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Inclusion financière au Burkina : Des acteurs réfléchissent sur la problématique à Bobo-Dioulasso

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Les acteurs de l'inclusion financière de la région des Hauts-Bassins tiennent la première session de leur Cadre régional de concertation au titre de l'année 2022. Cette rencontre a lieu ce mardi 13 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso. Ce cadre d'échanges va permettre aux participants d'identifier les facteurs entravant l'inclusion financière des populations de la région et de proposer des actions à mettre en œuvre par les parties prenantes pour faciliter leur accès aux produits et services financiers de base.

Les Cadres régionaux de concertation des acteurs de l'inclusion financière (CRC-AIF) ont vu le jour grâce aux acteurs eux-mêmes. En effet, l'institutionnalisation de ces cadres est l'une des recommandations issues de la session annuelle du Cadre national de concertation des acteurs de l'inclusion financière en novembre 2021 à Ouagadougou. Cette recommandation a été mise en œuvre par le ministère de l'Economie, des finances et de la prospective, à travers le Secrétariat permanent pour la promotion de l'inclusion financière. Elle est opérationnalisée avec l'appui technique et financier du Fonds d'équipement des Nations-Unies (UNCDF).

Les participants au cadre régional de concertation des acteurs de l'inclusion financière

Ce cadre régional de concertation des acteurs de l'inclusion financière des Hauts-Bassins vise à répondre à l'une des mission du cadre national de concertation à savoir renforcer l'accès des populations aux services financiers au Burkina et particulièrement dans les Hauts-Bassins. Il va permettre aux participants de voir, au niveau régional, quelles sont les spécificités liées à la région en termes d'inclusion financière. Ce cadre se veut ainsi une tribune d'échange sur les problématiques du secteur, afin de proposer des solutions consensuelles aux difficultés.

Le thème retenu pour cette session est : « Problématique de l'accès aux produits et services financiers dans le contexte sécuritaire actuel ». Selon le directeur régional de l'économie et de la planification des Hauts-Bassins, Souleymane Bamogo, ce choix n'est pas fortuit. Il vise à mener la réflexion sur les difficultés d'accès et d'offre des produits et services financiers de base dans le nouveau contexte sécuritaire du Burkina Faso.

Le directeur régional de l'économie et de la planification des Hauts-Bassins, Souleymane Bamogo

Il a fait savoir que le contexte sécuritaire du pays, marqué par des attaques terroristes qui engendrent des déplacements forcés de populations, la fermeture d'agences et de points de services financiers, la destruction d'unités de production, etc. favorise peu le développement de la finance inclusive.
C'est pourquoi, il est apparu opportun de centrer les réflexions des acteurs de promotion de l'inclusion financière au niveau régional autour de la question à travers ce thème.

Ils pourront ainsi mener les réflexions sur la résilience économique et financière des populations ainsi que la pérennité des prestataires de services financiers. « En avril 2019, au niveau national, il a été adopté la stratégie nationale des finances inclusives. Cette stratégie vise à permettre à au moins 75% des adultes d'avoir accès à des produits et services financiers de qualité. Avec le contexte sécuritaire qui se dégrade, cela a un impact sur la mise en œuvre de cette stratégie. Il s'agit donc pour les acteurs de réfléchir afin de trouver les mécanismes pour pouvoir atténuer les effets de cette crise sécuritaire sur l'inclusion financière des populations », a-t-il indiqué.

Raphaël Kontogom, le chargé du contrôle interne au niveau du Secrétariat permanent pour la promotion de l'inclusion financière

A cette session, environ 90 personnes vont échanger sur la problématique afin de trouver des solutions sur le cas spécifique de la région des Hauts-Bassins. Les participants sont constitués des représentants de l'administration publique intervenant dans la promotion de l'inclusion financière des populations, des banques, des institutions de micro-finance, de la poste, des Fonds nationaux de financement, des associations professionnelles, des projets, programmes et des institutions présentent dans la région.

« Cette session permettra aux acteurs de trouver des mécanismes nécessaires pour faire face au défi sécuritaire qui entrave le développement de l'inclusion financière (…). Les difficultés et recommandations issues de cette rencontre seront prises en compte au niveau national pour plus d'actions sur le terrain », a signifié donc Raphaël Kontogom, le chargé du contrôle interne au niveau du Secrétariat permanent pour la promotion de l'inclusion financière.

La secrétaire générale de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou

La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par la secrétaire générale de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou, représentant son gouverneur. Elle a rappelé qu'une bonne partie des acteurs économiques sont exclus du système financier et le cadre national de concertation est une réponse à cette problématique. C'est dire donc que l'inclusion financière représente aujourd'hui pour le Burkina Faso une opportunité de développement mais aussi et surtout, un grand défi à relever par tous les acteurs. A l'en croire, des efforts sont fournis pour offrir aux populations financièrement exclues, un meilleur accès aux services financiers de base. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net


Burkina : Ouagadougou accueille, du 19 au 21 septembre 2022, un forum national de jeunes sur l'édification de la paix

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Chaque 21 septembre, le monde commémore la Journée internationale de la paix, instituée par les nations-unies depuis 1981. En prélude à cette date, l'Organisation non-gouvernementale (ONG) PAX tient, en partenariat avec plusieurs structures, et pour la première fois, la Semaine de la paix au Burkina Faso. L'annonce a été faite dans la matinée de mardi, 13 septembre 2022 à Ouagadougou, à travers une conférence de presse qui a décliné les activités commémoratives.

Pour cette halte 2022, l'ONG PAX prévoit une campagne de communication et sensibilisation du grand public à travers la production et l'affichage de messages de paix sur de grands panneaux publicitaires (déjà en cours et ce, durant un mois).
Cette semaine dédiée à la paix sera aussi marquée par un forum des jeunes pour discuter de la vision, la perception et des contributions de la frange jeune, à la fois victime et auteur des conflits. L'assise réunira, du 19 au 21 septembre, une soixantaine de participants venus notamment des régions à fort déficit sécuritaire autour du thème : « la contribution des jeunes à l'édification de la Paix au Burkina Faso ».

Le clou de la commémoration interviendra le 21 septembre avec la « Nuit de la paix » organisée en collaboration avec l'ONG Diakonia, le National democratic institute (NDI), le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et des institutions et départements ministériels.

Les jeunes participants au forum sont choisis selon des critères et en collaboration avec des organisations partenaires dans les régions

Cette dernière activité va mobiliser au moins 300 personnes, munies de bougies allumées, qui vont se tenir autour du monument des héros nationaux (sis Ouaga 2000) en forme de cercle, exécuter l'hymne national en guise d'appel à tous les Burkinabè aux efforts de paix, et durant cette séquence, illuminer le Monument aux héros nationaux par un jeu de lumière avec l'écriteau « Paix ».
La « Nuit de la paix » va débuter par une séance d'aérobic et l'ensemble de l'activité est prévu pour durer 2h30, soit de 17h à 19h30.

Aux fins de toucher une large population du pays, les communications du forum seront enregistrées pour être diffusées à travers des canaux divers et les langues requises dans les régions.

La conférence a été co-animée par Roger Minoungou (au milieu) avec à sa gauche, le chargé de programme de PAX, Lucas Koppen et à sa droite, la coordinatrice de l'équipe Amérique latine et Afrique, Laureline Monnier.

« Notre pays, le Burkina Faso, longtemps reconnu pour son statut d'être un havre de paix, est quasiment soumis, tous les jours, à des épreuves face à des incursions terroristes, de bandits armés qui coûtent la vie à un nombre croissant de personnes civiles et militaires, dont des enfants et des femmes. Dans ce climat de violence et de méfiance, la cohésion sociale entre les différents groupes ethniques, religieux et sociaux prend un coup. La stigmatisation, les violations de droits humains entraînant des frustrations et des révoltes suscitent ou attisent les rancœurs et le sentiment de vengeance. Plus que jamais, notre pays a besoin d'une grande mobilisation de tous ses fils et de toutes ses filles qui ont la volonté de s'engager pour les valeurs fondatrices de la paix, la tolérance, la solidarité et l'inclusion », lance le responsable du programme Sahel/représentant-pays de l'ONG PAX, Roger Minoungou, principal intervenant à la conférence. Il explique que les cadres de dialogue mis en place dans les régions facilitent le retour sécurisé des populations dans certaines communes de l'Est.

Roger Minoungou

Pour mémoire, PAX est la plus grande organisation de paix au Pays-Bas. Elle milite pour la paix depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. L'organisation, qui a obtenu son autorisation d'exercer au Burkina en août 2021, œuvre surtout à la prévention et la sensibilisation.

PAX a déjà mis en place dans plusieurs localités, autour des chefs traditionnels, des cadres permanents de dialogue entre les communautés ; ce qui permet de résoudre et de désamorcer plusieurs crises.

Depuis 2021, PAX s'engage au Sahel à travers son programme « Renforcement du courage citoyen ». Ce programme vise à transformer les conflits et/ou construire la paix dans la zone du Liptako-Gourma, c'est-à-dire la zone des trois frontières (Burkina-Mali-Niger).
« Peu importe votre ethnie, votre religion, votre catégorie sociale : construisons la paix ensemble », exhortent les conférenciers.

O.L
Lefaso.net

Insécurité au Burkina : Faux, aucun chef terroriste ne s'est installéà la résidence du Haut Commissaire des Banwa

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L'information selon laquelle un chef terroriste s'est installéà la résidence du Haut Commissaire des Banwa est fausse, rapporte l'AIB.

La nouvelle s'est pourtant répandue comme une traînée de poudre sur la toile .

Selon l'AIB, les portes de la résidence sont fermées et aucun terroriste n'y est.

Il faut toutefois rappeler que la ville de Solenzo est régulièrement visitée par des hommes armés non identifiés.

Lefaso.net

In memoria/remerciements : SOPHIE SOU née BAMA

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17 septembre 21 -17 septembre 22

Il y'a 1 an que Le Tout Puissant a rappeléà lui sa servante, notre bien aimée SOPHIE SOU née BAMA précédemment en service à NESTLE S.A.

A l'occasion de ce douloureux anniversaire :

- Les Grandes familles BAMA, MARE, BATIONO, KANYALA, GUIGMA, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Kayibo, Réo, Oshido.

- Monsieur Boniface BAMA et son épouse Germaine MARE à Ouagadougou.
- Ses sœurs et frères : Benoit BAMA, Dr Aimé BAMA, Émilie Ilboudo/BAMA, Maxime BAMA, Bibiane BAMA.
- Son époux SOU RENE et les grandes Familles SOU, KAM, PALM, GNIMINOU, LOMPO.
- Les enfants : Gladys OUEDRAOGO épouse KALMOGO et Elodie Marie SOU.
- Les petits enfants : Enzo, Joris.

- Les familles alliées et amies, KALMOGHO, OUEDRAOGO.

Profondément touchés par les nombreuses marques de sympathie, de solidarité et de compassion manifestées lors du rappel à Dieu le 17 septembre 2021 à Ouagadougou de leur chère regrettée SOPHIE SOU/BAMA, invitent les parents, alliés, amis, tous ceux qui l'ont connue à avoir en ce jour anniversaire, une pensée et dire une prière pour le repos de son âme.

