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Coopération universitaire de TU Dresde avec les pays francophones : L'Ambassadeur du Burkina Faso à Berlin ouvre le centre France | Francophonie (CFF) à TU Dresde sur fond d'échanges sur les biens culturels africains en Europe

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Sur invitation de l'Université Technique de Dresde (TU Dresde), Son Excellence l'Ambassadeur du Burkina Faso en Allemagne, Monsieur Guibila a procédé le 16 mai 2019, au titre de la francophonie, à l'ouverture du centre France | Francophonie à TU Dresde en présence de son homologue de France, de Québec, des autorités allemandes et un public intéressé.

La création du Centre France | Francophonie (CFF) selon sa directrice Professeure Madame R. Böhm, professeure de littérature et culture françaises vise le renforcement de la coopération entre les acteurs de TU Dresde et les partenaires des pays francophones dans le domaine culturel et scientifique.
Le centre travaillera à mettre en réseau les activités existantes et à soutenir les nouvelles activités dans les trois domaines centraux que sont la recherche, l'enseignement et la Third Mission.
Outre la mise en réseau interdisciplinaire au niveau national et international, elle compte initier ses propres domaines de recherche à long terme et concevoir des formats d'événements innovateurs.

Dans son intervention, l'Ambassadeur du Burkina Faso après avoir donné les objectifs de la francophonie, s'est réjoui de sa présence à cette cérémonie d'ouverture avec ses collègues de France et de Québec. Pour le diplomate, ce centre permettra de lever la barrière de la langue, de promouvoir la mobilité des étudiants et les échanges interculturels dans la coopération universitaire entre l'Allemagne et les pays francophones.
Situant l'ouverture du centre dans la politique extérieure actuelle de l'Allemagne, il précise :
« Le CFF va aussi dans le sens de l'engagement de la Chancelière, Madame Merkel, ainsi qu'elle l'a affirmé lors de son dernier séjour au Burkina Faso, le 02 mai dernier, de travailler à renforcer la coopération universitaire allemande avec l'Afrique de l'Ouest francophone »

• Projets de coopération de TU Dresde avec des universités au Burkina Faso

Sur un ton plus personnel, l'Ambassadeur du Burkina Faso à Berlin a continué en ces termes :
« Je voudrais saisir l'opportunité de ma présence ici aujourd'hui pour remercier chaleureusement les principaux responsables de TU Dresden, en particulier le professeur Martin Hartmann, pour la qualité remarquable de la coopération entre TU Dresden et l'Université Norbert Zongo »

En rappel, l'Association des Burkinabè et amis en Saxe et en Allemagne (ABASA e. V.) avec le soutien de l'Université Technique de Dresde a établi depuis des années des contacts au Burkina Faso avec des structures administratives et éducatives (ministères (MENA, MJEFP, MESSRS), CIOPB, universités, écoles professionnelles, Ambassades), associatives (Association d'économie sociale et familiale (ABESF), union des établissements privés laïcs (UNEEPL)) et avec des bonnes volontés ; dans le cadre de plusieurs activités comme celle de l'organisation annuelle des JEFOSP (journées d'échanges sur la formation, l'orientation/insertion scolaire et professionnelle) depuis 2013.

De droite à gauche : Vice-président Pr H. G. Krauthäuser, Pr M. Hartmann, Ambassadeur S. Guibila et Dr. W. E. Sawadogo

Avec les représentants du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation (ex MESSR), des partenaires universitaires en particulier de l'Université Norbert Zongo et des associations impliqués, il avait été décidé de l'organisation régulière et tournante des JEFOSP dans les régions avec des thématiques interdisciplinaires touchant l'enseignement et la formation professionnelle dans le préscolaire, secondaire, supérieur et le monde de l'emploi au Burkina Faso.

Depuis fin 2018, l'Université Norbert Zongo, membre du comité d'organisation des JEFOSP, a désigné la Vice-présidence de l'UNZ chargé de la professionnalisation et des relations Universités -entreprises comme structure répondante et organisatrice des JEFOSP.

Une de ces activités en cours est l'ouverture depuis la 2017-2018 dans le cadre d'un projet 2017-2020 d'un programme master en techniques et formation professionnelles (MTFP) à l'Ecole Normale Supérieure (ENS) de l'Université Norbert Zongo (UNZ) oúétudient actuellement 50 étudiants et étudiantes dans les deux options actuellement offertes :
- Option MTFP-Génie électrique et énergétique (MTFP-GEE) et
- Option MTFP-Finance –Comptabilité-Contrôle (MTFP-FCC).
L'ouverture des options MTFP- Génie mécanique (Construction Métallique, Mécanique Auto, Fabrication Mécanique) et MTFP - Génie Civil (Construction Métallique, Menuiserie Bois/Métallique, Génie Civil) pour la rentrée 2020-2021 est en réflexion.
Ce projet vient combler un manque de formation dans ces filières techniques et professionnelles dans les structures d'enseignement supérieures et vise l'amélioration de la qualité de la formation dans l'enseignement technique et la formation professionnelle pour une meilleure adéquation formation-emploi.

La formation de l'ENS dans ces domaines était jusqu'à présent possible pour la formation des professeurs des lycées et collèges de l'enseignement technique niveau CAET ou CAPET ; des diplômes d'Etat, qui ne permettent pas la poursuite de thèse de doctorat. Désormais l'ENS/UNZ comme structure universitaire pourrait former des spécialistes pour le système éducatif, la formation professionnelle et le marché d'emploi et assurer sa propre relève au niveau de la formation académique.
Des projets de recherches et de coopération existent également depuis quelques années entre la School of Science de TU Dresde avec la UFR /SVT de l'Université Pr Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou.

• Communication inaugurale : Les gestes de la Spoliation

Un des points saillants de cette cérémonie d'ouverture du CFF fut la communication inaugurale de l'historienne de l'art, Professeure B. Savoy, sur le thème « les gestes de la spoliation : Les collections africaines dans les musées européens et leurs conséquences » (.
Experte connue en Allemagne pour avoir conduit l'étude sur la spoliation de l'Allemagne par la France dans les années 1800, elle a produit avec l'Expert Sénégalais F. Sarr le rapport
sur la restitution du patrimoine culturel africain (F. Sarr, B. Savoy, 2018). Dans ce rapport, plus de 1000 objets, qui ont quitté l'actuel Burkina Faso à partir de 1884, ont été inventoriés (http://restitutionreport2018.com).

L'historienne rappelle que déjà, à la fin des années 1970, face à l'inflexibilité des anciennes puissances coloniales et sous la pression de ses États membres, l'UNESCO décidait de prendre à bras-le-corps la question des restitutions. Amadou-Mahtar M'Bow, alors Directeur Général de l'UNESCO, lançait le 07 juin 1978 un appel « Pour le retour à ceux qui l'ont créé d'un patrimoine culturel irremplaçable ».

• Intérêt et perspectives du Centre France | Francophonie (CFF)

Dans les échanges sur l'intérêt et les perspectives du Centre France | Francophonie (CFF), il est ressorti des différentes interventions que des résultats bien positifs ont été atteints par le passé par ces centres tant sur le plan de l'enseignement supérieur et de la recherche, de la culture et de l'économie à travers par exemple l'établissement de relations d'affaires, des projets de recherche, de formation ou la création d'entreprises entre les partenaires.

L'ambassadeur a eu ensuite des échanges avec les partenaires de TU Dresde et les membres de l'Association des Burkinabès et amis en Saxe et en Allemagne (ABASA e. V.) partenaire du CFF et des projets de coopération avec TU Dresde.

Wendkouni Eric SAWADOGO
TU Dresde/ (ABASA e.V.)


44ème anniversaire de la CEDEAO : Le message du ministre de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur

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Nous vous proposons ci-dessous, le message de M. Paul Robert Tiendrébéogo, ministre de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, à l'occasion du 44ème anniversaire de la CEDEAO célébré le 28 mai de chaque année.

Le 28 mai 1975, les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest scellaient leur vision commune d'une sous-région unie et prospère, par adoption du Traité créant la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

En ce jour anniversaire, il faut d'emblée rendre hommage aux pères-fondateurs de notre organisation et à tous ceux qui, depuis 1975, en ont porté haut le flambeau.

Depuis 1975, plusieurs Protocoles ont renforcé l'architecture juridique et institutionnelle de la Communauté, lui donnant d'être aujourd'hui la Communautééconomique régionale africaine dont le processus d'intégration est le plus avancé.

De sa vocation initiale d'organisation d'intégration économique, la CEDEAO a dû, dans les années 90, adapter son mandat en l'élargissant notamment aux questions de paix et de sécurité. Il ne pouvait en être autrement, d'une part parce que l'environnement géopolitique avait profondément évolué, d'autre part parce que l'évidence du lien entre paix, sécurité et développement était plus évident que jamais !

