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Pascal Zaida du Mouvement populaire des jeunes : « Le referendum aura bel et bien lieu »

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« Le référendum sur l'article 37 aura bel et bien lieu », parole de Pascal Zaida, secrétaire exécutif du Mouvement populaire des jeunes(MPJ) à l'occasion de la conférence de presse organisée le samedi 5 juillet 2014 à Ouagadougou. Cette organisation de la société civile dit avoir organisé des tournées dans différentes régions du pays pour réaffirmer son attachement aux respects des principes et valeurs démocratiques et républicaines.

« Ni les faux-fuyants, ni les jérémiades, ni les vendeurs d'illusions, ni les fossoyeurs de la liberté d'expression ne pourront ébranler le peuple vers sa marche pour un choix souverain, libre et transparent ». Le MPJ à travers son secrétaire exécutif, donne le ton et réitère sa position pour l'organisation d'un référendum pour trancher oui ou non pour la modification de l'article 37 de la constitution. En invitant les acteurs politiques à aller aux référendum, l'organisation de la société civile dit agir de façon indépendante et raisonnable en s'appuyant sur une analyse « objective » de l'évolution politique du pays et sur les textes qui organise le fonctionnement des institutions. Dans les tournées que pascal Zaida et ses hommes disent avoir effectué dans 9 régions, il y aurait un engouement des populations en faveur du referendum. C'est fort de cela qu'il invite le président du Faso à convoquer le corps électoral, interpelle les institutions internationales à accompagner le Burkina en commettant des observateurs internationaux sur le terrain avant, pendant et après le déroulement du référendum.

Au lieu de passer le temps à mobiliser les foules et à emplir les stades, le MPJ invite les deux opposés à préparer leurs militants afin qu'ils expriment leurs choix dans les urnes.

Si le Non remporte à l'issu du référendum, le mouvement populaire des jeunes légitimera, si c'est le Oui qui l'emporte, il le fera également.

Sur la source de financement de l'organisation qui a réussi à parcourir une trentaine de province pour prêcher l'évangile du oui au referendum, Pascal Zaida affirme n'être jamais allé« chez qui que ce soit pour demander quoi que ce soit » et de n'être pas affiliéà un parti politique. Face à l'insistance des hommes de médias qui n'avaient pas trouvé satisfaction dans sa réponse, le premier responsable du MPJ est revenu à la charge. Selon lui, c'est d'abord une question de volonté individuelle et collective et dans leurs tournées, ils ont souvent été accueilli et hébergés par des amis.

Tiga Cheick Sawadogo

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Dori : L'Opposition prêche le refus du référendum

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Le Chef de file de l'Opposition politique (CFOP) a animé, le samedi 5 juillet dernier à Dori, chef-lieu de la Région du Sahel, son 3e grand meeting régional contre la tenue du référendum, la modification de l'article et la mise en place du sénat. Pour l'occasion, les responsables des partis politiques ont réaffirmé leur détermination à« barrer la route aux ambitions monarchiques de Blaise Compaoré».

Après Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, les partis politiques de l'Opposition étaient à Dori pour un Rassemblement populaire contre la modification de l'article 37 de la Constitution qui limite à deux quinquennats le nombre des mandats présidentiels.

Pour ce grand rassemblement, les chefs de 10 partis étaient présents. Arrivés sur la Place du Haut-Commissariat aux environs de 11h, ils ont été accueillis par une foule en liesse lançant des slogans contre le régime en place ou demandant au président du Faso, Blaise Compaoré de respecter la Constitution et de « prendre sa retraite en 2015 ».

Tour à tour, Hama Arba Diallo, député-maire de Dori et président de PDS/Metba, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, de l'Union pour la renaissance sankariste/parti social (Unir/PS), Simon Compaoré, 2e vice-président chargé des relations extérieures du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) et Zéphirin Diabré, chef de file de l'Opposition politique, par ailleurs président de l'Union pour le changement et le progrès (UPC) ont fustigé les méthodes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, qui veut à tout prix prolonger le bail de Blaise Compaoréà la tête de l'Etat burkinabè alors que celui-ci doit prendre fin en novembre 2015.

Premier à dire « ses vérités »à Blaise Compaoré et aux membres de son clan, Hama Arba Diallo, député-maire de Dori, a tenu à relever des faits saignants qui ont eu lieu au tour de ce fameux article 37 de la Constitution. Répondant à ceux qui disent qu'il faut se référer au peuple pour trancher sur s'il faut ou pas modifier la Constitution notamment en son article 37, le président du PDS/Metba s'est interrogé sur pourquoi en 1997, après que le peuple soit clairement prononcé en 1991 sur la limitation du nombre des mandats présidentiels, Blaise Compaoré n'a pas recouru à un référendum pour sauter le verrou de l'article ? Aussi, a-t-il poursuivi ses questionnements sur la remise de la clause limitative en 2000 lors de la crise née de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, le président du Faso n'a pas demandé l'avis du peuple. A ces questions, il répond : « S'ils veulent un référendum, c'est sans doute parce qu'ils comptent pouvoir acheter les gens avec leur argent et qu'ils comptent avoir recours à la fraude électorale pour aboutir aux résultats qu'ils souhaitent ».

Puis intervient Me Bénéwendé Sankara qui a d'abord relevé que l'Opposition politique n'est pas en campagne électorale mais elle organise simplement des tournées d'information auprès des populations. Pour ceux qui estiment que Blaise Compaoré a encore des chantiers à achever, il rétorque ceci : « Il reste encore 17 mois à Blaise Compaoré pour terminer ses chantiers. C'est s'il en a. Il reste encore 17 mois à Blaise Compaoré pour déposer le bilan car il n'y aura pas de référendum parce que le peuple dit non ».

En véritable harangueur de foule visiblement adoubé par la population de Dori, Simon Compaoré a été très ovationné avant et après son discours. Pour lui rendre cette politesse, il n'a pas tari d'éloges à l'endroit des habitants de la région du Sahel. Selon l'ancien maire de Ouagadougou, l'Opposition est à Dori pour « puiser dans l'histoire de ce peuple combattant, à qui la nature n'a pas été généreuse mais qui assure sa survie, l'énergie nécessaire pour le combat engagé contre la révision de l'article 37 ».

Pour boucler la boucle, Zéphirin Diabré a exhorté les populations du Sahel à rester unies dans la lutte contre « les tentatives de maintenir à vie Blaise Compaoréà la présidence du Faso ». Pour cela, il les a appelées à mettre prestement en place les comités contre le référendum (CCR) dans « les villes, les secteurs, les quartiers, les lycées, les écoles supérieures, les services ».

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Vote des Burkinabè de l'étranger : Des missions de la CENI dans les représentations diplomatiques

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Le Président de la CENI informe les acteurs du processus électoral que dans le cadre des préparatifs de l'élection présidentielle de 2015 qui verra pour la première fois dans l'histoire du Burkina Faso, la participation des Burkinabè vivant à l'étranger, des équipes de la CENI effectueront des missions dans les 32 ambassades et les 09 consulats généraux que compte le Burkina.

Ces missions visent à :
- informer nos compatriotes vivant à l'étranger sur les modalités d'organisation du scrutin à l'étranger ;
- sensibiliser nos compatriotes vivant à l'étranger sur leur participation au scrutin présidentiel de 2015 ;
- mettre en place les commissions électorales indépendantes d'Ambassade (CEIAM) et les commissions électorales indépendantes de Consulat (CEIC), démembrements de la CENI à l'étranger ;
- préparer l'enrôlement biométrique des compatriotes vivant à l'étranger sur les listes électorales et l'administration du scrutin à l'étranger. Ces missions auront lieu du 04 au 22 juillet 2014 selon quatorze (14) axes géographiques figurant au tableau ci-dessous.

Pour le Président et par Délégation,
Le Secrétaire Général

Dramane Ernest DIARRA
Officier de l'Ordre National

Religion : 20 nouveaux prêtres pour l'archidiocèse de Ouagadougou

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L'Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso a commencé sa campagne de moisson des prêtres de l'année 2014. Ce premier weekend du mois de juillet a vu dans certains diocèses du pays, l'ordination des prêtres diocésains, ou religieux issus des instituts religieux installés au Burkina Faso. Pour le compte de l'archidiocèse de Ouagadougou, c'est au total vingt prêtres (dont 8 diocésains et 12 religieux) auxquels, le cardinal Philippe OUEDRAOGO a conféré l'ordre sacré du presbytérat.

Entouré de son évêque auxiliaire Mgr Léopold, de l'archevêque émérite Mgr Untaani, de près de deux cents prêtres, et en présence d'une assemblée que la cathédrale a refusée, le Cardinal Philippe, après la présentation des candidats et l'attestation de leur aptitude par le président du conseil diocésain des laïcs, a nommément et individuellement appelés les candidats au sacerdoce, avant de dire dans un ton grave et solennel « nous vous recevons comme prêtres de l'Eglise catholique ». Il les a ensuite dans son homélie, exhortés à accueillir ce don dans les dispositions que demande le grand prêtre Jésus Christ qui les a choisis, c'est à dire dans l'action de grâce et la méditation.

Aux fidèles chrétiens participant à cette eucharistie d'ordination presbytérale, la 72ème dans la cathédrale de Ouagadougou, la première ayant eu lieu en mai 1942, le Cardinal Philippe déclare : « C'est la première fois que nous avons une telle moisson de prêtres ». Une raison donc pour lui, de congratuler tous ceux qui ont contribuéà l'aboutissement d'une telle moisson, et qui sont accourus nombreux pour être témoins du don de la grâce du presbytérat.

Sa joie, il ne la cache pas, mais il ne ferme pas non plus les yeux sur certains à travers àéviter. « Etre un prêtre, assène le Cardinal Philippe, ce n'est point faire carrière, ce n'est non plus pour garantir une promotion sociale. On ne devient pas prêtre ajoute-t-il, pour « devenir quelqu'un dans la société», avant de conclure, on le devient par pure grâce ».

Toute l'assemblée comprendra que si le baptême configure tout baptisé au Christ ressuscité, le sacerdoce ministériel constitue un sacrement qui marque spécialement l'ordonné, et le rend semblable au Christ. Cette consécration qui implique un appel gratuit de Dieu, est spécifique, en ce qu'elle est une élection qui engage l'appelé de manière définitive. Tout prêtre est alors un sacrement du Christ, instrument du Christ lui même. Le suivre sur ce chemin requiert selon le Cardinal Philippe, « le don total de soi et l'accueil des conseils évangéliques fidèlement vécus ».

