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Couvre-feu : « Malheureusement, les gens ne respectent toujours pas la mesure », regrette le commandant Hervé Yé, directeur de la communication de la gendarmerie nationale

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Depuis le 21 mars 2020, Ouagadougou et plusieurs localités du pays vivent le couvre-feu certainement le plus long que le pays ait connu. De 19h à 5h, la mesure a par la suite été allégée depuis le 20 avril, passant de de 21h à 4h. C'est donc une nouvelle façon de vivre qu'il faut adopter. Pour certains corps de métier, il est difficile de rentrer avant les heures d'entrée en vigueur de la mesure. Un document est donc nécessaire pour avoir le droit de rester dehors : le laissez-passer. Qui peut en disposer, et comment s'en procurer ? Plus d'un mois après l'instauration du couvre-feu, les citoyens respectent-ils la mesure ? Ce sont quelques questions que le commandant Hervé Yé, directeur de la communication et des relations publiques de la gendarmerie nationale, a répondu, à distance.

Lefaso.net : Qui a droit au laissez-passer ?

Commandant Hervé Yé : Le laissez-passer, c'est d'abord et avant tout pour le personnel soignant pour lui permettre de se déplacer pendant les heures du couvre-feu. Ensuite, nous délivrons aussi des laissez-passer aux journalistes, compte tenu du fait qu'ils travaillent souvent tard pour permettre aux populations d'avoir des informations le matin. Certaines radios et télévisions fonctionnent toute la nuit.

Le communiqué de la gendarmerie fait cas de ce que certaines professions peuvent également avoir besoin de laissez-passer pour travailler la nuit, au risque d'être complètement perturbés. Donc au cas par cas, nous analysons les situations.

Comment et où s'en procurer ?

Pour s'en procurer, il suffit d'aller à la gendarmerie. A Ouagadougou, c'est l'Etat-major de la gendarmerie ou les brigades de ville de gendarmerie, pour ce qui est de la gendarmerie. En ce qui concerne les autres localités du Burkina, c'est généralement au niveau des postes de commandement des compagnies de gendarmerie ou les brigades territoriales de gendarmerie. Mais il faut préciser que la police nationale aussi établit des laissez-passer, au même titre que la gendarmerie nationale.

Quel sont les documents à fournir pour se faire établir le précieux sésame ?

Pour les documents à fournir, en ce qui concerne la gendarmerie nationale, on demande que la structure qui sollicite le laissez-passer fasse une demande à laquelle elle adjoint les photocopies des pièces d'identité des demandeurs.

Dans le cas des journalistes et hommes de médias, le document permet-il de faire des reportages aux heures du couvre-feu ?

Les journalistes ne sont pas autorisés à faire des reportages pendant les heures du couvre-feu avec le laissez-passer. Sinon, chacun pourrait continuer à travailler aux heures du couvre-feu.

Les laissez-passer des journalistes, c'est pour leur permettre de travailler dans les rédactions, de ne pas fermer boutique pendant les heures du couvre-feu, de continuer à animer leurs émissions, mais pas de sortir pendant les heures du couvre-feu pour faire des reportages. Cela permet aussi aux gens de finir leurs émissions et de rentrer chez eux sans embrouilles.

Pour les cas de reportages pendant les heures du couvre-feu, les journalistes ont besoin forcément d'être assistés par les unités de police ou de gendarmerie. Il faudra donc au préalable faire la demande au niveau de la gendarmerie nationale ou de la police nationale. J'insiste là-dessus. Aucun journaliste n'est autoriséà faire des reportages pendant les heures du couvre-feu parce qu'il a un laissez-passer. S'il le fait, on pourrait lui retirer le laissez-passer pace que ce n'est pas cela le but.

Un dernier mot à l'endroit des citoyens en ces moments de restriction des libertés (couvre-feu) ?

Nous constatons, après plusieurs semaines d'application du couvre-feu, que malheureusement les gens ne respectent toujours pas la mesure. Il y en a qui pensent que c'est fait pour les déranger. Cette semaine encore, la gendarmerie est à 1 000 000 de F CFA d'amendes forfaitaires pour les contrevenants à la mesure du couvre-feu. Si les contrevenants diminuent, cela signifierait que les gens ont commencéà respecter les heures du couvre-feu.

Malheureusement, on ne peut pas être partout, patrouiller partout au même moment… Et les gens profitent de cela. Il faut que les gens comprennent que c'est une mesure prise pour leur santé, pour la santé publique, et il faut qu'on tienne compte de ce fait. Si cela est bien compris, on n'aura même pas besoin de jouer les gendarmes, d'être derrière tout le monde pour faire respecter la mesure. Il faut la collaboration de chacun.

Entretien réalisé par Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net


Lutte contre le Covid-19 au Burkina : Plus de 9 500 ménages vulnérables de la région du Centre bénéficient de vivres

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Le ministère en charge de la solidarité nationale et de l'action humanitaire a distribué, ce mardi 28 avril 2020, des vivres à plusieurs ménages vulnérables de la région du Centre. Une action spontanée dont bénéficieront des populations des 12 arrondissements de Ouagadougou et des six communes rurales de ladite région. Pour cette première journée de distribution, la ministre, Marie Laurence Ilboudo, était présente pour encourager et rassurer les bénéficiaires de son soutien.

Des femmes cheffes de ménages, des personnes vivant avec un handicap et des vielles personnes, ce sont, entre autres, cette catégorie de personnes vulnérables de trois arrondissements de Ouagadougou (Boulmigou, Sig-Nonghin et Nongr-Masson) et la commune rurale de Saaba de la région du centre qui ont été les premiers bénéficiaires de cette action spontanée de distribution de vivres. Une action spontanée de 1500 tonnes de vivres engagés par le ministère en charge de la solidarité nationale et de l'action humanitaire au profit de plusieurs ménagés vulnérables des 12 arrondissements et des six communes rurales du centre.

Des bénéficiaires face à leurs vivres

Cette action qui a débuté ce mardi 28 avril 2020, s'étendra sur plusieurs jours et bénéficiera à 9501 ménages vulnérables de ladite région, représentant près de 77 000 personnes repartis sur 25 sites de la région, a indiqué la ministre en charge de la solidarité nationale, Marie Laurence Ilboudo, tout en précisant que c'est une action qui vient en réponse à l'appel du Président du Faso sur les mesures sociales d'accompagnement prises dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.

« Sans oublier que c'est aussi la période de soudure, donc c'est un programme de solidarité nationale que nous avons établi pour venir en aide aux personnes en situation de détresse alimentaire. Et toutes les personnes qui n'auront pas, elles peuvent toujours revenir vers le ministère et on fera une enquête de moralité pour voir si elles sont réellement des personnes vulnérables afin de leurs octroyer des vivres », a-t-elle rassuré.

La ministre en charge de la solidarité nationale, Marie Laurence Ilboudo, rassure les bénéficiaires du stock disponible pour chacun

Ainsi, chaque bénéficiaire a reçu trois sacs de vivres composés de deux sacs de maïs et un sac de riz. En plus de ces vivres reçus, ces ménages vulnérables recevront par ailleurs des kits alimentaires notamment de riz, des pâtes de tomate, de l'huile de tournesol, du couscous, des conserves de sardine et du sucre. Des kits alimentaires offerts par le club libano-syrien du Burkina Faso (CLISYB), afin de renforcer la fraternité et la solidarité entre le Burkina Faso et ces pays.