Dans cette même dynamique, et tout en procédant à partir de 2006, à la révision de la structure de sa gouvernance administrative, passant alors d'un Secrétariat à une Commission, la CEDEAO s'est dotée d'institutions et d'organes spécialisés, en l'occurrence le Parlement, la Cour de Justice, l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS, ex-OCCGE), le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent (GIABA).

Il convient également de noter la mise en place d'un nouveau régime juridique des Actes communautaires facilitant l'application des décisions des organes de gouvernance politique, avec pour objectif de rendre la CEDEAO plus performante.
Enfin, et renouvelant leur engagement à s'investir dans la recherche du bien-être de leurs populations, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont adopté la vision 2020, qui vise à passer d'une CEDEAO des Etats, à une CEDEAO des peuples.

Aujourd'hui, la CEDEAO, c'est une organisation de 15 Etats membres et de 320 millions d'habitants, c'est-à-dire un acteur de premier plan de l'intégration africaine et de la mise en œuvre de l'Agenda 2063.

Nous pouvons donc nous féliciter du chemin parcouru, tout en reconnaissant que, comme tout autre, le processus est perfectible. En effet, les défis à relever sont encore nombreux, mais notre détermination commune de les relever est ferme.
C'est cette détermination qui vaincra en particulier l'hydre terroriste et l'insécurité qui, depuis quelques années, frappent certains pays de la sous-région, mettant à mal leurs efforts de développement, le vivre ensemble et la cohésion de leurs sociétés.

L'année 2019 consacre aussi les 40 ans de la signature du Protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement, l'un des piliers importants de l'intégration sous régionale adoptéà Dakar le 29 mai 1979.

A cet égard, il convient de rappeler que c'est au Président Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, que ses Pairs ont confié le leadership du suivi de la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation. Sur cette question, les progrès sont notables. Malheureusement, des barrières tarifaires et non tarifaires, des tracasseries de tous genres, continuent de pénaliser les efforts de construction d'un espace ouest-africain ouvert et libre. Mais nul doute qu'avec le concours de tous ses homologues, le Président du Faso conduira son mandat avec succès.

A l'orée de l'année 2020, ce succès sera une inestimable contribution à l'avènement de la « CEDEAO des peuples », c'est-à-dire, « une région sans frontière, paisible, prospère et cohérente, bâtie sur la bonne gouvernance, où les populations ont accès aux ressources abondantes, en vue de les exploiter, à travers la création d'opportunités de développement durable et de préservation de l'environnement ».

L'Agenda communautaire est ambitieux. Mais cette ambition est à la mesure des nombreuses et légitimes attentes de nos populations : plus de paix, de sécurité, de stabilité, davantage de croissance et un développement véritablement durable.
Avec dévouement et abnégation, des femmes et des hommes se sont engagés à porter et à concrétiser cette ambition. Au quotidien, et dans un contexte parfois difficile, ils œuvrent à la transformation de cet Agenda en actions concrètes, pour le bonheur des populations. Merci et félicitations au président de la Commission, aux commissaires et à tout le personnel de l'Organisation !

Joyeux anniversaire à toutes et à tous !

Tous engagés pour la CEDEAO des peuples !

Merci !
Thank you !
Obrigado !

Déclassement de la forêt de Kua par le conseil municipal de Bobo : « Une illégalité manifeste », selon des juristes environnementalistes

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Dans cette déclaration, l'Association des juristes environnementalistes du Burkina Faso (AJE/BF) sur le déclassement partiel de la forêt classée de Kua par le conseil municipal de Bobo-Dioulasso.

Réuni en sa session extraordinaire du vendredi 19 avril 2019, le conseil municipal de la commune de Bobo-Dioulasso a adopté une délibération portant déclassement partiel d'une superficie de 160 000 m2 de la forêt classée de Kua, située dans la commune de Bobo-Dioulasso. Ce déclassement est autorisé, selon la délibération communale, pour la construction d'un centre hospitalier universitaire.

A la lecture de cette délibération manifestement illégale et inopportune, l'Association des juristes environnementalistes du Burkina Faso (AJE/BF) ne saurait observer un silence coupable, à moins de méconnaitre gravement l'obligation qui lui incombe en vertu de l'article 29 de la Constitution du 11 juin 1991, d'œuvrer à la protection, à la défense et à la promotion de l'environnement. Elle ne saurait également se dérober de sa mission statutaire de protection de l'environnement au moyen du droit, par une passivitéécocide.

A la lecture de cette délibération, l'Association des juristes environnementalistes du Burkina Faso (AJE/BF) constate, entre autres, que :

 la principale base juridique sur laquelle se fonde le conseil municipal est la loi 055-2004/AN du 21/12/2004 portant Code Général des Collectivités Territoriales au Burkina Faso (CGCT), ensemble ses modificatifs ;

 les principaux textes pertinents en la matière à savoir la loi N° 0032011/AN du 05/04/2011 portant Code forestier au Burkina Faso et la loi N° 006-2013/AN du 29/05/2013 portant Code de l'environnement au Burkina Faso n'ont pas été visés dans la délibération.

Il en est de même des textes d'application ci-dessous :

 Décret N° 2017-0138/PRES/PM/MEEVCC/MATDSSI/MINEFID portant procédures de classement, de déclassement et de changement de statuts des forêts de l'Etat et des Collectivités Territoriales ;

 Décret N° 2015-1187/ PRES/TRANS/PM /MERH/MATD/ MME/MS/MARHA/ MRA/MICA/MHU/MIDT/MCT du 22 octobre 2015 portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l'évaluation environnementale stratégique, de l'étude et de la notice d'impact environnemental et social.

Sur la base juridique de la loi 055-2004/AN portant CGCT, l'AJE/BF fait remarquer que :

 L'article 89 du CGCT relatif aux compétences à transférer aux communes urbaines en matière d'environnement et de ressources naturelles ne donne pas compétence pour déclasser une forêt de l'Etat. De plus, le transfert des ressources naturelles n'est pas encore effectif sauf en matière d'environnement où quelques compétences ont été transférées (assainissement, lutte contre l'insalubrité, les pollutions et les nuisances diverses, enlèvement et élimination finale des déchets ménagers, etc.) ;

 Le protocole d'opérations dans le domaine de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles qui a été validé en 2015 ne donne aucun rôle ni responsabilités à la commune en matière d'environnement et de gestion des ressources naturelles dans l'exercice des compétences et des ressources transférées.

 Aucun acte de classement d'une forêt au profit d'une collectivité territoriale n'a été adopté jusque-là, malgré l'insistance des Organisations non gouvernementales et de certains partenaires techniques de gestion des ressources naturelles.

1) Sur le régime juridique applicable aux forêts classées conformément à la Loi N° 003-2011/AN portant code forestier au BF

Cette loi fixe les principes fondamentaux de gestion durable et de valorisation des ressources forestières, fauniques et halieutiques au BF. Elle est par essence, la loi fondamentale de gestion des ressources forestières au BF.

Sont soumis au régime forestier au terme de cette loi, les terres à vocation forestière, les périmètres de restauration, les périmètres de reboisement, les parcs agroforestiers et les arbres hors forêts. Le domaine forestier comprend le domaine de l'Etat, des collectivités territoriales et le domaine privé Le Code forestier reconnait uniquement les forêts classées comme patrimoine de l'État, laissant une très grande place aux Collectivités territoriales dans la mise en valeur des formations boisées.
Le domaine forestier classé de l'Etat couvre une superficie totale estimée à 3,9 millions d'hectares, soit environ 14 % de la superficie du territoire national. Il est composé de soixante-dix-sept (77) aires classées dont soixante-cinq (65) forêts classées toutes classées depuis l'époque coloniale. Si l'on considère les effets de changements climatiques et les pressions anthropiques multiformes (pression agricole, pression foncière, orpaillage, coupes illégales…) dont ces forêts sont l'objet, la forêt classée de Kua doit être appréciée comme « une rescapée » de ce désastre général et comme telle, protégée et valorisée, plutôt que déclassée et dévastée.

La forêt classée de Kua qui a été classée en 1936 par arrêté 891/SE du 27 avril 1936 avec une superficie de 350 ha fait partie du patrimoine forestier de l'Etat. En aucun cas, la commune de

Bobo-Dioulasso ne peut donner un avis ou décider de son déclassement partiel ou total par délibération en conseil municipal.
L'article 30 du Code Forestier précise que le déclassement d'une forêt de l'Etat résulte d'un décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre chargé des forêts.

De plus, toute procédure de déclassement doit respecter les procédures de réalisation et de validation de l'évaluation environnementale stratégique, de l'étude et de la notice d'impact environnemental et social conformément au décret ci-dessus cité.

