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Centre éco-touristique de Bagré : La côte d'azur burkinabè

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Le pôle de croissance de Bagré dans la province du Boulgou, région du Centre-Est du Burkina, est également un pôle touristique. Le centre éco-touristique, le refuge de faune de 100 ha pour une population d'environ 900 crocodiles et 200 hippopotames, la belle vue sur le fleuve Nakambé et le grand barrage de Bagré, sont entre autre les merveilles touristiques à découvrir. Fruit de la coopération entre le Burkina et la Chine Taiwan, le centre se fixe pour objectif de valoriser les potentialités touristiques tout en développant l'écocitoyenneté.
Le centre éco-touristique est un joyau qui force l'admiration. La nature a été domptée et on se croirait dans un pays côtier.

Sur les rives du barrage, s'étend une plage longue de 3 km avec des cocotiers pour parfaire le décor d'une plage naturelle. Les arbres de karité sous lesquels sont installés les bancs de soupirs rappellent la version tropicale de cette « Côte-d'Azur ». Le centre offre une superbe vue sur le grand barrage avec ses 25 500 ha, 80 km de distance, 400 km de pourtour, d'une capacité de 1,7 milliard de mètres cubes d'eau quand il est plein, et 40 m de profondeur ; une mer en miniature. La fraîcheur dans la soirée et le coucher du soleil sont des instants d'intense plaisir qui s'offrent au visiteur avant qu'il n'aille dormir sous la berceuse des chants des oiseaux.

Tout le monde y trouve son compte

28 bungalows (petites villas notamment pour les séjours temporaires) se dressent majestueusement sur le site du centre éco-touristique. Climatisés pour certains, ventilés pour d'autres, mais tous équipés en télévision. La nuitée va de 10 000 à 100.000 F CFA et plus. Nous recevons « des hommes d'affaires, des touristes nationaux et étrangers. Des familles y viennent passer les week-ends, des élèves et étudiants pour préparer leurs examens. Malheureusement, les gens pensent que le centre est réservé aux personnes nanties alors que tout le monde peut trouver son compte. Sans dépenser, on peut se faire plaisir.

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Voir en ligne : Tourisme au Faso

Rentrée judiciaire 2014-2015 : Le monde judiciaire face aux obstacles juridiques

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La rentrée judiciaire qui marque la reprise des activités juridictionnelles du Burkina Faso au titre de l'année judiciaire 2014-2015 interviendra ce mercredi 1er octobre. C'est la salle des Banquets de Ouaga 2000 qui abritera l'audience solennelle de cette rentrée. Le thème en débat est : « Les entraves juridiques au bon fonctionnement de la Cour de cassation ».

Comme il est de coutume, cette audience est placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, Président du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), et la présidence de la toute nouvelle présidente de la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, Madame Thérèse Traoré/Sanou. Madame Traoré est, dans l'histoire de la Cour de cassation, la première femme à présider cette haute juridiction. Elle aura à ses côtés, au cours de cette audience, Messieurs Venant Ouédraogo et Noumoutié Herbert Traoré, respectivement Premiers présidents du Conseil d'Etat et de la Cour des comptes.

Le choix du thème, « les entraves juridiques au bon fonctionnement de la Cour de cassation », est justifié par le fait que certaines dispositions légales sur la Cour de cassation constituent en elles-mêmes des obstacles qui jouent négativement sur la recevabilité des pourvois. C'est l'occasion pour les acteurs du monde judiciaire d'interpeller le législateur et toutes les instances intervenant dans le processus d'élaboration et de vote des lois, aux fins de permettre une meilleure administration de la justice par la Cour de cassation et ce au profit des justiciables.

La Cour de cassation

Elle est la juridiction la plus élevée de l'ordre judiciaire burkinabè. Il y a une seule cour pour tout le Burkina Faso. La Cour de cassation est le juge du droit, en s'assurant que la loi a été correctement appliquée aux faits tels qu'ils ont été constatés par les juges du fond. Elle ne connaît pas du fond des affaires, sauf disposition législative contraire.

Elle est animée par des magistrats de l'ordre judiciaire que sont :
Les magistrats du siège comprenant un Premier président, de Présidents de chambre et de Conseillers.

Les magistrats du parquet comprenant un Procureur général, un Premier avocat général et des Avocats généraux.
La Cour de cassation a un greffe comprenant un greffier en chef et des greffiers de chambre.
Du point de vue de son fonctionnement, la Cour de cassation compte quatre chambres : une chambre civile, une chambre commerciale, une chambre sociale et une chambre criminelle.

La Cour de cassation statue sur les pourvois en cassation formés contre les arrêts et les jugements en dernier ressort, rendus par les juridictions de l'ordre judiciaire. Elle connaît également des demandes en révision en matière pénale, les règlements des juges, des récusations, des contrariétés d'arrêts ou de jugements en dernier ressortentre les mêmes parties sur les mêmes moyens, entre différentes juridictions, et toutes procédures pour lesquelles la loi lui attribue compétence.

Les arrêts de la cour de cassation sont rendus soit par l'une des chambres, soit par une chambre mixte, soit par les chambres réunies.
Les chambres réunies sont présidées par le premier président, ou, en cas d'empêchement de celui-ci, par le plus ancien des présidents de chambre dans le grade le plus élevé.

En cas de cassation, l'affaire est renvoyée devant une autre juridiction de même nature que celle dont émane l'arrêt ou le jugement cassé, ou devant la même juridiction composée d'autres magistrats. En cas de cassation pour incompétence, l'affaire est renvoyée devant la juridiction compétente.

Lorsque le renvoi est ordonné par les chambres réunies, la juridiction de renvoi doit se conformer à la décision des chambres réunies sur les points de droit jugés par celle-ci. La cour de cassation peut casser sans renvoi lorsque la cassation n'implique pas qu'il soit à nouveau statué sur le fond. Elle peut aussi, en cassant sans renvoi, mettre fin au litige lorsque les faits sont tels qu'ils permettent d'appliquer la règle de droit appropriée. En ces cas, elle se prononce sur la charge des frais et dépens afférents aux instances devant les juges du fond. L'arrêt emporte exécution forcée.

Une organisation conjointe de la rentrée judiciaire

Selon la tradition, l'audience solennelle de la rentrée judiciaire est organisée conjointement et de façon tournante par les hautes juridictions (la Cour de cassation, le Conseil d'Etat et la Cour des comptes). Elle est ponctuée par les réquisitions du Parquet général, la lecture du rapport sur le thème, le discours du ministre de la Justice, Garde des sceaux, et enfin l'intervention du président de la juridiction organisatrice.

Le Ministère de la Justice

Soixantenaire de l'école primaire publique « A » de Dièrè

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A l'occasion de la célébration du soixantenaire de l'école primaire publique « A » de Dièrè et de l'inauguration du CEG dudit village situé dans la commune de Gassan, province du Nayala, les fils et filles de Dièrè invitent tous les ressortissants du village, les anciens élèves de l'école, les villages voisins, les amis et les partenaires de Dièrèà bien vouloir honorer de leur présence la célébration de ces deux évènements importants à la date du samedi 29 Novembre 2014 à Dièrè.

Savoir, Cohésion, Solidarité, gages d'un développement durable.

(contacts : 70 37 84 94/76 61 79 78/70 26 63 18)

Pour le comité d'organisation, le Président
Célestin Boyo KOUSSOUBE, députéà l'Assemblée Nationale.

Soumaïla Traoré : « J'ai décidé de vivre sans mendier »

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Jeune, dynamique, enthousiaste, courageux, persévérant, confiant, bref ! Il n'y a pas assez de qualificatifs pour présenter notre interviewé, Soumaïla Traoré, tant son défi contre son handicap ainsi que son engagement au service des personnes handicapées sont énormes. Véritable porte-parole des personnes souffrant d'un handicap au Burkina Faso, il se confie au faso.net dans un ton décontracté.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Soumaïla Traoré (ST) : Je me nomme Soumaïla Traoré, je suis Secrétaire Chargé auprès de la Fédération Burkinabè des Associations pour la promotion des personnes Handicapées (FEBAH) et Chargé de programme. Aussi, je suis Secrétaire Permanent de l'Association des Elèves et Etudiants Handicapés du Burkina (AEEHB).

Lefaso.net : Quelle est votre activité principale rémunératrice actuellement ?

ST : Quand on me demande quelle est mon activité principale rémunératrice actuellement, je dirai tout simplement que je n'ai pas d'activité rémunératrice ou que je vis tout simplement grâce aux deux structures citées plus haut. En somme, je n'ai pas d'activité rémunératrice et j'ai décidé de vivre sans faire la manche (sans mendier) et ce sont mes amis en Europe et ailleurs qui cotisent pour moi. J'aurais voulu que ma prise en charge vienne de l'exercice d'une activité rémunératrice ou bien de mon pays, le Burkina Faso, car c'est quand même un train de mon pays qui m'a mis dans cette situation. Le jour peut-être où je ne serai plus de ce monde, on mettra sur ma tombe une médaille du courage national en disant : « merci pour tes efforts »à titre posthume.
Il y a une année de cela je suis tombé gravement malade et il me fallait plus de 300.000fcfa pour me soigner et comme je n'avais pas d'argent sous la main (je parle comme si j'avais une main, rires), j'ai fait appel à mes amis en France, cela a été un déclic et me fait réfléchir à chaque instant. Le discours était comme ci : « Ismaël, nous te payons la chambre, ta nourriture, nous t'offrons un fauteuil roulant électrique et les réparations et l'entretien, tes soins et même tes vêtements ; finalement qu'est-ce que ton pays fait pour toi ? Est-ce à dire que tu n'es pas un enfant, un fils du Burkina-Faso ? » ; Je vous laisse deviner la suite !

Lefaso.net : Pouvez- vous nous parler de votre handicap ?
ST :
C'est à l'âge de deux (02) ans que ma vie a basculé comme dans un film d'horreur pour mes parents. C'est le trois (03) mars 1981, à la gare de train de Maro (localité située à une centaine de kilomètre de Bobo-Dioulasso, la ville où j'ai passé la plupart de mon enfance) que la chance, ou le destin a voulu que je rencontre ce train sur ma route. Et voilà le résultat !

