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Burkina : Des militants prônent le changement de Bala Alassane Sakandéà la tête du MPP

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La posture du président de l'ex-parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Bala Alassane Sakandé, lors du coup d'Etat du 24 janvier 2022 est toujours mal digérée par des militants du parti. Déjà touché par des bisbilles internes, le MPP connaît des fractures depuis ce coup qui a porté un arrêt à son pouvoir (novembre 2015- janvier 2022). En témoigne ce mémorandum d'un groupe de militants de la diaspora qui estiment que pour n'avoir rien fait pour résister au coup d'Etat du MPSR, Bala Alassane Sakandé doit tirer les « conséquences immédiates, et déposer sa démission pure et simple ».

Ces militants, visiblement remontés, reprochent au président Bala Alassane Sakandé, et dans une moindre mesure, à la direction du parti d'avoir, été passifs face au coup d'Etat, pensent qu'il faut poser le bon « diagnostic et apporter des solutions idoines ». C'est pourquoi appellent-ils à faire de la prochaine réunion du Bureau politique national (BPN, le samedi16 juillet 2022, selon eux), celle de la décantation. Dans leur analyse, ces militants soulèvent trois grands faits majeurs qui ont, de leur avis, contribuéà saper les idéaux et les équilibres du parti.

« La tragique disparition d'un de nos pères-fondateurs, le camarade président, Feu Dr Salif Diallo, le 19 août 2017, et bien entendu, l'épineuse équation de sa succession au sein de l'hémicycle. Il est à noter ici, que la nouvelle Assemblée nationale qu'il avait promise au peuple burkinabè au lendemain de son élection au perchoir, n'a toujours pas vu le jour. Hélas, s'exclame-t-on ! Ensuite, le IIe Congrès extraordinaire en septembre 2021, à l'issue duquel, le camarade président, Simon Compaoré a été‘'sorti'', pour le citer. Il est à noter ici, que dix mois plus tôt, il avait magistralement et victorieusement conduit la campagne du camarade candidat, Roch Marc Christian Kaboré. Enfin, le coup d'état du MPSR, le 24 janvier 2022, remettant en cause non seulement toutes les batailles démocratiques remportées jusqu'ici par notre parti MPP, mais aussi les principes fondamentaux de l'Etat de droit. Les évènements récents liés au retour au bercail de Blaise Compaoré l'attestent. Il est à noter ici, que ce coup d'Etat n'a observé aucune résistance en face de la part de la direction actuelle du parti, son président ayant pris la poudre d'escampette, ainsi que certains autres camarades cadres. Ce coup d'Etat est passé comme une lettre à la poste, s'exclama le citoyen lambda ! », présentent les signataires, avec à leur tête, Gilbert Zemba, se présentant comme membre du BPN.

Selon eux, la session du BPN à venir doit donc courageusement affronter ce qu'ils qualifient d'incontournables questions essentielles et apporter les solutions idoines. Pour ces mécontents, la première question essentielle est le changement de la direction actuelle du parti.

« Il s'agira aussi de dire pourquoi avons-nous perdu le pouvoir, car c'est après la dernière session du BPN tenue le 13 novembre, que cela fut. Un véritable coup de massue sur les ambitions de notre parti, et même sur son équilibre, largement remis en péril ces derniers mois. (…). Nous revenons ici sur ce fait majeur cité plus haut, qui, pour nous, est une question àélucider lors de cette tenue du BPN, car la manière dont le parti a vécu et géré la situation du 24 janvier 2022 et des jours suivants est totalement inadmissible. Il est évident qu'une véritable cacophonie s'est installée dans cette gestion lamentable, à tel point que les responsabilités doivent être situées et les enseignements tirés. Qui l'aurait cru ? Que le putsch ait pu s'imposer sans la moindre résistance est forcément révélateur de la mauvaise santé et de la mal-gouvernance du parti. D'emblée, oùétait le président du parti ? A-t-il préféré, comme il l'a souligné de ses propres mots, sa mise en sécurité durable pendant huit jours par rapport à la survie du système, et du parti ? Puisqu'à l'écouter, il se serait mis à la disposition de sa garde pour ‘'sauver son nez '' en se passant de toutes communications. Bravo lui disons-nous ! C'est l'exemple à suivre d'un vrai leader ! », chargent les contestataires avant d'inviter le président du parti, Bala Alassane Sakandé, à tirer les « conséquences immédiates, et déposer sa démission pure et simple ».

Au-delà de M. Sakandé, le groupe de militants invite des membres du Bureau exécutif national, sans les citer, à faire leur auto-critique . « Le siège national du parti a été drastiquement dépeuplé les jours suivants le putsch, pire, que certains d'entre eux de cette même direction aient tenté de prendre la poudre d'escampette (suivez notre regard !). (…). Du côté de la direction de notre parti, le langage est totalement incohérent sur le présent, et l'avenir. Nous, militants, avons besoin de plus de visibilité, de plus de cohésion et d'unité. Nous estimons que le président actuel du parti est venu comme par ‘'effraction'' et par ‘'parachutage'' et qu'il n'a ni l'expérience politique ni la carrure de véritable rassembleur qu'exige un tel poste, à la tête du parti du soleil levant, grand parti de notre pays, comportant en son sein des « militants historiques », et de très nombreux intellectuels ayant exercés de hautes responsabilités sur le plan national, comme international. Personnage très clivant, il a véritablement du mal à se passer de son égo et de son style pour viser l'intérêt de tous. Pour nous, il n'est pas alléà l'école du Trio R-S-S (Roch-Salif-Simon, sa gouvernance le confirme), car si les pères-fondateurs avaient eu le même comportement, notre parti, le MPP n'aurait certainement pas vu le jour, et le funeste projet de modification de l'article 37, serait entériné», s'insurgent ces militants de l'ex-parti au pouvoir.

C'est dire donc que le MPP risque de faire l'actualité dans les jours à venir, après celle de la démission de Mossé Abdoulaye et compagnie.

O.L
Lefaso.net


Décret portant répudiation de nationalité au Burkina : Les précisions du ministère de la justice

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Le Conseil des ministres en sa séance du 13 juillet 2022 a adopté un décret portant autorisation de répudiation de la nationalité burkinabè. Dans ce communiqué en date du 15 juillet 2022, le ministère de la justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions tient à rassurer l'opinion publique nationale que la prise de ce décret est prévue par le code des personnes et de la famille, et ce depuis le 4 août 1990. Nous vous proposons l'intégralité du communiqué.


Décès de DABIRE Biryang Jean-Raphaël : Remerciements

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« J'ai mené le bon Combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi, je n'ai plus qu' à recevoir la couronne de la justice » 2 Thimothée 4, versets 7 à 8.

- La grande famille BEKOUONE à Dissihn NAA-YIR, province du Ioba, Navrikpè, et à Nadom au Ghana ;

- Les familles alliées : KOUSSIELE, DAFIELE, ZAGUE, DEMBELE, OUARO, KONATE et NAON à Dissihn, Oronkua, Dano, Ourouko, Djibasso, Nouna, Dédougou, Kaniagara, Banfora, Réo, en Côte d'Ivoire, au Mali, en France, en Suisse, et au Canada ;

- Sa Majesté Ku-Ib 2, Chef de canton de Dissihn ;

- SOMDA Laritouo, Chef de terre de Dissihn

- Sa Majesté Dèbra II, chef de village de V2 Walala (Commune de Guéguéré) ;
- La veuve : Mme DABIRE/SOME Catherine, institutrice à la retraite à Bobo Dioulasso, ses frères et sœurs à Gbatari, commune de Oronkua ;

- Les frères et sœurs : DABIRE Izaol Sylvain (ex Air Afrique), Professeur DABIRE ROCK à l'INERA Bobo Dioulasso ; DABIRE Colette à la SOTRACI Bobo Dioulasso ;

- SOME Jean-Alphonse, Ministre des Mines et des Carrières à Ouagadougou ;
- Les enfants : Estelle épouse DEMBELE, Secrétaire Générale du Ministère de la Santé ; Arlette, au Ministère de la Fonction publique, du travail et de la Protection sociale ; Bertine épouse OUARO à l'UNICEF ; Noélie épouse NAON à Abidjan ; Yirsob Désiré en Suisse ;

- Les neveux et nièces ;
- Les petits enfants : Nelly, Florian, Dorian, Nathaël, Halleck, Trinity, Ariel, Alexa, Ryan, Nathan, Yohann, Selma, Sandra, Noah, Kylian, Ryan, Maeva ;
Profondément touchés par les nombreuses marques de sympathie, de solidarité et de compassion lors du rappel à Dieu de leur très cher regretté fils, époux, frère, père, beau-père, grand-père, oncle, et ami :

DABIRE Biryang Jean-Raphaël, instituteur à la retraite, fils de feu SOMDA Kpani, Chef de terre de Dissihn et par ailleurs Représentant de Sa Majesté Ku-Ib II, Chef de Canton de Dissihn,

décès survenu le vendredi 24 juin 2022 à Bobo Dioulasso à l'âge de 73 ans, suivi de l'inhumation le mercredi 29 juin 2022 à Dissihn.

