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Burkina/Transition : « Notre pays a besoin d'asseoir définitivement des institutions fortes et équilibrées » (Pr Aboubacar Toguyeni)

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L'Assemblée législative de transition (ALT) a ouvert ce mercredi 4 mai 2022 sa première session ordinaire de l'année 2022. L'acte a été marqué par le discours du maître du perchoir, Pr Aboubacar Toguyeni, qui a, pour l'occasion, situé les enjeux de cette législature dans la dynamique de refondation amorcée avec l'avènement du nouveau pouvoir.

C'est par l'hymne national, le Ditanyè, suivi d'un instant pieux en la mémoire des victimes du terrorisme, que les députés de l'Assemblée législative de transition ont donné le top de départ de cette session inaugurale. A leurs côtés, plusieurs personnalités invitées, notamment des membres du gouvernement avec à leur tête le Premier ministre, Albert Ouédraogo, et des diplomates.

La cérémonie a été faite de l'unique discours prononcé par le président de l'Assemblée législative de transition, le Pr Aboubacar Toguyeni. « Notre pays traverse depuis près de sept ans, la pire crise de son histoire postcoloniale avec ses corolaires sur le plan économique, social qui affectent nos concitoyens dans leur vie quotidienne. Cette situation était devenue insoutenable, ce qui a conduit à l'avènement de la présente transition », a-t-il situé avant d'interpeller les députés sur le rôle qu'ils sont donc appelés à assumer au cours de cette législature.

« Nos concitoyens et concitoyennes ont montré peu de confiance à nos institutions républicaines, les défiant même par moments, et l'Assemblée nationale comme institution du Faso, est également concernée », relève Pr Aboubacar Toguyeni, recommandant aux députés, humilité, modestie, engagement au travail et patriotisme.

« Cette transition se donne également pour mission, la refondation de l'Etat. Notre pays a besoin d'asseoir définitivement des institutions fortes et équilibrées, gage de stabilité et d'enrichissement de notre jeune démocratie. Notre histoire récente nous a montré la fragilité de nos institutions. Il faudra être au rendez-vous des vrais débats et des propositions audacieuses et pertinentes, devant aboutir au passage à la Vème République et à une Constitution qui définisse mieux les équilibres institutionnels qui permettent à notre pays de résister mieux aux différents chocs endogènes et exogènes », présente le président de l'Assemblée législative de transition.

Pr Aboubacar Toguyeni a également indiqué que cette législature va veiller au grain sur les questions sécuritaires et humanitaires. Sur le volet gouvernance, il s'agira d'amener le gouvernement à plancher sur comment résorber de façon conséquente les écarts entre centres urbains et milieux ruraux, projette-t-il. L'Assemblée législative de transition tient également à braquer les projecteurs sur « l'épineuse » question foncière, la lutte contre la corruption et l'impunité, la réduction des « inégalités fortes » entre les citoyens.
Cette session, dite session des lois, va durer 45 jours.

O.L
Lefaso.net


Drame de Perkoa : La cellule de crise délocalisée dans la province du Sanguié

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Dans un communiqué en date du 04 mai 2022, le gouvernement de la transition dit suivre avec grande attention, les actions de recherche des huit travailleurs de la mine de Perkoa. Ces travailleurs parmi lesquels on compte six Burkinabè, sont introuvables depuis les pluies diluviennes survenues le 16 avril 2022.

L'on apprend dans le communiqué, que la cellule de crise mise en place depuis le 16 Avril, est délocalisée à partir de ce mercredi 04 mai 2022 dans la province du Sanguié, région du centre Ouest. Cela, dans le but non seulement de se tenir plus près du lieu du drame mais aussi de suivre de près les actions de recherches et apporter le soutien aux familles. Il faut noter qu'un point sur la situation sera régulièrement fait, afin de tenir l'opinion informée.

www.lefaso.net

3e édition du Festival de films pour enfants : 14 films et trois ateliers au programme

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Le top départ de la troisième édition du Festival de films pour enfants (KIFIFE) a été donné le mercredi 4 mai 2022 à l'école Village opéra à Ziniaré, dans le Plateau-central. Placé sous le sceau de la résilience, KIKIFE, acte 3 c'est 14 films pour enfants qui seront projetés et trois ateliers.

Initier les enfants et les adolescents aux techniques cinématographiques et à l'audiovisuel tout en promouvant la production et la diffusion de films qui leurs sont dédiés. C'est le leitmotiv des promoteurs du Festival de films pour enfants (KIFIFE). La troisième édition a été lancée ce mercredi 4 mai 2022, à l'école du Village de l'opéra, à Ziniaré.

Le comédien Sidiki Yougbaré va animer pendant trois jours, un atelier de conte au profit des enfants.

Plusieurs activités sont au programme de cette édition. Il s'agit, a précisé le directeur du festival, François Bouda, de trois ateliers et des projections de films. Le premier est un atelier de conte qui sera animé par l'acteur comédien Sidiki Yougbaré, le deuxième, sera axé sur le jeu d'acteurs assuré par Eléonore Kocty et un troisième atelier, évacué par le Doh Daiga sur l'animation aux tout petits. « Ces ateliers seront animés au profit de 45 élèves sélectionnés à l'école du Village opéra mais aussi dans d'autres écoles voisines », a-t-il déclaré. M. Bouda a ajouté que ces ateliers feront l'objet de restitution le samedi 7 mai 2022.

le directeur du Festival, François Bouda, a indiqué que la 3e édition présentera trois ateliers et la projection de 14 films

Une édition placée sous le signe de la résilience

En plus de ces ateliers, le directeur du Festival a révélé que 14 films ont été sélectionnés pour être projetés. Les séances se dérouleront aussi bien au Village opéra mais aussi à l'école de Laongo, de Tamissi et celui de Ziniaré. Une part belle a été faite aux films (longs métrages, des courts métrages, des documentaires) qui racontent le quotidien ou l'histoire des adolescents africains, foi de M. Bouda. « Chaque année nous veillons à projeter au moins un classique. Et cette année c'est le film Wendemi de Saint Pierre Yaméogo. Cela pour permettre aux enfants de pouvoir avoir un large vue de la richesse cinématographique du Burkina Faso », a-t-il souligné.

A l' occasion du lancement, les enfants ont présenté un spectacle de marionnette

Cette troisième édition est placée sous le signe de la résilience. Selon le directeur du festival, l'idée d'associer les ateliers aux projections de films vise à initier les enfants à l'art cinématographique parce que le cinéma est une discipline qui est fédératrice de plusieurs disciplines.

Le comédien Sidiki Yougbaré va animer pendant trois jours, un atelier de contes au profit des enfants. Tout en remerciant les initiateurs du projet, il est revenu sur l'importance du conte dans le développement psycho-social des enfants. « L'enfant apprend très rapidement à travers le conte. A travers le conte, il arrive à se projeter et se faire une référence », a-t-il expliqué.

Le directeur régional de la culture, Bernard Saba a rassuré les organisateurs de la disponibilité de la Direction de la culture à les accompagner

Avant de lancer officiellement la troisième édition de KIFIFE, le directeur régional de l'agriculture du Plateau-central, Wenkouni Bernard Saba, a laissé entendre que KIFIFE est d'abord un festival d'éducation. Dans son entendement, ces enfants prendront le relais et trouveront d'autres paramètres de la culture à promouvoir. Car dit-il, ils auront la latitude de diagnostiquer la culture. C'est pourquoi il a encouragé les organisateurs pour le pari tenu malgré le contexte.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Annonce immobilière : Terrain de 525 m2 en vente à Ouaga 2000

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Vente d'une parcelle de 525 m2 à SOCOGIB Ouaga 2000, non loin du terrain du Golf.
Document : Attestation d'attribution en cours. (reçu de paiement de l'acquéreur)
Prix : 28 millions.
Démarcheurs s'abstenir.

Numéro de téléphone/Whatsapp : 70 20 71 51.

Décès de Edouard MARE : Remerciements

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Sa majesté le Naaba Tougré, chef de canton de Gon boussougou,

Les grandes familles Maré et Dabré, Yigo à Gon boussougou, Nomboya, Ouagadougou, Italie, France et États-Unis ;

Les familles alliées : Guéné, Guiébré, Guibla, Bako et Kéré.

Son épouse Mme Maré/Guéné Solange ;

Ses enfants : Rosine, Gérard, Romaine, Blandine et Valérie.

Ses petits enfants : Osana, Ouziel, Destinée, Mardochée, Pharell et Odeya.

Réintèrent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude pour les différentes marques de compassion et de soutiens multiformes manifestés lors du rappel à Dieu de leur frère, époux, père et grand-père, monsieur MARE DakisséÉdouard précédemment militaire à la retraite le 30 mars 2022 à l'âge de 67 ans.

Elles s'excusent de citer des noms de peur d'en oublier.
Daigne le seigneur des miséricordes l'accueillir et rendre à tout un chacun le centuple de ses bienfaits.

Le seigneur a donné le seigneur a repris, que le nom du seigneur soit béni...(job 1, 21)

Burkina Faso : Le collectif des natifs du mois d'avril offre des vivres aux prisonniers de la MACO

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Le collectif de personnes nées dans le mois d'avril a célébré leurs anniversaires avec les détenus de la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), le dimanche 1er mai 2022. Ils ont apporté du réconfort à ces détenus à travers des dons de vivres.