Une vue des agents de l'action sociale inscrivant le nom des bénéficiaires

Un geste qui soulage

Un geste attendu et beaucoup apprécié par les bénéficiaires. Selon Zalissa Sawadogo, avec ces vivres, elle qui vit avec sa maman pourra la prendre en charge et cela soulage tout le monde. Une idée partagée par Christian Kaboré, président de l'association des personnes vivant avec un handicap qui dit être content de ce geste du gouvernement, parce qu'il n'a jamais vu cela. Ce qui lui permet d'être soulagé, reconnait-il.

La ministre receptionne le don offert par le club libano syrien du Burkina Faso

Thérèse Zagré pour sa part, remercie les autorités, parce qu'elle ne s'y attendait pas et ne savait pas que les autorités allaient penser à leur modeste personne. « Et c'est pourquoi, je prie Dieu de leur donner longue vie et qu'il chasse cette maladie de notre pays », a-t-elle laissé entendre.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Région du Sud-Ouest : Le ministre de la Sécurité encourage ses hommes sur le terrain

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Le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, était en tournée dans la région du Sud-Ouest, les 26 et 27 avril 2020. Il a rencontré les Forces de défense et de sécurité (FDS) de Diébougou et de Gaoua, pour les encourager dans leur combat quotidien contre l'insécurité. Ce fut également l'occasion pour le ministre d'effectuer des visites de courtoisie à des notabilités coutumières, notamment les chefs de canton de Diébougou et de Gaoua, et le roi de Obiré de la commune de Loropéni.

Dozos de Diébougou

En plus d'être engagées dans la lutte contre le terrorisme, les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont également sur le front de la lutte contre le Covid-19. Cet engagement patriotique a été salué par le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, qui a rencontré ses collaborateurs de Diébougou et de Gaoua.

Groupement départemental de gendarmerie de Gaoua

Des difficultés et des doléances ont étéégrenées à la police comme à la gendarmerie. Elles se résument à la vétusté des locaux, aux problèmes de logistique, au manque de personnel. Ces difficultés sont légitimes, reconnaît le ministre. « Les Forces de défense et de sécurité se battaient déjà contre le grand banditisme et le terrorisme, et récemment la lutte contre le Covid-19 est venue s'ajouter. Tout ceci n'est pas simple à gérer, mais le travail est toujours fait à la perfection, d'où un grand motif de satisfaction », a ajouté le ministre Compaoré. Et en ces périodes où l'insécurité appelle une victoire nette des FDS, Ousséni Compaoré place son déplacement sous le sceau de l'encouragement et de la remobilisation des troupes.

Police nationale de Gaoua

Réagissant aux préoccupations soulevées, le ministre dit avoir prévu des solutions en fonction des priorités. « Les préoccupations sont réelles. A notre niveau, il sera question de faire des priorités. J'aurais aimé prendre en compte toutes les préoccupations, mais les moyens ne nous le permettent pas. Mais en attendant la résolution de certaines difficultés, je dis bravo à tous les hommes de sécurité», a lancé le ministre.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Boubacar Tarnagda

Reprises des cours : Le sujet divise les syndicats de l'éducation

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Fermés depuis le 16 mars 2020, les établissements d'enseignements primaire, secondaire et universitaire rouvriront progressivement à partir du 11 mai (la reprise administrative étant fixée pour le lundi 4 mai) avec les élèves en classe d'examen. Ainsi en a décidé le gouvernement qui a annoncé le calendrier de la reprise des activités dans un communiqué en date du 27 avril. Au niveau des syndicats de l'éducation, la question divise. Si certains saluent cette décision d'autres estiment que les préalables à une réouverture n'ont pas été résolus et qualifient cette reprise d'aventuriste. Lisez !

Zongo Anatole, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) :

C'est un calendrier que le gouvernement nous propose. Nous avions déjà dit que nous étions partants pour la reprise des cours mais à condition que nos préalables, les mesures d'accompagnement soient résolus. Je crois que le gouvernement est dans cette dynamique. Nous allons avoir l'occasion de voir si les mesures que nous avons demandées de mettre en œuvre sont effectives. Nous avons dit qu'il faut que les salaires suspendus soient rétablis.

A ce niveau, notons que le processus de rétablissement des salaires a commencé, même s'il y a des cas résiduels. Certains salaires qui ont été coupés au mois de mars ont été rétablis et nous pensons que ce sera le cas pour les autres. Nous avons également dit qu'il faut que les élèves aient des masques et qu'il y ait des lave-mains dans les écoles pour éviter une expansion du Covid-19. Nous avons enfin dit qu'il faut une rentrée progressive en commençant par les classes d'examens.

Le SNESS appartient à un groupe de quatorze syndicats dont deux du domaine de la santé. Nous avons tendu une perche au gouvernement en suspendant notre mot d'ordre en disant qu'après le Covid-19, nous allons revenir sur l'Impôt unique sur les traitements des salaires (IUTS). Cette question, nous ne l'abandonnons pas. Le fait de commencer par les classes d'examens va nous permettre de faire une évaluation et de voir si tout va bien. Et s'il y a des corrections à faire, il faudra absolument le faire. Je précise que nous ne posons pas comme préalable la résolution de la question de l'IUTS avant la reprise, mais cette question devra être résolue tôt ou tard.

Souleymane Badiel, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER).

Nous trouvons que c'est une décision inappropriée. Inappropriée du fait que nous ayons posé un préalable à la reprise normale des activités pédagogiques auprès du gouvernement et ce, depuis le 13 mars dernier. Et nous constatons que le gouvernement est loin de satisfaire ce préalable-là comme il se doit, d'autant plus qu'à la fin de ce mois d'avril, des collègues ont vu de nouveau leurs salaires suspendus.

Le deuxième aspect est que le plan présenté ne permettra pas d'achever une année scolaire comme il se doit. C'est un plan que nous trouvons peu sérieux et qui manque d'assez de réalisme. Voilà autant de raisons qui nous amènent à qualifier cette reprise d'aventuriste. Ce n'est pas la réponse actuelle à la situation de l'éducation.

Nous attendons que le préalable que nous avons posé soit levé. Si cela est fait et que le gouvernement veut bien nous inviter à faire des propositions dans le sens de bien achever l'année scolaire, nous serons prêts. Et ce ne serait pas une première. Il y a eu des années où nos militants, nos structures ont fait des propositions et ont même consentis des sacrifices pour sauver ou rattraper tel aspect dans le sens d'une bonne année scolaire ou académique.

Du reste, le ministre Stanislas Ouaro qui s'inscrit plus dans une logique de répression que de gestion responsable des problèmes qui se posent au MENAPLN, connait la F-SYNTER et sa capacitéà faire des propositions pour peu que justement en face il y ait une volonté d'écoute et de prise en charge des préoccupations des travailleurs.

On parle d'activités pédagogiques parce qu'il y a des personnels qui sont dans un minimum de conditions de vie et de travail. Vous imaginez un enseignant qui n'a pas de salaire, même si vous le forcez à le mettre dans une classe, il n'y aura pas de productivité et de résultat. Et ce n'est pas ce que nous devons rechercher.