Ils remercient du fond du cœur les nombreux parents, amis, voisins, collègues et connaissances, qui de près ou de loin les ont soutenu par leur appui moral et multiforme et leur grande mobilisation.
Ils remercient particulièrement :
- Monsieur le Ministre de la santé et de l'hygiène publique et ses collaborateurs ;
- Monsieur le Ministre des affaires religieuses et coutumières ;
- Monsieur le Gouverneur de la Région du Sud-Ouest et les membres de sa délégation ;
- Les autorités religieuses et coutumières venues du Ghana et des cantons et villages voisins ;
- Le Directeur du Centre Hospitalier Universitaire Sanou Sourou de Bobo Dioulasso et ses collaborateurs ;
- L'équipe médicale de la Clinique Saint Léopold de Bobo Dioulasso ;
- Son Excellence Monseigneur Kusiélé Der Raphaël Dabiré, Evêque de Diébougou,
- Monsieur le Curé de la Paroisse Saint Jean Paul II de Lafiabougou et ses paroissiens ;
- L'Abbé Samson Vicaire de la Paroisse Sainte Thérèse de l'enfant Jésus de Dissihn et ses paroissiens, l'Abbé Ferdinand Hien à Dissihn ;
- Les parents, amis, collaborateurs et les différentes délégations venues aux obsèques des quatre coins du Burkina, du Ghana, du Ministère de la santé et de l'hygiène publique, du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'Innovation, du Ministère des mines et des carrières, du Ministère de la Fonction Publique, du travail et de la Protection Sociale, de l'UNICEF et de la SOTRACI ;
- Les amis, les anciens collègues et les anciens élèves du défunt en Côte d'Ivoire et au Burkina ;
Ils s'excusent auprès de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Puisse le Dieu Miséricordieux, rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

Paix à son âme !

Union de prière !

PROGRAMMES DES MESSES (Mois de juillet)

- PAROISSE SAINT ANDRE DE SAABA :

Les Dimanche 10 juillet, 17 juillet, 24 juillet, et 31 juillet : messes de 9H et 18H30 ;

- PAROISSE SAINT CAMILLE :

Les Dimanche 10 juillet, 17 juillet, 24 juillet, et 31 juillet :messes de 9H et 18H30 ;

- PAROISSE SAINT ALBERT LE GRAND DE LA ROTONDE

Les Dimanche 10 juillet, 17 juillet, 24 juillet, et 31 juillet : messes de 8H30 et 11H00 ;

- PAROISSE SAINT JEAN -PAUL II de LAFIABOUGOU

Les Dimanche 10 juillet, 17 juillet, 24 juillet, et 31 juillet : messes de 8H30 et 11H00 ;

14-Juillet à Ouagadougou : « Que cette grande nation qu'est le Burkina surmonte les difficultés du moment », prie l'ambassadeur Luc Hallade

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A l'occasion de la commémoration de la fête nationale française, le jeudi 14 juillet 2022, l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a livré trois messages à son pays hôte.

Après deux rendez-vous manqués à cause de l'épidémie du covid-19, la résidence de l'ambassadeur de la France au Burkina Faso a accueilli, à nouveau, des invités pour la fête nationale. Dans sa traditionnelle déclaration à l'occasion de cette fête, Luc Hallade, l'ambassadeur de France, a livré trois messages pour le Burkina Faso, qui fait face à plusieurs crises : sécuritaire, humanitaire et alimentaire.

« Espoir ». C'est le maître-mot du premier message du représentant de la France au pays des hommes intègres. Pour le diplomate français, il est difficile de garder l'espoir lorsque des événements semblent au quotidien vouloir l'annuler. « Le Burkina Faso traverse une période sombre de son histoire comme cela arrive dans l'histoire de toutes les nations. Pourtant, notre espoir commun, Burkinabè et étrangers vivant dans ce pays, c'est que ce grand peuple, cette grande nation surmonte les difficultés du moment », a-t-il indiqué.

Le second message a porté sur le « respect et la tolérance », les deux vertus qui font parties du patrimoine culturel du Burkina Faso, se convainc Luc Hallade. Il a souhaité qu'elles soient préservées voire restaurées. Ainsi, il a salué les efforts des autorités de la transition pour la cohésion sociale et la réconciliation. « Ces efforts sont encourageants et nous sommes prêts, sans interférer avec les décisions ou les orientations prises, à les accompagner dans la mesure de nos moyens et en répondant aux demandes que pourraient formuler en ce sens les autorités nationales », a promis l'ambassadeur.

L'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a invité ses concitoyens à cultiver de bonnes relations avec les Burkinabè

Le dernier message incite à« préserver l'avenir ». Face aux acteurs politiques burkinabè et aux représentants d'institution du Burkina, Luc Hallade a rappelé qu'au-delà du Burkina Faso et du Sahel, c'est la planète terre qui est en danger. Et il revient à chacun, « quelles que soient les circonstances du moment, de penser à préparer l'avenir ». Cette préparation consiste à préserver les ressources en eau, lutter contre la déforestation et la dégradation des sols, développer l'agroécologie et le maintien de l'équilibre entre la ville et les campagnes.

Plusieurs acteurs politiques et représentants d'institutions étaient à cette commémoration

Au cours de cette fête, un militaire français a été décoré. Il s'agit du lieutenant-colonel Dulac pour ses 31 ans de service pour son pays. Il a reçu la légion d'honneur, l'ordre le plus important de l'Hexagone.

Cryspin Laoundiki
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Burkina/Éducation : Bientôt un identifiant unique pour les élèves des provinces du Boulgou et du Kourwéogo

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Dans le souci d'assurer le suivi individuel des élèves et de favoriser la maîtrise des effectifs pour une meilleure planification de l'éducation, le ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a mis sur pied un projet d'identification unique pour les élèves. L'atelier de lancement dudit projet s'est tenu ce vendredi 15 juillet 2022, dans la salle de conférence de la direction générale des études et des statistiques sectorielles.

« On constate que des exclus d'un établissement peuvent réapparaître comme nouveaux inscrits dans un autre établissement l'année suivante. De même, certains nouveaux inscrits sont comptabilisés comme promus, même si dans les faits, ce sont des redoublants ou des exclus ». Ces mots d'Olivier Bagré, directeur général des études et des statistiques sectorielles du MENAPLN, traduisent en partie le revers du système scolaire au Burkina Faso, en proie à d'énormes disfonctionnements.

Ainsi, pour pallier les difficultés rencontrées dans le suivi pratique des recrutements en complément d'effectifs, la mobilité des parents au regard de la nature de leurs activités et le non-respect des règles régissant le système éducatif, le MENAPLN a lancé, avec la coopération luxembourgeoise, la phase pilote du fichier national des élèves, de l'inscription en ligne de ces derniers et de la production des cartes d'identité scolaires au Burkina Faso. « Les noms, prénoms des élèves et de leurs parents, l'âge, la classe, l'établissement fréquenté, les résultats scolaires, etc. » sont les éléments qui seront contenus dans l'identifiant unique des élèves.

