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UEMOA -CEDEAO : Une stratégie de conduite pour l'intégration régionale

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Dans le cadre du Programme Indicatif Régional du onzième Fonds Européen de Développement (PIR-11e FED), un Comité d'Orientation Stratégique (COS) a été mis en place. Ce comité a tenu les 1er et 2 juillet 2014 sa première réunion avec les présidents de l'UEMOA et de la CEDEAO et les représentants de l'Union Européenne(UE) pour discuter du processus de programmation du 11e FED.

Le Comité d'Orientation Stratégique, selon CheikheHadjibouSoumaré, président de la commission de l'UEMOA, est « une des innovations et un des éléments majeurs de la gouvernance du PIR 11e FED ». Une gouvernance qui se fonde « non seulement sur le principe de co-pilotage du processus par les trois institutions (UEMOA, CEDEAO, UE) mais aussi sur une meilleure articulation des responsabilités », a ajouté le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo. La mission du COS est donc de superviser la mise en œuvre du 11e FED de même que le processus d'identification et de formulation des projets. Par cette mission, il devrait servir « de base pour une bonne supervision et une bonne observation des fonds » a souligné Pierre Amilhat, Directeur Afrique Occidentale et Centrale à la Direction du Développement et de la Coopération (DVCO) de l'UE.

Le Programme Indicatif Régional

Le PIR est un projet financé par l'Union Européenne à travers le Fonds Européen de Développement. Il se donne pour objectif principal « de contribuer à la réduction de la pauvretéà travers une meilleure croissance et une intégration économique régionale des pays de l'Afrique de l'Ouest ».Ses domaines d'intervention sont entre autres l'Intégration régionale et l'appui au commerce, la facilitation des transports par l'élimination des obstacles à l'utilisation des infrastructures ou l'achèvement et/ou la réhabilitation des infrastructures physiques régionales prioritaires, le développement humain, la sécurité alimentaire, la promotion de la coopération et les échanges culturels.Cette réunion avait pour but de définir les orientations duPIR 11e FED.

Les axes de la rencontre

Les participants à cette session devaient déterminer les priorités de la région, définir les objectifs et procéder à l'identification des programmes et projets à mettre en œuvre dans le cadre du 11e FED. Ainsi, le Groupe de Travail Technique (GTT) qui est piloté par les commissaires, les techniciens et les experts des trois structures et qui appuie le Comité d'Orientation Stratégique, a présentéà la suite de ses travaux, les secteurs de concentration. Ainsi, le 11e FED s'articulera autour de la paix,de la sécurité et de la stabilité en Afrique de l'Ouest d'une part, et d'autre part autour del'approfondissement de l'intégration régionale et du commerce intra régional. Le troisième secteur prioritaire qui a été défini est la sécurité alimentaire, la résilience et la protection des ressources naturelles. Le choix de ces secteurs, explique le président de la commission de l'UEMOA, « se fonde sur une analyse de la situation politico-économique de la région Afrique de l'ouest ». L'exécution des projets des secteurs prioritaires ainsi définie pourraitaboutir notamment àl'amélioration de façon durable des ressources des populations par rapport aux questions alimentaires à travers un soutien apporté aux activités relatives à ce domaine et des infrastructures, à l'établissement d'un espace économique par la libre circulation des personnes et des biens.

Martiale ZONGO (stagiaire)

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PMU'B : la Lonab relooke son site internet

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Dans le but de mieux communiquer sur ses produits et d'interagir avec sa clientèle, la Loterie nationale du Burkina (Lonab) a relooké son site web (www.lonab.bf).Le lancement a eu lieu ce mercredi 2 juillet 2014 au siège de la nationale des jeux du hasard à Ouagadougou. De nombreuses innovations ont été intégrées afin d'apporter plus d'informations aux parieurs.

Apporter une réponse aux attentes des parieurs. C'est ce qui a guidé la directrice générale de la Lonab, Amélie Tamboura et ses collaborateurs à relooker le site web. En effet, l'ancienne version du site de l'institution était dépassée car ne disposant pas d'onglets pouvant offrir plus de renseignements aux internautes. « Il y a de cela quelques temps, la Lonab disposait d'un site web. Ce site ne répondait pas aux exigences du moment par rapport à l'évolution technologique et aux attentes de la clientèle », a-t-elle indiqué.

Un site plus présentable

Conçu par la société« Ivent It Africa », le site web de la Lonab offre la possibilitéà la société de porter à la connaissance du public ses actions au profit de la population comme notamment le don d'une caserne des Sapeurs-pompiers à Boromo, de véhicule au Médiateur du Faso, etc.

Avec la nouvelle plateforme, les internautes ont accès au journal hippique directement en ligne, les résultats des courses et le principe des différents jeux commercialisés, etc.

Même mieux, le site permet d'interagir avec l'internaute. Car il est prévu un espace où le parieur pourra envoyer un message aux agents de la loterie. « Le site offrira sans nul doute plus de visibilitéà la société, toute chose qui contribue à redynamiser davantage sa communication interne », a ajouté la directrice générale.

Un site déjà visité

Mis en ligne le 13 juin dernier, le site a déjà enregistré de nombreuses visites. Des parieurs mais aussi de simples curieux du Burkina, d'Afrique et même d'autres régions du monde. La fréquentation moyenne journalière est de 1 600 visiteurs. En une semaine, ce sont 11 200 personnes qui ont vu le site web. Environ 70% viennent du Burkina, 8% de l'Island, 6% des Etats-Unis, 1,4% de la France, etc. Une panoplie et diversité de visiteurs qui font espérer que le site web sera la vitrine de la nationale des jeux de hasard.

Jacques Théodore Balima

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Sidiki Diarra : Sa famille et le monde du football parlent de lui

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Décédé dans la nuit du mercredi 26 juin 2014, le « coach » Sidiki Diarra continue d'être pleuré par ses proches et par le monde du football. Venus nombreux pour l'inhumation de l'ancien gardien et par la suite entraineur des Etalons du Burkina, ses enfants, ses promotionnaires, le monde du football burkinabè…, se sont exprimés à l'occasion de la disparition de l'illustre homme de foot. Lisez plutôt.

Aminata Dalla/Diarra, cinquième fille de Sidiki Diarra : ‘'il a été un père merveilleux''

« Ce que je retiens de mon papa, c'est qu'il a été un père merveilleux. Dans le milieu de football, je retiens de lui un homme prévisible pour ne pas dire très prévisible. Mon père avait un caractère de fer. J'aime à le dire, si la vie était à reprendre, je choisirai toujours Sidiki Diarra comme père. Avant de partir, on échangeait encore sur ses perspectives. Il était très ambitieux, il me disait même qu'il avait encore dix-huit (18) ans à vivre sur terre. Maintenant, il n'est plus. Tout ce qu'on souhaite c'est que la terre du Burkina lui soit légère. Puisse la bonté de Dieu soit sur lui. »

Sita Diarra, deuxième fille de Sidiki Diarra : ‘'un père exemplaire''

« Je viens de perdre mon père. Je souhaite surtout que l'amour de Dieu soit sur lui. De son vivant, Sidiki Diarra était un père exemplaire. Tous ses enfants sont unanimes sur le fait que Sidiki Diarra était un père extraordinaire. Il nous a toujours enseigné le respect d'autrui, l'amour des autres, le respect des ainés. Quelques minutes avant son décès, on discutait encore. On se taquinait comme on le faisait d'habitude. Il nous a simplement dit de ne pas nous inquiéter, qu'il a encore 18 ans à vivre sur terre. On s'est quitté autour de 18 h 30 mn. A ma grande surprise on m'a rappeléà la maison. C'est une fois sur place que j'ai constaté son décès. Je souhaite le meilleur pour lui là où il est. Que Dieu l'accueille dans son royaume ».

Daouda Ouattara dit Tom, neveux et enfant adoptif de Sidiki Diarra : ‘'Il est parti au moment où on s'y attendait le moins''

« C'est le vendredi (20 juin 2014) que Sidiki Diarra m'a appelé. Il m'a fait part de sa volonté de venir à Bobo. On a toujours été très proche et ces derniers temps on se déplaçait toujours ensemble. Nous sommes arrivés à Bobo le lundi 23 juin 2014. Son état de santé ne présageait pas sa disparition. Ça allait, son état s'est nettement amélioré ces derniers temps. Il suivait les matchs de la coupe du monde. Juste après le premier match de la soirée il a pris son bain. Il s'apprêtait à suivre le match Algérie/Russie quand il a eu des complications. Immédiatement, nous nous sommes saisis de lui pour rejoindre la clinique. On était cinq dans la voiture. J'ai constaté sa disparition bien avant notre arrivée à la clinique. Mais, pour ne pas effondrer les passagers, j'ai laissé le chauffeur continuer… Sidiki est parti après une longue maladie. Après le vide des premiers jours, il a par la suite bénéficié du soutien de tout le monde. Des autorités aux joueurs de l'équipe nationale en passant par ses promotionnaires, les arbitres, les journalistes… chacun a fait de son mieux. Malheureusement, il est parti au moment où on s'y attendait le moins. Paix à son âme et nous espérons que la bonté de Dieu sera sur lui. »

Sita Sangaré, Président de la Fédération Burkinabè de football : ‘'Il a apporté en tant que joueur et en tant qu'entraineur''

« Je présente une fois de plus nos sincères condoléances à la famille éplorée et à l'ensemble du football Burkinabè. Sidiki Diarra était un grand qui a mérité. C'est quelqu'un qui a vaillamment défendu les couleurs du Burkina dans son pays et ailleurs. Il a apporté au football burkinabè en tant que joueur et en tant qu'entraineur. Pour cela, nous pensions qu'il était tout à fait normal que la fédération se déplace avec une forte délégation pour témoigner toute sa reconnaissance à ce monsieur ».

Harouna Dermé, Président des anciens internationaux de football du Burkina : ‘'Sidiki Diarra restera toujours dans nos cœurs''

« Sidiki Diarra restera toujours dans nos cœurs. Il a été un grand compagnon pour nous. On n'a fait l'équipe nationale ensemble. Sidiki Diarra a été un grand joueur et un grand entraineur. Comme je l'ai toujours dit, les anciens internationaux ont un devoir de restitution. Après avoir fini de jouer, il faut voir ce qu'il faut faire pour le développement de notre football. Sidiki Diarra était un instructeur CAF et Fifa. Ils sont rares au Burkina. En dehors de Drissa Traoré dit Saboteur, je n'en connais pas d'autres. Perdre Sidiki Diarra est un choc et le monde du foot burkinabè a perdu quelqu'un de grand. »

Paul Coulibaly, international burkinabè : « L'entraineur Diarra était un bouclier pour ses joueurs »

« C'est tout le pays qui est en deuil. J'ai appris la mauvaise nouvelle le vendredi matin et immédiatement j'ai pris les dispositions pour rentrer au pays. C'est grâce à Sidiki que j'ai pu intégrer l'équipe nationale. Il m'a tenu dans les catégories junior et senior. En tant que gardien, Sidiki Diarra avait de quoi former un défenseur. Il m'a conseillé défensivement. Au-delà, Sidiki Diarra était comme mon père. Le peuple burkinabè doit reconnaitre les mérites de ce monsieur. En tant qu'entraineur, Sidiki Diarra était un bouclier pour ses joueurs. Il assumait les problèmes et les mauvais résultats de son équipe. Je me rappelle encore en 2005 quand le Niger nous a éliminés. Il a assumé l'élimination devant la presse alors que ce n'était pas de sa faute. La faute était ailleurs…»

Amadou Traoré dit le rouquin, ancien international burkinabè : ‘'Il était franc dans son travail''

« Je reconnais en Sidiki Diarra un homme très franc dans son travail. C'était un homme rigoureux qui a eu à m'entraimer quand j'étais avec les silures de Bobo, au moment où je commençais ma carrière. En fin de carrière, il m'a également entrainéà l'USFA. Sidiki Diarra était un de mes idoles. Je l'ai toujours apprécié. Aujourd'hui, c'est tout le football burkinabè qui pleure »

Propos recueillis par Ousséni BANCE

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TulinaboMushingi, Ambassadeur des USA : « Le MCC attend de ses partenaires, un engagement fort et visible dans le respect de leurs propres institutions démocratiques »

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Lors de la conférence-bilan, tenue le mardi 1er juillet, sur sa tournée dans les treize (13) régions du Burkina, l'Ambassadeur des Etats-Unis, TulinaboMushingi a abordé plusieurs questions d'actualité dont la situation politique nationale et le Millennium Challenge Corporation (MCC).

« J'observe une chose ; c'est qu'il y a un dialogue entre les différents acteurs. Nous pensons qu'avec ces dialogues et la tolérance pour laquelle ils sont connus, les Burkinabè vont se mettre d'accord et décider de leurs institutions », a déclaré le diplomate américain en appréciation des débats de l'heure autour de l'article 37, du référendum et de la mise en place du Sénat. Qualifiant les débats actuels de situation politique dynamique, TulinaboMushingi a confié que, comme tous les autres observateurs, son institution observe ce qui se passe depuis le début de cette année, où la température est montée. « Mais, ce que nous disons est que la démocratie, nous devons nous rappeler, est un processus, pas un état final. Des élections libres, justes et transparentes sont la marque de ce processus, biensûr », souligne-t-il.

« Notre avis est qu'un pays se retrouve renforcer, et que les gens montrent du respect pour leur nation, leur gouvernement, lorsque le processus constitutionnel est bien exécuté et défendu par ce gouvernement », a affiché l'ambassadeur pour qui, pour être réussie, la construction d'une démocratie forte exige des institutions fortes. A l'en croire, c'est ce message qui est livré partout où il est passé,aux populations qu'aux partis politiques.

« Le Burkina est un formidable élève, un partenaire exemplaire »

Scrutant le Millennium Challenge Corporation (MCC) qui est entré en vigueur en 2009 pour une durée de cinq ans, le diplomate américain dit tirer une satisfaction en termes de réalisations.L'objectif visépar ce fonds est de réduire la pauvreté et stimuler la croissance économique à travers desinvestissements stratégiques dans quatre projets que sont “la sécurisation foncière”, “le désenclavement”, “le développement de l'agriculture” et “les écoles BRIGHT II”.Sur le volet du désenclavement par exemple, l'Ambassadeur énumère plusieurs réalisations de routes principales et secondaires dont certaines en cours d'inauguration. « Le MCC entretient des partenariats avec des pays engagés dans la bonne gouvernance, la libertééconomique et qui investissent dans leurs citoyens. Le MCC respecte le processus démocratique et électoral de tous ses partenaires. Le MCC attend également de ses partenaires, de maintenir un engagement fort et visible dans le respect de leurs propres institutions démocratiques, y compris le processus d'élections libres et justes qui conduisent à des transitions politiques transparentes », a dévoilé l'ambassadeur avant d'affirmer que le Burkina est un bon élève et un partenaire exemplaire. « Je voudrais être encore plus enthousiaste ; le Burkina est un formidable élève. Le compact du Burkina est un compact qui est particulièrement ambitieux. Il y a quatre différents projets là-dedans et le Burkina est sur le point d'achever presque la totalité de ces projets ; ce qui n'est pas évident pour tous les partenaires du MCC », a soutenu la directrice du MCC, KateriClement. Selon l'Ambassadeur, ces acquis appellent à la poursuite des initiatives, conformément à la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable).

Oumar L. OUEDRAOGO

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Compte-rendu du Conseil des ministres du 2 juillet 2014

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Le Conseil des ministres s'est tenu le mercredi 02 juillet 2014 en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 00 mn sous la présidence de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations, approuvé des naturalisations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

Le Conseil a adopté un décret portant prorogation de mandat des membres du Conseil de l'Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). L'adoption de ce décret permet de proroger le mandat des membres du Conseil de Régulation jusqu'à la mise en place et la prise de service des organes de l'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP).

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté un rapport et examiné trois (03) ordonnances. Le rapport est relatif à l'agenda de développement post 2015. L'agenda de développement post 2015 vise à conserver les acquis des Objectifs du millénaire pour le développement, de pallier leurs insuffisances et de prendre en compte les nouvelles dynamiques mondiales afin de définir des orientations dans les politiques sectorielles.

Son adoption permet à notre pays de s'approprier le processus et de se conformer à ses engagements aux plans national et international. La première ordonnance porte autorisation de ratification de l'accord de prêt N°5420-BF conclu le 16 mai 2014 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) relatif au Projet des Centres d'excellences d'enseignement supérieur en Afrique.

D'un montant global d'environ quatre (04) milliards de francs CFA, ce projet vise à promouvoir la spécialisation régionale au sein de l'Institut international de l'eau et de l'environnement (2ie), en vue de répondre aux défis du développement à travers une formation de haute qualité et une recherche appliquée.

La deuxième ordonnance porte autorisation de ratification de l'accord de prêt conclu le 20 mai 2014 à Kigali, au Rwanda, entre le Burkina Faso et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pour le financement partiel du projet de route Kongoussi-Djibo, tronçon 1 « Kongoussi-Yargo ».

D'un montant d'environ cinq (05) milliards de francs CFA, ce financement vise à soutenir le développement du Burkina Faso par le désenclavement de cette zone à fort potentiel agricole et pastoral.

La troisième ordonnance porte autorisation de ratification de l'accord de prêt conclu le 21 mai 2014 à Kigali, au Rwanda, entre le Burkina Faso et la Banque islamique pour le développement (BID) pour le financement du projet d'appui à l'enseignement primaire bilingue.

D'un montant de 7,5 milliards de francs CFA, ce financement vise à soutenir les politiques éducatives du Burkina Faso en vue de l'atteinte des objectifs de l'éducation pour tous (EPT) et ceux du Millénaire pour le développement.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à cent seize (116) demandes de naturalisation.

Au terme de ses délibérations, le Conseil a marqué son accord pour l'octroi de la nationalité burkinabèà l'ensemble des cent seize (116) demandeurs remplissant les conditions requises par la loi.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

Le Conseil a adopté un rapport et examiné un projet de loi. Le rapport porte adoption de la Stratégie nationale de développement de l'artisanat au Burkina Faso (SNDA-BF) et de son Plan d'actions opérationnel 2015-2017.

L'adoption de ce rapport vise le développement du secteur de l'artisanat à travers une meilleure règlementation, coordination des acteurs, organisation et promotion des actions. Le Projet de loi porte code de l'artisanat du Burkina Faso. Ce projet de loi vise à définir un cadre juridique propice au développement du secteur de l'artisanat au Burkina Faso et à insuffler plus de dynamisme dans l'organisation des acteurs.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DES TRANSPORTS

Le Conseil a adopté deux (02) décrets. Le premier décret porte composition, organisation et fonctionnement des instances consultatives des transports terrestres. L'adoption de ce décret vise à impliquer davantage les collectivités locales dans la gestion des transports terrestres.

Le second décret fixe les catégories de transport et conditions d'exercice de la profession de transporteur routier.

L'adoption de ce décret vise à actualiser la règlementation nationale et à l'adapter au droit communautaire UEMOA/CEDEAO, à professionnaliser l'activité de transporteur routier et à assainir le parc de véhicules.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport et trois (03) décrets. Le rapport est relatif à un projet de construction d'un centre gériatrique pour les retraités et les personnes âgées dans la ville de Ouagadougou. L'adoption de ce rapport vise à offrir un cadre médical approprié aux personnes âgées et aux retraités pour la prise en charge médicale des soins de santé spécifiques dont ils ont besoin.

