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Championnat national D1 : L'EFO signe une nouvelle victoire

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L'Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a signé, ce dimanche 14 octobre 2018, une nouvelle victoire, face à l'AJEB. En déplacement à Ouagadougou, les poulains du coach Alain Nana sont revenus avec trois points et occupent désormais la onzième place.

L'EFO connaît véritablement une évolution en dents de scie. A la septième journée du championnat disputée ce week-end, les Bleu et Blanc de la capitale ont disposé des Académiciens de Bobo-Dioulasso, par deux buts à un (2-1). Le coach Alain Nana peut se frotter les mains, lui dont les éléments remontent à la onzième place. Pendant ce temps, l'ASFA-Yennenga a été accrochée par l'As Police (0-0). Pour une surprise, c'en était vraiment une.

Les Jaune et Vert, qui ont enchaîné les victoires comme s'ils enfilaient des perles, ont été freinés dans leur élan par les Policiers. Les Fonctionnaires ont, quant à eux, subi un autre revers. Ils jouaient contre les nouveaux promus de l'élite, l'AS Douanes, sans leur attaquant vedette, Cheick Djibril Ouattara, convoquéà l'équipe nationale. Les Gabelous ont surpris l'ASFB (1-0) véritablement en panne d'inspiration.

L'USO confortablement dans le fauteuil de dernier

Les choses se compliquent pour les Unionistes de Larlé. En déplacement à Saponé, ils ont été bien cueillis par Majestic SC (2-0). Vainqueurs de l'USFA la journée dernière, Sampo et ses poulains ont enregistré une autre victoire d'affilée. Au même moment, un coup de magie s'est jouéà Koudougou. L'ASECK, qui recevait l'AS Sonabel, est venue à bout de l'adversaire sur la plus petite des marques (1-0). Cette victoire fait véritablement du bien à Saboteur et à son équipe et du mal à Mousso Ouédraogo et les Electriciens.

La septième journée a également été mauvaise pour les militaires. L'USFA, qui s'était rendue à Bobo-Dioulasso, a été froidement accueillie par les joueurs de Rahimo FC (1-0). Après leur défaite à Saponé le week-end dernier, on peut dire que Kamou Malo et ses poulains sont véritablement en méforme dans cette moitié de la phase aller du championnat.

La huitième journée réserve encore des surprises pour les grandes, tout comme pour les petites équipes. L'ASFA-Y ira défier l'USCO sur son terrain, à Banfora ; l'AS Sonabel sera opposée au RCK ; l'USO tentera sa première victoire face à l'EFO. L'ASFB sera aux prises avec l'USFA, au Stade Wobi.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net


Résultats et classement de la septième journée

Résultats
RCK # SALITAS FC : 0-1
AS DOUANES # ASFB : 1-0
MAJESTIC SC # USO : 2-0
ASECK # AS SONABEL : 1-0
RAHIMO FC # USFA : 1-0
AJEB # EFO : 1-2
ASFA Y # AS POLICE : 0-0
RCB # USCO : 2-3

Classement
1er ASFA Y : 16pts+8
2e SALITAS FC : 15pts+5
3e MAJESTIC SC : 13pts+4
4e ASFB : 11pts+3
4ex. RAHIMO FC : 11pts+3
6e AS SONABEL : 11pts+1
7e AS DOUANES : 11pts
8e USFA : 10pts+5
9e RCK : 9pts-1
10e USCO : 9pts-2
11e EFO : 8pts-1
12e ASECK : 8pts-2
13e RCB : 7pts-2
14e AS POLICE : 6pts-3
15e AJEB : 4pts-6
16e USO : 3pts-12

Classement des buteurs :
1er CYRILLE N'GUESSAN KOUASSI (ASFA Y) : 06 buts

2e CHEICK DJIBRIL OUATTARA (ASFB) ; ASSAMI SANSAN DAH (RCB) : 04 buts

4e ASHRAF AGORO (USFA) ; STEVEN EREGARE (MAJESTIC SC) : 03 buts


38e Journée Mondiale de l'Alimentation : Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d'ici 2030

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Chaque année, la Communauté Internationale célèbre la Journée Mondiale de l'Alimentation, le 16 octobre. La 38ème édition est placée sous le thème : « Agir dans l'avenir, la faim zéro est possible en 2030 ».

La Journée Mondiale de l'Alimentation constitue une tribune de diagnostic des causes profondes de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition. Elle vise à améliorer la compréhension des problèmes relatifs à la sécurité alimentaire et à accroître la sensibilisation des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé et des producteurs au renforcement et à la mise en œuvre des actions permettant d'atteindre la Faim zéro d'ici à 2030.

En septembre 2015, le Sommet des Nations Unies pour le développement durable a adopté l'Agenda 2030 et les dix-sept (17) Objectifs de développement durable. Les Etats se sont engagés àéliminer la pauvreté et la faim dans le monde, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir l'agriculture durable. Ces résolutions intervenaient dans un contexte marqué par des situations alimentaires et nutritionnelles difficiles dans certaines contrées du monde. Ces difficultés résultent des conflits, de la variabilité climatique, du ralentissement de l'économie mondiale, de la persistance des inégalités, etc. Le dernier rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) mentionne :
- 815 millions de personnes, dont 60% de femmes, souffraient de sous-alimentation chronique en 2016, soit 38 millions de plus qu'en 2015 ;
- 80% d'elles vivent en milieu rural et dépendent de l'agriculture ;
- 45% de la mortalité infantile est due à la malnutrition et 155 millions d'enfants de moins de 5 ans sont encore touchés par les retards de croissance ;
- 3500 milliards de dollars sont dépensés chaque année par l'économie mondiale pour la gestion de la malnutrition ;
- 1,9 milliards d'individus sont en surpoids, dont 600 millions en situation d'obésité ;
- 3,4 millions d'individus meurent chaque année des conséquences du surpoids et de l'obésité.

Cette année, notre pays a été confrontéà une situation alimentaire et nutritionnelle peu reluisante du fait du déficit céréalier enregistré au cours de la campagne agricole écoulée. Le Gouvernement y a réagi par l'adoption du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s'est agi de mettre à la disposition de la population cible des vivres vendus à prix social, des intrants agricoles et des appuis financiers pour l'acquisition de biens de subsistance.

La Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire ( SONAGESS) continue d'approvisionner deux-cent cinquante (250) points de vente de céréales aux personnes vulnérables à hauteur de quatre-vingt- quinze mille (95 000) tonnes pour un coût total de vingt-cinq milliards (25 000 000 000) de francs CFA. L'ensemble des actions de soutien aux personnes vulnérables est chiffréà quatre-vingt-un milliards (81 000 000 000) de francs CFA.

Au titre de la campagne agricole en cours, le Gouvernement a fortement soutenu la production agricole par la remise aux producteurs de seize mille (16 000) tonnes d'engrais, de plus de huit mille (8 000) tonnes de semences améliorées, de vingt-sept mille (27 000) unités d'équipements agricoles, d'environ dix mille (10 000) animaux de trait et plus de vingt mille (20 000) litres de pesticides, à des prix subventionnés. Face à l'apparition des chenilles légionnaires dès le début de la saison, nous avons déployé des équipes de traitement phytosanitaire dans toutes les régions du pays. Les méthodes de lutte développées ont freiné considérablement l'action de ces ravageurs.

Par ailleurs, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Christian KABORE, a affirmé sa volonté de redonner à l'agriculture son rôle de moteur du développement économique, par la construction d'un secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique productif et résilient, davantage orienté vers le marché et basé sur les principes de développement durable.

En outre, le Gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires se sont engagés à apporter une réponse concertée à travers un processus continu d'élaboration et de mise en œuvre de plusieurs politiques et programmes visant le renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables. Plusieurs actions se concrétisent en permanence à travers la mise en œuvre de nos politiques et des priorités résilience pays du Burkina Faso (PRP-AGIR-BF) et des plans annuels de réponse à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle à courts termes.
Je voudrais féliciter et remercier tous les partenaires techniques et financiers pour leur contribution à l'éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso et dans le monde.

La campagne agricole 2018-2019 est prometteuse. Les objectifs de production estimés à cinq millions huit cent mille (5 800 000) tonnes de céréales et à plus d'un million cinq cent mille (1 500 000) tonnes de cultures de rente sont sur le point d'être atteints. Ces résultats devraient nous permettre de nous relever de la situation alimentaire et nutritionnelle difficile de l'année écoulée. Je voudrais ainsi rendre un vibrant hommage aux braves productrices et producteurs du Burkina Faso pour leur ardeur au travail grâce auquel nous pouvons escompter de meilleures performances agricoles. Je les exhorte à la mise en application des techniques de réduction des pertes post-récoltes et à une gestion efficace des stocks céréaliers.

Je voudrais réitérer l'engagement du Gouvernement àœuvrer sans relâche à l'éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso d'ici à 2030.

Vive l'agriculture !
Vive le Burkina Faso !

Monsieur Jacob OUEDRAOGO

Commandeur de l'Ordre National

THOMAS SANKARA, le symbole vivant

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Le 15 octobre nous rappelle de Thomas Isidore Noël Sankara, celui qui a le plus marqué les esprits de la jeunesse africaine. Ancien Président du Burkina Faso (Pays des Hommes Intègres) et figure emblématique du continent africain, il était un homme d'État anti-impérialiste, anticolonialiste, incorruptible, panafricaniste et tiers-mondiste.

On peut tuer un homme mais pas ses idées, disait-il. Effectivement, car de jour en jour, ses idées prospèrent et son œuvre est revisitée. Toute la jeunesse africaine parle de son courage, sa détermination, son patriotisme et de son panafricanisme. Il fait la fierté de la jeunesse africaine qui le considère comme un symbole vivant.

Quatre (4) ans seulement au pouvoir du 04 août 1983 au 15 octobre 1987, date à laquelle il a été assassiné, il a changé son pays en particulier et le monde des opprimés en général. L'enfant de Yako a très tôt pris conscience de l'injustice coloniale et orienté les africains vers une indépendance totale. Le révolutionnaire se battait pour une Afrique consciente, libre et totalement autonome.

Selon lui, cette liberté ne peut s'obtenir que par la lutte. Il disait souvent en ces termes :

« L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas que l'on s'apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s'il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d'un maître qui prétend l'affranchir. Seule la lutte libère…»

Après avoir passé par le Prytanée Militaire de Kadiogo, l'Académie Militaire d'Antsirabé au Madagascar, il prit la tête du Centre National d'Entraînement Commando à Po. En 1981, il est nomméà l'état-major à la division opérationnelle et en septembre de la même année, il devient le Secrétaire d'État à l'information dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo. Mais, il démissionne à ce poste en 1982, et déclare en direct à la radio et la télévision en disant ceci : « Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple ! ».

Par là, le révolutionnaire nous apprend que le représentant d'un peuple ne doit pas être une marionnette et que devant l'injustice, nous ne devons pas être silencieux. Alors, le président doit être au près de son peuple et travailler pour son peuple. Son intégrité et son désintéressement sont unanimement reconnus. Quelle africanité !

Sa politique était tellement importante pour le continent africain. Surnommé le président des pauvres, avec sa politique le Burkina Faso a connu des changements. Il a commencé par le changement de nom du pays, la Haute-Volta devient Burkina Faso (Pays des hommes intègres). Le train de vie des dirigeants est diminué, Sankara roule avec une voiture Renault 5.

