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Recherche scientifique et innovation : Quel intérêt pour le secteur privé de financer ce domaine ?

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Dans le cadre de la 12e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT), le comité d'organisation a tenu, ce lundi 22 octobre 2018 à Ouagadougou, un panel sous le thème : « Contribution de la recherche et de l'innovation à la compétitivité des entreprises et au développement des affaires au Burkina Faso : quel intérêt pour le secteur privé de financer la recherche ? ».

« Actuellement, au Burkina Faso, les 90% du financement de la recherche proviennent de l'Etat et des partenaires extérieurs », a indiqué le directeur général du Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID), Dr Hamidou Tamboura.

Face à ce défi, le comité d'organisation de la 12e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) y a consacré un panel sous le thème « Contribution de la recherche et de l'innovation à la compétitivité des entreprises et au développement des affaires au Burkina Faso : quel intérêt pour le secteur privé de financer la recherche ? ».

L'objectif de ce panel, selon les initiateurs, est de « susciter une discussion féconde sur la problématique du financement de la recherche et de l'innovation au Burkina Faso, en mettant l'accent sur les potentiels, les rôles et responsabilités des acteurs dans la compétitivité des entreprises ». A cet effet, la Maison de l'entreprise, les opérateurs économiques, les responsables des PMI et PME, etc. prennent part à ce panel.

Selon le Dr Hamidou Tamboura, la plupart des industries (petites, moyennes ou grandes) utilisent des technologies pour fonctionner, pour générer les produits afin de les mettre sur le marché. « Ces produits sont les résultats de la recherche et de l'innovation des technologies qu'ils ont mises au point. C'est pourquoi, dit-il, nous voulons mettre sur la table la problématique de comment faire en sorte que ces industriels puissent en retour financer la recherche ; et que le cycle se boucle ».

« C'est bon, mais ce n'est pas arrivé…»

Sous la modération du directeur général de la Maison de l'entreprise, Lancina Ky, le panel a connu cinq communications présentées par différents acteurs du domaine.
Dans sa communication sur la « Problématique du financement de la recherche et de l'innovation au Burkina Faso », Dr Oblé Neya, de la Direction générale des études et statistiques sectorielles (DGESS) du ministère de Recherche scientifique et de l'Innovation, a fait le tour du financement de la recherche et de l'innovation des pays, par rapport au pourcentage du Produit intérieur brut (PIB). Suivant son analyse, c'est la Corée du Sud qui est en tête de peloton dans ce domaine.

Au Burkina Faso, il y a très peu de données, avertit Dr Oblé Neya, avant d'ajouter que malgré le fait que la recherche scientifique ne soit pas un secteur prioritaire, des progrès sont quand même enregistrés. « Il y a une volonté politique qui s'est affichée en 2011 avec la création d'un ministère à part entière consacréà la recherche scientifique et à l'innovation. (…) Ce ministère a créé le Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID) en octobre 2011. Il faut aussi noter l'élaboration de la Loi d'orientation de la recherche scientifique et de l'innovation (LORSI) en 2013 », a-t-il rappelé.

Pour lui, il y a encore des limites liées aux dispositions légales d'identification et de mobilisation des ressources en matière de recherche scientifique et d'innovation. C'est ce qui l'a pousséà dire que « c'est bon mais ce n'est pas arrivé».

Après cette première communication, la directrice de l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), Dr Hagrétou Sawadogo, a fait une présentation sur le « Rôle de la recherche et de l'innovation dans la compétitivité des entreprises ».

« Quand on met au point un produit, il faut le protéger au risque de tomber dans la contrefaçon », a affirmé Dr Hamidou Tamboura. C'est dans cette optique que le directeur général du Centre national de la protection intellectuelle (CNPI), Mahamadi Tassembedo, a donné une communication sur le « Financement de la recherche et de l'innovation : place et rôle de l'OAPI/CNPI ».

Toujours dans la quête du financement de la recherche scientifique et de l'innovation, la quatrième communication a porté sur « Mécanisme de financement des entreprises innovantes : cas de l'AFP/PME », et la dernière sur « Genre et compétitivité dans la recherche et dans l'entreprise au Burkina Faso ».
Il faut rappeler que le vœu du Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID), à travers ce panel, est de dégager des pistes et solutions pour un financement innovant et indépendant de la recherche.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net


Lutte contre les mutilations génitales féminines : Les acteurs des cinq continents veulent unir leurs forces

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Ouagadougou abrite, du 22 au 26 octobre 2018, la conférence internationale sur les mutilations génitales féminines. Une conférence qui a pour objectif global de galvaniser l'action internationale, régionale et nationale, en vue de renforcer le vaste mouvement visant à mettre fin aux mutilations génitales féminines à l'horizon 2030. Cette conférence de haut niveau a en effet réuni les acteurs politiques, des organismes et associations de lutte contre les mutilations génitales féminines venus de tous les horizons. La cérémonie d'ouverture s'est tenue ce lundi 22 octobre.

« Galvaniser les actions politiques en faveur de l'élimination des mutilations génitales féminines ». C'est autour de ce thème que se tiendra, du 22 au 26 octobre à Ouagadougou, la conférence internationale sur la lutte contre des Mutilations génitales féminines (MGF). A l'ouverture de cette conférence qui réunit des participants venus des cinq continents, la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laurence Marshall Ilboudo, a rappelé que la présente conférence répond à un besoin de mobilisation collective tant au niveau politique, institutionnel que communautaire, autour des nombreux défis à relever dans les domaines des MGF, de la protection et de la promotion des droits de la femme dans les différents pays et dans le monde entier.

Et de souligner qu'au regard de leur ampleur et des conséquences enregistrées, les MGF restent un problème actuel de droit, de santé publique, de dignité humaine et de discrimination basée sur le sexe.
« Et le Burkina Faso n'est pas à l'abri de cette pratique rétrograde à laquelle 68 millions de filles et de femmes pourraient être exposées avant 2030 dans le monde », déplore la ministre, avant de rappeler les énormes efforts déployés par le gouvernement burkinabè pour éradiquer les MGF. Des actions se traduisant, entre autres, par l'adoption de nouveaux textes comme le Plan stratégique national de promotion de l'élimination des MGF 2016-2020, la création d'une ligne budgétaire par le gouvernement pour soutenir les différentes actions.

Selon le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, l'engagement de son gouvernement se caractérise également par le choix d'abriter cette conférence internationale. Tout en précisant que « c'est à travers la conjugaison des politiques nationales en rapport avec les politiques sous-régionales et sur le plan continental que nous pourrons atteindre l'élimination totale des MGF d'ici à 2030 ».

Des résultats encourageants

Laurence Marshall Ilboudo, ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille

Pour la première responsable des questions féminines du Burkina, la synergie d'actions entre l'Etat, ses partenaires techniques et financiers, les leaders communautaires et associatifs, a permis d'atteindre des résultats probants se traduisant par la baisse de la prévalence de l'excision pour toutes les tranches d'âge dans toutes les régions du pays. En effet, « le taux de prévalence de l'excision de 0 à 14 ans est passé de 13,3% en 2010 à 11,3% en 2015, soit une baisse de 2 points de pourcentage en 5 ans. Et de 15 à 49 ans, la prévalence a baissé de 8 points de pourcentage, passant de 75,8% à 67, 6% ».

Si l'on peut se réjouir d'une baisse du taux de prévalence des MGF du côté burkinabè, la situation est peu reluisante du côté malien. Car selon la ministre malienne de la Promotion de la femme et de l'enfant, Diakité Aïssata Traoré, « la situation est alarmante, parce que le taux de prévalence de la tranche d'âge de 0-49 est de 91% et pour les 0 à 14 ans, ce taux est de 75 %, ce qui représente l'un des taux les plus élevés ».

Mais toutefois, l'espoir est permis, dit-elle, parce que le gouvernement malien est en train d'adopter des programmes de lutte contre les MGF et de faire des propositions de loi de lutte contre l'excision, etc. C'est en cela que la présente conférence est une mesure adéquate pour pallier ce fléau qui permettra aux différents pays de communiquer et de multiplier leurs actions de lutte, a indiqué Aïssata Traoré.

Mariam Lamizana, présidente du comité interafricain et ex-présidente du comité national de lutte contre les partiques de l'excision

Quant à la présidente du comité interafricain et ex-présidente du Comité national de lutte contre la pratique de l'excision, Mariam Lamizana, « c'est un honneur pour moi de prendre la parole devant cette assemblée à l'occasion cette conférence internationale sur les MGF en tant porte-parole des organisations nationales, sous-régionales et internationales ».
Selon elle, des progrès importants ont été enregistrés mais le chemin de l'élimination des MGF reste encore long. C'est pourquoi, dit-elle, les acteurs doivent rester plus que jamais vigilants, mobilisés et engagés.

Résultats attendus

Au sortir de cette conférence internationale, il est prévu une déclaration finale réaffirmant l'engagement d'éliminer les MGF, un projet de feuille de route multisectorielle quinquennale pour zéro cas d'excision à l'horizon 2030 en Afrique, un cadre de responsabilisation pour la mise en œuvre de la déclaration finale, l'engagement des ressources nationales et le lancement d'une campagne continentale.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Coup d'Etat de septembre 2015 : Une légitime défense du RSP, selon Me Hermann Yaméogo

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L'avocat, fils aîné du père de l'indépendance du Burkina Faso (ex-Haute-Volta), était à la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou, ce lundi 22 octobre 2018. Il est poursuivi pour complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat et de coups et blessures volontaires. Me Hermann Yaméogo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a soutenu que le putsch n'était ni plus ni moins qu'une légitime défense de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle face à une Transition « elle-même née d'un coup d'Etat ».

