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Education : Des anciens élèves du Collège Jean-Baptiste de la Salle offrent quatre salles de classe

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Dans le cadre de la campagne de rénovation des bâtiments du Collège Jean-Baptiste de la Salle, des anciens élèves dudit établissement ont inauguré officiellement un bâtiment de quatre salles de classe, le samedi 20 octobre 2018, à Ouagadougou.

Lors du jubilé des 60 ans du Collège Jean-Baptiste de la Salle, en 2013, des anciens élèves avaient pris l'engagement d'offrir un cadre moderne d'apprentissage aux nouveaux élèves. Et ce, en rénovant l'ensemble des bâtiments, selon une architecture d'ingénierie actuelle. Chose promise, chose due !

Ce samedi 20 octobre 2018, les anciens élèves ont inauguré le premier bâtiment de quatre classes comptant pour le rez-de-chaussée. La cérémonie officielle d'inauguration est intervenue en présence des élèves, des parents d'élèves, du corps enseignant et des anciens élèves.

Les 4 salles de classe du RDC déjà construites

Cette cérémonie a non seulement marqué l'ouverture de l'infrastructure, mais aussi la rentrée officielle des classes des « Lassalliens » (nom donné aux élèves du Collège Jean-Baptiste de la Salle). Des prières, adorations et louanges ont ponctué cette cérémonie.

Selon les initiateurs, la réalisation de cette infrastructure a coûté 121 millions de francs CFA. Ce bâtiment, réalisé en pierres taillées, compte, en plus des salles de classe, deux bureaux pour l'administration et deux escaliers.

Dans son ensemble, le projet envisage la réalisation d'un bâtiment de type R+2 comportant douze classes et six bureaux. La réception du jour concerne donc la première phase qui couvre la période 2016 à 2018.

Quant à la deuxième phase, qui va de 2018 à 2020, elle prévoit la construction de la première partie supérieure pour un montant de 102 millions de francs CFA et la dernière tranche, de 2020 à 2022, prévoit l'exécution du deuxième niveau et l'ensemble des finitions pour un coût estiméà 91 millions de francs CFA.

« Tout le mérite revient aux anciens élèves…»

Selon Léopold Ouédraogo, représentant le cardinal Philippe Ouédraogo à cette cérémonie, l'objectif d'une telle œuvre est de parvenir à accueillir plus d'élèves, renforcer les capacités des apprenants en leur offrant une formation de qualité et dans de meilleures conditions académiques. Pour l'homme de Dieu, tout le mérite revient aux anciens élèves du collège qui ont bien voulu faire œuvre utile à la postérité.

Dans cette même dynamique, l'accompagnement des bonnes volontés est souhaité. Pour les parents d'élèves, il s'agit d'un sacrifice pour l'amélioration de l'offre éducative et un début de modernisation des infrastructures du collège fondé en 1953.

La maquette du projet

Selon le ministre de l'Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, ancien élève du collège, et représentant le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, également ancien élève du collège de La Salle, parrain de la cérémonie, la campagne de rénovation, ainsi que toutes les commodités qui accompagnent le processus, entrent en droite ligne des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES). Il s'agit notamment, toujours selon le ministre, de l'axe n°2 du référentiel, à savoir la valorisation du capital humain. « Ensemble, nous devons œuvrer à l'amélioration de la qualité de l'éducation, de la formation et promouvoir nos ressources humaines », a formulé le ministre.

Présents à cette cérémonie, les élèves, principaux bénéficiaires de cette infrastructure, ont promis de donner le meilleur d'eux-mêmes dans leurs études.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net


Lutte contre l'incivisme au Burkina : Les élèves et les étudiants veulent jouer leur partition

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L'Association des élèves et étudiants pour la promotion du civisme (AEEPC) a organisé un panel, le samedi 20 octobre 2018 à Ouagadougou, sur le thème : « Civisme et développement durable au Burkina Faso : quelles contributions des élèves et étudiants ? ».

« Le Burkina Faso a mal de l'incivisme de ses filles et fils. Cet incivisme se situe à tous les niveaux et concerne tous les aspects de la vie sociale : à la maison, à l'école, dans nos universités, dans l'administration publique et privée, en circulation, etc. ». C'est en ces termes que le coordonnateur de l'Association des élèves et étudiants pour la promotion du civisme (AEEPC), Jean Ismaël Ouédraogo, a dépeint l'incivisme au pays des Hommes intègres.

C'est ainsi que l'AEEPC a initié cette rencontre des futurs cadres du pays sur le thème : « Civisme et développement durable au Burkina Faso : quelles contributions des élèves et étudiants ? ». Selon Jean Ismaël Ouédraogo, l'objectif de ce panel est de faire ressortir des propositions idoines, et les transmettre aux autorités compétentes.

Malgré que sa « modeste personne n'a pas pu bénéficier d'une formation à l'école pour un long moment », Idrissa Soré, Président-directeur général (P-DG) de ESIF Matériels, n'a pas hésitéà soutenir cette action qui va permettre à ce que l'école burkinabè se porte bien. En tant que parent d'élèves, Idrissa Soré, a indiqué que les conclusions de ce panel pourront être bénéfiques pour ses enfants ; c'est pourquoi il a décidé d'y apporter son soutien. « Je m'engage auprès du gouvernement, des élèves et étudiants pour lutter contre l'incivisme afin que notre société soit bien éduquée tel que nos parents nous l'ont transmis », a-t-il déclaré.

Une initiative saluée par le parrain et les participants

A entendre le coordonnateur du Conseil national pour la prévention de la violence à l'école, représentant du ministre en charge de l'Education nationale, parrain de ce panel, Basalia Diané, l'incivisme fait partie des préoccupations majeures de son département. Et d'ajouter que le fait de voir une association d'élèves et étudiants prendre l'initiative d'organiser un tel panel aux fins de sensibiliser leurs camarades, ne peut que réjouir les acteurs de l'éducation. « C'est pourquoi nous les exhortons à poursuivre dans cette lancée, en partageant le message du civisme et de la citoyenneté avec leurs pairs », a-t-il lancé.

Du côté des participants, la satisfaction était sur les lèvres. Selon Aminata Traoré, élève en classe de 3e au Lycée Saint-Joseph de Ouagadougou, cette initiative est très intéressante, car l'incivisme est déplorable. « Il y a des élèves, des étudiants, même nos parents qui brûlent les feux tricolores », a-t-elle illustré.

Même son de cloche chez Omer Ouédraogo, étudiant en 3e année des Lettres modernes à l'Université Ouaga I Pr-Joseph-Ki-Zerbo. Pour lui, c'est une bonne idée d'organiser un tel panel afin d'interpeller les élèves et les étudiants sur la valeur, le respect des droits en milieu scolaire et dans la société.

Si Aminata Traoré estime que l'incivisme peut être éradiqué, Omer Ouédraogo, quant à lui, voit toujours des difficultés. « Sans se voiler la face, il reste beaucoup à faire. Le chemin est encore long, en ce qui concerne même la compréhension de l'incivisme. (…) Si le ministère de la Promotion civique pourrait inclure dans le programme scolaire, l'enseignement des droits et devoirs des citoyens dans les établissements primaires et secondaires, cela permettra d'éradiquer ce phénomène qui est en train de prendre de l'ampleur dans notre société», a conclu Omer Ouédraogo.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Journée mondiale de la mission : Mgr Léopold Médard Ouédraogo appelle les chrétiens à plus de générosité

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C'est le Centre spirituel Jean-Paul II de Tanghin qui a accueilli, ce dimanche 21 octobre 2018, la 2e édition de la célébration eucharistique de la Journée mondiale de la mission, dans l'archidiocèse de Ouagadougou. Une journée qui consiste à s'informer sur la vie des chrétiens, prier pour la mission et participer financièrement au fonds missionnaire mondial, en vue de soutenir l'évangélisation à travers le monde. La messe a été célébrée par monseigneur Léopold Médard Ouédraogo, évêque auxilliaire de Ouagadougou.

« Que cette journée incite à plus de générosité envers les pauvres et incite les jeunes à donner leur vie pour la mission de notre Seigneur ». Voilà l'appel lancé aux fidèles catholiques par Monseigneur (Mgr) Léopold Ouédraogo, évêque auxilliaire de l'archidiocèse de Ouagadougou, à l'occasion de la 2e édition de la Journée mondiale de la mission, dans ledit archidiocèse. Selon lui, il faut que les chrétiens prennent à cœur cette dimension missionnaire de l'Eglise.

Une mission qui permettra à chacun de vivre de manière àêtre missionnaire. « C'est-à-dire vivre en vrai chrétien qui suscite le désir d'imiter le chrétien, à savoir imiter Jésus-Christ ». Et pour ce faire, l'accent a été mis cette année sur les jeunes, souligne-t-il, parce qu'ils sont les premiers missionnaires. Et au-delà de cette dimension missionnaire, il y a un appel à la vocation afin qu'ils se sentent suffisamment conscients de leur mission.

Augmentation du nombre de catholiques

Une vue des fidèles présents à la célébration eucharistique de la journée mondiale des missions

Mgr Léopold Ouédraogo a par ailleurs indiqué que les statistiques de 2016 ont montré que le nombre de catholiques augmente globalement dans le monde, notamment en Afrique et en Asie. A l'en croire, « il y a eu 6 265 000 nouveaux chrétiens en Afrique et 240 000 chrétiens de moins en Europe. Même constat chez les prêtes : 1 185 de plus en une année en Afrique ; et en Europe, 2 580 de prêtres de moins. Pour les religieuses, 943 de plus en Afrique et en 8 370 de moins en Europe ». Après avoir dressé ce tableau, l'évêque auxilliaire de Ouagadougou a fait savoir que tout le monde a les yeux tournés vers les églises d'Afrique et d'Asie, « car (…) c'est à notre tour d'aller annoncer l'évangile ».

