

Il nous a été donné de constater que des regroupements professionnels tiennent des déclarations publiques tendant à remettre en cause la légalité et la légitimité du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MESRSI) dans l'octroi des autorisations d'ouverture de certaines filières de formations universitaires.
Le MESRSI tient à rappeler qu'il est l'unique institution en charge de la mise en œuvre de la politique éducative en matière d'enseignement supérieur au Burkina Faso.
Le développement de l'enseignement supérieur dans notre pays a permis, ces dernières années, la formation dans des domaines pour lesquels il n'existait pas d'écoles au Burkina Faso, toute chose qui permet dorénavant de rapprocher les offres de formation des populations. Et dans le souci d'assurer une adéquation entre la formation et l'emploi, le ministère entretient des relations de partenariat avec les organisations professionnelles, si fait que leurs observations pertinentes et leurs avis éclairés sont pris en compte dans le plan de développement de l'enseignement supérieur.
Pour le cas spécifique de l'Ordre des Architectes du Burkina, il est à noter que l'organisation a été reçue en séance de travail au MESRSI le 31 août 2018. Au cours de cette rencontre, le ministère a réaffirmé son rôle de garant de la définition des filières de formations et de contrôle de la qualité des formations dispensées dans toutes les institutions d'enseignement supérieur du Burkina Faso. Il est la seule structure qualifiée pour autoriser l'ouverture d'une filière de formation dans l'enseignement supérieur.
Le ministère souhaite que, dans le cadre de cette collaboration, le rôle de chacun des partenaires soit bien compris, dans les limites de ses compétences. Il rassure les étudiants, les parents d'élèves et d'étudiants que la liste des établissements d'enseignement supérieur reconnus par le ministère peut être consultée aux adresses suivantes : www.mesrsi.gov.bf ; www.sig.bf.
Pour toute information complémentaire, prière appeler au 25 41 00 79.
En application de l'Arrêté interministériel n°2017-0503/MCIA-MJDHPC/MINEFID du 29 décembre 2017, portant sécurisation du Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM), le Directeur Général de la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso (MEBF) informe le public en général et les promoteurs d'entreprises en particulier, qu'à compter du lundi 22 octobre 2018, ses services procéderont à la sécurisation des RCCM, avant de les délivrer aux promoteurs.
Cette sécurisation consiste à l'apposition d'un scelléà bulles sur le Registre de Commerce et du Crédit Mobilier et à son enregistrement numérique dans la base de données des créations d'entreprises.
Le système de sécurisation mis en place est similaire à celui déjà utilisé pour la Carte Professionnelle de Commerçant. Il garantit l'unicité, l'authenticité, la traçabilité et l'intégrité de l'acte délivré par les services habilités. Il protège son titulaire de toute falsification et de tout usage frauduleux préjudiciable en affaires.
Le coût de la prestation de la sécurisation, à la charge du demandeur du RCCM, est fixéà 3.000 F CFA.
Les détenteurs de Registres de Commerce et du Crédit Mobilier délivrés avant cette date peuvent les faire sécuriser auprès de la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso, à Ouagadougou et dans ses bureaux déconcentrés.
Pour tout renseignement, prière contacter la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso en appelant aux numéros suivants +226 25 39 80 59 et +226 70 09 43 07.
Fait à Ouagadougou, le
Lancina KI
La conférence internationale sur la migration et la justice sociale s'est achevée, ce samedi 13 octobre 2018, par une visite de terrain. Le Mouvement du peuple pour progrès (MPP) et ses invités sont allés visiter le barrage de Ziga. Les participants ont pu également constater sur place les installations de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), qui permettent de ravitailler plus de 80% de la ville de Ouagadougou.
Pour le coordonnateur de l'Alliance progressiste, Konstantin Woinoff, en visitant le barrage, il avait en tête de connaître son impact sur le développement. Il se dit satisfait des travaux réalisés. Ce barrage, pense-t-il, peut permettre aux jeunes de rester au pays pour travailler. En tant que démocrate, il se dit solidaire des jeunes. Par conséquent, des dispositions doivent être prises en vue d'améliorer les conditions de vie des populations, surtout les jeunes. En plus du barrage, les invités ont pu visiter la station de l'ONEA à Ziga.
Francis Kéré, directeur régional de l'eau, a expliqué aux visiteurs que le barrage de Ziga dessert la capitale à plus de 80%. Il a aussi montré le processus de la prise de l'eau du barrage, son traitement jusqu'au ravitaillement des foyers. Le directeur a révélé que l'idée du projet est très bonne.
Pour lui, s'il n'y avait pas cette infrastructure, Ouagadougou et d'autres localités allaient souffrir de soif. La retenue d'eau peut ravitailler la capitale pendant deux ans, sans pluie. L'infrastructure fait aussi la fierté de Moussa Boly du MPP, par ailleurs chef de la délégation. A l'issue de cette visite, des recommandations seront formulées à l'endroit du gouvernement dans le but de créer plus d'emplois.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Excellence, Monsieur Le Président du Burkina Faso et Bien Cher Frère Aîné,
C'est la première fois, depuis votre intelligente démission afin d'éviter un « bain de sang » inutile à notre peuple que je m'adresse à vous, même si, très souvent, je prends, à l'instar de nombreux autres burkinabè anonymes, de vos nouvelles en espérant que Dieu vous accorde, dans son infinie grâce, une longue vie et un bonheur familial.
La première, lors de votre avant dernier voyage à Paris, j'ai sollicité en vain de votre service de protocole à l'époque, une audience pour vous dire en face ce que j'avais sur le cœur, savoir vous dissuader simplement de l'opportunité de la modification de l'article 37 de la Constitution même si la dite modification était légalement admissible. Seuls son opportunité et le contexte politique étaient inconcevables.
En désespoir de cause, je m'étais résolu à vous adresser une lettre par la voie hiérarchique de l'ambassadeur de l'époque du Burkina Faso à Paris ainsi que par l'intermédiaire du premier responsable du département Ministériel en charge des Réformes Institutionnelles.
En vain ! Et c'est vraiment dommage !
Certes, ce qui est passé est passé et je vous suggère, si ce n'est déjà fait, ainsi qu'à tous les burkinabè de nous tourner tous désormais et résolument vers l'avenir de notre beau pays en ayant à l'esprit comme seule boussole et seul objectif, l'intérêt supérieur du peuple burkinabè. L'erreur n'est jamais diabolique…
En revanche, la persistance dans l'erreur l'est. « Que celui qui n'a jamais péché lève le doigt » ? Personne !
En second lieu, vous avez dû certainement lire ma lettre ouverte au Président actuel du Faso, votre ancien premier ministre, ancien Président de l'Assemblée Nationale, et beau-frère avec lequel vous avez partagé 25 ans de collaboration politique sans discontinuer ni désemparer, j'ai nommé son Excellence Monsieur Le Président Roch Marc Christian KABORÉ.
