Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 84748 articles
Browse latest View live

CIOSPB : Bourses nationales 2019

$
0
0

Trouvez les bourses en pièces joints


Cinéma : « Plus que jamais, Ouagadougou mérite l'appellation de capitale du cinéma africain », dixit Jean-Baptiste Pazouknam Ouédraogo

$
0
0

Réalisateur et producteur à Yira Entertainment, une agence de production cinéma et audiovisuelle, Jean-Baptiste Pazouknam Ouédraogo est le président de la Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel (FNCA) au Burkina depuis mai 2019. Dans cette interview qu'il nous a accordée, il se prononce sur le cinéma burkinabè, notamment ses projets pour le rendre meilleur.

En tant que réalisateur, combien de films avez-vous à votre compte ?

À ce jour, j'ai plus d'une dizaine de courts métrages dont « Con Fess » et une « Partie de nous ». Ces films ont obtenu de grands prix et ont fait plusieurs festivals à travers le monde. « Une partie de nous » a reçu le prix du meilleur film des écoles africaines de cinéma au Fespaco 2013. J'ai aussi à mon actif une série télé intitulée « Patate amère » produite à N'Djaména (Tchad), qui a été diffusée sur TV5. Je suis actuellement en phase de développement de mon premier long métrage dont le titre provisoire est « Wakat ».

Parlez-nous de votre parcours avant d'arriver à la tête de la fédération.

J'ai un niveau master en communication pour le développement, un ingéniorat en travaux cinématographiques et audiovisuels et un niveau master en réalisation fiction à l'Institut supérieur de l'image et du son/Studio-école (ISIS/SE). J'ai aussi fait beaucoup de formations en France, en Belgique, en Allemagne et à l'Institut Imagine de Gaston Kaboré. J'ai également exercé le métier de journaliste au « Libérateur », c'était un journal d'investigation. J'ai été stagiaire et collaborateur au quotidien d'État « Sidwaya ».

J'ai travaillé en agence où j'ai été directeur de production à Pubneere Africa-distribution. J'ai travaillé aussi comme directeur de production et réalisateur à Fantôme Prod. C'est à partir de 2014 que Dream Makers/Graphic Studios est né comme hub créatif, créé par nous cinq étudiants, tous de l'ISIS, puis s'est muté en entreprise et a pris le nom de Yira Entertainment dont je suis le directeur général. J'ai beaucoup milité d'abord au sein de l'UNCB comme simple membre. Avec le temps, j'ai contribué aux échanges et activités en apprenant beaucoup des aînés. Emmanuel Sanon (ndlr : ex-président de l'UNCB) était un de mes mentors. Je peux dire que mon arrivée à la tête de la fédération n'est pas ex-nihilo.

Pouvez-vous nous parler de la Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel ? Comment se porte-t-elle ?

La Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel est toute jeune. Elle est la première de l'histoire du cinéma burkinabè. Elle est donc née de la volonté des cinéastes burkinabè de se restructurer en associations de corps de métiers et mieux s'organiser dans une fédération. Auparavant, c'était l'Union nationale des cinéastes du Burkina (UNCB). L'UNCB rassemblait tous les cinéastes sans distinction de faîtières par corps de métiers et l'aspect audiovisuel n'était pas très développé.

Nous, le nouveau bureau, nous ne disons pas que nous allons faire des miracles mais nous devons fédérer les actions, les énergies et les talents, en étant dans l'air du temps. Les aînés, à travers l'UNCB, ont déjà fait un boulot colossal que nous saluons, et la FNCA n'est qu'une continuité de cette action. Il était un peu difficile pour nous de travailler et de pouvoir organiser et rassembler les acteurs du secteur du cinéma et de l'audiovisuel autour d'un plan d'action commun. Mais maintenant avec la fédération, c'est beaucoup plus facile.

Votre structure, c'est la Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel. Pourquoi la distinction entre le cinéma et l'audiovisuel ?

La distinction cinéma et audiovisuel est juste pour la terminologie, sinon l'action est commune. Le cinéma et l'audiovisuel sont deux entités différentes mais souvent utilisés comme outils de propagande d'État (en Russie) ou de système politique capitaliste (USA). On rattache le plus souvent l'audiovisuel à la télévision. Le cinéma, c'est le cinéma. C'est un système beaucoup plus complexe sur toute la chaîne de production qui implique des moyens colossaux et du monde. Le temps de production est donc plus long et plus coûteux.

Au Burkina Faso, nous avons donc ces deux entités qui n'ont pas forcément les mêmes difficultés, les mêmes visions et les mêmes préoccupations. Déjà, ils utilisent des techniques et des moyens qui diffèrent selon les contenus. Le Burkina a longtemps brillé et brille encore de par son cinéma. Cependant, nous n'occultons pas l'audiovisuel à travers la télévision qui constitue aussi un secteur en plein essor avec l'arrivée de la TNT par exemple.

Le secteur audiovisuel est très prospère ici depuis la dernière décennie, avec l'avènement du numérique. De jeunes passionnés se lancent dans la production de films low budget (ndlr : budget réduit) avec des moyens de bord. Cela alimente donc les salles de cinéma et certaines chaînes de télé. La force de notre industrie pourrait venir de ce maillon de la chaîne.

Le cinéma est beaucoup plus lourd et demande un sens élevé de création artistique et esthétique, une somme d'expériences, de la formation…Nous n'avons donc pas pour ambition de faire du cinéma et de l'audiovisuel un monopole d'un groupuscule de personnes. Mais un art ouvert dans toute sa rigueur, sa discipline découlant d'une conscience historique et d'une rigueur de scientifique.

Combien de membres compte la fédération, et quels sont les critères pour y adhérer ?
La Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel compte dix associations de membres actifs. Mais pour y adhérer, il faut d'abord se constituer en corps de métier dans le domaine du cinéma ou de l'audiovisuel (maquilleurs, costumiers, scénaristes, comédiens, animateurs VFX, designer graphiste…), car elle est structurée par corps de métier. Si vous avez vos textes et que votre association est reconnue par la loi 064/CNT de 2015, vous pouvez envoyer une demande au bureau exécutif. Après étude de la demande, l'Assemblée générale siège pour donner son accord. Alors vous intégrez, tout en payant aussi la cotisation.

Quelles sont les activités majeures inscrites dans l'agenda de la FNCA ?

Nous sommes en train de travailler en collaboration avec certains de nos partenaires tels que la FEPACI, le ministère de la Culture à travers la Direction générale du cinéma et de l'audiovisuel, l'ISIS/SE, la Confédération nationale de la culture, afin de mettre en place un plan d'actions triennal qui vous sera communiqué sous peu. Cependant, nous avons des axes d'intervention qui sont entre autres, d'abord, d'impliquer tous nos acteurs dans la dynamique culturelle. En effet, toute action dans le cinéma et l'audiovisuel doit nécessairement porter notre « label culturel ».

Amener nos acteurs à mieux connaître leur propre culture, car nous en sommes les ambassadeurs, afin de mieux la vendre. Il faut se penser soi-même en tant qu'Africain, avant de penser le monde. Ensuite, la formation à plusieurs niveaux des acteurs de notre secteur s'impose. La formation est plus que nécessaire pour les enjeux qui se dressent en hauteur comme nos grues de tournage. Enfin, un fonds national dédié au cinéma et à l'audiovisuel est plus qu'urgent.

Nous profitons dire merci au président et à l'ancien bureau de l'UNCB qui ont permis, à travers le milliard de FCFA, une participation du Burkina au Fespaco. Mais il est aussi urgent de remettre sur la table la question du Fonds national pour le cinéma et l'audiovisuel. D'aucuns diraient que le cinéma et l'audiovisuel sont budgétivores. Certes, mais si nous n'y investissons pas, d'autres viendront le faire à notre place, et comme élément culturel, nous assisterons au détournement de notre culture par ceux-là qui viendront y investir. Car ils viendront avec leurs idéologies, leurs visions et nous l'imposeront comme ils l'ont déjà fait par d'autres canaux. La culture est une question de géostratégie et de géopolitique. Mais nous ne nous rendons pas compte.

Si nous ne prenons pas garde, d'ici là, nos enfants et nos petits-enfants ne sauront plus comment on appelle leur village et ne sauront même plus quelle philosophie et quelle symbolique portent leurs noms de famille, si ce n'est déjà le cas.

Ce sont les choses pour lesquelles le bureau fédéral travaille actuellement. De plus, il faut qu'on puisse avoir un fonds car le Burkina, en tant que capitale du cinéma africain, n'en a pas. C'est à chaque veille du Fespaco qu'on reçoit un peu d'argent, et on fait des pieds et des mains pour aller faire des films. La stratégie est faussée. Il faut l'argent bien au préalable pour préparer les films sur des années.

Le Fonds national ne sera pas uniquement pour faire des films mais pour guider toute une étude, une réflexion sur comment se penser nous-mêmes culturellement en tant qu'Africains. Si vous prenez un jeune architecte actuellement au Burkina, et vous lui demandez de décrire sa ville futuriste en 2050 pour le Burkina, je vous assure qu'il vous dessinera des gratte-ciel. Mais pourquoi cela ? Tout justement, son imaginaire a été préfabriqué par tout ce qui vient de l'Occident à travers les images que nous consommons.

Nous pensons et agissons occidental, pour la plupart, y compris moi. Voilà pourquoi il faut créer un corps de métier comme le dirait un ami, un corps de métier qui s'occuperait de soigner l'âme et la pensée de l'Africain. Le Chinois ne pense pas africain. Il pense chinois et agit chinois, ce qui fait qu'il n'est pas dérouté. Nous, en tant qu'acteurs du cinéma et de l'audiovisuel, si l'on nous demande d'écrire ou mettre en scène une enquête policière, nous la décrirons et la réaliserons comme ce qu'on voit dans Inspecteur Columbo, Détective Dee…Mais non ! Nous nous trompons. Ce n'est pas africain. Nous nous inspirons de quoi ici en Afrique ? Le mal, ce n'est pas de ne pas faire des films et rater l'Étalon, mais le mal serait de financer des films qui ne sont pas africains. Le reste du fonds servirait à financer régulièrement les activités du secteur.

Quelles stratégies pour la formation des acteurs ?

Comme je le disais plus tôt, il faut que nous, cinéastes burkinabè, africains, nous nous pensions d'abord en tant qu'Africains avant de s'ouvrir à la mondialisation. Les autres vont à la mondialisation en tant qu'Américains, Chinois, Européens. Donc, il ne faut pas qu'on y aille en tant que personne. Certains disent que l'art n'a pas de culture, il est universel.

Certes, je suis d'avis, mais comment voulons-nous exprimer cette universalité tout en restant nous-mêmes ? Le combat de ce nouveau bureau, avec l'aide de tous, c'est de former des acteurs du cinéma et de l'audiovisuel dotés d'une conscience historique, une rigueur et une discipline de scientifique dans toutes nos productions de films. Nous allons d'abord former les esprits de nos acteurs car nos œuvres touchent les esprits de nos publics, avant de les mettre dans un système didactique de formation par corps de métiers sous forme de masterclass, stages, formations continue et initiale. Voilà pourquoi l'ISIS/SE est un de nos grands partenaires.