Lefaso.net : Est-ce que vous vous sentez marginalisé ?
ST :
Bien sûr que je me sens marginalisé. C'est comme si après l'accident, Dieu m'avait lancé un défi et ainsi qu'à tous les habitants ou gouvernement du Burkina Faso. C'est ainsi que je vois les choses ou que je me les explique. Dieu : « cet enfant fera un accident et il survivra par miracle comme beaucoup d'autres dans le monde ; ce qu'il deviendra plus tard ne dépendra que de sa communauté ; s'il souffre ça sera à cause d'elle (pays, société, population) et s'il a le bonheur, ça sera grâce elle ! ». De ce point de vue, est ce que je n'ai pas assez fait pour que :
- Les bus, les cars, les taxis, le train et l'avion qui circulent dans nos villes, villages et campagnes puissent être adaptés ou accessible pour les personnes handicapées,
- Les voiries, les trottoirs et les espaces publiques soient accessibles à ma situation ; beaucoup s'étonnent de me voir circuler sur la partie de la voie dédiée aux véhicules, c'est juste que les pavés sont mal faits,
- Il y ait des écoles, établissements, universités et instituts accessibles, de même que des bourses pour personnes handicapées,
- Il y ait des fonds pour financer et soutenir la création d'entreprises des personnes handicapées et ce quel que soit le montant,
- On me permet de subvenir à mes besoins élémentaires le plus dignement possible à travers un emploi rémunéré et décent,
- Je puisse avoir accès à la terre, aux logements, à la santé…
C'est peut-être certainement que je n'ai pas droit à la vie ou peut-être que je ne suis pas Burkinabè ou que je ne mérite pas d'être heureux ! Vous en pensez quoi ? Je pense que toi tu as plus de chance d'avoir facilement accès à tout ça ; quand tu sors de ta maison pour te rendre dans un lieu quelconque, tu peux prendre le bus ou le taxi avec au maxi 300 FCFA et si c'est moi ça sera impossible avec mon fauteuil, car les normes de nos sociétés sont faites à l'image du corps dit parfait, la personne en situation de handicap n'a pas le droit de cité, elle est juste là pour la forme.
Voilà ! C'est ce que je ressens comme discrimination ! On me dit que si vous êtes comme ça (personne en situation de handicap) c'est la faute à personne, pour ne pas dire à Dieu ; or les règles qui encadrent la vie de nos pays aujourd'hui ne sont nullement dictées par Dieu. Ce n'est pas Dieu qui construit les voies, qui partage les parcelles ou les ressources minières, qui crée l'accès à l'emploi ou à la bourse, à l'éducation ou à la formation, qui finance donc nos projets. Ce sont les hommes qui fixent les normes ou les conditions, donc ils peuvent bien prendre en compte les besoins de tous les citoyens notamment ceux des personnes handicapées.
Je pouvais comprendre cette situation s'il n'y avait pas de mécanismes ou d'aménagements raisonnables permettant à tous les citoyens du Burkina Faso de se sentir chez lui, de vivre ensemble malgré nos différences physiques ou autres, cette différence physique ne doit pas être une limite ou un obstacle mais plutôt une richesse de la société comme la culture, l'art, la coutume ou la religion… Je terminerai par cette citation : « la meilleure manière de mesurer le progrès moral d'une société, c'est de voir comment cette société traite les personnes handicapées ».

Lefaso.net : Présentez-nous la FEBAH
ST :
Créée en 1992, la Fédération Burkinabè des Associations pour la Promotion des Personnes Handicapées (FEBAH) a pris un tournant décisif depuis le 14 Décembre 2006. Elle est dirigée par un Conseil d'Administration. 350 associations de personnes handicapées sont regroupées en 4 grands ensembles à savoir :
- Les personnes déficientes intellectuelles,
- Les personnes déficientes auditives,
- Les personnes déficientes visuelles,
- Les personnes handicapées motrices.

Lefaso.net : Quelles sont les activités majeures de votre association ?
ST :
En fonction de son but et de ses objectifs, la FEBAH dans le courant de l'année a réalisé des activités sur 4 axes stratégiques à savoir :
La promotion des droits des personnes handicapées,
La promotion de l'emploi des personnes handicapées,
La promotion de la santé des personnes handicapées,
La coordination et le suivi de la mise en œuvre des activités par les structures de base.

Lefaso.net : Quelles sont les motivations à la base de la création de l'association ?
ST :
C'est dans l'objectif de promouvoir un développement qui inclut les préoccupations des personnes handicapées. L'on peut citer entre autres :
• Favoriser une expression des personnes handicapées en vue de leur pleine et active participation au développement économique, social et culturel du pays.
• Regrouper en son sein toutes les organisations des personnes handicapées.
• Veiller à la bonne marche des associations membres et le renforcement de leur capacitéà réaliser leur propre programme
• Coordonner les activités des associations des personnes handicapées et favoriser l'échange d'informations et d'expériences tant sur le plan national, qu'international ;
• Sensibiliser les personnes handicapées afin qu'elles s'investissent dans le travail en vue de leur autopromotion
• Promouvoir les relations entre les différentes associations au niveau national et international.

Lefaso.net : A ce jour, avez-vous trouvé satisfaction dans votre lutte pour le bien-être des personnes handicapées ?

ST : Aujourd'hui je ne peux pas dire que nous sommes satisfaits tant qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Notre plaidoyer a permis d'adopter des lois et de signer des conventions. Les écoles spécialisées ont eu un soutien de l'Etat, les concours de la fonction publique sont ouverts aux personnes handicapées, des microcrédits de 300 000 FCFA/ personne ont été octroyés à certains. La prise en compte des personnes handicapées dans la Politique Nationale de la Jeunesse et des activités du ministère de la santé est aussi effective. Il faut saluer toutes ces actions mais cela reste très insuffisant pour sortir les personnes handicapées de la pauvreté car l'Etat burkinabè a résumé la vie ou si vous vous voulez, a cantonné, confiné ou encore emprisonné les personnes handicapées dans les associations ou les ONG. Cela pour moi est inadmissible ! Beaucoup d'entre nous souffrent de cette situation. J'ai vu des étudiants handicapés devenir fous par manque de soutien à l'université de Ouagadougou. D'autres ont abandonné les cours pour se mendier ou encore, d'autres qui ont reçu des formations en entreprenariat et des métiers, qui ont des projets bien écrits ou des idées innovantes pour s'en sortir, sont laissés pour compte car ils n'ont pas de financement or ce n'est pas l'argent qui manque au Burkina Faso. L'être humain est créé pour être autonome. C'est cette indépendance qui lui confère la dignité, l'envie de vivre…

Lefaso.net : Aujourd'hui vous êtes l'un des porte-paroles des personnes en situation de handicap, quel est votre cri de cœur à l'endroit de ces personnes ?

ST : Je leur dirai de s'unir et de ne jamais cesser de se battre pour réaliser leur rêve. Il est vrai que la vie ne fait pas de cadeau et pour nous autres vulnérables, il faut aller puiser au fond de notre être la force, l'énergie positive nécessaire pour surmonter les difficultés quotidiennes de la vie. Celui qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint. Ayez foi en vous, ne baissez jamais les bras et n'abandonnez jamais car bientôt nous serons récompensés de nos efforts. Confucius disait « qu'il y a du gout en tout, mais il faut savoir l'extraire ». Et moi, j'ai toujours dit ceci : « je n'ai pas choisi d'être une personne handicapée, j'ai seulement eu de la chance, mon handicap m'a tout donné, il ne me reste que le minimum à lui offrir »
Et à l'opinion publique ?
Le problème des personnes en situation de handicap est transversal. Il touche tous les domaines et ne peut être résolu qu'avec la conjugaison des efforts de toute la communauté. Ce n'est pas facile mais ce n'est pas impossible. J'avais supposé qu'au Burkina Faso, par exemple, le fait de réserver 2% sur les bénéfices des richesses minières et par an, qui seront utilisés pour financer les projets de personnes en situation de handicap.
L'opinion publique doit également aider l'action gouvernementale sur tout le territoire du Burkina Faso, afin qu'ensemble, on arrive à traiter les besoins de tous, avec la même importance. Ce n'est pas parce que je suis une personne à mobilité réduite que mes problèmes ou besoins doivent être relayés au second plan. L'Etat est comme une mère de famille. Dans une famille où un enfant tombe malade ou est en difficulté, l'attention de la mère sera beaucoup plus attirée vers cet enfant, pas parce qu'il est le plus aimé ou le plus beau ou encore le plus intelligent, mais c'est dans le souci de lui permettre d'être au même niveau que les autres. Aider nous à nous en sortir. Une personne autonome est une société déchargée ; un aveugle, un sourd, un handicapé physique sans aide adaptée est synonyme de six personnes guidées. Pourquoi ? Chacun aura un guide qui ne sera pas instruit, ni autonome donc une charge pour la société !

Lefaso.net : Quelles sont vos attentes en tant que personne en situation de handicap ?

ST : Je veux simplement vivre, et vivre heureux. C'est tout ce que je demande. Pour cela, il me faut absolument un emploi et que cet emploi me permette de faire face à mes besoins, ensuite avoir un logement et avoir les moyens de pouvoir subvenir aux besoins de ma famille, surtout de ma maman qui a tant souffert pour moi. Si les bonnes volontés pouvaient m'aider à construire son restaurant, ça sera pour moi, le plus bel hommage pour tous ses sacrifices et sa patience.

Je terminerai ma vie en éditant ou écrivant un livre sur ma vie. J'aimerais aussi pouvoir participer à des conférences internationales, même à l'ONU et faire du plaidoyer partout sur l'amour du prochain et la nécessité d'une société plus inclusive, notamment sur les droits des personnes handicapées.

Tout être humain aimerait rendre heureux ses parents et par-dessus tout, sa maman. Je ne voudrais pas qu'ils s'en aillent sans pouvoir leur offrir ce minimum vital. J'en appelle donc à toutes les bonnes volontés de me permettre de réaliser mon rêve… Est-ce trop demandé ?

Balguissa Sawadogo
Pour Lefaso.net

L'Association des chansonniers traditionnels de Ouagadougou s'engage pour la paix au Burkina

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L'Association des chansonniers traditionnels de Ouagadougou était chez le Mogho Naaba ce mardi 23 septembre 2014. L'objet de la visite était de présenter et de remettre à sa Majesté une œuvre musicale du « collectif des artistes pour la paix au Faso ».

C'est une œuvre qui est née de la volonté des artistes de participer à la vie de la nation en donnant plus d'écho à la promotion de la paix. Surtout au regard du contexte politique national difficile qui ne laisse pas présager d'une situation non hostile pour l'ensemble des Burkinabè, explique Kisto Koinbré.

La participation des artistes s'est faite à travers une chanson qui s'intitule « Zemstaba la tin noogo » (L'entente permet de vivre ensemeble). Six artistes de la chanson traditionnelle du Burkina, et pas des moindres, ont participé dans cette chanson. Il s'agit en effet de Zougnazgmda, Président de l'Association des chansonniers traditionnels, Kisto Koinbré, Hado Porgo, Adama Gaucher, Bamogo de Nobéré et Abibou Sawadogo. Une œuvre qui a été réalisée grâce aussi à Pince Edouard Ouédraogo.

Une chanson et un message de paix

Le Mogho Naaba a loué l'initiative de rassemblement des artistes, mais aussi et surtout celle de l'œuvre, d'autant qu'elle a comme message principal la paix. « Ce que ces artistes ont fait est à l'attention et à l'honneur de tous les Burkinabè», souligne-t-il. Ce fut donc l'occasion pour sa Majesté de rappeler que la recherche de paix est un combat de tous les jours, lui dont « la fonction première est de pérenniser la paix au Burkina ».

Et sa vision de la paix, sa Majesté l'a transcrite à travers un texte poétique et dont le premier vers est « Mot noble ». A la suite des remerciements et des félicitations, le Mogho Naaba a appelé chacun à promouvoir la paix afin que le monde puisse aspirer un jour à ce bien noble qu'est la paix. Et ceci passe par un certain nombre d'aspects dont l'éducation des enfants et des jeunes, la diffusion de l'information. Ainsi, profitant de la présence des hommes de presse, son invite à l'adresse des médias est de faire preuve d'ingéniosité dans l'art de faire passer l'information afin de ne pas brusquer l'opinion publique.

Ce sont donc six voix pour une chanson qui est définie comme étant complète sur le message qu'elle véhicule. « Si vous comprenez le mooré, on a tout dit ; c'est une chanson très riche », a indiqué Kisto Koinbré.

Cette visite au palais du Mogho Naaba marque le début d'une tournée des artistes pour présenter l'album, véhiculer et demander du soutien pour porter le message de la paix. L'objectif du collectif étant de faire de même chez les autorités politiques et religieuses, de tout bord et de toute confession. L'idéal pour les artistes serait que chacun prenne connaissance du message véhiculé et se l'approprie. Par ailleurs, sa Majesté a invité les artistes à porter ce message de paix partout au Burkina.