Au regard de ces considérations, l'AJE/BF :

 dénonce une délibération illégale et irrégulière du conseil municipal de Bobo-Dioulasso ;
 invite le conseil municipal au retrait de sa délibération ;
 invite l'autorité de tutelle à l'approbation de laquelle les effets de la délibération en cause sont suspendus, à la désapprouver ;
 se réserve le droit de saisir le tribunal administratif pour l'annulation de la délibération en cas d'inertie de l'autorité de tutelle ;
 se réserve le droit d'engager des actions pénales contre les auteurs et les commanditaires des travaux en cours au sein de la forêt et qui portent atteinte à son intégrité ;
 félicite le ministre de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique pour sa prompte réaction par correspondance en date du 29 avril 2019 dans laquelle il déclarait ladite délibération irrégulière et par conséquent ne peut être appliquée ;
 invite toute association de protection de l'environnement et de gestion des ressources naturelles à se mobiliser pour priver d'effet cette délibération.
 rappelle qu'au regard de la situation actuelle de nos forêts, il n'est pas souhaitable de déclasser une forêt.

Ouagadougou, le 8 Mai 2019.

Pour président de l'AJE/BF

Le vice-président

Salifou OUOBA

Campagne agricole humide 2019-2020 : 5 800 000 tonnes de céréales attendues

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Le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, en collaboration avec le ministre en charge de la Recherche scientifique et de l'innovation, Urbain Ibrahim Coulidiati, a procédé au lancement officiel de la campagne agricole de saison humide 2019-2020, à Labola-Koumoussara, dans la commune rurale de Tiéfora (province de la Comoé, région des Cascades), ce samedi 25 mai 2019. Cette année, les acteurs du monde rural ont reçu un appui de 32 millions de F CFA du gouvernement, afin d'accroître la productivité.

Après le déficit céréalier de 477 448 tonnes l'année dernière, soit 12% des besoins de consommation alimentaire de la population, le gouvernement veut accroître la productivité cette année, avec le concours de tous les acteurs du monde rural. C'est du moins ce qu'ont laissé entendre les acteurs du monde rural et le premier responsable du département de l'Agriculture à la cérémonie de lancement de la campagne agricole 2019-2020.

Cette cérémonie a eu lieu à Labola-Koumoussara, dans la commune rurale de Tiéfora (province de la Comoé, région des Cascades). Elle a été placée sous le thème « Quel modèle d'exploitation agricole pour une transformation structurelle et une résilience du secteur agricole ? ».

Le but du gouvernement, cette année, est d'atteindre l'autosuffisance alimentaire en faisant des excédents. Ce qui s'inscrit dans l'axe 3 du PNDES, qui prône la transformation structurelle de l'économie avec pour socle l'agriculture.

La dernière campagne agricole a été marquée par un déficit dû aux attaques des chenilles légionnaires, des oiseaux granivores dans certaines régions et la faible pluviométrie.

Dans ce contexte de changement climatique, il est nécessaire pour tous les acteurs de trouver des alternatives pour s'adapter à la nouvelle loi de la nature.

L'une des solutions proposées par les experts est l'irrigation, une solution que le ministère de l'Agriculture s'attèle à mettre en œuvre. C'est ce qui justifie le lancement des travaux d'aménagement de 100 hectares de terres et la mise en valeur de la plaine aménagée de Niofila/Douna avec une extension du périmètre irrigué qui va passer de 410 hectares à 1 400 hectares d'ici 2020.

Selon les acteurs, la campagne agricole 2019-2020 démarre sous de bons auspices avec le renforcement des dispositions et l'appui-suivi accru des techniciens du domaine agricole aux acteurs du monde rural pour booster la production agricole. Ils ont aussi reconnu qu'il y a déjà un début de solution pour bon nombre de sollicitations. C'est le cas par exemple de l'opérationnalisation de la Banque agricole du Faso qui va offrir plus de possibilités de financement aux producteurs.

Cette année, l'objectif de production est de 5 800 000 tonnes de céréales, 1 700 462 tonnes de cultures de rente et 986 946 tonnes des autres cultures vivrières.
Pour booster la production agricole et atteindre les objectifs, les producteurs ont bénéficié d'un paquet d'accompagnement de la part du gouvernement. Il s'agit de 33 500 tonnes d'engrais minéraux, 4 300 tonnes de semences améliorées, 119 000 litres de pesticides pour la lutte contre les nuisibles, 5 635 outils de vulgarisation agricole, 20 900 unités de matériels agricoles, 125 tracteurs équipés, 100 égraineuses multifonction, 143 motoculteurs avec accessoires, des intrants et des équipements agricoles qui seront mis à la disposition des producteurs.

« J'apprécie l'effort du gouvernement car si déjà en début de la campagne, nous avons pu bénéficier des semences de bonne variété et adaptées à nos sols, nous allons faire un bon départ de campagne. Et comme la pluie a commencé dans notre région, nous étions en attente des semences », s'est réjoui Jacques Traoré, le représentant d'un groupe de producteurs de la Léraba, région des Cascades.

Traoré Jacques producteur de la région des cascades

« Malgré les efforts multiples du gouvernement, de nombreuses contraintes subsistent toujours. Notamment dans la maîtrise de l'eau d'irrigation, l'accès aux intrants et équipements agricoles », a reconnu le président de la Chambre nationale d'agriculture, Moussa Koné.

Il poursuit en ajoutant que si ces contraintes sont levées, le secteur agricole jouera pleinement son rôle dans l'essor du pays.

Le président de la chambre nationale d'agriculture Moussa Koné

Le gouvernement veut faire de sorte que la transformation structurelle de l'économie du Burkina se fasse à partir de l'agriculture car elle occupe plus de 80% de la population. Et pour réussir cette transformation, il est nécessaire d'implémenter de nouveaux paradigmes de production plus innovants et plus résilients face aux aléas pluviométriques.

Pour franchir cette étape indispensable et donner au secteur sa place dans le développement socio-économique, le département de l'agriculture travaille avec tous ses partenaires pour mettre en place de nouveaux mécanismes pour assurer la transition vers un nouveau paradigme pour l'agriculture. Ainsi, pour le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo, son département a entrepris la conception d'un nouveau modèle d'exploitation agricole qui consiste, à travers la mise en place d'un forage équipé de systèmes de pompage solaires, à rendre disponible l'eau souterraine pour assurer plusieurs cycles de production.

Le ministre de l'agriculture salifou Ouédraogo

« L'agriculture constitue le premier pilier de l'économie nationale et mérite une attention particulière », a déclaré le maire de la commune rurale de Tiéfora, Sidiki Koné, après des civilités à l'endroit des convives. Il n'a pas manqué, à l'entame de la rencontre, d'égrener le chapelet des préoccupations des acteurs du monde rural de sa localité, avant d'implorer les ancêtres afin qu'ils accordent au pays une bonne pluviométrie cette année.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Chine - Burkina : Tchin Tchin pour des noces de coton

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24 mai 2018. Le Burkina Faso annonce officiellement la rupture de ses relations diplomatiques avec Taïwan, et réintégre, le lendemain, la famille sino-africaine. C'est la première grande opération de politique étrangère depuis le 30 octobre 2014, dira l'ancien ambassadeur, Mélégué Traoré. Un an après « ces retrouvailles », les deux parties ont levé les verres, ce dimanche 26 mai 2019 à Ouagadougou. L'heure était aussi au bilan.

Un partenaire fiable et un appui puissant pour le développement économique et social du Burkina Faso. La Chine veut le demeurer, foi de son ambassadeur en poste à Ouagadougou, Li Jian. Il l'a fait savoir, dimanche 26 mai 2019, au dîner offert à l'occasion du 1er anniversaire du rétablissement des relations entre son pays et le Burkina Faso.

« Veiller sur la plante »

« Ma tâche est de bien m'occuper de cette petite plante de l'amitié semée par nos deux peuples, de l'arroser, de la protéger pour qu'un jour, elle devienne un grand arbre ombragé sous lequel nous allons tous nous asseoir pour savourer les délicieux fruits de ce même arbre de l'amitié», a déclaré le diplomate chinois, après l'exécution des deux hymnes nationaux, en présence de plusieurs membres du gouvernement, avec à leur tête le ministre des Aeffaires étrangères, Alpha Barry.

Santé, éducation, agriculture, commerce,...

Dans son allocution, Li Jian a égrené les différents acquis engrangés depuis le retour du Burkina Faso dans la grande famille sino-africaine. Sur le plan sanitaire, la mission médicale chinoise a permis à plus de 200 personnes souffrant de la cataracte, à l'image de la vieille Téné Kondé, 84 ans, de retrouver la vue au cours d'une opération gratuite menée à l'hôpital de Tengandogo.

Sur le plan éducatif, outre les bourses d'études octroyées aux étudiants de l'Université Ouaga 2 et de l'Institut africain de management, les classes sous paillotes du village de Nayirou dans la commune de Sanou, ont été délaissées au profit de la nouvelle école primaire de Zamsin. Li Jian a annoncé pour bientôt le démarrage d'un projet de construction de 100 complexes scolaires.

