Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 85836 articles
Browse latest View live

Avis de recrutement : un (e) Chef Comptable

$
0
0

Le Cabinet Job Services and Tax (JOST) recrute pour le compte d'une importante structure de microfinance de la place un (e) Chef Comptable répondant au profil suivant :

- Etre titulaire d'un diplôme d'au moins Bac+4/5 en Comptabilité, Finance, Contrôle de gestion ou tout autre diplôme jugééquivalent ;
- Justifier d'une expérience avérée d'au moins cinq (05) ans dans le domaine de la comptabilité, l'audit ou le contrôle à des postes de responsabilités similaires avec supervision d'une équipe d'au moins 5 personnes ;
- Avoir une parfaite maîtrise des outils bureautiques et logiciels comptables (SAGE) ;
- Avoir une bonne connaissance des problématiques liées au droit de travail et à la législation sociale ;
- Démontrer de bonnes capacités organisationnelle et rédactionnelle dans le reporting comptable et financier ;
- Avoir un esprit d'analyse et de synthèse ;
- Avoir le sens de la rigueur et du travail bien fait ;
-Être disposé (e) à travailler sous pression.

Le dossier de candidature est composé des pièces ci-après :
- Une lettre de motivation datée, signée et adressée au Gérant du cabinet ;
- Un curriculum vitae détaillé sincère daté et signé, avec les contacts de trois personnes de références ;
- Les copies légalisées des diplômes et attestations/certificats de travail.

Le dépôt des dossiers se fera uniquement par voie électronique à l'adresse jost.recrut@gmail.com, Tél : 25 47 24 96, et ce jusqu'au Mercredi 11 Janvier 2023 à 16h30mns.

N.B : Tous les dossiers reçus restent la propriété du cabinet. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.


Boulkiemdé : A Kabinou, des femmes se battent pour la survie de la poterie et pour leur autonomisation

$
0
0

A Kabinou, localité située dans le département de Ramongo, à une quinzaine de kilomètres de Koudougou, des femmes font de la poterie leur gagne-pain.

Il est 7h16mn ce mercredi 4 janvier 2023 quand Marie Kaboré et ses camarades se dépêchent au marigot. Ces braves dames vont à la recherche d'argile, matière première indispensable. Munies de dabas et de pioches, elles se mettent à creuser. Vers 9h, elles portent sur leurs têtes des seaux et des bassines contenant l'argile et se dirigent vers leurs concessions.

C'est après s'être libérée de son fardeau que dame Kaboré se prête à nos questions. « Je fabrique des canaris depuis une dizaine d'années. Le travail est dur mais nous n'avons pas d'autre choix, la poterie est notre principale activité», confie-t-elle.
Selon elle, les canaris sont vendus à Koudougou et dans les autres villages environnants et les prix varient entre 300 et 1500 francs CFA.

Autre lieu, autre constat. Là on voit une dizaine de femmes qui malaxent l'argile pour fabriquer des canaris car ayant reçu une commande. Après quelques minutes de patience, c'est finalement la doyenne du groupe qui est choisie pour s'entretenir avec nous.

Bibata Ouédraogo

Bibata Ouédraogo, une quadragénaire, nous confie ces mots : « ce travail n'est pas facile car ça demande beaucoup d'énergie et il faut avoir la force pour faire un bon canari ». Selon elle, « confectionner des briques est beaucoup plus aisé que fabriquer un canari ». A l'entendre, cette activité qu'elle mène depuis 17 ans a pour objectif premier de préserver leur patrimoine culturel en la transmettant à la jeune génération.

Comme tout métier, la poterie, aussi a des exigences

« Nous faisons des sacrifices chaque année avant de commencer ce travail », nous informe Bibata Ouédraogo. Selon elle, un mystère rode autour de ce métier si bien qu'il faut d'abord avoir l'autorisation du Tengsoba, un chef coutumier, avant de se rendre au marigot. De plus, précise Mme Ouédraogo, « On ne doit pas se rendre au marigot en plein midi. On y va tôt le matin ou bien le soir au coucher du soleil ».
Comme difficultés rencontrées, les femmes relèvent le manque d'eau.

Marie Kaboré

« Notre principale difficulté, c'est de trouver de l'eau. Nous souffrons beaucoup du manque d'eau mais aussi de tiges pour cuire les canaris », déplore Marie Kaboré.
Bibata Ouédraogo, quant à elle, relève comme difficulté la mévente de ses canaris. « Nous portons les canaris sur nos têtes ou sur nos vélos pour aller les vendre à Koudougou. Comme ils sont fragiles, nous ne pouvons pas voyager loin ; même pas à Sabou », se lamente-t-elle. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Sakinatou ROAMBA
Lefaso.net

100 jours de gestion du pouvoir par le capitaine Traoré : Des Dédougoulais satisfaits

$
0
0

Le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré prenait la direction de l'Etat au Burkina Faso avec en ligne de mire la reconquête des parties occupées du territoire par des groupes armés terroristes. Des Dédougoulais se prononcent, dans ce micro-trottoir réalisé le lundi 9 janvier 2023, sur la gestion de la crise sécuritaire après les 100 premiers jours de gouvernance par ce président arrivé au pouvoir par le biais d'un coup d'Etat militaire. Lisez plutôt quelques avis de citoyens.

Joséphine Yaméogo, enseignante : « C'est un homme de terrain »

« Le chef de l'Etat se donne pour que le Burkina puisse avoir la paix. Depuis sa prise du pouvoir, nous avons pu stabiliser quelques zones de notre territoire. L'exemple de Solenzo dans notre région, la Boucle du Mouhoun où le président lui-même est allé par la route est une preuve. On l'a vu en train de rechercher des mines avec ses éléments. Je trouve que c'est un homme de terrain. S'il continue sur cette lancée, j'ai espoir que ça va aller. »

Joséphine Yaméogo, enseignante

Lassina Ouédraogo, soudeur :« Les Burkinabè doivent être patients »
« Le président de la transition travaille bien. Il est courageux et il donne espoir dans la gestion de la crise sécuritaire. Ce que les populations doivent comprendre, c'est que ce ne sera pas en trois mois seulement que la crise va être résolue. Depuis des années, le pays est plongé dans cette grave crise. La solution à cette situation ne viendra pas du jour au lendemain. Je demande aux Burkinabè d'être patients et de se mobiliser derrière ce président qui a vraiment de la volonté pour le bien du pays. Je ne vois pas et n'entends pas tout ce que le président fait, mais le peu de chose que j'apprends me satisfait pour l'instant ».

Thérèse Zamané, membre de la délégation spéciale de la commune de Dédougou : « C'est un homme de confiance »

« Le chef de l'Etat se donne à fond. Son travail sur le terrain de la lutte contre le terrorisme est exceptionnel par rapport aux présidents qui l'on précédé. Il se déplace sur le terrain du combat et je pense que c'est pour le bien du pays qu'il pose ses actes. Cela me touche vraiment du fond du cœur. Nous devons tous l'encourager et le soutenir sur tous les plans, que ce soit moralement, physiquement et financièrement. Chaque Burkinabè doit mettre la main à la pâte pour aider ce président à rétablir la paix dans notre pays. Pour moi, c'est un homme de confiance et je le soutiens sincèrement. »

Thérèse Zamané, membre de la délégation spéciale de la commune de Dédougou

Maïmouna Coulibaly, gérante de point de transfert d'argent : « Nous devons prier pour le président »

« Il (ndlr : le président) se bat vraiment pour que le pays revienne à la normale. Nous devons l'aider et prier pour lui pour que le pays soit ce que nous voulons. Le président n'a pas peur de prendre des risques. Le 31 décembre 2022, il est alléà Solenzo par la route. C'était impossible de voir ce genre de chose avant lui. C'est une preuve que Ibrahim Traoré tient à cœur son engagement de reconquérir les parties du territoire occupées par les groupes armés terroristes. Mais, c'est avec le soutien et les prières des populations que le président va arriver à libérer le pays. »

Pierre Dakyo, fonctionnaire à la retraite, par ailleurs porte-parole du chef de canton de Dédougou.

Pierre Dakyo, fonctionnaire à la retraite, porte-parole du chef de canton de Dédougou : « Il faut être optimiste »

« Dans les cent premiers jours de gestion du pouvoir d'Etat par le président Traoré, on voit qu'il y a une orientation. Par exemple lorsqu'on veut voyager, il faut d'abord trouver le chemin à emprunter pour atteindre la destination. Dans ce sens, la voie est bien tracée. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Yacouba SAMA

Nouvel an 2023 : Message de vœux du président du PDP/PS

$
0
0

Burkina Faso
Unité - Progrès – Justice
Secrétariat Exécutif National (SEN)
Ouagadougou, le 04 janvier 2023

A

Mère, Père, Sœur, Frère, Fille et Fils du Burkina Faso, d'Afrique ou Kamita,
En ce début d'année 2023, correspondant au 5e mois de l'année 6259 de notre calendrier négro-africain ou kamite, le PDP/PS, par la voix de son Secrétariat Exécutif National (SEN), te souhaite ce que tu te souhaites encore toi-même.

Aujourd'hui, le PDP/PS t'adresse, sans cesse, ses résolutions de disponibilité, de vouloir et de pouvoir pour éradiquer à jamais toutes les insécurités (culturelle, sécuritaire, militaire, alimentaire, écologique, éducationnelle, instructionnelle, …) et de réacquérir le ciment qui autrefois unissait la société au Burkina Faso, Kamita ou l'Afrique.

Cette LIBERATION passe forcément par « On ne développe pas, on se développe » ou Développement Endogène du Pr Joseph KI-ZERBO, fondateur du PDP/PS dont la racine fondamentale conduit au Mouvement Africain de Libération Nationale créé, le 25 Août 1958, à Dakar et doctrine du PDP/PS.

Le Développement Endogène est conditionné par son support nécessaire et suffisante, la Constitution Endogène qui n'est rien d'autre que les valeurs socioculturelles communes à celles de chaque communauté sociolinguistique du Burkina Faso, Kamita (Afrique), Tu es combattant (e) intrépide de ta propre LIBERATION TOTALE, de la destruction des frontières exogènes, toutes belligènes dans et entre les cinquante-quatre (54) Etats dont le Burkina Faso, vestiges de la colonisation, un crime contre l'Afrique, l'Humanité. Tout(e) conscient(e), tu déposeras donc une plainte, dès maintenant, contre X pour avoir morcelé ton pays, la Terre de tes Ancêtres, l'Afrique ou plutôt Kamita en entités maléfiques qui t'empêchent partout de te défendre, te prendre en charge convenablement comme auparavant, c'est-à-dire, vivre libre, juste, digne, heureux, paisible et dans le progrès continu.