« Ce projet n'est qu'un début, il s'étendra plus tard aux autres régions », Hebie Kamon Yaya

Cette phase concerne les élèves des écoles primaires publiques et privées et les établissements du post primaire et secondaire publics et privés des provinces du Boulgou dans la région du Centre-est et ceux du Kourwéogo, dans la région du Plateau central.

Le choix de ces sites se justifie par la présence d'un minimum de commodités, prompts à l'effectivité du projet. « Il s'agit, entre autres, de la présence de l'électricité dans ces zones, de la proximité de ces zones avec le Centre, favorisant certaines opérations, etc. », nous confie Yaya Kamon Hebie, expert en système d'information et responsable de la mise en place de la plateforme de l'identifiant unique des élèves.

En tout, 300 millions de FCFA ont été mobilisés pour la réalisation de ce projet dans ces zones, avec l'appui de la coopération luxembourgeoise.

Les membres du projet présents pendant l'atelier de lancement

Pour Olivier Bagré, cette initiative permettra de réduire drastiquement certaines tares du système éducatif. En effet, « elle devrait contribuer à la maîtrise des effectifs et des flux des élèves avec notamment l'éradication des inscriptions parallèles ou illicites. Aussi, elle favorisera le contrôle et le suivi des inscriptions scolaires, éléments importants pour l'évaluation de la performance du système éducatif burkinabè. Un autre objectif est d'assurer une meilleure organisation des examens et concours scolaires, l'orientation et la répartition des élèves, l'octroi des bourses, etc. » a-t-il laissé entendre.

Tout en saluant l'engagement des autorités du MENAPLN qui font des pieds et des mains pour améliorer de façon durable la qualité de l'éducation et de la formation au Burkina Faso, Olivier Bagré a souhaité que les membres de l'équipe du projet fassent preuve d'une rigueur sans faille et d'une résilience à tout épreuve pour l'atteinte des objectifs fixés.

Erwan Compaoré
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Fonction publique du Burkina : Vers une formation professionnelle à distance

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Le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, a ouvert ce vendredi 15 juillet 2022 à Ouagadougou, le forum des écoles et centres de formation professionnelle de l'État. La présente session de ce forum porte sur la thématique « formation à distance : enjeux et perspectives pour les établissements de formation professionnelle de l'État.

Mettre sur la table de discussion les enjeux et les perspectives de la formation à distance des stagiaires, tel est le but de la tenue du forum des écoles et centres de formation professionnelle de l'État initié par le ministère de la Fonction publique. Ce cadre d'échanges vise en effet, à parer aux difficultés d'administrer les enseignements en mode présentiel face aux crises sécuritaire et sanitaire qui réduisent la mobilité des acteurs de la formation professionnelle.

Les travaux sont prévus se dérouler en une séance plénière au moyen de communications ponctuées d'échanges. Cela, en vue de s'approprier le mécanisme de la formation à distance, d'échanger sur les enjeux d'une telle innovation, de dégager les défis et les perspectives de cette formule pour les établissements concernés.

Les participants devant mener la réflexion pour proposer des recommandations à la mise au point de la formation professionnelle à distance

Après avoir donné une définition de la formation professionnelle au cours de son allocution, le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, a situé le contexte de cette vision de l'État d'adopter une telle initiative. « C'est fort conscient de l'absence de cadre de concertation formelle des écoles et centres de formation professionnelle que le gouvernent a institué le présent forum », a-t-il déclaré.

Pour lui, l'évolution des techniques de l'information et de la communication les interpelle sur la nécessité de revisiter et d'adapter les méthodes de formation des stagiaires dans les établissements de formation professionnelle. À entendre le ministre, l'intérêt d'expérimenter la formation à distance se justifie par la situation sécuritaire mais aussi sanitaire qui prévaut dans le pays.

Bassolma Bazié, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale

C'est à travers le décret n°2016-1190/PRES/PM/MFTPS/MINEFID du 30 décembre 2016 qu'ont été institués les cadres de concertation des écoles et centres de formation professionnelle (ECFP) de l'État, le forum et les comités ECFP. L'article 2 du décret dispose que le forum ECFP constitue le cadre de mutualisation et d'encadrement des réformes des curricula, de l'orientation pédagogique, des statuts et règlements intérieurs ainsi que de la gestion des ressources humaines.

« On ne peut attendre de résoudre tous les problèmes avant d'aller à de telles innovations », a indiqué Emmanuel Nignan, secrétaire permanant de la coordination des écoles et centres de formation professionnelle de l'État.

« C'est pressant et il faut le faire parce qu'on est dans une situation d'insécurité en plus de la pandémie du covid-19 », réagit-il à la question de savoir s'il est opportun d'aller vers cette formation à distance au regard de la qualité de la connexion Internet qui laisse encore à désirer au Burkina Faso.

Emmanuel Nignan, secrétaire permanant de la coordination des écoles et centres de formation professionnelle de l'État

Statutairement, le forum ECFP se tient un fois dans l'année et est présidé par le ministre de la fonction publique. Il regroupe les premiers responsables des écoles et centres de formation professionnelle (présidents des conseils d'administration, directeurs généraux, directeurs en charge des études et des stages…), les responsables de structures techniques ainsi que la représentation de la coordination des élèves des écoles publiques professionnelles du Burkina.

Bassolma Bazié a mentionné ne point de douter un seul instant que des contributions pertinentes viendront soutenir leur engagement à améliorer qualitativement la formation offerte dans lesdits établissements.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Terrorisme au Burkina : La COPA/BF insiste sur la nécessité de la diversification des partenariats militaires

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Face à la dégradation continue de la situation sécuritaire du Burkina Faso, la Coalition des patriotes africains (COPA/BF) invite, une fois de plus, les autorités du pays à diversifier les partenariats militaires et à mettre fin aux « vieux accords » avec la France. C'était au cours d'une conférence de presse organisée ce vendredi 15 juillet 2022 à Bobo-Dioulasso.

Les militants de la Coalition des patriotes africains sont convaincus que la diversification des partenariats militaires pourra aider le peuple burkinabèà lutter contre le terrorisme. Car, ils affirment que même les grandes nations ont recours à des mercenaires militaires pour leur défense. C'est pourquoi, face à la situation sécuritaire préoccupante, ils invitent les autorités du pays à diversifier les partenariats militaires et à mettre fin aux accords avec la France. Le porte-parole de la coalition, Issoufou Niamba, a fait savoir que la France n'est pas la solution au problème sécuritaire du Burkina Faso. « La France est moins intéressée par la défense de nos Etats », a-t-il lancé.

A travers cette conférence de presse, la COPA/BF dit jouer son rôle de mouvement citoyen, résolument engagé pour la défense de la sécurité, la justice et l'équité sociales du peuple burkinabè. C'est ainsi que six mois après la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, elle a voulu de cette rencontre avec les professionnels de médias, pour faire le point de la gestion du pouvoir par les nouvelles autorités, afin d'en tirer les conséquences nécessaires. « Presque six mois après et compte tenu des derniers évènements, nous nous devons de faire le point de la gestion du pouvoir par les autorités. La situation de notre pays reste aujourd'hui précaire de par la crise sécuritaire et humanitaire qui est toujours à son paroxysme », a déploré Issoufou Niamba.

Issoufou Niamba, porte-parole des conférenciers

En plus de ce constat, il a regretté le fait que « des fossoyeurs de notre peuple continuent de narguer le peuple burkinabè par des activités politiques débordantes. Et ces activités sont à mettre principalement à l'actif du MPSR qui s'est malencontreusement lancé dans une logique de restauration d'un ancien ordre politique ».

Pour la COPA/BF, la seule restauration que les Burkinabè attendent est la restauration de leur territoire dans toute son étendue. Le porte-parole des conférenciers a affirmé que nul ne peut être auteur de crime de sang ou de crime économique et ne pas répondre devant le peuple, au nom duquel justice est rendue. « Réconciliation, oui ! Mais la vérité et la justice d'abord », a-t-il laissé entendre.
La coalition a formulé des recommandations au gouvernement, axées sur le plan sécuritaire, économique et humanitaire.