Sur le plan agricole et de la sécurité alimentaire, une délégation d'experts chinois envisage tripler le rendement à l'hectare du mil à travers l'amélioration des variétés. Aussi, l'ambassadeur a indiqué que l'Empire du milieu a déjà envoyé, une partie de l'aide humanitaire d'urgence, qui est de 5 400 tonnes, dans les magasins de la SONAGESS.

Sur le plan commercial, en 2018, les échanges entre la Chine et le Burkina ont atteint 318 millions de dollars. L'exportation des produits vers le marché chinois s'est multipliée de 365%, atteignant 100 millions de dollars, à en croire les autorités burkinabè et chinoises qui se réjouissent également que les produits burkinabè soient exonérés à 97% des droits de douanes.

La Chine « ne compromettra en aucun cas la protection de l'environnement »

A l'heure où le sujet de construction du futur CHU de Bobo-Dioulasso et du déclassement de la forêt de Kua fait rage, l'ambassadeur chinois, Li Jian, rassure : « La coopération chinoise attache beaucoup d'importance au bien- être social, au bénéfice des deux peuples et ne compromettra en aucun cas la protection de l'environnement et le développement durable ». Il a également rappelé que « c'est toujours avec l'approbation et le soutien ferme du gouvernement et du peuple que l'on pourra démarrer les travaux de construction de l'hôpital cette année ».

Notes de satisfaction

« Les choses sont allées vite en l'espace d'une année et je tiens à remercier les partenaires et amis chinois qui ont tenu parole par rapport aux engagements de départ et surtout féliciter le président du Faso pour sa vision », a déclaré le ministre Alpha Barry, avant de se réjouir du soutien de la Chine à la force conjointe G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme.

Des « ambassadeurs » de la première heure

Rappelons que ce premier anniversaire a été l'occasion pour la République de Chine de décerner des prix à des personnalités. Nasser Basma, P-DG du Groupe Mégamonde et Karim Démé, président du point focal de la République populaire de Chine au Burkina ont reçu le prix de l'amitié sino-burkinabè. Le premier a créé sa société en 1999 et commercialisait des produits (motocyclettes, appareils électroménagers, matériels de télécommunications) d'origine chinoise alors que les relations diplomatiques entre le Burkina et la Chine étaient rompues. Il s'est fortement impliqué depuis 2015 pour le rétablissement des relations entre les deux pays.

Quant au second, Karim Démé, il a été, selon les responsables chinois, un grand promoteur des échanges commerciaux et un « grand » soutien pour les ressortissants chinois en difficultés.

D'autres prix ont été décernés à l'association « Les amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso » et à Monsieur Liang Xiaoping, chef d'équipe de l'assistance technique chinoise en Agriculture.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Manga : La Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption fête ses 100 ans

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Œuvre des missionnaires pères blancs depuis 1919, la Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Manga a célébré son jubilé centenaire, le samedi 25 mai 2019. En présence de nombreux fidèles et d'invités, une messe d'action de grâce a été dite par Mgr Gabriel Sayaogo, évêque de Manga, autour du thème « 1919-2019, cent ans d'évangélisation à Manga, "grandes, merveilleuses tes œuvres, seigneur" Ap.15.3 ».

Le jubilé des 100 ans d'existence de la paroisse cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Manga a connu son apothéose le samedi 25 mai 2019, par une messe d'action de grâces. Ce jubilé a mobilisé plusieurs évêques dont le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou ; l'évêque auxiliaire de Ouagadougou, Mgr Léopold Médard Ouedraogo ; l'évêque de Tenkodogo, Mgr Prosper Kontiébo ; l'évêque de Fada N'Gourma, Mgr Pierre Claver Malgo et une forte délégation du Ghana conduite par des prêtres.

Dans son homélie, Mgr Gabriel Sayaogo a rappelé que la paroisse cathédrale de Manga a été fondée le 25 mai 1919 par les pères blancs, à l'époque de Mgr Alexis Lemaître. Elle constitue aujourd'hui la plus grande paroisse du diocèse de Manga qui compte au total 27 prêtres pour sept paroisses. Il précisera que l'évangile est arrivéà Manga en 1914, et les pères blancs ont débuté leur mission avec seulement quatorze catéchumènes. Cinq années plus tard, en 1919, naissait la paroisse Notre-Dame de l'Assomption. Pour lui, cette petite communauté de quatorze membres est devenue grande, avec aujourd'hui des milliers de membres dont des prêtres, des religieux et plus 45 000 baptisés.

Toutefois, Mgr Sayaogo a regretté qu'en dépit de 100 ans de présence de l'Église à Manga, des comportements regrettables comme les avortements, les infanticides, les querelles, la fuite de responsabilité dans l'éducation des enfants et le matérialisme aient toujours pignon sur rue dans le diocèse. Ce fut donc l'occasion pour lui d'appeler les fidèles au renouveau évangélique et la mise en œuvre des prescriptions de l'Église pour le progrès moral, spirituel et social de Manga.

Aujourd'hui, la paroisse cathédrale de Manga compte deux communautés religieuses, trois abbés, trois religieux, quatre religieuses et 38 catéchistes. Elle a une population de 184 694 habitants. Elle est la première paroisse du diocèse de Manga avec à sa tête Mgr Gabriel Sayaogo, deuxième évêque local après l'épiscopat des pères blancs.

Edouard Samboé
Lefaso.net

Tuerie de Dablo : Le journal paroissial rend hommage aux victimes

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Le dimanche 12 mai 2019, pendant la célébration eucharistique, aux environs de 8H45, la communauté chrétienne de Dablo a été la cible d'une attaque terroriste, faisant six assassinats et des objets de culte vandalisés. Une première attaque d'une telle envergure contre une communauté catholique qui a suscité une vive émotion et des condamnations. Le « Petit écho de Dablo », un journal paroissial, est revenu sur ce drame qui a frappé la communauté de Dablo.

Le journal paroissial de Dablo « Petit écho de Dablo » a rendu hommage aux victimes de l'attaque terroriste de l'église catholique de Dablo, le 12 mai dernier. Intitulé« Hommage aux martyrs de la foi de la paroisse de Dablo », le journal local a rappelé les circonstances de la mort des six fidèles, leurs identités, les objets de culte vandalisés et les hommages rendus à leurs mémoires.

Pour le journal local, la paroisse de Dablo a été« jugée digne de la grâce du martyre ». C'est ainsi qu'il a rappelé que le 12 mai dernier, lors de la célébration eucharistique du dimanche du Bon Pasteur, « la communauté chrétienne de Dablo, réunie pour la messe dans son église paroissiale, a été jugée digne par son Seigneur et Maître, le Christ Jésus, de témoigner de lui par le martyre de six de ses membres ». Selon les lignes du journal « Petit écho de Dablo », la grâce du martyre est sans doute la plus grande bénédiction qu'une communauté chrétienne puisse accueillir, car « le sang versé au nom de la foi en Jésus Christ est incontestablement la meilleure semence de foi et de croissance spirituelle ». Avant d'ajouter : « Une action de grâce rendue humainement dans la grande douleur, mais spirituellement avec reconnaissance ».

Le journal retient qu'aux environs de 8H45, le chant de gloria de la communauté faisait place à un chemin de croix, et c'est ainsi que plus d'une trentaine d'individus armés, arrivés en binôme à motocycles, ont fait irruption dans la mission. Ces derniers ont encerclé l'église paroissiale avant de massacrer « le prêtre célébrant, monsieur l'abbé Siméon Dakiiswênde Yampa, vicaire de la paroisse, 34 ans, et cinq fidèles chrétiens : Maurice Kouka Sawadogo (78 ans), Paul Ousseni Sawadogo (60 ans), Jacques Zaksoaba Bamogo (56 ans), Robert Rasablga Sawadogo (43 ans) et Michel Sawadogo (21) ».

Entre autres, le journal relate que « les meubles, documents et ornements liturgiques de l'église et de la sacristie ont été vandalisés et incendiés. Le tabernacle, qui a résisté, a reçu trois balles. Les biens des fidèles, notamment les téléphones portables, l'argent et six motocycles, ont aussi été confisqués et emportés par les assaillants. Le véhicule d'un particulier qui était stationné non loin de l'église a été incendié». Mais aussi, les assaillants ont intimé aux fidèles qui étaient confinés à l'intérieur de l'église de renoncer à leur foi chrétienne et de se convertir à l'Islam, sous peine de recevoir la mort. C'est ainsi que les croix et autres objets de piété des fidèles ont alors été saisies et confiées aux flammes.

Pour le journal, les assaillants s'en sont pris, dans le village, à un restaurant, une boutique et au véhicule personnel de l'infirmier chef de poste au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) en y mettant le feu, avant de déserter les lieux, laissant « toute une communauté chrétienne traumatisée et éplorée, toute une population terrorisée et apeurée ».

