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« La jeunesse veut l'espace, la vieillesse le...

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« La jeunesse veut l'espace, la vieillesse le temps », disait Jean Nohain. Le Dr Arouna Louré, lui, veut « vivre selon ses principes et ses convictions ». Médecin anesthésiste-réanimateur, écrivain, il fait partie de ces députés qui ont de la répartie. Aussi bien sur des sujets politiques, sécuritaires et sanitaires. Portrait d'un « révolté» en blouse blanche.

C'est à Tiassalé en Côte d'Ivoire que Arouna Louré pousse ses premiers cris, un 21 novembre 1985. À l'âge de 12 ans, il rentre au Burkina Faso. Au lycée Naaba Bongo de Manga, il décroche le baccalauréat série D, session de 2005, avec une moyenne de 15/20. Major de la région du Centre-Sud, Arouna Louré dépose ses valises en Algérie à la faculté de médecine Mentouri de Constantine pour des études de médecine générale. Le 28 juillet 2013, il obtient son diplôme de docteur en médecine et intègre la fonction publique la même année au mois de décembre. A l'époque, il est médecin généraliste à la polyclinique internationale puis au centre médical avec antenne chirurgicale de Houndé.

Dr Arouna Louré est très actif sur les réseaux sociaux et s'exprime régulièrement sur les questions de santé

De généraliste à spécialiste

En décembre 2014, alors que le Burkina Faso traverse la première transition politique de son histoire, après la chute de Blaise Compaoré fin octobre, Arouna Louré décide de briser le plafond de verre. Il retourne sur les bancs en quête du diplôme d'études spécialisées en anesthésie-Réanimation. Il fera ses armes jusqu'en octobre 2016 dans trois centres hospitaliers universitaires (Yalgado Ouédraogo, Pédiatrie Charles de Gaulle et Souro Sanou de Bobo-Dioulasso) avant de s'envoler pour la Tunisie où il effectue son stage d'anesthésie-réanimation à l'hôpital militaire de Tunis de novembre 2016 à octobre 2017.

De retour au bercail, il renfile la blouse au CHU Yalgado et au CHR de Centre hospitalier régional de Koudougou de novembre 2017 à décembre 2018. A cette date, et après une « initiation » de quatre ans, il obtient le parchemin de médecin spécialiste en anesthésie-réanimation à l'université Joseph Ki-Zerbo.

Dr Arouna Louré, après la fin de la première session ordinaire de l'assemblée législative de transition qui avait débuté le 4 mai 2022

Premier essai avant le saut politique

Notons que plus tôt avant l'obtention de ce précieux sésame, Arouna Louré s'essaie à l'écriture. Il sort son tout premier livre, le 15 octobre 2018, date marquant le 31e anniversaire de la mort du capitaine Thomas Sankara. Dans cet essai politique intitulé« Burkindi : pour une révolution nouvelle », il invite la jeunesse à« s'engager avec discernement, conviction et détermination dans le combat politique ».

Prises de position sur la gouvernance sanitaire

Sur Facebook, Dr Arouna Louré ne passe pas inaperçu de par ses prises de position sur l'actualité. Il est incisif sur des questions liées à la gouvernance sanitaire. Tenez ! En 2018, dans un message adressé au ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, il suggère la fermeture du CHU-Yalgado Ouédraogo. Selon le jeune médecin, cet hôpital ne respecte pas les normes tant au niveau des infrastructures qu'au niveau du fonctionnement. « Si nous fermons simplement cet hôpital puis nous réaffectons son personnel dans les différents centres de santé de Ouagadougou et des CHR environnants, sans oublier d'ouvrir certains services qui manquent au niveau de l'hôpital de district de Bogodogo, nous gagnerons en terme d'efficacité et de résultat », avait-il écrit.

L'anesthésiste Arouna Louré et le chirurgien Charlemagne Ouédraogo (ex-ministre de la Santé) sortis du bloc opératoire (Photo publiée le 27 octobre 2021)

Arouna, le « révolté»

Indigné par la gouvernance du président Roch Kaboré, Arouna Louré lance avec d'autres camarades le mouvement citoyen « Les révoltés ». Il en est le porte-parole. Le 20 janvier 2022, l'avant-veille d'une marche des OSC pour dénoncer les sanctions prises par les pays de la CEDEAO contre le Mali, il est convoqué par la Brigade Centrale de lutte contre la Cyber Criminalité (BLCC). Il lui est reproché d'administrer des groupes sur la plateformes Telegram où sont distillés des propos haineux. Chose, qu'il réfute.

Le régime du Mouvement du peuple pour le progrès vit ses derniers instants. Roch Kaboré est renversé par un coup d'Etat le 24 janvier. Arouna Louré et ses compagnons saluent l'action des militaires. « Après cette victoire d'étape, notre devoir est de bâtir un Etat burkinabè fort au service du peuple. Un Burkina Faso où l'intégrité, le patriotisme, le travail et la solidarité sont les leitmotivs du peuple, mais surtout de la classe dirigeante », lance le Dr Louré au cours d'une conférence organisée le 28 janvier par son mouvement en collaboration avec la Coalition des patriotes africains au Burkina Faso (COPA-BF).

Une opportunité pour influencer les décisions

Conscient que « la seule manière de faire bouger les choses, c'est d'être sur le terrain de la politique, et dans les cercles de décisions », Dr Arouna Louré saisit l'occasion et rejoint l'Assemblée législative de transition, pour le compte des OSC. La composition des membres de l'institution amène certains observateurs à la qualifier de caisse de résonance du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), tombeur du président Roch Kaboré. Pas d'amalgame pour le jeune médecin qui entend toujours vivre selon ses principes et ses convictions en mettant toujours le doigt là oùça fait mal. Dans une publication faite sur Facebook, il a indiqué que « Rien de tout ce qu'il a fait n'a été fait, ne serait-ce un seul instant, dans l'espoir d'un quelconque usufruit ».

Après la prière de Tabaski, le 20 juillet 2021

« J'ai applaudi l'avènement du MPSR…»

« Je n'ai pas demandé la démission de Roch, car son remplaçant institutionnel n'aurait pu faire mieux, voire pire, et je n'ai non plus demandé un coup d'État, car cela reflète la lâcheté des civils qui sont incapables de s'assumer (...) Cependant, j'ai applaudi l'avènement du MPSR au pouvoir, car au vu de l'incapacité du régime passé, j'ai espéré comme beaucoup d'autres concitoyens à un changement de paradigme afin de refonder les institutions de notre pays dans ses fondamentaux. Nous avons fait cela parce que tout ce que notre peuple demande aujourd'hui, c'est la sécurité, la justice et l'équité sociales peu importe qui nous l'apporte », a-t-il écrit sur son compte le 13 juillet dernier.

« Une loi se vote pour la postérité»

Avant de siéger à l'assemblée, Arouna Louré n'était pas si étranger que ça au processus d'élaboration des lois. En effet, il a participéà l'élaboration de plusieurs d'entre elles. Il y a la loi 057-2017/ AN portant statut de la fonction publique hospitalière et le décret portant répertoire interministériel des métiers de l'Etat (RIME). Il a aussi participéà la relecture de la loi 028-2012/AN-portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l'ordre national des médecins du Burkina Faso.

« Tant que nos hommes politiques ne comprendront pas qu'une loi se vote pour la postérité, nous continuerons àêtre victimes des textes sur mesure pour le bien être de quelques individus réactionnaires au détriment des masses. A analyser nos lois, l'on se rend compte qu'elles ont été taillées sur mesure pour une classe dirigeante qui ne pensait qu'à la manière la plus optimale de s'enrichir sur le dos du peuple et encourir le moins de pénalités possible », pense le jeune député.