Il est aussi important, à travers le fonds national dédié au cinéma et l'audiovisuel, de trouver des bourses de formation internationales pour qu'on ait des acteurs bien formés à tous les niveaux de la chaîne, que ce soit dans la production que dans l'administration de production jusqu'à la diffusion. Ces jeunes seront parrainés et coachés par des aînés dans un système de plateforme trans-générationnelle où les aînés transmettent aux plus jeunes.

Par ailleurs, le bureau fédéral se bat actuellement pour que des domaines comme l'exploitation, la distribution, le doublage, le mixage ; les métiers comme le costume-maquillage, le design, le graphisme, les effets spéciaux, le décor, l'actorat, les genres documentaire et animation soient beaucoup plus développés. Nous avons des jeunes passionnés qui, actuellement sans carte professionnelle ni autorisation de tournage, font des films et les diffusent en salle sans aucun visa d'exploitation. Ils font un travail qu'il ne faudrait pas négliger mais cela doit se faire dans les normes, la légalité et dans une certaine discipline et rigueur. Si nous voulons asseoir une industrie, il faut aussi la construire sur des bases solides et fortes ; elle doit être régie par des textes et des lois et tout le monde doit contribuer au développement de cette industrie.

Notre système de formation aussi devra amener nos acteurs à penser indépendance, autonomie. Ce nouveau bureau fédéral, avec le soutien des aînés et le dynamisme des plus jeunes, va œuvrer à créer une autonomie dans notre industrie de cinéma. Il faut viser loin, de sorte même à avoir une industrie du cinéma qui financerait même l'État et investirait dans des secteurs sociaux comme l'éducation et la santé. De plus, tout acteur de notre milieu doit avoir l'esprit entrepreneurial.

Ce n'est pas parce que je suis technicien que je dois m'assoir, attendre qu'on vienne m'appeler pour un film. Il faut que je me construise en entreprise, et la somme de ces entreprises constituerait notre industrie autonome. Autonome au point de fabriquer nos propres matériels de tournage s'il le faut. Nous allons, à travers ces formations, rendre plus professionnel le milieu et bannir de nos esprits et de nos actions, la clochardisation de nos acteurs. Un acteur du secteur du cinéma et de l'audiovisuel est un entrepreneur en puissance et un potentiel partenaire technique et financier.

Quels sont les défis auxquels la FNCA fait face ?

Les défis auxquels nous faisons face, c'est d'abord installer une industrie du cinéma qui puisse nous aider à garder l'image de la capitale du cinéma africain au Burkina et à générer des milliers d'emplois. Inscrire le Burkina dans tous les catalogues internationaux de festivals, de marchés de films et contribuer à développer la distribution de films burkinabè et africains à travers le MICA (Marché international du cinéma et de l'audiovisuel).

Un autre défi est de lutter pour garder notre vision africaine de notre art, continuer à promouvoir un cinéma panafricaniste comme nos devanciers, parce que nous avons beaucoup de référents étrangers en nous qui ne s'accrochent pas à notre passé africain. Créer aussi une plateforme de partage d'expériences, de co-production nationale et Sud-Sud et de distribution de films. Faire nos films et ne les projeter que chez nous sur place ne nous permettra pas de créer notre industrie de cinéma. Nous voulons également relever le défi de l'autonomisation de notre cinéma, en ayant nos propres salles de cinéma, nos propres matériels de tournage, nos propres entreprises de production, de conception, de création. Également, penser comment notre cinéma pourra s'inscrire dans le concert des nations.

Parlant de capitale du cinéma africain, en dehors du Fespaco qu'il organise, Ouagadougou mérite-t-elle cette appellation ?

Plus que jamais, Ouagadougou mérite l'appellation de « capitale du cinéma africain ». Le Burkina était l'un des rares pays où les responsables politiques ont milité vraiment avec les cinéastes africains pour créer ce cadre d'expression qu'est le Fespaco et nationaliser les salles de cinéma.

Après, avec la Révolution aussi, on a eu à construire des salles dans les provinces qui ont permis un certain essor du cinéma burkinabè. Nous avons pu conserver nos salles. Ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de pays. En dehors du Fespaco, la deuxième référence au Burkina Faso, ce sont ses techniciens de cinéma. Partout dans la sous-région, la production burkinabè prend le dessus. Des grands cinéastes comme Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré ont aussi contribuéà donner une belle image du Burkina. Il y a la jeunesse aussi qui se bat pour que ce nom perdure. Donc, le Burkina Faso mérite cette appellation.

Vous avez parlé du milliard de franc CFA que le président du Faso a donné pour le financement du cinéma. Quelle appréciation faites-vous de l'utilisation de cette somme au profit des corps de métier du cinéma ?

À mon avis, le milliard que le président a donnéétait salutaire. Cela a permis de produire, surtout nous les jeunes. Avant, c'était les aînés qui avaient la chance d'avoir des financements, mais dans cette sélection, on a vu beaucoup de jeunes qui ont pu faire des longs métrages, des séries, des documentaires et des courts métrages. Il ne faut pas seulement qu'on lie le milliard au fait que le Burkina n'ait pas eu l'Étalon d'or au Fespaco. Le trophée aurait été certes un plus et galvaniserait plus d'un, mais voyons aussi le côté positif des choses.

Déjà, il y a un travail qui a été fait par l'ancien bureau de l'UNCB et le MCAT à travers sa DGCA. Beaucoup de cinéastes, de techniciens ont bénéficié de cet argent en travaillant, car il y a longtemps que nous n'avons pas eu d'aussi grands plateaux de tournage. C'était un peu la période de sècheresse de la création. Mais avec ce milliard, beaucoup de gens ont pu travailler, l'ISIS a pu envoyer beaucoup de stagiaires sur les plateaux, on a pu faire des coproductions, etc. Des gens ont pu nourrir encore leur art, leur expression artistique, esthétique, etc. Les films qu'on a faits parlent de nous, de notre culture, de l'humain ; ça, ce n'est pas quantifiable, c'est plus que des milliards. Car le plus important dans l'art, c'est de communiquer humainement avec l'humain.

Il faut aussi comprendre que le milliard a été donnéà un moment qui n'était pas propice à faire de grands films compétitifs comme les grands films qui ont nécessité plus de temps et de moyens de production à hauteur de milliards. C'est donc sur cela que notre bureau fédéral se penchera pour que des fonds soient acquis à temps. Si par exemple, on nous donnait plus de moyens techniques et financiers dès 2019 pour préparer le Fespaco 2023, 2025 ou 2027, la production serait différente.

Aujourd'hui, avec le numérique, nombreux sont ceux ou celles qui se sont lancés dans la production cinématographique à petits budgets. N'est-ce pas une réelle menace pour la survie du cinéma tel qu'il s'exerçait de par le passé ?

Le numérique n'est pas une menace s'il est utilisé dans une discipline et une rigueur de création artistique. C'est un outil qui peut nous permettre d'installer notre industrie du cinéma. Mais le numérique dans l'audiovisuel pourrait être un danger pour le cinéma, dans le sens où avec le numérique, beaucoup de jeunes ne se donnent plus la rigueur de création artistique que nous avions dans le cinéma de par le passé. Du coup, ils désapprennent et restent au bas de l'échelle. Alors, le cinéma perd de sa génération relève.

Si le numérique doit nous amener à produire des films qui n'éduquent pas la population, des films rapides faits qui sont balancés dans les salles de cinéma, qui n'arrivent pas à intégrer dans la tête du citoyen qu'il doit contribuer à la protection de l'environnement, qu'il doit contribuer à lutter contre le terrorisme, qu'il doit lutter pour la cohésion sociale, je pense que dans ce sens, le numérique de l'audiovisuel viendrait à tuer le cinéma.

Lors de votre avènement à la tête de la fédération, vous avez dit que vous feriez tout votre possible pour rendre les salles de cinéma opérationnelles. Qu'en est-il ? Quelles sont vos stratégies pour y arriver ?

La réouverture des salles passe d'abord par une culture du cinéma et une production régulière des films pour alimenter ces salles, ensuite une volonté politique d'intégrer même la culture de l'art dans les curricula d'enseignement. Un fonds national pourrait en partie alimenter ce projet avec l'appui d'autres partenaires et bailleurs de fonds.

Mais visant notre autonomie, nous allons faire du lobbying auprès des opérateurs économiques burkinabè afin de les convaincre à construire aussi des salles de cinéma. Ne construisons pas aussi des salles standard, mais dans le projet de ces salles, il faut combiner ces salles à d'autres attractions qui pourraient attirer les gens et les amener en salle aussi.

Quelles stratégies voulez-vous adopter ou qui sont déjà adoptées pour que les cinéastes puissent vivre de leur métier ?

Le cinéma de façon générale est vraiment une industrie, même si au Burkina, on n'a pas pu encore développer cette industrie comme il se doit. Au Burkina, pour que le cinéaste puisse vivre de son métier, la base, c'est de produire. Nous sommes comme des commerçants, notre marchandise est le film. Nous devons être productifs et compétitifs. S'il faut qu'on attende chaque deux ans, à l'occasion du Fespaco, pour faire des films, ça veut dire qu'on doit changer de métier, car il est impossible de vivre de cela.

Nous devons développer notre industrie du cinéma, parce que sans industrie, on ne pourra pas avoir des produits de façon régulière pour vendre et faire des recettes. La création de l'industrie du cinéma va nous permettre de mettre en place des canaux, des systèmes qui puissent permettre aux gens de tourner régulièrement. Il faut aussi que notre lobbying soit assez puissant pour attirer des investisseurs locaux. De plus, nous, acteurs du secteur, devrions accepter de réinvestir dans le cinéma nos recettes faites dans le cinéma. Si nous prenons l'argent du cinéma pour aller construire des boutiques ou des débits de boisson, cela tuerait le système de développement de l'industrie culturelle.

En tant que président de la Fédération nationale du cinéma et de l'audiovisuel, pensez-vous à des stratégies pour le développement du cinéma africain en général ?
Comme stratégie pour le développement de notre cinéma, il faudra donc former des gens à tous les niveaux de la chaîne de l'industrie du cinéma. Car au niveau de la formation, on commet tous l'erreur de penser que le cerveau ne peut pas être pluridisciplinaire. Un cinéaste, ou tout agent d'autres corps de métier tels que la médecine, l'environnement…, doit avoir une conscience historique, sinon, on risque de mener des actions contre notre propre futur. Nous risquons de tout calquer sur l'Occident.