Il mise sur l'éducation et la santé en construisant des hôpitaux et en organisant des campagnes massives de vaccination qui ont fait chuter le taux de mortalité infantile. Il promeut la consommation des produits locaux par la campagne « fabriquons et consommons burkinabé». Il a lutté contre la corruption par des procès retransmis à la radio. Il lance une grande réforme agraire de redistribution des terres aux paysans. Conscient des inégalités sociales du pays, il a mis en place des aides au logement (baisse des loyers, grandes constructions de logement pour tous). Thomas Sankara était un leader africain hors pair à qui ses actes ont dépassés ses paroles. En parlant de développement des pays africains, il est cité comme une source d'inspiration.

Nous avons en nous la force et la capacité de combattre l'impérialisme. Quand le peuple se met debout, l'impérialisme tremble, disait-il. Il a tracé le chemin que devaient suivre les chefs d'Etats Africains car son œuvre constitue un plan de développement pour l'Afrique. Tout pays qui adopte ce plan se débarrassera de la pauvreté, l'injustice, la discrimination, la corruption, l'analphabétisme, la dépendance totale et de tout obstacle qui pouvaient freiner son émergence.

Malheureusement, certains sont incapables de prendre le destin du continent africain en main. Et si ses idées étaient prises en compte par nos chefs d'Etats, qu'allait devenir l'Afrique ?

Il est mort pour la libération du peuple africain, pour préserver le continent contre ses ennemis qui n'étaient pas seulement les colons mais également ses propres fils. Thomas Sankara était un exemple pour le développement et l'indépendance de l'Afrique. De Dakar à Nairobi et de Tunis à Cape Town, son message est entendu et pris au sérieux par une grande partie de la jeunesse africaine car il a changé la mentalité de ses frères africains.

Aujourd'hui, Thomas Sankara est et demeure toujours la référence pour la jeunesse africaine consciente et qui aspirent à un changement. Il est aussi le symbole de la lutte contre l'esclavage et le néocolonialisme pour le monde entier car lors dans son dernier discours, il disait : « Permettez, vous qui m'écoutez, que je le dise : je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part (…) » L'Afrique a besoin des leaders comme Thomas Sankara.

Je lance un appel solennel à l'endroit des chefs d'Etat Africains afin qu'ils épousent son idéologie pour la relance du continent vers la course du développement et du progrès. Thomas Sankara est et demeure le véritable symbole vivant pour la population africaine mais surtout pour la jeunesse.

Vive Sankara !
Vive l'Afrique !

Aliou KOUME
Agent administratif
koumemabel@gmail.com

Ouagadougou : Simulation d'une attaque terroriste le mardi 16 octobre 2018 dans la zone du Stade du 4 août

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Dans ce communiqué signé du Ministre de la Sécurité, le gouvernement informe les populations qu'un exercice de simulation d'une attaque terroriste aura lieu ce mardi 16 octobre 2018 dans la zone du Stade du 4 août

Promotion de la bonne gouvernance : Le ministère de la Fonction publique sensibilise à Bobo-Dioulasso

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Le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a organisé, le lundi 15 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso, une rencontre d'information et de sensibilisation sur le Plan d'action national du partenariat pour un gouvernement ouvert et la Stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance.

Afin de promouvoir la bonne gouvernance, le gouvernement du Burkina Faso a adhéré au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO), en décembre 2016. Cette adhésion s'est concrétisée par l'adoption, en octobre 2017, d'un Plan d'action PGO qui couvre la période 2017-2019. Le PGO est une initiative internationale multipartite lancée en 2011, qui vise à promouvoir la transparence de l'action publique, à améliorer la participation citoyenne et à combattre la corruption, dans un esprit de collaboration avec les acteurs non-étatiques, les organisations de la société civile et les médias.

Ledit Plan d'action national a étéélaboré en concertation avec la société civile et comporte treize engagements répartis sur cinq thématiques que sont le renforcement de la démocratie, les droits humains et la justice, l'amélioration et l'efficacité de l'administration publique, la prévention et la répression de la corruption, l'accès à l'information et la transparence dans la gestion des finances publiques. Le Gouvernement ouvert est donc une nouvelle forme de collaboration entre les acteurs publics et la société civile afin de trouver des solutions conjointes aux grands défis démocratiques auxquels les Etats font face.

En rappel, en 2017, la promotion de la bonne gouvernance au Burkina s'est matérialisée par l'adoption, en novembre, d'une Stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance (SNPG) qui s'étale de 2018 à 2027. Cette stratégie vise à promouvoir les principes de bonne gouvernance dans la conduite des actions de développement.
Pour atteindre son objectif, quatre axes stratégiques ont été définis : la promotion du droit, la promotion de la transparence et de la responsabilité, le renforcement de la participation et de l'équité, la lutte contre la corruption et la promotion de la performance de l'administration.

Gouverneur des Hauts Bassins Antoine Attiou

Le but de cette rencontre est donc de faciliter l'appropriation de la SNPG et du Plan d'action national du Partenariat pour un gouvernement ouvert. En outre, elle permettra un partage d'expériences, une appropriation des actions de promotion de la bonne gouvernance et de dégager des pistes de réflexion pour une mise en œuvre réussie de ces référentiels.

Selon le gouverneur des Hauts-Bassins, Antoine Attiou, cette campagne représente une importante opportunité de faire avancer les relations entre les structures étatiques et la société civile, dans un contexte national marqué par des revendications dans plusieurs secteurs et une forte attente des citoyens sur les questions de transparence, de justice, de participation, d'accès à l'information et de redevabilité des gouvernants.

Jacques Sosthène Dingara SPde la Modernisation de l'Administration et de la Bonne Gouvernance

Quant à Jacques Sosthène Dingara, secrétaire permanent de la Modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance, il souligne qu'aujourd'hui, le citoyen réclame un certain nombre de comportements aux gouvernants, notamment la transparence, la primauté du droit, l'équité, la redevabilité, la participation citoyenne. « La participation exige que nous puissions associer les citoyens et, aujourd'hui, l'un des instruments les plus privilégiés est ce Partenariat pour le gouvernement ouvert.

Le Burkina, en adhérant à cette initiative, marque sa volonté de pouvoir ouvrir la gouvernance avec cette actrice qu'est la société civile car, aujourd'hui, le rôle que joue la société civile dans les questions de gouvernance a été démontré, notamment en 2014. « Je pense que ce partenariat est aujourd'hui l'un des moyens privilégiés de pouvoir s'assoir avec cet acteur et de voir comment nous allons gouverner dorénavant, avec la participation des citoyens », a-t-il ajouté.

Souleymane Ouédraogo Basic Soul

Pour l'artiste musicien Souleymane Ouédraogo dit Basic Soul, membre de Groupe de travail de la société civile pour suivre la mise en œuvre du Partenariat ouvert, l'article 12 de la Constitution consacre la participation citoyenne et l'objectif de la participation citoyenne, c'est d'améliorer la gouvernance et faire en sorte que les politiques publiques servent en définitive à améliorer les conditions de vie des populations.
C'est pour cela que les acteurs de la société civile se sont associés pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ce partenariat sur les treize engagements (transparence, lutte contre la corruption…) pris par le gouvernement pour faire en sorte qu'il y ait des avancées très significatives en termes de gouvernance au Burkina, l'année prochaine.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Situation sécuritaire : Le Front patriotique pour le renouveau invite le gouvernement à s'assumer

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A l'occasion de la commémoration du 15 octobre, date de l'assassinat du président Thomas Sankara, le Front patriotique pour le renouveau (FPR) a tenu une conférence de presse, le samedi 13 octobre 2018, à Bobo-Dioulasso. Ce fut une occasion pour les membres du parti de rendre hommage au capitaine Thomas Sankara, mais aussi de rappeler au gouvernement la nécessité de prendre des mesures urgentes pour que règnent la paix et la sécurité au Burkina Faso.

A travers cette rencontre avec les professionnels des médias, les membres du parti ont estimé qu'il était important pour eux de rendre un hommage au capitaine Thomas Sankara et de rappeler, à la face du monde, que « les assassins, les commanditaires et autres complices courent toujours les rues du Burkina Faso, de l'Afrique et du monde entier ». C'est pourquoi ils souhaitent que justice soit rendue, mais dans une équité de traitement, comme le dispose la Constitution en son article premier.

Evoquant la question de la sécurité des Burkinabè, le FPR a d'abord exprimé ses encouragements et félicitations aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur combattivité et leur ténacité. Selon le président du parti, Aristide Ouédraogo, aujourd'hui, le peuple burkinabè, qui a droit à la sécurité, a également besoin de réconfort et de quiétude. Il a indiqué que les premiers responsables du pays, au lieu de se regarder en face dans la glace et de s'assumer dignement par rapport à leurs propres actions et responsabilités, préfèrent tenter de se donner bonne conscience en privilégiant la thèse du complot.

« Lorsque les veilleurs, nos premiers responsables, dorment, l'ennemi s'empare de la cité. Si complot il y a, il convient que les veilleurs déposent des preuves concrètes sur la table et mettent les mis en cause hors d'état de nuire, afin que la nation puisse avancer honorablement sur une dynamique de construction, au lieu de nous embrouiller (…), dans un Etat tout de même laïc, avec des pratiques non-recommandables qui relèvent de l'irrationnel », a-t-il laissé entendre.

Tout en souhaitant plein succès aux autorités dans le combat contre le terrorisme, le FPR souhaite vivement que l'insécurité ne soit pas utilisée comme prétexte dans la confiscation des libertés publiques, sans preuves concrètes. Aussi, le parti estime que tout citoyen, dont on a la preuve concrète qu'il se retourne contre son pays au point d'endeuiller des familles, doit être puni avec une sévérité, selon la prévisibilité des lois en vigueur.

Cependant, au regard de cette situation, le président du FPR a rappelé« l'incapacité au sein des ministères clés ». Il a ainsi souligné que bien avant la demande de limogeage des ministres de la Défense et de la Sécurité par le Chef de file de l'opposition politique (CFOP), le FPR, dans sa déclaration politique du 12 septembre 2018, après une analyse méticuleuse de la situation, avait déjà réclamé le départ desdits ministres.

C'est pourquoi, au cours de cette conférence, le FPR a, une fois de plus, réclamé le départ des deux ministres et leur remplacement par « des personnes compétentes ». Aussi, les membres du parti souhaitent que les premiers responsables du pays prennent des mesures idoines en vue d'alléger et de soutenir les familles des civils, militaires et paramilitaires touchées par les attaques.
Le parti demande aussi la création d'une unité de force civile opérationnelle en matière de renseignement, en vue d'appuyer efficacement et loyalement les FDS dans leur combat sur le terrain. Par ailleurs, les membres du parti demandent le renforcement des capacités opérationnelles des FDS en matière de renseignement ainsi que le renforcement et l'adaptation des équipements de combat militaires et paramilitaires aux nouvelles données et exigences.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

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A l'occasion de la commémoration du 31e anniversaire de l'« assassinat » de Thomas Sankara, 15 octobre 1987-15 octobre 2018, le Comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) a procédéà la pose de la première pierre de la statue géante symbolisant le capitaine Thomas Sankara et douze de ses compagnons tombés en ce 15 octobre 1987.