Abbé Urbain Kiendrebéogo, Curé de la paroisse de Tanghin

C'est ainsi, dit-il, que la première mission du chrétien, c'est de vivre en esprit et en vérité sa foi chrétienne de manière à ce que ceux qui le voient, voient une transparence qui les conduise au Christ.

Le curé de la paroisse Saint-Guillaume de Tanghin, abbé Urbain Kiendrébéogo, a souhaité que sa paroisse soit missionnaire, de sorte à ce que les fidèles puissent toujours rendre compte de l'espérance qui les habite.

Abbé Isidore Nombré, directeur national des oeuvres pontificales missionnaires

Pour l'abbé Isidore Nombré, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), c'est un sentiment de joie et d'action de grâce de voir toute la communauté réunie pour louer le seigneur. En tant que premier responsable des OPM, il s'est réjoui de constater que les chrétiens comprennent mieux les objectifs des œuvres pontificales.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Renforcement du système de santé : Le ministre Nicolas Meda touche du doigt les réalités à Fada

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Le ministre de la Santé, le Pr Nicolas Meda, a séjournéà Fada N'Gourma, les 19 et 20 octobre 2018, pour une série d'activités entrant dans le cadre du volet santé du Plan national de développement économique et social (PNDES). En vue du renforcement du système de santé au Burkina Faso, il a touché du doigt les réalités de la région de l'Est, échangé avec les acteurs et visité des infrastructures sanitaires.

C'est avec un programme chargé, dans le cadre de renforcement du système de santé du Burkina, que le Pr Nicolas Méda, ministre de la Santé, a séjourné dans la ville de Fada N'Gourma (chef-lieu de la région de l'Est) les 19 et 20 octobre 2018.

Accompagné par les autorités régionales, le ministre avait dans son agenda une série de visites des services déconcentrés de son département, notamment les locaux de la Direction régionale de la santé de l'Est et le Centre hospitalier régional (CHR) de Fada. A la Direction régionale de la Santé de l'Est, le Pr Nicolas Meda a visité quelques bureaux, où le plan sanitaire de la région lui a été présenté. L'agenda du ministre Méda l'a conduit au CHR où il a visité deux services, notamment ceux de l'oxygénation et l'unité néonatologie. Des difficultés ont été soulignées, surtout le manque de matériel et de personnel dans certains services.

Selon le Pr Nicolas Meda, avec la visite de ces deux services et surtout du CHR qui date de 1972 avec 150 lits, il y a la nécessité de construire un deuxième hôpital d'environ 300 lits, afin de permettre à la région d'avoir un hôpital de référence digne de ce nom. « La satisfaction est que le service d'oxygène de l'hôpital a une capacité de production plus large qui couvre tous les besoins en quantité suffisante et même d'autres districts, s'il y a le besoin. Au niveau de l'unité néonatologie que nous avons visitée, avec une équipe dynamique, le nombre d'enfants qui étaient reçus a doublé, voire triplé.

La venue des spécialistes en nutrition dans la région va permettre l'accès aux soins de qualité aux populations comme le programme du chef de l'Etat l'exige. L'infrastructure du CHR de Fada mérite d'être assainie et rafraichie afin de permettre l'évacuation des eaux et des conditions de travail idéales ; ce que nous souhaiterions que l'hôpital ait dans son plan de développement », a-t-il confié. Avec l'aide du ministère de la Fonction publique, a ajouté le ministre Méda, près de 50 spécialistes et des pédiatres seront recrutés, et Fada accueillera un deuxième pédiatre.

Un terrain de 25 ha disponible pour le futur CHR de Fada

La première journée de la visite du ministre Meda a pris fin à l'issue des échanges qu'il a eus avec les acteurs de la santé sur la situation sanitaire de la région. Rencontre au cours de laquelle le ministre a expliqué que bientôt il sera mis en place des directions provinciales de la santé afin d'évider toute confusion, etc. Et de poursuivre qu'un terrain de 25 hectares est déjà disponible pour le futur CHR de Fada. Les forces vives du département de la santé, venues de toutes les contrées de la région, ont saisi l'occasion pour poser leurs préoccupations.

Et le ministre, à son tour, a apporté des réponses aux différentes préoccupations des uns et des autres. Le séjour du ministre dans la cité de Yendabli a pris fin le samedi 20 octobre 2018, après la cérémonie de remise d'une ambulance équipée d'une cabine sanitaire médicalisée, à la province du Gourma. Un don qui est l'œuvre de l'association Belwet, du cabinet d'ingénieurs conseil ERGECI-D et de la société KIPRESS. La remise a eu lieu à la Place des martyrs, en présence d'autorités, dont le Larlé Naaba Tigré et le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani.

La cérémonie a aussi permis au ministre Idani de faire un don de 35 tonnes de vivres aux populations vulnérables des six communes (Fada : 6 tonnes ; les autres communes : 5 tonnes chacune) de la province du Gourma, d'une valeur de 7 millions de francs CFA. A l'issue de la remise officielle de l'ambulance, le Pr Nicolas Méda a procédéà la pose de la première pierre du Centre de santé et promotion sociale (CSPS) urbain du secteur N°1 de la ville de Fada N' Gourma.

Soumaila SANA
Lefaso.net

Réformes de la CENI : Quatre partis membres de la CODER s'en démarquent

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La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a eu une rencontre d'échanges avec une délégation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) conduite par son président Newton Ahmed Barry, le 04 octobre dernier. Les réponses apportées à leurs préoccupations n'ayant pas levé« les inquiétudes sur les menaces réelles qui planent sur le processus électoral », notamment sur la nouvelle plateforme d'enrôlement technique en cours à la CENI, quatre partis membres de la CODER (CDP, NAFA, ADF-RDA et UNDD) se démarquent des réformes de la CENI. C'est la substance de la déclaration ci-après.

Déclaration

Le jeudi 04 octobre 2018, la commission électorale indépendante (CENI) sous la conduite de son président monsieur Newton Ahmed BARRY, accompagné d'un commissaire et de directeurs, a échangé avec les partis politiques membres de la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER) sur les préparatifs des échéances électorales futures.

Ce cadre, initié par le président en exercice de la CODER, le Dr Ablassé OUEDRAOGO, a regroupé les représentants des partis membres de la CODER. Après un exposé fait par monsieur le président de la CENI, des questions de compréhension ont été posées mais surtout, des inquiétudes légitimes ont été soulevées par nos représentants.

Aux nombreuses préoccupations, le président de la CENI et sa délégation ont apporté des éléments de réponses qui n'ont pas levé les inquiétudes sur les menaces réelles qui planent sur le processus éléctoral suite à l'application de la nouvelle plateforme d'enrôlement technique en cours à la CENI. C'est pourquoi, il a été suggéré, en synthèse, l'organisation d'un atelier avec les partis politiques de la CODER sur cette plateforme d'enrôlement technique.

Le vendredi 5 octobre 2018, le quotidien d'informations générales l'Observateur Paalga dans sa publication N° 9706 du vendredi 5 au dimanche 7 octobre 2018, en rendant compte de ces échanges, titrait à la une « Réformes de la CENI, la CODER y adhère ». Nous, partis politiques ADF/RDA, CDP, NAFA et UNDD, membre de la CODER ne nous reconnaissons pas dans cette déclaration d' « adhésion aux réformes de la CENI ».

Nous sommes d'ailleurs surpris, étant donné que c'était juste une rencontre d'information et d'échanges et à laquelle comme, à l'accoutumée, nos partis se font représenter et non une prise de décision.

Mieux, il faut préciser qu'une telle position ne peut être déterminée que par la conférence des présidents qui en est la seule instance habilitée.

Par la présente déclaration, nous voulons réaffirmer à l'opinion nationale et internationale que nous gardons toujours notre position sur le code électoral modifié, voté unilatéralement par le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) en l'absence de consensus entre les acteurs politiques ; lequel consensus fait partie des standards internationaux de crédibilité de la démocratie et des élections.

Par conséquent, nous voulons rassurer nos militants et l'opinion que nous nous démarquons de cette position dite “d'adhésion aux réformes de la CENI” que le journal a attribué au président en exercice de la CODER.

Nous lançons un appel à tous les démocrates sincères d'ici et d'ailleurs à se pencher sérieusement sur le recul du processus de démocratisation de notre pays à travers le tripatouillage du code électoral et la remise en cause de l'indépendance de la CENI par son arrimage aux structures gouvernementales.

Ouagadougou le 16 octobre 2018
Ont signé :

UNIR/PS : Le député Alexandre Sankara prié de "restituer" son mandat au parti

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La Fédération provinciale de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) du Kadiogo a convoqué, ce samedi, 20 octobre 2018, à son siège national, à Ouagadougou, une assemblée générale pour examiner la vie du parti dans la circonscription. Cette instance qui a regroupé entre autres les responsables des arrondissements, des communes rurales de la province, des secteurs et des villages, a adopté une motion de soutien à la requête de la direction politique du parti, introduite à l'Assemblée nationale pour requérir la déchéance du député Alexandre Sankara.

Élu député sous la bannière de l'UNIR/PS sur la liste provinciale du Kadiogo, Alexandre Sankara est aujourd'hui considéré par ces responsables à cette assemblée générale comme ‘'démissionnaire de fait'' du parti. Dès lors, il doit, à leur avis, rendre le mandat au parti. Ainsi, peut-on résumer cette sortie des cadres du « parti de l'œuf » dans le Kadiogo (province qui abrite la capitale politique).

« La situation est grave et les faits sont malheureusement réels. Notre ancien camarade, Alexandre Sankara, par ses faits, son comportement et ses actes, s'est rendu coupable de trahison vis-à-vis de notre parti », avance le président de Fédération provinciale du Kadiogo, Elie Zongo, pour qui cette instance vise donc à faire l'état des lieux de la situation et à prendre ensuite une position courageuse et définitive.