Elles vous convient aux célébrations religieuses suivantes pour le repos de son âme :
-Église paroissiale Saint Pierre de Gounghin Ouagadougou :
Samedi 17/09/2022 à 05h45.

Dimanche 18/09/2022 à 05h30 et 9h

-Église Paroissiale de Saint Jean XXIII à Ouagadougou : Samedi 17/09/2022 à 18H30.

- Veillée de prière au domicile mortuaire à Marcousys : samedi 17/09/2022 à 19h

-Église Saint Jean Marie Vianney de Tampouy Ouagadougou : dimanche 18/08/2022 à 9h suivi de la bénédiction de la tombe à domicile.

-Église paroissiale saint Camille de Ouagadougou
Dimanche 18/09/2022 à 9h.

- Cathédrale Notre Dame de l'Immaculée Conception Ouagadougou : Dimanche 18/09/2022 à 11h00.

-Église notre dame de la réconciliation de Koudougou
Dimanche 18/09/2022 à 6h30.
Dimanche 25/09/2022 à 08h30

- Cathédrale Saint Augustin de Koudougou
Dimanche 18/09/2022 à 9h
Dimanche 25/09/2022 à 6h

Union de prières !

IS INVITING APPLICATIONS FOR THE FOLLOWING POSITION : Computer Management Assistant

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(Position is open to all Burkina nationals and those eligible for permanent residence and authorization to work in Burkina Faso). The U.S. Agency for International Development (USAID) is the leading U.S.

Government agency responsible for the U.S. foreign development assistance with the twofold purpose of furthering America's interests while improving lives in the developing world. USAID carries out U.S. foreign policy by promoting broad-scale human progress at the same time it expands stable, free societies, creates markets and trade partners for the United States, and fosters good will abroad. Spending less than 1 percent of the total federal budget, USAID works in over 100 countries to :

Promote broadly shared economic prosperity ; Strengthen democracy and good governance ; Protect human rights ; Improve global health, Advance food security and agriculture ; Improve environmental sustainability ; Further education ; Help societies prevent and recover from conflicts ; and provide humanitarian assistance in the wake of natural and man-made disasters.

VACANCY ANNOUNCEMENT # : Ouaga-2022-015 FSN/9
Computer Management Assistant - FSN-9

BASIC FUNCTIONS OF THE POSITION :

This position, located in the Burkina Faso Country Office, manages all aspects of Information Technology (IT) for USAID/Burkina Faso. The job holder provides technical support to Mission users by installing, maintaining, and repairing computer equipment to include Local Area Network (LAN) systems, PCs, core servers, and network devices. Job holder advises Mission personnel concerning issues related to computer and telecommunications. S/he performs and provides analysis, programming, operations, and management advisory services in support of increasing efficiency and effectiveness of operations through increased automation.

S/he manages maintenance of the Mission intranet pages. Job holder also leads procurement activities of Information Technology (IT) equipment and software for Burkina Faso.

The job holder reports to the Country Representative, and also works closely with the IT Division of the Executive Office (EXO) of USAID/Senegal, as well as receives technical guidance from USAID M/CIO. The job holder largely works independently on day to day required duties.

The job holder may be expected to perform work-related travel.

The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained under Career section of US Embassy website at https://bf.usembassy.gov/embassy/jobs/

CLOSING DATE : October 5, 2022

Applicants must submit the following documents to be considered :

• A cover letter
• A detailed resume
• An AID 309-2 form (form can be found on this website) : https://www.usaid.gov/forms/aid-309-2
• 5 References
• Copies of relevant academic degrees/diplomas, certificates
• A copy of National Identity Card or Passport

All the above-mentioned documents are REQUIRED, must be prepared in ENGLISH (except for academic degrees/diplomas) and should be addressed to the Recruitment team at usaiddakar-hr@usaid.gov with 72068622R10003_Computer Management Assistant in the subject line.

ONLY SHORTLISTED APPLICANTS WILL BE CONTACTED

Formation en management avec HEC Montréal, la plus ancienne école de commerce et d'administration au Canada et l'une des meilleures en Amérique du Nord

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Cible

• Gestionnaires d'organisation ;

• Cadres professionnels ;

• Entrepreneurs et dirigeants d'entreprise.

Vous êtes entrepreneur, gestionnaire d'entreprise, cadre professionnel ou dirigeant de PME et vous souhaitez acquérir des compétences managériales très pratiques afin d'être en phase avec le nouveau monde des affaires, cette opportunité est la vôtre.

HEC Montréal, la plus ancienne école de commerce et d'administration au Canada, en partenariat avec l'Ecole des Entrepreneurs d'Afrique (basée au Burkina Faso), donne une formation pratique et de qualité en management dénommée l'Essentiel d'un MBA (EsMBA).

L'Essentiel d'un MBA (EsMBA) est une formation qui vous dotera des outils et compétences nécessaires pour être plus performant(e) dans vos domaines. Elle vous permettra de prendre du recul pour mieux vous connaître, définir vos besoins et enfin acquérir les connaissances, outils de gestion et grilles d'analyse dont vous avez besoin pour réussir dans le nouveau monde des affaires qui émerge. Entre autres cette formation vous permettra :

• De prendre en compte les fonctions de l'entreprise, son contexte et ses enjeux ;

• De renforcer votre pensée stratégique et vos compétences en gestion ;
• D'avoir une vue holistique de l'entreprise ;

• D'anticiper les changements et rendre l'entreprise proactive ;
• D'accroitre vos opportunités professionnelles ;

• D'accéder à un contenu relevé, pratique et pertinent pour le milieu du travail ;
• De mettre en action les apprentissages au fur et à mesure ;
• Et de vous rendre apte à gérer et rendre vos entreprises performantes.

Modules :

• Le futur et l'organisation (6 séances) ;
• Soi et la pensée stratégique (6 séances) ;
• Amélioration continue des processus d'affaires (6 séances) ;

• Maitriser le langage de la finance (6 séances) ;
• Gestion de projet (2 séances) ;
• Un séminaire optionnel à faire à HEC Montréal au Canada (4 jours pour le séminaire pour un séjour total de 10 jours) : Coût supplémentaire.

Conditions et modalités de participation :

Investissement : 2 500 000 F (payable en 3 tranches), mais un rabais est applicables aux organisations qui inscrivent plusieurs personnes. ;

• Durée : 4 mois (2 séances par semaine) ;
• 1 séance = 3h

• 2 séances par mois en présentiel au siège de l'Ecole des Entrepreneurs d'Afrique pour permettre aux participants de réseauter.
• Formation sanctionnée par un CERTIFICATE.

Vous êtes une personne physique ou morale intéressées par cette formation et souhaitez vous inscrire ou avoir plus d'informations, voici nos contacts :
• Site internet de l'EEA : http://eeafrique.com/fr/evenements/esmba/
• Site internet dédiée à la formation : https://esmba-eea.hec.ca/ (bientôt disponible)

• Téléphones : (+226) 06-70-06-06 / 58-56-32-81

Les réalités actuelles du nouveau monde des affaires exigent des formations de qualités, alors saisissez cette opportunité pour être à la hauteur.

Ecole des Entrepreneurs d'Afrique, s'accomplir dans l'intérêt de la communauté.

GLOBUS-RE recherche un cadre d'assurance pour son département technique

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La société de réassurance GLOBUS-RE recherche un cadre d'assurance pour son département technique.

I. Job description / Description du poste

Vous ferez partie du département technique et vous participerez à la gestion des dossiers techniques (acceptation, rétrocession et sinistres). Il vous sera confiéégalement d'autres tâches relevant des attributions de ce département.

Vous aurez pour principales missions :

Sur le plan de la souscription :
- Etablissement des bordereaux de souscription (acceptation et de rétrocession) ;
- Etablissement de cotations d'assurances sous le contrôle du Responsable ;
- Gérer les demandes de cotation ou de placement en réassurance facultative ;
- Vérification des dossiers production avant leur classement aux archives ;
- Saisie des productions dans le logiciel métier ;

- Transmettre les avis d'échéance des contrats et gérer les rappels ;
- Renouveler les couvertures en réassurances ;

- Assister techniquement les cédantes ;
- Suivi des programmes avec les partenaires ;
- Traitement technique des bordereaux souscriptions semestriels et autres tâches y afférentes ;
- Suivi et Archivage des traités acception et rétrocession ;
- Etablissement des synoptiques des traités ;

- Tenir à jour le fichier des affaires souscrites ;
- Elaborer un reporting mensuel des affaires souscrites ;
- Etre en contact permanent avec les partenaires (cédantes, et rétrocessionnaires) ;
- Et toutes autres tâches à lui confier par sa hiérarchie.

Sur le plan de la gestion des sinistres :

Le cadre d'assurance participe aux tâches ci-après relatives à la gestion des sinistres :

- Réception des déclarations ;
- Saisies des sinistres dans le logiciel métier ;
- Instruction des dossiers (vérification garantie, évaluation, expertises propositions, recours…) suivant les procédures internes sur les sinistres ;
- Constituer et suivre les dossiers sinistres ;
- Etablissement des ordonnancements pour les règlements ;
- Suivi des paiements auprès des services comptables et financiers ;
- Tenue d'un agenda pour les relances (expertises, compléments de dossiers, propositions…) ;

- Tenue d'un registre spécial permettant le suivi de ces dossiers ;
- Tenir à jour le fichier des avis de sinistres ;
- Mise à jour des évaluations en fonction des éléments nouveaux ;
- Négociation avec les rétrocessionnaires ;
- Elaborer un reporting mensuel des sinistres réglés ;
- Et toutes autres tâches à lui confier par sa hiérarchie.

II - Professional conditions / Conditions professionnelles :

Le candidat doit :
- Avoir au minimum 2 ans d'expérience dans un service technique d'une société d'assurance ou de réassurance ;
-Être âgé de 32 ans au plus au 31 décembre 2022.

III - Skills / Compétences au poste

- Grande probité ;
- Esprit d'initiative, d'organisation et d'anticipation ;
- Rigueur et détermination ;
- Bon sens relationnel ;
- Sens élevé de l'objectivité et de discrétion ;
- Bonnes Compétences en informatique (MS Office) ;
- Bonne capacité rédactionnelle et d'analyse.

IV - Degree / Niveau de diplôme

Avoir un diplôme de BAC + 4 dans le domaine de l'assurance.

V – Job location/Lieu du poste :
Le poste est baséà Ouagadougou au Burkina Faso.

VI – Application file / Dossier de candidature

Le dossier comprend :
1 – CV détaillé signé du candidat ;
2– lettre de motivation adressée au Directeur Général ;
3 – copies des diplômes et attestations/certificats justifiant les expériences ;
4 – photo du candidat ;
5 - copie de la pièce d'identité ou du passeport.

Nota Bene :

- Seuls les candidats dont les dossiers sont présélectionnés pourront être contactés.
Contact : Les dossiers complets de candidatures doivent nous parvenir au plus tard le 30 septembre 2022 à l'adresse e-mail suivante : recrutement186@gmail.com

GLOBUS-RE recherche un stagiaire pour son Département technique

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La société de réassurance GLOBUS-RE recherche un stagiaire pour son Département technique.