Le président du Faso Paul Henri Damiba lors de son message à la Nation le 1er avril 2022

Intransigeant sur le processus de réconciliation nationale

Sur la question de la réconciliation nationale, Dr Arouna Louré fait partie de ceux-là qui croient que la Justice est un préalable. Lors d'une conférence de presse, son mouvement a d'ailleurs dénoncé la venue de l'ex-président Blaise Compaoré sur invitation du président Damiba malgré sa condamnation dans le dossier ‘'Thomas Sankara''. « Les autorités burkinabèà la quête d'une solution miracle à la crise sécuritaire peuvent être tentées par des procédures fallacieuses, mais si tant est que Sieur Compaoré avait le sens et l'honneur d'un homme d'État, il aurait dûéviter de diviser davantage le peuple burkinabè et se comporter comme un patriote courageux qui s'assume », a écrit le député de la transition. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

HFB
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Bobo-Dioulasso : 700 plants mis en terre pour protéger les berges de la rivière Kua

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Des jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso ont « planté utile » le dimanche 21 août 2022, afin de protéger les berges de la rivière Kua. Au total, 700 plants ont été mis en terre pour restaurer le couvert végétal. Cette campagne de reboisement est placée sous l'égide de la Coordination régionale des jeunes pour l'environnement et le climat des Hauts-Bassins.

La Coordination régionale des jeunes pour l'environnement et le climat des Hauts-Bassins (COREJEC) a initié cette campagne de reboisement dénommée « Sauvons nos berges » pour, dit-elle, apporter sa pierre dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cette activité visait à reverdir les berges de la rivière Kua à Bobo-Dioulasso.

En effet, cette rivière qui a longtemps été un trésor pour la ville de Bobo-Dioulasso, connaît de nombreuses difficultés liées aux actions anthropiques. « Ce joyau culturel et environnemental a besoin d'être sauvé et restauré pour un développement durable de la ville de Bobo-Dioulasso. C'est pourquoi nous avons trouvé nécessaire de mettre en terre ces plants pour un peu freiner son ensablement », a dit le coordinateur régional de la COREJEC, Evariste Thiombiano.

Le coordinateur régional de la COREJEC, Evariste Thiombiano

Environ 700 plants d'espèces utilitaires ont été mis en terre. Il s'agit notamment des plants tels que l'acacia, le néré, le ficus, etc. Selon le coordinateur régional de la COREJEC, une chose est de planter mais une autre est de protéger ces plants. C'est pourquoi, il a rassuré que des actions seront entreprises pour leur suivi. « Le thème de cette activité c'est plantons utile et c'est pourquoi nous avons penséà un suivi régulier de ces plants. Une équipe de la COREJEC passera mensuellement pour le suivi de ces plants », a-t-il rassuré.

La photo de famille des membres de la COREJEC avec les autorités régionales

Par ailleurs, la COREJEC veut impliquer les populations riveraines dans le suivi de ces plants. Pour ce faire, elle a organisé une campagne de sensibilisation au profit de ces populations, afin de leur inculper l'esprit d'écocitoyenneté. Egalement, les plants ont été protégés par des grilles. Cette cérémonie a connu la présence du directeur régional de l'eau et de l'assainissement, Tinga Romuald Soumpougdou, par ailleurs parrain de l'activité. Il a salué cette initiative des jeunes de la région qui, dit-il, vise à protéger la ressource en eau.

« Ces jeunes, à travers cette activité, démontrent ainsi leur détermination et leur volontéà restaurer le couvert végétal dans notre pays et particulièrement dans notre région, dans un contexte où les menaces écologiques se ressentent de plus en plus. Trouver des jeunes qui s'engagent à protéger la ressource en eau est salutaire. Cela montre qu'ils ont compris les enjeux de la dégradation des berges. C'est pourquoi nous avons décidé de les accompagner », a laissé entendre Romuald Soumpougdou.

Le directeur régional de l'eau et de l'assainissement, Tinga Romuald Soumpougdou

La Coordination régionale des jeunes pour l'environnement et le climat est une organisation réunissant les jeunes leaders de près d'une dizaine d'associations, venant des quatre coins de la région des Hauts-Bassins, qui œuvrent pour la préservation de l'environnement et contre les effets néfastes des changements climatiques. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Albert Ouedraogo, Premier ministre, à propos de l'insécurité : « Nous connaissons les profils et les motivations de ceux qui nous attaquent »

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Le Premier ministre, au cours d'un entretien accordé sur la télévision nationale, est revenu sur les attaques terroristes perpétrées depuis près de sept ans contre les populations civiles et les Forces de défense et de sécurité. Pour Albert Ouedraogo, le profil et les motivations des terroristes sont désormais.

Selon Albert Ouedraogo, il existe essentiellement deux grands groupes terroristes sur le sol burkinabè. « Un groupe est très actif au Sahel et le deuxième est très actif à l'intérieur du pays », a-t-il indiqué.

Pour le Premier ministre, les renseignements burkinabè ont permis de définir le profil des assaillants. Il s'agit selon lui du religieux qui veut instaurer la califat par le sang et le feu, le défenseur qui pense défendre sa communauté, le suiveur qui pense être à la mode et la victime contrainte.

Concernant cette dernière catégorie, Albert Ouedraogo pense que le dialogue initié par le gouvernement pourra permettre de les sauver du terrorisme. « Une dizaine de Comités locaux de dialogue sont actuellement installés et les résultats sont concrets », a-t-il ajouté.

La lutte contre le terrorisme nécessite, selon le Premier ministre, un suivi continu que son département a effectué. En effet, de l'avis du locataire de la Primature burkinabè, l'interdiction d'importation , de commercialisation et d'utilisation de certains types d'engins à deux roues répond à la stratégie d'assèchement des sources de financement et de mobilité des groupes terroristes.

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Solidarité au Burkina : L'Association catholique des amis des malades invite à investir davantage pour la cause des malades

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Créée en 1992, l'Association catholique des amis des malades a pour objectif de soutenir, aider et accompagner les personnes indigentes, les malades et les laissés pour compte pour qu'ils recouvrent la santé. L'idée de création de cette association est née du fait que ces derniers ont besoin d'assistance et de soutien. Nous avons rencontré Johanny Koumsongo, président de l'association qui dit se réjouir du travail déjà abattu en 30 ans d'existence, et invite les responsables de l'église à plus d'engagement dans le soutien des personnes indigentes, les malades et les laissés pour compte.

« J'étais malade et tu m'as visité». C'est sur ce passage biblique que l'Association catholique des amis des malades (ACAM) s'est donné pour mission d'approcher les malades pour leur apporter un brin de soulagement. Pour ainsi se rendre utiles et matérialiser leurs désirs avides de philanthropie qui sonnaient désormais comme une vocation, l'union de quatre personnes a donné naissance à l'institution en 1992. Il s'agit de Jean Marie Bayi, Sylvie Kagambèga, Zacharie Ouédraogo et Pierre Yonli. « Nous sommes partis du principe que nous donnerons de nous-mêmes pour la cause des personnes souffrantes », nous confie Pierre Yonli, l'un des fondateurs de l'association.

Les activités de l'ACAM

En tant qu'institution religieuse, le premier soutien qu'apporte l'ACAM aux laissés pour compte est le maintien de la foi. « Lorsqu'on est dans la souffrance, on est enclin à chercher tous les moyens pour y échapper. C'est quelques fois un instinct naturel et cela peut amener la personne concernée à dévoyer » nous confie son président Johanny Koumsongo. Le philosophe Khéira Chakor dira à ce propos qu'un cœur en souffrance est une écophase en attente d'un effleurement.

Ceci pour dire que la souffrance du malade est une porte ouverte à la tentation de plusieurs maux et ce n'est qu'une question de temps pour que les personnes affligées tombent dans le panneau. « Nous leur rendons visite et nous prions pour eux » renchérit-il.
Les acamistes (membres de l'association) viennent aussi en aide aux malades en leur apportant de quoi se vêtir, du savon, de la nourriture, etc. Par ailleurs, certains malades qui n'arrivent pas à payer leurs frais médicaux reçoivent souvent une prise en charge.

En plus de ce soutien matériel, un soutien moral est octroyé aux malades. Ils leur témoignent de l'affection et de l'amour. « Nous allons aux cotés des malades, dans les hôpitaux ou même chez eux, pour les écouter et leur remonter le moral. Cela aide à lutter contre la maladie » nous confie Pierre Yonli. En plus de cela, chaque année, l'association organise le 26 décembre « le repas du cœur ». Il s'agit d'une fête pour redonner le sourire aux personnes indigentes afin qu'ils ne se sentent pas en marge des fêtes de fin d'année.

