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Message du Président du CERFI à l'occasion du Ramadan 2014

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Allah le très haut, par son infinie bonté, nous accorde de nouveau Ramadan, le mois par excellence de la grande miséricorde. "Ô croyants ! Nous vous avons prescrit le jeûne (AS-Siyam) comme nous l'avons prescrit à ceux d'avant vous..." dit-Il dans le saint Coran S2 V148.

L'immense joie pour tout(e) croyant(e) d'accueillir ce mois béni de Ramadan, m'amène au nom du CERFI, à formuler à l'intention des musulmanes et musulmans du Burkina et de toute l'humanité mes vœux d'un Ramadan agréé.

Je voudrais donc à la faveur de ce mois béni, souhaiter à toutes et à tous un Ramadan réussi, pleine de spiritualité, de sérénité et de solidarité.

A l'aune de l'ardeur et du recueillement religieux que suscite Ramadan, le CERFI reste sensible aux personnes en difficulté. Ce mois est un temps de ressourcement spirituel qui nous interpelle moralement sur la situation de tous ceux qui, par manque de moyens ne parviennent pas à manger convenablement à leur faim et sont donc contraints de vivre tous les jours « un jeûne de nécessité. » A cet effet, nous voudrions en appeler particulièrement au devoir de solidarité de l'Etat et des musulmans du Burkina à l'égard de nos frères et sœurs des villes et particulièrement de l'intérieur du pays, qui sont contraints au jeûne forcé toute l'année, faute de quoi assurer un repas quotidien. En outre, nous sommes tous interpelés par le sort des populations affamées à travers l'Afrique et le monde entier.

La privation pendant ce mois sacré, nous débarrasse du superflu au profit d'une saine spiritualité dont Ramadan est le printemps. En effet, en affaiblissant le corps, le jeûne nous pousse à brider les passions de nos âmes en nous ramenant à notre Seigneur. Trouvons-nous « plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée d'Allah ? » C'est en cela que le jeûne remplit son office de nous faire accéder à la piété (Sourate 2, verset 183), à travers prières sincères, invocations ferventes, aumônes volontaires…

C'est ainsi que je m'exhorte et exhorte tous les musulmans à l'affermissement de nos relations avec Dieu, qui impactera positivement nos relations avec les humains. Le jeûne est une occasion supplémentaire pour nous interroger sur notre solidaritéà l'égard du reste de la communauté des croyants, avec laquelle nous formons « un corps, solidaire dans les joies et dans les afflictions» (hadith).

Par ailleurs, l'occasion m'est donnée de lancer un appel à nos vaillants commerçants à se départir des pratiques indécentes d'augmentation systématique des prix des denrées de première nécessité. La cupidité de certains commerçants qui, à l'approche de ce mois de générosité et de partage, choisissent habituellement de faire une spéculation sur des produits de grande consommation (sucre, dattes, entre autres), en créant des pénuries fictives pour faire monter les enchères sur le prix de ces produits, est aux antipodes des enseignements de l'Islam. L'Islam enseigne la sincérité et la justice dans les échanges commerciaux, mais interdit les interventions illicites à des buts égoïstes. « Faites miséricorde à ceux qui sont sur terre afin que Celui qui est là-haut, vous fasse miséricorde», hadith.

Puisse Allah nous faire profiter de tous les bienfaits de ce mois de Ramadan et qu'Il nous accorde ainsi les moyens de le réussir à travers prières, invocations, lecture coranique et solidarité avec les moins nantis ! Amine.

En ces moments d'effervescence politique singulière, il est important que chacun prie le très Miséricordieux afin que soit sauvegardé l'essentiel dans notre pays. J'interpelle dans ce sens chacun d'entre nous, particulièrement les acteurs politiques à un sursaut collectif à l'effet de nous réconcilier avec notre histoire et le sens de la Nation. Nous ne cesserons certes d'invoquer la bienveillance d'Allah sur notre pays. Cependant, nous insistons pour dire que l'action des hommes politiques reste incontournable pour garantir de meilleurs lendemains pour notre cher pays. Allah souligne du haut des sept cieux : « qu'Il ne change l'état d'un peuple que si Celui-ci change ce qui est en lui-même » Coran S13 V11. Chacun est donc mis devant ses responsabilités.

Puisse la miséricorde du Tout-Puissant se déverser en abondance sur le Burkina Faso et les Burkinabè. Dans le mois de Ramadan et après…

Bon Ramadan à toutes et à tous

LE PRESIDENT

Moussa NOMBO


Assassinat ou accident du juge NEBIE : Les preuves scientifiques sont pourtant claires

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Les causes de la mort du juge constitutionnel Salifou NEBIE opposent deux thèses qui se disputent la vérité. Il y a celle de l'accident avec des preuves scientifiques apportées par le médecin-légiste français CHOCHOIS, et celle de l'assassinat créditée et soutenue scientifiquement par l'IRM réalisée par le médecin burkinabè et qui avait conclu à un « homicide volontaire avec usage d'objets contondants ». Pourtant, au regard des preuves scientifiques, le doute n'est pas permis. C'est pourquoi nous avons entrepris de reprendre les deux hypothèses pour les analyser à partir de leurs preuves scientifiques afin de mettre en lumière les forces et les faiblesses de chacune d'elles.

L'hypothèse selon laquelle la mort du juge NEBIE est un assassinat se réfère aux conclusions de l'IRM réalisée par le médecin burkinabè. Mais qu'est-ce qu'une IRM ? « Il s'agit d'une imagerie par résonnance magnétique, un examen aujourd'hui courant. Réalisé sous la direction d'un médecin radiologue, son objectif est d'observer avec précision les organes et les tissus mous. Et donc de déterminer la position exacte d'éventuelles lésions », disent les spécialistes. C'est donc cet examen qui a conclu à un homicide volontaire avec des objets contondants. Il est particulièrement utilisé dans l'exploration des pathologies cérébrales, rachidiennes, osseuses, articulaires, digestives, gynécologiques, vasculaires et cardiaques.

L'IRM peut-il être pratiquée sur un cadavre ? Oui répondent les scientifiques. « Ces outils d'imagerie sont très intéressants, mais resteront dans la grande majorité des cas des examens supplémentaires contributifs à l'établissement et à la conservation de la preuve », confirme le Pr LECOMTE, interrogé par Le Figaro.fr. « Dans certains cas, en cas de mort non suspecte, mais où le magistrat demande une autopsie pour déterminer les causes du décès, l'imagerie peut éviter l'autopsie et préserver le corps, mais il ne sera alors pas effectué de prélèvements à visée génétique, bactériologique, virologique ou anatomo-pathologique.

Dans d'autres cas, et surtout dans celui des morts suspectes, une autopsie standard reste indispensable pour identifier l'arme d'un crime (souligner par nous), effectuer de précieux prélèvements (notamment de projectiles) ou pour une datation histologique de la blessure », ajoute un spécialiste. Ce que confirme le Pr James UNDERWOOD, interrogé par Le Figaro.fr quand il dit : « L'imagerie médicale post-mortem ne peut pas être considérée comme une alternative universelle à l'autopsie standard ». En clair, l'IRM est un acte médical qui peut aider à la manifestation de la vérité dans un crime, mais ne saurait remplacer l'autopsie.

L'autopsie, qu'est-ce que c'est ?

L'autopsie (ou examen post-mortem ou nécropsie) est l'examen médical des cadavres. Le terme vient du grec « Le voir de vos propres yeux ». L'autopsie « médico-légale » est un examen obligatoire mis en œuvre dans un cadre judiciaire à la demande d'un juge d'instruction ou du procureur de la République qui commet un ou plusieurs spécialistes de médecine légale pour une série d'examens recherchant la cause d'une mort a priori considérée comme suspecte. L'autopsie « clinique » (appelée aussi autopsie « médico-scientifique » ou « médico-hospitalière ») est un examen facultatif (demandée par la famille ou le médecin) réalisée le plus souvent par un spécialiste d'anatomo-pathologie qui cherche à découvrir les véritables causes du décès d'un malade.

L'autopsie telle que pratiquée par le Dr Stéphane CHOCHOIS, le médecin légiste français, a été demandée dans le cas de la mort brutale et suspecte du juge NEBIE à la demande de la justice burkinabè avec l'accord de sa famille. Le but recherché, c'est de savoir si la mort du juge est un homicide et le travail du médecin légiste devrait déterminer des éléments matériels objectifs prouvant que l'individu a été assassiné ou pas.

L'autopsie médicale vise donc àétablir la cause de la mort (cause principale, et causes indirectes, s'il y a lieu). A déterminer l'état de santé du sujet avant son décès. L'autopsie intervient parfois pour établir la réalité des faits. Ainsi, il ressort qu'une autopsie pourrait révéler jusqu'à 25 % d'erreurs de diagnostics faites par les médecins, le quart de ces dernières pouvant modifier significativement la prise en charge du patient avant sa mort. Les preuves par l'autopsie

Dans le cas de la mort du juge NEBIE, l'autopsie du légiste CHOCHOIS révèle des informations que l'IRM ne pouvait pas trouver. En effet, il ressort que l'examen externe du corps du juge fait par le Dr CHOCHOIS relève que, « sur les causes du décès : Il est possible de déterminer en l'état du dossier, que le décès est en relation avec une perte des automatismes vitaux suite à un traumatisme cranio cérébral majeur, avec atteinte des structures cérébrales et cervicales.

Sur les circonstances médico légales : Plusieurs éléments doivent être pris en compte dans ce dossier.

1/ Il n'est pas retrouvé en particulier sur l‘extrémité céphalique d'impact d'un quelconque objet contondant, en l'absence de plaie vitale (faite du vivant). En effet, la seule plaie à décrire, en occipital médian, ne présente aucun bord hémorragique et contient un caillot manifestement d'origine tellurique (venant du sol).

2/ Il n'est pas retrouvé non plus de signe d'empoignade ou de défense sur les zones classiques anatomiques où elles sont recherchées.

3/ De plus, il n'a pas été retrouvé de signe d'utilisation d'une arme blanche ou un quelconque projectile balistique.

4/ Il existe manifestement, tant au niveau cutané que fracturaire, des lésions péri mortem (du temps de l'action vulnérante), en particulier au niveau cranio facial et scapulaire droit et des lésions post mortem (survenues une fois le cœur arrêté) en particulier au niveau des côtes.

5/ Les lésions constatées sur l'ensemble du corps sont des lésions de ripage vitales, dont la réalisation a été concomitante de la mort, où post mortem pour d'autres.

6/ Il n'a pas non plus été mis en évidence de signe de torture ou de barbarie ».

L'autopsie donne énormément d'informations c'est pourquoi on y a recours pour aider àélucider les circonstances de mort suspecte. Par exemple, il était quasi impossible pour l'IRM de montrer que le juge avait 1,95g d'alcool dans le sang. « Le 11/06/2014, il était reçu par l'expert les prélèvements effectués lors de l'autopsie. Un flacon de sang a été extrait du scellé n°3 et analysé au laboratoire du centre hospitalier de BOULOGNE SUR MER.

Le dosage de l'alcoolémie (méthode enzymatique) est alors de 1,95gr/l ». relève-t-on dans le rapport qui conclut : « un tel taux d'alcool dans le sang peut expliquer certains troubles du comportement, parfois peu cohérents. » Le Dr CHOCHOIS a été requis par la justice burkinabè avec l'accord de la famille du défunt «…pour mieux situer les circonstances exactes de la mort…».

Et ses conclusions sont claires : « M. NEBIE Salifou est donc décédé des suites d'un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé, avec impact initial au niveau de l'épaule droite, puis chute violente sur le crâne en fronto temporo pariétal gauche, puis franchissement thoracique par le véhicule initial ou plusieurs autres véhicules, dans un contexte d'alcoolisation aigue. »

Ce qu'il faut retenir, avant la pratique de l'autopsie, une IRM a été faite sur le corps du juge NEBIE disions-nous ci-dessus. Ce qui d'ailleurs ressort dans le rapport du Dr CHOCHOIS qui dit : « selon les renseignements communiqués par les Militaires chargés de l'enquête, après étude du rapport de levée de corps établi par le Docteur Norbert RAMDE et Aimé OUEDRAOGO, complété d'un scanner post mortem, interprété par les Docteurs SANKARA Désiré, OUEDRAOGO Solange et NAPON Madina, il est possible de retenir les éléments suivants : Le 27/05/2014, un examen externe est alors réaliséà la morgue de l'Hôpital National Blaise COMPAORE, suivi d'une virtopsie, aucune autopsie conventionnelle ne pouvant être réalisée par manque de matériel,.

Il est alors conclu : « Ce fracas osseux du crâne consécutif à l'usage d'armes contondantes et/ou la fracture luxation des vertèbres cervicales sont à l'origine de la mort de Monsieur NEBIE Salifou. » Ce sont ces conclusions des praticiens burkinabè, qui ont abouti aux conclusions d'un homicide volontaire. Mais elles ne sauraient être opposées à celles de l'autopsie puique, scientifiquement, il est dit que les IRM sont «… des examens supplémentaires contributifs à l'établissement et à la conservation de la preuve » et que «« l'imagerie médicale post-mortem ne peut pas être considérée comme une alternative universelle à l'autopsie standard »…

Pouloumdé ILBOUDO


IRM-autopsie, Il n'y a pas de contradiction

La disparition tragique du juge Salif NEBIE a donné lieu à une polémique sur la pratique médicale. Le médecin burkinabè qui a pratiqué une IRM sur le corps du défunt a conclu à un homicide. Ce que l'autopsie pratiquée par le médecin français Stéphane CHOCHOIS a confirmé mais avec des précisions qui battent en brèche le montage que des esprits fertiles en la matière ont servi à l'opinion afin de la conditionner. D'où des réactions de désapprobation de leur part. Autopsie et IRM sont pourtant deux pratiques scientifiques qui se complètent.