I. Job description / Description du poste

Vous ferez partie du département technique et vous participerez à la gestion des dossiers techniques (acceptation, rétrocession et sinistres) :

- Obtenir et constituer le dossier pour la souscription des affaires acceptées sur instruction du souscripteur ;

- Constituer et suivre les dossiers sinistres sur instruction du gestionnaire sinistre ;

- Tenir à jour le fichier des affaires souscrites et le fichier des sinistres ;

- Faire la saisie des affaires placées et des sinistres réglés dans le logiciel ;

- Elaborer un reporting mensuel des affaires souscrites et des sinistres réglés ;

- Gérer les archives du département technique ;

- Et toutes autres tâches à lui confier par la hiérarchie.

II - Professional conditions / Conditions professionnelles :

Le candidat doit :

- Avoir au minimum 6 mois d'expérience en assurance ;
-Être âgé de 30 ans au plus au 31 décembre 2022.

III - Skills / Compétences au poste

- Grande probité ;
- Esprit d'initiative, d'organisation et d'anticipation ;
- Rigueur et détermination ;
- Bon sens relationnel ;
- Sens élevé de l'objectivité et de discrétion ;
- Bonnes Compétences en informatique (MS Office) ;
- Bonne capacité rédactionnelle et d'analyse.

IV - Degree / Niveau de diplôme

Avoir un diplôme de BAC + 3/4 dans le domaine de l'assurance.

V – Job location/Lieu du poste :

Le poste est baséà Ouagadougou au Burkina Faso.

VI – Application file / Dossier de candidature

Le dossier comprend :
1 – CV détaillé signé du candidat ;
2– lettre de motivation adressée au Directeur Général ;
3 – copies des diplômes et attestations/certificats justifiant les expériences ;
4 – photo du candidat ;
5 - copie de la pièce d'identité ou du passeport.

Nota Bene :

- Seuls les candidats dont les dossiers sont présélectionnés pourront être contactés.

Contact : Les dossiers complets de candidatures doivent nous parvenir au plus tard le 30 septembre 2022 à l'adresse e-mail suivante : recrutement.stage30@gmail.com


Manifestation d'intérêt pour le recrutement d'un prestataire informatique pour le développement d'une plateforme digitale

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Dans le cadre du recrutement d'un prestataire informatique pour le développement d'une plateforme digitale, la United Bank for Africa Burkina S.A. (UBA Burkina) invite les entreprises et autres organisations désireuses d'être prises en compte pour ce projet, et répondant aux critères ci-dessous, à se manifester :

- Etre une structure légalement constituée ;
- Avoir une politique de confidentialité de données ;

- Avoir une politique de sécurité de l'information ;

- Etre certifié ISO 27001 et/ou PCIDSS serait un grand atout ;

- Faire la preuve de la maîtrise des meilleures pratiques standard de l'industrie pour la sécurité des applications (par exemple, OWASP) ;

- Avoir la maîtrise de la technologie JEE ;

- Avoir la maîtrise de MSQL Server ou ORACLE ;

- Avoir la maîtrise de la technologie des APIs ;

- Avoir une expérience dans le développement de solutions bancaires serait un atout.

Cet appel à manifestation d'intérêt est adressé aux fournisseurs de solutions/ plateformes informatiques/ digitales ayant une expé-rience avérée et répondant aux critères ci-dessus cités. UBA Burkina est particulièrement intéressée à l'identification d'un ou des prestataire(s) ayant les capacités opérationnelle, technique et financière.

Il est demandé aux entreprises, prestataires, consultants, entités ou fournisseurs intéressés par une collaboration avec UBA Burkina de déposer leur offre accompagnée de la documentation ci-après :

1. Une offre de service ;

2. La copie de la pièce d'identité en cours de validité du DG, du Gérant ou du promoteur ;

3. La liste des employés avec leur fonction ;

4. L'organigramme de la société ;

5. Une copie du RCCM ;

6. Les statuts de la société ;

7. L'attestation fiscale ;

8. Le dernier état financier ;

9. La Déclaration à la CNSS des employés ;

10. La liste des références (liste des clients) ;

11. Les certificats ou attestations de satisfaction délivrée par les clients (si possible) ;

12. Toute autre information pertinente que le fournisseur pourrait communiquer.

Les manifestations d'intérêt et les informations demandées peuvent être déposées sous plis fermés à l'adresse suivante :

United Bank for Africa Burkina
1340 Avenue Dimdolobsom,
01 BP 362 Ouagadougou 01

Tél. : (+226) 25 30 00 00

Date de publication de l'appel à manifestation : 12/09/2022
Date butoir de réception des manifestations d'intérêt : 26/09/2022 à 12h00

Informations importantes

1. Cet appel à manifestation d'intérêt ne constitue pas une consultation. UBA Burkina se réserve le droit de modifier ou d'annu-ler les exigences à tout moment, pendant l'appel à manifestation d'intérêt et/ou le processus de sollicitation. UBA Burkina se réserve également le droit d'exiger le respect de conditions supplémentaires lors de la délivrance des documents finaux d'appels d'offres. Faire une offre de service ne garantit pas automatiquement l'octroi d'un marché lors d'un appel d'offres pour le bien ou le service en question.

2. Le présent appel à manifestation d'intérêt est uniquement une sollicitation d'expression d'intérêt. Une remise de proposition en aucun cas n'oblige UBA Burkina à accorder un contrat et n'engage UBA Burkina à payer les frais encourus dans la préparation et la présentation d'un document de soumission à cet appel.

3. Les prix proposés seront fermes et non révisables sur au moins douze (12) mois et en cas de révision, UBA Burkina doit en être informée.

Ouagadougou, le 08 septembre 2022.


Julien KOUASSI
Directeur Général

Appel à candidatures : Recrutement 2ième promotion pour la formation certifiante en Analyse de données (Data Analyst)

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Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de l'ouverture d'une session de formation certifiante en Analyse de données (Data analyst)

 Objectif

Renforcer les capacités des acteurs du domaine en leur fournissant les outils modernes et pratiques nécessaires au traitement, à l'analyse et à l'exploitation des données de plus en plus complexes permettant de tirer une véritable valeur ajoutée afin d'améliorer la prise de décision sur la base d'information chiffrée fiable

 Pubic cible

• Chargés d'études, Statisticiens,
• Enseignants-Chercheurs, Consultants, Doctorants, Étudiants
• Etc

 Contenu de la formation

Le certificat est organisé autour de 6 modules de volume horaire total de 150 h. Il dure 2 mois en cours de soir du lundi au vendredi de 18h à 21h30 à Ouagadougou (à la ZAD)
• Machine learning
• Méthodologie de collecte de données
• Statistiques descriptives et inférentielles
• Analyse de données multidimensionnelles (série temporelles, traitement de données manquantes…)
• Analyse de données de panel
• Modélisation & régression
Logiciel : KOBO Collecte, ODK, Excel, Stata, Xlstat, R, Python, SPSS, Etc

Équipe de formateur

Les enseignements sont assurés par une équipe internationale composée de :
• D'enseignants- chercheurs
• D'Experts économètres et statisticiens
• De Consultant-Formateur sénior

 Conditions d'accès et de validation

L'accès aux certificats est ouvert aux candidats titulaires d'au moins le BAC ou justifiant d'une solide expérience professionnelle. Une moyenne générale minimale de 12/20 doit être obtenue pour la délivrance d'un certificat.

 Calendrier de la formation

Le calendrier suivant :
• Début des cours : 10 octobre 2022
• Dépôt des dossiers : 30 septembre 2022
• Durée de la formation : Octobre-Décembre

 Coût de la formation

Le coût de la formation est fixéà :
• 350 000 F CFA pour les étudiants
• 450 000 F CFA pour les travailleurs
• 500 000 F CFA pour les candidatures institutionnelles

 Inscription

Pour vous inscrire, cliquez sur le lien
https://forms.gle/Uvqcgm35i7tFwAax9

 Nous contacter

Info ligne : + 226 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
Email : cagei.int@gmail.com
Situation géographique : A la ZAD en face du magasin du Donsen Alu entre la station Oryx et Mégamonde ZAD.

Affaire Perkoa : Le directeur de la mine déclaré coupable pour homicide involontaire et condamnéà 24 mois de prison avec sursis

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Le verdict du procès sur le drame de Perkoa est tombé ce 14 septembre 2022. Le directeur de la mine, Hein Frey, a été déclaré coupable pour homicide involontaire et condamnéà 24 mois de prison avec sursis et une amende de 2 millions FCFA.

Par ailleurs, le directeur de Byrnecut Burkina (société sous-traitante de Nantou Mining), Darly Christensen, a lui aussi été déclaré coupable pour homicide involontaire et condamnéà 12 mois avec sursis et une amende de 2 millions FCFA.

Au cours du délibéré du procès, le tribunal a ordonné la relaxe de la mine et des deux prévenus pour infractions non constituées.

Ceux-ci étaient poursuivis pour les infractions suivantes : exercice d'activité d'exploitation minière sans autorisation légale ; violation des prescriptions du règlement relatif à la sécurité et à la santé au travail dans les mines et carrières ; mise en danger de la personne d'autrui ; et non assistance à personne en danger.

Les prévenus ont cependant été déclarés coupables pour homicide involontaire.

Lefaso.net

Lutte contre les changements climatiques : CESAO-AI et Afrique verte Burkina lancent un nouveau projet

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Ce mardi 13 septembre 2022 a eu lieu à Ouagadougou, l'atelier de lancement du projet d'appui à la promotion des CDN (Contributions déterminées au niveau national) au Burkina. C'est un projet porté conjointement par le CESAO-AI (Centre d'études et d'expérimentations économiques et sociales de l'Afrique de l'Ouest - Association internationale) et Afrique verte Burkina qui représente au Burkina Faso, le réseau Afrique verte international.

Le Projet d'appui à la promotion des CDN, se veut selon le coordonnateur du CESAO-AI Dramane Coulibaly, la matérialisation de la contribution de CESAO-AI et d'Afrique verte Burkina à la lutte contre les changements climatiques.
La contribution déterminée au niveau national du Burkina Faso (CDN) contribuera en effet à décarboner le secteur énergétique et permettra à tous d'accéder aux énergies renouvelables décentralisées.

« Le Projet d'appui à la promotion de la CDN s'emploiera essentiellement à rendre disponible des travaux scientifiques, à favoriser les échanges et l'apprentissage par les pairs et la mise en réseau des organisations de la société civile travaillant sur la politique climatique pour la conduite d'activités de plaidoyer conjointes », précise M. Coulibaly, coordonnateur du CESAO-AI.

Dramane Coulibaly, coordonnateur du CESAO-AI a pris la parole au nom du consortium CESAO-AI et Afrique verte Burkina.

Drissa Koné, chargé d'études, représentant le secrétaire général du ministère en charge de l'environnement et de l'énergie, a rappelé l'origine de la Contribution déterminée au niveau national (CDN). Il a indiqué que la CDN a été adoptée en vue d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris sur le climat adopté en 2015, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le Burkina Faso a révisé sa première CDN et en a soumis une nouvelle en 2021 dont l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre est de 29,42% à l'horizon 2030.