Ces exigences sont les mêmes, pour tous les prêtres diocésains ou religieux, auxquels le Cardinal Philippe s'inspirant du Saint curé d'Ars, Jean-Marie Vianney, a présenté la figure du prêtre comme un don immense fait au peuple. Le curé d'Ars, en effet, évoque « la grandeur du don qui est confiéà une créature humaine » lorsqu'il parle du prêtre.

C'est encore lui, qui parle du prêtre comme cet « homme à qui Dieu obéit ». Enseigner, conduire et sanctifier tous les hommes, prêcher, faire naître et grandir le peuple de Dieu, voilàà quoi les nouveaux prêtres doivent s'atteler au quotidien. L'activité pastorale doit être pour eux une manifestation de l'amour du Christ venu pour servir et non pour être servi. C'est pourquoi, le Cardinal les a appelés àêtre surtout proches des pauvres, des malades et des petits. Leur vie consistera en somme, à tendre sans cesse à la sainteté.

Tenant la place du Christ en personne, c'est au quotidien qu'ils tendront vers la perfection de Celui qu'ils représentent. Les nouveaux ordonnés retiendront, que leur sanctification s'opèrera d'abord dans une pastorale exercée en communion avec l'évêque et leurs confrères. C'est à cette condition, qu'ils ne parleront pas seulement du Christ, mais le feront voir, entendu qu'ils sont son icône et son reflet. Un programme de vie pour lequel, les jeunes prêtres auront continuellement besoin de l'assistance de Marie reine du sacerdoce.

Abbé Joseph Kinda
CEBN

Baccalauréat 2014 dans les Cascades : Résultats et statistiques

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Le baccalauréat session 2014 dans la région des Cascades a donné les résultats et statistiques Suivants. Présents = 1.967 (fille = 574 ; garçons = 1.393) ; candidats régulièrement inscrits : 1487(filles=457, garçons=1.030) ; candidats libres : 480 (filles=117, garçons=363).

Admis 1er tour = 301 (filles = 76 ; garçons = 225) ; - candidats régulièrement inscrits=265(filles=69, garçons=196) ; - candidats libres=36(filles=07, garçons=29) ;

Admis 2nd tour = 269 (filles = 63 ; garçons = 206) ; - candidats régulièrement inscrits=223(filles=52, garçons=171) ; - candidats libres=11, garçons=35) ;

Total des admis au 1er et au 2nd tour = 570 (Filles=139, Garçons=431) ; - candidats régulièrement inscrits=488(filles=121, garçons=367) ; - candidats libres=82 (filles=18, garçons=64) ;

Pourcentage des admis=28,98% (Filles=24,22%, Garçons=30,94%) ; - candidats régulièrement inscrits=32,82%(filles=26,48%, garçons=35,63%) ; - candidats libres=17,08%( filles=15,38, garçons=17,63%).

Rassemblés par Golleau Isidore TRAORE Lefaso.net

CAMES : Une rencontre internationale le 18 juillet avec les dirigeants et patrons d'entreprise

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Le Cames a organisé ce samedi 5 juillet 2014 une conférence de presse dans l'optique d'annoncer et de présenter une « rencontre internationale des dirigeants d'entreprise et patronats de l'espace CAMES » qui se tiendra le 18 juillet prochain.

Le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur) veut participer à l'essor économique de ses Etats membres. Pour cela, il entend redonner une nouvelle image à l'enseignement supérieur. Car, comme l'a dit le Professeur Bertrand Mbatchi, Secrétaire Général du CAMES, « nos universités et centres de recherche ont été souvent critiqués comme étant des tours d'ivoire qui produisent des diplômés qui n'ont pas de compétences appropriées, et qui réalisent des recherches sans liens avec les défis sociaux, économiques et techniques auxquels sont confrontés nos économies ».

La stratégie du CAMES

L'ambition du CAMES est donc de promouvoir une formation en adéquation avec l'emploi au profit de la jeunesse. Ainsi, il veut créer un « dialogue entre les universités et les employeurs », a confié Issa Compaoré, représentant du Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB), en réunissant les acteurs de l'enseignement supérieur et les représentants du secteur productif, afin d'actualiser et d'améliorer les programmes d'étude et s'assurer que les étudiants, à la fin de leur formation, soient nantis de compétences appropriées pour le marché du travail. De ce fait, la rencontre du 18 juin réunira le patronat, des chefs d'entreprises, des enseignants, des responsables d'universités de l'espace CAMES. Elle devrait permettre notamment de réfléchir sur le plan stratégique de développement du CAMES qui repose sur les stratégies d'opérationnalité pour les dirigeants d'entreprise, les patrons et les chambres consulaires de ses Etats membres et de définir les programmes de partenariat.

Les questions des journalistes

Les questions des journalistes ont particulièrement porté sur les grandes lignes du CAMES, les secteurs qui ont besoin de personnel formé, l'inadéquation entre la recherche et le monde de l'entreprise ou encore les attentes de la rencontre du 18 juillet. Concernant les grandes lignes, le Professeur Bertrand Mabatchi en a énuméré un certain nombre parmi lesquels la modernisation de la gouvernance de la structure qui doit adapter ses outils au contexte du siècle, l'assurance de la qualité de l'enseignement, la promotion de la recherche et de l'innovation dans l'enseignement supérieur, des synergies et des partenariats. Les secteurs qui ont besoin d'être insufflés en matière d'emploi sont la science, la technologie et l'ingénierie. L'inadéquation entre la recherche et l'emploi serait dû, selon Monsieur Compaoré, au dispositif de formation mis en place. Pour lui, il faudra déterminer les domaines de formation adaptés au contexte socio-économique afin de pallier cette inadéquation, pourquoi pas par de nouveau programme d'enseignement. La rencontre à venir devrait aboutir, dans le moindre des cas, à la signature d'un projet d'accord.

Martiale ZONGO

Lefaso.net

Banfora : Les populations prennent connaissance du rapport 2011 de l'ITIE-BF

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L'équipe de dissémination du 3e rapport de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-BF) continue sa « croisade ». Le 04 juillet 2013, Sidiki Guiré (chef de mission) et ses camarades étaient à Banfora pour présenter le rapport 2011. Là, ils eu affaire à des interlocuteurs très intéressés qui ont posé toutes sortes de question en lien avec l'exploitation minière au Burkina.

C'est l'ancienne mairie de la cité du paysan noir qui a abrité la rencontre. Conseillers municipaux, représentants d‘organisations de la société civile, coutumiers et religieux ont pris part à cet atelier d'échanges. C'est la première fois que les « ouvriers de l'ITIE » séjournent à Banfora pour parler questions minières. Plusieurs pays ont connu des guerres ou conflits à cause de l'exploitation des richesses du sous-sol. C'est pour éviter ces problèmes que le Burkina a décidé d'adhérer à cette initiative (ITIE). Le principe de l'ITIE veut que les sociétés déclarent ce qu'elles paient et les Etats déclarent ce qu'ils ont reçu. Le dernier rapport (2011) montre que l'Etat burkinabè a engrangé plus de 109 milliards de francs CFA en termes d'impôts et de taxes. L'on retiendra également qu'en 2011, les collectivités abritant des zones minières ont perçu environ 785 millions de francs CFA (dons et contributions volontaires).

Au nombre des sociétés minières prises en compte dans le rapport 2011, il y a la société Gryphon mining qui opère dans la région des Cascades, plus précisément dans les communes de Dakoro, Loumana et Niankorodougou. C'est d'ailleurs la raison qui a sous-tendu la tenue de cette rencontre de présentation du document à Banfora.

Après la présentation du document, les panélistes ont dû répondre à un « livre de questions ». Et, les questions embrassent tous les aspects de l'exploitation minière (le relogement des populations, les quantités d'or exploité, expropriation des terres, l'après-mine, la restauration de l'environnement, les cahiers de charge, l'orpaillage traditionnel, les retombés financières pour les localités abritant les mines, mécanisme de reversement de la taxe superficiaire).

C'est l'étape de Banfora qui a mis fin à l'axe 2 de la tournée de dissémination du rapport ITIE-BF. Comme l'étape de Zabré, la satisfaction est au rendez-vous. « L'objectif était de rencontrer les populations cibles que nous avions identifiées. On a pu les rencontrer. La participation était d'un bon niveau et les questions très pointues auxquelles nous avons donné les réponses que nous pouvions. L'objectif du rapport, c'est de susciter des débats. De ce fait, nous pouvons dire que cette 2e étape encore est une satisfaction », soutient Sidiki Guiré, le chargé du rapport et du renforcement des capacités de l'ITIE. Seul bémol : le représentant des Organisations de la société civile n'a pas pu prendre part à cette tournée.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Propos de quelques participants à l'atelier

Dayorma Ouattara, 2e adjoint au maire de la commune de Banfora

C'est une très belle initiative de venir informer et sensibiliser les différentes couches sociales de la commune sur l'ITIE qui œuvre pour la transparence dans les activités minières au Burkina. Etant donné que c'est une initiative qui tente d'instaurer la transparence, je pense qu'elle va promouvoir le développement durable.

Ce qui est déjà fait est très bien, mais il reste à organiser l'orpaillage pour permettre à l'Etat et aux collectivités locales de profiter de ces ressources minières. Nous sentons qu'à ce niveau, il y a beaucoup de déperdition.

Lassina Coulibaly, président de la commission environnement et développement local de la commune de Banfora

Je suis un ancien mineur de Poura. Je veux dire qu'effectivement, l'or du Burkina n'est pas bien géré. Pas du tout. On prend les grandes industries avec des programmes bien faits, mais en réalité l'orpaillage traditionnel nous cause de problèmes sérieux. Dans la zone de Banfora, on ne sait même pas le nombre de sites d'orpaillage. Il y en a tellement. Et, il y en a qui sont de gros calibres qui viennent avec des autorisations, on ne sait d'où, et ils commencent à exploiter sans venir voir les responsable locaux. Actuellement, si tu rentre dans nos villages, toutes les terres sont perforées, les arbres coupés, l'environnement détruit. Et quand on entend qu'il y a un grain d'or quelque part, tout le monde fuit vers là-bas. On part détruire et on repart vers un autre coin encore. A cette allure, en fin de compte, on ne pourra pas s'en sortir. Il faut revoir ce côté, je crois que c'est très important. Si on est là qu'on veut l'or et on est en train de détruire l'avenir de nos enfants, ça ne va pas. On vivait sans or avant. Maintenant qu'il y a l'or, il faut bien organiser avant de commencer l'exploitation. On peut donner l'autorisation localement pour que nous, on interdise et on prend des dispositions qui sied avant de commencer. Je pense que notre or est très très mal géré. Mais, ce n'est pas tard, on peut mieux faire.