Le regretté, Salif Diallo vous disait de lui et c'est avéré qu'il « n'est pas travailleur ». Pourtant c'est lui qui préside aujourd'hui à la destinée de notre pays. Seul Dieu donne le pouvoir et personne d'autre !
Quoi qu'il en soit, il semble que l'idée même que le Président KABORÉ vienne vous rencontrer à Abidjan, à Niangoloko ou à Ferkéssédougou soit largement partagée à l'heure actuelle par une grande majoritéécrasante de nos compatriotes. (90%). C'est un signe que les burkinabè constituent un grand peuple, prompt au pardon, lent à la colère conformément aux écritures saintes du Coran et de la bible même si je ne suis pas un théologien. C'est peut-être un peuple béni de Dieu à côté du peuple choisi d'Israël.
La troisième et dernière observation avant mon propos tient au fait qu'après la publication de la lettre ouverte à votre successeur, un burkinabè, tout aussi lambda que moi m'a appelé pour me dire ceci : « Jeune frère, ne croyez pas que cette lettre au Président KABORE, approuvée par une écrasante majorité de nos concitoyens est le fruit de votre intelligence, mais, bien au contraire celui du saint esprit qui vous a visité». Il m'a ainsi ému en concluant qu'il avait « versé des larmes à la lecture de la lettre ». Par ailleurs, un autre compatriote burkinabè m'a persuadé qu'il fallait que je vous adresse également une lettre ouverte.
Mais avant, je tenais à confesser devant vous ainsi que mes frères et sœurs burkinabè que j'ai « péché» par omission en ne vous ayant jamais rendu visite à Abidjan. « La boum ka Mandé, ti Wend ka gulsè Wakat yé, la Wend YAM ka nisalib raab yé». En traduction de Moore facile, rien ne se fait sans la volonté de Dieu et le temps de Dieu n'est pas le temps des hommes.
Voici enfin le message du fin fond de mon cœur que je tiens à vous délivrer : Si Le Président Roch Marc Christian KABORÉ prenait, le cas échéant, l'initiative de vous rencontrer à Abidjan, je vous suggère, malgré la tentation que les portes de votre maison soient grandement ouvertes et qu'il trouve auprès de vous la sève vivifiante du ciment de la paix sociale dans notre pays.
Certes une minorité de trouble-faits (qu'il convient de tolérer parce qu'ils sont des nôtres) de part et d'autre tenteront vainement de saquer et de saboter cette belle initiative pour la paix dans notre pays. Et comme je l'ai antérieurement suggéré au Président Roch Marc Christian KABORÉ, n'y accordez aucune forme d'importance à ces renégats de la haine fraternelle qui n'ont d'autres objectifs que leur panse personnelle.
En effet, l'intérêt supérieur du peuple burkinabè est au-dessus de ces considérations bassement égoïstes et haineuses. Pour avoir joué un rôle de premier plan dans certaines médiations ouest-africaines, je suis convaincu que vous mesurez d'ores et déjà, à sa juste valeur, la nécessité d'une telle rencontre fructueuse au cours de laquelle vous prodiguerez certainement des conseils précieux pour la paix au Burkina Faso. La mort des personnes civiles et nos forces de défense et de sécurité est insoutenable pour notre peuple et aucune solution ne doit être négligée ou économisée.
En espérant une précieuse collaboration avec les autorités actuelles de notre pays pour la recherche de la paix pour une cohésion sociale en paix dans notre pays, je vous prie de croire, Excellence Monsieur Le Président à l'assurance de la plus grande estime en laquelle je vous tiens.
Paul KÉRÉ
Citoyen Lambda
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme de promotion du civisme, de la prévention et de la gestion de conflits au Burkina Faso, le NDI (National Democratic Institute) a organisé une conférence publique sur la problématique de l'incivisme routier. C'était le jeudi 11 octobre 2018 au Centre civique de Ouahigouya, dans la région du Nord.
Redoubler d'efforts dans les actes de formation civique des populations
Jeunes leaders, membres d'organisations de la société civile du Nord, autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières ont marqué de leur présence cette conférence publique. Au cours de la cérémonie d'ouverture, le maire de la commune de Ouahigouya, Boureima Basile Ouédraogo, a salué l'initiative du NDI dans sa cité. Poursuivant son allocution, il a fait remarquer que le pays des Hommes intègres est confronté ces dernières années à une série de troubles favorisés par l'incivisme.
« La défiance de l'autorité de l'Etat, le non-respect des lois et du bien public, l'exercice de la justice privée, les violences sous toutes ses formes, les troubles en milieu scolaire et universitaire, le non-respect du code de la route sont autant de comportements et attitudes aux antipodes des valeurs cardinales », laissera entendre le bourgmestre de Ouahigouya.
C'est pour toutes ces raisons, indiquera FrançoisTraoré, directeur des programmes du NDI, que le programme a été initié et dont la mise en œuvre dans la région du Nord (Ouahigouya, Titao, Gourcy et Yako) devra permettre de juguler un tant soit peu l'incivisme, surtout routier.
Le gouverneur de la région du Nord, Hassane Sawadogo, qui a présidé la cérémonie d'ouverture des échanges, a exhorté les jeunes au premier chef à une participation active aux débats. « J'attends la synthèse de votre diagnostic sans complaisance sur l'incivisme routier, les engagements et recommandations fortes », a lancé le gouverneur à la jeunesse.
Le Centre civique de Ouahigouya, un cadre approprié pour la sensibilisation
Le Centre d'écoute et de dialogue pour jeunes (CEDJ), qui a accueilli la conférence publique, est une institution socio-éducative qui ambitionne d'être un lieu propice de promotion des activités d'éducation extrascolaire, de rencontres, de formations, d'information, d'animations socioculturelles et sportives pour les jeunes.
Les thèmes inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre ont été décortiqués par Rasmané Ganame, commissaire central adjoint de la police nationale de Ouahigouya ; Yassia Ouédraogo, directeur de cabinet du maire de la ville ; et Ali Komi, administrateur des affaires sociales.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Yann NIKIEMA
Lefaso.net
Une nouvelle institution d'enseignement supérieur vient de voir le jour. Il s'agit de l'Université de technologies et de management (UTM) dont le lancement des activités académiques est intervenu ce samedi 13 octobre 2018, en présence du ministre en charge de l'Enseignement supérieur et de nombreuses autres personnalités.
Située à Ouaga 2000, cette université privée de formation en technologies modernes et de management axée sur le système Licence-Master-Doctorat a deux pôles de formation : le pôle technologies et le pôle management.