Sia Zoubiré Patrice, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation non formelle (SYNATRENF)

Nous apprécions positivement à sa juste valeur cette décision du gouvernement de rouvrir les classes pour sauver l'année. Notre structure fait partie des 14 syndicats qui avaient écrit au président du Faso pour que le gouvernement rétablisse les salaires qui avaient été suspendus. Nous avions fait des propositions au gouvernement et au regard de ce que nous avions demandé, je peux dire que nos doléances ont été prises en compte. Nous sommes tous des citoyens et une année perdue va beaucoup jouer sur le Burkina Faso.

Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement dans cette dynamique. Il faut qu'on mette néanmoins les masques de protection à la disposition des élèves et des maitres, des auditeurs des centres d'éducation de base non formelle. Par exemple pour le non formel, quand l'hivernage va commencer, nous ne pourrons plus rattraper le temps perdu. Je dois dire que nous avions examiné la question. Nous aurions pu commencer depuis longtemps parce que nos effectifs varient entre 25 et 30 personnes dans les

Kaboré Guingri, Secrétaire général du syndicat national des encadreurs pédagogiques de l'enseignement secondaire

Par principe, on ne s'oppose pas à la réouverture des classes mais nous pensons que les tâches en amont qui devraient être réalisées pour faciliter cette rentrée ne l'ont pas été. Et les mesures sanitaires qui ont été annoncées sont tellement dérisoires par rapport à l'ampleur de la menace.

Pour une meilleure réouverture des classes, il faut une forte implication des partenaires sociaux, il faut une meilleure sensibilisation des parents parce qu'aujourd'hui, l'opinion qui est couramment partagée par les uns et les autres, c'est que ceux qui ne sont pas suffisamment instruits pensent que la maladie est une affaire de blancs et ne nous concerne pas. Donc ces individus ne sont pas très qualifiés pour sensibiliser les enfants et c'est pourquoi nous pensons qu'il faut mettre l'accent sur le travail en amont pour mettre à contribution tous les acteurs du système pour une rentrée mieux réussie.

Propos recueillis par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Gestion du Covid-19 : « C'est un problème d'organisation, de vision et de leadership », charge Pr Mamoudou Dicko du CFOP

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Le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) s'est penchée sur la situation nationale, notamment les questions relatives à la gestion de la crise sanitaire, au dialogue politique, à la « répression » dans les médias publics et au contentieux entre des magistrats et l'Etat. C'était par le truchement de sa conférence de presse hebdomadaire de ce mardi, 28 avril 2020.

Réagissant aux questions des journalistes, les conférenciers sont revenus plus dans des détails sur le dialogue politique national, en relevant que la lettre adressée par le chef de l'Etat au Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) avait pour objet, les élections (uniquement).

« Nous avons dit non, ne peut pas aller rencontrer le chef de l'Etat pour discuter exclusivement d'élections ; parce qu'il y a des priorités aussi de la nation…, exactement comme au dialogue politique de l'année dernière. Nous avons dit qu'il y a le problème de la maladie, de la sécurité, de la cohésion sociale et qu'il est bon qu'on discute de ces questions », confie Pr Mamoudou Hama Dicko, par ailleurs président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA).

« Ils (le chef de l'Etat et le gouvernement, ndlr) ont exposé l'état actuel de la situation et nous avons formulé des critiques. Par rapport aux élections par exemple, nous avons simplement dit qu'il faut respecter les dispositions de la Constitution. On n'a pas le choix, on est obligé de les tenir ; parce qu'aucune loi au Burkina ne dit que tant qu'on ne révise pas le fichier électoral, il n'y a pas d'élection. Les conditions idéales, c'est que la majorité des électeurs puissent s'enrôler. Prenons le cas de la CNIB, actuellement, c'est une pièce importante d'enrôlement. Il appartient à l'Etat d'octroyer la CNIB (Carte nationale d'identité burkinabè) à tous ceux qui doivent l'avoir. Il n'appartient pas à un ministre qui utilise ses privilèges pour aller distribuer des cartes. Ça y va même de la sécurité des Burkinabè dans le contexte que traverse le pays », a-t-il dévoilé.

Sur une préoccupation relative à la gestion du Covid-19, les conférenciers ont déploré un manque de vision des dirigeants, se traduisant par une application des mesures sans tenir compte du contexte socio-économique du pays. « L'essentiel n'est pas de copier. Vous avez la réouverture des classes programmée actuellement, il a fallu que la Côte d'Ivoire publie son plan de réouverture pour que le Burkina reporte encore... On dit port obligatoire du masque le 27 avril, alors que le grand marché est rouvert une semaine avant (20 avril). C'est un problème d'organisation, de vision et de leadership. C'est cela la politique », analyse Pr Dicko.

Le CFOP-BF dit également noter qu'au moment où un pays comme le Sénégal est à 30 milliards pour la gestion de cette crise sanitaire, le Burkina, lui, est à plus de 100 milliards. « Quelqu'un qui n'a même pas l'eau potable, est-ce que le virus est un problème pour lui ? Prenez les déplacés qui sont à 800 000 personnes, est-ce que le coronavirus est plus important que les problèmes qu'elles vivent ? Qu'est-ce qu'on a fait pour elles, pourquoi n'a-t-on pas fait de ‘‘déplacéthon'' pour elles ?

Donc, c'est un manque de volonté politique, c'est cela la réalité», relèvent les conférenciers du jour, Pr Mamoudou Hama Dicko et Adama Séré, président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF). Le CFOP-BF reste donc persuadé qu'il y a du « business » derrière cette pandémie du Covid-19 au détriment du peuple et des populations.

O.L.
Lefaso.net

Lutte contre le Covid-19 : L'ONG Plan international Burkina Faso offre du matériel médical d'une valeur de 40 millions

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L'ONG Plan International Burkina Faso a remis ce mardi, 28 avril 2020, un lot de matériel médical d'une valeur de 40 millions de francs CFA au ministère de la Santé. Cette aide, selon l'ONG, vise à renforcer les capacités des structures de prise en charge des malades du Covid-19.

L'ONG Plan International Burkina Faso joue sa partition dans la lutte contre le Covid-19. Ce mardi, 28 avril 2020, elle a remis un lot de matériel biomédical au ministère de la Santé. Le don est composé de matériel et consommables de laboratoire, 24 lits et 24 matelas, des médicaments, 200 équipements de protection individuelle, 2 000 masques, 20 blouses, 80 thermomètres laser, 250 thermomètres électroniques, 20 tensiomètres électriques et 200 flacons de 500 ml de gel hydro-alcoolique. Le montant global est de 40 millions de F CFA.

Pour le représentant résidant de l'ONG, Yaouba Kaigama, cette aide vise à renforcer les structures de prise en charge des malades du Covid-19. Il a soulignéégalement que son organisation mène déjà des actions de renforcement de la communication et de la sensibilisation au sein des populations. Du reste, le présent soutien n'est qu'une partie de l'aide prévue par Plan International. Pour Yaouba Kaigama, d'autres soutiens vont venir. Il a révélé que ce sont 300 millions de F CFA qui sont déjà mobilisés pour participer à la lutte. Des commandes sont lancées pour une livraison ultérieure.