A la charge du député, et pour justifier la ‘'démission de fait'' de celui qu'ils appellent « ancien camarade », les responsables locaux du parti ont soutenu que l'intéressé a démontré que les activités du parti étaient la moindre de ses préoccupations.

« A l'issue du congrès (janvier 2017, ndlr), voyant que ses plans et ambitions de s'accaparer la présidence du parti avaient échoué, monsieur Alexandre Sankara a commencéà briller par son absence aux activités aussi bien du SEN (Secrétariat exécutif national, ndlr) que celles de la Fédération. Pour nous, cela était dûà son échec cuisant et à son découragement. Nous avions estimé que le temps allait jouer sa partition et qu'il reviendrait à de meilleurs sentiments ; vaine fut notre attente », reconstitue Elie Zongo.

Toujours selon le premier responsable provincial de l'UNIR/PS, le 1er janvier 2018, à la faveur de la présentation de vœux à son domicile, Alexandre Sankara exhortait les « camarades »à le suivre massivement, le jour qu'il quitterait l'UNIR/PS.

Les participants à l'Assemblée générale se sont dit également surpris de constater que certains de leurs camarades, notamment ceux des arrondissements N°3 et N°9 étaient consultés dans le but d'accompagner Alexandre Sankara dans la création d'un parti dénommé les Progressistes unis pour le renouveau (PUR).

Parmi ces militants contactés à cet effet, certains se seraient désistés tandis que les autres (qualifiés d'opportunistes et de brebis galeuses) qui ont décidé de l'accompagner, ont été démasqués et dénoncés. Après enquêtes et auditions, ces derniers ont été suspendus.« Certains d'entre eux ont eu le courage de déposer leur démission de l'UNIR/PS afin de se consacrer aux activités du PUR », explique M. Zongo. Ce dernier estime qu'Alexandre Sankara n'a pas eu le« courage de s'assumer en tant que sankariste » en démissionnant pour se consacrer «à son nouveau parti ».

« Il a continué dans le mensonge et le dilatoire dans le but de jouir du mandat de l'UNIR/PS. Pis, lors de l'Assemblée générale constitutive du PUR, une circulaire du SEN interdisait aux militants de l'UNIR/PS de s'y rendre. Mais, contre toute attente, monsieur Alexandre Sankara s'y est rendu », expliquent les participants à l'assemblée générale, qui notent que l'intéressé n'a jamais démenti sa paternité du PUR. Le député Alexandre Sankara participerait aux activités du PUR organisées au Kadiogo pendant qu'il boycotte les activités de l'UNIR/PS.

Toujours selon eux, pendant qu'il argue dans la presse appartenir à l'UNIR/PS, Alexandre Sankara « rencontre nuitamment » des personnes pour les convaincre d'adhérer au PUR.

« Au regard de ces faits, le SEN a constaté sa démission de fait. C'est pourquoi une requête a été introduite auprès de l'Assemblée nationale pour demander la déchéance du mandat d'Alexandre Sankara conformément à l'article 85 de la Constitution », rappelle Elie Zongo dans la déclaration.

Pour eux, la gravité des faits requiert de leur part, l'adoption de cette motion de soutien à la requête introduite par le SEN en vue de la déchéance du député Alexandre Sankara, qui occupe, depuis le dernier congrès en janvier 2017, le poste de secrétaire national chargé de la Structuration et de la sécurité de l'UNIR/PS.
Se considérant républicains, ces participants à l'assemblée générale disent donc espérer que l'Assemblée nationale va donner une suite favorable à la requête du SEN du parti.

Pour rappel, c'est en novembre 2000 qu'a été créé ce parti sous l'appellation de l'Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS). En 2009, la Convention panafricaine sankariste (CPS) et une partie du Front des forces sociales (FFS) rejoignent l'UNIR/MS pour former l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS).

« Farouche opposant » du régime déchu, l'UNIR/PS, dirigé par l'avocat Bénéwendé Stanislas Sankara, s'est positionné dans la Majorité présidentielle à l'issue du double scrutin présidentiel/législatif qui a vu le parti obtenir cinq députés, faisant de lui la quatrième force politique en nombre d'élus nationaux. Me Sankara occupe le poste de vice-président de l'Assemblée nationale de la VIIe Législature en place depuis l'arrivée du régime au pouvoir.

O. L. O
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Recherche Scientifique et innovations : Bâtir un pont entre le monde de la recherche et l'entreprise

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Le top départ de la 12e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) a été donné ce 20 octobre 2018 à Ouagadougou. « Création et renforcement de la compétitivité des entreprises pour un développement durable : Rôles de la formation, de la recherche scientifique et de l'innovation », c'est le thème de cette biennale qui met à l'honneur les chercheurs, innovateurs et inventeurs. Jusqu'au 25 octobre prochain, des communications et expositions rendront compte de la fertilité de la recherche nationale, et traceront des sillons pour relever les défis futurs.

Dans les laboratoires, ateliers, centres ou bureaux, ils font travailler leurs méninges pour trouver les solutions idoines aux préoccupations de la société, permettre au Burkina Faso d'avoir droit de cité dans un monde en perpétuelle mutation. Les chercheurs, innovateurs et inventeurs burkinabè, sans grand bruit, cherchent et trouvent. Il suffit de faire un tour dans les stands à chaque édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) pour se convaincre de l'ingéniosité de la recherche nationale.

A cette 12e édition du forum qui met en lumière les génies du savoir-faire burkinabè, le thème porte sur la création et le renforcement de la compétitivité des entreprises pour un développement durable. Avec un focus sur les rôles de la formation, de la recherche scientifique et de l'innovation. Le Pr Alkassoum Maïga, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation qui a officiellement lancé la biennale, a rendu hommage à la communauté scientifique des chercheurs et innovateurs. Ces hommes et femmes qui, de par leurs génies, permettent au Burkina Faso d'amorcer les sentiers du développement.

La recherche scientifique et l'innovation sont les leviers majeurs pour relever les défis présents, anticiper ceux de demain et permettre au Burkina Faso de développer une compétitivité nécessaire à son équilibre économique et social, a expliqué le ministre.

Industrie et recherche : le mariage gagnant

En décidant de mettre l'accent sur les rôles de la formation, de la recherche scientifique et de l'innovation dans la compétitivité des entreprises, il s'agit d'établir un pont entre deux mondes dont le rapprochement profitera à tous. « Il est souhaité désormais que le monde des affaires s'approprie les résultats de la recherche, des inventions et des innovations, pour leur valorisation au profit du développement économique et social de notre pays », a dit le président du comité d'organisation de la 12e édition du FRSIT, Pr Tanga Pierre Zoungrana.

Il est d'une nécessité, ce d'autant plus que « dans un contexte de mondialisation ou la compétitivité entre les Etats est très exacerbée, la recherche nationale doit jouer un rôle essentiel pour permettre aux différents acteurs de s'engager collectivement dans des modes de développement durable (...) », a ajouté le Pr Alkassoum Maïga pour qui, « nous devons exploiter au mieux, les opportunités offertes par le nouvel environnement de recherche et d'innovations pour renforcer notre compétitivité , conforter notre prépondérance scientifique , et en appeler de nouvelles ».

Le ministre a avoué que la recherche a un coût. Malgré les initiatives du gouvernement, l'insuffisance des financements est un problème à résoudre. Pour ce faire, il a invité le monde de l'entreprise à financer la recherche, à avoir des contrats d'objectif avec le monde de la recherche. Aux institutions financières, il a appeléà s'investir pour la promotion des produits de la recherche et de l'innovation.

Renforcer la passerelle entre monde de la recherche et monde des affaires

Les participants à la cérémonie d'ouverture

Le parrain de cette 12e édition est d'ailleurs le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Absent à la cérémonie d'ouverture, c'est son représentant qui s'est exprimé en son nom. Pour le vice-président de la CCI-BF, Mamadi Sanon, le thème de cette année interpelle tous les acteurs, « sur la constante nécessité d'arrimer les programmes de formation et projets de recherche avec les besoins des entreprises constituées en grande majorité des petites et moyennes entreprises ».

Il a de ce fait, souhaité la création d'une synergie et le renforcement de la passerelle entre le monde universitaire, de recherche et celui des affaires, pour assurer aux entreprises burkinabè une bonne place dans un environnement mondial concurrentiel. D'ores et déjà, Mamadi Sanon a rassuré que la CCI-BF en tant qu'institution faitière des acteurs économiques est disposée à soutenir toute initiative allant dans le sens du renforcement de la compétitivité des entreprises du BF.

visite de stands

Durant les cinq jours du FRSIT, il y aura des communications sur le thème en séances plénières, en panels et sous forme de tables-rondes. Des expositions dans les stands donneront également l'occasion d'apprécier les résultats de recherche, des innovations et des inventions dans la cours de la maison du peuple de Ouagadougou.

Tiga Cheick Sawadogo
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Procès du putsch : Les dernières armes de Léonce Koné

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Le procès du putsch se poursuit dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Du 16 au 19 octobre, c'était Léonce Koné, deuxième vice-président du CDP à l'époque des faits qui était entendu. Après sa déposition à la barre, suivi des questions du parquet et de la partie civile et la défense de ses avocats, l'homme politique a été appeléà faire son dernier mot. Nous publions pour vous, in-extenso, cette déclaration de l'accusé qui a semblé jeter toutes ses forces dans la bataille.

« Des victimes des dommages qui ont été causés par les évènements de septembre 2015 sont présentes, ou représentées par leurs ayants-droits à ce procès. Je regrette profondément que des compatriotes burkinabè trouvent la mort, de façon violente, à l'occasion de troubles politiques, soit parce qu'ils étaient sortis pour manifester leur opposition au putsch, soit parce qu'ils ont été atteints par ce qu'on appelle maladroitement des balles perdues. Dans l'un comme dans l'autre cas il s'agit de victimes innocentes. Leur disparition brutale est une tragédie pour leurs familles respectives et aussi pour la Nation tout entière. Je m'incline respectueusement devant le deuil des familles qui ont été injustement touchées par cette tragédie.