Vendredi, lors de sa première comparution, Hermann Yaméogo, pour sa défense, avait avancé, en réponse à une question du parquet de savoir s'il était favorable au coup d'Etat de septembre 2015, que la Constitution burkinabè elle-même prévoyait les coups de force avec le droit à la désobéissance civile, la résistance à l'oppression. Ce lundi, l'accusé a campé sur sa position, en soutenant qu'en votant une loi « inique et scélérate », celle de l'exclusion, et en refusant d'appliquer les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO, le régime de la Transition s'est attiré les foudres du RSP qui, dans une position de légitime défense, a effectué un passage en force.

« Je suis à l'aise avec les faits »

La pile des dossiers du putsch sur la table du juge Seidou Ouédraogo

« Ce qui s'est passé est honteux pour notre pays. La Transition a fait du mal à ce pays. Cette Transition m'a fait du mal. En tant que patriote, je ne voulais pas que ces gens dirigent le pays. Pour nous, le Conseil national pour la démocratie (CND) venait réparer quelque chose d'abominable. Si on doit nous condamner pour avoir soutenu le CND qui venait réconcilier les Burkinabè, qu'on le fasse », a déclaré l'accusé. Et de poursuivre : « Je suis totalement à l'aise avec les faits. Même un profane sait que les faits m'innocentent ».

Me Séraphin Somé, avocat des parties civiles, dit respecter les déclarations de l'accusé qui a revendiqué avec force son soutien au coup d'Etat. Mais il se dit étonné qu'en tant que démocrate, l'accusé affectionne des putschs qui sont la négation du Droit. « Comment un démocrate peut-il donner sa caution à un homme, à un clan qui veut diriger, transformer un pays en monarchie ? Comment un démocrate, qui a soutenu le régime de Blaise Compaoré, un régime qui a endeuillé des familles, peut-il dire que ce régime était ouvert ? », s'est interrogé Me Somé.

« Croyez ce que vous voulez »

Me Séraphin Somé, avocat (Partie civile)

Revenant sur l'affaire des 50 millions venus de la Côte d'Ivoire, Me Hermann Yaméogo dira que c'est à la gendarmerie qu'il a appris que l'argent avait été convoyé par hélicoptère. Aussi, il maintient qu'il n'a assisté ni à la réception ni à la répartition de la somme. Pour le parquet, l'accusé fait partie des « heureux bénéficiaires » de cet argent dont une partie aurait servi à financer des activités de soutien au putsch. Pour Me Awa Sawadogo, il est impensable que des militaires aillent chercher de l'argent à la frontière ivoiro-burkinabè pour des civils, sans qu'il n'y ait une coordination au préalable. Excédé, Me Yaméogo finira par lâcher : « Croyez ce que vous voulez. Je m'en fiche royalement (…) D'ailleurs, ne me parlez plus de cet argent. Je n'ai pas été associéà quoi que ce soit ».

Refus catégorique d'aborder la question des écoutes

Discussions entre le Général Djibrill Bassolet, Mme Herman Yaméogo, Léonce Koné et le Magistrat Colonel Abdoul Karim Traoré

Ne souhaitant pas également répondre, le vendredi, aux questions du parquet sur les écoutes de ses conversations téléphoniques, Me Hermann Yaméogo a opposé de nouveau un « non » catégorique au tribunal, se contentant de lancer : « On pourra les lire 1 000 fois, 2 000 fois, en anglais, en japonais ou en cantonais, je ne répondrai pas ».

Mais plus loin, après avoir loué la tempérance de Me Ali Néya, l'accusé dira qu'il n'a pas apprécié la procédure sur l'expertise téléphonique parce qu'il n'en aurait pas été notifié par le juge. D'ailleurs, il saisira l'occasion pour donner son opinion sur les tribunaux d'exception qui manqueraient d'impartialité et d'indépendance. « A défaut de supprimer le tribunal militaire, nous pouvons le cantonner à juger les infractions militaires », va-t-il suggérer.

Un coup d'Etat non-préparé ?

Au cours de son interrogatoire au fond devant le juge d'instruction, il ressort que l'accusé avait émis deux hypothèses sur le coup d'Etat qui manquait, selon lui, de « préparation ». Ainsi, pour Me Hermann Yaméogo, soit le coup de force a été imposé au général Gilbert Diendéré qui n'avait d'autre choix que d'assumer, soit ce dernier a fait le coup d'Etat dans la précipitation, pour éviter un autre coup d'Etat.

Pour le savoir, les familles des victimes devront certainement attendre encore l'audition du général Diendéré qui approche à grands pas. En attendant, l'audience a été suspendue à 16h45. Elle reprendra aujourd'hui 23 octobre à 9h.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Gestion de la Transition au Burkina : Coris Bank International dément les allégations de Yacouba Isaac ZIDA

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Dans « Je sais qui je suis », paru depuis quelques jours et qui fait les choux gras de la presse et des réseaux sociaux, l'ancien homme fort de l'insurrection d'octobre 2014, Yacouba Isaac Zida, aujourd'hui déserteur au Canada, livre sa part de vérité sur la Transition. A propos de comptes de la présidence du Faso hébergés chez Coris Bank International et desquels l'ASCE l'accuse d'avoir détourné plus d'un milliard de francs, le Gal Zida explique que cet argent a servi essentiellement à payer les primes du RSP. Au passage, il souligne que le PDG de Coris Bank International lui avait même proposé de lui remettre l'argent dans des cantines. Ce que Coris Bank International dément formellement dans la présente mise au point.

Dans un livre témoignage intitulé« Je sais qui je suis » qui vient de paraître et dont l'auteur est l'ex-Premier Ministre de la Transition, Monsieur Yacouba Isaac Zida, il nous a été donné de découvrir aux pages 246 et 247 un récit sur ses rapports avec Coris Bank International (CBI) dont l'outrance grossière requiert notre ferme réaction.

Loin de nous l'intention de porter un jugement sur l'ensemble dudit ouvrage, mais l'ampleur des contre-vérités sur cette partie du livre suffit à semer le doute sur sa crédibilité et sa rigueur intellectuelle.

Faisant l'objet d'accusations sur la gestion des comptes de la Présidence du Faso qui étaient ouverts dans les livres de Coris Bank International, l'ex-Chef du Gouvernement de la Transition, dans une volonté légitime de s'auto-blanchir, tente de porter atteinte au professionnalisme et à l'honorabilité de notre institution. Le récit concoctéà cette fin est ainsi libellé : « Pour ce qui est de la fameuse somme appartenant à la présidence du Faso, il s'agissait à l'origine de trois comptes bancaires ouverts depuis de nombreuses années à Coris Bank International. Le président-directeur général de cette banque, Monsieur Idrissa Nassa, était venu me voir dès les premiers jours de la Transition alors que j'assumais encore les charges de Chef de l'Etat, pour me signifier l'existence de ces comptes dont le premier était intitulé« communication », le second « pèlerinage » et le troisième « intervention » et M. François Compaoréétait le responsable de la gestion de chacun de ces comptes. Etait-il préférable de laisser ces comptes sous la gestion de François Compaoré alors que ce dernier avait quitté le pays en même temps que le président Compaoré ? Je dois malheureusement préciser que le P-DG de Coris Bank était disposéà me livrer dans mes bureaux au CES tout cet argent dans une cantine. Il me suffisait de le lui permettre, car il en avait l'intention ; mais cette méthode opaque de gestion était contraire à mes principes.
C'est alors que j'avais plutôt instruit que ces comptes bancaires soient fermés et que les sommes soient cumulées et transférées dans un compte unique qui serait géré conjointement par le Directeur des affaires administratives et financières (DAAF) de la présidence du Faso, Monsieur Louis Achille Tapsoba (à ne pas confondre avec l'autre Achille Tapsoba le politicien) et le lieutenant-colonel Nikièma Théophile, chef de cabinet militaire à la présidence du Faso…»

La narration des faits telle que faite par l'ancien Chef du Gouvernement de la Transition, Monsieur Yacouba Isaac Zida, relève soit de sa mauvaise foi manifeste, soit de sa volonté de salir l'image de notre institution et l'honorabilité de son Président. Dans le but de donner la saine information à l'opinion nationale et internationale, nous nous voyons obligés de faire abstraction de notre devoir de réserve et de réagir à ces propos mensongers et purement diffamatoires.

La vérité des faits est la suivante : Aux premiers jours de l'avènement du régime de la Transition et au lendemain de la rencontre entre les nouvelles autorités du pays et le secteur privé au sein du Conseil Economique et Social (CES), nous avons été convoqué via un appel téléphonique du Colonel Serge Alain Ouédraogo, alors Chef d'Etat-Major Adjoint de la gendarmerie nationale, à nous rendre au sein du CES (ce qui est tout à fait contraire aux propos de l'auteur qui affirme que « ...Monsieur Idrissa Nassa était venu me voir dès les premiers jours…»).

A notre arrivée, précisément le 05 novembre 2014, nous avons été conduit dans une salle où nous avons été reçu par les trois personnalités que sont le Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida et les Colonels Auguste Denise Barry et Boubacar Bâ. Il faut préciser que le Colonel Serge Alain Ouédraogo n'a pas participéà cet interrogatoire.

Il s'est agi, au cours de cette première rencontre, de vérifier l'existence de comptes appartenant au Président Blaise Compaoré, son épouse Chantal et son frère François Compaoré. Nous avons expliqué que notre institution abritait plutôt des comptes institutionnels de la Présidence du Faso. Suite à cela, plusieurs réquisitions de vérification et de gel de comptes nous ont été adressées ainsi qu'à d'autres banques de la place.

