pour les candidats ayant des expériences ;
• un Curriculum vitae (CV) détaillé accompagné des photocopies des diplômes et attestations annoncés ;
Les dossiers de candidatures incomplets ne seront pas examinés.

-Phase 3 : Présélection sur test écrit
- A la troisième phase, un test écrit sera administré aux candidats retenus à l'issue de la phase précédente et permettra de retenir cent cinquante six (156) candidats qui participeront à une formation.

-Phase 4 : Sélection définitive
Après la formation sur les modules de l'enquête, cent vingt (120) enquêteurs seront définitivement retenus à l'issue d'un test.

Les résultats de ces différents tests seront affichés à l'INSD et sur le site de l'INSD.
La date limite des inscriptions en ligne est fixée au lundi 30 mars 2015 à 24 heures.

Pr. Banza BAYA
Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

Vote des Burkinabéà l'étranger : Nos compatriotes en terre malienne, entre compréhension et frustration

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L'annulation du vote des Burkinabé de l'étranger a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Les autorités de la Transition avancent comme arguments, les problèmes techniques, le manque de temps matériel et le coût supplémentaire d'un tel vote. Les principaux intéressés restent divisés entre ceux qui sont convaincus par les raisons avancées et ceux qui y voient un calcul politique ou ceux qui sont désolés et frustrés de voir qu'ils ne pourront pas prendre part à une élection qui a une allure historique. Elle se tient sans Blaise Compaoré et donc s'annonce concurrentielle. Dans le prolongement de ce débat, Lefaso.net a tendu son micro aux Burkinabé vivant au Mali. Lisons plutôt.

Abdoulaye Ouédraogo « avec plus de recule, nous sommes obligés d'admettre qu'ils ont raisons »

D'abord, chaque citoyen est peiné lorsqu'il ne peut pas s'exprimer par vote parce que le vote c'est un droit pour chaque individu. Maintenant, les raisons qui ont étéévoquées par les autorités de la transition pour annuler le vote des Burkinabé de l'étranger, je pense qu'avec plus de recule, nous sommes obligés d'admettre qu'ils ont raisons, parce que c'est un vote à coût de milliards.
Et deuxièmement, le temps de la fuite de Blaise Compaoré au pouvoir jusqu'aux élections d'octobre prochain n'est pas assez long pour que la Transition s'organise et fasse des élections, avec les Burkinabé de l'étranger. Moi, je suis d'avis avec la Transition pour dire qu'effectivement, c'est difficile, c'est très difficile d'organiser des votes à l'étranger aujourd'hui.
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8e convention annuelle des ahmadis du Mali : Les imams invités à cultiver les valeurs du prophète Muhammad

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La communauté islamique ahmadiyya du Mali organise les 27, 28 et 29 mars 2015 à Bamako, leur 8e « Jalsa salana (convention annuelle) » sous le thème : « Muhammad, une miséricorde pour toute l'humanité». La cérémonie d'ouverture de cette rencontre a eu lieu le vendredi 27 mars 2015. Le conférencier, Oumar Moaz Coulibaly, a fait savoir à l'assistance que c'est le Prophète Muhammad qui a accordéà la femme sa dignité. Il a indiquéégalement que c'est Muhammad qui a donné aussi les astuces pour mettre fin à l'esclavage.