Les difficultés rencontrées par l'ACAM

Il n'y a pas de politique sociale sans un mouvement social capable de l'imposer disait Pierre Bourdieu. Dans sa mission sociale d'apporter du réconfort aux malades, l'ACAM est confrontée à plusieurs difficultés dont la principale est la mobilisation des hommes pour satisfaire la cause. « Le travail est compliqué. Cela demande beaucoup de contraintes. On rencontre souvent des malades qui baignent dans leurs urines et leurs selles. Les mauvaises odeurs sont très fortes. Cela demande un gros engagement et c'est là que se trouve le problème » a déploré Johanny Koumsongo. Un des soucis que rencontrent les acamistes est le problème de moyens financiers.

Faut-il le dire, l'ACAM vit des cotisations de ses membres. Au vu du nombre important de malades qu'ils visitent, le butin est en deçà des besoins à couvrir. « Il y a des malades qui n'ont rien pour se prendre en charge ou pour s'acheter leurs produits. Nous rencontrons bien souvent ces cas. C'est souvent difficile de les prendre en charge. Les voir sans pouvoir intervenir dans ce sens fait souvent mal » renchérit-il.

Les attentes de l'association

Dans son appellation, l'ACAM semble poser ses actes de bienveillance à l'endroit des fidèles catholiques uniquement, mais cela n'est pas le cas. « L'association s'occupe de tous les malades sans distinction de race, de religion encore moins de niveau social. Peu importe le malade, l'ACAM œuvre pour qu'il ait la guérison » clarifie Johanny Koumsongo. Pour que les activités de l'association puissent toucher leurs cibles, le président propose que les hommes d'église y prêtent plus attention.

« Lorsque les aumôniers et les curés s'impliquent dans une activité donnée, cela donne confiance au membres. » Par ailleurs, l'adhésion des jeunes à l'association lui sera d'un grand renfort car elle est de plus en plus vieillissante. Pour finir, elle invite tous ceux et celles qui interviennent dans le domaine de la santé, à mettre la main à la pâte car, « le travail est difficile certes, mais cela est une preuve de notre foi envers Dieu » a conclu Johanny Koumsongo.

Erwan Compaoré
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Appel à la rupture avec la France : « En tant que dirigeants, nous ne pouvons pas rester sourds à ces revendications », Albert Ouedraogo

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Au cours de son échange avec la presse, le Premier ministre Albert Ouédraogo est revenu sur la coopération avec la France. Il a laissé entendre qu'il y a lieu de se poser des questions et qu'il ne pouvait pas rester sourd à ces revendications.

« Il y a des questions à se poser et je comprends leur position. La France est un partenaire historique. C'est le premier partenaire en matière des chiffres. Comme l'a dit un devancier, l'aide doit aider à assassiner l'aide. Si depuis des années, la coopération ne permet pas d'assassiner l'aide, il y a des questions à se poser.

Je suis d'accord aujourd'hui qu'il faut revoir. Nous, en tant que dirigeants, ne pouvons pas rester sourds, insensibles à ces revendications parce que nous avons des composantes importantes de notre peuple qui le demandent.

Je veux aussi préciser qu'il n'y a pas de problème entre le peuple burkinabè et le peuple français. Le problème peut se poser en matière de politique de coopération », a-t-il conclu.

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Burkina : Le Premier ministre situe sur les perspectives des prochaines élections électorales

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Après plus de cinq mois à la tête du gouvernement de la transition (nommé le 3 mars 2022), Dr Albert Ouédraogo dresse (mardi, 23 août) un bilan des actions jusque-là menées et présente les perspectives. Au cours de cet exercice en mode entretien avec deux journalistes, le chef du gouvernement a expliqué les conditions de définition du délai de la transition avant de situer sur les perspectives des prochaines échéances électorales.

Selon l'occupant de la maison blanche de Koulouba, Dr Albert Ouédraogo, le chronogramme de la transition est le fruit d'une démarche concertée avec l'institution sous-régionale, la CEDEAO, suivant les projections du gouvernement.

« Avec la CEDEAO, contrairement à ce que certains ont dit, le chronogramme ne nous a pas été imposé. Nous avons échangé avec la CEDEAO et nous avons convenu que nous pouvons tenir les élections dans les 24 mois. Je tiens à le dire, parce que beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de choses ont étéécrites, nous avons pu trouver avec la CEDEAO, un compromis, ce que nous appelons le compromis dynamique. Et justement dans ce chronogramme que nous avons convenu avec la CEDEAO, il y a la question des élections », restitue le Premier ministre.

Il revient ensuite sur les conditions et les indicateurs. « Mais il faut préciser qu'il y a un certain nombre de conditions qui doivent être remplies. Avec la CEDEAO, nous nous sommes entendus sur des indicateurs de suivi et d'évaluation. Le premier indicateur, c'est la restauration du territoire national. A ce niveau, je voudrais préciser que l‘objectif n'est pas de recouvrer à cent pour cent (le territoire), mais d'arriver à un taux assez raisonnable, permettant d'organiser des élections.

Le deuxième indicateur, c'est le retour des personnes déplacées internes, que nous avons convenu avec la CEDEAO. Le troisième indicateur, c'est le retour des services de l'Etat dans les différentes localités et là aussi, c'est un indicateur qui a été accepté par la CEDEAO. Nous pensons qu'en faisant un suivi assez rapproché de ces indicateurs, nous pourrons arriver à respecter effectivement ce chronogramme que nous avons convenu avec la CEDEAO », a détaillé Dr Albert Ouédraogo, répondant à une question des journalistes sur le sujet.

Un peu plus haut, et sur un volet relatif à la sécurité, le chef du gouvernement a rassuré que la définition des zones d'intérêt militaire est un début de recouvrement du territoire.

O.L
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Affaire Perkoa : Le procès ouvert ce 24 août 2022 à Koudougou

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Suite au drame de Perkoa qui a occasionné la mort de huit mineurs, les parents des six victimes burkinabè ont porté plainte le 28 avril 2022 contre X pour « tentative d'homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger ».

Ce mercredi 24 août 2022, le procès s'est ouvert dans la salle d'audience du Tribunal de grande instance (TGI) de Koudougou.

Aussitôt appelées à la barre des vérifications et éventuelles observations, la question d'interprétation s'est posée. En effet, le procureur a requis un interprète selon les critères de la justice.

Toutefois, la défense a décidé de joindre son propre interprète. Une proposition qui ne passe pas chez la partie civile et le procureur. Les deux parties estiment que c'est doublon. Il n'y a pas de sens qu'il y ait deux interprètes pour traduire les mêmes choses qui se disent, a fait savoir la partie civile.

Pour trancher, la présidente du tribunal a déclaré que l'interprète requis par le parquet va traduire pour tout le monde.

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Affaire Perkoa : Audience suspendue pour difficulté d'interprétation

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La crainte soulevée dès le début de l'audience a fini par confirmer ce que certains redoutaient. La défense n'est pas satisfaite de la traduction de l'interprète requis par le parquet.

Après plusieurs échanges, les différentes parties au procès ont décidé de faire appel à l'interprète de la société minière. Son rôle est de s'assurer de la fidélité de la traduction.

A la question de savoir si le directeur général de la mine reconnaît que la société ne dispose pas d'un "système d'alerte précoce", la traduction a posé problème. L'interprète de la société minière a jugé que la traduction de celui requis par le parquet ne correspond pas exactement à la question de la présidente du tribunal.

L'audience a été suspendue afin de permettre aux avocats de la défense et ceux de la partie civile de statuer sur la conduite à tenir pour la suite de cette session.

Il faut rappeler que le parquet a demandé le report de la session afin de trouver un interprète qui s'y connaît dans le vocabulaire technique auquel ils seront confrontés.

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Le thème de la 8e conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique est "vers une Afrique résiliente, inclusive et prospère"

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Dans le cadre de la 8e Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD8 ) qui se tiendra les 27 et 28 août en Tunisie, l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) organisera 26 événements parallèles pour discuter d'un large éventail de sujets, notamment l'agriculture, le changement climatique, l'éducation, l'intégration régionale et la santé/les vaccins.

Les événements se tiendront en ligne du 22 au 26 août. Des dirigeants et des experts venant d'Afrique, des organisations internationales ainsi que du Japon discuteront des défis auxquels l'Afrique est actuellement confrontée et de leurs solutions. La JICA considère cet événement comme une occasion importante pour explorer l'orientation future de ses activités.