Une seconde fois, nous avons encore été invité par le Colonel Serge Alain Ouédraogo à nous présenter au CES ; cette fois, il s'agissait pour le Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida de voir comment les fonds disponibles sur les trois comptes de la Présidence pouvaient être utilisés pour faire face à des besoins urgents. Nous avons expliqué que seuls les trois (3) mandataires qui étaient dûment habilités étaient autorisés à faire des opérations sur lesdits comptes. C'est alors avec une fermeté ouverte qu'il exigera de nous la mise à leur disposition immédiate de ces fonds par des menaces à peine voilées. Soucieux du respect scrupuleux des procédures bancaires, en toute courtoisie nous lui avons marqué un refus assorti de la stricte indication des voies légales à suivre pour que ces comptes soient utilisables.

C'est après ces échanges que la Banque a reçu le 17 novembre une demande de communication des soldes des comptes de la Présidence signée de M. Tibila Kaboré, Secrétaire Général assurant l'intérim du Ministre de l'Economie et des Finances (nous étions dans une période sans gouvernement). Dès réception de notre réponse, le même jour, soit le 17 novembre (jour de désignation de Monsieur Michel Kafando comme Chef de l'Etat ), la banque a reçu un ordre sous en-tête de la Présidence du Faso et signé par le lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida, Chef de l'Etat, pour la clôture des trois comptes existants et le transfert de leurs soldes dans un compte à ouvrir au nom de Transition/Bureau militaire avec comme mandataires le lieutenant-Colonel Théophile Nikiéma et Monsieur Louis Marie Achille Tapsoba.

À la réception de ce courrier, nous avons joint au téléphone Monsieur Zida pour lui signifier que pour être régulier, il fallait que la demande d'ouverture du nouveau compte provienne du Ministère de l'Economie et des Finances. C'est ainsi que sur son instruction, le 20 novembre 2014 (la passation du pouvoir au Président Michel Kafando était prévue pour le 21 novembre) la Banque a reçu du Secrétaire Général du Ministère de l'Economie et des Finances, M. Tibila Kaboré, qui assurait l'expédition des affaires courantes, l'autorisation d'ouverture du compte intitulé« Transition/bureau militaire ».

Dès réception de ce courrier et vu que le dossier était devenu régulier, la Banque a procédéà l'ouverture du nouveau compte le 20 novembre et à la clôture des trois comptes le 24 novembre suivant les instructions dûment reçues, en conditionnant son fonctionnement au respect préalable des conditions internes d'informations des mandataires. C'est ainsi que les deux signataires, à savoir le lieutenant-Colonel Théophile Nikiéma et Monsieur Louis Marie Tapsoba, sont passés à la Banque, successivement le 24 et le 26 novembre 2014, pour accomplir leurs obligations d'informations et dès le 27 novembre 2014, les retraits sur le compte ont débuté.

La Banque a reçu le 12 mars 2014 un courrier de la Présidence du Faso signé par Monsieur Mathieu Tankoano alors Directeur de Cabinet qui était à la recherche d'informations sur le compte principal (Appui communication Présidence du Faso) dont le signataire était son prédécesseur Mr Topan Mohamed Sané. Nous avons fourni toutes les informations et il a été retenu qu'ils iront vers le Premier Ministre Zida pour mieux comprendre.

Nous rappelons que les trois comptes institutionnels de la Présidence étaient effectivement intitulés comme suit :
- Appui communication de la Présidence (ouvert le 07 avril 2014) ;
- Intervention Présidence du Faso, (ouvert le 18 septembre 2014) ;
- Comité national de pèlerinage Présidence du Faso (ouvert le 16 octobre 2012).
Contrairement aux affirmations de M. Zida, ces comptes n'ont pas été ouverts depuis de longues années et n'appartiennent nullement à Monsieur François Compaoré.

Il faut également préciser que contrairement à l'affirmation faite par l'auteur de l'ouvrage à la page 250, il paraît absurde que Monsieur Idrissa Nassa lui aurait déclaré que les ressources détenues dans ces comptes provenaient d'une autre source alors que ces fonds ont été reçus du Trésor public.

Tous ces documents cités ainsi que les relevés des différents comptes ont été mis à la disposition de l'Autorité Supérieure de Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) dans le cadre de ses investigations sur lesdits comptes.

Au vu de tout ce qui précède, nous ne comprenons pas les motivations réelles des allégations faites dans ce livre et qui tendent à porter atteinte à l'image de Coris Bank International, qui a fait preuve de professionnalisme en veillant, envers et contre toutes les pressions, au strict respect de la réglementation bancaire et de ses procédures internes.

Quand on sait qui on est, suivant le titre du livre, on doit savoir se défendre avec honneur et dignité sans chercher à salir les autres.

À Coris Bank International, nous croyons fortement en Dieu et par respect pour ce même Dieu que l'auteur ne cesse d'invoquer dans son livre, il a l'obligation morale de rétablir la vérité, s'il a vraiment la foi comme il le prétend.

Monsieur Idrissa Nassa
Président du Conseil d'Administration
de Coris Bank International

Rencontre entre les expats burkinabè en Grande Bretagne et leur ambassadeur : Les appels à la solidarité nationale de l'ambassadeur Zaba

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L'ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles a rencontré, samedi 20 octobre 2018, la communauté burkinabè vivant en Grande Bretagne, l'un des cinq pays que couvre sa juridiction basée à Bruxelles.

En marge de la présentation de ses lettres de créance à Sa Majesté la Reine Elisabeth II qui s'est déroulée, jeudi 18 octobre, à Buckingham Palace, l'ambassadeur du Burkina Faso auprès du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande avec résidence à Bruxelles, SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a rencontré les Burkinabè vivant dans ce pays. Pour cette première entrevue avec ses compatriotes, le représentant personnel du chef de l'Etat en Grande Bretagne a bien entendu saluer leur grande mobilisation, preuve de leur attachement à leur patrie d'origine quoique certains d'entre eux ont acquis la nationalité britannique.

Comme de coutume, l'ambassadeur leur a porté les informations sur la situation socioéconomique et politique du pays et surtout son actualité marquée par une insécurité jamais égalée dans l'histoire du Burkina Faso. En effet, notre pays, a déploré, SEMme Zaba vit une situation d'attaques terroristes régulières qui endeuillent de nombreuses familles.

« Vous suivez sans nul doute l'actualité de notre pays qui est aujourd'hui victime d'attaques terroristes régulières sur presque l'ensemble du territoire et qui font de nombreuses victimes parmi les forces de défense et de sécurité, les civils, les autorités locales et déconcentrées, des élus, saccagent ou détruisent des infrastructures scolaires, sanitaires, administratives (mairies, préfectures, postes de police, de gendarmerie, des eaux et forêts, etc.) », a égrené l'ambassadeur devant un peu plus d'une centaine de personnes, aux visages dépités par ces tristes nouvelles qui leur viennent du pays.

« Cette guerre injuste, a-t-elle martelé, nous devons la gagner ensemble et nous allons la gagner ensemble où que nous nous trouvons, à la seule condition, que nous soyons unis, solidaires, débout, comme un seul homme pour notre Patrie nommée le Burkina Faso. Nos aïeux n'ont pas flétri et il ne nous appartient pas de plier l'échine.

Ali Barro (à droite), le secrétaire à l'information de l'association des Burkinabè de Grande Bretagne (BFCUK) assurant l'intérim du président rentré au pays a exprimé les principales préoccupations des Burkinabè de cette partie de la juridiction à l'ambassadeur Zaba

C'est pourquoi, je vous exhorte, chers frères et sœurs, Burkinabè vivant au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, femmes, enfants, vieux, jeunes, quelles que soient vos conditions sociales, sans distinction de convictions idéologiques, philosophiques, politiques ou religieuses, de faire preuve du plus grand amour qu'un homme peut avoir, l'AMOUR pour sa patrie, en restant solidaire et uni derrière les autorités de notre pays, derrière notre armée, notre police, notre gendarmerie, nos eaux et forêts, nos douaniers, nos populations d'ouest, du nord, de l'est, du sud et du centre pour vaincre à jamais ces fauteurs de trouble ».

« Le Burkina Faso est à un tournant où il a besoin de l'apport et du soutien de tous ses fils et de toutes ses filles », a insisté l'ambassadeur, dans un discours engagé qui a semblé raviver l'élan patriotique de ses compatriotes qui l'ont longuement applaudi.
Quant à la situation socioéconomique du pays, l'ambassadeur a rappelé que le président Roch Marc Christian Kaboré a mis en place, dès son élection, sa politique nationale de développement à travers le Programme national de développement économique et social (PNDES) qui vise à transformer structurellement la société et l'économie burkinabè et à réduire de façon significative la pauvreté.

Concernant les Burkinabè de l'extérieur, l'ambassadeur a indiqué que le chef de l'Etat depuis sa prise de fonction, « a fait de la question de la diaspora burkinabè, un sujet essentiel au cœur de son action ».
« La diaspora est devenue une composante essentielle dans la politique du gouvernement dont l'action permettra de booster le développement social et économique du pays », a indiqué l'ambassadeur.

L'un des doyens des expats burkinabè en Grande Bretagne Souleymane Kouanda et Mme Irène Yvette Ouoba, enseignant-chercheur à la London Metropolitan University

« Un ministère entièrement dédié aux Burkinabè de l'extérieur a ainsi été créé pour appliquer cette vision du Chef de l'Etat. Et, dès le mois de mai 2018, quelques semaines je dirai après la création du ministère, des instructions fermes ont été données à toutes les ambassades et consulats généraux du Burkina Faso à travers le monde, de tenir des élections pour élire les délégués au Conseil Supérieur des Burkinabè de l'Extérieur (CSBE) afin que nos compatriotes vivant hors du pays puissent avoir des porte-paroles officielles auprès des différentes administrations burkinabè et du gouvernement central.
Cette décision, comme vous le constatez traduit la réelle volonté du gouvernement actuel de prendre en compte toutes les composantes dans l'œuvre commune de construction de notre Nation », a indiqué SEMme Zaba.

