
« Le référendum sur l'article 37 aura bel et bien lieu », parole de Pascal Zaida, secrétaire exécutif du Mouvement populaire des jeunes(MPJ) à l'occasion de la conférence de presse organisée le samedi 5 juillet 2014 à Ouagadougou. Cette organisation de la société civile dit avoir organisé des tournées dans différentes régions du pays pour réaffirmer son attachement aux respects des principes et valeurs démocratiques et républicaines.
« Ni les faux-fuyants, ni les jérémiades, ni les vendeurs d'illusions, ni les fossoyeurs de la liberté d'expression ne pourront ébranler le peuple vers sa marche pour un choix souverain, libre et transparent ». Le MPJ à travers son secrétaire exécutif, donne le ton et réitère sa position pour l'organisation d'un référendum pour trancher oui ou non pour la modification de l'article 37 de la constitution. En invitant les acteurs politiques à aller aux référendum, l'organisation de la société civile dit agir de façon indépendante et raisonnable en s'appuyant sur une analyse « objective » de l'évolution politique du pays et sur les textes qui organise le fonctionnement des institutions. Dans les tournées que pascal Zaida et ses hommes disent avoir effectué dans 9 régions, il y aurait un engouement des populations en faveur du referendum. C'est fort de cela qu'il invite le président du Faso à convoquer le corps électoral, interpelle les institutions internationales à accompagner le Burkina en commettant des observateurs internationaux sur le terrain avant, pendant et après le déroulement du référendum.
Au lieu de passer le temps à mobiliser les foules et à emplir les stades, le MPJ invite les deux opposés à préparer leurs militants afin qu'ils expriment leurs choix dans les urnes.
Si le Non remporte à l'issu du référendum, le mouvement populaire des jeunes légitimera, si c'est le Oui qui l'emporte, il le fera également.
Sur la source de financement de l'organisation qui a réussi à parcourir une trentaine de province pour prêcher l'évangile du oui au referendum, Pascal Zaida affirme n'être jamais allé« chez qui que ce soit pour demander quoi que ce soit » et de n'être pas affiliéà un parti politique. Face à l'insistance des hommes de médias qui n'avaient pas trouvé satisfaction dans sa réponse, le premier responsable du MPJ est revenu à la charge. Selon lui, c'est d'abord une question de volonté individuelle et collective et dans leurs tournées, ils ont souvent été accueilli et hébergés par des amis.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net