Le 2 octobre 2016, le Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) a porté sur les fonts baptismaux, le projet mémorial Thomas-Sankara. Depuis lors, différents actes ont jalonné le projet. La pose de cette première pierre se veut donc une avancée dans la dynamique de la construction du mémorial sur le site du Conseil de l'entente, à l'entrée du lieu du drame survenu en cet après-midi du 15 octobre 1987. Le monument est baptisé« Hommage à Thomas Sankara ». Selon la fiche technique et descriptive, la hauteur finale du monument sera de huit mètres. La conception et la réalisation sont l'œuvre de l'entreprise « Espace culturel Barso ».

Selon l'artiste-sculpteur, Jean-Luc Bambara, la statue se tiendra sur cinq mètres en « ronde bosse » symbolisant le capitaine Thomas Sankara, entièrement réalisée en bronze patinéà partir de la technique de cire perdue. Toujours selon les explications du porte-parole des spécialistes commis à l'œuvre, M. Bambara, la statue sera montée sur un socle en béton de trois mètres de haut, en forme pyramidale à quatre faces comportant sur chacune de ses quatre faces, trois des douze bustes en « haut relief » symbolisant les douze camarades fauchés avec le capitaine Sankara.

Cette cérémonie symbolique a enregistré la présence de membres du gouvernement, notamment le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou ; celui du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Harouna Kaboré ; le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango ; et du vice-président de l'Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, par ailleurs avocat de la famille Sankara ; ainsi que des leaders d'organisation de la société civile.

Quatre articulations ont ponctué la cérémonie : les interventions, la pose de la pierre à proprement dite, la procession et une dédicace d'un ouvrage du journaliste-écrivain Charles Tiendrébéogo, titré« Thomas Sankara : Les Témoignages en toute Vérité».
Pour le président du CIM-TS, le colonel à la retraite Bernard Sanou, cette cérémonie symbolique de la pose de la stèle sur laquelle doit reposer la statue géante du président Thomas Sankara et les bustes de ses douze compagnons « est la matérialisation concrète du réveil du phénix ».

Il estime que le monument permettra à« tous ses héritiers d'avoir un lieu de rencontre, d'inspiration, de ressourcement de l'idéal du président Thomas Sankara, afin de continuer à oser réinventer l'avenir ».
« Ce jour 15 octobre 2018 doit être vécu comme un jour d'espoir », note-t-il, avant d'inviter chacun à rester mobiliser pour les prochaines étapes de la mise en œuvre de cet « ambitieux projet » de construction du Mémorial Thomas-Sankara.

« Cette œuvre a été réalisée par une entreprise culturelle burkinabè, Espace culturel Barso, que je dirige et qui regroupe en son sein plus d'une cinquantaine d'artistes-plasticiens professionnels du Burkina. La petite histoire, c'est que le ministre Tahirou Barry (ministre de la Culture en son temps), nous avait demandé que cette œuvre soit réalisée au Burkina et par des Burkinabè. Et je pense que son vœu a été exaucé ; parce qu'aucune expertise étrangère n'a intervenu dans la réalisation de cette œuvre », a expliqué, pour sa part, Jean-Luc Bambara.

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a, quant à lui, salué la mémoire de ce panafricain (Thomas Sankara) qui a sacrifié sa vie pour la dignité de l'homme noir et du continent africain. « L'activité de ce matin est la preuve que Thomas Sankara n'est pas mort », déclare-t-il.

« Pour que nous soyons-là ce matin, il a fallu l'engagement, à un très haut niveau, du président du Faso lui-même. C'est donc important que cette partie de l'histoire soit connue. Rien que ce matin, sur son compte Twitter, le président du Faso a encore rendu un hommage au président Thomas Sankara. Il a exprimé son engagement àœuvrer ‘pour l'aboutissement de la justice dans le dossier relatif à son assassinat' », soutient le ministre Sango.
Il appelle également àœuvrer inlassablement à entretenir l'idéal défendu par le président Thomas Sankara et pour lequel il a sacrifié sa vie. C'est pourquoi, de son avis, la pose de cette première pierre ne doit pas ressembler «à ces nombreux projets sans lendemain qui pullulent sur le continent ».

Après la pose de la pierre, les invités ont eu droit un bref témoignage devant le bâtiment du drame, livré par le colonel à la retraite Bernard Sanou, chef de corps à l'époque.
La cérémonie a pris fin par la dédicace d'un livre du journaliste-écrivain Charles Tiendrébéogo de la Radio nationale du Burkina, intitulé« Thomas Sankara : Les Témoignages en toute vérité».
A l'issue de cet acte, Me Sankara, à qui les journalistes ont tendu le micro, a confié que le dossier judiciaire «évolue énormément de façon positive ».

« C'est vrai que sous le régime du président Blaise Compaoré, le dossier a été bloqué, et on sait pourquoi. Aujourd'hui, avec l'insurrection, le juge d'instruction est en train de faire un travail formidable. Vous avez noté que même la France a accepté de lever le secret-défense pour que la justice burkinabè puisse avoir accès aux archives. Il y a eu plus d'une centaine d'interrogatoires.

Il y a aujourd'hui des gens qui sont inculpés, je pense qu'il faut garder sa sérénité parce que la justice aussi, c'est la procédure ; s'il y a un seul vice, tout ce que vous avez construit pendant des années peut s'écrouler. Je comprends l'exacerbation de l'opinion, mais la chose judiciaire est un peu plus complexe et il faut respecter cette procédure. Nous y veillons parce que le procès équitable est déjà garanti par la présence des avocats ; aussi bien pour la partie civile que pour ceux qui sont poursuivis », explique l'avocat Bénéwendé Stanislas Sankara.

O.O
Lefaso.net


Encadré : 1. BREF RAPPEL DES ACTES JUDICIAIRES DEPUIS LE CRIME

Thomas Noël Isidore Sankara a dirigé le Burkina Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, date à laquelle lui et ses compagnons ont été assassinés par un commando. Deux semaines avant la prescription extinctive, c'est-à-dire le 27 octobre 1997, la famille Sankara (principalement la veuve Mariam Sankara) assistée de ses conseils, porte plainte contre X « pour assassinat et faux en écriture administrative » : Cet acte judiciaire était l'enclenchement d'une « chronique judiciaire » qui a eu plusieurs rebondissements.
C'est le lieu pour le CIM-TS de féliciter tous ceux qui ont contribuéà mettre en débat judiciaire ce crime, en particulier, le « Comité international Justice-Pour-Sankara » ainsi que le pool d'avocats qui s'est mobilisé autour de ce dossier. En rappel, les principales étapes sont les suivantes :

• 1997 : La première plainte contre X pour assassinat
Le 29 septembre 1997, la veuve Mariam et ses deux fils, Philippe Relwendé et Auguste Wendyam, se constituent partie civile dans une plainte contre X pour assassinat au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. La famille Sankara dans le même temps, porte plainte pour faux en écriture administrative. En effet, le certificat de décès de Sankara portait la mention « mort de mort naturelle ».

• 2001 : Impossible de saisir la justice militaire
Dans un arrêt daté du 19 juin 2001, la Cour suprême du Burkina Faso déclare irrecevable le pourvoi du dossier en cassation. Le 20 juin 2001, les avocats de la famille Sankara mènent plusieurs requêtes pour tenter de saisir la justice militaire, vu que les juridictions civiles se sont déclarées incompétentes, mais en vain.

• 2002 : Saisine du Comité des droits de l'homme de l'ONU
Le 8 octobre 2002, une plainte contre X pour enlèvement et séquestration de Thomas Sankara est formulée. Mais le dossier reste totalement bloqué au Burkina Faso. Sous l'impulsion de La « Campagne internationale justice-pour-Sankara » (CIJS), un collectif juridique composé d'une quinzaine d'avocats canadiens, européens et africains, dépose plainte contre l'Etat burkinabè le 13 octobre 2002 devant le Comité des droits de l'homme des Nations unies pour violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Burkina en 1999.

• 2006 : Le Comité des droits de l'homme de l'ONU donne raison à la famille Sankara
Après avoir jugé recevable la plainte de la CIJS en mars 2004, le Comité des droits de l'homme de l'ONU donne raison aux plaignants le 5 avril 2006. Il demande à l'Etat burkinabè« d'élucider l'assassinat de Thomas Sankara ; de fournir à la famille les moyens d'une justice impartiale ; de rectifier son certificat de décès ; de prouver le lieu de son enterrement ; de compenser la famille pour le traumatisme subi ; d'éviter que pareille tragédie ne se reproduise ; et de divulguer publiquement la décision du comité», précisant que le régime Compaoré« dispose de 90 jours pour s'exécuter ».

• 2008 : Rétropédalage du Comité des droits de l'homme de l'ONU
Le 21 avril 2008, le Comité des droits de l'homme des Nations unies clôt le dossier Sankara. Dans son communiqué, il déclare qu' « il considère le recours de l'Etat-partie comme satisfaisant aux fins du suivi de ses constatations et n'a pas l'intention d'examiner cette question plus en avant au titre de la procédure de suivi.
• 2009 : Lancement de la campagne « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l'Afrique »

Le 21 décembre 2009 et à l'occasion du soixantième anniversaire de la naissance de Thomas Sankara, le collectif international « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l'Afrique », soutenu par de nombreuses ONG, lance une pétition demandant l'ouverture d'une enquête indépendante et l'ouverture des archives, notamment en France.

• 2011 : Des députés burkinabè demandent une enquête parlementaire en France
Le 26 avril 2011, douze députés burkinabèécrivent à leurs homologues en France pour solliciter la « création d'une commission d'enquête parlementaire dans le cadre de l'assassinat du président Thomas Sankara ». Cette demande d'enquête parlementaire est restée sans suite.

• 2012 : Classement de la plainte contre X pour séquestration
La Cour de cassation déclare irrecevable, le 28 juin 2012, la procédure de plainte contre X pour séquestration et enlèvement de Thomas Sankara.
2014 : La justice civile se déclare incompétente sur la demande d'expertise ADN
Le 30 avril 2014, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou se déclare incompétent sur la demande d'exhumation du corps supposé de Thomas Sankara pour procéder à des expertises ADN.

II- OUVERTURE D'UNE ENQUETE JUDICIAIRE ET INCULPATIONS

En mars 2015, un décret du gouvernement de Transition « permet aux ayants-droit de feu Thomas Isidore Noël Sankara, d'ouvrir la tombe supposée contenir son corps et de faire procéder à toute expertise nécessaire à l'identification ». Dans la foulée, le président de la Transition, Michel Kafando, ordonne l'ouverture d'une instruction judiciaire du dossier Sankara.

Ainsi, à la date d'octobre 2016, quatorze personnes sont visées par des poursuites dans le dossier après une centaine d'auditions. Le juge d'instruction a notamment inculpé le général Gilbert Diendéré, Gabriel Tamini (journaliste et conseiller spécial de l'ancien président Blaise Compaoré), Christophe Diébré (colonel, signataire de l'acte de décès de Thomas Sankara avec la mention « mort naturelle »).

Le juge « a également procédé au lancement de deux mandats d'arrêt internationaux contre Blaise Compaoré (poursuivi quant à lui pour attentat à la sûreté de l'Etat, assassinat, recel de cadavre,) et Hyacinthe Kafando qui font d'ailleurs l'objet d'une procédure d'extradition » depuis le 7 mars 2016 pour le premier et le 11 mars 2016 pour le second. La requête relative à leur extradition était entre les mains du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, selon Me Sankara. Par ailleurs, à la date de juin 2017, les deux tests d'ADN sur les « supposés » restes de Sankara n'avaient pas permis d'identifier le corps du président du Conseil national de la Rrévolution.