Concernant particulièrement les Burkinabè du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord qu'elle rencontrait donc pour la première fois –elle avait réuni les membres du bureau en août dernier, lors de sa venue à Londres pour la remise des copies figurées de ses lettres de créance- ; l'ambassadeur Zaba les a exhorter à l'union et à la solidarité et surtout à apporter leur soutien au bureau de leur association dénommée « Burkina Faso Community in the United Kingdom (BFCUK) ».

« Nous ne pouvons pas être unis derrière la Patrie, si nous-mêmes vivant dans les différents Etats du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord sommes divisés. L'union dont je vous parle commence ici d'abord en Grande-Bretagne et, entre vous d'abord.

Tant que vous n'êtes pas unis, solidaires, tant que vous ne regarderez pas dans la même direction, il va vous être difficile et il va nous être difficile de résoudre les problèmes quotidiens que chacun et chacune de vous vit dans ce pays d'accueil », a-t-il relevé.

« C'est pourquoi, je vous exhorte (…) àêtre une communauté soudée, unie, solidaire, fraternelle, patriotique, incarnant les plus hautes valeurs de notre cher pays que sont la tolérance entre nous, le pardon, la culture du vivre ensemble, la reconnaissance des autorités, le respect des aînés et par-dessus tout l'intégrité qui fonde même l'essence du Burkinabè que nous sommes », a indiqué SEMme l'ambassadeur.
Elle a rendu un hommage mérité aux pères et mères fondateurs de BFCUK, à tous les bureaux qui se sont succédé et qui l'ont permis de se bonifier et de se maintenir jusqu'aujourd'hui.

« Au bureau actuel, j'adresse mes vives et sincères félicitations et encouragements pour le travail formidable qu'il abat malgré certaines difficultés et incompréhensions », a-t-elle souligné.

2000 burkinabè en Grande Bretagne

Au son de la musique du pays, les burkinabè de Grande Bretagne et leur ambassadeur se sont rappelés quelques pas de danses traditionnelles

Selon le déléguéà l'information de BFCUK, Ali Barro, représentant le président de BFCUK parti au Burkina Faso au moment de la visite de l'ambassade à Londres, la communauté burkinabè vivant au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande est estimée à environ 2000 personnes. La majeure partie de ces expats burkinabè réside dans la région de Londres et évoluent dans plusieurs secteurs d'activités dont l'administration publique notamment la santé, l'éducation, l'enseignement et la recherche scientifique, la sécurité.
Certains évoluent dans le nettoyage, le transport, d'autres dans l'hôtellerie et le tourisme, la restauration, les services commerciaux et autres professions libérales et bien entendu, la communauté compte de nombreux étudiants.

L'un des doyens des Burkinabè de Grande-Bretagne M. Souleymane Kouanda y vit depuis plus de 30 ans et est un des pères fondateurs de BFCUK.
Reconnu depuis le 12 mars 2007 par les autorités britanniques comme une charity (une association de bienfaisance ou d'utilité publique), BFCUK, a dit M. Barro, vise à renforcer la solidarité entre les burkinabè de Grande Bretagne et « traduire ce même élan vers notre mère patrie, le Burkina Faso ».

Pour ces compatriotes vivant en Grande Bretagne outre les difficultés de régulariser la situation de certains d'entre eux dans leur pays d'accueil, leurs problèmes sont aussi liés aux péripéties pour obtenir des documents officiels via l'ambassade qui est basée à Bruxelles et donc assez éloignée.

Cette situation a été surtout aggravée avec le départ du consul honoraire du Burkina Faso qui a pris sa retraite en mars dernier.
A toutes ces préoccupations, SEMme l'Ambassadeur a indiqué que des réflexions sont en cours pour davantage rapprocher l'Etat de ces concitoyens. Mais dans l'immédiat, elle a indiqué que des discussions sont en cours pour la désignation d'un nouveau consul honoraire.

Quant aux conditions d'établissement du nouveau passeport biométrique qui nécessite des relevés d'empreintes, l'ambassadeur Zaba a indiqué que ses services pourraient être dépêchés à Londres, sur place, pour recueillir en 24heures les empreintes digitales de tous ceux qui souhaitent établir leurs passeports ou procéder à des renouvellements.
D'ailleurs à cette occasion, le premier responsable du service consulaire, M. Ousmane Ba a pu établir séance tenante quelques cartes consulaires pour ceux qui le souhaitaient.

Les Burkinabè de Grande Bretagne se sont mobilisés pour venir rencontrer leur nouvel ambassadeur

La rencontre de l'ambassadeur avec la communauté burkinabè a été aussi l'occasion pour le nouveau déléguéélu au Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE), M. Gaëtan Ouédraogo dont la juridiction couvre les Pays-Bas, l'Irlande et le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord de faire le compte-rendu du Forum de la diaspora qui s'est tenu du 11 au 13 juillet à Ouagadougou.
M. Ouédraogo qui réside à Amsterdam aux Pays-Bas a également profité pour présenter le programme avec lequel il a étéélu dans le but de recueillir les amendements et :les contributions des Burkinabè vivant au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord.

C'est au son de la musique et de mets succulents du Faso que l'ambassadeur et ses frères et sœurs de Grande Bretagne se sont quittés en se promettant de mieux se concerter et de s'impliquer davantage chacun selon ses possibilités et sa position pour porter haut le drapeau du Burkina Faso.


Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Mission auprès de l'Union européenne

Renforcement des relations diplomatiques entre Londres et Ouagadougou : Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma présente ses lettres de créances à Sa Majesté Elisabeth II, Reine d'Angleterre

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Son Excellence Madame (SEMme) Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a présenté, jeudi 18 octobre 2018, à Buckingham Palace, ses lettres de créance à Sa Majesté la Reine Elisabeth II, comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord.

C'est désormais chose faite ! SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma peut maintenant exercer en toute légalité et légitimité ses fonctions d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au bord de la Tamise. La Reine Elisabeth II, chef d'Etat du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord a reçu, jeudi 18 octobre 2018, les lettres de créance par lesquelles le président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré l'accrédite à Londres. La cérémonie, comme pour tout ambassadeur venu présenter les lettres de créance s'est déroulée dans la « Salle 1844 » de la résidence royale à Buckingham Palace, situé en plein cœur de Londres.

Au cours de l'entretien qui a suivi la remise officielle des lettres de créance signées des mains du Président du Faso, Sa Majesté La Reine et le nouvel ambassadeur du Burkina Faso ont échangé sur la situation socioéconomique du Burkina Faso. D'abord, c'est l'ambassadeur qui a transmis à la souveraine les salutations de Son Excellence Monsieur le président du Faso et lui a fait part de sa ferme volonté de voir se renforcer les relations d'amitié et de coopération entre les peuples burkinabè et britanniques.

« J'ai saisi l'opportunité pour transmettre à Sa Majesté la Reine Elisabeth II, les salutations de SEM Roch Marc Christian Kaboré, le président du Faso et lui exprimer son souhait de voir se renforcer les relations entre nos deux pays », a indiqué l'ambassadeur.
« Le Royaume-Uni va bientôt quitter l'Union européenne dans le cadre du BREXIT et cela va certainement avoir un impact ; le Burkina Faso voudrait se positionner face à cette situation et renforcer ses relations avec le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord », a-y-elle ajouté.

SEMme Zaba qui a échangé en français avec une reine maîtrisant parfaitement la langue de Molière s'est réjouie de cette rencontre. « Sa Majesté parle parfaitement le français et nous avons bien échangé sur la situation au Burkina Faso », a témoigné Mme Zaba.

A so british protocol

Sa Majesté la Reine Elisabeth II a reçu les lettres du président Roch Marc Christian Kaboré sollicitant l'accréditation de Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma, comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

« Mon entretien avec Sa Majesté La Reine a été très riche », s'est félicitée encore Mme Zaba.
Que de solennité mais aussi une mise en scène très protocolaire que seuls les britanniques gardent encore la tradition mais…aussi le secret.
Parti de son hôtel à bord d'un carrosse royal tiré par deux étalons avec conducteurs de rouge pourpre, symbole du pouvoir, vêtus ; SEMme Jacqueline Zaba a emprunté le fameux Mall, l'imposante avenue qui conduit tout droit au Victoria Memorial, un gigantesque monument en l'honneur de la Reine Victoria qui trône à l'entrée de Buckingham Palace.

La nature a fait que Londres d'habitude pluvieux en ce mois automnal a eu un ciel plutôt dégagé, ce qui a fait le bonheur des centaines de touristes venus se masser –comme c'est souvent le cas- devant Buckingham Palace et le Victoria Memorial qui en ont profité pour immortaliser le passage des carrosses dorés.

Introduit auprès de la Reine par le Marshal of the diplomatic corps (le maréchal du corps diplomatique) Alistair Harrison, l'ambassadeur est reparti accompagner de celui-ci jusqu'à son hôtel. Et la tradition voulant que le haut responsable donne à manger aux chevaux a été scrupuleusement observé, avec beaucoup d'amusement par SEMme Jacqueline Zaba/Nikiéma.

Des rencontres au Foreign office

En marge de la présentation de cette cérémonie haut de couleur, l'ambassadeur Zaba a rencontré le ministre d'Etat chargée des affaires africaines Madame Harriett Baldwin, également députée au parlement britannique avec qui elle a évoqué l'état des relations entre le Burkina Faso et le Royaume-Uni.
Les deux pays qui ont subi ou subissent tous des attaques terroristes meurtrières ont exploré les voies et moyens d'une meilleure coopération.
Face à la sortie décidée de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, le Burkina Faso souhaiterait davantage un renforcement de la coopération avec le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord dans le domaine sécuritaire et des secteurs de développement.