Le premier décret porte validation gratuite de deux (02) années de cotisations pour les travailleurs licenciés dans le cadre des restructurations des entreprises publiques et parapubliques, ayant treize (13) années de cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

L'adoption de ce décret permet aux travailleurs licenciés, dans le cadre des restructurations des entreprises publiques et parapubliques ayant treize (13) années de cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), de bénéficier d'une pension de retraite.

Le deuxième décret porte autorisation à faire valoir le droit à pension pour les travailleurs licenciés pour motif économique.

L'adoption de ce décret apporte des précisions sur le champ d'application du décret n°2012-812/PRES/PM/MEF/MFPTSS du 05 octobre 2012 et permet à la Caisse nationale de sécurité sociale de traiter les cas litigieux concernant l'application des dispositions dudit décret et aux travailleurs concernés de faire valoir leur droit à pension.

Le troisième décret porte autorisation à faire valoir le droit à pension pour les travailleurs ayant perdu leur emploi suite à un accord de départ volontaire.

L'adoption de ce décret vise à régulariser la situation de cette catégorie de travailleurs en leur permettant de jouir de manière anticipée de leur droit à pension.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil une communication relative à la visite d'amitié et de travail de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, au Mali les 30 juin et 1er juillet 2014.

Au cours de son séjour, le Président du Faso et son homologue de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA ont passé en revue les questions bilatérales et des sujets liés à l'actualité internationale.

Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE a également eu des entretiens avec les présidents des Institutions de la République du Mali, les leaders religieux, les groupes parlementaires de la majorité comme de l'opposition et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.

Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Médiateur désigné de la Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a mis à profit son séjour pour relancer le processus de dialogue inclusif entre maliens.

Le Président du Faso s'est, par ailleurs, rendu à Ségou, deuxième ville du Mali, en compagnie de son homologue du Mali, pour visiter des unités industrielles de l'Office du Niger et échanger avec la forte communauté Burkinabè vivant dans cette région.

Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a, en outre, fait au Conseil le bilan de la participation de Son Excellence Monsieur le Président du Faso au 23ème Sommet de l'Union Africaine à Malabo, les 26 et 27 juin 2014.

II.2. Le ministre des Mines et de l'énergie a fait au Conseil une communication relative au processus de sélection des promoteurs de centrales solaires au Burkina Faso.

Le bilan fait ressortir, après évaluation des offres, cinq (05) dossiers de promoteurs privés conformes pour la réalisation de cinq centrales solaires photovoltaïques de dix (10) mégawatts chacune au Burkina Faso. Le Conseil a marqué son accord et donné des instructions pour la poursuite du processus de sélection des promoteurs.

II.3. Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement a fait au Conseil une communication relative à la sortie de promotions à l'Institut des Sciences et technique de l'information et de la communication (ISTIC) le 10 juillet 2014 à Ouagadougou, sous le parrainage du ministre de la Communication et des relations avec les Institutions de la République du Niger.

II.4. Le ministre de l'Education nationale et de l'alphabétisation a fait au Conseil le bilan provisoire du Certificat d'études primaires (CEP), session 2014. Il ressort un taux de réussite général au CEP, session 2014 de 82,2% contre 60,91% en 2013, soit une hausse de 21,29 points. Le Conseil félicite les acteurs du système éducatif pour ces résultats obtenus.

II.5. Le ministre de l'Environnement et du développement durable a informé le Conseil du lancement le 12 juillet à Dédougou, de la campagne nationale de reforestation 2014, sous le thème : « une commune, une forêt pour lutter contre la désertification ».

II.6. Le ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l'emploi a informé le Conseil de la célébration, le 12 août 2014 à Ouahigouya, de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ), sous le thème « Problématique de la santé mentale des jeunes : défis et perspectives ».

Il a en outre informé le Conseil de l'organisation, sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, de la 7ème édition du Forum national des jeunes (FNJ) les 24 et 25 octobre 2014, à Gaoua, dans la région du Sud-ouest, sous le thème « Autonomisation et responsabilisation des jeunes : état des lieux et perspectives ».

II.7. Le ministre des Sports et des loisirs a fait au Conseil une communication relative à la victoire des Etalons cyclistes à la 2ème édition du Tour cycliste international de la République démocratique du Congo, organisée du 15 au 26 juin 2014.

Le Conseil félicite les acteurs pour ces performances honorables et les exhorte à poursuivre les efforts dans la quête de l'excellence. Il a en outre informé le Conseil de la tenue, à Ouagadougou du 02 au 04 juillet 2014, du Championnat d'Afrique junior d'athlétisme de la région 2 et du Meeting d'athlétisme de la ville de Ouagadougou le 05 juillet 2014.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

- Monsieur Talaridia Fulgence IDANI, Mle 59 233 F, Enseignant, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet du Conseil économique et social ;
- Madame Marie Pauline BERE, Mle 20 165, Juriste, 3ème grade, 5ème échelon, est nommée Secrétaire général du Conseil économique et social ;
- Monsieur Sidwayan Eric Alphonse KOMPAORE, Mle 54 646 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et financières du Conseil économique et social.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA SECURITE

- Monsieur Salifou OUEDRAOGO, Mle 18 184 K, Administrateur civil, 3ème classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des archives, de la documentation et de l'information (DADI) du Secrétariat permanent du Comité national de l'organisation de la fête nationale du 11 décembre ;
- Monsieur Sapandé Bienvenue KARAMA, Mle 111 131 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des Affaires administratives, financières et du patrimoine du Secrétariat permanent du Comité national de l'organisation de la fête nationale du 11 décembre.

C. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DE L'ENERGIE

- Monsieur Jean Christophe ILBOUDO, Mle 31 438 Z, Spécialiste en Management, 1er Grade, 13ème échelon, est nommé Directeur général de la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL).

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

- Monsieur Boukary Jean Baptiste de la Salle BEREHOUNDOUGOU, Mle 49 690 P, Inspecteur des douanes, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur général de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE L'ALPHABETISATION

- Monsieur Séni OUEDRAOGO, Mle 28 760 N, Conseiller d'administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chef de département de la qualité de l'éducation de base ;
- Madame Fatoumata TALL, Mle 25 676 E, Juriste planificateur, 1ère classe, 12ème échelon, est nommée Chef de Département de la mobilisation sociale ;
- Monsieur Ouinoaga Bruno ZONGO, Mle 26 559 L, Conseiller des affaires économiques, 1èreclasse, 11ème échelon, est nommé Chef de Département de l'accès à l'éducation de base.

F. AU TITRE DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

- Madame Hadja Fatimata OUATTARA/SANON, Ingénieur informaticienne, est nommée Membre de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) au titre des Associations nationales de professionnels de l'informatique ;
- Monsieur Paul YOUGBARE, Comptable à la retraite est nommé membre de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) ;
- Monsieur Sylvestre OUEDRAOGO, Mle 0047 466 B, Enseignant chercheur, 1ère catégorie, 8ème échelon, est nommé membre de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) ;
- Madame Haoua SANOGO, Juriste, est nommée membre de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

A. PREMIER MINISTERE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Wotien Michée WOROKUY, Mle 225 928 T, Inspecteur du travail, Administrateur représentant le personnel du Service national pour le développement au Conseil d'administration du Service national pour le développement (SND).

B. MINISTERE DE LA JUSTICE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets :

Le premier décret nomme les personnes ci-après, membres du Conseil d'administration de l'Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire :

Au titre du ministère de la Justice :
- Monsieur Pousbila Mathias NIAMBEKOUDOUGOU, Mle 30 081 E, Magistrat ;
- Monsieur Oscar Arzouma OUEDRAOGO, Mle 203 368 L, Inspecteur de la Garde de sécurité pénitentiaire.

Au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants :
- Monsieur Alioun ZANRE, Mle 130 263 L, Magistrat militaire adjoint. Au titre du ministère de l'Economie et des finances :
- Monsieur Konmenememongo Placid Marie KABORE, Mle 59 923 F, Administrateur des services financiers.

Au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la sécurité :
- Monsieur Léandre SORGO, Mle 57 723 R, Commissaire principal de police.

Au titre du ministère des Enseignements secondaire et supérieur :
- Monsieur Edouard OUEDRAOGO, Mle 59 614 H, Enseignant-Chercheur.

Au titre des Enseignants :
- Monsieur Geoffroy YOGO, Mle 98 062 K, Inspecteur de sécurité pénitentiaire.

Au titre des travailleurs de l'établissement :
- Monsieur Lansane DAO, Mle 073 814 K, Contrôleur de la Garde de sécurité pénitentiaire.

Au titre du Comité des élèves de l'établissement :
- Monsieur Mouri SABO, Mle 53 643 H, Elève-Inspecteur de la Garde de sécurité pénitentiaire.

Le second décret nomme Monsieur Pousbila Mathias NIAMBEKOUDOUGOU, Mle 30 081 E, Magistrat, Président du Conseil d'administration de l'Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire.

C. MINISTERE DES MINES ET DE L'ENERGIE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets :
Le premier décret porte renouvellement du mandat d'administrateur et de Président du Conseil d'administration de Monsieur Antoine KARAMBIRY, Mle 75 565 V, Juriste, au Conseil d'administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB).

Le second décret nomme Monsieur Mamoudou PORGO, Mle 24 997 M, Ingénieur de conception des techniques informatiques, Administrateur représentant le ministère des Mines et de l'énergie au Conseil d'administration du Fonds de développement de l'électrification (FDE).

D. MINISTERE DE L'EAU, DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES ET DE L'ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, administrateurs au Conseil d'administration de l'Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS) :

Au titre du ministère de l'Eau, des aménagements hydrauliques et de l'assainissement :
- Madame Larba NABA/OUOBA, Mle 44 037 L, Professeur certifié. Au titre du ministère de l'Agriculture et de la sécurité alimentaire :
- Monsieur Baoudassom Victor Charles Adolphe ZANGRE, Mle 57 442 Y, Ingénieur agronome.

Le second décret nomme Madame Larba NABA/OUOBA, Mle 44 037 L, Professeur certifié, Présidente du Conseil d'administration de l'Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS).

III.3. NATURALISATIONS

Sont naturalisées burkinabé les personnes dont les noms suivent :

1) Madame Ingué ITEKA, née le 1er janvier 1981 à Bujumbura, République du BURUNDI, de Joseph NSABIMANA et de Gaudence NDIHOKUBWAYO, nationalité burundaise, agent d'escale à Ethiopian air line, domiciliée à Ouagadougou, secteur n°54 ;

2) Madame Dado FOLLY, née le 7 juin 1943 à Lomé, République togolaise, de Kangny FOLLY et de Afiwa AMEDJI, nationalité togolaise, restauratrice domiciliée à Ouagadougou, secteur n°15 ;

3) Monsieur Cristiano Chinenye OLI, né le 25 décembre 1976 à Bissau, République de Guinée-Bissau, de Dau Coir OLI et de Chinenye CASTHER, nationalité cap-verdienne, commerçant domiciliéà Ouagadougou, secteur n°15 ;

4) Monsieur Walid AZAR, né le 1er octobre 1977 à Aintoura, République du Liban, de Elie AZAR et de Huguette GHASTINE, nationalité libanaise, gérant de société domiciliée à Ouagadougou, secteur n°13 ;

5) Monsieur Kangni Assiomgbon ABOTCHI, né en 1964 à Akodessewa, République de Togo, de Kangni Kpokou ABOTCHI et de Akpawavi AKOETE, nationalité togolaise, frigoriste domiciliéà Saaba ;

6) Madame Amirath Adoukè BAKARY, née le 17 novembre 1993 à Cotonou, République du Bénin, de Madiou BAKARY et de Fatima MALIKI, nationalité béninoise, étudiante domiciliée à Ouagadougou, secteur n°16 ;

7) Monsieur Jihad EL-RADI, né le 20 juillet 1962 à Nabathieh, République du Liban, de Hani AL-RADI et de Amal CHAMS, nationalité libanaise, directeur de société domiciliéà Ouagadougou, secteur n°25 ;

8) Madame Fatiha HIRECHE, née le 6 mars 1964 à Boufarik, République algérienne démocratique et populaire, de ALI et de Djebbar BAYA, nationalité algérienne, commerçante domiciliée à Ouagadougou, secteur n°3 ;

9) Monsieur Boris Geraud Babatounde KOFFI, né 13 octobre 1990 à Accra, République du Ghana, de Denis Bruno KOFFI et de Victoria ATIA, nationalité béninoise, étudiant domiciliéà Ouagadougou, secteur n°28 ;

10) Monsieur Mesmin Lazare QUENUM, né le 17 décembre 1967 à Cotonou, République du Bénin, de Sévérin QUENUM et de Pascaline ANATO, nationalité béninoise, technicien supérieur en bâtiments et travaux publics domiciliéà Ouagadougou, secteur n°17 ;

11) Monsieur Souleymane DIALLO, né le 3 mai 1960 à Balandou/kankan, République de Guinée (Conakry), de Lanceï DIALLO et de Hawa OULEN, nationalité guinéenne, commerçant domiciliéà Boromo, secteur n°2 ;

12) Madame Hombakoata KANAWA, née en 1982 à Baga/Doufelgou, République du Togo, de Yao Bagnambén KANAWA et de M'Banya SOKA, nationalité togolaise, coiffeuse domiciliée à Ouagadougou, secteur n°7 ;

13) Monsieur Ansoumane DIALLO, né le 3 mars 1963 à Balandou/Kankan, République de Guinée (Conakry), de Laye DIALLO et de Koulacé SIDIBE, nationalité guinéenne, commerçant domiciliéà Boromo, secteur n°4 ;

14) Madame Sula MASENGO, née le 12 avril 1965 à Likasi/Katanga, République démocratique du Congo, de Matanda SULA et de Bukassa MILEMBA, nationalité congolaise, manipulateur d'Etat en électroradiologie, domiciliée à Ouagadougou, secteur n°29 ;

15) Monsieur Mamadou Sarifou DIALLO, né le 15 mars 1972 à Maléyah, République de Guinée (Conakry), de Mamadou Lamarana DIALLO et de Houssaïnatou DIALLO, nationalité guinéenne, teinturier domiciliéà Ouagadougou, secteur n°2 ;

16) Monsieur Souleymane MARIKO, né le 23 janvier 1990 à Koutiala, République du Mali, de Issa MARIKO et de Fatoumata COULIBALY, nationalité malienne, élève domiciliéà Bobo-Dioulasso, secteur n°29 ;

17) Monsieur Richard Coovi DONNOU, né le 14 décembre 1976 à Treichville/Abidjan, République de Côte-d'Ivoire, de Mathias DONNOU et de Cho Françoise YAPO, nationalité ivoirienne, informaticien domiciliéà Ouagadougou/Nioko I ;

18) Madame Akouvi Thérèse ALASSA, née en 1974 à Notsè, République togolaise, de Mabafeï ALASSA et de Adjoa SAMA, nationalité togolaise, chargée d'affaires administratives à Zhong Télécommunication Equipement (ZTE) domiciliée à Ouagadougou ;

19) Monsieur Kodjovi Edem SEWONOU, né le 24 juin 1991 à Lomé, République togolaise, de Messan Vinyo SEWONOU et Amivi KETEMEPI, nationalité togolaise, étudiant domiciliéà Ouagadougou secteur n°52 ;

20) Monsieur Mohamed BERRHOUM, né le 7 février 1960 à Djelfa, République algérienne démocratique et populaire, de AHMED et de Fatma KERMANI, nationalité algérienne, entrepreneur domiciliéà Bobo-Dioulasso secteur n°25 ;

21) Monsieur Cédric Egier Dugas KITANTOU-NZABI, né le 15 avril 1976 à Brazzaville, République populaire du Congo, de André Hubert KITANTOU-NZABI et de Ndoumba Henriette BEMBA, nationalité congolaise, informaticien domiciliéà Ouagadougou secteur n°13 ;

22) Monsieur Saka Aliou BOULANDI, né le 22 novembre 1977 à Korhogo, République de Côte-d'Ivoire, de Saka BOULANDI et de Affoué KOUASSI, nationalité ivoirienne, informaticien domiciliéà Ouagadougou secteur n°24 ;

23) Madame Abra Afeafa NYANU, née le 20 mai 1970 à Kouma-Adamé/kloto, République togolaise, de Etsè NYANU et de Akuwa AKPAWU, nationalité togolaise, ménagère domiciliée à Bobo-Dioulasso secteur n°17 ;

24) Monsieur Roland Jules Ferdinand KIHL, né le 10 mai 1946 à 3 Faubourg sainte Croix/Forbach, République française, de Joseph KIHL et de Eugénie Marie LAUER, nationalité française, artisan dessin bâtiment et en construction à la retraite domiciliéà Kongoussi secteur n°5 ;

25) Monsieur Sakirou MOURANA, né le 3 septembre 1991 à Gaya, République du Niger, de Mourana FASSASSI et de Mariama DJIBRILLA, nationalité nigérienne, étudiant domiciliéà Ouagadougou secteur n°2 ;

26) Madame Souad RETITI, née le 8 avril 1960 à Sédrata, République algérienne démocratique et populaire, de Saïd Ben TAYEB et de Fella ARIOUA, nationalité algérienne, secrétaire domiciliée à Ouagadougou secteur n°13 ;

27) Monsieur Reimy Romualdo KOUDOGBO, né le 13 juillet 1982 à Bohicon, République du Bénin, de Dominique Joseph KOUDOGBO et de Rachel Midénoukpo AHOUNOU, nationalité béninoise, médecin domiciliéà Ouagadougou secteur n°30 ;

28) Monsieur Baboucari ADAMOU, né le 25 juillet 1971 à Djougou/Kilir, République du Bénin, de ADAMOU et de NAFFISSATOU, nationalité Béninoise, électricien en bâtiment domiciliéà Saaba ;

29) Madame Monique GAMPANA, née le 24 août 1968 à Brazzaville, République du Congo, de Maurice GAMPANA et de Galouon, nationalité congolaise, ménagère domiciliée à Ouagadougou secteur n°15 ;

30) Monsieur Eristhan LOLANGE, né le 30 mai 1960 à Flamands/Aquin, République d'Haïti, de Samson LOLANGE et de Rose MATHURIN, nationalité haïtienne, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°30 ;

31) Monsieur Georges KAMEL, né le 2 août 1980 à Azra/District de Kesrouan, République libanaise, de Louis KAMEL et de Jeannette Khalil KAMEL, nationalité libanaise, employé de commerce domiciliéà Bobo-Dioulasso secteur n°1 ;

32) Madame Mamanh FOFANA, née le 3 mai 1979 à Bouaké, République de Côte-d'Ivoire, de Mamadou FOFANA et de Mariam COULIBALY, nationalité ivoirienne, secrétaire domiciliée à Koudougou secteur n°10 ;

33) Monsieur Lastic Uchenna KALU, né le 13 juillet 1991 à Lomé, République togolaise, de Abaa KALU et de Alimatou AGBOKA, nationalité togolaise, étudiant domiciliéà Ouagadougou secteur n°23 ;

34) Madame Marie Claire EHAKO, née le 4 août 1965 à Abomey, République de Bénin, de Lupicin EHAKO et de Julienne ALIGBONONSI, nationalité béninoise, géographe sociologue domiciliée à Ouagadougou secteur n°42 ;