Je compatis également à la douleur des personnes qui ont été blessées dans ces circonstances.

Je condamne évidemment toute forme de violence liée à des faits politiques. Ce recours à la violence dans la vie politique est dangereux. Je me souviens que le Président Macky Sall en quittant le Burkina après ses efforts de médiation de 2015, avait dit en s'adressant à l'ensemble des protagonistes burkinabè de la crise : « N'allumez pas un feu que vous ne saurez pas éteindre ». Cet avertissement vaut encore aujourd'hui, parce que les germes de la violence existent encore. Ils sont nourris par les divisions, l'intolérance, l'hystérisation du débat politique, la manipulation des processus politiques.

En tout cas je souhaite que les personnes qui ont eu à souffrir dans leur chair de ces violences sachent que ni moi, ni mes camarades n'avons jamais nourri le dessein de faire du mal à d'autres burkinabè. Et en ce qui me concerne je peux vous assurer que je ne l'ai jamais fait.

Maintenant je veux être franc, en disant que parmi les parties civiles, il y a aussi des politiciens et des activistes dont je considère qu'ils ont eux-mêmes par leurs actes contribuéà la dégradation du climat social dans notre pays. Je veux parler des membres des organes de la transition et de certaines OSC. Je sais que parmi les parties civiles figurent le Lieutenant-Colonel Zida et quelques ministres. Je voudrais dire respectueusement à ce tribunal que je ne me sens nullement concerné par le sort de ces politiques et responsables d'OSC.

J'exclus de ces membres d'OSC ma jeune sœur Safiatou Lopez, qui se trouve elle aussi aux prises actuellement avec la vindicte du pouvoir. Je suis solidaire de son combat.

En ce qui concerne les autres, on nous a expliqué ici que ces ministres de la transition ont subi le martyre, l'un parce que quelqu'un aurait marché sur sa cravate, l'autre parce qu'il a dû passer la seule nuit de sa rétention dans les locaux du palais présidentiel en se passant de dîner. Et puis on nous dit aussi que tous ont été traumatisés par l'irruption soudaine dans la salle du Conseil des ministres de 3 ou 4 soldats armés et à l'allure plus ou moins menaçante.

Et on expose le récit de cette supposée torture physique et morale à des gens comme nous, qui avons subi l'incendie de nos maisons, la profanation de la sépulture de nos défunts, la prison, assortie d'un harcèlement judiciaire qui dure depuis plus de 3 ans. Alors je le dis sans aucune haine, je n'éprouve aucune compassion envers ces personnes. Elles ont simplement fait une incursion fugace dans la face sombre de la vie politique au Burkina. Et comme le Parquet aime à le dire, cette expérience aussi est pédagogique.

Parmi les parties civiles provenant du milieu des OSC, il y en a un dont je sais qu'il s'est glorifié d'avoir incendié l'Assemblée Nationale et qui veut même ériger les vestiges de ce forfait en musée. J'ai compris que le but de cette initiative est d'avertir les futurs parlementaires que dans l'exercice de leur mandat ils sont soumis, non pas à la surveillance du peuple qui les a élus, mais à celle de gens qui se sont auto-investis comme représentants de la volonté populaire, plus légitimes que les électeurs eux-mêmes.

Si j'en parle c'est parce que tout dans cette attitude est scandaleux et témoigne d'un mépris absolu pour les principes élémentaires de la démocratie, en même temps que d'une profonde ignorance. L'Assemblée Nationale est le sanctuaire de la liberté d'opinion, de parole et de vote. Le bâtiment qu'ils ont brûlé n'est un symbole du pouvoir de Blaise Compaoré, à supposer que cela puisse justifier son incendie. Il date de la période coloniale.

C'est dans cet hémicycle que les premiers représentants élus du peuple burkinabè ont fait leurs armes dans le débat démocratique. C'est dans ce lieu qu'ont été prises des décisions qui ont marqué l'histoire politique de notre pays. En plus d'être un acte de vandalisme crapuleux, cet incendie est une profanation de la mémoire collective de notre Nation, un crime contre l'Histoire et la Démocratie. Lorsqu'on incendie un Parlement c'est toujours mauvais signe pour la Démocratie. La montée du nazisme en Allemagne a commencé par l'incendie du Reichstag en 1933. Donc à mes yeux, ce jeune activiste et ceux qui ont perpétré ce saccage avec lui sont une bande de criminels incultes. Pour autant, cela ne justifie pas qu'on brûle les biens, la demeure ou le lieu de travail d'un citoyen, même lorsque les propres actes de celui-ci sont condamnables.

Cette procédure m'a mis en contact avec des jeunes gens membres de l'ex-RSP, qui sont mes co-accusés dans ce procès. J'ai passé 10 mois avec eux à la MACA. La plupart d'entre eux sont plus jeunes que mes enfants. Je les ai connus à la MACA comme des jeunes gens respectueux et serviables. En les écoutant, tandis qu'ils passaient à la barre de ce tribunal, j'ai découvert des hommes compétents, intelligents, fiers de leur métier, qui ont été pris dans la tourmente de ces évènements politiques, un peu par la force des circonstances. Je ne sais pas ce que leur réserve l'avenir, après un procès comme celui-ci. Je souhaite de tout cœur que le destin leur offre une seconde chance pour reconstruire leur vie personnelle et familiale, leur carrière professionnelle, pour eux-mêmes, pour leurs proches et pour la Nation burkinabè, qui a besoin aujourd'hui de tous ses fils, face au péril le plus grave que notre pays ait connu de toute son histoire.

Il y a aussi dans ce box des accusés des civils comme moi qui, par fatalisme, ont cessé de se demander ce qu'ils font ici devant cette juridiction militaire, aux mœurs si peu respectueuses des droits de la défense et des citoyens. Ce que j'espère, c'est que ce procès soit le dernier qui voit comparaître des civils devant une juridiction militaire pour une affaire politique. Ce fait est en lui-même une violation des droits humains, ainsi que l'a affirmé, à plusieurs reprises, la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies.

Au rang de ces civils je voudrais mentionner mes jeunes camarades du CDP. Certains parmi eux ont pu commettre des erreurs pour lesquelles ils ont fait acte de contrition, publiquement devant ce tribunal. Je suis fier de leur courage, de leur intelligence et de la fermeté de leur engagement politique. Voilà des citoyens qui ne viendront pas se lamenter si un jour le cours tumultueux de la vie politique amène à ce que quelqu'un piétine leur cravate ou leur foulard.

J'exprime évidemment mon amitié et ma solidarité au Général Diendéré, que le compagnonnage de la prison m'a appris à mieux connaître. Il en est de même pour le Général Djibril Bassolé, mon camarade et allié politique. Nos chemins continueront à se croiser et le temps n'est plus loin où nous gagnerons les élections, qui nous permettront de débarrasser le pays de la gouvernance calamiteuse qu'il subit actuellement.

J'ai compris que de nombreux burkinabè souhaitaient que ce procès ait lieu, afin de rompre avec le sentiment qu'ils avaient, à tort ou à raison, d'être soumis au règne de l'impunité, chaque fois que des faits répréhensibles touchaient au monde de la politique, ou à des affaires connexes. Peut-être que ce procès permettra de mettre à jour une partie de la vérité sur la crise politique et militaire que le pays a connu en Septembre 2015, sur les circonstances dans lesquelles les vraies victimes de ces évènements ont subi des sévices, parfois d'une extrême gravité. Il laissera dans l'ombre ce qui s'est passé en 2014 et je doute que la vérité soit jamais révélée sur cette autre page sombre de l'Histoire du Burkina.

Ce sont mes opinions et mon action politiques, pourtant licites, qui me valent d'être traduit devant ce tribunal. Alors je vais conclure, en parlant, en tant qu'homme politique de ce qui me semble être la prochaine étape du règlement des crises de 2014 et 2015, à savoir : la réconciliation des burkinabè.

Autant vous le dire tout de suite, je n'attends pas du régime du MPP qu'il réalise la réconciliation. Toutes les déclarations que les dirigeants actuels ont faites à ce sujet montrent que cela ne les intéresse pas. Ils n'en comprennent pas la nécessité. Ils ne semblent obnubilés que par la perpétuation de leur maintien au pouvoir. Pour eux, la réconciliation veut dire qu'ils vont faire condamner quelques-uns de leurs adversaires politiques, sans trop se soucier de savoir s'ils sont vraiment coupables des faits dont on les accuse. L'essentiel est de désigner des boucs émissaires pour plaire à ceux qui veulent assouvir une vengeance politique aveugle. Après, au moment qui conviendra à son bon vouloir, le Président du Faso manifestera sa mansuétude en prononçant des mesures de grâce, sans doute accompagnées de quelques remontrances paternalistes. La question de la réconciliation est plus sérieuse que cela.

Nous avons cependant un motif d'espoir. Dans deux ans il y aura des élections présidentielles et notre pays aura enfin une chance exceptionnelle de réaliser une véritable alternance de sa gouvernance. J'ai de bonnes raisons de penser que l'opposition gagnera ces élections, tant la déception à l'égard de la gestion du régime en place est grande et générale. Quel que soit le candidat de l'opposition qui remportera ces élections (et nous ne manquons pas de personnalités à la hauteur de ce défi), elles ouvriront la voie à un renouveau de la vie démocratique et de la gestion des affaires publiques dans notre pays.

Alors, nous serons en mesure d'amorcer une véritable réconciliation entre les burkinabè, avec l'ambition de solder définitivement tous les vieux contentieux, toutes les haines recuites qui empoisonnent depuis trop longtemps la vie de notre communauté nationale. Ce pardon mutuel s'appliquera également aux gens qui ont brûlé les maisons de leurs concitoyens, ainsi que des édifices publics.