Après les personnes déplacées internes de Pazani à Ouagadougou en avril 2021, le collectif des natifs du mois d'avril a cette fois-ci exprimé sa solidaritéà l'endroit des détenus de la MACO à travers un don de vivres. Ce don est composé des sacs de riz, des sacs de haricot, de bidons d'huile, de pâtes et aussi de cartons de savon.

L'idée de ce don, selon Boureima Dembélé, porte-parole du collectif, est de faciliter la réinsertion sociale de ces détenus. « C'est un message que nous leur lançons pour leur dire que nous pensons à eux bien que nous soyons dehors », a-t-il indiqué, espérant que ce don permettra de couvrir le repas journalier de ces prisonniers. Il a par ailleurs invité d'autres regroupements à leur emboiter le pas afin de soulager les personnes nécessiteuses.

Le porte-parole du collectif, Boureima Dembélé a invité d'autres structures à faire des gestes pareils

A l'entendre, l'initiative est née suite à un appel de Alino Faso, bien connu des réseaux sociaux, qui invitait les natifs de chaque mois à s'organiser pour poser des actions de solidaritéà l'endroit des démunis ou des personnes éprouvées dans leur travail. C'est dans cette logique, explique-t-il, que ce collectif a été mis en place. A l'en croire, le collectif des natifs du mois d'avril est fort d'environ 500 membres répartis dans deux groupes WhatsApp de 250 membres par groupe.

Le point d'orgue de ce geste caritatif a été la coupure du gâteau d'anniversaire avec ces pensionnaires de la prison civile. En plus de Panzani, de la MACO, le collectif avait aussi exprimé son soutien aux Volontaires adjoints de la sécurité (VADS) en leur offrant de l'eau et des gilets le 29 avril 2022. D'autres actions sont en vue selon le collectif.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Santé : La musicothérapie pour soigner la drépanocytose

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Pour Ye Lassina Coulibaly, la finalité de la musicothérapie c'est de contribuer au bien-être des personnes en favorisant la restauration de l'estime de soi ainsi que l'apaisement des tensions du corps et de l'esprit.

Sensibilisé très tôt à cette affection fréquente en Afrique qu'est la drépanocytose, j'en ai approfondi la connaissance lorsqu'un membre de ma proche famille en a été atteint.

J'ai très vite compris que le fait qu'il s'agisse d'une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges, l'impact sur la vie familiale et les retentissements psychologiques sur les patients et leurs familles pouvaient être importants, allant de l'angoisse de mort à la culpabilité pour les parents d'avoir transmis la maladie.

Or, pour moi, la finalité de la musicothérapie c'est de contribuer au bien-être des personnes en favorisant la restauration de l'estime de soi ainsi que l'apaisement des tensions du corps et de l'esprit.

C'est pourquoi, cette pratique peut s'avérer bénéfique pour accompagner les personnes atteintes de drépanocytose comme de nombreuses autres pathologies.
En Afrique, l'art a toujours eu une place centrale dans l'éducation comme dans le soin. Si mon approche de la musicothérapie se fonde sur mes racines africaines, ma pratique s'appuie également sur mes observations, expériences et connaissances acquises en Afrique et en Occident. Ma compétence est reconnue sur le plan international.

Compte tenu d'un contexte et d'un mode de vie très différents, il n'est évidemment pas possible de transposer intégralement cette approche dans la société occidentale. On peut cependant en retenir les valeurs humaines et de fraternité qui sous-tendent majoritairement, en Afrique, la prise en charge par le groupe des personnes atteintes de drépanocytose.

En premier lieu, lors des séances de musicothérapie, j'essaie de partager la présence de la personne et d'échanger par la salutation, puis par l'évocation de choses simples : des évènements de la vie de tous les jours, des liens familiaux, des relations amicales, de l'environnement social, de l'école, des centres d'intérêt, des préoccupations personnelles...

En règle générale, amener les participants à parler de ce qui les anime leur permet naturellement d'entrer en contact avec les autres et de goûter à la sérénité du partage...

Pour entrer dans la dynamique de soin il faut que le patient nous laisse accéder à sa sensibilité, même par le silence : sa posture, son regard, sa présence en disent parfois plus que la parole. C'est au musicothérapeute d'adapter sa pratique à l'état du patient. Cela peut s'apparenter à une démarche d'apprivoisement mutuel au sens noble du terme...

Il s'agit, en exploitant totalement la puissance et le pouvoir de la musique, d'établir une communication humaine basée sur le respect et l'échange, de sauvegarder la pudeur et la dignité des personnes quels que soient les problèmes liés à leur pathologie, de leur faire prendre conscience de leur propre richesse, de réveiller leurs potentialités et de les aider à les utiliser dans la vie quotidienne.

Réveiller le corps

J'essaie de leur insuffler la confiance en eux en commençant par de modestes objectifs qui deviennent autant de petites victoires sur leurs peurs. Pas à pas on avance, on trouve le courage de bouger, de relever la tête, de sourire, d'ouvrir les yeux sur l'extérieur et sur soi-même.

L'atelier de musicothérapie doit offrir un espace où peuvent s'exprimer, de manière non-verbale, les émotions et le mal-être, se libérer les tensions, mais doit aussi procurer du plaisir et être un lieu d'épanouissement où l'on se ressource et retrouve l'estime de soi.

Il existe une grande variété de techniques, chaque musicothérapeute y puise en fonction de sa sensibilité personnelle, de la pathologie et de la psychologie du patient.

Mes ateliers de musicothérapie comportent, en règle générale, cinq grands axes : toucher des instruments, écoute de la musique, reproduction des sons et du rythme, expression corporelle, relaxation.

Dans le cadre d'ateliers d'initiation et de découverte de la musicothérapie, je m'appuie principalement sur le travail sur les instruments à peaux (djembé, doumdoumba, tama) et la sanza.

Le frottement des peaux des instruments à différentes intensités, auquel j'initie les participants, est un excellent moyen de les rendre acteurs des séances, de les connecter avec eux-mêmes, avec les autres et avec le thérapeute. Ensemble, nous produisons des vibrations sonores basses, je joue de manière àévoquer les battements du cœur et cerne le moment précis pour qu'il y ait une résonance profonde.

Cet exercice permet de sentir les vibrations, d'essayer de créer un mouvement entre le corps et l'esprit. Afin de "réveiller" le corps j'utilise les fréquences basses car en musicothérapie, les fréquences basses et médiums ainsi que les vibrations et zones de sonorités sont à la base de l'exploration musicale. On peut ensuite développer la polyrythmique, la coordination, l'écoute, et valoriser le silence, le tempo et les accélérations.

Ye Lassina Coulibaly

Ce travail passe aussi par l'apprivoisement du rythme à l'aide de mouvements des pieds et des mains. Cette gestuelle a une résonance physique qui favorise la remise en mouvement harmonieuse de l'ensemble du corps.

Progressivement, j'invite les enfants ou les adolescents à produire du rythme afin qu'ils prennent conscience que leur corps est vivant. Ils peuvent se mouvoir en rythme et créer ensemble un mouvement harmonieux : il ne s'agit pas de danse mais d'expression corporelle sur fond musical. Cela permet de faire tomber les tensions profondes et est source de plaisir et de satisfaction.

La musique est dans notre corps, dans notre âme, dans notre fonction, tout dépend de la manière dont on l'aborde et l'utilise. Il suffit d'introduire la musique, comme une respiration, pour détendre et accompagner.

Cette remise en mouvement du corps, qui favorise l'équilibre et une meilleure maîtrise de la respiration, a une fonction apaisante et rassurante.

Puis vient le travail vocal basé sur des sons pour réchauffer la voix, cet exercice permettant de libérer le sternum et le corps tout entier.

Je me sers du chant de toutes sortes de manières : description chantée de ce qui se passe, le chanté-parlé, l'improvisation avec ou sans paroles ainsi qu'instrumentale.

Avec certains groupes, j'utilise la voix d'abord sur un mode ludique : par exemple imiter les cris d'animaux ou les bruits de la rue... C'est une manière de briser la glace et de rire de soi-même et du thérapeute ! Et je constate combien le plaisir du son peut être motivant.

Pour ce travail vocal je puise aussi dans mon répertoire. Sans les obliger à produire, j'installe comme un jeu, ça peut devenir drôle et favoriser le lâcher-prise.

La musique, une nourriture de l'esprit

J'utilise une très grande palette musicale : la souplesse de l'harmonie, les accords diversifiés, les percussions, les sonorités de la kora et du balafon, celles de la flûte et des techniques vocales...

Toutes les sonorités de la musique traditionnelle africaine suscitent des réactions corporelles et émotionnelles différentes. Selon les accords, les gammes utilisées peuvent faire écho avec notre corps et notre cerveau et créer des émotions : "la musique est le langage des émotions" (Kant).

Toutes les musiques du monde peuvent apaiser les maux du corps et de l'esprit. Pour moi, la musique est, depuis longtemps, une nourriture de l'esprit
Ainsi, on pourra tenter de réveiller leur énergie perdue pour de multiples raisons : fatigue, souffrance physique et psychique, peur de l'avenir, perte de l'estime de soi... Dans la période de l'adolescence, c'est particulièrement important d'insuffler aux jeunes la confiance en leurs potentialités et dans l'avenir.