Martiale Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Mise en marche de feux tricolores à Ouagadougou : Encore faut-il les respecter !

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Depuis hier lundi 22 septembre 2014, les feux tricolores de 4 carrefours de la ville ont été activés. Un ouf de soulagement pour les usagers, tant les accidents de la circulation étaient légions à ces croisements. Le premier adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, accompagné des maires d'arrondissement concernés ont officiellement lancé les signaux lumineux non sans avoir insisté sur le respect de ces instruments sensés minimiser les accidents de la circulation.

Les 4 carrefours qui disposent désormais de feux tricolores étaient des zones accidentogènes. Des pertes en vies humaines ont été enregistrées à ces endroits, ce qui a provoqué le courroux des populations qui, à maintes fois, ont réclamé des ralentisseurs ou des feux tricolores. C'est désormais chose faite. Même si les drames passés ne peuvent pas être réparés, il est possible maintenant de prévenir d'autres en étant responsable.

Les carrefours concernés
- Croisement avenue Kwamé N'Krumah-Avenue Ouezzin Coulibaly (A côté du siège de l'union européenne), dans l'arrondissement 1,
- Croisement avenue Liwaga-Rue 16.342(A côté du Lycée Universalis), dans l'arrondissement 6
- Croisement avenue de la dignité-Avenue de la banque mondiale (Non loin de la radio Savane FM), dans l'arrondissement 6
- Croisement Boulevard des Tansoba-Rue 19.30 (Dans le quartier Hamdallaye), dans l'arrondissement 2

La commune entend ainsi lutter contre l'insécurité urbaine liée à la circulation routière dans la ville. C'est tout heureux et avec soulagement que les maires des trois arrondissements ont accueilli cette mise en circulation. Tout en traduisant la reconnaissance de leurs conseils d'arrondissement et des populations, ils ont appelé leurs administrés au respect strict de ces signaux lumineux. Le maire de l'arrondissement 1, Edgar Antoine Compaoré, a accueilli cette mise en fonctionnement comme un soulagement pour le conseil d'arrondissement et la population « dans la mesure où la mise en marche de ces feux était attendue depuis très longtemps. Depuis quelques temps nous avons enregistré beaucoup d'accidents à ce niveau, c'est donc un soulagement ».

Les feux ne mettront pas fin aux accidents si les usagers ne les respectent pas, a insisté le premier adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Kibsa Charles Niodogo. Des représentants des bénéficiaires ont ainsi pris l'engagement de les respecter comme la loi. C'est sur la base de la carte accidentogène de la capitale établie par la police municipale et la police nationale, que les 4 carrefours ont été choisis. Les feux de signalisation de ces 4 carrefours ont couté plus de 60 millions 919 F CFA sur financement du budget communal avec le soutien de la communauté urbaine de Lyon.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Education : l'Association Internationale des Ecoles Chrétiennes à pied d'œuvre

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Il s'est ouvert, ce lundi 22 septembre 2014 à Ouagadougou, la deuxième table ronde francophone de l'Afrique de l'Ouest sur l'éducation (scolaire) chrétienne. Venus du Mali, du Sénégal, su Niger, du Benin, du Togo, de l'Afrique du sud, de la France et du Burkina, les participant ont trois jours pour affermir les liens entre eux et se mobiliser pour « l'avancement du Royaume de Dieu par l'éducation chrétienne ».

« Ensemble œuvrons d'un même cœur pour que l'Afrique de l'Ouest entre en scène », c'est sous ce thème que se tient du 22 au 25 septembre 2014, la deuxième table ronde francophone de l'Afrique de l'Ouest sur l'éducation chrétienne. L'ouverture a eu lieu en présence du Secrétaire général du Ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation (MENA), du Secrétaire général de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), du Directeur général adjoint de l'Association internationale des Ecoles Chrétiennes (ASCI), du président de l'alliance des établissements scolaires et universitaires des évangéliques du Burkina (AESEB) et des délégations venues des différents pays.

Organisée par ASCI et AESEB, cette deuxième table ronde de l'Afrique de l'Ouest est une opportunité pour tous les acteurs de l'éducation, les responsables d'églises de s'unir pour élaborer des stratégies efficaces afin de bien accomplir leur noble mission qu'est l'éducation chrétienne. Cette table ronde fait suite à celle tenue à Johannesburg en 2012 et devra permettre de travailler en synergie au niveau des réseaux d'écoles et encourager dans la réalisation des objectifs définis lors de la dernière table ronde.

En rappel, l'AESEB est née dans le but de regrouper les acteurs de l'éducation évangélique. Pour le président de l'AESEB, Dr Philippe Ouédraogo, les conférences et débats permettront de réfléchir ensemble à comment le monde évangélique pourrait rentrer en scène au niveau national et international. Il a en outre ajouté attendre au sortir de cette table ronde qu'il y ait un point focal assez fort entre les évangéliques du Burkina et ceux des autres pays afin que nous puissions accompagner les politiques de nos nations en matière d'éducation.

Dans son mot d'ouverture, le SG du MENA, Emmanuel Goabaga a interpelé les éducateurs chrétiens à prendre conscience de leur identité et responsabilité dans le processus de développement de nos pays francophone. Une nation, dit-il, ne peut se construire qu'avec une jeunesse unie, bien formée et encadrée par des valeurs et principes qui lui servent de repères.

Au menu des échanges, plénières et ateliers sont prévus sans oublier les temps de méditation et de présentations. Les différentes délégations passeront en revu leur rapport d'activités. Ses discutions devront permettre entre autres de raffermir les liens entre les pays de la sous-région, encourager les synergies entre les réseaux d'écoles, insuffler un nouvel élan dans la réalisation des objectifs de Johannesburg et lancer officiellement les activités du bureau ASCI-Afrique de l'Ouest francophone.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
Lefaso.net

Guichet d'accueil au Ministère de la fonction publique : Briser les barrières du déficit d'information

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Le ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Vincent Zakané, a inauguré officiellement un guichet d'informations au sein du ministère. C'était ce mardi 23 septembre 2014. Le centre d'information voulu par le responsable du département se veut une interface entre le ministère, les agents de la fonction publique et les travailleurs en général, en vue d'apporter plus de diligence et de transparence dans le traitement de leurs dossiers.

Des informations sur le suivi des dossiers, les réclamations, bref pour la gestion de carrière. Le Ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale avec ce service entend combler le déficit d'informations et répondre aux attentes des usagers en quête d'informations sur la gestion de leurs carrières. Le guichet d'information qui existe depuis 2013 est animé par des agents du ministère qui maitrisent la composition des différents dossiers traités dans chaque structure.
Le guichet qui a été inauguré officiellement par le ministre Vincent Zakané est équipé de matériel conséquent permettant de consulter les dossiers de chaque travailleur grâce à des logiciels appropriés. Les usagers peuvent ainsi être situés sur la position de leurs dossiers.

Selon le ministre, Vincent Zakané, le pool d'information comporte trois espaces. Un espace pour la sécurité, un bureau d'accueil et le service d'information. « Le Bureau d'accueil est animé par des hôtesses chargées de donner des informations utiles, d'orienter les usagers quant aux différents bâtiments du ministère et en particulier pour les services établis dans ce bâtiment », a dit le premier responsable du ministère. L'espace d'information, quant à lui, a deux installations pour le moment. « Une sur le SIGASPE (Ndlr. Système intégré de gestion administrative et salariale du personnel de l'Etat), qui permet aux agents de la fonction publique d'avoir directement des informations à partir d'une base de données en ligne concernant leurs carrières et qui se trouvent au niveau du ministère, (…) A ce niveau des informations peuvent être données en termes d'orientation sur les services en charge des dossiers en cours de traitement au sein du ministère. Il y a aussi un point d'information de la CARFO (Ndlr. Caisse autonome de traitre des fonctionnaires) permettant d'avoir des informations sur le régime de sécurité sociale des agents de la fonction publique », a-t-il poursuivi.

vLa caisse nationale de sécurité sociale aura également son bureau dans ce pool d'information. C'est donc un service intégré comportant tous les éléments et qui sera progressivement développé selon le ministre qui a également précisé que ce service sera étendu à d'autres bâtiments qui accueillent les services de son ministère.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net


Budget de l'Etat : « L'environnement n'est pas favorable à une augmentation des recettes pour l'année 2015 », dixit Zambendé Théodore Sawadogo, président de la COMFIB.

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Le 24 septembre 2014, interviendra l'ouverture de la session budgétaire de l'Assemblée nationale. Une session qui aura comme plat de résistance, l'examen et l'adoption du projet de budget de l'Etat, gestion 2015. Mais avant la séance d'adoption, la Commission des finances et du budget (COMFIB) s'active dans l'examen de ce qui est encore un avant-projet de budget. Avec le président de cette Commission, le député Zambendé Théodore Sawadogo, nous avons parlé du déroulement de ces travaux préparatoires, ainsi que de la communautarisation des relations interparlementaires au sein du WAAPAC (Association des commissions chargées des finances publiques des parlements de l'Afrique de l'ouest) dont il est le président du Comité exécutif depuis juillet 2014.

Lefaso.net : Vous avez dirigé les travaux d'examen et de recadrage du projet de budget de l'Etat, gestion 2014, adopté par l'Assemblée nationale qui l'a ensuite mis à la disposition de l'Exécutif pour la conduite de l'action gouvernementale. Quel retour avez-vous aujourd'hui de l'exécution de ce budget ?

Zambendé Théodore Sawadogo (ZTS) : Nous avons effectivement voté le budget 2014 pour permettre à l'Exécutif de remplir sa mission qui est d'assurer un développement harmonieux du Burkina Faso. A quelques mois de l'exécution de ce budget, nous en avons des échos car nous sommes en train d'examiner l'avant-projet de budget 2015. Et dans ce cadre, nous avons recommandéà l'Exécutif de nous faire le point de l'exécution du budget 2014. Nous retenons que cette exécution est bonne dans tous ses compartiments, en dépit de quelques légers retards par rapport à certains titres. Mais globalement, nous pouvons dire que l'exécution du budget au cours des six premiers mois, s'est faite de façon satisfaisante.

Lefaso.net : Quels sont les titres qui connaissent les légers retards dont vous parlez ?

ZTS : Le titre sur lequel l'Exécutif a souvent des problèmes, c'est le titre VI qui concerne les investissements. Vous savez, la mise en œuvre du titre VI est conditionnée par un certain nombre de procédures, notamment la procédure d'appel d'offre qui retarde un peu la mise en œuvre de ce titre. Il en est ainsi non seulement en ce qui concerne les ressources internes que les ressources extérieures dont certaines des procédures ne sont pas maîtrisées par nos techniciens.
Mais nous pensons que d'ici à la fin de l'année, tout sera rattrapé parce que la plupart des appels d'offre a été lancée et nous pensons qu'en décembre 2014, une grande majorité des projets prévus sous ce titre seront réalisés.

Lefaso.net : L'on se rappelle que l'adoption de ce budget gestion 2014 a été assortie de neuf recommandations à l'endroit de l'Exécutif. Entre autres recommandations, l'allègement et l'accélération de la procédure de passation des marchés publics. Avez-vous des échos relativement à la mise en œuvre de ces recommandations ?