Comme de nombreux burkinabè, j'espère que nous mettrons fin ainsi au cycle des vengeances et des règlements de comptes. Se pardonner mutuellement n'est pas un signe de faiblesse, de volonté d'amnésie sur des évènements douloureux. C'est simplement le meilleur moyen de conjurer les divisions, les tensions, les crispations qui minent la cohésion nationale.

Afin que notre pays puisse enfin ouvrir une nouvelle page de sa construction et se consacrer pleinement aux urgences qui l'assaillent : la sécurité des populations burkinabè, la restauration de la souveraineté nationale et de l'intégrité du territoire, le rétablissement d'une économie dynamique, qui offre de vrais espoirs d'une vie meilleure à notre jeunesse. Pour cela nous aurons besoin que les burkinabè vivent en paix, retrouvent le sens de la fraternité, se sentent à nouveau solidaires et fiers d'affronter ensemble les défis du futur ».

Léonce KONE
19 Septembre 2018


Ouverture d'un concours sur mesures nouvelles spéciales pour le recrutement de cent (100) assistants et de dix-neuf (19) attachés de recherche

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Vu la Constitution ;

Vu la loi n°13/2007/AN du 30 juillet 2007 portant loi d'orientation de l'éducation ;
Vu la loi n°025-2010/AN du 18 mai 2010 portant régime juridique applicable aux emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs au Burkina Faso ;

Vu la loi n°036-2016/AN du 24 novembre 2016 portant modification de la loi n°025-2010/AN du 18 mai 2010 portant régime juridique applicable aux emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs au Burkina Faso ;

Vu le décret n°2016-001/PRES du 6 janvier 2016 portant nomination du Premier Ministre ;

Vu le décret n°2018-0035 /PRES/PM du 31 janvier 2018 portant remaniement du Gouvernement ;

Vu le décret n°2018-0272/PRES/PM/SGG-CM du 12/04/2018 portant attributions des membres du Gouvernement ;

Vu le décret n°2016-382/PRES/PM/MESRSI du 20 mai 2016 portant organisation du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation ;

Vu le décret n°2018-0863/PRES/PM/MESRSI/MINEFID/MFPTPS/MS du 05/10/2018 portant conditions et modalités d'organisation du recrutement des assistants, des assistants hospitalo-universitaires et des attachés de recherche au profit des institutions publiques d'enseignement supérieur et de recherche ;

Vu le décret n°2016-1288/PRES/PM/MESRSI/MINEFID/MS du 30 décembre 2016 portant organisation des emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs et règlementation des fonctions d'assistants, d'enseignants à temps plein, d'attachés de recherche et d'ingénieur de recherche.

ARRÊTÉ 

Article 1 : Le public burkinabè est informé de l'ouverture les 03 au 10 décembre 2018, au titre de l'année 2018, d'un concours sur mesures nouvelles spéciales pour le recrutement de cent (100) assistants pour le compte des institutions publiques d'enseignement supérieur et de dix-neuf (19) attachés de recherche pour le compte du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST).

Article 2 : Le nombre de postes à pourvoir se répartit conformément aux tableaux ci-dessous : (Voir en pièce jointe)

Loisirs : Un festival pour promouvoir la pratique des jeux de société

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C'est une réalité. Les loisirs sont peu pratiqués au Burkina Faso. Pour les faire connaître et promouvoir leur pratique, le ministère des Sports et des Loisirs a organisé, dans la journée du dimanche 21 octobre 2018, le Festival des loisirs. Cinq disciplines étaient à l'honneur.

Les loisirs constituent la deuxième composante du ministère en charge des Sports. Seulement, ce secteur semble être le parent pauvre qui bénéficie de peu d'attention et de financements. Pour donner plus de visibilité aux loisirs, la Direction générale des loisirs du ministère a convié les pratiquants de cinq disciplines à une journée de compétition. Le dimanche dernier, 21 octobre, ils étaient plus d'une centaine à se retrouver, à la faveur du Festival des loisirs. Jeux de dames, échecs, belote, pétanque et scrabble étaient à l'honneur.

Les joueurs de ludo, de waré, etc. ont été invités pour une exhibition. « Ces jeux pourraient participer à la compétition l'année prochaine », a indiqué le directeur général des loisirs, Vouhoun Tamini.

L'AS Sonapost s'impose en pétanque

Le podium des cinq disciplines a été récompensé. Les meilleurs ont reçu la somme de 25 000 francs CFA et des gadgets. Ainsi, en jeu de dames, Aboubacar Sawadogo a pris le dessus sur ses adversaires. En scrabble et au jeu d'échecs, Roland Yves Somé et Thomas Guissou se sont respectivement imposés. Sylvain Tapsoba a été le meilleur en belote, et la doublette de l'AS Sonapost a pris le meilleur (13-1) sur le CPK (Club pétanque Kiswendsida), en pétanque.
« Je suis un directeur général comblé parce que nous avons pu réunir ici les pratiquants des différentes disciplines pour l'occasion. Les meilleurs sont primés. Par cette initiative, nous pensons contribuer à la promotion des loisirs au Burkina », s'est réjoui le directeur général des loisirs.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Vatican : Le grand chancelier des Ordres burkinabè décore deux prêtres

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Reconnaître le mérite des Burkinabè vivant à l'étranger, c'est le mobile fondamental qui a motivé André Rock Compaoré, grand chancelier des Ordres du Burkina Faso, à effectuer un déplacement en Italie en cette mi-octobre 2018.

Après sa visite à la juridiction diplomatique près le Quirinale (l'ambassade du Burkina près l'Etat d'Italie) qui s'est terminée par une décoration de treize Burkinabè et d'associations, à Brescia, le samedi 13 octobre 2018, ce fut au tour de la juridiction diplomatique près le Saint-Siège (l'ambassade du Burkina au Vatican) de recevoir le grand chancelier du Burkina Faso.

A l'issue des différentes rencontres diplomatiques, notamment avec le secrétaire d'Etat, cardinal Pietro Parolin, et après une messe privée présidée par Mgr Gabriel Sayaogo, évêque de Manga, à la Basilique Saint-Pierre du Vatican, le grand chancelier s'est rendu à la résidence de l'ambassadeur du Burkina près le Saint-Siège, dans la soirée, où il a décerné la médaille de chevalier de l'Ordre national à deux prêtres.

Il s'agit du père Laurent Zoungrana qui vit en Italie depuis plus de 10 ans et qui est le vicaire général de la Congrégation des Camilliens depuis 2014 ; et du père Didier Sawadogo, qui vit à Rome depuis plus de quatre ans et qui est l'assistant général des Pères blancs missionnaires d'Afrique.

Tous deux ont contribué au bien-être des Burkinabè vivant en Italie et ailleurs. Et en leur décernant cette distinction sur proposition de Robert Compaoré, ambassadeur du Burkina Faso près le Saint-Siège, l'Etat burkinabè et le président Rock Marc Christian Kaboré, à travers le grand chancelier du Burkina, ont ainsi manifesté leur reconnaissance à leurs congrégations respectives pour tout le bien que celles-ci apportent à la population du Burkina Faso.

Les récipiendaires ont placé cette distinction sous le signe de la poursuite de la prière en faveur de la paix au Burkina Faso et sous la valorisation des efforts allant dans le sens du bien commun, de la justice et de la paix véritables.

Abbé Augustin BASSOLE

Université Pontificale « Santa Croce », Rome

Championnat national D1 : Salitas à nouveau leader

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Le championnat national de première division a un nouveau leader. En effet, Salitas, victorieux de l'ASEC de Koudougou (0-1), a repris la tête du classement avec 18 points, à une longueur d'avance du deuxième. L'ASFA, accrochée à Banfora par l'USCO (2-2), occupe la deuxième place avec 17 points.

La huitième journée du championnat national a apporté son lot de surprises. Un changement à la tête du classement et la large victoire de l'EFO sur l'Union sportive de Ouagadougou (USO) sont à mettre au compte de cette journée.

Salitas, qui était deuxième avec un retard de trois points sur l'ASFA, s'est emparé de la première place grâce à sa victoire sur l'ASEC de Koudougou (1-0). Les joueurs de Salitas marquent ainsi un point d'avance sur les Asfasiens, en déplacement à Banfora, qui ont trouvé une équipe intraitable sur son terrain. L'USCO a mené les débats à deux reprises avant d'être rattrapée au score (2-2) par les Jaune et Vert de Ouagadougou. Le meilleur buteur du Fasofoot, Cyrille Nguessan, a écopé d'un carton rouge, fruit d'un cumul de jaunes. Il manquera les prochains matchs de l'ASFA. Les protégés de la Princesse Yennenga descendent à la deuxième place, à un point du leader.

L'EFO améliore son goal différentiel…

L'Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a cartonné fort à cette huitième journée du championnat. Les Bleu et Blanc, qui recevaient les unionistes de Larlé, se sont largement imposés par quatre buts à zéro (4-0). Les poulains du coach Alain Nana reviennent lentement mais sûrement de loin. La mayonnaise tarde véritablement à prendre pour l'USO qui voit en même temps s'ouvrir, devant elle, le boulevard menant à la deuxième division, si rien n'est fait pour arrêter la série noire.

En revanche, le match très attendu de la journée a accouché d'un nul (0-0). L'AS Sonabel et le RCK se sont quittés dos-à-dos à l'issue des 90 minutes de jeu. Les deux équipes ont plutôt servi un jeu fade et décousu au public qui avait fait le déplacement du stade municipal Issoufou-Joseph-Conombo.