Faire avec et ensemble me semble être une règle essentielle héritée de mon enfance africaine, de même que le sens de l'humour et la place laissée à la légèreté afin de ne pas dramatiser le mal et offrir aux patients une belle récréation artistique.

Quel que soit le type de prise en charge qui m'est demandée je suis l'élément central. Comme un artisan j'ai ma caisse à outils, si l'un ne marche pas j'en essaie un autre, Il faut être constamment à la recherche de ce qui fera sens pour l'autre et ne négliger aucun petit caillou susceptible de faire grandir la montagne...

Dans tous les cas, mon intervention se veut respectueuse de l'énergie et de la perception de chaque personne. Pour ce faire, je suis attentif à la personnalité, la singularité, au ressenti et aux réactions de chacune d'elles.

Il faut savoir faire preuve d'intelligence et de sensibilité humaine au-delà des codes, et croire en l'extraordinaire capacité et force de la musique pour rassembler les hommes d'origines diverses mais aussi dotés de qualités artistiques différentes. Celui qui est enraciné dans sa culture et son histoire n'a pas peur de l'ouverture et du dialogue, au contraire il s'en nourrit.

Solidarité, générosité, fraternité, partage, sont les valeurs qui sous-tendent la dimension universelle de mon travail...

Yé Lassina Coulibaly
https://www.yelassina.com/accueil/

Burkina/Fiscalité : Daouda Kirakoya, un homme de terrain nomméà la tête de la Direction générale des impôts

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Le conseil des ministres du 20 avril 2022 a propulsé Daouda Kirakoya à la tête de la Direction générale des impôts. Le nouveau directeur général a été installé dans ses fonctions le jeudi 28 avril à Ouagadougou. Inspecteur des impôts, c'est un homme qui possède plusieurs cordes à son arc.

S'il était dans l'armée, on l'aurait baptisé« officier sac-à-dos », du sobriquet de ces cadres de l'armée issus des rangs et qui, progressivement, à force de travail et d'abnégation, gravissent les échelons pour se retrouver au sein du cercle restreint des officiers.

Daouda Kirakoya, a en effet été admis à l'Ecole nationale des régies financières en 1994 pour le cycle C, option fiscalité. C'est le cycle élémentaire et pour l'intégrer, il faut le BEPC. Il décroche par la suite le diplôme du cycle B (intermédiaire) en 2001, avant de réintégrer l'école en 2006 pour en ressortir deux ans plus tard avec un diplôme du cycle A (inspecteur). C'est donc un fin connaisseur des rouages de l'administration fiscale qui prend les commandes de la direction générale des impôts au moment où le pays, fortement ébranlé par une double crise sécuritaires et sanitaire, a besoin de fonds pour y faire face.

Aucun souci pour ce solide quadra natif de Rimassa (région du Nord), qui cumule à la fois un profil de manager, de fiscaliste et de juriste. Des compétences qui lui ont permis de gravir les échelons tout au long de sa carrière depuis son intégration à la Fonction publique en 1996. Son expérience et sa maîtrise de l'administration fiscale l'ont positionné successivement à la tête de plusieurs services et directions. C'est ainsi qu'il occupe le poste de chef d'équipe de vérification à la Brigade n°4 du Centre de 2008 à 2012.

A cause du travail abattu, Daouda Kirakoya se verra confier beaucoup plus de responsabilités : il est désigné pour être le directeur provincial des impôts en plus de la casquette de receveur des impôts, des domaines et de la publicité foncière de la province du Kourwéogo de 2012 à 2014.

Ses preuves faites à ce niveau, l'homme est mandaté plus tard pour tenir les rênes du service d'assiette des directions du centre des impôts Ouaga VI puis Ouaga I de 2014 à 2018.

En vue de bénéficier des fruits de ce baobab désormais solidement implanté dans l'administration fiscale qu'il est, la Fonction publique sollicite l'expertise de M. Kirakoya pour la formation de ses confrères. Ce qui le conduit à occuper la fonction de chargé de formation au service des ressources humaines de 2018 à 2019.

Cette progression exponentielle de la carrière de cet homme en qui les qualités ne font guère défaut, va l'emmener à piloter la direction des moyennes entreprises du Centre III de 2019 à février 2022. Et comme l'on pouvait s'y attendre au regard de son brillant parcours, M. Kirakoya est désormais le patron de la Direction générale des impôts.

De toute évidence, l'ensemble de ces promotions acquises aujourd'hui par Daouda Kirakoya ne sont pas le fruit d'un hasard. L'intéressé a dû travailler d'arrache-pied pour obtenir les qualifications qui l'ont propulséà ce stade tout au long de son cursus.

Ainsi de 1994 à 2021, donc, c'est tout un paquet de compétences qu'obtient M. Kirakoya dans les domaines du management, du droit et de la fiscalité. S'il a pu décrocher son diplôme de cycle A à l'École nationale des régies financières après ceux des cycles C et B, c'est parce qu'entre temps, il a d'abord épaissi son palmarès d'une licence et d'une maîtrise en sciences juridiques, option droit des affaires, entre 2001 et 2005.

À cela s'ajoute, la validation de son master 2 en management des projets à l'université Senghor d'Alexandrie, en collaboration avec l'université Ouaga 2 de 2013 à 2014. Sans oublier des attestations comme celle en leadership, management et communication dans le domaine de l'art oratoire et leadership, Club Toastmasters qu'il a engrangé.

Son franc parler, sa rigueur au travail, son dévouement et son audace, l'ont prédestinéà présider les conseils d'administration de la Mutuelle des travailleurs du fisc (MUTRAF), de l'Union des mutuelles de l'économie et des finances publiques (UMEFP) sans compter le Club Toastmasters de la direction générale des impôts Ouaga Lumière. Il est l'un des militants du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) où il occupait la fonction de secrétaire général adjoint.

Pédagogue, Daouda Kirakoya enseigne la fiscalité des entreprises dans des établissements d'enseignement supérieur. Il a fourni en outre, ses services d'appui conseil à des institutions comme la Chambre du commerce du Burkina Faso et la direction générale des impôts du Mali.

A son actif, on peut citer la production de son mémoire du cycle A de l'ENAREF intitulé« La problématique des dépenses fiscales au Burkina Faso » de même que celui du master 2 formulé« La stratégie de recouvrement forcé des créances fiscales au Burkina Faso ».

Marié et père de famille, M. Kirakoya succède à l'ex directeur général des impôts, Moumouni Lougué, admis à faire valoir ses droits à la retraite en début février 2022.

Hamed NANEMA (avec DTS)
Lefaso.net


Lutte contre le terrorisme au Burkina : Le Front progressiste appelle l'Etat à copier l'exemple de la Mauritanie

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Dans une déclaration parvenue à la rédaction de Lefaso.net ce 5 mai 2022, le front progressiste (FP) porte son analyse sur la question du terrorisme au Burkina Faso et propose des solutions pour éradiquer ce phénomène de notre pays. Parmi les solutions, le FP appelle l'État à copier l'exemple de la Mauritanie, notamment le dialogue et la sensibilisation des groupes terroristes qui lui ont permis d'éradiquer ce phénomène de son territoire. L'intégralité des propositions dans la déclaration ci-dessous.

Déclaration du Front Progressiste (FP)

Depuis le 24 janvier 2022, le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) a pris ses responsabilités en mettant à l'écart de gré ou de force l'ancien Président du Faso, Rock Marc Christian KABORE, au regard de l'échec de la politique sur le plan sécuritaire. Par la suite, une charte de la transition a été adoptée et un nouveau gouvernement et une Assemblée Législative de la Transition ont été mis en place.

Le Front Progressiste encourage les autorités à prendre des mesures courageuses qui permettront de lutter efficacement contre le terrorisme. Mais Allah dit dans le Saint-coran, chapitre 13-verset 11 : «… Allah ne modifie pas l'état d'un peuple tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes…». Cette sourate nous interpelle individuellement à changer et à vouloir le bien pour son pays et à s'engager réellement afin de vaincre par exemple le terrorisme qui mine le développement de notre chère patrie.

Sur ce plan, le FP félicite le gouvernement pour le Dialogue entamé auprès de ceux qui ont pris des armes pour martyriser leurs frères. Nous appelons le gouvernement àêtre vigilant pour ne pas tomber dans le piège des terroristes qui peuvent voir dans le dialogue une faiblesse de l'Etat burkinabè. En réalité, on ne dialogue pas et on ne négocie pas avec quelqu'un qui prend des armes contre son pays car cela constitue une rébellion et toute rébellion devrait être neutralisée.

Mais, à l'analyse des raisons qui amènent certains individus à se radicaliser, comme l'ignorance, la pauvreté, l'injustice, la corruption, le favoritisme, nous arrivons à la conclusion que la négociation et le dialogue permettront d'atténuer le terrorisme à court terme et de l'éliminer à long terme. Aucun accord ne peut et ne doit se faire sur la violation de l'intégrité du territoire. L'Etat doit copier l'exemple de la Mauritanie qui a pu éradiquer le terrorisme grâce au dialogue et à la sensibilisation des groupes terroristes.