« Muhammad, une miséricorde pour toute l'humanité». C'est sous cette thématique principale que la communauté islamique ahmadiyya du Mali tient du 27 au 29 mars 2015 à Bamako, sa 8e convention annuelle. Selon le président de la Communauté, Mahmood Nasir Saqib, la convention vise à renforcer la relation des membres avec Dieu. Elle est un cadre de formation, de cohésion sociale, d'union et de fraternité entre les membres de la communauté. Monsieur Nasir a signifié que durant les trois jours, les participants vont écouter le message d'Allah à travers plusieurs communications. Ils vont prier ensemble de jour comme de nuit. Il les a invités à participer massivement aux différents programmes de prières.
Le conférencier du jour, Oumar Moaz Coulibaly a, de son côté, expliqué que le thème : « Muhammad, une miséricorde pour toute l'humanité» est tiré du chapitre 21 verset 108 du Coran qui stipule : « Nous ne t'avons envoyé comme une miséricorde pour tous les peuples ». Pour lui en effet, le prophète Muhammad est une miséricorde pour l'humanitéà plusieurs titres : « Il, se justifie-t-il, a donnéà la femme sa dignité». Car poursuit-il, avant sa prophétie, la femme en Arabie était réduite au simple statut d'objet. Mais le prophète Muhammad est parvenu selon M. Coulibaly par le biais des enseignements coraniques, à rehausser le statut de la femme. Par exemple, il a indiqué que le meilleur d'entre vous les hommes est celui qui traite mieux sa femme. Le conférencier a déploré que ces mauvaises pratiques aient refait surface avec une peau neuve parmi la communauté musulmane, surtout dans les rangs de ceux qui doivent donner l'exemple. Dans ce sens, il a invité les imams et autres leaders d'opinion de la communauté musulmane, à faire siennes les bonnes pratiques en matière traitement de la femme que le prophète Muhammad a léguées.

Le prophète Muhammad et l'abolition de l'esclavage

M. Coulibaly a également expliqué dans sa communication, que le prophète Muhammad a aussi développé des stratégies d'abolition de l'esclavage. Pour lui, comme la femme, l'esclave n'avait aucune considération et n'avait aucun espoir de libération. Par contre explique-t-il, le prophète Muhammad dans sa logique d'abolir l'esclavage, a fait en sorte que l'esclave ait de possibilité libération. Il a par exemple indiqué que la libération d'esclave est une valeur qui a des récompenses spirituelles. Pour l'expiation de certaines fautes de conduite, le prophète Muhammad propose la libération d'esclave. Selon Oumar Moaz Coulibaly, il serait difficile d'épuiser les exemples de miséricorde du prophète Muhammad. Pour lui, l'exemple le plus frappant c'est le pardon absolu accordéà ses ennemis lors de la prise de la Mecque. En effet, souligne-t-il, lorsque le prophète a entrepris son retour à la Mecque, sa ville natale, ses ennemis jurés qui l'y avaient chassé, ont pris l'option de fuir la ville. Il leur a signifié qu'ils sont pardonnés et ils qu'ils peuvent non seulement rester à la Mecque, mais aussi continuer dans leur mécréance. Avec pour seule condition de permettre la liberté de culte aux autres. Oumar Moaz a conclu en disant que c'est dommage que des individus mus par l'appât du matériel, massacrent des musulmans et des non-musulmans au nom d'un tel prophète. « C'est des ignorants comme eux, qui peuvent croire à de telles allégations ».

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

« De nos jours, c'est seulement par un changement de pensée que les politiques pourraient apporter leur contribution avec plus d'éclat », dixit Pr. Kambiré

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A l'approche de chaque élection en Espagne, il est de coutume qu'un politologue donne le coup de départ à travers une analyse sans complaisance de l'ensemble de la classe politique. Si au Burkina Faso nous serons invités dans les joutes électorales en octobre prochain, au Royaume d'Espagne les élections autonomiques qui ont déjà eu lieu en Andalousie le 22 mars dernier se poursuivront durant l'année 2015.

Au niveau fédéral (l'Espagne est divisé en des Etats fédéraux ou autonomes) et municipal en attendant novembre pour élire le chef du gouvernement ou premier ministre. Pour faire honneur à la tradition, cette année le choix est tombé sur notre confrère Dondomè-ib-lè Michel-Ange Kambiré Somda, professeur de sciences politiques et de droit public à l'université Pablo de Olavide à Séville (Andalousie). Cela remplit d'orgueil la communauté burkinabè dans le Royaume d'Espagne, car sa tribune publiée dans le journal « DIARIO DE SEVILLA » dans sa parution du 03/03/2015 a eu tant de levée de poudre que nous avons jugé bon de faire écho de ce fait unique au terroir.
Dans les lignes qui suivent, nous vous livrons en français son brillant article si bien rendu en espagnol (langue qu'il utilise à merveille depuis plus de deux décennies). Au demeurant et à celles et ceux qui vont le lire, nous demandons clémence et indulgence, car il s'agit d' « unir sans diviser, et diviser sans séparer », comme nous l'enseigne Rabindranath Tagore (1921). En attendant de revenir sur son portrait détaillé, lisez le Professeur car le contexte (élections) reste le même ici ou là-bas. Lisez plutôt !