Mariam Bonkoungou/Sawadogo, coordonnatrice d'association : « Il faut être vigilant »

Je pense que cette rencontre est la bienvenue parce qu'il faut informer la population de tout ce qui se passe. On apprend qu'il y a de l'or dans notre pays, que ça fait rentrer de l'argent… donc il faut qu'on ait des informations précises là-dessus. Donc, il faut encore multiplier ces genres d'initiatives pour que toute la population du Burkina soit informée de tout ce qui se passe par rapport à l'or. Si on n'a pas l'information, on ne peut rien dire. On entend des rumeurs, on voit à la télé qu'on signe des conventions, mais en réalité qu'est-ce qui se passe. Je crois que c'est à cette question que l'équipe de l'ITIE est venue répondre et ça ne fait que nous éclairer.

Il faut être plus vigilant afin que ce qui est arrivé en Centrafrique n'arrive pas chez nous. On voit qu'il y a de l'or partout, il y a plein de sociétés minières qui viennent s'installer, il ne faut pas que les gens profitent de ça pour piller notre or. Je pense qu'il faut être vigilant dans tous les domaines et s'occuper beaucoup du domaine social. Je suis dans le domaine de l'éducation, je sais ce qui se passe. Il y a plein d'abandons scolaires surtout dans les zones où il y a des sites d'or. Il y a aussi la prostitution, il y a même l'excision qui se développe dans ces zones. Donc, il faut vraiment être vigilant.

Moussa Traoré, président de la commission économique et financière de la commune de Banfora :

« C'est ma première fois d'entendre parler d'ITIE. Le rapport présenté est celui de 2011. C'est vrai que vous parlez de N-2, mais je disais qu'actuellement, on devait avoir les informations de 2013. Mais, je suis très ravi parce que c'est une promotion que vous avez eu à faire. Vous êtes venus à la base passer l'information. Je souhaite que ça se répète. Nous qui avons été informé, c'est à nous aussi d'informer la population de tout ce qui se passe dans le domaine minier.

Il faut amener les sociétés minières à faire le goudron entre leur base et le chef-lieu de la région parce que tant que les voies ne sont pas goudronnées, il y a moins de trafic.

Au niveau de notre budget, on n'a pas d'indice concernant les mines actuellement. Pourtant s'il y a des retombés, nous devons faire ressortir ça. Mais on n'a rien vu jusque-là.

Le site de Gryphon mining ne fait pas partie de la commune de Banfora. C'est peut-être avec l'exploitation artisanale qu'on pourrait avoir un peu d'argent. Donc, il faut que l'Etat autorise les maires à agir afin que l'or profite à tous.

Bazona Aimé Bado, questeur de la mairie de Banfora : « Les gens n'ont pas été préparéà cette nouvelle dynamique »

Par rapport à cette question de l'or, on a eu beaucoup d'information sur les industries extractives, sur les différentes déclarations de paiement des parties prenantes dans ce processus. C'est une très bonne chose qui montre le degré de transparence avec lequel on veut gérer la question de l'or. C'est à encourager. Il faut donc travailler davantage à ce que ça soit bien fait. Il faudrait aussi que notre code minier soit relu au profit de nos populations financières.

L'exploitation soulève beaucoup de question environnementale et sociale parce que les gens n'ont pas été préparés à cette dynamique nouvelle qu'entraine la question de l'or. C'est une dynamique nouvelle en termes de population, de surpopulation, en termes de besoins en eau, de besoins en habitations… Les gens ont été du coup submergés. Une population qui n'avait pas l'habitude de l'extraction de l'or se retrouve subitement envahie par une autre qui a déjà cette expertise. C'est une dynamique nouvelle avec tout son pesant social, notamment les questions de prostitution, de vol, de grand banditisme… Si les populations avaient été sensibilisées en amont, elles pouvaient peut-être mieux réagir face à cette nouvelle dynamique.

Propos recueillis par Moussa Diallo

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La CEDEAO des peuples : Le diagnostic est posé

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Le premier Forum régional citoyen sur la libre circulation des personnes et des marchandises a refermé ses portes le samedi 5 juillet 2014, sous la présidence du ministre délégué en charge de la Coopération régionale, Thomas Palé, représentant le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.

Répartis en deux groupes commis, l'un à la question de la libre circulation des personnes, et l'autre à la problématique de la libre circulation des marchandises, les participants à ce Forum auront fait un diagnostic sans complaisance de la situation de la libre circulation des personnes, de la situation des produits agricoles et d'élevage, de la situation des produits industrielles originaires de la communauté. L'occasion aura également été celle du partage d'expériences entre les acteurs sur le terrain, et d'échanges autour des initiatives prises dans le cadre du renforcement de l'Union douanière. Et l'accent a été mis sur le cadre normatif de ces questions ; le forum visant notamment à faire en sorte que les différents acteurs s'approprient véritablement les textes qui encadrent la libre circulation des personnes et des marchandises au sein de l'espace CEDEAO. A en croire le ministre Thomas Palé, « Ce forum a démontré que tous les acteurs ne connaissent pas les textes relatifs à la libre circulation des personnes et des marchandises ».

Au bout du compte, confie Hamid Ahmed, commissaire douane, commerce et libre circulation au sein de la Commission de la CEDEAO, « Après avoir analysé en profondeur la situation de la libre circulation des personnes, des produits du cru, des produits industriels, après avoir tenu des ateliers thématiques et examiné en profondeur les textes pertinents de la CEDEAO sur la question pour en avoir la même vision et la même compréhension », les participants ont abouti à« un état des lieux exhaustifs des difficultés de mise en application des textes de la Communauté sur la libre circulation ».

Et pour la suite, annonce le Commissaire Hamid Hamed, ce sont des actions sur le court, le moyen et le long termes qui sont arrêtées. En effet, précise-t-il, « A court terme, nous allons débloquer les situations, parce que nos opérateurs économiques, nos citoyens, rencontrent des problèmes au quotidien le long des frontières. Nous allons nous référer à nos textes qui ont valeur de loi, et nous allons essayer de faire appliquer nos textes.Peut-être que certaines parties prenantes n'ont pas connaissance de ces textes, peut-être que d'autres ne les ont pas bien compris, ou qu'il y a des gens qui ne veulent pas les respecter. Nous allons armer du soutien de nos chefs d'Etat, notamment le président du Faso qui a été désigné par ses pairs pour nous donner un coup de pousse. Nous allons nous armer de la haute autorité de la région, pour essayer de desserrer les contraintes quotidiennes de nos concitoyens pour avoir un peu plus de fluidité dans la circulation des personnes et des marchandises.

A moyen terme, nous allons mettre en œuvre des programmes importants d'information, de sensibilisation, même de formation, sans exclusive en mettant à contribution nettement mieux qu'avant, la société civile, les médias.A long terme, il nous faut faire encrer – par l'éducation - dans la mentalité des populations ouest-africaines, la question de la libre circulation des personnes et des marchandises ; de sorte que les gens ne soient victimes d'aucune discrimination, mais qu'au contraire ils incarnent la citoyenneté communautaire. A cet effet, un processus éducatif s'impose. Il faut enseigner aux enfants, une culture communautaire ». Se trouve donc envisagée une batterie d'actions échelonnées et dont la mise en œuvre devra permettre de passer –à l'horizon 2020 - de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples.

En attendant, le ministre Palé a tenu à« rassurer » que les recommandations issues de ces 72 heures de travaux, « seront soumises à toutes les instances décisionnelles de notre communauté». Et de préciser, « Ces recommandations serviront de pierre angulaire sur laquelle nous bâtirons tous ensemble une CEDEAO sans frontières intérieures où chaque citoyenne et citoyen pourra circuler librement du Nord au Sud et d'Est en Ouest sans la moindre tracasserie ».

Fulbert Paré

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Monitoring des élections : Les deux recommandations du Pr Loada à l'endroit des partis politiques

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Débutée le 1er juillet, la deuxième phase de la formation modulaire BRIDGE assurée par le CGD (Centre pour la gouvernance démocratique) a pris fin le 4 juillet 2014 sur des notes de « plus belle récompense » du centre que dirige le Pr Augustin Loada. Et avant de libérer les participants, le Pr Loada a non seulement remis une attestation de participation à chacun d'eux, mais aussi les a chargés de transmettre deux messages aux responsables de leur parti politique.

La formation des représentants de 13 partis politiques au monitoring des élections a été conduite selon la méthodologie BRIDGE. Une méthodologie fondée sur la pédagogie d'adulte, alliant à la fois des exercices théoriques et des exercices pratiques axés sur des partages d'expériences. Toute chose qui a sans doute contribuéà décrisper le climat entre les représentants des différents partis politiques ; mieux, à instaurer une bonne ambiance. C'est du moins, ce qu'a confié le Pr Augustin Loada. En effet, précise-t-il, « La formation s'est déroulée dans une ambiance cordiale ». Et d'ajouter, « pour nous [au CGD, ndlr], c'est la plus belle récompense ».

« Voir des partis politiques d'obédiences diverses, de la majorité, de l'opposition, du centre, partager leurs expériences, c'est la preuve que quand les burkinabè se mettent ensemble, ils peuvent vivre ensemble au-delà de leurs divergences, et s'apprécier mutuellement », a relevé le Pr Loada appréciant le climat dans lequel s'est déroulée la formation. L'occasion aura donc été celle pour des gens qui se regardent habituellement en chien de faïence du fait de leurs divergences politiques, d'entretenir un dialogue franc et empreint de cordialité ; et au-delà, de tisser des relations entre eux. « Nous espérons que ce dialogue que vous avez noué, va se poursuivre », leur a lancé le Pr Loada qui les a ensuite chargés de transmettre deux recommandations à leur état-major.

L'élaboration de codes de bonne conduite est à promouvoir

Partant du constat que nos textes relatifs aux processus électoraux ont des lacunes en termes d'insuffisance, le Pr Loada préconise l'élaboration de codes de bonne conduite qui contiendraient des règles de bonnes conduites définies par les acteurs politiques eux-mêmes. Des codes définissant donc – sur la base du consensus entre partis politiques - ce qui est possible de faire et ce qui ne l'est pas, dans un processus électoral.

En l'élaboration de tels codes, le Directeur exécutif du CGD dira voir « une bonne pratique qu'on pouvait promouvoir dans ce pays pour renforcer le dialogue démocratique entre les partis politiques ». En tout cas, les participants à la formation modulaire BRIDGE sur le monitoring des élections, auront été invités à conseiller cela aux responsables de leur formation politique.