Nan Lara an Sara ! Tu veux, tu dois et tu peux éteindre toi-même tous les foyers incandescents des insécurités criblant, du Nord au Sud et d'Est en Ouest ton pays le Burkina Faso, l'Afrique ou Kamite. Tu utilises, à cet effet, ton extincteur de dernière génération efficace, fiable et viable, un prototype made in Burkina Faso, l'Afrique ou Kemite, qui n'est rien d'autre que la culture issue de nos usages et coutumes que tu n'as point besoin d'acheter ou mendier, l'élément cardinal. Enfin, tu es le moteur endogène burkinabè, africain ou kémit parmi ceux américain, asiatique, européen, océanien semeur à nouveau de la transparence, liberté, justice, paix et du progrès.

Hier, esclavagé en partie, colonisé complétement, flatté, anesthésié parfois avec la création et l'entretien contre nature des 54 faux Etats et leurs institutions exogènes fictifs, sans âme, poisons attribués à toi et que tu appelles abusivement Nations, parfois débordant d'un faire-valoir teinté d'un chauvinisme puéril, voire béat.
Avant-hier, tu as produit un passé glorieux, la civilisation négro-africaine ou kemite que tu oublies ou ignores sciemment ou inconsciemment mais, qui est cependant pour l'humanité la référence pour presque toutes les autres civilisations, en particulier judéo-chrétienne et islamo-arabe.

Demain, ta signature servira d'exemple pour des générations à venir d'écriture d'une partie de l'« histoire de gloire et de Dignité» de KEMITA (l'Afrique) et à l'ombre « des pyramides que ta génération (a eues) à bâtir » en tant que seul DELIBERATEUR REEL.
PDP/PS espoir !
PDP/PS espoir !
PDP/PS victoire !

Nan Lara an Sara !

Le Président
Toro DRABO

CAMES : Pr Souleymane Konaté prend les rênes de l'institution

$
0
0

Le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) a une nouvelle équipe dirigeante. Le Pr Souleymane Konaté est le nouveau secrétaire général de cette institution. Nommé lors de la 39e session du conseil des ministres du CAMES, il a été installé dans ses fonctions ce lundi 9 janvier 2023 à Ouagadougou. Il a l'ambition de faire du CAMES une institution de référence internationale en matière d'évaluation scientifique dans l'enseignement supérieur et la recherche, au service du développement durable en Afrique.

Le Pr Souleymane Konaté préside désormais aux destinées du CAMES. Il est professeur titulaire en écologie/biologie du sol depuis 2018. Il a été installé officiellement dans ses fonctions de secrétaire général ce lundi 9 janvier 2023 par le vice-président du conseil de ministres du CAMES, Pr Adjima Thiombiano, ministre en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso. Il aura comme directeur des programmes, des concours d'agrégations, le Pr Ali Doumma. Dr Saturnin Enzonga Yoca est nommé directeur des programmes, chargé de l'assurance qualité.

Pr Souleymane Konaté est professeur titulaire en écologie/biologie du sol depuis 2018

L'honneur a été donné au ministre nigérien en charge de l'enseignement supérieur, Mamoudou Djibo, de prononcer le mot d'installation du nouveau secrétaire général du CAMES. Dans son allocution, il s'est réjoui du fait que le CAMES est aujourd'hui reconnu par les parties prenantes et ses partenaires comme une « institution leader » du développement de ses Etats membres par l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation. Mieux, dit-il, le CAMES est un organisme garant de la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Au regard de ce bilan élogieux, M. Djibo n'a pas manqué de rendre hommage aux secrétaires généraux qui se sont succédés à la tête de l'institution. « J'ai nommé Pr Joseph Ki-Zerbo, Pr Eli Kokou Kotso Nathaniels, Pr Henry Valère Kiniffo, Pr Ramdé Moumouni Ouiminga, Pr Mamadou Moustapha Tall, Pr Bertrand Mbatchi », a-t-il énuméré. Il a terminé en invitant tous les Etats membres à apporter leur soutien au secrétaire général entrant en lui fournissant notamment les ressources humaines, le matériel et les finances nécessaires pour lui permettre de jouer pleinement son rôle dans ces domaines vitaux et prioritaires que sont l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation.

Le représentant du président du conseil des ministres du CAMES a invité tous les Etats membres à apporter leur soutien au secrétaire général entrant

De l'ambition affichée

« Notre ambition pour le CAMES est d'en faire une institution de référence au niveau international, tant dans l'évaluation académique et scientifique, que pour sa contribution à la société», voilà pris l'engagement du nouveau secrétaire général du CAMES. Pour cela, il envisage tout d'abord de préserver et de consolider les acquis, de promouvoir le label CAMES et de renforcer sa crédibilité ; d'améliorer la participation des 19 Etats membres aux programmes statutaires du CAMES ; de développer une recherche scientifique capable de répondre aux défis actuels et futurs du continent. Ce n'est pas tout.

Le SG par intérim, Pr Napon a souhaité plein succès à son successeur

Le nouveau capitaine de la barque CAMES veut aussi améliorer la stratégie de mobilisation des ressources de l'institution ; renforcer la stratégie de communication et mieux arrimer ses activités aux missions des organisations régionales et internationales pour la renaissance du CAMES en tant qu'institution incontournable de référence pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation.

La réalisation de ces ambitions ne saurait se faire sans l'accompagnement de ses pairs. Pour cela, il en appelle à l'adhésion de tous, à l'union des forces et des compétences pour redonner un souffle nouveau au CAMES. Il a terminé ses propos non sans remercier et féliciter le Pr Abou Napon, secrétaire général par intérim, pour le travail abattu depuis septembre 2021. « Cher aîné, vous avez réussi à exécuter l'ensemble des programmes statutaires du CAMES dans des conditions difficiles liées aux diverses crises sanitaires, environnementales et sociopolitiques récentes », a-t-il relevé.

Dr Saturnin Enzonga Yoca est le directeur des programmes en charge de l'assurance qualité

Des activités menées par Pr Abou Napon

Prenant la balle au bond, le secrétaire général par intérim sortant, le Pr Napon, est revenu sur les activités menées au cours de son intérim. Il s'agit, entre autres, de la mise en œuvre d'un code d'éthique et de déontologie qui est un outil indispensable de préservation et de renforcement du lien de confiance entre les différentes parties prenantes du CAMES.

A cela s'ajoute la modernisation de la gouvernance à travers la consolidation du système de gouvernance ; la mise en place du programme Silhouette qui a permis la dématérialisation des activités à travers la modernisation du système de gestion des programmes et l'informatisation du processus d'évaluation des enseignants chercheurs. D'autres activités menées mentionnés par le Pr Napon sont le renforcement de la démarche qualité, le soutien et la valorisation de la formation, de la recherche et de l'innovation, le développement des synergies, des partenariats, le renforcement de la communication et la tenue régulière du conseil des ministres du CAMES.

Pr Ali Doumma est le nouveau directeur des programmes du CAMES

« Au regard de ces acquis, je voudrais témoigner ma reconnaissance à nos ministres et singulièrement à nos partenaires techniques et financiers, qui ont appuyé et soutenu notre institution dans la mise en œuvre de son premier plan stratégique de développement », s'est-il réjoui. Pr Napon félicite son successeur pour sa nomination, qui, pour lui, confirme la confiance renouvelée des Etats membres du CAMES. « Je vous souhaite plein succès dans la conduite des activités de notre institution commune », a-t-il terminé.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Programme « Giving for change » de l'ABF : « On nous a appris qu'on peut se prendre en charge, sans demander de l'aide extérieure » (Mme Koudougou, leader d'association)

$
0
0

Accompagner les associations à base communautaire dans la mobilisation des fonds sur le plan local, la réalisation de leurs micro-projets de développement, l'identification des opportunités de financement et l'appui-technique, c'est la mission principale de l'Association burkinabè de fundraising (ABF), à travers notamment son programme Giving for change (donner pour le développement endogène). Un nouveau paradigme qui instruit les associations à base communautaire à adopter une stratégie de travail de « bas vers le haut, de haut en bas et le point de rencontre au milieu ». Une innovation, un nouvel état d'esprit qui paie sur le terrain des associations de développement. Une sortie-terrain auprès de bénéficiaires de la région de l'Est a permis, en mi-novembre 2022, de faire le constat de cette démarche innovante de l'ABF.

C'est d'ailleurs en pleine session de formation avec des associations partenaires que s'est effectuée cette sortie de constat sur le terrain. Cette formation, qui s'inscrit dans une série, a porté sur la « carte communautaire de performance » du programme Giving for change. Le concept de « carte communautaire de performance » est une démarche qui implique les communautés locales dans la conception et la réalisation des projets. C'est un élément qui fait partie (paquage de modules développés par l'ABF) des innovations de l'Association burkinabè de fundraising, déroulées à travers les programmes et modules.

Mme Koudougou

Ce qui est ici visé, c'est le « développement endogène », compris comme ce qu'on fait sur le terrain avec ses propres moyens et en impliquant la communauté. Dans une société où l'efficacité des organisations de développement se mesure aux financements des partenaires, le programme Giving for change apparaît incontestablement comme une réelle révolution des mentalités pour utiliser son propre potentiel. Et les bénéficiaires du programme n'ont de cesse, et avec fière allure, d'exprimer cette réalité qu'ils vivent désormais sur le terrain dans leurs activités au quotidien.

Parmi les organisations de développement, et dans la région de l'Est, Scoops Yanyema est une structure qui œuvre dans l'autonomisation des femmes, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, appuis-conseils, la gestion des ressources naturelles. Association de référence dans la région, Scoops Yanyema a plusieurs années d'expériences à son actif, aidée dans ses efforts par des partenaires nationaux et extérieurs, notamment néerlandais. Forte de cette expérience, Scoops Yanyema constitue aujourd'hui une sorte de chef de file ou de tutorat pour plusieurs associations bénéficiaires des programmes de l'ABF.