Des journalistes présents à la conférence de presse de la COPA/BF à Bobo-Dioulasso

En ce sens, la COPA/BF invite les autorités au renforcement de la capacité opérationnelle de l'armée burkinabè avec la logistique et le matériel militaire, notamment les moyens aériens adéquats, du recrutement massif de jeunes dans les rangs de l'armée. Elle souhaite également la mise en place effective de la Brigade de veille et de défense patriotique afin que chaque commune du Burkina Faso puisse se comporter comme un camp militaire. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Diplomatie : L'ambassade de Türkiye au Burkina commémore la 6e journée de la démocratie et de l'unité nationale

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L'ambassade de Türkiye au Burkina Faso a commémoré ce 15 juillet 2022, la 6e journée de la démocratie et de l'unité nationale de Türkiye. Cette célébration se tient en souvenir de la tentative de coup d'État, orchestrée par l'organisation terroriste FETÖ et repoussée par le peuple turc dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Le thème retenu pour l'occasion est "Pour l'amour de la Türkiye", pour souligner la résistance héroïque des 251 martyrs qui ont sacrifié leurs vies pour repousser le coup d'État.

C'est à travers une cérémonie sobre, marquée par la présence de quelques invités burkinabè et de ressortissants turcs que l'ambassade de Türkiye au Burkina Faso a commémoré la journée de la démocratie et de l'unité nationale. Cette journée célèbre le courage du peuple turc et son attachement à la démocratie, qui s'est manifesté par « son opposition farouche au coup de force tenté le 16 juillet 2016 par l'organisation terroriste de Fetullah Gülen (FETÖ) ». Cette résistance a coûté la vie à 251 civils et causé 2 196 blessés. En hommage aux 251 martyrs, l'ambassadeur de la Türkiye au Burkina Faso, Nilgün Erdem Ari, a fait observer une minute de silence.

Dans le discours qu'elle a livré au cours de la cérémonie, Nilgün Erdem Ari a laissé entendre que la FETÖ, constitue une menace sérieuse non seulement pour la Türkiye, mais aussi pour le monde entier. Elle qualifie l'organisation de réseau criminel qui se fait passer pour une confrérie religieuse. « En plus de sa structure juridique qui, en apparence, se présente comme une association caritative, FETÖ se révèle être une société illégale avec des ramifications dans plusieurs pays du monde. Ses membres travaillent comme une organisation de renseignement et ses partisans se sont déguisés en mouvement éducatif », a-t-elle précisé.

les invités présents à la cérémonie

Selon elle, l'État turc mène une lutte sans merci contre l'organisation aussi bien à l'intérieur de la Türkiye qu'à l'étranger avec déjà des résultats tangibles. Elle ajoute que plusieurs pays et organisations internationales ont déclaré FETÖ comme organisation terroriste et 45 pays ont mis fin aux activités des écoles et centres de langue affiliés à FETÖ.

Tout en se réjouissant de la qualité des relations qui existent entre la République de Türkiye et le Burkina Faso, Nilgün Erdem Ari a affirmé la disponibilité de son pays à partager avec le Burkina Faso, son expérience dans la lutte contre le terrorisme.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net


Pôles de croissance : Le Comité national de pilotage veut promouvoir les pôles de croissance comme instrument majeur de résilience de l'économie nationale

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Ce vendredi 15 juillet 2022, le Premier ministre Albert Ouédraogo a présidé l'ouverture des travaux de la première session ordinaire du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) dont il assure la présidence. Organisée par le secrétariat permanent du CNPPC, cette session réunit les membres dudit comité, les observateurs et des personnes ressources.

Selon les dispositions du décret n°2021-0259/PRES/PM/MINEFID du 20 avril 2021, le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) qui est l'organe d'orientation et de supervision de la mise en œuvre des pôles de croissance au Burkina Faso, se réunit une fois par an en session ordinaire. C'est dans ce cadre que se déroule la présente session au titre de l'année 2022.

Selon le président du CNPPC, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, les travaux de cette session interviennent dans un contexte où le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire doublée d'une profonde crise socio-économique. Sans oublier la dégradation de la situation humanitaire. S'appuyant sur les données du Conseil national de secours d'urgence, il estime à 1 902 850, le nombre de personnes déplacées internes enregistréà la date du 30 avril 2022.

Le président du CNPPC, le Prémier ministre Albert Ouédraogo, a exprimé sa reconnaissance aux participants

La situation est également peu reluisante sur le plan socioéconomique en ce sens que la situation sécuritaire a de fortes répercussions sur l'activité de production dans divers domaines. A titre illustratif, le président du CNPPC a indiqué que le secteur agrosylvopastoral, qui occupe plus de 70% de la population active, a été fortement impacté. « Les mouvements de populations du fait de l'insécurité ont entraîné un abandon de 384 702 ha de superficie de terres cultivables et une perte de production de 323 093 tonnes durant la campagne agricole 2021-2022 », a-t-il déploré. Ce qui a ainsi provoqué une dégradation de la situation alimentaire.

Cette situation interpelle la conscience collective sur l'impérieuse nécessité d'agir et d'apporter des réponses urgentes pour le bien être des populations. C'est ce qui justifie le choix du thème « promouvoir les pôles de croissance comme instrument majeur de résilience de l'économie nationale dans un contexte à fort défi sécuritaire », pour cette première session ordinaire du CNPPC.

L'assistance va passer en revue un certain nombre de points inscrits à l'ordre du jour des travaux

A en croire le président, les échanges sur cette thématique devraient permettre d'explorer les possibilités qu'offrent les pôles de croissance, en tant qu'approche holistique de développement, dans le cadre global de la lutte contre l'insécurité, structurée autour du triptyque « paix-sécurité-développement ». En plus des réflexions sur la thématique, les participants vont dresser le bilan de la mise en œuvre du plan de travail annuel budgétisé 2021 de la Stratégie nationale de promotion des pôles de croissance, faire le point des résolutions, formuler des recommandations pour dynamiser les pôles de croissance.

Et enfin, procéder à la validation du projet de programme pour l'année en cours. Dans sa communication, le coordonnateur du secrétariat exécutif des pôles de croissance, Charles Dalla, a fait le point de l'exécution des pôles de croissance. Il en ressort que des travaux sont en cours d'exécution. A Bagré pôle, les travaux concernent le bitumage de la route d'accès de la bretelle de Tenkodogo sur le site de plus de 40 km.

Des aménagements sont également en cours pour accroître les superficies de production sur Bagré pôle et Sourou pôle. Comme autre chantier en cours, M. Dalla a relevé l'exécution des travaux pour l'opérationalisation du pôle de croissance de Samandeni. Ce pôle agricole est porté par le projet PDIS et devrait permettre d'accroître les productions. A cela s'ajoute, la préparation du technopôle pharmaceutique de Kokologho. La note de cadrage pour l'accélération de ce processus a été adoptée en conseil des ministres en sa séance du 22 juin 2022. « Nous espérons d'ici là opérationnaliser ce site qui devrait permettre de produire des produits pharmaceutiques et également de nourrir notre indépendance surtout dans cette situation de covid-19 où nous avons connu beaucoup de difficultés », a formulé M. Dalla.

Le coordonnateur du secrétariat exécutif des pôles de croissance, Charles Dalla

Il n'a pas passé sous silence le fait que la question sécuritaire ait négativement impacté l'exécution des pôles de croissance. Face à cette situation, l'État a mis en place un dispositif sécuritaire dans la plupart des pôles comme Bagré, Sourou, et Samandeni. Pour plus d'efficacité, des recommandations ont été formulées à leur endroit dont la plus importante concerne le renforcement du dispositif sécuritaire pour pouvoir encore augmenter la confiance des populations qui ont déserté certains de ces sites.

« Dans la présentation que nous venons de faire, on a la production de plus de 300 milles tonnes qu'il faut rattraper. En améliorant la question sécuritaire, cela devra permettre de rattraper cette situation. La proposition, c'est d'accroître le personnel sur les sites pour sécuriser et aussi donner les moyens mobiles pour pouvoir faire des rotations des opérations de dissuasion pour l'amélioration de la sécurité sur les sites », a souligné M. Dalla.