ZTS : Oui ; nous avons quand même des échos, l'examen de l'avant-projet du budget gestion 2015 nécessitant un contrôle sur l'exécution du budget 2014. Grâce à ce contrôle, nous nous faisons une idée de l'exécution physique et financière, de même que la mise en œuvre des recommandations que nous avons faites à l'Exécutif.
Pour ce qui est de la procédure de passation des marchés publics, je pense que le ministère de l'Economie et des finances est en train de prendre des mesures pour alléger les procédures. Du reste, il n'y a pas que les procédures au niveau national ; il y a, en plus, les procédures avec nos bailleurs de fonds. Là aussi, nous avons eu des entretiens avec ces bailleurs de fonds qui s'activent également à alléger leurs procédures de façon à permettre une plus grande rapidité dans l'exécution des projets pour lesquels ils nous donnent les financements.
Les réflexions sont donc entamées pour mettre en œuvre ces recommandations. Dans tous les cas, c'est en fin 2014 que nous allons faire le point définitif de la mise en œuvre de toutes ces recommandations.


Lefaso.net : Au rang de ces recommandations, figure également l'implication du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) dans le contrôle de la teneur d'or avant l'exportation. Qu'en est-il à ce jour ?

ZTS : Comme je l'ai dit, c'est en fin de parcours que nous pouvons apprécier la mise en œuvre de toutes ces recommandations. Déjà, nous avons rencontré les services techniques de tous les ministères et nous avons pu noter qu'il y a une avancée par rapport à cette activité minière. Et l'implication du BUMIGEB va permettre d'avoir une autonomie par rapport à la gestion des ressources minières au niveau national. Cela permettra également au BUMIGEB d'accroître ses recettes. C'est vrai qu'à ce jour nous n'avons pas de données précises, mais nous pensons que d'ici à la fin de l'année, nous disposerons de précisions par rapport à la mise en œuvre de ces recommandations.

Lefaso.net : En attendant, que peut-on retenir d'autres en termes d'activités que vous avez menées au cours de l'intersession entamée depuis le 3 juin dernier ?

ZTS : En tant que député membre de la COMFIB, nous avons organisé des missions d'information sur un sujet capital qui nous préoccupe beaucoup, notamment lors des discussions budgétaires. C'est la question du transfert de compétences dans le cadre de la décentralisation.
Comme vous le savez, le Burkina est rentré de plein pied dans la décentralisation intégrale, et il était prévu qu'au niveau de l'Exécutif, un certain nombre de d'activités soient rétrocédées au niveau décentralisé. Nous avons examiné les décisions prises dans ce sens pour voir surtout leur application et l'effectivité de ces transferts de compétences sur le terrain. A cet effet, nous avons parcouru un certain nombre de communes urbaines et quelques communes rurales dans les régions des Hauts-Bassins, du Sahel, du Centre. Cette activité nous a permis de nous rendre compte que ce transfert de compétences n'est pas encore effectif. Sur 10 transferts programmés, il n'y a que quelques compétences qui ont été transférées. Et certains transferts n'existent que sur papier, et non de façon réelle. Il y a également des transferts opérés sans ressources financières et humaines conséquentes. Pendant ce temps, les communes rencontrent d'énormes difficultés.
Compte tenu de tout cela, nous avons fait un certain nombre de recommandations avec lesquelles nous avons déjà rencontré le ministre des finances pour comprendre mieux. Et à l'Exécutif de façon globale, nous avons également fait un certain nombre de recommandations dont la mise en œuvre devra lui permettre d'être beaucoup plus pragmatique et efficace dans cette dynamique de décentralisation qui est une très bonne chose et qui mérite d'être vraiment accompagnée par un certain nombre d'actes permettant de donner tous les moyens et toutes les capacités nécessaires aux communes afin qu'elles puissent gérer ces transferts.

Lefaso.net : Comme vous l'avez relevé plus haut, vous avez entrepris l'examen de l'avant-projet de budget de l'Etat, gestion 2015. Que peut-on retenir à ce jour, quant au niveau des travaux dans ce sens ?

ZTS : La COMFIB prépare tout le temps cette session budgétaire. A l'entame de l'examen de la loi de finances relative au budget, les membres de la Commission se retrouvent pour d'abord débroussailler ce document à la fois important, touffu et surtout technique. A l'étape actuelle, nous rencontrons les services techniques des ministères pour discuter des chiffres, notamment l'état d'exécution du budget antérieur, la justification des prévisions pour l'année 2015.
Pour ce faire, nous avons organisé notre travail en six sous-commissions. Chaque sous-commission s'occupe d'une section donnée. Nous nous sommes organisés de façon à rentrer dans le cadre de la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable, ndlr). C'est ainsi que les secteurs entrant dans le cadre de la bonne gouvernance ont été examinés à part, ceux entrant dans le cadre des piliers de la croissance à part, ceux se rapportant aux filets sociaux à part également. C'est ainsi que nous avons examiné les prévisions de recettes avec les grandes régies de recettes. Nous avons aussi examiné les établissements publics de l'Etat qui sont rattachés à un certain nombre de ministères. Cette année, nous les avons détachés de ces ministères pour les examiner à part, en vue de mieux appréhender leur budget.
Il y a en outre, les comptes spéciaux du trésor qui constituent d'autres budgets affectés à certains ministères pour répondre à des besoins spécifiques. Nous avons créé une sous-commission pour s'occuper de ces comptes spéciaux ainsi que des fonds d'équipement accordés à certains ministères. Au total, nous nous sommes organisés pour avoir une large opinion sur l'exécution des budgets antérieurs et sur les prévisions pour 2015.
Nous sommes actuellement dans la rédaction des rapports. Et très bientôt, nous allons soumettre ces rapports au président de l'Assemblée avant le projet de loi de finances que le gouvernement va sans doute lui envoyer.
Ces travaux préalables ont pour objectif de mâcher par avance les documents que l'Exécutif va nous envoyer. Comme vous le savez, sur le plan statutaire, l'Assemblée nationale a 60 jours pour adopter le budget à partir du moment où le projet de loi de finances est déposé sur le bureau du président de l'Assemblée nationale. Et au regard du volume de travail qu'il a à faire sur ce projet, si on devait attendre qu'il soit déposé avant de commencer l'examen, ces 60 jours ne suffiraient pas.

Lefaso.net : Quel est le contexte général des travaux d'examen de ce budget 2015 ?

ZTS : Cette année, je trouve que tout baigne dans l'huile, parce que nous sommes à notre deuxième exercice quant à l'examen du budget. Le premier exercice, celui de 2014, nous a permis de roder un peu l'équipe ; si bien que cette année, on a une équipe très aguerrie qui comprend mieux les choses. C'est ce qui a fait que le travail a été beaucoup facilité cette année. De plus, les techniciens des ministères se sont habitués à notre rythme et à notre méthode de travail.

Lefaso.net : Comment déclinez-vous le contexte qui encadre la mobilisation des ressources pour 2015 ?

ZTS : 2015 sera une année un peu difficile. Au niveau des recettes, ces dernières années ont été marquées par l'empreinte des recettes minières. Et comme vous le savez, cette activité est en train de prendre un peu de recul dû et à la chute du prix de l'or et au vieillissement de nos sites miniers. En tout cas, cette activité minière n'aura pas la même contribution financière que de par le passé.
En plus de cela, il y'aura un désarmement douanier, conformément à des conventions établies dans le cadre de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine, ndlr) et de la CEDEAO (Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'ouest, ndlr). Ces organisations communautaires vont procéder aux désarmements douaniers au sein de leur espace. Nous avons d'ailleurs échangé avec les techniciens sur ces questions. Certainement que nous allons recommander à l'Exécutif, d'autres pistes à même d'améliorer les recettes. Nous allons voir comment élargir l'assiette tout en restant dans les normes recommandées par les instruments communautaires. Et sur le plan extérieur, il suffira d'améliorer un peu les procédures de recouvrement en réduisant au mieux la fraude.
Globalement, l'environnement n'est pas favorable à une augmentation des recettes pour l'année 2015.

Lefaso.net : Comment selon vous, cette fraude peut être contrée ?

ZTS : La fraude est un phénomène qui existe, et qui va continuer d'exister. On ne peut pas la contrer totalement ; mais on peut travailler à en réduire l'effet néfaste sur les recettes du pays. Dans ce sens, il y a la douane qu'il faut voir, de même que les impôts qui connaissent des fraudes à l'occasion des déclarations fiscales.
Ce que nous observons, c'est qu'il y a très peu de contribuables qui paient pour tout le monde. Ceux qui paient régulièrement peuvent aider à trouver des solutions par rapport à ceux qui ne paient pas. Pour la douane, je crois que des méthodes sont en train d'être instaurées grâce à la technologie moderne pour pouvoir surveiller l'entrée des marchandises au niveau de notre pays, de sorte àéviter les fausses déclarations.

Lefaso.net : Quand on parle de fraude à l'entrée, l'on ne peut occulter la fraude que les douaniers font au détriment de l'Etat. Comment, selon vous cela peut être contrée aussi ?

ZTS : Il est évident que ceux qui font les fausses déclarations le font souvent avec la complicité des douaniers. C'est pourquoi, il faut enrayer l'esprit même de la fraude depuis le point de départ de la marchandise. Ce que les spécialistes proposent, c'est le suivi par satellite de toutes les marchandises. Dans ce sens, la déclaration telle que faite et constatée au port d'embarquement, sera suivie par internet jusqu'à destination. Du coup, ni le commerçant, ni le douanier, ne peut frauder.

Lefaso.net : Si, comme vous le dites, le satellite peut être mis à contribution pour contrer la fraude ‘'aux portes'', quelle stratégie pourrait endiguer les pratiques frauduleuses à l'occasion de la collecte des recettes à l'interne ?

ZTS : Au niveau interne, il y a également des mesures qui doivent être prises en concertation avec les techniciens des différents ministères. Il y a des procédures qui font que si on balise bien, on peut réduire drastiquement la fraude au niveau de notre pays. C'est pourquoi, l'Exécutif est en train de réfléchir aux marchés publics, aux activités de l'administration. Des documents seront exigés et qui vont permettre à l'administration de se rendre compte que le contribuable qui est devant elle, est en règle ou non, vis-à-vis de ses devoirs en tant que contribuable.
C'est une procédure coordonnée qu'il faut concevoir et mettre en application. Je crois que les techniciens sont là-dessus. Pour ce qui est par exemple des marchés publics, des pièces spécifiques seront exigées ; et des recoupements seront faits aussi bien au niveau des impôts que du trésor, pour suivre correctement tout le circuit. C'est vrai, ceux qui s'adonnent aux pratiques frauduleuses réfléchissent constamment, eux aussi, aux astuces qui peuvent leur être utiles ; mais nous pensons que ces nouvelles mesures permettront de réduire les fraudes au niveau de l'impôt intérieur.

Lefaso.net : Pour la mobilisation des ressources au compte du budget de 2015, est-ce que de nouvelles orientations fiscales ont été dégagées ?

ZTS : Pour l'instant, nous n'avons pas examiné cet aspect des choses, d'autant plus que ce qui nous intéresse actuellement, c'est le travail avec les techniciens pour mieux appréhender l'exécution du budget 2014 et examiner les grandes prévisions qu'ils ont pour 2015.
Certainement qu'avec la transmission de la loi de finances, nous saurons si l'Exécutif souhaite introduire de nouvelles lois sur la fiscalité intérieure et/ ou extérieure.


Lefaso.net : Peut-on déjà se faire une idée des grandes orientations de ce budget 2015 ?