A 92 ans, Sa Majesté la Reine Elisabeth II, couronnée le 2 juin 1953, la souveraine la plus âgée du monde et ayant le plus long règne en ce moment continue d'échanger avec ses illustres visiteurs montrant toujours sa connaissance raffinée des pays et territoires dont elle reçoit les représentants

L'ambassadeur a également profité de son séjour pour rencontrer la communauté burkinabè vivant dans le royaume.
Avec la présentation de ses lettres de créance à la Reine Elisabeth II, l'ambassadeur Zaba a bouclé la boucle. Elle avait déjà fait le tour de trois monarques. Le 7 décembre 2016, elle a présentéà Sa Majesté Philippe, le roi des Belges ses lettres de créance. Le 19 avril 2017, c'était au tour du roi des Pays-Bas, Sa Majesté Willem-Alexander de la reconnaître comme représentante personnelle du Président Kaboré. Le 10 novembre 2017, elle a remis au Luxembourg, ses lettres de créances à Son Altesse Royale Henri de Nassau, Grand-Duc de Luxembourg.

Au total, l'ambassade du Burkina Faso basée à Bruxelles couvre cinq pays dont quatre monarchies constitutionnelles : le Royaume de Belgique, le Royaume des Pays-Bas, le Grand-Duché du Luxembourg et le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord.

L'Irlande, est la seule République de la juridiction de SEMme Zaba. Elle a présenté ses lettres de créance à Aras an Uachtarain à Dublin, au président irlandais Michael D. Higgins le 19 avril 2018.
Ancienne haute fonctionnaire de la Communautééconomique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) dont elle a été l'envoyée spéciale en Guinée Conakry jusqu'à sa désignation, SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma a été nommée le 14 septembre 2016, ambassadeur du Burkina Faso en Belgique.

Sa juridiction couvre outre les cinq pays sus-cités des organisations multilatérales comme l'Union européenne (UE), le Groupe des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique(ACP), l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) toutes basées à Bruxelles.

A La Haye aux Pays-Bas, la mission diplomatique du Burkina à Bruxelles couvre la Cour internationale de justice(CIJ), la Cour pénale internationale (CPI), la Cour permanente d'arbitrage (CPA), l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), la Conférence de la Haye de droit international privé et le Fonds commun pour les produits de base (Common fund for commodities, CFC), une institution financière intergouvernementale autonome destinée au financement sous forme de dons, de prêts concessionnels ou d'appuis techniques de projets sur des produits de base comme le sésame, la mangue, le karité ou l'anacarde.

Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Mission auprès de l'Union européenne

Conseil supérieur des Burkinabè de l'extérieur : Gaëtan Ouédraogo officiellement installé comme représentant des Burkinabè de trois pays

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Le nouveau délégué CSBE pour les Pays-Bas, l'Irlande et le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord a pris fonction, dimanche 14 octobre 2018, à Amsterdam. Gaëtan Ouédraogo a été officiellement installé par l'ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles, Son Excellence Madame (SEMme) Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma.

Après Mme Nadège Ilboudo, installée dimanche 30 septembre 2018, à Bruxelles, comme déléguée CSBE pour le Royaume de Belgique et le Grand-Duché du Luxembourg, c'était ce dimanche 14 octobre, au tour de son collègue, M. Gaëtan Alexis Windpanga Ouédraogo d'entrée en fonction. Celui-ci a été installé dans cette nouvelle fonction de représentant de la diaspora burkinabè lors d'une cérémonie solennelle présidée par l'ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles, SEMme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma.

Gaëtan Ouédraogo est désormais installé dans ses fonctions de représentant de la diaspora burkinabè en Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Ilande du Nord

« Au nom du ministre de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, je déclare officiellement installer, M. Gaëtan Ouédraogo dans ses fonctions de délégué au Conseil supérieur des Burkinabè de l'extérieur pour représenter nos compatriotes résidant aux Pays-Bas, au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord et en Irlande ».
C'est par cette formule prononcée par l'ambassadeur Zaba que M. Ouédraogo est définitivement entré dans ses fonctions de délégué CSBE.
L'ancien champion de taekwondo règne désormais sur trois pays : l'Irlande, -une république- les Pays-Bas et le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord qui sont, eux, deux monarchies constitutionnelles.

Elu le 17 juin 2018 face à M. Augustin Ilboudo qui avait reconnu sa défaite avec beaucoup de fair-play, M. Ouédraogo avait obtenu 76 voix sur les 110 personnes qui avaient pris part aux votes. Son challenger avait alors obtenu 34 voix. Quelques176 personnes s'étaient inscrites sur la liste électorale de ce vote organisé pour la première fois à Amsterdam et qui a regroupé les électeurs des trois pays.

Le dynamique consul honoraire du Burkina Faso aux Pays-Bas comme à son habitude est venu assistéà l'installation officielle du nouveau représentant de la diaspora pour les Pays-Bas, l'Irlande et le Royaume-Uni

Pour l'élection des délégués CSBE, l'ambassade du Burkina Faso à Bruxelles qui couvre cinq pays a eu droit à deux délégués. Et c'est désormais Mme Nadège Ildoudo, qui couvrira la Belgique et le Luxembourg et M. Gaëtan Ouédraogo qui va représenter la diaspora burkinabèétablie en Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord.

Devant de nombreux compatriotes et des amis du Burkina Faso venus à cette installation, l'ambassadeur Zaba a rappeléà M. Ouédraogo ses prérogatives et l'étendue de la tâche qui l'attend comme délégué CSBE.
« Vous avez la lourde tâche d'être le porte-parole de nos compatriotes qui résident aux Pays-Bas, en Irlande et au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord.
Il s'agit là d'une fonction exaltante mais aussi contraignante qui va vous demander d'être disponible à tout moment, d'être à l'écoute des uns et des autres et, d'être un relai et une courroie de transmission entre les compatriotes et l'administration », a-t-elle rappelé.

« Je souhaite vivement une collaboration fructueuse entre le délégué CSBE, les différentes associations des Burkinabè des Pays-Bas, du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord et de l'Irlande, l'ensemble de la communauté et l'ambassade afin que nous atteignions ensemble les objectifs de développement du Burkina Faso », a dit l'ambassadeur Zaba.

Les deux délégués CSBE de la juridiction de l'Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles, M. Gaëtan Ouédraogo et Mme Nadège Ilboudo

SEMme Zaba a surtout insisté sur l'ultime combat pour tous à commencer par le délégué CSBE qui est celui de la protection des compatriotes et du rayonnement du Burkina Faso.
Rappelant à M. Gaëtan Ouédraogo que son rayon d'action était assez vaste enjambant l'Irlande et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et les Pays-Bas, l'ambassadeur a assuré le nouveau délégué de son soutien personnel et de celui de son administration.

Quant à M. Gaëtan Ouédraogo, ancien président de « Faso Yellé», l'association des Burkinabè vivant aux Pays-Bas d'où il a démissionné pour se porter candidat, il a félicité son ex challenger, M. Augustin Ilboudo qui n'a pas « démérité» lors du scrutin. « Pour moi, il n'y a pas de vainqueur ni de vaincu, c'est toute la communauté qui a gagné et nous devons travailler ensemble pour la réussite des missions de notre délégué CSBE », a-t-il insisté.

« Je m'engage à faire de mon mieux pour exercer (cette) fonction de délégué CSBE avec intégrité et honnêteté, et à travailler avec tous ceux qui le désirent dans le plus grand respect des attributions liées à la fonction du délégué CSBE », a poursuivi M. Ouédraogo.

Le nouveau délégué CSBE a rappelé que dans le programme sur la base duquel il a étéélu, il s'est engagéà rapprocher les services consulaires de l'ambassade aux communautés burkinabè et à travailler à rendre les différents services de l'Etat burkinabè plus accessibles pour la diaspora. Il s'était aussi engagé dans son programme à promouvoir les entreprises et activités commerciales des ressortissants et à accroître l'employabilité des ressortissants.

Les Burkinabè et les amis du Burkina Faso vivant aux Pays-Bas et en Belgique sont venus assistés à l'installation du nouveau délégué CSBE pour les Pays-Bas, l'Irlande et le Royaume Uni

Sur le plan social, M. Ouédraogo dit que durant sa campagne il avait promis d'apporter assistance aux Burkinabè en situation difficile et d'accompagner les associations des Burkinabè de la diaspora dans leurs missions visant à renforcer la cohésion et la solidarité au sein de la communauté.
« Chers compatriotes, lorsque vous prendrez largement connaissance des détails du programme, je vous exhorte à vous l'approprier afin que nous l'enrichissons ensemble pour que sa mise en œuvre soit une réussite pour tous », a-t-il indiqué.

Il a promis se rendre bientôt à Dublin et Londres pour rencontrer les autres compatriotes établis en Irlande et au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord.
En marge de son installation, M. Ouédraogo a fait à ses mandants, un compte-rendu succinct du forum de la diaspora organisée par le gouvernement du 11 au 13 juillet dernier.
Il s'est félicité des engagements pris par les autorités burkinabè estimant que leur mise en œuvre permettra à la diaspora burkinabè d'avoir et de prendre toute sa place dans le développement socioéconomique de leur patrie.

Plusieurs fois champion du Burkina Faso de taekwondo, trois fois champions d'Afrique de l'Ouest et médaillé de bronze au championnat d'Afrique de taekwondo en 1998, M. Ouédraogo qui est établi depuis 2005 à Amsterdam où il a enseigné son art à l'université est actuellement employé au département informatique du Conseil d'Etat des Pays-Bas à La Haye.

Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Mission auprès de l'Union Européenne

Coopération ivoiro-burkinabè : Les deux ministres des Affaires étrangères se concertent sur la question du Mont Péko

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Les ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina et de la Côte d'Ivoire se sont réunis ce lundi, 22 octobre 2018 à Ouagadougou, autour de la question du Mont Péko, précisément le recensement des ex-occupants de cette forêt classée ivoirienne. A l'issue des travaux qui se sont déroulés au ministère des Affaires étrangères, les délégations sont allées faire le point de leurs échanges au président du Faso, Roch Kaboré.