A Bobo-Dioulasso, Kamou Malo et ses poulains ont été contraints au nul par les Fonctionnaires (2-2). La pépite des Bobolais, Cheick Djibril Ouattara, a encore fait parler sa technicité en inscrivant l'un des buts de son club. L'USFA est en difficulté depuis quelques journées et il est temps pour l'entraîneur d'apporter des solutions, surtout que le titre reste l'objectif des militaires.

C'est la même sentence qui s'est abattue sur l'opposition AJEB # Majestic (1-1). Sampo, l'homme qui a fait tomber l'USFA, n'a pas pu faire mieux face aux Académiciens de Bobo-Dioulasso. Au même moment, Rahimo a défait l'AS Douanes sur le score d'un but à zéro (1-0). L'apprentissage est très difficile pour les gabelous qui découvrent l'élite. La neuvième journée offrira l'occasion à toutes les équipes qui ont fait un faux pas de se ressaisir en faisant mieux.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Meilleure journaliste burkinabè 2018 : Emeline Zougmoré de la RTB-radio est la grande lauréate

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La meilleure journaliste burkinabè, au titre de l'année 2018, a été distinguée dans la soirée du samedi 20 octobre. Organisée par le Centre national de presse Norbert Zongo, cette distinction s'inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de la liberté de la presse.

Emeline Zougmoré de Radio Burkina est la meilleure journaliste burkinabè. Sur 26 œuvres produites par seize candidates, seulement deux œuvres, celles de Emeline Zougmoré de la RTB-radio (catégorie radiodiffusion) et de Fleur Birba du quotidien d'Etat Sidwaya (catégorie presse écrite et presse en ligne) ont été récompensées.
En effet, avec son œuvre « Le rapt des filles à l'Est du Burkina » diffusée le 15 avril 2018, Emeline Zougmoré succède à Abibata Ouara, en décrochant le grand prix.

Avec la note de 15 sur 20, la meilleure journaliste radio et grande lauréate de l'année 2018 est récompensée avec la somme 1 500 000 F CFA et deux trophées. Primée dans la catégorie presse écrite et presse en ligne, Fleur Birba des éditions Sidwaya reçoit la somme de 500 000 francs CFA avec son œuvre intitulée « Déguerpis de Kounkoufouanou : des réfugiés sans abri depuis deux ans » (Sidwaya numéro 8438 du 4 juillet 2017).

Pas de prix dans la catégorie télé

Fleur Birba lauréate en presse écrite

Revenant sur les critères de sélection du jury, à savoir la déontologie, le contenu, le style d'écriture, la pertinence des idées, la présidente Marie Mathilde Nyaméogo a déploré la confusion de genres rédactionnels dans les productions journalistes, notamment dans la catégorie télévision. Ce qui explique d'ailleurs, selon elle, l'absence de lauréate dans cette catégorie. A ce propos, le jury a suggéré l'organisation permanente de sessions de formation au profit des journalistes, pour une maîtrise des genres rédactionnels.

Notons que le jury était également composé de professionnels des médias tels que Fatoumata Sophie Ouattara (journaliste à la Direction générale des médias), Baba Hama (journaliste et enseignant à l'ISTIC), Sita Tarbagdo (journaliste à la retraite), Mathieu Somda (journaliste radio).

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Croyances et religions au Burkina : Les Récréatrales apportent leur touche à la promotion de la paix

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Les Récréatrales (Résidences panafricaines d'écriture, de créations et de recherches théâtrales), en collaboration avec l'Union européenne, ont ouvert, à Ouagadougou, ce lundi 22 octobre 2018, un atelier sur les croyances et les religions. Durant deux jours, les participants vont échanger autour du thème : « La diversité des croyances et religions au Burkina, perceptions et chemins possibles ». Cette activité, qui regroupe des acteurs culturels du Burkina Faso, s'inscrit dans le cadre des Récréatrales.

Le Burkina Faso est reconnu comme un pays multiethnique, multiconfessionnel et multiculturel. A l'intérieur, il y a des traditions culturelles qui sont intrinsèques au patrimoine et à l'identité nationale. Cela contribue à la promotion de la stabilité et de la paix. Cependant, il y a eu une augmentation récente du nombre de groupes radicaux. Cette situation pourrait potentiellement menacer l'équilibre social. Dans ce cas de figure, la contribution de tous est importante pour promouvoir la paix.

C'est dans ce contexte que les Récréatrales organisent, avec ses partenaires, un atelier de réflexion sur la diversité de croyances et de religions au Burkina. L'objectif de l'atelier, selon Etienne Minoungou, fondateur des Récréatrales, c'est de susciter des débats et des recommandations. Cela permettra à l'art et à la culture de préserver et de promouvoir la diversité et l'identité du patrimoine burkinabè et au-delà. Les débats se mèneront dans le respect de la liberté de conscience, de religion ou de conviction. Pour lui, les artistes sont des ambassadeurs de la paix, des ambassadeurs du vivre-ensemble.

Etienne Minoungou pense que rien n'est conquis à l'homme. C'est au contraire une perpétuelle introspection pour permettre aux hommes d'aller de l'avant. L'ambassadeur Philippe Savadogo dira que chacun de nous est un chaînon pour la paix dans notre société. Les artistes peuvent donc, à travers leurs créations, contribuer à promouvoir la paix au Burkina Faso. Ouvert ce lundi 22 octobre 2018, l'atelier refermera ses portes le mardi 23 octobre 2018.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Littérature : « En quête de progrès social : combat d'un militant », le témoignage de Harouna Toguyeni

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Sa vie d'étudiant révolutionnaire, celle de travailleur syndicaliste, son militantisme dans un parti politique. Dans son premier ouvrage intitulé« En quête de progrès social : combat d'un militant », Harouna Toguyeni, ex-militant du Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV), nous ramène sur les grands évènements qui ont marqué sa vie. Ce récit de vie de 300 pages, composé de quatre chapitres, a été dédicacé ce jeudi 18 octobre 2018.

L'histoire de notre auteur commence en 1975, quand il s'inscrit à l'Institut des mathématiques et physiques de l'université de Ouagadougou. Jeune militant de l'Association des étudiants voltaïques de Ouagadougou (AEVO), ancêtre de l'Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), il sera définitivement exclu de l'université en 1979, avec certains de ses camarades. Cela, pour avoir pris activement part à la grève-boycott de juin 1979, notamment le combat de survie pour la baisse du prix du ticket du restaurant universitaire ; la lutte pour le boycott des examens dans le but de protester contre le mode sélectif jugé discriminant par son organisation syndicale.

Reversé dans l'enseignement et devenu professeur de Sciences physiques et de Mathématiques malgré lui, le jeune Toguyeni s'engage à nouveau, à Dori, dans le mouvement syndical. Il milite au sein du Syndicat unique de l'enseignement voltaïque du secondaire et du supérieur, affiliéà la Confédération syndicale voltaïque dirigée à l'époque par Soumane Touré. Copté par la suite dans un parti clandestin (PCRV) grâce à son engagement dans le mouvement syndical, il se fera arrêter à la veille de la célébration du 1er-Mai 1980, pour avoir ventilé des tracts du PCRV.

Jugé pour « reconstitution de partis politiques dissous », cette arrestation lui vaudra une peine d'emprisonnement d'un mois. Après sa libération, il fut réintégré dans la Fonction publique et affectéà Diapaga. Absent du pays pendant quelques années, il rentre en 1989 et fonde, avec d'autres camarades, l'Union des socio-démocrates (UDS). Il y mène le combat en tant que militant d'un parti légal. Il y restera jusqu'à sa démission, parce que déçu du comportement de certains de ses camarades préoccupés plus par la politique politicienne, plutôt que la défense des intérêts du peuple…

« Nous avons un devoir de mémoire, un devoir de laisser les traces de notre conception de la vie, de ce que nous croyons être le meilleur », a justifié l'auteur, avant de poursuivre : « Très souvent, les jeunes n'ont pas de repères parce que nous, les anciens, nous n'avons pas laissé suffisamment de traces. J'ai essayé d'écrire ce livre pour leur permettre de se fortifier en partant de nos expériences, de nos erreurs, de nos forces, pour s'appuyer et construire quelque chose de meilleur ».

Parrain de la présente cérémonie de dédicace, son promotionnaire d'université, le Pr Albert Ouédraogo, inscrit en faculté de Lettres modernes à l'époque, avouera : « Jusqu'à ce que je quitte l'université, je n'ai jamais compris pourquoi nous sommes allés en grève. C'est son ouvrage qui m'a éclairé».

Se rappelant cette période douloureuse mais pleine d'engagements, le Pr Albert Ouédraogo soutient : « La jeunesse d'aujourd'hui pense que les anciens n'ont rien fait, que nous étions aplatis, nous étions couchés, nous n'avons pas eu de rêves. Pourtant, des rêves, il y en a eus, il y en aura toujours ». Pour lui, il était nécessaire que « les aînés puissent témoigner d'une manière ou d'une autre pour montrer que la construction est une construction progressive. Chaque génération mène son combat. Il ne faut pas se tromper de combat en se trompant de génération. Chacun a fait ce qu'il pouvait avec ce qu'il avait. Et peut-être que les combats d'aujourd'hui ne sont possibles que parce que les autres ont eu à mener les combats d'hier ».