Pour ce qui est des Personnes Déplacées Internes (PDI), l'Etat doit organiser leur retour le plus tôt possible. Cette organisation doit consister àétudier le terrain, àéchanger avec les PDI. Le recrutement, la formation et l'équipement des militaires s'avèrent aussi nécessaires. Il faut aussi une mobilisation populaire pour la réinstallation des PDI à l'image de l'opération mana-mana organisée par le gouvernement.

Le 23 avril 2022, des populations ont interpellé le gouvernement à travers des manifestations pacifiques pour demander l'appui de la Russie afin de lutter efficacement contre le terrorisme. Certains marcheurs ont été arrêtés et déférés à la MACO. C'est le lieu pour nous de demander au gouvernement de libérer sans condition ces marcheurs qui n'ont fait qu'exprimer leur point de vue. Nous exhortons le gouvernement à communiquer davantage avec les populations qui ont besoins parfois de certaines informations surtout sur la sécurité.

La corruption mine le développement du Burkina Faso. En effet, l'Etat organise et favorise la corruption à travers l'attribution des marchés publics à des moins disant au détriment de la qualité, le pillage de nos ressources naturelles par les multinationales en octroyant seulement que 10% des gains à l'Etat. Par exemple, un ordinateur portable qui coûte normalement 700 milles FCFA sur le marché peut être proposéà 300 milles par un fournisseur juste pour avoir le marché de l'Etat.

Dans l'exécution du marché, il se trouve confrontéà la réalité du marché. Aussi, l'Etat doit revoir urgemment le quota à au moins 50% et si possible exploité lui-même les ressources naturelles. Les exonérations faites à certaines entreprises étrangères qui se mutent en autres entreprises à l'issue de l'exonération pour bénéficier encore des mêmes exonérations créent des manques à gagner énormes pour l'Etat.

Notre modèle de développement actuel, ne peut pas nous permettre de sortir du sous-développement. Il ressort des données que le Burkina Faso est un pays de service du fait que le secteur tertiaire occupe la première place et contribue à 41,4% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB). L'Agriculture qui occupe plus de 75% de la population contribue à 21,2% du PIB.

Pour un réel développement, le Burkina Faso doit investir d'abord massivement et prioritairement dans l'agriculture et l'élevage. Ces investissements consistent à réaliser des grands ouvrages et des aménagements afin de contourner les aléas climatiques. Les fonds d'investissement proviendront de la revue du code minier pour rehausser le quota au moins à 50%. Le haussement du niveau de production permettra de créer des emplois dans le secteur primaire et d'aller vers les industries de transformation de nos produits agro-sylvo-pastoraux donc davantage d'emplois.

Certains investissements de l'Etat comme la construction des infrastructures éducatives, sanitaires, d'assainissement, de loisirs etc … doivent fortement impliqués les communautés à la base à l'image de ce qu'ont fait nos grands-parents.

Pour ce qui est de la moralisation de la vie politique, l'Etat doit restructurer les partis politiques qui sont de nos jours pour la plupart des entreprises individuelles pour faire parfois du chantage. Cette moralisation doit se faire en constituant tout au plus trois blocs de partis politiques pour les élections : la gauche, la droite et les centristes. Des primaires doivent être obligatoirement organisées pour désigner les candidats des blocs à tous les niveaux. Pour les élections présidentielles, autoriser les candidatures indépendantes, mais l'interdire pour les élections législatives et municipales afin d'écarter la société civile de la politique ou de les obliger à choisir entre la politique et la société civile.

L'actualité internationale est marquée par la crise entre la Russie et l'Ukraine. Cette crise a un grand impact sur l'économie mondiale marquée par la hausse des prix. Nous exhortons les deux pays frères à dialoguer pour trouver une issue à la crise.

Mais quels types d'hommes faut-il pour gouverner ?

Le devoir des responsables est de traiter leurs administrés avec douceur, de veiller à leurs intérêts, de leur donner le bon conseil et de les prendre en compassion. L'interdiction de les tromper, d'être trop sévère avec eux, de négliger et de les ignorer, eux et leurs besoins. Allah dit dans le coran chapitre 16, verset 90 : « Dieu ordonne la justice, la bienfaisance, et l'assistance aux proches. Il défend les actes immoraux, les actes reprouvés.

Oumar rapporte que le Messager de Dieu (Paix et salut de Dieu sur lui) a dit : « Vous êtes tous des bergers et vous êtes responsables de l'objet de votre garde. Le Chef de l'Etat est berger et responsable de ses administrés. L'homme est berger dans sa famille et de l'objet de sa garde. La femme est bergère dans la maison de son mari et responsable de l'objet de sa garde. Le serviteur est berger dans les biens de son maitre et responsable de l'objet de sa garde. Vous êtes tous bergers et vous êtes responsables de l'objet de votre garde. »

Pour ce qui est de l'équité dans la gestion, Allah le Très-Haut, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux dit dans le saint-coran chapitre 16-verset 90, « Dieu ordonne la justice et la bienfaisance » et ajoute dans le chapitre 49-verset 9 : « soyez équitables car Dieu aime les gens équitables ».

Un Hadith rapporté par Abdullah Ibn Amr Ibn Al As, le Messager de Dieu (Paix et salut de Dieu sur lui) a dit « Les gens équitables seront auprès de Dieu sur des chaires de lumière : ce sont ceux qui se montrent justes dans leur jugement, justes avec les leurs et justes avec leurs administrés ».

Le Messager de Dieu (Paix et salut de Dieu sur lui) a cité le détenteur d'autorité juste et que Dieu a mis sur la bonne voie parmi les gens du paradis. Ainsi l'Islam veille à l'unité de la nation et combat toute discorde et toute rébellion. Aussi en tant que croyant, nous avons le devoir d'inciter le chef de l'Etat, les juges et autres détenteurs du pouvoir àêtre vertueux et à se faire entourer par gens vertueux. A cet effet Allah dit dans le saint-coran chapitre 43-verset 67 « Les amis les plus intimes sont ce jour-là ennemis les uns des autres sauf les gens pieux ».

Président du Front Progressiste FP

EL HADJ Gafarou NIGNAN
Ingénieur Statisticien-Démographe

Croix-Rouge burkinabè : Des journalistes initiés aux gestes de premiers secours

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Les 3 et 4 mai 2022, une quinzaine de journalistes a bénéficié d'une initiation en secourisme. Une formation organisée par la Croix-Rouge burkinabè et qui a été saluée à l'unanimité par l'ensemble des participants qui ressortent avec une attestation en secourisme.

C'est dans le cadre de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge célébrée le 8 mai de chaque année que la Croix-Rouge burkinabè a organisé cette formation en secourisme au profit des journalistes. Comme l'explique Léa Balima/Nikièma, coordonnatrice en charge de la communication, de la promotion des principes et valeurs humanitaires au niveau de la Croix-Rouge burkinabè, les journalistes sont souvent exposés à certains risques sur le terrain et peuvent être témoins de situations où il est nécessaire d'apporter du secours.

Les journalistes ont appris à réagir face à une victime inconsciente qui respire

Pour ce faire, il est important qu'ils soient outillés sur les gestes à pratiquer. « On s'est dit que c'était bon de pouvoir renforcer leurs capacités pour eux-mêmes, pour pouvoir pratiquer les gestes de premier secours mais également pour leur entourage et dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions où ils peuvent être amenés à secourir des gens sur le terrain », a-t-elle laissé entendre.

Les participants ont appris à réagir face à une victime qui ne respire plus

Deux jours durant, les participants se sont donc familiarisés avec les gestes de premier secours quand ils sont face à une victime. « On a échangé sur comment évaluer les risques dans un milieu donné, comment faire face au danger que nous rencontrons. Concrètement, on a appris à protéger une victime, à protéger l'entourage sans oublier de se protéger soi-même avant d'intervenir. On a appris à faire face à une victime inconsciente qui respire, à une victime inconsciente qui ne respire pas. On a appris également à faire le bilan d'une victime, à faire face à une victime qui s'étouffe, une victime qui saigne abondamment et à prendre en charge les différents traumatismes et les malaises. On a terminé par comment faire le transport improvisé pour une victime qui a besoin d'être transportée d'un milieu donné pour l'installer dans une ambulance », a indiqué Daouda Savadogo, responsable de formation du Centre de formation de la Croix-Rouge burkinabè.

Une quinzaine de journalistes ont pris part à la formation

La formation a été appréciée à l'unanimité par les participants qui ont exprimé leur reconnaissance à l'endroit de la Croix-Rouge burkinabè. « Cette formation est vraiment la bienvenue. Récemment nous l'avons vu, certains journalistes ont reçu des projectiles sur le terrain mais il n'y avait personne pour leur porter secours. Donc désormais si on est sur le terrain, devant de tels cas, on peut s'entraider en attendant que les pompiers arrivent. Cette formation est donc à saluer. De retour, nous allons appliquer ce que nous avons appris avec les formateurs de la Croix-Rouge », a laissé entendre Pierre Badolo, journaliste à Oméga médias. En plus de remercier la Croix-Rouge, les participants ont souhaité que cette formation soit dupliquée au profit d'autres journalistes, au regard de son importance.