Le pôle technologie comprend la filière génie civil, le génie électrique avec l'option électronique et informatique industrielle et l'option électrotechnique ; ainsi que la filière génie industriel, option maintenance industrielle.
Le pôle management comprend, lui, les filières économie et statistiques appliquées, gestion de projets et transport et logistique. Mais pour la rentrée académique 2018-2019, seulement les filières génie électrique et génie industriel sont ouvertes.
A moyen terme, d'autres filières s'ajouteront à celles déjà proposées. Il s'agit notamment de réseaux et télécommunications et réseaux informatiques, entretien engins lourds et engins de chantiers, etc.
L'UTM, c'est aussi des commodités dignes d'une grande université, des laboratoires et ateliers équipés de matériels de travaux pratiques de dernière génération.
Le corps enseignant est constitué, lui, de professeurs d'universités burkinabè, africaines et canadiennes, mais aussi de professionnels d'entreprises nationales et internationales.
L'UTM possède également un dispositif d'incubation pour les jeunes souhaitant se lancer dans l'entrepreneuriat et propose également, pour ceux qui le souhaitent, des formations de courte durée et d'approche par compétences.
Relever le défi de l'enseignement de qualité au Burkina Faso
Pour Tertius Zongo, président d'honneur de l'UTM, la création de cette université répond à un besoin : celui de contribuer à former une ressource humaine de qualité au profit du développement du pays. « Aucun pays ne peut accroître de façon constante son niveau de productivité, s'il ne dispose pas d'une main-d'œuvre bien formée et s'il ne dispose pas de cadres qui sont hautement qualifiés et s'il ne dispose pas d'hommes et de femmes qui sont capables de décrypter les événements du monde, qui sont capables d'interpréter les changements de l'environnement et qui sont capables d'établir les défis qu'ils ont devant eux et d'apporter les réponses les plus appropriés », a laissé entendre l'ancien Premier ministre.
Et cela passe, selon lui, par une éducation de qualité, qui prépare les apprenants à l'esprit d'entreprise. « Je ne veux pas parler de cette éducation qui fabrique des bureaucrates qui sont assis dans des bureaux, qui, à la limite, deviennent même des freins au développement, parce qu'eux-mêmes sont hostiles à l'esprit d'entreprise, sont hostiles à l'esprit d'initiative, croient en un pouvoir qui leur a été conféré un mercredi soir (...) L'éducation dont je parle, c'est cette éducation où on forme des jeunes et des adultes qui sont capables eux-mêmes de se prendre en charge et de contribuer au développement du pays », a-t-il martelé.
Le ministre en charge de l'Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, a, pour sa part, salué la création de cette nouvelle université qui vient diversifier l'offre de formation au Burkina Faso. Il n'a pas manqué non plus de saluer le partenariat UTM-CEGEP de Trois-Rivières.
« Au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur, nous ferons tout ce qui est de notre possible pour accompagner cette initiative et faire en sorte que les nationaux soient dans le dispositif qui leur permette de respecter les engagements pris avec les partenaires du Canada.
C'est à ce prix-là qu'ils vont continuer de nous permettre d'avoir un dispositif de transfert de technologies, mais aussi de transfert de compétences », a ajouté le ministre. Il a formulé le souhait que d'autres promoteurs suivent les pas de l'UTM, afin d'apporter leur contribution à l'édification d'un système éducatif de qualité et qui offre la chance à tous les Burkinabè d'avoir accès à l'éducation.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Le Comité de réhabilitation et de gestion de la mosquée de Dioulassoba (CRGMD), a tenu une conférence de presse, le vendredi 12 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso. A travers cette rencontre avec les professionnels de médias, le comité a voulu éclairer davantage l'opinion publique sur la situation actuelle du projet, ses perspectives et permettre une réussite de cette mission de réhabilitation de ladite mosquée, qui fait la fierté de la ville de Bobo-Dioulasso et du Burkina Faso tout entier.
A cela s'ajoutent la particularité de la saison pluvieuse 2018 et la pluie diluvienne qui s'est abattue dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 septembre 2018, causant, dans la ville, des dégâts importants sur des ouvrages, dont la mosquée. Ainsi, à travers cette conférence de presse, le comité veut rassurer l'opinion publique nationale et internationale, l'UNESCO et les nombreux donateurs, que des dégradations ont été certes constatées, mais ne compromettent pas la bâtisse au point qu'elle vienne à s'écrouler.
Les conférenciers rappellent que la situation a pu être maîtrisée et que les travaux se poursuivront pour l'achèvement de la deuxième phase qui permettra aux fidèles de réintégrer la mosquée dans les prochains mois, en attendant le démarrage de la troisième phase qui concerne le pavage de toute la cour, l'assainissement à travers les constructions des toilettes et les zones d'ablutions modernes et appropriées. Toutefois, les acteurs ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le projet.
Il convient de souligner que le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme est l'initiateur du projet de réhabilitation de la mosquée de Dioulassoba, conformément à son programme de valorisation des sites et monuments majeurs du pays. C'est un projet pilote dont les résultats devraient permettre, d'une part, une meilleure valorisation de la mosquée et, d'autre part, servir de modèle pour la mise en œuvre de programmes au profit d'autres édifices culturels majeurs.
En effet, c'est en août 2016 que le projet a véritablement pris forme à travers la restitution aux notabilités de Dioulassoba et à la communauté musulmane d'une étude architecturale de la mosquée réalisée par un cabinet d'architecture, avec la promesse ferme du ministère de soutenir le projet avec une enveloppe financière à hauteur de 150 millions de francs CFA sur un total prévisionnel de 500 millions de francs CFA environ.
Le but final du projet étant de faire inscrire la mosquée de Dioulassoba au patrimoine mondial de l'UNESCO pour bénéficier de nombreuses retombées et lui donner une plus grande notoriété. Pour le bouclage du financement du projet, une soirée de lancement de collecte de fonds auprès des personnes physiques et morales a été organisée et un comité de suivi de la collecte et des travaux a été mis en place, composé, d'une part, des membres du Comité local de réhabilitation et de gestion de la grande mosquée de Dioulassooba (CRGMD) et, d'autre part, des représentants du Ministère de la culture, des arts et du tourisme (MCAT) et de la mairie de Bobo-Dioulasso.
Sur le volet collecte de fonds, le comité de suivi a pu mobiliser, à ce jour, 237 471 795 F CFA dont 125 000 000 de francs provenant du MCAT et 112 471 795 F CFA des donateurs privés et de la population à la base.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le Syndicat national des gardes de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP) a organisé un congrès extraordinaire, ce samedi 13 octobre 2018, à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), pour se pencher sur la situation de ses membres et sur la crise qui divise l'ancien et le nouveau bureau. Cette crise est née du fait de l'inactivité de l'ancien bureau qui peinait à faire face aux défis auxquels le personnel des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) est confronté. Certains membres de l'ancien bureau étaient soupçonnés d'être à la solde de l'administration.