Les participants à l'atelier de lancement prendront connaissance du projet de promotion des CDN.

Selon Drissa Koné, « L'évaluation de la première CDN en 2020 a relevé des insuffisances importantes en termes de faible connaissance des CDN au sein des acteurs institutionnels et des populations, de non fonctionnalité du dispositif de suivi et de collecte des données, d'insuffisance de synergie entre les départements ministériels d'une part et entre les acteurs institutionnels et les autres intervenants d'autre part ».

Le projet d'appui à la promotion des CDN qui est lancé ce 13 septembre 2022 par le consortium CESAO-AI et Afrique verte Burkina, vient donc apporter une contribution pour combler ces insuffisances. Et cela à travers des actions de sensibilisation, de dialogue et de renforcement des capacités des acteurs sur la Contribution déterminée au niveau national du Burkina Faso.

Les participants ont posé pour la postérité.

La tenue de l'atelier de lancement a été l'occasion de présenter le projet aux parties prenantes et de faciliter ainsi son appropriation en vue d'une participation active à sa mise en œuvre.

Le projet d'appui à la promotion des CDN sera mis en œuvre de mars 2022 à décembre 2024. Il est financé par MISEREOR et l'Association des diocèses d'Allemagne.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Gouvernance semencière en Afrique : Déclaration de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique Africain (COPAGEN)

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NOUS, membres de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique Africain (COPAGEN), mouvement associatif citoyen et alliés (regroupant des organisations de la société africaine, des organisations paysannes, des associations de défense des droits humains, des mouvements des consommateurs), avons analysé l'évolution de la gouvernance semencière en Afrique, dans le cadre d'un webinaire (réunion en ligne) organisé le 09 septembre 2022.

Le thème de ce cadre d'échange est le suivant : « Les systèmes semenciers paysans face au processus d'harmonisation des cadres de régulation des semences en Afrique de l'Ouest : Enjeux et perspectives ».

Les communications, les échanges et les différentes contributions ont permis d'élaborer la Déclaration dont la teneur suit :

Au moment où partout dans le monde, les réglementations encouragent la protection de la biodiversité et le renforcement des droits des paysans àéchanger, préserver, commercialiser librement leurs semences, les lignes directrices de l'Union Africaine sur l'harmonisation des cadres de régulation des semences en Afrique rame à contre- courant de cette évolution positive.

Le fait est qu'elles (les lignes directrices) favorisent la transformation forcée du patrimoine semencier africain en industrie semencière en reprenant à son compte les trois piliers du cadre constitué dans les pays occidentaux dès la fin de la deuxième guerre mondiale et que les industriels cherchent à imposer à tous les pays de la planète dans le cadre de la mondialisation des échanges commerciaux.

Cette situation est attentatoire aux droits humains en général, et en particulier à la promotion des droits des agriculteurs (tels que précisés par l'article 9 du Traité International sur les Ressources phylogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture) et les droits des paysans (tels que consacrés par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des personnes travaillant en zone rurale).

VIVEMENT PRÉOCCUPÉS par ce processus qui compromettra l'avenir de millions de personnes dont la vie repose essentiellement sur les exploitations familiales agricoles et les systèmes semenciers paysans, nous nous interrogeons sur les motivations réelles qui soutendent cette initiative.

En effet, la position de la Commission de l'Union Africaine qui penche en faveur de la certification des semences, de l'enregistrement et de la protection des semences industrielles, inspirée du modèle capitaliste et impérialiste de l'après seconde guerre mondiale, ne laisse aucun doute sur le parti pris flagrant de l'Institution continentale en faveur de l'industrie semencière, et ce, au détriment des intérêts des paysans et des agriculteurs africains.

RAPPELANT AVEC FORCE que ces agriculteurs et ces paysans qui travaillent en général sur de petits lopins de terre avec très peu de moyens sont malgré tout les principaux artisans de la sécurité et de la souveraineté alimentaires en Afrique.

Au regard de ce qui précède,

NOUS APPELONS L'UNION AFRICAINE ET SES ETATS MEMBRES À :

1. S'assurer que les processus semenciers sur le continent sont menés en parallèle par les collectifs de paysans, et non par l'industrie semencière. Tout processus visant àétablir des systèmes semenciers paysans doit garantir la pleine réalisation des droits des paysans en tant que droits humains et assurer une représentation géographique adéquate des organisations paysannes de tout le continent dès le départ et à toutes les étapes des processus décisionnels.

2. Veiller à ce que les processus liés à l'avenir des systèmes semenciers et alimentaires du continent soient soumis à des procédures démocratiques complètes dans lesquelles les groupes d'intérêt (y compris les communautés locales, les paysans, les agriculteurs et les consommateurs) participent effectivement et pleinement, conformément aux dispositions pertinentes des conventions internationales.

3. Améliorer les lignes directrices continentales pour l'harmonisation des cadres réglementaires des semences en Afrique (AUC/DREA/C/036), en s'inspirant des cadres réglementaires des semences proposées par les organisations de la société civile africaine pour mieux répondre aux exigences des instruments internationaux en faveur des droits des paysans et de la promotion de la biodiversité.

NOUS NOUS ENGAGEONS À :

1. Promouvoir, à tous les niveaux et avec toutes les parties prenantes, des cadres réglementaires alternatifs pour la gouvernance des semences qui soutiennent les systèmes semenciers paysans, les droits des agriculteurs et des paysans sur les semences et la biodiversité, comme une option sui generis pour protéger les ressources génétiques africaines.

2. Utiliser tous les moyens légaux pour empêcher que les "semences d'abondance" deviennent des "semences de malheur".

3. Dénoncer la bio piraterie et œuvrer au respect des droits des agriculteurs et des paysans sur leurs semences dans tous les pays du continent.

4. Soutenir la révision des lois et politiques nationales en matière de semences afin de promouvoir les systèmes semenciers Paysans (SSP).

Fait le 9 septembre 2022.

Job de vacances : Sabané et Aboubacar préparent leur rentrée scolaire à travers la vente de friperie

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Pour certains élèves les vacances scolaires riment avec loisirs ou voyages, pour d'autres c'est une période de travail intense. Que ce soit à leur propre compte ou pour une tierce personne, ces jeunes élèves n'hésitent pas à se donner à fond pour se faire de petits sous. Les frères Lessamba ont choisi la friperie comme job de vacances. Baluchon de fripes au dos, ils parcourent Ouagadougou chaque jour à la recherche de potentiels clients.

Business de plus en plus florissant au Burkina, la friperie est un commerce de vêtements, de sacs ou de chaussures d'occasions importés. Sabané et Aboubacar ont choisi cette activité car c'est un travail qui était à leur portée. Ayant un oncle qui possède une boutique de vente de friperie, ils ont décidé de l'aider àécouler son stock moyennant un pourcentage des recettes journalières. « Pendant les vacances, mon petit frère et moi vendons des vêtements. C'est avec notre oncle que nous prenons chaque jour un lot de vêtements à commercialiser », indique l'aîné Sabané.

Ce dernier qui est âgé d'une quinzaine d'années fera la classe de CM2 avec son petit frère Aboubacar car il a connu des retards académiques. Aboubacar a embrassé cette carrière temporaire de vendeur de fripes par mimétisme. « L'an passé j'ai vu mon grand frère vendre les vêtements et c'est ainsi que j'ai demandéà le suivre pour faire comme lui les vacances. Mon grand frère et moi avons commencé en fin juin mais cela fait deux ans qu'il mène cette activité pendant les vacances scolaires », confie le petit frère Aboubacar du haut de ses 11 ans.

Les frères quittent le domicile familial aux alentours de 7h du matin pour rentrer dans la soirée. Les jours les plus heureux, les frères Lessamba peuvent faire une recette de 10 000 FCFA. Mais il y a des jours où ils rentrent bredouilles. Les deux compagnons remettent chaque soir le pactole lorsqu'il y en a à leur oncle. « Notre oncle nous remet chacun en moyenne 1 000 F par jour et parfois plus en fonction de nos recettes », indique les frères Lessamba qui précise que leur déjeuner est assurée par cet oncle. Ils économisent le fruit de leur travail afin de s'acheter des fournitures scolaires. « Notre argent va servir à acheter les cahiers et les livres dont nous aurons besoin car c'est notre père qui va payer la scolarité», ont-ils ajouté. Lire la suite

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Le Burkina Faso peut-il être une nation ? : Lettre ouverte aux autorités, citoyens et citoyennes de « la patrie des hommes intègres »

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Le discours de la stigmatisation, le discours de haine, les tentatives d'instrumentalisation participent dangereusement à la fabrication d'une guerre civile. C'est la conviction de Namwinfang Roger Somé, docteur en philosophie, professeur à l'université de Strasbourg, en France. Dans la tribune qui suit, il explique qu'il appartient aux Burkinabè d'être responsables, vigilants et de ne pas se laisser tromper.

Aujourd'hui, le terme patrie est très souvent prononcé au Burkina Faso et en d'innombrables occurrences. Hors du Burkina Faso, l'expression « patrie des hommes intègres » est bien connue et consacrée comme caractéristique du Burkinabé. Cela revient évidemment et légitimement à la politique proposée par Thomas Sankara et le CNR à compter du 4 août 1984. En effet, et au-delà de l'action politique des révolutionnaires, l'idée d'une patrie burkinabé est une réalité qui était pourtant vécue mais individuellement, voire traditionnellement bien avant la révolution.

C'est justement sur le fondement culturel, donc traditionnel, – ce qui pourrait pourtant apparaître contradictoire pour des révolutionnaires – que la défense et la promotion de la notion, et surtout de l'attitude patriotique, se sont appuyées. En effet, et à titre d'exemple, faso, en jula, bayίίrί, en moore, sãyίŕ en dagara, comme chaque Burkinabé devrait le savoir, désigne l'habitat, la maison, du père, et, plus largement, le lieu, la terre où est établi le père qui peut être entendu comme étant le père du père, du père, une généalogie pouvant atteindre l'ancêtre, voire l'ancêtre mythique.

De ce point de vue, quel que soit le groupe social du Burkina Faso que l'on considèrera, tout individu dudit groupe est censé connaître cette notion de maison du père, au moins à compter de 1984 si, toutefois, celui-ci ne possède déjà cette connaissance grâce à sa tradition identitaire. Ainsi, en cette connaissance de la filiation, donc de l'attachement au père établi par la tradition comme par la révolution, cette notion permet de comprendre puis de défendre l'idée selon laquelle, la maison du père désigne celle de sa descendance et que, de ce fait, la terre du père (bayίίrί, batẽga, faso, sãtẽg) est celle de sa descendance.

En conséquence, et malgré la diversité des appartenances identitaires particulières – dites trop facilement communautaires, aujourd'hui, terme dont l'utilisation mérite d'être pensée (j'y reviendrai) – il y a, au Burkina Faso, la conscience de l'idée de patrie ; une conscience devenue collective et affirmée depuis l'avènement au pouvoir de Thomas Sankara. Mais si la patrie est entendable et entendue pour le Burkinabé, en est-il de même pour la nation ? Peut-on, aujourd'hui, soutenir l'idée d'une existence de la nation Burkinabé ?