Les partis politiques doivent investir dans la surveillance des processus électoraux

L'autre message fort du Pr Loada à l'endroit des partis politiques, se rapporte aux efforts que les partis doivent faire dans la surveillance des processus électoraux. « Il faut que les partis politiques investissent dans la surveillance des élections en mobilisant les ressources humaines, financières, matérielles disponibles, même si elles ne suffisent pas », a lancé le Pr Loada. Dans ce sens, préconise-t-il, les partis représentés à la formation qui referme ainsi ses portes, gagneraient à valoriser au mieux, les compétences acquises par les participants. Ces derniers pouvant, selon lui, former d'autres militants qui vont à leur tour partager leurs expériences avec tous ceux qui vont sur le terrain du suivi du processus électoral.

Et sa conviction à lui, Pr Loada, c'est que s'il y a des délégués de partis politiques à toutes les étapes du processus, on peut minimiser les risques de fraudes. Car, selon lui, ces délégués « participent à la crédibilité du jeu politique ; ils jouent un rôle stratégique ». Encore faut-il les former, et bien les former. Et c'est ainsi également que l'on pourrait avoir une classe politique mieux instruite et pacifiste, véritablement consciencieuse et soucieuse des préoccupations réelles des populations.

Le plus important, aller dans la bonne direction

Déjà, la voie semble être tracée par le CGD à travers la formation modulaire BRIDGE. « Nous pensons et nous espérons que cette formation que nous avons dispensée aux représentants des partis politiques va être utile non seulement au sein des partis politiques, mais aussi au-delà, pour que cela ait un impact sur le Burkina Faso », a confié le Pr Loada pour qui l'avènement d'une génération de ‘'politiciens nouveau modèle'' est un processus de longue haleine. Et « le plus important, précise-t-il, c'est d'aller dans la bonne direction, même si c'est lent ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

Ce qu'en disent des participants …

Mariam Konaté, du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) :

Les textes en eux-mêmes ne règlent pas tous les problèmes qu'on pourrait rencontrer sur le terrain des élections. Il est donc important que des accords entre partis politiques conduisent à la rédaction d'un code de bonne conduite.

Nous devons retenir que les élections ne doivent pas être des moments où le peuple entier retient son souffle, mais des périodes de consolidation de la paix sociale, de la démocratie.

Le Burkina Faso est réputéêtre un pays de paix, un pays stable. Il est de la responsabilité de chacun de nous de travailler à consolider cette paix, parce que notre responsabilité devant l'humanité et devant l'histoire est engagée. A chacun de nous d'assumer pleinement la sienne.

Hamadou Birba, du parti AJIR (Alliance des jeunes pour l'indépendance de la République) :

Nous avons traité d'un certain nombre d'éléments, à savoir les questions liées aux risques du processus électoral, au risque de fraude, à la surveillance du processus électoral, à l'intégrité du processus électoral.

C'était vraiment pour outiller les partis politiques sur la surveillance des élections de sorte àéviter les conflits, les litiges électoraux par la suite.

Ce qu'on a pu retenir, c'est que, que ce soit l'intégrité du processus électoral, la prévention des fraudes, tout cela incombe en premier lieu aux partis politiques. Ce sont eux qui sont au centre du monitoring des élections.

Nous retenons également que le souci majeur des initiateurs de cette formation, était d'amener les partis politiques à harmoniser leurs positions sur un certain nombre de principes républicains qui doivent nous guider. Ce que les gens ont donné de voir, c'est que tous les partis politiques sont mus par ce souci de sauvegarder la paix sociale au Burkina Faso.

Propos recueillis par Fulbert Paré

Lefaso.net

Liens utiles : Renforcement des capacités des partis politiques : Le CGD assure une formation en monitoring des élections

Résolution de conflits électoraux : des acteurs politiques outillés sur les textes régissant les élections

Les partis politiques formés à la résolution des litiges électoraux

Clôture de l'assemblée générale des EPE : Relèvement des pécules dans les centres de formation

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La 15e Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etata pris fin ce vendredi 04 juillet 2014 à Ouagadougou sur une note de satisfaction suivie de recommandations et de résolutions. Débutée le jeudi 3 juillet, c'est un exercice d'obligation de rencontre auquel 67Etablissements se sont soumis. Le premier ministre qui a présidé la cérémonie de clôturé a félicité les responsables pour les économiques enregistrées, tout en les exhortant à consolider les acquis.

Relèvements des pécules et présalaires au sein des structures ayant le statut d'Etablissements publics de l'Etat. Désormais, les élèves-fonctionnaires percevront chaque mois70.000 FCFA pour ceux qui sont en le cycle A, 45000 pour le cycle B, 35000 pour les élèves de la catégorie cycle E et 25000 pour les élèves fonctionnaires des cycles D. C'est l'une des décisions de la 15e Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat qui a refermé ses portes le 4 juillet 2014. C'est sans doute la preuve que les compteurs sont au vert, puisqu'à cette AG, les recettes propres générées par les EPE sont passées de 23 milliards 717 millions de FCFA à 25 milliards 939 millions de FCFA, soit une hausse de 8%. Pour le ministre de l'économie et des finances, cette augmentation des pécules est une suite logique des mesures sociales entreprises par le gouvernement. «La bourse des étudiants a été revue à la hausse, de même que la grille indemnitaire des fonctionnaires et les indemnités de ceux qui sont en stage. Il était aussi bon qu'on fasse un geste pour ceux qui sont admis dans les en concours directs, ce qui contribuera à améliorer leur condition de travail », a noté Luc Marie-Noel Bembaba.

Le premier ministre a réitéré ses félicitations aux EPE qui doivent cependant veiller à ce que les acquis enregistrés en matière de bonne gouvernance, de rigueur dans la gestion des finances publiques et de prestation de services publics de qualité, soient consolidés et améliorés. Des acquis engrangés nonobstant les contraintes auxquelles ils font face. Les insuffisances sont entre liées à la régulation de la subvention, aux procédures de passation des marchés publics et au manque de personnel permanent, spécialisé et motivé, a relevé Luc Adolphe Tiao. Concernant les demande les demandes d'accroissements de la subvention de l'Etat à l'endroit des EPE, il a poursuivi en ces termes, «tout en comprenant la pertinence de certaines plaidoiries, il faut rappeler aussi, que la vocation d'EPE est également, d'évoluer progressivement vers son autofinancement intégrale», d'où son appel aux structures dirigeantes à plus d'audace et d'imagination, à la culture de partenariats, en vue de solutions alternatives.

A l'issue de cette 15e session de l'assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat, des résolutions et des recommandations ont été formulées en vue d'accroitre d'avantage les performances des établissements publics pour des résultats plus probants.Une réflexion est par exemple engagée pour qu'à la 16e session des propositions soient faites pour l'harmonisation des années de formation dans les EPE. « J'attache du prix à leur mise en œuvre effective », parole du chef de gouvernement.

Tiga Cheick Sawadogo

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Veillée funèbre au domicile de feu Gérard Kango Ouédraogo : Le couple présidentiel était de la partie

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Suite à la levée du corps de Gérard Kango Ouédraogo à l'hôpital Yalgado Ouédraogo suivie des honneurs militaires au domicile du défunt ce samedi 5 juillet 2014, l'on a eu droit à la visite des officiels. Le Président du Faso Blaise Compaoré y était.

Sa venue avait été annoncée pour 19h30 à la presse, et c'est peu avant l'heure dite que Blaise Comparoré est arrivé au quartier Nemnin de Ouagadougou. A ses côtés son épouse Chantal Comparé et une légère délégation. Légère aussi était la garde qui les accompagnait puisque l'on n'a pas eu droit aux grandes bousculades qui accompagnent souvent sa venue à certaines cérémonies. Quelque 50 mètres de marche dans la rue 12. 21, ils sont dans la maison mortuaire pour le recueillement. Mais aussi pour un bref échange avec les enfants et proches du disparu. Dans le livre des condoléances, Blaise Compaoré rend un hommage au « Personnage historique (…) il vivra éternellement dans nos cœurs ». Avant de confier à la presse près d'une demie- heure après : « Il avait eu une contribution politique qui a été par moment essentielle pour notre nation. Je suis donc venu rendre hommage à ce grand homme politique (…)

Et le ballet des officiels peut commencer

Sitôt parti, l'on aperçoit François Compaoré qui ressort lui aussi de la maison. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao lui non plus n'était pas loin. Avec une forte délégation de ses ministres dont on peut citer : Jérôme Bougouma de l'Administration territoriale, Toussaint Abel Coulibaly de la Décentralisation, Baba Hama de la Culture, Poussi Sawadogo du Secrétariat général du Gouvernement, Djibril Bassolé des Affaires étrangères, Yacouba Ouédraogo des Sports, Jean Bertin Ouédraogo des Infrastructures et l'on en oublie. Un Gouvernement Tiao très largement représenté. Recueillement au pied du cercueil, échange avec la famille, le scénario est le même. Un quart d'heure de présence de l'équipe et le Premier ministre nous confie avant de partir : « C'est toujours douloureux de s'incliner sur la dépouille mortelle d'une personne qui nous est chère. Le gouvernement est venu témoigner toute sa reconnaissance à ce grand patriote. Nous souhaitons que son exemple fasse toujours tache d'huile aujourd'hui, et nous souhaitons l'accompagner dans les heures à venir à sa dernière demeure avec toute la famille, avec tout le peuple burkinabé. Une fois de plus, toutes les condoléances à la famille attristée ».

Feu Gérard Kango Ouédraogo quittera Ouagadougou à jamais

Bien avant la visite des officiels, cette cour de la rue 12. 21 reconnaissable aux deux sculptures géantes en bronze d'éléphants ne désemplissait pas. Une foule encore nombreuse y était quand nous quittions les lieux un peu tard dans la nuit. En attendant le transport du corps dimanche très tôt le matin à Ouahigouya pour une autre veillée, suivie d'un transfert lundi matin à Soubo pour l'absoute et « Suite à Yirim » comme le mentionne le programme officiel des obsèques. Ainsi donc l'homme qui aura entre autres été Conseiller général de Ouagadougou, Ministre des finances, ministre des Anciens - Combattants, Premier ministre, Président du Conseil des ministres, Président de l'Assemblée nationale de la Haute Volta (Actuel Burkina Faso) s'en ira pour toujours de Ouagadougou.

En rappel, c'est le 1er juillet dernier que Gérard Kango Ouédraogo a tiré sa révérence à l'âge de 89 ans. Père de Me Gilbert Noel Ouédraogo, Président de l'ADF/RDA, ex ministre et ancien député, Gérard Kango Ouédraogo aura été de tous les combats politiques de la période post coloniale à l'avènement de la démocratie au Burkina Faso. Avec son décès se ferme une page, celle de ceux que d'aucuns ont appelé« les acteurs directs de indépendance des pays africains ».