• DEMANDE DE LA LEVEE DU SECRET-DEFENSE EN FRANCE

Où en est-on avec la demande du juge d'instruction sur la levée du secret-défense en France ? Telle est l'inquiétude que tout observateur du dossier Sankara pourrait se poser. Il faut le dire, une demande officielle a été adressée à la France en 2016 pour qu'elle lève son secret défense afin que l'enquête puisse être menée en vue de situer la responsabilité de la France sur ce crime. Près d'un an après, les autorités françaises n'ont pas encore donné une suite à cette requête du juge d'instruction.

Or, il apparait clairement, dans les différents écrits et témoignages, que Sankara aurait été victime d'un complot dont les commanditaires sont aussi bien à l'intérieur du Burkina Faso qu'à l'extérieur du pays, notamment en France. En son temps, le président Sankara, de la bouche du président Mitterrand, « dérange », « il empêche de dormir ». Est-ce parce qu'il dérangeait et empêchait de dormir le président français que moins d'une année après le passage de Mitterrand au Burkina, en novembre 1986 (de retour du sommet France-Afrique de Lomé), que Sankara a été assassiné ?

De toute évidence, le silence des autorités françaises sur la demande du juge est de nature à ne pas douter de la responsabilité de la France dans ce nième crime de leader panafricaniste. D'ailleurs, monsieur Foccart, dans ses mémoires publiés à titre posthume (« Foccart parle, tomes 1 et 2 »), confirme que Sankara dérangeait la Françafrique qui n'avait qu'une seule solution pour ce révolutionnaire incorruptible : le faire assassiner.

Le Comité international mémorial Thomas-Sankara exige des autorités françaises la levée du secret-défense ainsi que toutes les archives portant sur le dossier Sankara et l'ouverture d'une enquête en France pour situer les diverses responsabilités dans cet odieux assassinat. Nous sommes d'ailleurs étonnés de constater que la France n'ait pas jusque-là accordée un accès à ses archives, elle qui se réclame être un pays de droits de l'Homme.

• RECOMMANDATIONS

Trente ans après l'assassinat de celui qu'on a surnommé le « Che » africain et ses douze compagnons, les familles et tous les peuples épris de justice attendent que la vérité soit dite cette affaire, que la justice soit faite. Aucune personne, de l'intérieur ou de l'extérieur, Burkinabè ou non, impliquée de près ou de loin dans ces assassinats, ne doit échapper au châtiment de la justice souveraine. C'est pourquoi le CIM-TS joint sa voix à celle tous les peuples qui luttent, depuis 30 ans, pour exiger :

1. La levée du secret-défense par l'Etat français concernant le dossier du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons ;
2. L'ouverture d'une enquête judiciaire en France dans l'affaire Sankara pour situer les responsabilités de la partie Française dans cet assassinat planifié ;
3. L'accès à toutes les archives (audiovisuelles, documents classés secrets, etc.) portant sur Sankara ;
4. Des réparations pour les familles déjà durement explorées.

Fait à Ouagadougou, le 15 octobre 2017
Pour le Comité international mémorial Thomas-Sankara

CLM.ar Bernard SANOU

Président du Comité International Mémorial Thomas Sankara

Santé sexuelle et reproductive des jeunes filles : L'ONG Terre des hommes cible les migrantes domestiques de Ouagadougou

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Lancement officiel de la phase pilote d'un nouveau projet dénommé« Ma bonne contraception », projet de gestion de la contraception en faveur des jeunes filles migrantes domestiques de Ouagadougou. C'est un projet initié par l'ONG Terre des hommes, en partenariat avec les Hautes écoles suisses et universités burkinabè. Le projet s'inscrit dans le cadre du programme « Entreprenariat et technologies avec les pays émergents de la Francophonie ». C'était ce lundi 15 octobre à Ouagadougou.

« Au Burkina Faso, plus de 80 % des jeunes filles domestiques ne connaissent pas, n'ont pas accès aux moyens de contraception et ne savent pas comment gérer leur santé sexuelle. Ce qui implique des impacts problématiques pour leur santé et leur employabilité». Face donc à ce constat, l'ONG Terre des hommes, en partenariat avec les Hautes écoles suisses et universités burkinabè, a initié un projet dénommé« Ma bonne contraception ». Un projet qui sera mis en œuvre pendant un an au profit des jeunes filles migrantes domestiques de la ville de Ouagadougou.

Bhama Steiger, professeure des hautes écoles suisses, partenaire du nouveau projet , Ma bonne contraception

Ce projet, selon la coordinatrice du programme de protection de l'ONG Terre des hommes, Frédérique Bousin Balkouma, est une opportunité mise en place grâce à la recherche et à l'utilisation des nouvelles technologies afin de mieux adapter les interventions aux besoins des bénéficiaires. « Et nous pensons que ces jeunes filles, qui viennent des villages, qui manquent souvent d'informations et de connaissances sur cette question, pourront désormais être mieux informées », a expliqué la coordonnatrice.
Car la mise en œuvre de ce projet permettra d'aider les jeunes filles à mieux se protéger contre des risques auxquels elles peuvent être exposées, a-t-elle souligné. A cet effet, 30 jeunes filles migrantes domestiques ont été sélectionnées dans les centres d'accueil de la ville de Ouagadougou pour cette première phase. Ce sont dix filles de moins d'une année, dix d'une année et dix de plus d'une année de vie à Ouagadougou.

Promoteurs, partenaires et bénéficiares, tous mobilisés pour le lancement officiel du projet ''Ma cbonne contraception''

Quant à Bhama Steiger, professeure à l'Ecole d'études sociales et pédagogiques de Lausanne, structure partenaire, ce projet pilote de recherche va se faire à travers des échanges entre les différents partenaires concernés. Ce qui se fera, dit-elle, à travers la formation et le suivi de ces jeunes filles, la mise en place d'une application mobile en circuit fermé, afin d'améliorer et d'assurer leur gestion de la contraception. Outre ces actions, un film de sensibilisation a également été réalisé en dioula pour la promotion de la gestion de la santé sexuelle et reproductive.

« Sungru Deme »

Paul Konan, professeur des hautes écoles suisses, partenaire dudit projet

Ainsi, au cours de ce lancement, des smartphones ont été remis aux différentes bénéficiaires. Dans ces téléphones, l'application « Sungru Deme » (Conseils aux jeunes filles, en dioula) a été installée. Une application qui, selon Paul Konan, professeur aux Hautes écoles suisses, partenaire de ce projet, donne toutes les informations sur la gestion de la santé sexuelle et reproductive. Et à travers cette application, les jeunes filles pourront savoir si elles sont dans des périodes de risque de grossesse ou de contracter une maladie.

Le but donc de ladite application, pour lui, c'est de permettre aux filles de se prendre en charge dans la gestion de leur santé sexuelle et reproductive, avec une particularité d'utilisation sans connexion Internet. Ces téléphones offrent trois sortes d'utilisations aux filles (téléphone normal, WhatsApp et l'application Sungru Deme) jusqu'à la fin du projet. Et si toutefois le projet est réalisé avec succès, la coordinatrice du programme protection de l'ONG Terre des hommes a indiqué qu'il sera étendu à d'autres localités du pays.

Yvette Zongo
Lefaso.net


Enseignement supérieur : La société minière Essakane SA octroie des bourses d'études aux deux meilleurs bacheliers de 2017-2018

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L'entreprise minière Iamgold Essakane SA a procédéà la signature de conventions avec le ministère en charge de l'Enseignement supérieur, ce lundi 15 octobre 2018, à Ouagadougou. Il s'agit, d'une part, de l'appui à l'Ecole nationale des ingénieurs de Fada N'Gourma et à la nouvelle université de Dori ; et, d'autre part, de l'octroi de bourses aux deux meilleurs bacheliers de l'année scolaire 2017-2018.

« Je suis très content d'avoir reçu cette bourse de la part de Iamgold Essakane et je profite de l'occasion pour remercier la société pour son initiative d'encourager l'excellence au Burkina Faso ». C'est en ces termes que l'un des boursiers, Blaise Madiéga, a tenu à témoigner sa gratitude envers les donateurs. Titulaire d'un baccalauréat série D avec 18,08/20 de moyenne, Blaise Madiéga est un élève du Lycée privé Sainte-Anne de Nanoro, dans la région du Centre-Ouest du Burkina. Le second boursier est Boubacar Dicko, titulaire d'un baccalauréat série D avec 15,67/20 de moyenne, élève du Lycée municipal de Dori.

Ces deux élèves sont les bénéficiaires de la seconde édition du programme de la bourse d'excellence de la société minière Iamgold Essakane SA. La concrétisation de la promesse s'est matérialisée par la signature d'une convention, au cours d'une cérémonie, en présence du ministre en charge de l'Enseignement supérieur, du personnel d'Essakane et des deux boursiers.

Selon le Directeur général (DG) de Iamgold Essakane SA, Bruno Lemelin, le montant annuel de ces bourses est d'environ 17,5 millions de francs par boursier. « Chacune des bourses couvre la durée nécessaire pour l'obtention du diplôme de premier cycle (Bachelor) soit quatre ans », a-t-il indiqué.
Ces deux étudiants iront au Canada pour leurs études, d'ici janvier 2019.

Appui aux écoles du Burkina

Dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie et d'études des étudiants de l'Ecole normale supérieure d'ingénierie de Fada (ENSIF) et de la nouvelle université de Dori, Iamgold Essakane a signé une convention de partenariat avec le ministère en charge de l'Enseignement supérieur.

Dans le cadre de cette convention, le premier responsable de la mine, Bruno Lemelin, et d'autres techniciens dispensent des cours et reçoivent des étudiants en stage. « Ce partenariat vise à accompagner le gouvernement dans la création de conditions favorables d'études et d'étoffer l'offre éducative dans les universités pourvoyeuses de cadres spécialistes dans les questions minières au Burkina », a affirmé le DG d'Essakane.

Tout en félicitant la société minière, le ministre en charge de l'Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, a indiqué que ce n'est pas le dernier acte, car ce partenariat va aller crescendo. « C'est l'investissement le plus durable qu'on puisse avoir, parce que ces universités vont être fonctionnelles de génération en génération », a-t-il confié.

« C'est avec beaucoup de fierté que nous matérialisons aujourd'hui notre engagement en faveur de l'enseignement supérieur au Burkina par ce partenariat avec le gouvernement burkinabè, et nous nous engageons à continuer à jouer pleinement notre rôle d'entreprise citoyenne qui œuvre en faveur des populations avec l'accompagnement des autorités », a conclu Bruno Lemelin.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Droits à l'eau et à l'assainissement : Un défi pour les autorités burkinabè, selon Landry Ouangré de WaterAid

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Sa mission : transformer la vie des populations les plus pauvres et les plus marginalisées en améliorant l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène. Et depuis 2003, année de son implantation au Burkina Faso, elle s'y attèle. WaterAid, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est membre de la Mission Fas'Eau au sein de laquelle elle veille à l'organisation des activités de capitalisation et de gestion des connaissances. Dans un entretien qu'il nous a accordé, en septembre dernier, le chargé d'analyses des politiques à WarerAid, Landry Ouangré, revient sur les grandes réalisations de l'ONG au Burkina Faso parmi lesquelles cinq études commanditées afin de faciliter le travail des ONG, OSC et médias membres de ce consortium qui a pour mission la défense et la promotion des droits humains à l'eau et à l'assainissement.