Pour le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Emmanuel Sorgho, le geste de Plan International Burkina Faso est réconfortant. Il est convaincu que cela va contribuer à faire reculer la maladie. Il a aussi remercié l'ONG pour sa bienveillance, et salué les efforts faits par l'ONG sur d'autres terrains.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Élections de novembre 2020 : « C'est une obligation constitutionnelle », tranche Simon Compaoré

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Les élections présidentielle et législatives se tiendront à bonne date, c'est-à-dire le 22 novembre 2020. C'est ce qu'a laissé entendre ce mercredi 29 avril 2020 Simon Compaoré, parlant des conclusions du dialogue politique national qui s'est tenu la semaine dernière.

Président de la délégation des partis de la Majorité audit dialogue, M. Compaoré a relevé que la question n'est pas de savoir si les élections se tiendront ou pas, elles sont une obligation constitutionnelle.

A l'en croire, ce n'est pas uniquement la classe politique partie au dialogue (Majorité et Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso) qui y tient, même le président Roch Kaboré a réitéré cette obligation. Instructions ont donc été données à la structure en charge de la question, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour faire des propositions à cette fin.

C'est aussi l'argument avancé par le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) à sa conférence de presse de mardi, 28 avril 2020.

Selon le parti au pouvoir, le MPP, ne pas respecter la date des élections, c'est ouvrir la voie à des dérapages.

Lefaso.net

IN MEMORIA PAPA François-Xavier ZOUNGRANA

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« Moi, Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt vivra »Jean 11,17-27
02 MAI 2019- 02 MAI 2020
UN AN DEJA QUE PAPA FRANCOIS -XAVIER ZOUNGRANA NOUS QUITTAIT.
HOMMAGE A NOTRE TRES CHER PAPA,

Nous ne t'oublierons jamais. Repose dans la paix du seigneur. En ce douloureux souvenir,
La famille ZOUNGRANA réitère sa profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de son rappel à Dieu. Elle vous prie d'avoir une pensée pieuse pour le repos de son âme.

UNION DE PRIERES


Décès du Colonel KIELWASSER Laurent Christophe Djédé : Faire part

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Les grandes familles : KIELWASSER, DIALLO, VIGNON, IDANI, ZIO, KOBYAGDA, ZANGA, BATIGA, NIKIEMA, NACOULMA à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Bagassy, Vy, Comin-Yanga, Leo, Yako, au Togo, au Kenya, en Côte d'Ivoire, en Allemagne et au Canada

Les familles alliées et amies : COMBARY, NARE, KAMGA, ILBOUDO, GUIGUEMDE, OUEDRAOGO, KABORE, KANSIE, SANOU, PANANTIGRI,

Les veuves

Madame KIELWASSER / IDANI Marie Delphine
Madame KIELWASSER/ ZIO Marie Clemence

Les enfants : Josiane, Frank, Cyriaque, Laure, Laurena, Jocelyn et Charlène
Les nièces, les neveux et les petits enfants

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur époux, père, oncle, beau-père et grand-père

le Colonel KIELWASSER Laurent Christophe Djédé, précédemment pilote à la base aérienne militaire et pilote à Air Burkina, Inspecteur Exploitation Technique des Aéronefs, Team Leader à l'Uemoa / Coscap, décès survenu le vendredi 17 avril 2020 en Tunisie.

Elles vous informent de l'arrivée de la dépouille le jeudi 30 avril 2020.

Une prière est organisée le même jour de 17h00 à 18h30 à son domicile. La levée du corps aura lieu le vendredi 1er mai à 9h suivie de l'enterrement au cimetière municipal de Gounghin.

Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; Jean 11:25

UNION DE PRIERES

ONEA : Décès de OUEDRAOGO Adama, précédemment agent de quart à la Direction Régionale de Kaya

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Le Directeur Général de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) a le profond regret de vous faire part du décès de Monsieur OUEDRAOGO Adama, matricule 1012 précédemment agent de quart à la Direction Régionale de Kaya.

Décès survenu le mercredi 15 avril 2020 au CMA de Bogodogo à Ouagadougou.

L'enterrement a eu lieu le jeudi 16 avril 2020 au cimetière de Dagnoin.

Au nom de Monsieur le Ministre de l'Eau et de l'Assainissement, du Président du Conseil d'Administration de l'ONEA, de l'ensemble du personnel et en son nom propre, il présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée.

Paix à l'âme du disparu.

Fermeture des marches et yaars : Bientôt le bout de tunnel pour les commerçants

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A cause du covid-19, plusieurs marchés avaient été fermés. Par la suite, le grand marché Rood Woko avait rouvert avec une application stricte des mesures barrières. Seulement, ce n'était pas le cas des autres marchés dans la commune de Ouagadougou. Cet état de fait suscite depuis quelques jours des manifestations des commerçants. Dans ce communiqué qui suit, le conseil municipal dit avoir pris des mesures pour la réouverture progressive des marchés. Un arrêté selon la note sera pris en ce sens.

Avec l'avènement du COVID-19, il était impératif de prendre des mesures barrières pour rompre la chaine de contamination surtout dans des lieux à fort attroupement comme les marchés et yaars. Ce qui a conduit à la fermeture d'une quarantaine de marchés et yaars dans la commune de Ouagadougou.

Une commission ad 'hoc composée de la mairie de Ouagadougou, de la chambre de commerce, des faitières des marchés et yaars et des associations des commerçants des marchés et yaars a été mise en place pour réfléchir à la réouverture de ces marchés dans le respect des conditions sanitaires et sécuritaires édictées par le gouvernement.

Après l'expérimentation assez bien réussie de ROOD WOKO et dans le but de préparer la réouverture des autres marchés, il a été demandéà tous les maires d'arrondissements de décupler ce modèle dans les marchés fermés du ressort de leurs arrondissements.

Après une semaine de travail, plus de 90% des marchés et yaars fermés dans la ville de Ouagadougou ont pu être nettoyés et misent à niveau pour respecter les mesures sanitaires.

Ce compte rendu a été fait lors de la rencontre du 27 avril 2020, qui a vu la participation du Ministre du commerce, du Président de la Chambre de Commerce du Burkina Faso et des membres consulaires du bureau régional, des représentants des faîtières et des associations des commerçants. Il a été convenu une dernière inspection de ces marchés par une commission technique pour valider la réouverture progressive des marchés et yaars remplissant les conditions sanitaires exigées.

Une forte recommandation a été faite aux responsables des faîtières et aux commerçants des marchés et yaars pour appeler leurs membres au calme, à la responsabilité car nous ne viendrons à bout de cette pandémie que par la prise de conscience individuelle et collective.

Il a été convenu que des volontaires des marchés et yaars seront formés pour veiller permanemment à l'application des nouvelles règles de conduite des mesures barrières a savoir :

- Le port obligatoire du masque,
- Le lavage obligatoire des mains à l'entrée des marchés,
- Le respect du nombre maximum de deux (2) commerçants par boutique,
- La disponibilité de gel hydro alcoolique devant chaque boutique,
- L'observation de la mesure de distanciation.

