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Journée internationale de la jeune fille : Les paires mises à contribution pour lutter contre les grossesses précoces en milieu scolaire au Burkina

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Plan international a commémoré, ce mercredi 10 octobre 2018 à Ouagadougou, la Journée internationale de la jeune fille. Placée sous le thème « Non aux grossesses précoces à l'école, c'est pour cela que nous prenons des rôles de pouvoir », cette journée a été marquée par une conférence en ligne à laquelle ont participé des jeunes filles des régions du Centre, du Centre-Est, du Centre-Sud et du Sud-Ouest sur ladite question.

Dans le cadre de la célébration de l'édition de 2018 de la Journée internationale de la jeune fille, Plan international Burkina a organisé, ce mercredi 10 octobre à Ouagadougou, une conférence en ligne sur le phénomène des grossesses précoces en milieu scolaire. Une vidéoconférence animée par les jeunes filles a permis de présenter la situation du phénomène dans quatre régions du Burkina Faso (Centre, Centre-Est, Centre-Sud et Sud-Ouest). Ainsi, à cette occasion, les jeunes filles ont incarné le rôle des différents responsables du pays (représentante résidente de Plan international Burkina, présidente de l'Assemblée nationale, ministre de la Santé et ministre en charge de l'Education nationale) pour simuler des prises de décisions dans la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire.

Dr Fatoumata Haidara, directrice de Plan international pour le Sahel

Un fait qui, selon la directrice de Plan international pour le Sahel, Dr Fatoumata Haïdara, a permis de les mettre à contribution afin de lutter contre le phénomène des grossesses précoces en milieu scolaire. « Nous voulons le leadership et la légalité pour ces jeunes filles. Et en les mettant dans le rôle des grands leaders comme les présidents, les directeurs pays, les présidents d'Assemblée nationale, etc., cela leur permettra d'être initiées et aussi de montrer qu'elles sont capables de jouer ce rôle », a souligné la directrice pour le Sahel. Et d'ajouter que c'est aussi un moyen de permettre à ces jeunes filles d'être des ambassadrices et des modèles pour les autres.

Yaouba Kaigama, représentant Résident de plan inetrnational Burkina (gauche) à coté de Edith Sawadogo, dans le role du représentant Résident pendant la conférence en ligne (droite)

Pour celle qui a joué le rôle de la représentante résidente de Plan International, Edith Sawadogo, « ce fût un grand plaisir d'animer cette vidéoconférence entre les quatre régions concernées, qui a permis de parler d'une question préoccupante ». A l'en croire, entre 2012 et 2017, sur le plan national, le Burkina Faso a enregistré 6 746 cas de grossesses précoces en milieu scolaire. C'est donc une question dont il faut discuter avec toutes les couches sociales, surtout avec les jeunes filles, afin de trouver des solutions.

Pour le représentant résident de Plan international Burkina, Yaouba Kaigama, la question des grossesses précoces en milieu scolaire est une préoccupation fondamentale sur laquelle son institution travaille avec différents partenaires depuis des années. « Et nous continuerons avec l'appui de ces jeunes filles pour éliminer ce fléau », dit-il.

Représentants de Plan international Burkina de Ouagadougou et des différentes régions présents à la conférence en ligne sur le phénomène des grossesses précoces en milieu scolaire

Par ailleurs, Fatoumata Haïdara a indiqué que le message central de cette Journée internationale de la jeune fille, « c'est d'inviter toute la sociétéà investir dans l'éducation de la jeune fille, parce qu'à travers leur éducation et en les supportant dans leurs familles et communautés, les questions de développement dans le monde seront maîtrisées ».
Et au-delà de cette activité ponctuelle, Plan international organise, de façon constante, des activités courantes pour appuyer les jeunes filles afin d'éviter les grossesses précoces en milieu scolaire. Ce qui se fait avec la collaboration des ministères concernés, les communautés, les leaders traditionnels et les jeunes filles, a-t-elle rappelé.