Léa Balima, coordonnatrice communication au sein de la Croix-Rouge burkinabè

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Participation citoyenne des femmes et des jeunes : Les bénéficiaires d'un projet échangent sur les acquis engrangés

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Afin de permettre un partage d'expérience entre les bénéficiaires du "Projet d'appui aux jeunes et aux femmes pour améliorer leur participation et leur intégration dans les mouvements de contrôle citoyen et dans le suivi des politiques publiques dans la région du Plateau-central", un atelier régional d'échange se tient ce 05 mai 2022 à leur profit à Ziniaré.

Cette rencontre servira de cadre à la centaine de participants, pour discuter non seulement des acquis et des stratégies utilisées pour les atteindre, mais aussi pour explorer les pistes de solutions pour surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans le suivi des politiques publiques. Elle sera aussi l'occasion pour les différents comités communaux de suivi dont les bénéficiaires sont désormais membres, de faire du réseautage.

Le "Projet d'appui aux jeunes et aux femmes pour améliorer leur participation et leur intégration dans les mouvements de contrôle citoyen et dans le suivi des politiques publiques dans la région du Plateau-central, est mis en œuvre depuis septembre 2020 pour une durée de deux ans. Il est parti du constat que les jeunes et les femmes représentent une part non négligeable de la population, qui malheureusement est faiblement impliquée dans les mouvements de contrôle citoyen.

les représentants des bénéficiaires venus des 20 communes de mise en œuvre du projet

Dans l'objectif de créer un environnement favorable à la participation et l'intégration des jeunes et des femmes dans les mouvements de contrôle citoyen et de suivi des politiques publiques, le projet a identifié grâce à des missions d'immersion, 300 femmes, 200 jeunes hommes et 200 jeunes filles issus de 20 communes de la région. Ceux-ci ont bénéficié de diverses activités portant sur le renforcement de capacités, le coaching, la promotion de l'égalité des sexes, le respect des droits de la femme ainsi que la participation citoyenne et la place des jeunes et des femmes dans le contrôle et le suivi des politiques publiques.

Les sessions de formation ont permis aux bénéficiaires, de mieux connaître les outils de participation citoyenne et d'être orientés pour identifier des politiques publiques phares dans leurs communes et les suivre. Le présent atelier qui se tient après 18 mois de mise en œuvre et à quelques mois de la fin du projet, vient donc permettre aux bénéficiaires, d'échanger et de partager leurs différentes expériences sur les applications pratiques des outils et techniques de participation citoyenne ainsi que les stratégies d'intégration dans les mouvements de contrôle citoyen et de suivi des politiques publiques. Les échanges devraient permettre à chacun, de s'inspirer de l'expérience de l'autre pour surmonter les difficultés auxquelles il peut être confronté.

Jean Patrice Toé, coordonnateur du consortium AAEPC et AIDE-Burkina

Jean Patrice Toé, coordonnateur du consortium AAEPC et AIDE-Burkina, note grâce aux activités mises en œuvre, un engouement des jeunes et des femmes quant au fonctionnement de leurs collectivités. "Il nous est revenu que beaucoup de jeunes approchent les premiers responsables des communes pour en savoir davantage sur le budget de la commune, le plan communal de développement ainsi que sur les activités prévues par la commune au profit des femmes et des jeunes". Il espère donc qu'au sortir de ce projet, les jeunes et les femmes soient plus engagés que jamais pour apporter leur pierre dans le développement de leurs collectivités en particulier et du Burkina Faso en général.

Pour Awa Ouédraogo, secrétaire générale de la province de l'Oubritenga et représentante du haut-commissaire, la participation des jeunes et des femmes à la vie politique, apparaît comme un impératif. Car soutient-elle, plus ceux-ci se désintéressent de la politique et de la chose publique, plus les décisions qui concernent leur avenir sont prises par d'autres acteurs. Ils ont donc d'autant plus intérêt à y participer, afin que leurs besoins soient pleinement pris en compte dans les politiques publiques de développement, d'où l'importance selon Awa Ouédraogo, de saisir cette opportunité que leur offre le projet.

Awa Ouédraogo, secrétaire générale de la province de l'Oubritenga et représentante du haut-commissaire

En rappel, le projet est porté par le consortium Association des amis des élus du Plateau-central (AAEPC) et AIDE-Burkina, et financé par l'Union européenne à un peu près de 200 millions de FCFA.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

On ne peut penser àêtre acceptable aux yeux des autres avant de l'être pour nous-mêmes.

Bobo-Dioulasso : Le Salon des métiers et des emplois décents 2022 lancé

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Job Booster organise du 5 au 7 mai 2022 à Bobo-Dioulasso, la troisième édition du Salon des métiers et des emplois décents sous le thème : « Quelle stratégie durable pour le renforcement de la résilience économique des jeunes dans un contexte de crise sécuritaire ? »

Il s'agit, à travers ce thème, de lancer la réflexion sur comment outiller les jeunes et les personnes vulnérables à la résilience économique dans le contexte difficile pour le pays.
Trois ateliers portant sur le thème du SMED 2022 seront animés et les recommandations seront transmises aux autorités pour une prise de décision éclairée.

Coupure du ruban

A travers cette troisième édition du Salon des métiers et des emplois décents 2022, Job Booster vise à contribuer à la facilitation de l'accès des jeunes, des parents et des personnes vulnérables aux opportunités de formations et d'insertion professionnelle, à l'amélioration de la visibilité des centres de formation et entreprises, à la facilitation du rapprochement des centres et entreprises, au renforcement de la résilience économique des jeunes dans un contexte sécuritaire difficile...

Pour le coordonnateur national de Job Booster, Barthelemy Kaboret, les questions d'emploi et de formation étant des questions transversales, les collectivités territoriales devraient davantage s'y impliquer, notamment à travers la mise en place d'instruments permettant l'insertion des populations vulnérables dans le tissu économique. Il estime que le thème de cette troisième édition du SMED devrait ouvrir la réflexion à une préparation active de la région pour mieux exploiter ses opportunités en faveur de la jeunesse et des populations vulnérables.

Barthelemy Kaboret, coordonnateur national de Job Booster

En effet, la jeunesse burkinabè est confrontée à des difficultés d'accès à un emploi décent. Pour combattre efficacement ce problème, le Burkina a adopté des politiques nationales de promotion de la formation professionnelle et de l'emploi, d'enseignement et de formation technique et professionnelle.

C'est pour contribuer à la mise en œuvre de ces politiques que quatre acteurs dont Woord en Daad, l'AEAD, Credo et le SPONG, constitué en consortium, ont initié Job Booster, un cadre de mobilisation des acteurs en vue d'offrir des opportunités d'emplois aux jeunes du Burkina Faso. Job Booster bénéficie d'un cofinancement de Norad, une agence norvégienne de coopération pour le développement, et de Woord en Daad.

Visite des stands

De 2018 à 2021, 13 000 jeunes ont bénéficié des services de formation et d'insertion professionnelle du programme Job Booster, notamment en formations techniques et professionnelles, formations entrepreneuriales et formations en compétences de vie.
D'ici juin 2022, Job Booster envisage d'assurer un environnement favorable à l'accès des jeunes aux emplois décents, améliorer la qualité et la pertinence de l'enseignement technique et professionnel dans les centres et écoles de formation, favoriser la formation de 20 000 jeunes dont 50% de filles, permettre à au moins 15 000 jeunes filles et garçons d'accéder à des emplois décents…

A quelques semaines de juin 2022, le coordonnateur national de Job Booster Barthelemy Kaboret a assuré qu'ils sont en phase d'évaluation finale de cette initiative. Déjà fait l'état des lieux des lois et textes règlementaires sur la formation professionnelle et l'emploi des jeunes au Burkina Faso a été dressé. Une proposition d'instruments pour la mise en place d'un environnement favorable à l'accès des jeunes à l'emploi et la mise en œuvre d'un système de management de la qualité dans les 41 centres de formations a été faite. Au moins 23 000 jeunes ont été formés et 15 000 à 18 000 jeunes ont eu un emploi…

Le représentant des bénéficiaires du programme Job Booster

Le représentant des bénéficiaires du programme Job Booster s'est réjoui de l'accompagnement dont il a bénéficié et qui lui a permis d'évoluer dans le domaine de la plomberie sanitaire. « Personnellement, je me demandais si je pouvais véritablement être un plombier en trois mois de formation. Mais aujourd'hui, je suis totalement convaincu de la pertinence des formations de courtes durées pour sortir les jeunes de la pauvreté et du sous-emploi. Onze mois après ma formation, Dieu merci, j'arrive à faire face à mes besoins quotidiens et à ceux de ma famille. J'encourage donc tous mes camarades à la recherche d'emplois à prendre activement part au présent salon qui est organisé pour nous les jeunes », dit-il. Il a également adressé ses remerciements à Job Booster et ses partenaires dont la fondation Semafo.

Le représentant du gouverneur des Hauts-Bassins

Le représentant du gouverneur des Hauts-Bassins a pour sa part encouragé les collectivités territoriales, les entreprises, les centres de formation, les organisations professionnelles et tous les acteurs de développement à nourrir la réflexion lors des ateliers afin que ce salon puisse déboucher sur des recommandations fortes pour booster l'emploi des jeunes dans la région des Hauts-Bassins.

Durant trois jours, ce sont près de 80 exposants constitués de centres de formation professionnelle, d'entreprises, d'organisations professionnelles, de société de microfinance et de programmes d'insertion des jeunes qui exposeront leur savoir-faire sur le site du salon avec plus de 2 000 visiteurs attendus.