Très vite, le corps du juge NEBIE découvert, les stratèges en montage mélodramatique pour servir des causes dont eux seuls tiennent véritablement les tenants et aboutissants ont saisi les premières constatations médicales pour donner du relief à leurs élucubrations. Et pourtant les actes médicaux posés n'étaient, on le sait, que des préliminaires qui devraient être approfondis afin de permettre de voir plus clair dans la situation qui se présentait.

Ce qui passait par l'acte médical le plus approprié en la matière qu'est l'autopsie. Au contraire de ce qu'affirme Germain Bitiou NAMA, celui-là même qui a passé la grande partie de la journée funeste avec le juge NEBIE en des endroits où ils n'auront pas, et alors là pas du tout, consommé du bissap ou autre sucrerie, les médecins burkinabè n'ont pas pratiqué d'autopsie sur le corps mais une IRM (Imagerie par résonnance magnétique).

Selon un document de la Société Française de Radiologie, l'Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM) est un examen courant de nos jours. Elle est réalisée sous la direction d'un médecin radiologue. Son objectif est d'observer avec précision les organes et les tissus mous afin de déterminer la position exacte d'éventuelles lésions. L'appareil utilisé pour effectuer l'IRM comporte un aimant de grande puissance, d'où le terme magnétique.

La technique consiste à faire vibrer les noyaux d'hydrogène qui composent les tissus de l'organisme. Ces noyaux renferment, en effet, des protons qui vont agir comme autant de petits aimants. En vibrant, ils émettent des signaux qui vont être captés par une antenne puis être transformés en images.

Historiquement, l'IRM est une technique relativement récente puisque son utilisation remonte au début des années 1980. Elle a, notamment, permis à Seiji OGAWA, John BELLIVEAU et Pierre BANDETTINI de réaliser en 1992 les premières images du cerveau en fonctionnement. En effet, cette technique permet de visualiser l'augmentation du débit sanguin dans certaines zones du cerveau en réponse à des stimulations.

L'IRM permet d'observer les lésions sans se situer sur leurs origines. Dans le cas de l'assassinat du juge NEBIE, les praticiens burkinabè qui ont effectué l'IRM ne pouvaient donc pas dire comment il est mort et qu'est-ce qui l'a tué.

L'autopsie, la seule voie pour connaître les raisons de la mort

Pour élucider cet aspecte que sont les raisons de la mort, l'autopsie est le seul acte médical indiqué. L'intervention du médecin-légiste est donc indispensable. C'est pourquoi dans les cas de mort suspect, ce praticien est toujours requis. Il devient ainsi un auxiliaire précieux de la justice. Un document intitulé L'AUTOPSIE et publié en 2008 par le Dr. Zouhir KHEMAKHEM de la Faculté de Médecine de Sfax (Tunisie) nous dit que « L'autopsie est utile à la justice, à la médecine et à la société elle-même.

On distingue deux types :
- L'autopsie médico-légale demandée par la justice en cas de mort suspecte (mort subite, accidentelle, criminelle ou suicidaire) et l'autopsie scientifique demandée par la famille ou par l'équipe médicale dont le but est de comprendre le mécanisme exact de la mort ayant un grand apport à la recherche médicale.
- Une autopsie médico-légale est toujours réalisée dans un but d'information précise, la plupart du temps parfaitement indiquée sur la mission d'expertise :
- déterminer la forme médico-légale de la mort : accidentelle, délictuelle, suicidaire ou criminelle ;
-établir la cause précise et les circonstances de la mort, lorsqu'il s'agit d'un homicide involontaire ou d'un meurtre ;
- déterminer la date de la mort ;
- identifier le cadavre (s'il est inconnu). »

Dans la recherche de la vérité, le médecin-légiste apparaît comme le seul et dernier recours. Légalement, le rapport du Dr. Stéphane CHOCHOIS, qui a pratiqué l'autopsie sur le corps du juge NEBIE, devrait conduire le juge pour la suite de l'enquête.

Le reste n'est que littérature et jeux d'ombres

Le manque de kit pour permettre à un praticien burkinabè d'effectuer l'opération est une chose sur laquelle les opinions peuvent s'exprimer. Mais l'acceptation des conclusions de l'autopsie par toutes les parties en est une autre. L'autopsie dirigée par le Docteur CHOCHOIS conclut à un décès des suites d'un accident de la circulation. Si certaines structures comme le SAMAB contestent ces conclusions d'un praticien venu de l'Hexagone et qui n'a aucun intérêt au Burkina, quelle aurait été leur position si ces mêmes conclusions avaient été tirées par un médecin burkinabè ?

Dès lors que les a-priori prennent le pas sur le raisonnement cartésien, on verse dans la délation et par cette attitude qui génère des propos et comportements susceptibles de porter préjudice à la manifestation de la vérité dans le dossier judiciaire en cours ouvert sur la mort du juge NEBIE, ne fait-on pas entrave à cette manifestation ? Franchement, le scénario de film sorti de l'imagination du S.G du SAMAB est irréaliste. C'est de la pure fiction et les résultats scientifiques des actes médicaux posés sur le corps du juge décédé sont là pour permettre de le relever. En effet, les deux rapports selon ce qui précède ne se contredisent pas. L'IRM et l'autopsie sont deux actes médicaux qui se pratiquent certes sur des cadavres mais, pas de la même façon.

Le second, à savoir l'autopsie, est plus poussé et livre des informations que l'on ne pourrait obtenir par l'IRM. Pour ainsi dire, les conclusions de l'autopsie ont prééminence sur tout autre acte médical dans le sens d'éclairer sur les circonstances d'une mort et c'est en cela qu'il y a motif de croire que le travail du médecin-légiste a été d'un grand apport pour lever des zones d'ombres sur cette disparition du juge NEBIE ; surtout qu'il peut aider le juge d'instruction dans la conduite de ses enquêtes.

Ahmed NAZE
L'Opinion

Mort du juge Salifou NEBIE : Extraits du rapport d'autopsie du Dr CHOCHOIS

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Nous vous proposons des extraits du rapport du médecin-légiste français, Stéphane CHOCHOIS qui a pratiqué, le 4 juin 2014, l'autopsie sur le corps du juge Salifou NEBIE décédé le 24 mai 2014.

Extrait du RAPPORT D'AUTOPSIE

Je soussigné,

Docteur Stéphane CHOCHOIS, Médecin Légiste, Médecin des Hôpitaux, Chef de service de l'Unité Médico Judiciaire de Boulogne S/Mer, Expert près la Cour d'Appel de DOUAI, inscrit sur la liste nationale des experts en accidents médicaux, titulaire de la Capacité de Pratiques Médico Judiciaires, du diplôme inter universitaire d'expertise en accident médicaux et du CAPEDOC

Certifie avoir rempli personnellement ma mission, le 04/06/2014, serment préalablement prêté d'apporter mon concours à la justice en mon honneur et conscience, selon ses termes repris ci dessous :

Attendu que Monsieur Salifou NEBIE, Magistrat, précédemment membre du Conseil Constitutionnel a été trouvé mort sur la bretelle de la route départementale n° 39, menant au centre ville de Saponé.

Qu'au regard du caractère suspect de cette mort, une enquête a été ouverte et confiée à la Section de Recherche de la Gendarmerie de OUAGADOUGOU.

Que pour mieux situer les circonstances exactes de la mort, une autopsie sur le corps qui comporte des traumatismes est nécessaire.

Qu'il y a lieu par conséquence de procéder à l'Autopsie du corps de Monsieur Salifou NEBIE qui se trouve présentement à la morgue de l'Hôpital National Blaise COMPAORE.

Requérons le Docteur Stéphane CHOCHOIS, Médecin légiste, Chef de service de l'Unité Médico Judiciaire du Centre Hospitalier de Boulogne S/Mer de France, de pratiquer une autopsie sur le corps de Monsieur Salifou NEBIE décédé le 24/05/2014.

COMMEMORATIFS

Il est possible de retenir les éléments suivants :

Le 24/05/2014 à 20h19, un passant signale la présence d'un individu sans vie sur la bretelle de la départementale n°39 menant à Saponé.

La brigade territorialement compétente accompagnée d'un infirmier ne peut que constater le décès d'un homme, qui s'avèrera être M NEBIE Salifou.

Le gel des lieux est alors organisé selon le protocole de la Brigade et M le Procureur SAWADOGO se rend sur place pour organiser l'enquête.

Aucune température corporelle et ambiante n'est relevée et aucun prélèvement particulier n'est réalisé, compte tenu de la dégradation soudaine des conditions météorologiques.

Le 27/05/2014, un examen externe est alors réaliséà la morgue de l'Hôpital National Blaise COMPAORE, suivi d'une virtopsie, aucune autopsie conventionnelle ne pouvant être réalisée par manque de matériel, selon les présents. Il est alors conclu : « Ce fracas osseux du crâne consécutif à l'usage d'armes contondantes et/ou la fracture luxation des vertèbres cervicales sont à l'origine de la mort de Monsieur NEBIE Salifou »

Le corps est alors congeléà la morgue de l'Hôpital National Blaise COMPAORE, où il est découvert à la température de -20° par l'expert à son arrivée le 04/06/2014.

Le corps sera alors sorti du congélateur et laissé en place pour la nuit, afin de permettre de réaliser au mieux une autopsie classique le 04/06/2014.

EXAMEN EXTERNE DU CORPS DE NEBIE Salifou

Le corps qui nous est présenté est celui d'un homme, de type africain, âgé de 58ans, en bon état de conservation car congelé. Les rigidités cadavériques sont encore présentes aux racines des membres après décongélation. Il n'y a pas de tâche verte abdominale en particulier au niveau de la fosse iliaque droite. Il n'y a pas de circulation posthume ni de décollement épidermique d'origine putride.

Les lividités sont comme toujours très difficiles à interpréter sur un homme africain et leurs positions initiales ne sont pas mentionnées non plus par mes confrères lors de l'examen externe. Le corps mesure 1m76 pour une corpulence forte (absence de balance pour faire une pesée globale).

L'examen externe permet de noter :
- Extrémité céphalique : Cheveux noirs, courts, ne permettant pas de prélèvement à visée toxicologique

Les cornées sont dépolies, sans traumatisme oculaire permettant un prélèvement d'humeur vitré de chaque côté Mobilité anormale des OPN

Une plaie du zygoma droit arciforme mesurant 2cm sur 1cm et se situant à 1cm en externe du canthus droit

Une plaie de 1,5cm sur 0,6cm, se situant 5mm plus externe que la précédente

Une érosion cutanée superficielle mandibulaire droite mesurant 6cm sur 0,3cm se situant à 11cm à droite de l'axe médian

Une érosion cutanée superficielle sur le menton droit mesurant 1,5 sur 0,8cm se situant à 3cm à droite de l'axe médian et à 3cm sous la commissure labiale

Des érosions cutanées superficielles, sur l'oreille droite mesurant 1,5 sur 0,5cm sur l'hélix

Une érosion cutanée superficielle pariéto temporale gauche mesurant 15cm de large sur 11cm de haut selon un axe de 40° par rapport à la verticale

Une érosion cutanée superficielle fronto temporale gauche mesurant 5cm sur 2cm paramédiane gauche selon un axe de 10° par rapport à la verticale et se situant à 6,5cm au dessus de la racine du nez

Une plaie du cuir chevelu occipitale médiane mesurant 3cm de long et se situant à 13cm en arrière du pavillon de l'oreille droite avec en son sein un caillou qui est prélevé

- Tronc :

Une plaque parcheminée sur le sommet de l'épaule droite en bretelle, mesurant 18cm sur 17cm, se situant à 14cm à l'extérieur de la base du cou Un ensemble de 8 érosions cutanées superficielles, parallèles entre elles mais aussi parallèles à la lésion précédente sur une zone de 9cm sur 3,5cm Une plaque parcheminée sur le pectoral droit mesurant 9,5 sur 3,5cm se situant à 1,5cm au dessus du mamelon et à 10cm à droite de l'axe médian

Une plaque parcheminée sur le thorax droit, grossièrement triangulaire mesurant 7 cm de grand axe, se situant 21cm sous la fourchette sternale et 8,5cm à droite de l'axe médian

Une zone érosive sur la crête iliaque droite mesurant 8,5cm sur 5,5cm sur le relief osseux

Une zone érosive costale antérieure gauche mesurant 33cm sur 5cm sur le relief osseux, se situant à 2,5cm à gauche de l'axe médian et 3cm sous le mamelon

Une zone érosive du flanc gauche mesurant 8,5cm sur 6,5cm se situant à 23cm à gauche de l'axe médian et 30cm sous la fourchette sternale (crevé +)

- Dos :

Une zone érosive à la face postérieure de l'épaule droite, mesurant 30cm sur 20cm

Une zone parcheminée mesurant 9cm sur 3,5cm à la partie postérieure de l'aile iliaque gauche sur le relief osseux

- Membres supérieurs :

Une zone érosive de la face interne du bras droit au tiers moyen mesurant 4cm sur 16,5cm se situant à 16cm de la pointe du coude

Une zone érosive à la face postérieure du coude droit mesurant 3cm de diamètre

Une plaque parcheminée érosive à la face externe du tiers inférieur du bras droit mesurant 30,5cm sur 7cm descendant sur le condyle externe et sur le bord radial de l'avant bras

Deux érosions cutanées superficielles sur le condyle interne du coude gauche mesurant 2cm de diamètre

Une zone de ripage à la face externe du tiers moyen du bras gauche mesurant 14cm sur 9,5cm se situant à 18cm du sommet de l'épaule

Une zone de ripage sur la face antéro externe du bras gauche mesurant 7cm sur 1cm

Une plaie de la face postérieure de l'avant bras gauche en L, mesurant 7cm de haut sur 4cm de large juste au dessus de la pointe du coude

Des érosions cutanées superficielles sur le dos de la main gauche au niveau des métacarpes

Deux gants d'examen noués l'un au poignet et l'autre autour du pouce gauche

- Membres inférieurs :

Une plaque parcheminée sur la face externe de la jambe droite sur la fibula mesurant 2cm de côté se situant à 7cm à l'extérieur de l'axe médian et à 43cm du plan des talons

Une plaque parcheminée sur la face externe de la pointe de la rotule gauche mesurant 2,5cm sur 0,3cm se situant à 2cm à l'extérieur de l'axe médian et 50cm du plan des talons

Une plaie vitale de la face externe du gros orteil droit mesurant 1,5cm sur 1,2cm

Des zones de ripage multiples sur la face externe du genou gauche sur une zone de 5cm sur 4cm

Au moment de l'autopsie, le corps est nu, les vêtements ayant été retirés lors de la levée de corps. Le corps au moment de sa découverte portait, selon les éléments d'enquête, un pantalon en « JEAN » de couleur bleu avec ceinture noire, un Tee Shirt rouge avec liseré gris et noire au niveau du col et des manches, déchiré au niveau de sa partie postérieure, une paire de sandale de couleur kaki.