Le 26 juin dernier, nous nous réveillions avec une information transcendante ; l'abdication du Roi Juan Carlos Ier. D'abdications, il y en a eues déjà dans le passé et en ce 21ème siècle, Don Juan Carlos a suivi les pas des monarques d'Hollande, de la Belgique, pour ne citer que ces cas les plus récents. La nouveauté dans l'abdication du Roi Juan Carlos se perçoit surtout dans son discours mettant fin à son règne : « de nos jours, il faut faire place à une nouvelle génération décidée à entreprendre l'innovation avec détermination, les transformations et réformes exigées par la conjoncture actuelle, mérite d'être placée en première ligne ». Ajoutons à la déclaration du monarque espagnol cet adage : « quatre yeux voient mieux que deux » ; ou encore cet illustre verset de Saint Marc : « personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais du vin nouveau dans des outres neuves ! » (Mc 2,18-22).
Admettons comme substrat, la nécessité d'un changement générationnel sans ambages au niveau de toutes les sphères politiques. De nos jours, c'est seulement par un changement de pensée que les politiques pourraient apporter leur contribution avec plus d'éclat ; tout comme jadis au temps de Socrate et Aristote en passant par l'homme de la Renaissance Érasme de Rotterdam, Montesquieu, Tocqueville et autres pères de la politique et gestion de la chose publique. Même les postes de responsabilité publique appelés sempiternels tels papal, monarchiques ou autres formes héritées du passé, expérimentent cette alternance à différents niveaux en cas d'essoufflement ou de déphasage.
Les charges publiques sont à la portée de tout le monde ; alors la chose publique n'est point la panacée d'un individu car elle est exercée par une personne et transcende vers tout le monde. Par conséquent, nous devons prendre la chose publique comme une affaire de tous, propre à nous et y veiller avec tendresse, affection et amour tout en tenant compte de la responsabilité sociale qui y est inhérente. Le fait que les prévarications soient monnaies courantes ainsi que la corruption, rien ne sert par exemple de tergiverser, jetant l'opprobre aux moments des transactions financières et autres contrats publics licités de façon disproportionnée. Rappelons ce proverbe africain qui nous enseigne que « par la faute d'un seul âne, toutes les générations d'ânes ont la gueule blanche ». Sauf que la pédagogie veuille aussi que des cas avérés de corruption doivent recevoir un traitement des plus diligents pour ne courir le risque de décoller pour n'atterrir à aucun endroit.
Après l'abdication du Roi en Espagne, quelques dirigeants politiques suivirent ses pas sans tarder : Rubalcaba du PSOE (gauche socialiste) cédât sa place à Pedro Sanchez ; Cayo LARA (Gauche Unie. Ndlr, extrême) fît de même et a été remplacée par Alberto Garzon et ce n'est pas tout ; autres changements aux sommets de la classe politique espagnole se produiraient durant toute l'année 2015.
Espérons que l'appel du déçu Monarque espagnol soit une réalitéà tous les niveaux de la citoyenneté ou sévissent les organes publics de gouvernement. La politique ou l'activité politique en elle-même laisse une vision panachée dans sa propre définition. C'est pourquoi, pour ne pas se perdre dans des élucubrations oiseuses, choisissons la définition donnée par les français : « la politique est l'art de la ruse et de l'hypocrisie ». De cette définition, il faut retenir que celui qui aspire à exercer l'art politique devrait être astucieux et hypocrite ou au moins, il devrait avoir un brin d'hypocrisie et d'astuce pour atteindre les objectifs de paix et de justice, de tolérance, de cohésion et de bien-être.