35) Monsieur Amadou Korka DIALLO, né le 26 novembre 1968 à Thianguel Bory, République de Guinée (Conakry), de Mamadou Saliou DIALLO et de Sira Bhoye DIALLO, nationalité guinéenne, teinturier domiciliéà Ouagadougou secteur n°1 ;

36) Madame Guménu Djatougbé Séfako NUBUKPO, née le 22 juin 1989 à Bafilo, République togolaise, de Komlan NUBUKPO et de Lakoélé WILSON, nationalité togolaise, commerçante domiciliée à Bobo-Dioulasso secteur n°21 ;

37) Monsieur Pierre FOULANI, né vers 1939 à Djadiatou/Doutchi, République de Niger, de FOULANI, nationalité nigérienne, Professeur à la retraite domiciliéà Ouagadougou secteur n°28 ;

38) Monsieur Jean Damascène HARELIMANA, né le 1er janvier 1977 à Marangara, République de Rwanda, de Simon RUZUZURA et de Laurence NYIRANDYORA, nationalité rwandaise, ingénieur en réseau informatique domiciliéà Ouagadougou ;

39) Madame Kossiwa BESSOU, née le 30 octobre 1990 à Okpaté-Yalla/Amou, République togolaise, de Koffi BESSOU et de Afoua ALINO, nationalité togolaise, secrétaire comptable domiciliée à Ouagadougou, secteur n°16 ;

40) Madame Marième Thierno KANE, née le 21 juillet 1973 à Kaffrine/Kaolack, République du Sénégal, de Thierno Seydou KANE et de Salamata KANE, nationalité sénégalaise, ménagère domiciliée à Ouagadougou secteur n°6 ;

41) Monsieur Pierre Michel PONS, né le 15 mars 1969 à 43 Bd de la Blancarde, République de France, de Pedro PONS et de Micheline Marcelle Isabelle ESCRIVA, nationalité française, directeur de société, domiciliéà Ouagadougou secteur n°21 ;

42) Monsieur Samir EL-KHOURY, né le 28 août 1954 à Kobbé, République libanaise, de Joseph EL-KHOURY et de Mona IBRAHIM, nationalité libanaise, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°53 ;

43) Madame Yvonne Francine BONNARD née le 1er mai 1938 à Saint-Etienne (Loire), République de France, de Pierre Marie BONNARD et de Marie Louise MOUNIER, nationalité française, Sœur religieuse domiciliée à Banfora secteur n°1 ;

44) Monsieur Wadih ABI SALEH, né le 10 avril 1959, à Antélias République libanaise, de Jamil ABI SALEH et de Geneviève AZAR, nationalité libanaise, agent commercial domiciliéà Ouagadougou secteur n°4 ;

45) Monsieur Sanjay. Lakhi VASWANI, né le 13 mars 1971 à Morovia, République du Libéria, de Lakhi Ram Hemands VASWANI et de Meena VASWANI, nationalité indienne, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°4 ;

46) Monsieur Yvon BERTRAND, né le 18 août 1948 à Souvigne, République de France, de Robert BERTRAND et de Henriette Adélina Valentine ESTEVE, nationalité française, consultant en mécanique auto domiciliéà Bobo-Dioulasso secteur n°4 ;

47) Monsieur Bashir Samine TURAKI, né le 13 avril 1970 à Kano, République fédérale du Nigeria, de Ibrahim TURAKI et de Amina HUSSIAN, nationalité nigériane, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°15 ;

48) Monsieur Faouzi MERHI, né le 20 février 1947 à Antélias, République libanaise, de Toufic MERHI et de Cécilia AZAR, nationalité libanaise, commerçant domiciliéà Bobo-Dioulasso secteur n°9 ;

49) Monsieur Rigobert QUENUM, né le 4 décembre 1952 à Cotonou, République du Bénin, de Gaston QUENUM et de Matoyo ACHIAOU, nationalité béninoise, entrepreneur domiciliéà Ouagadougou secteur n°15 ;

50) Monsieur David Uzoma AGADA, né le 31 décembre 1970 à Abakaliki/Eboyi, République fédérale du Nigéria, de Frederick AGADA et de Philomina AGADA, nationalité nigériane, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°2 ;

51) Madame Essi Joëlle DELETE, née le 31 juillet 1973 à Lomé, République du Togo, de Dossou DELETE et de Abla Yovokindé Afiwa ATOHOUN, nationalité togolaise, commerçante domiciliée à Ouagadougou secteur n°15 ;

52) Monsieur Jean KOUDOU, né le 24 novembre 1952 à Brazzaville, République du Congo, de Georges KOUDOU et de Elise YASSABA, nationalité centrafricaine, enseignant de chimie organique domiciliéà Ouagadougou ;

53) Monsieur Siddharth KAPOOR, né le 30 mars 1973 à Résidence-C-220, Nirala Nagar, LKO, République d'Inde, de Har Narayan KAPOOR et de Nisa KAPOOR, nationalité indienne, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°13 ;

54) Madame Françoise Renée Charlette SICOT, née le 17 janvier 1948 à Berlin, République fédérale d'Allemagne, de René Henri Albert SICOT et de Charlette Marie Julia VIALLET, nationalité française, secrétaire d'entreprise à la retraite domiciliée à Nanoro secteur n°4 ;

55) Monsieur Foli Lucien FOLLY-NOTSRON, né en 1957 à Togoville/Vogan, République togolaise, de Koffi Wayi FOLLY-NOTSRON et de Ablavi DJOSSOU, nationalité togolaise, informaticien domiciliéà Saaba ;

56) Monsieur Richard Guy Pierre Casimir TOSCANO, né le 2 novembre 1955 à 12 A Albert, Montelivet/Marseille, République de France, de René Sauveur Luc TOSCANO et de Lucienne Thérèse MARCHETTI, nationalité française, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur n°14 ;

57) Madame Marie Marguerite Camille BOUILLY, née le 5 août 1936 à Orléans, République de France, de Joseph André BOUILLY et de Hélène Lucie Thérèse CIMETIERE, nationalité française, Sœur religieuse domiciliée à Dédougou ;

58) Madame Alexandra Wend Kouni VUILLERMOZ, née le 16 avril 1986 à 2, Rue de l'hôpital/Saint-Claude, République de France, de Alain Roger Daniel VUILLERMOZ et de Elisabeth Madeleine LAMBERT, nationalité française, éducatrice domiciliée à Ouagadougou secteur n°13 ;

59) Monsieur Prosper Gildas SESSOU, né le 25 juin 1979 à Lobogo, République du Bénin, de Célestin SESSOU et de Valérie AÏZO, nationalité béninoise, ingénieur en télécommunication domiciliéà Ouagadougou secteur n°28 ;

60) Monsieur Bertin OUSSOU, né le 5 septembre 1988 à Porto-Novo, République du Bénin, de Moïse OUSSOU et de Marie NONVIAKOU, nationalité béninoise, étudiant domiciliéà Ouagadougou secteur n°28 ;

61) Monsieur Stéphane Emmanuel REUSE, né le 5 avril 1972 à Lausanne VD, confédération helvétique, de François André REUSE et de May Christine Eliane REUSE, nationalité suisse, géographe domiciliéà Ouagadougou secteur n°17 ;

62) Madame Eléonore Véronique Odile HOUESSINON, née le 14 avril 1965 à Sègboroué, République du Bénin, de Félix HOUESSINON et de Rosalie SACRAMENTO, nationalité béninoise, déléguée médicale domiciliée à Ouagadougou secteur n°27 ;

63) Monsieur Jean-Claude PERRIN né le 20 mars 1948 à Lyon, République française, de Edmond Joseph PERRIN et de Marie Joséphine SALLES, nationalité française, Chef d'entreprise à la retraite domiciliéà Nanoro/Province du Boulkiemdé ;

64) Monsieur Hamidou IBRAHIM né le 29 février 1980 à Tourkouli peulh, République du Niger de HAMIDOU et de AISSATA, nationalité nigérienne, manœuvre domiciliéà Dori secteur n°5 ;

65) Monsieur Jean-Louis SERRE-COMBE né le 22 mai 1939 à Rue Victor Hugo/Marseille, République française, de Françoise Marie SERRE-COMBE, nationalité française, Consultant en ressources humaines à Ouagadougou secteur n°4 ;

66) Monsieur Yao Kouman AGBESSI né le 8 novembre 1974 à Bédjime, République togolaise, de Sowonou AGBESSI et de Anlonsita MINAN, nationalité togolaise, Comptable à Bobo-Dioulasso secteur n°9 ;

67) Madame Djatougbé Affi AMEDESSI née le 7 décembre 1984 à Goumou-Kopé, République togolaise, de Atsu Codjo AMEDESSI et de Chamtina N'DAFIDINA, nationalité togolaise, hôtelière domiciliée à Ouagadougou secteur n°21 ;

68) Monsieur Jacky Julien Louis FRERE, né le 1er novembre 1954 à Avenue Alsace Lorraine/Noyon, République française, de Pierre Paul FRERE et de Jeannine Louise Adrienne BERTON, nationalité française, Charpentier, domiciliéà Kamboincé/Ouagadougou ;

69) Madame Agathe DIARRA née le 9 février 1967 à Mandjakuy, République de Mali, de Emmanuel DIARRA et de Rose DABOU, nationalité malienne, Sœur religieuse, domiciliée à Bobo-Dioulasso secteur n°21 ;

70) Monsieur Sidi Moussa MASSARA né en 1974 à Bembereké, République populaire du Benin, de Sidi MASSARA et de Djato BAKE, nationalité béninoise, Soudeur peintre, domiciliéà Ouagadougou secteur n°16 ;

71) Monsieur Tonyidé DAGAWA né le 20 avril 1965 à Lomé, République togolaise, de Koffi Gbénadé DAGAWA et de Amivi LUMOR, nationalité togolaise, Technicien supérieur en hydraulique et de l'équipement rural, domiciliéà Ouagadougou secteur n°30 ;

72) Monsieur Ibrahim BEYE né le 8 mars 1969 à Pikine, République de Sénégal, de Mamemor BEYE et de Soukeyno SY, nationalité sénégalaise, Bijoutier, domiciliéà Ouagadougou secteur n°7 ;

73) Madame Ayoko Dometo AJAVON née le 28 novembre 1967 à Treichville/Abidjan, République de Côte d'Ivoire, de Kokou Ayité AJAVON et de Adjoko WILSON, nationalité togolaise, Assistante de direction, domiciliée à Ouagadougou secteur n°30 ;

74) Monsieur Isaac Timothy lkechukwu ONWUAMA né le 1er janvier 1973 à Enugu, République fédérale du Nigéria, de Jonas ONWUAMA et de Margaret ONWUAMA/OCHOMA, nationalité nigériane, Employé de commerce, domicilié Ouagadougou secteur n°16 ;

75) Madame Monsieur Vankatesh K.N né en septembre 1968 à Madanapalle, République d'Inde, de Natarajan KS et de Santha Kumari K, nationalité indienne, Directeur de société, domiciliéà Ouagadougou secteur n°13 ;

76) Madame Odile Marie Rose GIGANT née le 14 février 1945 à Haut du Tôt, République française, de Georges Camille GIGANT et de Thérèse Marie Marguerite LAMBERT, nationalité française, Sœur religieuse, domiciliée à Diabo/Province du Gourma ;

77) Madame Odette Georgette Madelaine DELAY née le 4 décembre 1937 à Privas, République française de Charles Ernest DELAY et de Jeanne Louise Augusta DEMARD, nationalité française, Sœur religieuse, domiciliée à Diabo/Province du Gourma ;

78) Madame Marie Thérèse VINCENOT née le 19 octobre 1931 à Fontaine les Dijon, République française, de Léon Eugène Jules Paul VINCENOT et de Stéphanie Augustine Charlotte MARTENOT, française, Sœur religieuse domiciliée à Diabo/Province du Gourma ;

79) Madame Matondo Zayana Erica NLANDU née le 10 mars 1986 à Kimpese, République démocratique du Congo, de Mangani NLANDU et de Nsunda Marie LUTETE, nationalité congolaise, Attachée commerciale, domiciliée à Ouagadougou secteur n°28 ;

80) Madame Mariam EL MSAN née le 10 août 1968 à Kaytoule-District de Jezzine, République libanaise, de Mtanos EL MSAN et de Sofia SALIBI, nationalité libanaise, ménagère, domiciliée à Ouagadougou secteur n°8 ;

81) Madame Madioula CAMARA née le 6 juin 1963 à Bamako, République du Mali, de Dialla CAMARA et de Coumba N'DIAYE, nationalité malienne, Commerçante, domiciliée à Ouagadougou secteur n°29 ;

82) Monsieur Anjan-Kumar PAUL né le 5 juin 1971 à Khagaria, République d'Inde, de Anil-KUMAR PAUL et de Baby PAUL, nationalité indienne, Gérant de société, domiciliéà Bobo-Dioulasso secteur n°5 ;

83) Madame Anchata TRAORE née le 5 janvier 1987 à Sikasso, République du Mali, de Yaya TRAORE et de Dialia OUATTARA, nationalité malienne, Elève, domiciliée à Diébougou secteur n°1 ;

84) Monsieur Jean Louis GALLOIS né le 25 août 1952 à Cuiry-les-chaudardes, République française, de André Paul GALLOIS et de Raymonde Aline LAMALLE, nationalité française, Agriculteur, domiciliéà Diébougou secteur n°5 ;

85) Monsieur Inoussa N'SOLA, né le 24 décembre 1969 à Koudougou, Burkina Faso, de Salaou AREMOU et de Sikiratou AGONIKE, nationalité nigériane, commerçant domiciliéà Koudougou ;

86) Madame Béata UWIMANA, née le 27 juillet 1963 à Nyarugenge, République du Rwanda, de Léopold BIGEGA et de Perpétue NIYBIZI, nationalité rwandaise, sœur religieuse domiciliée à Bobo Dioulasso secteur N°14 ;

87) Monsieur Appangni Félicien BOA, né le 30 décembre 1972 à Ouellé/Potossou, République de Côte d'Ivoire, de Nestor BOA et de Adou Yah GNAMIEN, nationalité ivoirienne, employé, domiciliéà Bobo Dioulasso secteur N°21 ;

88) Monsieur Mattew Abdul Samad SEKONI, né le 6 juin 1962 à Igboho/Ibadan, République Fédérale du Nigéria, de Ezekiel SEKONI et de Esther Ayinbo SEKONI, nationalité nigériane, commerçant domiciliéà Boromo secteur N°3 ;

89) Monsieur Jianzai XU, né le 16 Juillet 1974 à Xianyou/Fujian, République populaire de Chine, de Jinshu XU et de LINLIQIN, nationalité chinoise, employé de commerce domiciliéà Ouagadougou secteur N°23 ;

90) Monsieur Mamadou Mamoudou THIAM, né le 1er juin 1948 à Nioro, République du Mali, de Amadou Djingouni THIAM et de Lingou DOUMASSI, nationalité malienne, bijoutier domiciliéà Ouagadougou secteur N°3 ;

91) Monsieur Abou SAMAKE, né le 23 septembre 1994 à Madina/Niantjila, République du Mali, de Saïbou SAMAKE et de Oumou DIARRA, nationalité malienne, élève domiciliéà Léo secteur N°1 ;

92) Monsieur Vignon Romaric HOUNDJENOUKON, Né le 10 décembre 1992 à Porto-Novo, République du Bénin, de Hossou Pierre HOUNDJENUOKON et de Zinhoué NOUDEHOUENOU, nationalité béninoise, étudiant domiciliéà Ouagadougou secteur N°28 ;

93) Monsieur Luc Marie VIDAL, né le 24 janvier 1954 à Blida, République algérienne démocratique et populaire, de Laurent Emile VIDAL et de Lucie AUGUGLIARO, nationalité française, employé de commerce domiciliéà Ouagadougou, secteur N°8 ;

94) Monsieur Oumarou BADO, né vers 1955 à Birni/Lokoyo, République du Niger, de BADO et de NOUFE, nationalité nigérienne, commerçant domiciliéà Gaoua secteur N°2 ;

95) Monsieur Ange Gar Saturnin NKOKOLO MASSAMBA, né le 15 octobre 1969 à Brazzaville, République du Congo, de Paul MASSAMBA KOKOLO et de Georgette MILEBE, nationalité congolaise, enseignant du Supérieur domiciliéà Ouagadougou secteur N°8 ;

96) Monsieur Benjamine Ikechukwu NWACHUKWU, né le 20 octobre 1968 à Avonkwu/Ibeku, République fédérale du Nigéria, de Benson NWACHUKWU et de Lawrence U. NWCHUKWU, nationalité nigériane, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur N° 8 ;

97) Madame Aminata KEITA, née le 27 janvier 1991 à Sévaré, République du Mali, de Bakary KEITA et de Maïmouna DIALLO, nationalité malienne, élève domiciliée à Ouagadougou secteur N°17 ;

98) Madame Geneviève Marie GODARD, née le 26 septembre 1950 à 9 Boulevard Berthilot, Montpellier, République française, de André Félix Marie Jacques Réné GODARD et de Bernadette Marie Germaine CHEVALLIER, nationalité française, enseignante domiciliée à Bobo-Dioulasso secteur N°17 ;

99) Monsieur Giuseppe Riccardo LEVRONE, né le 13 novembre 1942 à Cervasca, République d'Italie, nationalité italienne, charcutier domiciliéà Ouagadougou secteur N°12 ;

100) Monsieur James Ifeanyi CHINWEUBA, né le 14 avril 1978 à Nnobi/Etat d'Anambra, République fédérale du Nigéria, de Cyprain CHINWEUBA et de Maria CHINWEUBA, nationalité nigériane, opticien domiciliéà Ouagadougou secteur N°24 ;

101) Madame Silvie NARE, née le 16 novembre 1981 à Kadjalla/Kara, République togolaise, de Agoularé NARE, et de Marie KPASSIRA, nationalité togolaise, ménagère domiciliée à Réo secteur N°3 ;

102) Monsieur Youssouf MAÏGA, né le 9 mars 1956 à Bormo, République du Mali, de Miya MAÏGA et de Fadimata Abdou MAÏGA, nationalité malienne commerçant à Ouagadougou secteur N° 3 ;

103) Monsieur Paul Xavier SABINI, né le 25 octobre 1955 à rue Chaligny, République française de Bernard Louis SABINI et de Marie Camille LEPIDI, nationalité française, décorateur domiciliéà Ouagadougou secteur N°6 ;

104) Monsieur Djassibé DJAMONGUE, né le 4 décembre 1980 à Pana/Toné, République togolaise, de Djamongue LARE et de Latéte KADANE, nationalité togolaise, étudiant domiciliéà Ouagadougou secteur N°23 ;

105) Monsieur Kohdr ALCHIBANI, né le 1er août 1975 à Alramadieh/Tyr, République libanaise, de Najib MOUHAMAD et de Bourji SAKNA, nationalité libanaise, gérant de société domiciliéà Ouagadougou secteur N°28 ;

106) Monsieur Djibril DIAKITE, né le 10 décembre 1978 à Filingue, République du Niger, de Alassane DIAKITE et de Aïssa MAYAKI, nationalité nigérienne, informaticien domiciliéà Ouagadougou secteur N°8 ;

107) Monsieur Kolawolé Paul FADELE, né vers 1983 à Yogou-Tohou, République du Bénin, de Théophile FADELE et Lucie FACHINAN, nationalité béninoise, vulcanisateur domiciliéà Ouagadougou secteur N°30 ;

108) Monsieur Kola NASSIRE, né vers 1954 à Kotala c/Mopti, République du Mali, de Aly NASSIRE et de Coumba NASSIRE, nationalité malienne, pêcheur domiciliéà Ouahigouya secteur N°13 ;

109) Madame Mawulawè Laure ATCHRIMI, née le 16 août 1984 à Atakpamé, République togolaise, de Amavi TCHRIMI et de Adjovi KPODZRO, nationalité togolaise, agent commercial domiciliée à Ouagadougou secteur N°22 ;

110) Monsieur Herman SIMLAO, né le 14 mai 1977 à Anani-Kopé/Badou, République togolaise, de Tebaroda SIMLAO et de Asseba FADEMBA, nationalité togolaise, enseignant en informatique domiciliéà Ouagadougou secteur N°16 ;

111) Madame Zouréha ALASSANI, née en 1978 à Sokodé, République togolaise, de Agoro ALASSANI et de Salamatou Djobo BOURAIMA, nationalité togolaise, vendeuse de produits divers domiciliée à Ouagadougou secteur N°15 ;

112) Monsieur Nampégué DEMBELE, né en 1967 à Bezanso, République du Mali, de Mâh DEMBELE et de Warignon DEMBELE, nationalité malienne, cultivateur domiciliéà Fanfiéla/Sindo province du Kénédougou ;

113) Monsieur Agbesi Komlan ENAKUTSA, né lé 22 septembre 1962 à Kouma Adamé/Kloto, République togolaise, de Agbé ENAKUTSA et de Akuwoa AFEWU, nationalité togolaise, maçon domiciliéà Bobo-dioulasso secteur N°17 ;

114) Madame Ayaba ANATO, née le 12 janvier 1984 à Lomé, République togolaise, de Amouzou ANATO et de Ama KPOMEGBE, nationalité togolaise, étudiante domiciliée à Ouagadougou secteur N°16 ;

115) Monsieur Ibrahim Djibrilla MAÏGA, né vers 1968 à Magnadoué/Gao, République du Mali, de Djibrilla ALKISSALI et de Matta HANGNADOUMBA, nationalité malienne, commerçant domiciliéà Ouagadougou secteur N°25 ;

116) Monsieur Nabil CHALOUB, né le 20 janvier 1963 à Beyrouth, République libanaise, de Antoine CHALOUB et de Thérèse NAHED, nationalité libanaise, religieux domiciliéà Ouagadougou secteur N°4.