Vue des participants

Le bilan physique au 31 décembre 2021, faut-il le préciser, fait ressortir 54 activités entièrement exécutées soit un taux de réalisation de 50%. Au plan financier, sur 60 milliards de francs CFA mobilisés, environ 31 milliards de francs CFA ont été dépensés. Pour l'année 2022, le secrétariat exécutif des pôles de croissance a, comme actions prioritaires, de diligenter la formulation et la mise en place des pôles de croissance en préparation ; de dynamiser les dispositifs de pilotage des pôles de croissance ; d'accélérer la construction de pôles de croissance et de mettre en place le plan d'action. Il ambitionne également de développer l'expertise nationale sur les pôles de croissance et assurer la coordination du suivi de la mise en œuvre.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Burkina Faso : Enquête sur les équipements de confort thermique dans les bâtiments.

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Le Ministère de l'Urbanisme des Affaires Foncières et de l'Habitat Urbain, avec l'appui technique et financier du Global Green Growth Institute (GGGI) et du Clean Cooling Collaborative, a organisé un atelier de validation d'une enquête des ménages sur les équipements de confort thermique dans les bâtiments le 14 juillet à Ouagadougou.

Cette enquête, qui a couvert quatre (4) régions du Burkina Faso (le Centre, le Centre-ouest, les Hauts-Bassins, et le Nord) rentre dans le cadre du projet de « rafraichissement et de l'efficacitéénergétique des logements sociaux au Burkina Faso ». Plusieurs acteurs dont les agents étatiques du secteur du bâtiment et de l'énergie, les fournisseurs d'équipements de refroidissement, les promoteurs immobiliers, les institutions financières, les associations interprofessionnelles du secteur, les universitaires et chercheurs ont pris part aux échanges.

L'utilisation de climatiseurs individuels et de brasseurs d'air représente près de 20 % de l'électricité totale utilisée dans les bâtiments du monde entier. L'amélioration du niveau de vie, la croissance démographique et les occurrences de vagues de chaleur (dues au réchauffement climatique) devraient stimuler une demande de refroidissement sans précédent au cours de la prochaine décennie. Au Burkina Faso, les Contributions Déterminée au niveau National (CDN) et le Plan National d'Adaptation préconisent la promotion de matériaux d'enveloppe du bâtiment et l'efficacitéénergétique tant dans l'habitat urbain que rural pour s'adapter face aux changements climatiques.

D'où l'importance de cette enquête pour d'abord évaluer l'accès aux équipements de climatisation et de ventilation pour le confort thermique. Puis, pour avoir un bilan des ménages sur la mise en œuvre des solutions d'efficacitéénergétique et de rafraîchissement passif. Enfin, pour décrire et quantifier la demande et l'offre de solutions de refroidissement écologique, énergétique des ménages.

La cérémonie d'ouverture de l'atelier de validation a été présidée par M. Karim ILBOUDO, conseiller Technique, représentant le ministre de l'Urbanisme des Affaires Foncières et de l'Habitat Urbain qui insista sur les résultats de cette étude pour des actions visant à réduire la demande en énergie et à améliorer l'efficacitéénergétique dans le secteur du logement.

Géolocalisation des ménages enquêtés

Les résultats de l'enquête

Sur le plan énergétique, le marché n'est pas régulé. Concernant les climatiseurs, les huit (8) Etats membres de l'UEMOA ont adopté dans la directive 04/2020/UEMOA portant étiquetage énergétique des équipements électroménagers. La mise en application de cette directive n'est pas encore effective au Burkina Faso. On observe que les informations sont insuffisantes sur les fiches techniques des climatiseurs (conditions de tests) et des ventilateurs (informations sur le rendement). Le marché est caractérisé par une forte proportion d'équipements dont les rendements peuvent être considérés comme faible (EER<3) pour les climatiseurs individuels.

Le rendement énergétique n'est pas un critère de choix des brasseurs d'air par la population. Les équipements ainsi disponibles sur le marché ne respectent pas les réglementations des pays d'origine des importations. Ceci met en évidence le phénomène du « dumping environnemental » d'équipements à faible efficacitéénergétique et qui sont obsolètes. On assiste à un marketing basé sur la technologie (inverter ou non) que sur les performances réelles de l'équipement et l'approche globale intégrant le bâtiment et le choix du consommateur est fortement influencé par le vendeur et/ou l'installateur.

Concernant le rafraîchissement passif, les enquêtes révèlent un niveau de connaissance faible de ces technologies par les ménages et même les acteurs de la chaine de valeur du secteur. Si certaines techniques sont bien connues comme la ventilation du comble (espace entre toit et faux plafond) par exemple, elles ne sont pas mises en œuvre selon les règles de l'art si bien que l'objectif n'est pas atteint. Le choix des matériaux de construction est fortement influencé par l'esthétique, le coût à l'achat, la disponibilité, plutôt que son comportement énergétique.

Depuis l'adhésion du Burkina-Faso à GGGI en 2018, le Bureau Pays a exécuté de nombreux projets en étroite collaboration avec les entités gouvernementales y compris ce projet de rafraichissement et d'efficacitéénergétique des logements sociaux au Burkina Faso.

Burkina/région de l'Est : Le PPS offre 40 tonnes de riz et dix bœufs aux personnes déplacées internes

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Le Parti panafricain pour le salut (PPS) a offert, mercredi 13 juillet 2022 à Fada N'Gourma, chef-lieu de la région de l'Est, 40 tonnes de riz et dix bœufs aux populations de la région contraintes par l'insécurité et qui ont trouvé refuge dans cette ville.

Ce don du parti intervient moins d'une semaine après celui qui a été fait à Bourasso, dans la Boucle du Mouhoun . Ici également, ce sont 40 tonnes de riz et dix bœufs qui ont été mobilisés par le parti « pour soulager ces populations qui vivent loin de leurs villages » du fait de l'insécurité.

« Nul besoin de le dire, si nous sommes ici ce matin, c'est par la force des évènements. Le Burkina Faso est à la croisée des chemins, harcelé d'est à l'ouest, du nord au sud par des hommes armés, certains de ses fils. Dans cette épreuve de survie en tant que nation, le Burkina Faso s'en sortira une fois encore comme en 1947. Mais en attendant, nous avons un devoir de solidarité vis à vis des victimes directes que cette guerre asymétrique occasionne chaque jour. (…). En tant que parti politique, nous ne devons pas nous contenter d'aller vers les populations uniquement en périodes électorales, nous devons également être à leurs côtés pendant les périodes difficiles pour leur marquer notre solidarité et notre compassion », a situé le premier responsable du PPS, Abdoulaye Mossé, sous fond, non seulement de compassion, mais également et surtout de volonté de réanimer et entretenir la flamme de l'espoir.

Abdoulaye Mossé, président du PPS, appelle les populations à resserrer les rangs et à raffermir la solidarité.

L'ancien vice-président de l'Assemblée nationale, Abdoulaye Mossé, a réaffirmé la volonté de son parti, le PPS, d'apporter sa contribution à la recherche de paix et de cohésion sociale, à travers notamment une série de tournées entamée pour marquer sa solidarité avec les populations touchées par les attaques terroristes.

En plus du président, la délégation du parti était composée de plusieurs autres cadres de la direction.

« Nous sommes conscients que ce geste n'efface pas la douleur, mais il contribue à résoudre un tant soit peu, le problème alimentaire. Dans ce combat existentiel de notre peuple, aucun sacrifice n'est de trop. Même s'il faut passer par la négociation, la paix n'a pas de prix et le Burkina Faso passe avant tout », a-t-il souligné. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

O.L
Lefaso.net

14e congrès ordinaire de l'Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) : Le ministre Bassolma Bazié aux côtés de ses anciens camarades de lutte

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L'Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) a tenu son 14e congrès ordinaire ce vendredi 15 juillet 2022 à Ouagadougou. Au programme, il est question de dresser le bilan financier, de remanier le règlement intérieur et de procéder à l'élection du nouveau bureau.

