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États africains : Le président du Faso exhorte au respect des droits de l'homme et à la lutte contre la corruption

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« Intégration africaine : état des lieux et perspectives ». C'est sous ce thème que le Burkina célèbre conjointement, du 24 au 28 mai 2019, la « Journée de l'Afrique » et le 44e anniversaire de la création de la Communautééconomique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). La cérémonie d'ouverture de cet arrêt est intervenue ce samedi, 25 mai 2019, à Ouagadougou.

Placé sous le haut patronage du président du Faso, représentéà la cérémonie officielle d'ouverture par le Premier ministre Christophe Dabiré, l'évènement sera ponctué par diverses activités, dont des panels, des activités sportives avec la finale de la première édition de la coupe des ambassadeurs (lancée le 1er mai 2019 sur le terrain de l'espace Siguia Sport Arena, sis à Ouaga 2000).

La cérémonie d'ouverture de la célébration a connu la présence de responsables et représentants des deux organisations (UA et CEDEAO), de représentants de missions et corps diplomatiques, de présidents d'institutions et d'organisations nationales et internationales, de membres du gouvernement, d'organisations de la société civile ainsi que de communautés vivant au Burkina.

Plusieurs interventions ont ponctué l'ouverture. Il s'agit du discours de l'ambassadeur du Royaume du Maroc, Farhat Bouazza, intervenant en qualité de doyen du corps diplomatique accrédité au Burkina. Il est suivi par l'ambassadeur de la République arabe d'Égypte au Burkina, Chérif Mohamed Mokhtar Rabie, dont le pays assure la présidence de l'Union africaine. Avant le discours d'ouverture, l'on a assisté aux interventions du représentant de la CEDEAO au Burkina, Mohamed Diakité, et du coordonnateur de l'Union africaine, Ahmed Elmekass, représentant de la Commission de l'Union africaine au Burkina.

« En ce jour de célébration du 56e anniversaire de la naissance de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), ancêtre de l'Union africaine (UA), je voudrais vous adresser ce message de foi renouvelée en la réalisation de notre vision commune, celle de l'Afrique que nous voulons, consignée dans l'agenda 2063. C'est à Addis-Abeba que les chefs d'État et de gouvernement ont porté sur les fonts baptismaux, après de longues journées d'âpres discussions, l'OUA, en présence de 32 pays nouvellement indépendants. Après des siècles de domination, d'oppression, d'asservissement et d'exploitation esclavagiste, l'Afrique se réveillait et prenait conscience de sa force et de l'impératif de celle-ci : sa dignité dans l'unité», retrace le représentant de la Commission de l'Union africaine au Burkina, Ahmed Elmekass, précisant que l'organisation continentale a placé cette célébration sous le thème : « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».

Prononçant le discours du président du Faso, le Premier ministre Christophe Dabiré note que par cet acte, il s'agit de magnifier une Afrique condamnée à vaincre l'adversité pour se forger un destin de conquête et de bonheur. Pour lui, ce moment est également propice pour évaluer les avancées enregistrées dans le processus d'intégration sous-régionale et régionale, et de mesurer l'étendue des défis qu'il reste à relever.

« Nul besoin ici d'égrener les multiples acquis de l'intégration en Afrique en général et en Afrique de l'Ouest en particulier. Force est cependant de reconnaître que les défis à relever sont encore nombreux et complexes. Pourtant, à la lumière de ses potentialités, notamment la jeunesse de sa population, ses immenses ressources naturelles, son marché en pleine expansion, etc., l'Afrique dispose des atouts nécessaires à sa prospérité et à son développement. C'est pourquoi j'émets le vœu que nos États travaillent à l'approfondissement des processus démocratiques sur le continent, à renforcer le respect des droits de l'homme, la lutte contre la corruption et plus globalement, la promotion de la bonne gouvernance politique et économique, aux nivaux, aussi bien, national que continental », a transmis le Premier ministre Christophe Dabiré.

Le message rappelle également que cette commémoration se tient dans un contexte où des pays du continent, en particulier de l'Afrique de l'Ouest, connaissent des attaques terroristes, semant la mort et la désolation, « avec une volonté manifeste de créer la division et la discorde entre les communautés et les religions ».

D'où l'invite à tous les citoyens à rester solidaires et unis pour vaincre « ces ennemis de l'Afrique et des peuples africains ».

OL
Lefaso.net

Crédit-photo : Direction de la communication du Premier ministère


Burkina : L'introuvable cohésion sociale

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Nous mesurons chaque jour un peu plus les conséquences désastreuses du péché originel du “Burkina post-insurrectionnel” : avoir obstinément refusé d'exercer un droit d'inventaire sur l'insurrection dite populaire des 30 et 31 octobre 2014…

Or autant Blaise Compaoré, par son entêtement autiste n'a laissé aux Burkinabè que le choix entre se soumettre une fois de plus ou le démettre ; autant il y a eu des débordements hélas inévitables en pareilles circonstances, mais qu'il aurait fallu avoir le courage de dénoncer dès les premières heures de l'après -Blaise.

Cela, aucun parti politique n'a eu le courage de le faire. Et cinq ans après, l'arrogance et l'outrance d'un CDP requinqué et de son faux nez la CODER n'encouragent nullement à une telle démarche qui serait perçue comme une trahison supplémentaire de l'insurrection.

Et pourtant, il faudrait bien le faire. Pour dénouer cette crise de l'autorité de l'État, il faudra bien commencer par le commencement, c'est- à -dire l'immédiat après -Compaoré.

Le délitement de l'État avait commencé bien avant la chute de Compaoré. Au minimum en 2011.
Seulement voilà. Depuis, il y a eu une alternance, et le nouveau pouvoir, bien qu'issu d'une scission du CDP de Blaise Compaoré, est arrivé au pouvoir porté par une insurrection, puis légitimé par les urnes.

Il pouvait par conséquent remettre les compteurs à zéro, et repartir sur de nouvelles bases. Il ne l'a pas fait. Bien au contraire, il a légitimé les méthodes de revendications insurrectionnelles et séditieuses. Au droit se sont substitués la prime à la capacité de nuisance et les petits arrangements crapuleux et iniques.
Or, une société qui évacue le droit produit l'anarchie et la violence.

L'anarchie et la violence, nous y sommes. Il serait fastidieux, voire impossible, mais surtout extrêmement pénible de faire l'inventaire du nombre de situations dans lesquelles, depuis janvier 2016, la loi a été non seulement foulée aux pieds, mais carrément jetée par dessus bord dans le vain espoir d'acheter la paix sociale.
Comment peut-on espérer acheter la paix sociale en multipliant les injustices, les iniquités et les dénis de droit ?

Cependant, au point où nous en sommes, que peuvent encore faire ces "autorités"- là ?
Tout le monde demande de la fermeté, mais s'insurge lorsque cela s'approche de son voisinage...

Ce pouvoir a déjà trop cédéà la dictature des minorités bruyantes et violentes pour pouvoir commencer à sévir. Les Burkinabè ont une certaine aversion pour l'injustice, le deux poids deux mesures. Ils justifient toujours les fautes des uns par celles des autres… Surtout lorsque ces derniers n'ont pas été sanctionnés, eux...

Ils ne nous reste donc plus qu'à prier pour que le pays arrive cahin-caha aux élections de 2020 avant de s'effondrer totalement comme le Mali en 2012, et à espérer qu'avec une légitimité toute neuve obtenue des urnes, celui ou celle qui sera élu. tournera enfin la page post-insurrectionnelle.

Le hic, c'est que l'opposition qui encourage toutes ces jacqueries sera elle aussi bien en mal de les combattre si elle venait àêtre au pouvoir en 2021. Elle sera piégée par sa clientèle électorale comme le MPP l'est aujourd'hui avec la sienne !