Après tous ces constats le Maire de la ville de Ouagadougou prendra instamment un arrêté pour la réouverture progressive des marchés et yaars dans la commune de Ouagadougou.

Seule une prise de conscience individuelle et collective renforcera notre lutte contre la propagation du Covid-19 dans notre ville.

Direction de la communication et des relations publiques de la commune de Ouagadougou

Présidentielle de novembre 2020 : « Notre parti est fin prêt pour assurer une victoire éclatante à notre candidat Roch Kaboré», annonce Simon Compaoré

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Le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), s'est prononcé, ce mercredi, 29 avril 2020 à Ouagadougou, sur les questions liées à l'actualité nationale : le COVID-19, la crise sécuritaire, les élections de novembre 2020 et la vie du parti. Nous vous proposons l'intégralité de la déclaration liminaire de la conférence de presse, dont le principal animateur a été le président du parti, Simon Compaoré.

Déclaration liminaire

Bienvenue au siège national de notre parti
C'est un réel plaisir de vous accueillir et de discuter avec vous tant l'actualité est riche d'évènements dans notre pays et dans le monde depuis les dernières semaines. Il était donc indiqué que notre parti vous rencontre, vous animateurs des médias, pour évoquer la marche de la vie de la cité.

Je vous fais remarquer, d'emblée, que c'est la première fois que la direction politique nationale de notre parti tient un rendez-vous avec toute la presse, après la tenue de notre troisième congrès ordinaire le 7 mars 2020, ici même à Ouagadougou. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la rencontre statutaire du parti s'est déroulée selon le schéma arrêté et sans heurts, conformément au thème évocateur : « Consolidons le leadership du MPP sur l'échiquier politique national par une victoire éclatante aux élections de 2020 dans la paix et la cohésion sociale ».

Contrairement aux prévisions des oiseaux de mauvais augures qui pronostiquaient un congrès de déchirement en notre sein, nous sommes à l'aise pour réaffirmer ici, au siège national et devant vous, que notre parti en est sorti renforcé, soudé et prêt à poursuivre le combat pour le développement économique et social en faveur de notre peuple, sous la direction responsable et avisé du président Roch Marc Christian Kaboré.

La rencontre de Ouaga 2000 a regroupé plus de 4 000 délégués venus de l'intérieur et des structures de notre parti à l'étranger. En effet, à ce rendez-vous statutaire de notre parti, la diaspora y a dépêché 17 délégations fortes de 105 représentants. C'est admirable et c'est la preuve matérielle et vivante d'une bonne implantation et de la vitalité du MPP à l'étranger.

Le 3è congrès ordinaire a avalisé le bilan des activités de la direction politique et adopté la stratégie électorale. Notre parti est donc fin prêt pour assurer une victoire éclatante à notre candidat Roch Marc Christian Kaboréà la présidentielle et à conférer une majorité confortable à nos listes pour les législatives, le 22 novembre 2020.

Mesdames et messieurs les journalistes ;

C'est ragaillardis et en rangs serrés, au sortir de notre 3è Congrès ordinaire, que nous nous préparions à affronter les échéances politiques nationales à venir et à poursuivre la mise en œuvre du programme du président Roch Marc Christian Kaboré, lorsque le COVID-19 nous est brutalement tombé sur la tête, le 9 mars 2020, avec l'apparition des premiers cas positifs de l'épidémie. Notre pays entrait ainsi dans l'œil du cyclone et, depuis lors, c'est le branle-bas de combat.

Il faut retrousser les manches, se rassembler, unir les compétences et les moyens pour éviter la propagation de la maladie à grande échelle dans notre pays. En cela, le MPP se félicite de la réactivité du gouvernement burkinabè dans la mise en route rapide du plan de riposte contre le COVID-19 et de toutes les mesures prises pour faire face à cette redoutable pandémie. Le MPP salue le professionnalisme, le patriotisme et la mobilisation du personnel de santé, dans cette épreuve difficile qui permet, au quotidien, la prise en charge des patients victimes du COVID-19. Qu'il en soit remercié pour son engagement et l'esprit de sacrifice dont il fait montre dans cette mission sanitaire périlleuse à nulle autre pareille.

Au défi sécuritaire, que nous connaissons depuis 2016, s'est greffé le péril sanitaire du COVID-19 pour lequel, le président du Faso est monté deux fois en première ligne, en moins de deux semaines, pour s'adresser aux Burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré a, à l'occasion de l'une de ses sorties médiatiques, annoncé de fortes mesures de gestion sanitaire de la pandémie et de compensation de ses effets socioéconomiques, pour un montant global de 394 milliards de F CFA étalées sur un trimestre (d'avril à juin 2020) au profit des Burkinabè, surtout en faveur des couches vulnérables de notre société et de la relance de l'économie nationale. Ce sont des décisions responsables et audacieuses que le MPP salue avec force. Il salue la hauteur de vue du président du Faso sur les conséquences du COVID-19 et invite par conséquent le gouvernement à la mise en œuvre urgente des décisions présidentielles. L'enveloppe consacrée au volet sanitaire de la lutte a étéévaluée à près de 178 milliards de F CFA.

Mesdames et messieurs les journalistes ;

La victoire sur le COVID-19 au Burkina Faso sera une réalité si toutefois nous mettons tous ensemble la main dans le cambouis, sans récriminations, sans accusations sans fondement et sans critiques stériles et égoïstes. Face à la menace du COVID-19, nous avons une communauté de destin à défendre. Dans ces circonstances, le MPP invite les Burkinabèà fédérer leurs intelligences, leurs capacités et à unir leurs forces pour rompre la chaine de transmission du coronavirus au Burkina Faso. L'heure n'est pas à la polémique stérile et démobilisatrice mais plutôt au rassemblement, sous la houlette du Président du Faso et du gouvernement, pour notre cause commune.

Le MPP apprécie à sa juste valeur l'élan de solidarité qui s'est manifesté autour des Autorités nationales et de notre pays depuis le déclenchement de la pandémie du COVID-19. Ces actions multiformes sont des marques de générosité et de soutien à notre peuple que notre parti salue. Il adresse ses vifs remerciements à tous les donateurs connus ou anonymes.

Notre parti, pour sa part, a développé de nombreuses initiatives pour accompagner le Président du Faso, le gouvernement et notre peuple. En effet, le MPP a offert un appui financier au ministère de la Santé. Il est venu en appui en vivres et autres matériels utilitaires aux couches vulnérables. Du reste, notre idéologie basée sur la social-démocratie nous l'exige vivement. Et nous continuerons toujours d'agir dans le sens du bien-être de nos populations. Nous avons également fait don de matériels d'hygiène au profit d'institutions et de certaines populations cibles.

Le MPP contribue également par des réflexions à travers une cellule de crise mise sur pied qui permet de suivre l'évolution de la pandémie et ses impacts dans les différents domaines. Les travaux de cette structure se font à travers des sous-comités qui traitent des aspects politiques, économiques, sociaux, sanitaires et communicationnels. En somme, c'est une cellule de veille et de propositions de notre parti aux Autorités nationales. Des réunions permanentes se déroulent dans les différents sièges de notre parti avec nos cadres et nos structures résolument engagés à gagner la bataille du COVID-19.