Aujourd'hui, avant de raconter notre histoire, nous devons cesser de penser en Français ou en Américain. Nous devons nous penser en tant qu'Africain, retourner nos caméras sur nos mémoires et notre esprit. Prenons le cas du cinéma chinois qui tourne autour de l'histoire de la Chine. Par exemple, la narration et la monstration dans le film Détective Dee sont faites sur les référents et contextes de la culture chinoise. Les codes sont modernes mais les clés sont dans le passé de l'imaginaire chinois, de sorte à ce que n'importe quel Chinois puisse s'identifier au film. Il faut penser les paradigmes de notre cinéma. L'Afrique ne doit pas faire juste du copier-coller mais doit pouvoir créer des paradigmes de courants propres à nous et à nos réalités. Le cinéaste doit avoir la même rigueur que l'historien et le scientifique.

Avec la rigueur scientifique et la conscience historique, le cinéaste africain ne ferait plus de films juste pour le faire, mais en se référant à la réalité politique et à la géostratégie s'il le faut.

Avez-vous un dernier mot ?

Je lancerais un appel à l'union de tous les acteurs du cinéma et de l'audiovisuel du Burkina. Si nous avons accepté de nous fédérer de par les associations, nos esprits aussi doivent accepter de fédérer. Nous devons, chacun, donner la possibilitéà l'autre de mener à bien beaucoup de projets dans un esprit de solidarité et de collégialité. Nous avons beaucoup à donner à la nation burkinabè en soutenant l'action de l'État. Faisons de nos vies des œuvres d'art afin de rendre notre nation burkinabè belle comme un chef-d'œuvre du 7e art, car rassemblant tous les autres arts.

Interview réalisée par Korotoumou DJILLA (Stagiaire)
Lefaso.net

Sociétés minières : « Les travailleurs burkinabè souffrent le martyre », dénonce une coalition d'OSC

$
0
0

Dans la matinée du mercredi 10 juillet 2019, un consortium d'organisations de la société civile a tenu une conférence de presse, à Ouagadougou. Le consortium regroupe le Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement, l'Association kogle-zanga, l'Association mobilisation emploi et la solidarité au Burkina Faso, l'Association pour l'émergence locale, l'Association pour les arts, la culture et le développement au Burkina Faso. Les conférenciers ont voulu ce face-à-face avec les journalistes pour donner leur opinion sur l'affaire de fraude présumée de charbon fin et la gouvernance minière en général.

Pour le président de la coalition, Issiaka Ouédraogo, qui a animé la conférence de presse, le Burkina Faso a fait son entrée officielle dans le cercle des pays producteurs d'or, il y a plus d'une décennie. « Porteur d'espoir de développement économique et social à ses débuts, le métal jaune s'est rapidement affirmé comme un bon filon qui n'a pas failli à sa réputation. Il est même devenu l'un des principaux produits d'exportation au Burkina Faso », a souligné Issiaka Ouédraogo. Selon les derniers chiffres donnés par les autorités, la production d'or en 2018 est en hausse d'au moins 15%. Cela préfigure une élévation progressive du cours de l'or sur les moyen et long termes.

Paradoxalement, l'exploitation de l'or, sensée unir les Burkinabè, est devenue un sujet de controverses et de discorde. À titre illustratif, M. Ouédraogo a cité l'affaire de fraude présumée sur du charbon fin qu'une société de la place aurait tenté de soustraire illégalement au contrôle, en début d'année. Face aux révélations des uns et au démenti des autres, la coalition exige une contre-expertise afin d'apporter la lumière sur la question.

En guise de cheminement, préconise-t-il, « la commission d'enquête doit se baser sur les recherches, enquêtes, investigations et rapports déjàétablis sur le sujet. Ses conclusions devront s'imposer à tous et les éventuels mis en cause, qui devront en tirer les conséquences. »

« On doit tout faire pour protéger les nationaux sur les sites miniers »

Évoquant les plaintes des populations qui vivent dans les zones concernées par l'exploitation de l'or, mais également celles des travailleurs nationaux des différentes sociétés minières, le conférencier a révélé que « ces derniers souffrent le martyre, avec des méthodes qui ne laissent aucun doute quant à une discrimination réelle et effective basée sur des conditions subjectives de traitement salariales, fondées sur le sexe, la couleur de peau, la nationalité». Avant de dénoncer le laxisme des moyens de contrôle mis en place par l'État. Pour la coalition, il y a de toute évidence une spoliation des intérêts du pays, comparativement à ce qui se passe dans d'autres pays africains où les intérêts nationaux sont mieux protégés.

« Nous mettons en cause la relecture du code minier »

Mais ce n'est pas tout. La relecture du code minier, qui était censée apporter un rééquilibrage, doit faire face à l'hostilité des sociétés minières dont certaines font du chantage sur le pays en menaçant de limiter leurs investissements, ajoute M. Ouédraogo, qui rappelle par la même occasion que le sous-sol du Burkina appartient au Burkina Faso.

Il s'agit, selon lui, « d'une question de souveraineté nationale, de sécurité nationale et stratégique, que les autorités doivent avoir le courage de défendre. Cela, pour éviter d'hypothéquer à jamais l'avenir de millions de Burkinabè sur l'autel des investissements privés. Ceux-ci sont certes utiles et importants, mais ils doivent se faire dans un cadre respectueux de notre souveraineté et du bien-être de nos populations. »

Dans cette perspective, le partage des revenus tirés de l'exploitation du sous-sol national doit, à l'en croire, se faire dans l'équité et dans la transparence.

Les membres de la coalition demandent aux autorités burkinabè d'accroître les capacités opérationnelles de contrôle et de surveillance qui, selon eux, sont très dérisoires, comparées à l'ampleur de la tâche à accomplir sur le terrain par les agents.

Ils recommandent également que les mécanismes de contrôle soient revus, corrigés et actualisés pour être pertinents et en phase avec la gestion moderne attendue d'un secteur comme celui du sous-sol. Enfin, ils appellent les pays d'où sont issus certaines de ces sociétés minières à prendre des mesures qui s'imposent afin de ne pas rester complices d'éventuelles dérives dont elles porteraient la responsabilité devant l'histoire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Coopération Burkina-Niger Un accord pour développer les zones frontalières

$
0
0

Le mercredi 10 juillet 2019, à Ouagadougou, le Burkina Faso et la République du Niger ont procédéà la signature d'un accord-cadre de coopération transfrontalière pour booster le développement à la base. Cet accord a pour objectif de faciliter et de promouvoir la coopération transfrontalière entre les collectivités territoriales, les groupements de collectivités territoriales et les organismes publics frontaliers burkinabè et nigériens.

L'axe Ouagadougou-Niamey, en matière de coopération, fonctionne à merveille, à en croire le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry. Cette dynamique dans la coopération entre les deux pays s'est matérialisée, ce mercredi 10 juillet 2019, par la signature d'un accord-cadre de coopération pour booster le développement endogène des collectivités territoriales.

Cet accord-cadre, dans sa mise en œuvre, permettra de coordonner et d'harmoniser les efforts des deux pays dans la recherche de solutions relatives au développement des zones frontalières contiguës, à la préservation et à la gestion des conflits ; de favoriser une intégration des communautés vivant de part et d'autre de la frontière commune aux deux États. « Je suis heureux de voir cet accord aboutir, car il va entraîner le développement des zones frontalières des deux pays. Et aussi permettre l'intégration des communautés, toute chose qui règle définitivement les conflits », s'est réjoui le ministre des Affaires étrangères du Niger, Kalla Ankourao.

L'accord servira aussi de cadre pour faciliter les relations de coopération de proximité entre les deux collectivités territoriales et leurs groupements, ainsi que les organismes publics frontaliers burkinabè et nigériens. Pour le ministre en charge des Affaires étrangères du Burkina, Alpha Barry, « il est important qu'il y ait cette relation de coopération au niveau des frontières pour aider les deux pays à travailler de façon concertée pour le développement des collectivités territoriales. »

Echange de document entre les deux ministres des affaires Alpha Barry du Burkina et Kalla Ankourao du Niger. (2)

Cette volonté manifeste des deux pays à mettre au centre de leur politique d'orientation, le développement des collectivités territoriales a pour principal objectif de promouvoir et réaliser des projets d'initiatives transfrontalières, favoriser la mise en cohérence des législations des deux pays dans les domaines de compétences reconnus aux acteurs de la coopération transfrontalière, aussi définir les cadres juridiques et de gouvernance des actions de coopération transfrontalière.

L'accord-cadre couvre les domaines de la sécurité, de la protection civile, de l'éducation, de la santé, de l'environnement, de la gestion des ressources naturelles, de l'aménagement du territoire et de l'agriculture.

À compter de sa date de signature, il entre en vigueur pour une durée de dix ans renouvelable par tacite reconduction.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Nouvelle alliance du Faso (NAFA) : Des militantes à l'école de la formation et du dialogue politiques

$
0
0

Une trentaine de femmes militantes de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont, samedi, 6 juillet 2019, bénéficié d'une séance de restitution articulée autour de la communication politique, la stratégie électorale et la planification stratégique. Cette initiative s'inscrit dans la mise en œuvre du programme DIPD (Danish Institute for Parties and Democracy : Institut danois pour les partis et la démocratie) pour le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les instances des partis politiques.

Cette formation a concerné des femmes venues, en plus de la capitale (région du Centre), des régions du Plateau Central, du Nord, du Centre Nord et de l'Est. C'est le siège national du parti, sis au quartier 1200 logements, qui a servi de cadre à ce rendez-vous de renoncement de capacités.

C'est par une brève présentation, faite par la présidente de l'Union nationale des femmes de la NAFA, Vinama Assita Sagnon, qu'a démarré la session de formation. Celle-ci s'est ensuite attardée sur le rôle de la femme dans le processus de développement du Burkina, en faisant ressortir la nécessité pour elles de s'impliquer dans la vie politique. Ce, d'autant que, souligne-t-elle, les femmes représentent plus de 52% de la population. Il faut le faire par l'implication dans les activités politiques dans les localités et aux fins de se familiariser également à la gestion des affaires publiques. Les échéances électorales à venir (2020) apparaissent de ce fait comme une opportunité pour franchir le pas et Vinama Assita Sagnon les a exhortées dans ce sens.

Photo de famille en compagnie d'Aziz Dabo, porte-parole de la NAFA et représentant du parti dans le programme

De la formation à proprement dite, elle a consisté en la restitution des formations réalisées au profit des quatorze partis politiques représentés à l'Assemblée nationale par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD, partenaire technique de mise en œuvre) dans le cadre du programme DIPD (Danish Institute for Parties and Democracy).

Elle a été animée, et pour répondre à l'esprit du programme qui est le brassage politique, par des femmes d'autres partis politiques, notamment de l'ADF/RDA (Cécile Hien), de Le Faso autrement (Sarata Ilboudo) et du PDS/Metba (Berthe Zida). Trois communications ont marqué cette journée de renforcement de capacités. Il s'agit du thème sur la communication politique, celui sur la stratégie électorale et la planification stratégique.