Le Ministre de la Communication,
Porte-parole du Gouvernement Alain Edouard TRAORE
Officier de l'Ordre National

Circulation à Ouaga : L'intolérance, un véritable phénomène de mode

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« Qu'est-ce que vous gardez du Burkina ? ». Question d'un confrère à une expatriée en fin de mission au Burkina. « Ah oui ! La circulation dans la capitale. C'est incroyable. (…). C'est un véritable enfer… C'est vraiment cette image-là qui me restera gravée dans la tête ; image d'usagers intolérants. Ouf ! Je ne pourrai jamais l'oublier », réponse subiteet vigoureuse, comme si elle attendait l'occasion. Voilà, nous y sommes…Ces propos résument bien le calvaire de la circulation à Ouagadougou.La circulation dans la capitale burkinabè, on ne le dénoncera jamais assez.

Le phénomène de l'intolérance en circulation a atteint une telle proportion inquiétante qu'il est de plus en plus fréquent d'entendre dire que«à Ouaga, quand tu sors de chez toi matin, tu ne sais pas si tu vas revenir ». C'est révoltant ! ‘'Tout'' le monde est pressé et ‘'tout'' le monde a la priorité. Conséquence ? Il n'y a plus de priorité pour personne. Et là, bonjour les dégâts ! Certes, l'état des infrastructures, des voies en particulier, y est pour nombre d'accidents mais, faut-il aussi le souligner avec vigueur, l'intolérance est une « autre » cause majeure. Certains accidents ne s'expliquent pas,sont ridiculestant il suffisait d'un geste de tolérance pour les éviter.

Vitesse, précipitation et intolérance, ça n'a pour résultat que la « merde ». Dans la circulation à Ouagadougou, chacun croit être dans son droit ; personne n'a un devoir. Même quand on se retrouve dans une situation où on ne peut pas passer, on refuse catégoriquement de laisser passer ceux qui peuvent le faire pour faciliter la situation à tout lemonde.Personne ne veut être tolérant envers l'autre.On ne supporte pas voir l'autre passer avant soi. On s'en fout ! De nombreux embouteillages, d'innombrables accidents auraient pu être évités, si on était tolérant. C'est devenu pratiquement un effet de mode. Et le pire est que ces usagers hors-la-loi « imposent » aux autres, soucieux de respecter les règles et la prudence en circulation, de faire comme eux, au risque de ne pas poursuivre leur chemin.

En d'autres termes, ces usagers qui sont respectueux de la circulation se voient obligés de faire commeeux, c'est une question de survie. « Circuler mal est, parfois, devenu est un moyen pour échapper aux désagréments », est-on porté de croire.Ce qui est vraiment dommage car à cette allure, le non-respect des règles de la circulation se trouve être le principe et l'observation des règles en circulation, une infraction. En attendant peut-être des solutions plus appropriées, chacun de nous peut (et doit) essayer d'être un vecteur de sensibilisation dans son environnement, en provocant la causerie pour faire passer le message sur la nécessité de la tolérance, de l'observation du bon sens et du respect des règles élémentaires dans la circulation.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

Transparence dans les industries extractives : Les populations du Sanguié s'imprègnent du contenu du rapport 2011 de l'ITIE

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Le secrétariat permanent de l'initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (SP/ITIE-BF) poursuit sa tournée de dissémination du contenu de son 3e rapport auprès des acteurs concernés. Ce 1er juillet 2014, c'est la commune de Réo (abritantla société Nantou mining) qui a accueilli l'équipe. Là, près d'une quarantaine de participants composés de conseillers municipaux, d'agents de services techniques déconcentrés de l'Etat, de représentants d'organisations de la société civile, de représentants des communautés coutumières et religieuses ainsi que d'un représentant de Nantou mining se sont imprégnés du contenu de ce rapport 2011.

C'est la salle de conférence de la mairie de Réo qui a servi de cadre pour la présentation de ce dernier rapport de l'ITIE-BF. Ce, après l'étape 1 qui avait conduit les « ouvriers de l'ITIE »à Zabré dans la province du Boulgou le 20 juin 2014. Ici comme là-bas, les participants se sont montrés très intéressés par la question minière. Déjà, dans son mot introductif, le 1er adjoint au maire de la commune de Réo, Mathieu Baki,a donné le ton en demandant aux participants de « poser toutes les questions en rapport avec l'exploitation minière afin de dissiper les préjugés et tordre le cou à la désinformation ».

Avant d'entrer dans le vif du sujet, le chargé de communication de l'ITIE, Kimségninga Sawadogo s'est chargé de présenter l'initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), son contexte de création, ses objectifs, du processus d'adhésion du Burkina à son admission comme pays conforme.L'on retiendra que la première préoccupation de l'ITIE est de savoir combien les sociétés minières paient à l'Etat. Dans ce cadre, elle rédige un rapport chaque année, lequel rapport fait le point sur la conciliation des déclarations de paiement effectuées par les sociétés minières et les paiements effectivement perçus par l'Etat.C'est la fiscaliste, Françoise Zouréqui a expliqué le processus de conciliation effectuée par le consultant britannique.

Puis, Sidiki Guiré, le chargé du rapport et du renforcement des capacités a présenté le contenu du rapport.Et, place aux questions. Là, les participants n'ont pas été avares, à la grande satisfaction du 1er adjoint au maire de la commune.Les interrogations portaient, entre autres, sur : le contrôle des quantités de minerais exploités, le processus de validation du rapport,les sociétés non prise en compte dans le rapport, le système de contrôle de ces sociétés, les contributions volontaires des sociétés minières pour le développement des collectivités locales, les compensations pour restaurer l'environnement,l'exploitation d'autres types de minerais en plus du zinc par le mine d'or de Perkoi...

Les participants semblaient satisfaits des réponses reçus et ont tous souhaité que de telles rencontres puissent se tenir régulièrement. La satisfaction était largement partagée par l'équipe de l'ITIE chargée de disséminer le rapport. Comme en témoignent les propos du conseiller technique du ministre de l'environnement, Issouf Ouattara. « La rencontre s'est très bien passée. Les questions posées montrent qu'il y a un intérêt des populations sur la question de la gestion des mines, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan environnemental. C'est donc dire qu'il y a une forte demande de transparence dans la gestion des ressources financières émanant des mines », a-t-il souligné. Moussa Diallo

Lefaso.net

Propos recueillis à l'issue de la rencontre

Mathieu Baki, 1er adjoint au maire de Réo

« C'est une initiative très louable qui vient à point nommé parce qu'il y a une ébullition en matière d'extraction minière dans notre zone, mais il y a beaucoup de contours que les gens ne maîtrisent pas. C'est donc l'occasion pour nos représentants d'appréhender certaines réalités qui entourent l'extraction des minerais. Et, je crois que c'est une initiative prévisionnelle. Ça nous permet également d'avoir des arguments pour orienter ceux qui sont dans ce domaine afin de mieux se comporter afin de mieux bénéficier des retombés.

La dissémination de ce rapport va permettre de donner un peu de lumière sur les compréhensions et les visions des gens sur les rapports entre les exploitants miniers et les structures de l'Etat en l'occurrence les mairies, les services techniques déconcentrés…

Le plus souvent, comme on ne connait pas le circuit de traitement de ces minerais, on croit qu'une fois que c'est implanté dans une commune, automatiquement la commune bénéficie de certains avantages, alors que le plus souvent ce n'est pas le cas. Il faut voir beaucoup plus large et c'est le moment pour nous de poser les questions aux représentants de l'ITIE pour mieux comprendre, pour mieux éclairer nos lanternes. C'est aujourd'hui ou jamais pour comprendre ce qui se passe dans cette histoire-là».

Aimé Bassolé, coutumier deRéo

« A cette rencontre, nous avons vu une situation qui était floue mais c'est devenu claireet chacun a compris. On s'accusait à tors et à travers, soit c'est la mine qui exploite, soit c'est l'Etat qui prend, soit ce sont les dirigeants. Maintenant tout est clair. ITIE a bien fait de venir s'entretenir avec nous. Mais, je pense qu'au niveau de la mine de Perkoi, il faut d'abord mettre l'accent sur la sécurité des populations. Deuxièmement, il faut sensibiliser les jeunes qui ont été embauchés par la société minière pour leur faire comprendre qu'à la longue, la mine va fermer. Il faudrait donc qu'ils profitent du temps présent pour s'installer à leur propre compte de sorte que lorsque les minerais vont s'épuiser qu'ils ne soient pas désœuvrés… Il faut donc combattre la drogue et ramener la jeunesse dans le rang ».

Souleymane Barry, comptable à Nantou mining

C'est une très belle initiative qui permet aux gens d'avoir des informations importantes sur les revenus miniers. Beaucoup de gens ici ne comprennent pas bien des sociétés minières. Cette rencontre leur permet d'avoir de bonnes informations là-dessus. En même temps, ça apaise le climat social puisque les populations ont des préjugés sur notre activité. Avec cette séance, ils ont appris beaucoup de choses et je pense que c'est une initiative à répéter.

Nantou mining a été pris en compte dans le rapport 2011. Mais, en ce moment, on n'était pas en production. Maintenant qu'on est en production, certainement que les gens auront plus d'informations sur leur société.

Entre Nantou mining et les populations riveraines, le climat est détendu, il n'y a pas de problème particulier.Mais, nous souhaitons que l'ITIE continue la sensibilisation parce que c'est très important pour détendre le climat dans les environnements des mines. Il faut que les populations riveraines aient les bonnes informations, là, elles pourront comprendre comment les mines fonctionnent.

Igor Bazié, représentant de l'association Club des amis du Sanguié (CAS)

Cette rencontre était la bienvenue en ce sens qu'elle arrange aussi bien Nantou mining, la société qui exploite le zinc à Perkoi, que la mairie. Parce qu'à travers cette rencontre, on a eu des informations qu'on ignorait. On pensait que c'est Nantou mining qui ne donnait pas ou bien c'est la mairie qui prend… Dans tout ça, on a maintenant des éclaircissements, mais le mieux serait que l'information soit partagée et relayée à tous les niveaux.

On dit que c'est 20% de la taxe superficiaire qui revient à la commune et même moins, car 10% de ce 20% va à la région. Il faudrait que ce soit 90% de la taxe superficiaire qui revienne à la commune et les 10% à l'Etat central pour qu'on puisse sentir que le zinc est exploité chez nous.

Aussi, ces derniers temps, il y a eu beaucoup d'accidents dans la ville de Réo. Ce n'est pas imputable à Nantou mining, mais surtout l'orpaillage traditionnel où les exploitants ont de grosses motos et roulent à vive allure à l'intérieur de la ville. Ils nous créent beaucoup d'angoisse.

Ouattara Issouf, conseiller technique du ministre de l'environnement et du développement durable : ‘'il y a un intérêt des populations pour la gestion des mines''

La rencontre s'est très bien passée. Les questions posées montrent qu'il ya un intérêt des populations sur la question de la gestion des mines, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan environnemental. Au niveau local, il faut qu'ils développent une certaine communication pour que les gens soient informés aussi bien au niveau de la commune qu'au niveau de la mine.

Les populations accordent beaucoup d'importance à la question minière. C'est donc dire qu'il y a une demande de transparence dans la gestion des ressources financières émanant des mines. C'est une préoccupation qui est latente partout, l'autre volet qui revient systématiquement, c'est la question de l'environnement. Donc, les questions posées sont plus ou moins celles auxquelles je m'attendais.

MD

Lefaso.net

Centre parlementaire panafricain : Séminaire de formation sur le protocole

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PUBLIC CIBLE : responsables et agents du protocole dans les institutions et les administrations

Au cours de ce séminaire, les modules ci-après seront développés :

Module n°1 : Les fondamentaux du protocole

- Le concept général du protocole ;
- Définitions : le protocole, l'étiquette, le cérémonial, les préséances, la bienséance, le savoir-vivre, la politesse ;
- Les principes généraux et les règles fondamentales du protocole ;
- Les bases juridiques du protocole dans les Etats et dans les organisations internationales ;
- Les privilèges et immunités diplomatiques ;
- Les attributions, le rôle, les missions et les fonctions du protocole.

Module n°2 : l'organisation institutionnelle du protocole

- Le cadre institutionnel général ;
- Le protocole d'Etat ;
- L'organisation du protocole dans les institutions, les ministères et les ONG ;
- L'organisation du protocole dans les administrations déconcentrées et dans les collectivités locales ;
- Les fonctions, le rôle, les responsabilités de directeur de protocole ;
- Les voyages officiels ;
- Les agents diplomatiques et les fonctionnaires internationaux
- L'organisation du protocole dans les ambassades.

Module n°3 : l'étiquette, les préséances, et le cérémonial

- Les titres officiels et étiquette ;
- Les règles générales des préséances ;
- Les préséances collectives au sein de l'Etat : les corps constitués ;
- Les préséances individuelles au sein de l'Etat ;
- Les préséances dans les régions, les provinces, les communes ;
- Les préséances dans les organisations internationales en général ;
- Les préséances entre organisations internationales ;
- Le corps diplomatique ;
- Les règles du cérémonial officiel.

Module n°4 : le protocole parlementaire

- La spécificité de l'organisation parlementaire ;
- Les règles du protocole, la préséance et le cérémonial dans les parlements ;
- L'UIP et les organisations interparlementaires ;
- Les parlements communautaires ;
- Le protocole dans les parlements nationaux.

Module n°5 : les techniques d'organisation des cérémonies

- Les règles d'organisation des cérémonies publiques ;
- Le présentateur dans les cérémonies publiques ;
- Savoir parler en public : l'art oratoire ;
- La dynamique des groupes et les techniques d'animation des groupes ;
- Les principes et les techniques de discours ;
- Dix règles d'or.

Module n°6 : les bons usages et la bienséance protocolaire

- Les règles de base ;
- Les règles de politesse ;
- Les valeurs de référence ;
- Les attitudes et les comportements en matière de protocole ;
- La présentation et les règles vestimentaires.

Module n°7 : des activités spécifiques

- Les types de réceptions ;
- L'organisation des cortèges, des réceptions et des repas officiels ;
- Les règles et les attitudes à tables ;
- L'organisation de la table.

Module n°8 : quelques techniques spécifiques

- La conférence diplomatique : son organisation ;
- La négociation internationale : principes et pratiques
- Les documents de présentation ;
- La correspondance diplomatique ;
- Les autres documents diplomatiques.

Contacts : 50 38 8499 – 70 23 29 99 -70 266845

Ambassadeur TRAORE Mélégué
Docteur en sciences politiques


Recherche scientifique : La problématique de l'accaparement des terres débattue à l'INSS

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Le jeudi 26 juin 2014 a eu lieu dans la salle de lecture de l'Institut des Sciences de Sociétés (INSS) le lancement officiel des traditionnels « séminaires de l'INSS » pour l'année 2014. A cette occasion, l'honneur est revenu au Dr Moussa Sissoko, géographe malien, co-directeur de l'institut Point Sud de Bamako, de faire le premier exposé.

Dr Sissoko est en séjour scientifique au Burkina Faso au sein du département socio-économie et anthropologie du développement (DSEAD) de l'INSS, dans le cadre du projet tripartite (Point Sud/INSS/université d'Uppsala) : « Partis politiqués, oppositions socio-politiques et démocratie par le bas dans les municipalité du Burkina, du Mali et du Niger ».

En guise d'introduction, le Directeur Adjoint chargé des Programmes de l'institut, le Dr Alain Sissao, Directeur de recherche en littérature africaine, a fait savoir à l'assistance que les séminaires de l'INSS sont un cadre d'échanges constructifs entre chercheurs, sur des thématiques actuelles de la communauté scientifique afin d'apporter des réponses aux préoccupations de développement exprimées par les populations.

La présentation de Dr Sissoko quant à elle, a porté sur « l'accaparement des terres à Bamako et à l'office du Niger ». Il a montré que l'accaparement des terres, un phénomène ancien remontant à l'époque précoloniale, connaît un accroissement dans le temps et dans l'espace. Souvent considéré par les pouvoirs publics comme un instrument de contrôle de l'accès à la terre, de son exploitation et celle des ressources connexes (flore, eau…), l'accaparement se traduit généralement par la soumission des petits producteurs ruraux, urbains et péri-urbains, au diktat d'investisseurs locaux et étrangers. Ce qui aboutit dans la plupart des cas à la paupérisation de ces petits producteurs, privés de la ressource essentielle à leur survie qu'est la terre. Dr Sissoko examine le cas malien à travers Bamako la capitale, et l'Office du Niger, une des plus grandes zones de production agricole du pays.

La présentation du chercheur a suscité beaucoup d'intérêt pour ses collègues et pour les doctorant des différents départements de l'institut et personnes invitées, qui ont apporté des contributions riches et variées.