Chargé de la présentation de l'ouvrage, le journaliste Fousséni Kindo, pour sa part, soutiendra que cet ouvrage s'adresse à la jeunesse burkinabè en perte de vitesse. « Les mots du livre sonnent comme un rappel. Sans montrer le chemin, l'œuvre apparaît comme la voie pour sortir la jeunesse de sa léthargie. C'est un véritable appel à l'engagement, qu'il soit politique, social ou syndical », a-t-il relevé.
Né le 22 février 1955 à Bobo-Dioulasso, celui qui a fait ses premiers pas dans l'enseignement en 1979, est à ce jour fondateur de plusieurs écoles privées. Président donneur de l'Association des fondateurs, il est le porte-parole du patronat burkinabè et élu consulaire à l'Assemblée de la Chambre de commerce.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net


Jeunesse, violence et exclusion sociale : La mauvaise gouvernance et l'injustice en sont les principales causes, selon une étude

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Dans le cadre du projet « Jeunesse africaine et dynamiques de résilience à la violence, à l'exclusion et à l'injustice », l'Institut Général-Tiémoko-Marc-Garango (IGD) a mené une étude sur la résilience des jeunes face à la violence et à l'exclusion sociale. La restitution de cette étude a eu lieu le vendredi 19 octobre 2018 à Ouagadougou, en présence d'élus nationaux, d'acteurs d'organisations de la société civile et bien d'autres invités.

Comment les jeunes perçoivent la notion de violence ? Quelles sont les formes de violence les plus fréquentes ? Quelles sont les causes de ces violences et qui en sont les responsables ? Quels sont les différents groupes victimes d'exclusion sociale ? Voilà autant de questions dont les réponses se trouvent dans l'étude sur la résilience des jeunes face à la violence et à l'exclusion sociale de l'Institut Général-Tiémoko-Marc-Garango (IGD). Cette enquête, qui s'est déroulée dans les régions du Centre et des Hauts-Bassins, a concerné les jeunes de 18 à 35 ans, avec 424 échantillons indépendants tirés dans chaque région.

Cette étude, qui s'est déroulée entre février et mars 2018, a été restituée par Dr Abdoul Karim Saïdou, chargé de programme à l'IGD ; la chargée de suivi-évaluation et de la planification de l'IGD, Agnès Kaboré ; avec pour modérateur Dr Mamadou Traoré, chercheur à l'Institut national des sciences des sociétés. Les résultats de l'enquête ont concerné, d'une part, « la jeunesse et la violence » et, d'autre part, « la jeunesse et l'exclusion sociale ».

Le gouvernement pointé du doigt

Pour ce qui est de « la jeunesse et la violence », les enquêtés définissent la violence comme le fait de brimer les droits des citoyens, que ce soit moralement ou physiquement. Ces violences peuvent être catégorisées en fonction des auteurs. Il s'agit de la violence corporatiste dont les auteurs sont des groupes de la société civile, de la violence politique exercée par des acteurs politiques et de la violence spontanée exercée par des citoyens ordinaires non-organisés.

Il ressort que les manifestations de violence les plus fréquentes, selon les jeunes, sont les dégradations de biens publics (70%), les violences physiques exercées contre les individus, les dégradations des biens privés. C'est donc la mauvaise gouvernance (nationale, locale, sectorielle), le sentiment d'injustice, la corruption, le manque de confiance en l'appareil judiciaire qui sont les causes des violences perpétrées par les jeunes. La responsabilité de cette violence est imputable, selon 23% de jeunes enquêtés, au gouvernement et 22% pensent que cela est de la responsabilité des partis politiques.

Les plus violents sont les élèves et les étudiants

Les classes de jeunes les plus responsables de la violence, selon cette étude, sont les élèves et les étudiants (42%) et les jeunes sans emploi/chômeurs (31%). Les périodes où il faut le plus craindre la violence sont celles de vie chère, selon 43% des enquêtés ; les périodes électorales pour 27% ; et pour 25%, les périodes ou l'économie va mal. En somme, près de six jeunes sur dix enquêtés, soit 57%, pensent que le recours à la violence est justifié quand les jeunes sont victimes d'actes de violence. Et 51% font recours à la violence lorsque les autorités ignorent leurs revendications.

Dans ce lot d'enquêtés, il y a des jeunes qui ne font pas recours à la violence lorsqu'ils font face à une injustice. La peur des sanctions de la part de l'autorité publique, la présence des éléments des forces de l'ordre, les conseils des proches ou d'une personne âgée, les croyances religieuses, les valeurs morales (éducation familiale), la confiance aux autorités judiciaires, sont autant de facteurs qui dissuadent certains jeunes de recourir à la violence.

La mauvaise gouvernance, cause d'exclusion des jeunes

En ce qui concerne la jeunesse et l'exclusion sociale, les enquêtés sont unanimes. Les jeunes font partie des couches sociales victimes d'exclusion. Ces formes d'exclusion sont le chômage ou le manque d'emploi pour 69% des enquêtés, la pauvreté (67%), le faible accès à une éducation de qualité (31%), le faible accès à des soins de qualité (31%), l'enclavement géographique (22%), la non-implication dans les processus de prise de décisions les concernant. Les jeunes trouvent que les causes de leur exclusion résident fondamentalement dans la mauvaise gouvernance des autorités.

Ils estiment que l'Etat n'a pas de vision à long terme dans les différentes politiques et dénoncent l'incohérence même de cette vision politique ainsi que le manque de volonté politique. Aussi, les jeunes enquêtés font cas de l'égoïsme des dirigeants, du favoritisme et de l'irresponsabilité de la jeunesse elle-même. Selon cette étude, les différents groupes victimes d'exclusion sociale sont entre autres les chômeurs (57%), les enfants de la rue (34%), les orphelins (32%). Pour surmonter cette exclusion sociale, 69% des jeunes fonts recours à la famille, pendant que 57% développent des initiatives propres comme le petit commerce, ainsi que l'appui sur des associations ou groupes d'intérêts (46%) ou sur les communautés religieuses (44%).

Cette étude, faut-il le rappeler, entre dans le cadre du projet « Jeunesse africaine et dynamiques de résilience à la violence, à l'exclusion et l'injustice ». Ce projet est financé le Centre de recherche sur le développement international (CRDI) du Canada et mis œuvre par l'IGD, l'Université catholique de Bukavu (UCB) et le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP).

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Joceline Congo (stagiaire)
Lefaso.net

La Fondation Hirondelle recrute – Journalistes Community-manager, technicien/ne, coordinateur des radios partenaires, administrateur/rice et assistance administrateur/rice

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La Fondation Hirondelle est une organisation suisse à but non lucratif qui fournit de l'information à des populations confrontées à des crises, pour leur permettre d'agir dans leur vie quotidienne et citoyenne. Pour l'ouverture de son projet au Burkina Faso, elle met au concours les postes de – journalistes- community-manager – coordinateur/rice des radios partenaires- administrateur/rice et assistance administrateur/irce : EN CDD POUR 12 MOIS RENOUVELABLES.

Lieu de travail : Ouagadougou, Burkina Faso Type de contrat : Contrat de droit Burkinabè La Fondation Hirondelle va créer un Studio de production de programmes radio, vidéo et multimédia à destination de la jeunesse au Burkina Faso. Les programmes produits seront diffusés par un réseau de médias partenaires dans le pays et sur les réseaux sociaux, à partir de 2019. Il est dirigé au Burkina Faso par une équipe de 3 personnes : 1 représentant national, 1 chef média et 1 administrateur, mandatés par la Fondation Hirondelle.

Journalistes
Votre profil :
• Diplôme universitaire, Licence idéalement, en journalisme, communication ou sciences humaines + expérience préalable en journalisme (écrit, radio, vidéo ou multimédia).
• Intéressé(e) aux enjeux de l'information pour tous et de l'importance des thématiques liées aux jeunes
• Maitrise des logiciels habituels (Word, PowerPoint, Excel, logiciel de montage son et image)
• Expérience souhaitée dans les domaines du web et des réseaux sociaux et des outils technologiques liés.

• Intéressé(e) par la production d'images (vidéo, photo) notamment à destination du web et des réseaux sociaux
• Capacitéà travailler sous pression et à respecter les délais
• Rigoureux(se), créatif(ve) et organisé(e)
• Avoir une solide culture générale
• Langues (impératif) : maitriser le français écrit et parlé et pratiquer au moins une, voire deux langues nationales parmi celles-ci : mooré, dioula, fulfudé, goulmancema.

Community-Manager
Votre profil :
• Diplôme universitaire, Licence idéalement, en journalisme, communication ou sciences humaines + expérience préalable en journalisme (écrit, radio, vidéo ou multimédia)
• Dynamique, rigoureux (se) et méthodique, vous placez les questions relatives à la jeunesse au centre de vos préoccupations. Vous savez également faire preuve d'esprit de créativité, de disponibilité et d'esprit d'équipe

•Possède d'excellentes capacités de rédaction et communication
•Parfaite maîtrise des réseaux sociaux
•Capacitéà travailler sous pression et à respecter les délais
• Langues (impératif) : maitriser le français écrit et parlé et pratiquer au moins une, voire deux langues nationales parmi celles-ci : mooré, dioula, fulfudé, goulmancema

Technicien/ne :
Votre profil
• Diplôme dans l'un des domaines suivants : technique radio, électronique ou production vidéo.
• Excellentes connaissances en informatique et en réseaux.
• Expérience professionnelle préalable de deux ans minimum dans un média reconnu.

• Très bonne maîtrise de la langue française parlée et écrite.
• Pratiquer au moins une voire deux langues parmi celles-ci : mooré, dioula, fulfudé, goulmancema.
• Faire preuve de rigueur et d'une éthique professionnelle irréprochable.
• Avoir l'esprit d'équipe et le respect de la hiérarchie.