Toutes ces communications ont été suivies d'échanges. En plus des questions d'éclairage, des contribuons et autres commentaires, ce fut aussi un moment de partage d'expériences entre, d'une part, les facilitatrices et les participantes et, d'autre part, les participantes elles-mêmes. Les impétrantes ont pu partager les expériences du maire de la commune Pâ, Saly Christine Bonou, troisième fois à ce poste électif.

Un moment enrichissant, à l'issue duquel les bénéficiaires ont reconnu le mérite d'un tel programme en ce qu'il permet de briser les barrières entre les femmes, dépasser les rivalités entre partis politiques et de se camper sur l'essentiel, c'est-à-dire œuvrer à l'épanouissement de la femme et, partant, de la société.

Pour les participantes, de telles activités permettront également, et sans doute, d'améliorer et d'augmenter la représentativité des femmes dans les sphères de décision.

Pour mémoire, le Cadre de dialogue inter-partis du Burkina Faso (CDIP/BF) est une initiative regroupant les quatorze partis politiques représentés à l'Assemblée nationale. Son objectif est de promouvoir le dialogue politique national à travers le programme DIPD (Danish Institute for Parties and Democracy). Il a pour partenaire technique de mise en œuvre, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).

OHL
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2019

$
0
0

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 10 juillet 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 40 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE SIX (06) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de l'Economie, des finances et du développement :

– un décret portant érection de l'Université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) en Etablissement public de l'Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).

L'Université virtuelle du Burkina Faso vise à promouvoir un enseignement supérieur qualifiant et efficient par les Technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement (TICE). Les offres de formation sont essentiellement centrées sur les sciences fondamentales, les sciences du numérique, l'ingénierie et la robotique et les disciplines transversales.

L'adoption de ce décret permet de doter l'Université virtuelle du Burkina Faso de textes règlementaires lui permettant d'assurer efficacement ses missions, conformément au décret n°2014-612/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l'Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).

– un décret portant érection de l'Ecole normale supérieure de l'Université Norbert ZONGO en établissement public de l'Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).

L'adoption de ce décret permet à l'Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK), auparavant intégrée à l'Université Norbert ZONGO, d'avoir une autonomie d'administration et de gestion nécessaire à son bon fonctionnement et correspondant à celle des écoles supérieures de formation professionnelle.

Ce décret permet de doter l'ENSK de textes règlementaires lui permettant d'assurer efficacement ses missions, conformément au décret n°2014-612/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l'Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).

I.1.2. Pour le compte du ministère des Mines et des carrières :

– un décret portant retrait du permis d'exploitation industrielle de petite mine de manganèse de Kiéré de la Société BURKINA MANGANESE SARL.

La Société BURKINA MANGANESE SARL a obtenu son permis d'exploitation industrielle de petite mine de manganèse de Kiéré, dans la commune de Houndé, province du Tuy en 2008.

Les travaux d'exploitation du gisement de cette mine ont été suspendus de façon unilatérale par la société BURKINA MANGANESE SARL en juin 2011 suivi d'un arrêt définitif constaté en janvier 2012.

A ce jour, plusieurs manquements à la règlementation ont été relevés :

– la suspension de l'activité d'exploitation, sans autorisation, pendant plus de deux (02) ans ;

– le non renouvellement du permis d'exploitation, expiré depuis le 27 avril 2018 ;

– le non-paiement à l'Etat des taxes et redevances minières et pénalités y afférentes dont le montant s'élève à neuf cent vingt-trois millions cinq cent neuf mille deux cent dix-huit (923 509 218) F CFA ;

– le défaut de réhabilitation environnementale de la mine après l'arrêt de l'exploitation.

Au regard de ces manquements, la Commission nationale des mines a émis le 16 novembre 2018, un avis favorable à la proposition de retrait du permis d'exploitation de ladite société.

L'adoption de ce décret met fin aux activités d'exploitation industrielle de la petite mine de manganèse de Kiéré par la Société BURKINA MANGANESE SARL.

– un rapport relatif à une demande de signature d'une convention minière entre la société des mines de Sanbrado (SOMISA) SA et l'Etat du Burkina Faso.

La mine d'or de Sanbrado, située dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou, région du Plateau-Central, s'étend sur une superficie de 25,89 km2. D'une durée de vie de 10 ans, la mine d'or de Sanbrado aura une production totale attendue de 50 tonnes d'or brute.

L'exploitation de cette mine va générer des recettes fiscales à hauteur de deux cent vingt milliards huit cent millions (220 800 000 000) de F CFA au budget de l'Etat et créer au total 563 emplois directs et 4 000 emplois indirects.

Le Conseil a marqué son accord pour la signature de la convention minière entre la société des mines de Sanbrado (SOMISA) SA et l'Etat du Burkina Faso.

– un décret portant nomination d'un membre de la Brigade nationale anti-fraude de l'or (BNAF).

L'adoption de ce décret permet la nomination d'un membre de la Brigade nationale anti-fraude de l'or en vue de compléter les effectifs de la structure et de la rendre plus opérationnelle.

I.1.3. Pour le compte du ministère de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique :

– un rapport relatif à l'organisation de la 1ère édition de la Journée nationale de l'arbre (JNA).

Cette première édition de la JNA est prévue pour se tenir le 3 août 2019 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est, sous le thème « Arbre et éducation pour une économie verte ».

La JNA permettra de mettre en terre 200 000 plants sur l'ensemble du territoire dont 65 000 au niveau des sites entièrement sécurisés dans les chefs-lieux des 13 régions du Burkina Faso. L'organisation de la Journée nationale de l'arbre vise à susciter une mobilisation de toutes les couches socio-professionnelles pour la restauration des forêts et des terres dégradées de notre pays.

La cérémonie est placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.

Le Conseil a instruit le ministre en charge du dossier de prendre les dispositions idoines en vue de l'organisation réussie de l'activité.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, a informé le Conseil de la tenue du dialogue politique initié par Son Excellence Monsieur le Président du Faso, du 15 au 22 juillet 2019. Ce dialogue politique regroupera les représentants de la majorité et de l'opposition politiques autour de l'organisation des élections de 2020 et de la situation nationale.

II.2. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a fait au Conseil une communication relative à la participation de Son Excellence Monsieur le Président du Faso au Sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), tenu le 07 juillet 2019 à Niamey au Niger.

Au cours de ce sommet, le Président du Faso a procédé avec ses pairs au lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). La République du Ghana a été choisie pour abriter le siège du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine et la journée du 07 juillet est désormais consacrée Journée africaine de l'intégration.

Le gouvernement burkinabè salue l'hospitalité et l'accueil réservés à la délégation burkinabè et félicite la République du Niger pour la réussite de cet important sommet.

II.3. Les ministres en charge de l'Enseignement supérieur et de la Culture, ont informé le Conseil de l'inscription des sites de la métallurgie ancienne du fer sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, à l'occasion de la 43ème session du Comité du patrimoine mondial tenue du 30 juin au 10 juillet 2019 à Bakou, en République d'Azerbaïdjan.

L'inscription de ce bien sur la liste du patrimoine mondial consacre sa valeur universelle exceptionnelle et engage à des actions en vue de préserver son intégrité pour les générations présentes et futures.

Le gouvernement félicite tous nos experts nationaux qui ont travailléà mettre en exergue ces sites et ont permis leur inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

– Madame Wendkouni Olubunmi Katia TAPSOBA/KOMPAORE, Mle 130 259 X, Magistrat, 1er grade, 3ème échelon, est nommée Directrice générale des Officiers publics judiciaires ;

– Monsieur Barnabé COMPAORE, Mle 130 367 B, Magistrat du grade terminal, 2ème échelon, est nommé Directeur de la gestion et du contrôle des auxiliaires de justice ;

– Monsieur Hatté SIMPORE, Mle 53 668 A, Greffier en chef, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des greffiers ;

– Madame Hawa KAFANDO/KANAZUE, Mle 220 682 G, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Directrice de la formulation des politiques ;

– Monsieur Abdoulaye GOUMBANE, Mle 220 683 V, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la prospective et de la planification opérationnelle ;

– Monsieur Salif Wend-Yaohda OUEDRAOGO, Mle 37 37 121 S, Ingénieur statisticien démographe, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des statistiques sectorielles ;

– Monsieur Jean-Pierre ROUAMBA, Mle 225 923 A, Greffier en chef, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur du suivi, de l'évaluation et de la capitalisation ;

– Monsieur Souleymane KERE, Mle 220 681 A, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des projets et programmes ;

– Madame Windlasida Pulchérie BAMBA/SAWADOGO, Mle 130 257 G, Magistrat, 1er grade, 4ème échelon, est nommée Chargé d'études ;

– Monsieur Boureima YAMEOGO, Mle 130 318 L, Magistrat, 1er grade, 3ème échelon, est nommé Chargé d'études ;

– Madame Egnoma BAMBARA/BADO, Mle 130 471 V, Magistrat, 2ème grade, 3ème échelon, est nommée Chargé d'études ;

– Monsieur Eric Mwinzié DA, Mle 130 230 B, Magistrat, grade exceptionnel, 1er échelon, est nommé Secrétaire permanent de la Commission nationale de l'organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (CONAHDA).

– Madame Flore Estelle Clémence PARE/COMPAORE, Mle 130 314 E, Magistrat, 1er grade, 3ème échelon, est nommée Chef du département des activités juridictionnelles et de la formation du Secrétariat permanent de la Commission nationale de l'organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (SP/CONAHDA) ;

– Monsieur Mathieu LOMPO, Mle 130 434 K, Magistrat, 1er grade, 1er échelon, est nommé Directeur de la Justice juvénile ;

– Monsieur Sibiri Mathieu KALMOGO, Mle 77 549 V, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Comptable principal des matières.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE

– Monsieur Boubakar Thierry OUEDRAOGO, Mle 241 879 A, Ingénieur Energéticien, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la promotion de la maîtrise de l'énergie.

C. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

– Monsieur Adama BARRY, Mle 42 888 B, Inspecteur des eaux et forêts, est nommé membre de la Brigade nationale anti-fraude de l'or (BNAF), au titre du ministère de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

– Monsieur Adama KOURAOGO, Mle 55 747 W, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de l'Office national de sécurité routière (ONASER).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE, DE LA FAMILLE ET DE L'ACTION HUMANITAIRE

– Madame Edwige Ninon YAMEOGO/SANKARA, Mle 220 410 Z, Conseiller d'éducation féminine, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice générale de la femme et du genre ;

– Monsieur Soumèla SAKHO, Mle 46 405 C, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de la famille et de l'enfant ;

– Madame Maïmouna ZOMA/TRAORE, Mle 52 148 L, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Directrice générale de la solidarité nationale et de l'assistance humanitaire ;

– Monsieur René PARE, Mle 247 290 P, Conservateur d'archives, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des archives et de la documentation ;

– Monsieur Drissa TOU, Mle 82 022 L, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire des Cascades ;

– Monsieur Wend-Pagnagda Roland Omer Thierry KELEM, Mle 53 519 N, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Centre-Est ;

– Monsieur Yacouba OUEDRAOGO, Mle 81 941 J, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Centre-Nord ;

– Monsieur Abdoulaye OUEDRAOGO, Mle 47 736 W, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Centre-Ouest ;

– Madame Dagnang-néwendé Marie Thérèse SOMBOUGMA, Mle 220 415 Z, Conseiller d'éducation féminine, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Directrice régionale de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Centre-Sud ;

– Monsieur Ali Bémé KONE, Mle 47 766 D, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire des Hauts-Bassins ;

– Monsieur Innocent Stanislas TUINA, Mle 78 085 V, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire de la Boucle du Mouhoun ;

– Monsieur Konsi Léonard Aboukar Abdou SAVADOGO, Mle 51 731 N, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Nord ;

– Monsieur Jules ZONGO, Mle 57 262 C, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Sud-Ouest.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

– Monsieur Saïdou Mahoumoudou SORO, Mle 47 807 U, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Kassambgres Amadé Kouka BANDA, Mle 57 203 A, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Désiré OUEDRAOGO, Mle 46 641 W, Inspecteur principal des eaux et forêts, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Responsable du « Programme Assainissement de l'environnement et amélioration du cadre de vie », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de la préservation de l'environnement ;

- Monsieur Koudtanga Jean Marie SOURWEMA, Mle 119 359 T, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds d'intervention pour l'environnement (FIE) ;

– Monsieur Ferdinand ZABSONRE, Mle 39 761 J, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines du Centre national de semences forestières (CNSF) ;

– Monsieur Delwendé François OUEDRAOGO, Mle 306 756 L, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur des aménagements paysagers et de l'écologie urbaine ;

– Monsieur Ibrahima COULIBALY, Mle 202 560 G, Inspecteur en environnement, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de la promotion de l'éducation environnementale et de l'écocitoyennetéà la Direction générale de la préservation de l'environnement.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION MINISTERE DE LA JUSTICE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination d'Administrateurs représentant l'Etat, au Conseil d'administration du Fonds d'assistance judiciaire (FAJ), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateur représentant la Direction générale de la Politique criminelle et du sceau :

– Monsieur Amadou KANTAGBA, Mle 130 277 D, Magistrat, en remplacement de Monsieur Théophile SAWADOGO dont il achève le mandat.

Administrateur représentant la Direction générale des Affaires juridiques et judiciaires :

– Monsieur Dieudonné Marie Désiré MANLY, Mle 130 240 M, Magistrat, en remplacement de Monsieur Léger KINDA dont il achève le mandat.

III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ORIENTATION MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

Le Conseil a adopté deux décrets.

Le premier décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs, au Conseil d'Orientation et de contrôle de l'Agence nationale de l'aviation civile (ANAC).

Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :

– Monsieur Zakaria SORE, Mle 212 563 Y, Enseignant chercheur, en remplacement de Monsieur Issiaka SIGUE dont il achève le mandat ;

– Monsieur Ignace DIESSONGO, Mle 217 031 D, Conseiller en gestion des ressources humaines, en remplacement de Monsieur Bouma BAZIE dont il achève le mandat.

Au titre du ministère de l'Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Souaré GORO, Mle 34 829 W, Inspecteur des impôts en remplacement de Madame Delphine Marie Désiré SAMANDOULOUGOU/ZONGO dont il achève le mandat.

Au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants :

– Monsieur Souleymane OUEDRAOGO, Officier, en remplacement de Monsieur Kounsaouma PALENFO.

Le second décret nomme Monsieur Zakaria SORE, Mle 212 563 Y, Enseignant chercheur, Président du Conseil d'orientation et de contrôle (PCOC) de l'Agence nationale de l'aviation civile (ANAC).

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l'ordre national

Concours de la Fonction publique : « Si ce n'est pas légal, les acteurs iront devant la justice », estime le porte-parole du gouvernement

$
0
0

Les concours professionnels et directs de la Fonction publique, session 2019, ont été lancés dans une actualité marquée par un « mouvement d'humeur » des gestionnaires des ressources humaines, un des acteurs dans l'organisation des concours. Ce qui fait craindre certains Burkinabè quant à la légalité des actes dans le cadre de ces concours.

Référence est surtout faite ici au concours de recrutement de la magistrature, session 2018, qui a étéfrappé de sursis du Conseil d'État, suite à une requête en annulation introduite par Wagnogmé Dabiré et autres. En effet, le ministère de la Fonction publique avait autorisé des candidats ayant une licence du système LMD à concourir avec ceux ayant la maîtrise classique. Les plaignants ont estimé que la licence du système LMD n'équivaut pas à la maîtrise. D'où la décision sus référée du Conseil d'État avec les conséquences qui en découlent (blocage de recrutement de magistrats).

Un fait qui nourrit donc les commentaires autour des concours, session 2019, en ce sens qu'àécouter certaines personnes, seuls les gestionnaires des ressources humaines sont habilités à poser certains actes dans le cadre de l'organisation des concours. D'où, de l'avis de ces derniers, le retard accusé dans le lancement des concours du fait du mouvement d'humeur de ces agents publics, enclenché depuis maintenant quelques mois.

Face à l'inquiétude, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, s'est voulu rassurant sur les concours session 2019. « Le ministre (de la Fonction publique, ndlr) a pris un certain nombre de dispositions qui ont été validées par le Conseil des ministres (…). Nous prenons des dispositions pour que les actes que nous posons se passent dans la légalité. Je pense que c'est un fait.

On écoute les acteurs ; certains disent qu'on ne peut pas les réquisitionner parce qu'ils ne sont pas en grève, mais dans le même moment ils disent qu'ils ne travaillent pas. Il y a quand même un certain paradoxe », a expliqué le ministre à l'issue du Conseil des ministres de ce mercredi, 10 juillet 2019. Il indique que le gouvernement se devait de trouver des solutions pour apporter une réponse aux concours. « Si ce n'est pas légal, les acteurs iront devant la justice », estime-t-il.

« Nonobstant cette mise en œuvre des concours, le ministre a reçu instructions de continuer les discussions avec les acteurs de son département, notamment les gestionnaires des ressources humaines, afin qu'on trouve une solution. On ne peut pas non plus, sur ce principe-là, empêcher l'activité de recrutement qui est attendue par un certain nombre d‘acteurs, tant au niveau des concours professionnels que directs, de se tenir. Donc, les discussions se poursuivent entre le ministre et les acteurs », a commenté le porte-parole du gouvernement.

OHL
Lefaso.net

Un corpus juridique pour la coopération transfrontalière Burkina-Niger

$
0
0

Le Burkina Faso et la République du Niger ont toujours entretenu des liens séculaires d'amitié et de fraternité qu'ils se sont engagés à renforcer dans divers domaines de coopération. Et c'est dans le but d'insuffler une nouvelle dynamique à cette amitié que le 10 Juillet 2019, les ministres burkinabé et nigérien en charge des affaires étrangères ont signé officiellement un Accord-cadre de Coopération Transfrontalière entre les deux pays.

L'élaboration de cet Accord-cadre était une clé essentielle pour renforcer la coopération transfrontalière, dont le but est de prévenir structurellement des conflits et gérer en commun des problèmes partagés et d'améliorer la qualité de vie des habitants des territoires. Au cours des derniers mois, les deux pays ont conçu, examiné, remanier puis valider ledit document afin de le présenter à la signature. Ce processus a été accompagné par le Programme Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers au Burkina Faso (ProGEF) et le Programme Frontière de l'Union Africaine (PFUA) de la GIZ.

Au cœur de la politique de gestion des espaces frontaliers du Burkina et du Niger, la coopération transfrontalière, contribue à faire des localités situées de part et d'autre des frontières communes, des espaces intégrés sur le plan économique et social et dans lequel règnent la paix, la sécurité, la solidarité et la cohésion sociale entre les populations. Une telle collaboration a une longue tradition et ils existent déjà des accords bilatéraux sur certaines questions spécifiques et des conventions locales - avec l'accord, il se réalise désormais une base juridique.

Depuis 2017, au nom du ministère fédéral des Affaires étrangères, ProGEF accompagne le Burkina Faso dans l'améliorer des conditions de vie de la population dans les régions frontalières grâce à une approche intégrée, tout en promouvant la sécurité et la stabilité dans ces régions. Le projet est cofinancé par le Fonds d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique.

Lien : https://www.giz.de/en/worldwide/60367.html
Contact : progef@giz.de


L'ARCEP lance une enquête nationale de satisfaction des clients par rapport aux services de communications électroniques et postaux

$
0
0

L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) porte à la connaissance du public, que dans son souci permanent de veiller à l'amélioration des prestations des opérateurs et fournisseurs de services de communications électroniques (fixe, mobile, internet), d'une part, et d'autre part, dans le cadre du projet de certification ISO 9001 version 2015, elle lance une enquête nationale de satisfaction des clients par rapport aux services de communication électronique et postaux.

Cette enquête couvrira les 13 régions du Burkina et s'étalera sur la période du 24 juin au 24 juillet 2019, avec objectif principal de recueillir les avis et les suggestions d'amélioration des usagers de service de communication électronique et des postes en vue de renforcer la qualité et le dispositif de régulation.

L'Autorité de régulation compte sur le sens élevé de collaboration des personnes physiques et morales qui viendraient àêtre contactées, par le Cabinet OBAAS Consulting, retenu pour mener cette enquête sur le terrain et en ligne.

Par ailleurs, elle voudrait d'ores et déjà s'excuser pour les éventuels désagréments qui en proviendraient et vous remercie par avance pour votre aimable compréhension pour la réussite de cette importante enquête.

Ouagadougou, le 20 juin 2019

Le Département de la Communication et de l'International

-Pour participer en ligne à l'enquête sur la qualité des services de communications électroniques

-Pour participer en ligne à l'enquête sur la qualité des services postaux

CAMES : La délégation burkinabè tourne le dos à la 41e session

$
0
0

Ouverts le lundi 8 juillet 2019 à Bangui en république Centrafricaine, les travaux de la 41e session des Comités consultatifs interafricains (CCI) du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur et la recherche (CAMES) se poursuivront sans la délégation burkinabè. Pour cause, les enseignants-chercheurs ont décidé de boycotter les travaux.

Ce qu'il faut maintenant appeler affaire Soma et Loada a débuté comme un fait divers, jusqu'à ce que des notes fusent de partout confirmant la rumeur. L'enseignant de droit constitutionnel le Pr Augustin Loada par note du Secrétaire général du CAMES a été suspendu à titre conservatoire des instances de l'institution. Il est accusé par des collègues de les avoir empêchés d'accéder au grade supérieur dans le domaine des sciences juridiques et politiques.

L'un des plaignants est le Pr Abdoulaye Soma, enseignant de droit constitutionnel, autrefois étudiant du mis en cause. L'élève accuse son maitre de bloquer son accession au titre de professeur titulaire des facultés de droit.