Par ailleurs, plus que son prédécesseur, le président actuel ne semble jurer que par les “personnes ressources”. En clair, les chefferies coutumières et religieuses qui sont encore, dans bien de nos campagnes, les vrais détenteurs du pouvoir effectif, et accessoirement grands pourvoyeurs de voix lors des élections.

Or, il apparaît que ce dernier rempart qui nous protégeait de l'abîme est aujourd'hui profondément rongé de l'intérieur.

Les chefferies religieuses, à force de louvoiements, ont laissé l'amalgame se faire entre elles et des charlatans et des prédicateurs de tout poil.

Quant aux chefferies coutumières, chose extraordinaire, inouïe au pays de Thomas Sankara, dans leur course aux prébendes et aux honneurs, elles ont elles aussi laissé s'installer l'amalgame entre elles et les chefferies traditionnelles qui prolifèrent depuis l'avènement de la 4ème république.

Nombre de bonnets rouges new look faut-il le rappeler, ne sont en réalité qu'une résurgence des chefs de cantons créés par l'administration coloniale française afin d'assurer la collecte de l'impôt de capitation et le recrutement forcé de tirailleurs et de main d'oeuvre pour les travaux forcés !

Par ailleurs et dans le Soum notamment, Malam Ibrahim Dicko et son association islamique baptisée Al-Irchad devenue plus tard le groupe terroriste Ansarul Islam doivent en partie leur succès à des conflits de classe et de génération qui se passent parfois avec beaucoup de violence dans leur communauté. Mais cet aspect du terrorisme dans le Soum est très peu évoqué ouvertement. Surtout depuis Yirgou et Arbinda...

Les filets de sécurité, les verrous sautent donc les uns après les autres.

Et pourtant, il nous faut tourner la page du “Burkina post-insurrectionnel” et revenir au droit. Et le plus tôt sera le mieux. Pour tous et pour chacun.
Comme toute oeuvre humaine, le droit est certes imparfait. Mais jusque -là, on n'a encore rien trouvé de mieux pour bâtir une société moderne et ordonnée.

Du fait de son histoire, la justice burkinabè ne peut avoir un fonctionnement normal sans être purgée des magistrats politiques et des magistrats corrompus qui sont d'ailleurs souvent les mêmes. Mais ce qui est vrai de la justice l'est également des FDS et de l'administration en général.

Il nous faut bâtir un État de droit. Il nous faut absolument avoir cette ambition et en prendre résolument le chemin. Et cela commence par une administration et une justice dépolitisées.

Maix.

La Poste Burkina Faso : Reprise du travail ce lundi 27 mai 2019

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Déjà trois semaines que les agents de La Poste Burkina Faso sont en grève sous l'égide du Syndicat des travailleurs de la poste (SYNTRAPOST). Pour faire le point de la lutte, les responsables syndicaux de la société d'Etat étaient face à la presse ce samedi 25 mai 2019 à la Bourse du travail de Ouagadougou.

Débuté le 6 mai 2019 par un sit-in, doublé d'une grève de 48 heures au départ, le mouvement des travailleurs de la poste a occasionné la fermeture des agences et guichets. Malgré l'adoption du nouveau statut par le Conseil d'administration de La Poste Burkina Faso le 14 mai 2019 (principale revendication), les agents ne décolèrent pas et exigent le départ de leur Directeur général Nabi Issa Coulibaly. Selon le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la poste (SYNTRAPOST), Gilbert Goh, c'est le personnel qui exige le départ du Directeur général.

Et comme le syndicat ne peut pas aller à l'encontre de ce que la base demande, il a pris la responsabilité d'encadrer le mouvement. A en croire les conférenciers, plusieurs acteurs ont pris attache avec le syndicat pour trouver un dénouement heureux à cette crise. Il s'agit principalement de la ministre en charge des Postes (qui a rencontré le syndicat quatre fois), le ministre en charge des Ressources animales (il est un fonctionnaire de La Poste), quatre anciens Directeur généraux de La Poste, le Haut conseil pour le dialogue social. Tous ces médiateurs ont invité les grévistes à mettre un peu d'eau dans leur vin.

Ouvert donc au dialogue et après analyse de la situation, le syndicat a décidé d'écouter les interpellations. « Il a été convenu de préserver l'intérêt général de la population en refusant d'être complices de la prise en otage des clients de La Poste Burkina Faso par l'attitude du gouvernement », a indiqué le sieur Goh. Le syndicat a donc décidé de la suspension de la grève pour une reprise du travail ce lundi 27 mai 2019 sur toute l'étendue du territoire.

Le travail reprend, mais pour le syndicat, le départ de leur Directeur général est toujours d'actualité. « Il y a une rupture de confiance entre le personnel et le Directeur général. Mais nous avons décidé de travailler car c'est La Poste qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui », a-t-il conclu.

M.K
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Toulfé/Nord : Au moins 3 morts dans l'attaque d'une église catholique

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Une église catholique du village de Toulfé, situéà une vingtaine de kilomètres de Titao, chef-lieu de la province du Loroum région du nord a été, la cible d'une attaque ce dimanche matin, a appris radio Oméga de sources sécuritaires et locales.

Aucun bilan ni réaction officiels ne sont encore disponibles, mais selon nos sources, on enregistre au moins 3 morts et des blessés.

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“Un hôpital dans une forêt classée dans un pays désertique, est une modernisation régressive” selon Touorizou Hervé Somé

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En 1993, si ma mémoire ne me joue pas des tours, a été introduit au secondaire dans nos curricula au Burkina - Faso, l'enseignement environnemental. L' avait- on fait pour “manger” l'argent des bailleurs de fonds ou croyait- on un tant soit peu que l' environnement est le socle qui soutient le monde, hommes comme femmes, vieux comme enfants, végétaux comme animaux, en parfaite symbiose avec le règne mineral, la vie en un mot ?

Je crois toujours que ce fut l'une des initiatives les plus heureuses du régime en son temps. Aujour' hui, inspiré par ce même élan visionnaire qui a été de sensibiliser tous les jeunes aux problèmes environnementaux qui concernent tous, je suis “Foret Klassée de Kua” (FKK). Je vais justifier l'acronyme” FKK plus tard.

Le gouvernement fait fausse route sur la route Kua

Le gouvernement devrait être gêné par cette affaire ridicule de vouloir détruire une forêt classée pour un arbre (l'hôpital dont on n'est même pas sûr de l' ombrage). Quel que soit le bout par lequel on essaie de défendre le gouvernement ou par lequel il orchestre sa propre défense, à moins d' être un inconscient ou un malhonnête invétéré, ce dossier est très faible et n'est pas défendable. Le meilleur avocat du monde ne saurait défendre un dossier vide, hors la collusion institutionnelle.

Je ne suis qu' un littéraire de la “série Ane”, mais j' ai appris par mon professeur de Biologie, Bakyono Lazare, qu' une forêt classée, c' est du sérieux. On n' a même pas le droit d'y déplacer un caillou, à plus forte raison, récolter une termitière ou du miel. Une forêt classée, c' est comme du scellé en matière judiciaire. Elle doit rester en l'état, sauf si c' est pour l' améliorer par des méthodes de conservation éprouvées par les professionnels de l' environnement que n' importe qui n'est pas.

Des pays comme le Kenya, la Tanzanie ou le Botswana doivent leur avancée en développement grâce, en partie, aux efforts de sauvegarde de leur environnement. Quand on ne peut pas construire l'environnement, on ne le détruit point. Après avoir ravagé tous les espaces verts de Ouaga, on veut maintenant s' en prendre à d'autres contrées. Détruire une forêt classée au nom d' un hôpital n'est pas une vision heureuse. Cela procède d'une modernisation de mauvais aloi. C'est régressif. “Weogho yaa Viim”, que cela soit sur le plan psychosomatique ou spirituel ou autre. La Forêt Klassée de Kua ne doit pas être déclassée, même pas pour un hôpital, surtout que toute ville où serait construit cet hôpital servirait toujours le même Burkina, et la même sous-r égion, même si je souhaite de tout coeur que l' hôpital revienne bel et bien à Bobo.