Le foncier est au cœur du débat en ce moment partout en Afrique, et si des mesures idoines ne sont pas prises par les pouvoirs publics, il risque d'être à la base des prochaines crises sociales et politiques.

La modération assurée par le Dr Ludovic O. Kibora, maitre de recherche en anthropologie, chef du département socio-économie et anthropologie du développement (DSEAD) a permis de comprendre l'importance de cette problématique dont l'étude nécessite une collaboration multidisciplinaire. Ce dernier a en outre rappelé les objectifs du projet collaboratif tripartite qui, malgré la modestie de son budget, permet de capitaliser des résultats scientifiques importants en termes de formation des étudiants et de renforcement de capacité des chercheurs, à travers l'organisation de séminaires, colloques et voyages d'études.

Siaka Gnessi / Honorine Ouédraogo
INSS/CRST

Un bien difficile référendum : L'achat des consciences peut-il être le sésame, ouvre-toi ? 2/2

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Le samedi, 21 juin, 2014, « le meeting du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s'est déroulé dans une ambiance d'effervescence sous la présidence du secrétaire exécutif national du parti, M. Assimi KOUANDA ». C'est ce que l'on peut lire sur lefaso.net en introduction à un reportage sur le meeting du CDP du 21 juin 2014.

En toute vraisemblance, beaucoup d'argent a changé de mains, ce qui est assez vulgaire et détestable, disons- le net. L'effet induit des « mesures incitatives », du « travaillement au corps » aura rempli la cuvette du Stade du 4 Août, même s‘ il s'est aussi vidé aux trois quarts après la prestation des musiciens qui semblaient être la raison d'être de ce déferlement humain pas désintéressé.

On peut acheter le sexe, mais jamais l' amour

Les gradins qui n'en finissaient pas de désemplir au moment même où le Sécrétaire Exécutif National du CDP faisait son discours m'ont rappelé cette formule risquée : « On peut acheter le sexe, mais jamais l'amour » (Auteur Inconnu). Au moment où je mettais la dernière main à cet point de vue, des images d' un stade plein à craquer ont été postées sur lefaso.net. Mais où sont parties les gradins vidées derrière Assimi Kouanda ? Les gens ne seront pas contents de se voir manipulés grossièrement de la sorte. Un peu de respect pour le peuple qui est un peuple adulte vigilant. Une guerre, s'il en est, ni aucun combat d'aucune sorte, n'a jamais été gagnée et surtout durablement gagnée par des mercenaires, ceux qui s'engagent à vos côtés pour votre argent et non pour une cause.

On ne devient pas mercenaire pour mourir pour quelqu'un, ni on ne se prostitue pour donner son cœur à ses clients. Ça ne fait pas sens. Dans l'exemple du mercenaire qui ne peut se battre pour une cause sauf l'argent, la cause de l'argentier ne peut pas être sa cause, sinon la bagarre de l' un allait être la bagarre de l' autre et on n'a pas besoin d'être payé pour cela, puisque, autrement, je devrais aussi le payer, l ' autre, pour la même cause et la même raison. S'il me donne de l'argent pour supporter une cause alors qu'il n'y a aucune raison qu'il ait besoin de me « motiver », étant normalement déjà motivé par la cause elle- même, il est en train de m'acheter comme un gâteau. Entre le baiser acheté, en fait, extorqué pour être exact, et le baiser donné par amour et par consentement, donc par plaisir, est-ce qu'il y a comparaison ?

Mes lectures sociologiques sur les travailleuses de l'industrie du sexe m'enseignent qu'il faut se garder de confondre jamais leurs clients et leurs amants. Leur conscience professionnelle les protège de leur sphère privée, ce qui leur donne une capacité de dédoublement, un processus vital nécessaire à la protection de leur humanité.

L'acheteur de plaisir passager et coupable n'est pas non plus dupe (même s'il fait semblant d'être aimé et adulé) et ne va pas se laisser aller à investir son cœur dans une telle relation ponctuelle, instrumentale, contractuelle, intéressée, incestueuse, illégale et illicite qu'on ne peut avoir le courage de montrer au grand jour. Conduire des foules au stade en les appâtant avec notre fisc à nous tous est indécent, même criminel, et pas très haut. C'est pourquoi aucun du CDP ne pourra assumer la véracité de ces achats de conscience. Si vous voulez que l'homme- adultère qui veut toujours se donner un fond de respectabilité de surface avoue en public qu'il mène une vie dissolue avec des filles de joie, il faudra peut- être lui tendre le pistolet à la tempe. Et vous risquez même d'avoir l'impression que vous allez brûler la cervelle à un innocent. De telles pratiques à ciel ouvert pour des gens qui ont eu à fricoter avec la révolution avec sa rigueur quasi- cromwellienne(en référence à la Réformation draconnienne menée par Oliver Cromwell en Angleterre) sont tout simplement à déplorer. Et dire que c'est eux qui nous haranguaient pour la bonne cause.

On comprend pourquoi la révolution n'avait aucune chance de survivre ; elle a même trop duré car le ver était niché au cœur du fruit. Autant donc chercher une aiguille dans une botte de foin, un carreau de sucre dans la mer, ou peut- être encore une fleur dans le désert comme l'avertit la chanson populaire, si quelqu'un s'attendait à autre chose qu' à un démenti d' actes déshonorants pour nous tous, fiers héritiers de la Haute- Volta et de tout ce qui représente le burkindlum de toujours. Si la foule a pris l'argent mais s'est refusée à se laisser acheter, cela veut dire que l'argent est très utile dans notre vie, mais qu'il n'est pas tout, qu'il y a un fond de valeurs auxquelles on reste toujours attaché, malgré le chaos matériel et surtout moral alentour.

Les plus belles choses de la vie ne peuvent pas être achetées avec de l'argent ! Si le CDP qui est le parti le plus riche et aussi le parti au pouvoir peut comprendre cette leçon, ça fera « tache d'huile » et ça sera un grand début dans la nécessaire reconstruction du tissu moral fort abîmé de notre société. Dans la même lancée, l'appel à la participation financière des membres de l'opposition pour la lutte contre le référendum a du mérite et a valeur pédagogique pour la construction de la citoyenneté.

Malgré l'orgie des Moyens, Assimi a joué devant des banquettes vides

Seulement, à l'attention de vous référendistes, sachez que même un groupe de seulement 2000 personnes mobilisées peut arrêter et va arrêter votre plan méchant de modification de l'Article 37 car vous n'avez pas idée de la catastrophe que vous encourez pour tout le pays. Ces 2000 personnes ne quitteront pas leur poste de combat quand la musique lénifiante des artistes (comme Beynaud) triés sur le volet se sera évanouie, pour laisser des gradins dégarnis avant même un discours qui, de toutes façons, ne pouvait être que du déjà vu. J'étais personnellement attristé de voir Assimi Kouanda s' évertuer à jouer un rôle dont il n' a pas le profil de l' emploi par vocation.

Assimi a été jusque- là un honnête citoyen qui avait de la rigueur dans son raisonnement et ça me fait sincèrement mal de le voir finir de cette façon. Alors, que dire quand au moins l'opposition et la société civile, ne comptent pas moins de 3/4 de la population, à en juger au pifomètre, donc d'au moins 12 millions de burkinabè ? L'idée que Blaise reste au pouvoir après 2015 ne passe pas du tout dans l'opinion, indépendamment de nos convictions idéologiques et politiques et indépendamment de ce qu'il a pu faire ou n'a pas pu faire pour son pays. Seuls ceux qui n'aiment pas ce pays en sont là encore à tergiverser et à jouer les neutres. Comme si je pouvais être neutre face à un homme dangereux qui menace de faire sauter ma maison où est en train de dormir ma famille.

La question du référendum ne doit donc pas être perçue dans son fond, comme une cristallisation des contradictions entre les partisans du « oui » et du « non » au référendum. Ce référendum est une lame de fond à ne pas prendre à la légère. Avec le déferlement de ses vagues puissantes qui vont s'abattre sur notre pays, personne ne pourra échapper à sa puissance de destruction insoupçonnée. Pourtant, nous comptons bien léguer un avenir tranquille à nos enfants et à nos petits- enfants. Il est clair que d' ici 40 ans, mon petit- fils ne s'inquiétera pas de savoir quel était le bord politique ou philosophique de son grand- père mais de la qualité de la société dans laquelle il vit. Et si nous nous soucions de la qualité de cette société, nos appartenances à ceci ou à cela, nos diverses loyautés ne seront que des détails qui ornent l'histoire ou la surchargent. Tout dépend de quelle cause nous avons choisie de servir à cette jointure actuelle du temps. Nos devanciers nous ont laissé un pays uni et en paix.

C'est aujourd'hui qu'il faut commencer à la forger, cette société où nos rejetons vivront mieux que nous : En refusant le pouvoir à vie. Les Voltaïques n'ont jamais accepté cela, les burkinabè peuvent faire encore mieux, surtout que l'environnement international ne se prête plus au pouvoir des messies. Donc, si nous pouvons nous concentrer sur la forêt au lieu d'avoir les yeux rivés sur l'arbre, on aura rendu déjà grand service à la postérité. C'est ça, la vérité. On n'a pas besoin d'être des services de renseignements d'état pour savoir cet «état d'esprit général de la population » qui aspire au changement.

Imaginez un peu si une puissance étrangère s'avisait de se comporter avec nous de la manière dont la 4ème République se comporte avec nous en s'amusant avec notre constitution. Est-ce que cela n'aurait pas été perçu comme un acte de guerre ? Et quand la nation est attaquée, qu'importe vraiment d' où vient l'attaque, il n'y a plus de nord ni de sud ni d'ouest ni d'est, ni de CDP, ni d'UPC, ni d'UNIR, ni de MPP et tous les autres partis de nom qui n'apportent aucune valeur ajoutée à notre processus démocratique. C'est pourquoi le combat contre la modification de la constitution n'est pas un combat de l'opposition, ni de la société civile ni des intellectuels. Il est un combat transversal du principe de vie contre le principe de mort, un combat de tous les burkinabè, même pour les militants du Oui au référendum qui ne semblent pas avoir pris la pleine mesure des implications de leur positionnement. Car, naïvement heureuses sont les puces qui ricanent quand le chien a été jeté au feu. Le chien brûlera, et elles brûleront avec, et sans coup férir. Une dictature est une dictature. Elle peut commencer par une sélection de ses cibles àéliminer, mais elle finit toujours par dévorer tout sur son passage, car la dictature est misanthropique par essence. Elle n'aime que sa seule personne au fond.

Margaret Mead, célèbre anthropologue américaine (1901-1978), a laissé ceci en conseil à tous ceux qui s'engagent pour les causes justes et qui, par moment, sombrent dans le doute : « Ne doutez jamais du fait qu'un petit nombre de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde. En vérité, c'est la seule chose que l'on n'a jamais fait »(mots soulignés par moi).Comme si c' était en contrepoint à Guimbo ( guimbo, lefaso.net, 22 juin 09:48), un internaute sur lefaso.net du nom de Kamélé, bien avant lui, a fait une réflexion d' une rare élégance et profondeur, à telle enseigne que je n' hésiterai pas à le paraphraser et même à le citer in extenso de peur de corrompre le message originel. Qu'il m'en excuse du haut de son anonymat assumé. Il est long mais le jeu en vaut la chandelle :

« Si et seulement si les français avaient eu peur … en juillet 1789, les Burkinabè ne les envieraient pas aujourd'hui. Sans la guerre de sécession aux USA (1861-1865), les Burkinabè ne les envieraient pas aujourd'hui. Autrement dit, en Europe, aux USA et au Canada, il fut un temps de leur histoire où des gens se sont battus contre les différentes formes de domination pour obtenir une forme de démocratie ou d'égalité. Aujourd'hui, nous les envions, nous sommes prêts à mourir en traversant les océans pour aller vivre dans la démocratie là-bas. Pour obtenir un niveau acceptable de démocratie, il y a un prix à payer. L'année, le mois, le jour et l'heure de se battre au Burkina Faso a sonné. Il est temps que nous nous battions… Il y a absolument un prix à payer. Nous devons payer ce prix- là. Ne pas le payer maintenant c'est reporter cette charge sur nos descendants (nos enfants que nous aimons tant). C'est donc préférer vivre et laisser ce combat pour nos descendants. Dans ce cas, nous serions des ascendants irresponsables. .. L'arbitre a sifflé le début du match, nous ne pouvons plus demander de report » (par Kamélé, lefaso.net, 3 juin 07:54). Sans commentaire.

Modifier l' article 37, pour aucune raison autre qu' il est modifiable, même si cela passe par la mise en scène grotesque d' un référendum qui a du mal à se promulguer d' ailleurs, ne fera que mettre en lumière la triste réalité qu' il n' y a jamais eu réellement de volonté de démocratisation au Burkina Faso, malgré le vernis bien brillant mais factice posé par les polisseurs d' image payés à la tâche et qui viennent nous saouler et nous polluer les esprits jusque sur nos sites de communication et à propos de réalités que nous avons vécues dans notre chair, des réalités que les burkinabè vivent au quotidien et dont ils sont imprégnés en premier chef, et que ces mercenaires de la plume ont l' outrecuidance de vouloir nous enseigner.

Que les chasseurs de prime qui croient nous éduquer sur nos propres réalités arrêtent de défoncer des portes déjà ouvertes. Ceci étant, je comprends aisément que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Seuls les peuples qui se battent ont un 4 juillet, un 14 juillet. Si jusque-là, nous ne savons pas à quand ce fameux référendum va être fixé, ce n'est pas un hasard. La mobilisation sincère pour le contre n'a pas failli et même quand le soit- disant Front Républicain s'active, c'est pour ironiquement marquer des points pour le peuple. Auto- goal comme dans un match de football dans un stade que des « militants » désertent après être passés à la caisse.

En politique, comme en business, et même dans la vie, on ne vous donne jamais ce auquel vous avez droit, mais ce pour lequel vous vous battez avec conviction et fermeté. Les burkinabè se sont retrouvés tous ensemble derrière le Non Vibrant à la manipulation et au tripotage de notre constitution. C'est pourquoi, même si l'opposition avait les moyens, elle n'aurait point besoin d'acheter quelqu'un pour sa cause. La cause de l'opposition se confond aujourd'hui à la cause du peuple avec lequel elle est en phase. L'opposition n'a pas les moyens de façon objective, car détenir le pouvoir en afrique, surtout un pouvoir trentenaire, c'est aussi détenir le pouvoir de la bourse dont on délie les cordons quand, comme, et où on veut). L'opposition et la société civile ont la légitimité avec elles puisque même ceux qui disent de modifier savent au fond d'eux- mêmes que ce n'est pas ainsi que procède la démocratie.

Ce ne sont donc pas des amoraux politiques, mais clairement des immoraux en politique. Avant le discours d' Assimi Kouanda, Paramanga Yonli qui a été ambassadeur pendant plusieurs années dans l' une des plus grandes démocraties au monde, a dit que ce n'est pas la première fois qu'on modifie l'Article 37 et que comme ce n'est pas la première fois, on va encore le modifier. Pourtant, depuis le 18ème siècle, la constitution américaine n'a connu que 27 retouches, dont 27 amendements. Et même que ces amendements n'ont pas été faits pour avantager juste une personne, mas pour consolider la démocratie. Drôle de logique ! On modifiera donc toujours notre fameux Article 37 puisqu' il est habituéàêtre modifié sans que le peuple ne se plaigne ni ne murmure. On va toujours le modifier pour n' importe quelle raison et surtout pour aucune raison comme cette-fois.

On demande de fournir des arguments qui justifient justement cet acharnement contre un seul article de notre constitution et on nous embarque dans des raisonnements circulaires. Il y a un problème dans la logique du discours. Et si on vous opposait sans plus que vous avez trop modifié le même article et que maintenant il ne faut plus le faire, comme il y a une fin à tout ? Mieux, ceux qui résistent à ces modifications fantaisistes ont des arguments en béton que jamais vous n'avez démontés. Toutes les sornettes que brandissent les référendistes qui brillent ternement par leur manque d'argument, c'est juste pour garantir, à eux, leur survie économique et politique. Ils s'en foutent éperdument de Blaise dans l'histoire. À lui d'être vigilant.

Au soir de sa carrière, le Voltaïque Salam Ouédraogo, résidant en Côte d' Ivoire et champion du monde de boxe en poids Welter, après s'être réveillé d'un KO à lui administré par son challenger américain , disait à peu près ceci, dans son français approximatif : « Quand la foule crie Salam fonce, fonce, quand Salam fonce, c'est Salam qui kiesse[encaisse les coups] ».

C'est tout de même l'escroquerie politique qui fait mal aux démocrates de tous bords de ce pays. Arrêtez d'insulter l'intelligence des citoyens de la « Haute Volta, Terre des Hommes », formule chère au Général de Gaulle, qui a toujours célébré la qualité des hommes de ce pays. Au fond, ce pays n'a pas beaucoup changé, quant au fond psychologique de ces hommes. Il n'a jamais cessé d'être la terre des hommes ; et maintenant même qu'il en a fait une profession de foi en se renommant Burkina Faso, c'est tout un nom programmatique de dignité en action.

La modification de la constitution et tout autre référendum à quelques « encablures » du renouvellement de la classe politique sur le plan exécutif est une tentative grossière d'institutionnaliser et de constitutionnaliser un pouvoir à vie. Messieurs les référendistes, vous vouliez nous imposer cette réalité comme en contrebande, par la fraude. On vous voyait venir depuis comme un éléphant dans un marché de porcelaine, avec sa lourde façon de se mouvoir et de tout briser sur son passage. Depuis 1997, la procédure de constitutionnalisation du pouvoir à vie était devenue claire pour tout le monde. Elle allait sans dire. Et en 2008-2009, avec la dénonciation de la « patrimonialisation » du dedans, elle va encore mieux en le disant.

Unis, nous sommes plus forts, et encore plus intelligents !

Lors des « fêtes foraines » du genre CCRP, vous ne faisiez que nager en plein dans notre intelligence en tant que peuple qui rejette la dynastisation du pouvoir, même quand vous nous promettiez que seuls les points consensuels seraient retenus. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Nous étions suffisamment renseignés par l'histoire récente de ce pays, que les promesses n'engagent que ceux qui y croient comme le disait Chirac, d' où le disconnect entre le peuple et les pouvoirs en place, ce qui ne manque pas de générer un incivisme dangereux, même si cet incivisme agaçant pour tout le monde n'est pas tombé du ciel. Il a une histoire dont on peut faire l'archéologie et une généalogie qu'on peut établir.

Maintenant que vous savez que le peuple veille au grain, n'allez-vous pas arrêter votre ruse cousue de fil blanc parce qu'on n'a pas que ça à faire ? Car la ruse n'est vraiment ruse que si celui qu'on veut pigeonner ne la voit pas venir comme ruse. « Depuis que les chasseurs ont appris à tirer sans rater, j'ai appris à voler sans me percher », ainsi dans sa muse, se plaignait l'oiseau traqué. Pour le bonheur de nous tous, arrêtez ces petits jeux gros d'enjeux avec la constitution et embrassons résolument les voies de la démocratie dont les petits gains risquent d'être anéantis par des comportements politiquement pas responsables.