Administrateur
Votre profil :

• Formation supérieure en Comptabilité /Finance, administration, Ressources Humaines ou ou équivalent ;
• Au moins 3 ans d'expérience dans la gestion financière, RH et logistique de projets
•Connaissance des mécanismes et procédures bailleurs
•Maîtrise de la chaine d'approvisionnement
• Manager expérimenté– minimum 2 ans d'expérience en gestion d'équipe
• Excellente maîtrise des logiciels courants comme Navision ou autre système comptable et du pack office ;
• Excellente capacité organisationnelle ; flexibilité, fort sens de l'initiative et autonomie dans le travail ;
•Sens de l'organisation ;

•Excellente capacitéà travailler en équipe et par objectifs
•Capacité de former les collaborateurs selon les besoins ;
•Excellentes capacités de négociation et communication ;
•Maîtrise du français, parlé et écrit et au moins une autre langue (Mooré, Dioula, et Fulfudé) ;
•Intérêt et motivation à travailler dans une ONG en respectant ses valeurs et principes.
• Expérience dans le secteur des médias un plus

Assistant Administrateur
Votre profil

•Formation supérieure en Comptabilité /Finance, administration
•Au moins 1 an d'expérience en gestion financière/comptabilité
• Une expérience dans la gestion des ressources humaines et logistique est un plus
•Excellente maîtrise des logiciels courants pour la comptabilité et bureautique ;
• Excellente capacité organisationnelle ; flexibilité, fort sens de l'initiative et autonomie dans le travail ;
•Excellentes capacités de négociation et communication ;
• Maîtrise du français, parlé et écrit et au moins une autre langue (Mooré, Dioula, et Fulfudé) ;
•Intérêt et motivation à travailler dans une ONG en respectant ses valeurs et principes.

• Expérience dans le secteur des médias un plus.
Postulations :
Merci d'adresser votre dossier de candidature complet (CV, lettre de motivation) à recrutement-bf@hirondelle.org (avec objet du « PROFIL CONCERNE »).
Le délai de candidature est fixé au 2 novembre 2018 pour une prise de poste en décembre 2018

NB : Pour le dossier de candidature des journalistes, veuillez inclure des liens d'au moins 1 ou 2 de vos productions de 3 minutes maximum.

La Gouverneure générale du Canada en visite d'Etat au Burkina Faso

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(Ouagadougou, 22 octobre 2018). Son Excellence la très honorable Julie Payette, gouverneure générale et commandante en chef du Canada effectue du 23 au 26 octobre 2018 une visite d'Etat au Burkina Faso.

La visite d'Etat de son Excellence la très honorable Julie Payette, gouverneure générale du Canada participe d'une dynamique de renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et le Canada. Le Burkina Faso fait partie des 25 pays ciblés par le gouvernement canadien pour y concentrer 90% du budget de son aide publique bilatérale. Cette coopération concerne entre autres les secteurs de l'éducation de base, du développement des économies locales, du genre, de la bonne gouvernance, des droits humains etc.

La visite d'Etat de la gouverneure générale du Canada qui a une charge diplomatique singulière sera marquée par un accueil officiel le 24 octobre au palais de Kosyam, suivi d'une rencontre avec le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. Les deux chefs d'Etat plancheront sur les enjeux communs au Burkina et au Canada. Des enjeux relatifs notamment à la démocratie, à l'égalité des chances, à l'accès à l'éducation, à l'inclusion et à la diversité, aux impacts des changements climatiques, à l'implication des jeunes ainsi qu'à la valorisation des sciences et de l'innovation.

Au cours de son séjour en terre burkinabè, la gouverneure générale du Canada s'adressera également au peuple burkinabèà travers sa représentation nationale. Son Excellence la très honorable Julie Payette, visitera le lycée scientifique de Ouagadougou et l'Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE) à Kamboinsé.

Elle se rendra aussi à Koubri pour y visiter une école primaire, et participera aux côtés du président du Faso, à la cérémonie officielle d'ouverture de la XVème édition du Salon international de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO) le 26 octobre.

Ingénieure, astronaute de renommée internationale, madame Payette a participéà deux missions dans l'espace.

Représentante de la reine Elisabeth II (souveraine et chef d'Etat du Canada), Son Excellence la très honorable Julie Payette, est la 29ème gouverneure générale du Canada. C'est une figure clé de la démocratie parlementaire canadienne. Comme représentante de la couronne canadienne, elle représente également le Canada au pays comme à l'étranger. Commandante en Chef du Canada, elle assume symboliquement les fonctions de chef suprême des armées.

La visite d'Etat de la gouverneure générale du Canada au Burkina est un rendez-vous majeur de l'agenda diplomatique burkinabè, salué par le président du Faso, comme un témoignage de solidarité.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Services informatiques de l'administration publique : Une rencontre pour accorder les violons

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Le ministère du Développement de l'économie numérique et des Postes organise la première rencontre technique des Directions des services informatiques (DSI) de l'administration publique. Cette rencontre, ouverte le lundi 22 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso, s'étalera sur trois jours et permettra aux acteurs en charge de l'économie numérique d'échanger pour une meilleure gouvernance du système d'information de l'Etat.

Pour moderniser l'administration publique, le gouvernement burkinabè entend s'appuyer sur les Technologies de l'information et de la communication (TIC). Cependant, en 2015, les assises nationales de l'économie numérique avaient fait état d'une absence de synergie entre les acteurs de l'économie numérique au Burkina ; ce qui influe considérablement sur la cohérence des systèmes d'information de l'administration publique. C'est dans cette optique de modernisation que le gouvernement a institué des Directions des services informatiques (DSI) dans les ministères et institutions. Depuis lors, chaque ministère est tenu de mettre en place une DSI.

Pour relever le défi et mieux identifier les besoins primordiaux, le ministère en charge de l'Economie numérique, par le biais de l'Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC) et la Direction générale des TIC (DGTIC), a initié un cadre de rencontre pour mieux orienter ses visions, planifier ses actions et optimiser les ressources à mobiliser dans la conduite des missions qui lui sont assignées.

C'est ce qui justifie la tenue de cette première rencontre technique des DSI de l'administration publique, du 22 au 24 octobre 2018, à Bobo.
L'objectif de la rencontre est d'échanger et de partager les informations avec les responsables en charge du système d'information de l'administration.

Par ailleurs, elle permettra de capitaliser les actions des DSI afin de s'assurer de leur cohérence avec les stratégies du ministère du Développement de l'économie numérique et des Postes. Il s'agira aussi de faire connaître l'ANPTIC aux participants. L'ANPTIC a pour mission essentielle de rendre opérationnelle l'administration électronique et, pour ce faire, l'une de ses attributions c'est d'accompagner les DSI de l'administration dans leur mission.

Kisito Traoré SG Ministère economie numerique

Selon Kisito Traoré, secrétaire général du ministère du Développement de l'économie numérique et des Postes, représentant sa ministre Hadja Ouattara Sanon, « cette rencontre répond à l'un des axes du PNDES qui mise sur les technologies de l'information et de la communication comme levier important du développement économique et social. Il était donc important que dans chaque ministère il y ait une structure en charge de la mise en place d'un système d'information performant pour aider le gouvernement et l'administration dans sa modernisation ».

Sanou Dié DG ANPTIC

Par rapport au contenu de ce cadre d'échanges, Dié Sanou, directeur général de l'ANPTIC, a expliqué que le premier jour sera consacré aux échanges au cours desquels « les DSI seront écoutés sur ce qu'ils font de mieux dans leurs administrations, les enjeux qui se posent à eux et qu'est-ce qu'ils peuvent attendre de l'ANPTIC. Les autres jours, l'ANPTIC présentera ses projets et les services qu'elle pourra rendre à ces DSI ».[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Promotion du genre : Des journalistes renforcent leurs capacités en budgétisation sensible au genre

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Du 22 au 26 octobre 2018, le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion du genre (REJOCOPGenre) bénéficie d'une formation de cinq jours en budgétisation sensible au genre. Une formation initiée par le ministère en charge de la Femme, à travers le Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre. La cérémonie d'ouverture de ladite formation est intervenue ce lundi 22 octobre 2018, à Ouagadougou.

Le Burkina Faso est engagé dans un processus de budgétisation sensible au genre. Pour ce faire, une phase pilote a débuté dans six ministères avec le soutien technique et financier de la GIZ. L'ambition est qu'à terme, tous les ministères et institutions publiques puissent appliquer la budgétisation sensible au genre. Pour l'atteinte de cet objectif, les journalistes ont un rôle important à jouer, à en croire Assétou Sawadogo/Kaboré, secrétaire permanente du Conseil national pour la promotion du genre.

C'est dans cette optique que le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion du genre (REJOCOPGenre) a été mis en place en juillet 2018, à Bobo-Dioulasso.
A travers la présente formation, le ministère en charge de la Femme, à travers le Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre, souhaite outiller les journalistes venus des treize régions du pays, afin qu'ils mènent à bien le plaidoyer pour la promotion du genre et la bonne gouvernance.

« Les journalistes sont au centre de tout. C'est eux qui véhiculent l'information, ce sont nos partenaires-clés. On s'est dit qu'en outillant les journalistes sur cette thématique, ils vont nous aider à porter la thématique sur ses fonts baptismaux », explique Mme Sawadogo.

Mme Maria Ouattara, représentante de la ministre de la femme à la cérémonie d'ouverture.

Propos partagés par la ministre en charge de la Femme qui, dans son discours livré par Maria Ouattara, estime que « pour contribuer à la lutte contre les inégalités entre les sexes, les journalistes doivent être outillés en budgétisation sensible au genre, d'autant plus que cette thématique est un outil technique qui permet aux acteurs de développement et aux Etats de réaliser et de mesurer les engagements internationaux, nationaux et locaux en matière d'égalité hommes/femmes ».

Ainsi, au sortir de ces cinq jours de formation, les participants seront à même d'analyser les budgets des ministères et institutions, afin de mieux les interpeller pour une meilleure prise en compte des besoins des hommes et des femmes.

Qu'est-ce que le budget sensible au genre ?

Photo de famille des participants à la formation

A cette question, la secrétaire permanente du Conseil national pour la promotion du genre explique que la budgétisation sensible au genre consiste à« prendre en compte les préoccupations des hommes et des femmes, des différentes catégories sociales dans l'allocation budgétaire.
Concrètement, cela consiste à intégrer les préoccupations des hommes et des femmes (…) à prendre en compte les spécificités des hommes et des femmes dans la programmation budgétaire ».

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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