Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 85823 articles
Browse latest View live

Célestin Santéré SANON, nouveau Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique

$
0
0

Nommé par le Conseil des Ministres en sa séance de ce mercredi 10 octobre 2018, Célestin Santéré SANON, Général du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), remplace à la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique Naby Abraham OUATTARA, qui vient de prendre fonction auprès du Fonds Monétaire International (FMI) en tant que Assistant Technique.

Que retenir du parcours du tout nouveau Directeur Général du Trésor et de la Compatibilité Publique ?

Célestin Santéré SANON, 50 ans, marié, est un Inspecteur du Trésor, bien imprégné des défis actuels des finances publiques burkinabè et de la sous-région ouest-africaine. Il est d'ailleurs actuellement en mission à Bali en Indonésie où il participe aux Assemblées Annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale.

En près de 21 ans de service dans l'administration publique, il aura passé toute sa carrière au sein de l'administration du Trésor Public. Autant dire qu'il connait parfaitement la "maison" dont il a désormais la lourde tâche de diriger.

Chef de service de la comptabilité de la Trésorerie Régionale de l'Ouest entre 1997 et 1999, il a successivement occupé les postes de Fondé de Pouvoirs du Trésorier Régional du Nord ( 2001 à 2007), de Trésorier Régional de l'Est (2007 à 2011) puis de Receveur Général (2011 à 2018) et depuis le 22 février 2018, le poste de Directeur des Affaires Monétaires et Financières (DAMOF) avant d'être nommé, ce mercredi 10 octobre 2018, au poste stratégique de Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique.

Au plan national, il a été administrateur dans plusieurs conseils d'administration de sociétés d'État ou d'Établissements Publics de l'État et membre du Comité de politique fiscale, de la Cellule d'analyse et de suivi de la politique fiscale et du Comité de suivi de l'application du code de bonnes pratiques de gouvernance des sociétés d'État.

Lire la suite sur Fasorama.lefaso.net->http://fasorama.lefaso.net/spip.php?article82]


Paulo Duarte à propos du match Burkina # Botswana : « Je dispose de mon effectif au complet, sans blessé, ni absent »

$
0
0

Pour le match contre le Botswana, comptant pour la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2019, le sélectionneur national, Paulo Duarte, dispose de son effectif au complet. « Tout le monde est là. Il n'y a pas de blessé», a-t-il soutenu devant les journalistes, ce jeudi 11 octobre 2018 au cours d'une conférence de presse animée à Ouagadougou.

Le samedi 13 octobre prochain, sous le coup de 18h, les Etalons seront aux prises avec les Zèbres du Botswana. Match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations Cameroun 2019.

Faire mieux qu'en Mauritanie

Les Etalons, battus le mois passé par la Mauritanie (2-0), entendent faire la paix avec leurs supporters au Stade du 4 Aout. Pour cela, la mission est à portée de mains. L'entraineur Paulo Duarte qui dispose de tous les joueurs convoqués à cet effet s'en réjouit. « Tous les joueurs convoqués sont là. Il n'y a aucun blessé. Donc tout le monde est en forme pour le match du Samedi », a indiqué coach Duarte avec un sourire aux lèvres.

Bertrand Traoré, Charles Kaboré, Alain Traoré, Jonathan Pitroipa, Banou Diawara, Bakary Koné… tous les 25 appelés de Paulo Duarte sont en regroupement depuis le 8 octobre passé. Mieux, tous sont au meilleur de leur forme, à en croire Paulo Duarte. « Nous avons une équipe à son meilleur niveau. Elle est capable de se projeter rapidement en avant. Elle est également créative donc elle peut créer des problèmes à l'adversaire », a ajouté l'entraineur.

Pour le compte du Botswana, Paulo Duarte a dit retenir que « c'est une équipe joueuse et physique. En plus de cela, les Zèbres vont essayer de jouer leur survie dans les qualifications contre le Burkina Faso ». Pour cela, il s'attend à« une équipe très engagée dans le jeu ».

Parler pour mettre les joueurs en conditions

En regroupement depuis le 8 octobre passé, les Etalons préparent lentement mais surement cette double confrontation contre le Botswana. L'un des maillons faibles de l'équipe est sa défense. Bakary Koné et Steeve Yago, en plus de leur méforme, ploient déjà sous le poids de cartons jaunes.
Pour créer les conditions de la victoire, l'entraineur a confié parler très souvent à ses poulains. « J'ai déjà parlé. Je vais encore leur parler à la prochaine réunion. Je vais aussi parler à Yacouba Coulibaly pour le préparer sur son rôle au sein de l'équipe », a-t-il indiqué.

Face au Botswana, Paulo Duarte est rassuré et se veut rassurant eu égard à l'effectif dont il dispose pour la double confrontation. Et l'objectif reste les six points afin de se donner le maximum de chances pour Cameroun 2019.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Fonds commun genre : Plus de 300 millions de F CFA mobilisés pour financer quatorze projets

$
0
0

L'incubateur d'entreprises Burkina Business Incubation (BBI), en partenariat avec le Fonds commun genre (FCG) et l'ONG danoise Diakonia, a procédé au lancement du projet d'incubation des start-up du FCG 2018-2021, ce jeudi 11 octobre 2018. Dans le même cadre, BBI et ses partenaires ont aussi lancé officiellement le projet d'incubation des lauréates du FCG 2016 et 2017. La ministre de la Femme, empêchée, c'est son conseiller technique Joannis Kaboré qui a présidé la cérémonie d'ouverture.

Accompagner techniquement les bénéficiaires afin de renforcer leurs capacités à conduire et pérenniser leurs projets respectifs, c'est le but que s'est fixé le Fonds commun genre (FCG). Ce jeudi 11 octobre 2018, l'incubateur d'entreprise BBI et ses partenaires ont procédéà la remise de chèques à quatorze lauréates. Le montant pour financer ces projets s'élève à 307 millions 736 mille 700 francs CFA. Selon Dr Emmanuel Sawadogo, représentant du bureau exécutif de BBI, les Petites et moyennes entreprises (PME) ont une grande importance pour les pays en voie de développement. Pourtant, plus de 75% meurent après trois ans seulement de fonctionnement.

Cela se justifie par la mal gouvernance (absence de capacité managériale) et les difficultés d'accès aux financements. C'est pourquoi, avec le BBI, les lauréates vont bénéficier de modules formations. Il s'agit entre autres de la connaissance de soi, de l'analyse de marché, de montage de projets, de mise en réseaux… Rassurée par ce soutien, la représentante des lauréats a traduit la reconnaissance de l'ensemble des femmes entrepreneures lauréates à l'endroit de BBI et de ses partenaires. Elle est convaincue qu'avec ce soutien, elles pourront atteindre leurs objectifs et promouvoir par ricochet l'entreprenariat féminin. Elle a assuré que leurs actions vont également contribuer à la réduction du chômage. Pour elle, leurs entreprises vont employer des femmes rurales et citadines.

Ces quatorze femmes évoluent dans divers domaines et viennent d'un peu partout du Burkina. Elles agissent dans la transformation des produits forestiers non-ligneux en jus, la création de sacs et d'habits avec le Faso Danfani. L'une d'elles évolue dans la Communication pour le développement.
Le représentant du ministre de la Promotion de la femme les a félicitées pour leur réussite. Il les a invitées à persévérer afin d'inspirer d'autres femmes. C'est donc toutes heureuses que ces femmes d'affaires sont reparties avec, dans leurs sacs, leurs chèques.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Symposium de sculpture de Laongo : Une quinzaine d'artistes transforment le granite en œuvres d'art

$
0
0

Le ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango, en compagnie du gouverneur de la région du Plateau Central, Fatoumata Benon, a visité, ce jeudi 11 octobre 2018, l'atelier de sculpture des granites du site de Laongo, en vue d'encourager et de soutenir les sculpteurs sur le terrain. Un atelier organiséà l'occasion du symposium de sculpture qui se tient du 6 au 30 octobre 2018, à Laongo. L'atelier réunit à cet effet une quinzaine d'artistes sculpteurs venus de la France, de la Slovénie, de l'Autriche, de l'Espagne, de la Calédonie, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Benin et du Burkina.