Lefaso.net : En quelle année et dans quel contexte est née WaterAid ?

Landry Ouangré (L.O.) : WaterAid travaille au Burkina Faso depuis les années 2000. Le Bureau pays, qui a été ouvert en 2003, est à son quatrième plan stratégique après les plans de 2003-2006, 2006- 2010 et 2010-2015. De 2003 jusqu'en 2010, la structure s'est concentrée sur l'amélioration de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement par le renforcement des capacités des OSC locales partenaires, des gouvernementaux locaux et, dans une moindre mesure, la mobilisation des ressources dans quelques communes.

Avec la Stratégie mondiale 2010-2015, des changements importants ont été introduits dans les stratégies et approches de l'organisation. Les priorités sont passées au plaidoyer, à l'influence des politiques et des acteurs, de même qu'à la communication autour du changement de comportements en matière d'hygiène.

Nous avions pour objectif fondamental d'encourager et de soutenir les parties prenantes (ONG locales ou les administrations décentralisées et déconcentrées) pour identifier les besoins, planifier, mobiliser des ressources financières et mettre en œuvre les activités elles-mêmes. Au cours de cette période, WaterAid Burkina Faso a également renforcé son travail d'engagement des politiques sur les questions d'eau et d'assainissement, de même que le renforcement de la voix des citoyens.

Lefaso.net : Dans combien de pays WaterAid est-elle présente et quelles sont ses ambitions d'ici 2020 ?

L.O. : En 2015, WaterAid travaillait dans 37 pays à travers le monde. Et dans le cadre de sa stratégie mondiale 2015-2020, l'ambition est de s'étendre à d'autres pays où nous pourrons apporter une plus-value sur les questions d'eau et d'assainissement, notamment en Afrique, en Asie, dans le Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
L'organisation envisage, d'ici à 2020, de travailler dans une quarantaine de pays, transformant des millions de vies, aux côtés de nos partenaires, grâce à notre travail d'influence et nos efforts de plaidoyer.

Ce qu'il y a lieu de souligner, c'est qu'en tant qu'organisation mondiale et au-delà des frontières des pays dans lesquels WaterAid est implantée, elle travaille au quotidien pour influencer le changement à travers le monde. En Afrique de l'Ouest, WaterAid travaille au Burkina, au Ghana, au Mali, au Nigéria, au Libéria, au Niger, en Sierra Leone.
Le bureau de la Région Afrique de l'Ouest est baséà Dakar, au Sénégal.
WaterAid s'est donné pour mission de transformer la vie des populations les plus pauvres et les plus marginalisées en améliorant l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène. Comment y arriver ?

En identifiant les raisons pour lesquelles les populations les plus pauvres et les plus marginalisées vivent sans ces services de base et en travaillant chaque jour davantage pour y remédier. Au Burkina Faso, nous contribuons à l'amélioration de l'accès aux services d'eau et d'assainissement à travers aussi bien des investissements dans les réalisations physiques que dans des domaines tels que le renforcement du cadre institutionnel, la connaissance de la ressource eau, le renforcement de la maîtrise d'ouvrage communale, la professionnalisation des acteurs tels que les prestataires de services privés, enfin la mobilisation sociale à travers des approches innovantes, notamment l'approche Assainissement total porté par les leaders (ATPL).

Lefaso.net : Quelles sont les plus grands projets et programmes en cours ou déjà réalisés par WaterAid au Burkina ?

L.O. : Les projets et programmes de WaterAid sont réalisés avec l'appui d'un certain nombre de partenaires techniques et financiers. Puisque WaterAid est entièrement dédiée à l'eau, l'hygiène et l'assainissement, ses grands programmes sont focalisés sur la fourniture des services d'eau et d'assainissement aux populations, le plaidoyer et l'influence des politiques et des acteurs.

Nous avons bénéficié des appuis successifs de l'Union européenne depuis 2007 et qui se poursuivent jusqu'à maintenant, nous venons de boucler deux grands projets d'assainissement en milieux rural et urbain. En milieu rural, nous avons conduit le projet d'Assainissement durable dans 14 communes rurales des provinces des Balé et du Koulpélgo (SaniBakou) et en milieu urbain, le projet d'Assainissement durable dans les quartiers non-lotis et périphériques de la commune de Ouagadougou (PériSan).

Nous avons également des appuis de fondations telles que la Fondation Conrad Hilton, pour la réalisation d'ouvrages d'eau potable et le renforcement des capacités du secteur Eau et Assainissement ; la Fondation Bill et Melinda Gates pour le plaidoyer sur l'assainissement ; la Fondation Margaret A. Cargill pour des initiatives de gestion des ressources en eau au niveau local et de la réalisation d'ouvrages d'eau potable ; la Fondation Coca Cola pour la réalisation de bornes fontaines et l'extension de réseau d'eau potable dans les quartiers périphériques de Ouagadougou.

D'autres partenaires comme Charity Water nous ont accompagnés dans la réalisation d'ouvrages d'eau potable dans trois communes de la province du Passoré. Nous avons un projet qui tire vers sa fin dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades pour la réalisation d'ouvrages d'eau potable et d'assainissement de même que le renforcement des capacités des communes, avec Water4 et One Drop.
Récemment, nous avons noué des partenariats très importants avec l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI) ainsi qu'avec la Coopération danoise DANIDA dont votre organe a fait écho.

La Coopération danoise a octroyé une enveloppe de plus de 3 milliards au consortium dont WaterAid est lead, avec des partenaires tels que ADAE, MUNYU, VARENA-ASSO, OCADES pour l'accès aux services d'hygiène et d'assainissement dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et des Cascades. Avec l'ASDI, c'est un peu plus de 5 milliards qui permettront la mise en œuvre du projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, Centre-Nord et du Nord du Burkina Faso avec Eau Vive et l'Institut environnemental de Stockholm. Tous ces projets intègrent des actions de plaidoyer et d'influence.
Vous aurez remarqué que nous avons des partenariats diversifiés qui se consolident au fil des ans.

Lefaso.net : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?

L.O. : Les difficultés que nous rencontrons sont de plusieurs ordres. On pourrait citer les insuffisances dans la mise en œuvre des principes de décentralisation. Les collectivités manquent réellement de compétences humaines et de ressources financières pour jouer leur rôle de maître d'ouvrage au niveau local. Outre cette difficulté, il y a la question de la formation et de la professionnalisation des acteurs. Des opérateurs de services d'eau et d'assainissement professionnels et sérieux qui exécutent les travaux dans les règles de l'art, il faut des fois en chercher.

Ce qui fait qu'il faut accentuer le suivi si on veut des ouvrages et des réalisations de qualité. Or, pour un bon suivi, il faut des ressources humaines et comme je l'ai dit tantôt, les communes n'en disposent pas vraiment. Pour pallier cette situation, nous avons accompagné ces dernières à recruter des agents qui ont été rémunérés de façon dégressive afin de permettre aux communes de disposer d'agents qui s'occupent de leurs actions d'eau et d'assainissement.

Une autre difficulté, c'est l'insuffisance de communication autour des projets et programmes avec comme conséquences la multiplicité sinon la contradiction des approches des acteurs sur le terrain. Enfin et comme nous parlons des droits humains à l'eau et l'assainissement, il y a la méconnaissance des droits par les populations qui en sont détentrices et du côté des autorités, il y a comme une méconnaissance des implications des droits à l'eau et l'assainissement pour les populations.

Lefaso.net : Quel regard portez-vous sur les questions d'accessibilité et de droits à l'eau et à l'assainissement au Burkina Faso ?

L.O. : Pour vous répondre, il est utile de rappeler quelques chiffres. Au 31 décembre 2017, les taux d'accès à l'eau et à l'assainissement sont respectivement de 73,4% et 21,6 % au niveau national. Jugez-en vous-même. C'est dire que les défis sont énormes et qu'il faut des investissements conséquents, notamment pour l'assainissement. Pour l'assainissement, il n'y a pas beaucoup de commentaires à faire, c'est vraiment le parent pauvre comme aiment à le dire certains.

Pour l'eau potable, ces chiffres masquent d'énormes disparités entre régions, entres communes, entre zones urbaines et rurales, sans compter que ce taux ne dit pas qu'il y a très souvent de longues ruptures du service. C'est toutes ces raisons qui ont conduit à l'adoption de l'approche fondée sur les droits humains dans le secteur. Passer son inscription dans les documents de politiques et son évocation dans les discours, comment cela se traduit concrètement sur le terrain pour améliorer et concrétiser les droits des personnes défavorisées et marginalisées, vulnérables et pauvres ; c'est là tout le défi.

Lefaso.net : Quel est le rôle de WaterAid dans le cadre du Consortium Fas'Eau et quelles sont les activités menées jusqu'à présent ?

L.O. : Effectivement, WaterAid est membre du consortium IRC-WaterAid pour la conduite de la mission Fas'Eau. En tant que membre du consortium, nous contribuons à l'atteinte de l'ensemble des objectifs de la mission Fas'Eau que vous, lefaso.net, connaissez bien, étant membre du consortium.
Nous apportons notre expertise là où il faut et également en tant que membre de plusieurs instances mises en place dans le cadre de la mission, nous contribuons aux décisions qui sont prises. Nous avons élaboré les modules de formation qui servent au renforcement des capacités de diverses cibles. WaterAid veille également à l'organisation des activités de capitalisation et de gestion des connaissances de la mission.

Lefaso.net : Parlez-nous des cinq études que WaterAid a commanditées afin de baliser le terrain pour les autres membres du Consortium !

L.O. :
Dans le cadre du plan d'actions des six premiers mois (juillet à décembre 2017) de la mission, WaterAid a eu la responsabilité de conduire les études de base. Ces études visaient à donner des références claires pour permettre d'identifier les actions pertinentes et les planifier sur les quatre ans de mise en œuvre afin d'atteindre les objectifs de la mission. Ces études, au nombre de cinq, sont les suivantes :

- L'étude de conception des indicateurs pour l'analyse des performances du secteur de l'eau au regard des principes de l'AFDH. Il s'agit de permettre le monitoring des principes de l'Approche fondée sur les droits humains dans l'analyse des performances du secteur de l'eau et l'assainissement par la mise en œuvre d'une série d'indicateurs permettant d'apprécier de façon régulière la prise en compte de l'AFDH dans les activités du programme ainsi que leurs effets sur les groupes cibles visés.
L'étude a donc permis de développer des indicateurs permettant de juger de façon objective et mesurable, l'adéquation des décisions et actions en matière d'AEPHA avec les principes d'équité, de non-discrimination, de durabilité, de pérennité, etc.

- L'étude approfondie des insuffisances et limites des plateformes de concertation et de décision en matière d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement et de Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Elle permettra à la mission d'appuyer la révision de la gouvernance des plateformes de concertation et de décision existantes à travers par exemple le réexamen des statuts, règlements intérieurs, termes de référence et tous les documents relatifs au mode de fonctionnement des différentes instances afin d'améliorer la représentation des différents acteurs.

- L'étude diagnostic de la prise en compte de l'AFDH dans la législation en matière d'eau et d'assainissement au Burkina Faso. Avec les résultats de cette étude, on devrait, à terme, accompagner l'Assemblée nationale pour le renforcement de la législation et le contrôle de l'action gouvernementale.