Des actions de nos structures déconcentrées ont également été conduites en province et dans les communes pour freiner voire stoppé la course folle du COVID-19 dans notre pays.

Le MPP a le plaisir de vous informer qu'il a lancé une opération de souscription volontaire auprès de ses militants et sympathisants. Les fruits de cette souscription seront reversés au ministère de la Santé qui lutte avec détermination contre le COVID-19. Encore une fois, Burkinabè, donnons-nous la main pour relever ensemble le défi de la pandémie au Burkina Faso ! Car bien que la maladie soit redoutable, elle n'est pas invincible. Pour cela, le MPP invite les Burkinabèà l'observation stricte des mesures barrières édictées par le ministère de la Santé en charge du pilotage de la lutte contre le COVID-19 et les mesures de quarantaine décidées par les Autorités nationales. Nous saluons aussi le dynamisme développé par les Autorités régionales et communales dans la gestion de la pandémie.

Merci à tout le personnel de la santé (médecin, infirmier, sage-femme, autre personnel technique) des treize (13) régions du Burkina Faso, engagé en première ligne dans le combat contre le COVID-19.

Mesdames et messieurs les journalistes ;

Notre cohésion face à la menace du COVID-19 est mise à mal par l'attitude d'une catégorie d'acteurs du front social dont le maintien de certains mots d'ordre ne cadre pas avec l'urgence sanitaire du moment que nous vivons au Burkina Faso. Il faut espérer que l'instinct de survie collective qui nous amine tous l'emportera sur toute autre considération.

Le MPP salue la magnanimité du Chef de l'Etat qui a ordonné le rétablissement des salaires suspendus au mois d'avril de certains enseignants.

Mesdames et messieurs les journalistes ;

La gravité de la crise sanitaire que nous traversons depuis mars dernier, n'a pas arrêté notre détermination à combattre de toutes nos forces la menace terroriste. Nos FDS, appuyées dans leur mission patriotique par les volontaires de défense de la Patrie, engrangent des succès sur le terrain. Cependant nous déplorons des pertes en vies humaines pour lesquelles, le MPP exprime sa compassion. Il adresse ses sincères condoléances au commandement des FDS, à celui des volontaires de défense de la Patrie et aux familles des victimes tombées sur le champ d'honneur.

L'une des graves conséquences de la menace terroriste est le mouvement des personnes déplacées internes, contraintes de vivre loin de leurs bases. Le gouvernement burkinabè, avec le soutien des partenaires au développement et des personnes morales ou physiques de bonne volonté déploient des efforts de toute nature pour soulager leurs peines en attendant des jours meilleurs pour l'organisation de leur retour dans leurs villages. Le MPP exhorte le gouvernement et les provinces d'accueil à ne pas relâcher les efforts dans le traitement des personnes déplacées internes. Il y va de notre crédibilité commune et la solidarité, valeur cardinale de notre société, l'exige.

Les populations du Soum subissent des exactions et sont en train d'être affamés par des terroristes qui tentent d'imposer un blocus principalement sur Djibo, mais nous avons foi en la résilience de nos FDS, de leur commandement tactique et de la détermination du gouvernement pour assurer le retour de la paix, de la sécurité et de la sérénité dans la zone. La guerre contre le terrorisme, nous ne cessons de le répéter sera une opération de longue haleine qui aboutira à un ticket gagnant des forces loyalistes et patriotiques. Le MPP en a la certitude.

Notre parti salue l'engagement des volontaires de défense de la Patrie qui sont déjà sur le qui-vive de la lutte anti-terroriste dans notre pays. Ils en paieront parfois le prix fort, mais la Nation leur sera reconnaissante et retiendra le sacrifice qu'ils ont consenti pour leur pays. Sans sacrifice pas de liberté.

La liberté, la dignité et l'intégrité sont les valeurs que notre parti défend au quotidien avec le concours de l'ensemble de ses fils et filles. Le MPP, très attachéà la démocratie, espère vivement que les conditions seront réunies afin que les élections présidentielle et législatives se déroulent à bonne date.

Nos structures se tiennent prêtes pour la mise en œuvre de notre chronogramme d'activités dès que la situation sanitaire le permettra.

Gloire et honneur à tous les militantes et militants engagés sur les différents fronts de bataille. Rien ne peut vaincre un peuple déterminé.
Je vous remercie de votre aimable attention.
DEMOCRATIE - EGALITE - PROGRES

Ouagadougou, le 29 avril 2020

Ouagadougou : La mairie autorise la réouverture de plusieurs marchés

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Plusieurs marchés et Yaars de la commune de Ouagadougou sont à présent autorisés à rouvrir sous plusieurs conditions. C'est la substance de l'arrêté pris ce mercredi, 29 avril 2020 par le maire de la capitale Armand Beouinde. Toutefois, l'édile a précisé que les commerçants et les usagers doivent respecter les mesures barrières.




Rapatriement des Burkinabè bloqués au Sénégal : L'Ambassade apporte des précisions

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Suite à notre publication du mardi 28 avril 2020 « Burkinabè bloqués à Dakar : Bientôt un vol spécial pour Ouagadougou », l'ambassade du Burkina Faso à Dakar apporte des précisions à travers ce nouveau communiqué.

Réouverture du marché Rood-Woko : Les jeunes commerçants expriment leur reconnaissance au Mogho Naba

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Une équipe de jeunes commerçants de Rood-woko s'est rendue chez le Mogho Naba, dans la matinée du mercredi, 29 avril 2020. Une visite de reconnaissance, qui est consécutive à l'ouverture du marché Rood-woko, pour laquelle sa Majesté aurait intercédé.

Après la fermeture des marchés de Ouagadougou pour cause du Covid-19, une équipe des jeunes commerçants de Rood-woko s'est rendue chez le Mogho Naba, pour poser les préoccupations de l'ensemble des commerçants de ce marché. Après trois semaines de fermeture, le maire central de Ouagadougou a décidé de la réouverture de Rood-woko.

Une décision qui a été possible grâce à la médiation de l'empereur des mossés, selon le chef de la délégation des jeunes commerçants du marché Rood-woko, El Hadj Abdoul Nassirou. C'est pourquoi, il était normal qu'après avoir obtenu gain de cause, les reconnaissances soient adressées à l'autorité qui a œuvré en faveur de la réouverture de du marché.

Il explique en effet, qu'après la fermeture du marché, ce sont les jeunes qui sont allés chez le Mogho Naba, pour lui demander assistance. C'est au total trois visites qui ont été entreprises dans ce cadre. « Une démarche que le Mogho a bien voulu agréer, en engageant des démarches, qui se sont révélées fructueuses » dit-il. Les remerciements ont été aussi à l'endroit des autorités communales et administratives, qui ont bien voulu agréer la requête du Mogho en procédant à la réouverture de ce marché.

El Hadj Inoussa Kaboré, Coordonnateur des structures syndicales et associatives de Rood-woko

A cette visite, il a aussi été question de la réouverture des autres marchés de Ouagadougou, pour lesquelles les pourparlers sont sur une bonne voie. « Ces marchés seront ouverts très prochainement pour le bien de la population de la ville de Ouagadougou », fois de El Hadj Abdoul Nassirou.