A noter, la présence d'une bague en métal jaune à la main gauche. Le reste de l'examen externe ne permet pas d'autre constatation utile.

AUTOPSIE du corps de M NIBIE Salifou

L'autopsie débute par la réalisation de crevées (incisions chirurgicales permettant d'explorer la sous peau) au niveau des bras et avant bras, en particulier sur les zones classiques d'empoignade ou de défense. Seule une ecchymose du bras droit au tiers moyen de 5cm de grand axe et une autre de même nature et de même taille au tiers supérieur sont à décrire.

La partie dorsale du tronc est aussi examinée de la même façon. Il existe une ecchymose de moyenne abondance en regard d'une fracture complexe et polyfragmentaire de l'omoplate droite.

A noter, de même, une ecchymose latéro thoracique gauche de 20cm sur 7cm, une autre ecchymose de la région lombaire mesurant 16cm sur 6cm, toutes deux très superficielles.

Les muscles superficiels étant retirés, il est découvert 4 fractures de côte à gauche en postérieur (non hémorragiques), sur une même ligne de force, correspondant à l'arc postérieur de la 4, 5, 6 et 7ème côte. Des fractures de même nature, non hémorragiques sont retrouvées à l'arc postérieur de la 6, 7 et 8ème côte droite.

* Temps céphalique

Le cuir chevelu est ouvert selon une incision bi-mastoïdienne passant par le vertex et récliné de part et d'autre de cette ligne. Le cuir chevelu apparaît très hémorragique avec un hématome sous cutané d'environ 2cm d'épaisseur en pariéto temporal gauche, et dans une moindre mesure en occipital. Les masséters sont décollés du plan osseux et apparaissent indemnes de toute ecchymose profonde. Il n'est pas nécessaire de découper à la scie à oscillation la boite crânienne tant le nombre de pièces osseuses est important. Il existe un fracas osseux de la voute du crâne intéressant toutes ses parties avec effet d'embarrure régulier et impaction cérébrale.. On dégage un encéphale de 1800g. Il existe naturellement une hémorragie sous arachnoïdienne pan cérébrale.

Néanmoins, l'examen externe permet d'écarter la présence d'un hématome extra ou sous dural. A l'étude par coupe, il apparaît un piqueté pétéchial de la substance blanche, mais sans hémorragie intra parenchymateuse. Il existe néanmoins une hémorragie tétraventriculaire. La moelle épinière est particulièrement contuse en dessous du tronc cérébral, se détachant très facilement à la mobilisation. La boite crânienne vide laisse alors voir un ensemble de fractures de la base du crâne sur tous ses étages depuis l'occiput jusqu'au toit des orbites.

* Temps cervical

La région cervicale est explorée à partir d'une incision bi acromiale complétée par une contre incision médiane jusqu'au menton. Les muscles du cou sont explorés les uns après les autres, plan par plan. Il est retrouvé une ecchymose sous mandibulaire gauche en regard d'une fracture de la branche horizontale de la mandibule, discrètement hémorragique. Les vaisseaux du cou sont le siège d'un athérome non compliqué. Les axes veineux du cou sont plats. La dissection soigneuse de l'os hyoïde ne retrouve pas de fracture vitale. La thyroïde est normale à l'inspection. La muqueuse de la trachée est normale. On note la présence de sang dans la trachée, jusqu'aux bronches souches mais sans véritable inhalation bronchique. L'œsophage contient du liquide digestif en grande quantité, figé par la congélation mais ne présente pas de varices œsophagiennes. La filière cervicale étant retirée, il est mis en évidence une fracture complexe des deux premières vertèbres cervicales avec luxation antérieure.

* Temps thoracique

Le corps est ouvert selon une ligne mento pubienne, complétée par une incision bi acromiale. Le plastron costal est ôté et l'on retrouve une fracture du manubrium sternal, très peu hémorragiques, avec des fracture des 3ème et 4ème côtes droite et des 4, 5 et 6ème côtes gauches. Les cavités pleurales contiennent un liquide hématique, en faible quantité. Il n'existe pas d'adhérence pulmonaire tant à droite qu'à gauche. Les poumons droit et gauche sont discrètement congestifs, pesant respectivement 320gr et 300gr.

Il y a du sang en grande quantité dans les bronches. Il n'est pas retrouvé de signe d'embolie pulmonaire. Le péricarde est libre ne contenant qu'un peu de liquide citrin physiologique. Le cœur, qui est encore congelé pèse 400g. A l'ouverture, les cavités sont pleines de sang congelé permettant ainsi un prélèvement sanguin. Le cœur étant congelé par coupe rapprochée il est exploré. Il n'est pas retrouvé de signe de pathologie cardiaque chronique.

* Temps abdominal

La cavité abdominale est libre de tout épanchement. Cependant, la dissection est rendue très difficile de part la congélation du corps en profondeur. Le foie pèse 2500g. Il est normal sans signe de cirrhose. La vésicule est présente alithiasique, semi pleine. Le rein droit et gauche pèse chacun 100gr. A la coupe, il existe encore une bonne différentiation cortico médullaire.

L'estomac contient 100cc de liquide alimentaire congelé. Après lavage, la muqueuse de cet estomac montre un aspect sensiblement normal. L'intestin grêle et le colon sont déroulés sur toute leur longueur et apparaissent normaux, même s'ils sont encore par endroit congelés. L'aorte est le siège d'un athérome non compliqué. La rate pèse 70g. Elle est très congelée. Le pancréas n'est pas identifié dans la mase congelée finale.

* Temps pelvien

Les organes génitaux sont de type masculin. La vessie contient 30cc d'urine. Sa muqueuse est normale.

Une fois le corps vide, il est possible de voir une série de fractures costales, selon une même ligne de force intéressant la 2nd, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9ème côte gauche. De même, il est noté des lésions vertébrales étagées en thoracique et lombaire mais sans ecchymose profonde sous jacente.

PRELEVEMENTS

Toxicologiques

2 flacons de sang cardiaque
2 tubes de sans périphérique
1 flacon contenant de l'urine
1 flacon contenant de la bile
1 flacon contenant du contenu gastrique
1 flacon contenant de l'humeur vitrée

Ces flacons ont été scellés sur place, par le légiste et le Procureur SAWADOGO présents, (scellés 3) et confiés au Directeur du centre hospitalier de OUAGADOUGOU pour conservation et transport ultérieur vers la France pour ensuite acheminement au laboratoire.

Anatomopathologique

1 flacon contenant un morceau du poumon au lobe supérieur gauche 1 flacon contenant un morceau du poumon au lobe inférieur gauche
1 flacon contenant un morceau du poumon au lobe supérieur droit
1 flacon contenant un morceau du poumon au lobe moyen droit
1 flacon contenant un morceau du poumon au lobe inférieur droit
1 flacon contenant un morceau de foie
1 flacon contenant un fragment de la boite crânienne
1 flacon contenant un morceau de côte
Ces flacons ont été formolés et scellés sur place, le Procureur SAWADOGO présents, (scellés 1 & 1bis) et confiés au Directeur du centre hospitalier de OUAGADOUGOU pour conservation et transport ultérieur vers la France pour ensuite acheminement au laboratoire.

ADN

1 enveloppe contenant les ongles de la main droite
1 enveloppe contenant les ongles de la main gauche
1 tube de sang
Ces éléments ont été scellés sur place, le Procureur SAWADOGO présents, (scellés 2) et confiés au Directeur du centre hospitalier de OUAGADOUGOU pour conservation et transport ultérieur vers la France pour ensuite acheminement au laboratoire.

DISCUSSION MEDICO LEGALE

M NEBIE Salifou, âgé de 58 ans, est retrouvé mort sur la voie publique le 24/05/2014, à distance de son véhicule. Son autopsie a été réalisée le 04/06/2014, soit 11jours après sa découverte, en présence des militaires chargés de l'enquête, à l'hôpital de OUAGADOUGOU.

Sur les causes du décès : Il est possible de déterminer en l'état du dossier, que le décès est en relation avec une perte des automatismes vitaux suite à un traumatisme cranio cérébral majeur, avec atteinte des structures cérébrales et cervicales.

Sur les circonstances médico légales : Plusieurs éléments doivent être pris en compte dans ce dossier.

1/ Il n'est pas retrouvé en particulier sur l‘extrémité céphalique d'impact d'un quelconque objet contondant, en l'absence de plaie vitale (faite du vivant). En effet, la seule plaie à décrire, en occipital médian, ne présente aucun bord hémorragique et contient un caillot manifestement d'origine tellurique (venant du sol).

2/ Il n'est pas retrouvé non plus de signe d'empoignade ou de défense sur les zones classiques anatomiques où elles sont recherchées.

3/ De plus, il n'a pas été retrouvé de signe d'utilisation d'une arme blanche ou un quelconque projectile balistique

4/ Il existe manifestement, tant au niveau cutané que fracturaire, des lésions péri mortem (du temps de l'action vulnérante), en particulier au niveau cranio facial et scapulaire droit et des lésions post mortem (survenues une fois le cœur arrêté) en particulier au niveau des côtes.

5/ Les lésions constatées sur l'ensemble du corps sont des lésions de ripage vitales, dont la réalisation a été concomitante de la mort, où post mortem pour d'autres.

6/ Il n'a pas non plus été mis en évidence de signe de torture ou de barbarie

Dans ce contexte, l'intervention directe d'un tiers dans le déterminisme des causes de la mort peut être définitivement éliminée.

Les lésions que présente le corps de M NEBIE Salifou sont, par contre, compatibles avec un accident routier (piéton renversé) par un engin de forte inertie (type camion ou gros véhicule). Il n'est pas à exclure, cependant, qu'il puisse y avoir eu plusieurs percussions par d'autres véhicules, ce qui expliquerait la présence de lésions post mortem et la distance entre le véhicule du défunt et son lieu de découverte.

Le 11/06/2014, il était reçu par l'expert les prélèvements effectués lors de l'autopsie. Un flacon de sang a été extrait du scellé n°3 et analysé au laboratoire du centre hospitalier de BOULOGNE SUR MER. Le dosage de l'alcoolémie (méthode enzymatique) est alors de 1,95gr/l. Un tel taux d'alcool dans le sang peut expliquer certains troubles du comportement, parfois peu cohérents.

Etat antérieur : Il n'est mis en évidence, lors de l'autopsie, aucun état antérieur ayant influencé sur la situation médico légale.

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CONCLUSION

M NEBIE Salifou est décédé le 24/05/2014 à l'âge de 58 ans, sur la voie publique. Son autopsie a été effectuée le 04/06/2014, à la morgue du centre hospitalier de OUADAGOUDOU le 04/06/2014, en présence des militaires en charge de l'enquête et de M le Procureur SAWADOGO.

M NEBIE Salifou est donc décédé des suites d'un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé, avec impact initial au niveau de l'épaule droite, puis chute violente sur le crâne en fronto temporo pariétal gauche, puis franchissement thoracique par le véhicule initial ou plusieurs autres véhicules, dans un contexte d'alcoolisation aigue.

—- <><><>—-

Les premières constatations ont été transmises oralement aux militaires présents et à M le Procureur et M le procureur général, près le TGI de OUDAGOUDOU.

Le corps a été restauré avec tout le respect du aux défunts.

Un exemplaire du présent rapport, certifié sincère et conforme, qui comprend 13 pages, a été adresséà M. Désiré Pinguédewindé SAWADOGO, Procureur du FASO au TGI OUAGADOUGOU Magistrat ayant ordonné la mesure.