Pour cette occasion, les réflexions vont porter sur la thématique suivante : « Face aux défis sécuritaire et humanitaire, l'ONSL s'engage à l'éveil de conscience des travailleuses, travailleurs ». Le secrétaire général de l'ONSL, Paul Kaboré, s'est dévoué pendant 50 ans pour le syndicalisme. A l'issue des élections, il va passer le flambeau à son successeur. Il a précisé que toutes ses années de luttes ont été laborieuses. Malgré les difficultés, l'objectif a toujours été de garantir la liberté et la paix. Agé de 74 ans, il a confié qu'il est nécessaire de passer le témoin aux plus jeunes. Il a dit souhaiter que ceux et celles qui vont assurer la relève fassent « plus que ce que j'ai fait afin que l'Unité d'action syndicale se renforce », a-t-il dit.

Il a été demandé aux participants de s'exprimer librement et dans le respect des autres

Cette rencontre a vu la participation de Bassolma Bazié, ministre de la fonction publique. Il a confié que Paul Kaboré et lui sont des compagnons de lutte et des amis. Il l'a remercié pour les connaissances que ce dernier lui a inculquées durant son passage dans les différents mouvements syndicaux en tant que dirigeant. « Au nom de l'amitié, même quand il pleuvait du feu, il a toujours répondu présent à mes côtés. J'en veux pour preuve, un certain nombre d'éléments qui ont marqué l'histoire du pays, mais qui ont également renforcé notre amitié pendant lesquels il a été difficile de dire haut et fort qu'on a des relations avec telle ou telle personne, parce que cela pourrait te coûter la vie. Le premier cas, ce sont les évènements des 30 et 31 octobre 2014 avec l'insurrection populaire. Le second, la résistance au putsch de septembre 2015. Il a encouragé l'ensemble des travailleurs et les a mobilisés sur le front pour nous rejoindre à Ouagadougou », s'est exprimé Bassolma Bazié.

Bassolma Bazié a affirmé que les syndicalistes sont des partenaires sociaux qui illuminent les gouvernants

Il renchérit en signifiant qu'un homme bien éduqué ne trahit pas ses engagements, son orientation, ses valeurs. Le ministre de la fonction publique a précisé que ce n'est pas parce qu'il occupe ce poste qu'il a « changé de cerveau, c'est le même Bassolma Bazié d'hier, d'aujourd'hui et je me battrais pour rester le même Bassolma Bazié. Les valeurs que nous sommes en train de défendre ne sont pas celles d'individus, ce sont des valeurs de construction de notre pays ». Il a certifié que les différentes luttes syndicalistes ne vont pas rester vaines.

Les promesses de Bassolma Bazié

L'ancien militant a promis que les doléances des syndicalistes vont être prises en compte par les autorités de la transition. En ce qui concerne la montée du terrorisme, Bassolma Bazié a expliqué que la prise d'armes par des fils du Burkina Faso peut trouver son sens dans « les conséquences de nos actions » d'où l'envie du gouvernent de faire passer la loi qui porte sur la dépolitisation de la fonction publique.

Une vue des congressistes

« L'administration publique doit être républicaine et du peuple. Le seul élément de choix doit être la compétence. Quand on arrête un terroriste et que la sécurité se renseigne, il dit qu'il a pris les armes contre son pays parce que l'avenir est bloqué, l'avenir est noir. Pour aller dans la fonction publique, il faut avoir un bras long, il faut connaître quelqu'un, déposer de l'argent. Le gouvernement actuel a pris la décision de faire une lettre circulaire pour dire que toutes les passerelles qui sont créées pour faire des concours par exemple, en disant à Bassolma Bazié que puisque tu es devenu ministre tu peux constituer dix dossiers en ton nom, tes enfants et tes neveux peuvent venir s'insérer dans la fonction publique, c'est terminé. Si l'enfant de Bassolma Bazié veut venir dans la fonction publique, il a un concours à faire. S'il fait le concours et qu'il n'a pas le niveau, qu'il échoue. A partir de cette année, nous avons dit qu'il y aura des concours directs d'accès à la fonction publique ».

Il a évoqué le fait que certains retraités se font rappeler pour occuper de gros postes à la fonction publique parce qu'ils ont des amis du même parti politique et/ou des ministres qui leur signent des contrats avec de gros salaires. « Ce sont les mêmes qui viendront dire que la jeunesse ne veut pas du travail, qu'elle est paresseuse. Ces retraités, sans vous manquer de respect, vous allez aller vous reposer. La jeunesse va prendre la place », a-t-il martelé sous les ovations des participants.

Paul Kaboré a insisté sur le fait que le bureau doit être constitué entre 40 ou 45% de femmes

Bassolma Bazié a enfin notifié que les textes qui pèsent sur le mouvement syndical seront relus. A titre d'exemple, l'arrêt des coupures des salaires à la suite de grèves. Ou encore de ceux et celles qui ont été promis à la décoration, mais à cause de leurs participations à des mouvements de grèves ont été sanctionnés par l'interdiction de leurs décorations. « Nous avons pris la décision de restituer l'ensemble de ces médailles à chacun de ces travailleurs », assure-t-il.

A la question de savoir s'il approuve la décision de son compagnon de lutte Bassolma Bazié d'être dans le gouvernement de transition, Paul Kaboré a répondu par la positive. Il a rappelé que ce dernier a d'ailleurs rendu sa démission de la fonction publique. Pour lui, en occupant ce poste, il pourrait contribuer à l'essor économique et social du Burkina Faso. « Il n'est pas parti là-bas parce qu'il y a de l'argent », a-t-il clos. Les travaux du congrès vont s'achever le 16 juillet 2022.

SB
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Village de Yamtenga : Menacés de déguerpissement, les résidents préviennent qu'il faudra d'abord marcher sur leurs corps

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Les autochtones et ménages résidents du village de Yamtenga, actuel secteur 47 (ex secteur 29) de l'arrondissement 11 de la ville de Ouagadougou, sont à couteaux tirés avec Yacouba Sébastien Kikoné, comptable à la retraite et fondateur du collège privé Buud-Yam résidant à Wemtenga, secteur 23, arrondissement 5 de la ville de Ouagadougou. Pour cause, ce dernier a donné un ultimatum aux résidents dits « autochtones » de quitter leurs concessions qu'il aurait, selon les dires, acquis légalement.

En effet, tout aurait commencé dans les années 1992 avec le regretté Patrice T. Ilboudo, père biologique de Benjamin qui est menacé aujourd'hui de déguerpissement de son domicile familial pour des raisons foncières. Selon les dires de ce dernier et de certains riverains, feu Patrice T. Ilboudo, avait cédé un terrain d'une superficie d'un hectare situé en zone non aménagée à Yacouba Sébastien Kikoné pour la construction d'une école primaire en échange d'un montant de 300.000 francs CFA. A l'en croire, la transaction s'est faite en présence des trois témoins ci-après : Idrissa Ilboudo, Roger Saïdou Ilboudo et Issouf Ilboudo, tous vivants et résidant à Yamtenga.

Aperçu des concessions menacées

Plus d'une dizaine d'années (1992-2022), après l'acquisition de cet espace avec feu Patrice Ilboudo, son ancien ami à qui il avait acheté une partie de son terrain, Yacouba Kikoné aurait surpris plus d'un de la localité. « A notre grande surprise, il est passé par la collectivité territoriale et l'administration (mairie et services des impôts) pour étendre son terrain à une superficie de plus de deux hectares et s'est fait rapidement délivrer un titre foncier daté du 29 avril 2016 », relate l'héritier du défunt Patrice, Benjamin Ilboudo.

Benjamin Ilboudo, porte-parole des autochtones et résidents de Yamtenga

Cette extension « anarchique et unilatérale », puisqu'ils disent ne pas avoir été consultés par les autorités de la mairie ou d'autres personne, a englouti plus de 37 concessions et l'espace non occupé des ayants droits de Patrice Ilboudo. Pire, la résidence du vendeur, feu Patrice Ilboudo est inclue dans cette extension. « A cause de cette extension, tous les résidents de la zone concernée, qui y vivaient paisiblement avant que le promoteur du collège n'achète son terrain sont tous menacés de déguerpissement », explique Abdoulaye Compaoré, le visage fermé.