On retient des lignes du journal que la paroisse de Dablo est convaincue que le combat contre le mal est gagné d'avance, car disent-elles « le sang versé des martyrs, les corps meurtris et les esprits traumatisés des fidèles au nom de Jésus Christ, constituent en soi une victoire certaine du Seigneur Ressuscité, vainqueur du mal et de la mort. Il n'en est rien car le combat qui nous oppose au mal et au terrorisme est spirituel et il est gagné d'avance. Il est gagné d'avance, d'autant plus que face aux armes assassines des soi-disant terroristes, le disciple du Christ a un bouclier ».

Les rédacteurs du journal sont convaincus qu'il « est de notre devoir de chrétiens de prier et d'aimer tous nos frères, surtout nos ennemis terroristes engagés sur un chemin sans issue, pour leur obtenir la vraie conversion du cœur (…) dans l'attaque de Dablo, la victime a pu toucher du doigt la misère et la grande souffrance du bourreau (…) Quand de simples nattes de couchages de la sacristie sont précieusement emballées et emportées, l'on comprend qu'il leur manque même de quoi se coucher. Quand quelques pauvres sachets de cacahuètes sont confisqués et empochés avec empressement, l'on comprend qu'il leur manque de quoi manger et qu'ils meurent de faim. Ces pauvres gens inspiraient plutôt de la pitié que de la crainte et nul doute que la puissante intercession du sang des martyrs qu'ils ont eux- mêmes versé leur apportera la conversion et par conséquent le salut ».

Le journal relate que l'attaque de Dablo « a semé les graines de la chrétienté et que le sang versé est celui des martyrs de la foi (…) perpétuera la mémoire de ce jour d'âge en âge jusqu'au retour du Christ. Une position corroborée par le saint père, le pape François dans son adresse à Mgr Théophile Naré, Evêque du diocèse de Kaya « je confie au Seigneur ressuscité, vainqueur du mal et de la mort, le prêtre et les fidèles tués, lui demandant de les accueillir dans sa paix et de faire de leur sang répandu une semence de chrétienté».

Lire aussi :Attaque de Dablo : L'abbé Siméon Yampa et 5 de ses fidèles conduits à leur dernière demeure

Edouard. K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

SYNTSHA : Après la grève, le boycott des gardes et permanences

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Du 21 au 25 mai 2019, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a observé une grève pour exiger du gouvernement la mise en œuvre du protocole d'accord signé entre les deux parties le 13 mars 2017. Après ces 96 heures d'arrêt de travail, le syndicat estime le bilan de la participation satisfaisante et maintient son mot d'ordre de boycott des gardes et permanences jusqu'au 3 juin 2019.

Bourse du travail prise d'assaut, centres de santé fermés, certains ouverts mais fonctionnant à minima dans les 45 régions du Burkina Faso, la grève du SYNTSHA aura fait couler beaucoup d'encre et de salive. A en croire Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale, le bilan de la grève est plus que satisfaisant.

Il estime, en effet, que sur toute l'étendue du territoire national, ses camarades du syndicat ont répondu au mot d'ordre de grève et sont restés mobilisés pour son succès. En témoigne, le taux de participation qui tournerait autour de 99% sur l'ensemble du territoire. Dans certaines localités, le bilan serait même de 100%. De quoi démontrer, si besoin en était encore, la capacité de mobilisation du SYNTSHA.

Lire aussi :Grève du SYNTSHA : Le service minimum n'est pas assuré partout

« Le gouvernement n'a pris pas langue avec nous…»

Après ces 96 heures d'arrêt de travail, le gouvernement a-t-il repris le dialogue avec le syndicat ? A cette question, le secrétaire général du SYNTSHA répond, catégorique : « Jusqu'à l'heure où je vous parle, le gouvernement n'a pas pris langue avec nous. »

Pissyamba ouédraogo, SG du SYNTSHA

Le SYNTSHA maintient donc son mot d'ordre de boycott des gardes et permanences qui a débuté le samedi 25 mai 2019 à la suite de la grève. Ce boycott se poursuivra jusqu'au 3 juin 2019 et consiste pour les agents de santéà travailler comme les autres agents de la fonction publique, soit de 7h30 à 16 h du lundi au jeudi et de 7h30 à 16h30 les vendredis. Et bien évidemment les samedis et dimanche, les centres de santé resteront fermés.

A travers ce mouvement d'humeur, le SYNTSHA entend protester contre « le manque de volonté du gouvernement de mettre en œuvre le protocole d'accord » signé entre les deux parties le 13 mars 2017, comme l'indiquait le syndicat lors de sa conférence de presse le 20 mai dernier.

Lire aussi :Grève du SYNTSHA : « Nous estimons qu'il faut interpeller le gouvernement à beaucoup plus de sérieux », selon Pissyamba Ouédraogo, SG du SYNTSHA

Justine Bonkoungou
Lefaso.net


Burkina : Naïm Touré entendu par la gendarmerie

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Sur son compte Facebook, l'activiste Naïm Touré indique avoir été auditionné, pendant deux heures, par la section de recherche de la gendarmerie, à Ouagadougou.

Selon l'activiste, « cette audition a été menée sur instruction de Maiza Sérémé, suite à une plainte déposée par le chef d'état major général des armées(CEMGA) Moïse Minoungou ».

Il est reprochéà Naïm Touré des « soupçons de participation à une entreprise de démoralisation des forces armées nationales en temps de paix ».

Rappelons que l'activiste avait été condamné, en 2018, à deux mois de prison ferme, pour « incitation de troubles à l'ordre public ».

Quant au procureur du Tribunal de grande instance, Maïza Sérémé, elle vient d'être remplacée par Harouna Yoda, à l'issue de la deuxième session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature, tenue les 23 et 24 mai 2019.

Lire aussi : Procès Naïm Touré : L'accusé condamnéà deux mois d'emprisonnement ferme

LeFaso.net

Commerce équitable : Le projet Équitéà l'heure du bilan

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Afin de rendre compte des activités du projet Équité qu'elle a mis en œuvre, la Plateforme nationale du commerce équitable du Burkina (PNCE-B) a organisé un atelier le lundi 27 mai 2019 à Bobo-Dioulasso, réunissant ses membres et ses partenaires. La rencontre a aussi été l'occasion de soumettre le plan d'action triennal de la PNCE-B pour validation.

La Plateforme nationale du commerce équitable du Burkina (PNCE-B) a organisé, le lundi 27 mai 2019 à Bobo-Dioulasso, un atelier de capitalisation des activités du projet Équité mis en œuvre par la dite plateforme.

Cet atelier de capitalisation a pour objectif de faire le bilan des activités menées par la PNCE-B au cours des trois dernières années (2017-2019) grâce à l'appui du Projet Équité.

Opérationnelle depuis neuf ans dans la mobilisation des acteurs et la promotion du commerce équitable après sa création en 2010, la PNCE-B a, durant cette période, engrangé de nombreux acquis et relevé beaucoup de défis grâce à l'appui de partenaires techniques et financiers dont le programme Équité.

Ce programme, à travers ses composantes 1 et 2, a, pendant trois ans, accompagné les membres de la PNCE-B dans plusieurs domaines. Le programme ayant pris fin en février 2019, les membres ont tenu à initier une rencontre afin de capitaliser tous les acquis engrangés, d'où la tenue de ce présent atelier.

Oumarou Kaboré représentant du gouverneur des Hauts Bassins

En termes d'acquis, le président de la PNCE-B, Issaka Sommandé, a cité la visibilité de la plateforme car dotée d'un siège et d'un personnel technique. À cela s'ajoute l'organisation de la journée promotionnelle de produits bio-équitables qui a donné de la visibilitéà la plateforme et permis au grand public de connaître ce que c'est que le commerce équitable et comment certifier un produit bio-équitable. Il note également l'organisation d'un forum au cours duquel ils ont pu déterminer les prix des produits agricoles. Ce forum a regroupé les acteurs du commerce équitable du Burkina et du Mali, et s'est intéressé aux produits de la mangue et du karité. Ainsi, se réjoui Issaka Sommandé, « aujourd'hui les producteurs de mangue ou la dame qui collecte les noix de karité sait combien elle a investi pour pouvoir avoir 1 kilo de karité ou 1 kilo de mangue ; ce qui est un peu rare car les producteurs vendent leurs produits sans savoir combien ils ont investi mais ce forum a pu changer la donne ».

Issaka Sommandé président de la PNCE-B

Le défi auquel la plateforme fait face aujourd'hui, c'est l'accès au marché intérieur et extérieur pour les producteurs et exportateurs. Selon le constat d'Issaka Sommandé, « les gens pensent toujours à l'extérieur quand on parle de commerce équitable ».

Pourtant, aujourd'hui, on prône plutôt un commerce équitable Sud-Sud.
Le représentant du gouverneur des Hauts-Bassins, Oumarou Kaboré, a procédéà l'ouverture des travaux. Il a souhaité que cette rencontre soit une foire du savoir-faire et un instrument supplémentaire de promotion du commerce équitable.
L'atelier sera aussi l'occasion de présenter le plan d'action triennal de la PNCE-B pour validation.