Ce salon est également organiséà Dédougou et Ouahigouya.

Haoua Touré
Lefaso.net

Croix-Rouge burkinabè et Croissant-Rouge : Près de deux millions de personnes peinent à avoir les produits de première nécessité

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En prélude à la célébration de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge prévue pour ce 8 mai 2022, la Croix-Rouge burkinabè a tenu une conférence de presse à son siège, ce jeudi 5 mai 2022, à Ouagadougou.

Le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est le plus grand réseau humanitaire au monde qui a pour mission de protéger et d'assister les victimes de conflits armés et de situations de violence. Présent dans tous les pays, il est soutenu par des millions de volontaire et ne mène que des activités humanitaires. Chaque année, il célèbre sa journée mondiale le 8 mai, jour anniversaire de naissance du co-fondateur Henry Dunant.

Laurent Saugy, chef de délégation du Comité International de la Croix-Rouge

Cette année, la 60e édition de la journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sera célébrée, le dimanche 8 mai 2022 autour du thème « Soyons aimables ». Selon Laurent Saugy, chef de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le choix de ce thème n'est pas anodin. En effet, dit-il, le Burkina Faso fait face à une crise sécuritaire complexe qui engendre une extrême vulnérabilité de milliers de populations ayant tout perdu.

La situation humanitaire est donc critique. C'est pourquoi, la Croix-Rouge burkinabè a décidé de célébrer les actes de gentillesse et de bienveillance à l'occasion de la célébration de la journée mondiale 2022 dans le but de susciter l'engagement de tous les Burkinabèà poser des actes humanitaires.
M. Saugy a donc salué les efforts de la CICR et des volontaires qui, à travers leurs engagements, font preuve de gentillesse et de solidarité envers les personnes dans le besoin « en donnant de leur temps, leurs connaissances, leur bienveillance sans rien attendre en retour ».

La presse

Il a terminé son discours en réitérant l'engagement de la Croix-Rouge burkinabè et du Croissant-Rouge à rester solidaires des populations affectées et à poursuivre son œuvre strictement humanitaire. Pour Dénis Bationo, le président de la Croix-Rouge burkinabè, « les petits actes de gentillesse ont encore plus de sens à l'heure où les catastrophes se multiplient, où les conflits s'intensifient et où nous vivons les conséquences de la covid-19 ». Il souhaite que ses gestes soient contagieux en déclarant que « la gentillesse engendre la gentillesse ». Aussi, a-t-il remercié les volontaires et surtout les partenaires qui travaillent à mobiliser les ressources pour faciliter les interventions sur les terrains.

Dénis Bationo, le président de la Croix-Rouge burkinabè

Cette année, la célébration de la journée mondiale de la Croix-Rouge s'étend sur une semaine avec diverses activités sur toute l'étendue du territoire, a annoncé la coordinatrice de communication, Léa Balima. En plus de la journée de la salubrité qui sera menée dans toutes les provinces, la région du Centre a prévu une formation gratuite de quinze journalistes aux premiers secours, un don de sang avec la collaboration du Centre national de transfusion sanguine, une remise officielle de 800 abris aux personnes déplacées internes (PDI) de Ouahigouya, 800 kits d'articles ménagers essentiels et un lot de vêtements aux ménages les plus vulnérables.

Léa Balima, coordinatrice communication

« Pour aider à la prise en charge des soins de santé aux PDI, nous remettrons un lot de médicaments au CSPS de Naaba Tigré sans oublier la distribution de plus de cinq tonnes de vivres aux ménages », a ajouté Mme Balima. La plupart de ses activités se tiendra le samedi 7 mai 2022.

En rappel, la Croix-Rouge burkinabè intervient dans plusieurs domaines tels que la santé, la sécurité alimentaire, l'eau, l'hygiène et l'assainissement. Durant l'année 2020-2021, plusieurs personnes démunies ont bénéficié des aides de la Croix-Rouge burkinabè.

Hien Yvette (Stagiaire)
Lefaso.net

Changement climatique dans le bassin de la Volta : Un plan d'investissement en cours pour le renforcement de la résilience climatique

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Le processus d'élaboration d'un plan d'investissement pour le renforcement de la résilience climatique dans le bassin de la Volta fait l'objet d'un atelier organisé ce jeudi 5 mai 2022 à Ouagadougou. Cet atelier dit régional, permettra en amont, de faire l'état des lieux du changement climatique et ses impacts dans le bassin de la Volta.

Il s'agira, substantiellement, au cours de cet atelier, d'apporter une contribution de tous les acteurs identifiés afin de garantir une "très bonne qualité" du rapport de l'état des lieux du changement climatique et ses impacts dans le bassin de la Volta. Et ce, dans le but d'élaborer le plan d'investissement pour le renforcement de la résilience climatique dans le bassin.

Le secrétaire général du ministère en charge de l'environnement, Augustin Kaboré a salué l'engagement des acteurs

Le mécanisme de financement qui fera l'objet de diagnostic lors de cet atelier repose sur trois principales étapes. Ce sont, l'état des lieux des changements climatiques dans le bassin de la Volta, le diagnostic et proposition des scénarios d'investissement visant entre autres, à renforcer la résilience des populations face aux changements climatiques et la mobilisation des financements pour la mise en œuvre du Programme d'investissement climat du bassin de la Volta (PIC-Volta).

« Il était temps de faire un état de lieux exhaustif de la situation, en actualisant ainsi nos connaissances sur ces phénomènes hydro-climatiques extrêmes, contre lesquels nous nous battrons » a laissé entendre le secrétaire général du ministère en charge de l'environnement, Augustin Kaboré, par ailleurs représentant du ministre de tutelle. Il a salué l'engagement des acteurs et des partenaires financiers dans l'accompagnement de cette initiative.

Le secrétaire général de l'Autorité du bassin de la Volta, Dibi Millogo a rendu hommage aux partenaires financiers

Le secrétaire général de l'Autorité du bassin de la Volta, Dibi Millogo a justifié la tenue de cette activité par les dérives du changement climatique. « Les changements climatiques sont une réalité dans le bassin avec aussi son corolaire de dégâts à travers des inondations et autres. Il est donc nécessaire de chercher des voies et moyens afin de résister à ce phénomène. D'où l'objectif de cet atelier » a-t-il confié.

Cette initiative pilotée par l'Autorité du bassin de la Volta (ABV) s'inscrit dans le cadre du projet " partenariat régional sur l'eau et l'environnement en Afrique centrale et occidentale (FREE), qui est initié par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en Afrique du Centre et de l'Ouest. L'initiative bénéficie de l'appui financier de l'Agence suédoise pour le développement international (ASDI).
En rappel, le bassin de la Volta, d'une superficie de 400.000km2, est partagé entre six pays dont le Bénin ; le Burkina Faso ; la Côte d'Ivoire ; le Ghana ; le Mali et le Togo. Et les représentants de ces différents pays participent à l'atelier qui se tient les 5 et 6 mai 2022 à Ouagadougou.

Serge Ika Ki et Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net


Médias au Burkina : Dr Cyriaque Paré propose une labélisation des presses en ligne pour une crédibilité des médias

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L'amélioration de l'environnement médiatique et celle des textes de loi en matière de presse au Burkina Faso ont fait l'objet d'échanges entre les professionnels du domaine, le mercredi 4 mai 2022 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) à Ouagadougou. Deux conférenciers, à savoir le directeur de publication du journal en ligne Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré, et le juge Karfa Gnanou ont tenu en haleine l'assistance pendant une demi-journée de communication.

Les professionnels des médias plaident pour l'amélioration du milieu médiatique ainsi que des textes de loi le régissant. En effet, le CNP-NZ avait mené au cours de ses plans stratégiques des plaidoyers pour l'amélioration de l'environnement médiatique général, celle des textes de lois en matière de presse en particulier.

Ce plaidoyer a abouti, en 2015 à la faveur de la transition à l'adoption de plusieurs lois dont notamment les lois n° 057-2015/CNT portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso ; n°058-2015/CNT portant régime juridique de la presse en ligne au Burkina Faso ; n°059 -2015/CNT portant régime juridique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso et enfin celle, n°52/2015 portant accès à l'information publique et aux documents administratifs au Burkina.

Selon le président de l'Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo, l'adoption de ces lois ont constitué une avancée pour le développement des médias, la liberté de la presse et l'épanouissement des journalistes dans leur travail d'informer.

Il a également souligné que la suppression des peines d'emprisonnement pour des délits de presse était l'une des avancées majeures de ces lois. Toutefois, ces textes de lois comportent encore des insuffisances. Contre toute attente, explique-t-il, le 21 juin 2019, l'Assemblée nationale a adopté une loi controversée portant modification de la loi 025-2018/AN du 31 mai 2018 portant modification du code pénal. Le hic est que cette loi pose des problèmes aux organisations professionnelles de médias et de défense des droits humains, tant dans la procédure d'adoption que dans le fond.