A l'issue des échanges entre les membres, le syndicat interpelle les journalistes devant l'entrée de la MACO pour lever un coin de voile sur la crise qui mine le SYNAGSP. Ce congrès extraordinaire avait pour ordre du jour le problème de la crise qui existe entre l'ancien bureau et le nouveau, la question financière sur les nominations et les avancements.
En effet, la crise que traverse le syndicat est née le 16 septembre 2018, suite à un congrès extraordinaire tenu dans la salle polyvalente de la MACO. A ce congrès, aucun membre de l'ancien bureau n'était présent car, selon les syndicalistes, l'ancien bureau ne faisait plus l'affaire des militants et, pis, ils semblaient être à la solde de l'administration.
C'est ainsi que les membres présents dans la salle et les délégués de sections, déterminés face l'inactivité de l'ancien bureau, et conformément à l'article 27 du statut du SYNAGSP, ont décidéà l'unanimité de la dissolution du bureau en exercice et de la mise en place d'un nouveau bureau. Le nouveau bureau est composé de douze membres, plus deux commissaires aux comptes.
Le secrétaire général du SYNAGSP, Abdou Dramane Thiombiano, estime que cette crise perdure parce que « des individus mal intentionnés travaillant pour leurs intérêts privés, individuels et égoïstes, ne veulent pas céder ». Il croit savoir que ce sont ces éléments qui ont agi chez le ministre et chez le directeur général de la MACO pour qu'ils refusent l'accès de la salle aux journalistes. « Nous ne comprenons pas cet acharnement contre le syndicat », s'agace M. Thiombiano.
Pour les responsables du syndicat, « la situation est grave car depuis 2015, un agent de sécurité pénitentiaire qui a 20 ans de service et un qui vient de sortir hier touchent aujourd'hui les mêmes salaires. Hors, d'après certaines déclarations, il se dit qu'après la police, ce sont les GSP… pourtant rien de nouveau. Le nouveau bureau dit être venu pour défendre et protéger les intérêts du corps mais l'administration, malheureusement, travaille dans l'ombre pour les diviser ».
« La sortie de ce matin vise à prendre à témoin l'opinion nationale et avertir que si la situation se dégrade, c'est le gouvernement qui est tenu pour responsable car elle est au diapason de la situation que vit le corps », a situé le nouveau secrétaire général Abdou Dramane Thiombiano. Le syndicat affirme vouloir peaufiner toutes les stratégies avec tous ses membres pour déterminer le chemin à suivre pour aboutir à la satisfaction de ses revendications.
Le syndicat invite le gouvernement à la mise en application des décrets et décisions prises pour résoudre le problème qui gangrène la machine des GSP.
Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net
Les 12 et 13 octobres 2018, s'est tenue à Bobo-Dioulasso, la deuxième édition des journées de concertation entre le ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (MENA) et les collectivités territoriales. Cette rencontre était placées sous le thème : « efficacité de la gestion des ressources et des compétences transférées aux communes pour l'atteinte des objectifs du PNDES dans le secteur de l'éducation ». Le lancement des travaux a été fait par le secrétaire d'État en charge de la décentralisation, Alfred Gouba.
C'est pourquoi, la collaboration entre ce ministère et celui en charge de l'administration territoriale et de la décentralisation (MATD) à travers les collectivités territoriales, s'avère impérieuse pour une mise en œuvre réussite de la politique éducative du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de développement économique et social (PNDES). Cependant, il est à souligner que cette collaboration entre le MENA et les collectivités ne peut se faire sans difficultés ; d'où la nécessité de développer des cadres d'échanges et de concertations entre les différentes parties prenantes pour plus d'efficacité et d'efficience dans les interventions sur le terrain.
C'est ainsi que le MENA, qui est un des ministères qui a beaucoup transféré au niveau des collectivités, a bien voulu rencontrer tous les acteurs, afin d'échanger avec eux. En effet, ce cadre d'échanges a eu pour objectifs, de présenter un bilan d'exécution physique et financière des compétences et des ressources financières transférées aux communes en matière d'éducation de base, de recenser les difficultés relatives aux transferts de compétences et à l'utilisation des ressources financières transférées aux communes et de proposer des solutions aux difficultés rencontrées.
Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont échangé sur la programmation des ressources financières des compétences de 2019 et ont fait un état des lieux de la scolarisation des filles dans les communes et échangé sur le rôle des collectivités territoriales dans la promotion de la scolarisation des jeunes filles, de leur maintien et de leur réussite à l'école. Enfin ils ont échangé sur les bonnes pratiques de gestion des ressources transférées aux communes.
Ainsi, pour Alfred Gouba, cette rencontre marque une phase décisive dans l'amélioration des relations entre le MENA et les collectivités territoriales. « Relever le défi de la gestion efficace des compétences et des ressources transférées aux communes, requiert de la part des acteurs et de l'ensemble des parties prenantes une vision commune et un engagement encore plus fort de travailler en tandem et en synergie », a-t-il indiqué.
Ces journées ont regroupéà la fois, les structures centrales, déconcentrées du MENA et des communes urbaines et rurales. A en croire le Professeur Kalifa Traoré, secrétaire général du MENA, au cours des deux journées, des communications ont été développées à l'attention des participants. Elles ont porté sur l'exécution et le suivi de la gestion des ressources et des compétences transférées aux collectivités territoriales dans le cadre du mécanisme conjoint.
Il s'est agit plus spécifiquement, d'aborder les questions relatives à la construction et à la réhabilitation des infrastructure éducatives, aux cartables minimum aux faibles élèves, aux fonctionnement des écoles et de la cantine scolaire, aux processus de transfert des logements aux communes et aux échanges sur les bonnes pratiques de gestion des ressources.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
90% des personnes interrogées dans les régions du Centre, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et de l'Est affirment être totalement ou partiellement d'accord avec les structures communautaires de sécurité. Seulement 10% des enquêtés se disent catégoriquement opposés. C'est ce qui ressort de l'enquête sur la sécurité pilotée par les communautés, réalisée par Action pour la sécurité humaine en Afrique (ASHA). Les résultats de l'étude ont été présentés ce samedi 13 octobre 2018, à Ouagadougou.
De l'étude menée par les enquêteurs (volontaires de la Croix-Rouge), les populations du Centre sont celles qui affirment le plus être en accord (92%) avec la mise en place des Koglwéogo, contre 79% au Centre-Ouest, 81% à l'Est et 81% dans les Hauts-Bassins. « La polémique au niveau national était tellement forte que certains se sont dit exposés en voulant donner leur point de vue sur cette question tabou. Nous avons tenté de rassurer les uns et les autres, mais ça n'a pas toujours étéévident », a relevé le président de ASHA, Zakaria Tiemtoré, avant de poursuivre que « du côté de Bobo-Dioulasso, le message était fort. Si on entend pas parler de cette enquête, ne revenez plus nous voir ».