ZTS : Les grandes orientations du budget 2015 sont pratiquement les mêmes que celles de 2014. Le gros cadrage du budget c'est la SCADD ; et à l'intérieur, il y a des orientations qui sont faites annuellement.
Ce qui est retenu, c'est de renforcer les piliers de la croissance ; d'où la nécessité de créer des zones pilotes comme Bagré. Au-delà de Bagré, je pense que l'Exécutif va identifier d'autres pôles de croissance au niveau du Sahel et ailleurs.
En plus du renforcement des piliers de la croissance, il y a l'amélioration de la gouvernance au niveau national. Cette amélioration entraine la consolidation des capacités en matière de ressources humaines. Par ailleurs, il faudra que le gouvernement s'active dans la satisfaction des filets sociaux pour que les fruits de la croissance bénéficient à tout le monde.

Lefaso.net : A l'étape actuelle de vos travaux, pouvez-vous apprécier l'impact du budget 2015 sur le bien-être des populations ?

ZTS : Oui ; certainement. L'objectif d'un budget, c'est d'accroître les recettes pour le développement économique et social des populations. Une fois qu'on dégage les richesses, il faut les orienter vers les populations pour répondre à leurs besoins sur le plan de l'alimentation, de la santé, de l'éducation.
Nous avons constaté que les ratios au niveau de ces secteurs, ont été améliorés. La part du budget réservée, par exemple pour l'eau, l'éducation, la santé, a tendance à augmenter. Cela veut dire que le gouvernement à une préoccupation par rapport à la répartition des produits de la croissance dans notre pays. Cela est une bonne orientation.
Mais ce qui nous intéresse en tant que députés, c'est que les populations puissent bénéficier effectivement des fruits de la croissance, que chacun le sente au niveau de son assiette.

Lefaso.net : C'est vrai que l'examen de l'avant-projet de budget 2015 n'est pas encore bouclé, mais est-ce que vous avez déjà des pistes de recommandations qui pourraient être soumises au gouvernement ?

ZTS : Ce que je peux dire, c'est qu'au niveau de chaque sous-commission, il des projets de recommandations qui envisagés. Mais il faudra attendre que ces sous-commissions soumettent leur rapport. Et c'est lorsque nous allons adopter ces rapports en séance plénière de la commission, que nous allons apprécier la pertinence de ces propositions de recommandations pour les retenir ou non. C'est à l'issue de cela que nous pouvons nous faire une idée des recommandations qui seront adressées à l'Exécutif.

Lefaso.net : A combien se chiffre, en termes de recettes et de dépenses, le budget de l'Etat, gestion 2015 ?

ZTS : Pour l'instant, non. Nous n'avons pas d'idée sur ces montants. En termes de recettes, nous n'avons pas encore examiné toutes les régies de recettes. Nous avons seulement examiné les grandes régies de recettes, en l'occurrence les impôts et la douane. Il nous reste encore à examiner les recettes de service.
Et au niveau des dépenses, nous n'avons pas encore pris en compte un certain nombre de dépenses. Nous n'avons pas encore rencontré le ministère de l'Economie et des finances à cet effet.
A ce jour, nous avons rencontré des techniciens. Après l'ouverture de la session parlementaire, nous allons rencontrer les présidents d'institutions et les responsables des différents ministères, qui vont déterminer de façon définitive les prévisions budgétaires qu'ils proposent pour l'année 2015. Donc à l'étape actuelle, il n'y a pas de chiffre qu'on peut vous donner ; nous n'avons jusque-là fait qu'un travail technique. Les chiffres définitifs seront disponibles lorsque nous aurons le projet de budget sur la table du président de l'Assemblée.

Lefaso.net : L'on se rappelle qu'en juillet dernier vous avez été désigné président du Comité exécutif du WAAPAC (Association des commissions chargées des finances publiques des parlements de l'Afrique de l'ouest). En cette qualité, vous avez affiché votre volonté de renforcer le contrôle parlementaire sur les Exécutifs des Etats membres du WAAPAC. Deux mois après, y'a –t-il des actions initiées dans ce sens ?

ZTS : Effectivement, j'ai décidé de placer mon mandat sous le signe du renforcement du contrôle parlementaire, parce qu'au sein des Etats couverts par le WAAPAC, nous avons constaté des disparités par rapport au pouvoir de l'Exécutif sur le Législatif. Dans certains pays, le parlement a des pouvoirs assez limités ; dans d'autres, nous avons des parlements puissants. Notre souci, c'est de mettre à niveau les pouvoirs de tous ces parlements. Cela va consister en l'organisation de rencontres permanentes qui vont nous permettre de partager nos différentes expériences. Cela va passer également par des formations adéquates aux députés. Et pour ces formations, nous avons eu l'assurance d'un certain nombre de bailleurs de fonds dont la Banque mondiale, qui sont disposés à nous aider dans ce sens. Nous allons mettre en place un système d'évaluation de tous les parlements membres du WAAPAC, et chaque parlement va nous décliner le niveau auquel il est dans sa mission de contrôle de l'action gouvernementale. Là où nous constaterons une faiblesse, nous allons travailler à relever le niveau, pour que tous les parlements de l'espace puissent contrôler efficacement l'Exécutif.
Le Burkina est très avant avancé en la matière. Dans certains pays, c'est beaucoup plus compliqué. L'Exécutif a pratiquement le pas sur le Législatif. C'est cette tendance qu'il faut inverser, parce que le rôle du député, c'est de permettre à l'Exécutif de comprendre que derrière lui, il y a quelqu'un peut contrôler, juger et éventuellement prendre des sanctions en décidant par exemple de la diminution ou de la réorientation des crédits qui auraient été mal utilisés dans le secteur initialement retenu. Ce qui permet à l'Exécutif aussi de s'améliorer.
Le WAAPAC réunit des parlements francophones et anglophones. Ces derniers, en matière de finances publiques, sont beaucoup plus avancés. Les parlements francophones peuvent donc profiter de leurs expériences pour s'améliorer. Nous avons deux ans pour travailler dans ce sens. Dans les prochains mois, nous allons organiser des rencontres avec le soutien financier de la Banque mondiale.

Lefaso.net : Certains parlements au sein de l'espace WAAPAC sont, comme vous l'avez dit, puissants. Qu'est-ce qu'un parlement puissant ?

ZTS : Je peux parler des parlements qui jouent effectivement leur rôle de contrôle de l'action gouvernementale. Il y a des parlements où ce rôle n'est pas du tout joué, ou est mal joué. Dans la pratique, quand ils veulent le faire, ils se buttent à des blocages ; ce qui n'est pas normal. Nous devons arriver à débloquer tout cela.
Pour ce qui est du cas du Burkina Faso, depuis 1992, il y a une nette amélioration par rapport au contrôle de l'action gouvernementale. D'abord au niveau du budget de l'Etat notamment en ce qui concerne les prévisions, on a senti une grande amélioration parce qu'il n'y a plus de prévisions fantaisistes. Au niveau de l'exécution, làégalement on a senti une grande amélioration parce que le gouvernement sait qu'au niveau de l'Assemblée on va lui demander de dire comment le budget a été exécuté.
Nous pensons que le parlement contribue, s'il joue bien son rôle, à l'amélioration de la gestion des finances publiques au sein de nos Etats.

Lefaso.net : Voulez-vous dire que le parlement burkinabè est un parlement puissant ?

ZTS : Non ; nous ne sommes pas un parlement puissant. Mais nous sommes un parlement qui joue correctement son rôle. Il y a des parlements qui n'arrivent pas à jouer ce rôle minimum.
Or, nous nous organisons des missions d'information, des enquêtes parlementaires sur des domaines précis, nous contrôlons l'exécution du budget dans tous ses titres. Cela veut dire que nous jouons quand même ce rôle cardinal mieux, par rapport à certains parlements qui n'ont pas la possibilité de le faire. Ce qui permet d'améliorer la gestion des finances publiques au niveau du pays.

Lefaso.net : Dans vos premiers mots à la presse en tant président du comité exécutif du WAAPAC, vous avez fait part de votre à faire en sorte que les activités des sociétés extractives soient véritablement bénéfiques aux populations riveraines. Avez-vous un plan d'attaque à ce sujet qui, me semble-t-il, est complexe et sensible ?

ZTS : Effectivement, lors de nos travaux à l'occasion de la conférence du WAAPAC, nous avons constaté que le phénomène des sociétés minières se ressent dans tous les pays membres du WAAPAC. C'est donc dire qu'il y a une préoccupation commune aux Etats membres du WAAPAC. Nous avons décidé de nous intéresser à cette préoccupation à travers d'abord les formations. Ensuite, nous aurons à prendre des initiatives législatives pour faire en sorte que ces sociétés minières contribuent véritablement au développement économique et social de nos pays.

Lefaso.net : Quel WAAPAC voulez-vous laisser à la postéritéà l'issue de votre mandat de deux ans ?

ZTS : Je veux, à l'issue des deux ans, laisser un WAAPAC soudé, un WAAPAC qui fait en sorte que tous les parlements de la zone couverte puissent parler le même langage, un WAAPAC qui puisse permettre d'apporter un plus par rapport au travail législatif, par rapport aux relations qui peuvent exister entre nos parlements et les Exécutifs dans le sens de promouvoir le développement économique et social de nos populations.

Lefaso.net : Comment appréciez-vous la dynamique de fonctionnement de l'Assemblée nationale sous la 5è Législature ?

ZTS : Je peux positivement apprécier les orientations que se sont données les premiers responsables de notre Assemblée. Nous avons une Assemblée qui a beaucoup progressé depuis 1992 où j'ai étéélu député pour la première fois.
Ce que je note en plus, c'est qu'il y a une volonté de modernisation, une volonté d'échanges d'expériences avec d'autres parlements, et une volonté de s'affirmer en tant que parlement au niveau du Burkina Faso. En tout cas, il y a eu beaucoup d'amélioration. J'apprécie positivement l'élan actuel qui vise à terme, à faire en sorte que l'élu et son électorat soient en phase pour le bien-être de notre pays.

Entretien réalisé par Fulbert Paré
Lefaso.net

Régulation des médias au Burkina Faso : Qui sont les conseillers du Conseil supérieur de la communication ?

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Vous l'avez suivi depuis le 12 septembre dernier, la nouvelle équipe du Conseil supérieur de la communication a pris service officiellement, 48 heures après sa prestation de serment. Pour cette deuxième semaine de service effectif, nous vous proposons de découvrir davantage les conseillers appelés à la mission de régulation des médias dans notre pays.

Nom : SOME/ HIEN
Prénoms : Ini Nathalie Edwige
Né (e) le : 19/07/1961
Profession : Journaliste
Nombre d'années d'expérience professionnelle : 26
Fonction actuelle : Présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC)
Mandant : Présidence du Faso
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New York : Zéphirin Diabré parle de changement avec la diaspora burkinabè

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Le samedi 20 septembre 2014, le Président de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC), par ailleurs Chef de File de l'Opposition Politique burkinabè, M. Zéphirin DIABRE, a rencontré les Burkinabè vivant à New York.

Les militants et sympathisants de l'UPC, ainsi que des représentants d'autres partis d'opposition et ceux d'organisations de la société civile ont répondu nombreux à l'appel. Ainsi, l'on a noté la présence des représentants de la CENI, du MPP, du Balai Citoyen et de quelques observateurs étrangers.
C'est à cet auditoire que le président Zéphirin Diabré a parlé de la nécessité du changement et de l'alternance au Burkina, dans un style courtois et simple. Dans son développement, les points ci-dessous ont étés abordés :
- Un bref aperçu de l'historique de l'UPC, son organisation et les objectifs qu'elle poursuit ;
- La contribution de l'UPC à la reconfiguration de l'Opposition politique burkinabè ;
- Les grandes lignes du projet de société de l'UPC ;
- La lutte que le CFOP mène contre la mise en place du sénat, le referendum et la révision de l'article 37.