Les participants, attentifs à la formation sur la "carte communautaire de performance", dispensée par les coachs certifiés Paamba Lompo (ici débout) et Madia Tankoano.

« Avec le programme Giving for change de l'ABF, plusieurs organisations sont cooptées à travers la province du Gourma (même si l'insécurité ne favorise pas la prise en compte de toutes les localités de la région). Il faut dire que nous avons découvert l'ABF grâce à des partenaires néerlandais, qui nous ont parlé d'elle et nous ont remis le numéro du chargé de programme », retrace le premier responsable de l'association Scoops Yanyema, Lazard Sina. Le premier contact entre les responsables des deux organisations, Scoops Yanyema et ABF, va poser les jalons d'une réelle relation par laquelle, la première citée va se métamorphoser en découvrant le potentiel en elle, qu'elle n'avait jamais soupçonné. Le bain commence par le programme ‘'Change the Game Academy''.

Formation en gestion des ressources, la nécessité d'un suivi-évaluation

« Cette formation a été d'une utilité inestimable ; elle nous a même permis de collecter des fonds à notre niveau ici et de pouvoir mener des activités qui étaient bloquées. Ce qui a été un grand ouf de soulagement, car soumettre à chaque moment des demandes aux partenaires pour réaliser des activités, ce n'est pas aisé. Mais avec ce programme déjà, il y a des moments où on arrive à mobiliser sur place les ressources pour les activités », détaille M. Sina, avouant qu'avec ce programme, il y a un réel changement dans la perception et la démarche de l'association.

« Je peux le dire haut et fort, les retombées sont énormes. Grâce aux connaissances acquises avec le programme, on a pu, la première fois organiser notre foire, mobiliser sur place plus de trois millions de francs CFA. On s'est donc dit que si on peut organiser des activités pour récolter une telle somme, pourquoi pas ne pas institutionnaliser la foire. Le changement est donc réel, net et c'est visible. Avant, quand on avait besoin de mener une activité ou d'un montant, il fallait adresser une demande au Pays-Bas. Mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas, parce que nous arrivons à prendre en charge beaucoup de choses et notre organisation se sent à l'aise », présente, sourire aux lèvres, le président de l'association Scoops Yanyema, Lazard Sina, Mieux, grâce à l'action de l'ABF, plusieurs organisations au plan local ont décidé de fédérer les énergies à travers les points qui leur sont communs. Ce qui permet, entre autres, le partage des bonnes pratiques entre associations.

La session de formation, ce sont aussi ces séquences de détente.

L'Association de la jeunesse pour la promotion de la culture et la valorisation des ressources naturelles (AJPR) bénéficie également du programme de l'ABF. Initiative née au départ dans un quartier de Fada pour apporter une touche à la célébration de l'indépendance par l'animation, elle va finalement prendre la forme d'une association, au regard des succès qu'elle a rencontrés. Mais tout comme ces nombreuses associations au Burkina, l'AJPR se bornait à la démarche classique de demandes d'aides à chaque date pour dérouler son activité, avoue un des responsables.

« Si ce programme n'existait pas, il fallait le créer. Honnêtement, on s'est rendu compte que beaucoup d'associations travaillent sans maîtriser ce qu'elles font. Certaines personnes pensent que faire des prestations de service, c'est cela la solution ; alors que non. C'est ce que nous faisions avant ; on faisait des activités et ce qu'on gagnait, on bouffait et on reprenait l'année suivante en cherchant à nouveau des partenaires. Ce qui ne résout pas le problème. Maintenant, avec les formations que nous avons reçues avec ABF à travers ses programmes, on a la maîtrise des choses. Quand vous suivez la formation, au bout de quelque temps, vous vous auto-financer. Ce programme est vraiment une grande solution pour nos structures de s'auto-financer », indique ce responsable de l'AJPR, une association qui étend désormais son domaine d'intervention à l'éducation, la culture et à l'environnement.

Lazard Sina

Regard dans le rétroviseur, il se réjouit que des pratiques classiques asservissantes soient reléguées au rang du passé. « Scoops Yanyema était une organisation qu'on sollicitait régulièrement pour soutenir nos activités. Elle a eu l'idée de nous faire bénéficier des formations de l'ABF. Ça a été le déclic, si on peut le dire ; parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on ignorait en réalité du fonctionnement des associations, telle que la mobilisation des ressources. La formation a permis de changer de perception. A titre d'exemple, avant, et comme cela est de pratique dans les organisations sous nos cieux, quand il y avait une activité, ce sont quelques-uns des membres du bureau qui se mobilisaient. Mais aujourd'hui, après la formation, la mobilisation des membres est totale. Avant, l'association pouvait faire trois mois sans rencontre. De nos jours, nous tenons des rencontres chaque fin du mois, pour faire le point des actions », a confié le membre de l'AJPR. C'est pourquoi souhaite-t-il d'ailleurs la consolidation du programme Giving for change et son élargissement à d'autres associations à base communautaire qui ont pour cheval de bataille, le développement de la région de l'Est. L'AJPR plaide également pour, et comme pour couronner, une formation en gestion des ressources. Elle souhaite en outre que l'Etat répertorie les associations, chacune dans son domaine, pour faciliter les éventuels accompagnements techniques et administratifs.

« On ne peut pas monter un projet sans la participation de toute la communauté»

L'Association pour la promotion des jeunes du Gulmu pour l'auto-emploi (APRAJEGEM/A) est une autre bénéficiaire de cet esprit d'innovation dont l'ABF dote les organisations de la société civile. « Nous sommes à la cinquième session de formation avec ce programme, sur le développement endogène, la mobilisation des soutiens et des ressources locales, les droits humains, les défis et genre et aujourd'hui la CCP (la carte communautaire de performance). (…). C'est pour que tout le monde puisse s'impliquer en tant qu'acteur.

On nous a appris qu'on peut travailler ensemble et se prendre en charge sans demander de l'aide extérieure. Avant, on menait les activités sans savoir quels sont les avantages et les inconvénients. Avec ce programme, on s'est rendu compte qu'on faisait le développement endogène, mais sans le savoir. On faisait la mobilisation des ressources sans le savoir. C'est vraiment un plus pour nous », explique Lamoussa Edith Koudougou, chargée des relations extérieures de l'APRAJEGEM/A. Au regard de l'effet bénéfique de ce programme, Lamoussa Edith Koudougou sollicite une formation sur la gestion financière et le suivi-évaluation.

Même perception pour Paramanga Clémentine Lankoandé de l'association des femmes handicapées du Gourma, spécialisée dans le bouillon local « le soumbala ». « On a su que les ressources doivent être locales, c'est important. Avant, on était assis et on attendait. Avec ce qu'on a découvert, on s'est rendu compte qu'on pouvait faire beaucoup de choses. On peut mobiliser des fonds, quitte à demander ajouter. Même en matière de gestion des associations, notre façon de voir les choses a totalement changé ; on a compris maintenant que de retour de chaque formation, il faut partager les connaissances avec les autres membres, c'est très important. Ça profite beaucoup à tout le monde », a relaté Mme Lankoandé.

Mme Lankoandé, les regards tournés vers les perspectives.

Cependant suggère-t-elle, l'ABF doit suivre les associations qu'elle a ciblées. « Il faut qu'elle (ABF, ndlr) cherche à comprendre est-ce que son objectif est atteint avec nous. Il faut qu'elle nous suive jusqu'à nos sièges, c'est très important », invite Paramanga Clémentine Lankoandé, pensée tournée vers des perspectives encore plus audacieuses pour sa structure, l'Association des femmes handicapées du Gourma.

Paamba Lompo est l'un des deux formateurs (coachs) certifiés pour le compte de Scoops Yanyéma qui ont, sous les regards avisés de Joanny Tougma (coach de l'ABF), assuré la session des 14 et 15 novembre 2022. C'est d'ailleurs grâce au partenariat entre son association d'origine avec Scoops Yanyema qu'il a bénéficié des compétences qui l'ont hissé au rang de coach certifié.

« Beaucoup d'associations font de la mobilisation de ressources locales, mais avec amateurisme. Avec cette formation, elles arrivent à organiser leurs activités et reviennent même vers nous pour nous expliquer le bénéfice de ces sessions de formation », a-t-il résumé avant de préciser que la session qui vient de s'achever se veut « un outil complémentaire de la trajectoire ».

« De nombreuses structures savent monter les projets, mais ne savent pas qu'on ne peut pas monter un projet sans la participation de toute la communauté. On ne peut pas partir de façon isolée. Le module est le bienvenu. Ça parle de comment monter la carte sociale, la carte de performance au niveau communautaire et avec les prestataires de service. Ce module montre l'interaction entre les entités qui doivent se mettre ensemble pour réaliser les activités », explique le coach certifié, Paamba Lompo, marquant sa satisfaction vis-à-vis des participants.

Au-delà de ces bénéficiaires, le coach lance un appel général, notamment à l'endroit des membres des associations : « Il faut profiter de chaque formation qui s'offre à vous, même si elle est petite. On ne dit jamais que c'est petit. On ne finit jamais d'apprendre. Allez-y vers les formations, payez parfois pour vous former, car aujourd'hui, tout est basé sur les connaissances ».

Pour mémoire, l'Association burkinabè de fundraising (ABF, https://www.abfburkina.org/) est une organisation qui accompagne les associations à base communautaire dans la réalisation de leur mission par la consolidation de leurs compétences professionnelles en mobilisation de soutiens et des ressources.

O.H.L
Lefaso.net

Descente de militaires à Nagrin : « Ils tabassaient tous ceux qu'ils croisaient, à l'exception d'une vieille femme qui n'arrivait pas à se lever »

$
0
0

Dans la nuit du 8 janvier 2023, des militaires ont fait irruption dans le quartier Nagrin pour venger leur collègue qui aurait été poignardé le jour précédent dans la boîte de nuit du quartier. Une altercation qui a fait de nombreux dégâts en matériel roulant.

Le quartier Nagrin a reçu la visite de militaires en colère hier lors du match Barcelone contre Atlético Madrid. Sur les lieux, les langues refusent de se délier pour nous expliquer la scène et les motivations. René Simporé, le seul à avoir accepté de se prêter à nos questions parle de la psychose qui anime les habitants de ce quartier populaire de Ouagadougou.