Le peuple burkinabè est vraiment mobilisé et résolu à barrer la route à la dictature. Nous la voyons venir. C'est écrit sur tous les murs. Nous pouvons encore empêcher son avènement. Une fois qu'elle se sera installée, ce sera tant pis pour nous tous et surtout pour nos descendants. Pourtant, nous avons les mêmes aspirations au bonheur que les autres peuples. Les entourloupes pseudo-légales et pseudo- intellectuelles pour confisquer la démocratie ne vont pas prospérer. D'où qu'elles viennent. Nous sommes déjà« beaucoup » dans l'arène et chacun va apporter son avantage comparatif à la lutte. Parce que trop, c'est vraiment trop.

Hitler est arrivé au pouvoir par la démocratie et il a consolidé sa dictature par la « démocratie », une démocratie qu'il a réglée à son rythme, colorée à son goût et domestiquée selon ses moyens ; sans jamais avoir à changer le rituel habituel de la démocratie dont il n'a laissé que la coquille vide, sans la substance. Ça ne passera pas comme en 1997 et en 2005 où on s' est joué du peuple qui a maintenant compris qu' il est condamnéà l' unité d' action s' il ne veut pas périr comme un peuple mouton. Une fois passe, deux fois lasse, trois fois casse.

Touorizou Hervé Somé, Ph.D.
Maître de Conférences (Associate Professor)
Sociologie de l'Éducation/ Éducation Internationale Comparée
Ripon College, Ripon
Wisconsin 54971
Email : burkindi@gmail.com

Programme des obsèques de Son Excellence Gérard Kango Ouédraogo

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VENDREDI 04 JUILLET 2014

20 – 22h : Veillée de prières au domicile familial sis à Nemnin/Ouagadougou ;

SAMEDI 05 JUILLET 2014

14h00 : Levée du corps à la Morgue de l'Hôpital Yalgado Ouédraogo ;
15h00 : Honneurs militaires au domicile familial à Nemnin/Ouagadougou ;
15h30 – 20h00 : Hommage du public au défunt à Nemnin/Ouagadougou ;
20h–24h : Veillée des officiels
00h – 04 h : Veillée des familles, des amis et connaissances.

DIMANCHE 6 JUILLET 2014

07h00 : Accueil à Ouahigouya au poste de police ;
20h-24h : Veillée de prières.

LUNDI 07 JUILLET 2014

08h00 : Levée du corps
09h00 : Messe à la Cathédrale de Ouahigouya ;
11h30 : Transfert et absoute à Soubo ;
Après-midi : Recueillement familial.

Suite à Yirim

3e rapport de l'ITIE : Les populations de Bana prennent connaissance du contenu

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Pour la troisième étape de la tournée de dissémination du rapport ITIE 2011, c'est la commune rurale de Bana dans la province des Balé (région de la Boucle du Mouhoun) qui a accueilli l'équipe le 02 juillet 2014. Comme les autres étapes, près d'une quarantaine de personnes ont pris part à la rencontre. Il s'agit essentiellement de conseillers municipaux de la commune, de présidents de comités villageois de développement (CVD), d'agents de services déconcentrés de l'Etat.

Bana, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun. Des champs qui s'étendent à plusieurs dizaines d'hectares, des paysans en pleins travaux champêtres, un début de saison hivernale prometteur… Malgré tout, les conseillers municipaux et autres responsables de la commune (la plupart sont paysans) ont abandonné leur activité première pour suivre la restitution du 3e rapport ITIE-Burkina. Lorsque l'équipe du secrétariat permanent de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) fait son entrée aux environs de 10h, la quasi-totalité des participants étaient déjà sur place. C'est la salle de conférences de la mairie de Bana qui a abrité l'atelier de restitution.

Et, visiblement, ils semblaient intéressés par la question minière. Comme il fallait s'y attendre, les présentateurs du rapport ont dû répondre à des questions de tous genres. Certes, la question sur les retombées financières aussi bien pour l'Etat que pour la commune intéressait les participants. Mais, les principales préoccupations ont porté sur l'après-mine, la restauration de l'environnement, l'emploi des jeunes de la localité, le manque de pâturages…

Pour se faire comprendre, l'équipe de l'ITIE, chargée de la dissémination du rapport a dû faire l'essentiel du travail en langue nationale Dioula. A noter que la société minière n'a pas envoyé de représentant à cette rencontre. Pourtant, elle avait été invitée, nous apprend-t-on. Autre absent de taille : la société civile dont le représentant aurait eu des empêchements de dernière minute. Qu'à cela ne tienne, l'équipe présente a essayé de répondre à toutes les questions du mieux qu'elle pouvait. A la satisfaction du maire et des autres participants.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Propos de certains participants à l'issue de la rencontre

Salif Dao, maire de la commune de Bana : ‘'C'est déjà une bonne chose''

Il y avait des informations que nous n'avions pas. A travers ces échanges, nous avons eu ces informations. C'est déjà une bonne chose pour nous. Il faut encourager l'ITIE dans son combat pour la transparence. C'est vrai que l'Etat est là, mais l'Etat, c'est trop vague. Donc, on demande à l'ITIE de poursuivre toujours son combat parce que sans rapport, rien n'est clair.

Jusque-là notre commune n'a pas reçu sa part de 2013 en ce qui concerne la taxe superficiaire. Et, on vient d'apprendre aujourd'hui qu'on aurait dû recevoir au plus tard le 30 juin 2014. On va chercher à savoir le montant auquel on a droit avant de parler de ce qu'on va faire avec cet argent. Au niveau de la commune, aujourd'hui l'effectif des élèves est très si non trop élevé et sans salle de classe, on ne peut rien faire. Pourtant dès que l'enseignement n'est pas comme on veut, il n'y a pas d'avenir pour les enfants. Donc, dès qu'on aura cet argent, c'est pour faire des salles de classe au niveau du primaire et du secondaire pour pouvoir mieux éduquer nos enfants.

Issouf Sérépé, président du CVD de Fofina : ‘'On est un peu rassuré sur l'après mine ‘'

Notre préoccupation, c'était l'après mine. Mais, avec les explications qu'on a eues avec l'équipe de l'ITIE, on est un peu rassuré. On nous a dit qu'il y a des choses qui sont prévues et il y a même un montant déposéà la banque centrale (BCEAO) pour la restauration de l'environnement. Mais, on n'est pas encore totalement sûr parce qu'on n'a pas vu cela noir sur blanc, on nous a seulement dit que c'est prévu. Ce qui fait qu'on a encore un peu de doute là-dessus.

Présentement, à cause de la mine de SEMAFO, il y a trop de poussière qui nous dérange. De fois même, on a un problème d'eau. Mais, maintenant, ça va un peu. L'autre préoccupation qu'on a, c'est le problème de recrutement des jeunes de la localité. Ça commence à venir, mais ce n'est pas encore comme on souhaite.

Aussi, à cause de la mine, on n'a même plus assez de terres cultivables, encore moins de pâturage. Ce qui conduit aux conflits entre agriculteurs et éleveurs. Actuellement, il n'y a pas de place pour garder les bœufs, donc ils sont tous en déplacement.

Martin Ouédraogo, agent de santé au CSPS de Bana : ‘'Créer des points focaux''

Il est souhaitable de créer des points focaux au niveau des mairies afin de pouvoir donner l'information aux populations qui, du reste, sont un peu oubliées par la mine. Je prends un exemple concret : hormis quelques dons notamment au niveau des écoles, la population est complètement oubliée. Le citoyen lambda ici à Bana ne sait pas exactement qu'est-ce que SEMAFO fait pour lui. Et comme il n'a rien, il considère que la mine n'agit pas assez. Ce qui veut dire qu'il y a un manque de communication quelque part. Donc, de mon point de vue, il faut créer des points focaux au niveau des mairies et, pourquoi pas, créer de temps à autre des cadres de concertation avec la société civile et les populations riveraines.

Nos inquiétudes sur le plan de la santé des populations riveraines des mines portent sur la question de l'eau. On sait que si l'eau est infectée, il y a des problèmes. On a une fosse non loin. Des analyses se font, mais on n'a pas d'information retour par rapport aux résultats que ces analyses ont donné. Nous continuons à consommer l'eau parce qu'on n'a pas le choix. L'eau, c'est la vie, il faut en boire, donc on aurait souhaité que les résultats de ces analyses soient partagés par et avec toute la population. C'est déjà bien d'avoir penséà faire des analyses mais il serait mieux de nous relayer l'information afin que nous soyons un peu plus rassurés sur la qualité de l'eau que nous buvons.

Siaka Derbo, conseiller municipal de Solonso : ‘'Nous comprenons un peu maintenant''

Il y a beaucoup de choses que nous ne savions pas. Mais, à l'issue de cette rencontre, nous comprenons un peu comment les choses se font maintenant. SEMAFO travaille ici depuis plusieurs années, mais il y a très peu de ressortissants de notre commune qui y travaillent. Nous ne savons pas comment faire pour que toutes les communes soient représentées au sein des employés de SEMAFO. On veut que chaque village de la commune puisse avoir, ne serait-ce qu'une personne qui travaille dans la société minière. Actuellement, c'est ça notre préoccupation. Après cette rencontre, nous allons encore approcher les responsables de la mine pour soumettre cette doléance.

Daouda Davou, conseiller municipal de Soumana : ‘'On ne savait pas où rentrait l'argent''

Je ne savais même pas qu'il y avait une structure qui regroupe l'Etat, les sociétés minières et la société civile qui s‘appelle ITIE. Avec les exposés présentés aujourd'hui, je me rends compte qu'il y a des structures qui travaillent véritablement dans notre pays. Avant, on ne savait pas où rentrait l'argent que les sociétés minières payent.

Jusque-là, le dialogue a permis de régler les quelques incompréhension qu'il y a eu la société minière de Mana et les populations riveraines. Si non, avec la question de dédommagement et de déguerpissement, il y a toujours de petites histoires qui, heureusement, finissent par trouver solution avec le dialogue.

MD

Lefaso.net

AG des EPE : Les DG à l'heure du bilan

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La 15 ème Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat (EPE) , ouverte ce jeudi 3 juillet 2014 à Ouagadougou sous la présidence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao va valider les états financiers-exercice 2013 de 67 Etablissements. Dans l'ensemble, le bilan est jugé satisfaisant même si l'autofinancement perd environ 2 points

« La 15 ème Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etats (EPE) au Burkina Faso s'est ouverte le jeudi 3 juillet 2014 sous de bons hospices », déclaration du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao faisant allusion à l'évolution de la situation financière desdits Etablissements au titre de l'exercice 2013 et à la pluie matinale qui s'est abattue sur la capitale burkinabè ce jour, signe d'une bénédiction divine selon l'entendement général.

Il est ressorti de ses propos que les recettes propres générés par les EPE sont passées de 23 milliards 717 millions de FCFA à 25 milliards 939 millions de FCFA, soit une progression de 8%. On note également une hausse au niveau des charges de fonctionnement qui sont passées de 89 milliards 757 millions de FCFA en 2012 à 106 milliards 100 millions de FCFA. Une augmentation qui s'explique, entre autres, par les charges supplémentaires occasionnées par les mesures sociales prises par le gouvernement en septembre 2013 et qui ont entrainé la baisse du taux d'autofinancement globale de 1.98 point relativement à 2012 où il s'est chiffréà 26,42%.

Cela a emmené le chef du gouvernement à interpeller les dirigeants des EPE sur la nécessité de développer des initiatives visant à améliorer cet indicateur. Le taux de couverture des dépenses par recette pour l'ensemble des Etablissements, bien qu'ayant connu une baisse reste au dessus de 100%. De plus de 130% en 2012, ce taux est passéà plus de 125% en 2013. Toute chose qui, selon M. Tiao témoigne de la prudence observée par les responsables des EPE dans la gestion des ressources publiques.

Par ailleurs, il a jugé satisfaisante la mise en œuvre de la quasi-totalité des recommandations issues de la 14e session de l'Assemblée générale (AG). Et au regard des performances enregistrées M. Tiao a transmis les félicitations et encouragements du Président du Faso, Blaise Compaoréà ses vis-à-vis. « Je vous exhorte à maintenir cette dynamique (…) car c'est ainsi que vous parviendrez à mieux répondre aux multiples attentes des usagers des services publics », a t- il néanmoins ajouté.

Rationalité et rigueur

Dans cette optique, M Tiao préconise notamment une bonne planification des actions de développement, la rationalité et la rigueur dans la gestion des deniers publics.

Ces dispositions de son avis participent de la réalisation des objectifs de la Stratégie de croissance accélérée et du développement durable (SCADD) d'une part, et de l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement d'autre part au Burkina Faso.

Avant l'entame des travaux qui vont s'étaler sur 3 jours, le Secrétaire général du Ministère de l'Economie et des Finances, Tibila Kaboré a présenté la situation financière globale des EPE.

Hausse des subventions publiques

Le montant total des recettes y compris les subventions pour l'année 2013 s'élève à plus 172 milliards de FCFA contre plus de 150 milliards de FCFA en 2012. Mais, les 67 EPE dépendent encore fortement de l'argent public. Ainsi, la part des subventions a gagné six points passant de plus de 84 à plus de 90 milliards de FCFA. Une hausse que le chef du gouvernement tient à relativiser en disant que cela traduit l'intérêt que l'Etat accorde à ses démembrements considérés comme des acteurs clés de la mise en œuvre des politiques sectorielles du gouvernement. Avec 109,89 et 10,93 % respectivement, la Communication et la Santé concentrent les plus fortes variations en termes de subventions reçues. Seules les prestations de services enregistrent un recul de -2,76 % à 24,027 milliards de FCFA. Les dépenses ont aussi augmenté passant de plus de 115, 35 milliards de FCFAF en 2012 à 137, 074 milliards de FCFA. Une hausse portée majoritairement par les mêmes secteurs respectivement avec 128,34% et 17,27% de taux de variation. Le secteur de l'Hydraulique enregistre à l'opposé le taux le plus bas, 2,64%.

Au cours de cette session, les Etats financiers de 67 EPE contre 68 vont être examinés. Le Fonds de l'Eau et de l'Equipement rural (FEER) et l'Agence de l'Equipement et de la maintenance biomédicale (AGEMAB), érigés en société d'Etat l'année écoulée y participent pour la dernière fois. A contrario, 7 autres établissements font leur entrée. Parmi ceux-ci, il y a l'Agence burkinabè de normalisation de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM), l'Institut supérieur des Techniques de l'Information et de la Communication (ISTIC) et l'Ecole nationale des Douanes (END).

L'AG des EPE instituée en 2000 est un dispositif de suivi- évaluation de ses structures. Elle permet de faire le diagnostic de leur fonctionnement, de dresser leurs forces et leurs faiblisses et de proposer des remèdes afin de consolider les acquis engrangés. Après 15 ans d'expérimentation sans discontinuer, les autorités ont jugé nécessaire de marquer une halte à l'occasion de cette session pour effectuer une introspection afin de rendre l'appareil davantage efficace. D'où le thème retenu cette année : « 15 ans de suivi évaluation des EPE : bilan et perspectives » Aussi le Ministre Tiao a-t-il rappelé que , tous les acteurs concernés par le fonctionnement des Etablissements, à savoir leurs dirigeants et l'ensemble de leurs personnels, le gouvernement, et l'AG, cadre de dialogue et d'échange sur les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de gestion financière sont interpellés.

« J'émets le vœu que les discussions que nous aurons au cours de cette session nous permettent de trouver des solutions durables aux difficultés rencontrés par nos EPE » a laissé entendre le président par délégation de l'AG, M. Tiao qui avait à ses côtés d'autres membres de son gouvernement. Les présidents d'institutions et de corps de contrôle ainsi que des acteurs de la société civile ont aussi pris part à l'ouverture des travaux.

Séraphine SOME/ MILLOGO

serasome@yahoo. Fr

Premier forum régional citoyen : Vers l'effectivité de la libre circulation des personnes et des marchandises ?

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Prendre en compte les préoccupations des acteurs non étatiques et recueillir des propositions pour une mise en œuvre effective des textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes et des marchandises dans l'espace CEDEAO, c'est à ces fins que se tient à Ouagadougou, un forum régional citoyen sur le thème central : « Libre circulation des personnes et des marchandises : défis et perspectives ». La cérémonie d'ouverture de ce forum est intervenue ce jeudi 03 juillet 2014, sous la présidence du ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé, représentant le président du Faso.

Premier du genre, le forum régional citoyen de la CEDEAO est un axe de la Feuille de route adoptée –à l'initiative du président Blaise Compaoré - lors de la 44ème session de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de CEDEAO tenue les 28 et 29 mars 2014 à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire. En effet, rappelle le ministre d'Etat Bassolé, le président du Faso a été mandaté en juillet 2013 par ses pairs, pour conduire « le chantier du suivi de l'application effective des protocoles communautaires relatifs à la libre circulation de personnes et des biens ». Pour ce faire, Blaise Compaoré a émis le souhait de prendre en compte les préoccupations des acteurs non étatiques ainsi que leurs propositions pour une mise en application efficiente de ces textes communautaires. D'où le présent forum qui regroupe des représentants provenant des administrations publiques et parapubliques, du secteur privé régional, de la société civile régionale, des associations professionnelles régionales, des institutions régionales impliquées dans les questions de libre circulation des personnes et des marchandises, ainsi que des personnes ressources intéressées par les questions d'intégration régionale.

A l'attention de cette centaine de représentants, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo a rappelé que « la libre circulation des personnes et des marchandises est la clé de voûte de l'intégration régionale », avant de préciser que « Son effectivité est indispensable pour l'amélioration des conditions de vie de nos populations qui ignorent ces frontières artificielles héritées de la colonisation ». Il les a, par ailleurs, invités à faire non seulement un état des lieux exhaustif des entraves à la libre circulation des personnes et des marchandises dans l'espace communautaire de la CEDEAO, mais aussi et surtout « des propositions novatrices et innovantes afin de permettre une mise en œuvre efficace et efficiente des textes communautaires sur la question de la libre circulation des personnes et des marchandises ».

Pour sa part, Djibrill Bassolé a saisi l'occasion de la cérémonie d'ouverture pour émettre - en présence des représentants de l'ensemble des 15 Etats membres de la CEDEAO - le vœu ardent que s'arrêtent dès les tout prochains jours, les rackets et taxations illicites au niveau des corridors, et que les routiers se refusent à verser des pots de vin.

Signalons que la fin du forum est annoncée pour intervenir le 5 juillet 2014, avec sans doute à la clef, de pertinentes recommandations pour enrichir la Feuille de route du président du Faso. Déjà, promet Kadré Désiré Ouédraogo, « je veillerai personnellement à ce que tous les Départements concernés de la Commission de la CEDEAO soient effectivement et pleinement impliqués dans la mise en œuvre » de ladite Feuille de route.

Fulbert Paré

Lefaso.net

Alexandre kaba Diakité : « Pourquoi le CDP ne refuse pas des autorisations à la FEDAP-BC ? »

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Le Balai Citoyen a animé une conférence de presse ce mardi 1er juillet 2014 à Bobo-Dioulasso. Entre autres sujets, le coordonnateur local du mouvement et ses camarades ont fait le bilan du sit-in réprimé du 28 juin 2014.