- Une autre étude a visé l'identification des leviers socioculturels de l'AFDH en matière d'eau et d'assainissement au Burkina Faso. Cette étude va permettre une meilleure promotion de l'information et du débat public sur le droit à l'eau et l'assainissement en s'appuyant sur les valeurs sociales.

- Enfin la cinquième étude a permis d'examiner la justiciabilité des violations des droits humains à l'eau et à l'assainissement au Burkina Faso.

Voilà résumées les cinq études qui ont été conduites et les ambitions poursuivies à travers chacune.

Lefaso.net : Des perspectives ?

L.O. :
En termes de perspectives, il y a les actions dans le cadre du consortium et celles conduites en dehors du consortium. Dans le cadre du consortium, WaterAid, au-delà de mobiliser son expertise pour l'atteinte de l'ensemble des objectifs, va focaliser sa contribution sur la collaboration avec certaines institutions comme l'Assemblée nationale et le ministère chargé des Droits humains. Avec ces institutions, des plans d'actions seront développés et mis en œuvre.

En dehors du consortium, j'ai cité tantôt les nouveaux partenariats que nous avons eus pour des interventions dans certaines régions. Il y a des volets très importants de promotion des droits d'accès à l'eau et l'assainissement notamment le renforcement des capacités des acteurs (débiteurs et détenteurs de droits), la sensibilisation des communautés, etc. La collaboration avec les médias va également se poursuivre et se renforcer parce que toutes ces actions ne peuvent pas réussir sans le précieux apport des médias.

Propos recueillis par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Insécurité : « Si le Burkina connaît cette situation (…), c'est parce que Dieu n'est pas content du comportement des Burkinabè» (Cheikh Djafar Hema Ouattara)

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En marge de la commémoration de l'anniversaire de l'assassinat de Thomas Sankara, la Ligue des jeunes du Burkina (LJB) a organisé, le dimanche 14 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le thème : « Situation sécuritaire et sociale au Burkina Faso : rôle des OSC ». Cette conférence a été animée par Jean Pierre Bayala, magistrat-colonel à la retraite, expert en maintien de la paix et en reforme du secteur de la sécurité et fondateur de la Justice militaire burkinabè ; et par le cheikh Djafar Hema Ouattara, prédicateur musulman, prêcheur et fondateur du Comité culturel de la génération des trois testaments (CCGT).

Cette rencontre entre dans le cadre de la commémoration des huit années d'existence de la Ligue des jeunes du Burkina (LJB) et dans le cadre des 31 ans de l'assassinat du président Thomas Sankara. Ainsi, ce fut une occasion pour les « héritiers de Thomas Sankara » d'interpeler le gouvernement ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature afin que chacun, en ce qui le concerne, s'investisse davantage dans la recherche de la vérité sur l'assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, celui de Norbert Zongo et de ses compagnons et tous les crimes de sang et économiques.

Face à l'insécurité qui prévaut au Burkina Faso, les membres de la ligue souhaitent apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme. C'est pourquoi la conférence était placée sous le thème « Situation sécuritaire et sociale au Burkina Faso : rôle des OSC ». Cette conférence publique était animée par d'éminentes personnalités connues pour leur franc parler, notamment le cheikh Djafar Hema Ouattara et le colonel à la retraite Jean Pierre Bayala.

Cheick Djafar Hema Ouattara

A en croire le premier conférencier, Djafar Hema Ouattara, si le Burkina Faso connaît cette situation d'insécurité, c'est parce que Dieu n'est pas content du comportement des Burkinabè. Il estime que l'amour et l'entente ne règnent pas au sein du peuple burkinabè. C'est pourquoi il invite la population à prendre conscience de la situation et à abandonner les mauvaises attitudes pour que règnent l'entente, la paix et la sécurité dans le pays.
S'inspirant des versets de la Bible et du Coran, il a souligné que le terrorisme et le djihadisme n'ont rien à avoir avec la religion musulmane, ni avec Dieu. « Le terroriste est là pour semer la terreur. Pourtant, Dieu n'a jamais demandé de tuer. Nulle part dans le Coran ou dans la Bible, cela n'est écrit. Tu veux que quelqu'un prie Dieu et tu tues la personne ! Comment cette personne va prier maintenant ? Donc il n'y a rien de vrai dans cette histoire », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, il invite les jeunes à honorer leurs parents, afin que Dieu éloigne le terrorisme du Burkina Faso. Selon lui, c'est la première des choses pour que la paix règne au pays. « Aujourd'hui, les enfants n'ont plus de considération pour les personnes âgées, ils ne respectent plus leurs parents », a-t-il déploré.

Colonel a la rétraite, Jean Pierre Bayala

Ainsi, il invite le peuple burkinabè au respect des aînés, à se pardonner mutuellement et à cultiver l'amour et la tolérance dans les familles. Selon Djafar Hema Ouattara, les Burkinabè doivent reconnaître que les Forces de défense et de sécurité (FDS) ne sont pas leurs ennemies, en acceptant de collaborer avec elles et surtout à beaucoup prier pour ces FDS. « Car c'est par la prière que nous pouvons les aider à combattre les ennemis », a-t-il dit.

Le deuxième conférencier, Jean Pierre Bayala, a d'abord salué la volonté et l'engagement de la Ligue des jeunes à soutenir les FDS dans la lutte contre le terrorisme. Car il estime que l'unité d'action peut aider à relever le défi qui est la sécurité.

Les participants a la conférence publique

Pour le président de la Ligue des jeunes du Burkina, Eloi Sawadogo, cette situation interpelle toute la jeunesse à une franche collaboration avec les responsables de la sécurité, car, selon lui, chaque jeune a son rôle à jouer. Aussi, il a souhaité une prise de conscience de la situation par les premiers responsables du pays. « Nous savons qu'ils travaillent et nous disons que c'est bon mais ce n'est pas arrivé.
Il faut qu'ils misent sur le renseignement. Même si nous avons les armes nécessaires pour combattre et nous ne connaissons pas l'ennemi, comment allons-nous nous battre ?[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

CILSS : Bientôt une salle de conférence rénovée

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Le secrétaire exécutif du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) a procédé, ce lundi 15 octobre 2018 à Ouagadougou, au lancement des travaux de la réfection de la salle de conférences. Après plusieurs années d'études et de contre-études sur la faisabilité du projet, le CILSS et ses partenaires techniques et financiers ont décidé de remettre la salle de conférence de cette institution en bon état. Cette réfection, estimée entre 300 et 400 millions de francs CFA, vise à permettre au CILSS de retrouver un cadre idéal de travail pour faciliter les rencontres de cette institution chargée de la lutte contre l'insécurité alimentaire et les effets de la sécheresse.

300 à 400 millions de francs CFA environ, c'est ce que coûteront la réfection et l'équipement de la salle de conférence du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). L'objectif est de doter l'institution d'une salle ultra-moderne. Cette rénovation constitue un ouf de soulagement car elle va permettre à la structure de réduire les coûts de location de salles. Mieux, cette réfection va offrir au CILSS un cadre de référence, au regard des projets qui pointent à l'horizon.

Certains partenaires du CILSS pourront aussi bénéficier de la salle pour leurs activités. « La réfection de cette salle va donner une opportunitéà l'institution d'économiser les fonds qu'elle utilisait ailleurs pour les rencontres et de lever des fonds pour l'institution », a confié le Dr Djimé Adoun, secrétaire exécutif du CILSS.

salle à rénover

La réfection et l'équipement de cette salle sont rendus possibles grâce aux partenaires techniques et financiers comme l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque africaine pour le développement économique de l'Afrique (BADEA) et tous les pays membres du CILSS.

Pour le premier responsable du CILSS, Dr Djime Adoun, la rénovation de cette salle constituera un apport considérable pour le CILSS, car l'institution mène beaucoup d'activités comme des conférences, des ateliers.
En plus d'offrir un cadre excellent de travail pour le CILSS et ses partenaires, la rénovation de cette salle va embellir l'image de l'institution et contribuer, de manière significative, aux activités de l'institution.

Le secrétaire exécutif du CILSS le Dr Djimé Adoun

L'entreprise 2ATP, chargée des travaux, a quatre mois pour livrer une nouvelle salle de conférence au CILSS. Selon le responsable chargé de la supervision des travaux, tout le travail sera exécuté dans le strict respect des cahiers de charges.

Le CILSS, créé le 12 septembre 1973, regroupe huit Etats côtiers, quatre pays enclavés et un Etat insulaire. Son objectif est de concourir, sur la base d'une meilleure gestion des ressources-régionales, à l'obtention d'une sécurité alimentaire complète au Sahel pour le Sahel ; promouvoir l'agriculture productive, diversifiée, durable et régionalement intégrée ; etc.

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

Economie : Les acteurs se mobilisent autour de la Confédération générale des entreprises du Burkina

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Les acteurs économiques ont décidé de resserrer les rangs pour faire face aux exigences mondiales. C'est ce qui a conduit à la création de la Confédération générale des entreprises du Burkina (CGEB) qui vise à fédérer les énergies, les expériences et les capitaliser dans une dynamique de revitalisation du tissu économique. C'est autour de cette initiative que les acteurs ont sonné une assemblée générale constitutive ce samedi, 13 octobre 2018, à Ouagadougou.

« Dans un monde économique fait de multiples défis, malgré le contexte sécuritaire difficile, le Burkina Faso est une terre d'espérance pour sa population laborieuse et une terre d'opportunités ouverte aux investisseurs, tant nationaux qu'internationaux », foi du responsable de séance de cette assemblée générale constitutive, Martin Sawadogo. La rencontre avait donc pour but de mettre en place une organisation faîtière pour être efficient et efficace au plan interne et, partant, pouvoir faire face aux exigences de l'ouverture du monde. D'où la devise : « Solidarité, compétitivité, développement ».

L'Assemblée générale a également procédéà la mise en place d'un bureau national provisoire, présidé par Hamidou Ouédraogo, plus connu sous l'appellation « Hamid Carreaux ». Pour ce rendez-vous, les acteurs se sont massivement mobilisés ; venus de la capitale que des autres localités du pays. Le bureau exécutif national provisoire a pour principale mission de conduire les grands chantiers qui se présentent aux acteurs. Cette structure ad hoc va prendre en compte les treize régions du pays ainsi que tous les secteurs d'activités. La CGEB se veut donc nationale et entend couvrir le pays, même à l'échelon de la province.

Pour se donner les moyens de son dynamisme, la CGEB va « constituer une école » où les membres recevront des formations pour renforcer leurs capacités. Elle tissera aussi des relations dynamiques de partenariat gagnant-gagnant afin d'offrir les meilleures formations à ses membres.

Aussi contribuera-t-elle à la mobilisation des ressources internes par l'accompagnement des acteurs dans leur processus de formalisation et se constituera comme représentant des membres auprès des pouvoirs publics. L'organisation va en outre s'imprégner des expériences heureuses des autres pays, ayant permis une émergence qualitative d'un secteur privé dynamique. Enfin, la CGEB veut jouer le rôle de conseil auprès de ses membres, tant sur le plan financier, juridique, administratif et que fiscal.

« Si le Burkina est au cœur de l'Afrique, c'est que nous avons un rôle central à jouer et vous êtes ces acteurs privilégiés », convainc Martin Sawadogo. Pour ce dernier, la CGEB va donc permettre d'être soudé, de travailler en interne et d'aller en négociations de façon solidaire. « Vous savez que dans le monde, partout, les regroupements sont en train de se faire », justifie le président de séance, montrant ainsi la nécessité de ce regroupement.