Samuel Somda

Lefaso.net

Feu Gérard Kango Ouédraogo : Des hommages bien mérités !

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Décédé le mardi, 1er juillet 2014 à Ouagadougou, à l'âge de 89 ans, Gérard Kango Ouédraogo a eu droit à des hommages bien mérités, à la hauteur de sa grandeur. Depuis l'annonce de la nouvelle, les messages de condoléances et autres gestes de compassion à sa famille, et au Burkina tout entier, ne tarissent pas.

Autorités administratives, politiques, diplomatiques, militaires et paramilitaires, coutumières et religieuses, parents, amis et connaissances ont rendu un hommage appuyéà illustre homme du Burkina.

Une foule immense à la levée du corps

C'est le samedi, 5 juillet à 14 h, qu'a eu lieu la levée du corps à la morgue de l'hôpital Yalgado Ouédraogo. Là, une foule immense s'est mobilisée pour conduire l'ancien Premier ministre, ancien président de l'Assemblée nationale de la Haute-Volta, à son domicile sis au quartier Nemnin (Ouagadougou). Dans la foule, on pouvait remarquer la présence d'hommes de culture, de l'administration, des élèves et étudiants, des personnalités politiques, des hommes de médias etc. Tous attendaient la sortie de la morgue de la dépouille de celui-là même qu'on appelait le « Duc du Yatenga ». Puis, un cortège imposant se forme en direction de sa cour où attendait également une grande foule. « Homme de Convictions, de Paix et de Dialogue, l'ADF-RDA te sera éternellement reconnaissante », pouvait-on lire sur des tee-shirts tout le long du cortège.

Le ballet des personnalités pour le « A Dieu ! »

C'est autour de 14 h 30 que la dépouille mortelle a été accueillie à son domicile. Hommages militaires, témoignages d'artistes et de personnes ressources, rituels, « show » des dozzos (chasseurs traditionnels), remerciements puis, le ballet de passage devant la dépouille mortelle. Ainsi, à la famille, se succède la hiérarchie militaire avec à sa tête, le Général Nabéré Honoré Traoré, Chef d'Etat-major Général des Armées. Plus tard dans la soirée, on a assisté au passage des membres du gouvernement, des responsables d'institution et chefs de missions diplomatiques. Chacun est passé pour encourager les membres de la famille et s'incliner devant la dépouille mortelle. Accompagné de son épouse, le Président du Faso, Blaise Comaporé a effectué le déplacement pour rendre un dernier hommage à Gérard Kango Ouédraogo, celui-là même qu'il a qualifié de « grand homme politique ». 23h45, ce fut le « tour » des maires de la commune de Ouagadougou, suivis à 23h55 par les représentants des différents partis politiques. Le passage s'est poursuivi jusqu'à 4 heures. Né le 19 septembre 1925 à Ouahigouya (capitale de la région du nord) Gérard Kango Ouédraogo, « a eu une vie professionnelle, politique et sociale bien remplie, au service de son pays ».

Oumar L. OUEDRAOGO

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Séminaire international de formation sur les sûretés et voies d'exécution

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THEME : « Quelques aspects pratiques du Traité OHADA et des Actes uniformes dérivés : le contentieux de la réalisation des sûretés portant sur l'immeuble dans l'espace OHADA depuis la réforme de 2010 ».

Sérieusement redoutée par les praticiens, la saisie immobilière est communément perçue comme une procédure complexe et formaliste. Parce qu'elle appelle l'élaboration d'actes rigoureusement réglementés par l'AUPSRVE de l'OHADA, « nombre de praticiens affrontent cette procédure avec la peur au ventre ».

Visant la vente forcée de l'immeuble du débiteur ou, le cas échéant, du tiers détenteur, en vue de la distribution de son prix, la saisie immobilière est empreinte d'un formalisme strict qui a pour but de concilier les intérêts des différentes parties prenantes qui sont le débiteur d'abord, car l'immeuble est par excellence l'élément stable de la fortune dans l'espace de l'OHADA, il convient donc de le sauvegarder où, à tout le moins, de s'assurer que la vente sera faite dans les meilleures conditions pour en tirer le prix maximum et les tiers ensuite, qui peuvent avoir des droits sur l'immeuble et qui ne peuvent être sacrifiés parce qu'un débiteur n'acquitte pas ses obligations. C'est pour faire prévaloir ces considérations que le législateur OHADA a imposé de nombreuses formalités substantielles prévues notamment à l'article 246 de l'Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiés de recouvrement et des voies d'exécution (AUPSRVE).

Même si le principe « pas de nullité sans grief » est admis par l'article 297 al 2 de l'AUPSRVE, il faut dire que cette procédure appelle une grande rigueur, précision et vigilance. En effet, la moindre erreur peut entrainer l'annulation de toute la procédure entreprise et exposer à la mise en œuvre de la responsabilité civile professionnelle des personnes qui interviennent dans cette procédure (avocats, huissiers instrumentaires, etc…).

Parmi les actes à accomplir figure en bonne place le cahier des charges ou cahier des conditions de vente. Ce document qui précise les clauses et conditions sous lesquelles la vente par expropriation forcée de l'immeuble sera conduite est particulièrement encadré quant à son élaboration et le régime de son dépôt au Greffe. L'article 267 de l'AUPSRVE prévoit pas moins de 10 mentions obligatoires à peine de nullité, d'où l'intérêt pratique de mieux cerner son régime et les réflexes utiles afin de ne pas tomber sous le coup des irrégularités de procédure. De plus, il faut savoir agencer les différentes dates (les délais d'action), régler les problèmes matériels liés à la signification.

Par ailleurs, l'expérience des prétoires laisse apparaître certaines difficultés dans la mise en œuvre des nouveaux modes de réalisation des sûretés (introduite par la réforme du droit des sûretés par le législateur de l'OHADA en décembre 2010) affectant l'immeuble. Il s'agit principalement de la pratique de l'attribution conventionnelle (ou pacte commissoire) et de l'attribution juridictionnelle de l'immeuble. En effet, certaines juridictions inscrivent les procédures d'attribution juridictionnelle de l'immeuble au rôle de l'audience de vente sur saisie immobilière, ce qui interpelle sur la nécessité de bien maîtriser le régime spécifique de cette procédure particulière qui ne doit pas être confondue avec la saisie immobilière.

L'objectif de garantir la sécurité juridique et judiciaire par un droit des affaires harmonisé peut se révéler un vain idéal au regard de la fréquence et de la profondeur des difficultés d'application des Actes uniformes adoptés. Pour minimiser ces risques d'insécurité juridique et judiciaire, il est nécessaire, d'organiser des activités de formation et de renforcement des capacités des acteurs économiques et des praticiens du droit sur la pratique et le contentieux de la réalisation des suretés portant sur l'immeuble dans l'espace OHADA.

Le présent séminaire de formation sur le droit des sûretés OHADA sera organisé et exécuté par le Cabinet CAAFER International SARL. RÉSULTATS ATTENDUS

L'atelier abordera de manière pratique les différentes difficultés liées au cahier des charges (rédaction, échéances, dépôt etc…), les techniques de rédaction, les outils à mettre en œuvre par le praticien pour mieux gérer la procédure. Plus globalement, l'accent sera mis sur les réponses et les réflexes à adopter en face des problèmes rencontrés entre la rédaction du cahier des charges et l'adjudication de l'immeuble.

La formation présente également l'avantage de mettre en lumière l'aspect purement pratique des nouveaux modes de réalisation des sûretés issus de l'Acte uniforme portant organisation des sûretés du 15 décembre 2010. L'atelier passera en revue les pratiques des différentes juridictions au regard de l'application effective de ces nouveaux modes de réalisation des sûretés portant sur l'immeuble.

A l'issue de cet atelier les participants seront capables de :
- Maîtriser le régime juridique de rédaction des différents actes de procédure, notamment le commandement de payer et le cahier des charges (cahier des conditions de vente de l'immeuble) ;
- Identifier les difficultés liées à la rédaction de ces actes et les réponses à y apporter ;
- Rédiger de manière concrète le cahier des charges et savoir agencer les délais prescrits ;
- Gérer de manière pragmatique les difficultés qui peuvent survenir entre la rédaction du cahier des charges et l'adjudication de l'immeuble saisi ;
- Maîtriser les innovations issues du nouveau régime de réalisation des sûretés portant sur l'immeuble ;
- Cerner les stratégies et les techniques de rédaction des clauses relatives à l'attribution conventionnelle ou juridictionnelle de l'immeuble ;
- Maîtriser les stratégies et les techniques d'anticipation et de neutralisation des contentieux relatives à l'attribution conventionnelle ou juridictionnelle des immeubles.

PUBLICS CIBLES :

- Les avocats et avocats stagiaires ;
- Les huissiers de justice ;
- Les magistrats ;
- Les notaires ;
- Les juristes d'entreprises ;
- Les agents de sûretés ;
- Les étudiants en fin de cycle ;
- Les enseignants-chercheurs ;
- Toutes personnes intéressées par la question des sûretés et voies d'exécutions en droit OHADA

INTERVENANTS PRINCIPAUX

Rompus aux activités juridictionnelles et de pratique de la procédure de saisie immobilière ainsi qu'à la formation de professionnels, les animateurs du séminaire sont des experts confirmés en droit OHADA.

-M. Maidagi Mainassara,
Magistrat hors hiérarchie à la retraite, ancien 1er Vice-président de la CCJA de l'OHADA, consultant indépendant.

-Me Georges Gérard Wamba Makollo
Avocat au Barreau de Yaoundé (Cameroun), spécialiste en voies d'exécution OHADA (saisie attribution et saisie immobilière).

RESERVATION ET INSCRIPTION

Coût de la participation : 250 000 FCFA HT / participant, prenant en compte la formation et les pauses café et pauses déjeuners.

Pour vous inscrire, veuillez contacter directement le Cabinet CAAFER International SARL à l'adresse : caafer.international@gmail.com ou infos@caaferinternational.com,

Tel : (+226) 50 40 20 93 ou (+226) 70 37 95 08

ou

Cercle OHADA du Burkina : cerclohadaburkina@yahoo.fr
Tel : (+226) 78 27 00 74 ou 75 31 57 92

NB : Plusieurs ouvrages d'édition récente, en droit OHADA, seront exposés pendant cette session de formation notamment le Répertoire annuel de jurisprudence OHADA 2011, 2012, 2013.

« Maria Senu », le premier album de Sabari Le Lion

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Sabari Le Lion est un jeune artiste burkinabè qui vient de mettre sur la place du marché son tout premier album, intitulé, Maria Senu. Il souhaite porter à la connaissance des hommes de média et du public burkinabé en général, l'existence de son album.