Tout serait parti d'une altercation entre un militaire et un civil dans la boîte de nuit où le militaire aurait été poignardéà cause d'une fille. Pour se venger de celui qui a posé l'acte et qui est resté inconnu, ses collègues ont fait irruption hier et ont tabassé tous les habitants du quartier qu'ils croisaient, à l'exception d'une vieille femme qui n'arrivait pas à se lever, a renseigné cet habitant du quartier.

Boîte de nuit USA California

En entrant dans le quartier, les militaires ont pris le soin de garer leurs motos en bordure du goudron en face de la station OTAM, non loin du cimetière. Ils ont commencéà fouetter avec des ceinturons et des cordelettes tous ceux qu'ils rencontraient depuis l'entrée de la ruelle où se situe ladite boîte de nuit jusqu'à environ 1 km de distance. Dans un bar où René Simporé et des voisins suivaient le match de la Liga espagnole, ils sont entrés et ont commencéà frapper également.

Notre narrateur évoque qu'il suivait le match avec un gendarme et un militaire. Ceux-ci ne faisaient pas partie des bourreaux et étaient aussi surpris de l'invasion des lieux par leurs frères d'armes. S'en est suivi une débandade dans tous les sens. Il y a eu des casses de chaises, de bouteilles et autres sur les lieux. Un des militaires aurait dit à René Simporé : « nous ne pouvons pas être en brousse en train de souffrir et vous vous êtes làà tuer nos collègues ».

Chaises cassées où se suivait le match

Furieux des coups dont ils faisaient l'objet, la population s'est saisie de pneus se trouvant à l'intersection pour incendier les motos des militaires. C'était horrible, nous relate notre témoin qui, tout en refusant d'être photographié, ne cessait de parler des coups dont il a aussi été victime. Il aurait dit aux militaires qui le frappaient qu'il comprendrait si c'était les jeunes uniquement qui étaient ciblés mais des vieux et des enfants, c'était surprenant à son sens.
Aucune perte en vie humaine n'aurait été enregistré mais d'énormes dégâts matériels dont les moyens roulants des militaires et des biens privés.

Inocent ALLOUKOUTOUI
Lefaso.net

Vie de famille : « Papa et maman s'insultent jusqu'à 2h du matin, si je ne prends pas la drogue, je ne peux pas dormir », propos d'un adolescent, cités par Pr Ouédraogo

$
0
0

Dans son élan d'éducation, formation, d'information et de contribution au développement social, culturel et économique du pays, le Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) a animé, dans la soirée du dimanche 8 janvier 2023 à son siège national sis aux 1200 logements, dans l'arrondissement N°5 de Ouagadougou, une conférence publique autour du thème : « La consommation des stupéfiants par les adolescents : rôle et attitude des parents ». Elle a connu des communications livrées par le psychiatre, Pr Arouna Ouédraogo et le juriste et fondateur de la mutuelle sociale, la Muska, imam Ismaël Tiendrébéogo, suivies d'échanges avec les participants.

C'est par un déblayage des notions de stupéfiants et assimilés, que Pr Arouna Ouédraogo est entré dans le vif de son sujet. Dans cette démarche, il fait la part entre substances licites (au terme de la règlementation nationale) et substances illicites. C'est dans ce dernier lot qu'il classe la drogue, préoccupation principale de cette activité publique. Il explique à cet effet que plusieurs facteurs peuvent concourir au basculement de l'individu dans les stupéfiants, notamment la drogue. Des facteurs immédiats, comme l'environnement familial, à ceux lointains.
« Au début, vous prenez une substance pour avoir ‘'un plus'', mais à la fin, le fait de ne pas utiliser cette substance-là fait que vous avez même un moins ; donc il faut cette substance-là pour que vous puissiez avoir votre propre équilibre de départ », présente Pr Arouna Ouédraogo, psychiatre au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo.

Pour mettre en exergue la relation complexe entre l'individu et la drogue, Pr Ouédraogo schématise la problématique sous la forme d'une rencontre. Cette rencontre va se passer entre un individu donné, une substance et un évènement. «L'individu, qui a ses particularités à la fois sur le plan biologique, psychologique, psychiatrique, va être différent de l'autre. Ces différences vont constituer des facteurs de vulnérabilité et de protection, de résilience. Chez certains individus, il va exister des failles dans un de ces domaines-là et làégalement, pour beaucoup, l'environnement parental va jouer un rôle. Vous voyez que s'il y a un déterminisme d'un point de vue biologique, défini à travers les gênes qui vont être transmis de façon héréditaire, on n'y peut rien, ce n'est pas modifiable. Mais si la particularité de l'individu est due à un environnement familial donné, qui a occasionné des failles dans le processus développemental de l'individu, là, il y a un rôle important de la famille du point de vue éducatif », fait-il la part des choses.

L'évènement, poursuit-il, c'est ce qui advient donc autour de l'être humain, sans qu'il soit forcement à mesure de les modifier ou les éviter (par exemple, le divorce des parents dans lequel l'adolescent n'y peut rien). Il y a aussi ce qui peut advenir au-delà même du cercle familial (à l'échelle du pays, à l'exemple de la situation sécuritaire du pays qui touche tout le monde, y compris les enfants).

C'est pourquoi, parlant du rôle des parents et du type d'attitudes à adopter par ceux-là pour éviter la consommation des stupéfiants, Pr Ouédraogo sollicite ce qu'il qualifie de «éducation parentale compétente ». Elle implique pour les parents de faire preuve d'affection vis-à-vis de l'enfant. «Ça peut paraître logique et évident, mais malheureusement, c'est souvent très mal géré dans les familles ; parce qu'on estime que ce n'est pas nécessaire. Or, l'enfant a besoin que les parents soient à mesure de lui témoigner toute l'affection qu'il est en droit d'attendre des parents. Si l'enfant sait qu'il est aimé, il le ressent. Comment faire pour que l'enfant, l'adolescent, sache qu'il est aimé ? C'est la question que chaque parent doit se poser. Ensuite, c'est être capable d'écoute. Là, c'est un peu compliqué, parce que chaque enfant à sa perception de la vie, que les parents n'ont pas toujours. Etre capable d'écouter, c'est de chercher à comprendre comment l'enfant perçoit les choses, comment il gère ses difficultés. Les parents qui sont capables de cette écoute peuvent constituer les premiers médecins en famille», galvanise le communicateur.

De nombreuses interventions ont porté sur l'impératif pour les parents de se former, eux-mêmes.

Il soulève également la nécessité pour les parents de savoir exprimer leurs sentiments et leurs émotions : « C'est très compliqué. Quand vous êtes en colère parce que l'enfant a fait une bêtise, la manière d'exprimer cette colère-là va être un couteau à double tranchant. Si l'enfant ne repère pas qu'il a eu une mauvaise attitude, que le parent aussi ne comprend pas que la réaction constitue une mauvaise habitude, ça va être un malentendu sur toute la ligne. Là aussi, il faut se poser des questions ; que ce soit pour exprimer des émotions positives ou négatives, c'est important de savoir comment les exprimer, il faut savoir se mettre à la place de l'enfant, de l'adolescent, pour savoir comment lui-même, il vit votre réaction, votre attitude ».

Attention aux « injonctions paradoxales » !

Autre compétence importante, ce sont les stratégies de transmission des valeurs, égrène-t-il. « Chaque famille a un certain nombre de valeurs qui sont partagées par les membres de la famille et qu'il faut savoir aussi transmettre aux adolescents », estime Pr Arouna Ouédraogo.
« C'est la même chose que toutes les autres valeurs. Si vous êtes à la maison, les enfants sont là, vous prenez un coup de fil et vous dites que vous n'êtes pas à la maison, mais au bureau... ; vous voyez, les enfants retiennent que vous ne dites pas la vérité. Ce semble anodin, mais ça impacte. Donc, il y a des valeurs, notamment religieuses, à enseigner aux enfants. C'est cela qui va permettre de faire face à certains problèmes sans recourir à la drogue », avertit en substance le psychiatre.

Un autre élément consiste en la manière de gérer les conflits au sein de la famille, entre les parents. «Dans une famille, il ne peut pas manquer des nuances d'appréciation entre les parents, là n'est pas la question. Mais c'est la façon dont vous allez gérer ces conflits-là qui va jouer un rôle déterminant. Je vais donner un exemple simple : un enfant qui est à l'école, il a eu son examen. Maman veut qu'on lui achète une telle moto de luxe pour le récompenser, l'enfant est d'accord avec ça, le père dit que c'est dangereux de payer une moto de tel gabarit et qu'on va continuer à le déposer à l'école. Voici des choses qu'on gère au quotidien en famille. Une discussion chaude entre les parents et l'enfant suit ça avec beaucoup d'attention. Et la mère qui épouse la position de l'enfant va être considérée comme une bonne mère et le père qui refuse est considéré comme le mauvais père, qui est méchant. Et dans cette bataille-là, c'est la mère qui finit par l'emporter. La prochaine fois, ça va être l'argent de poche : le père estime que ce n'est pas bien de donner beaucoup d'argent de poche à l'enfant et la mère se cache pour donner plus. Voici de petites banalités de contradictions des parents en présence des adolescents qui constituent le nid des problèmes, y compris la drogue », s'est-il attardé, recommandant donc aux parents de toujours faire l'effort pour s'accorder, hors des regards des enfants, sur une décision puis assumer ensemble.

De son analyse, ça ne marche pas souvent dans l'éducation, parce que les parents n'ont pas toujours la capacité de comprendre la psychologie de l'enfant (sans pour autant rejeter ce fait aux parents, car il juge cette maîtrise scientifique).
C'est dans le même ordre d'idée qu'il identifie ce qu'il qualifie de « injonctions paradoxales », fréquentes dans les familles, et qui consistent pour les deux parents d'ordonner à l'enfant, et chacun, une idée contraire à l'autre. « L'enfant reçoit l'ordre d'aller dormir, alors que l'autre parent dit non, parce qu'il estime que l'enfant n'a pas assez bossé. Donc, un parent donne un ordre, l'autre donne un contre-ordre. Quant au quotidien, sur des détails de la vie, l'enfant vit ça, c'est extrêmement mauvais. Qu'est-ce que vous voulez que l'enfant fasse ? Donc, il faut être capable de taire ces divergences-là, ce n'est pas un signe de faiblesse, c'est pour éviter d'amener l'enfant dans une situation où il ne sait plus à qui se fier et ce n'est pas non plus une façon d'inculquer des valeurs à l'enfant », déconstruit-il.