Sur place, sculpteurs, collaborateurs et organisateurs de l'atelier de sculpture sont à pied d'œuvre afin de respecter le délai de la réalisation des œuvres d'art. Bruits de marteaux et de scies par-ci, chuintement de feuilles par-là, des personnes couvertes de poussière blanchâtre font toutes sortes de mouvements devant les granites. C'est un vrai travail de combattant et de musculation qui se passe sur le terrain, témoigne un des sculpteurs burkinabè, Akilou Sieno. Selon lui, « c'est un travail très difficile de vouloir casser des granites à la main afin de réaliser une œuvre d'art, mais je suis engagéà sculpter des visages féminins qui sont l'expression d'un certain nombre de valeurs de notre culture ».

Siriki Ky, commissaire général de l'atelier de sculptureEt selon lui, ces visages permettront de rendre hommage à la femme burkinabè. Le même projet est également réalisé par Thomas Petit, sculpteur français. Pour lui, c'est un visage féminin qui sera réaliséà l'intérieur duquel l'on aura un tas d'attributs basés sur la culture burkinabè. Une image présentant la femme tout en rendant hommage aux coutumiers, etc. Et pour ce faire, explique-t-il, toutes ces traces laissées sur les granites traverseront des générations d'enfants et de personnes.

Toutefois, il faut souligner que même si les œuvres d'art ne sont pas encore visibles sur les différents granites, certains sculpteurs ont confié que ce sont des visages de femmes, de masques et bien d'autres représentations de la nature qui seront réalisés.

Thomas Petit, sculpteur francais, parlant de son oeuvre

Pour le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, c'est un travail très administratif qui est en train de se faire sur ce site et qui va donner de la valeur à l'art dans un espace comme celui de Laongo. « On ne peut qu'être impressionné par le génie de ces créateurs et nous sommes venus leur témoigner notre soutien et l'accompagnement du gouvernement burkinabè». Car, précise-il, ce symposium apporte énormément à la culture burkinabèà travers la valorisation de ses granites. Tout en ajoutant que sur le plan touristique, il permet aussi aux visiteurs qui n'ont pas la possibilité d'aller plus loin, de faire l'effort de visiter le site de Loango.

Rappelons que le symposium de sculpture a été initié par Siriki Ky, commissaire général de l'atelier de sculpture dudit site. Selon lui, le site de Laongo enregistre plus de 400 œuvres d'art sur les granites. Ce qui représente une richesse pour le Burkina Faso.

Rendez-vous est donc pris pour le 30 octobre prochain, sur le site, pour l'inauguration des œuvres qui seront réalisées.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Crise à la CENI : L'UPC réaffirme son soutien aux commissaires de l'opposition

$
0
0

Le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été reçu au siège de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), le 09 octobre 2018. Après trois heures d'échanges, les deux parties semblaient enfin s'être comprises, à voir les sourires (http://lefaso.net/spip.php?article85830). On pensait donc la crise passée. Que nenni ! Ce 11 octobre, le parti du lion a convoqué la presse pour « une déclaration importante ». Au cours de cette rencontre, l'UPC réaffirme ses positions et dit tout son soutien aux commissaires de la CENI, membres de l'opposition. Ci-après la déclaration liminaire lue par Adama Sosso, 2e vice-président du parti.

« A travers la présente conférence de presse, nous voudrions vous faire le point de notre rencontre avec le Président de la Commission électoral national indépendante (CENI), le mardi 09 octobre 2018 dernier en ces mêmes lieux. Nous voudrions par la suite réaffirmer notre position, en ce qui concerne la situation qui prévaut actuellement à la CENI. Ceci, en vue de lever tout équivoque liée à la visite du Président de la CENI.

Mesdames et Messieurs,

L'Union pour le Progrès et le Changement a reçu, à sa demande, le Président de la Commission électorale nationale indépendante le mardi dernier. Monsieur Newton Ahmed BARRY, accompagné de quatre de ses collaborateurs, est venu échanger avec l'UPC sur les griefs qui auraient été portées contre lui lors de la conférence de presse du parti tenue le 06 septembre 2018.

Les échanges du jour ont porté sur les questions du fichier électoral, de la plate-forme d'enrôlement proposée par M. Newton Ahmed BARRY, de la crise à la CENI, du vote des Burkinabè de l'étranger, etc. Au cours des échanges, les représentants de l'UPC ont déploré certaines prises de position du Président de la CENI sur des questions qui ne sont pas toujours discutées à l'interne avec ses collègues commissaires. C'est d'ailleurs ce qui a motivé la rédaction d'un mémorandum par les commissaires de l'Opposition. Le climat qui y est dépeint n'est évidemment pas de nature à rassurer les parties prenantes au processus électoral.

La plate-forme, selon le premier responsable de la CENI, n'est qu'une proposition et un projet qui sera finalisé dans sa conception le 30 octobre 2018. Le Président de la CENI a informé les représentants de l'UPC que, après cette date, le projet sera expérimenté pendant deux semaines dans la région de l'Est. De nombreuses réserves ont étéémises par l'UPC. Et les réponses qui ont suivi ne rassurent pas notre parti. C'est pourquoi le parti réaffirme ici et maintenant les positions qu'elle a toujours défendues aux côtés de l'Opposition politique.

- L'UPC rejette la plateforme d'enrôlement proposée par le Président de la CENI, parce que cette forme d'enrôlement par SMS et par appels téléphoniques ouvre la voie à une fraude électronique massive. La plateforme, testée ou pas, ne nous inspire pas du tout confiance. Aussi, nous la rejetons fermement.

- L'UPC continue de rejeter le Code électoral, notamment en ses dispositions traitant du fichier électoral, et en ses dispositions excluant la majeur partie des Burkinabè de l'extérieur du processus électoral ;
- L'UPC affirme son indéfectible soutien aux Commissaires de l'Opposition à la CENI, qui se battent constamment pour garantir la transparence et l'équité des futures échéances électorales.

- Enfin, dans cette lutte contre les réformes unilatérales du Code électoral, l'UPC invite se militants et l'ensemble des citoyens à se joindre à l'Opposition politique, pour combattre ce recul démocratique.
Chers amis de la presse, c'est tout pour la déclaration liminaire. Merci pour votre constante attention. Nous sommes disponibles pour répondre à vos éventuelles questions ».

Sécurité au Burkina : Le ministère de la Défense veut mettre en œuvre les recommandations de l'Assemblée nationale

$
0
0

Du 11 au 12 octobre 2018 se tient, au ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, un atelier de mise en œuvre des recommandations de l'Assemblée nationale sur la situation sécuritaire. Ces recommandations avaient été adoptées en session extraordinaire tenue, du 12 au 24 septembre 2018, après audition de plusieurs membres du gouvernement. C'est dans ce contexte de crise sécuritaire préoccupante que le ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda ; le chef d'Etat-major général des armées, général Oumarou Sadou ; et leurs ouailles entendent se pencher sur ces recommandations afin de « renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité».

On se souvient que treize ministres et le chef du gouvernement avaient fait l'objet d'audition à l'Assemblée nationale lors de la session extraordinaire, du 12 au 24 septembre 2018. A l'origine de ces auditions, la situation sécuritaire du pays. A la fin des auditions, quatorze recommandations ont été formulées par l'Assemblée nationale. C'est la mise en œuvre de ces recommandations qui a poussé le ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda, à initier un atelier de travail qui a rassemblé des personnes ressources et des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) dont le chef d'Etat-major général des armées, Oumarou Sadou ; le secrétaire général de la Défense nationale, Justin Somé ; plusieurs conseillers techniques ; des chefs de mission ; des chefs d'Etats-majors d'armées et plusieurs officiers.

quelques officiers

Dès l'entame de la cérémonie, Jean-Claude Bouda dit avoir une pensée pieuse pour ceux qui sont tombés sur les champs d'honneur pour la défense de la patrie. Puis, il a invité les participants, notamment ceux venus des garnisons extérieures, à mener « des débats francs et fructueux et sans tabou sur chacune de ces recommandations, pour qu'au sortir des travaux, nous soyons fixés sur les conditions de leur exécution ».
Il n'a pas manqué de préciser que la mise en œuvre de ces recommandations incombe à son département. Par ailleurs, il a invité les officiers présents à fournir des efforts pour réussir la mise en œuvre et à proposer d'autres recommandations qu'ils jugeraient opportunes au regard du contexte sécuritaire, afin de nourrir la réflexion.