Ces 16 hectares valent déja 16 hôpitaux où l' on l'on ccontinuera de mourir pour un simple scanner qui ne cesse de tomber en panne. Dire que l' on va y planter un hôpital ne suffira pas pour commettre ce crime de plus, meme si le mot hôpital ne manqué pas de séduire une masse qui ne sait à quel saint se vouer pour ses soins primaires. Quel que soit l' endroit où cet hôpital sera construit (si c' est sur la base d' une enquête de commodo et incommodo sincère) la distance ne saurait être trop longue pour les patients. Un malade est un patient, si patient que ceux qui ont les moyens traversent même les frontières pour aller se soigner, et au Ghana, et à la PISAM à Abidjan, et au Maroc , et en Tunisie ; et en Europe ou aux Etats-Unis pour les môgô les plus puissants.

Attention au nez du chameau dans la tente

Disons non au nez du chameau qui veut entrer par effraction dans la tente. Une fois le museau du chameau dans la tente, bientôt tout le corps du chameau dans la tente, et bonjour les dégâts !. Pourquoi ne doit -on pas bricoler avec la forêt classée de Kua ? Si ça ne se voit pas encore, voilà ! Pour aucune autre raison que la forêt de Kua est ce qu' elle est et doit rester ce qu' elle doit être : une forêt déjà classée. Point barre.

Si le gouvernement veut se faire respecter, qu' il respecte les textes de la res publica, la chose publique. L' incivisme de nos populations, aussi déplorable qu' il puisse être, est fonctionnel à bien des égards, car obéissant à un besoin de survie qui s' exprime mal. Tous, nous le déplorons et nous subissons de plein fouet ses effets pervers à bien des égards ; il en va de meme de l'incivisme gouvernemental, qui , lui, est plus que dysfonctionnel. Le Faso est la forme républicaine de notre bien à tous, les morts, les vivants, comme ceux qui vont naître.

Que ceux qui ont vu dans l'acte hautement civique des forestiers de deterrer les bornes délimitant cet infâme “ 16 hectares" s' abreuvent à la déontologie du forestier, aimeur de la vie, car il il n'y a pas de vie sans environnement. On tue des forestiers chaque année. Ils meurent parce qu' ils croient à quelque chose de plus grand qu' eux- mêmes, leur famille, leur village. Ils croient en l' avenir. Et il n'y a pas d' avenir sans une vision durable de l' environnement. Ce pays est notre pays mais il n' est pas la propriété individuelle d'une génération. Nous l'avons oublié trop souvent. Il nous a été confié, la durée de notre petite vie. Au moins, que le sacrifice de nos vaillants forestiers qui n' ont pas eu tort d' embrasser cette noble carrière ne soit pas en vain. Venir détruire un demi- siècle d' efforts de conservation est irresponsible. Se taire devant l'ignominie l'est encore plus.

Un ex-ministre de l'environnement à féliciter

J'ai été particulièrement fier d'un grand- frère que je connais particulièrement. J' ai nommé le Dr. Gbaanè Fidèle Hien, l' un de nos meilleurs paysagistes en Afrique (ceux qui me connaissent savent que par tempérament, je suis nul en fausses éloges, n'ayant pas la fausseté hypocritement baptisée de souplesse pour manier la brosse à reluire , et croyant au dire vrai) descendre dans l'arène pour exprimer son ressenti. Il est objectivement du côté de ceux qui ont le pouvoir intellectuel ou symbolique, un des privilégiés de notre système bureaucratique, moi y compris, mais côté subjectif, il est avec la majorité sur ce point. Il a étéà l' école, a été ministre (de l' environnement) de la république sous le gouvernement “ protocolaire” et député par la suite. Il prouve par là qu' il a toujours été fidèle à sa profession (de foi) qui est de contribuer du mieux qu' il peut à l'équilibre de l' éco- système.

Déjà, de façon très bête, on a terrassé tous les caïlcédrats de Bobo, véritable pare- brise contre nos endémies —devenues pandémies malgré nos hôpitaux— comme la méningite, pour ne citer que celle-ci. Faut- il encore s' attaquer à la petite forêt (de surcroit classée qui nous reste, parmi d'autres, toutes ayant été entameés d' une façon ou d' une autre ?) Qu' est-ce qui se passe ? Nos autorités auraient - elles besoin de cour de biologie niveau 6ème pour comprendre que l' oxygène (pour ne parler que de l' oxygène), c'est nos forêts qui produisent ca ? La Russie qui a la plus grande superficie de forêts au monde n' ose même pas jouer avec cette richesse difficilement renouvelable.

Je suis Forêt Klassée de Kua (FKK), pour imiter le staccato de ma colère, à l' image d'un AK47 en temps réel. Ceux qui demandent au gouvernement d'avoir du nerf pour s' imposer doivent savoir une chose. On ne peut réellement avoir du nerf que quand on a la légitimité avec soi (je ne parle même pas de la légalité qu' il n' a pas sur ce dossier malgré les contorsions parce que ‘ une forêt classée, c' est le droit qui parle ici et nous sommes en état de droit. Primauté donc à la loi). Sérieusement, le gouvernement va s'opposer à quoi, même s'il avait ce nerf[sic} ? Et le meilleur nerf à avoir dans le cas d' espèce, c'est refuser le don qui commanderait à l'assassinat de notre forêt de Kwa, et de toute autre forêt, la destruction programmée et inconsidérée de la forêt de Kwa n'étant que le prelude macabre, s'il y avait injonction.

Même vivant hors de mon pays, je n' oublierai jamais que cette forêt m'a nourri et m'a permis de ne pas abandonner l'école quand j' étais jeté en plein Bobo à ma seconde sans tuteur. Bref. C' est dire que l' hôpital n'est pas le seul lieu où l' on va quand on est grabataire, pire, à l'article de la mort, car pour beaucoup, la forêt soigne aussi bien, sinon mieux, que nos hôpitaux modernes où nos braves médecins et infirmiers sont impuissants parce que démunis du strict nécessaire.

Toute ma sympathie à ces hommes et femmes de bonne volonté qui n'en peuvent mais. Si la condition de la construction d'un hospital doit être assortie de ce diktat de ne construire cet hospital que sur les 16 hectares de notre précieuse forêt, ce n' est donc pas d'un hôpital véritable pour nous qu' il s'agit, mais plutot d' un Veau d' Or à la Nabuchodonosor que les burkinabè ne peuvent adorer ; auquel cas, le Professeur Bado, député de la nation, devra leur dire où mettre leur hôpital, comme ce qu' il a su dire sans prendre de gants à une électrice qui lui réclamait un gadget lors de sa campagne électorale à Koudougou.

Si le choix du site est vraiment une conditionnalité chinoise, on peut avoir au moins le courage de dire non, merci. On aime bien les dons. Quand ils sont là, on est content. Mais quand ils viennent comme un corsage de force, et quand ils s'en vont parce qu' on a eu assez de courage et de dignité de dire non, on devient libéré, donc plus heureux, pour paraphraser le chanteur pédagogue Francis Bebey. Mais une question finale pour fermer ma grogne.

L' hôpital est- il pour le gouvernement ou pour les populations ?

Un gouvernement qui veut prendre des décisions illégitimes et illégales, illicites même, mal mûries car n' ayant pas pris en compte les intérêts du plus grand nombre, et surtout de l'avenir, trouvera devant lui le peuple conscient qui est son mandant. Moralement, que peut- il faire ? C'est ainsi que l' autorité de l' état s'effrite parce que l' état lui- même ne veut pas respecter ses propres textes. Il est clair que le gouvernement veut opérer un passage en force. Finalement, cet hôpital, c' est pour lui ou c'est pour les populations ? Si c'est pour les populations, il est clair qu'on n'en veut pas sur ce site, même si on brûle d'envie d'avoir un hôpital.