Les autochtones déplorent le fait que non seulement le comptable à la retraite a fait preuve d'« ingratitude » envers feu Patrice Ilboudo mais aussi et surtout de « cruauté» en voulant les déguerpir et en les traduisant en justice. « Toutes les démarches entreprises en vue de résoudre le problème à l'amiable n'ont pas abouti. En ce moment, nous faisons l'objet d'assignation devant le Tribunal de grande instance Ouaga 2 par le promoteur. Nous nous sommes retrouvés devant le juge sans avocat le premier jour face à Yacouba Kikoné et son avocat. Après, ils nous ont dit de chercher un avocat et celui que nous sommes allés voir nous demande la somme d'un million de francs CFA que nous n'avons pas pu mobiliser jusqu'aujourd'hui », a confié Benjamin Ilboudo.

Abdoulaye Compaoré, l'iman du quartier

Toujours selon leur récit des faits, en février 2022, le fondateur du collège est venu leur demander de libérer les lieux sous prétexte qu'il était attributaire du terrain. Pourtant, recadrent-ils, depuis 2011, le gouvernement a suspendu les opérations de lotissement dans les villes de Ouagadougou et de Bobo -Dioulasso.

« S'il en est ainsi, quelle magie monsieur Kikoné Yacouba Sébastien a utilisé pour obtenir ses documents notamment le titre foncier ? », s'interrogent bon nombres d'entre eux. Y a-t-il eu des dessous de tables ou des pots de vin entre le fondateur et le maire pendant l'acquisition des documents du titre foncier (2016) ? Autant de questions soulevées par les riverains lors de notre passage. En tout cas, les riverains avertissent M. Kikoné : « Il faudra d'abord marcher sur nos cadavres avant de nous déguerpir ».

Image de l'école

Par conséquent, ils demandent aux autorités en charge du foncier et à la municipalité de prendre l'affaire au sérieux de sorte àéviter une catastrophe dans un pays déjà touché par l'insécurité. « Nous invitons les premières autorités du pays à se pencher sur notre situation pour éviter le pire à la satisfaction des différentes parties », ont-t-ils souhaité.

Pour avoir la version de l'accusé M. Kikoné, Lefaso.net a fait un tour à son établissement, malheureusement celui-ci était absent. Puis, joint au téléphone le jeudi 14 juillet 2022 aux environs 11 heures, il a laissé entendre que l'affaire est en justice et il souhaite s'abstenir de commenter. « Je ne peux pas parler parce que l'affaire est en justice », nous a-t-il confié.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Appel à contributions pour la conférence internationale sur le thème : Médiatisation, mobilités et les mesures de « gatekeeping » dans un contexte d'insécurité au Sahel

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Le communiqué ci-dessous est un appel à contributions lancé dans le cadre de l'organisation d'une conférence internationale sur le thème : Médiatisation, mobilités et les mesures de « gatekeeping » dans un contexte d'insécurité au Sahel. Cette conférence de deux jours (15-16 septembre 2022) sera organisée à l'Institut des sciences des sociétés de Ouagadougou. Elle vise à réunir des chercheurs, des professionnels des médias, des activistes des réseaux sociaux et des ONG travaillant dans le domaine de la migration, du journalisme et des médias au Sahel, ou dans des contextes connexes. Les éventuels contributeurs ont jusqu'au 18 juin pour envoyer leurs résumés. Voir les détails :

Introduction

L'insécurité que vivent actuellement le Burkina Faso, le Mali et le Niger est souvent décrite, de manière non critique, comme étant causée par des groupes armés, parfois appelés terroristes ou djihadistes, qui mènent des attaques contre des civils ainsi que des forces armées nationales et internationales. Mais historiquement comme actuellement, la violence au Sahel n'est pas monopolisée par des groupes insurgés.

Dans tout le Sahel, la violence contre les civils a également été commise par toute une série d'acteurs à savoir les armées nationales, les milices, les bandits, les groupes de défense locaux et les acteurs extérieurs (armées, acteurs privés). En d'autres termes, l'idée que l'État possède le monopole de la violence légitime a été largement démentie au Sahel.

La vague d'insécurité que connaît actuellement le Sahel a aggravé une situation déjà précaire en ce qui concerne le développement humain. En particulier, l'insécurité croissante a été l'un des principaux moteurs, ces derniers temps, d'une importante migration intra et internationale au sein et au-delà du Sahel. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a récemment indiqué que le conflit au Sahel "a forcé plus de 2,5 millions de personnes à fuir leurs foyers au cours de la dernière décennie" (HCR, 2022).

Ce déplacement important de personnes a encore accentué le rôle du Sahel dans la migration illégale vers l'Europe, étant donné que la région est un "corridor clé et un point de départ pour ceux qui tentent de rejoindre l'Europe, souvent au prix de risques personnels extrêmes " (Erol Yayboke & Rakan Aboneaaj, 2020).

L'émergence de plusieurs centres de pouvoir armé impliquant des acteurs étatiques et non étatiques et la mobilité précaire des personnes, tant légalement qu'illégalement, à l'intérieur et à travers le Sahel se déroulent dans un contexte de transformation rapide des écologies de la communication. Comme partout ailleurs en Afrique subsaharienne, les médias/technologies numériques - en particulier le développement d'internet et des réseaux sociaux tels que WhatsApp et Facebook - sont apparus de plus en plus comme les principaux moteurs des transformations de la nature des pratiques de communication privées et publiques.

Tout comme la perte du monopole de l'État sur l'usage légitime de la violence soulignée plus haut, le développement rapide des médias privés (télévision, radio, presse papier et en ligne) et des réseaux sociaux au Sahel a également remis en question le monopole d'Etat qui était exercé sur l'ensemble du secteur de l'information et de la communication dans la région.

La pluralité des voix dans la sphère publique, rendue possible grâce aux réseaux numériques/sociaux de plus en plus répandus, a également favorisé l'émergence de modèles de diffusion généralisée d'informations erronées ou trompeuses, l'instrumentalisation coordonnée des réseaux sociaux, les menaces et manipulations de l'opinion publique, etc. Ces pratiques ont mis en évidence, une fois de plus, le rôle important que les grands médias doivent jouer en tant que "gardiens" de l'information, afin de contrôler de manière professionnelle ce que le public consomme comme nouvelles et informations.

L'idée de "contrôle", telle qu'elle a été abordée à l'origine par Kurt Lewin (1947), implique le passage d'informations, d'objets ou de personnes par des "portes" contrôlées par les acteurs contextuels concernés. L'augmentation des mobilités forcées, volontaires, légales et illégales des personnes à l'intérieur et à travers le Sahel se relie à l'évolution des pratiques de circulation et de contrôle des informations dans la région dans un contexte marqué par des conflits armés.

Ceci suggère que la situation au Sahel peut actuellement fournir une lentille utile pour examiner, à travers des perspectives multidisciplinaires, les pratiques de « gatekeeping » en ce qui concerne les mobilités des personnes et les médiations des informations dans les situations de conflit armé.

À la lumière de ce qui précède, cette conférence de deux jours vise à réunir des chercheurs, des professionnels des médias, des activistes des réseaux sociaux et des ONG travaillant dans le domaine de la migration et du journalisme et des médias au Sahel, ou dans des contextes connexes, afin d'examiner les pratiques de contrôle autour des mobilités des personnes et des processus de médiation des informations dans des situations caractérisées par des conflits armés et des transformations croissantes des écologies de la communication. Nous sommes particulièrement intéressés par les constructions, les négociations, l'adaptation ou le contournement des pratiques de contrôle dans des contextes formels et informels et par leur lien avec les mobilités/circulations de personnes et de l'information dans des contextes de conflits.

Contributions potentielles

Nous sollicitons donc des contributions comparatives ou portant sur un seul pays qui chercheront à aborder l'une des questions clés suivantes de manière théorique et/ou empirique :

1. Comment les travailleurs des médias et les autres acteurs/groupes sociaux concernés au Sahel collectent, traitent et diffusent les informations sur la migration et l'insécurité dans la région ? Quels sont les défis auxquels ils sont confrontés et comment pouvons-nous théoriser à la fois ces défis et leurs pratiques adaptatives ? En particulier, de quelle manière ces pratiques adaptatives enrichissent, défient et étendent les compréhensions conventionnelles des pratiques de contrôle dans les études sur les médias, le journalisme et la communication ? Plus généralement, quels sont les filtres d'inclusion et d'exclusion qui émergent dans les discussions publiques sur la migration et les conflits au Sahel et quelles sont les implications de ces modèles de filtrage pour les politiques publiques et les débats démocratiques ?