Depuis 2015, année du premier attentat meurtrier à Ouagadougou, les violences barbares, désormais qualifiées d'attaques terroristes et djihadistes, se sont progressivement multipliées sur l'étendue du territoire burkinabé. Ainsi, le Sahel, le Nord, le Centre-Nord, l'Ouest, l'Est, la Boucle du Mouhoun, sont les régions qui ont été les premières touchées avec une cristallisation du phénomène bien que variable d'une région à l'autre, voire d'une commune à l'autre.

Dans ce contexte et compte tenu du comportement général et courant de la population, la question d'une appartenance nationale des citoyens et citoyennes mérite d'être posée. Depuis les récentes attaques perpétrées dans le Sud-Ouest du Burkina Faso (Yerifoula, 8 août, 2022 prêches dans une mosquée suivi d'enlèvements de personnes ; présence de HANI le 16 août 2022, à Diassara où la population a été rassemblée dans la mosquée pour entendre des prêches) – attaques qui ont suscité des réactions diverses et variées dans la presse et différents médias, comme si, par ailleurs, cette région bénéficie ou devait bénéficier d'une intouchabilité contrairement aux autres régions du même pays attaquées bien plus tôt et assez gravement eu égard à l'intensité des attaques avec leur lot de scènes macabres sans oublier l'exode provoqué– l'impératif d'un questionnement sur la conscience d'une appartenance nationale trouve davantage de légitimité.

En effet, comment comprendre que depuis 2015, la vie des Burkinabé, de manière générale, se déroule quasi normalement alors que quotidiennement nombre de citoyens, outre les éléments des forces de défense et de sécurité, meurent ? Comment faire face à la réalité du nombre déjà excessif des « déplacés internes », à l'absence ou à la réduction (en nombre comme en fonctionnement) des institutions de l'État au Sahel, au Nord, au Centre-Nord, à l'Ouest, à l'Est sans considérer que le pays est en guerre et que, de ce fait, cela exige une attitude collective conséquente ? Certes, désormais les débits de boisson et autres lieux de réjouissance dans les villes notamment du pays doivent fermer leurs portes à 1h du matin. Toutefois et à l'exception de cette mesure, la vie continue partout ailleurs comme si rien n'était advenu et que rien n'avait changé.

Cette attitude est donnée à constater aussi longtemps que le sujet n'est pas touché en son fort intérieur, comme si toutes celles et tous ceux qui ont été touchés sont hors de tous les autres ; comme si les touchés ne partagent aucun lien avec les non-encore-touchés qui semblent, par ailleurs, ne pas montrer qu'ils sont concernés par ce qui se déroule en des lieux qu'ils se représentent, à tort, comme étant lointains. Comment comprendre la représentation de l'éloigné en ce qui est pourtant proprement une proximité ? N'est-ce pas dans les circonstances difficiles que devrait apparaître la manifestation d'un esprit compatissant, national, non nationaliste, une manifestation qui serait alors venue dire que tous les individus sont de la même communauté, c'est-à-dire du même corps social.

Une telle attitude aurait permis aux membres non-touchés d'être en communion avec tous les autres membres et, ainsi, exprimer et manifester une solidarité avec ceux des membres du corps en souffrance. Car, il s'agit bien d'un corps souffrant et dès lors que l'on a des douleurs à la tête, à la jambe ou au ventre, pour ne prendre que ces exemples, c'est le corps tout entier qui souffre. Alors, si une nation burkinabé existe, pourquoi ce comportement distancié, non compatissant, c'est-à-dire d'une impression absolument désintéressée ?

Autorités du Burkina Faso, chères et chers, compatriotes, c'est précisément ce manque d'adhésion, ou l'insuffisance de cette adhésion à notre douleur et peine communes, c'est la prise de conscience, déjà tardive, de ce que moi, également, je suis comme tous les autres, que j'ai fini par prendre le parti de donner du mouvement à ma plume afin qu'elle dessine des traces sur ces pages avec l'espoir que leur signifié puisse apporter quelque contribution. J'ai beaucoup hésité, ce qui est probablement l'attitude de nombreuses personnes parmi nous. J'ai hésité lorsque j'ai lu « guérir de la haine de soi ». J'ai hésité lorsque j'ai lu la tribune du ministre Barry. J'ai toujours hésité par l'évaluation de mes propres capacités. Mais, après avoir pris connaissance des propos du Premier ministre relatifs à l'insécurité au Burkina Faso – fait qui serait l'œuvre de Burkinabé–à la nécessité pour le politique burkinabé aux responsabilités de ne plus demeurer « sourd » aux nombreuses revendications contre la politique française au Burkina Faso particulièrement et en Afrique en général, j'ai encore réfléchi et ai fini par me dire que l'excès d'humilité devient un défaut car il empêche l'action, en dépit de ce proverbe dagara que j'apprécie fort bien et selon lequel « seul le poltron peut garantir la pérennité de la maison » (dãbῖin sóbύ mί kpέ yίŕ). Alors, soyons poltrons, prenons le risque de l'erreur, voire de se faire abattre et de n'être plus à mesure de garantir la continuité du lignage (c'est cela le sens du proverbe) mais donnons notre contribution pour le bien commun, cette maison commune qu'est celle du père et qui brûle.

Alors, Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes, je suis Jula, et profondément Bambargé, Bella, Berba, Birifor, Bissa, Blé, Bobo, Bolon, Bwa, Dagara, Dagara-jula, jula, jerma, Dorossié, Dogon, Dyan, Gan, Gouin, Gourounsi, Gulmãce, Haoussa, Kalemsé, Karaboro, Kasséna, Ko, Komono, Koussasse, Kurumba, Léla, Lobi, Maransé, Marka, Moaga, Moba, Nankana, Notioro, Noumou, Nounouma, Padoro, Pana, Peul, Puguli, Rimaïbé, Sambla, Samo, Samogho, Senari, Siamou, Silansé, Silmi-Moaga, Sipiré, Sissala, Sonrhaï, Tagba, Thoumi, Tiéfo, Touareg, Toussian, Turka, Viguié, Wara, Yansi, Yanaa, Zaocé, Zara, Zerma, Sénoufo, Yarsé, etc. et inversement pour chacune de ces appartenances identitaires et à l'égard de chacune d'entre elles.

Je suis Moaga et viscéralement Bambargé, Bella, Berba, Birifor, Bissa, Blé, Bobo, Bolon, Bwa, Dagara, Dagara-jula, jula, jerma, Dorossié, Dogon, Dyan, Gan, Gouin, Gourounsi, Gulmãce, Haoussa, Kalemsé, Karaboro, Kasséna, Ko, Komono, Koussasse, Kurumba, Léla, Lobi, Maransé, Marka, Moba, Nankana, Notioro, Noumou, Nounouma, Padoro, Pana, Peul, Puguli, Rimaïbé, Sambla, Samo, Samogho, Senari, Siamou, Silansé, Silmi-Moaga, Sipiré, Sissala, Sonrhaï, Tagba, Thoumi, Tiéfo, Touareg, Toussian, Turka, Viguié, Wara, Yansi, Yanaa, Zaocé, Zara, Zerma, Sénoufo, Yarsé, etc. et inversement pour chacune de ces appartenances identitaires et à l'égard de chacune d'entre elles.

Je suis peul et fondamentalement Bambargé, Bella, Berba, Birifor, Bissa, Blé, Bobo, Bolon, Bwa, Dagara, Dagara-jula, jula, jerma, Dorossié, Dogon, Dyan, Gan, Gouin, Gourounsi, Gulmãce, Haoussa, Kalemsé, Karaboro, Kasséna, Ko, Komono, Koussasse, Kurumba, Léla, Lobi, Maransé, Marka, Moaga, Moba, Nankana, Notioro, Noumou, Nounouma, Padoro, Pana, Puguli, Rimaïbé, Sambla, Samo, Samogho, Senari, Siamou, Silansé, Silmi-Moaga, Sipiré, Sissala, Sonrhaï, Tagba, Thoumi, Tiéfo, Touareg, Toussian, Turka, Viguié, Wara, Yansi, Yanaa, Zaocé, Zara, Zerma, Sénoufo, Yarsé, etc. et inversement pour chacune de ces appartenances identitaires et à l'égard de chacune d'entre elles.

Ainsi, ces trois exemples sont, ici, pour indiquer ce qui doit être pour l'ensemble des composantes du corps social burkinabé, c'est-à-dire être en communion nécessaire et, ainsi, exprimer un sentiment national qui, pour cela et par cela-même, supplante, transcende, l'appartenance identitaire particulièrement spécifique.

En ces appartenances identitaires (burkinabé), individuellement et collectivement consubstantielles qui supposent chacune un soi unique et indivisible, sont pourtant dessinées des appartenances transfrontalières non-perçues par tous les Burkinabé. Ainsi Bobo, Dagara, Dogon, Gan, Haoussa, Jerma, Jula, Lobi, Moaga, Moba, Sénoufo, Sonrhaï, Touareg, Peul, – pour ne citer que ces exemples – sont, également, des appartenances ghanéennes, ivoiriennes, maliennes, mauritaniennes, nigérianes, nigériennes, togolaises et bien évidemment burkinabé et à l'exclusion des conséquences des mouvements migratoires récents (fin du XIXe, début du XXe siècle). En conséquence, la pluralité de l'appartenance identitaire du Burkinabé est, de fait, africaine et ce d'autant mieux que le seul exemple peul suffit à la fonder ainsi dans la mesure où cette population habite la quasi-totalité du continent africain. Alors, comment – contrairement à certains propos affirmés dans les diverses réactions après les attaques perpétrées dans le Sud-Ouest – peut-il y avoir un espace (qu'il soit expressif ou symbolique) pour l'allochtonie, un terme, par ailleurs, rarement appliqué aux hommes d'autant mieux que sa forme ancienne qui est allogène est utilisée en « minéralogie » ?! Néanmoins, allochtone est considéré comme l'opposé du terme autochtone qui, s'il est référencé dans le Dictionnaire Le Grand Robert de la langue française (1986), n'est absolument pas retenu par le Dictionnaire historique de la langue française (2016), si ce n'est en référence au terme allo (allos, en grec ancien, qui désigne autre).

Par ailleurs, le terme autochtone qui est cité, ne prend sens qu'en référence au terme tchonien, un néologisme français, du reste, dérivé du grec ancien et qui, selon la mythologie de la Grèce antique justement, désigne l'individu qui est sorti de la terre. Ainsi, en référence à ces différentes données, l'autochtone est celui qui est lui-même (auto) sorti de la terre. En son sens anthropologique et selon Lévi-Strauss (Anthropologie structurale), l'autochtone est « celui qui habite la terre où il est né», définition corollée à celle du Grand Robert.