Les gens ont un minimum de jugeote et savent faire ce que l'on appelle l'analyse du coût- bénéfice de toute entreprise. On perd trop au change avec cet hôpital sur ce site pré-cité. Donc, c'est bon mais c'est pas arrivé. Le Burkina n'appartient pas seulement à nous les vivants d'aujourd' hui, on ne le dira jamais assez. Pensons à nos arrière- petits- fils qui viendront dans 50 ans et à leurs rejetons. Avec cet entêtement, il ne s' agit plus de la simple question d'hôpital. Qu' on nous dise véritablement ce que l' on vise. Parceller sur le long terme la FKK comme on a parcellé entre copains le verger de plus de 120 manguiers de Mr. Yameogo à Koudougou ? Quels sont les enjeux cachés mais réels ici ?

Il apparaît en filigrane que la ruée sur l' or de Kua, pardon, sur la forêt de Kua est une bataille symbolique, une nouvelle forme de déprédation et de dépossesion pour quelque chose qu' on croit caché mais que tout le monde voit venir. Parce que depuis, nous avons appris à voir très clair dans le goudron, dans le mazout même ! La citoyenneté devrait se conjuguer au quotidien. Etre citoyen, ce n' est pas attendre tous les 5 ans pour aller voter un maire, un député ou un president qui, le plus souvent, changent très peu de choses dans le vécu quotifien du citoyen lamda. La citoyenneté se réalise par le devoir de veille au quotidien qu' exerce ce citoyen lamda sur les affaires publiques qui affectent au plus haut point son bonheur.

Les Burkinabè aspirent à une démocratie à coquille pleine. La rage jusque- là contenue contre l'attitude incompréhensible du gouvernement est un indicateur sérieux de cette aspiration. Que ceux qui voient dans le refus de la forêt de Kua de servir de cheval de Troie pour nous fourguer le désert bon marché et “à fond la caisse” un quelconque incivisme se ravisent. L'incivisme, c' est signer un chèque en blanc à nos autorités qui sont là parce nos voix en ont ainsi décidé. Le refus de Kwa d' être la porte d'entrée officielle du désert dans notre pays est la plus haute expression du civisme. Kwa n' est qu' un test (miniature) pour quelque chose de terrible qu'on veut nous imposer. Si on accepte Kwa, on a accepté cet “à- venir” pas du tout reluisant.

“Weogho yaa Viim” : La Foret Classée de Kwa ne doit pas être déclassée, même pas pour un hôpital. Elle est déjà un hôpital universel qui ne doit rien à un hôpital universitairel qui pâlit en grandeur devant le premier : Pour les malades aussi bien que pour ceux qui ne le sont pas encore et qui ont mille chances de ne jamais l'être grâce à la vertu éprouvée de l' éco-système.

L' environnement n' est pas un adversaire qu' il faut conquérir pour un pseudo- développement qui n' induira pas un mieux- vivre. Nous refusons cette conception matérielle du développement qui n' est que leurre et qui ne porte que malheur. Revisitons les savoirs indigènes pour être plus circonspects dans notre relation à l'écologie. Disons non à ce précédent très dangereux dans un front arc- en- ciel, au- delà de nos “ partis- âneries” car la meilleure famille, le meilleur village, le meilleur parti, c'est l' environnement. Il serait tout à l'honneur du gouvernement de faire machine -arrière avant un certain point de non-retour car beaucoup d' entre nous ne supporterons pas un tel projet qui n'est pas sage. Et nous allons faire valoir notre droit à l'action citoyenne s' il n'a pas l'humilité de battre sa coulpe et de faire machine- arrière.

Touorizou Hervé Somé, MBA, Ph.D.
Maître de Conférences (Associate Professor)
Sociologie de l'Éducation/ Éducation Internationale Comparée
Ripon College, Ripon, Wisconsin
Email : burkindi@gmail.com

Affaire forêt de Kua : Un groupe de jeune boycotte une activité pour la sauvegarde de la forêt

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Un groupe de jeunes a fait irruption au jardin Kaboré où se tenait une conférence de presse sur le projet de déclassement de la forêt de Kua, a appris L'Observateur Paalga.

Selon le confrère, les assaillants hostiles au mouvement pour la protection de la forêt de Kua ont molesté des membres d'Organisations de la société civile (OSC) et fait des dégâts.

Le député de l'Union pour le progrès et le changement (UPC),Moussa Zerbo, coordonnateur dudit mouvement, qui avait déjà quitté les lieux, serait la principale cible de ces agresseurs. Lesquels menaçaient d'ailleurs d'aller incendier le domicile de l'élu de la région.

Aux dernières nouvelles, la résidence de Moussa Zerbo serait sous la protection de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).

Forêt classée de Kua : Une délégation gouvernementale échange avec les acteurs de Bobo

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Suite à la polémique autour du déclassement de 16 ha de la forêt classée de Kua pour y construire un centre hospitalier universitaire, une délégation gouvernementale, composée du ministre en charge de l'Administration territoriale, Siméon Sawadogo, du ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho et de celui en charge de l'Environnement, Nestor Batio Bassiere, a rencontré, ce samedi 25 mai 2019 à Bobo-Dioulasso, les « polémistes ».

Le déclassement de 16 hectares de la forêt classée de Kua dans la ville de Bobo-Dioulasso pour la construction d'un hôpital, continue de faire couler beaucoup d'encre. En effet, suite au passage d'une équipe de techniciens chinois sur le site dans la matinée du mercredi 22 mai 2019 pour un certain nombre de travaux, les forestiers avaient sonné la mobilisation dans ladite forêt pour exprimer leur mécontentement face à« l'entêtement » des autorités à vouloir autoriser le déclassement de 16 hectares pour y construire un CHU. A cet effet, les manifestants avaient déterré toutes les bornes qui délimitaient l'espace réservéà la construction de l'hôpital.

Chef de la délégation gouvernementale, Siméon Sawadogo

C'est au regard de cette manifestation que, sur instruction du président du Faso, une délégation gouvernementale est venue rencontrer les « polémistes » dans la ville de Sya. La délégation était composée du ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, du ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho et du ministre de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique, Nestor Batio Bassiere. Cette rencontre, faut-il le noter, s'est tenue à huis clos.

C'est au terme des échanges que le chef de la délégation gouvernementale, Siméon Sawadogo, a accordé une interview aux journalistes. « Nous sommes venus sur instruction du président du Faso et du premier ministre, échanger avec les responsables coutumiers et religieux, le maire et ses collaborateurs, le conseil régional et finir avec les agents des eaux et forêts autour de la question de la forêt classée de Kua. Nous avons tenu des échanges francs et courtois. Des constats et des propositions ont été faits. Nous avons appris beaucoup de choses non seulement sur le choix du site, mais aussi sur la nécessité de préserver l'environnement autour de la ville de Bobo-Dioulasso », a-t-il laissé entendre.

Les responsables coutumiers et réligieux

Selon lui, cette visite à Bobo-Dioulasso était également une occasion de réaffirmer l'engagement du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à construire cet hôpital dans la capitale économique. « Nous avons confirmé que le choix du président n'a pas changé», a-t-il insisté.

Face à cette polémique sur le choix du site, le chef de la délégation a fait savoir que le gouvernement a proposé de mener une étude d'impact environnemental et social sur le lieu afin de connaître les tenants et aboutissants, car il estime qu'un tel projet est assez important pour l'environnement et pour les personnes qui vivent autour. « C'est cette étude qui va donner les éléments techniques au gouvernement, aux différents acteurs pour qu' une décision définitive soit prise concernant non seulement la construction du CHU mais aussi pour la préservation de la forêt », précise- t-il.

Avant la fin de cette étude pour qu'une décision définitive soit prise, le ministre Sawadogo a invité les forestiers à continuer de jouer leur rôle de protection de la forêt. A l'en croire, des efforts seront fournis pour que cette étude ne dépasse pas deux à trois mois.