2. Comment l'oralité, caractéristique des écologies africaines de la communication, est-elle encouragée, modifiée et remise en question par des pratiques de communication à médiation numérique centrées sur les discussions sur l'insécurité et la migration au Sahel ?

3. Comment les pratiques formelles et informelles de « gatekeeping » sont-elles liées aux mobilités des personnes à l'intérieur et à l'extérieur du Sahel et que signifient ces modèles émergents pour notre compréhension du « gatekeeping » vu sous l'angle des études sur la migration ?

4. Quels sont les défis de l'étude des pratiques de « gatekeeping » autour des mobilités et des médiations de conflits et comment les surmonter sans mettre en danger l'intégrité du processus de recherche ?

5. Quelles synergies théoriques émergent du Sahel en ce qui concerne l'élargissement des compréhensions multidisciplinaires et la pertinence du « gatekeeping » comme une perspective centrale pour examiner les mobilités et la circulation des personnes et des informations dans les contextes de conflits ?

Procédure de soumission
Les contributeurs intéressés sont invités à soumettre des résumés pour la conférence au plus tard le 18 juillet 2022. Les résumés et les communications peuvent se faire en français ou anglais. Les résumés doivent comporter 500 mots maximum. Le résumé, incluant une très courte présentation de chaque contributeur, doit être soumis par courrier électronique au format MS Word ou PDF aux adresses suivantes :
Heidi Bojsen : hbojsen@ruc.dk
Ismaël Compaoré : elamsi25@yahoo.fr
Teke Ngomba : imvjnt@cc.au.dk

Tous les résumés soumis feront l'objet d'une évaluation par le comité scientifique de la conférence. Après notification de l'acceptation des propositions, les contributeurs devront soumettre un manuscrit complet (entre 6.500 et 8.000 mots) avant le 1er septembre 2022. Les manuscrits soumis ne doivent pas avoir été publiés précédemment oùêtre en cours d'examen pour publication ailleurs. Une sélection de manuscrits de la conférence sera soumise pour publication dans un numéro spécial d'une revue internationale à comité de lecture.

Dates importantes
- Date limite de soumission des résumés : 18 juillet 2022.
- Notification de la décision concernant les résumés : 21 juillet 2022
- Soumission des manuscrits complets : 1er septembre 2022
- Présentations à la conférence : 15-16 septembre 2022.

Demandes de renseignements
Pour toute question ou besoin d'informations complémentaires, veuillez contacter Heidi Bojsen (hbojsen@ruc.dk /+45 4674 3255), Ludovic Ouhonyioué KIBORA (kludovic@yahoo.fr/ +226 70 26 09 24) and Ismaël Compaoré (elamsi25@yahoo.fr /+226 76 14 18 26).
Références :
- Lewin, K. (1947). Frontiers in Group Dynamics : II. Channels of Group Life ; Social Planning and Action Research. Human Relations 1(2):143-153.

- UNHCR (2022). Decade of Sahel conflict leaves 2.5 million people displaced. Available online at : https://www.unhcr.org/news/briefing/2022/1/61e137ac4/decade-sahel-conflict-leaves-25-million-people-displaced.html (accessed on 23 March 2022).

- Vos Tim P., & Heinderyckx, F. (éds.) (2015) Gatekeeping in Transition, Londre/NY : Routledge.

- Yayboke E. & Aboneaaj, R. (2020). Peril in the Desert : Irregular Migration through the Sahel. Center for Strategic and International Studies. Available online at : https://www.csis.org/analysis/peril-desert-irregular-migration-through-sahel (accessed on 23 March 2022).

Courrier confidentiel N° 277 est là !

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Burkina/Est : Six personnes enlevées à Baléré

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Six hommes ont été enlevés mercredi 13 juillet 2022 à Baléré, un hameau de culture situé dans la commune de Diabo dans la région de l'Est.
Selon le témoin qui s'est confiéà l'Agence d'information du Burkina qui rapporte l'information, cet enlèvement serait l'oeuvre d'un groupe armé composé de 150 personnes dont six femmes.

À moto et en binôme, ils seraient arrivés à Baléré vers 16 heures, ont enlevé au départ huit personnes avant d'en relâcher deux, une vieille personne et un autre atteint d'un handicap visuel. Ils auraient minitieusement fouillé les mosquées et églises de la localité.

Selon le témoin de l'AIB, les six femmes ont joué les premiers rôles dans l'enlèvement et se sont montrées particulièrement impitoyables.
Le témoin rapporte également que ces individus armés auraient été aperçus dans la localité la veille de l'opération d'enlèvement.

Cette situation a engendré un afflux massif des populations de Baléré, de Terroka et de Kougla vers Diablo, commune située à une cinquantaine de kilomètres de Fada N'Gourma.

Source : AIB

Lefaso.net

Burkina : Une attaque repoussée à Titao dans la région du Nord

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Les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie ont mis en déroute des hommes armés à Golonga, un quartier du secteur 5 de la ville de Titao au Nord du Burkina, ce 13 juillet 2022.
L'information est donnée par l'Agence d'information du Burkina qui affirme, que selon des sources locales, ces hommes armés étaient venus voler du bétail.

En rappel, Titao, chef-lieu de la province du Lorum est en proie à des attaques répétées d'hommes armés non identifiés depuis plusieurs mois.

Lefaso.net

Source : AIB

MPP : Une session BPN pas comme les autres !

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Comme annoncée par l'actualité interne au parti, la première session du Bureau politique national (BPN) de l'ex-parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), tient ses promesses. Première instance BPN de l'année 2022, ce cadre statutaire est également le premier après le coup d'État qui a mis fin à son pouvoir. Le BPN du MPP de ce samedi 16 juillet 2022 à Ouagadougou n'est donc pas comme les autres...

Et pour preuve, la session qui a démarréà 9h, se poursuit au moment où nous posons ces lignes (14h30), alors que d'habitude, elle s'achevait tout au plus à 13h). "Elle n'est pas prête de finir", renseigne un membre du BPN.

En effet, comme soulevé par un groupe de militants, la rencontre de ce jour est présentée comme "celle des vérités " : qui n'a pas joué son rôle lors du coup d'État du 24 janvier 2022 ? Pourquoi le parti, créé en 2014, a aussitôt perdu le pouvoir (novembre 2015-janvier 2022) ? Pourquoi a-t-il tardéà se réorganiser après le coup d'État ? Comment et avec qui se réorganiser désormais ?, etc.

Ce sont autant de questions qui se posent ouvertement aujourd'hui dans cette salle du Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané.
Le dispositif sécuritaire également sur place témoigne de l'enjeu.

« Il y a une centaine d'inscrits. C'est normal, chacun veut se vider », commente un membre du BPN.

« Il faut secouer l'arbre pour que ceux qui vont partir partent et pour qu'on puisse se restructurer. Sinon, on ne peut pas avancer », pousse loin un autre membre de l'instance.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Drame de Perkoa : Les six Burkinabè seront inhumés le 29 juillet 2022 à Réo

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Les six Burkinabè qui ont perdu la vie dans la mine de Perkoa seront inhumés le 29 juillet 2022 au cimetière catholique de Réo dans la région du Centre-ouest.

C'est ce qu'ont annoncé Bassolma Bazié, ministre en charge du Travail et de la protection sociale et son collègue Jean Alphonse Somé des Mines aux forces vives de la localité, ce samedi 16 juillet 2022.

Ils ont aussi échangé avec eux sur les dispositions à prendre pour la levée de corps à Ouagadougou et le transfert à Réo pour une cérémonie d'hommage.

Pour mémoire, ce sont huit mineurs dont six Burkinabè qui ont perdu la vie dans les galeries de la mine de zinc de Perkoa. Le dernier corps a été retrouvé le 20 juin 2022 après 66 jours de recherche.

Lefaso.net

Source : page Facebook du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

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