Ainsi donc, il considère cet atelier comme un cadre de travail duquel sortiront des propositions concrètes à même d'endiguer le fléau terroriste.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net


Les 14 recommandations de l'Assemblée nationale

1. Accélérer la relecture de la loi sur la politique nationale de défense et les réformes de l'armée ;

2. Adopter un plan d'urgence de soutien aux armées prenant en compte les motivations, les renseignements et un recrutement exceptionnel massif et rapide d'un contingent en 2018 ;

3. Accélérer l'application de la loi n°062-2015/CNT portant statut de pupille de la nation afin de rendre plus efficaces les mécanismes de prise en charge des victimes et leurs familles ;

4. Appliquer les dispositions de la loi de programmation militaire et en assurer le respect par la mise en œuvre effective de la programmation budgétaire annuelles ;

5. Renforcer le dispositif de défense et de sécurité le long des frontières ;

6. Réintroduire la formation militaire dans le Service national de développement ;

7. Mettre en place un organe autonome doté d'une personnalité morale et d'une autonomie financière pour gérer le Plan d'urgence pour le sahel (PUS) pour une meilleure coordination des actions. Cet organe aura un siège au Sahel. En outre, étendre le plan d'Urgence aux différentes zones touchées.

8. Opérationnaliser l'Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) ;

9. Mobiliser des ressources exceptionnelles pour le financement des mesures d'urgences à travers entres autres :
a. Un élargissement de l'assiette fiscale ;
b. Un appel à souscription populaire pour soutenir l'effort de lutte contre le terrorisme et l'insécurité ;
c. Une initiation des Travaux d'intérêt commun (TIC) pour clôturer les brigades de gendarmerie et les commissariats de police ;

10. Relire la loi n°032-2003/AN du 31 juillet 2003 sur la police de proximité afin d'encadrer les Initiatives locales de sécurité (ILS) notamment les Koglwéogo, les Dozos et les Rougas ;

11. Mettre à contribution les autorités coutumières et religieuses dans la lutte contre les prêches radicaux et l'extrémisme violent ;

12. Relire le décret portant évacuation sanitaire des malades afin d'instaurer un régime dérogatoire à la procédure classique en ce qui concerne les FDS blessés sur le théâtre des opérations ;

13. Mettre en place des mécanismes de protection des fonctionnaires et des élus locaux dans les zones touchées ;

14. L'Assemblée nationale prendra des mesures nécessaires pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations ci-dessus.

Situation sécuritaire : L'heure est à l'union sacrée pour la défense de la Patrie, rappelle le HCRUN

$
0
0

Notre pays traverse les pires moments post indépendance. Des attaques lâches et barbares de terroristes arrachent des vies à nos concitoyens, semant ainsi désolation et souffrance dans nos familles.

Le Haut Conseil pour la Réconciliation et l'Unité Nationale (HCRUN) s'incline devant la mémoire de toutes ces victimes et présente ses condoléances aux familles éplorées et à la grande famille des Forces de Défense et de Sécurité. A tous les blessés de ces attaques, le HCRUN souhaite un prompt rétablissement.

Le HCRUN dont la mission principale est d'œuvrer à la réconciliation et à l'unité nationale mesure la gravité de cette situation dramatique qui met encore plus à mal notre cohésion sociale.

Il apprécie, à son inestimable valeur la contribution des coutumiers et des religieux qui ont initié une journée de jeûne et de prière sur toute l'étendue du territoire national , ainsi que l'acte subséquent posé qui, le samedi 6 octobre 2018, a permis aux cœurs de tous les Burkinabè de vibrer à l'unisson dans nos villes et dans nos campagnes. Le HCRUN salue également la contribution des femmes qui, ici et là, ont donné de la voix pour dire non aux forces du mal.

L'heure est à l'union sacrée pour la défense de la Patrie. En la circonstance, les seules voix qui méritent d'être entendues sont celles qui savent se mettre au-dessus de nos clivages sociaux et de nos différends là où il en existe.

Nos forces de défense et de sécurité ont certes besoin de moyens adéquats pour faire face à l'ennemi. Mais au-delà des moyens, ce dont elles ont le plus impérativement besoin, c'est aussi et surtout de nous sentir tous unis derrière elles, dans un élan d'engagement républicain et patriotique.

Dieu bénisse le Burkina Faso !

Ouagadougou, le 11 Octobre 2018

La Direction de la Communication et des Relations Publiques

Prolifération des dos d'âne : Nos routes sont-elles plus sures ?

$
0
0

Cet article se veut la première d'une série de chroniques qui portera principalement sur des réalités des constructions civiles (route, bâtiment, ouvrages d'art, …) au Burkina Faso. L'objectif derrière ces écrits n'est pas de désigner le coupable, ni la personne qui a bien fait son travail ; mais d'expliquer en français facile avec parfois un ton satirique, ce que le profane des constructions civiles ne sait pas ou ne comprend pas. Pour ce premier numéro, les ralentisseurs routiers communément appelés « gendarme couché» ou « dos d'âne » sont au menu.

Mon cousin WONI, est passé me voir la semaine passée, le visage écorché. À la question : « qu'est-ce qui s'est passé ? ». Il a répondu en ses termes : « J'ai pris un gendarme couché». S'en suit une autre question : « dormais-tu au volant ? » La question qui fâche ! J'ai eu droit à tout un discours fleuve.

En résumé, il n'y avait ni éclairage public, ni panneau de signalisation du ralentisseur, ni de limitation de vitesse à 30km/h, ni de marquage au sol, afin rien qui pouvait l'informer de la présence du ralentisseur et de la limitation de vitesse à 30 km/h. En plus, le ralentisseur en question était gros comme un chameau couché. Si les ralentisseurs sont utilisés pour rendre nos routes plus sûres, force est de constater que ce n'est pas toujours le cas.

Avant d'aller plus loin, accordons nous sur ce qu'est un ralentisseur routier. Au Burkina, il y a deux types qui sont couramment utilisés : les ralentisseurs type « dos d'âne » et les ralentisseurs de type « trapézoïdal ». Ces types de ralentisseurs sont définis comme étant des dispositifs fixes, volontairement placés en travers d'une route, d'une voie, pour obliger un véhicule à réduire sa vitesse à 30 km/h.

En français facile, si je roule à 30 km/h, je dois pouvoir franchir un ralentisseur sans avoir à ralentir et sans craindre la santé de mes amortisseurs et si je roule à plus vite, je me casse le nez. Pour faire simple dans la suite, appelons les tous dos d'âne.
Ensuite demandons-nous pourquoi, les dos d'âne sont à la mode depuis quelques années déjà. Les excès de vitesse sont de réels problèmes dans nos villes et campagnes. Il faut avoir le courage de le reconnaitre. On a compris qu'on ne peut pas faire confiance à la bonne fois du conducteur. Solution miracle, on met des dos d'âne partout, même là où il n'en faut pas ! De toute façon, trop de viande ne gâte pas la bonne sauce. Pas sûr, dira mon cousin.

Maintenant comparons les recommandations techniques à ce qui est fait :

- Un dos d'âne ne doit pas être placé hors d'une ville ou d'un village pour la simple raison qu'en dehors des agglomérations, la vitesse limite dépasse 70 km/h. Mon cousin WONI, main sur le cœur, a juré en avoir déjà vu un au milieu de nulle part. Je le crois sur parole ;

- Pour permettre à l'honnête citoyen qui respecte les 30 km/h d'y passer sans difficulté, la règle limite la hauteur des dos d'ânes à 10 cm pour une longueur de 4 m. Hum, j'en ai vu qui ont plus du double en hauteur et moins de la moitié en longueur. Quand tu montes dessus, c'est comme si tu avais escaladé la montagne de mon village. La chute est toujours rude. Même à moins de 30 km/h impossible de passer en toute quiétude pour certains véhicules ;

- Vu que le dos d'âne est défini comme un obstacle, il doit être vu et bien vu de loin. C'est pourquoi il doit toujours être accompagné d'une signalisation avancée qui dit au conducteur, « réduit ta vitesse à 30 km/h » et d'une signalisation de position qui lui dit où se trouve exactement le dos d'âne. En ce sens, un dos d'âne ne doit en aucun cas surprendre le conducteur sauf s'il dort au volant bien sûr.

Nombreux sont les dos d'âne qui ont perdu leurs panneaux de signalisation. Et beaucoup n'ont jamais été remplacés, faisant ainsi de certains dos d'ânes des sources d'accidents.