Entre autres, les questions posées par les participants étaient relatives à la justice, la prise en compte des préoccupations de la diaspora, la gestion du pouvoir par les cadres supérieurs des organismes internationaux, l'appréciation de la position de l'ADF-RDA sur l'échiquier politique. Sur tous ces points, des réponses satisfaisantes ont été fournies par le président Diabré.
La rencontre s'est terminée sous une forte acclamation, et le Président Diabré a promis de revenir bientôt à New York, pour une plus grande rencontre avec les Burkinabè vivant dans cet Etat.

Le Secrétariat à l'Information et à la Communication de l'UPC/New York
upc.newyork@gmail.com

Dialogue politique national : « S'il y a des questions qu'on peut résoudre pour que notre pays aille de l'avant, ce sera une bonne occasion », Zéphirin Diabré

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Sur sa propre initiative, le Président du Faso, Blaise Compaoré a rencontré, dans la matinée du mardi 23 septembre à Kosyam, la majorité, l'opposition et le Front républicain dans la perspective de la mise en place d'un cadre de dialogue entre opposition et majorité pour discuter des « questions qui touchent à la vie de la nation ».

Annoncée en fin de semaine dernière dans un contexte marqué par des débats « houleux » sur l'article 37 et la mise en place du Sénat, la rencontre de ce jour qu'on peut qualifier de « premier pas », jette donc les bases d'un dialogue entre majorité et opposition pour « traiter des questions qui engagent la vie de la nation ». Reçue après la majorité, et avant le Front républicain, la délégation de l'opposition, conduite par son premier responsable, Zéphirin Diabré, était composée de Hama Arba Diallo (PDS/Metba), Bénéwendé Stanislas Sankara (UNIR/PS), Ablassé Ouédraogo (Le Faso Autrement), Roch Marc Christian Kaboré (MPP) et de François O. Ouédraogo (RDS). « Au cours de l'entretien, le Président a proposé que s'instaure un dialogue entre l'opposition et la majorité, sous son égide, pour évoquer les questions touchant à la vie de la nation, sans exclusive aucune », a déclaré Zéphirin Diabréà la sortie de la rencontre avant d'ajouter : « Sur le principe, fidèle à notre manière de faire la politique, et aux valeurs auxquelles nous croyons, l'opposition ne refuse pas de rencontrer la majorité pour un échange ; d'autant plus que s'il y a des questions qu'on peut résoudre pour que notre pays aille de l'avant, ce sera une bonne occasion ».

Pour la délégation de l'opposition, ce cadre de dialogue offre « encore » une occasion pour expliquer au mieux sa position sur l'article 37 et la mise en place d'un Sénat. « C'est l'occasion pour nous aussi de toujours dire et redire nos positions sur les points qui divisent actuellement le pays à savoir, la question du Sénat et de la révision de l'article 37. La position de l'opposition est restée toujours la même ; nous sommes fermement opposés à toute révision de la Constitution qui ferait sauter le verrou de la limitation du mandat et nous sommes fermement toujours opposés à la mise en place d'un Sénat », souligne le chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso, Zéphirin Diabré.

« Ce cadre est différent du CCCRP…et c'est intéressant à noter »

A la question de savoir s'il ne s'agit pas d'un autre CCRP (Conseil consultatif sur les réformes politiques), Zéphirin Diabré fait noter qu'il s'agit de deux cadres bien différents. « Au CCRP, l'opposition n'y était pas, puisque nous avions remis en cause le format, les méthodes, le mode de décisions autour des conclusions qui sont arrivées. Cette fois-ci, on ne nous a pas présenté un cadre préétabli. On souhaite que dans le cadre d'un échange avec la majorité, on définisse, nous-mêmes à la fois le cadre, les modalités et les limites…. C'est quand même un changement de ‘'cap'' qui est intéressant à noter », précise le chef de délégation.

Dans l'attente d'être à nouveau recontacté pour être située sur la date de la rencontre, l'opposition affirme ne pas trouver de problème en toute discussion qui peut avoir lieu pour faire avancer la démocratie. « Nous pensons que le dialogue majorité-opposition fait partie du jeu républicain et du jeu démocratique », a dit M. Diabré, estimant que le Burkina a plusieurs questions qui peuvent faire l'objet d'un dialogue entre la majorité et l'opposition.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Dialogue politique : La majorité présidentielle et le Front républicain marquent leur accord

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« Etes-vous d'accord pour aller à un dialogue majorité-opposition ? », c'est en substance la question qui a été posée à une délégation de la majorité présidentielle et à une autre du Front républicain reçues ce mardi 23 septembre 2014 au palais de Kossyam. A en croire chacune des deux délégations, cette question a reçu de leur part, une réponse positive. Reste à définir le canevas dudit dialogue.

Peu avant 10h, la délégation de la majorité présidentielle faisait son entrée dans les locaux de la présidence du Faso. Elle est conduite par le Secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Assimi Kouanda. La délégation était composée de Gilbert Noël Ouédraogo, Alain Yoda, Zakaria Tiemtoré, Amadou Diemdioda Dicko et Amadou Touré.

Quant à la délégation du Front républicain, elle était composée de Michel Ouédraogo, Maxime Kaboré, Jocelyne Vokouma, Ram Ouédraogo. Conduite par Hermann Yaméogo, elle a également été reçue – après l'opposition politique - par le chef de l'Etat, Blaise Compaoré.

Chacune des délégations a eu environ 1 heure de conclave avec le locataire du palais de Kossyam. Conclave à l'issue duquel, Assimi Kouanda a confié que sa délégation a « assuré» le président du Faso de sa « fidélité», de sa « loyauté» et de son « soutien ». Relativement à l'offre de dialogue proposée, le SEN du CDP a laissé entendre : « Nous avons toujours été disposés et ouverts pour le dialogue ». Et Diemdioda Dicko de préciser, « Nous irons à un dialogue républicain, et nous en tirerons les conclusions ».

A ce dialogue projeté, « le front républicain, foi de Hermann Yaméogo, y va avec sérénité, que ce soit un dialogue de plein contentieux, que ce soit un dialogue sur un ou deux aspects ». De l'avis de M. Yaméogo, il est heureux aujourd'hui que la classe politique dans son entièreté soit disposée au dialogue. Un dialogue qui constitue, selon lui, « une victoire du front républicain qui n'a eu de cesse d'en parler ». « C'est une victoire pour les autorités coutumières et religieuses aussi », a-t-il ajouté.
Déjà, prévient le président de l'UNDD, « dès lors qu'on accepte d'aller à un dialogue, on accepte d'avancer. C'est absolument antinomique, incompréhensible, d'accepter le principe d'un dialogue et d'être campé sur ses positions ; ce serait un dialogue de sourds ». Pour sa part, M. Dicko dit espérer que ce dialogue va instaurer une convergence de positions politiques. Des positions que l'on sait très opposées quant à la tenue d'un référendum suspecté modificatif de l'article 37 de la Constitution que l'opposition tient à voir laissé en l'état. Attendons donc de voir.

En tout cas, majorité et opposition devront s'assoir - à l'invitation du président Blaise Compaoré - autour d'une table le jeudi 25 septembre 2014 à partir de 10h pour convenir du canevas de ce dialogue dont le principe a été accepté par l'ensemble des forces politiques du pays. Cette prochaine rencontre devra également être l'occasion de la désignation du facilitateur dudit dialogue. Et si elle a lieu, le président Blaise Compaoré aura –à tout le moins - réussi à assoir majorité et opposition face-à-face pour discuter des problèmes politiques de l'heure.

Fulbert Paré
Lefaso.net

SONABEL : Le DG à l'écoute de ses agents pour mieux servir la clientèle

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Le directeur général de la Société Nationale d'Electricité du Burkina (SONABEL), Jean Christophe Ilboudo, a eu une réunion ce mardi 23 septembre avec les agents en contact avec la clientèle du Centre régional de consommation de Ouagadougou.

« Dès ma prise de fonctions j'ai souhaité rencontrer au premier chef l'ensemble des travailleurs. Et nous avons à ce propos procédéà une tournée auprès des différentes régions. Après cette tournée, nous avons estimé qu'il était important que nous puissions échanger avec l'ensemble des agents qui constituent l'interface entre la SONABEL et nos clients. Cela pour porter à leur attention nos attentes, nos visions pour le devenir de notre société. Pour qu'ils les sachent il était donc important que nous échangions avec eux. Il était aussi important que nous puissions les encourager, mais également les féliciter pour le travail qu'ils mènent au quotidien ». C'est en ces termes que Jean Christophe Ilboudo, directeur général de la Société Nationale d'Electricité du Burkina (SONABEL), a situé l'objet de la rencontre d'échanges qu'il a eu ce mardi à Ouagadougou avec les travailleurs de la région du Centre. Les interlocuteurs du jour du DG Ilboudo ont apparemment appréciée sa démarche. « C'est une situation qui nous réjouit. Le directeur général vient d'arriver dans la maison et le fait de tenir ce genre de rencontres le permet d'avoir une vue d'ensemble des problèmes que nous gérons quotidiennement pour satisfaire nos clients », se félicite Boukaré Ouédraogo, chef de la section petites interventions, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD). Et Clément T. kièma, de la section de recouvrement au centre de distribution n°3 à Dassasgho, de renchérir : « Nous avons une appréciation très positive d'autant plus que le premier responsable a choisi de venir à la base pour prendre nos préoccupations. Nous saluons l'initiative et souhaitons que cela puisse s'étendre à d'autres couches de la société parce que nous ne sommes pas les seuls en contact avec la clientèle ».

Beaucoup de problèmes soulevés

La rencontre avec le directeur général a surtout été une occasion pour les agents du Centre de Ouagadougou de soulever leurs problèmes afin que des solutions y soient trouvées. Les problèmes évoqués vont du manque de personnel ou de matériel roulant à l'insuffisance des motivations en passant par l'accroissement des zones à servir, l'insécurité. « Les difficultés que nous avons, c'est le manque de personnel. Ouagadougou s'étend tous les jours, de nouvelles localités sont électrifiées autour de la ville, mais les moyens malheureusement ne suivent pas. Ni la logistique, ni le nombre des agents n'évolue. Si nous voulons être efficaces envers les clients, il faut mettre les moyens », indique Boukaré Ouédraogo. « Avec les directeurs centraux on avait recensé un certain nombre de préoccupations à notre niveau mais jusqu'à présent certaines préoccupations ne sont pas prises en compte. Alors que le service grands comptes, qui s'occupent des clients gros consommateurs, est confrontéà certaines exigences, à savoir les délais d'abonnement, de distribution de factures, et les autres prestations. Cette rencontre nous a permis de revenir sur ces différents aspects qui handicapent notre travail. Nous espérons que la direction générale pourra prendre en compte ces préoccupations pour nous permettre d'accomplir à bien notre mission », laisse entendre Moustapha Zebré de la section Grands Comptes à la ZAD.

Réponse de Jean Christophe Ilboudo aux préoccupations

Face aux différentes préoccupations, le directeur général de la SONABEL se veut rassurant. Jean Christophe Ilboudo : « Ils ont évoqué un certain nombre de difficultés et nous avons pris acte. Nous pensons qu'ensemble nous allons travailler à régler ces différentes préoccupations. L'essentiel pour nous, était de leur témoigner toute notre gratitude mais aussi leur assurer de notre présence à leurs côtés pour l'accomplissement au quotidien de leurs missions ». Le patron de la SONABEL pense que certaines préoccupations peuvent être solutionnées très rapidement. Ce sont notamment, dit-il, celles relatives à l'organisation, à la sécurité, au matériel et outillage, aux équipements de protection, peuvent être solutionnées rapidement.