A Boulogne S/Mer, le 12/06/2014
Docteur Stéphane CHOCHOIS

Décès de Hadja Salamata PITROIPA née OUEDRAOGO et de Kassoum PITROIPA : Faire-part

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Les Grandes familles PITROIPA, ZOUNGRANA, KABORE, ILBOUDO à Ouagadougou, Saponé et Fada N'Gourma
Les familles OUEDRAOGO à Dapoya, Ouagadougou, Kaya
La famille DERME à Niongssin, Koudougou et Zamo
Les familles ANSOADA à Tenkodogo, Abidjan RCI
La famille SIDIBE à Karpala, Ouagadougou

Le Samand Naaba KOANGA
El hadj PITROIPA Amado à Samandin – Ouagadougou
Madame Hadja PITROIPA née TENKODOGO Haoua
Monsieur PITROIPA Emmanuel à la retraite
El hadj PITROIPA Ousmane Sopif à Ouagadougou
PITROIPA Casimir
El hadj PITROIPA Tassere à la retraite
PITROIPA Ablassé EPIKAF
ANSOADA Jean-Baptiste à Abidjan, RCI
Commissaire PITROIPA Ablassé
OUEDRAOGO Benoit Abdel Aziz a la retraite
OUEDRAOGO Issaka Tony à Paris

L'Ambassadeur PITROIPA Amado, Inspecteur General des Services au MAECR
Mme GUIGMA née PITROIPA Binta
Mme GANEMTORE née DERME Rihanata
Docteur PITROIPA Lamine, pharmacie SALA à Bobo Dioulasso
Mme SALAMBERE née PITROIPA Mariam en Arabie Saoudite
PITROIPA Salifou Baba à Telemenia-Faso à Bobo
PITROIPA Tassere à la Mission résidente de la Banque Mondiale Burkina
PITROIPA Abdoul Moumouni, TRICOM
PITROIPA Salifou Vieux en Belgique
PITROIPA Aicha aux USA
PITROIPA Ousmane
PITROIPA Soumaila à l'Union Africaine
PITROIPA Hamado au CILSS
El hadj ILBOUDO Dramane Copa
ILBOUDO Emmanuel à l'Aéroport de Bobo.
ILBOUDO Eugene Marie Noel
Les Petits-enfants : Mamata, Hiliasse, Aziz, Kadiatou, Mamadou, Saïd Slimane, Abdel Walid Malick, Maimouna, Mariam, Aida, Malick, Isaac Desire, Amed, Hassane, Adja Salimata, Mohamed Lamine, Asmao, Rachid, Mariam, Salim Abdel Nasser, Iman Yasmine, Soukeyna Djahira, Abdel Jalil Barakath, Kadidiatou

Les arrières petits enfants.

Les familles alliées :
TENKODOGO, Ousmane Sibiri OUEDRAOGO, GANEMTORE, ANSOADA, CAMARA, GOUENE, SALAMBERE, BARRO, GO, COULIBALY, NIKIEMA, ANDANÉ.

ont la profonde douleur de vous faire part des décès de leur : épouse, mère, fille, sœur, tante, belle-mère, belle-fille, grand-mère :

Hadja Salamata PITROIPA née OUEDRAOGO

le Dimanche 29 Juin 2014 à Ouagadougou

Et de leur : Fils, frère, père, cousin, neveu :
Kassoum PITROIPA
le Lundi 30 Juin 2014 à Ouagadougou

Les enterrements ont eu lieu au cimetière de Gounghin.

Ils vous annoncent que la cérémonie du Doua est prévue pour le Dimanche 06 Juillet 2014 à 8h à Samandin, Secteur7

Ministère de l'Economie et des Finances : Partage d'expérience de bonnes pratiques de gestion des motivations financières avec le Sénégal

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Le Ministère de l'Economie et des Finances du Burkina Faso, dans le cadre de l'approfondissent du dialogue avec ses partenaires sociaux que sont les syndicats autonomes du ministère, a organisé un voyage d'études auprès des administrations sœurs de la République du Sénégal, du 29 juin au 05 juillet 2014.

La délégation, composée de dix membres dont des représentants de l'administration et des syndicats de travailleurs, a rendu visite, dans la matinée du lundi 30 juin 2014, à Son Excellence Madame Aline KOALA/ KABORE, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso au Sénégal.

Lors de son audience avec Madame l'Ambassadeur, la délégation, par la voix du chef de mission, Monsieur Célestin Santéré SANON, Receveur Général à la Direction Générale du Trésor Public, dit être venue s'inspirer des pratiques de gestion des motivations financières qui existent au sein du Ministère de l'Economie et des Finances du Sénégal, en vue de bâtir une approche efficace de gestion des dites motivations au sein de leur ministère au Burkina Faso. Mais auparavant elle tenait à rendre une visite de courtoisie à l'Ambassadeur et son staff diplomatique, et traduire fidèlement les salutations et les amitiés du Ministre de l'Economie et de Finances à Madame l'Ambassadeur.

En retour l'Ambassadeur KOALA a remercié la délégation pour la visite avant de lui souhaiter un plein succès de sa mission. Elle a rassuré la mission de la disponibilité et de l'accompagnement nécessaire de l'Ambassade durant son séjour sur la terre de la terranga.

Rappelons que la délégation dans son programme de travail aura des séances de travail avec les différentes régies de recettes ainsi que les structures chargées de la répartition des avantages financiers octroyés aux travailleurs du département de l'économie et des finances.

Ambassade du Burkina Faso à Dakar.

Danse macabre autour d'une démocratie à l'article de la mort : L'article 37 serait-il celui qui va tuer la démocratie au Burkina ?

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Ces derniers temps tout le monde l'évoque ; certains pour dire qu'il faut le modifier pour permettre à Blaise Compaoré de briguer un énième mandat, d'autres pour opposer leur refus à toute modification. Au vu des positions de plus en plus radicales des uns et des autres sur la question, on est en droit de craindre qu'il ne soit la pomme de discorde qui va entrainer le pays vers une crise à l'issue incertaine.

Aujourd'hui c'est presqu'une lapalissade de dire que la démocratie burkinabè est à la croisée des chemins. Elle l'est du fait d'une classe politique victime de ses propres turpitudes. D'abord les partis favorables au pouvoir de Blaise Compaoré qui n'ont d'yeux que pour ce dernier au point de vouloir en faire leur Dieu. Et pour cela, ils sont prêts à tout pour le reconduire à la tête du pays pour l'éternité en appelant à un referendum qui sautera la limitation des mandats.

Ensuite il y a les partis de l'opposition qui appellent à la nécessaire alternance et qui disent haut et fort que la course de BC à la présidence s'arrête en 2015. Ces derniers se sont singularisés pendant longtemps pour certains par leur compagnonnage coupable avec le pouvoir, pour d'autres par des querelles de clochers qui ont contribuéà détourner l'intérêt que les électeurs nourrissaient à leur égard. Toutes choses qui ont contribué au recul de la démocratie favorisé par les intrigues d'un pouvoir sangsue qui n'en demandait pas mieux pour étendre ses tentacules et dicter sa loi.

Depuis un certain temps on assiste à une véritable danse macabre autour de notre démocratie tant les dangers supposés ou réel ne manquent pas. Quand, d'un côté, un responsable de parti dit que « Blaise Compaoré partira en 2015 par la voie démocratique ou par tout autre moyen », de l'autre côté, on lui fait savoir que ce sont eux « qui ont les armes ». Bref, tous les ingrédients sont en train d'être réunis pour faire le requiem de la démocratie et ouvrir une période d'incertitude pour le peuple burkinabé : Sorciers de tout acabit, chanteurs de louanges et danseurs émérites, arènes recto verso, agneaux du sacrifice et un grand malade qui attend l'extrême onction : la démocratie. Pourtant de chaque côté, on jure la main sur le cœur que l'on défend les intérêts des burkinabé.

Une sagesse bien burkinabè qui nous rappelle qu'à vouloir tirer chacun la calebasse de son côté, celle-ci finit par se rompre. Sans jouer les oiseaux de mauvais augures, on a sérieusement de raisons de penser que c'est ce qui arrivera à notre démocratie et à la paix sociale tant chantée et vantée partout, si les uns et les autres s'entêtent à s'arc-bouter sur leurs positions respectives. Peut-être que c'est le dessein de ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre, mais c'est la dernière chose que le burkinabé qui lutte déjà pour exister souhaiterait.

La classe politique burkinabè qui n'est pas la plus intelligente d'Afrique créera les mêmes causes qui produiront les mêmes effets qu'en Côte-D'ivoire, en Centrafrique et j'en passe. C'est-à dire qu'ils sacrifieront les intérêts du peuple sur l'autel de leurs ambitions personnelles.

La politique qui, ailleurs, se donne pour missions le développement du pays et le bien-être des populations, se transforme en Afrique en une malédiction et en un fléau qui dévorent les africains.

Sans trop juger ni préjuger, on sait que quelque part, des gens nourrissent le funeste dessein de voir le pays sombrer pour leur permettre d'atteindre je ne sais quels objectifs (l'Histoire récente du Burkina a révélé que certains profitent des crises pour se faire une place au soleil ou revenir au devant de la scène).

Pourquoi ne pas respecter la constitution en l'état, qui limite le mandat présidentiel à deux ans ? En convoquant le CCRP, le principe était que seuls les points ayant fait l'objet de consensus seraient adoptés ; tout le monde est d'avis aujourd'hui que s'il y a une chose qui ne fait l'objet de consensus à l'échelle nationale c'est bien la révision de cet article. Alors pourquoi s'entêter «à foncer dans le mur » au risque de remettre en cause la stabilité du pays ? Le pompier de chez les autres est-il devenu pyromane chez lui ? Quand on a étéélu à hauteur d'homme, on doit pouvoir transcender les bassesses des hommes et se montrer à la hauteur de ses responsabilités.

Un des scénarii brochés par le groupe de « médiateurs autosaisis » est l'irruption de la grande muette sur la scène politique pour rétablir l'ordre troublé par les politiques ; et on imagine la suite. Quand un militaire dit qu'il prend ses responsabilités ça veut dire que désormais c'est sa loi qui marche ; adieu la démocratie. La dernière fois que ça nous est arrivé, c'était en 1966 et depuis on a plus eu de président civil. C'est cela que vous voulez non ? Et après on s'en mordra les doigts de n'avoir pas réfléchi plus tôt aux conséquences d'un tel bras de fer. Quelqu'un dira que « c'est l'apprentissage de la démocratie ». Et tout apprentissage est douloureux. Sauf que cela fait plus de 50 ans que nous apprenons. Pauvre Afrique !

Le pouvoir a toujours tenté les hommes et quand on le conquiert, il faut être de ceux qui savent s'élever au-dessus de l'histoire pour le quitter et laisser d'autres concitoyens apporter leur expérience. C'est pour cela que les peuples civilisés ont codifié sa conquête et sa gestion. Le Burkina Faso s'est fait l'honneur d'être parmi ces nations civilisées en se munissant d'une constitution qui régit la vie politique. Mais que vaut une constitution si à tout bout de champs elle est mutilée pour assouvir le dessein d'un individu ou d'un clan ? De la poudre aux yeux ? Un texte juste pour la forme qu'on peut modeler à sa guise ?

STOP ! Arrêtons cette danse macabre ! La récréation est terminée donnons sa chance à la démocratie.

Raogo OUEDRAOGO Ouahigouya

Déclaration du CFOP sur la dispersion de manifestations à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso

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Le samedi 28 juin 2014, le meeting de la Coalition Contre les Crimes Impunis au Burkina Faso (CCCI-BF) à la Place de la Nation, n'a pas pu se tenir, faute d'autorisation, dit-on. Le même jour, le meeting organiséà Bobo-Dioulasso par Le Balai Citoyen et d'autres mouvements a enregistré des incidents, la police ayant violemment dispersé les manifestants.

L'Opposition Politique burkinabè déplore ces incidents survenus dans les deux plus grandes villes du Burkina. Elle exprime sa sympathie envers les manifestants et les organisations de la société civile dont ils sont membres. L'Opposition rappelle que la Constitution burkinabè, en son article 7, garantie entre autres la liberté de manifestation «…sous réserve du respect de la loi, de l'ordre public, des bonnes mœurs et de la personne humaine. »

Elle réitère son soutien aux organisations concernées, dans la lutte qu'elles mènent contre l'impunité et contre la mauvaise gestion de la commune de Bobo-Dioulasso.

Vive l'alternance au Burkina Faso !

Non à l'impunité et à la gestion clanique de nos collectivités !

Ouagadougou, le 04 juillet 2014

Pour l'Opposition Politique burkinabè, Le Chef de File de l'Opposition Politique

Zéphirin DIABRE

Décès du Lieutenant Christian SAWADOGO du Bataillon BADENYA II : Faire-part

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Le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants a le regret d'annoncer le décès du Lieutenant Christian SAWADOGO du Bataillon BADENYA II déployé au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).

Le décès est survenu le lundi 30 juin 2014 en service commandé. La date d'arrivée de la dépouille mortelle est prévue le lundi 07 Juillet 2014 à 20 heures 25 minutes par le vol Air Burkina en provenance de Bamako.

La levée du corps aura lieu à la morgue du Camp Général Aboubacar Sangoulé LAMIZANA le Mardi 08 Juillet 2014 à 14 heures 00 minutes, suivie d'une messe à l'église Saint Sébastien du Camp Général Aboubacar Sangoulé LAMIZANA et de l'enterrement au cimetière Militaire de Goughin.

Au nom du Gouvernement, de l'ensemble des personnels du Ministère de la Défense, le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants adresse ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée, aux proches et aux compagnons d'armes du défunt.

Pour le Ministre et par Délégation

Le Secrétaire Général

Colonel-Major Alassane MONE

Commandeur de l'Ordre Nationa


10e anniversaire de Ouaga Forum : Sous le signe de la transmission des valeurs de paix, d'intégrité et d'excellence.

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Ouaga Forum, le premier club de toastmasters au Burkina Faso a célébré le 28 juin dernier à Ouagadougou, son dixième anniversaire. Formation et soirée gala sur les valeurs de paix, d'intégrité et d'excellence ont rythmé la célébration, placée sous le parrainage du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. Une célébration qui a enregistré aussi la participation de délégations de pays frères de la sous-région, notamment du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Niger.

2004- 2014. Cela fait dix ans que le club toastmastersOuaga forum existe. En effet, c'est le 5 mai 2004 que le premier club toastmasters du Burkina Faso qu'est Ouaga Forum a obtenu sa charte de toastmasters international. Et depuis le club doyen n'a jamais cessé d'œuvrer en faveur des objectifs poursuivis par le mouvement international à but non lucratif fondé en 1924 à Santa Anna, en Californie par M. Ralph C. Smedley, à savoir permettre aux membres d'apprendre à mieux communiquer par l'écoute active, la pensée analytique et la parole constructive.