Youssifo Ouédraogo, SG SYNTETH

Au terme de la rencontre, tous les acteurs ont remercié le président du Faso pour son choix de construction de l'hôpital à Bobo-Dioulasso. Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'environnement, du tourisme et de l'hôtellerie, Youssiffo Ouédraogo, a salué cette démarche de la délégation. « C'est ce qu'il fallait faire initialement pour avoir les points de vue de tous les acteurs y compris les acteurs techniques avant de commencer quoi que ce soit sur le site », a dit Youssiffo Ouédraogo. Avant d'ajouter : « Nous restons sur notre position, il faut changer de site pour la construction de l'hôpital ».

Par ailleurs, il a déploré le fait que l'arrondissement 3 de la commune de Bobo-Dioulasso veuille délibérer sur 300 hectares pour offrir à une société immobilière. « Tout cela prouve que ce n'est pas un problème de site qui se pose pour la construction de cet hôpital. Jusque- là, nous ne connaissons pas les raisons réelles pour lesquelles le gouvernement a décidé de construire cet hôpital dans la forêt classée de Kua », a-t-il laissé entendre.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Forêt de Kua : « la coopération sino-burkinabè mal engagée » (Le Faso autrement)

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Ceci est une déclaration du parti Le Faso autrement sur le « déclassement/destruction de la forêt classée et sacrée de Kua pour construire le Centre hospitalier universitaire à Bobo Dioulasso »

Reconnaissons et acceptons avec le Parti Le Faso Autrement que :
 La forêt prévient les maladies et soigne les malades. Les professionnels disent d'ailleurs que la forêt est un hôpital à ciel ouvert. L'eau et la forêt sont source de vie. Ainsi sauver les écosystèmes forestiers constitués pendant des siècles et voir comment restaurer les forêts sont d'une importance capitale au plan écologique pour tous les pays surtout pour le Burkina Faso, pays sahélien avec un climat désertique.

 La décision de faire de La forêt sacrée de KUA ou du village de PALA, une forêt classée, a été prise par le Gouverneur Général de l'Afrique de l'Ouest, le 27 mai 1936, soit 83 ans aujourd'hui. Le bassin de KUA, avec ses six (6) nappes d'eau souterraine, est la seconde plus importante réserve d'eau en Afrique de l'Ouest après le Fouta Djallon en Guinée et peut couvrir les besoins d'alimentation en eau du Burkina Faso.

 Notre pays a souscrit au développement durable dont la définition est contenue dans le rapport de la Commission Mondiale sur l'Environnement, appelé Rapport Brundtland de 1987, à savoir : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures pour répondre aux leurs ».

En construisant l'hôpital sur la forêt de KUA, les nappes d'eau souterraines vont être contaminées et non consommables à jamais. Pour un pays comme le Burkina où l'approvisionnement en eau est un casse-tête, cet acte est inacceptable et injustifiable. Ainsi cette zone sera privée de développement durable et l'on pourrait se poser la question de savoir si le gouvernement travaille contre le peuple.

 Les partenaires chinois auraient fait croire à notre Premier Ministre qu'ils peuvent déterrer les arbres qui sont sur le site pour les replanter dans la forêt. Ce qui parait difficile voire impossible compte tenu de l'âge des arbres et du climat rude du Burkina Faso. Cette incertitude sur le terrain, alliée au rejet exprimé par les populations, a dû certainement les influencer pour qu'ils acceptent de ne plus insister pour maintenir la construction du CHU sur le site du KUA et de déplacer le projet sur un autre site que leur présentera le gouvernement burkinabè.

 Lors de la Conférence de Presse de l'Ambassade de Chine du mercredi 22 mai 2019, il a été dit que si le gouvernement burkinabè changeait de site, la Chine se soumettrait à cette décision. Pourquoi malgré tout, les autorités de notre pays s'entêtent à vouloir construire le CHU sur le Site controversé de KUA, si ce n'est pour faire de cette réalisation un appât politique pour les prochaines échéances électorales.

De ce qui précède, il apparaît clairement que les promesses mirobolantes faites au Burkina Faso par la République Populaire de Chine au moment de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, il y a un an exactement, rencontrent des obstacles pour être concrétisés. Nos craintes que la coopération Sino-Burkinabè est mal engagée trouvent leur illustration, entre autres, dans la délivrance des visas à nos opérateurs économiques qui sont toujours obligés de se rendre dans les pays voisins pour chercher le précieux sésame malgré l'ouverture du Bureau d'Ambassade à Ouagadougou.

Le projet de construction du Centre Hospitalier Universitaire de Bobo Dioulasso laisse percevoir que nos gouvernants se croient toujours à l'ère où les relations entre les pays étaient dans un ordre de domination alors que de nos jours l'on parle de partenariat, cadre dans lequel le bénéficiaire et le donateur traitent àégalité.

Le Parti Le Faso Autrement veut donc lancer un appel au Président KABORE et à son gouvernement à ne pas persister dans l'erreur et commettre l'irréparable en maintenant leur choix sur la forêt de KUA comme site du projet de construction du CHU de Bobo Dioulasso.
Cette décision va totalement contre le bon sens et la volonté des populations et l‘avis de leurs propres experts et techniciens dans le domaine de l'environnement et de leurs responsables de la protection des forêts que nous soutenons et félicitons pour leur professionnalisme et patriotisme.

Les leçons que l'on peut tirer de cette situation sont que :
 Le gouvernement a le devoir et l'obligation de ne pas brader la souveraineté du pays des hommes intègres et j'ajouterai de dignité, et compromettre son avenir ;

 Le gouvernement a le devoir d'éviter de s'engager dans la mise en œuvre de projets contre l'avis des populations car sans l'adhésion des dites populations, les bénéficiaires, aucun projet ne peut prospérer ;

 Pour le cas de la forêt sacrée et classée de KUA, le gouvernement a le devoir de renforcer l'écosystème en faisant une campagne de reboisement sur le site. La conséquence directe de cette action sera, entre autres, la création d'emplois pour les jeunes dans la région.

Vivement que nos gouvernants comprennent que le développement durable doit guider leurs actions de développement au quotidien afin de préserver l'avenir du Burkina Faso et des générations futures de Burkinabè.

Le Parti Le Faso Autrement apporte son soutien total à toutes les initiatives en cours pour dissuader le Président KABORE et son gouvernement et empêcher le déclassement de la forêt sacrée et classée de KUA. Il invite tous les Burkinabè, patriotes et ayant à cœur le développement durable du Burkina Faso, à s'opposer aux velléités et à l'entêtement de nos gouvernants du moment, à ne pas prendre en compte l'intérêt supérieur de notre nation.

En ce mois béni du Ramadan, qu'Allah le Tout Puissant, le Miséricordieux éclaire nos gouvernants.
Ouagadougou, le 26 mai 2019

Le Président
Dr. Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National


Affaire interruption violente d'une conférence de presse à Bobo : Le député Moussa Zerbo appelle à la retenue et à la tolérance

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Bonsoir camarade !

Une fois de plus infiniment merci pour la forte mobilisation de ce matin pour la conférence de presse qui fut un franc succès.
J'appelle tout le monde à la retenue , au pardon et à la tolérance .

Actuellement,la CRS chez moi à domicile pour sécuriser les lieux.
Certaines autorités communales auraient manipulé des jeunes du MPP qui ont fait irruption après la conférence agressant les derniers qui sont restés au jardin Kaboré, cassé des chaises,blessé quelques camarades
Ensuite ils se sont rendus à la RTB pour exiger de sortir couvrir leur mouvement, ensuite au CNT où ils ont menacé des leaders d'OSC. Certains domiciles seraient visés notamment le mien.
D'où la présence des CRS.

Je prends à témoin l'opinion nationale sur ces graves dérives qui sont contraires à nos principes démocratiques.La violence n'a jamais résolues les divergences dans notre pays.