« Nous allons tenter d'apporter des réponses idoines dans les meilleurs délais pour qu'ils puissent donner le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain pour qu'on puisse sentir une amélioration de leurs prestations sur le terrain, in fine, ce sera l'objectif que nous voulons atteindre parce que nous sommes soucieux de la prestation de services que les agents offrent à nos clients », assure-t-il.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

Le Balai citoyen s'insurge contre la répression policière à Djibo

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Le 12 septembre 2014, la mort a encore emporté une Burkinabèà la fleur de l'âge. Elle s'appelait Houreta Tamboura. Elle avait 31 ans. Plongée dans le coma depuis le 4 septembre suite à une répression policière aveugle à Djibo, c'est à Ouagadougou qu'elle est venue rendre l'âme à l'hôpital Blaise Compaoré, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel de Kosyam. Tout un symbole. Son dernier souffle qui s'est arrêté non loin de l'antre du pouvoir est porteur d'un message. Celui d'une population qui en a ras-le-bol.

La mort de Houreta est la traduction concrète de la situation que vivent les populations du Burkina en général et du Soum en particulier. Houreta aurait peut-être eu la vie sauve si le Centre médical de Djibo disposait d'un bon plateau technique. Houreta aurait peut-être eu la vie sauve si la route Djibo-Kongoussi était en bon état pour l'évacuer rapidement sur Ouagadougou. Elle aurait peut-être eu la vie sauve si la route Djibo-Ouahigouya, où elle a étéévacuée premièrement, était en bon état. Hélas, ces différentes routes sont quasiment impraticables, surtout en période des pluies. Le CMA de Djibo et le CHR de Ouahigouya ne disposent pas non plus de plateaux techniques adaptés pour des prises en charge de ce genre.

Houreta est donc partie, pointant un doigt accusateur sur l'état de gouvernance dans notre pays. Houreta est partie, pointant un doigt accusateur sur l'amateurisme et l'indignité de certains éléments de nos forces de l'ordre qui ne savent que réprimer des citoyens aux mains nues et inoffensives. Houreta est partie, pointant un doigt accusateur sur le gouverneur de la région du Sahel qui a déclenché la répression à Djibo avant de rejoindre tranquillement Dori, laissant des blessés et une ville traumatisée. Houreta est partie, pointant un doigt accusateur sur le ministre de l'Administration, incapable de raisonner ses collaborateurs afin qu'ils intègrent les valeurs de la République dans leurs actions. Lancer des gaz lacrymogènes dans des domiciles est inacceptable et devrait être sanctionné sévèrement. En fermant les yeux sur ces pratiques, le ministre et ses collaborateurs cautionnent manifestement une violation flagrante des droits humains.

Houreta est partie, pointant un doigt accusateur sur le ministre des Infrastructures, incapable de communiquer à temps sur le dossier de financement de la route. Houreta est partie, indexant la responsabilité du gouvernement dans ses multiples et éhontés mensonges sur le démarrage effectif des travaux sur la voie. Houreta est partie, pointant un doigt accusateur sur le président Blaise Compaoré qui, en 27 ans de pouvoir, n'a pas pu ou voulu réaliser le bitumage de cette route très importante pour l'économie nationale. Houreta est morte à cause de la fausse promesse du candidat Blaise Compaoré en 2005, qui avait pourtant juré devant Dieu et les hommes que « le goudron n'est pas fou pour s'arrêter à Kongoussi ». Le goudron s'est non seulement arrêtéà 100 km de Ouagadougou, mais la voie rouge s'est davantage dégradée. Voilà comment la mauvaise gouvernance et les fausses promesses ont plongé Djibo et le Burkina dans le deuil. Le Balai Citoyen est indigné du mensonge qui consiste à dire que Houreta a succombé parce qu'elle souffrait d'asthme alors qu'il n'en est rien. Mais le mensonge fait partie de la gestion des crises sous ce régime. Il suffit de se rappeler les propos des autorités en février 2011 suite à la bavure policière ayant occasionné la mort de l'élève de Koudougou, Justin Zongo. Notre mouvement condamne cette pratique indigne et attentatoire à la mémoire des disparus.

Dans ces moments difficiles, nous présentons nos condoléances à la famille de la disparue et à l'ensemble de ceux qui luttent pour la concrétisation du bitumage de la route Djibo-Kongoussi.

Notre mouvement adresse ses vives félicitations aux citoyens du Soum mobilisés durant quatre jours pour exprimer avec courage et détermination leur ras-le-bol. Le Balai Citoyen est admiratif de la combativité de la vaillante jeunesse du Soum. Nous sommes fiers de la lucidité avec laquelle le combat est mené. Il n'est cependant pas gagné totalement malgré l'annonce du démarrage des travaux du bitumage en fin 2015. La vigilance doit être de mise pour le triomphe de la lutte qui profitera à tous, y compris à ceux qui ont failli à leur devoir.

La coordination nationale du Balai Citoyen qui est en contact régulier avec des sympathisants dans le Soum promet d'accompagner le mouvement pour d'autres combats qui leur tiennent à cœur.

Le Balai Citoyen appelle les autorités nationales à se départir des déclarations politiciennes pour enfin prendre au sérieux les préoccupations légitimes que soulève la route de Djibo afin que celle-ci-soit bitumée le plus vite possible, et ce, avant la fin de ce dernier mandat de Blaise Compaoré. Il serait judicieux et économique que l'argent mis de côté pour l'hypothétique sénat et le non moins hypothétique référendum soit déployéà des fins plus sociales, notamment dans la construction et l'entretien des routes nationales en perpétuel délabrement.

Le Balai Citoyen condamne la manière dont le gouvernement a géré les évènements de Djibo. Il y a eu homicide. Une citoyenne a été tuée et ni le Premier ministre ni le Chef de l'Etat ne s'est prononcé. Le Conseil des ministres du mercredi 17 septembre a complétement ignoré le sujet, même pas une communication orale. La République, même de façade, ne doit pas se limiter à Ouagadougou. Les préoccupations des populations dans les provinces sont des sujets d'intérêt national bien plus que l'obsession d'un régime qui se bat pour sa survie.

Fait à Ouagadougou le 24 septembre 2014
La Coordination nationale


Burkina Faso/Monaco : Eric Tiaré présente ses lettres de créance à Albert II

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La date du 19 septembre 2014 s'inscrit désormais dans les annales de la diplomatie du Burkina Faso. En effet, l'histoire retiendra que ce jour, pour la première fois, le Prince souverain de Monaco a reçu les lettres de créance d'un ambassadeur du « Pays des hommes intègres »

C'est avec les fastes et les symboles de la Principauté que l'ambassadeur Eric TIARE a présenté au Prince Souverain, Son Altesse Sérénissime Albert II, ses lettres de créance en tant qu'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso. Il a transmis au souverain les salutations cordiales du Président Blaise Compaoré ainsi que sa satisfaction de l'excellence de la coopération entre les deux pays.

S'il est vrai que les relations de coopération entre notre pays et la Principauté de Monaco sont anciennes, elles n'ont jamais été auparavant formellement organisées à un tel niveau de symbolisme.

Conduisant la délégation du Burkina Faso à Monaco, pour la tenue de la première réunion de la commission bilatérale de coopération entre les deux pays le 10 février 2014, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé, traduisait la volonté du gouvernement burkinabè de renforcer les liens déjà existants.

Le partenariat entre Ouagadougou et Monaco a été initié en 2004, et s'est traduit par des projets multiples au bénéfice des populations rurales du Burkina Faso, et par des investissements en matière de protection civile, notamment par les appuis multiformes dont bénéficient les sapeurs pompiers burkinabè. On retiendra d'ailleurs que nos deux pays ont signé un important protocole d'accord pour un appui à l'Institut supérieur de Protection civile, pour les périodes 2014 et 2015.

Cette signature est à inscrire en droite ligne de la visite officielle de 72h effectuée au Burkina Faso du 15 au 17 février 2012, par S.A.S. le Prince Albert II. Durant son séjour, outre l'entretien qu'il a eu avec le président Blaise COMPAORE, le Prince avait visité entre autres, la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers, le village de Guié et le Samu social, où la Fondation Prince Albert II de Monaco mène des actions d'accompagnement et de parrainage.

La présentation des lettres de créance de l'Ambassadeur Eric TIARE porte désormais à 5 les pays constituant la juridiction de l'ambassade du Burkina Faso à Paris (France, Espagne, Portugal, Vatican, et maintenant Monaco)

Romain Auguste BAMBARA, Attaché de presse, ambassade du Burkina Faso à Paris
www.ambaburkina-fr.org

Baromètre du 24 septembre 2014

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Blandine Sankara
Coordonnatrice de l'association Yelemani
Titulaire d'un Master en développement, Blandine Sankara a décidé de traduire en actions concrètes les résultats de ses recherches. « Souveraineté et sérénité alimentaire au Burkina Faso », telle est la dénomination du projet agro-écologique qu'elle mène avec bonheur au profit et avec les femmes de Loumbila dans la banlieue de Ouagadougou. Une expérience à vulgariser.


Moussa Dembélé
Président du comité d'organisation de Fitini Show
Pour la 15e fois, son association a réussi le pari d'occuper sainement les jeunes pendant les vacances en leur proposant un festival qui mêle savamment l'agréable à l'utile. « Education de la jeunesse à la culture pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale ».était le thème de cette édition qui s'est achevée en beauté le 21 septembre 2014 sous la présidence de Soungalo Apollinaire Ouattara, président de l'Assemblée nationale.


Innocent Compaoré
DG de Institut Supérieur de Génie Electrique du Burkina
Que s'est-il passé cette année pour la récompense des meilleurs étudiants de l'ISGE ? La question se pose quand on apprend que la majore d'une des filières n'a pas bénéficié des avantages généralement décernés à ses camarades. Et les explications du DG sont restées jusqu'ici insatisfaisantes. Saura-t-on un jour ce qui s'est passé ?


Der Kogda
Ambassadeur du Burkina auprès des Nations-Unies
Le Chef de la mission permanente du Burkina auprès de l'ONU est cité dans une sombre affaire de transaction immobilière qui fait les gorges chaudes depuis quelque temps. Il lui reproché d'avoir vendu la résidence du Burkina dans des conditions qui ne respecteraient pas l'orthodoxie en matière de marchés publics. On attend de connaître la réaction du département des Affaires Etrangères sur cette autre affaire immobilière.


Archidiocèse de Ouagadougou : les prêtres effectuent leur rentrée 2014/2015

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Les 23 et 24 septembre 2014, les prêtres de l'archidiocèse de Ouagadougou tiennent l'assemblée de la rentrée pastorale 2014/2015, autour du cardinal Philippe Ouédraogo.