Avant que je n'oublie. Mon cousin WONI, m'a rappelé que le 8 juin 2012, le Conseil des Ministères a adopté un décret portant normes de conception et de construction de ralentisseurs routiers de vitesse au Burkina Faso avec pour objectif « d'améliorer la sécurité routière et de diminuer les désagréments souvent créés par ces types de dispositifs pendant la traversée des agglomérations concernées ». Hum ! Nous sommes en 2018.

Enfin, que proposer comme alternatives ? Supprimer les dos d'âne, n'est pas la solution à court et moyen termes. Quand le burkinabé sera suffisamment intègre pour respecter la signalisation routière sans avoir à y être contraint, l'État pourra envisager leur suppression. Pour y arriver, il faudra une bonne campagne de sensibilisation et surtout une bonne campagne de répression. Mon cousin propose de les normaliser en attendant. Il dit aussi que leur entretenir permettrait de gagner énormément en termes de sécurité routière.

Les voies en pavés peuvent être des alternatives aux dos d'âne par endroits. Ceux qui ont déjà essayé de faire du rallye sur des routes en pavés savent de quoi je parle. Ces voies en pavés peuvent être par exemple utilisées au niveau des petits villages comme c'est le cas au Bénin ou même en ville pour les voies secondaires à l'approche des zones à forte activité riveraine comme les marchés. Bien sûr, les voies en pavé ne garantissent pas une limitation de vitesse à 30 km/h, peuvent nettement les réduire.

En plus, elles ne présentent pas l'inconvénient d'être ponctuelles comme les dos d'âne (l'habitude est généralement d'accélérer après avoir franchi un dos d'âne). Mon cousin dit que ça risque de coûter cher. Je n'en suis pas si sûr si l'on inclut le coût l'entretien. Au fait, mon cousin, demande contre qui il doit se plaindre pour son accident.

Woni, l'ingénieur
Email : chronique.ingenieur@gmail.com


Promotion de la bonne gouvernance : Le Burkina lance une campagne nationale d'information et de sensibilisation

$
0
0

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a lancé, au cours d'une rencontre, ce vendredi 12 octobre 2018 à Ouagadougou, la campagne nationale d'information et de sensibilisation sur la Stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance (SNPG) et le plan d'action nationale du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO). Le gouverneur du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, a président la cérémonie de lancement.

« La bonne gouvernance est perçue comme la saine gestion des affaires publiques avec la participation des populations à la prise de décisions en vue du renforcement de l'Etat de droit », a déclaré le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo. Dans le but de promouvoir cette bonne gouvernance, le gouvernement du Burkina Faso a adhéré au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) en décembre 2016. Cette adhésion s'est matérialisée par l'adoption, en octobre 2017, d'un plan d'actions PGO qui couvre la période 2017-2019.

Selon le gouverneur du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, représentant le ministre en charge de la Protection sociale à cette cérémonie, la promotion de la bonne gouvernance au Burkina Faso s'est matérialisée par l'adoption en novembre 2017 de la Stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance (SNPG) qui couvre la période 2018-2027. « Cette stratégie vise à promouvoir les principes de bonne gouvernance dans la conduite des actions de développement », a-t-il informé.

Pour atteindre les objectifs fixés par la SNPG, quatre axes stratégiques ont été définis. Il s'agit de la promotion de la primauté du droit, la promotion de la transparence et de la responsabilité, le renforcement de la participation et l'équité et la lutte contre la corruption et la promotion de la promotion de l'administration.

Au cours de cette rencontre, les organisateurs ont indiqué que le but est de faciliter l'appropriation de la SNPG et de vulgariser le plan d'action nationale du PGO. Conformément au calendrier, il est prévu l'organisation d'ateliers de sensibilisation et d'information dans les régions, du 15 au 17 octobre 2018, en collaboration avec les acteurs de la société civile.

A entendre Sibiri de Issa Ouédraogo, cette campagne de communication présente une importante opportunité de faire avancer les relations entre les structures étatiques et la société civile dans un contexte national marqué par des revendications dans plusieurs secteurs et une forte attente des citoyens sur les questions de transparence, de justice, de participation, d'accès à l'information et de redevabilité des gouvernants.

Bientôt un premier rapport annuel sur la bonne gouvernance

Le SPMA-BG, Jacques Sosthène Dingara

En juin 2018, le Secrétariat permanent de la modernisation de l'administration et de la Bonne gouvernance (SPMA/BG) a fait un sondage national sur la perception du citoyen sur le niveau du respect des principes donc de bonne gouvernance, qui est apparu comme le cadre de démarrage. « Aujourd'hui, nous avons les résultats de cette enquête qui ont été validés il y a deux semaines.
Et très probablement, nous allons bientôt communiquer avec vous sur ce que le citoyen pense aujourd'hui de la gouvernance et ce qu'il apprécie. Ce ne sont plus nos actions qui, en réalité, vont désormais gouverner, mais beaucoup plus ce que le citoyen pense », a signifié le SPMA/BG, Jacques Sosthène Dingara.

Et d'ajouter que le premier rapport annuel du plan d'action du gouvernement est en phase d'élaboration. « Nous reviendrons donc sur ces quelques grandes actions menées dans le cadre des treize engagements du Parlement », précise le SPMA/BG.

Pour rappel, le Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) est une initiative internationale multipartite lancée en 2011, qui vise à promouvoir la transparence de l'action publique, à améliorer la participation citoyenne et à combattre la corruption dans un esprit de collaboration avec les acteurs non-étatiques, les organisations de la société civile et les médias.

Cryspin Masneang Laoundiki
Joceline Kongo (Stagiaire)
LeFaso.net

Entrepreneuriat : Le projet Boost pour booster les initiatives des jeunes du Zoundéwogo

$
0
0

L'Association pour le développement et l'intégration de la jeunesse rurale (ADJIR) a procédé au lancement des activités de son programme Boost (promotion de l'entrepreneuriat féminin), ce jeudi 11 octobre 2018 dans la province du Zoundweogo, dans la région du Centre-Sud. Le projet Boost vise à accompagner la promotion de l'esprit entrepreneurial et créatif des jeunes, en particulier les jeunes filles, à travers un concours de sélection des meilleurs plans d'affaires dans la province du Zoundwéogo.

65% de la population burkinabè a moins de 25 ans. La majorité de ces jeunes, résidant en zone rurale, vivent en marge de la société avec un accès limité aux droits fondamentaux, impliquant souvent de nombreux risques de migration, de marginalisation et de radicalisation. C'est ainsi que l'Association pour le développement et l'intégration de la jeunesse rurale (ADIJR) et ses partenaires techniques et financiers comme l'ONG Plan International, le ministère des Affaires étrangères du Danemark à travers DANIDA, ont décidé de conjuguer leurs énergies dans le programme YEWA (Youth Empowerment in West Africa) pour permettre aux jeunes femmes et hommes de réaliser leur plein potentiel dans l'entrepreneuriat.

Participant

Dans l'opérationnalisation du programme YEWA, il est prévu de promouvoir l'entrepreneuriat féminin à travers le programme Boost. Ce programme a pour ambition de promouvoir l'esprit entrepreneurial et créatif des jeunes désirant renforcer leurs entreprises en identifiant des jeunes porteurs d'idées de projets présentant un caractère innovant, à travers un concours dénommé« concours Boost-Burkina ». Cette première édition du concours ciblera les jeunes de 18 à 35 ans avec au moins 70% de filles ou femmes.

Présent à cette cérémonie de lancement, le premier responsable de la province, Aboubacar Traoré, a affirmé que « le projet Boost vient pour booster l'employabilité au niveau des jeunes en les accompagnant dans la création de leurs propres structures ». Tout en saluant l'initiative du projet ADIJR dans la province qui va permettre le développement de l'auto-emploi de la jeunesse, il a interpellé les jeunes à monter des projets fiables et bancables. Il a affirmé que l'autorité suivra le processus de sélection en tant membre du comité de sélection et veillera à prendre toutes les mesures pour soutenir l'association dans la réussite du projet.

« L'idée du projet Boost est d'apporter des fonds aux lauréats pour booster leurs activités », a confié le coordonnateur de l'ADIJR, Khalifa Kabré.