- Oui à la construction de l'hôpital sur un autre site !
– Non au déclassement de la forêt de Kua !

Vive le Burkina Faso !
Vive Bobo-Dioulasso !

Camarade Moussa Zerbo

https://m.facebook.com/Camaradezerbo/?refid=52&__tn__=C-R

Tolérance religieuse : L'ATR /DI interpelle les Burkinabè

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Créée en novembre 2018, l'Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR / DI), a tenu sa première assemblée générale ce samedi 25 mai 2019, à Ouagadougou. Une occasion pour le bureau de présenter l'ATR /DI et d'inviter les Burkinabèàépouser leur crédo « Tolérants à l'image du Créateur qui a permis l'existence de plusieurs religions et de non- croyants ».

« Nous vivons dans une société marquée par des diversités que nous devons apprendre à vivre avec », a relevé un membre de l'ATR/DI, Tarsigué Gilbert Zouré, soulignant que « ce vivre-ensemble que nous appelons l'unité dans la diversité est un concept qui peut être enseigné et qui doit se traduire par notre comportement, notamment à travers le langage, notre manière de nous exprimer, de nous vêtir, d'œuvrer en société pour la construction d'un monde meilleur ».

En effet, souligne Soumaïla Nyamba, Secrétaire adjoint aux relations extérieures de l'ATR /DI, la tolérance religieuse qui était une évidence a tendance à s'effriter dans notre pays, marqué ces dernières années par des actes terroristes. Au nom de la défense, de la protection et de la promotion de la religion, dit-il, les assassinats et les enlèvements sont monnaie courante au Burkina Faso. Consciente d'une telle situation, l'Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux a vu le jour dans la dynamique de promouvoir le dialogue interreligieux, la coexistence pacifique et le brassage inter- confessionnel.

Dans la pratique, l'association s'est donnée entre autres pour mission, de sensibiliser l'opinion publique sur les dangers et les conséquences de l'intolérance religieuse et les vertus de la tolérance religieuse et du dialogue interreligieux , de contribuer à l'épanouissement des libertés individuelles et collectives, d'évaluer et d'apprécier les actions des pouvoirs publics dans la promotion de la tolérance religieuse.

Forte aujourd'hui d'une centaine de membres, l'ATR /DI regroupe en son sein des personnes issues de différents groupes ethniques et confessions religieuses. « Ensemble, nous voulons servir d'exemple et faire en sorte que la population du Burkina puisse adhérer au principe de l'unité dans la diversité et chasser le plus loin possible, l'esprit d'extrémisme », a soutenu Tarsigué Gilbert Zouré.

A ce jour, l'association a initié des séances de sensibilisation (séminaires, ateliers) au profit des populations. Ainsi, au titre des activités de l'association, figurent entre autres, l'organisation d'une réunion dévotionnelle tous les 6 mois avec les adeptes des différentes religions représentées au sein de l'organisation, l'animation de conférences tous les 4 mois dans les établissements secondaires et avec les associations du secteur informel.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Attaque à Toulfè : Quatre personnes tuées (officiel)

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Réunie pour la prière dominicale, la communauté chrétienne de Toulfè, dans la paroisse de Notre Dame de Toute Joie de Titao, a été la cible d'une attaque terroriste, ce dimanche 26 mai 2019.

L'attaque a causé la mort de quatre fidèles, selon le communiqué du diocèse de Ouahigouya.

Me Gilbert Ouédraogo communie avec ses frères musulmans : « Le dialogue des religions, nous l'avons appris dans le berceau »

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Fraternité, solidarité, paix, tolérance et cohabitation religieuse. C'est le sens que le président de l'ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain), Gilbert Noël Ouédraogo, donne à son acte qui consiste à, depuis le début de ce mois de pénitence pour les musulmans, sillonner les quartiers périphériques pour une « rupture collective de jeûne et de distribution de vivres à des personnes vulnérables ». Ce périple l'a conduit dans la soirée de vendredi, 24 mai 2019 à Saaba, zone située dans la périphérie Sud-est de la capitale.

« Moi-même, je suis dans une famille où mon père avait ses frères (même père même mère) qui étaient musulmans et lui, catholique. Donc, le dialogue des religions, nous l'avons appris dans le berceau et c'était normal pour nous d'accompagner nos frères musulmans dans cette période de jeûne qui est une période de piété, de prières, de partage. Nous sommes allés principalement dans les zones non-loties, nous avons vu vraiment que des gens étaient dans le besoin et ils ont apprécié cette initiative. Ce qui veut qu'il y a fort à faire pour accompagner des Burkinabè», explique l'avocat, vêtu d'un ensemble blanc.

Pour Gilbert Noël Ouédraogo, cette cérémonie de rupture collective de jeûne dans les quartiers non-lotis de Ouagadougou s'inscrit dans la tradition de distribution de sucre dans des mosquées et de vivres à des personnes vulnérables, notamment celles vivant avec un handicap, des quartiers précaires.

Cette année, en plus de la distribution de sucre et de vivres, le premier responsable du « parti de l'éléphant » a donc voulu communier directement avec ses frères musulmans des zones sus-indiquées à travers ces instants de rupture collective de jeûne.

Selon Me Ouédraogo, mieux que ce qui est distribué, le plus important, c'est le message de l'acte et les enseignements reçus de cette initiative.
« Ce que je retiens, c'est cette solidarité, cet accueil favorable qui s'est manifesté auprès des frères musulmans. Chacun rappelle que nous sommes tous des Burkinabè, que nous avons toujours vécus dans une cohésion sociale », confie l'ancien ministre des transports, des postes et de l'économie numérique.

Ce périple s'est également étendu à l'Université de Ouagadougou où l'intéressé, qui ne compte pas s'arrêter à là, a procédéà une rupture de jeûne avec des étudiants.

Cette initiative arrive à un moment où le pays traverse une période difficile, du fait des attaques terroristes qui se sont, depuis un moment, étendues aux lieux de culte. D'où, pour certains citoyens, la pertinence de cette idée qui sonne comme une exhortation à l'ensemble des Burkinabèà ne pas céder aux tentatives de division entreprises par ces individus mal intentionnés.

Président délégué, depuis mars 2019, du Réseau libéral africain, l'avocat fait partie des cinq candidats déjà annoncés pour la présidentielle de 2020.

O.L
Lefaso.net

Traité d'amitié et de coopération : Les experts burkinabè et ivoiriens notent des « avancées notables »

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La 3e réunion du comité conjoint de suivi et d'évaluation des décisions et recommandations du Traité d'amitié et de coopération (TAC) entre la République de Côte d'Ivoire et le Burkina Faso s'est tenue à Bobo-Dioulasso, du 22 au 24 mai 2019. La cérémonie de clôture des travaux, qui a eu lieu le vendredi 24 mai, a été présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, accompagné du ministre des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire et du ministre de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur.

Cette rencontre a connu la présence d'experts burkinabè et ivoiriens qui ont travaillé, trois jours durant, à l'évaluation de la mise en œuvre des décisions et recommandations, dans les domaines de la politique, de la diplomatie et de l'intégration régionale, de la défense et de la sécurité, des infrastructures routières et ferroviaires, de l'énergie et de mines, de la coopération administrative et transfrontalière, de la fluidité du trafic, etc.

Au sortir des travaux, les experts ont noté des avancées notables dans la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines, notamment l'acquisition de financements pour le projet de construction de l'autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, de même que le démarrage effectif des travaux à certains niveaux.

« Concernant le projet de construction de l'autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, les ministres se sont félicités de l'acquisition de financements complémentaires pour certains tronçons, de même que le démarrage effectif des nouveaux travaux. Ils ont souligné la nécessité pour les deux gouvernements de poursuivre, conjointement, la recherche de financements en vue de mener à son terme ce projet essentiel pour les deux pays. Au titre du projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya et de son prolongement à Tambao, les ministres ont souhaité que la signature du procès-verbal de constat de levée de conditions suspensives et d'entrée en vigueur de la Convention de concession révisée (CCR) intervienne dans les meilleurs délais », a laissé entendre Olivia Rouamba, directrice générale de la coopération bilatérale du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso, rapporteur du comité.