Le Cardinal Ouédraogo, avant d'ouvrir les travaux de cette session qui, à l'instar de tous les diocèses, va donner la marche pastorale à suivre à Ouagadougou, a invité l'assemblée à une prière pour le repos en Dieu des trois confrères rappelés à Dieu dans ce mois de septembre. Par la suite, il a souhaité un bienvenu particulier aux prêtres nouvellement arrivés sur le territoire du diocèse. Ils sont des prêtres diocésains ordonnés en juillet dernier, ou des prêtres venant d'autres diocèses du Burkina ainsi que des religieux, affectés cette année pastorale, dans les paroisses et institutions à Ouagadougou. Pour le Cardinal Philippe, « cette année pastorale sera marquée par le fait de l'ouverture des quatre nouvelles paroisses ». Une raison de plus donc, pour mieux organiser l'année pastorale en vue d'accompagner les fidèles chrétiens dans leur quête de Dieu. Pour ce faire, et comme chaque année, un thème est retenu qui va guider pasteurs et fidèles : "Famille chrétienne vis ta foi et sois artisan de paix". Comme on l'imagine aisément, ce thème est à l'intersection de la tenue prochaine du synode sur les questions de la famille à Rome, et du contexte national qui nécessite que chaque fidèle chrétien s'engage pour que la paix dans nos familles et nos cœurs ne soit pas un vain mot.

'est ainsi que le cardinal a invité tous les participants à cette assemblée, à se disposer pour s'approprier les options du synode sur la famille à venir. Une lecture en effet des documents préliminaires à ce synode, offre déjà l'espace et la possibilité pour bâtir un bon plan qui édifie les familles, face aux défis qui se posent à elles aujourd'hui. Il exhorte ses prêtres à la suite du pape François, à repartir toujours du Christ pour un agir pastoral qui conduit les fidèles à Lui. « Suivre le Christ sur le chemin du sacerdoce dit-il, demande de faire des choix ». Les pasteurs se voient ainsi appelés à se départir de toute conduite capable de scandaliser et de conduire les fidèles loin du Christ et de son Eglise. Pour une année pastorale qui nous rapproche tous du Christ, le père de famille encourage tous ses collaborateurs à se « laisser interpeller et stimuler par le pape qui veut d'une Église ouverte et accueillante pour les humains ».

Il s'agit en somme d'un appel à l'engagement dans la collégialité, dans une fraternité sacerdotale véritable, soucieuse de témoigner plus par les actes que par la parole. Au cours de ces deux jours de travaux, les prêtres vont déterminer les activités concrètes à mener durant l'année pastorale 2014-2015. Ils vont également approfondir la mise en route du plan stratégique, et vont se laisser sensibiliser sur « La maladie à virus Ebola ». C'est ensemble et autour de l'archevêque, cardinal Philippe, que les pasteurs vont avoir en prélude à des campagnes ultérieures, une présentation du « Projet de réalisation du complexe catholique de Ouagadougou qui comprendra la nouvelle Cathédrale dans le quartier Ouaga 2000 ». La session de rentrée pastorale se terminera avec la célébration de l'eucharistie le mercredi 24 à 18h30 à la paroisse Christ Roi de l'univers de Pissy.

Abbé Joseph Kinda
egliseduburkina.org

Hadj 2014 : le Ministère de l'administration territoriale et de la sécurité s'excuse auprès de ceux qui n'ont pas obtenu de visa

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vols dont 9 de Ouagadougou et 4 de Bobo-Dioulasso. C'est le bilan provisoire sur le Hadj 2014 fait dans ce communiqué par le Ministère de l'administration territoriale et de la sécurité. Comme lors des années précédentes, certains candidats au pèlerinage ne pourront pas effectuer le déplacement pour faute de visas. Lisez !

Le Ministère en charge des cultes a l'honneur de porter à la connaissance du public, que la première phase du programme des vols de la compagnie saoudienne Flynas à destination de Médine s'est achevée le mercredi 24 septembre 2014.

En attendant les statistiques définitives, on note que cinq mille cent quatorze (5 114) pèlerins, soient trois mille quatre-vingt-dix-sept (3097) hommes et deux mille seize (2016) femmes ont été convoyés à travers treize (13) vols dont neuf (9) de Ouagadougou et quatre (4) de Bobo-Dioulasso sans aucun incident. Par ailleurs, quatre cents trois (403) autres pèlerins ont emprunté les vols réguliers portant ainsi, le nombre total de pèlerins burkinabèà cinq mille cinq cents seize (5516) à la date du 24 septembre 2014.

Le Ministère en charge des cultes s'excuse auprès des nombreux candidats au Hadj qui n'ont pu obtenir de visa, malgré les nombreuses actions entreprises pour y remédier et les informe qu'ils seront prioritaires lors de l'édition 2015. Le ministère soumettra aux autorités saoudiennes compétentes, une demande d'augmentation substantielle de son quota de visa pour les éditions à venir.
Le Ministère en charge des cultes remercie les autorités aéroportuaires, les personnels de la régie, de la sécurité ainsi que toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées pour le succès des vols allers.
Bon Hadj 2014 aux heureux pèlerins.

Ouagadougou, le 24 septembre 2014
Le Secrétaire Permanent de Suivi des Pèlerinages Religieux
Adama SAWADOGO
Administrateur civil

Journées parlementaires CDP : Boureima Badini et Augustin Loada auscultent la démocratie au Burkina Faso

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L'un des temps forts des 2èmes journées parlementaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), tenues les 18 et 19 septembre 2014 à Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga a sans doute été la série de communications sur : « La légitimité et la légalité dans un Etat de droit » et « Constitutions et évolutions sociétales » respectivement scrutées par Boureima Badini, président de la Commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) de l'Assemblée nationale et Pr. Augustin Loada. Dans un contexte politique national marqué par une traite de recours aux arguments, l'intérêt des députés du parti au pouvoir pour ces communications était grand et bien perceptible …

C'est à l'ancien ministre de la justice, précédemment représentant spécial du facilitateur dans la crise ivoirienne, Boureima Badini, qu'est revenu le rôle d'ouvrir le bal des communications dans la matinée du 18 septembre. Sous les regards pleins d'intérêt de son assistance, le député Boureima Badini s'est penché sur le thème : « La légitimité et la légalité dans un Etat de droit » en faisant un bref rappel historique sur les différents types de pouvoir, évoquant des sources et des champs d'application de la légitimité et de la légalité avant de procéder à l'analyse de la situation et du contexte actuel du Burkina. Ainsi, notera-t-on que la « légitimité» du pouvoir dans un Etat de droit démocratique est tributaire de l'adhésion des populations à ce pouvoir (taux d'inscription sur les listes électorales, taux de participation et d'abstention de l'élection ayant abouti à l'installation du pouvoir), à sa gouvernance, à ses politiques et projets de développement. « Un pouvoir est aussi dit légitime lorsqu'il respecte les échéances régulières de son renouvellement », a affirmé Boureima Badini, ajoutant que d'autres considérations comme la régularité, la transparence, la sincérité et le caractère libre, équitable et ouvert des élections sont de plus en plus pris en compte dans l'appréciation de la légitimité des pouvoirs. Des explications du communicateur, on note que la nature de la relation des gouvernés aux gouvernants permet de déterminer le type de pouvoir et la source de sa légitimité. A l'en croire, pendant longtemps, la seule justification du pouvoir (sa légitimité) a été la force physique, permettant à un individu de s'imposer aux autres. Par la suite, dit-il, d'autres critères permettant de légitimer le pouvoir ont étéétablis. Il s'agit de la richesse (la ploutocratie), l'âge (la gérontocratie), l'initiation religieuse ou l'émanation divine, etc.
Explorant la légalité et la légitimité du pouvoir de la IVè République dans le contexte actuel, Boureima Badini a affirmé qu'il est évident que le pouvoir actuel au Burkina n'est guère en panne, ni de légalité encore moins de légitimité. Il en veut pour preuve, la dernière élection présidentielle qui a porté le Président Blaise Compaoréà la tête du pays avec un taux de plus de 80 % des suffrages. Toujours dans la même lancée, le président de la Commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) de l'Assemblée nationale a énuméré ce qu'il a qualifié d' « immenses et solides » acquis sous la IVème République. Il s'agit de la stabilité et de la paix, du développement économique, social et culturel, de la protection des droits et des libertés individuelles et collectives, du renforcement de la démocratie et des institutions républicaines ainsi que du rayonnement international, de résolution de conflits et de maintien de la paix. C'est pourquoi a-t-il conclut que la légitimité et la légalité du pouvoir ont été conférées et consolidées par, entre autres, la tenue régulière des élections ; la création, l'installation et le fonctionnement réguliers d'institutions républicaines ; la création et la promotion des droits et des libertés individuelles et collectives ; le dialogue, la concertation et le compromis politique qui, selon lui, ont souvent prévalu pour éviter une violence et la fracture sociale.
« Constitutions et évolutions sociétales »

Place a été faite, dans l'après-midi, à Augustin Loada, professeur titulaire de droit public et de science politique, directeur de l'école doctorale à l'Université Ouaga II, pour traiter du thème : « Constitutions et évolutions sociétales ». Après avoir précisé que la constitution est définissable au sens matériel et au sens formel, Pr. Loada a précisé que l'‘' expression '', «évolutions sociétales », s'entend comme tout changement qui se rapporte aux divers aspects de la vie sociale des individus, en ce qu'ils constituent une société organisée. Pour Augustin Loada, la constitution est un reflet des rapports de forces sociopolitiques. A l'en croire, c'est une expérience universelle que les constitutions sont celles des « hommes forts » du moment. Cependant, souligne-t-il, lorsque la vie politique et l'exercice du pouvoir constituant sont rythmés principalement par des rapports de forces, c'est la porte ouverte à la déliquescence du constitutionnalisme. Mais, la constitution n'est pas « seulement » la résultante d'un rapport de force ; elle est aussi le reflet d'une vision consensuelle de la société autour de valeurs cardinales d'aujourd'hui et de demain. Pour Pr. Loada, les sociétés ne sont pas toujours marquées par le conflit, la compétition, les antagonismes. Elles peuvent aussi se caractériser par des rapports de coopération qui mettent en avant d'autres valeurs (partage, empathie, dignité de l'être humain, solidarité, égalité, liberté, fraternité etc.). « De ce point de vue, poursuit-il, les constitutions peuvent devenir des instruments permettant de concrétiser une vision de la société, permettant de hâter les évolutions souhaitables dans une société. Inversement, certaines évolutions sociétales peuvent rendre souhaitables l'évolution même des Constitutions ». Pour Augustin Loada, par ailleurs directeur exécutif du centre pour la gouvernance démocratique (CGD), la constitution peut, et doit, hâter les évolutions sociétales souhaitables parce qu'il existe dans les sociétés africaines, des valeurs rétrogrades dont il convient de favoriser le déguerpissement progressif (inégalités sociales, ethos égalitariste, l'encastrement du politique dans le religieux, la sacralisation persistante de l'autorité, le patrimonialisme, etc.). Ce qui entrave l'émergence d'une démocratie pluraliste. Aussi, certaines évolutions sociétales peuvent rendre nécessaire une évolution des constitutions, « surtout » que l'Afrique est passée sans transition de systèmes et de modes d'organisation sociopolitique qui lui étaient propres aux modèles importés par les Européens.

A l'en croire, quels que soient leurs modes d'établissement, les constitutions doivent aménager un système décisionnel permettant de traiter les problèmes les plus saillants de la société et de l'Etat, consacrer les valeurs universelles et propres à une société donnée, permettre de prendre efficacement les décisions conformes à l'intérêt général, et de les mettre en œuvre, dans le respect des droits et libertés des citoyens, en particulier des minorités. « Les constitutions doivent être assez souples pour permettre une révision pour les adapter aux besoins, aux évolutions sociétales. Cependant, elles ne doivent pas être trop souffles afin d'éviter une désacralisation préjudiciable au constitutionnalisme. Elles doivent permettre enfin de contraindre les élus à respecter les règles, de les changer s'ils n'ont plus la confiance du peuple, et de les sanctionner en cas d'abus de pouvoir », a conclu le président de l'Institut général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement (IGD).

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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