Près d'une trentaine de personnes ont pris part à cet atelier. Il s'agit des membres du Conseil d'administration, des représentants des organisations paysannes membres de la PNCE-B, ainsi que des partenaires tels que Oxfam, SNV, la Chambre de commerce, les ministères en charge de la Femme, de la Solidarité nationale, la Jeunesse, de l'Agriculture et de l'Environnement.

Haoua Touré
Lefaso.net

Attaque du village de Silmadjé : Un témoin raconte ce qui s'est passé

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Silmadjé, village situéà 45 km de Bouroum, l'une des huit communes de la province du Namentenga, a été la cible d'une attaque par des hommes armés, dimanche 26 mai 2019. Selon un fils de la localité qui a requis l'anonymat, les assaillants sont arrivés sur des motos entre 9h et 10h.

Ils seraient venus d'Arbinda, selon plusieurs témoins. « Quatre maquis et des boutiques ont été incendiés et trois personnes ont été tuées. Il s'agit du propriétaire d'un maquis, de son frère et d'un autre jeune. De Silmadjé, ils ont replié sur Daogo et sont partis vers le village de Boukouma », raconte notre source.

L'intervention des éléments de sécurité aurait été ralentie par une grande rivière qui déborde actuellement, située entre Bouroum et Silmadjé. Etait-ce une attaque ciblée ? Difficile pour le moment d'y répondre quand on sait que Silmadjé a l'un des plus grands marchés de la zone, après celui de la commune de Gorgadji.

« Actuellement, c'est la psychose », nous a laissé entendre notre interlocuteur. Au moment où nous écrivions ce flash, nous avons appris de source bien introduite qu'une délégation des forces armées a rencontré, cet après-midi, les forces vives de la commune de Tougouri, où deux mois auparavant, la brigade de gendarmerie avait été attaquée, causant la mort d'un gendarme.

Lefaso.net

Trêve d'euphémismes, halte aux préjugés entourant les menstruations

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WaterAid invite toutes les personnes à travers le monde, quel que soit leur sexe ou leur âge, à s'élever contre les préjugés entourant les menstruations, en renonçant aux euphémismes et en adoptant un discours sans équivoque autour des menstruations.

Dans de nombreuses parties du monde, la pudeur exacerbée autour de la question des menstruations empêche les femmes et les filles d'exprimer leurs besoins en matière de soutien et d'installations sanitaires adaptées – notamment l'accès à des toilettes privées et décentes, disposant d'eau et de savon leur garantissant la dignité et le confort en période de menstruation.

Les euphémismes utilisés pour désigner les menstruations dans certaines cultures du monde, témoignent des tabous et de la honte entourant ce phénomène physiologique et naturel dont les femmes et les filles font l'expérience chaque mois, tout au long de leur vie.

Par exemple au Népal des termes comme « Padkinu »–« tu as explosé», ou « Maharani »–« te voilà Reine », sont utilisées pour contourner l'emploi des mots « règles » ou « menstruations ». En Suède, de « lingonveckan »–« la semaine des airelles ». Alors qu'au Royaume-Uni, des expressions ayant un sens caché comme « les peintres sont au travail » ou « Arsenal joue à domicile » sont utilisés pour désigner les menstruations. Au Burkina Faso, le terme « je suis indisposée » est utilisé couramment.

Thérèse Mahon, spécialiste de l'hygiène menstruelle au sein de WaterAid, explique :

« Si certains euphémismes utilisés à travers le monde pour qualifier les menstruations peuvent prêter à sourire, d'autres en revanche confortent l'idée selon laquelle les menstruations sont une chose sale et honteuse. Plus les gens emploient ces euphémismes au lieu de parler ouvertement des menstruations, plus ils sont convaincus que ce phénomène entièrement naturel, est déshonorant et doit être « caché» .

Nous nous devons de mettre un terme à cet excès de pudeur autour des menstruations, car cette attitude ne fait qu'alimenter la gêne qui empêche les femmes et les filles de vivre pleinement leur période de menstruation.
Si elles ne sont pas bien informées sur les menstruations, si elles ont honte de demander des produits d'hygiène ou si elles ne peuvent pas accéder à des toilettes décentes leur garantissant une intimité, alors leur inquiétude quant à leur capacitéà vivre dignement leurs cycles menstruels, peut les conduire à renoncer aux activités quotidiennes, comme aller à l'école ou même sortir de chez elle.

C'est pour ces multiples raisons que WaterAid invite tout le monde – frères et pères, sœurs et mères, enseignants, médecins, gouvernement –à briser les tabous autour des menstruations. Nous devons faire en sorte que toutes les femmes et les filles en période de menstruation, aient accès aux informations, au soutien, aux produits d'hygiène, aux toilettes et aux installations sanitaires dont elles ont besoin pour vivre dignement et sereinement leur cycle menstruel. »

Selon Dr Halidou KOANDA, Directeur Pays de WaterAid Burkina Faso
« Il est temps d'agir pour mettre un terme à la pudeur autour des menstruations pour que les jeunes filles en période de menstruation vivent pleinement. Pour l'édition 2019 de la journée internationale de l'hygiène menstruelle, WaterAid Burkina Faso sera avec le gouvernement et les partenaires techniques et financiers pour la célébration nationale le 30 Mai à Ouahigouya. Cette journée se veut une halte pour réfléchir, plaider et sensibiliser sur la nécessité de briser le tabou autour des menstrues ».

Les filles se confient souvent à leurs mères, à leurs amies ou à leurs enseignantes au sujet des menstruations, mais si celles-ci sont elles-mêmes mal informées ou bien en manque d'assurance ou de compétence pour en parler ouvertement, alors elles ne feront que renforcer les tabous et les restrictions relatives aux menstruations. Il est donc essentiel de briser ce cercle vicieux en encourageant des conversations ouvertes et sans tabous, de telle sorte qu'il soit aussi naturel de parler des menstruations que du temps qu'il fait.

Pour la Journée Mondiale de l'Hygiène Menstruelle (le 28 mai), WaterAid a réalisé un film, intitulé« Peaky Bleeders », afin d'inciter tout un chacun à parler plus ouvertement des menstruations et à contribuer à mettre fin à la stigmatisation.

Ce film est une parodie de la série policière britannique « Peaky Blinders », mettant en scène l'actrice et présentatrice britannique Nadia Sawalha dans le rôle de chef du Gang des Menstruations, qui tente de débarrasser la ville de ses euphémismes notoires au sujet des menstruations.

Les membres du Gang des Menstruations, armés de bazookas à tampons, de ceintures à munitions-tampons et de nunchakus à tampons s'attaquent aux « peintres », à« Arsenal jouant à domicile », au « ketchup », au « requin » et à d'autres expressions utilisées dans différents pays du monde pour évoquer les menstruations.

La Journée Mondiale de l'Hygiène Menstruelle a été lancée par WASH United en 2014 afin de sensibiliser la communauté internationale sur le rôle fondamental d'une bonne gestion de l'hygiène menstruelle.

Pour en savoir plus, veuillez contacter :
Roch W. OUEDRAOGO, Manager Communication, rochouedraogo@wateraid.org,
Tel (+226) 25 37 41 70

In memoria : Cyril GOUNGOUNGA

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28 mai 2008 - 28 mai 2019
Voici déjà onze (11) ans que s'en est allé dans la paix du Seigneur notre cher fils, beau-fils, frère, beau-frère, époux, père, beau-père, grand-père et ami Cyril GOUNGOUNGA
Précédemment Ingénieur Statisticien Economiste

En ce douloureux anniversaire, les grandes familles GOUNGOUNGA, NIKIEMA, ZIDA, KIENDREBEOGO, les familles alliées SANOU, COULIBALY et SOME, et les familles amies,
La veuve Maria GOUNGOUNGA/KIENDREBEOGO,

Les enfants : Ginette, Roland, Valérie et Yannick et leurs conjoints : Stéphane, Aïssata et Dominique,

Les petits enfants : Alan, Marie-Michelle, Cyrianne, Ethan, Scholastika, Mariella-Eunyce, Ave-Maria et Enaël Georges-Cyril

Vous convient à la messe de requiem qui aura lieu le mardi 28 mai 2018 à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean XXIII de Ouagadougou.

« Nul ne meurt si sa mémoire demeure dans le cœur des siens »

Justice : Les avocats suspendent leur mouvement, sauf pour les audiences correctionnelles

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L'ordre des avocats qui était en grève depuis plus de quatre semaines, a suspendu partiellement son mot d'ordre, le lundi 27 mai 2019. Désormais le mouvement concerne les audiences correctionnelles pour exiger des autorités judiciaires un regard à l'endroit de la partie correctionnelle du système qui connait un blocage du fait de la grève des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP).