Au regard de la situation nationale, c'est une poignée d'hommes, accompagnée de la présidente des femmes de Rood-woko, Adja Abibou Sana et du coordonnateur des structures syndicales et associatives de Rood-woko, El Hadj Inoussa Kaboré, qui est allée représenter l'ensemble des jeunes du marché. Pour Adja Abibou Sana, c'est une nouvelle qui a réjoui tous les acteurs du marché.

Adja Abibou Sana, président de femmes de Rood-woko

Elle rappelle que le problème de Rood-Woko, est le même qui prévaut au niveau des autres marchés, et donc qu'il est nécessaire de procéder aussi à leur ouverture. El Hadj Kaboré Inoussa déclare qu'à la fermeture du marché, ce sont ces jeunes qui se sont rendus chez le Mogho Naba pour plaider en faveur d'une réouverture du marché. C'est pourquoi toutes les structures sont de cœur avec eux pour les actions de reconnaissance envers les autorités.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net


Rupture de la conduite de l'ONEA dans le cadre des travaux de voirie dans la zone de l'hôpital Yalgado

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L'ONEA s'excuse auprès de ses clients des quartiers Tampouy coté ciné, Dapoya, Nemnin, Hamdalaye, Gounghin, Nonsin, Paspanga, Kolognaaba, Pissy coté siège ONEA, et cimetière Gounghin et Boulmiougou pour les perturbations de la desserte constatées.

Ces perturbations sont dues à la rupture accidentelle d'une conduite dans le cadre des travaux de voirie en cours vers l'hôpital Yalgado. Les équipes techniques sont à pied d'œuvre pour rétablir la situation dans les plus brefs délais.

Chers clients, l'ONEA vous remercie de votre compréhension et vous renouvelle ses sincères excuses pour les désagréments que cette situation pourrait causer.

L'ONEA à votre service !

Département Communication
220, Avenue de l'ONEA, secteur 12 (Pissy)
01 BP 170 Ouagadougou 01 –Tél. : 00 226 25 43 19 00 à 08

Canada : L'association des Burkinabè du Grand Montréal compte mobiliser 35000$, soit 15 millions de F CFA pour soutenir la mère patrie

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L'Association des Burkinabè du Grand Montréal est solidaire du Burkina Faso dans ces moments difficiles. Pour aider la mère patrie, ses membres comptent mobiliser des ressources. C'est l'annonce faite par Fabrice Ilboudo, président de l'association au cours d'une interview qu'il nous a accordé ce mercredi, 29 avril 2020.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Fabrice Ilboudo, titulaire d'un master en science informatique et présentement analyste-programmeur.

Dans le cadre de mes engagements bénévoles, je suis président de l'Association des Burkinabè du Grand Montréal (ABGM) depuis octobre 2019.

Pouvez-vous présenter votre association ?

L'ABGM est née suite à un besoin des Burkinabè du grand Montréal de fraterniser, de s'entraider et de se porter assistance mutuelle afin d'atténuer leur dépaysement et favoriser leur intégration au Québec. Elle a été créée suite à l'assemblée générale constitutive du 3 août 2013.

À travers nos activités, notre objectif est de faire de Montréal et de ses deux rives, un endroit où nos compatriotes vont se sentir en famille en rencontrant facilement d'autres burkinabè.

Vous avez lancé une campagne de collecte de fonds pour lutter contre le COVID-19 ; pouvez-vous nous donner les détails de cette campagne ?

La pandémie de la Covid 19 sévit dans notre cher pays le Burkina. Nous avons vu l'élan de solidarité de nos compatriotes pour vaincre la maladie. Ainsi nous avons décidé avec toutes les autres associations burkinabèà travers tout le Canada de récolter des fonds pour apporter notre contribution à la mère-patrie. Nous nous sommes donnés comme objectif de rassembler 35.000 $ canadien au bout de 3 semaines.

A quoi serviront les fonds récoltés ?

Nous avons donné la possibilitéà tous nos donateurs de faire le choix entre financer une activité d'aide aux personnes vulnérables ou de soutenir les agents de la santéà travers les équipements de protection ou les deux ensembles. Au terme de la collecte, nous allons voir comment repartir notre budget.

Nous sommes dans le processus de mise en place des comités qui vont réfléchir comment nous allons faire les dons que ce soit aux personnes vulnérables ou aux agents de la santé de façon concrète.

Où en êtes-vous avec la réalisation de vos objectifs ?

Grâce à l'effort commun de toutes les associations et des leaders de la communauté, nous sommes à 67% de notre objectif en 14 jours de collecte.

Quelle est la situation du COVID-19 au sein de la diaspora burkinabè au Canada et à Montréal précisément ?

Sur le plan sanitaire, au sein des burkinabè du Grand Montréal, nous n'avons pour le moment aucune information au sujet d'une contamination. Ceux dont le travail ne nécessite pas un déplacement sont confinés à domicile et font du télétravail.

Sur le plan social, au Canada, nous avons la chance que les gouvernements (fédéral et provincial), qui ont plus de ressources, accompagnent les étudiants, les employés ainsi que les entreprises pour faire face aux difficultés. Les points de presse quotidiens des premiers ministres sont rassurants et encouragent tout le monde à regarder l'avenir avec beaucoup d'espoir.

Aussi, au sein de la communauté burkinabè, il y a une certaine entraide durant cette période difficile. De bonnes volontés se sont engagés à venir en aide à ceux qui ne remplissent aucune condition pour bénéficier des aides gouvernementales.

Votre association est-elle impliquée dans la lutte ici ?

L'ABGM n'est pas directement impliquée dans la lutte au Burkina Faso. Nous travaillons de concert avec toutes les associations des burkinabè connues au Canada pour apporter notre modeste contribution.

De l'extérieur, comment voyez-vous la situation au pays ?

Cette situation est inédite pour tout le monde. Si de grandes nations aux systèmes de santé solides ont eu beaucoup de peines contre ce virus, nous ne pouvons que nous inquiéter pour notre chère patrie. De l'extérieur, nous voyons que la situation n'est pas simple. Mais nos autorités font tout ce qui leur semble approprié pour protéger la population avec des décisions que tous n'approuvent pas. Il y'a beaucoup d'efforts avec probablement des imperfections comme dans toute œuvre humaine. Nous formulons des vœux que la catastrophe tant redoutée en Afrique ne devienne pas une réalité.

Quelles sont les grandes activités de votre association en général ?

Au cours de l'année, nous menons des activités pour rassembler nos compatriotes et les amis du Burkina. Entre autres activités, nous faisons des activités de réseautage, des conférences, des activités de plein air et surtout le traditionnel réveillon du 31 décembre.

Un dernier mot ?

Merci pour l'occasion que vous nous offrez de nous exprimer et de parler de notre initiative de collecte. Merci pour vos efforts dans le domaine de la communication numérique. C'est main dans la main que nous allons y arriver et faire de belles choses pour notre cher pays le Burkina Faso.

Pour la collecte nous avons mis en place un site web qui permet des suivre sa progression. Les compatriotes au Canada sont invités à participer et à mobiliser tous ceux qui sont autour d'eux : www.covid226canada.ca.