Cliquez ici pour lire aussi CAMES 2019 : La délégation burkinabè rentre au pays

Pour participer aux travaux en vue de statuer sur le sort des 1 821 candidats pour cette session de 2019, la délégation burkinabè a posé un préalable. Le retrait pur et simple de la mesure de suspension infligée au Pr Loada. Ce que le CAMES n'a pas accepté. Ce refus a donc conduit au retrait de la délégation burkinabè qui a repris la route pour le pays des Hommes intègres. Pour cette 41e session, aucun enseignant-chercheur de cette délégation ne siègera dans un jury (toutes disciplines confondues) pour cette fois-ci.

L'on est en droit de se demander ce qui n'a pas marché entre l'élève et son maitre au point d'en arriver à ce stade ? Pourquoi cette suspension suscite autant de remous dans le monde scientifique burkinabè ? En prenant cette décision sans passer par le Comité d'éthique et de déontologie (organe disciplinaire du CAMES), le Secrétaire général a-t-il outrepassé ses compétences ? La délégation burkinabè a-t-elle opté pour la bonne solution en boycottant cette 41e session ? Quid des candidats burkinabè en lice pour cette session ?

Pour l'heure aucune source officielle ne s'est prononcée sur cette affaire. Mais une rencontre est prévue dans les heures qui suivent entre le ministre en charge de l'Enseignement supérieur Pr Alkasoum Maïga et la communauté scientifique. Nous y reviendrons.

M.K
Lefaso.net

SIO 2019 : Comment s'orienter pour des études universitaires

$
0
0

La Semaine nationale de l'Information et de l'Orientation bat son plein avec l'affluence des visiteurs dans les stands au Centre national de l'Information, de l'Orientation Scolaire, Professionnelle et des Bourses (CIOSPB). S'il est important pour chaque étudiant de pouvoir choisir la filière qui lui convient, il est tout aussi important d'être orienté en tenant compte de sa potentialité et son projet professionnel.

Conscients de l'importance de l'orientation dans la réussite des études universitaires et professionnelles, ils étaient nombreux les étudiants et les nouveaux bacheliers à suivre la communication sur « l'importance de l'orientation et les éléments de base à considérer lorsqu'on veut choisir une filière ». Ladite communication est faite ce 9 juillet 2019 par Madame Pauline SOULE et Monsieur Alfred SANKARA, conseillers d'Orientations scolaires et professionnel au CIOSPB.

Qu'est-ce que l'orientation scolaire et professionnelle ?

L'orientation scolaire et professionnelle est un projet que l'élève élabore progressivement tout au long de son cursus scolaire, dans le but de dégager sa voie professionnelle future.

L'orientation scolaire et professionnelle est très importante parce qu'elle :
- permet à l'élève de concevoir un projet de formation ;
- donne des chances de réussite
- conduit l'élève à l'élaboration d'un projet professionnel
- conditionne la vie professionnelle et même l'existence toute entière.

Les critères (déterminants) à considérer dans l'aide à l'orientation
- Des notes scolaires (points forts/points faibles) : les réussites ou les échecs déterminent pour une large part le processus d'orientation ;
- Des motivations : mes métiers d'avenir ; pourquoi ais-je choisi ces métiers ?
- Des moyens dont je dispose : matériels ou financiers ;
- De la connaissance de soi-même : l'orientation de l'élève est le résultat des réflexions personnelles (le sujet doit savoir qui il est par rapport aux exigences de la formation ou du métier souhaités ;
- De la connaissance des environnements scolaire et professionnel : disponibilité des institutions de formation, variété des filières ; disponibilité des métiers ; connaissance des métiers ;
- Des possibilités de formation et des débouchés professionnels : plan de carrière ;
- De l'appartenance sociale de l'élève/étudiant qui constitue souvent un tremplin ou un frein qui limitent les représentations et les horizons possibles (perspectives à court ou long terme ; longues études/courtes ; urgence de trouver un emploi).
N.B : Le principe est que personne, hormis le sujet lui-même, ne détient les réponses aux interrogations qu'il se pose sur lui-même et sur son avenir.


Liste des Universités et Centres Universitaires publics du Burkina Faso

Les Universités :
- Université Joseph KI ZERBO ;
- Université Nazi BONI de Bobo ;
- Université Norbert ZONGO de Koudougou ;
- Université Ouaga 2 ;
- Université de Fada N'Gourma ;
- Université de Dédougou ;
- Université de Ouahigouya.

Les Centres Universitaires :
- Centre Universitaire de Banfora ;
- Centre Universitaire de Gaoua ;
- Centre Universitaire Polytechnique de Tenkodogo ;
- Centre Universitaire de Manga ;
- Centre Universitaire Polytechnique deKaya ;
- Centre Universitaire Polytechnique de Dori ;
- Centre Universitaire Polytechnique de Ziniaré ;

Mode d'accès
- Sur examen de dossier (avec l'inscription en ligne) ;
- Sur test.

CIOSPB/SIO 2019

Burkina : « L'eau du robinet, la denrée alimentaire la plus contrôlée »

Procès du putsch : « Je vous remets ma vie de jeunesse, faites-en ce que vous voulez ! », lance le soldat Soulama

$
0
0

« 25 ans de prison ferme ? C'est trop fort pour moi », a clamé le soldat de deuxième classe Soulama Seydou qui purge une peine d'emprisonnement de 10 ans ferme dans l'affaire de l'attaque de la poudrière de Yimdi. Après la plaidoirie de son avocate Me Antoinette Boussim la veille, l'accusé avait souhaité dire son dernier mot ce 10 juillet 2019. Entre demande de pardon et dépit, il finira par lâcher que si les 25 ans de prison ferme requis par le parquet peuvent apaiser les cœurs des victimes et permettre aux âmes des défunts de reposer en paix, alors que le président le condamne à cette peine.

Documents en main, le soldat de deuxième classe a comparu ce 10 juillet 2019 à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou dans le cadre du procès du coup d'Etat de septembre 2019. Engagé dans les forces armées nationales en juillet 2014, Soulama Seydou a été radié des rangs le 5 octobre 2015 avant d'être condamnéà une peine de 10 ans d'emprisonnement ferme suite à l'attaque de la poudrière de Yimdi.

Il rappelle qu'il n'avait que 23 ans quand le coup d'Etat intervient en mi-septembre 2015. Pour un militaire qui vient de terminer sa formation, il reconnait qu'il était « tout affolé» et prêt à exécuter ce qu'on lui a appris lors de sa formation. Pour faire des patrouilles et autres missions, son chef Sergent-Chef Laoko Zerbo Mohamed le choisit avec d'autres militaires. Il dit n'avoir rien fait de grave, sinon lever des barricades, exécuter des ordres. Pourtant pour le parquet, il fait partie de ceux qui ont tiré une roquette sur le studio Abazon. Un témoin a aussi reconnu l'accusé comme celui qui l'a fouetté avant de s'emparer de sa tablette. C'est aussi son équipe qui s'est rendue à Zorgho pour incendier la radio Laafi.

« Je n'ai jamais tiré une roquette, ni fait usage de mon arme », s'est pourtant encore défendu l'accusé.

Le parquet a requis 25 ans de prison ferme pour le soldat Soulama Seydou. « C'est trop fort pour moi, je n'arrête pas de me poser des questions sur ce que j'ai fait. Je ne pouvais pas donner d'ordre, je n'ai pas participéà une réunion (…) On ne choisit pas son chef, si on pouvait désigner son chef, j'aurais voulu être dans le groupe du Lieutenant Zagré pour ne pas être cité», a déclaré le soldat qui dit regarder sa jeunesse et son espoir partir en vrille.

Poursuivant dans ses moments de confessions, le soldat de 2e classe note qu'il a tout perdu, pas seulement le métier des armes qu'il dit aimer toujours. « Ayez pitié de moi en m'accordant une circonstance atténuante afin que je prouve que je suis un bon soldat. Ma place est au combat auprès de mes frères d'armes, pas à la MACA », a-t-il poursuivi.

Alors qu'il était dans une dynamique de demande de pardon et de supplication de circonstance atténuante, l'accusé fait un virage dans sa défense en demandant au président du tribunal de le condamner à 25 ans de prison. Si cela peut apaiser les cœurs des victimes et permettre aux défunts de reposer en paix. « Je vous remets ma vie de jeunesse, faites-en ce que vous voulez », a-t-il conclu avec dépit avant de regagner sa place.

Contrairement au soldat de 2e classe Seydou Soulama, le Colonel major Boureima Kiéré, Chef d'Etat-major particulier du président du Faso au moment du coup d'Etat, risque 5 ans de prison avec sursis, si on s'en tient aux réquisitions du parquet militaire. C'est lui qui a signé le communiqué annonçant l'avènement du CND et faisant du Gal Gilbert Diendéré président de cette instance et a autorisé certaines missions, comme celle aéroportée pour récupérer du matériel de maintien d'ordre à la frontière avec la Côte d'Ivoire.

Mais pour ses avocats, c'est lourd comme peine, surtout que l'accusé risque la radiation à deux ans de sa retraite. Les avocats Dieudonné Bonkoungou, Mireille Barry et Michel Traoré ont plaidé pour l'acquittement de leur client. Pour eux, aucun élément matériel ni moral ne lie le Colonel Major au coup d'Etat.

Avant la suspension de l'audience, c'est Me Alexandre Sandwidi, conseil du Sergent-Chef Roger Koussoubé, qui avait le crachoir. Le parquet a requis 25 ans de prison ferme pour celui qui est surnommé‘'Touareg''. L'avocat poursuivra sa plaidoirie le 12 juillet 2019.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Sécurisation foncière : Le programme Valpape-Tin Suagi fédère les expériences

$
0
0

Le programme de Valorisation de potentiels agro-pastoraux dans l'Est (Valpape-Tin Suagi) a tenu un atelier national de partage de l'expérience de sécurisation foncière des aménagements, investissements collectifs et ressources communautaires dans la mise en œuvre de son programme, le mardi 9 juillet 2019 à Fada N'Gourma.

Dans le cadre du partage d'expériences sur la sécurisation des aménagements, investissements collectifs et ressources communautaires dans la mise en œuvre de son programme, le programme de Valorisation de potentiel agro-pastoraux dans l'Est du Burkina Faso (Valpape-Tin Suagi) a organisé un atelier national, le mardi 9 juillet 2019 à Fada N'Gourma. L'activité, présidée par le secrétaire général de la région de l'Est, représentant le gouverneur, est le fruit de la coopération entre le Burkina et la Suisse. Elle a eu pour objectif principal, l'amélioration de la sécurité alimentaire dans cette contrée du pays (région de l'Est) par un accroissement et une sécurisation des revenus des producteurs et productrices agropastoraux de Valpape-Tin Suagi dont le programme est orienté sur des objectifs d'augmentation de la productivité et de la disponibilité des produits agropastoraux dans la région.