Vu que le pouvoir tend à se corrompre lui-même comme tout humain, l'astuce utilisée pour rechercher l'unité, la cohésion, la paix ou le bien-être social, tend à s'adultérer cherchant seulement des intérêts partisans ou individuels. C'est ainsi qu'arrive des moments de contradiction entre ce qu'on dit et ce qu'on fait. Il convient toujours de limiter les périodes et les mandants au pouvoir tout en promouvant une rénovation systématique et une alternance effective.
Ainsi, en ces moments de « vin nouveau, outres neuves », il nous paraît opportun et nécessaire que dans cette projection du futur qui est déjà présent, les acteurs politiques comprennent que personne ne devrait s'approprier d'un poste ad vitam. Dans la démocratie, les règles du jeu sont sous-entendues et des politologues comme Yves Charles Zarka (2010, Université de la Sorbonne, Paris) ou plus près de nous, Ramon Soriano et Carlos Alarcon (2004 et 2014, Université Pablo de Olavide –UPO-, Séville) argumentent que la démocratie telle que idéalisée il y'a bien des siècles, nécessiterait des outres neuves.
D'une façon ou d'une autre, aussi bien la démocratie que la politique en général aurait besoin de souffles nouveaux dans ce monde à la fois local et global. Avec les TIC (ndlr ; technologie de l'information et de la communication) en vogue et aussi mutantes, il vaut mieux avancer avec boussole en main, tout en s'adaptant à la réalité historique du moment et ses exigences de transformation. En plus, nous sommes désormais conscients que dans cette démocratie en crise aujourd'hui, des dirigeants et pas des moindres, ont profité du système. Surtout des gouvernants des pays en voie de développement qui s'adonnent à tout type d'abus comme s'il y'aurait des endroits sur cette planète où rien de bon ne peut sortir. Empruntant Nathanaël au temps de Jésus qui demandait à Philippe : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jn 1, 46), l'histoire et les faits historiques nous ont démontré que de Nazareth est sorti un grand révolutionnaire qui changeât le cours de l'histoire en Jésus Christ, Jésus de Nazareth.
De façon similaire, en pensant à un monde meilleur et plus solidaire, bien avant l'Europe démocratique, c'est l'Union Africaine (UA) qui adoptât une feuille de route lors son sommet des chefs d'États du 30 janvier 2007 (in. Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, Addis Abeba 2007). Dans cette charte, il est prôné la limitation de mandats des chefs d'État à deux consécutifs ; et en même temps on mettait fin à tout type de coups d'État. Ce qui rendit célèbre ce vieux continent découvert par le portugais Vasco de Gama en 1492. Cependant, l'arbre ne pourrait cacher la forêt quand on sait que l'U.A. s'applique avec nonchalance lorsqu'il s'agit de rappeler à l'ordre un chef d'État qui se croirait indispensable. Pendant ce temps, c'est l'Afro-pessimisme qui prend des galons.
2015 étant une année d'élections tous azimuts, il n'est pas de trop de rappeler que le pouvoir ne s'exerce pas seulement avec astuce ambivalente et hypocrisie ; mais aussi avec fierté et « cran ». Par conséquent, les personnes qui se sentiraient essoufflées ou au bord de l'effondrement, doivent accepter de rendre le tablier à une génération décidée à innover. Il n'y a de pire en cécité qu'un aveugle qui ne veut pas voir ; et le jeu d'astuce et d'hypocrisie en politique est un couteau à double tranchant. Ceux ou celles qui savent l'utiliser en tirent des bénéfices ; mais les insensés finissent toujours par creuser leur propre tombe avec leurs dents !