L'adhésion à la CGEB est individuelle et en groupes (associations et syndicats). « Cette initiative vient à point nommé, parce qu'une telle association de ce genre n'existait pas d'abord », dit Martin Sawadogo.

Les trois secteurs que sont le secteur primaire (collecte et exploitation des ressources naturelles), le secteur secondaire (industries de transformation des matières premières) et le secteur tertiaire (industrie de services) sont fédérés dans un même cadre (en prenant en compte le secteur informel, les petits commerçants, les commerçants, les petites et moyennes entreprises, les grandes entreprises, les sociétés industrielles et les sociétés de services, etc.).

Tous les acteurs économiques nationaux et de la diaspora sont désormais invités à prendre part activement à la vie et au rayonnement de la CGEB.

OL
Lefaso.net

Audition du coup d'Etat : Minata Guelwaré reconnaît avoir soutenu le “D” de CND

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Une dame à la barre ce 15 octobre 2018, dans le cadre du procès du coup d'Etat manqué de septembre 2015. Minata Guelwaré est militante du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ancien parti au pouvoir. Elle était même de la direction de ce parti en tant que 2e secrétaire nationale chargée des mouvements associatifs et des OSC. Quatre chefs d'accusation pèsent sur l'accusée qui a plaidé non-coupable.

Complicité d'attentat à la sureté de l'Etat, meurtres, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire aggravée de biens. Ce sont les quatre chefs d'accusation retenus contre Minata Guelwaré, née le 1er juillet 1982 en Côte d'Ivoire. Elle n'a reconnu aucun des faits. Selon sa narration, c'est le 16 septembre dans l'après-midi qu'elle a appris, via la télévision, que les autorités de la Transition étaient mises aux arrêts.

C'est après avoir entendu l'appel d'un leader d'Organisation de la société civile (OSC) sur les ondes de radio Omega, appelant la population à sortir pour s'opposer au coup de force, qu'elle, également, se rendra dans ladite radio avec ses camarades pour faire un communiqué demandant à la population de rester chez elle, pour éviter des morts. Mais le lendemain, ayant pris connaissance de la déclaration de prise du pouvoir par le CND, elle se rendra une fois de plus à la radio pour inviter la population à sortir manifester son soutien aux nouvelles autorités.

Des communiqués qui ne passeront d'ailleurs pas, a regretté celle qui avait créé le Mouvement pour la rectification de la démocratie. Elle ajoute que les deux enregistrements ont même été modifiés par la suite. « Le journaliste, se rendant compte des menaces, leur a donné le micro. Elle a parlé, croyant que c'était en direct. Se rendant compte qu'elle a été dupée, elle estime que les communiqués ont été traficotés », précisera Me Séraphin Somé de la partie civile.

Ainsi, avec des jeunes, elle a mené des actions de soutien au CND. La raison de ce soutien, la nouvelle instance prônait l'inclusion et l'organisation d'élections libres, transparentes et ouvertes à tous les Burkinabè. Mais elle a tenu à préciser que c'est seulement le D (c'est-à-dire Démocratie) qu'elle et ses camarades soutenaient, plutôt que le CND en tant que tel. Incompréhension des avocats de la partie civile.

A la suite et toujours dans le sillage du coup d'Etat, Minata Guelwaré a reconnu avoir été appelée par Moussa Nebié dit Rambo. Ce dernier voulait qu'elle sillonne la ville pour lui remonter des informations, notamment sur le mouvement des militaires venant des autres garnisons. C'est à la présidence que l'ancienne secrétaire nationale chargée du mouvement associatif et des OSC du CDP ira chercher du carburant parce que les stations d'essence étaient fermées. Dans un véhicule de marque Mercedes, direction la sortie Est de la capitale.
« Etes-vous un agent de renseignement de l'armée pour jouer ce rôle ? », lui demandera un avocat de la partie civile. « Non, Rambo m'a juste demandé de le tenir informé du mouvement des troupes », répond l'accusée. « Justement, en bon Français, c'est ce qu'on appelle renseignement ! », rétorque la partie civile.

De l'incendie de la radio Laafi de Zorgho

Plusieurs personnes, dont des soldats, reconnaissent que c'est une dame qui a servi de guide aux sergents-chefs Ali Sanou et Mohamed Zerbo et à leurs équipes, pour aller à Zorgho où la radio Laafi a été incendiée. Mais elle, ne reconnaît pas être allée à Zorgho. Pourtant, le responsable de ladite radio l'a formellement identifiée. « C'est faux ! Je n'ai jamais, jamais, jamais étéà Zorgho », a insisté l'accusée qui demande une confrontation avec celui qui l'a mise en cause.

Aussi, devant le juge d'instruction lors des enquêtes, Moussa Nebié a expliqué n'avoir jamais demandé d'aller saccager une radio à Zorgho, mais plutôt de se positionner dans un endroit stratégique pour remonter les informations sur le mouvement des « loyalistes ». Làégalement, la militante du CDP notera que ces déclarations n'engagent que leur auteur. Par conséquent, elle exigera une confrontation avec Rambo aussi.

L'interrogatoire de la première femme à comparaître dans ce procès a été interrompu par le président du tribunal, Seydou Ouédraogo. Elle reprendra ce 16 octobre 2018.

Tiga Cheick Sawadogo
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Procès du putsch manqué : Quand Damiss s'offusque des «élucubrations d'avocats aux abois »

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L'audition de Adama Ouédraogo dit Damiss s'est poursuivie ce 15 octobre 2018. Comme la semaine dernière, l'interrogatoire de l'accusé a souvent frôlé le pugilat verbal avec les avocats de la partie civile. « Exemple d'un criminel irrépenti », lanceront les auxiliaires de justice ; « Elucubrations d'avocats aux abois », répliquera le journaliste.

L'audition du journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss n'est pas passée inaperçue la semaine dernière. « Si vous me poussez à bout, je vais dire des choses et certains vont quitter le pays », avait lâché le chef de desk politique de l'Observateur Paalga à l'époque du coup d'Etat, en septembre 2015. Le désormais directeur de publication du journal « Le Dossier » avait également laissé entendre que Me Guy Hervé Kam a perçu 100 millions de F CFA de la part de l'ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida.

La suite de sa comparution, ce 15 octobre, n'a véritablement pas apporté d'éléments nouveaux. Damiss est resté sur sa position : c'est dans le cadre de son métier qu'il s'est retrouvé, la nuit du 16 septembre 2015, au camp Naba Koom, le quartier général du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). D'ailleurs, a-t-il poursuivi, ce n'était pas la première fois pour lui. Lors de la mutinerie de 2011, il y était, toujours à la quête de l'information.

Mais pour le parquet et la partie civile, dans une situation de coup d'Etat, le RSP ne pouvait pas l'accepter dans ses locaux, s'il n'y avait pas un minimum de confiance. Certes, l'accusé a reconnu que quelques jours avant le putsch, il avait rencontré le général Gilbert Diendéré, dans le cadre de la sortie de son livre.

Pourtant, lors des auditions, le général a fait savoir qu'il avait demandéà Damiss de recenser les manquements politiques de la Transition en cours, ce qui a permis de peaufiner la première déclaration du CND (Conseil national de la démocratie). Pour les avocats de l'accusé, le communiqué ne saurait être l'élément capital du coup d'Etat. Mieux, Damiss soutient que les griefs politiques contre la Transition étaient connus de tous ; le général n'avait donc pas besoin d'une aide quelconque pour les recenser.

Sentant alors l'accusé campé sur la position, Me Guy Hervé Kam, avocat de la partie civile, lâchera qu'il est « l'exemple type d'un criminel irrépenti (sic) ».

Le commerçant qui voulait offrir des motos aux journalistes

Me Guy Hervé Kam a apporté un élément nouveau dans l'audition de Adama Ouédraogo. Il note que Damiss a voulu racheter les motos incendiées par les éléments du RSP à la radio Oméga, pendant le coup d'Etat. « Là où il se cache, c'est là-bas je dors », introduit-il, avant d'expliquer que c'est un commerçant qui avait plutôt voulu offrir de nouvelles motos aux journalistes dont les montures étaient parties en fumée.

Ce commerçant, a-t-il poursuivi, bénéficiait de couvertures médiatiques de la part des journalistes et, en retour, il leur faisait des cadeaux en nature et en espèces. Damiss a précisé avoir appelé les journalistes en question qui n'y ont pas trouvé d'inconvénients. C'est plutôt le fondateur de la radio Oméga qui a estimé que ses employés ne verraient pas d'un bon œil que le dédommagement vienne d'une personne extérieure au service. Du coup, ce projet est resté lettre morte.

« Mais qui est cet homme d'affaires ? », ont insisté les avocats de la partie civile, pour qui Damiss devrait le citer, ne serait-ce que pour sa propre défense et pour que « le débat soit clair ». L'accusé n'en dira pas plus. Néanmoins, Me Guy Hervé Kam poursuivra en ajoutant que le projet d'achat des motos calcinées répondait juste à un objectif : faire disparaître les preuves matérielles du passage des éléments du RSP à la radio Oméga.
« D'ailleurs, pourquoi cette gentillesse sélective de l'homme d'affaires à l'égard des journalistes de la radio Oméga qui n'ont pas été les seuls à subir la furie de certains éléments du RSP ? », demandera la partie civile qui a fait un tir groupé pour la comparution du mystérieux homme d'affaires.

Les insistances des avocats, Damiss les qualifiera « d'élucubrations d'avocats aux abois ». Le président du tribunal, Seydou Ouédraogo, lui demande de la tempérance dans ses propos. Il s'en excuse.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net


Situation nationale : Les Burkinabè peuvent-ils encore espérer de cette classe politique ?

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De leur classe politique actuelle, que peuvent encore espérer les Burkinabè ? Certainement pas grand-chose, surtout quand on sait que certains hommes et femmes politiques ont fini par croire qu'au Burkina, la politique est un jeu de poker. Le comble de l'aberration serait de prendre les Burkinabè pour des imbéciles.

Les hommes politiques burkinabè ont-ils réellement pris la mesure de la menace qui pèse sur le pays, aux fins de proposer des bouées de sauvetage ? Certainement pas ! Pendant ce temps, des Burkinabè sont quotidiennement arrachés à l'affection de leur patrie, laissant derrière eux des orphelins, des veuves, de nombreuses familles endeuillées. Sans oublier ces populations déplacées du fait des attaques, ces élèves au système éducatif au rabais, ces secteurs de l'économie contraints, etc.

Et comme pour compliquer davantage cette situation déjà difficile, les hommes politiques burkinabè, eux, se livrent à un combat de chasse gardée. Dans cet espace sans morale politique, ils fertilisent et entretiennent des propos de haine, d'intolérance, des postures injurieuses, etc. Le climat politique se dégrade de plus en plus et l'on est en passe de tomber dans le ridicule. Sur les différents sujets d'intérêt national, chacun y va donc dans une violence langagière. L'actualité sur le code électoral en dit également long, non seulement sur le manque d'alternatives à proposer, mais surtout sur le manque de volonté de se fixer une ligne de repère national.