Yvette Zongo
Lefaso.net


Médias : Le Conseil supérieur de la communication rend visite au Faso.net

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Une délégation du Conseil supérieur de la communication (CSC), conduite par son vice-président Aziz Bamogo, a rendu une visite de courtoisie au journal en ligne Lefaso.net, ce mercredi 10 octobre 2018. La délégation était porteuse d'un message de félicitations et d'encouragements au pionnier de la presse en ligne au Burkina Faso, de la part du président de l'institution, Mathias Tankoano.

Félicitations et encouragements, c'est le message dont était porteuse, ce mercredi matin, la délégation du CSC à l'endroit du journal Lefaso.net. Conduite par son vice-président, Aziz Bamogo, la délégation est venue s'enquérir des conditions de travail dans ce média.

Aziz Bamogo a laissé entendre que les encouragements et félicitations résultent du bon travail effectué par le journal. Cela est visible, selon lui, de par le monde. Il a souhaité que le doyen de la presse en ligne au Burkina soit une vitrine pour les jeunes générations.

En plus de cela, le CSC espère renforcer la liberté de la presse au Burkina Faso. Dans la même veine, il souhaite que les droits des citoyens soient préservés. En ce sens, le CSC veut construire une relation de partenariat avec les médias. Il s'agit de voir dans quelles conditions on peut empêcher qu'il y ait des dérives. C'est de faire en sorte de pouvoir les prévenir.

Le directeur de publication et fondateur de Lefaso.net s'est dit honoré par la visite des responsables de l'institution de régulation des médias. Dr Cyriaque Paré dit partager les préoccupations de l'institution de régulation des médias au Burkina. Il a estimé que le CSC et les médias sont des partenaires privilégiés, obliges. Par conséquent, il ne ménagera aucun effort pour accompagner l'institution dans sa mission, même si des frictions ne manqueront pas parfois dans cette collaboration.

Les médias en ligne sont confrontés à deux obligations majeures. D'une part, le métier exige le respect des droits des citoyens à la parole. D'autre part, la profession est tenue de veiller au respect des droits de ces mêmes citoyens. Tout en comprenant la délicatesse de la mission du CSC, Dr Paré invite l'institution à s'investir dans l'éducation des citoyens aux médias.

La délégation du CSC est repartie satisfaite des échanges et surtout avec une invitation à la cérémonie de célébration des 15 ans de Lefaso.net, prévue pour le 27 octobre 2018.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Laboratoire national de santé publique : Le nouveau directeur général prêt à relever les défis

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Ce mercredi 10 octobre 2018, le Pr Elie Kabré a été installé dans ses nouvelles fonctions de directeur général du Laboratoire national de santé publique (LNSP) par le président du Conseil d'administration de l'établissement, Dr Bonkoungou Mété. Il remplace à ce poste le directeur général par intérim, Emile Kaboré.

Après huit mois à la tête du Laboratoire national de santé publique (LNSP) en tant que directeur général par intérim, Emile Kaboré cède sa place au Pr Elie Kabré. Une période de sérénité s'ouvre ainsi pour le LNSP, alors que les circonstances du départ de l'ancien directeur général, le Pr Koiné Maxime Drabo, avaient suscité des inquiétudes chez les travailleurs.

Emile Kaboré, DG par intérim

C'est pourquoi, malgré ces inquiétudes et reconnaissant que l'intérim est une période délicate, le directeur général par intérim s'est dit heureux d'avoir pu, avec le soutien de sa hiérarchie et de l'ensemble du personnel, conduire le LNSP jusqu'à ce jour « sans que le chaos redouté se réalise ». « Avec le concours de l'ensemble du personnel, nous avons relevé le défi de faire fonctionner l'établissement durant la période d'intérim que d'aucuns ont qualifiée de moments à haut risque », s'est félicité Emile Kaboré. Durant cette période d'intérim, des activités majeures ont même pu être réalisées, à la satisfaction de tous.

C'est donc avec le sentiment du devoir accompli que M. Kaboré cède la direction générale du LNSP au Pr Elie Kabré.