Guézouma Sanogo, président de l'Association des journalistes du Burkina

À en croire les professionnels du métier de l'information, cette loi ne fait pas de distinction entre journaliste, badauds des scènes d'attaques terroristes. Elle remet ‘'dangereusement ‘'en cause l'esprit de la dépénalisation des délits de presse, pouvait-on entendre. Et Dr Cyriaque Paré de préciser en rappelant le rôle social du journaliste. Pour lui, le journaliste est comme selon l'expression consacrée « un chien de garde public », par conséquent, « il y a un certain nombre d'avantages qui lui sont reconnus pour le légitimer dans l'exercice de ses fonctions dans des Etats démocratiques ou la liberté de presse est considérée comme un principe fondamental des droits des peuples ».

Après maintes démarches pour la modification de cette loi "anti- démocratique" sans succès des professionnels des médias auprès des autorités compétentes, notamment le ministère en charge de la communication, les organisations des médias ont décidé de saisir le taureau par les cornes en relançant de nouveau des discussions sur cette question d'où l'importance de la présente session de réflexion pour une meilleure compréhension des textes de loi en matière de presse ainsi que leurs implications en vue d'une meilleure solution de régulation des réseaux sociaux.

Quelles alternatives aux dérives sur les réseaux sociaux ?

Avant de développer le sujet, le conférencier, Dr Cyriaque Paré, fondateur du journal en ligne Lefaso.net a rappelé l'éthique et la déontologie du métier de journalisme en se référant à la Charte de Munich. Il faut toujours avoir à l'esprit que le journaliste a « la mission suprême d'informer » le public. Amorçant le thème, il a également fait remarquer que le journalisme sur internet est le même que les autres du point de vue éthique et déontologique, excepté quelques variantes (l'usage des smartphones, etc.) quant à la collecte et le traitement de l'information.

Une vue des professionnels des médias présents au forum

Ensuite, il a recadré l'usage exact des termes "médias sociaux et réseaux sociaux". De sa définition, il ressort que le terme « médias sociaux » a été inventé par Tim O'Reilly, auteur et éditeur d'ouvrage sur l'informatique, par ailleurs inventeur du terme Web 2.O. Pourtant l'expression « réseaux sociaux » ou encore « l'effet du monde » est née bien avant l'internet. Elle a été utilisée par la sociologue Jorn Barner pour la première fois en 1954.

Les conditions du bon usage des réseaux sociaux

Pour le communicateur, une bonne éducation aux réseaux sociaux permet d'éviter les dérives, les manquements. Pour ce faire, il a invité les journalistes à toujours vérifier et à préciser la source de l'information pour être à l'abri des sanctions judiciaires. Malheureusement dit-il, nous sommes dans un contexte où chacun veut la primeur de l'information. Il leur a conseilléégalement d'éviter le plagiat. « Certes, le numérique facilite le travail mais engendre aussi la paresse. En tant que journaliste, on peut vous condamner pour avoir publié de fausses informations », a-t-il rappelé.

Quelques manquements généralement relevés et les conséquences juridiques

Malgré les dispositions juridiques et déontologiques, les atteintes sont légion dans les publications des médias en ce qui concerne les attaques terroristes au Burkina Faso, a relevé Dr Paré, qui est également le fondateur de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM). Les manquements portant atteintes aux intérêts publics à travers l'apologie des actes terroristes et l'amplification de la peur ; les atteintes au secret de la défense nationale et au secret militaire etc. A l'écouter, sont condamnables l'auteur de la publication et ceux qui contribuent à la propager (ceux qui l'ont partagé, aimé…)

Sur les 145 médias enregistrés par le Conseil supérieur de la communication (CSC), il y a 70 au moins qu'on ne retrouve pas sur la base des adresses enregistrées. Pour le spécialiste de la presse en ligne, cela constitue un danger pour l'avenir des médias en ligne car, dit-il, « il y en a qui se sont précipités sur le Web en croyant que c'est un refuge miracle par rapport aux papiers et autres sans avoir un modèle économique ni même un modèle éditorial ».

Pour y faire face, entre autres suggestions, il a proposé la labellisation des sites en ligne pour permettre aux internautes de reconnaître la crédibilité du média à travers un certain nombre de critères en lien avec la déontologie du métier de journaliste afin d'assainir le milieu.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Corruption au Burkina Faso : Plus de 300 plaintes enregistrées par le Réseau national de lutte anti-corruption en 2021

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Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a annoncé avoir enregistré et traité plus de 300 plaintes de corruption au Burkina Faso en 2021 malgré l'impact négatif de la crise sécuritaire sur ses activités.

C'était lors de sa 22e assemblée générale ordinaire de ce jeudi 5 mai 2022 à Ouagadougou.

Selon le secrétaire exécutif Sagado Nacanabo, le REN-LAC a mené au cours de l'année écoulée 210 activités de sensibilisation qui ont touché environ 16000 personnes dans 50 communes, 24 provinces et 11 régions du pays.

Toute chose qui leur a permis d'effectuer plus de 60 saisines administratives dans le but d'apporter des solutions aux problèmes constatés.

Pour le secrétaire exécutif, la crise sécuritaire et humanitaire actuelle est en partie la résultante de la mauvaise gouvernance entretenue par les différents régimes du CDP et du MPP.

« Tout comme nous devons dénoncer et proscrire les coups d'État en tant que mode d'accession au pouvoir, nous devons également bannir la corruption électorale parce qu'elle ne donnera jamais de légitimité aux dirigeants », a souligné Sagado Nacanabo.

À l'entendre, le nouveau chef de l'État Paul- Henri Sandaogo Damiba a compris que sans une lutte résolue contre la corruption et la mal gouvernance, la restauration de l'intégrité du territoire serait vouée à l'échec.

C'est ainsi que M. Nacanabo lance un appel aux citoyens qui ont intérêt à un changement qualitatif, afin qu'ils exercent leur droit de veille citoyenne pour contraindre les autorités au respect des priorités et des engagements édictés dans la charte de transition.

La présente assemblée générale a coïncidé avec la fin du mandat des membres du Secrétariat exécutif du REN-LAC.

Elle a de ce fait procédéà l'élection du nouvel exécutif à la tête du réseau composé de huit membres.

À l'issue des votes, Sagado Nacanabo a été reconduit à son poste de secrétaire exécutif.

Lefaso.net

Burkina, les 100 premiers jours du MPSR : Entre mimétisme sankariste et restauration « compaoréiste »

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Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a fait plus de trois mois au pouvoir. C'est le 24 janvier2022 que la junte a pris le pouvoir à Ouagadougou avec pour objectif de sauvegarder l'intégrité du territoire en luttant contre l'insécurité pour permettre aux personnes déplacées internes de regagner leurs villages occupés par les groupes terroristes. Quelle est la voie empruntée par les putschistes qui ont renversé le régime du président Roch Marc Christian Kaboré ? Quelle analyse peut-on faire de la conduite des affaires du pays ? Quelle est l'image que le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration envoie au peuple à travers ses discours et l'action du gouvernement de transition ? Que dit le MPSR au monde et à nos voisins de ses ambitions ?

Le Burkina Faso n'a pas des institutions fortes mais des hommes forts. Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a fait la preuve de cette assertion par son coup d'État du 24 janvier 2022 qui a été accueilli par l'allégresse de certains et l'indifférence et la résignation d'autres.

On aurait pensé que ce pays, qui a connu une insurrection qui a chassé un pouvoir dictatorial de 27 ans qui cherchait à se maintenir par une révision constitutionnelle, ne connaîtrait plus de coup d'État et ne se ferait pas d'illusion sur le pouvoir messianique de quelques hommes. Mais l'histoire se répète et un nouvel homme fort a pris le pouvoir et cherche sa voie entre les faits et les discours de deux anciens hommes forts, amis et camarades qui se sont retrouvés aussi dans une junte qui a renversé le pouvoir du commandant Jean Baptiste Ouédraogo il y a presque quatre décennies.

Le Conseil d'orientation et de suivi de la transition pas encore installé

La nouvelle junte au pouvoir est constituée de militaires dont certains sont connus, affichés et d'autres pas. Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration ne devrait plus avoir d'existence légale après la mise en place du gouvernement de la transition et de l'Assemblée législative de transition ainsi que du Conseil d'orientation et de suivi de la transition. Ce dernier organe, mais deuxième en rang dans la liste des organes de la transition dressée par la charte, n'est pas encore fonctionnel. Une loi organique devrait fixer sa composition, son fonctionnement et son organisation, étant entendue que sa présidence a déjàété dévolue au président de la transition par la charte.

L'Assemblée législative de transition est en session ordinaire, peut-être qu'elle permettra avec le vote de cette loi de boucler l'architecture institutionnelle de la transition. Du fait que c'est une loi organique, elle passe nécessairement devant le Conseil constitutionnel, ce qui rallonge le délai de sa publication si tout va bien. La publication des membres de ce dernier organe renseignera le peuple sur qui sont les hommes de la transition, ceux qui ont décidé de se mettre à son service.

Une transition révolutionnaire ou restauratrice ?

Les mots ont une charge symbolique très forte et peuvent réveiller des plaies. En lançant un « La patrie ou la mort nous vaincrons » pour signifier son patriotisme et son esprit d'abnégation dans un de ses discours, le lieutenant-colonel Damiba a paniqué ceux qui ont vécu douloureusement l'expérience du CNR. Certains ont criéà la « révolution » qui revient et avec son lot d'exactions et de brimades.