Veuillez noter : Toutes les sessions seront en ligne. Pour y assister, veuillez-vous préinscrire pour chaque événement sur le site suivant : https://ticad8event.jica.go.jp/fr/index.html

Le soutien de la JICA au développement de l'Afrique se caractérise par trois concepts : " se recentrer sur les individus ", " appropriation par l'Afrique " et " utilisation de l'expérience japonaise".

26 événements en ligne, organisés par des experts et des autorités, se tiendront du 22 au 26 août 2022

Informations sur les événements parallèles parrainés par la JICA :
Événements parallèles de la JICA pour la TICAD8

8e conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique : "Vers une Afrique résiliente, inclusive et prospère"

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Dans le cadre de la 8e Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD8 ) qui se tiendra les 27 et 28 août en Tunisie, l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) organisera 26 événements parallèles pour discuter d'un large éventail de sujets, notamment l'agriculture, le changement climatique, l'éducation, l'intégration régionale et la santé/les vaccins.

Les événements se tiendront en ligne du 22 au 26 août. Des dirigeants et des experts venant d'Afrique, des organisations internationales ainsi que du Japon discuteront des défis auxquels l'Afrique est actuellement confrontée et de leurs solutions. La JICA considère cet événement comme une occasion importante pour explorer l'orientation future de ses activités.

Veuillez noter : Toutes les sessions seront en ligne. Pour y assister, veuillez-vous préinscrire pour chaque événement sur le site suivant : https://ticad8event.jica.go.jp/fr/index.html

Le soutien de la JICA au développement de l'Afrique se caractérise par trois concepts : " se recentrer sur les individus ", " appropriation par l'Afrique " et " utilisation de l'expérience japonaise".

26 événements en ligne, organisés par des experts et des autorités, se tiendront du 22 au 26 août 2022

Informations sur les événements parallèles parrainés par la JICA :
Événements parallèles de la JICA pour la TICAD8

Pour en savoir plus sur la JICA au Burkina Faso, veuillez visiter la page :
http://www.jica.go.jp/burkinafaso/french/office/index.html
Burkina Faso

Burkina : Des irrégularités constatées dans des stations d'essence et leurs gérants convoqués

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Les services techniques de l'Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) se sont rendus dans des stations indexées par un internaute ce mardi 23 août 2022.

Dans sa publication, il a dénoncé des stations qui ne mettraient pas entièrement la quantité de litres d'hydrocarbure demandée par les clients.

En se rendant sur les lieux, l'ABNORM a dit avoir constaté des non conformités notamment au niveau des bras de certaines pompes.

Il a été donc décidé qu'ils soient scellés. Les gérants des stations indexées ont étéégalement convoqués.

L'ABNORM a invité les populations à signaler les pratiques illicites en appelant les numéros verts des services de contrôle : 80001184/85/86

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Source : Service d'information du Gouvernement ( SIG)

Don de sang au Burkina : « Aujourd'hui, le manque de sang tue plus que le terrorisme », Jean Bosco Zoundi, président de la Fédération des associations des donneurs bénévoles de sang

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Malgré les multiples sensibilisations et les appels aux populations à donner de leur sang pour sauver des vies, le constat reste amer sur le terrain. En effet, pour un besoin journalier de 300 poches de ce précieux liquide rouge visqueux, selon le centre national de transfusion sanguine (CNTS), il n'y a qu'environ 50 poches que l'on puisse collecter. Pour les conférenciers, cela doit interpeller plus d'un.

« Malgré nos efforts de mobilisation de ressources, force est de constater que la Fédération des associations des donneurs de sang bénévoles du Burkina Faso (FADOSAB-BF) rencontre d'énormes difficultés en matière de moyens, surtout financiers. L'Etat burkinabè ne nous soutient pas » a déploré Jean Bosco Zoundi au cours d'une conférence de presse, ce mardi 23 août 2022 à Ouagadougou. »
Selon lui, la fédération accompagne le CNTS dans la collecte de sang à travers des plaidoyers auprès des services publics et privés.

Jean Bosco Zoundi, président de la Fédération des associations des donneurs de sang bénévoles du Burkina Faso (FADOSAB-BF)

Mais aujourd'hui, malgré leur bonne volonté, la Fédération est à bout du souffle, d'où l'appel à une bouffée d'oxygène. Cette sortie se veut donc, être une interpellation à l'endroit du ministère de la Santé et de l'hygiène publique à venir au secours de la FADOSAB pour faciliter la réussite de leurs activités sur le terrain qui sont celles de sensibiliser, organiser et mobiliser les populations pour le don de sang.

« Dans la sous-région, le Burkina Faso est le seul pays qui donne du sang gratuitement aux malades dans les formations sanitaires publiques. Nous saluons cet effort de gratuité mais, dit-il, l'arbre ne doit pas cacher la forêt, c'est pourquoi nous interpellons le gouvernement dans son ensemble et les partenaires pour qu'ils soient plus sensibles à notre cri de détresse », a souhaité Awa Sangaré, porte-parole de la FADOSAB-BF.

Awa Sangaré, porte-parole de la FADOSAB-BF

Le sang ne se trouve pas dans un robinet que l'agent de santé doit tourner pour ravitailler les poches de sang, a indiqué le conférencier Zoundi. A en croire ses dires, le besoin en sang à l'heure actuelle est estiméà plus de 300 poches par jour, pourtant ceux qui, de façon bénévole donnent de leur sang sont environ 50 par jour. Aussi, il a invité les responsables des différents services publics et privés, les personnes physiques en bonne santéà s'impliquer davantage dans la collecte de sang.

Les participants

Pour lui, il ne suffit pas seulement en tant que directeur général d'une structure de donner son accord mais il faut donner l'exemple en étant le premier sur les lieux le jour du rendez-vous car ce sera de l'égoïsme que d'accompagner un frère, une sœur, un ami…à sa dernière demeure à cause du manque de sang. « Aujourd'hui, le manque de sang dans nos hôpitaux tue plus que le terrorisme » a-t-il conclu.

Dofinitta Augustin Khan
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Incendie du véhicule de Serge Bayala : Le MBDHP condamne l'utilisation de la terreur

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Ceci est une déclaration du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples sur l'incendie du véhicule de Serge BAYALA, secrétaire général du cadre Deux Heures Pour Nous, Deux Heures Pour Kamita.

C'est avec une vive indignation que le MBDHP a appris la nouvelle de l'incendie du véhicule de Monsieur Serge BAYALA, Secrétaire Général du cadre Deux Heures Pour Nous, Deux Heures Pour Kamita, dans la nuit du 22 au 23 août 2022, devant son domicile.

Des indices relevés sur les lieux du drame indiquent qu'il pourrait s'agir d'un acte prémédité et perpétré par des criminels de service, du même acabit que les lâches et sinistres individus qui, dans un passé pas si lointain, ont :

- assassiné Fahadou CISSE et Balima HAMA, responsables de l'Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ) du Yagha (mai 2019) ;

- essayé d'assassiner Ousmane OUEDRAOGO, Secrétaire général adjoint de l'Alliance Police Nationale (APN) (octobre 2019) ;

- proféré des menaces de mort contre Docteur Daouda DIALLO, Secrétaire Général du CISC (décembre 2019) ;

- attaqué le domicile de Hervé OUATTARA (décembre 2019) ;

- incendié le véhicule du journaliste Yacouba Ladji BAMA (janvier 2020) ;

- posé des actes d'intimidation contre Lionel BILGO sous forme à peine voilée de menaces de mort (mai 2020) ;

- menacé de mort Siriki DRAME, Secrétaire Général du SYNATIC (novembre 2020) ;
- etc.

Le MBDHP fait le malheureux constat que l'incendie du véhicule de Serge BAYALA survient après une série d'invectives et de menaces verbales ciblées, proférées ces dernières semaines notamment, par des individus ou de groupes de personnes. Il n'est donc pas exclu que cet acte criminel s'inscrive dans un plan macabre d'intimidations et d'éliminations physiques de toute personne qui ose opiner négativement sur la gouvernance de notre pays, alors même que la Constitution du Burkina Faso garantit la liberté d'opinion à tout citoyen burkinabè.

Aussi, au-delà de l'indignation et de la révolte légitimes qu'il suscite, l'acte que nous déplorons aujourd'hui appelle à une vigilance de tous les instants, ainsi qu'à un sursaut populaire, pour faire échec à l'utilisation de la terreur comme moyen d'étouffer des voix citoyennes.