Pr Elie Kabré, nouveau directeur génral du LNSP

Ce dernier, qui n'est pas un inconnu de la maison, s'est dit prêt à relever les défis. Il s'agit notamment de la transformation du LNSP en Agence nationale de sécurité sanitaire de l'environnement, de l'alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT). « Je sais ce que vous, personnel du LNSP, attendez de la nouvelle équipe dirigeante. Je m'engage à orienter mon leadership vers ces objectifs et ces ambitions. Je prendrai mes responsabilités et je vous engagerai à votre devoir, celui de servir », a-t-il laissé entendre à l'endroit des travailleurs du laboratoire.

Un message bien reçu, à en croire le représentant du personnel, qui a tenu à rassurer le nouveau directeur général que les 209 agents du LNSP sont en ordre de bataille, prêts à l'accompagner pour affronter les défis qui s'imposent au laboratoire.

Pour ce qui concerne les problèmes au sein du LNSP, le Pr Kabré promet que, dans les jours à venir, il sera fait un travail d'identification des difficultés. Puis des solutions et des stratégies seront élaborées en vue de venir à bout de ces problèmes, afin que le laboratoire réponde à sa vocation qui est de servir.

Resserrer les rangs autour du nouveau directeur général

La cérémonie de passation de service a aussi été l'occasion pour le personnel, ainsi que pour les directeurs généraux entrant et sortant, d'honorer, par des présents, l'ancien directeur général Koiné Maxime Drabo, qui aura passé six ans et six mois à la tête du LNSP. C'est avec émotion qu'il prendra la parole pour inviter l'ensemble du personnel à la cohésion et à resserrer les rangs autour du directeur entrant, pour atteindre les objectifs assignés au LNSP.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

« Auto market » : Bientôt, un marché de l'automobile au Burkina

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Un salon professionnel de l'automobile s'annonce au Burkina. Il s'agit de l'Auto-market dont la première édition se tiendra, du 04 au 09 décembre 2018. Au cours d'une conférence de presse organisée, le 09 octobre, le promoteur a fait l'annonce officielle et donné quelques précisions sur la tenue de ce marché dont l'ambition est de faciliter la connaissance et la consommation de l'automobile, mais aussi et surtout d'offrir des opportunités aux différents acteurs du secteur.

Du 04 au 09 décembre prochain, Ouagadougou va abriter le premier salon du marché de l'automobile. Le marché automobile du Burkina Faso veut servir de carrefour en Afrique de l'ouest dans le but de réunir les acheteurs professionnels, les particuliers, les concessionnaires de véhicules, les distributeurs de pièces détachées etc. Ce salon du marché de l'automobile au Burkina vient comme un nouveau cadre annuel de rencontre pour inciter une plus grande promotion et de consommation de l'automobile au Burkina.

Cette première initiative dans la sous-région se veut être une espace pour tous les acteurs et mettre en exergue la puissance, la performance, le prestige et de toutes les dernières nouveautés en matière de conception de voiture et d'équipements. Pour le promoteur du marché de l'automobile, Basile Oubda, ce salon de six jours sera un cadre de réflexion pour trouver les différents problèmes liés à l'automobile et chercher à ce que tous les acteurs de l'automobile se retrouvent sur le même site pour permettre à tout un chacun de trouver son compte.

Prmoteur Basile Oubda

Un salon qui connaitra l'exposition de plus de 300 véhicules de 40 marques représentées. Aussi, il est attendu la participation de 10.000 revendeurs de véhicules neufs, d'occasions et 10.000 visiteurs en provenance de 20 pays. Le marché de l'automobile a pour but de réunir les professionnels des acteurs et vendeurs sur une plateforme d'échange pour développer des rencontres de business entre les grands acheteurs et les autorités publiques, permettre aux vendeurs de présenter des nouveautés et des offres promotionnelles.
Cela permettra de partager des solutions et des opportunités, de tisser des partenariats avec les grands revendeurs, les services miniers et les entreprises de BTP.

Ce cadre d'échange et de concertation va permettre de soulever les problématiques liées au secteur automobile à travers des panels et ouvrir des opportunités d'achats pour les particuliers. Le salon sera ouvert à tout le monde sans une condition particulière de participation, a confié le premier responsable du marché de l'automobile Basile Oubda.

journalistes

Le marché automobile du Burkina Faso prévu du 04 au 09 décembre veut s'inscrire dans l'agenda de l'échiquier des rencontres annuelles pour se faire une place dans le monde du marché de l'automobile. Elle permettra de susciter un intérêt autour des merveilles des véhicules afin de contribuer à leur valorisation sur le plan national et international. Rendez-vous est donc pris pour les acteurs du secteur pour cette grande rencontre du secteur d'automobile au Burkina Faso de peaufiner toutes les stratégies pour profiter du marché.