Les participants de la rencontre

S'agissant des relations politiques, de la diplomatie, de la coopération en matière de défense et de sécurité, les ministres ont noté, avec satisfaction, la « qualité exceptionnelle » de la coopération entre la République de la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Les ministres ont, en outre, souhaité le règlement diligent des nouveaux préalables introduits par Sitarail, en vue de permettre l'accélération de l'entrée en vigueur de la CCR et le lancement des travaux de réhabilitation.

Abordant la question de la lutte contre la traite transfrontalière des enfants, la partie burkinabè a félicité la partie ivoirienne pour l'excellence de la coopération en matière de protection de l'enfant, qui a permis le retour au Burkina Faso de quatorze enfants burkinabè victimes, âgés de 14 à 18 ans. « Sur les questions de paix et de sécurité, les deux ministres ont condamné les différentes attaques terroristes, notamment contre les communautés religieuses, et les violences intercommunautaires perpétrées sur le territoire burkinabè. À cet égard, ils se sont félicités de la coopération exemplaire en matière de défense et de sécurité entre les deux États », a indiqué Olivia Rouamba.

Marcel Amon-Tanoh, ministre des affaires étrangères de la république de la Côte d'Ivoire

Les deux ministres ont ainsi réaffirmé leur ferme engagement à lutter contre le terrorisme, l'extrémisme violent et la criminalité transfrontalière et appellent à un renforcement de la coopération en matière de sécurité. Ils ont exprimé leur solidarité avec tous les peuples touchés par ces fléaux en Afrique et dans le monde. Le ministre Marcel Amon-Tanoh a informé son homologue, le ministre Alpha Barry, du soutien de la Côte d'Ivoire à l'appel qu'il a lancé au nom de pays membres du G5-Sahel, le 16 mai 2019, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, pour la création d'une Coalition internationale anti-terroriste au Sahel.

Les deux délégations d'experts ont également procédéà l'examen de douze projets d'accord, dont dix pourraient être soumis à signature dans le cadre du TAC8, prévu en juillet 2019 à Ouagadougou. Pour le ministre Alpha Barry, les résultats de la réunion ont permis de prendre l'exacte mesure de l'état de mise en œuvre des diligences et des accords conclus entre les deux États dans le cadre du TAC.

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Alpha Barry

« Ce qui constitue déjà un gage tangible aux préparatifs du 8e TAC prévu en juillet prochain. Mieux, ces travaux nous ont permis de relever des insuffisances et de formuler des recommandations pratiques pour une meilleure opérationnalisation de nos engagements visant le bien-être de nos populations », a indiqué le ministre Barry.

Cette rencontre a été une occasion pour ces experts, de préparer la 8e session de la conférence au sommet des chefs d'État du TAC entre la République de Côte d'Ivoire et le Burkina Faso prévue en fin juillet 2019. Au terme des travaux, les deux chefs de délégation ont adopté et signé le rapport conjoint de la troisième réunion du comité conjoint de suivi et d'évaluation des décisions et recommandations du traité d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Commerce : Liza Market a ouvert ses portes sur l'avenue Kwame Nkrumah

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Le groupe EBOMAF (Etablissement Bonkoungou Mahamadou et fils) a décidé de diversifier davantage ses secteurs d'activités. Le samedi 25 mai 2019, il a procédéà l'ouverture officielle de Liza Market. Sis sur l'avenue Kwame Nkrumah, le super marché vend divers produits. C'est Sika Kaboré, épouse du chef de l'État, qui était la marraine de la cérémonie.

Ouagadougou a un nouveau super marché. Il s'agit de Liza Market. Son ouverture officielle est intervenue le samedi 25 mai 2019. Le super marché est situé sur la prestigieuse avenue Kwame-Nkrumah. Il dispose, dans ses rayons, de divers produits. L'entreprise est l'œuvre d'Alizeta Kambou/Bonkoungou, fille de l'homme d'affaires Mahamadou Bonkoungou, président-directeur général du groupe EBOMAF.

Pour la promotrice, le nouveau-né dans le tissu économique burkinabè est l'aboutissement d'un long processus. C'est également la volonté du groupe EBOMAF de diversifier ses secteurs d'activités. L'entreprise compte contribuer au renforcement et à l'amélioration de la grande distribution dans la capitale.

Le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, a rappelé que l'avenir du Burkina Faso réside dans l'entreprenariat. C'est pourquoi il a tenu à féliciter Mme Kambou et le groupe EBOMAF pour leur contribution au dynamisme entrepreneuriale. Pour le ministre, l'ouverture de ce super marché montre que le Burkina Faso demeure un pays d'opportunités et d'affaires. Il est convaincu que cela va contribuer à la lutte contre le chômage. L'entreprise Liza Market va, selon lui, accroître la grande distribution et promouvoir les produits locaux.

La situation géographique du super marché, selon le ministre Kaboré, montre clairement que l'avenue Kwame-N'Nkrumah n'a pas cessé de vivre. Elle n'est pas morte. Pour lui, Liza Market donne le chemin, la voie à suivre. La première dame, Sika Kaboré, a tenu elle aussi à féliciter et saluer le dynamisme de la promotrice. Liza Market va, selon elle, permettre aux habitants de Ouagadougou et environnants de pouvoir faire des courses dans un cadre agréable. « Cela va faciliter la vie des Ouagalais », se convainc-t-elle.

La cérémonie d'ouverture du super marché a connu la participation de plusieurs sommités dont des hommes d'affaires.

Liza Market occupe une superficie de 800m2. C'est un super marché répondant aux standards internationaux, qui s'ouvre du lundi au samedi de 7h30 à 21h30. Les dimanches, c'est de 15h à 21h00. On y trouve aussi bien des produits burkinabè qu'européens. Il dispose également d'un personnel disponible et accueillant. La satisfaction de la clientèle est son sacerdoce. Liza Market, c'est le choix de la qualité.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Formation : Le test de niveau d'entrée à l'ENAREF se tiendra le samedi 29 juin 2019


Ministère de l'Education nationale : Le redéploiement consensuel du personnel en discussion

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Le cabinet du ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a organisé du dimanche 26 au mardi 28 mai 2019, un conseil élargi aux structures centrales, déconcentrées, rattachées et de mission du ministère. La cérémonie d'ouverture a eu lieu le dimanche 26 mai 2019 sous le patronage du premier ministre Joseph Marie Christophe Dabiré. Le conseil va se pencher sur les questions du redéploiement du personnel du MENAPLN, afin d'optimiser les résultats au sein du département.

Le cabinet du ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), en ouvrant son conseil du 26 au 28 mai 2019 aux structures centrales, déconcentrées, rattachées et de mission du ministère s'inscrit dans l'esprit de la gouvernance participative et constitue un cadre d'examen et de suivi des dossiers du ministère à l'issue duquel des orientations sont données par le premier responsable en vue d'une meilleure mise en œuvre desdits dossiers.

C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale Professeur Seni Mahamoudou Ouédraogo, qui copréside la réunion élargie du cabinet du MENAPLN. Cette réunion qui se tient sous le patronage du Premier ministre Joseph Marie Christophe Dabiré, examinera trois jours durant la question du redéploiement du personnel du ministère et les dossiers stratégiques qui constituent des actions phares et récurrentes dans un contexte de crises sociales, économiques et sécuritaires. « Il faudra particulièrement veiller à ce que chaque agent occupe effectivement le poste de travail correspondant à sa fiche de poste », a conclu le ministre Séni Ouédraogo.