De son vrai nom DAO Sabari Christian, Sabari Le Lion est un jeune choriste, de la chorale Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Rotonde. Mordu du Slam, il met sur le marché discographique, aujourd'hui un album. Dans son album, il chante la vierge Marie, interpelle les dirigeants du monde, appel les jeunes à vivre en Jésus et à obéir à leurs parents, etc.

Ces chauves-souris « potentiellement » tueuses…

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On les accuse de bien des maux et même de transmettre des maladies mortelles. Les chauves-souris seraient en effet le réservoir de virus tels qu'Ebola, Marburg, Nipah, rage etc. Pire, elles sont soupçonnées de contaminer aussi bien les hommes que les animaux.

D'emblée, Mathieu Bourgarel, chercheur au Cirad dresse le tableau : « Les chauves-souris sont en nombre d'espèces la deuxième famille de mammifères après les rongeurs. On en répertorie en effet plus de 1000 espèces. Seuls mammifères volants, elles peuvent se déplacer rapidement et sur de longues distances. »

On les retrouve un peu partout dans le monde et particulièrement en Afrique et en Asie du Sud-Est où plusieurs espèces frugivores ou insectivores se regroupent dans les grottes et espaces boisés. On sait à leur bénéfice que les chauves-souris sont d'efficaces pollinisateurs dans la nature et qu'elles peuvent dévorer environ 25 pour cent de leur poids en insectes. Mais ce sont aussi de redoutables acteurs dans la transmission des agents pathogènes.

Une réaction épidémique en chaîne

« Tous les mécanismes de contamination ne sont pas encore connus » précise Mathieu Bourgarel. On sait toutefois que les chauves-souris souillent les végétaux par leurs fluides corporels (urine, déjections, placenta lors de la mise bas). Les fruits infectés sont ensuite mangés par les populations humaines et animales. On raconte aussi que tout un village du Gabon a été contaminé par Ebola à cause d'un chimpanzé trouvé mort en forêt et ramené par des chasseurs. De petites antilopes de forêt ont aussi été observées en train de manger des cadavres d'animaux malades, devenant ainsi des vecteurs potentiels de diverses pathologies.

Les recherches en cours

« Nous menons de véritables enquêtes policières pour mieux comprendre comment circule un agent pathogène ». Après l'apparition d'une épidémie, il est important de trouver la première personne contaminée et comprendre comment elle a été infectée. Il faut aussi rechercher l'agent infectieux chez toutes les espèces animales potentiellement en contact avec les populations humaines. C'est un travail ardu et difficile car le plus souvent on ne décèle chez la chauve-souris que des fragments de virus ».

Les recherches s'orientent vers la détermination des facteurs d'émergence d'une maladie, la circulation des virus et les risques sanitaires encourus. Pour Ebola, il existe un phénomène cyclique dans l'apparition des épidémies chez l'homme : tous les 5 à 6 ans environ. Ce phénomène pourrait être liéà des cycles particuliers de fructifications des arbres entrainant des regroupements massifs de chauves-souris. Mais de nombreux facteurs peuvent influer sur les rôles de réservoir et de vecteur des chauves-souris. Les chercheurs ont récemment mis en évidence que le nombre d'espèces de virus dépend du poids, de la taille et de la forme de l'aire de distribution de l'espèce de chauves-souris.

Ce travail est réalisé en partenariat avec le Cirmf (Centre International de Recherche Médicale de Franceville – Gabon) et l'IRD. Une fois capturées, les chauves-souris sont prélevées. Tous les échantillons collectés avec d'extrêmes précautions sont ensuite envoyés pour analyse dans des laboratoires spécialisés de haute sécurité en Afrique comme le Cirmf au Gabon mais aussi en Europe à l'Institut de virologie de Bonn (Allemagne).

C'est aussi l'occasion pour le Cirad de développer échanges et partenariats scientifiques entre l'Afrique australe et centrale et l'Asie du Sud-Est, en particulier au travers des dispositifs en partenariat GREASE et RP-PCP.

D'Afrique en Asie

La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone en Afrique de l'Ouest sont sévèrement touchés depuis mars dernier par la fièvre hémorragique Ebola, mortelle à 90% chez les humains.

De 2006 à 2012, le Cirad a développé, en partenariat avec le Cirmf et l'IRD, un projet de recherche dans les Monts Belinga au Gabon pour comprendre le rôle des Chauves-souris cavernicoles dans la circulation de virus dans les forêts d'Afrique centrale. Ce projet a permis de mettre en évidence chez une espèce de roussette le virus Marburg (filovirus comme Ebola) et mortel à 50%. Des paramyxovirus responsables d'affections respiratoires ont également été découverts, et -plus anecdotique- la présence d'une espèce de chauve-souris encore jamais décrite au Gabon : la « Coleura Afra ».

Depuis quelques mois, les scientifiques procèdent à d'importantes opérations de capture de chauves-souris dans les pays d'Asie pour analyser la richesse virale de ces animaux qui représentent plus de 50% des espèces de mammifères des forêts tropicales.

En Malaisie, le virus Nipah a émergé en 1998 dans des élevages de porcs via la contamination de fruits par des chauves-souris, conduisant à l'abattage de la moitié des porcs du pays. On dénombrait 250 cas humains dont une centaine de décès.

Au Bangladesh, depuis 2001, on a détecté plusieurs centaines d'humains infectés par le virus Nipah (syndrome respiratoire aigu, encéphalite mortelle). La contamination se ferait à la collecte du jus de palme souillé par les chauves-souris frugivores.

Julien Cappelle, chercheur au Cirad, effectue actuellement au Cambodge une mission d'étude des chauves-souris dites « Pteropus » (plus d'un mètre d'envergure). Il a mis en place des prélèvements ciblés d'urine à la naissance des petits, et a pu constater à ce moment, un pic de recrudescence du virus et des risques forts de transmission virale. Ce suivi épidémiologique se fait en étroite collaboration : santé animale pour le Cirad, santé humaine avec l'Institut Pasteur et écologie animale pour l' Université royale de Phnom Penh (avec les étudiants du master Biodiversité et Conservation). C'est le concept One Health/une seule santé.

« Un anthropologue français est en train de réaliser au Cambodge, une étude sur les pratiques agricoles et la perception des maladies zoonotiques sur place. Les traditions locales jouent un grand rôle dans la localisation des chauves-souris et la propagation des maladies », explique Julien Cappelle, « on remarque que les chauves-souris au Cambodge sont dans les arbres qui entourent les pagodes où elles peuvent tranquillement évoluer et se reproduire. Les risques sanitaires sont alors importants. En Malaisie, le Nipah s'est répandu dans les nombreux élevages de porcs, proches d'arbres fruitiers prisés des chauves-souris. »

Le Cirad est actuellement sollicité pour développer des travaux sur le virus MERS-CoV affectant l'homme (son système respiratoire) et trouvé chez le dromadaire. Les chauves-souris ainsi que les rongeurs pourraient être les réservoirs primaires de ce virus.

En savoir plus

L'Unité de recherche Agirs (Animal et gestion intégrée des risques) : http://ur-agirs.cirad.fr/


Le téléchargement gratuit des œuvres musicales protégées par le droit d'auteur

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On ne saurait aborder la question des téléchargements gratuits, sans pour autant définir au préalable la notion de téléchargement à travers ses différentes manifestations. La notion de téléchargement s'apparente à celle de reproduction d'œuvres littéraires et artistiques dans le domaine du droit d'auteur. La reproduction est mieux perceptible dans l'environnement analogique d'où l'expression « reproduction mécanique » connue des artistes musiciens membres des bureaux de gestion collective.

Quant à la reproduction dans l'univers numérique, elle emprunte couramment l'expression plus commode de téléchargement car, s'agit-il d'une reproduction à travers une télédiffusion par la fibre optique.

Cependant, contrairement à la reproduction, le téléchargement présente plusieurs options dont le téléchargement légal (1), le téléchargement illégal (2), et enfin le téléchargement gratuit (3).

I. Le téléchargement légal

Est légal tout acte accompli dans le respect des prescriptions convenues d'accord parties ou adoptées par la loi. Le droit d'auteur ne s'exclut pas de ce principe. En effet, la légalité d'un acte en droit d'auteur se mesure par rapport au respect dû aux règles régissant l'exploitation des œuvres littéraires et artistiques. Jouissant de l'exclusivité de tous les droits sur son œuvre, fruit de sa création, le consentement de l'auteur en vue de l'exploitation de son œuvre par des tiers, est une condition sacrée à lui conférée par le législateur burkinabè depuis la loi du 22 décembre 1999, portant protection de la propriété littéraire et artistique.

Le téléchargement ou reproduction, forme d'exploitation par excellence de l'œuvre littéraire et artistique, constitue sans doute la pierre angulaire autour de laquelle gravitent toutes les autres formes d'exploitation de l'œuvre. La gestion du droit d'auteur s'est fondée sur celle individuelle sous un régime contractuel, avant d'être érigée en la forme collective eu égard aux limites et insuffisances de la gestion individuelle. Le régime des contrats a en effet gouverné la mise en œuvre du droit d'auteur depuis sa naissance et demeure toujours en vigueur malgré les mutations technologiques le rendant aujourd'hui plus ou moins vulnérable.

A cet égard, la légalité de l'acte de téléchargement obéit à la conclusion d'un contrat. L'autorisation donnée par l'auteur en vue du téléchargement de son œuvre est matérialisée par la conclusion d'un contrat dit d'édition numérique entre lui et un éditeur de site web. Cette forme de téléchargement autorisée par l'auteur ou ses ayants droit, est dit légal car respectant la volonté de ce dernier. Il est dit illégal, lorsqu'il est pratiqué en violation des dispositions légales le régissant c'est-à-dire en violation du consentement de l'auteur.

II. Le téléchargement illégal

Exercé sans autorisation de l'auteur, le téléchargement illégal se manifeste sous plusieurs formes dont la plus pernicieuse est le « peer to peer ». Conçu au départ comme un forum de discussion entre amis, le logiciel « peer to peer » est devenu aujourd'hui un véritable instrument d'échanges et de partages de fichiers protégés. Le cercle d'amis ayant dépassé les limites du supportable, ce logiciel est devenu la meilleure des convoitises du 21ème siècle. Techniquement, ce logiciel est en soit une innovation, une œuvre de l'esprit protégeable au titre du droit d'auteur et de celui des brevets.