Cependant, ces lieux de naissance et d'habitation ne sont signifiants que référencés au fait migratoire (fait non négligeable) qui, lui-même, n'est pas sans rapport aux déplacements de populations entre États et surtout au grand mouvement d'occupation coloniale impulsé par l'Europe occidentale à compter du XVe siècle, mouvement qui donna une raison d'être à l'émergence de notions comme indigène, et autochtone, termes qui, plus est, n'étaient appliqués qu'aux populations trouvées sur place par les arrivants comme si ces derniers, eux-mêmes, n'étaient nés nulle part puisque ces termes ne les désignaient jamais. Le fait fut si fortement et idéologiquement établi que le terme indigène –à force de ne désigner que le colonisé (le ‟Bougnoule”, le ‟Jaune”, le ‟Nègre”, le ‟Rouge”) – a fini par perdre son sens réel pour ne recouvrer qu'un sens péjoratif. Cet état d'esprit général et erroné gagne pourtant toujours du terrain tant et si bien qu'aujourd'hui, il est encore possible de dénombrer des personnes continuant de penser, à tort, que le terme ethnie, par exemple, – autre spécification de la détermination de l'Autre par l'Occident – est un terme réservé aux populations non-européennes.

Alors, force est de constater que par l'analyse, allochtone est un terme vide de sens en ce que, d'une part, chaque être humain est bien évidemment et toujours un autochtone quel que soit son lieu d'habitation car, en effet, tout humain est toujours né sur une terre, ou plus exactement sorti d'une terre si l'on retient les racines grecs de ces termes. «Être né quelque part », chante Maxime Le Forestier, voici une détermination universelle du mode originel de l'existence de l'être humain, voire de tout être terrestre. Peut-il en être autrement, l'être humain naissant et n'habitant nulle part ailleurs que sur la terre !? D'autre part, la terre au Burkina Faso est celle de toutes et de tous les Burkinabé, en raison du Code civil, malgré la continuité d'une application du droit coutumier qui, par ailleurs, n'est pas stigmatisant ; bien au contraire. Par ailleurs, La Constitution burkinabé, en son article premier, ne précise-t-elle pas que « Tous les Burkinabé naissent libres et égaux en droits - Les discriminations de toutes sortes, notamment celles fondées sur la race, l'ethnie, la région, la couleur, le sexe, la langue, la religion, la caste, les opinions politiques, la fortune et la naissance, sont prohibées. » !

En outre, même en ignorant toutes les références de la civilisation occidentale, ci-dessus considérées et malgré leur lumière, pour ne retenir que des valeurs de références africaines, il convient de noter que dès lors qu'un individu, venu d'ailleurs et ayant reçu l'accueil convenu de ces hôtes – ceux qui, évidemment, étaient sur la terre avant lui, et qui pourraient, eux-mêmes, être venus d'ailleurs – il devient un des leurs et, par conséquent, n'est plus autre. Par ailleurs, de nombreuses personnes ayant des appartenances identitaires de groupes sociaux réputés être du Sud-Ouest, par exemple, mais étant nées ailleurs, se reconnaissant de cette région et y habitant, sont-elles allochtones ou autochtones ? De la même manière, des personnes nées au Sud-Ouest, se reconnaissant de cette région mais n'y habitant pas, sont-elles des autochtones ou des allochtones ? Toutes ces interrogations, ici énoncées à partir d'un cas, sont pourtant et bien évidemment applicables à n'importe quelle région du Burkina Faso.

Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes,

J'espère que ce questionnement aura montré que la différenciation des citoyens burkinabé en autochtone et en allochtone introduit un discours stigmatisant dans un espace où leur existence est absolument un non-sens, notamment pour celle du terme allochtone. En effet, il ne peut y avoir dans le même pays des citoyens qui, par une appartenance identitaire donnée, seraient différents d'autres citoyens ; des citoyens qui relèveraient du soi et d'autres qui seraient de l'altérité relativement à la région habitée par ces citoyens dits autres car la région d'habitation ne serait pas celle de leur naissance et, par conséquent, ne serait pas la leur.

Non, le Burkina Faso n'est pas à compartimenter, le Burkina Faso n'est pas une confédération. Même dans les États confédérés connues dans le monde, la citoyenneté n'est pas compartimentée ; elle est une, unique et solidairement fondée. Enfin, la notion de terre du père valant pour tous, toute personne d'où qu'elle vienne et quel que puisse être son lieu de naissance, dès lors qu'elle est établie en un point du Burkina Faso où elle a édifié sa maison d'habitation, est chez elle.

Si les attaques terroristes dans le Sud-Ouest ont suscité des réactions parfois excessives, voire insoutenables, celles-ci possèdent le mérite d'avoir fait émerger un sursaut représenté par l'existence même du débat actuel. Il est à espérer qu'il permettra une meilleure prise de conscience collective et que cela contribuera, d'une manière ou d'une autre, à aider les Autorités à trouver les solutions pour la fin de cette guerre, pour le moins, peu classique.

En conséquence, s'il est important de tenir un discours mesuré, s'il est indispensablement urgent de construire un discours qui concourt à la résolution de la crise non à son amplification éventuelle, s'il est important de faire cesser les tueries, il est surtout impératif d'agir aujourd'hui et vite pour le long terme afin que puisse naître un réel sentiment national. Car, c'est le seul, l'unique moyen contre la stigmatisation, la division. En outre, le discours d'exclusion, donne du grain à moudre à tous ceux qui voudraient, secrètement ou publiquement, qu'il en soit ainsi et tentent déjà d'affirmer, dès à présent, qu'il en est ainsi. Le seul fait d'avoir des Burkinabé parmi des terroristes, n'est pas l'expression d'un conflit entre communautés, un terme encore appliqué aux groupes sociaux burkinabé qui, eux-mêmes, ne se disent pourtant pas être en communauté.

Il est vrai que ce terme est utilisé dans l'espace religieux partout ailleurs en Occident comme en Afrique et par différentes confessions religieuses afin d'exprimer, pour les fidèles, la nécessité et la volonté d'un être-ensemble un et uni, c'est-à-dire de constituer une communauté, un corps. Or, les communautés religieuses, existantes au Burkina Faso, sont de compositions identitaires plurielles et ne coïncident pas chacune avec un groupe ethnique déterminé. Qu'il y ait, parmi les terroristes, des Burkinabé (seraient-ils, par ailleurs, de confession religieuse unique !?), peut être un fait. Mais que cette présence soit la certitude d'une guerre entre Burkinabé, voire entre Burkinabé en communautés, est une énonciation dont la réalité demande àêtre établie. Alors, attention à toute tentative, consciente ou inconsciente, d'instrumentalisation des groupes d'identités qui composent le Burkina Faso.

Il est souvent fait référence aux Peul qui seraient soit terroristes soit victimes. Comme victimes, ils feraient l'objet d'opérations de tentatives d'épuration ethnique. Mais par qui et comment ? Comme terroristes, contre qui les Peul seraient-ils en guerre ? Contre toutes les autres populations du Burkina Faso, voire du Mali, du Niger ? Au Burkina Faso comme au Mali et au Niger, les Peul sont nombreux mais ne sont pas tous djihadistes et ne sont pas tous favorables au terrorisme. Ils en sont victimes comme le sont d'autres populations dont des éléments pourraient bien appartenir à des groupes terroristes. Par ailleurs, il y a toujours eu des difficultés de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. Parfois, les mêmes difficultés du vivre-ensemble surviennent entre agriculteurs uniquement, et donc sans incrimination d'éleveurs, lorsque le bétail de l'un, mal gardé, détruit les plantations de l'autre.

Mais pourquoi n'y a-t-il jamais eu des conflits reconnus ethniques armés ayant opposé des Peul, éleveurs, à d'autres ethnies constituées d'agriculteurs ou à d'autres composantes de la population burkinabé ? Dans la Nouhao, à l'Est du Burkina Faso, où le terrorisme est malheureusement et gravement installé, il n'y a jamais été constaté des conflits armés ethniques entre Peul et autres populations.

Madame Ima-Ouoba Aristide dans sa thèse, Dynamique de la mobilité des éleveurs et des bouviers peuls de la zone pastorale de la Nouhao au BURKINA FASO, soutenue à l'université de Strasbourg le 20 mars 2018, a montré non seulement l'importance culturel du bovin pour le Peul mais surtout comment cette population, dans sa pratique culturelle, a su cohabiter avec les autres populations dans un contexte de création d'une zone pastorale pourtant sans concertation avec les différentes populations du terroir mais institué par l'État. Ima-Ouoba souligne le fait que, parfois, des Peul gardent le bétail d'agriculteurs. Certes, elle a relevé des cas de discordes entre éleveurs et agriculteurs mais elle n'a pas constaté, ni par expérience en étant sur le terrain, ni par le discours des enquêtés, de l'existence récente ou lointaine de cas de conflits armés entre Peul et Autre. De toute façon les difficultés de cohabitation ou de gestion de gardes des troupeaux ont toujours trouvé une issue acceptable par les différents partis. Alors, pour quelles raisons, le terrorisme actuel, qui sévit dans la région Est, serait un conflit armé mettant en cause des Peul contre quelles populations qui, ainsi, se battraient contre eux en retour ?

Le discours de la stigmatisation, le discours de haine, les tentatives d'instrumentalisation participent dangereusement à la fabrication d'une guerre civile. Toutefois, la responsabilité première incombe aux Burkinabé. Il leur appartient d'être responsables, vigilants, et de ne pas se laisser tromper. Il leur appartient de savoir qu'ils sont tous Burkinabé et que de ce fait, ils ont à dormir ensemble sur leur propre natte ; non sur celle des autres (J. Ki-Zerbo). Pourquoi les conflits qui adviennent en Afrique, devraient-elles toujours n'être qu'ethniques alors qu'ailleurs des guerres ayant opposé des citoyens d'un même pays n'ont jamais été mises sous le signe de l'ethnicité !?

Alors, Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes, vous qui lisez cette lettre, je voudrais, sous le signe de la prudence, de l'humilité et de la bienveillance, vous exhorter à entendre cette parole : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Romains 12, verset 21).

Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes,

Vous qui lisez cette lettre, je voudrais, sous le signe de la responsabilité, de l'ordre et de la collectivité, vous exhorter à entendre cette parole : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable » (Sourate 3, verset 104). Alors, en arrêtant la stigmatisation, en fuyant la division avec clairvoyance, en se rassemblant, les individus forment communauté, ils se constituent en un seul corps nécessairement solidaire en soi, et donc en ses différents membres. C'est en cette solidarité que chaque membre trouvera la raison de son existence dans l'autre et inversement.

Il y a donc une interdépendance dans laquelle le sujet ne peut que chercher le bien car cette interdépendance est la condition de possibilité de son existence et donc de sa perpétuation. Dans la complexité du corps, si l'un des membres est atteint, c'est l'ensemble du corps qui est victime et en l'absence de l'interaction donc de la solidarité, c'est tout le corps qui court le risque d'une dislocation et donc d'un anéantissement. En cela, il apparaît avec évidence la nécessité, l'impératif de la conscience du maintien du bien pour tous les membres, bien se disant en termes de solidarité et d'interaction. C'est cela le sentiment d'une appartenance nationale. C'est la conscience de cette appartenance à un seul corps solidaire en ses différents membres qui devrait, désormais, animer le Burkinabé et faire de lui un citoyen concerné par cette guerre asymétrique dont il faut pourtant sortir.