Le président de la transition s'est senti en devoir de rassurer ceux qui ont peur d'un retour au Conseil national de la révolution et les autres qui ont peur d'une restauration du pouvoir de Blaise Compaoré. Le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba a publiquement renié les deux hommes forts qui l'ont précédé en disant que ce ne sera ni la révolution ni la restauration d'un quelconque ancien pouvoir. Mais cela reste des proclamations, des intentions et des discours.

Dans les faits, le gouvernement de la transition a lancé une opération mana mana le 30 avril 2022 comme le faisait le régime du CNR, sans même prendre le recul de l'analyse de cette expérience pour voir les acquis et les insuffisances face au contexte actuel. Est-ce que l'assainissement et l'hygiène à Ouagadougou se posent dans les mêmes termes qu'en 1983 ? Avec une population de moins de 500 000 habitants en 1985 selon l'INSD, Ouagadougou compte aujourd'hui selon https://worldpopulationreview.com/world-cities/ouagadougou-population 3 055 788 habitants. Est-ce avec une vision vieille de quarante ans que l'on doit voir ce problème, avec une population qui a été multipliée par six et plus et une ville qui s'est étalée sur plusieurs kilomètres ?

Le gouvernement de transition avec cette opération mana mana ne recherche ni l'assainissement de Ouagadougou, ni son embellissement, ni l'hygiène pour les Ouagalais. Si ces objectifs étaient prioritaires ce sont les ministères en charge de l'assainissement, de la ville et de l'hygiène qui conduiraient cette opération et rechercheraient des solutions techniques pour l'atteinte des trois objectifs.

Mais c'est le ministère de la Jeunesse qui est au-devant pour mobiliser les jeunes et faire du régime un pouvoir qui mobilise, qui a la confiance et l'amour de la jeunesse. C'est une erreur de s'engager dans de telles voies conseillées sans doute par les entrepreneurs politiques qui veulent se servir de la transition.

La transition a réorganisé le commandement de l'armée qui a vu l'arrivée de bon nombre d'anciens du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui protégeait le dictateur déchu Blaise Compaoré, ce que certains interprètent comme une volonté de restauration du pouvoir chassé par l'insurrection.

Les militaires savent maintenant que la politique est binaire avec des mécontents que génèrent toujours ce que vous faites. Et les bienheureux que suscite votre action cachent souvent leur joie. En trois mois personne ne voit quelle direction et quel sens prendra la tournure des évènements. Le fait le plus grave est que le président de la transition a demandé d'attendre cinq mois pour avoir des résultats des actions de lutte contre le terrorisme. Ce délai de cinq mois court-il à partir de janvier ou de la date du discours en avril ?

Les 100 premiers jours du MPSR ont été consacréà asseoir le pouvoir au niveau de l'armée et l'accompagner des oripeaux de l'Assemblée législative de transition et du gouvernement. Il n'y a pas de visibilité sur les succès de la lutte contre le terrorisme. On peut même dire qu'elle s'est dégradée depuis le coup d'État. La volonté de dialoguer avec les groupes terroristes a été annoncée par l'État publiquement mais il charge les autorités locales coutumières et religieuses de le faire.

Avec nos voisins et la CEDEAO, le régime semble être sur la bonne voie du dialogue et de la concertation. Le MPSR a dû se rendre compte que les questions sur la refondation de l'État que les entrepreneurs politiques ont introduit dans les objectifs de la transition auront du mal à se concrétiser quand ceux qui sont chargés de les promouvoir n'ont pas renoncéà se mettre à la mangeoire du Trésor public.
L'Assemblée législative de transition doit revenir sur le contenu de la Charte et décider de travailler bénévolement (primes de session seulement) pour confirmer qu'elle veut changer les règles du jeu et promouvoir les valeurs de la transition pour refonder l'État.

Sana Guy
Lefaso.net

Boucle du Mouhoun : l'Association IQRA donne du sourire aux PDI de Dédougou

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L'Association IQRA a apporté une assistance alimentaire aux personnes déplacées internes de la province du Mouhoun ce jeudi 5 mai 2022. La cérémonie de remise de don a eu lieu à Dédougou en présence des bénéficiaires, des autorités administratives, coutumières et religieuses.

20 ménages de personnes déplacées internes (PDI) de la province du Mouhoun ont retrouvé du sourire ce jeudi 05 mai 2022 grâce à une action solidaire de l'association IQRA. En effet chaque ménage a reçu un kit alimentaire composé d'un sac de 100 kg de maïs, d'un sac de 50 kg de riz, 5 paquets de sucre, 5 litres d'huile, des effets d'habillement et des chaussures.

la coordonnatrice de l'association IQRA, Guira Hawa/Bissiri

Selon la coordonnatrice de l'association IQRA, Guira Hawa/Bissiri, cette action de solidarité s'inscrit dans le cadre du projet d'assistance humanitaire financé par l'ONG Diakonia dont l'objectif vise à apporter une assistance et un soutien aux PDI ainsi qu'aux familles hôtes vivant dans une situation de vulnérabilité. A l'en croire, cette dotation en vivres n'est qu'une première étape. D'autres actions suivront ce geste envers les PDI. Il s'agit, entre autres, d'appuyer les femmes à la réinsertion socioéconomique, d'organiser des causeries éducatives sur la protection des femmes et des filles vulnérables contre les violences basées sur le genre. « Nous allons former au moins trente femmes PDI et familles hôtes en entreprenariat pour qu'elles puissent continuer à soutenir leurs ménages même si les dotations cessent », a-t-elle ajouté.

Pour la coordonnatrice de l'association, le projet qui dure six mois s'inscrit dans un contexte global de réponse humanitaire et sa mise en œuvre permet de prendre en compte certains besoins notamment les préoccupations liées à la protection et à la perte de moyens de subsistance au regard de la dégradation du climat sécuritaire. « Nous visons la résilience de ces population. C'est pourquoi nous avons intégré les formations dans le projet. A travers ce type d'actions, nous sommes convaincues que les bénéficiaires vont reprendre rapidement goût à la vie », a conclu Guira Hawa/Bissiri.

le représentant des PDI, Barthélemy Zoumbara

Quant au représentant des PDI, Barthélemy Zoumbara, il a remercié l'association IQRA et son partenaire Diakonia pour ce don qui vient un tant soit peu soulager les PDI de Dédougou et leurs familles hôtes. « Ce don vient à point nommé car il y a des familles qui n'ont rien à manger actuellement », affirme-t-il. A l'en croire, le véritable problème auquel sont confrontés les PDI à Dédougou est l'absence de nourriture. « Nous n'avons pas à manger car nous n'avons pas pu cultiver nos terre cette année », a dit M. Zoumbara avant d'ajouter : « les vivres qu'on nous distribue à l'action sociale ne suffisent pas au regard de notre nombre ».

Une de leurs préoccupations majeures est de pouvoir retourner chez eux, rejoindre leurs villages et leurs terres.
Selon la directrice provinciale en charge de l'action humanitaire du Mouhoun, Bationo Odette/Méda, la province du Mouhoun a enregistré 3 741 PDI à la date du 31 mars 2022 d'après les données officielles du CONASUR. A L'en croire, les besoins en vivres de ces PDI sont estimés à 60 tonnes par mois. « C'est pourquoi cette dotation de kits alimentaire nous réjouit car elle permettra aux différents ménages bénéficiaires de combler un tant soit peu le besoin alimentaire », a-t-elle laissé entendre.

la directrice provinciale en charge de l'action humanitaire du Mouhoun, Bationo Odette/Méda

Pour la directrice provinciale, c'est la première fois qu'un seul ménage bénéficie d'une telle quantité de vivres à Dédougou. « Je tiens à remercier l'association IQRA et son partenaire Diakonia pour ce geste de solidarité en faveur des PDI de notre province », a-t-elle dit. Pour elle, ce don vient redonner de l'espoir aux PDI pour des lendemains meilleurs.

Yipénè NEBIE
Lefaso.net

In memoria OUEDRAOGO Boukaré

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06 Mai 2002-06 Mai 2022
Nul ne disparaît tant que son souvenir reste vivace dans notre mémoire

Voilà vingt (20) ans qu'il a plu à Allah, le tout puissant, le très miséricordieux
de rappeler auprès de lui son serviteur :

Monsieur OUEDRAOGO Boukaré
Précédemment
Haut-Commissaire de la Province du Yatenga
Consul Général du Burkina Faso à Bouaké
Chef de Projet ZANU

Décédé le 06 mai 2002

En ce jour solennel du souvenir de la vingtième année de sa disparition,

La grande famille OUEDRAOGO, SABA, SAVADOGO à Komsamyiri, Bangrin, Ouahigouya ;

La grande famille SAWADOGO à Kaya, Baasnéré ;

Son épouse, Mme OUEDRAOGO / SAWADOGO Salamata ;

Les enfants : Pakisba Ali, Mahomed Raya, Ibrahim Patingdé Alassane, Ousséini Wendyida, Saïdou Clovis, Mariama Nafissah Chantal, Ayman Wendsom Raadine ;

Les petits-enfants : Jade, Ferhid, Jalil, Janis, Anas, Wayid, Marie, Bocar, Joseph, Chaima, Rimah, Ethan ;

Prient tous ceux qui l'ont connu, approché ou aimé, d'avoir une pensée pieuse en sa mémoire.

Profonds et sincères remerciements à tous !

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