Cependant, l'usage qui en fait, constitue une véritable violation du droit d'auteur. En effet s'exerçant en upload et en download le secret de ce logiciel est fondé sur le principe simultané de téléchargement et de téléversement c'est-à-dire, de mouvement descendant et ascendant associé l'un à l'autre sans que l'utilisateur ne puisse l'empêcher. La dualité de ce mécanisme interdépendant, a permis à certains penseurs, de nier l'illégalité du téléchargement ou Download en invoquant à son bénéfice la notion d'exception de copie privée. Le téléversement ou l'Upload serait pour eux, l'acte de représentation illégal, car n'ayant pas obtenu le consentement des auteurs. Le débat autour de cette question ne semble pas encore produit des résultats consensuels. Les successions de formules du projet de loi française « favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet » ayant accouché de la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI) n'ont pas remporté de véritables succès dans la lutte contre la pratique du peer to peer.

Le téléchargement illégal, c'est aussi cette pratique des détenteurs de plate-forme audiotel contenant des œuvres fixées à des fins de téléchargement payant. Le téléchargement illégal c'est également ce phénomène devenu aujourd'hui, le sport favori des burkinabè. Installés aux abords des artères des grandes villes, des individus, à l'aide d'un microordinateur et d'une clé de connexion, procèdent au transfert de sons musicaux ou au téléchargement de sons de leur ordinateur au téléphone portable munis de cartes mémoires des clients moyennant une rémunération. Cette pratique illégale est une véritable atteinte au droit d'auteur des artistes. Il s'agit purement et simplement d'actes de piraterie. Invoquer à sa décharge, la copie privée ne sied pas en l'espèce, car, le téléchargement ou la reproduction n'est pas fait par et pour les besoins privés et personnels du copiste (ce que la loi admet), mais au profit des tiers c'est-à-dire à des fins collectives. La loi burkinabè portant protection de la propriété littéraire et artistique qui sanctionne les actes de piraterie est malheureusement muette sur les atteintes au droit d'auteur dans l'environnement numérique.

En France, une charte a étéélaborée afin de formaliser la volonté d'endiguer le phénomène du peer to peer. Il s'agit de la charte d'engagement pour la lutte contre la piraterie et le développement des offres légales de musiques en ligne signée le 28 juillet 2004 entre les Fournisseurs d'Accès Internet (FAI), les distributeurs en ligne, les sociétés de droits d'auteur et les producteurs. Qu'en est-il alors des téléchargements gratuits ou libres ?

III. Le téléchargement gratuit

Face à l'usage abusif de la notion de copie privée et aux limites et insuffisances des dispositions juridiques susceptibles de réprimer ces pratiques illégales et préjudiciables aux intérêts des auteurs et producteurs des œuvres, il a été imaginé des dispositions techniques à même d'empêcher la copie de l'œuvre quitte à porter atteinte à l'exception de copie privée qui demeure toutefois une exception et non droit. Les Mesures Techniques de Protection (MTP) sont des dispositions techniques qui ont fait leur apparition dans l'univers de l'Internet, suite aux actes de reproduction excessive des œuvres contenues dans les supports numériques.

A cet égard, les producteurs des œuvres musicales et cinématographiques ont décidé d'insérer désormais dans ces supports numériques, des dispositifs techniques empêchant leur copie. Malheureusement, l'imagination des pirates a encore pu contourner ces mesures techniques de protection. Pour mieux les encadrer, les traités OMPI sur le droit d'auteur (WCT) et sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes (WPPT), conclus le 20 décembre 1996, et communément appelés traités internet, ont adopté des dispositions juridiques sanctionnant le contournement des MTP.

Aussi, lassés de toutes ces tergiversations technico juridiques et parallèlement à ces mesures techniques, certains producteurs d'œuvres musicales et éditeurs de site web, ont alors initié d'autres alternatives dans la sphère de diffusion des œuvres musicales en ligne. Il s'agit des téléchargements gratuits issus de l'application des licences libres inscrites au sein du mouvement du « copyleft », signifiant littéralement « copie laissée », s'opposant au copyright. Il faut entendre par licence libre, la possibilité donnée par un auteur à un utilisateur de copier, d'utiliser, d'étudier, de modifier et de distribuer ses œuvres. Les licences libres se justifient souvent par la structuration de la toile, fondée sur le partage et la gratuité avec pour objectif de partager les créations aux fins d'enrichir le patrimoine commun d'une part, et d'autre part, par la facilité de circulation des œuvres en toute légalité et gratuitement.

Cependant, la gratuité pour l'utilisateur de l'œuvre ne signifie nullement l'absence de rémunération pour l'auteur. La gestion des œuvres musicales amorce ainsi l'application de nouveaux modèles économiques. Des sites web sont aujourd'hui utilisés par les artistes ou producteurs de musique, à des fins de téléchargement gratuits, mais, sont rémunérés par les retombées publicitaires qu'engrange le site.

Le site www.jamendo.com/fr/ donne la parfaite illustration avec plus de 40.000 titres sous licence libre, gratuitement et légalement mis à la disposition du public depuis 2007 avec un programme de partage des revenus publicitaires aux artistes participant à son essor. Une formule assez intéressante permettant aux artistes non membres des sociétés de gestion collective d'avoir la possibilité d'être rémunérés, même si la pratique remet en cause les fondamentaux des modes traditionnels de gestion des droits des artistes en glissant vers une gestion individuelle des droits par l'artiste lui-même.

Permettre ainsi aux utilisateurs d'écouter et de télécharger de la musique librement et gratuitement peut être certes, considéré comme un nouveau modèle économique d'exploitation des œuvres musicales, mais qui demeure toutefois, tributaire des dispositions contractuelles devant régir l'application des principes de gestion des droits d'auteur.

En conclusion, télécharger gratuitement des clips vidéo à partir de certains sites web comme Youtube est bien légal, parce que cette pratique n'occasionne pas de perte financière pour l'artiste. Il est rémunéré sur les gains publicitaires qu'engrange le site.

Jacques TRAORE

Présentation des lettres de créance de l'Ambassadeur du Burkina au Pérou

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Le 18 juin 2014, au Palais du Gouvernement (Présidence de la République) à Lima, Son Excellence Monsieur Alain Francis Gustave ILBOUDO a présentéà Son Excellence Monsieur Ollanta HUMALA TASSO, Président de la République, les Lettres qui l'accréditent en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République du Pérou.

Au cours de l'entretien qui lui a été accordé, l'Ambassadeur a traduit à Son Excellence Monsieur Ollanta HUMALA TASSO les amitiés de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, ainsi que du Peuple burkinabè. Il a, en outre, souligné la volonté des Autorités burkinabè de renforcer les relations avec le Pérou. A cet égard, la signature d'un Accord Cadre de Coopération devrait donner une impulsion aux relations entre les deux pays.

Après avoir félicité l'Ambassadeur pour la présentation de ses Lettres de Créance, le Président de la République du Pérou a indiqué que les deux pays ont beaucoup à gagner dans le développement de leurs relations, notamment dans les domaines des échanges commerciaux, des investissements et des infrastructures. Il a assuré de sa disponibilitéà promouvoir les relations entre son pays et le Burkina Faso.

Il a, par ailleurs, salué le rôle que joue Son Excellence Monsieur le Président du Faso dans le règlement des crises en Afrique.

Le Président Ollanta Humala Tasso a, également, annoncé la tenue, à Lima, en décembre prochain, de la Conférence sur les changements climatiques « COP 20 » et souhaité la participation du Burkina Faso à cette importante rencontre.

La veille, 17 juin 2014, l'Ambassadeur Ilboudo a remis les Copies Figurées des Lettres de Créance à Son Excellence Monsieur Claudio de la Puente, Vice Ministre des Relations Extérieures.

L'Ambassadeur a mis à profit son séjour à Lima pour avoir des rencontres de travail avec les responsables du Ministère des Relations Extérieures, notamment, le Directeur Général pour l'Afrique, le Moyen Orient et les Pays du Golf et la Directrice Afrique. Notons que l'Ambassadeur Ilboudo réside à Brasilia, au Brésil.

Ambassade du Burkina au Brésil

IBK va s'habituer à casser le jeûne du Ramadan en buvant le calice jusqu'à la lie (1/5)

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Rien de tel qu'une déroute politico-militaire, sous les regards de la « communauté internationale » et tout particulièrement de la Minusma des Nations unies, de « Serval », et finalement de tous les acteurs, proches ou lointains, de la « crise malienne », pour ramener sur terre un président de la République tout à la fois suffisant et insuffisant et une équipe gouvernementale coupée des réalités. Retour un peu rude ; violent même ; plus encore : humiliant.

Dès après l'offensive militaire ratée et la déroute des FAMa à la suite des événements du mercredi 21 mai 2014 (cf. LDD Mali 0142/Jeudi 22 mai 2014), Gérard Araud, ambassadeur de France auprès des Nations unies, sera sans compassion pour un président et un gouvernement qui ont failli : « Le [gouvernement] malien a pris ses responsabilités […] C'est une affaire malienne. C'est aux Maliens de résoudre les problèmes maliens qui ne datent pas d'hier ni même de 2012 ». L'opposition malienne, évoquant la « tragédie de Kidal », parlera de « l'humiliation de notre pays » mais n'obtiendra ni la démission du premier ministre, Moussa Mara, ni la dissolution de son gouvernement, ni le vote d'une motion de censure. Mais la belle unanimité résultant de la bonne tenue de la présidentielle 2013 et, dans une moindre mesure, de législatives sans passion, n'est plus ce qu'elle était. Non seulement au sein de la classe politique mais, plus encore, au sein de la communauté internationale.

Il y a tout juste un an, le mardi 18 juin 2013, était signéà Ouagadougou « l'accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». Son intitulé, à lui seul, était significatif : au-delà de l'élection présidentielle, il fallait engager des « pourparlers inclusifs ». Le colonel Moussa Sinko Coulibaly en avait été le signataire pour le compte du gouvernement d'union nationale de la République du Mali et par délégation du Ministre de la Défense et des Anciens combattants. Coulibaly était alors ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire.

N'étant pas reconduit dans le gouvernement formé par Moussa Mara, le colonel (promu entre temps général de brigade) est désormais le directeur général de l'Ecole de maintien de la paix Alioune-Blondin-Beye de Bamako (poste qu'il occupait avant les événements du 22-mars). Le ministre de la Défense et des Anciens combattants en poste en 2013, le général Yamoussa Camara, ne le sera plus dès l'accession d'IBK à la présidence de la République. Il a été remplacé par Soumeylou Boubèye Maïga qui, après « l'affaire de Kidal », aura la dignité de démissionner. Quant au général Camara, après avoir quitté le gouvernement et avoir été nommé chef d'état-major particulier du Président de la République, il s'est retrouvé placé sous mandat de dépôt.