Ce sentiment national souhaité, a pourtant été initié une première fois par Daniel Ouezzin Coulibaly qui appela de ses vœux à l'unité de la Haute-Volta, seul moyen pour demeurer comme État et comme Nation. Une seconde fois, ce sentiment – désiré et à conquérir – a atteint une phase de concrétude car il fut affirmé et matérialisé par Thomas Sankara ne fut-ce que dans l'autodétermination qui exigea la fin d'une identité de lieu (Haute-Volta, un exonyme, reflet d'une identité imposée) pour laisser surgir une identité d'hommes et de femmes en communauté et en communion (Burkina Faso, un endonyme, reflet d'une identité autoréférencée et donc assumée).

Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes,

Ayons donc le courage de poursuivre cette œuvre initiée par nos prédécesseurs. Pour cette continuité, j'en appelle aux autorités du Burkina Faso pour l'engagement d'une grande réforme du système scolaire burkinabé. L'unité d'un peuple se crée par l'adhésion de ce peuple aux mêmes valeurs. Cette adhésion doit être constituée en une institution donnée et celle-ci est bien l'école mais non uniquement. Pour cela je suggère un redéploiement de l'enseignement déjà existant du jula, du moore et du fulfulde dès l'école primaire et jusqu'à l'université et sur toute l'étendue du territoire burkinabé. Néanmoins, pour garder une équité, non une égalité, il conviendra d'introduire l'enseignement des langues des appartenances identitaires particulières uniquement dans les écoles des villages concernés.

Ainsi, il sera possible de considérer les identités particulières et de donner davantage d'importance à la construction d'une identité nationale à travers l'enseignement de ces trois langues pour chacun des jeunes citoyens à former. Cette opération a pour avantage de faire que tout citoyen puisse constater les raisons tangibles de son appartenance à une communauté qui peut, dès lors, être qualifiée de nationale. Le sentiment d'une appartenance nationale est établi par l'appartenance des différents membres aux mêmes faits culturels. Or, la langue est le premier élément d'une culture car elle est le principal véhicule des autres aspects de la même culture. En conséquence, le jour où l'ensemble des Burkinabé parleront indistinctement jula, moore et fulfulde, que ces langues seront quotidiennement pratiquées, le sentiment d'unité sera plus apparent et la tentation à la distinction fortement diminuée, voire inexistante.

Sur cette question des langues, l'exemple du Bénin est édifiant : en effet, et par expérience, il m'a été donné de constater lors d'un colloque, à Porto-Novo en 2019 à l'École du patrimoine africain, que les intervenants, Béninois, a priori, utilisaient indistinctement le français, le fon, et le yoruba sans que cela ne soit, apparemment, gênant pour le public. Les seules personnes qui éprouvaient des difficultés à suivre les communications étaient celles qui ne connaissaient ni le fon, ni le yoruba. Bien entendu, cela est néfaste pour la discussion, la confrontation nécessaire des idées pour le débat scientifique. En effet, il eut été très important et utile de donner la quintessence de l'intervention en une langue connue, au moins, de la majorité du public. Néanmoins, ce fut une expérience qui me donne l'occasion, aujourd'hui, de réfléchir sur ce qui est susceptible de donner au Burkina Faso une unité durable, condition d'une paix durable.

À l'évidence, la promotion des langues nationales à l'école comme à l'université ne suppose pas pour autant l'abandon du français qui, désormais, demeure la langue administrative et celle de l'ouverture au monde même si d'autres langues européennes, asiatiques et l'arabe sont à maintenir ou à introduire dans les parcours scolaires. Il est nécessaire, pour le citoyen burkinabé, d'être façonné par un esprit national. Cependant, il doit absolument être dans les conditions de tenir ses sens en éveil sur le reste du monde. Ce sentiment national devant être porté par les langues sera soutenu par l'enseignement des composantes sociales et des pratiques culturelles burkinabé. Il est important que les différentes composantes aient une connaissance culturelle mutuelle. Comment comprendre, par exemple, qu'aujourd'hui, tout Burkinabé ne soit pas capable de décliner les différents groupes sociaux que comporte le pays ? Que cela puisse être entendable pour les citoyens non scolarisés, – une non-scolarisation qui nuit à la fondation d'un sentiment national – il est inadmissible que les autres ne puissent pas les dénombrer. Il paraît alors évident que le fait culturel est une donnée de structuration pour l'émergence d'un sentiment national.

En effet, la pertinence du fait culturel pour l'instauration d'un sentiment national est donnée par un exemple qui, au Burkina Faso, passe pourtant inaperçu. Il s'agit du port du dagara bálá, le boubou traditionnel dagara, qui est aujourd'hui un vêtement porté par de nombreux Burkinabé (femmes comme hommes) sans que pour autant il soit souligné son appartenance dagara. Il est certain que des Burkinabé savent seulement que ce vêtement n'est que burkinabé et c'est bien ainsi. Pour le reste, il appartient aux chercheurs de montrer maintenant ou plus tard la richesse des savoir-faire burkinabé. Ce vêtement a été rendu populaire par Nurukyor Claude Somda (1949 - 2009), historien, enseignant chercheur à l'université de Ouagadougou 1, désormais université Joseph Ki-Zerbo, puis ministre de la communication et de la culture (1994-1996). En effet, il en a fait son vêtement privilégié qu'il portait en diverses variantes et en de multiples occasions tout en montrant ses avantages. De fait, c'est un vêtement qui couvre mais qui aère également. Tissé en fibres naturelles (coton) le tissu est confectionné suffisamment ample avec de grandes ouvertures sur les flans ou des manches très amples laissant ainsi circuler l'air. Il s'agit d'un vêtement qui convient aussi bien pour les cérémonies que pour la vie quotidienne. Il est, au titre des événements cérémoniels, l'unique vêtement qui est mis au défunt (femme comme homme) dagara et avec lequel il est inhumé.

Ainsi donc, à l'enseignement de langues et pratiques culturelles burkinabé, il sera ajouté les manifestations culturelles, pour le grand public, de différentes régions sur l'étendue du territoire. Il n'est pas nécessaire de convoquer de grands regroupements du type de La semaine nationale de la culture qui doit être maintenue. Il convient d'impulser le mouvement en encourageant la tenue de manifestations dans chaque région, province, département et commune et selon la composition sociale de la localité concernée. Que chaque groupe social à différents niveaux de la structuration territoriale puisse faire connaître des éléments de sa culture aux autres composantes du corps social. Cela s'appelle de l'interculturalité populaire, une pratique qui permettra aux populations de mieux se connaître et, ainsi, de prendre conscience de la diversité de leur être-ensemble, de leur unique corps ; une diversité s'exprimant, évidemment, en une unité en toute conscience et en toute cohésion.

Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes,

Entreprendre un projet éducatif comprenant la promotion de l'enseignement à grande échelle des trois grandes langues nationales ainsi que les savoirs locaux sans pour autant supprimer les disciplines classiques dont certaines sont occidentales ou issues d'autres aires civilisationnelles mais les adapter au contexte burkinabé, n'est pas une entreprise facile et encore moins de petite envergure.

Conscient de l'ampleur du projet et des difficultés des tâches à accomplir – il faudra déployer une pédagogie auprès des populations pour l'explicitation des raisons et des objectifs afin d'obtenir la meilleure adhésion possible au projet – je voudrais répondre à l'objection par la dialectique de l'amour et de la passion. En effet, l'expression de l'amour suppose une capacité du sujet amoureux à supporter la passion, c'est-à-dire la souffrance. Aimer, c'est bien évidemment souffrir car l'aimant souffre toujours lorsqu'il constate, par exemple, que son partenaire n'est pas en conformité avec ce qu'il souhaite sans toutefois pouvoir lui tourner le dos.

L'amour est, de fait, l'espace d'une construction d'un sentiment absolument sublime, c'est-à-dire un sentiment qui manifeste indissociablement le plaisir et le déplaisir. Dans ce sublime, le plaisir n'est pleinement et totalement amoureux, aimant, que dans la mesure où il engloutit le déplaisir en toute conscience. Or, qu'y a-t-il de plus élevé que de chercher à construire un sentiment national, gage de l'unité du corps politique ? Qu'y a-t-il de plus supérieur que d'œuvrer à la construction d'une nation ? Cette œuvre étant à la hauteur de l'amour nécessaire devant être exprimé, il est évident que la passion sera en conformité avec l'ampleur et les difficultés du projet à réaliser.

Autorités du Burkina Faso, chères et chers compatriotes,

Je constate, comme beaucoup d'autres compatriotes, que notre cher Burkina Faso est réellement dépourvu d'une nation. S'il en était autrement, nous n'aurions pas l'état d'esprit qui est malheureusement celui de nombre d'entre nous. Bien évidemment, je suis conscient de ce que des personnes, nombreuses travaillent durement contre cette guerre. Je suis conscient de l'action des forces de défense et de sécurité qu'il faut saluer et soutenir en toutes circonstances.

Mais c'est justement l'insuffisance de la reconnaissance et donc du soutien (ne serait-ce que moral par la manifestation d'une solidarité), voire une absence totale de la reconnaissance des actes de bravoure et/ou louables d'une partie des citoyens qui m'a conduit au constat d'une absence de la nation burkinabé. Les faits et l'argumentation présentés dans les pages qui précèdent, m'apparaissent l'avoir suffisamment établi pour qu'il ne soit plus utile, ici, de construire des démonstrations supplémentaires. Aussi, je suspens, ici, la proposition avec l'espoir, l'espérance, d'un nombreux rassemblement pour faire éclore ce grain qui est bien enfoui et qui ne demande qu'à percer le sol pour aller vers la lumière. Si ce grain n'existait pas, il n'y aurait pas de patrie burkinabé. Alors, de la patrie, complétons l'œuvre pour atteindre la nation.
Vive le Burkina Faso !

Namwinfang Roger Somé, docteur en philosophie, professeur des universités à l'université de Strasbourg, France


Sahel : Pour une réponse politique à la « crise des déplacés »

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Pour qui visite nos pays et prête l'oreille à leurs habitants, la principale crise que connaît le Sahel est « silencieuse ». Des dizaines de milliers de Sahéliens sont « sur les routes » ou s'établissent à la périphérie des villes. Mus par la peur, ils fuient puis construisent des abris de fortune et tentent de survivre. Quelles perspectives pouvons-nous leur offrir ?

Leur détresse est moins spectaculaire que la disparition violente de certains de nos compatriotes, mais elle représente un défi majeur pour notre région. Vaincre l'insurrection, c'est d'abord réduire sa capacité de nuisance pour notre société. Il faut donc répondre aux besoins de nos concitoyens déplacés. De toute urgence.
Comment adapter nos économies et nos administrations à cette crise sans précédent ? Notre intelligence collective doit identifier des solutions pérennes – même modestes.

Les Etats peuvent émettre des obligations pour mobiliser la solidarité nationale. Ces emprunts extraordinaires permettraient de souligner la gravité de la situation, souder citoyens et entreprises autour d'un objectif commun et triompher des épreuves actuelles.