Le haut commissaire Aboubacar Traoré

Ce projet, qui fait la part belle aux femmes, débutera par des inscriptions sur des fiches. Suivra une période de sensibilisation aux conditions de participation au concours et aux opportunités au niveau de l'Etat, concernant les financements. Passé cette étape, les différents candidats vont pouvoir monter leurs projets et le comité de sélection, composé des services techniques et financiers, procédera à la sélection des lauréats qui recevront les techniciens du projet sur leurs sites. « Cela permettra aux agents du projet de se rassurer que les personnes sélectionnées sont crédibles et à même de pouvoir avancer grâce à cet accompagnement », a expliqué le responsable du comité de pilotage.

« Boost-Burkina » compte sensibiliser au moins 1 600 jeunes à l'entrepreneuriat féminin dans les quatre communes d'intervention du programme. Les candidatures sont estimées à 1 000 dans les différentes localités. Les lauréats bénéficieront du paquet technique et financier nécessaire pour lancer leurs entreprises.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

Insécuritéà l'Est : L'appel de la députée Elise Ilboudo/Thiombiano aux fils et filles de la région

$
0
0

Native de la région de l'Est, la députée Founiama Elise Ilboudo/Thiombiano nous a livré, le vendredi 5 octobre 2018 à Fada N'Gourma, son avis et les actions qu'elle et ses paires de la région mènent par rapport à la situation d'insécurité qui prévaut actuellement à l'Est du Burkina.

Pour la députée Elise Thiombiano épouse Ilboudo, le problème sécuritaire au Burkina, et dans la région de l'Est en particulier, est une préoccupation pour tous mais surtout pour les natifs de la région de l'Est. « Nous sommes sous le choc, vu tout ce qui se passe tous les jours avec ces attaques qui se multiplient et se diversifient dans notre région », a-t-elle dit. La députée, membre du bureau politique du Mouvement du peuple et le progrès (MPP), a indiqué qu'elle est de cœur avec les Forces de défense et sécurité (FDS) et toute la population de la région, face à leur calvaire lié aux attaques.

Au-delà des actions personnelles qu'elle estime insuffisantes pour juguler la menace, Mme Ilboudo pense que c'est dans la solidarité et l'union qu'il faut œuvrer pour venir à bout de « ces hommes sans foi ni loi ». Le gouvernement, a-t-elle précisé, est en train de prendre des initiatives dans ce sens pour arrêter ces attaques que ces individus perpétuent dans la région de l'Est et sur toute l'étendue du territoire du Burkina Faso.

Elle a fait savoir qu'en tant que députée, elle a eu des échanges avec les populations de la région ainsi que les coutumiers, les religieux et ceux qui s'occupent des questions sécuritaires en milieu rural, « afin qu'ensemble, de nouvelles stratégies soient adoptées pour la sensibilisation des populations pour être sur le qui-vive afin que, solidairement, l'on puisse dénoncer tout comportement suspect ».

Personnellement, la députée dit œuvrer, avec ses sœurs du Gulmu, à soutenir les FDS afin que ces attaques prennent fin. « Certainement vous avez entendu parler de l'action de solidarité qui a été menée par les députés à l'Assemblée nationale en contribuant avec 1 million de francs CFA par député afin de pouvoir, un tant soit peu, soutenir les FDS », a ajouté la députée.

Au regard du caractère non-conventionnel et asymétrique de cette guerre, Elise Ilboudo a appelé la population du Gulmu à la vigilance, à la solidarité, à la cohésion et à l'union. « Cette entité, le pays, est une entité qui appartient à tous, il n'y a pas de Burkina pour x ni pour y ; ce Burkina nous appartient à tous ainsi que ce Gulmu, qui veut dire que nous partageons la même entité culturelle », foi de Mme Ilboudo. Elle a donc exprimé la nécessité de resserrer les rangs, quels que soient les bords politiques, les différences culturelles et religieuses, afin de collaborer avec les FDS pour qu'elles puissent démasquer l'ennemi.

« Le problème est que l'ennemi vit avec nous, il est entre nous, il est parmi nous ; ce qui rend la tâche difficile à nos FDS. Il y a des gens qui les connaissent mais ont peur. Donc qu'ils transcendent cette peur afin de dénoncer et signaler tout ce qui peut aider nos FDS àéradiquer le phénomène des attaques. Donc, filles et fils du Gulmu, levons-nous, la main dans la main, pour (…) mettre fin à ces différentes attaques », a-t-elle conclu.

Sisoaba KOUDOUSSE
Lefaso.net

Fonds fiduciaire du Codex Alimentarius : Le Burkina bénéficie d'une deuxième phase

$
0
0

Ce 11 octobre 2018, le Burkina Faso a officiellement lancé la phase 2 du Fonds fiduciaire du Codex Alimentarius. Avec le soutien de la FAO et de l'OMS, le projet de trois ans vise, entre autres, à permettre au pays de participer à l'élaboration et à l'harmonisation des normes en matière de sécurité sanitaire des aliments et à favoriser la compétitivité de ses exportations.

La sécurité́ sanitaire des aliments est de plus en plus reconnue comme un aspect important de la sécurité́ alimentaire compte tenu de son impact sur la santé et l'état nutritionnel des populations, ainsi que sur l'accès au marché́ et la réduction de la pauvreté́. Pour assurer cette sécurité sanitaire des aliments, un organe international, la commission du Codex Alimentarius, a été créé depuis 1963 pour élaborer les normes alimentaires dans le cadre du Programme mixte FAO -OMS sur les normes alimentaires.

Ce, dans l'optique de garantir des denrées alimentaires sures et saines. Les normes, directives et recommandations du Codex alimentarius constituent les points de référence pour les exigences internationales en matière de santé et de sécurité sanitaire des aliments. Le Burkina Faso a adhéréà la commission en octobre 2012 avant de mettre en place le comité national en mai 2014.

Selon la représentante résidente de l'OMS, les estimations mondiales sur les maladies d'origine alimentaires publiées en 2015 montrent que la charge des maladies d'origine alimentaires constitue un problème de santé publique. Cela est encore plus vérifié en Afrique.

“La protection de la santé humaine sur le marché alimentaires mondial actuel est donc un défi important. L'élaboration des normes alimentaires est un moyen d'améliorer la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition”, a expliqué Dr Alimata Diarra qui a par ailleurs rappelé que d'autres pays examineront l'expérience du Burkina Faso sur la manière dont le Fonds fiduciaire du Codex peut contribuer à assurer l'engagement total et effectif des pays dans le Codex. Il est à noter que pour la deuxième phase, le Burkina est le 4e pays à bénéficier du Fonds.

En même temps que le respect des normes du Codex permet de garantir la sécurité sanitaire des aliments au profit des consommateurs, il permet d'assurer une croissance économique au pays, à travers des exportations de denrées sûres. Foi du Dr Bangagne Lassané, conseiller technique, représentant le ministre de la santé, les normes du Codex sont d'un double intérêt, pour la santé du consommateur, et pour l'économie nationale. Raison pour laquelle a-t-il insisté, il y a la nécessité pour le Burkina de faire de cette deuxième phase une réussite.

Pour Bertine Ouaro, directrice de la nutrition, par ailleurs présidente du Comité national du Codex Alimentarius au Burkina Faso, ce nouveau fonds va permettre une meilleure visibilité du codex au Burkina Faso, un rehaussement de la compréhension des normes alimentaires, une participation plus accrue du pays aux activités de normalisation des aliments, et une meilleure protection de la santé de nos populations.

Elle a poursuivi en précisant que déjà, la commission du codex alimentarius dans ses activités d'élaboration des normes alimentaires a acquis une notoriété, s'impliquant à protéger la santé des consommateurs mais aussi à faciliter les pratiques et échanges commerciaux sur la base normatives. Pour les années du projet, le comité national sera redynamisé au plan national, il participera également aux rencontres internationales pour défendre les positions du Burkina et rendre ses produits compétitifs. Des formations seront également assurées.

Des informations sur les origines du Codex Alimentarius, son organisation, son fonctionnement, les résultats obtenus, comment utiliser les normes du Codex pour assurer une meilleure sécurité sanitaire des aliments pour les consommateurs du Burkina et les partenaires commerciaux du pays. Ce sont les enseignements donnés aux participants à l'issue du lancement du projet du Fonds fiduciaire 2 du Codex alimentarius au Burkina Faso qui va durer trois ans.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Nouveau code électoral : L'analyse de la Société burkinabè de droit constitutionnel

$
0
0

L'Assemblée nationale a adopté la loi portant révision du code électoral, le 30 juillet 2018. Les députés de l'opposition avaient vidé la salle en signe de protestation. Ce nouveau code continue de faire l'objet des débats les plus controversées, notamment sur le vote des Burkinabè de l'extérieur, ainsi que les documents pertinents pour exercer le droit de vote. Le Chef de file de l'opposition avait formulé un recours devant le Conseil constitutionnel a été vidé le dossier le 17 août dernier en faveur de la validation de la loi électorale. Dans les lignes ci-dessous, la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) livre son analyse.