De nombreux acquis en 10 ans

En seulement dix ans d'existence, Ouaga Forum a tellement œuvré dans le sensdes valeurs défendues par le mouvement toastmasters international qu'il a déjà de nombreux acquis à son actif ; et pas seulement au Burkina Faso. En effet, le club Ouaga Forum a étéà l'origine de la création de quatre clubs à Ouagadougou (Baobab, Eclat, Emergence, IAM Light) et de trois clubs dans la sous-région (Aura de Niamey, Excellence de Lomé, Elite de Bamako). Mieux, ces clubs ont à leur tour créé d'autres clubs. Et la plupart de ces clubs toastmasters ont été, par devoir de reconnaissance,représentés dans les différentes manifestations de ce dixième anniversaire de Ouaga Forum. Que ce soit à la séance de formation sur le thème de la transmissions des valeurs ou à la soirée gala placée sous le thème : « Communiquons efficacement pour porter loin nos valeurs de Paix, d'Intégrité et d'Excellence ». Les représentants des clubs toastmasters de pays frères (Bénin, Côte d'Ivoire, Mali et Niger) se sont félicité chacun du brillant parcours de Ouaga Forum, ont exprimé leurs reconnaissances pour l'accompagnement dont ils ont bénéficié et leur joie de participer la célébration.

Un autre bilan important que l'on pourrait mettre naturellementà l'actif de Ouaga Forum, en sa qualité de club doyen, c'est qu'à ce jour, plus de 400 personnes ont bénéficié de formation toastmasters au Burkina Faso et sont parvenues à divers niveaux de compétences et de distinctions. La formation toastmasters, faut-il le rappeler, est une formation reconnue dont les résultats sont visiblement et applicables dans la vie professionnelle, sociale, associative et familiale. Les toasmaster en plus de leur art d'écouter, de parler et de diriger, acquièrent un sens élevé de l'intégrité, du partage des connaissances, de la solidarité et de l'excellence. Ces valeurs humaines hautement recherchées, Ouga Forum a su les faire acquérir par ses membres dont certains sont devenus aujourd'hui des leaders incontestables dans leurs domaines respectifs.

Hommages aux pionniers et artisans du fantastique parcours

La présente célébration du dixième anniversaire de Ouaga Forum a été une occasion pour rendre hommage aux devanciers, à tous ceux qui ont œuvréà ce parcours fantastique du club. Il s'agit entre autres de Hyacinthe Touré, le parrain qui se dit aujourd'hui fier du parcours du club qu'il a contribuéà porter sur les fonts baptismaux ; de Fatimata Diallo ; Idrissa Ouédraogo ; IssoufouZongo ; Augustin Niango ; Célestin Toé ; Hamadé Ouédraogo qui se sont succédéà la tête club. Leurs œuvres ont été poursuivies par des successeurs aussi engagés, disponibles les uns que les autres, à l'image de Bernadette Boly ou de Moussa Zongo. Pour le mandat 2013-2014, c'est Diana Katakou qui était à la direction de la barque Ouaga Forum. Comme ses prédécesseurs, elle a su mener la barque à bon port grâce à l'engagement des membres de son équipe auxquels elle a traduit toute sa reconnaissance. Le bilan est tellement positif qu'elle parlé de 200% pour l'atteinte de certains objectifs.

Et c'est toute satisfaite et fière qu'elle a transmis le flambeau Ouaga Forum à un nouveau président en la personne de Robert Sanhama qui a confié qu'il plaçait son mandat (2014-2015) sous le signe de la continuité. Comme quoi, la transmission des valeurs de paix, d'intégrité et d'excellence prônée tout au long de la présente célébration des 10 ans n'a pas été un vain mot et que tout semble bien parti pour que la tradition de « mieux dire, mieux faire et mieux être », comme dit Bernadette Boly, soit respectée à Ouaga Forum. En tout cas, le parrain du 10e anniversaire, le ministre Alain Edouard Traoré, reste pour sa part convaincu qu'avec la force de l'engagement qui caractérise les membres de Ouaga Forum et grâce aux valeurs d'intégrité et d'excellence qui sont les leurs, ils sauront conduire le mouvement toastmasters au Burkina Faso vers des horizons toujours plus radieux.

Grégoire B. BAZIE Lefaso.net

Association des loteries africaines : Opérationnalisation de deux comités techniques à Ouaga

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Mise en place des comités techniques sur les paris sportifs et les paris mutuels urbains. C'est dans ce cadre que l'Association des loteries d'Afrique est à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture de la mise en œuvre de ces deux comités a lieu ce jeudi 3 juillet 2014 au siège de la Loterie Nationale du Burkina en présence de responsables des loteries africaines.

En mars 2014, l'Association des loteries d'Afrique(ALA) a renouvelé ses instances. C'était à Dakar au Sénégal. Le nouveau bureau exécutif dont il s'est doté a mis en place quatre comités techniques qui sont chargés de la mise en œuvre des actions du comité exécutif de l'association. Ces comités techniques qui ont chacun un secteur bien déterminé, sont chargés de gérer au profit de toutes les loteries membres, les activités relevant de son domaine. La rencontre de Ouagadougou consacrera l'installation et le top de départ des activités de deux comités techniques. Ceux des paris sportifs et des mutuels urbains. « A l'issue des travaux, chaque comité technique devrait être à mesure de présenter un plan d'action pour l'année en cours », a dit la directrice générale de la loterie nationale du Burkina, Amélie Tamboura. Le Burkina a en charge le comité technique chargé des paris mutuels urbains.

Selon Amadou Samba Kane, directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise(LONASE), et par ailleurs président de l'association des loteries d'Afrique(ALA), cette rencontre sera également l'occasion d'échanges d'expériences sur les bonnes pratiques. « Nous voulons que nos loteries utilisent les mêmes standards que ceux de l'Association des loteries du monde et de l'association des loteries européennes », a-t-il ajouté. L'organisation du grand prix de l'Afrique qui aura lieu en février 2015 en France sera également ébauchée au cours de la rencontre. De concert avec le pari mutuel urbain français, l'association des loteries d'Afrique entend s'impliquer davantage dans l'organisation de ce grand prix afin de lui donner un caractère purement africain.

Depuis le congrès de Dakar, l'Association des loteries africaines a remplacé l'Association des loteries d'Etat. Elle s'est élargie davantage pour accueillir en son sein des structures privées qui font également dans les jeux du hasard.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net

Protection des données personnelles dans les administrations : Des cadres et conseillers de la Présidence du Faso outillés

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Une trentaine de conseillers et cadres de la Présidence du Faso ont participé ce vendredi 4 juillet 2014 à Kossyam à une session d'information et de sensibilisation sur les enjeux de la protection des données personnelles et de la vie privée. L'ouverture de la session a enregistré deux interventions : le discours de la présidente de la Commission de l'Informatique et des Libertés (CIL) Marguerite Ouédraogo /Bonané et celui du directeur de cabinet du Président du Faso Sanné Mohamed Topan.

La formation sur les enjeux de la protection des données personnelles et de la vie privée dont a bénéficié ce vendredi 4 juillet une trentaine de conseillers et cadres de la Présidence du Faso ; est une initiative de la Commission de l'Informatique et des Libertés (CIL). Dans son mot introductif à la session de formation la présidente de la CIL Marguerite Ouédraogo /Bonané a justifié l'initiative en ces termes : « Nos administrations utilisent davantage de fichiers qui regorgent d'informations d'ordre privées et sensibles, du fait même de leur nature et qui révèlent souvent l'intimité des individus. Voilà pourquoi la CIL a souhaité le présent séminaire pour vous sensibiliser sur les risques liés à l'usage des TIC, les dangers et menaces potentiels sur la vie privée qu'ils comportent, mais aussi partager avec vous quelques astuces pour et quelques conseils pour se prémunir ». Et d'indiquer les grands axes de la formation :
- La sécurité des systèmes d'information et enjeux liés à la protection des données personnelles, cryptographie ;
- L'utilisation des réseaux sociaux ;
- Les nouveaux défis de la protection des données à caractère personnel face à l'évolution fulgurante des technologies de la communication ;
- Le cadre juridique et institutionnel de la protection des données personnelles au Burkina Faso (loi n-010-2004/AN du 20 avril 2004.

Pour le directeur de cabinet du Président du Faso, le présent séminaire était une nécessité. Il est l'occasion pour les participants, dit-il, de se pourvoir d'informations importantes pour repenser leurs habitudes et soigner la protection de leurs informations personnelles. Car, « En tant que premiers responsables de l'administration, en tant que décideurs, notre rôle nous interpelle. Savons-nous protéger nos données personnelles ? Notre vie privée ? Sans vouloir agiter l'épouvantail, je me dois de rappeler que nous sommes probablement parmi les cibles privilégiées des cybercriminels qui croient à tort ou à raison que nous détenons des informations précieuses. Ces derniers n'hésiteront donc pas à pirater nos comptes mails ou à installer des logiciels de surveillance sur nos téléphones, nos smartphones ».

Formation assurée par plusieurs experts

La présente formation est assurée par plusieurs experts des technologies de l'information et de la communication. Il s'agit de Maxime Da dont la communication porte le thème « Sécurité des systèmes d'information et enjeux liés à la protection des données personnelles » ; de Cyriaque Paré qui a exposé sur l'utilisation des réseaux sociaux ; de Sanfo Younoussa qui a fait une communication sur les nouveaux défis de la protection des données à caractère personnel face à l'évolution fulgurante des technologies de la communication. En outre la présidente de la CIL a donné une communication sur le cadre juridique et institutionnel de la protection des données personnelles, à savoir la loi 010-2004/AN du 20 avril 2004). Les participants au présent séminaire ont par ailleurs eu droit à une projection de film de sensibilisation de la Commission de l'Informatique et des Libertés.

Grégoire B. Bazié

Lefaso.net

Point de presse du Gouvernement : Le bilan scolaire et la TNT au programme

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Comme il est de coutume après chaque conseil des ministres, le traditionnel point de presse du gouvernement a été animé ce jeudi 03 octobre 2014. Avec pour maîtres à bord Alain Edouard Traoré, Ministre de la communication porte parole du Gouvernement et Koumba Boly, Ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation (MENA). Le bilan 2014 et les perspectives en matière d'éducation dans notre pays, le passage à la télévision numérique terrestre et le décès de Gérard Kango Ouédraogo étaient les principaux sujets au centre de cet échange avec les hommes de média. Un point de presse qui avait tout pour plaire aux amoureux des chiffres.

Le certificat d'études primaire (CEP) c'était du 10 au 12 juin dernier et l'animatrice principale de ce point de presse le ministre Koumba Boly de l'éducation nationale s'est attardée sur certains chiffres qui, à son avis, valent leur pesant d'or. 344 982 candidats y auraient pris part dont, innovation majeure, 137 candidats des écoles bilingues et 198 personnes en situation de handicap. Avec à la clé ce bilan « très honorable » selon ses propres termes : 82,2% d'admis. Autre motif de satisfaction pour Koumba Boly, les 84,22% de réussite des candidats issus des écoles de la réforme et régulièrement inscrits au CEP.

Le continuum, le défi du moment

La réforme majeure dans le système éducatif burkinabé c'est le continuum. Faire en sorte que le préscolaire, le primaire et le post primaire ne fassent plus qu'un, tel est l'esprit de cette réforme mise en oeuvre depuis l'année scolaire écoulée, et prévue pour s'étendre sur 03 ans. Le ministre en charge de l'éducation se satisfait déjà que le profil de sortant du continuum du cycle d'éducation de base ait été défini et le processus de relecture des programmes officiels d'enseignement enclenché.

919 agents et 350 collèges d'enseignement général (CEG) transférés du Ministère des enseignements secondaire et supérieur au MENA, 362 travailleurs et 130 centres d'éveil et d'éducation préscolaire recensés du Ministère de l'action sociale et de la solidarité nationale pour le MENA, 174 805 manuels préscolaires et 3 033 992 manuels du primaire distribués, 578 infrastructures scolaires réalisées, 25 milliards pour plus de 56 000 tonnes de vivres au niveau des cantines scolaires,…les objectifs de la première année ont été atteints selon Koumba Boly.

De nombreux défis en perspective

Selon les statistiques officielles, le Burkina Faso comptait en 2006 seulement 28,3% d'alphabétisés. Un taux assez bas pour « permettre d'atteindre l'objectif de l'Education Pour Tous (EPT) au Burkina, mais surtout de contribuer à la qualité des formations pour un développement durable dans notre pays » dira le ministre Boly. C'est ce qui explique à son avis la place de choix qu'occupe l'éducation non formelle dans notre système éducatif. Et toutes les dispositions sont prises selon elle pour donner de l'altitude à la courbe en la matière. Avec l'objectif des 60% à l'horizon 2015.

Des efforts sont faits dans ce sens et devraient se poursuivre précise t- elle. Elle qui annonce d'ores et déjà la mise à disposition de 2 800 sortants des écoles nationales de formation des enseignants du primaire, 504 enseignants du secondaire et le recrutement de 4 800 instituteurs adjoints certifiés et de 475 professeurs d'enseignement général en 2014.

Des adaptateurs pour le passage à la TNT

« Y a t- il des questions d'actualité ? », c'est ce qu'a lâché le ministre de la communication juste après la brève parenthèse de civilités. Sans perdre de temps. Lui qui comme à l'accoutumée est chargé de répondre aux questions en rapport avec l'actualité nationale et internationale. Deux questions ont été abordées dans cette deuxième partie, le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre (TNT) avec l'échéance du 17 juin 2015 ; et le décès de Géradr Kango Ouédraogo.