Pour le cas de cette région où 47% des enquêtés sont absolument d'accord, 37% partiellement d'accord et 17% catégoriquement contre, le président de ASHA explique : « Si dans notre esprit, on entend par structure communautaire de sécurité que les Koglwéogo, dans cette région, il faut prendre en compte toutes les structures, y compris les dozos ».
La majorité des personnes favorables aux groupes d'autodéfense avancent plusieurs raisons dont notamment la proximité avec les populations. « Ils ont le sentiment qu'ils se comprennent plus facilement. Ils évoquent la connaissance de la langue, du milieu, des coutumes, la rapidité de l'intervention ». Par ailleurs, poursuit Zakaria Tiemtoré, « ils soutiennent que ces structures ont permis de mettre un terme au grand banditisme dans certaines régions, notamment dans la région de l'Est ».
Autrement dit, les populations affirment que les structures communautaires de sécurité peuvent aider les forces de défense et de sécuritéà assurer leurs missions. Ce n'est pas le secrétaire général des Koglwéogo de la région de l'Est, Timbangou Yénitiediba, qui dira le contraire.
« Les populations étaient excédées par le grand banditisme et à un certain moment, on s'est rendu compte que les forces de sécurité n'étaient pas en mesure d'assurer la quiétude de toute la population. (…) Prenez le village de Logobou qui est à 75 km de Diapaga, en dehors des Koglwéogo, il n'y a ni police, ni gendarmerie, pour assurer la sécurité des populations », confie-t-il.
Pourtant, certains réclament une dissolution de ces groupes …
Humiliations, rackets, amendes exorbitantes, sévices corporels, tortures et autres traitements inhumains dégradants sont généralement dénoncés dans les interventions de ces structures communautaires de sécurité, en l'occurrence les Koglweogo, au point qu'une partie de la population et même des organisations internationales réclament leur dissolution. Pis, d'aucuns craignent que ces structures se transforment en milices.
Le magistrat colonel à la retraite, Jean Pierre Bayala, pour sa part, ne remet pas en cause l'utilité de ces groupes d'autodéfense, mais soutient que ces types d'initiatives doivent agir dans le cadre d'un Etat de droit. « Lorsque ces structures s'affranchissent des règles de l'Etat, elles n'ont pas de raison d'être », a-t-il noté, faisant référence au décret de 2016 du ministère de la Sécurité, pour encadrer ces structures.
De l'enquête, le président de ASHA indique que les groupes d'autodéfense ont une utilité qui est reconnue par presque tous, mais, dit-il, « les enquêtés considèrent qu'il faut organiser un système de sécurité plus innovant qui intègre ces groupes d'autodéfense ».
Créée en 2016, Action pour la sécurité humaine en Afrique est une association qui fait de la lutte contre l'insécurité humaine, une urgence.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Les Etalons ont largement battu les Zèbres du Botswana par trois buts à zéro (3-0) lors de la troisième journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019. Ils reprennent ainsi la tête du classement dans leur groupe devant l'Angola, la Mauritanie et le Botswana. Le match retour se dispute ce mardi 16 octobre 2018 à Francistown, au Botswana.
Dans un stade du 4 Aout plein comme un œuf et un public surchauffé, Charles Kaboré et sa bande n'ont pas raté le coach. Dès l'entame du match, ils prennent les choses en leur compte.
Jonathan Pitroipa, pendant longtemps absent de l'effectif, lancé par Bertrand Traoré sur le flanc gauche parvient à tromper le portier botswanais d'une frappe chirurgicale à la 3e minute. Il ouvre ainsi le score pour ses camarades.
Malgré cette piqûre, les Botswanais restent encore un peu endormis, préférant laisser le jeu à l'adversaire. Mais que recherchaient les Etalons si ce n'est pas la possession de la balle ? Bertrand Traoré, sociétaire de Lyon, en profite pour mettre de la fantaisie dans son jeu. Il dribble un, deux, trois Botswanais, tourne sur lui-même, avant de servir un coéquipier.
Au début, le public, friand du spectacle applaudissait à tout rompre. Mais va vite se lasser face à ce jeu sans résultats. « Il faut que Bertrand arrête de s'amuser et porte la balle vers l'avant pour nous permettre de scorer encore », vocifère un supporter.
Une seconde période plus intéressante
Malgré tout rien n'a changé. L'arbitre ivoirien de la partie renvoie les deux équipes aux vestiaires. A la reprise, les Etalons surprennent une fois de plus les Zèbres. Sur un coup de pied arrêté, Banou Diawara, sacré veinard, frappe directement dans les buts botswanais et trompe le portier. Etalons 2-0 Botswana.
Et ce n'est pas encore fini. Nous ne sommes qu'à la 47e minute. Le jeu reprend avec la même intensité. Les Etalons dominent le match de la tête aux pieds. La défense est solide et rassure. Charles Kaboré, visiblement pas dans un grand soir pousse difficilement au milieu du terrain. Abdoul Razack Traoré est obligé de combler le vide.
Mais l'équipe tient et se montre de plus en plus dangereuse. Bertrand, dans ses feintes chaloupées, se fait descendre à quelques mètres de la surface de réparation. Abdoul Razack Traoré se saisit du cuir, le positionne, frappe et trompe le gardien. Le Burkina est désormais sûr de sa victoire. A trois buts à zéro, la messe était désormais dite pour les visiteurs. Les Etalons reprennent la première place suivis de l'Angola, de la Mauritanie. Le Botswana, avec zéro, ferme la marche.
Le retour va se disputer ce mardi 16 octobre du côté de Francistown. Les Etalons sont arrivés hier dimanche et ont déjà effectué leur séance de décrassage.
Jacques Théodore Balima
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Les forces vives de la ville de Bobo-Dioulasso ont organisé, le dimanche 14 octobre 2018, une marche de soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS). A travers cette marche silencieuse, elles ont pris la ferme résolution d'œuvrer, aux côtés du gouvernement et des FDS, dans la lutte contre le terrorisme. Aussi, elles ont exprimé leur solidarité et leur compassion à toutes les familles victimes de « cette barbarie » que connaît le Burkina Faso.
Il estime cependant que le peuple burkinabè a plus que jamais besoin d'un sursaut patriotique et du renforcement de sa cohésion légendaire face à l'ennemi. Ainsi, le Burkina a besoin d'actions de solidaritéà tous les niveaux, selon M. Sanou. C'est fortes de ce constat que les forces vives de la ville de Bobo-Dioulasso, constituées d'Organisations de la société civile (OSC), de religieux, de coutumiers, d'opérateurs économiques, de jeunes et de vieux, de femmes et d'hommes, réunies autour des autorités politiques et administratives de la commune, ont voulu, à travers cette marche, exprimer leur soutien et encouragement aux FDS. Elles ont marché de la Place Tiéfo-Amoro au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins, afin de livrer leur message au premier responsable de la région.