Interview réalisée par Lefaso.net

Coordination de la lutte contre le covid-19 : Le Pr Martial OUEDRAOGO relevé de ses fonctions

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Le conseil des ministres du mercredi, 29 avril 2020, a fait le point sur la situation du covid-19 et revu les mesures sectorielles mises en oeuvre dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Sur le décès de la député Rose Marie Konditamdé, le conseil a souhaité que les investigations se poursuive et décider d'un réaménagement à la tête du comité de riposte au Covid-19. C'est ainsi le Pr Martial Ouédraogo a été révoqué. En attendant la nomination d'un nouveau coordonnateur, le directeur du CORUS, le Dr Bicaba assurera l'intérim.

Lefaso.net

Crises économique et sociale : Le patronat burkinabè invite le gouvernement à garantir le libre exercice des activités économiques

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Crise sécuritaire, front social, Covid-19, voilà la panoplie de phénomènes concomitants qui induisent des conséquences désastreuses sur l'activitééconomique au Burkina Faso. C'est ce qu'affirme le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), dans une déclaration en date du 28 avril 2020. A travers cette déclaration, le CNPB invite le gouvernement à prendre toutes les mesures susceptibles de garantir le libre exercice des activités économiques et commerciales.

DECLARATION DU CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE (CNPB) SUR LA SITUATION NATIONALE

Depuis 2015, le Patronat du Burkina Faso est fortement éprouvé par la situation socio-économique et sécuritaire de notre pays. Les attaques terroristes récurrentes contre les symboles de l'Etat et contre les populations, ont fortement impacté le climat général des affaires par la dégradation continue de l'attractivitééconomique du pays et compromis les activités des entreprises.

A cette situation déjà préoccupante, s'est ajoutée depuis lors et sans discontinuer, l'ébullition du front social marqué par des grèves, des sit-in, des mouvements d'humeurs et autres suspensions ou reports d'activités qui empêchent le libre exercice des activités des entreprises et induisent des conséquences économiques désastreuses.

Pour ne rien arranger sur ce tableau déjà sombre pour les entreprises, s'est invitée la pandémie du coronavirus qui a entraîné des conséquences encore plus importantes sur les activités économiques et sur la situation sociale. A l'évidence, nous assistons à une réduction du taux de croissance qui devrait passer de 6,3% à 2% au cours de cette année 2020 avec une perte de plus de 4 points pour l'instant.

La baisse des recettes publiques estimée à 306 milliards de FCFA, le ralentissement général, voire l'arrêt des activités économiques tous secteurs confondus avec pour conséquence, des pertes importantes de recettes au moment où les charges fixes restent maintenues. Les fermetures d'entreprises, des chômages techniques, augurent des perspectives sombres pour l'avenir de notre pays avec des disparitions programmées de certaines petites exploitations consécutives à la destruction importante de leurs actifs.

Face à cette situation pandémique difficile contre laquelle l'on devrait fédérer toutes les énergies et pour laquelle le Chef de l'Etat a appeléà l'union et à la solidarité nationale, le Patronat assiste médusé et inquiet à une nouvelle montée de fièvre sur le front social avec de nouvelles grèves, de nouveaux blocages dans le fonctionnement régulier des institutions de l'État, pourtant indispensables au développement de l'activitééconomique et des investissements du secteur privé. C'est un épisode supplémentaire qui aggravera la situation déjà difficile des entreprises et partant, fera craindre une récession économique.

Le Patronat voudrait, par le présent message, inviter vivement le Gouvernement à prendre toutes les mesures susceptibles de garantir le libre exercice des activités économiques et commerciales des entreprises qui constitue aussi, faut-il le rappeler, un droit fondamental consacré par l'article 16 de notre Constitution.

Il souhaite que la gouvernance se manifeste davantage en prenant toutes les actions susceptibles de favoriser le développement économique et social de la nation au détriment des intérêts particuliers et corporatistes.

Le Patronat voudrait, par ailleurs, face à la récurrence d'actes contraires à toute recherche de la satisfaction de l'intérêt général, en appeler à la responsabilité de tous, institutions, partenaires sociaux, regroupements corporatistes, afin que prévale en tout temps et en tout lieu, un espace de dialogue propice au développement de la Nation et à l'amélioration des conditions matérielles d'existence de tous.

En tout état de cause, il appartient aux autorités élues de prendre toutes leurs responsabilités face au péril grave qui menace la Nation si rien n'est fait pour mettre une fin définitive aux dérives régulièrement constatées.

Ouagadougou le 28 avril 2020

Le Président du CNPB

Appolinaire COMPAORE

Situation nationale : Les blessés de l'insurrection populaire de 2014 appellent les Burkinabèà un sursaut patriotique

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A Ouagadougou, ce 29 avril 2020, l'Association des blessés de l'insurrection populaire (ABIP-BF) a appelé les Burkinabèà un sursaut patriotique pour sauver les acquis de l'insurrection de 2014. C'était au cours d'une conférence de presse animée par Adama Tapsoba, secrétaire général de l'ABIP-BF, et Issouf Nacanabo, militant de ladite association.

Pour planter le décor, les membres de l'association ont expliqué que la conférence se tient à un moment où le Burkina Faso traverse une période difficile. Une période marquée par la crise humanitaire et son cortège de déplacés internes, la crise sécuritaire avec les attaques des groupes armés contre les populations civiles, et la crise sanitaire liée au Covid-19. Dans ce contexte, ils ont invité les Burkinabè, les gouvernants et les gouvernés, à outrepasser leurs différences pour construire le pays.

Selon les membres de l'Association des blessés de l'insurrection populaire (ABIP-BF), le gouvernement doit prendre en compte les aspirations profondes du peuple. Les conférenciers ont aussi évoqué d'autres sujets, notamment la crise dans le monde de la justice, marquée par des grèves à répétition. A ce sujet, Issouf Nacanabo s'est interrogé : « Quelle est cette justice qui décide d'être indépendante quand il s'agit de la grève, et incompétente quand il s'agit des crimes de sang ? ».

M. Nacanabo, blessé de l'insurrection populaire de 2014, dit être abandonné tout comme ses camarades de lutte. Face à ce qui se passe au niveau de la justice burkinabè, il fait l'analyse suivante : « Notre justice est indépendante, sauf qu'elle est de mauvaise foi (...) L'insurrection avait chassé tout l'exécutif, mais l'insurrection n'a pas inquiété la justice. C'est pourquoi, la justice ruse avec les droits des Burkinabè. Mais il faut savoir qu'on ne peut pas tromper tout le peuple, tout le temps ».

Toutefois, l'ABIP-BF invite les Burkinabèà un sursaut patriotique pour sauver ce qui reste des acquis de l'insurrection. Parlant de la fronde sociale, les conférenciers ont demandé aux syndicalistes de « ne pas confondre vitesse et précipitation dans la lutte ». Car, disent-ils « le Burkina Faso traverse une période difficile ». Ils appellent donc les leaders syndicaux à promouvoir le dialogue et la concertation avec le gouvernement, en lieu et place de la radicalité des positions.

Parlant de la situation sécuritaire, l'ABIP-BF a invité le gouvernement à venir en aide aux déplacés internes, tout en protégeant les populations civiles contre les attaques armées.

E.K.S.
Lefaso.net

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