Pour Alain Edouard Traoré, deux défis se présentent à notre pays qui va passer à la TNT : le défi des équipements et celui de la communication. Dans les 10 à 12 mois à venir précise t- il, 35 sites ont été identifiés sur lesquels ces équipements seront installés pour permettre une large couverture du territoire national. Des équipements très chers, reconnait- il, mais plus fiables du point de vue offre et qualité de réception. Et à ceux qui se demandent ce qu'il adviendrait de leurs postes téléviseurs il répond qu' « un travail est en cours pour la production en quantité et en qualité d'adaptateurs bon marché». Notamment pour ceux dont les postes téléviseurs ne sont pas compatibles avec les nouvelles exigences techniques. «Ça va bouleverser les habitudes, mais on gagnera en qualité et en quantité» ajoute t- il. Autrement dit, les téléspectateurs auront plus de chaînes gratuites et une qualité d'image impeccable. Pour stopper l'afflux des postes téléviseurs non conformes sur la sous région, un règlement de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest en interdirait déjà l'exportation.

Une seule phrase du ministre de la communication pour qualifier Gérard Kango Ouédraogo, arrachéà l'affection des siens le 1er juillet dernier : « L'histoire du Burkina se confond parfois avec l'histoire de sa vie ».

Samuel Somda

Lefaso.net

Gnoumato Bernard Ouattara : «… la contribution de la centrale de Komsilga au réseau national interconnecté est de 40% »

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Avec le chef du projet de construction de la centrale électrique de Komsilga, Gnoumato Bernard Ouattara, nous avons eu un entretien autour de l'édification de ladite centrale, de son équipement, et de sa production. C'était le 26 juin 2014 où l'électromécanicien a tenu à ne dire que ce qu'un technicien peut dire. Lisez !

Voudriez-vous vous présenter aux lecteurs du Faso.net ?

Je suis Ouattara Gnoumato Bernard. Je suis le chef du projet de construction de la Centrale électrique de Komsilga. De formation, je suis un ingénieur électromécanicien. Au sein de la SONABEL, j'ai trainé ma bosse d'abord à la production thermique où je me suis occupé de l'exploitation des centrales de Ouagadougou et ensuite des autres centrales thermiques du Burkina comme Chef de Département. Ensuite, je suis alléà la planification à l'audit technique. Après, je suis me occupé du transport et mouvements d'énergie avant de me retrouver au projet de construction de la centrale de Komsilga depuis 2008.

Mon rôle dans le cadre de ce projet est de superviser, suivre et contrôler la mise en place des ouvrages de génie civil et les équipements électromécaniques, les mettre en service pour ensuite les transférer la centrale aux exploitants. Pour accomplir cette mission, je suis aidé par une équipe pluridisciplinaire d'ingénieurs que je dirige.

Quels sont les grands compartiments de la centrale électrique de Komsilga ?

Comme toutes les centrales thermiques diesels pour la production d'électricité, la centrale de Komsilga se compose de groupes électrogènes, de transformateurs, de systèmes de traitement et de transfert d'hydrocarbures, de systèmes de refroidissement, de système d'évacuation d'énergie, d'un réseau incendie et de parc de stockage.

La centrale de Komsilga comprend aujourd'hui sept groupes électrogènes tous opérationnels. Ce sont ces groupes qui permettent d'évacuer 90 MW. Bien qu'ayant été installés à des étapes différentes, ces groupes sont dans une même salle et sont parfaitement intégrés. Et ils consomment deux types de combustible qui sont le fuel lourd et diesel oil.

Parlez-nous des étapes de mise en œuvre du projet de construction de cette centrale

Ce projet s'est déroulé sur trois phases correspondant aux trois tranches de la centrale. La première tranche comprend un groupe électrogène de 18 MW dont le moteur est de marque MAN. Cette tranche a été construite par l'entreprise SOPAM S.A.

Ensuite, nous avons initié et mis en œuvre la seconde phase composée de trois groupes électrogènes dont les moteurs sont de marque CATERPILLAR et qui donnent chacun une puissance livrée de 12,5 MW. Cette phase a donc une puissance totale livrée de 37,5 MW. La troisième tranche qui est actuellement en fin de construction par l'entreprise J.A. DELMAS, comprend également trois groupes électrogènes de puissance unitaire de 12,5 MW ; donc 37,5 MW au total.

A quelle étape êtes-vous actuellement dans la conduite de ce projet de construction de la centrale électrique de Komsilga ?

Disons que nous sommes pratiquement à la fin. Tous les groupes de la centrale ont été mis en service. Le dernier groupe de la centrale a terminé ces essais en fin mai.

Nous avons aussi, dans le cadre de la phase trois du projet, installé le poste 90/33 KW, composé de trois transformateurs, et qui est à même d'évacuer 96 MW. Ce poste a été associéà une ligne électrique de 90 KV ; ce qui nous permet d'évacuer toute l'énergie que la centrale de Komsilga peut générer. Les essais de mise en service de ce poste s'achèvent le 6 juillet 2014.

Que peut-on retenir des principales caractéristiques des groupes installés ?

Les ouvrages de production sont acquis dans le cadre de la procédure d'appel d'offre ouvert. Nous ne choisissons pas de nous-mêmes telle ou telle marque. Le fournisseur est retenu parmi plusieurs fournisseurs qui auront été mis en compétition. C'est ainsi que le premier moteur de la centrale, est un moteur MAN fabriqué en France mais d'origine allemande. Il a une puissance installée de 18 MW. Mais nous, ce qui nous intéresse le plus, c'est la puissance que le moteur est capable de livrer selon les conditions du site où il est installé. Et ce moteur fournit en continu 16,5 MW sous 47°C, en tenant compte d'autres conditions moins visibles.

Les six moteurs qui sont arrivés après, sont de marque CATERPILLAR fabriqués en Allemagne, mais d'origine américaine.

En matière de qualité, toutes nos machines ont étééprouvées dans d'autres pays. Elles fonctionnent bien et de façon durable.

La SONABEL arrive-t-elle à suivre de près le processus de montage de ces moteurs ?

Effectivement, selon notre cahier de charges, le moteur qui compose le groupe électrogène est le principal élément qui donne sa marque au groupe, bien que l'alternateur et le transformateur soient de marques différentes.

Nous sommes obligés de suivre tout le processus de montage de ces moteurs. Pour ce qui concerne le premier moteur particulièrement, étant donné les péripéties qu'il y a eues le concernant, ce moteur a fait l'objet d'un suivi particulier qui n'a pas été effectué sur les autres. C'est ainsi que nous avons fait des déplacements dans l'usine de montage de ce moteur. Ce qui nous a donné la chance de pouvoir suivre les étapes importantes et surtout de voir comment le motoriste qui est un sous-traitant de l'entreprise SOPAM, pouvait faire diligence pour qu'on puisse avoir ce moteur dans les meilleures conditions et dans les meilleurs délais.

Qu'en est-il des besoins de la centrale en termes d'eau et de combustible ?

La centrale consomme actuellement 400 m3 soit 400 000 litres de combustible par jour. Ce sont donc 10 citernes de 40 000 litres qui desservent la centrale quotidiennement. Et nous avons une capacité de stockage total 10 000 m3 soit 10 000 000 de litres de carburant.

Comme nous savons que le problème d'eau n'est pas aussi simple à résoudre, nous avons mis en place un système de refroidissement par radiateurs. Ce qui fait que notre consommation en eau ne dépasse pas 500 m3 par mois. Nous sommes alimentés en eau par l'ONEA ; mais nous avons aussi fait un forage dont le débit est 4 m3/h. En ce qui concerne spécifiquement l'eau de consommation, nous avons une capacité de stockage de 400 m3. Nous avons aussi deux bacs de stockage d'une capacité totale de 800 m3 pour l'eau d'incendie.

On a souvenance qu'en 2011, un moteur de la centrale de Komsilga a fait beaucoup parler de lui. Comment l'appelle-t-on et pourquoi y' a –t-il eu autant de bruit autour de son installation ?

Nous l'appelons simplement le groupe N°1 de la centrale. Les groupes sont en effet numérotés de 1 à 7. Ce groupe N°1 a été mis en service le 27 mars 2013. Il a une capacité plus importante que les autres ; quand il fonctionne, le réseau s'en trouve mieux stabilisé.

A ce jour, il a produit 125 Giga Watt heures (GWh) sur plus de 8 000 heures de fonctionnement. La mise en œuvre du projet de la tranche1 a rencontré beaucoup de difficultés ; ce qui fait qu'elle a été mise en service après la seconde tranche. Quand le moteur a été commandé, il a eu du mal à sortir de l'usine. Ce qui nous a nécessité plusieurs voyages pour suivre les étapes de montage. En effet, ce moteur a été commandéà une période où le fabricant faisait une extension de son atelier de montage ; ce qui a engendré un retard important au niveau de l'assemblage. Après son montage, il a transité par le port d'Abidjan où il a fait pratiquement une année, le temps de régler divers problèmes d'autorisation, d'organisation d'un convoi exceptionnel. On a aussi été confrontéà un problème de renforcement de ponts (celui de la Léraba et celui de Boromo) qui a priori, ne pouvaient pas supporter le passage dudit moteur, bien que nous l'ayons partiellement démonté depuis l'usine. En effet, c'est un moteur qui pèse 375 tonnes.

L'autre problème que nous avons eu avec ce moteur, c'est celui de l'infiltration d'eau que nous avons détectée à l'arrivée du moteur et avant son installation. En fait, quand le moteur est arrivé, nous avons demandé une expertise en présence de l'assureur et du motoriste (celui qui a fabriqué le moteur). Et cette expertise a révélé l'infiltration d'eau, ainsi que des débuts de rouille sur certaines pièces. Le règlement de ces problèmes détectés par l'expertise a connu quelques tergiversations entre le fournisseur et son transporteur.

Avant d'accepter ce moteur, nous l'avons dépiécé et fait remplacer toutes les pièces affectées par des traces de rouille sous la supervision du fabriquant du moteur. Cela a pris beaucoup de temps ; mais c'était nécessaire, parce que nous, en tant que techniciens, nous ne pouvons pas accepter que le moteur soit monté avec des défauts.

Dans quel état ce moteur se trouve-t-il à ce jour ?

Ces jours-ci, il est maintenance jusqu'en fin juillet 2014. Ce qui nous permet de vérifier si tout va bien. Mais nous n'avons aucune inquiétude quant à la qualité de ce moteur car il a bien fonctionné depuis sa première mise en service.

Qui fait la maintenance et comment cela est-il encadré ?

La maintenance est faite par les agents de la SONABEL sous la supervision des techniciens de l'usine MAN qui l'a fabriqué, étant donné qu'il est encore sous garantie. Jusqu'à l'expiration de la période de garantie qui est de 24 mois, toutes les fois que nous aurons à procéder à la maintenance, ce sera en présence de représentant du motoriste.

Durant combien d'années peut-on encore compter sur ce moteur ?

C'est n'est pas moins de 20 ans. Ça peut même aller à 25 ans. Il y a certaines centrales de la SONABEL où des machines fonctionnent depuis plus de 40 ans. Et c'est parce que nous maîtrisons la maintenance grâce surtout à la formation continue du personnel au centre de formation professionnelle de la SONABEL (CFP), mais aussi au niveau des usines de montage.

Nous sommes en train d'organiser une mission de formation pour les agents au titre de la tranche trois de Komsilga. Ils ont eu la formation au titre de la tranche 2 sur des moteurs identiques à ceux de la tranche3. En dépit de cela, nous enverrons à partir du 5 juillet 2014, huit mécaniciens en formation active sur des moteurs CATERPILLAR en Allemagne.

Après, une autre équipe (huit personnes) ira en France pour la formation en électricité. Quand ils seront tous de retour, nous allons dispenser des formations sur place pour les agents d'exécution.

La desserte à partir de la centrale de Komsilga, se fait-elle directement au profit des consommateurs de localités précises ?

Vous savez, un réseau électrique, c'est comme un cours d'eau qui est alimenté par des affluents. La centrale électrique de Komsilga peut être considérée comme un affluent, la centrale Ouaga II comme un affluent, la centrale hydro-électrique de Kompienga comme un affluent, etc. La desserte se fait à partir du réseau interconnecté dans son ensemble, de sorte qu'on ne peut pas savoir si telle ou telle localité est desservie par la centrale de Komsilga ou par celle de Kompienga par exemple. Mais ce que nous savons, c'est que la contribution de la centrale de Komsilga au réseau national interconnecté est de 40%.

Vous qui êtes technicien, comment expliquez-vous les délestages à répétition ?

Je pense que c'est un peu exagéré de dire qu'il y a des délestages à répétition. Nous avons connu des moments difficiles lors de la période chaude et pendant la mise en service de la tranche 3 de la centrale de Komsilga entre avril et mai.

Comme je l'ai dit, le réseau électrique est comme un cours d'eau. Quand la consommation d'eau est forte, le débit baisse en général. Quand la demande est très forte, il faut que le dispatching qui gère l'offre et la demande fasse de telle sorte à assurer l'équilibre en permanence pour éviter que le réseau ne s'écroule quand l'offre baisse notamment lors des pannes. Cela peut occasionner des délestages.

Le délestage, est-il encore appelé coupure de courant ?

Non. Ce n'est pas la même chose. Une coupure arrive de façon involontaire. Ça peut être le cas lorsqu'une panne survient au cours de fonctionnement des machines. Du coup, une bonne partie de l'offre ne peut être assurée. Par exemple le moteur N°1 de Komsilga qui a 18 cylindres, si un seul de ces cylindres ne fonctionne pas, il faut arrêter tout le moteur ; ce qui engendre une baisse de la production. Ça peut être un autre problème qui fait qu'on arrête tel ou tel moteur, tout ceci peut entraîner des coupures. Ce n'est pas le cas avec le délestage.