Prof. Dr. Michel Ange KAMBIRE SOMDA
Professeur Agrégé en Sciences Politiques
Departamento de Derecho Público
UNIVERSIDAD PABLO DE OLAVIDE (SEVILLA)
- Membre du LIPPO (Laboratoire des Idées en Pratiques Politiques) appartenant à l'université de Harvard (USA) /ndlr : un organe de prestige qui sert de baromètre de la politique politicienne au niveau international

Lefaso.net
Retranscrit en Français par :
Roland ZONGO SANOU, correspondant en Espagne


Enrôlement biométrique à Ouahigouya : L'ADF/RDA exige la lumière sur les tentatives de fraude

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Dans la déclaration ci-après, l'Alliance pour la démocratie et la fédération- Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), demande avec insistance à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et aux autorités judiciaires, de tout mettre en œuvre pour que la lumière soit faite sur cette affaire dans l'intérêt de la population du Yatenga et pour le bon déroulement des élections à venir.

Dans le cadre de l'enrôlement biométrique des personnes en âge de voter, organisé par la CENI, la région du nord a accueilli les opérateurs de ladite activité du 17 au 23 mars 2015. Au cours de cet enrôlement, des tentatives de fraudes orchestrées par des individus appartenant à un parti politique qui auraient essayer de faire enrôler des mineurs avec des faux actes de naissance dans des bureaux de vote situés dans des secteurs de la ville de Ouahigouya, ont été constatées par les forces de sécurité, la presse et des citoyens. Des cars en provenance de Ouagadougou, transportant principalement des jeunes dans le but de se faire enrôler à Ouahigouya ont été aperçus dans les communes de Ouahigouya et de Oula. Cette pratique, à notre sens, est contraire l'article 48 du code électoral qui dit : peuvent être inscrits sur les listes électorales :
- tous les électeurs qui ont leur domicile dans le village ou le secteur ou 
qui y résident depuis six mois au moins ; 

- ceux qui ne résident pas dans le village ou le secteur et qui figurent 
depuis trois ans au moins sans interruption au rôle de la contribution des patentes ou qui ont des intérêts économiques et sociaux certains et qui auront déclaré vouloir y exercer leurs devoirs électoraux ;

- ceux qui sont assujettis à une résidence obligatoire en raison de leur fonction ou profession.

Par ailleurs, des agents enrôleurs, de par leur vigilance ont pu détecter et refouler des individus possédant des documents d'identité du Niger.
Les autorités judiciaires ont été saisies de cette affaire.
L'Alliance pour la Démocratie et la Fédération- Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), parti épris de paix et de justice, demande avec insistance à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et aux autorités judiciaires de tout mettre en œuvre pour que la lumière soit faite sur cette affaire dans l'intérêt de la population du Yatenga et pour le bon déroulement des élections à venir.
Nous tenons à remercier et à féliciter les forces de l'ordre, les citoyens, la presse, les démembrements de la CENI et les agents enrôleurs pour leur vigilance et leur comportement patriotique.
Nous lançons ici un appel solennel à tous les Burkinabèà plus de vigilance tout au long du processus électoral pour des élections transparentes, libres et apaisées.

Pour le bureau de la Fédération du Yatenga
El Hadj Souleymane Guêma OUEDRAOGO

Pâques 2015 : Horaires des célébrations dans les différentes paroisses et institutions de l'archidiocèse de Ouagadougou

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Paroisse/Institution

                          Jours

                          

Jeudi saint

Vendredi saint

Vigile pascale

Jour de Pâques

Saint Pierre de Gounghin

18h30

18h30

21h00

7h00 (mooré)

9h00 (français)

Notre Dame du Rosaire de Kologh-Naaba

18h30

18h30

21h00

7h30 (mooré)

9h30 (français)

Cathédrale

18h30

Chemin de croix : 5h30 et 12h45

Passion : 18h30

21h00

7h00 (mooré)

 9h00 et 11h (français)

Notre Dame des Apôtres de la Patte-d'oie

18h30

18h30

21h00

7h00 (mooré)

9h00 (français)

Sacré-Cœur de Dapoya

18h30

18h30

21h00

7h00 (mooré)

9h00 (français)

Christ Roi de Pissy

18h30

18h30

20h00

7h00 (mooré)

9h00 (français)

Saint Camille de Dagnoë

18h30

18h30

22h00

7h00 (mooré)

9h00 (français)

Saint François d'Assise de Karpaala

18h30

18h30

20h30

8h00

18h30

Saint Augustin de Bïisgê

18h30

18h30

21h00

7h00 (mooré)

9h00 (français)

Saint Guillaume de Tanghin

18h30

18h30

21h00

8h00

Sainte Thérèse de Boussé

18h00

18h00

21h00

7h00

Saint Joseph Artisan de Kombissiri

18h30

18h30

21h00

9h00

Saint Michel de Tanghin -Dassouri

18h30

18h30

20h00

8h00

Sacré-Cœur de Donsin

18h30

18h30

21h00

8h00

Notre Dame de Lourdes de Saponé

18h00

18h00

20h00

6h30

8h30

Notre Dame de la Paix de Koubri

18h00

18h00

21h00

8h00

Saint Joseph de Pabré

18h00

18h00

21h00

7h00 (mooré)