Constat : La Société Burkinabè de Droit Constitutionnel (SBDC) a pris acte de l'adoption d'un nouveau code électoral par la Loi n°035-2018/AN du 30 juillet 2018 modifiant la loi N° 014-2001/AN du 31 Juillet 2001 portant code électoral. Cette version révisée a fait l'objet de plusieurs débats et controverses, notamment sur le vote des Burkinabè de l'extérieur, ainsi que les documents pertinents pour exercer le droit de vote. Les mésententes des acteurs ont été même marquées par le boycot du vote du nouveau code électoral par l'opposition. Le recours de celle-ci devant le Conseil constitutionnel a été vidé par décision n° 2018-028/CC du 17 août 2018 en faveur de la validation de la loi électorale.

Analyse :

Pour la SBDC, les questions de discorde sur la loi électorale sont à rediscuter par l'ensemble des acteurs en vue d'aboutir à un consensus sur le contenu des règles du jeu électoral. Il en est ainsi parce que la SBDC suggère de faire la distinction entre deux formes de règles dans la gouvernance d'une République. D'une part, il y a les règles conjoncturelles de gouvernance.
Elles incarnent la vision du gouvernement à un moment précis de la vie de la Nation. Ces règles sont à la disposition de la majorité et peuvent être orientées pour s'adapter à la politique et au programme du parti ou de la coalition majoritaire du moment. D'autre part, il y a les règles structurelles de gouvernance. Celles-ci sont des règles qui concernent les options fondamentales de la République.

Dans l'esprit de la démocratie, elles devraient faire l'objet d'un consensus entre les acteurs majeurs du jeu politique, majorité, opposition, y compris la société civile. Pour la SBDC, à côté de la Constitution, les règles du jeu électoral font partie de cette seconde catégorie. Elles doivent paraître les plus objectives possibles et avoir l'adhésion des acteurs majeurs de la compétition électorale.

Alors, la SBDC pense que les questions restées des points de désaccord devraient être discutées jusqu'à aboutir à ce consensus nécessaire, même promu par les instruments internationaux auxquels notre pays à librement souscrit. Du reste, cette situation rappelle à dessein les débats que notre classe politique a connus relativement à la modification de l'article 37 de la Constitution qui dans la forme était modifiable, mais au fond contraire à l'esprit de la démocratie. La conséquence du manque de consensus sur ces types de sujets est fâcheuse à plus d'un titre.

C'est pourquoi la SBDC appelle les acteurs déterminants à tenir compte de l'histoire récente de notre pays pour avoir une gouvernance de démocratie intègre. Par delà, la SBDC pense qu'il faut également inscrire dans cette dynamique les articles 3, 6 et 50 du nouveau code électoral qui érodent l'indépendance de la CENI et l'impartialité qui doit marquer les règles électorales.

Par ces dispositions qui donnent des pouvoirs insoupçonnés au gouvernement sur le fichier électoral et les membres de la CENI, et d'autres encore, tout gouvernement ou toute majorité en place peut en tout temps contrôler et incliner le processus électoral en sa faveur et s'assurer d'un avantage certain pour la victoire électorale au détriment de ses adversaires et de la neutralité nécessaire du jeu électoral, ou peut-être de la stabilité post-électorale chère à notre Patrie.

Conclusion et recommandations :

• Le nouveau code électoral devrait être rediscuté pour assurer le consensus dans l'adoption des règles électorales et la neutralité du cadre électoral nécessaire à l'égalité des chances électorales ;
• Un nouveau code devrait être adopté en vue des prochaines échéances électorales, nationales et locales.
• L'intérêt d'une telle opinion réside dans le fait que ce code est en vigueur et c'est lui, sinon, qui régira les prochaines échéances électorales.

Email : associationsbdc@gmail.com
SOCIÉTÉ BURKINABÈ DE DROIT CONSTITUTIONNEL
<< Une expertise sincère pour une démocratie prospère >>

Migration et justice sociale : Le MPP et l'Alliance progressiste se penchent sur la question à Ouagadougou

$
0
0

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a organisé le vendredi 12 octobre 2018 en collaboration avec l'Alliance progressiste à Ouagadougou une conférence internationale sur le thème : migration et justice sociale. Au cours des échanges, il sera question de chercher la vision commune pour une meilleure gestion des migrations. En l'absence du président du MPP par intérim Simon Compaoré, c'est le vice-président Clément Sawadogo qui a présidé la cérémonie d'ouverture.

L'heure est grave, a dit Clément Sawadogo, vice-président du MPP, par ailleurs ministre de la sécurité. Pour cause, le phénomène migratoire prend des allures d'odyssées mortifères. De nombreux Africains y perdent la vie. Chaque jour, des catastrophes humaines sont rapportées par les médias. Les chanceux qui arrivent à destination ne sont pas non plus les bienvenus. Les partis nationalistes de plus en plus nombreux ont pour slogan : non à l'immigration, source de déséquilibre social et de perte d'emplois pour les Européens de souche.

C'est au vu de tout cela, que les membres de l'internationale sociale ont décidé d'arrêter l'hémorragie. Cela s'est matérialisé ce vendredi 12 octobre 2018 avec l'ouverture d'une rencontre sur la migration et la justice sociale. L'objectif selon le leader MPP est d'interpeller les gouvernants sur la question. C'est de contribuer à faire tarir les sources de l'immigration. Pour lui, c'est une contrainte parce que la première valeur de la social-démocratie est la justice sociale qui va de pair avec la nécessaire solidarité pour plus d'équité et plus de justice.

Les participants sont venus de la Suède, du Danemark, de l'Allemagne, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Congo, de la Tanzanie, du Maroc, de la Tunisie… Pour Patrice Mbaya, du parti congolais Convergence citoyenne, ce séminaire doit permettre de résoudre ces conflits et d'instaurer la paix, et la justice sociale. Débutés le vendredi, les échanges prendront fin ce samedi avec une excursion sur le barrage de Ziga.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Barreau burkinabè : Mamadou Savadogo passe le témoin à Paulin Marcellin Salambéré

$
0
0

Après trois ans passés à la tête de l'Ordre des avocats du Burkina, Mamadou Savadogo a passé la main à Paulin Marcellin Salembéré, élu en juin 2017. Le nouveau bâtonnier et les membres de son équipe ont été installés dans la matinée de ce vendredi, 12 octobre 2018, au cours d'une cérémonie présidée par le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux, représentant le président du Faso.

Le barreau peut se comprendre comme l'ordre professionnel des avocats. Il est chargé de défendre et de réguler la profession. Le Conseil de l'Ordre des avocats est l'organe dirigeant du barreau. Il est présidé par le bâtonnier de l'Ordre des avocats (le Conseil de l'Ordre est élu avec le bâtonnier pour un mandat de trois ans).

Le bâtonnier sortant, Me Mamadou Savadogo, avait, en réalité, passé le bâton à son successeur, Me Paulin Marcellin Salembéré, en juillet 2018. En effet, selon la loi portant harmonisation des règles de la profession d'avocat dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le futur bâtonnier est élu un an avant la fin du mandat de son prédécesseur.

le batonnier

Ce poste de « dauphin du bâtonnier » permet à celui entrant de s'imprégner des dossiers avant son exercice à proprement dit. Ainsi, pendant une année, le dauphin participe au Conseil de l'Ordre, sans pour autant avoir une voix délibérative.
Un dispositif qui vise à permettre une bonne continuité dans la conduite des affaires. Me Salembéré est donc le premier dauphin au bâtonnier (le premier bâtonnier à bénéficier de cette disposition communautaire), neuvième bâtonnier de l'histoire du barreau burkinabè.

Marié et père de deux enfants, Me Salembéré est inscrit au Tableau de l'Ordre des avocats du Burkina depuis mai 1997. Après avoir servi, de juin 1997 à novembre 2000, en tant qu'avocat collaborateur au Cabinet Benoît J. Sawadogo, il crée, en décembre 2000, son Cabinet (Cabinet Paulin M. Salembéré).