Les délestages tels qu'on les a connus, vraiment c'est du passé pour nous. Surtout que bientôt, après Komsilga, c'est Bobo II qui vient avec 40 MW supplémentaires. Nous pensons que cela va permettre à la SONABEL de souffler un peu. Et à partir de 2016, il y aura d'autres projets. Notre Direction générale était en discutait récemment avec la CEDEAO à ce sujet.

Voulez-vous dire que Komsilga connaîtra bientôt une extension ?

Au départ, nous avions commencé sur une superficie de 7 hectares. Mais on s'est rendu compte que cet espace devenait insuffisant. Et les négociations avec la mairie de Komsilga et les autorités coutumières de Zéguédessé où est située la centrale, nous ont permis d'acquérir 9 hectares de plus. Aujourd'hui, on est sur un site de 16 hectares qui peut encore accueillir une nouvelle centrale de plus de 70 MW.

Je ne suis pas bien placé pour annoncer une extension de la centrale. En tout cas, c'est notre souhait. Et quand on voit les différentes démarches entreprises, nous osons espérer.

Vous qui avez suivi de bout-en-bout le projet de construction de la centrale de Komsilga, parlez-nous des difficultés autres que celles rencontrées avec le groupe 1.

Nous en avons eues beaucoup. Et les plus grandes, nous les avons eues avec le groupe de la tranche 1. Un projet de 18 MW qui a été plus difficile à mettre en œuvre que les projets de 75 MW que nous avons conduits après.

Il y a eu des incompréhensions avec l'entreprise, des situations conflictuelles dans notre exigence de qualité, des retards de mise en service. J'en ai perdu des cheveux.

Quel est le message qui vous tient à cœur à l'endroit des lecteurs du Faso.net

Je voudrais dire à vos lecteurs de faire confiance à la SONABEL, de faire confiance à ses techniciens, malgré les difficultés qui se posent. Nous avons acquis un niveau d'expertise qui fait que nous sommes capables de mettre en œuvre des projets de production, de distribution et de transport d'électricité.

Nous avons acquis des expertises dans le domaine de la maintenance, des expertises qui font que nous sommes en train de vaincre les difficultés récurrentes. En tout cas, nous sommes disposés à faire mieux, et je pense que nous arriverons à bout de ces désagréments récurrents.

Entretien réalisé par Fulbert Paré

Lefaso.net

« Le Plateau du week-end…»

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Désormais, discutez, tous les week-ends, d'un sujet de sociétéà travers la rubrique « Le Plateau du week-end…». Rendez-vous du donner et du recevoir, votre point de vue est important, partagez-le ! Pour ce week-end, le sujet est le suivant : « A la veille de votre mariage, votre partenaire vous révèle qu'il (qu'elle) a un enfant d'une autre personne, bien avant que vous vous connaissiez. Quelle sera votre réaction ? Alliez-vous annuler le mariage ? »

Kwamé, Parkeur à« Burkina Pas cher » : « Je vais annuler le mariage…»

Ce n'est pas clair. Si elle attend la dernière minute pour me dire, qu'est-ce qui prouve qu'elle n'enverra pas d'autres histoires encore après ? Je vais annuler le mariage et me confier aux personnes ressources de ma famille. C'est Dieu qui l'aurait voulu et j'annulerai le mariage. Si elle m'avait informé tôt, je n'aurais pas trouvé d'inconvénients. Nous sommes dans un pays qui a ses valeurs et il faut les respecter. On ne fait pas les choses au hasard. Le mariage unit des familles, pas des individus seulement.

S. Véronique : « tu as déjà vu un garçon honnête ? »

Dis, tu as déjà vu un garçon honnête ? Ils sont tous les mêmes ; flous, des flatteurs avec des plans machiavéliques dans leur tête. On dirait quand ils sortent la journée, ils n'ont que des mauvais plans dans leur tête. Tu peux être avec un garçon, pendant des dizaines d'années sans connaître son vrai visage. C'est le jour que tu vas le découvrir que tu sauras qui est garçon. Donc, ça c'est petite affaire pour eux. Il faut prier Dieu que ce soit un enfant seulement. Il faut s'attendre au pire à tout moment. Donc, chez moi je ne trouve pas d'inconvénient. Si tu veux même aligne-les tu vas les amener vivre avec nous. Si tu vas calculer tout ça-la, tu vas souffrir et tu ne vas pas te marier, donc il faut ignorer et dis-toi que tout peut arriver à tout moment avec garçon. Là, si ça vient tu te serais déjà apprêtée, si ça ne vient pas aussi, Dieu merci. J'ai même une grande sœur qui me disait la fois dernière qu'à chaque fois qu'elle voit des enfants qu'elle ne connaît pas franchir la porte de sa cour, son cœur bat. Tu vois non !

Gilbert, commerçant à Rood-Wooko : « toute relation est fondée sur la confiance d'abord »

La première des choses est que je vais me mettre à douter d'elle-même. Ensuite, plusieurs fois, dans notre famille, il y a eu ce cas et le mariage a été annulé. Ce n'est pas que l'erreur n'est pas humaine mais il faut dire que toute relation, notamment le mariage, est fondée sur la confiance d'abord. Donc, tout doit être clair dès le départ. Sinon, souvent on sait que telle ‘'femme'' a des enfants mais on l'a drague ! Tout comme tu peux aller avec une fille, croyant qu'elle est sérieuse et vers la fin, tu découvres qu'elle n'est pas ce que tu crois. Il y a une fille même qui passe ici, elle vend l'eau ; ça a été le cas avec elle. Il y a un fonctionnaire qui la suivait avec sérieux. Mais à la dernière minute quand il voulait concrétiser les choses, il s'est rendu compte qu'elle a un enfant et il a annulé le mariage. Donc, ça dépend du comportement de la famille et de ce que chacun a vécu comme expérience. Mais si tu constates que durant votre vie ensemble elle a un bon comportement, tu peux accepter parce qu'elle peut penser qu'en t'informant dès le départ, elle va te perdre. C'est à chacun d'analyser les comportements de son partenaire. Elle peut avoir eu l'enfant par « accident » ou avoir été trahie (l'auteur de la grossesse a refusé), tout comme ça peut être aussi par vagabondage sexuel.

Belem Abdoulaye, commerçant : «…les parents sont complices »

Si on a pu franchir toutes les étapes de présentation de famille, de fiançailles, c'est que ça devient plus sérieux car le lien ne s'arrête plus seulement à nous deux, ça devient une histoire de deux familles. Mais, si elle a un enfant, elle doit quand même me le dire pendant qu'on faisait ces démarches préalables. C'est un principe et il faut qu'elle le sache. C‘est pas le fait d'avoir eu l'enfant le problème mais plutôt pour me l'avoir caché. Sinon, quand on se marie, c'est pour avoir des enfants ! Je serai même heureux de savoir que la femme est capable d'avoir des enfants et qu'elle en fera avec moi. Mais il faut qu'elle m'explique bien avant. C'est vrai que ce peut être par peur de me perdre mais cela ne doit pas constituer un problème. Dans ce genre de situation, les parents sont complices. Dans nos coutumes, les démarches pour avoir la main d'une fille qui a déjà un enfant ne sont pas les mêmes que pour une jeune fille qui n'en a pas d'abord. A partir des démarches, on peut comprendre, sans qu'on le dise ouvertement, que la fille a déjà un enfant. Au cas contraire, les parents même demandent expressément si vous êtes informés qu'elle a un enfant. Sinon, le fait pour une fille d'avoir un enfant n'est pas un problème, c'est même une très bonne chose. Mais il faut la sincérité. C'est donc un principe d'informer tôt seulement. Ça peut arriver à l'enfants de tout le monde.

Sankara, technicien : « L'erreur est humaine…»

C'est simple, si je l'aime, il n'y a pas de problème. L'erreur est humaine et je me dis que j'ai aussi des sœurs qui peuvent se retrouver dans la même situation. Mais si je ne l'aime pas, je profite de ce « couac » pour m'en aller.

Diane (ménagère) : « Pas question que j'annule mon mariage »

Je fonce, parce que ce peut-être par peur que je ne le quitte qu'il a refusé de m'informer bien avant. Il faut accepter les choses telles qu'elles se présentent. C'est l'amour qui guide tout et moi, je ne trouve pas d'inconvénient à faire le mariage. Pas question que j'annule mon mariage.

Pascal Sawadogo, particulier : «… c'est qu'elle est mauvaise »

Si elle informe tôt, il n'y aura pas de problème en cela, même si elle a plus d'un enfant. Mais si c'est à la veille qu'elle le fait, il n'y a pas de raison que le mariage ne soit pas reporté. On l'annule, on se concerte d'abord avant de voir s'il faut le faire ou pas. C'est vrai qu'on serait en pleins préparatifs avec l'ambiance dans les deux familles, les amis sont mobilisés mais malgré tout, il faut l'annuler. Ce n'est pas bon. Parce que cela voudrait dire que tant qu'il n'y avait pas mariage, tu ne l'aurais jamais su ; puisqu'elle n'allait pas t'informer. Si durant tout ce temps, malgré tout ce que vous vous dites comme secrets, elle ne vous l'a pas dit, c'est qu'elle est mauvaise.

Sanou. I : « C'est comme si elle t'annonçait la veille du mariage qu'elle a le SIDA »

Un enfant … ? Et si c'était une maladie, comme le SIDA par exemple, on fait comment ? C'est comme si elle t'annonçait la veille du mariage qu'elle a le SIDA. C'est pour dire que ce genre de situation, on reporte, on se concerte et on va sur de nouvelles bases. Ce n'est pas le fait d'avoir l'enfant le problème, c'est le silence autour qui pose problème. Même si elle a dix enfants, ce n'est pas un problème. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour me le dire, la veille d'un acte qui va nous unir toute notre vie. Je ne l'admets pas du tout. Cela voudrait dire qu'elle est une « blessée de guerre » et si tu t'amuses, elle va aussi te trahir comme elle l'a fait avec celui avec lequel elle a eu l'enfant.

Ilboudo Alfred : « Il faut pardonner »

Tu ne peux pas être avec une fille, qui a fait un enfant, jusqu'à aller au mariage sans le remarquer. Si c'est pas le cas aussi, une décision est une décision. On fonce dans le mariage ; il faut passer les détails. L'erreur est humaine. Elle peut l'avoir caché par peur et il faut se dire aussi que l'erreur est humaine et pardonner.

M. Ouéna, commerçant : « On se marie à une seule condition…»

On se suit depuis longtemps, jusqu'à ce qu'on arrête le jour du mariage et la veille, elle me dévoile cette information. Je vais lui poser des conditions. Je lui dirais que l'amour, c'est entre elle et moi, si elle va accepter vivre avec moi sans l'enfant, il n'y a pas de problème. Mais vouloir amener l'enfant vivre avec nous, c'est-là je vais interrompre le mariage. Je peux bien m'occuper d'un enfant orphelin, pas de problème. Mais pas d'un enfant dont son père attend qu'il grandisse entre les mains de sa mère pour qu'il vienne le récupérer. Non ! C'est le seul principe que je vais poser. Sinon, elle peut avoir raison de n'avoir pas informé tôt, de peur de casser notre relation par exemple.

Judicaël O., particulier : « Toute personne a ses forces et ses faiblesses »

Je n'y vois pas de problème, s'il y a l'amour entre nous. Il n'y a pas de trahison dans cette histoire. Toute personne a ses forces et ses faiblesses et nous devons nous accepter avec ça. Je vous prends l'exemple ; certains hommes qui sont mariés, quand ils vont pour faire la cour à une autre fille, on ne dit pas tout de suite qu'on est marié ! C'est quand ça devient sérieux qu'on lui dit les choses clairement maintenant. Sinon, si tu dis ça dès les premiers moments, elle peut ne pas t'écouter.

Angeline B., employé du privé : « l'homme n'est jamais franc »

Il y en a en pagaille. Je ne vais pas annuler mon mariage pour cela. De toute façon, l'homme n'est jamais franc. Ce ne sera pas étonnant, s'il venait à m'annoncer de telles nouvelles. Il faut ignorer ces détails et poursuivre ton mariage. Si tu annules, il viendra après te convaincre et tu vas revenir encore pour le mariage, autant faire en même temps. Et puis, qu'est-ce qui prouve que tu ne vas pas vivre la même chose ou pire, là où tu pars. C'est du gaspillage.

O. M, tablier : « C'est une trahison »

C'est une trahison. Mais je vais faire le mariage. Seulement, je lui dirai que l'enfant ne va pas vivre avec nous. Si elle veut que l'enfant vienne vivre avec nous, c'est-là que je vais faire arrêter le mariage. Sinon, m'informer la veille n'est pas un problème. Elle pouvait le faire après le mariage ! Mais si elle a décidé de le faire avant le mariage, c'est qu'elle est de bonne foi. Pourvu seulement qu'elle ne dise pas que l'enfant viendra vivre avec nous. Si elle me dit ça, ce sera la fin du film. Parce que dans la tradition, quand tu as un tel enfant parmi tes propres, il domine tes enfants, il a un pouvoir mystique sur eux. Nos parents nous l'ont toujours dit et nous en connaissons autour de nous. Si c'est un orphelin, il n'y a pas de problème, mes enfants peuvent se retrouver orphelins aussi chez quelqu'un.

M.W.N, cadre de Banque : « Elle va te considèrer comme un tocard »

C'est méchant. Tout simplement parce que ça ressemble à une sorte de chantage. Comme pour dire qu'avec le niveau de préparatifs et d'engagement, l'homme est contraint d'aller au mariage. Mais c'est une erreur qu'elles commettent. J'en connais, et pas plus tard qu'il y a quelques mois, j'ai vécu le dernier cas. Tout était prêt et l'organisation était achevée, il restait seulement l'acte d'aller signer et c'est-là qu'elle a annoncé la nouvelle. Mais c'était mal connaître le type qui est un ami d'ailleurs. Le mariage a été annulé et je trouve qu'il a raison. Si tu tolère ça, elle va te faire subir l'enfer après. Elle va te considérer comme un tocard. Souvent, les filles-là se croient intelligentes, se partagent de mauvaises expériences, se conseillent mal. Oubliant que les mêmes expériences ne marchent pas partout.