9h00(français)

Saint Paul de Guilougou

18h00

18h00

22h

8h00

Petit séminaire de Pabré

Messe chrismale : 9h00

Ste Cène : 18h00

17h45

22h00

9h00

Paroisse Jean XXIII

18h30

18h30

21h00

8h30

Paroisse universitaire Saint Albert le Grand

18h30

18h30

20h30

8h30

Saint Sébastien

18h30

18h30

21h00

8h30

Saint André de Sâaba

18h30

18h30

21h00

8h00 (mooré et français)

Grand séminaire Saint Jean-Baptiste (Wayalgué)

18h30

18h30

21h00

9h00

Grand séminaire de Kossoghin

18h30

Chemin de croix : 6h50

Passion : 18h30

21h00

8h30

Paroisse de Kossodo

18h30

18h30

20h00

-7h00 (mooré)

-7h00 (mooré) et 9h00 (français) à Nioko II

Paroisse de Zagtouli

18h30

18h30

20h30

8h00

Paroisse de Luinoghin

18h00

17h30

21h00

8h00

Paroisse de Dassasgho

18h30

18h30

20h00

7h00 (mooré et français)

Paroisse de Sourgoubila

18h00

18h00

20h00

8h00

Aumônerie de l'hôpital

17h30

17h30

9h00

Sanctuaire Notre Dame de Yagma

13h00

Chemin de croix : 5h00

 Passion : 13h00

20h00

10h00

Site de l'archidiocèse de Ouagadougou : www.catholique.bf

Décès de Mme ZAKANE née DABONE Binta Agnès : Remerciements

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- Les grandes familles ZAKANE, TARNAGDA, DABONE à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Sassema, Soumangou, Tenkodogo, Banfora, Strasbourg ;
- Les familles BAMBARA, LINGANI, OUANDAOGO, ZOURE, à Bobo-Dioulasso ;
- Les familles alliées BARRY, OUEDRAOGO, BAMBARA, ZIGANI, ILBOUDO, PARE, DRABO, PALENFO à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;

Remercient tous ceux qui les ont soutenues lors du décès et de l'inhumation de leur mère, tante, sœur, grand-mère et arrière-grand-mère,
ZAKANE née DABONE Binta Agnès,

décès survenu le 13 mars 2015 à Bobo-Dioulasso par suite de maladie.

Elles remercient tout particulièrement :
Son Excellence Monsieur le Président du FASO ;
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Monsieur le Ministre de L'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité et sa délégation ;
Monsieur le Ministre des sports et des loisirs ;
Monsieur le Ministre délégué chargé de la coopération sous régionale ;
Monsieur le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres ;
Monsieur le Chef d'État-major général des armées ;
Monsieur le chef d'État-major adjoint de la gendarmerie Nationale ;
Messieurs les Gouverneurs des Hauts-Bassins, du centre, et des cascades ;
Le Commandant de la deuxième région militaire ;
Le Commandant de la deuxième région de gendarmerie ;
Monsieur le Directeur général de la protection civile ;
Monsieur le Directeur régional de la Police ;
La Brigade Nationale des sapeurs-pompiers de Bobo ;
Le médecin chef de la deuxième région militaire ;
Monsieur SANKARA Edmond Julien, infirmier en réanimation à SANOU SOURO
Les autorités administratives de la région des Hauts-Bassins ;
La délégation de l'état-major de l'armée de terre ;
Monsieur le Directeur du dépôt SONABHY de Bobo et tout son personnel ;
L'Archevêque de Bobo-Dioulasso, les prêtres de la paroisse Cathédrale et de la paroisse de Koko ;
La Communauté catholique de base de Bolomakoté / Kuinima ;
Le Pasteur Mamadou Philippe KARAMBIRI, son épouse et tout le CIE Bobo Dioulasso ;
Le temple militaire SILOE ;
Le Larlé Naba Tigré ;
Les autorités coutumières et religieuses du secteur n° 6 de Bobo-Dioulasso ;
La Communauté Bissa de Bobo ;
La communauté Gourounsi des secteurs n°6 et 17 ;
Les jeunes du secteur n° 6 ;
Les voisins, les proches, les amis, les connaissances et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Elles réitèrent enfin leur gratitude à tous ceux qui les ont soutenues à cette occasion et s'excusent de ne pouvoir citer de noms, de peur d'en oublier. Que Dieu le Tout Puissant rende à chacun au centuple ses bienfaits.