Une augmentation des quantités produites doit contribuer d'une part à atteindre l'autosuffisance alimentaire au niveau local et, d'autre part, à travers la valorisation et la mise en marché des produits, induire une augmentation des revenus monétaires des producteurs. Il est ressorti de l'atelier que dans le cadre de l'intervention du programme Valpape 2015-2018, il a été réalisé des infrastructures agropastorales (aménagement de bas-fonds, aménagements hydro-agricoles et pastoraux, infrastructures de commercialisation, de transformation, de stockage …).

Ce programme a fait de la sécurisation foncière, de la sécurisation des investissements et ressources communautaires une préoccupation de premier plan dans le processus de mise en place des investissements productifs. Et pour cela, il a été développé des mécanismes, mesures et outils ayant permis de faciliter le dialogue inclusif entre les acteurs concernés pour repérer les problèmes fonciers potentiels, mettre en place des mécanismes et mesures consensuels adaptés au contexte socio-culturel local qui sécurisent durablement le droit d'usage des futurs exploitants des aménagements et investissements.

Cela, parce que l'amélioration de la productivité rurale et l'augmentation de la production sont aujourd'hui considérées comme des objectifs prioritaires du développement rural contre la pauvreté au Burkina Faso et sont également indispensables à l'insertion des opérateurs ruraux burkinabè dans le marché. Toutefois, des contraintes pèsent sur le développement rural burkinabè. On peut citer notamment la spéculation foncière des espaces de production qui crée une véritable situation de crise foncière.

Pour Blaise Yoda, directeur de la législation, de la règlementation et de la sécurisation foncière à la Direction générale du foncier et de l'organisation du monde rural du ministère en charge de l'Agriculture, cet atelier de partage d'expériences est très important car la question foncière au Burkina Faso est très sensible et les problèmes fonciers sont surtout l'une des difficultés qui empêchent l'exploitation optimum des aménagements hydro-agricoles. « C'est pour cela que nous encourageons le partage des expériences sur les questions foncières », a-t-il soutenu.

Quant à Suampa Christoph Tankoano, coordonnateur du programme Valpape, il a expliqué que l'expérience du programme Valpape Tin Suagi en matière de sécurisation foncière a permis de concilier légitimité et légalité. « Mais ce qui fait souvent défaut, c'est surtout la légitimité dans les autres expériences qu'ils ont connues », a relevé M. Tankoano. Il a précisé que cette expérience a été rendue possible dans la région de l'Est grâce à l'appui des autorités et de tous les acteurs impliqués.

Soumaila SANA
Lefaso.net

Affaire « Rama la slameuse » : Pour son avocat, elle doit être mise en liberté d'office ce jour 11 juillet 2019 à 00H

$
0
0

Auditionnée le lundi 24 juin 2019 pour blanchiment de capitaux et d'autres griefs comme l'outrage à agent public, l'artiste Rama la Slameuse a été déférée à la maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Pour son avocat, Me Paul Kéré, elle doit être libérée ce 11 juillet à minuit, aux termes de la nouvelle loi de procédure pénale qui vient d'entrer en vigueur.

Quand Loisel disait de son vivant que la procédure était la sœur jumelle de la liberté, il ignorait que « Rama la slameuse » serait bénéficiaire des nouvelles dispositions de la loi 040-2019 (portant Code de procédure pénale), promulguée le 4 juin 2019 et publié au Journal Officiel le 1er juillet 2019, donc entré en vigueur aujourd'hui 11 juillet 2019 puisqu'il faut 8 jours francs après ladite publication pour qu'une nouvelle loi entre effectivement en vigueur dans notre pays.

Quel changement apporte vraiment cette loi sur le régime des libertés individuelles au Burkina Faso ?

En effet, aux termes de ses dispositions des articles 321-15 et 321-16 de la nouvelle loi 040-2019, « La personne arrêtée en flagrant délit peut être déférée devant le procureur du Faso conformément à l'article 251-32 de la présente loi.

Le procureur du Faso apprécie s'il y a lieu des poursuites.

S'il décide de poursuivre la personne selon la procédure de flagrance, il peut délivrer contre elle un mandat de dépôt et la traduire à la première audience du Tribunal Correctionnel.

Le Procureur du Faso traduit la personne ainsi détenue dans un délai de deux semaines à une audience du Tribunal Correctionnel.

L'intéressé est immédiatement remis en liberté si le délai prescrit ci-dessus n'est pas observé. »

Par ailleurs, aux termes des dispositions de l'article 321-16 du Nouveau Code de Procédure Pénale, dans l'hypothèse où la personne détenue dans le cadre de la procédure initiée par le Procureur du Faso en matière de délit flagrant est déjà passée en audience de jugement, « Le Tribunal doit rendre sa décision dans le délai de deux mois à compter de la date de la première audience, faute de quoi l'intéressé est immédiatement remis en liberté par les soins du procureur du Faso ».

Or il apparaît indéniablement que Madame Rasmata DIALLO dite « Rama La Slameuse » est détenue depuis plus de deux semaines (depuis le 24 Juin 2019) dans le cadre de la procédure dite de flagrant délit et est donc actuellement détenue arbitrairement contrairement aux dispositions d'ordre public de l'article 321-15 du Nouveau Code de Procédure Pénale. Sa détention est, dès lors, contraire à la Loi précitée n° 0-40-2019.

Dès lors, en raison des attributions légales du Procureur du Faso, résultant de l'article 321-16 du Code de Procédure Pénale, Madame Rasmata DIALLO dite « Rama La Slameuse » doit impérativement être mise en liberté d'office selon les dispositions légales de l'article 321-15 du Nouveau Code de Procédure Pénale et ce, sans délai.

Ce ne serait que l'application exacte du Nouveau Code de Procédure Pénale publiée au Journal Officiel le 1er Juillet 2019 et entrée en vigueur huit (8) jours francs, soit aujourd'hui 11 Juillet 2019 et tous les jours qui passent constituent une violation continue de la loi par l'Etat et, notamment, par le Ministère Public représenté par le Procureur du Faso.

Conscient de ses responsabilités et de ses devoirs, pendant ces deux semaines de délai, c'est en vain et de manière loyale que le Conseil de Rama a sollicité du Ministère public la mise au rôle de ce dossier dont la poursuite en procédure de flagrant délit apparaît d'ailleurs, juridiquement et au nom du principe de l'opportunité des poursuites, sincèrement et objectivement discutable.

En effet, après avoir écrit à la Direction nationale de la police nationale pour présenter ses excuses et après avoir reçu une réponse de cette direction nationale de la police nationale, 7 mois après voici que le parquet du Procureur du Faso vient décerner deux mandats de dépôt à l'encontre de Madame Rasmata DIALLO qui a certes « déconné grave » (comme les jeunes le disent dans leur langage) mais ne méritait pas, eu égard aux préoccupations habituelles du Parquet, à mon humble avis, après 24 années d'expérience professionnelle, un tel régime pénitentiaire sévère.

Ce n'est pas parce qu'un justiciable fait du spectacle que l'institution judiciaire doit le suivre dans ses pérégrinations. D'ailleurs et pour meilleur exemple, le Juge d'Instruction de son côté l'avait intelligemment bien compris en refusant de rentrer dans ce jeu de provocation en la plaçant simplement sous contrôle judiciaire et non sous mandat de dépôt alors que l'infraction de blanchiment d'argent est puni plus sévèrement que le délit d'outrage à policier. Il convient donc de féliciter sincèrement le Juge d'Instruction qui a été d'une lucidité et d'un calme olympien car il a fait une différence entre le comportement inacceptable de « Rama la slameuse » et le dossier de sa procédure qui n'est qu'au stade des investigations. Quel professionnalisme d'un Magistrat instructeur d'ailleurs connu pour sa rigueur juridique et son intransigeance légendaire !

Ce qui est sûr, c'est qu'à la date de ce jour 10 juillet 2019, l'incarcération de « Rama la slameuse » est illégale pour être contraire aux dispositions pertinentes de l'article 321-15 du Nouveau Code de Procédure Pénale.

Donc, pour respecter cette loi, Le Procureur du Faso, (car c'est elle et elle seule que la loi a désignée) doit ordonner au Directeur de la Maison d'Arrêt et de Correction de libérer d'office, immédiatement, Madame Rasmata DIALLO. Chacun de nous sait que ces quelques jours de privation de liberté lui ont servi de leçon capitale et il convient de noter qu'elle s'est assagie significativement, sans doute par les sages conseils que n'ont pas manqué de lui prodiguer son avocat et surtout le personnel féminin de la Garde de Sécurité Pénitentiaire qu'elle respecte profondément et continuellement depuis son arrivée le 24 Juin 2019 à la MACO.

Dès lors, si cette dame n'est pas libérée d'office ce 11 juillet 2019, c'est l'hôpital qui risque de se moquer de la charité car c'est le Procureur du Faso lui-même qui contreviendrait au respect strict des dispositions impératives et pertinentes de l'article 321-15 du Nouveau Code de Procédure Pénale. Connaissant la rectitude légale habituelle de Madame Le Procureur du Faso, gageons que Madame Rasmata DIALLO sera immédiatement libérée le 11 Juillet 2019 à 00H.

C'est l'occasion de prendre l'opinion publique nationale et internationale ainsi que tous les acteurs de l'institution judiciaire burkinabèà témoin sur le respect de la loi 040-2019 portant Nouveau Code de Procédure Pénale en ses dispositions pertinentes des articles 321-15 et 321-16 par ceux qui doivent, nécessairement, faire respecter l'ordre public législatif.

Paul KÉRÉ
Docteur en Droit
Avocat à la Cour
Chevalier de l'Ordre National
Médaille d'Honneur des Collectivités Territoriales


Poursuite des travaux de Ziga II : Perturbation de la desserte dans certains quartiers de la ville de Ouagadougou

$
0
0

L'amélioration de la desserte en eau de la ville de Ouagadougou nécessite des travaux qui perturberont l'alimentation en eau de certains quartiers de la ville de Ouagadougou dans la nuit du samedi 13 juillet au dimanche 14 juillet 2019.

Cette perturbation concerne particulièrement les quartiers Kouritenga, Wapassi, 75ème anniversaire, Pissy, Bonaam, SOCOGIB, Bonheur ville, Boassa, Zagtouli, Zongo, Rimkieta, Bassinko, Bissighin, Komdagnoré, Yagma et environnants.

Les abonnés des zones concernées sont priés de faire des réserves d'eau.

La situation se rétablira progressivement à partir du lundi 15 juillet 2019.

Chers clients, l'ONEA sait compter sur votre compréhension et votre accompagnement citoyen.

L'ONEA à votre service !

Département Communication
220, Avenue de l'ONEA, secteur 12 (Pissy)
Tél. : 00 226 25 43 19 00 à 08

La SONATUR organise une vente de parcelles à usage commercial sur son site de Ouaga 2000 EXTENSION SUD

$
0
0

Le Directeur Général de la Société Nationale d'Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR) informe le public, qu'il organise une vente de parcelles à usage commercial sur son site de Ouaga 2000 EXTENSION SUD.