Propos recueillis par Le Facilitateur

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Obsèques de Gérard Kango Ouédraogo : Union de prières dans la famille de l'illustre disparu

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Dans le cadre des obsèques de Gérard Kango Ouédraogo, décédé le 1er juillet dernier, Une veillée de prière a eu lieu ce vendredi nuit au domicile de l'illustre disparu. Parents, amis du défunt et de la famille s'y sont retrouvés pour cette veillée de prière.

« Dieu a donné, Dieu a repris. Gérard Kango Ouédraogo a été rappelé par le Seigneur auprès de lui. Nul n'est éternel, mais Dieu a voulu que ce soit notre frère, parent ou ami Gérard qui nous quitte aujourd'hui. Que nos prière puissent l'accompagner dans le royaume de Dieu ». C'est par ces termes qu'a débuté la veillée. Des prières pour le défunt mais également pour tous, d'autant que, comme la lecture du livre saint l'a révélé« Quant au jour et à l'heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, ni le Fils : le Père seul les connaît. Faites bien attention, restez en éveil et priez, car vous ignorez quand ce temps viendra » (Marc 13, verset 32-33).

La veillée a été animée par la Communauté Chrétienne de Base (CCB) Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, à laquelle ont assisté des responsables de l'église dont Monseigneur Jean-Marie Untaani Compaoré, ancien archevêque de Ouagadougou.

Une foule immense aux côtés de la famille éplorée

Gérard Kango Ouédraogo, grand homme politique, sinon pionnier de la vie politique de notre pays, a ainsi quitté les siens et tout un peuple. C'est donc une foule immense qui s'est jointe à la famille, à la veuve Ouédraogo, pour communier dans la prière et rendre hommage à cet homme qui a marqué l'histoire du pays. Une union de prière au cours de laquelle l'on a demandé l'intercession de la Vierge Marie auprès de son fils Jésus et solliciter le pardon de Dieu car tout homme est pécheur, afin que le Seigneur accueille le défunt dans son royaume. C'est un premier hommage que le peuple a pu rendre à Gérard Kango Ouédraogo hier soir en participant à la veillée de prière, en attendant la levée du corps prévue pour ce samedi à 14 à l'hôpital Yalgado Ouédraogo qui sera suivi des honneurs militaires et des hommages des autorités politiques. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, pourrait lui-même se rendre dans la famille du défunt.

Martiale Zongo

Lefaso.net


Independence Day aux USA : Un autre Compact pour le Burkina Faso

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Vendredi 04 juillet dernier, les Etats Unis d'Amérique (USA) ont célébré le 238e anniversaire de leur indépendance. Et comme chaque année, la représentation diplomatique américaine n'est pas restée en marge. Elle a reçu en son siège toutes les couches sociales burkinabè pour une communion avec le peuple américain. Avec cette information majeure : La poursuite de la coopération bilatérale entre nos deux pays à travers notamment le lancement très bientôt d'un nouveau « COMPACT ».

Le premier ministre Luc Adolphe Tiao pour l'exécutif, des présidents d'institutions de la république, la hiérarchie militaire, des partis politiques de l'opposition comme de la majorité, le monde associatif et communautaire,…Tous ou presque étaient présents à cette célébration de l'anniversaire des USA. Et bien reçus par le maître des lieux Son Excellence Dr Tulinabo Salama Mushingi.

Cette célébration coïncidait presque jour pour jour avec le premier anniversaire de la présence de Dr Mushingi en tant que Ambassadeur des USA au Burkina. Une occasion pour le diplomate américain de faire le point de sa présence sur le sol du pays des hommes intègres.

Un autre Compact très bientôt

L'Ambassadeur de USA dit avoir visité les 13 régions du Burkina, visité les bataillons militaires équipés et formés dans le cadre de la coopération bilatérale, visité avec le Président du Faso le périmètre irrigué de Dî et connu le bonheur d'emprunter la route Dédougou- Nouna- Frontière du Mali (Ces deux dernières réalisations ont été financées par le MCA, ce programme majeur américain).

Le programme majeur américain au Burkina Faso, c'est bien le Compact (Engagement en anglais) à travers le Millenium Challenge Account (MCA). Ce Compact arrive àéchéance à la fin de ce mois de juillet, et selon l'Ambassadeur, un autre Compact est d'ores et déjà en cours entre son pays et le Burkina Faso qui sera lancé très prochainement. « De nouveaux programmes de résilience de l'USAID avec des interventions dans les domaines de l'eau et l'assainissement, de la santé et la nutrition, ainsi que la bonne gouvernance », précise -t -il. « RISE » est son nom de baptême en anglais.

« La peur d'un avenir incertain est présente »

Celui qui dit avoir mangé le Tô même chez Chantal et le poulet flambéà l'ail à Ouahigouya dit avoir « aussi vu des stades pleins de citoyens Burkinabé (recto verso comme ce soir) libres de s'exprimer et de soutenir pacifiquement tel ou tel parti politique ». Un « recto verso » qui a eu le mérite de détendre un tant soit peu l'atmosphère. Tout en disant la disponibilité des USA à accompagner les Burkinabéà construire une démocratie possédant des institutions fortes et stables, il ajoute : « Malgré les progrès accomplis, le Burkina Faso n'a pas encore vécu une transition pacifique et démocratique. La peur d'un avenir incertain, pourrions- nous affirmer, est présente ». Et cette citation du Président Barack Obama des Etats-Unis qu'il reprend comme pour relativiser les choses : « Il n'y a pas de changement sans risque, et pas de progrès sans sacrifice ».

La fête nationale des USA est toujours l'occasion d'une grande introspection sur le sens de l'indépendance et sur certains principes clés de la démocratie. Et le président Obama semble en avoir tiré certaines conclusions, lui qui a répété au cours de son allocution officielle dans le cadre de ce 04 juillet que les Etats Unis d'Amérique sont un modèle de démocratie. L'ambassadeur des Etats Unis d'Amérique au Burkina Faso y est revenu dans ce large extrait que nous vous proposons pour finir : « Au fil des années, nous avons clarifié ce que « Egalité» signifiait et formulé 27 Amendements à la Constitution. La plupart des amendements ont élargi les libertés de l'individu. Les autres ont délimité le pouvoir du gouvernement, comme le 22è Amendement limitant la présidence à deux mandats. Aujourd'hui, nous, Américains, restons unis sur la base de notre entendement que nous sommes tous créés égaux et dotés de droits inaliénables, y compris le droit de participer au gouvernement.

Excellences Mesdames et Messieurs. Du peu d'expérience que j'ai pu acquérir au cours de mes quelques mois de séjour ici, je vois que le Burkinabé possède non seulement la résilience, mais aussi et surtout le courage et la détermination pour atteindre ce même objectif ».

Samuel Somda

Lefaso.net

"Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme car la sagesse vaut mieux que l'or et l'argent." Bob Marley

La CENI rencontre les Burkinabè de New-York et du New Jersey

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Dans le cadre du vote des Burkinabè de l'Etranger en 2015, une délégation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) séjournera à New-York du 13 au 14 Juillet 2014.

A cet effet, elle rencontrera la communauté burkinabè de New-York, du New Jersey et des Etats environnants le dimanche 13 Juillet 2014 à la 151 west 136ème Street entre Lenox et la 7ème Avenue Harlem,New-York de 14h à 20h en vue de :
- donner des informations relatives au bon déroulement du scrutin ; mettre en place la Commission électorale indépendante d'ambassade (Majorité, Opposition, Société civile, Ambassade) ;
- former les membres de la Commission Electorale

Au regard de l'importance de la rencontre, la participation de tous est vivement souhaitée, particulièrement les représentants de la Majorité, de l'Opposition et de la Société civile.

Aussi, tous les responsables d'associations et de partis politiques sont-ils invités à passer l'information à leurs membres ou militants . Le Délégué CSBE/New-York Adama Ben Gaston Sawadogo

Vote des Burkinabè de l'étranger : Rencontres avec les Burkinabè des Etats-Unis

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L'Ambassadeur du Burkina Faso près les Etats-Unis d'Amérique, SEM Seydou BOUDA, a le plaisir d'informer l'ensemble de la Communauté burkinabè que dans le cadre du vote des Burkinabè de l'Étranger en 2015, une Mission de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) conduit par son Vice-Président, M. Joachim BAGGNAN, séjournera aux USA à partir du 10 juillet 2014.

A cet effet, la Mission de la CENI, avec l'appui de l'Ambassade, animera une série de rencontres à Washington, D.C et à New York.

Objectifs de la Mission :

- donner des informations générales et mener des échanges interactifs sur le bon déroulement du scrutin ;
- mettre en place la Commission électorale indépendante d'ambassade (Majorité, Opposition, Société civile, Ambassade) ;
- procéder à la formation membres de la Commission électorale indépendante d'ambassade de Washington, D.C et de New York ;
- Réunir toutes les informations relatives à l'environnement local afin d'affiner le mode opératoire et réussir aussi bien le recensement électoral que les opérations électorales d'organisation du scrutin.

Programme de la Mission :

1. Washington, DC : le samedi 12 juillet 2014 de 14h à 18h, Assemblée générale au « Tabeer Restaurant » sis au 1401 University Blvd E, Hyattsville, MD 20783.

2. New York :le dimanche 13 juillet 2014 de 14h à 20h, Assemblée générale sis au 151 west 136ème Street entre Lenox et la 7ème Avenue Harlem, New York.

3. New York : le lundi 14 juillet 2014, formation des membres de la Commission électorale indépendante d'Ambassade de New York.

4. Washington, DC :le mardi 15 juillet 2014, formation des membres de la Commission électorale indépendante d'Ambassade de Washington, DC.

5. L'heure des formations sera précisée au cours des AG de Washington, DC et de New York. Suivant les Directives de la CENI, la Commission électorale indépendante d'ambassade est son démembrement situé en Ambassade. Il se compose comme suit :
- une (01) personnalité désignée par les partis ou formations politiques de la majorité ;
- une (01) personnalité désignée par les partis ou formations politiques de l'opposition ;
- une (01) personnalité désignée par les organisations de la société civile.
- Un (01) représentant du service financier au niveau de l'ambassade.

Ces personnalités doivent être de bonne moralité, jouir de leurs droits civiques, résider dans la juridiction de l'Ambassade et être disponibles. Au regard de l'importance du sujet, l'Ambassadeur invite toutes les communautés burkinabè vivant aux USA, les responsables de formations et partis politiques ainsi que les responsables d'associations et d'organisations de la société civile à sortir nombreux pour les séances de travail avec la Mission de la CENI.

Pour le succès du vote des Burkinabè de l'Etranger, mobilisons-nous !

Pour l'Ambassadeur,

L'Attaché de presse
Pierre Waongo

Antoine Somdah présente ses lettres de créance à Vladimir Poutine

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SEM Antoine SOMDAH a présenté, le vendredi 27 juin 2014, à S.E.M Vladimir Vladimirovich POUTINE, les lettres de créance par lesquelles le Président du Faso, S.E.M. Blaise COMPAORE l'accrédite en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la Fédération de Russie.

La cérémonie solennelle de présentation des lettres de créance s'est déroulée dans la Salle St Alexandre du Grand Palais du Kremlin à Moscou en présence du Ministre des Affaires Etrangères Sergei LAVROV et de l'assistant pour les questions internationales. Treize autres Ambassadeurs ont sacrifiéà ce rituel ce jour là.

A la suite des présentations des Lettres, le Président POUTINE, a, dans son discours, fait un bref aperçu des questions internationales avant d'aborder les relations bilatérales.

Sur les questions internationales, le Président POUTINE s'est particulièrement appesanti sur la contribution de la Fédération de Russie à la résolution des grandes crises internationales. Il s'agit principalement des crises en Syrie, en Afghanistan, en Irak, de la question nucléaire iranienne et malheureusement de la crise ukrainienne pour laquelle il a toujours prôné une issue par le dialogue.

Abordant les relations bilatérales, le Président POUTINE s'est félicité de la réouverture de l'Ambassade du Burkina Faso à Moscou. Il a salué les actions concrètes du Burkina Faso en matière de coopération avec la Russie, et a exprimé sa disponibilitéàœuvrer pour la consolidation des liens d'amitié et de coopération avec le Burkina Faso. L'Ambassadeur SOMDAH a saisi l'occasion pour transmettre au Président Vladimir POUTINE toute l'estime, l'amitié et la considération du Président du Faso, S.E.M. Blaise COMPAORE. Il lui a exprimé la réelle volonté du gouvernement du Burkina Faso de redynamiser les relations tant de coopération scientifique, technique que commerciale avec la Russie.

En réponse, le Président Vladimir POUTINE a expriméà l'Ambassadeur, tout son soutien pour la réussite de sa mission et l'a chargé de transmettre ses chaleureuses salutations au Président du Faso, S.E.M. Blaise COMPAORE, a qui il témoigne sa reconnaissance pour son leadership sur la scène internationale et son engagement pour la paix et la sécurité internationales.

En rappel, S.E.M. Antoine SOMDAH réside à Moscou. Il a remis, le 07 mars 2014, les Copies figurées de ses Lettres de créance au Vice-ministre des Affaires Etrangères, S.E.M. Mikhaïl L. BOGDANOV. Antoine SOMDAH prend le relai de S.E. Madame Marie Odile BONKOUNGOU/BALIMA, Ambassadeur à Berlin, dont la juridiction couvrait la Russie.

Ambassade du Burkina Faso à Moscou

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