« Heureux ceux qui meurent en christ ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvres les suivent » Apoc. 14/13

Eglise apostolique du Burkina : La fidélitéà Dieu au centre du jubilé d'or

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1965-2015. Cela fait déjà 50 ans que l'Eglise apostolique prêche la bonne parole au Burkina Faso. Et pour marquer d'une pierre blanche ce parcours, les fidèles protestants ont entamé depuis le 26 mars dernier, une série de célébrations et de louanges pour magnifier « la fidélité» du Seigneur. Aujourd'hui 28 mars a eu lieu la grande célébration présidée par le Pasteur Samuel Yaméogo, président de la FEME (Fédération des églises et missions évangéliques).

Venus par centaines des quatre coins du Burkina, de la sous-région et de l'Europe, les fidèles n'ont pas voulu se faire compter l'évènement qui marque le demi-siècle d'existence de l'Eglise apostolique dans notre pays. Vêtus donc de leurs plus beaux atours, ils ont chanté, dansé et priéà l'occasion de la grande célébration de ce cinquantenaire pour exprimer leur gratitude au Seigneur pour les bienfaits reçu tout au long de ces années. Et c'est sous le thème « Grande est ta fidélité» qu'ils étaient réunis à Tanghin pour procéder à une rétrospection afin mieux envisager l'avenir de l'Eglise apostolique.

Aller plus loin avec Dieu

L'une des missions principales de l'église apostolique, c'est d'apporter la parole de Dieu dans toutes les contrées du Burkina. Et même si elle est présente dans toutes les régions du pays, cette Eglise que préside l'Apôtre Vincent Ilboudo, n'a pas encore atteint tous les villages, communes et provinces. Pour Samuel Yaméogo, président de la FEME, il faudrait travailler davantage à avoir dans chaque village, une école et une église.
Et pour se faire, les responsables devront persévérer à l'image des trois pionniers de l'Eglise apostolique au Burkina. Il s'agit de Bila Ouédraogo, d'André Kaboré et de Rabi Compaoré, qui ont travaillé en un petit nombre pour répandre la parole divine autour d'eux.

L'Eglise apostolique, une famille

Notons qu'en dehors du domaine spirituel, l'Eglise intervient également dans le domaine social, notamment à travers la réalisation de puits, la prise en charge nutritionnelle des enfants défavorisée et la construction d'écoles. Pour le président du comité d'organisation du jubilé d'or, Abdoulaye Bassolé, bien que les moyens de bord soient insuffisants, il reste moins que la volonté existe bel et bien.
D'ailleurs, l'Eglise a un missionnaire au Mali qui y travaille à disséminer la bonne parole. Pour Monique Soubeiga qui s'est convertie il y a déjà 32 ans, l'Eglise apostolique est une nouvelle famille dans laquelle la solidarité fraternelle est l'une de ses particularités. Et elle le dit avec conviction « lorsque vous vivez une situation difficile, c'est là que vous vous rendez compte que vous avez des frères et frères ».
C'est sans doute dans logique de ce lien de familiarité et d'amitié, que d'autres Eglises apostoliques de la sous-région et d'Europe ont tenu àêtre aux côtés de leurs « frères » Burkinabè lors de ce jubilé. Ainsi, l'Apôtre J.L. Ziehli de la Suisse et l'Apôtre E. N. Abebrese du Ghana, ont animé des communications respectivement sur les sous-thèmes « Montrons de la reconnaissance au Dieu fidèle » et « Les fruits de la fidélitéà Dieu ».
Signalons que les activités de ce jubilé d'or ont enregistré la présence de l'ex-Premier ministre Tertius Zongo et de l'ex-bourgmestre de la ville de Ouagadougou Simon Compaoré. Et, la célébration prit fin ce dimanche 29 mars, jour des rameaux.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

Industrie : CIMFASO ouvre officiellement ses portes

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C'est la plus grande usine de production de ciment en Afrique de l'Ouest et elle est le fruit de la rencontre de deux hommes d'affaires burkinabè, Inoussa Kanazoé et Moussa Kouanda. Installée dans la zone industrielle de Kossodo, CIMFASO a été officiellement inaugurée vendredi 27 mars 2015 par le Président du Faso, Michel Kafando qui était entouré de plusieurs personnalités nationales et étrangères.