Le combat à mener contre de telles tendances et pratiques fascisantes relève donc d'une impérieuse nécessité. Il appelle en particulier une contribution active de la jeunesse populaire, ainsi que celle des forces politiques et des couches sociales saines, pour l'avènement d'un Burkina débarrassé de la gangrène de l'impunité et des crimes de sang.

Le MBDHP tient à rappeler qu'aujourd'hui, au Burkina, les intimidations et autres menaces de mort ne sauraient perturber, à fortiori freiner l'élan de la lutte pour l'avènement d'une démocratie véritable et de meilleures conditions d'existence pour le peuple burkinabè.

Fort d'une telle conviction, le MBDHP :

- condamne avec la plus grande fermeté l'incendie du véhicule de Serge BAYALA et lui exprime son soutien et sa solidarité ;

- appelle instamment les autorités en charge de la sécurité et de la justice à prendre toutes dispositions nécessaires afin, d'une part d'assurer la sécurité de Monsieur Serge BAYALA et, d'autre part, de rechercher, appréhender et punir les commanditaires et auteurs de l'incendie de son véhicule ;

- appelle l'ensemble de ses militantes et militants à s'opposer, vaille que vaille, au retour et à toute action des vieux démons qui caressent le sinistre espoir de plonger notre pays, déjàéprouvé par les attaques terroristes, dans la désolation et le chaos.

• Non à la résurgence et aux actions criminelles de milices civiles armées au Burkina !

• Non aux menaces et actes d'intimidation contre les citoyens !

• Non aux assassinats ciblés et de masse !

• Démantèlement sans délai des escadrons de la mort !

Ouagadougou, le 24 août 2022

Le Comité Exécutif National

Incendie du véhicule de Serge Bayala : Un geste "lâche et ignoble", selon le gouvernement

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Dans ce communiqué datant du 23 août 2022, le porte parole du gouvernement, Lionel Bilgo a annoncé qu'une enquête va être ouverte à la suite du vandalisme et de l'incendie du véhicule de l'activiste Serge Bayala. Il a déclaré que le gouvernement s'oppose à ce type d'acte '' lâche et ignoble qui porte atteinte aux biens des citoyens''.

Reboisement au Burkina : La « ville nouvelle de Yennega » bénéficie encore de 200 plants

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Dans sa dynamique de faire de la « ville nouvelle de Yennega » un espace vert où il fait bon vivre, CGE Immobilier et le Lions Clubs ont mis en terre 200 plants à la cité Baobab. C'était le samedi 20 août 2022 dans la commune de Koubri.

En vue de répondre au mot d'ordre national, celui de planter des arbres pour lutter contre la désertification, mais aussi afin de faire de sa « ville nouvelle de Yennega », un espace vert pour le bien-être de ses habitants, CGE Immobilier et le Lions Clubs ont mis en terre 200 plants. Une initiative, entreprise par la société immobilière CGE, depuis maintenant quelques années. Ce, dans une vision de susciter en chacun des résidents de la ville futuriste, un comportement citoyen pour un meilleur vivre ensemble et une cohésion sociale, dans un environnement sain.

La mise en terre d'un plant de manguier par le premier résident de la cité de Baobab

Ainsi, les initiateurs de l'activité avec la participation des résidents de la cité Baobab ont planté individuellement, un arbre sur les deux sites consacrés à cet effet, dans une belle ambiance et beaucoup d'enthousiasme. Parmi les 200 plants repiqués, une centaine est composée de manguiers.

Interrogée sur la raison de sa participation à cette initiative, Stéphanie Bassolé, résidente de la cité Baobab répond sans détour : « Je prends part à cette activité parce que je compte venir manger les mangues ». Madame Bassolé soutient également qu'il est surtout important de planter des arbres d'abord pour leur bien-être mais aussi afin de léguer à la génération future,un environnement radieux.

Stéphanie Bassolé, résidente de la cité Baobab

Madibélé Kam, lui aussi, de la cité Baobab a mentionné que l'on peut compter sur l'engagement de l'ensemble des habitants de la zone pour l'entretien de ces arbres. « C'est notre cadre de vie, notre futur. Et je pense que toute la population de la zone sera impliquée dans l'entretien des arbres en question », a-t-il souligné.
À l'issue de cette opération, le président directeur général de CGE Immobilier, Saïdou Tiendrébéogo a dit nourrir l'espoir de pouvoir profiter de l'ombre de ces arbres dans les années à venir. Aussi, la mobilisation des uns et des autres malgré le report de la tenue de cette activité, lui a donné une entière satisfaction.

« C'est une ville où avec son architecture et son urbanisation, les choses sont voulues être bien organisées », affirme Saïdou Tiendrébéogo, également président du Lions Clubs Ouagadougou Karité

« Ils ont toujours montré un intérêt particulier quand il s'agit de s'occuper de leur ville. Car ce sont des gens qui se réclament de la ville nouvelle de Yennega. Ils vivent ici, en une bonne intelligence en communauté et partagent pratiquement tout ce que l'on peut partager sur le plan social. Et ils sont très attentifs non seulement à ce que nous avons fait aujourd'hui, mais aussi aux aspects comme la sécurité et le bien-être dans la cité», a-t-il indiqué.

Chaque année, CGE Immobilier sacrifie à cette tradition en mettant entre 200 et 300 arbres en terre sur des espaces de 3000 m2 le site. À chaque site sont destinés 100 plants. Cela, dans le but de leur offrir suffisamment d'espace pour se développer dans les meilleures conditions.

Hamed NANEMA
Lefaso.net


Condamnés dans l'affaire contrebande de carburant : « Nous plaidons pour leur libération provisoire afin qu'ils puissent se soigner », plaide Assibo Ouédraogo, de l'Association « Ratamalgré»

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L'Association « Ratamalgré» a été créée en 2011. Basée dans l'arrondissement n°5 de la ville de Ouagadougou, elle milite essentiellement pour l'amélioration des conditions de vies des personnes vulnérables, entre autres. Dans ce bref entretien, le président de l'Association, Assibo Ouédraogo explique pourquoi son association plaide pour la libération provisoire des personnes condamnées dans le cadre du procès sur le trafic de carburant en décembre 2021.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui a motivé la création de cette association ?

L'association a été créée pour venir en aide aux personnes qui sont dans le besoin. Notamment les personnes spoliées de leurs parcelles, de leurs logements, des prisonniers, etc. Nous venons également en aide aux jeunes en quête d'emploi, venues du village pour les concours et qui n'ont même pas le minimum pour payer les timbres pour leurs dossiers.

Lefaso.net : Est-ce que vous pouvez revenir sur quelques-uns de vos acquis ?

La liste est longue. Si je prends le cas seulement des personnes qui avaient été dépossédées de leurs parcelles, grâce à notre intervention, nos plaidoiries, plus de 70 personnes ont pu entrer en possession de leurs parcelles. Nous avons également plaidé pour plusieurs détenus pour une meilleure condition de détention ou pour leur libération provisoire car les conditions de détention étaient déplorables. C'est d'ailleurs sur ce type d'action que nous sommes actuellement. Il s'agit de la libération provisoire des personnes condamnées pour contrebande de carburant dont le procès a eu lieu en 2021.

Lefaso.net : Combien de personnes ont été condamnées dans l'affaire de contrebande de carburant ?

Les condamnés dans cette affaire sont au nombre de 23. Au départ, ils étaient plus que cela. D'autres n'ont pas été condamnés. Certains ont eu des peines de prison avec sursis.

Lefaso.net : Pourquoi demandez-vous leur libération provisoire ?

Ces derniers ont été condamnés pour contrebande de carburant avec les groupes armés terroristes. C'est-à-dire, qu'ils ont été jugés coupables de trafic de carburant avec les terroristes par la justice burkinabè. Certains ont écopé neuf mois, d'autres quinze mois de prison ferme. Nous avons fait le tour dans les familles de ces personnes incarcérées. On leur a également rendu visite à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

Ce que je peux vous dire, c'est la catastrophe. Les familles de ces derniers sont dans le désarroi et dans l'abandon total. Certains de leurs enfants risquent de ne pas aller à l'école. D'autres ont perdu leurs femmes étant en détention. A la MACO, la majorité sont malades et laissés pour compte. Tous leurs biens ont été récupérés. Je rappelle que notre association n'est pas là pour juger qui que ce soit. La justice a fait son jugement. On la félicite d'ailleurs pour cela. Ce que nous demandons aux autorités, c'est une faveur. C'est un cri de cœur que nous lançons à toutes les autorités du pays à commencer par le président du Faso. On lui demande d'ouvrir l'œil et son cœur.