Après le sit-in avorté du 28 juin 2014, le Balai Citoyen était attendu. Le mouvement a donné sa version des faits au cours d'une conférence de presse. Mais, avant d'en arriver aux évènements du 28 juin 2014, Alexandre Kaba Diakité et ses camarades sont revenus une fois de plus sur l'échec des négociations. Dans les coulisses et après deux demandes de manifestation rejetées, le Balai Citoyen et la commune de Bobo-Dioulasso étaient en négociations sous l'égide du Haut-Commissaire, Nandy Somé. Selon Alexandre Kaba Diakité, seul le Balai Citoyen a fait des concessions dans le but de trouver un consensus. A la fin des négociations (27 juin 2014 autour de 19 h) et comme condition de report du meeting, le Balai avait demandé une intervention à la RTB/2 Hauts-Bassins, à la Radio Bobo et une autorisation de marche pour le samedi 5 juillet 2014. Nandy Somé aurait donné son accord pour permettre au Balai Citoyen de communiquer. Constat fait quelques heures plus tard du non-respect des engagements du Haut-Commissaire et de la commune, le Balai Citoyen a finalement opté de maintenir son sit-in. Réprimé, ledit sit-in a connu des blessés dont cinq sont passés par l'hôpital Souro Sanon.

Balai Citoyen, toujours en explication

Le Balai Citoyen n'est pas un parti politique, le Balai Citoyen est apolitique. Par contre, le Balai Citoyen dit être un mouvement politique, qui a ses orientations et ses positions sur les grandes questions de la nation. Et au Burkina, le Balai Citoyen est contre le référendum, contre la modification de l'article 37 et contre l'installation du sénat. Ce qui expliquerait la présence du mouvement dans des manifestations orchestrées par le Chef de file de l'opposition politique. S'interrogeant sur les reproches « Balai partisan » du maire de Bobo et son « refus » de donner une autorisation de manifestation au Balai, Kaba Diakité a fait un rapprochement entre son mouvement et la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise COMPAORE (FEDAP-BC) : « Je ne dis pas que le Balai Citoyen est la FEDAP-BC de l'opposition, loin de là. Mais pourquoi le CDP ne refuse pas des autorisations à la FEDAP-BC qui est aussi une association avec des colorations ? ».

Nous allons toujours déposer des demandes de manifestation

Après l'avortement du sit-in du 28 juin 2014, le Balai Citoyen a dans son calendrier une foire des problèmes. Selon Alexandre Kaba Diakité, cette foire va permettre au Balai Citoyen de réunir les autorités et les populations de Bobo-Dioulasso (toutes les couches sociales). Les plaintes des populations seront recueillies dans un sac dit à problème et c'est ce sac qui sera remis aux autorités. En attente d'une délégation de la coordination nationale, le Balai Citoyen Bobo se félicite d'être la coordination la plus active du mouvement dans tout le pays. En réponse à Salia Sanou, le maire de Bobo qui aurait promis de ne plus donner une suite favorable aux demandes de marche du Balai Citoyen, Alexandre Kaba a déclaré : « A chaque fois que notre demande sera rejetée sans raison valable, on sera là pour se faire entendre. On souhaite que le maire revienne réellement à de meilleurs sentiments au lieu de s'en prendre au Balai Citoyen ».

Une femme était à l'origine de la rumeur sur le bébé piétiné

Se prononçant de nouveau sur la rumeur qui faisait cas d'un bébé piétiné par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), Kaba Diakité a donné des explications sur le mobile de sa sortie médiatique. Le coordonnateur du Balai Citoyen avait pris pour vérité le témoignage d'une femme au cours de la manifestation.

Ousséni BANCE

Lefaso.net


Kalifou Traoré, ancien député voltaïque : « Gérard Kango Ouédraogo a été un homme politique exceptionnel »

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Il se nomme Kalifou Traoré, surnommé« Djina » par ses vieilles connaissances. Après avoir servi son pays comme enseignant, Kalifou vit aujourd'hui une retraite paisible à Sindou dans la province de la Léraba. Il a connu le grand homme politique que le Burkina Faso pleure aujourd'hui, Gérard Kango Ouédraogo, et a accepté nous livrer son témoignage.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Kalifou Traoré : Je m'appelle Traoré Kalifou, professeur d'Histoire-Géographie à la retraite à Sindou. Ancien député, je suis un des fils du Chef de Canton Traoré Balla et de Traoré Tjègouè, matrone. Je suis Chef de Canton de Sindou par intérim. Je suis né en 1933.

Lefaso.net : vous avez connu et travaillé avec Gérard Kango Ouédraogo ; pouvez-vous nous parler de lui et dans quel contexte vous l'avez connu ?

Kalifou Traoré : J'ai connu Gérard Kango très tôt. Déjà quand nous étions élèves je l'ai connu sans avoir travaillé d'abord avec lui. Je sais qu'il a milité dans le Mouvement Démocratique Voltaïque (M.D.V) créé par le Capitaine Michel Dorange qui était installé pendant un certain temps à Ouahigouya pour, dit-il, s'occuper des orphelins et des victimes de guerre. C'est par ce truchement que Gérard a commencé sa politique. Déjà, avec la Constitution de 1946, comme notre pays était toujours partagé comme un gros gâteau entre la Côte-d'Ivoire, le Niger et le Soudan Français (actuel Mali, ndlr), Gérard se trouvait au Yatenga et le Yatenga était rattaché au Soudan Français. Ce qui fait qu'à partir de 1946, la France a autorisé la création des partis politiques dans les colonies. C'est ainsi que le M.D.V sera lancé par le Capitaine Dorange et Gérard Kango sera un des grands militants. Et c'est par le biais du M.D.V qu'il sera élu Conseiller Général parce qu'il n'y avait pas de Députés, et il siégeait au Grand Conseil de l'A.O.F (Afrique Occidentale Française, ndlr). Parmi ces Conseillers Généraux, il y'avait les Grands Conseillers et Gérard représentait la Haute-Volta à ce Grand Conseil de l'A.O.F. C'est ainsi qu'il a pointé comme homme politique de grande valeur. Vous savez que c'était un grand orateur, un tribun. Lorsque la Loi Cadre fut instituée en 1956, Gérard sera toujours élu comme Conseiller Général. Cette Loi Cadre prévoyait la mise en place des gouvernements locaux. Et les présidents de ces gouvernements locaux en réalitéétaient les Hauts-commissaires de la République Française dans la colonie. Entre temps, la Haute Volta fut reconstituée en 1947. Il faut aussi reconnaître, que ce soit Gérard Kango, que Nazi Boni, que ce soit Ouezzin Coulibaly, Mamadou Ouédraogo, Henri Guissou, Philipe Zinda, ils ont tous contribué en frappant du poing sur la table au Palais Bourbon pour que la Haute Volta soit reconstituée. Les chefs coutumiers tels que le Mogho Naba, le Yatenga Naba et les chefs traditionnels de l'Ouest y ont tous contribué et la Haute Volta renaquit en 1947. A partir de ça, Gérard Kango s'était déjà fait connaître comme un jeune homme politique dynamique, qui savait parler, qui savait vraiment manier la langue française. A partir de 1958, la naissance de la Communauté Franco-africaine, Gérard est toujours là. Et notre pays sera membre de cette communauté Franco-africaine, puisque la Haute Volta a voté pour le « oui » ; seule la Guinée de Sékou Touré a voté« non ». Au Niger, Bakary Djibo avait tenté mais le « non » n'a pas passé, il a été obligé de démissionner. Il était le Président du premier Conseil du Gouvernement du Niger. Chez nous ici, c'est Daniel Ouezzin Coulibaly qui fut le premier Président du Gouvernement Local. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Très fin politicien, il (Ouezzin) avait laissé sous silence le R.D.A et a créé en 1956 le P.D.U (Parti Démocratique Unifié) avec Joseph Ouédraogo, Joseph Conombo, François Bouda et Ouezzin est devenu le président. Habillement, sans parler du R.D.A, Ouezzin Coulibaly a ramené toutes les tendances R.D.A dans le P.D.U. C'est petit à petit que le R.D.A est revenu mais la mayonnaise avait déjà pris (…) Pendant ce temps-là, Gérard militait toujours au M.D.V. Il rejoindra plus tard Ouezzin Coulibaly et le M.D.V va disparaître. Denis Yaméogo et Maurice Yaméogo aussi vont rejoindre Ouezzin pour lui permettre de conserver la majoritéà l'Assemblée Territoriale et lui éviter l'humiliation face à Nazi Boni. C'est ainsi que Maurice, à la mort de Ouezzin, comme récompense, est devenu président du conseil du gouvernement et Président de la République de Haute Volta jusqu'au 03 janvier 1966 où il a été renversé par un coup d'état populaire. Ce n'était un coup d'état militaire. Ne faisons pas la confusion. Lamizana n'en voulait pas mais il a été contraint parce que ça criait partout « l'armée au pouvoir ». La situation était telle que dans la nuit du 03 janvier 1966 vers 21h, Lamizana a fait une déclaration dans laquelle il informait le peuple que le Président Maurice Yaméogo n'en pouvant plus et pour éviter le chaos, lui a remis le pouvoir. Gérard est toujours là et il est Député. Il était le maître du Yatenga. Il n'y avait pas d'opposition à Gérard Kango dans le Yatenga. Il avait la population de Ouahigouya en main. Toujours sous Lamizana, il ya eu des élections en 1970 et Gérard est devenu Premier ministre et Joseph Ouédraogo qui fut surnommé plus tard Jo Oueder devint Président de l'Assemblée Nationale. La mésentente entre les deux hommes et la famine de 1973 ont abouti au premier coup d'état militaire en février 1974, avec toujours Lamizana au pouvoir. En 1978, Lamizana organisa des élections où il fut mis en ballottage par Macaire Ouédraogo, le candidat de Maurice Yaméogo. C'est en cette année 1978 que je fus élu Député sous la bannière du Front Progressiste VoltaÏque (F.P.V) et Gérard est devenu Président de l'Assemblée Nationale sous la bannière du R.D.A. Comme à la deuxième république, la mésentente entre l'Exécutif dirigé par Joseph Conombo et le législatif de Gérard Kango a abouti au blocage des institutions, tant et si bien que des hommes politiques tels que Joseph Ki-Zerbo, Joseph Ouédraogo et d'autres forces ont incité le Colonel Saye Zerbo à faire un coup d'état le 25 novembre 1980, le 2e coup d'état militaire de notre pays(…). C'est pratiquement le Conseil National de la Révolution qui a mis fin à la carrière politique de Gérard. Il se retire dans son village natal où il était chef coutumier. Il est remplacé sur la scène politique par son fils Gilbert qui est lui aussi très dynamique sur la scène politique. On peut dire qu'il remplace valablement son papa.

Lefaso.net : Quels ont été vos rapports avec Gérard ?

Kalifou Traoré : J'ai eu des très bons rapports avec Gérard. Regardez, même quand j'étais blessé du fait des responsables du R.D.A, Gérard est venu me rendre visite ici. Et il a regretté ce qui s'est passé ici dans la Léraba. Même quand tout a été dissout et que je me suis retrouvéà Ouahigouya comme enseignant, ce n'est pour me vanter mais mon travail était tel que Gérard, malgré mon statut d'opposant, parce que j'étais quand même du F.P.V, s'est toujours opposéà ma mutation de chez lui. Il a toujours dit à ceux qui voulaient qu'on m'enlève de là-bas que ce qui comptait, c'était le Yatenga et à partir du moment où tout le monde est unanime que le monsieur enseigne bien, le Yatenga a son compte. C'était un homme très populaire à certains moments. C'était un homme abordable, affable, toujours souriant, gai, très sociable, très social et très gentil. Vraiment, moi je le loue. Qu'il dorme en paix d'un sommeil éternel. Parler des hommes politiques de ce pays sans citer Gérard serait à mon sens une injustice.

Lefaso.net : Quel héritage politique a-t-il laisséà la postérité ?

Kalifou Traoré : Nous devons retenir que le terme « honorables Députés » est de Gérard. Pendant que les gens nous appelaient « Messieurs les Députés », Gérard, quand il était Président de l'Assemblée Nationale et qu'il devait s'adresser à nous, disait « Honorables Députés ». Gérard a montré que quand tu fais la politique, tu dois savoir qu'il ya des hauts et des bas. C'est comme le capitaliste. Il faut avoir le goût du gain et du risque. Il faut avoir de la ténacité devant les difficultés. C'est ce que Gérard aura eu le mérite de laisser à la postérité.

Propos recueillis par Golleau Isidore TRAORE

Lefaso.net

Pr. Albert Ouédraogo, enseignant à l'Université de Ouaga, ancien ministre : « J'ai toujours eu horreur de tout système qui exclut »

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Après la première partie de l'entretien avec Albert Ouédraogo, publiée le 2 juillet 2014, nous vous proposons la suite et fin. Il aborde dans cette partie, les axes phares de son ouvrage « Démocratie et cheffocratie » paru le 14 juin 2014, livre son regard sur la chefferie et se prononce également sur les Burkinbabè de l'extérieur notamment leur vote. Lisez plutôt !

Lefaso.net : On imagine que vous vivez aujourd'hui avec peine, cette manipulation, cette dépravation qui est faite des chefs par les politiques !

A.O : C'est vraiment le cas de le dire ; je suis dans la souffrance quand je vois ça. Mais je me dis quelque part, on l'a mérité. On l'a mérité, parce que nous avons voulu fonctionner dans un système autiste, c'est-à-dire que nous avons voulu fonctionner de manière à ignorer la présence et la réalité des chefs. Résultat ? Les chefs, quelque part, ont eu marre de se voir laisser aux bas-côtés et ont décidé d'investir le milieu politique. Sans oublier qu'au départ, ce sont les politiques qui sont allés chercher les chefs, dans le sens de les instrumentaliser, en leur demandant de prendre la carte de leur parti, afin de pouvoir leur donner plus de voix. Mais les chefs, ce ne sont pas des gens qui sont nés de la dernière pluie ! Les ancêtres des chefs ont fait la politique avant que les ancêtres des hommes politiques aujourd'hui ne sachent ce que c'est. Et oui ! ça aussi, il ne faut pas l'oublier. Donc, les chefs ont fini par comprendre que, lorsqu'ils aident un homme politique à gravir les échelons, ce dernier les ignore. Voilà pourquoi ils ont commencéà se faire élire. C'est pourquoi on a eu des chefs maires, des chefs députés,…en attendant plus, si on continue dans ce sens. Si on continue dans ce sens, il n'y a pas de raison que ça n'aille pas plus loin. C'est pourquoi je demande d'être visionnaire, de se projeter dans l'avenir et de considérer que notre démocratie aura du mal à s'enraciner, si elle ne s'inculture pas dans nos valeurs traditionnelles. Et de voir dans quelles mesures, les représentants de chefferies cultuelles et culturelles peuvent, en étant dans nos institutions, avoir un certain nombre de prérogatives mais aussi de limites, pour leur permettre de jouer leur rôle. Je souhaiterais que les chefs demeurent des rassembleurs de leur communauté et que par conséquent, que vous soyez de gauche ou de droite, de la majorité ou de l'opposition, chrétien ou musulman, le chef n'a pas à prendre partie ; il est le rassembleur, le marécage qui reçoit les différents éléments que le fleuve fait converger. A partir de ce moment-là, il n'a pas à avoir la carte d'un parti politique ; il doit se situer au-dessus. Pourquoi dit-on que le chef de l'Etat est au-dessus des partis politiques ? Il en est de même avec les chefs qui doivent être au-dessus des partis afin de pouvoir jouer leur rôle. Mais, en retour, la république doit aménager, sur le plan institutionnel, financier, protocolaire, la place du chef dans la République. C'est à ce prix-là que nous pourrions avoir une démocratie apaisée.

Lefaso.net : Pouvez-vous scruter l'ouvrage dans ses grandes parties pour nos lecteurs ?

A.O : L'ouvrage aborde un certain nombre de questions effectivement. La première partie est consacrée à l'historique du chef, dans le temps colonial avec les premiers moments de l'indépendance, avec les différentes républiques qui se sont succédé, à travers les différents coups d'Etat, les chefs pendant la révolution, les chefs sous la quatrième république. C'est une sorte de balayage historique pour essayer de voir quel a été le statut des chefs, de la conquête coloniale à nos jours. Ensuite, nous abordons le regard, quelle est l'appréhension que les Burkinabè ont des chefs. Nous avons donc fait des enquêtes auprès des intellectuels, du monde rural, des citadins, des commerçants, des chefs eux-mêmes, pour savoir à peu près quel est leur regard, comment perçoivent-ils les chefs. Nous avons aussi essayé de faire une analyse des chefferies, vis-à-vis des institutions modernes : la chefferie et la démocratie, la chefferie et l'Etat de droit, la chefferie et la violation des droits humains, la chefferie et les nouveaux droits, la chefferie et les droits des minorités. Et, enfin, nous avons posé la question de la place de la chefferie dans nos institutions républicaines, telles qu'on les conçoit aujourd'hui et telles qu'on aurait pu les concevoir, si on veut avoir une démocratie inclusive et mieux inculturée. Et nous avons fait des propositions dans le sens de permettre aux décideurs de ne plus toujours continuer àêtre les continuateurs de la vision coloniale des chefs. Aujourd'hui, le regard que nous avons sur les chefs est un regard colonial, consistant à regarder les chefs comme étant des analphabètes, ces gens incapables de changements, ces gens qui ne peuvent pas comprendre la modernité. Oubliant qu'aujourd'hui, les chefs ne sont pas ce qu'ils étaient, il y a quarante, cinquante ans ; les chefs ont les mêmes diplômes que tout le monde (vous trouverez des ingénieurs chefs, des docteurs chefs, des professeurs d'université chefs, des techniciens etc.). Donc, on ne peut plus avoir ce regard condescendant vis-à-vis de la chefferie. Il est grand temps que nous faisons tourner notre connaissance de la chefferie et qu'elle ne reste pas figer sur un passé lointain. C'est à ce prix-là que nous pourrions aider notre démocratie à se construire, en ne mettant pas de côté un certain nombre de leaders qui ont leur mot à dire dans la marche de la cité. J'ai même fais des propositions en disant que dans la mesure où la candidature indépendante est autorisée pour la Présidence du Faso, pourquoi ne serait-elle pas autorisée au niveau des législatives et des municipale ? Secundo, j'estime aussi qu'il n'est pas bon qu'on oblige les chefs à s'intégrer à un parti politique pour pouvoir se faire élire. Ils ont déjà une certaine représentation au niveau de leur communauté, donc l'on peut penser, réfléchir à se dire que dans nos différents conseils municipaux, on peut décider d'un quota de représentativité des chefs, culturels et cultuels, même s'ils n'ont pas le droit de vote mais au moins ils auront le droit de siéger. En ce moment-là, ils peuvent éclairer les décisions qui vont être prises, à partir de la tradition. Le chef de terre peut par exemple dire, voilà ce que mon arrière-grand-père m'a dit par rapport àça. Celui des masques va dire voici ce qu'on peut réajuster pour que la pilule passe, parce que la décision va être appliquée au niveau de la population. Mais si on n'a pas ce regard, comment peut-on arriver à cela ? On peut remonter plus au niveau de l'Assemblée nationale ; au lieu que les députés votent, parce qu'ils ont tous étéà l'école et appartiennent tous à des partis politiques, au moment de prendre certaines lois, à l'intérieur de l'Assemblée, si on a des chefs culturels, chefs de terre, un prêtre des masques par exemple, ils peuvent aider, lors des travaux en commissions, à donner leur regard, leur point de vue. En plus, ce sont eux qui vont être sur le terrain et pouvoir aider les gens (populations) à comprendre pourquoi une telle décision et comment cela rime avec nos traditions. Je pense qu'on gagnerait énormément.