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
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Incivisme en circulation routière : Le National democratic institute (NDI) sensibilise à Bobo

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Dans le cadre de la promotion du civisme, le National Democratic Institute (NDI) en collaboration avec la mairie de la commune de Bobo-Dioulasso a initié un forum le mercredi 10 octobre 2018 à l'Espace Rencontre Jeunesse Dafra sous le thème « Incivisme dans la circulation routière ».

Suite à une étude réalisée en Avril 2018 par le National Democratic Institute (NDI) sur les perceptions de la population en matière de civisme, il a été constaté que la plus grande problématique à Bobo-Dioulasso est le non-respect du code de la route. Les personnes identifiées comme formateurs ont suggéré l'organisation d'une activité de grande envergure avec la commune pour lancer un débat sur la question avec les citoyens. C'est ainsi que le NDI en collaboration avec la mairie centrale de Bobo-Dioulasso a organisé le mercredi 10 octobre 2018 à Bobo à l'Espace Rencontre Jeunesse Dafra, un forum d'échanges sur le thème « Incivisme dans la circulation routière ».

Les points abordés ont porté sur l'état des lieux de l'incivisme dans la circulation animé par des panelistes issus de la mairie, la direction des transports, la section accident du Commissariat Central de Bobo, et de la Brigade des Sapeurs-Pompiers.

Commissaire Issoufou Belemou chef section accident au commissariat central de Bobo

Selon les statistiques présentées par le Commissaire Issoufou Belemou chef de la section accident au Commissariat Central de Bobo, il a été enregistréà Bobo en 2017, 3075 accidents dont 57 morts. Pour les 3 premiers trimestres de 2018 le nombre d'accidents s'élève pour l'instant à 2314 accidents et 12 décès. Il a également mentionné que 42% des accidents sont liés au comportement humain à travers le non-respect de priorité de passage, non-respect de la réglementation des agents régulant la circulation, non-respect des feux tricolores…

Aussi, il a lancé un appel à la population bobolaise à veiller au civisme dans la circulation, au respect du code de la route, au respect des injonctions des agents régulant la circulation qui sont déployés pour éviter les accidents et pour préserver leur vie…

Awa somé Traoré représentante NDI

Parmi les préoccupations des participants, il était question du problème de transport de passagers à bord des taxis motos, l'ignorance des usagers de la route souvent sur les raisons de leur interpellation, les sanctions sur la communication au téléphone en circulation…
Des recommandations ont également été formulées telles que le port de casque avec l'appui de sensibilisation des chefs d'établissements scolaires, l'instauration de l'éducation civique et routière dans les écoles, une grande sensibilisation des conducteurs de taxis motos sur les risques de transports de passagers…

Awa Somé/Traoré représentante du NDI a souhaité que les différentes recommandations des différents acteurs puissent être des solutions pour qu'à Bobo on puisse sortir en paix et rentrer chez soi en paix plutôt que de se retrouver tout le temps dans les services de traumatologie.

Bourahima Sanou maire de la commune de Bobo

Le maire de la commune de Bobo Bourahima Sanou a pour sa part salué cette initiative du NDI pour cette action d'accompagnement de la commune sur des actions quotidiennes que constituent la question d'incivisme, la gestion des conflits qui sont aujourd'hui des phénomènes qui préoccupent l'autorité même au plus haut niveau. Aussi il souligne que l'incivisme sous toutes ses formes, l'intolérance sont une menace pour la survie de la population car lorsque l'incivisme prend de l'ampleur aucune couche sociale n'est épargnée.

Le maire a surtout déploré que c'est à Bobo qu'on monte dans les tricycles et qu'on s'y s'entête malgré les nombreux accidents invalidant certains usagers. C'est à Bobo, poursuit-il, que les camions transportent du sable sans protection et quand on les arrête ils organisent des marches, et par ailleurs à Bobo où il n'y a pas beaucoup d'engins mais tout le temps des accidents.