Chaque bord y va de son « réchauffé». Et dans cette dynamique, depuis un moment, c'est à une sorte de récupération de la situation que l'on assiste via ces manifestations au relent politique de « soutien aux Forces de défense et de sécurité». Ce qui est même devenu un effet de mode dans les propos, pour se faire ou se consolider des côtes de popularité. « Ceux qui travaillent et aident ne font pas de bruits », inflige ce sage.

En tout cas, à cette allure, il n'est pas exagéré d'affirmer que les hommes politiques s'activent à léguer à la jeunesse, la culture de la haine, de la défense des intérêts partisans et l'art de la division des Burkinabè dans leur ensemble, les détournant ainsi de l'essentiel et des réalités de la vie quotidienne. Ce qui ressemble à un vrai « deal politique ». Là au moins, ils auraient réussi.
Sauf que pour la jeunesse, il y a matières à s'interroger sur l'avenir, si cette classe politique ne surprend pas positivement les Burkinabè par un minimum de contrat social.

Cliquez ici pour lire aussi : Débats sur le code électoral : Signe d'une classe politique fatiguée, qui pivote ... !

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Arts martiaux : Le Vovinam Viet vo dao a célébré ses 40 ans avec faste

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Le Vovinam Viet vo dao, art martial vietnamien, est pratiqué depuis 40 ans au Burkina Faso. La célébration de ce jubilé d'Emeraude a été couplée avec le championnat national. Des certificats de reconnaissance ont été décernés aux pionniers de la discipline au Burkina Faso.

L'art martial vietnamien a 40 ans de pratique au Burkina Faso. Pour célébrer cet anniversaire, les responsables de la Fédération ont convié pionniers et pratiquants du Viet Vo Dao dans la nouvelle salle des arts martiaux de l'Institut des Sciences du Sport et du Développement Humain(ISSDH) ex-INJEPS.

En effet, le Viet vo dao a été introduit au Burkina en 1978 par le Français Robert Estom. Parmi les premiers apprenants, on retient Maitre Alfred Conombo, aujourd'hui ceinture noire. Progressivement, l'art gagne de l'ampleur compte aujourd'hui plusieurs centaines de pratiquants et d'enseignants.

Un art qui rapporte des lauriers

Lors du dernier Mondial, le Burkina est revenu avec la troisième place grâce aux performances de ses voshings. Sur le plan africain, il occupe la deuxième place. « Le niveau de pratique du Viet vo dao s'améliore d'année en année comme le témoignent les résultats », s'est réjoui le directeur technique national, Moussa Nassouri.

Pour matérialiser les 40 ans, les responsables de la fédération et les invités ont coupé le gâteau d'anniversaire en présence des pratiquants. Le bilan de ces années et aussi de la prestation des athlètes pendant le championnat ont fait la satisfaction de Fernand Ouédraogo, président de la Fédération. Même si la mobilisation n'a pas été au rendez-vous. « Je suis un président comblé mais pas totalement. Parce que je m'attendais à plus de public, à plus de Burkinabè. Nous avons suffisamment fait pour le Burkina en ayant au moins la troisième place au plan mondial. Donc je m'attendais à plus de public. Néanmoins, je suis satisfait de la prestation des voshings », a-t-il indiqué.

2019, année à trois défis

2018 aura été une année fructueuse pour le Viet vo dao au Burkina Faso. Plusieurs prix remportés. Mais 2019 ne sera pas sans défis. En effet, trois compétitions majeures attendent les voshings burkinabè. Il s'agit notamment de la Coupe d'Afrique au Burkina Faso, de la Coupe d'Afrique des arts martiaux en Côte d'Ivoire et de la Coupe du monde des arts martiaux vietnamiens en Russie.

Le Burkina se prépare déjà pour participer sereinement et efficacement à ces rencontres. Et on souhaite également que les pratiquants puissent retrouver l'union sacrée avec la paix des braves entre l'aile Apollinaire Ouédraogo et la Fédération dont les dissensions ont trop duré et perdu des Voshings.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

20 Octobre 2018 : Journée Nationale de la Liberté de la Presse

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A L'occasion de la célébration de la Journée Nationale de la Liberté de la presse, 20 OCTOBRE 2018, le Centre National de Presse Norbert Zongo porte à la connaissance des hommes de médias, des défenseurs des droits humains et du grand public qu'une série d'activités dont des ateliers, des conférences et un tournoi de football seront organisées.

La célébration qui se déroulera du 18 au 20 Octobre 2018 s'articulera autour du thème principal : « Terrorisme et accès à l'information »

Cette année, le CNP-NZ célèbre la 20e édition de cette journée et a décidé de placer cette journée sous le signe de la nécessité de mener des débats sur la question du défi sécuritaire auquel fait face le Burkina Faso, d'où le thème « Terrorisme et accès à l'information ».

Le 20 octobre 2018 coïncide avec les 20 ans du CNP/NZ Crée en 1998, cela fait 20 ans que le Centre National de Presse Norbert Zongo est au service de la liberté d'expression et de la presse. Cela fait 20 ans aussi que le CNP-NZ ne cesse d'apporter une contribution significative au renforcement de la démocratie au Burkina Faso.

Cela fera aussi 20 ans que l'odieux assassinat de notre confrère Norbert Zongo, reste impuni et qu'aucun procès n'a pu être organisé.

Le CNP-NZ voudrait alors à l'occasion de ces triples 20 ans ! (20 ans du CNP-NZ, 20 ans d'assassinat de Norbert Zongo et 20 ans d'impunité !) saisir l'opportunité de la célébration de cette journée nationale de la Liberté de la Presse (une idée de Norbert Zongo lui-même) pour lancer une campagne de dénonciation accrue sur le manque de Justice pour Norbert Zongo.

Ce thème donnera l'occasion à d'éminentes personnalités du monde des médias et de la société civile, d'apporter leurs contributions à ce débat et surtout d'appréhender cette actualité du moment.

Le 20 octobre sera aussi l'occasion, comme cela se fait depuis 2012, de la remise du prix de la meilleure Journaliste, édition 2018.

Programme :

Jeudi 18 octobre 2018 – au CDC – La termitière

18h30-20h : lancement de la Campagne sur les 20 ans d'injustice pour Norbert Zongo !

Vendredi 19 octobre – salle de la DGCOOP

9h -14h : Atelier de réflexion sur l'amélioration des textes de loi en matière de presse

Vendredi 19 Octobre 2018 sur le plateau SONAR

16h : Tournoi de football
Levée de rideau : CNP-NZ VS CSC

Tournoi entre equipes de la Presse écrite VS les Ecoles de Journalisme

Samedi 20 Octobre 2018 – salle de la DGCOOP

09h30-10h : Cérémonie du 20 octobre : discours du 20 octobre
10 h-13h : Panel-débats sur « Terrorisme et accès à l'information ».

Samedi 20 octobre – RAN HOTEL SOMKETA
20h : Cérémonie de Remise du Prix de la meilleure Journaliste du Burkina.

Rendez-vous au CDC- La termitière, à la DGCOOP et au plateau SONAR les 18, 19 et 20 Octobre 2018 !

20 octobre 2018 !
Pour que vive la liberté de la presse et d'information !

Pour le Comité de Pilotage,
Le Président,

Jean Claude MEDA

Ouagadougou : Avis d'enquête d'utilité publique pour l'implantation d'un projet

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Le Directeur des Affaires Domaniales et Foncières, Président de la Commission chargée de conduire l'opération d'expropriation pour cause d'utilité publique dans le cadre de la libération des emprises des travaux d'aménagement, de bitumage et d'assainissement de la succession de rues (30.215, 29.253, 28.335, 28.20) et de la rue SANKARA Inoussa dans les Arrondissements n°10 et 11 de la ville de Ouagadougou, Président de la Commission d'enquête d'utilité publique, a l'honneur d'informer l'ensemble de la population notamment les habitants desdits Arrondissements que conformément aux dispositions de l'arrêté n°382/MINEFID/SG/DGI/DADF du 12 septembre 2018 du Ministre de l'Economie, des Finances et du Développement portant ouverture d'une enquête d'utilité publique y relative, ladite enquête, est ouverte pour une durée de trente (30) jours consécutifs, allant du 22 octobre au 20 novembre 2018 inclus.

Cette enquête d'utilité publique a pour objet de recueillir les avis, les suggestions, les propositions de toute personne physique ou morale intéressée par le projet du lieu d'implantation du projet.

Les pièces du dossier de l'enquête d'utilité publique, comprenant la notice explicative justifiant l'opération aux plans économique, social et culturel, le plan de situation et le plan général des travaux, le rapport de l'étude d'impact environnemental ainsi que le registre d'enquête coté et paraphé par le Président du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, sont déposés dans les Services Chargés du Domaine Public des Arrondissements n°10 et 11, à la Mairie Centrale de Ouagadougou et les Recettes des Domaines et de la Publicité Foncière dans les Directions des Centres des Impôts de Ouaga V (Bogodogo) et de Ouaga VIII (Katr yaar).

Toute personne désireuse pourra prendre connaissance du dossier pendant la durée de l'enquête aux jours et heures ouvrables au public et consigner ses observations sur le registre ouvert à cet effet dans les lieux ci-dessus indiqués ou les adresser au Président de la commission d'enquête en ses bureaux sis à la Direction des Grandes Entreprises (DGE) qui les annexera au registre.

Littérature : Arouna Louré présente son 1er essai politique, « Burkindi : pour une révolution nouvelle »

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Le médecin Arouna Louré a dédicacé, ce lundi 15 octobre 2018, son nouvel essai politique, au Centre national des Archives, à Ouagadougou. L'œuvre est intitulée « Burkindi : pour une révolution nouvelle ». L'ouvrage compte 121 pages et est constitué de dix sujets. L'auteur exhorte la jeunesse à s'engager avec discernement dans le combat politique, afin de poser les fondements et les fondations d'une gouvernance nouvelle et vertueuse. La présentation de l'œuvre a été faite par Fousseni Kindo, journaliste à la Télévision nationale.

L'essai politique de Dr Louré comporte plusieurs sujets, selon Fousseni Kindo, présentateur de l'œuvre. Le livre débute par le thème de l'idéologie. L'auteur traite aussi des réformes à faire sur la gouvernance, la justice. Bref, il prône le vivre-ensemble. Dr Louré aborde également la question du système de santé burkinabè. Il appelle à une meilleure réorganisation. L'auteur, voyant les maux qui minent l'Afrique, suggère le renouvellement de la classe politique.

Pour un nouveau départ, Dr Louré propose, dans son ouvrage, une idéologie politique qui s'appuie sur la culture et les valeurs nationales. Cela pourrait permettre d'envisager des reformes politiques, sociétales et profondes susceptibles de forger, pour le Burkina Faso et l'Afrique, un avenir radieux. Dr Arouna Louré qualifie son essai politique de révolutionnaire. Ce qualificatif parce que l'œuvre milite pour un changement profond politique et sociétal.

L'objectif est de susciter l'éclosion d'une nouvelle classe dirigeante. Pour lui, il est malheureux de constater que les leaders politiques ne font pas de la politique engagée avec un sentiment de redevabilité et de responsabilité envers le peuple qu'ils sont censés représenter. La politique, selon Dr Louré, est une conviction. C'est un engagement, un don de soi à sa communauté, à sa nation, afin d'apporter son concours, ses compétences à l'édification d'une communauté, d'une nation bien meilleure. L'ouvrage est disponible en librairie au prix unitaire de 2 500 F CFA.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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