Lefaso.net : Est-ce que ces condamnés ont fait appel de leur jugement ?

Oui ils ont fait appel de leur jugement pour demander qu'on diminue leur peine de prison. A leur grande surprise, au même moment, le procureur aussi a fait appel. C'est là qu'on les a rejugés avec des douaniers dans le cadre de la même affaire. A l'issue de ce jugement, des douaniers ont été remis en liberté parce qu'ils n'ont eu qu'un mois ou deux mois de prison mais avec sursis. Donc, pour l'instant, on ne sait pas à quel niveau le dossier se trouve. Nous à notre niveau on se pose des questions.

Est-ce que le Burkina Faso est deux, est-ce que la justice est double ? Nous sommes tous des Burkinabè et égaux en droits et en devoirs. Nous à notre niveau, nous savons très bien que la fraude est interdite. C'est juste un cri de cœur que nous lançons à tous ceux qui peuvent aider dans cette affaire pour permettre à ces détenus de bénéficier d'une liberté provisoire afin qu'ils puissent se soigner. En sus, chaque détenu a, à sa charge au moins une trentaine de personnes. Que vont devenir tous ces gens-là ?

Lefaso.net : Que disent leurs avocats parce que cette démarche devrait être la leur ?

Les avocats ont fait leur part. Ils ont entamé plusieurs démarches pour obtenir une libération provisoire de leurs clients. Mais cela n'a pas abouti ou du moins, n'a pas encore abouti. C'est pourquoi, avec mon association, je pense pouvoir plaider pour eux.

Lefaso.net : Avez-vous tenté de rentrer en contact avec les autorités judiciaires pour plaider leurs causes ?

Non. Pas encore. On est là-dessus. On prévoit de rencontrer le ministre d'Etat en charge de la réconciliation nationale, Yéro Boly ainsi que le Mogho Naaba. On a fait toutes les démarches d'audience pour rencontrer ces autorités. Il ne nous reste plus qu'à les déposer. Nous ne sommes rien pour exiger quoi que ce soit. Nous ne faisons juste que plaider le sort de ces détenus pour des raisons humanitaires.

Je pense que si les autorités s'imprègnent de leur situation, elles laisseront parler leurs cœurs. Car le Burkina Faso a traversé beaucoup d'épreuves qu'il a pu surmonter grâce au courage et la sagesse de ses fils et filles. Nous savons que la justice à raison et nous lui tirons notre chapeau mais la situation des 23 détenus est dramatique non seulement pour eux et pour leurs progénitures.

Propos recueillis par Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Terrorisme et ethnies au Burkina Faso : « A l'état actuel, si rien n'est fait, nous avons bien peur pour l'avenir de ce pays », lance Boubacar Sannou

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Le Burkina Faso est à la croisée des chemins. L'hydre terroriste ne recule pas et continue d'endeuiller la population. Dans l'actualité de cette préoccupation nationale, une communauté ethnique est indexée par certains citoyens de composer en quasi-totalité, les groupes terroristes. Aussi, des groupes armés terroristes qui portent des signes de l'islam, se réclament musulmans et affirment combattre au nom de cette religion. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cet état de fait ? Boubacar Sannou, premier vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), donne sa lecture à travers cette interview.

Lefaso.net : Quel est le diagnostic que vous faites du rapport des Burkinabè vis-à-vis de l'ethnie ?

Boubacar Sannou : C'est regrettable de le dire, mais l'amer constat que nous faisons aujourd'hui, à travers les échanges que nous avons, les comportements et les actes que les uns des autres posent, est que les Burkinabè sont ethnocentristes. Cela veut dire que nous avons aujourd'hui des populations qui s'identifient plus à leurs communautés, à leur ethnie plutôt qu'à leur appartenance à l'Etat central, leur appartenance à la nation. C'est un fait réel, c'est un fait vérifiable sur le terrain et cela tend aujourd'hui à remettre en cause l'existence même de notre pays, le Burkina Faso, en tant qu'Etat unitaire, du moment où une bonne partie de la population se reconnaît plus appartenir à une communauté, à une ethnie, qu'à l'Etat.

Lefaso.net : D'aucuns accusent une ethnie précise d'être la plus importante, en termes d'effectifs, dans les groupes armés terroristes au Burkina Faso. Qu'en pensez-vous ?

Le constat qui est fait effectivement, et à travers tous les témoignages qui remontent, que ce soient des FDS (Ndlr : Forces de défense et de sécurité), que ce soient les populations déplacées ou les images que nous voyons, est que majoritairement, ceux qui se retrouvent dans les groupes armés terroristes, sont de cette communauté dont vous faites référence.

Cette communauté est une communauté voisine à nous (Ndlr : Bwaba ou Bobo) parce que nous sommes des frères, des cousins. Pour moi, le problème n'est pas la présence massive des membres de cette communauté dans ces mouvements terroristes, mais plutôt pourquoi cette présence massive de ladite communauté au sein des mouvements terroristes ? Plusieurs réflexions ont été menées, certains le lient à la religion, parce que la communauté en question est majoritairement d'une religion. D'autres le lient à la pauvreté, parce que c'est la caractéristique des zones qui sont habitées par cette communauté.

D'autres encore lient cela au comportement de certains agents de l'Etat qui ont été plus des prédateurs vis-à-vis de cette communauté que des éléments ayant apporté la sécurité et l'intégration pour que ces gens puissent se reconnaître de l'Etat central. Toujours est-il que c'est une problématique, c'est une question qui est-là, qui est posée et il faut que, sans faux-fuyant, tous les acteurs, en commençant par l'Etat central, chacun ait le courage d'assumer ses responsabilités. Il faut que les gouvernants arrivent à donner la réponse à cette interrogation.

Pourquoi cette présence massive de la population de cette ethnie dans ces mouvements terroristes ? Et je pense qu'en essayant d'apporter des éléments de réponse, cela va permettre d'envisager une sortie du tunnel, parce qu'aujourd'hui, qu'on le veuille ou pas, nous assistons à une stigmatisation systématique de cette ethnie, ce qui est une très mauvaise chose. Aujourd'hui, quand on dit terroriste, automatiquement, tout le monde a le regard tourné vers cette ethnie.

Alors que cela ne devrait pas être le cas. Tous les membres de cette communauté ne sont pas des terroristes, au contraire, il y en a qui combattent les terroristes, tout comme beaucoup ont été les premières victimes du terrorisme au Burkina Faso. Donc, c'est pour dire aujourd'hui que c'est une communauté qui est prise en sandwich. Comme je l'ai dit, il ne s'agit pas de pointer un doigt accusateur sur cette ethnie, mais de chercher à comprendre pourquoi ses membres ont été les plus faciles à entraîner dans ces mouvements de déstabilisation.

Lefaso.net : Une situation similaire s'est présentée au Niger, avec la question touareg. Quelles ont été les solutions dans ce pays ?

Je pense que pour les questions communautaires et pour les questions de sécurité, et même les questions politiques, les remèdes d'un pays X ne sont pas obligatoirement les remèdes d'un pays Y. Au Niger, nous avons effectivement connu un problème communautaire, sauf qu'au Burkina Faso jusqu'à présent, on ne nous dit pas clairement si le problème est communautaire ou pas.

Mais l'observation que nous faisons est que, qu'on le veuille ou pas, il y a un problème communautaire qui se pose dans notre pays. Il faut que nous ayons le courage de l'affronter, que nous ayons le courage de nous asseoir, d'organiser des états généraux des communautés pour savoir exactement qu'est-ce qu'il faut faire. Quelle est la place de chaque communauté ? Quel rôle chaque communauté doit jouer dans ce pays ? L'Etat n'a pas réussi à intégrer les communautés, à fédérer les communautés, alors il va falloir pour que l'Etat même survive, qu'il prenne en compte l'existence des communautés. Au Niger, on a constaté qu'il y avait la naissance d'une rébellion touareg dans les années 90.