Par de nombreux cas cliniques, le psychiatre a arraché des soupirs aux participants. «Je vais vous donner un exemple, il y a un individu (enfant) qui est amené par son père, parce qu'il consomme de la drogue. Alors, devant les parents, l'enfant me dit : professeur, quand moi je rentre dans ma chambre pour dormir, pendant ce temps, papa et maman vont s'insulter jusqu'à 2h du matin, si moi je ne prends pas la drogue-là, je ne peux pas dormir. Ça dit tout. (…). Il y a bien d'autres situations, comme par exemple les parents qui sont sur le point de divorcer ; l'enfant ne comprend rien et il ne sait pas qui choisir. Et ça le ronge, à l'école il change de comportements, il n'est pas bien dans sa peau et dans ça, un de ses amis va lui dire ‘'si tu prends ça, tu vas voir que tu seras content''. Il prend et effectivement, il sera content et les problèmes commencent», brandit le conférencier.

Le juriste et diplômé en management international et en gestion de projets, imam Ismaël Tiendrébéogo, commence par désigner les acteurs (de l'éducation) en islam. Selon lui, les acteurs sont les parents. Abondant dans le sens de l'«éducation parentale compétente », imam Tiendrébéogo rappelle que : « Le Prophète (paix et salut sur Lui) dit qu'un parent ne fait pas meilleur cadeau à son enfant, que lui donner une bonne éducation. (…). Ce n'est pas à l'informel d'éduquer nos enfants, ce n'est pas l'éducation par les pairs à travers ses camarades, ce n'est pas l'instruction qu'on donne à l'école qui peut remplacer le rôle des parents ».
Le leader religieux note avec son prédécesseur que souvent, les parents manquent effectivement de tact dans la façon d'éduquer les enfants.

De la droite vers la gauche : Imam Ismaël Tiendrébéogo, Pr Arouna Ouédraogo et le modérateur.

Veiller sur ces trois étapes de la vie de l'enfant !

Selon imam Tiendrébéogo, en islam, il y a trois étapes à considérer dans la vie de chaque enfant. «Les sept premières années de la vie de l'enfant, les sept années qui suivent, puis les sept autres années. Le Prophète (paix et salut sur Lui) a dit : amuse-toi avec ton enfant pendant les sept premières années de sa vie. C'est-à-dire ce qui est plus important pour l'enfant dans les sept premières années de sa vie, c'est vraiment de s'amuser avec lui. Pour dire que nous devons marquer de la proximité avec nos enfants, on doit faire en sorte que les enfants sentent qu'ils sont les centres d'intérêt de leurs parents. Les enfants ne doivent pas être la cinquième roue du carrosse ou un fait divers que l'on évoque de temps en temps parce que ce sont nos préoccupations professionnelles, nos préoccupations sociales qui nous absorbent le plus et qui sont nos priorités. La première chose que le Prophète nous a enseignée, c'est de nous amuser avec nos enfants (en y mêlant l'instruction). Le fait même de témoigner de l'affection à ses enfants, c'est une Miséricorde qui est la preuve que le message de l'islam nous sera utile. Si nous sommes incapables de cela, notre Prophète dit qu'il ne peut rien pour nous. Nous devons donc nous montrer présents pour nos enfants, être disponibles pour nos enfants ; les enfants ne nous emmerdent pas, ils ont besoin de notre proximité (ce ne sont pas des enfants d'autres personnes, ce sont nos enfants et nous avons la charge de nous occuper d'eux). Le Prophète dit ensuite : deviens l'éducateur de ton enfant, les sept années qui suivent. Donc, de sept à quatorze ans, on va davantage insister sur l'éducation de l'enfant, surtout par nos comportements», enseigne imam Ismaël Tiendrébéogo, pour qui, le caractère de l'enfant se forge par la pratique (comportements des parents) que par la théorie.

«Le Prophète dit ensuite : à partir de quatorze ans, deviens l'ami de ton enfant. Il est en phase de puberté, où les codes de l'adolescent diffèrent de ceux de ses parents, où les revendications ne veulent pas rencontrer une autorité (l'enfant est dans une phase de revendication, il veut refaire le monde). De quatorze à 21 ans, on est ami à temps plein de son enfant ; tu n'es donc pas le père, pas la mère de l'enfant, tu es l'ami à temps plein de ton enfant. Du coup, il est disposéà te raconter ce qu'il rencontre comme changements (notamment ce qu'il entend par l'éducation par ses pairs). S'il te prend comme son ami, il a en mémoire quelqu'un qui lui veut du bien et vis-à-vis de qui il doit s'ouvrir, il a plus confiance. A partir de 21 ans, accorde l'indépendance à ton enfant. Si l'éducation est bien faite, à partir de 21 ans, l'enfant n'a pas besoin de la présence de ses parents, il devient autonome», complète le communicateur.

De son avis, il ne sert à rien de se faire de l'argent et avoir un enfant qui consomme la drogue. «Nous devons donc nous rappeler assez souvent que nous sommes dans un contexte assez difficile, que nous n'avons pas souvent le temps pour nous occuper de nos enfants, parce que nous sommes dans les occupations professionnelles. Et je voudrais juste rappeler que quand on a des enfants d'un certain âge, nous devrons considérer comme plus importante, leur carrière par rapport à la nôtre, parce que nous sommes dans le déclin (quand on a atteint 40 ans, ce qui reste à venir est moins important que ce qui est passé). Si nous avons des enfants de dix, douze, quinze ans, ce sont ces enfants-là qui doivent être prioritaires sur nous. Et dans les sociétés occidentales, vous verrez que l'un des parents va prendre une disponibilité, le temps que les enfants atteignent un certain âge, et ensuite il se reconvertit ou reprend sa carrière professionnelle là où il l'avait laissée. Ce devait être le comportement du musulman ; parce qu'il ne sert à rien d'engranger de l'argent et d'avoir un enfant qui consomme de la drogue chez soi, parce que c'est un danger pour lui-même, un danger pour ses parents et un danger pour toute la société. Donc, ce qu'on aura comme gain, nos immeubles, etc., on sera dedans, mais on ne verra pas le goût », conclut imam Ismaël Tiendrébéogo.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net


Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien.

In memoriam Emile Adrien S. DJIGUIMDE

$
0
0

Sa majesté le NABA SANEM chef du canton de Grand SAMBA et sa cour,
Sa majesté le NABA SONRE de Boulsa et sa cour,
Les grandes familles DJIGUIMDE, KAFANDO à Samba, Ouagadougou,
Bobo-Dioulasso, Koudougou, Boulsa, Yako, République de Côte d'Ivoire, France, Etats Unis, Maroc, Sénégal.

La famille de Feu Célestin DJIGUIMDE ancien députéà l'Assemblée nationale
Les familles alliées (YAMEOGO, ZONGO, SORE, BATIONO, BORO, NANA, TAPSOBA, SOULAMA, SAWADOGO, KABORE), très touchés par les nombreuses marques de compassion, de réconfort, de Solidarité et de soutien lors de la maladie et du rappel à Dieu le 31 mai 2022 au CHU de Tengandogo suivi de l'inhumation le 2 juin 2022 à Ouagadougou de leur bien aimé fils, frère, époux, père :

DJIGUIMDE S. Emile Adrien

Elles réitèrent leurs sincères remerciements à tous ceux et toutes celles qui, de près ou de loin ont apporté leurs soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve. Ils s'excusent de ne citer de nom de peur d'en oublier.
Par ailleurs, ils vous informent et vous convient à une messe de requiem qui sera dite en sa mémoire selon le programme suivant :
Vendredi 13 janvier 2023, à 20 heures veillée de Prière à la Paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte d'Oie ;

Samedi 14 janvier 2023 à 8 heures, messe de requiem à la Paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte d'Oie.
« je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra » jean 11:25-26

UNIONS DE PRIERES

Décès de Victorien Marie Joseph Sidzabda Tapsoba : Remerciements et faire part

IN MEMORIA Yaaba Poko Yvette ILBOUDO née Yaméogo dit " MAMAN été"épouse de Feue ILBOUDO Tinoaga ANDRE

$
0
0

11 février 2019 – 11 février 2023

Déjà 4 ans ! Pour nous, c'est comme si tu nous avais quittés hier pour cette nouvelle vie. Ce repos tu l'as bien mérité, mais pour nous qui t'aimons, cela est arrivé trop vite. Ton visage, ta voix et ton sourire sont gravés à jamais dans nos cœurs.

Yaaba Poko Yvette ILBOUDO née Yaméogo dit " MAMAN été"épouse de Feue ILBOUDO Tinoaga ANDRE a Samandin.

Programme des messes :

- 10/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 5H45
- 10/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 13H00
- 11/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 5H45
- 11/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 18H00
- 12/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 09H00
- 17/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 5H45
- 24/02/2023 : Paroisse cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou à 5H45

Décès de ILBOUDO Prosper : Remerciements

$
0
0

Son Excellence le Naaba Kiiba, chef de Ouarmini ;
Les grandes familles ILBOUDO, OUEDRAOGO, BONKOUNGOU, OUILLA, NANA, YANOGO, ROUAMBA, TRIANDE à Ouarmini et à Ouagadougou ;
Les familles alliées BONKOUNGOU, KOMPAORE, BIRBA, BATIONO à Ouagadougou, Taonsgho (Tanghin Dassouri), Saponé, Koudougou, Côte d'Ivoire et Bruxelles.
La veuve ILBOUDO/BONKOUNGOU K. Clarisse à Zempasgo,

Les enfants Salomé, Sophie, Sylvie, Carine et Wilfried et petits-enfants,
Vous renouvellent leurs sincères remerciements pour les innombrables témoignages de compassion, de sympathie et soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le Jeudi 06 Janvier 2022 de leur frère, époux, père, beau-père, grand père, oncle
ILBOUDO Prosper, précédemment Chef de Parc de la Voirie à la retraite.
Par ailleurs, ils vous convient à vous unir à eux à l'occasion des funérailles chrétiennes qui se dérouleront les 13 et 14 janvier 2023 à Ouagadougou selon le calendrier suivant :

- Vendredi 13 janvier 2023 : veillée de prières à partir de 20 h à l'Eglise Notre Dame des Apôtres de la Patte d'Oie à Ouagadougou ;
- Samedi 14 janvier 2023 : Messe à 8h à l'Eglise Notre Dame des Apôtres de la Patte d'Oie à Ouagadougou ;

Union de prières
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. » Jean 11, 25)

Décès de Marie Laure Clara WOBA/GNAKOU : Remerciements et faire part

$
0
0

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. »
2 Timothée 4 :7
Les grandes familles WOBA, SOUBEIGA, GNAMIEN, GNAKOU à Ouagadougou, Fada N'Gourma, Tibga, Diabo, Kompienga, Casablanca, Abidjan, Divo et Djitri en Côte d'Ivoire,

Les familles KIEMA, NATAMA et SAWADOGO,
Les familles alliées BAMBARA, OUONGO, ZOPOULA, OUEDRAOGO et KAMBOU,
Docteur Richard WOBA (Pharmacie Louis Pasteur) et ses enfants Emmanuel Axel, Jean Erwin et Nicolas,

Très touchés par les nombreuses marques de soutien, de compassion et d'amitié dont ont fait preuve parents, amis, collègues, voisins et toutes connaissances
Lors du rappel à Dieu le jeudi 13 janvier 2022 et de l'inhumation le samedi 22 janvier 2022 au cimetière municipal de Gounghin de leur fille, belle-fille, sœur, épouse et mère :

Marie Laure Clara WOBA/GNAKOU

Renouvellent leurs sincères remerciements à tous ceux qui les ont soutenus moralement, spirituellement, matériellement et financièrement lors de ces douloureux évènements.