Des programmes de travaux à haute intensité de main d'œuvre peuvent être conçus. Qu'il s'agisse d'assainissement, de production maraîchère ou d'autres secteurs d'activités, il faut créer des initiatives permettant de réduire l'oisiveté et créer de la richesse. Il y va de la dignité de nos concitoyens, d'une politique publique stimulant la demande … et du meilleur moyen pour prévenir une délinquance qui accroîtra l'insécurité dans nos villes.

On peut également envisager le lancement d'un « programme civique ». Il consisterait à recruter et former de jeunes diplômés pour assurer l'éducation civique et sportive de certains jeunes déplacés. Par le sport, la culture ou d'autres activités d'intérêt général, la société doit transformer le traumatisme d'un « exil intérieur » imposé en opportunité de solidarité nationale. Il y va de notre détermination à triompher ensemble de cette épreuve – avec nos moyens et notre génie propre.

La crise socio-économique que nous connaissons ne disparaîtra pas « par enchantement ». Son issue dépend de notre capacitéà identifier, mobiliser et coordonner les ressources rendant possibles notre rebond. Les effets néfastes de l'épidémie du COVID n'ont pas atteint les prévisions pessimistes de certains « experts ». Ils avaient peut-être tort, mais il est indéniable que nos sociétés sont parvenues à s'adapter et triompher de certains obstacles.

Ignorons donc l'enthousiasme des acteurs de « l'économie extravertie » qui louent les productions record ou le cours élevé de matières premières que nous exportons sans transformation et dont les prix sont fixés dans des bourses situées hors de notre continent. C'est dans la production de mil, de riz ou d'autres denrées alimentaires qu'il convient d'investir. Ou dans la transformation de notre coton pour résorber le chômage en stimulant une industrie textile locale. Ainsi, nous pourrons réduire la cherté de la vie dans nos campagnes et nos villes.

C'est notre première responsabilité collective. Les Sahéliens ne manquent ni de générosité ni d'inventivité. Il faut donc dépasser la gestion de l'urgence en permettant à la vie de « suivre son cours ». Quand la paix reviendra, certains concitoyens regagneront la campagne mais d'autres demeureront citadins – nous devons admettre que la crise actuelle changera profondément nos sociétés. Et s'y préparer en conséquence.

En conclusion, il faut canaliser nos énergies vers un élan de solidarité nationale active. Ceci permettra de réduire au silence les appels à la haine de certains fauteurs de troubles. Il ne suffit pas de condamner leurs propos irresponsables et de les poursuivre en justice, il faut démontrer par nos actes que nos adversaires ne parviendront pas à semer la discorde en notre sein. Agir ainsi, c'est renforcer le contrat social et démontrer que la première mission des institutions est de protéger les citoyens.

Ambassadeur Maman Sambo Sidikou
Haut représentant, Mission pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Union africaine

Prix PADEV 2022 au Rwanda : Jean Tinga Bonkoungou, Président directeur général de l'entreprise 3MI, lauréat

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Le Président directeur général de l'entreprise 3MI, Jean Tinga Bonkoungou, est nominé au Prix africain de développement (PADEV) 2022 dans la catégorie Prix africain du mérite et de l'excellence. Il recevra son trophée à Kigali au Rwanda lors de la cérémonie de distinction qui se tiendra du 15 au 18 septembre 2022 en présence de nombreuses personnalités qui œuvrent pour le développement de l'Afrique, en l'occurrence des autorités politiques, des institutions financières, des opérateurs économiques, des acteurs de la société civile, des médias, etc.

Cette nomination au Prix africain du mérite et de l'excellence au PADEV 2022 vient reconnaitre et récompenser l'engagement de l'entreprise 3MI, qui est de mettre à la disposition de ses clients des solutions innovantes qui leur facilitent la vie, à l'image de l'application SAFLAN, produit phare de l'entreprise.

Lancée en décembre 2020, SAFLAN est une application qui permet d'acheter du crédit de communication et des forfaits internet chez tous les opérateurs à partir de votre compte mobile money. Même à l'étranger, il suffit d'avoir un numéro local ayant un compte Mobile Money et il est possible d'utiliser l'application pour recharger du crédit de communication ou des forfaits internet pour soi-même ou pour des proches.

L'application SAFLAN peut être téléchargée gratuitement sur Play Store, App Store et App Gallery et fonctionne sans connexion internet.

C'est cette innovation qui a valu au PDG de 3MI, Jean Tinga Bonkoungou, la nomination au PADEV 2022. A travers son prix, c'est le professionnalisme de tous les agents de 3MI qui est reconnu. Ce prix sonne ainsi comme une invite à travailler davantage et à continuer de développer des solutions pour faciliter la vie des Burkinabè.

En rappel, créé en 2006, la première édition du Prix africain de développement (PADEV) a eu lieu en 2007 à Lomé au Togo. Ce prix récompense chaque année des personnes physiques ou morales dont les œuvres dans leurs secteurs d'activités constituent des modèles de contribution au développement de leurs pays et de l'Afrique.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Ouagadougou/Gendarmerie nationale : Des exercices d'intervention militaires prévus les 14 et 15 septembre 2022

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La gendarmerie nationale informe les populations de Ouagadougou, notamment celles du Centre-ville et de Ouaga 2000 que des exercices d'interventions spécialisées auront lieu ce mercredi 14 et jeudi 15 septembre 2022, entre 09 heures et 19 heures.

Ces exercices pourraient occasionner des mouvements de personnels armés et des véhicules blindés.

Par conséquent, le Chef d'Etat-Major de la Gendarmerie Nationale invite les populations à ne pas paniquer et à vaquer paisiblement à leurs occupations.

Lefaso.net
Source : Page Facebook de la gendarmérie nationale

Burkina/Tougan : Huit personnes portées disparues

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L' agence d'information du Burkina (AIB) nous apprend, ce mercredi 14 septembre 2022, que huit personnes sont portées disparues à Tougan (Province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun).

Ces disparitions ont d'abord commencé dans la matinée du jeudi 8 septembre 2022. La première personne était un agent de banque à la retraite qui s'est rendu dans son champ comme d'habitude et n'est pas revenu.

Le lendemain, ses enfants et des jeunes de son quartier sont allés à sa recherche.

Et dans la soirée, ce sont les chiens qui les accompagnaient qui sont revenus à la maison sans leurs maîtres.

Ces sept jeunes, tous des chefs de familles, sont également portés disparus depuis lors.

Les familles respectives sont sans nouvelles des leurs et les recherches se poursuivent.

Lefaso.net

Burkina Faso : Les raisons du limogeage de Barthélémy Simporé, selon l'analyste politique Abdoulaye Barry

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Dans une tribune publiée sur son compte Facebook, l'analyste politique, Abdoulaye Barry, revient sur les raisons du limogeage de l'ancien ministre de la Défense, Aimé Barthélémy Simporé. Voici son analyse.

« Les raisons d'un limogeage « avec effet immédiat »

La nouvelle est tombée tel un couperet. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le ministre de la Défense, le Général Simporé a été démis de ses fonctions « avec effet immédiat ».

C'est un coup de tonnerre dans le ciel très nuageux du MPSR, la junte au pouvoir à Ouagadougou.

Comment peut-on décapiter le niveau politico-stratégique d'une armée qui « monte en puissance » chaque jour que Dieu fait dans la lutte contre le terrorisme ?

Enfin, passons sous silence, les commentaires dans cette savane burkinabè devenue celle des paradoxes voire des incohérences.

Il est indéniable que le fossé a fini par se creuser entre le Président de la transition et le Général Simporé, concepteur de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.

L'atmosphère n'était pas non plus bon enfant entre le Général Simporé et le Premier ministre.

Albert Ouédraogo, excédé avait fini, selon un membre du gouvernement, par lâcher un jour en réunion : « il y a des gens qui se croient super-ministres et se permettent de venir en retard aux réunions ».

L'allusion est sans ambages. Il s'agit bel bien du Général Simporé, arrivé en retard à une réunion à la Primature. En tenue terre du Burkina, le béret incliné, le Général deux étoiles se met aux garde-à-vous pour saluer Albert Ouédraogo, comme il se doit. Ce dernier ignore royalement le double étoilé. C'est une humiliation sans précédent pour ce Général, réputéêtre un bon « connaisseur de papier ».

L'atmosphère devient glaciale dans la salle. Le Général encaisse le coup et s'éclipse à la fin de la réunion sans mot dire.

Son limogeage, à la surprise générale, résulte de l'accumulation de plusieurs « choses » nous souffle un homme du sérail. Entre le Président de la transition et le Général Simporé, il y a avant tout un problème d'approche et de méthode. Le lieutenant-colonel veut aller vite sur le front sécuritaire, le Général est un homme méthodique qui prend tout son temps pour traiter ses dossiers.

Selon une source qui a participéà tous les conseils de défense depuis l'avènement du MPSR, « les choses ne bougent pas au rythme voulu par le Président de la transition qui trouve, tout comme d'autres responsables, que le Général Simporé est lent dans le traitement des dossiers ».

Ce dernier a d'ailleurs été, très souvent, mis devant le fait accompli concernant certaines décisions majeures notamment celle relative aux zones d'intérêts militaires. C'est au cours d'un conseil de défense que le Général Simporé a appris la nouvelle comme beaucoup d'autres de la chaine de commandement nous confie une source qui connaît les rouages de Kossyam.

La récente décision de délocaliser les bataillons de soutien du Groupement central des armées (GCA) à l'intérieur du pays où il n'existe pas d'infrastructures adaptées pour les accueillir serait aussi un point de discorde entre le Président de la transition et son ministre de la Défense.

Il faut noter que la création du Commandement des opérations du théâtre national, dirigé par le lieutenant-colonel Bamouni et qui relève directement du Président de la transition n'est pas sans poser un problème de cohérence structurelle. Avec le COTN, le ministre de la défense et le Chef d'état-major général des armées se retrouvent dans un rôle purement administratif pour ne pas dire formel. Le patron du COTN, le lieutenant-colonel Bamouni, réputé gros travailleur et réactif, s'est retrouvé plusieurs fois à sauver des situations d'urgence pendant que le Général Simporé« trainait les pieds ».

Le dernier point de rupture et non des moindres entre le Président de la transition et Général Simporé est l'option du partenariat avec la France. Le pouvoir de Ouagadougou a désormais fait clairement le choix de rester royalement dans le giron français à la différence du pouvoir malien. Or, c'est un secret de polichinelle, le Général Simporé est un irréductible anti-français. Sous le régime Kaboré, il avait du mal à cacher son opposition à une collaboration avec la France. Aux services français qui le rencontraient pour plaider en faveur d'un partenariat plus dynamique, il n'hésitait pas à dire dans son calme olympien : « allez-y gérer ces aspects au niveau politique ».

Avec ce limogeage, le Général Simporé prend la plus grande humiliation de sa carrière. Paye-t-il pour avoir « trahi » Rock Kaboré, à qui il doit son grade de Général et le poste de ministre ? En tout cas, c'est une loi immuable du cosmos : « celui qui trahi sera trahi inéluctablement »].

Abdoulaye Barry

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