Le constat que nous faisons est que nous ne savons pas si c'est un accord tacite trouvé entre les acteurs politiques au Niger, mais toujours est-il que sous le règne du président Mahamadou Issoufou, pendant les dix ans, le premier ministre était un touareg. Un autre constat qu'on fait aujourd'hui est que le pouvoir est passé donc des mains de Mahamadou Issoufou aux mains d'un touareg, Mohamed Bazoum. Quelque part, nous pensons que cela a amené cette communautéà se reconnaître au niveau de l'Etat central.

Alors, la question qui se pose aujourd'hui dans notre pays, est-ce une révolte d'une communauté contre l'Etat central ? Est-ce la remise en cause de l'Etat central à travers ce comportement et autres ? Est-ce un fait religieux ? Toujours est-t-il qu'il faut que nous arrivions à trouver les réponses à ces questions. Trouver la réponse à ces questions, sous-entend qu'il faut poser un véritable diagnostic. Nous pensons que cela va permettre d'avoir un bon remède pour pouvoir donc soigner le mal.

Lefaso.net : Au même moment, la quasi-totalité des groupes armés terroristes portent des signes de l'islam ou se réclament musulmans, qu'est-ce qui pourrait expliquer cela ?

C'est un autre constat. Des images et des témoignages qui nous parviennent, il ressort que les groupes terroristes se réclament toujours donc de l'obédience de l'islam, même si nous savons fondamentalement qu'ils sont très loin de l'islam. Les revendications, les actes posés, ils le font au nom de l'Islam et donc effectivement, il y a lieu également que cette question puisse être ramenée à l'ordre du jour. Et quel peut être l'apport des leaders de cette communauté religieuse pour qu'effectivement, ceux qui ont pris les armes puissent donc raison garder.

Car, ils disent agir au nom de l'islam, mais nous sommes tous de cette confesssion religieuse, nous vivons entre nous communautés et nous savons donc que les actes qui sont posés sont très loin des actes et caractéristiques de cette religion. Il y a lieu que les voix plus autorisées dans la communauté religieuse en question puissent se pencher donc sur la question, voir également quels peuvent être leurs apports, pour qu'on puisse ramener un certain nombre de personnes à la raison afin qu'elles puissent intégrer la république.

Lefaso.net : Pensez-vous que le pays est sur une bonne dynamique de lutte ? Si non, qu'est-ce qui manque aux efforts ?

Vous savez, aujourd'hui, la situation dans notre pays est très complexe, et lorsque vous essayez donc d'avoir du recul, le problème se pose à plusieurs niveaux. D'abord, il y a le fait communautaire, même si on tend à le nier, du fait que certaines communautés se sentent vraiment marginalisées, qui ne se sentent pas prises en compte dans l'exercice de l'appareil d'Etat, qui ne se sentent pas concernées. Je ne dis pas que c'est ce qui explique certains comportements, mais je dis dans tous les cas, il faut également essayer de réfléchir, de voir de ce côté.

Également, il y a le fait religieux, car tous ces mouvements terroristes se réclament d'une certaine obédience. A cela s'ajoute la question de la gouvernance ; parce que nous avons des zones qui contribuent énormément à la richesse nationale, mais qui, en retour, bénéficient de très peu d'investissements au niveau du budget de l'Etat. Ce qui fait qu'il y a un certain ressentiment de ces populations, de ces communautés qui, par rapport à tout ce qui se fait, ne se sentent pas trop concernées par les actions au niveau de l'Etat central.

Egalement, il faut se poser la question de savoir est-ce que réellement nous avons une armée qui a été suffisamment préparée pour faire face à la situation en termes d'hommes, de stratégies, de moyens ? Est-ce qu'il y a suffisamment de cohésion au sein des forces de défense et de sécurité avec comme objectif majeur et principal de lutter contre le terrorisme ? Je pense que lorsqu'on observe un peu tout ce qui se passe, il y a lieu de se poser un certain nombre de questions. Il appartient à ceux qui sont aux affaires, d'apporter des éléments de réponses, de rassurer les uns et les autres et de voir également ce qu'il y a lieu de corriger.

C'est pourquoi, nous avons toujours souhaité qu'il y ait les états généraux de la nation, car la transition est un bon canal pour le faire. Pas des organisations folkloriques que nous connaissons. Que cela soit réellement un truc mûri en profondeur pour qu'au sortir de ces états généraux, on puisse partir d'un nouveau pas. Nous l'avons dit, il y a lieu d'envisager, de mener la réflexion par rapport à l'avenir de notre pays. Est-ce qu'aujourd'hui, nous pouvons envisager notre pays véritablement sous sa forme d'Etat unitaire ou est-ce que nous pouvons envisager notre pays en prenant en compte l'existence des communautés, des régions ?

Toujours est-il qu'il faut une véritable refondation. Cette refondation passe par de grandes assises nationales, sincères où les gens auront à s'exprimer. Nous pensons qu'au sortir de ces états généraux, le diagnostic sera fait et cela nous permettra de repartir d'un nouveau pas, d'un bon pas ; parce qu'à l'état actuel, si rien n'est fait, nous avons bien peur réellement pour l'avenir de ce pays.

Lefaso.net : Quelles sont les pistes de solutions pour un Etat interculturel et démocratique au Burkina Faso ?

Les pistes de solutions que nous pouvons égrainer c'est déjà ce que nous avons déjà dit. Le problème il est multiforme, il est multidimensionnel et très complexe. Et, dire que l'on a une solution prêt-à-porter serait illusoire. C'est pourquoi, nous avons dit qu'il faut un véritable diagnostic et le diagnostic passe donc par des assises, une grande assise de la nation pour que, véritablement, nous puissions revoir l'histoire de ce pays et pouvoir poser véritablement le problème qu'il y a. Est-ce un problème communautaire ? Est-ce un problème religieux ? Est-ce un problème militaire ? Est-ce un problème de développement ? Est-ce un problème de gouvernance ? Est-ce un problème de cohésion au niveau des FDS ? Est-ce un problème de cohésion au niveau des acteurs politiques ?

Dans tous les cas, il faut qu'on arrive à poser véritablement les diagnostics , parce que, lorsque vous écoutez les gens, chacun a sa solution, chacun a ses causes, mais il faut que nous ayons des assises où tout sera dit au grand jour devant tout le monde. A partir de là, on trouvera les solutions. Sinon, comme cela, il serait difficile que dans ce contexte actuel, on ait une solution prêt-à-porter.

Quels rôles peuvent jouer les partis politiques comme le vôtre et les OSC dans le sens de la recherche de solutions à la situation ?

Fondamentalement, le rôle des partis politiques, c'est l'animation de la vie politique nationale, c'est la recherche, la conquête et la gestion d'un pouvoir d'Etat. Mais vous aurez fait avec moi, le constat qu'en l'espace de huit ans, nous sommes à la deuxième transition et que ce sont les acteurs politiques civils qui ont toujours été renversés pour faire place à des transitions.

Cela doit amener à s'interroger aujourd'hui sur le rôle et la place des partis politiques dans le jeu démocratique que nous avons. Également, nous avons vu l'émergence et l'immixtion tonitruante des OSC dans la vie politique nationale sans encadrement. Aujourd'hui, nous pouvons dire que ces OSC contribuent à biaiser le jeu et les actions politiques.

C'est pourquoi, il y a lieu d'extraire les OSC afin qu'elles se contentent strictement de leurs actions d'acteurs de développement et laissent la politique aux acteurs politiques. Maintenant, les choses ne sont pas aussi simples ; parce que, qu'on le veuille ou pas, quelque part, ce qui se passe, c'est dûà l'échec de la classe politique. Alors, il va falloir qu'il y ait une véritable autocritique, une véritable remise en cause et qu'au sortir de cette introspection, que chacun aura eu à faire de son côté, qu'on puisse rebondir.

Chaque parti politique a sa manière de voir les choses, mais toujours est-t-il que l'objectif majeur demeure le développement de ce pays. Alors, la transition est-là, nous sommes en réflexion, nous ne sommes pas trop impliqués dans la transition, parce que lorsque vous regardez, la mise en place des organes, les acteurs politiques sont un peu mis à l'écart. Pour moi, c'est l'occasion donc de pouvoir bien mener la réflexion. Si la transition décide de nous ramener au premier plan pour que nous puissions jouer un rôle majeur c'est à elle de le déterminer.