Après une minute de silence en mémoire des enseignants, enseignantes, élèves et parents d'élèves, victimes des attaques terroristes qui plongent la communautééducative dans le désarroi, le chef de la famille éducative, le ministre Stanislas Ouaro, a déclaré qu'au ministère en charge de l'éducation nationale, c'est un personnel avec un effectif de plus de 110 000 agents, soit plus de la moitié des agents de la Fonction publique du pays qui est à pied d'œuvre pour offrir une éducation de qualitéà près de 4 millions d'élèves avec le soutien de la communautééducative.

Il ajoute qu'une loi qui fixe les modalités de promotion et d'officialisation des langues nationales a été adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale le jeudi 23 mai 2019, suivie de l'élaboration d'une politique linguistique après une large consultation de toutes les parties prenantes et à l'issue d'une étude complémentaire sur l'état des lieux des langues nationales. Parlant de la répartition du personnel, il souligne qu'au niveau du formel, on dénombre au préscolaire 928 enseignants pour 461 salles de classe, au primaire 62 999 enseignants pour 52 230 salles de classe.

Au niveau du non formel, 942 formateurs pour 554 centres chez les adolescents et 5 680 formateurs pour 3 094 centres chez les adultes. A côté de la pléthore d'agents constatée dans certaines structures, il note en parallèle un manque de personnel dans d'autres. Un des problèmes majeurs, à la date du 17 mai 2019, c'est que 1933 établissements scolaires sont fermés, déscolarisant ainsi 326 152 élèves et affectant 9042 enseignants, à cause de l'insécurité, auquel problème s'ajoute la fronde sociale.

La gestion des ressources humaines au niveau de certains ministères, dont le MENAPLN, a fait l'objet d'interpellation par l'Assemblée nationale lors d'une enquête parlementaire. Pour le professeur Stanislas Ouaro, l'ensemble des responsables de son département ministériel va donc se pencher sur cette problématique de gestion rationnelle des ressources humaines dans un secteur hautement social qu'est l'éducation et surtout en faveur des actions qui concourent à la bonne gouvernance. « Il s'agira de définir une feuille de route qui nous permettra d'aller de façon consensuelle vers un redéploiement du personnel », a-t-il souligné.

Les conclusions des travaux de la présente rencontre, sont attendues au plus haut sommet de l'Etat, comme en témoigne la présence du Premier ministre Christophe Dabiré. Ce dernier a déclaréêtre venu particulièrement à ce conseil pour témoigner son attachement et ses encouragements au personnel du MENAPLN. Car dit-il, « après les forces de défense et de sécurité, après les personnes meurtries ou affectées directement, c'est le monde de l'éducation qui a payé le plus lourd tribut au terrorisme ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Toulfè ( région du Nord) : Quatre morts et des blessés dans une nouvelle attaque d'une église

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Ce dimanche 26 mai 2019, pendant qu'elle était réunie pour la prière dominicale, la communauté chrétienne de Toulfè, dans la province du Loroum, région du Nord, a été la cible d'une attaque terroriste qui a causé la mort de quatre fidèles et des blessés.

Les événements se sont déroulés au sein de la communauté chrétienne de Toulfè, qui relève de la paroisse Notre dame de Toute joie de Titao, ce dimanche 26 mai 2019. Une attaque a été perpétrée contre des fidèles catholiques. Plus tard, c'est le diocèse de Ouahigouya qui confirme l'attaque dans une annonce nécrologique. A en croire le communiqué, l'attaque a causé la mort de quatre fidèles dont les noms suivent : Catéchiste Bruno Yampa (Catéchiste à la retraite), Simon Ganamé , Michel Ganamé et Louis Ganamé.

Le communiqué note également des blessés (sans en préciser le nombre) dont le catéchiste Laurent Yampa, suite à cette attaque.

Tout en appelant à une union de prières « pour le repos en Dieu des martyrs, pour un prompt rétablissement des blessés, pour la consolation des famille éplorées », le diocèse de Ouahigouya a invitéà la prière « pour la conversion des bourreaux » et la paix au Burkina Faso.

Cette attaque de l'église catholique de Toulfè vient allonger la liste de fidèles dont la vie a été arrachée par les forces du mal. Le 29 avril, les 12 et 13 mai derniers, seize (16) personnes ont péri de suite d'attaques terroristes dans la région du Nord : six à Dablo, quatre à Zimtenga et six à Silgadji.

Au moment où nous tracions ces lignes, l'on n'avait pas enregistré un communiqué du gouvernement sur le drame survenu à Toulfè.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Coupe du Faso 2019 : RAHIMO sur le toit du football burkinabè

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RAHIMO FC est vainqueur de la Coupe du Faso 2019. Dans la soirée de ce dimanche 26 mai 2019, devant le chef de l'Etat, Roch Kaboré, et d'autres invités, le club de Bama a battu l'AS Sonabel par trois buts à deux. Les hommes de Boureima Zongo réalisent ainsi le doublé, championnat-Coupe du Faso, pour la saison 2018-2019.

Finalement RAHIMO n'a pas fait mentir les pronostics. Les hommes de Boureima Zongo jouaient cette finale avec toutes les faveurs. Champion en titre contre le septième du classement, la balance était forcément du côté des joueurs de RAHIMO FC qui avaient non seulement l'effectif mais aussi la fraîcheur physique pour défier les électriciens.

Au coup d'envoi du match, les Bobolais montrent très rapidement une volonté d'imposer leur jeu à l'adversaire. Pour cela, ils mettent le pied sur la balle et contraignent l'AS Sonabel a joué dans sa moitié de terrain. Le premier quart d'heure a été pénible pour les hommes de Mousso Ouédraogo. La pression des Bobolais finira par payer car à la 15e minute, reprenant de la tête une balle envoyée de la gauche, Adama Koné ouvre le score pour RAHIMO FC.

Le stade est dans l'expectative parce que durant la saison, les électriciens ont toujours su revenir au score. « Si tu joues contre l'AS Sonabel, tant que l'arbitre ne siffle pas la fin du match, ne dis pas que tu as gagné. Parce l'AS Sonabel marque jusqu'à la dernière minute du match », se convainc un supporter, visiblement grand connaisseur de l'équipe des électriciens.

Comme pour lui donner raison, les Violet et blanc prennent le match à leur compte et s'offrent des victoires dans la bataille du milieu. Stéphane Bandé, placé sur le flanc gauche, devient l'homme par qui partent les actions dangereuses. Il va d'ailleurs offrir un très bon ballon dans la surface de réparation des Bobolais, à Claver Tiendrebéogo qui, de la tête égalise pour son équipe. Les deux formations sont désormais àégalité (1-1). La domination devient électricienne qui, par maladresse offensive, manque quelque peu de prendre l'avantage. A la 45e minute, l'arbitre ivoirien renvoie les deux équipes aux vestiaires.

A la reprise, les joueurs de Bama, profitent de la somnolence des Ouagalais pour leur flanquer coup sur coup deux buts grâce à Razack Bénin (52e) et Adama Koné (60e). Difficile pour les électriciens de revenir au score mais ils essaient quand même. Mousso Ouédraogo fait entrer Bérenger Diby. Ce dernier, dès sa première balle, réduit le score pour son équipe (2-3). Les espoirs renaissent. Les joueurs y croient et poussent.

Dans les gradins, les supporters ressortent leurs vuvuzelas et autres instruments de cacophonie. Ils redonnent de la voix pour pousser l'AS Sonabel à la victoire. Mais cela va rester au stade des désirs et autres vœux pieux. A trois buts à deux, les joueurs de Bobolais se sont offert le doublé de la saison. Deuxième revers pour Mousso Ouédraogo en finale de la Coupe du Faso. En 2017, alors qu'il était sur le banc de l'USFA, le « Mou » avait perdu en finale face à l'EFO sur le même score de trois buts à deux.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Les professeurs ouvrent les portes mais vous devez entrer vous-même.

Charisma agency : Camp d'été linguistique 2019 et cours d'anglais pour les élèves en vacances

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