Les autres signataires de l'accord de Ouagadougou ont été Bilal Ag Chérif (MNLA) et Alghabass Ag Intalla (HCUA), Blaise Compaoré (médiateur), Goodluck Ebele Jonathan (médiateur associé), tandis que les « témoins »étaient Pierre Buyoya (Union africaine), Bert Koenders (Nations unies), Yipéné Djibrill Bassolé (pas en tant que ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale mais de l'OCI) et Michel Reveyrand de Menthon (Union européenne). Au total, signataires et témoins de l'accord de Ouaga sont toujours présents ; sauf ceux qui ont signé au nom du gouvernement d'union nationale du Mali.

IBK a pu penser que l'accord de Ouaga ne l'engageait plus dès lors que ceux qui l'avaient signé avaient été passés à la trappe. Sauf que son accession au pouvoir résultait de la signature de cet accord et que, depuis, tous les acteurs de la « crise malienne » (qu'IBK a voulu, un temps, caractériser comme une « crise malo-malienne », autrement dit strictement interne) n'ont cessé de rappeler « la forte mobilisation de la communauté internationale » (pour reprendre les mots de Compaoré au soir du mardi 18 juin 2013) qui venait en renforcer l'impact.

Depuis son discours du Nouvel An (mercredi 31 décembre 2013), il apparaissait évident que, surfant sur sa victoire à la présidentielle avec un score sans équivoque, IBK entendait ne pas lire l'accord de Ouagadougou et, surtout, ne pas l'appliquer. Il va alors multiplier les contacts diplomatiques, notamment avec le Maroc et l'Algérie, pour exclure définitivement le Burkina Faso de la médiation. A tel point que Ouaga se cantonnera à un « accompagnement » de la médiation et se refusera, dès lors, à toute « initiative ». Sans pour autant rester inactif.

A Bamako, Oumar Tatam Ly, Premier ministre, va à son tour passer à trappe. Il sera remplacé par un quasi inconnu, Moussa Mara, jeune, sans expérience politique probante, candidat à la présidentielle 2013, leader d'un parti fantôme, et modeste ministre de l'Urbanisme et de la Politique de la ville dans le gouvernement de Tatam Ly. Il était probant que Tatam Ly, étant ce qu'il était et venant d'où il venait, n'entendait pas s'associer à la stratégie anti-Cédéao et « communauté internationale » d'IBK. Il était probant, aussi, que Moussa Mara était moins enclin que son prédécesseur à jouer le jeu de la médiation burkinabè (cf. LDD Mali 0132/Lundi 28 avril 2014). Dès lors, ce qui devait arriver est arrivé : une virée qui tourne mal à Kidal et une contre-offensive qui sera une débâcle totale. Tout cela dans un contexte fortement détérioré : « affaire de l'avion présidentiel » ; « affaire Tomi » ; « affaire des fraudes au bac »…

Avec un premier ministre qui perd vite son sang froid et ne sait pas toujours ce que parler veut dire. Tandis qu'IBK est pieds et poings liés dès lors qu'il a déjà changé de premier ministre et qu'il va devoir faire avec Moussa Mara pendant encore un certain temps. Seul atout du chef de l'Etat malien : il est en adéquation, pour la question du Nord-Mali, avec la population malienne, celle qui a voté massivement pour lui en 2013, qui ne veut pas entendre parler de négociation avec les assassins des soldats maliens à Aguelhok ; et, bien sûr, Bamako étant ce qu'elle est, se refuse à ce que les fêtes qu'aiment plus que tout les Bamakois soient gâchées par les états d'âme de quelques « enturbanés » du Nord-Mali ; autrement dit : venus d'une autre planète.

Sauf que ; sauf qu'IBK est en « présidence surveillée ». Parce que la situation qui prévaut au Mali n'est pas sans effets collatéraux dans toute l'Afrique de l'Ouest. Et encore convient-il de n'être pas, géographiquement, restrictif. Blaise Compaoré l'a dit à Malabo, lors du dernier sommet de l'Union africaine : « Ce qui se passe déjà au Nord du Nigeria, sur les côtes de la Somalie, la déstabilisation de la Centrafrique, le Nord de l'Afrique, tout cela constitue de graves préoccupations pour le continent, de graves menaces qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent prendre des proportions encore plus grandes, encore plus graves pour le continent : comprenez que ce doit être des sujets de préoccupations ». Et le dire à Malabo, qui a fait voici quelques années l'objet d'une attaque de mercenaires « internationaux » qui n'étaient pas des enfants de chœur, prenait un sens particulier. D'autant plus que l'île de Bioko, qui abrite la capitale de la Guinée équatoriale, est aussi au cœur du golfe de Guinée, objet d'attaques à répétition de pirates, même si les exactions de Boko Haram les ont quelque peu occultées ces derniers mois.

« Plusieurs dizaines de morts, une humiliation militaire, une crise politique, une confiance, déjà fragile, à reconstruire, et un profond sentiment de gâchis : un mois après la flambée de violence qui a embrasé la ville de Kidal, dans le Nord du Mali, le bilan de cet épisode dramatique est lourd pour le pays et son président, Ibrahim Boubacar Keïta ». C'est Charlotte Bozonnet qui l'écrivait dans Le Monde daté du mercredi 18 juin 2014, tout juste un an après la signature de l'accord de Ouagadougou. Et il n'est personne pour penser le contraire. Du coup, tout le monde est revenu en courant à Ouagadougou pour reprendre langue avec Compaoré qui s'était lassé d'être « le dindon de la farce » malienne.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Point de vue : Le Balai citoyen est au CFOP ce que la FEDAP/BC est au CDP

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Ainsi donc, le Balai citoyen est au CFOP ce que la FEDAP/BC est au CDP. Suite aux mensonges du leader de la section de Bobo sur un soit disant bébé piétiné par les forces de l'ordre, qui avaient suscité l'indignation de l'opinion publique burkinabé le weekend dernier, la coordination régionale s'est sentie obligée d'éclairer l'opinion ou du moins de se dévoiler.

D'après les propos de Monsieur DIAKITE, le Balai citoyen n'est pas un parti politique mais « un mouvement politique qui a ses orientations et ses positions sur les grandes questions de la nation ». Comme la majorité des Burkinabé peut le constater, la frontière est mince entre l'opposition et le Balai citoyen. Hier encore, beaucoup d'entre nous étaient choqués de voir les ténors de l'opposition bénéficier d'une place de choix dans les marches organisées par ce mouvement. Je fais partie de ceux qui n'auraient jamais pensé de vos actions que des politiciens tiraient les ficelles et que vos mots d'ordre étaient dictés. Le bal masqué est fini au grand dam du désir des hypocrites.

Nous comprenons alors votre campagne d'intoxication contre certains hommes politiques qui refusent de boire la tasse de vos « orientations et positions sur les grandes questions de la nation »à l'image de Salia Sanou. Le jeu de la victime vous va très bien car quelle mauvaise idée de vouloir démontrer à l'opinion que vous avez été agressés violemment et sans raison par les forces de l'ordre alors que vous étiez hors-la-loi (puisque vous n'avez pas obtenu d'autorisation préalable). Quel exemple de citoyenneté donnez-vous ? Le mensonge pour vous est-il une vertu du citoyen ? On peut aisément comprendre que certains habitants aient barré les rues de leur quartier, vous interdisant ainsi de les traverser. Votre rôle se limite-t-il à semer l'indignation et la révolte ?

Justement à ce propos, votre défense est aussi mauvaise que les convictions que vous défendez. Pour vous, c'est le CDP qui autorise les manifestations dans ce pays ? Quel amalgame et quels louanges faites-vous au CDP qui, jusque-là vous a accordé bon nombre d'autorisations à manifester ! Non Monsieur DIAKITE, ce n'est pas le CDP qui donne les autorisations pour manifester dans ce pays. Merci de noter que les institutions républicaines fonctionnent correctement. La loi définit clairement quelle autorité peut vous accorder une autorisation de manifester en fonction de l'espace que vous sollicitez. Ainsi, si c'est le CDP qui accordait les autorisations, c'est évident que le CFOP n'en aurait pas pour ses marches et meetings dans les villes du Burkina.

Enfin et maintenant que vous vous êtes dévoilés, ne vous étonnez pas d'être traités comme des politiciens. Et surtout arrêtez de vous présenter comme une organisation de la société civile et de réclamer une certaine neutralité. Votre crédit vient de tomber à l'eau et n'en déplaise aux têtes pensantes qui animent votre mouvement, vous êtes désormais mal placés pour défendre des revendications sociales.

Mathieu Ouédraogo

Minata Samaté quitte son poste d'Ambassadeur pour la MINUAD

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Après son succès au test de recrutement et suite à l'accord et le soutien des plus hautes autorités de son pays, Son Excellence Minata Samaté/Cessouma, précédemment Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République Fédérale Démocratique d'Ethiopie, intègre le système des Nations Unies dans sa composante MINUAD, la Mission hybride des Nations – Unies/Union africaine au Darfour.

Madame Minata SAMATE y occupe désormais le poste de Directrice du Mécanisme conjoint ONU/UA de coordination de l'appui à la MINUAD (connu sous le sigle de JSCM/UNAMID). Le Mécanisme conjoint a été créé par le Conseil de Sécurité de l'ONU avec pour objectif d'aider à trouver des solutions qui reflètent les points de vue tant de l'Union africaine que de l'ONU sur les problèmes au Darfour.

La nouvelle Directrice vient de prendre officiellement service. Au cours de la cérémonie organisée à l'occasion, le Directeur sortant, M. Abiodum BASHUA, a fait le point du chemin parcouru et l'aperçu des défis pressants auxquels l'Ambassadeur SAMATE et son équipe devraient faire face.

L'Ambassadeur SAMATE, tout en remerciant son prédécesseur pour le dynamisme entretenu au sein de la structure dont elle hérite, a souhaité bénéficier de son accompagnement en cas de besoin.

Au personnel, elle a demandé sa disponibilité et son abnégation soutenue au travail pour mener à bien la mission commune.

Celle qui est appelée aujourd'hui à faire valoir l'expertise burkinabéà la MINUAD est diplomate de formation.

Elle a occupé successivement les postes de Conseiller Diplomatique de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, de Ministre Délégué chargée de la Coopération régionale du Burkina Faso avant d'être nommée Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République Fédérale Démocratique d'Ethiopie, de quatorze autres pays et Représentante Permanente auprès de l'Union africaine, de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique(CEA) et d'autres institutions comme le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et du Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU-HABITAT) basées à Nairobi au Kenya.

Ambassade du Burkina Faso

Addis Abéba - Ethiopie

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