Depuis août 2003, avec Me Anna Ouattara/Sory, ils fondent la Société civile professionnelle d'avocats, « SCPA Ouattara/Sory et Salembéré».
Le nouveau responsable des avocats du Burkina a plusieurs cordes à son arc car, en plus d'avoir été secrétaire de l'Ordre des avocats (octobre 2012 à septembre 2015), président de l'Union des jeunes avocats du Burkina (2004-2006), Paulin Marcellin Salembéré est connu pour sa pratique du football et du tennis de table ; mieux, il est pourvu d'un diplôme d'entraîneur de football niveau 1 et d'un diplôme d'entraîneur de tennis de table niveau 1.

Chevalier de l'Ordre national burkinabè, Me Salembéré a été portéà la tête de l'organisation avec un programme ficelé autour de quatre grands axes. Il s'agit de la protection de la profession (accès à la profession, rendre plus performant le Centre de formation des avocats du Burkina, miser sur la formation continue, promouvoir le respect des règles régissant la profession), renforcer les relations avec les magistrats, dynamiser la Mutuelle et la couverture sociale et, enfin, l'administration du barreau.

Photo d'illustration

« Brillamment élu », selon son prédécesseur, Paulin Marcellin Salembéré bénéficie de la disponibilité de l'ensemble de l'équipe sortante. La cérémonie d'installation officielle fut une occasion pour le bâtonnier sortant, Me Mamadou Savadogo, de prodiguer des conseils à son successeur et à son équipe. « L'Ordre est à la fois un sacerdoce et un devoir », révèle Me Savadogo, pour qui, « le mandat ne sera pas de tout repos ».
Pourvu de ses attributs de bâtonnier, Me Salembéré a ensuite procédéà l'installation des membres du Conseil de l'ordre et des membres du Conseil d'administration de la CARPA (Caisse autonome des règlements pécuniaires des avocats du Burkina).

Dans ses propos d'après-installation, le bâtonnier, Paulin Marcellin Salembéré, a d'abord eu une pensée pieuse pour les personnes arrachées à l'affection de la grande famille judiciaire au cours de l'année judiciaire écoulée.

Il est aussi revenu sur sa vision en ce qui concerne l'exercice de la profession et la vocation de l'organisation dont il a désormais en charge la responsabilité première.

« Je suis animé d'une volonté pour apporter de la terre à la terre », a-t-il soutenu par emprunt aux propos du premier bâtonnier du Burkina, Me Pacéré Frédéric Titinga (qui était également présent à la cérémonie).
La cérémonie, qui s'est achevée par une remise de présents aux membres de l'équipe sortante, a enregistré la présence de délégations des barreaux du Niger et de la Côte d'Ivoire.

O.L
Lefaso.net


Lutte contre le paludisme : Faut-il craindre le pire avec ces moustiques OGM ?

$
0
0

Qu'adviendra-t-il de ces moustiques génétiquement modifiés en cas de conséquences désastreuses ? La Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN) et le Collectif citoyen pour l'agroécologie (CCAE) entendent poursuivre la mobilisation contre l'autorisation de l'Agence nationale de biosécurité (ANB) pour les lâchers tests des moustiques mâles stériles hors laboratoire. Les risques probables de cette expérimentation, qui s'inscrit dans le cadre du projet Target Malaria, ont été présentés ce vendredi 12 octobre 2018.

Cette initiative pour venir à bout du paludisme en modifiant génétiquement les moustiques semble pourtant salutaire. Il s'agit de procéder par la technologie du « forçage génétique », une technique qui, selon Ali Tapsoba, porte-parole du CCAE, consiste à« disséminer un trait génétique qui influence le ratio sexuel de la population des moustiques en faveur des mâles, réduisant ainsi la population de moustiques ». Autrement dit, cette méthode permet d'éliminer complètement les moustiques femelles de l'espèce anophèle Gambiae. « Sans moustiques femelles, pas de reproduction, pas de transmission du parasite vecteur du paludisme », dit-il. Toutefois, le COPAGEN et le CCAE craignent que dans l'esprit de soigner un mal, on n'en crée d'autres.

En effet, le porte-parole du CCAE clame que l'expérimentation de la technique du « forçage génétique » hors laboratoire, notamment les lâchers tests des moustiques mâles stériles dans les villages de Bana et de Souroukoundinga, aux encablures de Bobo Dioulasso, pourrait se révéler dangereuse pour les populations qui ignorent les potentiels risques.
« Au cours de nos échanges avec les autorités de la région, nous sommes rendu compte qu'on a mis en avant le côté sauveur de ce projet, mais pas les éventuels risques. Même dans le vocabulaire, on a évité d'utiliser le terme OGM qui a laissé de mauvais souvenirs dans la région. On a plutôt parlé de transgénique », a confié Ali Tapsoba, soulignant que les populations sont manipulées et mal informées sur la question.

Quid des risques potentiels ?

« Qui nous rassure qu'en modifiant le génome du moustique, son organisme ne pourra pas désormais héberger d'autres maladies plus virulentes, voire plus mortelles que le paludisme ? », s'est interrogé le porte-parole du CCAE, Ali Tapsoba. Et s'il est prévu uniquement des moustiques mâles lors des lâchers, ce dernier dit craindre que des moustiques femelles ne s'échappent malencontreusement.
Dans ce cas, dit-il, le pire c'est qu'il y ait un autre type de paludisme transmis par la femelle. Aussi, Ali Tapsoba soutient que le vide de niche écologique que va laisser la population décimée sera obligatoirement occupé par une autre race de moustiques dont on ignore les probables dangerosités. « C'est une loi de la nature et on risque le chaos écologique », a-t-il avancé.

Par ailleurs, convaincues qu'il existe sous nos cieux d'autres types de moustiques (les anophèles funetus et anophelis arabiensis), et que le Burkina ne pourrait éradiquer le paludisme en s'attaquant à une seule espèce, ces organisations de la société civile voient plutôt en cette opération, des objectifs industriels et militaires. « Au niveau international, les scientifiques sont divisés sur la question du forçage génétique. (…) Pour les non-partisans, le soupçon existe », a soutenu Ali Tapsoba.

Au moment où des solutions endogènes de lutte contre le paludisme sont en voie de développement, le COPAGEN et CCAE appellent l'Agence nationale de biosécurité et, partant, le gouvernement burkinabè, à arrêter ces genres « d'expérimentations hasardeuses, hors de tout contrôle ». Cela, d'autant plus que, jusque-là, aucune recherche pareille n'a été menée dans un pays.
« Il y a eu des expériences contre des moustiques génétiquement modifiés dans d'autres pays, mais plutôt contre la dengue, le Zika. D'ailleurs, dans tous ces endroits, il y a eu un échec lamentable. Il n'y a pas d'expérience réussie de moustiques génétiquement modifiés ailleurs », a noté Ali Tapsoba, soulignant que le Burkina Faso serait le premier pays au monde où cette expérience de moustiques génétiquement modifiés contre le paludisme sera testée.

En rappel, regroupant une quarantaine d'organisations de la société civile, la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain et le Collectif citoyen pour l'agroécologie ont organisé une marche, le 2 juin dernier, pour protester contre les moustiques génétiquement modifiés.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Eliminatoires CAN 2019 : La gifle du Botswana à Ouagadougou

$
0
0

Les Zèbres du Botswana ont reçu une belle claque (3-0), ce samedi 13 octobre 2018 à Ouagadougou, des Etalons.

Jonathan Pitroipa a montré la voie à ses coéquipiers en inscrivant un but matinal (3e mn). Banou Diawara (47e) et Abdoul Razack Traoré ont effectivement suivi ce chemin tracé.

Les deux équipes qui s'affrontaient pour le compte de la troisième journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019 ont servi du spectacle au public qui avait rempli la cuvette du Stade du 4 Aout.
Nous y reviendrons.

Lefaso.net

Assurances : Yelen Assurance, la nouvelle compagnie qui veut ratisser large

$
0
0

Le marché de l'assurance au Burkina Faso a enregistré l'arrivée d'une nouvelle compagnie. C'est l'annonce faite aux journalistes, ce vendredi 12 octobre 2018, par les géniteurs de Yelen Assurance, au cours d'un point de presse. Yelen Assurance est une microassurance caractérisée par une nouvelle approche pour intégrer les personnes déchues des systèmes formels de protection.