Lefaso.net : …. Peut-être cette réalité qui explique le balbutiement de la loi sur le foncier rural… !

A.O : Mais, absolument ! Absolument ! Elle ne peut que piétiner ! En mooré, on dit qu'on ne confectionne pas le bonnet du phacochère à son absence. Vous voyez très bien comment la tête du phacochère est mal fabriquée ? Si vous voulez lui faire son bonnet, il faut qu'il soit-là. Mais nous, on veut prendre un certain nombre de décisions alors que les principaux concernés ne sont pas-là, ça ne peut pas marcher.

Lefaso.net : Cet ouvrage est certainement le résultat d'un travail de recherche fastidieux, parce que vous remontez loin dans le temps et même dans l'espace… !

A.O : Eh oui ! J'ai sillonné le Burkina par rapport à cela. Les enquêtes que nous avons eues à faire, j'ai emmené des étudiants sur le terrain, nous avons étéà Tenkodogo, à Dori, Djibo, à Fada N'Gourma et dans les régions où la chefferie culturelle n'existe pas. Tout cela, pour pouvoir avoir un regard le plus large possible sur les questions de chefs. Nous sommes même allés prendre des leçons sur ‘'l'exportation'' des chefferies burkinabè dans les localités hors du Burkina. Vous allez au Ghana, à Koumassi, il y a deux chefs mossi qui ne se parlent pas.

Lefaso.net : Ah bon !... parce que la culture leur impose de ne pas se parler ?

A.O : Non ! Tout simplement parce qu'ils sont deux chefs où chacun estime qu'il est le chef de la communauté. Et cela a amené même les partisans des deux communautés à se rentrer dedans. Et après, à refuser qu'un membre de la communauté ne marie la fille de l'autre communauté. Regardez là où on est arrivé. C'est dire que la question de la chefferie est ancrée dans nos valeurs traditionnelles et même dans notre mentalité, et la refuser, pour moi, c'est faire une sorte de politique de l'Autruche. On ne peut pas construire la démocratie burkinabè comme on construirait la démocratie française ; il ne s'agit pas de faire du couper-coller. Ce n'est pas parce que les Français, pour construire leur démocratie, pendant la Révolution, ont eu besoin de décapiter leur roi que nous devrions essayer de le faire en plein 21ème siècle. Certaines démocraties occidentales ne l'ont pas fait, à l'image de la Grande-Bretagne mais ça ne l'empêche pas d'être un Etat démocratique. Lefaso.net : A qui faites-vous, spécialement, un clin d'œil dans cet ouvrage ?

A.O : Je dirais que mon ouvrage s'adresse à tous ceux qui sont préoccupés par le présent et l'avenir du Burkina. Et, à ce titre-là, il s'adresse à tout le monde. Mais, il s'adresse davantage aux décideurs, pour leur dire que les décisions que l'on doit prendre, doit se faire de la façon la plus consensuelle possible et que toutes les violences, toutes les rebellions et toutes les guerres civiles naissent d'une accumulation d'injustice faite à une partie de notre société. Malheureusement, ceux qui commettent l'injustice, ne sont pas toujours conscients du tort enduré par les victimes. Si on prend la question des chefs, force est de reconnaître que depuis le temps colonial, ils vivent une certaine injustice. Cela va durer combien de temps ? On aurait pu penser que l'accumulation de ces injustices ferait disparaître la chefferie. Mais elle n'a pas disparu. Nous allons continuer cela pendant combien d'années encore ? C'est pourquoi j'estime que la démocratie, c'est aussi l'ouverture de nouveaux droits. Les droits d'aujourd'hui préparent de nouveaux droits demain. Ceux qui n'avaient pas de droits hier, doivent les avoir aujourd'hui. Ainsi de suite pour qu'à la fin, si fin il y a, chacun ait l'impression de vivre dans une société ouverte où les différentes possibilités sont permises et que chacun soit pris en compte dans sa spécificité.

Lefaso.net : Avez-vous encore un message particulier, sur l'ouvrage, qui vous tient à cœur ?

A.O : Je voudrais vraiment me satisfaire de la réception qui est faite de l'ouvrage, parce que je l'ai fait éditer par les Presses universitaires de Ouagadougou, je ne suis pas passé par une maison d'édition à caractère international. Mais quand vous regardez l'ouvrage, sa facture est bonne, sa présentation est bonne et les gens n'arrêtent pas de me demander où est-ce qu'ils peuvent l'avoir. Il est donc disponible (à 10 000 francs CFA, ndlr) à la libraire universitaire de Ouagadougou et à la presse Jeunesse d'Afrique (côté nord de la Cathédrale de Ouagadougou). Je pense, dans les mois à venir, voir comment présenter l'ouvrage dans d'autres pays, parce que je pense qu'il intéresse aussi les communautés burkinabè de l'extérieur et même africaines parce que la question que je traite n'est pas spécifique au Burkina ; les chefferies, vous les retrouverez dans presque tous les pays africains et cela peut aussi servir de référence à des chercheurs, à des politiques, à des acteurs, animateurs des organisations de la société et des combattants des droits humains.

Lefaso.net : Le vote des Burkinabè de l'étranger est en train de prendre forme, une victoire pour le Tocsin ?

A.O : Dans une certaine mesure, c'est vrai que nous avons fait de cet objectif-là, notre cheval de bataille. Nous avons travailléà ce que les Burkinabè de l'extérieur puissent avoir le droit de vote. Nous ne sommes pas les seuls à s'être inscrits dans ce combat, même si nous avons quand même été l'icône. C'est vrai qu'au départ, nous étions incompris, même pris comme des rêveurs. Je me souviens encore que certains représentants de la majorité disaient qu'on n'a même pas encore fini de résoudre les problèmes des Burkinabè de l'intérieur à plus forte raison ceux qui sont à l'extérieur. Nous avons été amenés à cette conviction pour la simple raison que lors de la crise ivoirienne, beaucoup de nos compatriotes ont perdu leurs biens et leur vie. Nous avons été choqués de voir l'apathie des hommes politiques par rapport à nos compatriotes de la Côte d'Ivoire. Nous n'avons pas vu un ministre effectué le déplacement pour s'inquiéter du sort de nos compatriotes. Nous n'avons pas vu un député, un maire, effectué le déplacement pour s'inquiéter. Nous nous sommes posé la question, mais pourquoi les hommes politiques du Burkina ne s'intéressent pas au sort de nos compatriotes ? Après analyses, on s'est rendu compte que la réponse était simple : c'est parce que, justement, ils ne doivent pas leur mandat aux Burkinabè de l'extérieur, donc il n'y a pas de raison qu'ils se sentent concernés par ce qui arrive. C'est pourquoi nous avons décidé de faire des Burkinabè de la diaspora, un enjeu politique. Comme cela, demain si quelque chose leur arrivait, ceux qu'ils auraient contribuéàélire seront les premiers à s'intéresser à eux. C'est le sens de notre combat. C'est-à-dire que nous sommes partis des questions des droits humains pour arriver à la question des droits civiques. Nous sommes donc relativement heureux mais restons encore dubitatifs, parce qu'on nous a déjà fait le coup en 2010 (référence à l'élection président de novembre 2010, ndlr) où il était convenu que les Burkinabè de la diaspora allaient participer au choix du Président du Faso. A la dernière minute, on nous a sorti des arguments qui nous paraissent tout à fait irrecevables, sous prétexte qu'il n'y avait pas suffisamment d'argent. Jusqu'à aujourd'hui, je suis convaincu que ce n'était pas une question de finances mais plutôt une absence de volonté politique affichée à l'époque. Nous attendons encore de voir, si cette année on ne va pas encore nous faire un bébé dans le dos ; un chat échaudé craint l'eau froide.

Lefaso.net : L'un des arguments de vos détracteurs en son temps était qu'un Président du Faso pouvait être élu uniquement par les Burkinabè de l'extérieur, au regard du nombre important de ces compatriotes, de la faible participation aux votes des Burkinabè de l'intérieur et des manipulations de pays où habitent ces diasporas...

A.O : C'est-là où se trouve la grande erreur. Quand on est le Président du Faso, on n'est pas le Président des Burkinabè de l'intérieur. Quand vous êtes élus Président du Faso, vous êtes élus Président de tous les Burkinabè, de France et de Navarre. Résultat : même si c'est 80% des électeurs qui se trouvent hors du Burkina, moi, ça ne me fait ni chaud ni froid. L'essentiel est que ceux qui vont élire soient des Burkinabè. C'est une question de nationalité pas une question de place géographique. Pour moi, cet argument n'est pas pertinent. Surtout quand vous voyez que beaucoup de Burkinabè de l'intérieur font la fine bouche par rapport à l'enrôlement, par rapport à la participation… ; ils font comme des enfants gâtés à qui vous donnez des bonbons et ils ne veulent pas. Alors que l'autre là-bas, ils meurent de faim. On a l'impression que beaucoup de Burkinabè de l'intérieur sont blasés des élections. Mais nos compatriotes de l'extérieur ont soif et ont faim des élections, donnons-leur à boire, donnons-leur à manger, sur le plan de leur expression civique.

Lefaso.net : La question des Burkinabè de la diaspora ivoirienne, victimes de la crise ivoirienne, constitue également votre point de bataille. Où en êtes-vous avec votre demande de dédommagement ?

A.O : On est toujours sur le dossier. Pas plus tard que la semaine dernière (l'entretien a eu lieu le lundi 30 juin, ndlr), nous avons adressé un courrier à l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire, pour lui signifier que nous avons eu vent du fait que les victimes de la crise ivoirienne sont en train d'être recensées en Côte d'Ivoire et nous voudrons rappeler que les victimes de la crise sont de toutes nationalités et que les Burkinabè ont énormément compté parmi les victimes et beaucoup sont rentrés au Burkina et qu'il ne fallait pas les oublier. Que nous souhaitons que les autorités ivoiriennes soient interpellées pour qu'un effort soit fait dans le sens du recensement des victimes au Burkina. Il y a donc un courrier qui a été envoyé dans ce sens et nous attendons un retour.

Lefaso.net : Des milliers de Burkinabè sont également en voie d'être expulsés du mont Péko (une forêt classée à l'Ouest de la Côte d'Ivoire), avez-vous été saisis de la question ?

A.O : Nous avons été saisis de la question et avons même eu une rencontre, pas plus tard qu'il y a deux jours, avec une délégation venue de la Côte d'Ivoire pour nous rencontrer et savoir un peu où on en était par rapport à cette question. Vous vous souvenez qu'en son temps, nous avions adressé un courrier et fait une déclaration officielle pour nous émouvoir de l'arrestation de Amadé Ouérémi, parce qu'en dépit de tout ce qu'on lui reproche, il a été celui qui a sauvé pas mal de Burkinabè des escadrons de la mort. Et grâce à son intervention, des milliers de Burkinabè et d'Ivoiriens (au niveau de cette réserve il n'y a pas que des Burkinabè qui y vivent, il y a aussi des milliers d'Ivoiriens qui y ont fait leur plantation) et nous pensons qu'il faut avoir un traitement humain le concernant. Nous souhaitons, sur cette question du mont Péko, q'au-delà de l'approche administrative, l'on ait une approche humaine de la question pour réfléchir pour voir comment offrir un délai raisonnable, permettant à tous ceux qui sont installés de pouvoir se reconvertir et ne pas perdre du jour au lendemain les efforts de toute une vie. C'est un peu dans ce sens que nous voulons inscrire notre intervention concernant la question, tout en reconnaissant aux autorités ivoiriennes leur droit de préserver leur environnement ; nous sommes tout à fait conscients de cela. La Côte d'Ivoire vient de sortir d'une situation exceptionnelle et par conséquent, il faut des mesures exceptionnelles. La preuve est que la voie de la réconciliation passe également par la mise en liberté conditionnée de beaucoup de personnes qui ont pourtant des crimes sous les mains. Mais au nom de la réconciliation, on a besoin quand même de voir une sorte de justice transitionnelle. Et c'est de cette façon-là aussi, je pense, qu'il faut aborder la question du mont Péko.

Lefaso.net : Pour conclusion, qu'est-ce qui vous tient à cœur en ce moment comme message ?

A. O : L'avenir de nos Etats passe par une coopération réfléchie et volontariste entre les différents Etats. Je me réjouis aujourd'hui de voir que les relations entre les Burkinabè et les Ivoiriens, qui n'ont jamais été mauvaises (simplement, à un moment donné, les politiques se sont fourvoyés et ont mis en place une politique d'exclusion) sont au beau fixe. Cette politique a non seulement créé la guerre à l'intérieur de la Côte d'Ivoire mais aussi généré une mauvaise relation avec les pays limitrophes. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire renoue avec le passé, tel que tracé par le Président Félix Houphouët-Boigny qui était le chantre d'un certain nombre de valeurs de solidarité et de partages. Quoi qu'on dise, la Côte d'Ivoire n'a pas, depuis lors, eu un Président à la hauteur de Félix Houphouët-Boigny et nous pensons qu'actuellement, le Président Alassane Dramane Ouattara s'inscrit dans cette dynamique-là et je pense que c'est la seule façon de voir émerger une Afrique qui gagne. Nous pourrions construire les Etats-Unis d'Afrique en commençant par l'Afrique de l'Ouest, si nous avons l'intelligence de ne pas fétichiser les frontières héritées de la colonisation, parce que je trouve une aberration que des pays dits voisins tels que ce qui se passe en ce moment en Afrique centrale, on ait encore besoin de demander aux uns et aux autres, d'avoir des visas. Quand je vois l'expulsion massive des populations de la RDC de la part de la République du Congo, je suis vraiment ulcéré, déçu parce que je m'attendais à une approche un peu plus sage et plus intégratrice de la part du Président Denis Sassou NGuesso. Cela m'a vraiment déçu, parce que quand je connais le passé militant, anticolonialiste, le passé révolutionnaire de Denis Sassou NGuesso, je trouve que c'est vraiment triste qu'on en arrive à bafouer les éléments fondateurs du panafricanisme. Qu'entre le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa, il n'y a que le fleuve qui les sépare et nous nous permettons de commettre ce type de violations qui font honte. Je souhaite qu'au niveau de tous les pays d'Afrique, nous sachions ouvrir nos frontières, sans pour autant dire qu'il faut accueillir tous les bandits, tous les hors-la-loi. Mais entre un hors-la-loi et chasser la communauté de ce hors-la-loi, je pense qu'il y a un pas qu'il ne faut pas franchir et les responsables politiques devraient se garder de s'inscrire dans les politiques populistes, xénophobes, ethnicistes parce que ce n'est pas bon pour l'Afrique, pour sa construction.

Entretien réalisé par Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

Actualité boursière du Jeudi 03 Juillet 2014

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INFORMATIONS BOURSIERES ET FINANCIERES DU 03/07/2014

Plus fortes hausses

Titres

SITAB CI

BOA CI

SETAO CI

Cours du jour

133 305 F

73 000 F

22 000 F

Variations (par raportà j-1)

7,50%

2,82%

2,80%

Plus fortes baisses

Titres

CFAO CI

ECOBANK

BICI CI

Cours du jour

44 000 F

47 F

68 000 F

Variations (par raportà j-1)

-2,22%

-2,08%

-1,45%

Capitalisation boursière

Volume des transactions

Valeur des transactions (enFCFA)

Actions

42 009

Actions

345 412 476 F

Obligations

218

Obligations

2 159 200 F

Droits

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Droits

0 F

Indices boursiers

BRVM10 (1)

(1) Les valeurs renseignées se rapportent à la base initiale de l'indice BRVM10 de septembre 1998 qui était égale à 100

Valeur

242,77

Variations (par rapport à j-1)

-0,86%

BRVM Composite (2)

(2) Les valeurs renseignées se rapportent à la base initiale de l'indice BRVM Composite de septembre 1998 qui était égale à 100

Valeur

234,79

Variations (par rapport à j-1)

-0,50%

Cours des devises

Libellés

Cours du jour

Cours de la veille

Variations

Cours du dollar américain

479,777

479,097

0,14%

Cours de la Livre Sterling

823,025

820,51

0,31%

Cours du dollar canadien

450,66

449,333

0,30%

Cours du yuan

77,8916

77,8381

0,07%

Cours du franc suisse

540,016

540,058

-0,01%

Source: http://www.oanda.com/lang/fr/currency/historical-rates/

Cours des matières premières

Libellés

Cours du jour

Cours de la veille

Variations

Cours du lingot d'or (en euros)

30900

30 900,00

0,00%

Cours du Baril de pétrole ( en $)

111,03

110,96

0,06%

Cours du coton (en cents/lb)

75,56

76,10

-0,71%

Cours de la tonne de cacao (en $)

2 210,00

2 210,00

0,00%

Cours de la tonne de maïs(en $)

171

169,50

0,88%

Source :http://bourse.lesechos.fr/bourse/matieres/matieres_premieres.jsp

Décès du Président Gérard Kango OUEDRAOGO : les condoléances du Parti Le Faso Autrement à la famille et au peuple burkinabèéplorés.

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Le Parti Le Faso Autrement a appris avec consternation et stupéfaction le décès survenu le 1er juillet 2014 du Président Gérard Kango OUEDRAOGO.

Dans cette douleur, le Parti le Faso Autrement adresse ses sincères condoléances et toute sa compassion à la grande famille OUEDRAOGO et au peuple burkinabè. Homme intègre et patriote, SEM Gérard Kango OUEDRAOGO a œuvré inlassablement tout au long de sa vie à la construction de la Haute Volta et du Burkina Faso paisible. Il restera un modèle pour les générations futures.

Que son âme repose en paix et que la terre de notre cher Burkina Faso et du Yatenga lui soit légère.

Ouagadougou le 2 juillet 2014

Le Président

Ablassé OUEDRAOGO

Message de condoléances de l'Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (unir/ps) suite au décès de son excellence Gerard Kango Ouedraogo, Président d'honneur a vie du RDA

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C'est avec émotion et grande consternation que l'Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) a appris le décès ce mardi 1er juillet 2014, à l'âge de 89 ans de son Excellence Gérard Kango OUEDRAOGO, Président d'honneur à vie du RDA.

L'UNIR/PS et l'ensemble de ses militants voudraient saluer la mémoire d'un grand homme politique, d'un véritable combattant qui a su durant toute sa vie garder la tête haute pour défendre partout la mère patrie. Il l'a fait en tant qu'Ambassadeur, en tant que Ministre, Premier Ministre, Président de l'Assemblée Nationale. Jusqu'à sa mort, il assumait des fonctions coutumières. C'est pour dire que toute sa vie aura été celle d'un homme engagé pour les autres.

Restant convaincue que l'exemple de GERARD KANGO OUEDRAOGO sera un repère historique pour la postérité, l'Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) voudrait exprimer à tous les militants du RDA toute sa compassion et à la famille OUEDRAOGO toutes ses condoléances les plus sincères et attristées.

Puisse la terre libre du Faso lui soit légère et qu'il repose désormais dans la paix éternelle.

Avec le peuple, victoire !

Fait à Ouagadougou, le 03 Juillet 2014

Pour Le Bureau Politique National

Maître Ambroise Ségui FARAMA

Le porte-parole du Parti

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