Désormais, les Burkinabè pourront construire et se réaliser avec du ciment de qualité et en grande quantité. Avec une capacité de production de près d'un million de tonnes par an, extensible à 1,2 tonne, CIMFASO, Filiale du consortium CIM-METAL GROUP, se positionne comme une référence dans la production mais aussi dans la commercialisation du ciment. Son avènement dans le paysage industriel burkinabè, en cette période socio-politique d'exception, est une preuve que le pays peut prospérer avec ses fils et filles. Et la forte mobilisation des autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières ainsi que celle de la population lors de cette inauguration ne pouvaient que témoigner de la fierté qu'éprouve le pays pour les promoteurs de la cimenterie.

Plus de 30 milliards de francs CFA ont été investis dans la réalisation de cette unité industrielle qu'est CIMFASO. Pour son directeur général, Inoussa Kaboré, cette usine va générer la création d'au moins 1500 emplois directs et indirects, surtout en faveur des jeunes.

Aussi, Michel Kafando, soutiendra qu' « elle est un atout pour l'impact qu'elle aura en terme de développement pour l'intégration de la sous-région ». Si cette société de droit burkinabè existe, c'est bien grâce à l'action conjuguée de plusieurs partenaires dont les banques et les sociétés qui œuvrent dans le Bâtiment et les travaux publics.

Mais avant, notons que CIMFASO a bénéficié de l'accompagnement de gouvernement notamment à travers des réformes entrant dans le cadre de la SCADD qui ont favorisé ses investissements. Dans le discours inaugural du président de la transition, lu par le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, Hyppolite DAH, l'Etat réaffirme sa disponibilitéà toujours épauler les investisseurs privés au Burkina Faso.

Néanmoins, il a été demandéà CIMFASO de « se comporter en entreprise citoyenne, respectueuse des lois et règlements et plus particulièrement des mesures sociales et environnementales ». Dans son allocution, le chef coutumier de Kossodo a au nom de Sa Majesté le Mogho Naaba rendu grâce à Dieu pour la réalisation de cette nouvelle usine et a souhaité une baisse des prix du ciment.

CIMFASO en terrain connu

« Nous sommes chez nous, nous investissons chez nous, mais nous allons faire des produits de bonne qualité pour nous imposer sur le marché» tient à rassurer le Directeur général. Pour lui, si l'éléphant est l'emblème de CIMFASO, c'est bien parce qu'il incarne la sagesse. En l'avenir, les promoteurs y croient et entendent le construire avec le soutien de tous. C'est en cela qu'un chèque de 40 millions de francs CFA a été remis aux jeunes de l'arrondissement 4 alors que les femmes, elles, ont bénéficié de 10 millions.

Après une visite guidée des installations de l'usine, le Chef de l'Etat a procédéà la signature du livre d'or de la société en félicitant les promoteurs et en souhaitant longue vie à CIMFASO. Celle-ci pour lui témoigner sa gratitude, lui a offert un étalon tout blanc et des statuettes d'éléphant en bronze.

Pour joindre l'utile à l'agréable, notons que la nouvelle cimenterie n'a pas lésiné sur les moyens pour s'offrir une prestation du concepteur du « Ya ya boin », Floby qui a actuellement le vent en poupe. Elle a également fait venir spécialement d'Haïti l'artiste Dan Junior et son orchestre.

Rappelons qu'en plus de CIMFASO, le consortium CIM METAL GROUP comprend CIM METAL spécialisé dans la fabrication de fer à béton et Kanis logistics qui est une société de transport de matières premières.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
Photos Bonaventure Paré

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