Ainsi, elles ont pris l'engagement d'œuvrer, aux côtés du gouvernement et des FDS, dans la lutte contre la barbarie que connaît le Burkina Faso. Par ailleurs, elles ont exprimé leur solidarité et leur compassion à toutes les familles victimes du terrorisme et invité le peuple burkinabèàœuvrer individuellement et collectivement aux cotés des FDS par une franche collaboration. Par la voix du maire de la commune, les marcheurs ont encouragé le gouvernement à poursuivre sa détermination pour l'extermination totale du phénomène de terrorisme au Burkina et dans la sous-région.
Les opérateurs économiques de la région ont remis la somme de cinq millions de francs CFA au gouvernement, comme contribution financière dans la lutte contre le terrorisme. Ce geste est apprécié par le secrétaire général de la région, Bernard Béba, qui a par ailleurs salué l'initiative de la marche. Il leur a promis de transmettre leur message à qui de droit.
Du reste, il est convaincu que seules l'union et la solidarité permettront au peuple burkinabè de vaincre les forces obscurantistes qui assaillent le territoire national.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
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31 années que le président Thomas Sankara a été« assassiné» avec douze de ses compagnons. Pour cette date commémorative, les Progressistes unis pour le renouveau (PUR), parti sankariste, a choisi ce samedi, 13 octobre 2018, pour marquer le début de la commémoration de la disparition de l'illustre guide du patriotisme et du panafricanisme.
Selon les responsables du PUR, la commémoration 2018 sera marquée par des prières dans des lieux de culte, des travaux d'intérêt public, des actions de sensibilisation sur les valeurs prônées et défendues par l'illustre disparu, etc.
C'est dans l'espoir d'une justice pour Thomas Sankara et ses compagnons que les responsables du PUR saluent à sa juste valeur, la « déclassification partielle » des documents sur Thomas Sankara par la France. Cette situation ne laisse pas insensible ; parce qu'étant une étape de franchie, selon le premier responsable du parti, Wahir Justin Somé.
« On espère qu'on peut trouver des éléments qui peuvent nous mener à la justice », fonde le président du PUR. « C'est un pas, ce n'est pas la victoire, parce que la victoire, c'est la justice pour Thomas Sankara », précise-t-il, avant de rassurer que le cap de la lutte sera maintenu par le parti jusqu'à l'aboutissement de la justice.
Cette conférence a été une occasion pour le PUR de réitérer sa vision de la politique et d'analyser la vie politique nationale. Pour le parti sankariste, aujourd'hui, la « déception » est réelle quand on sait que lors de l'insurrection populaire, les idéaux de Thomas Sankara ont traversé la nation et les jeunes ont été inspirés par lui, bien que nombreux ne l'aient pas connu.
C'est pourquoi ils dénoncent dans le même esprit, les comportements aux antipodes des idéaux de Thomas Sankara (corruption, incivisme, gestion de l'Etat) qui ont toujours cours dans la société burkinabè. « Nous n'avons pas respecté l'esprit de l'insurrection qui voulait une rupture totale », soutient le président du PUR, Wahir Justin Somé. « Aujourd'hui, la tendance est aux intérêts individuels », observe-t-il.
Les géniteurs du PUR disent s'attendre à ce que les aspirations soient comblées, surtout que les gouvernants actuels sont, selon eux, arrivés au pouvoir par le fait de l'insurrection. C'est pourquoi ils appellent la jeunesse à demander à la génération actuelle au pouvoir de se reposer. « Et ce qui nous écœure plus ; cette génération qui a géré le pays pendant 30 ans reconnaît qu'elle n'a pas préparé l'avenir », déclare M. Somé, pour qui cela est inquiétant.
Pour les responsables du PUR, cette jeunesse aussi qui doit prendre la relève ne reflète pas les valeurs recommandées. Ce qui ne met pas en valeur le concept d'intégrité tant défendu par Thomas Sankara.
Selon Lassina Sawadogo, secrétaire chargé de la prospective et des orientations politiques, le PUR est né parce que les attentes de l'insurrection populaire ont été déçues, alors que les Burkinabè espéraient un nouveau point de départ pour un Burkina nouveau avec le sacrifice de la jeunesse et même des vieilles personnes.
Il déplore que personne ne veuille marcher pour le changement tant prôné. De son avis, le changement ne vient pas seulement d'en haut, c'est de tout le monde. « Le changement, c'est d'abord en nous et individuel d'abord », appelle M. Sawadogo qui estime qu'on ne peut exiger des autres un changement que soi-même refuse d'emboiter.
Le PUR n'entend donc pas rester muet face à certains manquements du pouvoir, tout comme il ne compte pas « s'aligner béatement » derrière une opposition qui a du mal à concilier certaines contradictions internes et des velléités dans lesquelles il ne se reconnaît pas.
Le parti entend par contre tracer sa propre voie, son sillon, loin des caricatures qui définissent aujourd'hui la politique au Burkina. « Pour bâtir un pays comme le Burkina Faso, nous avons besoin de véritables bâtisseurs qui ne se préoccupent point de la poursuite d'intérêts politiques », signent les responsables du parti.
Le PUR affirme la nécessité du renouvellement des élites politiques et intellectuelles comme « solution à ce nœud gordien » qui semble inextricable au premier abord. « Ce renouvellement devrait déboucher sur la formation d'une nouvelle génération de leaders et permettre une meilleure contribution de tous, dont la diaspora, au développement du Burkina Faso et de l'Afrique.
Cette nouvelle génération devrait savoir être plus critique sur le discours actuel sur le développement. Elle devrait aussi être compétente dans les domaines hier inexistants tels que la prospective, la médiation et les TIC », développent-ils.
Fort de cette situation, le parti lance un « appel patriotique à la jeunesse éclairée » de tous les bords politiques ; de la société civile, des élites intellectuelles, à s'engager et à accompagner l'élan amorcé par le PUR afin que survienne enfin ce renouvellement de la classe et de l'élite politico-intellectuelle, seul gage du renouveau qui permettrait de bâtir le Burkina avec les standards propres, les forces propres en priorité, dans la justice et la paix.
OL
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Dans le cadre de la commémoration des 31 ans de l'assassinat du capitaine Thomas Sankara, le Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) et le collectif Le balai citoyen ont organisé un grand panel sur la politique sécuritaire, ce samedi 13 octobre 2018, à l'Université Ouaga I Pr-Joseph-Ki-Zerbo.