L'ordre des avocats a tenu une assemblée générale le lundi 27 mai 2019, à la maison des avocats, à Ouagadougou. Cette assemblée avait été annoncée le 20 mai dernier, lors d'une conférence de presse du barreau. Lors de ladite conférence de presse, les avocats avaient dénoncé une paralysie continue du système judiciaire depuis plus de sept mois et un silence radio des ministres de la Justice et des Droits humains à qui ils avaient adressé plusieurs correspondances.

Au sortir de l'assemblée générale de ce lundi, Me Ignace Tougma, chargé de la communication de l'ordre des avocats, a indiqué que l'assemblée a fait l'état des lieux des actions posées depuis le début de la grève et dégagé des perspectives. L'assemblée a ainsi fait le constat qu'il y a eu des avancées en ce qui concerne la situation des greffiers qui ont effectivement repris le service. Mais qu'il reste toujours la paralysie du volet pénal.

L'assemblée a en conséquence décidé de la reprise des activités par les avocats dans les pans autres que celui pénal. Les avocats pourront alors participer aux audiences civiles, commerciales et administratives à l'exception des audiences correctionnelles, a déclaré Me Ignace Tougma. Interrogé sur la participation des avocats au procès du putsch de 2015, Me Ignace Tougma déclare que si le procès du putsch fait partie des audiences correctionnelles, les avocats n'y prendront pas part. Autrement, le procès pourrait se dérouler sans incident majeur, s'il n'y a pas d'autres blocages.

L'assemblée s'est donnée deux semaines pour observer, un délai à l'issue duquel des décisions seront prises en fonction de l'évolution de la situation.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Reprise du travail à La Poste : Une forte affluence ce lundi

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Lors de sa conférence de presse du samedi 25 mai 2019, le Syndicat national des travailleurs de la poste (SYNTRAPOST) annonçait la reprise du travail dès ce lundi 27 mai. Le service a effectivement repris. Constat.

C'est un ouf de soulagement pour les usagers de La Poste Burkina Faso. Après près de trois semaines d'arrêt de travail, les agents ont repris le service ce lundi 27 mai 2019. Et en ce premier jour d'après « insurrection »à La Poste, les clients étaient nombreux devant les guichets, aussi bien dans les agences secondaires qu'à la direction générale de l'institution.

Le constat était le même dans toutes les agences de La Poste Burkina Faso que nous avons visitées à Ouagadougou, en cette matinée. Il y avait de l'affluence dans les différents services : la Caisse nationale d'épargne (CNE), le Centre national de traitement du courrier, les transferts monétaires.

Il était 9h lorsque nous sommes arrivés au bureau de poste de Tampouy. L'agence est pleine. Une autre file attendait sous le hall. Quelques usagers hésitants, au regard du nombre de clients en attente, rebroussent chemin pour repasser plus tard.

Néanmoins, nous avons rencontré des usagers qui repartent satisfaits du service qui leur a été offert. Zenabou Ouédraogo en fait partie. Elle raconte : « Cela fait deux semaines que je suis à la recherche de mon argent. Je suis contente de pouvoir enfin entrer en possession de cet argent ».

Au bureau de poste de Gounghin, l'affluence était également au rendez-vous. La file s'étendait jusqu'au hall. Et là, deux guichets sont ouverts en renfort pour éviter les longues attentes aux clients, nous a confié le chef d'agence, Adama Kaboré. Ce sont au total six guichets qui sont fonctionnels. Et M. Kaboré d'ajouter que tous les agents ont répondu à l'appel et toutes les dispositions sont prises pour répondre aux besoins des clients.

À l'agence principale de la direction générale, l'affluence était très grande dans la matinée, nous a confié un agent qui a gardé l'anonymat. « Et aux environs de 12h, il n'y avait plus de monde parce que nos neufs guichets ont pu prendre en charge ceux présents. Nous n'avons reçu aucune plainte et le nécessaire est réuni pour assurer le service », a poursuivi notre source.

En attendant la résolution définitive de la crise, les usagers déplorent ce mouvement d'humeur qui les a « choqués ».

Mariam Ouédraogo et Valentin Kaboré (Stagiaire)
Lefaso.net


Justice : Les avocats reprennent les audiences autre que celles pénales à compter du mardi 28 mai

Agression dans l'affaire forêt de Kua : « Il est intolérable d'instrumentaliser des vandales en vue de camoufler des échecs politiques », dénonce Adama Sosso de l'UPC

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Au lendemain de l'affaire dite d'agression de membres du Mouvement pour la protection de la forêt de Kua à Bobo-Dioulasso, l'Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu ce lundi, 27 mai 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse sur cette actualité pour dénoncer l'« instrumentalisation » et les dérives autour de la gestion de ce projet de construction d'hôpital.

Selon les conférenciers, le Mouvement pour la protection de la forêt de Kua est un regroupement constitué d'organisations de la société civile et de citoyens, tous opposés au déclassement partiel de la forêt de Kua. Le dimanche, 26 mai, ledit mouvement procédait ainsi au lancement de ses activités à travers une conférence de presse à Bobo-Dioulasso.

« A l'issue de la conférence de presse, des jeunes instrumentalisés, armés de fouets, de cordes et d'autres objets dangereux, ont agressé des responsables d'organisations de la société civile encore présents sur les lieux, détruit des chaises, endommagé des engins et ont projeté vandaliser des domiciles privés des responsables du mouvement dont celui de l'initiateur, le député Moussa Zerbo », lit-on dans la déclaration liminaire.

Il ressort également qu'après leur forfait, ces jeunes se sont rendus à la direction régionale de la télévision du Burkina où ils ont obligé des journalistes à interrompre leurs activités pour couvrir leur manifestation. « Ils se sont également rendus au cercle de débats « CNT », dans la zone commerciale, où ils ont menacé des leaders d'OSC. Alertée, la Compagnie républicaine de sécurité est allée sécuriser la résidence du député Moussa Zerbo et bien d'autres lieux », affirment les conférenciers.

Le parti « condamne fermement ces actes de vandalisme et regrette ces agissements rétrogrades et anti-démocratiques soutenus par des chapelles politiques tapis dans l'ombre ».

Adama Sosso (au micro) entouré d'autres responsables du parti

L'UPC dit témoigner son soutien à l'ensemble des membres du mouvement, dont l'objectif unique qui est communiqué, est de protéger l'environnement en s'opposant à la destruction de la forêt. Mouvement dont l'un des membres, Moussa Zerbo, est le président de la Commission du développement rural, de l'économie et des changements climatiques de l'Assemblée nationale.

« L'UPC rappelle aux tenants du pouvoir actuel que les libertés d'expression et d'association sont des droits constitutionnellement reconnus dans notre pays depuis des décennies. Par conséquent, il est intolérable d'instrumentaliser des vandales pour remettre en cause cette liberté en vue de camoufler des échecs politiques. Le parti invite les autorités administratives à l'impartialité dans la gestion de cette polémique et à jouer pleinement le rôle régalien qui est le leur dans le traitement et la protection des citoyens. En tout état de cause, l'UPC met en garde le pouvoir contre toute tentative d'étouffer la liberté d'expression de citoyens soucieux de protéger leur environnement et contre toute agression d'un député, quel que soit son bord politique », a invité le deuxième vice-président chargé des affaires politiques de l'UPC, Adama Sosso, principal animateur de la conférence.

Le « parti du lion » a, en outre, tenu à préciser qu'il soutient le projet de construction de l'hôpital en question à« Bobo-Dioulasso et nulle part ailleurs ». D'où son invite au gouvernement à« trouver rapidement un site consensuel » pour réaliser le projet pour le bonheur des populations bénéficiaires.

Sur cette question de forêt de Kua, l'UPC dit observer qu'il a fallu une opposition pour que le gouvernement revienne à une étude d'impact environnemental. Pour les responsables du parti, c'est « très grave qu'un projet d'une telle envergure » soit engagé sans une étude préalable, alors que le pays a ratifié des conventions en la matière.

Selon les conférenciers, le site de Kua « est apparu soudainement », le site initial datant de depuis 2013, situéà l'entrée de Bobo-Dioulasso. D'autres sites avaient également été identifiés. Pour eux, si des sites ont été annulés pour une question de nappe d'eau, tel sera également le cas pour Kua, si une étude sérieuse y est faite.

OHL
Lefaso.net

Charbon fin de IAMGOLD Essakane SA : Il y a bel et bien eu fraude de l'or, enfonce le REN-LAC

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Du charbon fin de IAMGOLD Essakane SA, on en reparle. Cette fois, c'est le Réseau national de lutte anti-corruption qui donne de la voix à travers une conférence de presse animée ce 27 mai 2019 à Ouagadougou. Il y a bel et bien eu fraude à la commercialisation de l'or, exportation sans déclaration, détournement de marchandises soumises à autorisation spéciale de leur destination. C'est donc une quantité importante d'or qui quitte illégalement le territoire national, sous le regard attentiste et coupable des autorités.