Cette préoccupation du Mont Péko s'inscrit dans les accords du Traité d'amitié et de coopération (TAC) entre les deux pays (http://lefaso.net/spip.php?page=web-tv-video&id_article=78368&rubrique62). Selon le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, qui s'adressait à la presse à leur sortie d'audience, il s'est agi de faire, au président du Faso, le point des travaux qui ont globalement planché sur la mise en œuvre des accords du 7e TAC.

A l'en croire, le TAC est devenu un outil de coopération exemplaire dans la sous-région, et le comité de suivi se rencontre périodiquement pour faire le point. « La séance de travail de ce matin est une réunion de préparation de celle du comité de suivi du TAC qui doit préparer la 8e édition à Ouagadougou (en juillet 2019, ndlr). Cette réunion du comité de suivi doit se tenir à la fin du premier trimestre de l'année 2019 », a dévoilé le ministre Amon-Tanoh.
Sur la question précise du Mont Péko, le patron de la diplomatie ivoirienne a déclaré qu'il y a eu un accord entre les parties, qui consiste d'abord à recenser les populations concernées et, ensuite, à prendre des dispositions idoines.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a, quant à lui, informé que la Côte d'Ivoire, qui va présider le Conseil de sécurité des Nations-Unies en décembre 2018, a adressé au Burkina, une invitation à un débat de haut niveau sur la sécurité en Afrique. Le Burkina a demandéà ce que la Côte d'Ivoire et les autres membres du Conseil de sécurité apportent leur soutien au combat contre l'insécurité dans la sous-région, soutient le ministre Barry.

Lefaso.net


Emprunt obligataire : Le Trésor public à la recherche de 75 milliards de francs CFA

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La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique a procédé, ce lundi 22 octobre 2018 à Ouagadougou, au lancement officiel de l'emprunt obligataire TPBF 6,5% 2018-2025. Cet Appel public à l'épargne (APE) a un montant indicatif de 75 milliards de F CFA.

L'emprunt obligataire de l'Etat du Burkina, dénommé« Trésor public du Burkina Faso 6,5% 2018-2025 », a été lancé ce lundi 22 octobre 2018, dans la salle de conférence de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique. Cet appel public à l'épargne, deuxième du genre de l'année 2018, est d'un montant initial de 75 milliards de F CFA, au taux d'intérêt net annuel de 6,5% sur sept ans, dont deux ans de différé.

Pour le tout nouveau directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Célestin Sanou, cet évènement est d'une importance capitale pour son institution. « C'est désormais une coutume pour le ministère de l'Economie, des Finances et du Développement d'organiser les Appels publics à l'épargne (APE) afin de mobiliser les ressources nécessaires au financement du développement du Burkina Faso », a-t-il souligné. Cet APE est le septième du genre après ceux de 2003, 2011, 2013, 2017 (deux) et de mai 2018.

Selon lui, cette manière de mobiliser les ressources est devenue une pratique courante grâce à la volonté et à l'engagement des acteurs du secteur financier et du monde des affaires, à accompagner le pays des Hommes intègres vers un développement socio-économique. Toute chose qui cadre avec les ambitions du PNDES de transformer structurellement l'économie burkinabèà travers le renforcement des secteurs d'appui au développement économique (énergie, infrastructures de transport, réforme du système éducatif).

Avec le prix de l'obligation fixéà 10 000 F CFA, ceux qui souhaitent investir utile et rentable ont jusqu'au 8 novembre 2018 pour l'achat des obligations. Les avantages de l'emprunt obligataire sont les exonérations fiscales pour les résidents du Burkina Faso, l'inscription à la côte de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), l'admission des titres au refinancement de la BCEAO, le remboursement semestriel. En plus, ces titres ne présentent aucun risque au remboursement.

Le chef de file de l'opération est la Société burkinabè d'intermédiation financière (SBIF) avec comme co-chefs de file la BSIC Capital, BAO Capital Securities et la SGI Bénin. Le directeur général de la SBIF, Alexis Lourgo, compte sur l'intervention du système bancaire et des particuliers pour la réussite de l'opération. Pour mieux faire adhérer les potentiels cibles, un accent sera mis sur la communication et le marketing. Il a invité les uns et les autres à souscrire car c'est un partenariat gagnant et cet argent servira au développement du Burkina.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

Commune de Karangasso-Vigué : Le CDP prône la cohésion sociale

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Le 12 septembre 2018, une crise éclatait dans la commune rurale de Karangasso-Vigué entre organisations sociales de base, faisant des pertes en vies humaines (http://lefaso.net/spip.php?article85411). Depuis lors, des actions sont entreprises pour un retour à la sérénité et surtout à la cohésion sociale. C'est dans cet esprit qu'une délégation du bureau exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), conduite par son troisième vice-président, le député Alfred Sanou, a été reçue dans la matinée de ce lundi, 22 octobre 2018, par le chef de canton de Karangasso-Vigué, commune située dans la province du Houet, région des Hauts-Bassins. La délégation était aussi composée de Boubacar Sanou, secrétaire à l'organisation, et de Ardjouma Sanou, secrétaire adjoint chargé des élus locaux.

La délégation était porteuse d'un message de condoléances du président du parti, Eddie Komboïgo, et de l'ensemble des militants, suite aux tragiques événements survenus dans la localité, il y a une quarantaine de jours. Selon le porte-parole de la délégation, Alfred Sanou, le président, tout en présentant ses condoléances et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés, a souhaité la culture de la paix et la tolérance entre les communautés.

Il souhaite que le dialogue puisse l'emporter, en toutes circonstances. Dans le message transmis, le président du CDP exhorte l'administration à mettre en application ses propres décisions, et à avoir toujours une oreille attentive aux sollicitations des populations.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

ALP
Correspondance particulière
Lefaso.net

Sécurité du SIAO 2018 : Le directeur général Dramane Tou rassure

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La 15e édition du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) s'ouvre le 26 octobre prochain. Et elles sont nombreuses, les personnes qui se posent des questions sur la sécurisation de l'évènement. Quelles sont les mesures prises à cet effet ? Le directeur général du SIAO, Dramane Tou, rassure.

Face au contexte national marqué par des attaques terroristes à répétition, des mesures sécuritaires sont prises pour assurer la bonne tenue du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), prévu du 26 octobre au 4 novembre 2018 dans la capitale burkinabè. Selon Dramane Tou, le directeur général du SIAO, « un arsenal de riposte est au point pour parer à toute éventualité. Pour ce faire, l'effectif des forces de défense et de sécurité requis pour sécuriser le site et les lieux stratégiques a été renforcé.

Ces forces disposent de moyens techniques comme la vidéosurveillance, les magnétomètres, les portiques de contrôle des métaux, etc., pour accomplir au mieux leur mission, sur un périmètre balisé très large. Tous les sites d'exposition seront sous surveillance permanente pendant les dix jours que durera la manifestation ».

Pour éviter les longues files d'attente constatées lors des précédentes éditions, il est prévu « un système sécurisé de vente de tickets d'entrée et de badges permanents, sur le site et auprès de certains partenaires de l'édition. Aussi, les visiteurs pourront se procurer des tickets auprès de certaines stations-services et boutiques de la place, ainsi qu'auprès du réseau de téléphonie mobile ».
Pour le succès de la manifestation, « chacun est appelé au strict respect des consignes sécuritaires et à une certaine vigilance ».

Mariam OUEDRAOGO (stagiaire)
Lefaso.net

Droit international humanitaire : Le Comité international de la Croix-Rouge outille une vingtaine de journalistes

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Dans le but de faire connaître ses missions et ses activités, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec la Croix-Rouge burkinabè, a organisé un atelier d'échanges avec les hommes de médias, le jeudi 18 octobre 2018, à Koudougou. Le Droit international humanitaire (DIH) et la protection des journalistes ont été au centre des échanges.

« Nous nous sommes rendu compte que la Croix-Rouge n'est pas bien connue, plus spécifiquement le CICR. Beaucoup de gens parlent de Croix-Rouge, de Croissant-Rouge et de Cristal Rouge, mais très peu arrivent à faire la distinction ». C'est à partir de ce constat que la chargée de communication du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Emeline Yaméogo, a justifié la tenue de cet atelier de presse. Pour elle, cette rencontre vise trois objectifs : permettre aux hommes de médias de bien connaître le CICR à travers ses missions et ses activités ; faire connaître les Sociétés nationales et la fédération ; sensibiliser au Droit international humanitaire (DIH) ; échanger sur la protection que le DIH accorde aux journalistes en temps de conflit armé.

Dans un premier temps, les organisateurs ont donné deux communications sur le CICR et la Croix-Rouge du Burkina. Ce qu'il faut retenir, c'est que ces deux structures sont les composantes d'un même mouvement.

La différence. Le CICR travaille uniquement en situation de conflit armé et de violence. Son rôle est de porter assistance aux victimes civiles et militaires. Aussi, le CICR est l'organe qui est chargé de promouvoir le DIH. Quant à la Croix-Rouge burkinabè, créée en 1961, elle est auxiliaire du pouvoir public, à l'instar des 191 Sociétés nationales de la Croix-Rouge à travers le monde.
« Elle mène beaucoup d'activités, essentiellement en temps de paix, pour venir en aide aux populations vulnérables et répondre aux catastrophes naturelles. En temps de conflit armé, elle travaille aux côtés du CICR pour apporter une réponse », a expliqué Emeline Yaméogo.