C'est en adéquation avec l'idéal révolutionnaire qui dit « qu'il ne faut jamais aller chercher les solutions de nos problèmes ailleurs », que le Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) et Le balai citoyen ont initié cette activité. Ledit panel s'est tenu sur le thème : « Politique sécuritaire sous le CNR : quels enseignements pour la situation sécuritaire actuelle au Burkina Faso et en Afrique de l'Ouest ? ».
Selon Me Guy Hervé Kam, la commémoration des 31 ans de l'assassinat du capitaine Thomas Sankara et de la renaissance de la révolution est marquée par « un problème qui nous assaille ». L'objectif visé, c'est d'interroger la révolution du 4 août 1984, en puisant la réflexion à la source. « Est-ce que la révolution du 4 août avait une politique sécuritaire adaptée ? Si oui, quelle était cette politique sécuritaire ? ». Les réponses à ces deux interrogations vont, selon Me Guy Hervé Kam, permettre aux panelistes de puiser les moyens de faire face à l'avenir du Burkina.
Sous la modération du chercheur en histoire, Anselme Lalsaga (Kammanl), la première communication a été donnée par le colonel-major Bernard Sanou, camarade d'enfance et de lutte de Thomas Sankara, par ailleurs président du CIM-TS. Avec beaucoup d'émotion, il a fait savoir que la révolution du 4 août était incomparable. Afin de défendre la révolution contre les ennemis, « le peuple a été organisé en ce que nous avons appelé Comités de défense de la révolution (CDR) », a justifié le colonel-major.
Les moyens de la défense sous la révolution…
A entendre le colonel Pierre Ouédraogo, sous la révolution, les CDR étaient militairement formés pour appuyer les unités ; « ce qui fait que dans le cadre d'une agression de type gueria (opérations de harcèlement, embuscades, sabotages, etc.), nous avons les moyens de mobiliser suffisamment les ressources des 8 000 villages, des 300 départements et des 30 provinces afin d'apporter le minimum sécuritaire en termes de surveillance et de renseignement ».
Selon le colonel Pierre Ouédraogo, ce système a permis à l'armée de disposer d'une source infinie de renseignements. « L'élément essentiel, c'était le renseignement ; vous ne pouvez pas faire quelque chose au Burkina, dans un village, sans que nous ne soyons au courant. Ce n'est pas possible ! », a-t-il commenté.
Quant au colonel Ousseni Compaoré, commandant de la gendarmerie sous la révolution, il a mis l'accent sur la capacité d'être efficace avec peu de moyens. « Pendant les réunions du CNR, à chaque fois qu'on parlait de sécurité, Thomas [Sankara] disait : Vous savez, l'abondance des moyens reflète l'incapacité des chefs », a-t-il relaté, ce qui a suscité de vifs applaudissements du public.
Quels enseignements tirer ?
Avant de tirer les leçons de la politique sécuritaire sous la révolution, le colonel Ousseni Compaoré a tenu à rappeler le contexte dans lequel cette révolution est survenue ; un contexte qu'il a qualifié d'environnement hostile.
Tout en confiant aux journalistes qu'ils vont soumettre des propositions à qui de droit, le colonel-major Bernard Sanou a indiqué qu'il faut adapter les solutions aux problèmes, compte tenu du moment. Pour être plus précis, il a pris le cas de l'insécuritéà l'Est du Burkina. « On n'a pas ce système d'anticipation, c'est-à-dire de chercher l'information afin que ceux qui doivent la traiter soient au courant et réagissent avant », a-t-il confié.
Des interventions des trois communicateurs, l'on retient que sous la révolution, Thomas Sankara a su compter sur le peuple, car le renseignement était au cœur de la politique sécuritaire.
Cryspin Masneang Laoundiki
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16 Octobre 2013 – 16 Octobre 2018
« Seigneur, j'aime la maison où tu résides, et le lieu où demeure ta gloire » (Ps 26,8).
Il y a déjà cinq ans, Dieu rappelait à lui notre bien aimée : épouse, mère, grand-mère, sœur, tante, cousine, belle-sœur, et amie.
OUEDRAOGO Téné Marie Chantal,
Précédemment Conseiller des Affaires Economiques et Inspectrice de service au ministère de l'Eau, des Ressources Hydrauliques et de l'Assainissement.
En ce douloureux anniversaire la grande famille POUYA, KABORE, KORGHO à KOUPELA, POUYTENGA et OUAGADOUGOU.
Les belles familles OUEDRAOGO, TAPSOBA et NIKIEMA à BILBALGO et DAGNOE, TUILI, IPELCE, NIAMEY, PARIS et au CANADA.
Monsieur POUYA Maurice, inspecteur de l'enseignement secondaire à la retraite à Kossodo.
Les enfants : Inès Claude, Eric Marie et Honorine Sophie
Son petit fils : Renaud Fabien
Très touchés par de nombreuses marques de sympathie et de soutien manifestés lors de cette douloureuse épreuve, vous renouvellent leur reconnaissance et vous prient d'avoir une pensée pieuse pour elle.
Programme des messes
Les élèves, dont les noms suivent, admis sur la liste d'attente de l'entrée en seconde des deux lycées scientifiques sont déclarés définitivement admis et affectés comme suit :
Lycée scientifique de Ouagadougou
Les intéressés sont invités à prendre toutes les dispositions utiles pour rejoindre impérativement leur lieu d'affectation au plus tard le mardi 23 octobre 2018.
Leurs frais de transport seront remboursés sur présentation du ticket de transport routier.
Personnes à contacter :
Ouagadougou : 70 00 06 93
Bobo Dioulasso : 70 98 79 80/ 76 60 52 97
Le 19 septembre 2018, le Conseil des ministres a procédéà des nominations de cadres au sein du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS). La salle de conférence dudit département a abrité, dans la soirée du vendredi 5 Octobre, l'installation officielle dans ses fonctions du nouveau Directeur de la communication et de la presse ministérielle (DCPM), Noufo Enok Kindo.
Journaliste pétri d'expériences et ancien directeur des rédactions des Editions Sidwaya, il succède à ce poste, son confrère Jean-Louis Ludovic Ouédraogo qui a rendu de bons et loyaux services au Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Celui-ci était issu de la RTB/ Radio.
Le DCPM sortant a surtout invité ses désormais anciens collaborateurs à apporter au Directeur entrant le même soutien, afin de consolider les acquis et relever les nouveaux défis.
« Je ne doute pas que vous saurez accompagner le nouveau directeur avec l'engagement, l'abnégation et l'efficacité dont j'ai bénéficié de votre part durant le chemin parcouru ensemble en équipe et en famille », a-t-il appelé. Quant à M. Kindo, il a exhorté l'ensemble des travailleurs du ministère à contribuer à une meilleure communication de l'institution. « La communication d'un ministère n'est pas uniquement l'affaire de la Direction de la communication et de la presse ministérielle. Sa bonne qualité exige l'implication de tous les travailleurs de ce ministère », a fait remarquer le nouveau DCPM.