Puisse Dieu Tout Puissant rendre à tout un chacun ses bienfaits au centuple.
Ils vous informent que la grand-messe de requiem pour le repos de l'âme de leur bien aimée, Clara, sera dite le Samedi 14 janvier 2023 à l'Eglise Notre Dame du Perpétuel Secours de Kossodo à partir de 09 heures.
Une veillée de prières se tiendra le Vendredi 13 janvier 2023 à partir de 20 heures à l'Eglise Notre Dame du Perpétuel Secours de Kossodo.

Funérailles Chrétiennes de Madame KAFANDO/PAMTABA Sountongnoma Djénéba Antoinette : Faire-part

$
0
0

Sa Majesté le Naaba YEMDE de Bogré, province du Ganzourgou ;

Sa Majesté le Naaba SONRE de Boulsa, province du Namentenga ;

Les grandes familles PAMTABA, SAKANDE, SOUDRE, KABORE et familles alliées à Ouagadougou, Bogré, Zorgho, Koudougou, Dédougou, Ouahigouya, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;

Les grandes familles KAFANDO, TINDANO et familles alliées à Ouagadougou, Boulsa, Kaya, Kombissiri, Manni, Pouytenga, Fada N'Gourma, Réo et Tenkodogo ;

Les parents, oncles, frères, sœurs, enfants, cousines, nièces, amis et collègues ;

Monsieur KAFANDO Justin en service au Fonds d'Investissement pour les Collectivités Décentralisées (FICOD/KFW), époux de PAMTABA Sountongnoma Djénéba Antoinette

Vous renouvèlent leurs sincères remerciements et leurs profondes gratitudes pour les nombreuses marques d'affection et de sympathie, de compassion et de soutien spirituel, moral, matériel et financier, lors du rappel à Dieu le 03 septembre 2022 à Ouagadougou et de l'inhumation le 5 septembre 2022 de leur bien aimée épouse, belle fille, fille, maman, cousine, nièce et sœur :

Madame KAFANDO/PAMATABA Sountongnoma Djénéba Antoinette
Précédemment à Afrique Pesage.

Par ailleurs, la famille vous convie à vous unir à elle à l'occasion des funérailles chrétiennes qui se dérouleront selon le programme suivant :

• Vendredi 13 janvier 2022 : Veillée de prière à partir de 20H à la Chapelle de la Coordination Saint Marc de la Paroisse notre Dame de Fatima de Dassagho à la Zone 1 ;

• Samedi 14 janvier 2022 à : Grande messe à 07 h à la Chapelle de la Coordination Saint Marc de la Paroisse notre Dame de Fatima de Dassagho à la Zone 1

Philippiens,1 :21 « car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain »


Funérailles chrétiennes de Christophe SAWADOGO : Faire part

$
0
0

La grande famille SAWADOGO à Kongoussi secteur 5 (Poctenga), Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Dano,

Le patriarche Kombi-naaba Julien SAWADOGO à Kongoussi et sa suite,

La veuve Salomé SAWADOGO à Ouagadougou

Les enfants Jeanne Françoise Chantal, l'abbé Arcadius, l'inspecteur Aristide, Amélie, Docteur Alexandre, Armel et Adeline,

Vous renouvèlent leurs remerciements pour vos nombreuses marques de compassion et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 05 mars 2022 de leur fils, frère, oncle, époux et père,

Monsieur Christophe SAWADOGO
Précédemment gendarme à la retraite.

Ils vous invitent à la messe de grand requiem (funérailles chrétiennes) qui aura lieu à la paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Kongoussi selon le programme suivant :
- Vendredi 27 janvier 2023 à 16h30 : veillée de prière
- Samedi 28 janvier 2023 à 9h00 : messe
Que par la miséricorde de Dieu l'âme de Christophe SAWADOGO repose en paix.
« Je ne meurs pas, j'entre dans la vie » Sainte Thérèse de l'enfant Jésus

Décès de Bassinga Barthelemy Marie Hervé : Remerciement et faire part

Research Associate, Senior Research Associate, (Burkina Faso ; DRC & Nigeria)

$
0
0

1. ABOUT IHfRA

The Innovative Hub for Research in Africa is an independent laboratory that conducts surveys, studies, research and training across the African continent. Our multidisciplinary team of seasoned African experts, with extensive country experience and top notch skills, is committed to producing quality data based on international standards for evidence-based policies and operational solutions. We provide insights on a myriad of sectors while taking into account cultural and geostrategic contexts as well as local markets' maturity.

IHfRA's goal is to become a privileged partner to stakeholders, namely development agencies, governments, NGOs and the private sector to design solutions to challenging development problems in Africa. For more information, please visit : http://www.hub4research.com/Home.php.

The Position
The Research Associate /Senior Research Associate will gain first-hand experience in an organization undertaking cutting-edge development research. The ideal candidate would be a self-starter whose responsibilities would include : managing critical high-level relationships with project stakeholders, designing survey questionnaires ; running pilot exercises ; refining study design and surveying instruments ; hiring, training, and managing survey teams ; checking and analyzing data.

Apply by : January 18, 2023, at 1PM, Kinshasa time
Start date : ASAP
Duration : 1 year (renewable)
Location : Abuja Nigeria ; Ouagadougou Burkina-Faso ; & Kinshasa, DRC (with a flexibility to travel to the following countries : Niger, Benin, Liberia, Burkina Faso, Gambia, Togo, Rwanda, Democratic Republic of the Congo, Sierra Leone, Cote d'Ivoire, Mali, Niger and Uganda)
Number of Position : A total of 4 candidates (2 in Nigeria ; 1 Burkina Faso ; 1 DRC) will be hired for this position.

2. RESPONSIBILITIES

• Collaborate with the Research Manager/direct supervisor or projects' partners to refine study protocols
• Implement study protocols in the most rigorous and efficient manner
• Collaborate with the Research Manager/direct supervisor or projects' partners on survey design
• Program and pilot existing and future surveys using Survey CTO (a platform built on Open Data Kit) and/or CS Pro

• Conduct data quality control checks, data cleaning and analysis
• Support the organization in business development activities and serve as technical writer in response to Request for Proposals or other types of solicitations
• Manage key team members (research staff, field staff) while providing leadership support and oversight to other staff as needed, and in the organization in general.

• Track expenditures and prepare financial reports
• Draft grant summaries and reports
• Hire, train and manage survey teams
• Manage critical high-level relationships with project stakeholders
• Assist writing proposals and expression of interest
• Participate in data analysis and writing reports.

3. QUALIFICATIONS AND SKILLS

• Minimum of a Bachelor's degree in economics, social sciences, public policy, or a related field (required)
• Minimum of two years of experience in a similar position at a research center, a consulting firm or in academics
• Working knowledge of Stata (strongly preferred) or other data analysis software
• Working knowledge of survey programming on ODK, Survey CTO, CSPro, Sueveytogo, Survey Solution or a similar software (preferred)

• Familiarity with setting up of the World Bank Stata high frequency data checks
• Familiarity with impact evaluation including randomized controlled trials
• Experience in monitoring and evaluation
• Strong organizational skills and ability to manage multiple tasks efficiently
• Excellent attention to detail

• Flexible, self-motivating, and able to solve unexpected problems
• Strong quantitative and data analysis skills
• Excellent written and verbal communication skills in both French and English
• Strong experience in writing proposals and expression of interests
• Experience living in a developing country and proficiency in a local African language

4. APPLICATION INSTRUCTIONS

Please submit fill up the google form at : https://ihfra.surveycto.com/collect/BASE_RA_BF_RDC_NG?caseid=
At the end of the form, you will be requested to submit your CV/Resume and covering letter that tells us about your expertise and experience, and that explains your motivation by January 18, 2023. Applicants must be nationals, or have the right to reside, or must be currently residing in Burkina Faso, DRC, or in Nigeria. IHfRA will not sponsor work authorizations.
Given the volume of applications received, only shortlisted candidates will, eventually, be contacted for a writing test and then for an interview.

5. IMPORTANT INFORMATION

The selected candidate MUST have legal rights e.g., citizenship or resident permit to work in the desired country of choice in to perform the duties of the contract. Selected candidates are subject to confirmation of fully-vaccinated status against SARS-CoV-2 (Covid-19) with a World Health Organization (WHO)-endorsed vaccine, which must be met prior to taking up the assignment.

6. DISCLAIMER

IHfRA is an Equal Opportunity Employer that does not discriminate upon age, race, religion, national origin, gender, disability, or any other characteristic protected by the law.

Description du poste : DEUX STAGIAIRES – GENRE & INCLUSION SOCIALE

$
0
0

SOMMAIRE DU POSTE

Basé (e) à Ouagadougou, les stagiaires travailleront sous la supervision de la Directrice du Genre et de l'Inclusion Sociale. Ils/Elles assisteront dans la mise en œuvre de la stratégie genre du projet.