La question du DIH a été longuement débattue par les participants et les formateurs. Il faut savoir que le DIH est un ensemble de règles internationales qui s'appliquent en temps de conflit armé international et non-international. Autrement dit, le DIH « ne s'applique pas en l'absence de conflit armé». Selon Emeline Yaméogo, le DIH protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités. Il s'agit des prisonniers de guerre et des personnes civiles. Aussi, le DIH limite les moyens et méthodes de combat.

La communication-clef de l'atelier de presse a porté sur : « CICR et protection des journalistes ». A en croire le CICR, les Hommes de médias et leurs familles peuvent demander de l'aide lorsqu'un journaliste en mission périlleuse a disparu, a été capturé, arrêté, blessé ou tué. Mais cette protection ne s'applique qu'à condition que l'incident se soit produit dans une zone de conflit armé et dans une zone dans laquelle le CICR est actif.

Les journalistes ayant pris part à cette formation vont jouer le rôle de « porte-parole » du CICR et de la Croix-Rouge burkinabè dans leurs rédactions respectives.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Lutte contre le travail des enfants : L'ONG Winrock international outille les inspecteurs du travail

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L'ONG Winrock international a initié un atelier de formation des inspecteurs du travail, sur le travail des enfants. L'objectif de cette formation est d'outiller les participants, afin qu'ils soient capables de dispenser des cours et de diriger des exercices sur la question de la lutte contre le travail des enfants. Le ministre en charge du Travail étant empêché, c'est son conseiller technique, Sibiri Doamba, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, ce mardi 23 octobre 2018 à Ouagadougou.

Les pires formes de travail compromettent le développement psychoactif et intellectuel de chaque enfant qui en est victime. Pour remédier à la situation, l'ONG Winrock international, à travers le projet Clear II, a décidé d'outiller les inspecteurs du travail du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. La cérémonie d'ouverture de la formation a eu lieu ce mardi 23 octobre 2018, à Ouagadougou. Durant quatre jours, ces inspecteurs-formateurs vont bénéficier d'un renforcement de capacités sur la question. Il s'agit de leur apprendre des stratégies pour éliminer le travail des enfants.

Les participants vont bénéficier d'un « Guide du facilitateur » et de cinq modules. Il s'agit de : définitions et cadres juridiques, rôle des inspecteurs du travail dans la lutte contre le travail des enfants, l'élimination du travail des enfants une fois qu'il est identifié, la prévention du travail des enfants. Pour Boureima Ouédraogo, représentant de Winrock international au Burkina, cet atelier vise aussi à accompagner l'Etat dans la mise en place des politiques pour permettre de réduire le travail des enfants.
L'autre aspect, c'est d'arriver à supprimer les travaux dangereux. C'est pourquoi l'ONG met son expertise technique à la disposition du gouvernement burkinabè. Cela s'accompagne de l'adoption de lois pour contrecarrer le fléau.

C'est une initiative que salue le ministère en charge du Travail. Vu la pertinence de la formation, le représentant du ministre, Sibiri Doamba, a invité les participants àêtre attentifs aux modules qui seront développés. Il leur a également demandé d'être proactifs dans les échanges, afin de sortir de la rencontre mieux outillés pour faire face au travail des enfants. Débutée ce mardi 23 octobre 2018, l'activité refermera ses portes le 26 octobre prochain.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Militaires et policiers radiés : Bientôt une solution définitive ?

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Le premier ministre Paul Kaba Thiéba a animé un conseil de cabinet ce 23 octobre 2018. Le chef du gouvernement et plusieurs ministres ont pris connaissance du dossier des militaires et policiers radiés, traité par le Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN). Il est ressorti que d'ici le 15 novembre 2018, un rapport final sera soumis et discuté avant d'être transmis en conseil des ministres pour trouver une solution définitive à cette problématique.

Certains ont demandé pardon. D'autres ont criéà l'injustice. Ils ont tenu des sit-in, durci le ton pour que l'autorité se penche (enfin) sur leur problème. Mais rien. Depuis 2011, les dossiers brulants des militaires et policiers radiés suite à la mutinerie de 2011, sont à chaque fois exhumés sans pour autant être solutionnés.

Serait-ce maintenant le début de la fin ? Le dossier traité par le Haut conseil pour la réconciliation et l'unité national (HCRUN) a fait bouger les lignes. En tout cas, en animant un conseil de cabinet ce 23 octobre 2018, le premier ministre a voulu donner des gages de la résolution prochaine du sujet. Le document du HCRUN sur la question a été discuté avec les différents ministres.

« Des propositions intéressantes sont sur la table et le document a été examiné. Nous espérons dans les semaines à venir, avoir un document finalisé qui pourra être présenté en conseil des ministres afin qu'une solution qui soit à la fois garante de la justice de l'équité et qui prenne en compte la volonté manifestée par le HCRUN d'aller vers la réconciliation nationale en levant tous ces adjuvants qui peuvent être des éléments de blocages ou de tensions soient prises en compte », a laissé entendre Rémi Fulgance Dandjinou, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement à la sortie de la séance de travail.

Précisément, c'est le 15 novembre prochain que le document de proposition de résolution sera encore discuté pour la dernière fois avant sa transmission en conseil des ministres pour adoption. Pour ce qui est de la substance du document, des propositions faites pour en finir avec cette sempiternelle histoire des militaires et policiers radiés, il faudra encore attendre la tenue du conseil du conseil des ministres qui va statuer. Rémi Fulgance Dandjinou s'est refuséà donner les détails, au risque « d'anticiper sur un certain nombre de faits ».

Le président du HCRUN s'est réjoui de la tenue du conseil de cabinet qu'il a jugé fructueuse et enrichissante. Pour Léandre Bassolé, le dossier des militaires et policiers radiés est extrêmement sensible et il faut aller avec le plus grand soin dans son traitement. Ce, pour avoir la manière la plus judicieuse et la plus appropriée de travailler à résoudre cette équation en privilégiant l'esprit d'unité et de réconciliation nationale qui est le rôle de son institution.

En rappel, ce sont plus de 5000 dossiers de policiers et militaires radiés qui sont traités par le Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Décès de KIEMA Bodogo Robert : Remerciements

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Les grandes familles KIEMA, YOUGBARE, NIKIEMA, DAYAMBA, SOUBEIGA à Diabo, Nitenga, Silmitenga,Fada, Poa, Rome et Ouagadougou

Les familles alliées WUBDA, KOURA, THIOMBIANO, MINOUNGOU
La veuve KIEMA Zouma Brigitte
Les enfants et les petits enfants,

Très touchés par les nombreuses marques de compassion et de solidarité
lors du rappel à Dieu le 4 septembre suivi de l'inhumation le 6 septembre 2018
au cimetière municipal de Gounghin de leur frère, époux, père, grand-père et oncle
KIEMA Bodogo Robert
Précédemment soudeur à la retraite,

Réitèrent leurs sincères remerciements aux nombreux parents,
amis, collaborateurs et connaissances pour les soutiens multiformes
durant cette douloureuse épreuve.

Les remerciements vont particulièrement à l'endroit :

- des voisins du quartier
- de la CCB St Denis de Bata
- des ressortissants de Diabo à Ouagadougou
- du personnel du Lycée Philippe Zinda KABORE
- du personnel du CHU de Tengandogo
- du personnel d'ESSAKANE
- du personnel du TRESOR
- du personnel de SETO
- du personnel du Centre National d'Artisanat
- du personnel de GETRATEC

Que le Dieu le tout puissant vous bénisse abondamment pour vos multiples bienfaits
Elles vous informent par ailleurs que des messes seront célébrées à son intention tous

- les 1ers vendredis du mois à 5h45
- les 4 du mois à 5h45
- les Dimanches du mois à 7h et 9h à l'église Saint Pierre de Gounghin.

<> Jean11 :25

UNION DE PRIERES


Commune de Ouagadougou : Un véhicule anti-incendie au profit de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers

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L'ambassade du Japon au Burkina, en collaboration avec l'Association Faso Japon solidarité (AFAJAPS) a procédé, ce mardi 23 octobre 2018 à Ouagadougou, à la remise d'un véhicule anti-incendie d'une valeur de 24 millions de francs CFA à la commune de Ouagadougou. Ce don ira à la Brigade nationale des sapeurs-pompiers.

D'une valeur de 24 millions de F CFA, ce véhicule vient renforcer les capacités d'intervention en secours d'urgence des sapeurs-pompiers de la ville de Ouagadougou. Ledit véhicule contribuera à réduire les délais d'intervention des sapeurs-pompiers, à sauver plus de vies et à minimiser les dégâts matériels. C'est un véhicule doté d'un dispositif pour les interventions anti-incendie. Divers autres matériels ont accompagné ce don, notamment une plaquette de quatre pneus ; une autre contenant des casques, des chaussures et des tenues ; dix tuyaux flexibles ; deux tuyaux rigides ; une vanne et une clé de vanne.

Ce don est la matérialisation de la signature de deux conventions, le 6 février 2018, à l'hôtel de ville de Ouagadougou. La première entre l'Ambassade du Japon au Burkina Faso et l'Association Faso Japon solidarité (AFAJAPS), qui devait permettre à l'AFAJAPS d'assurer le financement et la prise en charge matérielle de l'acheminement du camion-incendie, du Japon jusqu'à Ouagadougou, et le bon état de fonctionnement du véhicule après révision technique.
La seconde convention, entre la commune de Ouagadougou et l'AFAJAPS, avait pour but de transférer à la commune de Ouagadougou la propriété pleine et entière du véhicule. Cette cérémonie est donc le résultat de l'effort conjugué de l'ambassade du japon et de l'AFAJAPS.

« Après huit mois d'attente, c'est avec un sentiment de satisfaction que je reçois ce véhicule. Je m'empresse de le remettre à la Brigade nationale des sapeurs-pompiers pour usage, avec la certitude que ce véhicule contribuera à renforcer leurs capacités opérationnelles », a déclaré, dans son discours, le premier adjoint au maire, représentant le maire de Ouagadougou.