Rappel. La brigade nationale anti-fraude de l'or a saisi et mis sous scellés, au cours du weekend du 29 au 30 décembre 2018, une trentaine de conteneurs de charbon fin contenant de l'or, de l'argent, sur le point d'être exporté vers le Canada. La presse révélait par la suite qu'il s'agissait d'une tentative d'exportation frauduleuse d'or, maquillée en exportation de déchets de charbon.

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) note que le ministère des Mines et des carrières qui devrait en pareille circonstance diligenter une enquête pour ‘'voir clair'' dans cette affaire, s'est simplement contenté de réfuter les allégations, tout en défendant la société incriminée.

Et pourtant, a soutenu la structure de lutte contre la corruption, « de sources sûres et concordantes, il y a bel et bien eu tentative d'exportation frauduleuse d'or de la part de IAMGOLD Essakane SA ». Le secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo et son équipe notent que :

- Les conteneurs saisis contenaient des sacs avec du minerai
- les teneurs déclarées ont été sous- estimées, elles sont anormalement élevées par rapport à celles rencontrées dans le charbon fin des autres mines et par rapport au minerai,
- la pesée des sacs a montré que les masses humides des sacs ont été bien souvent sous-estimées, induisant une forte minoration des quantités de matière précieuse. Le différentiel de poids sec déclaré est ainsi de 67, 4 tonnes. En prenant en compte les teneurs déclarées par IAMGOLD Essakane SA pour l'or et l'argent, on aboutit à 59,048 kg d'or et 24,11 kg d'argent non déclarés.

En plus, le REN-LAC ajoute qu'une expertise douanière portant sur les exportations litigieuses de charbon fin et autres substances minérales effectuées par la société IAMGOLD Essakane au cours des années 2015, 2016 et 2018 confirme également les soupçons de fraude dans cette opération d'exportation.

De tout cela, plusieurs délits ont été commis :

- le détournement de marchandises soumises à autorisation spéciale de leur destination privilégiée
- l'exportation sans déclaration
- la fraude à la commercialisation de l'or
- l'infraction à la règlementation des changes

Malgré tout, « le ministère des Mines et des carrières s'est permis d'accorder à IAMGOLD Essakane SA l'autorisation , en 2015, d'exporter au Canada 447, 288 tonnes de charbon fin qui contiendraient 514,439 kg de métaux précieux (or et argent) en vue d'un traitement métallurgique, en violation des textes en vigueur. Il a répété cette même forfaiture en 2016 et 2018 », clame le secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo. Ce qui est choquant, ont regretté les conférenciers, c'est que tout cela se fait avec « la bénédiction voire la complicité de l'autorité».

Et Bruno Kéré, chargé de plaidoyer et lobbying, d'ajouter que les acteurs du domaine de l'exploitation minière s'accordent pour dire que l'exportation du charbon fin n'est pas économiquement rentable. Alors, il se demande bien pourquoi IAMGOLD Essakane SA se donne tant de peines. Il y a manifestement anguille sous roche.

En tout état de cause, le REN-LAC qui exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire, et que ceux qui se sont compromis rendent compte, dit envisager toutes les possibilités. Une action en justice n'est pas exclue.

La CNSS et son recrutement frauduleux

L'autre point abordé par les conférenciers, c'est le recrutement frauduleux constatéà la Caisse nationale de sécurité sociale et dénoncé par le comité CGT-B de ladite structure. L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et le parquet, à travers la gendarmerie, ont mené des investigations qui ont confirmé la fraude dans le recrutement, selon Sagado Nacanabo.

Ainsi, deux personnes ont été appréhendées et elles séjournent à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), en attendant de passer devant le juge. Mais le dossier est en souffrance, et pour cause. La paralysie de la justice depuis octobre 2018. Ce fut ainsi l'occasion pour le REN-LAC d'inviter le gouvernement à se pencher sur les préoccupations des acteurs de la justice pour lever les goulots d'étranglement au risque d'encourager la justice privée.

Au regard des différentes affaires pendantes et d'autres qui ne cessent d'être révélées, le REN-LAC a estimé que l'état actuel de la gouvernance n'est point satisfaisant. Ce qui fait dire à Sagado Nacanabo et à ses limiers que les promesses de « tolérance zéro » et de « gouvernance vertueuse » promises par Roch Kaboré au lendemain de son élection, sont trop lourdes à porter pour lui et pour ses différents gouvernements.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Décès de Mme SAWADOGO née KONE Alizata Léa : Remerciements et programme des messes

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L'Éternel a donné, l'Éternel a ôté ; que le nom de l'Éternel soit béni ! Job 1 :21

- Sa Majesté le Naba Simbdo, chef de Canton de Mané Province du Sanmatenga ;
- Le chef de Baskouda Médecin Général ;
- Le chef de Gosbila ;
- Le Tingsaba de Koukin à Zincko ;
- La grande famille SAWADOGO à Koukin, Gosbila, Tanzeongo, Mané ;
- La Famille de Feu Yabré SAWADOGO à Koukin, Gosbila ;
- La Famille de Feu Tinga Issaka SAWADOGO à Paspanga, Ouagadougou ;
- La Famille de Feu Joseph Emmanuel SAWADOGO à Paspanga, Ouagadougou ;
- La Famille de Feu Jean Emmanuel OUEDRAOGO à Paspanga, Ouagadougou ;
- Les Oncles, Tantes, Frères, Sœurs, Cousin, Neveuxs ;
- La Famille de Feu KONE Noumoutiéà Ouagadougou, Bobo Dioulasso,
Bérégadougou et Banfora ;
- Les frères et sœurs, de la défunte, Hadja TRAORE/KONE Kadiatou, OUATTARA/KONE Minata, Ibrahim, Abdoulaye, Moussa, et leurs enfants à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, France, Danemark ;
- Les familles alliées : SAWADOGO, OUEDRAOGO, PITROIPA, KONSEIGA, OUATTARA, TRAORE, ZEI.

Monsieur Rimnongdo Narcisse SAWADOGO à la SONABEL ;
Les enfants : Malika, Jean, Celia et Imelda
Expriment leurs sincères remerciements à vous tous, parents, amis, collègues, voisins de Ouaga 2000, Cité SOCOGIB Somgandé, autorités administratives, militaires, politiques, coutumières et religieuses de Ouagadougou, Mané et Korsimoro qui les ont soutenus, accompagnés et réconfortés lors du rappel à Dieu le 04 mai et de l'inhumation le 10 mai 2019 au Cimetière Municipal de Goughin de leur Epouse, Fille, Nièce, Sœur, Belle-Sœur, Mère, Tante et Amie Mme SAWADOGO née KONE Alizata Léa.

Sans pouvoir énumérer tous ceux qui ont entouré la famille de leur affection et de leur soutien moral, spirituel, financier et matériel, ces remerciements vont en particulier à :
- SEM le Président de l'Assemblée Nationale Alassane Bala SAKANDE ;
- Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la cohésion Sociale, Siméon SAWADOGO ;
- Monsieur le Ministre de l'Energie Bachir Ismaël OUEDRAOGO ;
- Son Eminence le Cardinal Philippe OUEDRAOGO ;
- Monsieur Seydou DIAKITE Directeur Général de Bolloré Logistique Burkina ;
- Mr le Directeur Général de la SONABEL et son personnel ;
- La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso ;
- La famille du Professeur Ram Christophe SAWADOGO, ses frères, sœurs et enfants à Sabcé et Ouagadougou ;
- Mr François de Salles OUEDRAOGO, ancien Directeur Général de la SONABEL et famille ;
- Mr le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso Mahamadi SAVADOGO, son Vice-Président Mamadi SANOH et les membres consulaires ;
- Le Directeur Général de la NIGELEC (Niger) et sa délégation ;
- Sa majesté le Naba BAONGO de Gourcy ;
- La Famille GAMPINI à la cité SOCOGIB de Somgandé ;
- Diane et Arnaud KONE à Ouaga 2000 Zone C ;
- La CCB Saint Jean Paul II de la Zone I de Ouaga 2000 ;
- Les nombreux amis et connaissances du couple SAWADOGO au Burkina Faso, Niger, Mali, Côte d'Ivoire, Guinée, Bénin, France, Etats Unis, et Canada ;
- Les voisins de Ouaga 2000 et de la Cité SOCOGIB de Somgandé ;
- Les ressortissants de Manéà Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Kaya et autres localités ;
- Les anciens élèves de l'Ecole de Zincko à Mané, du CEG de Ouahigouya, de l'Ecole Normale de Ouagadougou, de l'Ecole Supérieur Interafricaine de l'Electricitéà Bingerville en Côte d'Ivoire.
Que Dieu le Tout Puissant vous comble au-delà de vos attentes et accueille la défunte dans son immense paradis.
Ils s'excusent après de toutes celles et de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.

Ils vous informent que des messes sont ou seront programmées dans les différentes paroisses des villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Kaya et Mané.

Paix à son âme !!!!

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