97% de la population du Burkina ne dispose pas d'assurance. Aussi, 80% de la population active est essentiellement agricole et sujette aux aléas climatiques. Forte de ce constant, Yelen Assurance veut apporter des solutions pour minimiser les risques dans le domaine agricole et, par ricochet, donner la possibilitéà tous de s'assurer.

Yelen Assurance est une entreprise innovante dont le credo est la solidarité, l'équité et l'accessibilité. Pour le premier responsable de l'entreprise, Joël Bamogo, « Yelen Assurance est une micro-assurance qui veut mettre sur le marché des produits très abordables pour les populations ». A l'en croire, à partir de 1 000 francs CFA par mois, tout le monde peut souscrire, à travers des procédures simples. La nouvelle société dispose de plusieurs points de vente et d'une application mobile téléchargeable sur Play store.

Joel Bamogo prémier responsable de yelen assurance

Cette micro-assurance dispose d'une gamme variée de produits comme l'assurance hospitalisation, l'assurance agricole, l'assurance prévoyance et l'assurance emprunt, pour répondre aux besoins réels des populations. Selon Joël Bamogo, la particularité de Yelen assurance est de pouvoir intéresser un segment de la population qui n'a jamais été adressé par les produits classiques d'assurance, à travers des produits comme l'assurance agricole.

L'assurance agricole permet de dédommager l'agriculteur ayant souscrit à Yelen assurance et qui connaît des problèmes de rendements dus à une sécheresse dans la région ou à une mauvaise pluviométrie.

photo de famille

Yelen assurance vient donc avec un service adapté pour répondre aux besoins de la population. Pour l'assurance hospitalisation par exemple, pour 1 000 F CFA de prime que vous payez par mois, vous avez 10 000 F CFA par jour d'hospitalisation que Yelen assurance va couvrir. La politique de Yelen assurance est axée sur l'inclusion financière, c'est-à-dire que l'entreprise va proposer des produits et des services accessibles aux couches vulnérables de la population.

Yelen Assurance compte à ce jour 50 points de vente. Elle poursuivra le maillage du territoire national dans les jours à venir, pour atteindre son objectif qui est de 500 points de vente en six prochains mois et de 1 000 points de vente en une année. Yelen assurance veut créer un filet de sécurité pour accompagner le développement socio-économique des populations.

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

Patronat burkinabè : Apollinaire Compaoré veut partager son expérience avec ses « jeunes frères »

$
0
0

Apollinaire Compaoré a annoncé, ce vendredi 12 octobre 2018, sa candidature à la présidence du Conseil national du patronat burkinabè. Seul candidat en lice, il dit vouloir partager son expérience avec les jeunes opérateurs économiques.

Le prochain chef du patronat burkinabè s'appellera Apollinaire Compaoré. Cela n'est plus un secret. Accompagné de patrons d'entreprises, et pas des moindres, il a annoncé hier son intention de briguer la présidence du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB).

Candidat de consensus

Il est le seul candidat en lice pour le poste, pourtant d'autres noms avaient été avancés. Parmi eux, l'ancien patron de la Chambre des mines du Burkina, Elie Ouédraogo. Mais à l'issue des concertations, les autres prétendants ont accepté de retirer leurs candidatures, ouvrant du même coup le boulevard au richissime homme d'affaires.
« Je suis un candidat de consensus. Mais si je bats campagne, c'est pour dire aux gens ce que nous comptons faire et pour éviter qu'ils aient l'impression que nous sommes entrés clandestinement », a-t-il répondu à un journaliste qui voulait savoir pourquoi battre campagne si on est seul candidat.

On se rappelle qu'il avait également postulé, mais sans succès, pour la présidence de la Chambre du commerce. La candidature de Mahamadi Ouédraogo avait été préférée à la sienne. Mais le patron de Planor Afrique, groupe auquel appartient la compagnie de téléphonie mobile Telecel, ne baisse pas les bras. Il rebelote cette fois au Conseil national du patronat burkinabè. « J'ai acquis une expérience que je voudrais partager avec les plus jeunes. Je ne voudrais pas partir sans leur faire profiter de cela », a-t-il dit.

Redresser le CNPB

Dans son plan d'actions axé sur quatre points, le patron de Planor Afrique entend redonner à l'institution son lustre d'antan en procédant à des modifications. Pour cela, il entend déjà :
- réviser les textes statutaires et réorganiser la gestion institutionnelle et fonctionnelle du secrétariat du CNPB ;

- développer une stratégie de communication de représentation et de plaidoyer pour la défense des intérêts de ses membres et le développement du secteur privé ;
- développer une approche de prestations de services adaptés à ses membres ;
- mettre en œuvre une gestion optimale pour une autonomie financière et une viabilisation du CNPB.

Pour y arriver, Apollinaire Compaoré et ses collaborateurs entendent inscrire leurs actions sur le professionnalisme, la solidarité entre les membres, la collégialité, la probité, l'intégrité et le civisme.

Qui est Apollinaire Compaoré ?

Le prochain président du CNPB est un homme au parcours exceptionnel et instructif pour la jeune génération. Employé de maison chez un cadre de la poste, il décide de quitter son travail et se lance dans des entreprises privées aux alentours du grand marché de Ouagadougou.
Vulcanisateur (colleur de pneus), il devient vendeur de tickets de loterie. Quelques années passées dans ce métier, il économise un million de francs CFA et se lance dans le commerce des cyclomoteurs. Il se rend régulièrement au Nigeria dans le cadre de cette activité. En 1984, il fonde Volta Motos, une société de vente d'engins à deux roues.

Depuis lors, Apollinaire Compaoré enchaîne les succès. Aujourd'hui, il est patron de plusieurs entreprises évoluant dans plusieurs domaines. Sa réussite a été reconnue par des prix dont celui du Business Leadership Award de Rebranding Africa Forum 2018, une initiative de Thierry Hot, conseiller spécial du président Roch Kaboré. Il est également lauréat du Grand prix du meilleur promoteur des investissements privés en Afrique et du Prix du développement de l'Afrique et des Caraïbes décerné par la Chambre africaine de commerce à Paris.

C'est donc cet homme d'expérience, qualifié par ses proches de travailleur, déterminé, empreint de hargne et de patience, qui va présider aux destinées du CNPB pour les quatre ans à venir.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Situation sécuritaire : L'atelier de mise en œuvre des recommandations de l'Assemblée nationale s'achève sur des notes d'espoir

$
0
0

L'atelier de mise en œuvre des recommandations de l'Assemblée nationale, entamé le 11 octobre, s'est achevé dans l'après-midi du 12 octobre 2018, dans les locaux du ministère de la Défense et des Anciens combattants. C'est sous l'égide de Jean-Claude Bouda, patron de ce département, que le chef d'Etat-major général des armées, Oumarou Sadou, et plusieurs haut-gradés venus de tout le pays, se sont rencontrés. Durant deux jours, ils se sont penchés sur les principales difficultés que rencontrent les Forces de défense et de sécurité sur le terrain, dans leur combat contre « les ennemis du peuple ».

Se réjouissant du fait que cet atelier ait permis d'aborder les défis sécuritaires du moment, Jean-Claude Bouda a confié que le succès ne sera total que lorsque les terroristes seront vaincus et boutés hors du pays. Au cours des deux jours de travaux, les sujets à caractère stratégique ont été abordés dans le but d'accélérer et de finaliser les textes d'intérêt stratégique relatifs à la gouvernance de la défense et de la sécurité ; de renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défenses et de sécurité ; d'assurer une meilleure protection du territoire national, des personnes et de leurs biens ; et de renforcer la protection sociale des militaires en opération.

Le ministre de la Défense est confiant que les travaux effectués conduiront à l'évolution positive de la situation sécuritaire nationale. Toutefois, les actions qui seront entreprises ne seront pas divulguées, puisqu'il s'agit de lutte contre le terrorisme. Le ministre a invité les participants à se mettre au travail afin de transmettre les résultats de leurs travaux dans le délai prescrit. « Ces résultats se verront transmis au Parlement, puis au gouvernement, afin de rendre compte des actions à mener et les conditions d'exécution », a confié Jean-Claude Bouda.

Edouard K. Samboe
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

Viewing all 85823 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>