Le président de l'Association Faso Japon solidarité (AFAJAPS) a déclaré que cette cérémonie est une opportunité pour célébrer l'amitié entre le Burkina Faso et le Japon. Il a réitéré la disponibilité de son association à accompagner la ville de Ouagadougou en vue de développer et de renforcer la coopération décentralisée.

Tamotsu Ikezaki, ambassadeur du Japon prenant laparole après la remise des clés du véhicule au 1er adjoint au maire

Dans son intervention, Tamotsu Ikezaki, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon, a exprimé sa joie de transmettre ce véhicule anti-incendie à la mairie de Ouagadougou, dans le cadre du programme de coopération financière non-remboursable du Japon. Il a ainsi remis les clés du véhicule au 1er adjoint au maire qui s'est chargé de le transmettre au commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers.

La cérémonie s'est soldée par la signature de protocole entre le 1er adjoint au maire de la commune de Ouagadougou, Moussa Belem, et le commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, Ernest Kisbédo.

Justine Bonkoungou
Joceline Congo (stagiaire)

Lefaso.net

Auditions du putsch : Hermann Yaméogo demande la clémence du tribunal pour les soldats de l'ex- RSP

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L'audition de Me Hermann Yaméogo s'est achevée ce mardi 23 octobre, au tribunal militaire. La tension est quelque peu montée entre avocats de la défense et parties civiles, sur des aspects de l'instruction du dossier.

Une liberté provisoire, Hermann Yaméogo n'en voulait pas, lui qui a toujours clamé qu'il est jugé pour ses opinions politiques. Mais sur la base de l'article 139 du Code de procédure pénale et pour des raisons de santé, le juge d'instruction lui a accordé une liberté provisoire, le 4 octobre 2016. C'est du reste la version du parquet. « Je m'en suis plaint au niveau du régisseur mais la décision a été prise entre le parquet et le juge d'instruction », a déclaré Me Hermann Yaméogo à la barre, ce mardi. Pour son conseil, le bâtonnier Yérim Thiam, son client ne se reproche rien puisqu'il n'a pas demandé de liberté et aussi, plutôt que de fuir, comme l'aurait voulu le parquet, il est resté au Burkina.

Selon Me Antoinette Ouédraogo, l'autre avocate de l'accusé, la liberté provisoire a été accordée à Me Hermann Yaméogo parce que son dossier est vide. Une observation qui ne convainc pas Me Séraphin Somé des parties civiles, pour qui « la mise en liberté provisoire n'est pas synonyme d'absence de charges. Si c'était le cas, a-t-il poursuivi, il y aurait un nombre très réduit d'accusés dans le box ».

La pile des dossiers du putsch sur la table du juge Seidou Ouédraogo

La tension va monter d'un cran au prétoire, lorsque, dans sa petite plaidoirie, Me Yérim Thiam exprimera son mécontentement sur l'instruction du dossier. A l'en croire, le juge d'instruction aurait caché des pièces à la défense de Me Hermann Yaméogo. Une situation qui l'a mise en difficultés à la Chambre de contrôle. Poursuivant ses « attaques », il qualifiera de « farfelue » l'interprétation du Code de procédure pénale par le juge qui avait interdit aux avocats étrangers, y compris ceux ressortissants de pays de la CEDEAO, d'avoir accès au dossier.

Me Séraphin Somé, avocat (Partie civile)

Des propos durs à avaler pour les avocats des parties civiles. Me Séraphin Somé s'enflamme contre son confrère : «Ça fait 25 ans que je suis dans le milieu judiciaire. Mais c'est la première fois que je vois un avocat d'un pays frère jeter autant de discrédit sur notre système judiciaire. Je suis indigné. Je ne pourrai jamais, au Sénégal, jeter autant de boue sur le système judiciaire. Comment peut-on considérer l'attentat à la sûreté de l'Etat comme étant un délit ? C'est un crime au Burkina Faso. Comment peut-on prendre un coup d'Etat pour une insurrection et une insurrection pour un coup d'Etat ? ».

C'est sur ces entrefaites que le président du tribunal a suspendu l'audience pour quelques minutes. De retour, Hermann Yaméogo a eu une pensée pour ses enfants qu'il n'aurait pas revus depuis sept ans. Il a également appelé le président du Faso à tout mettre en œuvre pour une réconciliation nationale. Au président du tribunal, il a demandé la clémence pour les soldats de l'ex-RSP. Cependant, il ne demandera pas de clémence pour sa personne, estimant qu'il n'a commis aucune faute. « Il n'y a rien dans le dossier », a-t-il persisté.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

COURS D'ANGLAIS INTENSIFS au Centre Américain de Langue

MPP : Les conclusions de la dernière session ordinaire du bureau politique national

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Le 20 octobre 2018 à partir de 9 heures s'est tenue dans la salle de spectacle de la Maison de la culture Jean Pierre GUINGANE, la session ordinaire du Bureau Politique National du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), sous la Présidence du Camarade Simon COMPAORE, Président par intérim du Parti. Le Bureau politique national a délibéré sur l'ordre du jour suivant :

1- la vie du parti ; 2- la situation nationale ; 3- les perspectives et les taches ; 4- divers.

I. De la vie du parti

Le rapport sur la vie du parti, fait le point des actions menées par la Direction politique nationale et l'ensemble des structures du Parti au depuis la rentrée politique 2017-2018. Ces actions se traduisent par les activités commémoratives de la rentrée politique 2018-2019 (entre autres la conférence de presse tenue au siège du parti, l'Assemblée générale du 22 septembre à la Maison du peuple, les AG des structures spécifiques,…), les actions de communication, les missions et les sorties politiques, les actions de sensibilisation, les meetings de soutien au FDS, etc.

La direction du parti a fait au BPN le point à mi-parcours du déroulement du processus de renouvellement des organes des structures. Débuté en mars 2018, le processus se poursuit normalement sur l'ensemble du territoire national.

Cette cession a été une occasion de faire le bilan des activités du Groupe parlementaire MPP que se résument essentiellement aux lois adoptées de 2016 à ce jour pour le développement du Burkina Faso : 39 lois ont été votées en 2016, 58 lois en 2017 et 35 lois jusqu'en septembre 2018 dont la loi portant code électoral au Burkina Faso. Le rapport fait également cas des journées parlementaires organisées par le Groupe Parlementaire MPP, des actions de recevabilités et des actions de communication des Honorables Députés à travers des émissions radiophoniques et télévisuelles.

II. De la situation nationale

L'analyse sur la situation nationale a été dominée par la question sécuritaire, l'animation de la vie politique, l'économie nationale et le volet social.
Au plan politique, l'adoption du nouveau code électoral, la tenue du procès du putsch et la rentrée politique des partis de la majorité comme de l'opposition ont été abordées. Le BPN s'est réjoui de l'ouverture du procès du putsch manqué de septembre 2015 et encourage les autorités judiciaires à poursuivre le jugement pour la manifestation de la vérité.

Au plan sécuritaire, le parti a déploré les attaques terroristes et les tentatives de déstabilisation dont fait l'objet notre pays depuis 2015, phénomène qui s'est accentué particulièrement en 2018 avec la multiplication des fronts et la sophistication des méthodes, occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines. Il salue la mémoire des victimes et exprime sa compassion aux familles.
Le parti réaffirme son attachement à l'intégrité du Burkina Faso et encourage le Gouvernement à prendre des mesures pour renforces les capacités des FDS. Il apporte son soutien sans faille aux FDS et invite les populations à coopérer dans le renseignement.

Au plan économique et social, il a été question de la campagne agricole satisfaisante et de la mise en œuvre réussie du PNDES qui suit son cours. Le MPP salue la tenue de la conférence des forces vives de la nation sur le système de rémunération des agents de l'Etat qui a contribuéà une relative accalmie de la fronde sociale et notre parti ne peut qu'encourager de telles initiatives.

III. Perspectives et taches

En perspectives le MPP entend poursuivre les actions de solidarité et de soutien aux FDS, au Gouvernement dans la lutte contre le terrorisme sur toutes ses formes.
La formation politique est aussi l'une des priorités du parti dans le cadre de l'assainissement de débat démocratique. Le parti compte renforcer les capacités idéologiques de ses militants à cet effet.

Fait à Ouagadougou le 20 octobre 2018

Le Bureau Politique National

Auditions parlementaires : Le ministère de l'Eau demande une réduction de son budget 2019, «à cause des difficultés socioéconomiques du pays »

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Dans le cadre des travaux en commissions, relatifs à l'audition des ministères et directeurs de service, la Commission des finances et du budget (COMFID) de l'Assemblée nationale a procédéà l'audition du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, dans la journée du 22 octobre 2018. Au menu des discussions, l'examen de la mise œuvre du budget 2018 et la prétention budgétaire à l'horizon 2019. Au nom de son département, Ambroise Niouga Ouedraogo a plaidé pour la réduction de son budget, à« cause des difficultés socioéconomiques du pays ».

Félicité pour ses réalisations au cours de l'année 2018, le département de l'Eau et de l'Assainissement s'est dit « conscient des difficultés du pays ». C'est ainsi qu'il a décidé de réduire son budget 2019, comparativement à celui de 2018. Rappelons que l'an dernier, le ministère de l'Eau et l'Assainissement s'était vu allouer un budget estimatif de 87 milliards de francs CFA. A l'opposé, ce département demande, à l'horizon 2019, un budget réduit à 62 milliards.

Cette demande a été appréciée par les membres de la Commission des finances et du budget (COMFIB) qui se sont réjouis de cette « action patriote ». « La situation du pays nous interpelle à faire un sacrifice », justifie Ambroise N. Ouédraogo, ministre de l'Eau et de l'Assainissement. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Edouard K. Samboe
Ledutémetre.net

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