FONCTIONS ET RESPONSABILITÉS ESSENTIELLES

Les responsabilités, sans être exhaustives, incluent les éléments suivants :

TECHNIQUE
• Soutenir la mise en œuvre des Plans Opérationnels de la stratégie genre du Projet SELEVER Phase 2
• Participer et conduire les activités de recherche proposées dans la stratégie genre et par l'équipe du projet
• Identifier les besoins et renforcer les capacités des acteurs du marché en genre et en genre sensible
• Participer à soutenir la mise en œuvre du diagnostic participatif avec les partenaires d'implémentation

• Appuyer la conception d'une approche ciblant les personnes vivant avec un handicap dans le marché de la volaille locale
• Documenter la trajectoire des femmes entrepreneures volailles
• Appuyer, suivre et coacher directement les femmes professionnelles et les femmes leaders dans les AVEC
• Soutenir l'activité pilote sur la promotion de l'alphabétisation économique à l'endroit des femmes

• Soutenir la vulgarisation des cycles courts d'engraissage, des poulaillers mobiles (en batteries).
• Faire le suivi des changements de comportement dans les villages A/B test de IFPRI
• Soutenir le suivi et l'accompagnement aux associations à développer divers services correspondant aux besoins des membres

• Soutenir la mise l'activité pilote pour rendre apte à utiliser son téléphone pour recevoir des services digitaux au moins une femme membre de chaque AVEC
• Soutenir les formations et les activités de capacitation auprès de tous les partenaires et dans les communautés (GALS etc.)
• Développer et ou administrer des outils qualitatifs et quantitatifs de suivi et évaluation Genre
• Appuyer toutes les activités de suivi et d'évaluation du département Genre

ADMINISTRATION
• Gérer le ou les agendas, organiser les rendez-vous avec les partenaires selon les besoins des étapes des plans opérationnels genres
• Contribuer à préparer les documents administratifs relatifs aux activités (termes de références, procès-verbaux, compte-rendu, ...)
• Rédiger les rapports d'événements, les rapports d'activités.

QUALIFICATIONS

• Une licence en sciences sociales
• Excellentes connaissances en genre
• Excellentes compétences organisationnelles, capacité multitâche et de travail sous pression dans un environnement d'équipe trépidant et capacité d'adaptation rapide à des environnements changeants.

• Solides compétences de planification.
• Excellentes compétences en communication orale.
• Solides compétences en communication écrite, y compris aptitude démontrée en rédaction de documents requis dans un style concis, claire et bien organisée
• Solides compétences en formation

• Excellentes capacités critiques, capacités d'analyses et de jugement.
• Volonté avérée de prendre des décisions opportunes et judicieuses sur la base d'un jugement adéquat.
• Pouvoir s'exprimer dans les langues locales (moore et/ou dioula et/ou kasena…) ;

• Solides compétences démontrées dans l'utilisation des logiciels de traitement et d'analyse des données qualitatives et quantitatives en plus de la maitrise de Microsoft office, notamment Word, Excel et Powerpoint
• Capacité avérée d'apprentissage et d'amélioration personnelle, y compris par auto-formation
• Précision, attention au détail.
• Capacité et volonté de voyager en milieu rural.

DUREE ET NOMBRE

Le stage est planifié pour 3 mois renouvelables si besoin. Il est adressé pour le recrutement de deux stagiaires en Genre et Inclusion Sociale.

COMPOSITION DU DOSSIER

 Curriculum vitae daté et signé comprenant une liste d'au moins 3 références,
 Lettre de motivation adressée à Monsieur le Représentant de Tanager,
 Photocopie de la pièce d'identité (ou passeport) valide,
 Copies du diplôme requis et attestations.

Merci de faire parvenir votre dossier au plus tard le 16 janvier 2023 à minuit par mail à l'adresse : procurementburkina@tanagerintl.org

Propos Moussa Kouanda à l'AG des arabophones : ”Un poison pour la cohésion sociale”, estime Abdoulaye Zoungrana, un citoyen

$
0
0

Une semaine après la tenue d'une Assemblée générale de la Ligue Nationale des Arabophones du Burkina (LINAB), des propos qui y ont été tenus par le président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) continue de nourrir la polémique. Se prononçant sur l'employabilité des diplômés des écoles d'enseignement arabophone, Moussa Kouanda a fait le lien entre manque d'intégration de ces diplômés au système de gouvernance et terrorisme. Dans une une lettre ouverte, Abdoulaye Zoungrana, en tant que ”citoyen burkinabè”, prend le contre-pied du patron de la CMBF et dénonce des “paroles qui sont un poison pour la cohésion sociale”.

“Monsieur le Président,

Assalam'alaikoum !

A l'entame de la nouvelle année, bien que nous n'y sommes pas selon le calendrier islamique, je prie Allah Le Miséricordieux qu'il vous accorde la santé, raffermisse votre foi, et fasse grâce de la sécurité et de la paix à notre cher Burkina Faso

La sécurité et la paix, voici ce qui manque le plus à notre nation. C'est d'ailleurs la demande principale adressée à Dieu par tous les croyants burkinabè.

Nous demandons à Dieu la paix, mais notre comportement n'est souvent pas porteur de paix.

En effet, Monsieur le Président, j'ai suivi avec attention vos propos tenus à l'Assemblée générale de la Ligue Nationale des Arabophones du Burkina (LINAB) le 03 janvier 2023 au siège du Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) à Ouagadougou, propos relayés sur les réseaux sociaux en direct.

Dans votre allocution en langue mooré, prononcée avec Cheick Doukouréà vos côtés, on vous entend dangereusement alléguer que ceux qui attaquent le Burkina Faso ont des raisons légitimes de le faire. Pour vous, ces terroristes qui nous tuent sont frustrés parce que, ayant été alphabétisés en arabe, ils n'arrivent pas à intégrer le système. De ce fait, ils ne peuvent pas à procurer à leurs familles ce que procurent ceux qui ont étééduqués dans le système francophone aux leurs. Pour illustrer vos propos, vous dites que ces derniers roulent en grosses voitures et offrent des maisons àétage à leurs parents, ce que ne peuvent pas faire les arabophones, toute chose qui les pousse à prendre les armes. Donc pour vous, les terroristes sont des musulmans frustrés et nous devons comprendre cette frustration. Pour vous, le combat que mènent les terroristes est tout à fait légitime.

Monsieur le Président,

Ces propos sont très graves et à la limite de l'irresponsabilité pour un président de communauté musulmane.

Par ces propos, vous contredisez la Communauté musulmane et vous vous contredisez vous même. En effet, depuis le début des attaques terroristes, vous-même et les autres dirigeants de la Communauté musulmane avez expliqué aux Burkinabè que ces gens qui nous attaquent ne sont pas des musulmans, et que ce qu'ils font n'a rien à voir avec l'Islam. Aujourd'hui, vous dites aux Burkinabè que les terroristes sont des musulmans frustrés par une injustice. Et vous incluez ces terroristes dans le combat que mènent les arabophones contre ce que vous qualifiez d'injustice.

Monsieur le Président,

Ces paroles sont un poison pour la cohésion sociale au Burkina, et pour l'image de la religion musulmane. En effet, suite à vos propos, il sera difficile à un musulman de convaincre les Burkinabè que l'Islam n'a rien à voir avec le terrorisme.

Vous avez jeté en pâture tous ces vaillants croyants burkinabè ayant étudié le Saint Coran ou la langue arabe, en consolidant une certaine stigmatisation qui les accuse d'être des terroristes. Vous avez livré les musulmans aux ennemis de l'islam, en leur servant un argument de taille.

Et que dire des musulmans pieux qui sont aussi de loyaux fonctionnaires, ces étudiants et élèves musulmans de l'école classique qui sont des citoyens modèles ?

Depuis toujours, la FAIB, la Communauté Musulmane, le CERFI, l'AEMB et d'autres structures se sont évertués à construire la coexistence pacifique, la tolérance entre les religions, et une solidarité agissante à l'égard des citoyens nécessiteux, sans discrimination. Ce sont ces longues années de sacerdoce que vous venez remettre en cause, par vos propos indignes.

Outre cela, par votre tentative de défendre les crimes des terroristes, vous insultez la mémoire de tous ceux qui ont été tués lâchement par ces hordes, parmi lesquels il y a des musulmans, des chrétiens et des adeptes d'autres religions. Que les âmes de ces concitoyens reposent en paix !

Monsieur le Président,

Un responsable de votre niveau ne peut pas justifier le terrorisme, c'est-à-dire l'utilisation de la violence aveugle et indiscriminée pour atteindre un but.

A supposer même que ces terroristes soient frustrés, est-ce que les pauvres populations qu'ils massacrent sont responsables de leurs frustrations ? Est-ce que les nombreux arabophones qu'ils tuent sont responsables de leurs frustrations ?

Frustration pour frustration, notre pays couve des frustrations nombreuses et diverses. Si tous ceux qui sont frustrés dans notre pays, pour une raison ou une autre, devaient prendre le chemin du terrorisme, vous pensez que le Burkina serait vivable ?

Monsieur le Président,

Le plus grave encore, c'est que le fond de votre argumentation est faux.

D'abord, combien de terroristes au Burkina ont fait l'école arabophone ? Quand les terroristes s'expriment entre eux, parlent-ils en arabe ? Combien de terroristes savent lire et écrire arabe ? Combien savent lire le Saint Coran ?

Si vous approchez les services de sécurité qui les arrêtent, vous saurez que rares sont ceux qui, parmi ces terroristes, parlent arabe ou savent lire le Coran.

Des informations qui nous parviennent, même des étudiants, diplômés de l'université francophone, ont rejoint les rangs des terroristes. C'est l'éducation arabophone qui les a conduits là-bas ?

Il n'y a pas de lien direct entre l'école arabophone et le terrorisme. A en croire vos propos, c'est comme si l'école arabophone est une usine à terrorisme, ce qui est tout à fait inexact, et même dangereux.