Dans le cas contraire, nous nous préparons pour les échéances électorales avec des programmes. Nous pensons que cette phase transitoire va permettre à chacun d'avoir un très bon programme, qu'il pourrait donc dérouler pendant la campagne pour avoir la confiance du peuple. Sinon, en dehors de cela, dans le contexte actuel, nous n'avons aucune manette dans nos mains, nous n'avons aucune possibilité d'actionner quoi que ce soit. Nous ne faisons qu'accompagner, nous ne faisons qu'assister. C'est ce rôle que nous jouons.

Lefaso.net : Etes-vous d'avis avec ceux qui pensent que pour mettre fin à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso, il faut aller vers une nouvelle conception de la citoyenneté ?

Vous savez qu'aujourd'hui, notre pays est à la croisée des chemins. Je suis parfaitement d'avis avec ceux qui pensent qu'il faut recréer un nouveau Burkinabè, un Burkinabè de type nouveau ; parce que le Burkinabè que nous avons aujourd'hui ne caractérise pas , en tout cas, ce que nous avons connu de nos devanciers, de nos parents et de nos aînés.

Aujourd'hui, vous avez des gens qui sont très complexés, très jaloux, très envieux, paresseux, aigres, qui ont la critique facile dans toutes ses dimensions. Alors donc, aujourd'hui, à travers les comportements, on sent que les gens pensent plutôt que l'Etat est un moyen pour eux, de survivre plutôt que ce soit eux qui doivent accompagner l'Etat àêtre encore plus fort, àêtre encore plus grand. La conséquence, chacun veut être dans l'appareil d'Etat pour abuser, plutôt que de rendre service.

Il faut que l'on ramène les valeurs fondamentales de la citoyenneté qui se caractérise par le civisme dans lequel, vous allez trouver le patriotisme, le sens de la dignité, le courage, l'honnêteté, etc. En somme, je suis véritablement d'accord qu'il faut revoir la citoyenneté. Il faut récréer des Burkinabè nouveaux. Il appartient à l'Etat de se donner les moyens aujourd'hui pour que d'ici peut-être la nouvelle génération, nous puissions avoir un Burkinabè de type nouveau et non ceux que nous avons aujourd'hui comme concitoyens.

Lefaso.net : Vous avez un dernier mot ?

Comme dernier mot, j'insiste que nous sommes à la croisée des chemins et chaque Burkinabè est interpellé. Aujourd'hui, nous suivons ce qui se passe et pour certains, c'est l'affaire de la transition. Parce que pour eux, la transition est venue avec l'objectif de mettre un terme à l'insécurité, etc.

Pourtant, la transition est l'affaire de tout le monde. Jusqu'à preuve du contraire, aucune composante de notre pays, de notre société, n'a remis en cause la transition. Que ce soient les acteurs politiques, religieux, coutumiers, tout le monde a reconnu la transition et tout le monde s'est engagéà l'accompagner. Donc, par rapport à cela, le chef de cette transition sera proprement le chef et tous les acteurs de notre vie sociale.

C'est pourquoi, il faut que nous puissions, une fois de plus, nous investir davantage aux côtés de ceux qui ont l'appareil d'Etat, afin que les objectifs que la transition s'est fixés, soient atteints. Si ces objectifs ne sont pas atteints, il ne s'agira pas d'un échec de ceux qui sont au niveau de l'appareil d'Etat, mais de tous ceux qui ont pris acte de l'avènement de cette transition et qui ont décidé de l'accompagner. C'est vraiment un appel que nous lançons pour que nous nous engagions à nous investir à accompagner la transition pour qu'elle puisse réussir.

Interview réalisée par Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Burkina : L'ex premier ministre Lassina Zerbo aux commandes du Conseil consultatif exécutif pour l'Afrique du NANO Nuclear Energy Inc

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L'ex premier ministre burkinabè , le Dr Lassina Zerbo a été nommé ce 24 août 2022 au poste de président du Conseil consultatif exécutif pour l'Afrique au sein du NANO Nuclear Energy Inc.

Il s'agit d'une société dont l'ambition est de partager le micro-petit réacteur modulaire (mSMR) et le réacteur nucléaire avancé (ANR).

Elle est composée d' experts nucléaires travaillant aux côtés des entreprises et des professionnels des industries nucléaires privées et publiques.

NANO Nuclear Energy œuvre à fournir dans des endroits éloignés, de l'énergie aux secteurs résidentiel, commercial, minier majeur, industriel, maritime, pétrolier et gazier, militaire et médical , et projets de construction.

Lassina Zerbo a un CV bien fourni.

Il est titulaire d'un doctorat en géophysique (PhD) de l'université de Paris-Sud et d'un Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en géophysique appliquée de l'université Paris VI (Pierre & Marie Curie) .

il a occupé de hautes fonctions à l'international.

Lassina Zerbo a été le secrétaire exécutif de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) de 2013 à 2021 .

Il a également endossé la casquette de directeur du Centre international des données au secrétariat technique provisoire de la commission préparatoire de l'OTICE à Vienne.

Sur son compte Twitter, Lassina Zerbo s'est dit fier " de
présider un autre Conseil d' administration pour contribuer à l'Energie pour tous, en Afrique''.

En rappel, Lassina Zerbo a été le dernier premier ministre sous la présidence de Roch Kaboré avant le coup d'État du 24 janvier 2022.

SB
Lefaso.net

Source :https://nanonuclearenergy.com/nano-nuclear-energy-inc-appoints-dr-lassina-zerbo-former-vice-chair-of-the-world-economic-forum-global-agenda-council-on-nuclear-security-as-chairman-of-the-executive-advisory-board-for-africa/

Fermeture de l'axe Boromo-Pâ : L'interdiction de circuler pourra certainement être levée dans les prochains jours selon le gouvernement

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Le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Charles Josaphat Zoungrana a expliqué ce mercredi 24 août 2022, que le submergement de l'axe Boromo-Pâ est un phénomène cyclique.

« Cela est également arrivé en 2018 et 2021. C'est un phénomène qui survient au cours de pluies exceptionnelles », a-t-il précisé.

C'était lors du compte-rendu du conseil des ministres, pendant lequel il a indiqué que l'interdiction de circuler sur cette voie sera bientôt levée. Ce, au regard de l'évolution de la situation.

Pour y remédier, le ministre en charge des Infrastructures souligne qu'une étude hydraulique est nécessaire pour déterminer la solution adéquate au problème.

Ainsi le ministre Zoungrana pense soit à la construction d'un ouvrage de décharge (un barrage) qui permet d'accueillir l'excédent des eaux, soit au rehaussement du niveau de la route de l'axe en question.

Toutefois, le ministre signale qu'il va falloir attendre la fin de la saison pluvieuse pour entamer les travaux indiqués.

« Ce sont les études qui vont nous permettre de définir quelle est la solution à mettre en oeuvre. Parce qu'il ne s'agit pas de se précipiter en injectant des ressources pour finalement se rendre compte que ce n'était pas la bonne formule », a-t-il laissé entendre.

Hamed NANEMA
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Burkina : Coris Bank International décroche la troisième place parmi les groupes bancaires de l'espace UEMOA en 2021

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Le média Sika Finance a dévoilé le top 10 des grands groupes bancaires de la zone UEMOA selon la taille de leur bilan en 2021 .

La banque de l'homme d'affaires burkinabè Idrissa Nassa, Coris Bank International (CBI), a gravi les échelons en occupant la troisième place (deux places de mieux que l'année dernière).

Coris Bank International s'arroge ainsi 8,60% de part du marché bancaire de l'Union.

''Ce nouveau classement vient nous conforter dans notre engagement de toujours faire "la banque Autrement", la banque au service des économies africaines" a déclaré le PDG du groupe, Idrissa Nassa.

"Je salue particulièrement le travail inlassable de plus de 2000 collaborateurs en Afrique de l'Ouest. Tous mes remerciements aux administrateurs, aux partenaires et une reconnaissance toute particulière à notre clientèle pour sa constante fidélité.
Le meilleur est à venir !'' s'est réjoui l'homme d'affaires burkinabè sur sa page Facebook.

Il a précisé que Coris Bank International a gagné en l'espace d'une année deux places au classement des groupes bancaires de l'UEMOA en 2021 , selon le rapport de la banque centrale.

Dans ce classement, la première place est occupée par le groupe bancaire panafricain Ecobank avec 10,10% de sa part de marchés.

La Société générale est en deuxième position avec 9,80%.

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