Il a alors souhaité que tous les maillons apportent leur contribution pour une meilleure communication du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. La cérémonie de passation de charges a été présidée par le Directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Ouéguin Jean Marie-Marie Sompougdou, assisté du Secrétaire général du ministère, Souleymane Lengané.
DCPM/MFPTPS
OUAGADOUGOU, BURKINA FASO, 15 octobre 2018/ — L'Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina Faso (UCF-Burkina) est heureuse de vous informer que le Comité d'investissement du MCC, à travers le mémorandum d'évaluation des Propositions de projets (PPAM), a effectivement donné son accord pour la suite du processus, à savoir la 4e phase. De juin à septembre 2018, l'UCF-Burkina et ses homologues du MCC ont mené les activités préparatoires (missions, rencontres, sorties de terrain…) à cette quatrième phase.
En ce mois d'octobre 2018, une importante mission du MCC est à Ouagadougou pour le lancement officiel de la 4e et dernière phase du processus de formulation du second compact qui prendra fin en septembre 2019. On peut donc dire que le processus de formulation du compact se poursuit bien.
Démarrage de la phase 4 du 15 au 20 octobre 2018
Une mission du MCC, forte de plus d'une dizaine d'experts et conduite par le directeur pays, Mike Simsik, séjourne à Ouagadougou dans le cadre du processus de formulation du second compact du Burkina Faso.
Une semaine durant, du 15 au 20 octobre 2018, les experts de l'UCF-Burkina et du MCC procèderont, au cours d'un atelier de travail, au lancement de la quatrième (et dernière) phase du processus de formulation du second compact. Cette phase, appelée « développement du programme » porte sur les études de faisabilité des trois projets que le Burkina a soumis au MCC et prendra fin en septembre 2019.
Des rencontres seront également organisées avec des partenaires techniques du secteur de l'énergie pour mieux coordonner les interventions pour plus d'efficacité et d'efficience.
Les activités préparatoires de la phase 4 se sont poursuivies en août et septembre 2018.
Les mois d'août et septembre 2018 ont vu la poursuite de missions de consultants et de responsables du MCC pour la préparation de la phase 4. Ainsi, nous avons reçu les missions suivantes :
• Mission des consultants du volet infrastructures du 13 au 22 août 2018 : cette mission, conduite par Ronnie Murphy, Expert en Transport d'énergie et Yves Pleau, Expert en Production et en Distribution d'énergie chez le Consultant TetraTech, s'inscrit toujours dans le cadre des activités de Due Diligence (vérifications nécessaires) avec un accent particulier sur la présentation des projets de TDR pour les études de faisabilité des projets soumis au MCC.
Elle s'est focalisée sur les questions résiduelles telles que le processus d'acquisition des terrains, la mise en cohérence des interventions des différents partenaires dans le secteur de l'énergie. Les activités principales menées au cours de cette troisième mission ont consisté essentiellement en des séances de travail avec les parties prenantes (TDR des études de faisabilité).
La mission a eu des séances de travail avec les coordonnateurs des projets PASEL, PERREL, PEPU qui sont tous des projets portés par la SONABEL avec le concours financier respectif de la Banque Mondiale, de la BID et de la BAD. Elle a, en outre, rencontré la Direction Générale des Impôts (précisément la Direction du cadastre et la Direction des affaires domaniales et foncières) et l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).
En termes de résultats atteints, on peut noter la prise en compte des amendements de l'UCF-Burkina sur les projets de TDR et une meilleure appropriation desdits TDR par l'équipe. Des questions spécifiques telles que l'horizon des études et de vérification de la fiabilité des ouvrages notamment les lignes de transport ont été discutées.
• Mission des consultants du volet institutionnel du 27 août au 05 septembre : cette mission comprenait André Larocque, Analyse financier et expert des questions institutionnelles et réglementaires (Chef de mission), Jean Jaurus (Expert IPP) et Yves Muyange, Expert des questions institutionnelles du secteur de l'Energie chez le Consultant TetraTech. Elle avait pour objectif de préparer l'élaboration des TDR pour le recrutement d'un consultant devant conduire le processus d'élaboration de la Feuille de route pour la transformation du secteur de l'électricité.
Dans ce cadre, le consultant a rencontré tous les acteurs institutionnels du secteur de l'énergie (y compris ceux intervenant dans le processus de contractualisation avec les IPP) pour des échanges sur les enjeux et les défis afin de recueillir les besoins, discuter des problèmes rencontrés et défis auxquels ils doivent faire face.
• Mission du directeur pays du MCC, de la Directrice adjointe ainsi que des chefs des départements Energie et Secteur Privé du MCC du 16 au 23 septembre 2018 ; cette mission de haut niveau était forte de 4 membres : Mike Simsik, directeur pays du MCC (Country team leader), Fathma Jalloh, directrice adjointe, Sam Kwon (chef du département Energie) et Alex Dixon (chef du département Secteur Privé).
Elle avait pour objectif, d'une part, de partager avec l'UCF-Burkina les premières appréciations du Comité d'investissement du MCC sur les projets proposés et, d'autre part, d'obtenir l'engagement et l'accompagnement des autorités et des parties prenantes à la formulation du compact pour la mise en œuvre de la 4e phase du processus portant sur le développement des projets.
Le Comité d'investissement du MCC, à travers le mémorandum d'évaluation des Propositions de projets (PPAM), a effectivement donné son accord pour la suite du processus, à savoir la 4e phase.
Cette 4e phase, qui démarre en octobre 2018, comprend deux grands volets :
les études de faisabilité technique, environnementale, de genre et sociale pour la réalisation des infrastructures,
l'élaboration de la Feuille de route pour les nécessaires réformes à réaliser pour la viabilité et l'efficacité du secteur de l'électricité (solvabilité de la SONABEL, effectivité de l'engagement du secteur privé dans la production de l'électricité, clarification des rôles et responsabilités des acteurs institutionnels…).
La mission d'octobre 2018 lancera la 4e phase, qui est la dernière du processus de formulation du second compact, et finalisera les TDR pour le démarrage effectif des études de faisabilité et la définition des contenus des réformes. L'UCF compte sur votre mobilisation effective, comme par le passé, au succès de cette phase.
L'UCF-Burkina,
formuler un compact de qualité, participatif et inclusif dans des délais satisfaisants !
Contact presse
Isabelle TIENDREBEOGO
Email : isabelle_taps@yahoo.fr
Tél. : (226) 25 49 75 75
Cel. : (226) 70 21 93 02