Ensuite, combien de gens qui ont fait l'école francophone, construisent des étages pour leurs papas au village ? Les maisons àétage qui sont dans votre propre village ont-ils été construits par des gens qui ont fait l'école moderne ? Ceux qui ont fait l'école francophone deviennent en général fonctionnaires de l'Etat. Certes, il y a des fonctionnaires de l'Etat qui sont devenus riches par la corruption. Mais vous savez bien que c'est une extrême minorité. L'écrasante majorité des fonctionnaires peinent à joindre les deux bouts. Le fonctionnaire burkinabè travaille toute sa vie pour essayer d'avoir une seule maison à léguer à ses enfants. D'ailleurs, c'est la misère des fonctionnaires qui a fait que, dans beaucoup de familles musulmanes, on incite plutôt les enfants à quitter l'école pour chercher l'argent.

Dans nos villages aujourd'hui, les plus belles maisons n'appartiennent pas aux ressortissants fonctionnaires, mais plutôt aux commerçants qui n'ont pas étéà l'école francophone, et dont certains ont fait l'école arabophone. Vous-même, vous en êtes un exemple concret.

De manière générale, si on se situe sur le terrain des biens matériels comme vous le faites, tout le monde sait que l'école francophone ne rend pas riche. Au contraire, la formation qu'elle donne est fortement critiquée parce qu'elle ne permet pas de se débrouiller dans la vie. Les hommes les plus riches de ce pays ne sont pas le produit de l'école moderne. D'ailleurs, si le système francophone est si injuste à l'égard des arabophones, comment se fait-il alors qu'il leur permet de s'enrichir et de compter beaucoup de milliardaires dans leurs rangs ?

Monsieur le Président,

Il est inexact de dire qu'il y a 70% d'arabophones au Burkina. Quelqu'un est arabophone quand il a été alphabétisé en arabe, c'est-à-dire quand il sait parler et / ou écrire en arabe. Combien de Burkinabè parlent et / ou écrivent arabe ? Ils sont loin, très loin de valoir 70% de la population. Même au sein de la population musulmane, combien parlent et écrivent arabe ? C'est une minorité. Tous prient en arabe, mais cela ne veut pas dire qu'ils parlent et écrivent arabe. Loin de là !

Les statistiques révèlent que le taux global d'alphabétisation (en mooré, en arabe, en français, en dioula, tout confondu) était de 29,7% en 2019, lors du recensement de la population.

Si la population entière est alphabétisée à hauteur de 30%, comment ceux qui sont alphabétisés en arabe peuvent-ils atteindre 70% de la population ?

Le taux brut de scolarisation au primaire a atteint 88,8 pour cents en 2019. Le taux d'achèvement du primaire est de 61,7 pour cents. En d'autres termes, 88,8% des enfants qui naissent dans notre pays vont à l'école primaire, et 61,7% terminent le primaire. Il y a 2500 écoles franco-arabes au Burkina, dont environ 400 pour le post-primaire. Les écoliers qui fréquentent les écoles franco-arabes au niveau du primaire, représentent 9% de l'ensemble des écoliers du primaire.

Comment, sur quelle base et par quelle magie, avec toutes ces données citées plus haut, on peut aboutir à une population arabophone qui ferait 70% de la population totale ?

Vous semblez confondre le fait d'être musulman avec le fait d'être arabophone. On dit généralement que les musulmans repressentent entre 60 et 70% de la population, ce qui, du reste, n'est pas vérifié. Même si cela était vrai, cela n'implique pas que 70% de la population est arabophone.

Cela dit, la question que vous posez, celle de l'intégration des arabophones dans l'Administration est légitime et mérite considération. Et je crois savoir que les différents régimes qui se sont succédé l'ont examiné.

Rien que samedi dernier, sur la page Facebook du Ministère en charge de la Fonction publique, j'ai vu la publication des résultats d'un concours de recrutement de professeurs des écoles, option franco-arabe.

Par ailleurs, le 20 mai 2014, notre pays a lancé le Projet d'appui à l'enseignement primaire bilingue Franco-Arabe (PREFA), avec l'appui de la Banque Islamique de Développement (BID).

L'accord cadre en a été conclu le 20 mai 2014, pour une durée de quatre (4) ans. Cette phase du PREFA devait se clôturer en décembre 2018. Cependant, compte tenu de la pertinence du projet, le gouvernement du Burkina Faso, à travers le Ministère de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENA-PLN), a bénéficié d'un contrat de subvention du Fonds Fiduciaire d'Urgence de l'Union Européenne (UE) pour poursuivre la mise en œuvre du programme.

Vous et les membres du bureau de la communauté musulmane êtes parfaitement informés de ce projet.

En écrivant cette lettre, je suis tombé sur les images d'une cérémonie datant du mardi 25 mai 2021, où vos représentants et le ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, recevaient des mains de Monsieur Luc Hallade, Ambassadeur de France, (oui le même) un appui de soixante et un millions quatre mille huit (61 004 008) FCFA au profit des écoles franco-arabes.

La question ne se pose pas uniquement au Burkina. Elle se pose également au Niger, au Mali, au Sénégal, etc., pays dont les proportions de musulmans et même d'arabophones sont largement supérieures à celle du Burkina.

Ainsi, le 20 février 2020 à l'hôtel RAN de Ouagadougou, s'est tenue un forum sous régional sur l'employabilité des jeunes sortants des écoles franco-arabes (EFA). Ce forum avait pour objectif de favoriser un partage d'expériences entre le Burkina, le Mali, le Niger et le Sénégal, en vue de l'insertion professionnelle de ces scolaires. Votre représentant y était.

Tout cela montre que, non seulement la question n'est pas taboue, mais que tous les régimes successifs ont cherché une bonne solution au problème.

Dans le même registre, le Projet d'appui à l'éducation bilingue franco-arabe (PREFA) a organisé un atelier national de réflexion sur la problématique de l'éducation bilingue franco-arabe les 2 et 3 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso. Lors de cet atelier, le représentant de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), El Hadj Ahmad Sanogo, a déclaré : « Nous constatons une volonté politique à travers les nombreux ateliers de renforcement de capacités et la prise de résolutions en rapport avec nos recommandations ».Le coordonnateur du PREFA, Amadou Sidibé, a précisé que l'atelier allait aussi se pencher sur la subvention de l'Etat en faveur de la FAIB, afin de trouver une réponse adéquate à l'insertion socioprofessionnelle de « 400 000 diplômés ». Où est l'escroquerie et l'injustice dont vous parlez ? Quand vous présentez les choses, donnez toutes les informations !

Monsieur le Président,

Toujours dans votre argumentaire, vous dites que c'est parce qu'on privilégie les francophones contre les arabophones que rien ne marche. Par là, vous insinuez que si le pays était dirigé par les arabophones, les choses iraient mieux.

En Afrique, il y a 11 pays où l'arabe est la langue officielle ou la langue de travail. Ce sont :

• L'Algérie,

• Djibouti,

• L'Egypte,

• La Libye,

• Le Maroc,

• La Mauritanie,

• La Somalie,

• Le Soudan,

• Le Soudan du Sud,

• La Tunisie,

• Et le Tchad.

Etes-vous sûr que les choses marchent dans tous ces 11 pays mieux qu'au Burkina ? Même avec notre défi sécuritaire ?

Pour aller hors du continent, les peuples de la Syrie, du Liban et du Yémen sont-ils plus heureux que les Burkinabè ? Je n'en suis pas sûr ! Sinon, pourquoi les peuples de Tunisie, d'Egypte, d'Algérie, du Soudan et de la Syrie se sont-ils soulevés contre leurs dirigeants arabophones ? Parce que ça ne va pas.

Un pays va selon sa gouvernance. Et en la matière, ce n'est pas une histoire de francophone ou d'arabophone. La corruption, la mal gouvernance, les inégalités sociales etc. sont aussi bien présentes dans les pays dirigés par les francophones que dans les pays dirigés par les arabophones.

L'origine du terrorisme

D'ailleurs, Monsieur le Président, d'où nous vient le terrorisme islamiste qui massacre actuellement nos populations ? Il est venu des pays arabes, à partir de Alqaida et de l'Etat islamique. Et il est né là-bas à cause des contradictions au sein de la société arabe.

Dans son combat à la tête de Al Qaida, Oussama Ben Laden avançait toujours 3 motifs principaux :

• La corruption des dirigeants arabes, notamment de la famille royale, qui dépensait l'argent du pétrole sans penser aux pauvres ;

• Le fait qu'ils ne pratiquaient pas « le vrai islam » enseigné par le prédicateur Mohammed Ben Abdelwahhab, fondateur du wahabisme ;

• L'inféodation des dirigeants saoudiens au « grand Satan », c'est à dire les Etats-Unis d'Amérique à qui ils ont donné le pétrole saoudien et à qui ils ont permis de « souiller les lieux saints avec leurs bases militaires ».

L'Etat Islamique, quant à lui, est né en Irak et en Syrie. Il était essentiellement motivé par la revendication du Califat, une vielle querelle entre musulmans. D'ailleurs, en 2014, il a proclamé son chef Abou Bakr Al Baghdadi comme étant le nouveau Calife, basé en Irak, ce qui a immédiatement signé sa rupture d'avec Al qaida.

Ce sont donc, à l'origine, des querelles de doctrine au sein de la religion musulmane et des critiques à l'égard des dirigeants arabophones qui ont donné naissance au terrorisme islamiste.

Si les dirigeants arabophones avaient bien géré leurs pays, le terrorisme islamiste n'allait pas naître sur leurs terres et nous serions dans la paix aujourd'hui.

Monsieur le Président,

Vos propos font germer des risques d'une guerre civile, par l'esprit de division que vous théorisez sans gêne. Le Burkina Faso est un pays laïc, et le restera.

Les sentiments d'injustice sont légitimes, mais doivent être posés et traités dans le cadre de la république, et dans le sens du vivre-ensemble. D'ailleurs si on ouvre le débat, ce n'est pas sûr que ce sont les frustrations que vous évoquez qui tiendront le haut du pavé.

Votre sortie hasardeuse n'est malheureusement pas un cas isolé. A longueur de journées, nous voyons plusieurs personnes tenter d'instrumentaliser les religions pour des intérêts égoïstes et politiciennes.

Lire aussi : Employabilité des diplômés arabophones : les vérités de El hadj Moussa Kouanda

Et, pour votre rang et en vertu de l'humilité qui est enseignée à tout musulman, je vous suggère de demander solennellement pardon au peuple burkinabè pour ces propos qui ne devraient pas être tenus.

Cordialement !

Abdoulaye Zoungrana
Citoyen burkinabè
Source : Lobspaalga.com

Viewing all 85836 articles
Browse latest View live