La réception des dossiers de souscription se déroulera au siège de la SONATUR sis Avenue Kwamé N'Krumah à compter du lundi 15 juillet au lundi 30 décembre 2019, tous les jours ouvrables de 09 heures à 15 heures. Le mode d'attribution des parcelles se fera par la méthode du « gréà gré» et ce, dans la limite du stock disponible.

Pour chaque souscription, le demandeur doit satisfaire aux conditions suivantes :
- trois (03) copies légalisées de sa pièce d'identification pour les personnes physiques et pour les personnes morales, les statuts légalisés ou tout document jugé valable ;

- Un acompte d'au moins 30% du coût total de la parcelle payable en espèces ou par chèque dans un délai de trois (03) mois dès la notification de la parcelle ;

- Le reliquat du coût de la parcelle devra être soldé au plus tard le 31 octobre 2020. Les informations sur les parcelles, leur coût, et toutes autres informations utiles sont disponibles au siège de la SONATUR sis avenue Kwamé N'Krumah et sur le site web de la SONATUR (www.sonatur.org).

Pour toute information, contacter le 25 30 17 73/74, 70 20 00 62 ou le 20 97 01 41

La SONATUR, bâtir dans un cadre agréable

Le Directeur Général

Soabou DIALLO

Chevalier de l'Ordre de Mérite
Economie et Finances

Une société d'ingénierie informatique (SII) offre à des assistants de direction des stages pouvant déboucher à un emploi

$
0
0

Nous sommes une société d'ingénierie informatique (SII) de la place et nous offrons à des assistants de direction, des stages pouvant déboucher à un emploi.

Profil :

-être titulaire d'au moins un baccalauréat + 2 en assistanat de direction ;
-être rigoureux, dynamique et avoir un esprit d'initiative et de synthèse ;
- avoir des capacités pour s'organiser et gérer les priorités ;
-être réactif, proactif et apte à travailler sous pression ;
- avoir des connaissances en planification et suivi évaluation dans le domaine des TIC ;
- avoir des capacités de synthèse, d'analyse et de conceptualisation ;
- avoir des facilités dans la rédaction ;
- avoir une très bonne connaissance de l'outil informatique (notamment les logiciels Word, Excel, Power Point) ;

Envoyer au plus tard le vendredi 19 juillet 2019 à 15h00 TU, les CV par mail à l'adresse mail excillis18@gmail.com

Journée mondiale de la population (JMP) 2019 : Déclaration de monsieur le ministre de l'économie, des finances et du développement

$
0
0

Comme chaque année, le 11 juillet marque la célébration de la Journée Mondiale de la Population. C'est l'occasion de rappeler que les questions de population sont au cœur de la promotion des droits humains et d'un développement durable inclusif.

Ce 11 juillet 2019, la communauté internationale, célèbre la 29eJournée Mondiale de la Population sous le thème « 25 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) : Regard rétrospectif et perspectif ». En effet, l'année 2019 marque le vingt-cinquième anniversaire de la CIPD et la communauté internationale se réunira en novembre prochain à Nairobi pour examiner la mise en œuvre de son programme d'actions et dégager des perspectives. A cet effet, le pays a élaboré son rapport CIPD+25 qui sera consolidé avec ceux des autres pays africains pour évaluer la marche du continent vers l'atteinte des objectifs de la CIPD.

Le thème de la JMP 2019, est également en phase avec l'option de planification du développement du Burkina Faso axée sur les résultats. Ainsi, le pays a développé des outils pour mesurer régulièrement les performances des actions publiques.
En rappel, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) a réuni au Caire du 5 au 13 septembre 1994, 179 Etats dont le Burkina Faso.

A cette occasion, les gouvernements ont convenu à travers le Programme d'actions (PA/CIPD) que tous les êtres humains ont droit à une vie saine et productive, sans discrimination, et que la promotion des droits individuels et la dignité sont primordiales pour la croissance économique et le développement durable.

Le Burkina Faso s'est approprié les objectifs et recommandations du PA/CIPD en prenant des mesures et mettant en œuvre des actions qui ont contribuéà améliorer les conditions de vie des populations. Ces mesures et actions ont permis entre autres de favoriser une croissance économique soutenue en moyenne de 6,1% entre 1994 et 2018. L'incidence de la pauvreté a baissé de 4,4 points passant de 44,5% en 1994 à 40,1% en 2014.

On note également une amélioration du taux brut de scolarisation au primaire qui est passé de 33,8% en 1994 à 88,5% en 2017 avec un indice de parité de 1,01 en 2017. Des progrès notables ont été enregistrés aussi dans le domaine de la santé au regard de la baisse tendancielle de la mortalité maternelle qui est passée de 484 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 1994 à 330 en 2015 mais aussi du quotient de mortalité infanto- juvénile estiméà 81,7‰ en 2015 contre 187‰ en 1993.

La mise en œuvre du Programme d'action de la CIPD a été soutenue par une volonté politique remarquable. La révision de la politique nationale de population pour l'adapter aux nouvelles orientations du PA/CIPD, l'adoption de la loi n°049-2005/AN portant sur la santé de la reproduction, l'adoption en 2016 de la mesure de gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, la création d'une ligne budgétaire pour l'achat des produits contraceptifs, l'effectivité de la gratuité de la planification familiale à compter du 1er juin 2019 ainsi que la prise en compte de la thématique « population » dans les discours officiels, etc. sont autant d'actions qui montrent la volonté politique d'opérationnaliser le PA/CIPD.

En dépit des progrès enregistrés, de nombreux défis restent àêtre relevés notamment la réalisation d'une croissance soutenue pro-pauvre, l'accès universel à l'éducation, l'opérationnalisation effective de la couverture sanitaire universelle, l'accélération de la transition démographique et la capture du dividende démographique dans les meilleurs délais, etc.

Tous ces défis sont pris en compte dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) à travers les axes stratégiques 2 « développer le capital humain » et 3 «« dynamiser les secteurs porteurs pour l'économie et les emplois ». Ceux-ci doivent être le creuset de tous les efforts pour améliorer la qualité de vie des populations.

L'édition 2019 de la JMP coïncide avec le forum de haut niveau d'examen des objectifs de développement durable (ODD). Au regard de l'engagement du Burkina Faso pour ce forum notamment la présentation du rapport volontaire, la commémoration officielle de la Journée mondiale de la Population 2019 aura lieu le 30 juillet 2019 à Ouagadougou.

J'invite donc les populations des villes et des campagnes à prendre activement part aux activités commémoratives de la journée mondiale de la population. Aussi, je formule le vœu que les actions et les réflexions menées dans le cadre de la commémoration puissent contribuer sans doute à consolider les sillons déjà tracés vers l'atteinte de nos objectifs en matière de capture du dividende démographique et d'amélioration de la qualité de vie des populations.

Bonne célébration du 11 juillet 2019 !
Plein succès aux différentes réflexions et actions entreprises dans ce cadre !

Lassané KABORE
Chevalier de l'Ordre National

Gestion des risques de catastrophes : Une meilleure implication des citoyens pour minimiser les impacts

$
0
0

Former et renforcer les capacités des acteurs étatiques et ceux de la société civile sur la Gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC). C'est l'objectif de cet atelier de formation multi-acteurs sur l'institutionnalisation d'une Gestion durable des risques de catastrophes reposant sur les communautés. Initiée par le Réseau pour la promotion des méthodes actives de recherche participative (Réseau MARP), avec l'appui de l'USAID/OFDA, la rencontre se tient du 10 au 12 juillet 2019, à Ouagadougou.

Trois jours durant, 25 acteurs issus de dix régions du Burkina prendront part à cet atelier national de formation sur la Gestion à base communautaire des risques de catastrophe (GBCRC). Il s'agira, selon Adessou Kossivi, coordonnateur national du Réseau mondial pour la réduction des risques de catastrophes (GNDR), d'outiller les participants sur la démarche, l'approche et les stratégies à mettre en œuvre pour intégrer les communautés dans un processus humain durable. Cela, pour renforcer leur résilience et réduire leur vulnérabilité face aux risques de catastrophes. « Nous allons leur donner les outils clés qui seront adaptés à leurs réalités au niveau communautaire afin qu'une fois de retour dans leur milieu, ils puissent mettre en place des stratégies qui leur permettront de devenir beaucoup plus résilients lorsque ces catastrophes adviendraient », a-t-il indiqué.

Le conseiller technique du ministre en charge de l'Action humanitaire, Issoufou Ouédraogo,

En effet, ces 20 dernières années, indique le conseiller technique du ministre en charge de l'Action humanitaire, Issoufou Ouédraogo, les catastrophes naturelles ont affecté 20 millions de personnes dans le monde et occasionné environ 3 000 milliards de dollars de pertes économiques. Au Burkina, dit-il, les inondations et les vents violents ont à eux seuls fait 140 220 personnes sinistrées dont malheureusement 31 morts et d'importants dégâts matériels, ces trois dernières années. « Réduire les impacts humains et matériels de ces catastrophes naturelles et anthropiques est un impératif de survie auquel nous devons nous engager résolument », a noté Issoufou Ouédraogo.

Pour lui, la GBCRC, processus où les communautés vulnérables sont activement engagées dans l'identification, l'analyse, le traitement, le suivi et l'évaluation des risques de catastrophes, apparaît comme une alternative qui peut être explorée. Cela, dans l'optique de faire du citoyen le premier acteur de la réduction des risques et de leur gestion efficace.

le président de Réseau MARP- Burkina, Mathieu Ouédraogo

« Mieux vaut prévenir que guérir »

S'il est évident qu'il est difficile de cerner les catastrophes naturelles, le président de Réseau MARP- Burkina, Mathieu Ouédraogo, soutient que les catastrophes surviennent souvent par méconnaissance des actions de prévention ou de résilience aux chocs. « Ils crient au secours quand une catastrophe survient, mais nous pensons qu'il faut les sensibiliser pour qu'on puisse, à la base, prévenir les risques. On ne leur donne pas des outils pour qu'ils aillent parler, mais pour emmener les communautés à réfléchir et développer des capacités intrinsèques à eux-mêmes », a indiqué le président de Réseau MARP-Burkina.

Cet atelier de formation fait partie des activités du projet Gestion à base communautaire des risques de catastrophes du GNDR. Financé par l'USAID pour la période 2017-2020, ledit projet est exécuté par Réseau MARP-Burkina et Jeunes volontaires pour l'environnement (JVE) Niger, en partenariat avec six autres ONG d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique de l'Ouest.

Notons que dans le cadre du projet GBCRC, plusieurs activités ont été réalisées en Afrique de l'Ouest. Il s'agit, entre autres, de la sélection des 25 meilleurs cas d'études en matière de gestion à base communautaire des risques de catastrophes, la rédaction et la publication d'un livre de recettes et d'ingrédients pour la mise en place d'une CBDRM durable et institutionnalisée.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Viewing all 84748 articles
Browse latest View live