[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 10 octobre 2018

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Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 10 octobre 2018, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 12 H 45 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE TROIS (03) RAPPORTS.
I.1.1. Pour le compte de la Présidence du Faso :

– un décret portant organisation et fonctionnement du Collège des conseillers et des services administratifs du Conseil supérieur de la communication (CSC).
L'adoption de ce décret permet au Collège des Conseillers et aux services administratifs du CSC de mieux accomplir leurs missions conformément à la loi organique n°015-2013/AN du 14 mai 2013 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication et son modificatif.

I.1.2. Pour le compte du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique :

– un décret portant organisation du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique.
L'adoption de ce décret permet au département de la Justice, des droits humains et de la promotion civique de remplir efficacement ses missions conformément au décret n°2016-027/PRES/PM/SGG-CM du 23 février 2016 portant organisation type des départements ministériels.

I.1.3. Pour le compte du ministère de l'Economie, des finances et du développement :

– un projet de loi de finances rectificative de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2018.
Cette loi de finances vise à opérer des ajustements sur la loi de finances initiale pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2018. Sur la base de ces ajustements, la nouvelle configuration du budget se présente ainsi qu'il suit :

Pour les recettes budgétaires, les prévisions ajustées se chiffrent à mille sept cent quatre-vingt-quinze milliards neuf cent vingt-trois millions cent vingt et un mille (1 795 923 121 000) F CFA contre deux mille dix-huit milliards cent cinquante-quatre millions neuf cent soixante mille (2 018 154 960 000) F CFA dans la loi de finances initiale.

En dépenses budgétaires, les prévisions ajustées s'élèvent à deux mille cent quatre-vingt-onze milliards neuf cent trente-trois millions cent vingt et un mille (2 191 933 121 000) F CFA, contre deux mille quatre cent quarante un milliards trois cent dix-sept millions neuf cent quatre-vingt-six mille (2 441 317 986 000) F CFA dans la loi de finances initiale.

L'épargne budgétaire s'établit à cent vingt-neuf milliards six cent soixante-seize millions trois cent quatre-vingt-douze mille (129 676 392 000) F CFA contre quatre cent dix-huit milliards deux cent soixante-dix-huit millions huit cent vingt mille (418 278 820 000) F CFA dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 68,99%.
Le niveau de déficit budgétaire passe de quatre cent vingt-trois milliards cent soixante-trois millions vingt-six mille (423 163 026 000) FCFA à trois cent quatre-vingt-seize milliards dix millions (396 010 000 000) de F CFA soit une amélioration de 6,42%.

Rapporté au PIB nominal, le déficit se situerait à 5%.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE
Pour le compte du ministère de l'Eau et de l'assainissement :
– un rapport relatif aux résultats de l'appel d'offres international n°2018-001T/MEA/SG/DMP du 30/03/2018 pour le recrutement d'entreprises en vue des travaux de construction de barrages et de périmètres irrigués de Pougma, Dawaka-Wéotenga, Taba, Kouldisgou et Niou pour le compte du projet de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans le Plateau-Central (PMVEC).

Le Conseil a marqué son accord pour l'attribution des marchés aux entreprises suivantes :

– Lot 1 : Groupement ECR-BTP-Ingenierie/TSR-GTI pour les travaux de construction de barrages et de périmètres irrigués de Dawaka-Wéotenga et de Pougma, pour un montant de trois milliards sept cent soixante-onze millions neuf cent cinquante-quatre mille sept cent quatre-vingt-dix-sept (3 771 954 797) F CFA HT-HD avec un délai d'exécution de quatorze (14) mois hors saison des pluies ;

– Lot 2 : JOC-ER pour les travaux de construction de barrages et de périmètres irrigués de Taba et de Kouldisgou pour un montant de trois milliards cent trente-six millions cent quatre-vingt-deux mille huit cent quatre-vingt-six (3 136 182 886) F CFA HT-HD avec un délai d'exécution de quatorze (14) mois hors saison des pluies ;

– Lot 3 : Groupement CTG-Sarl Côte d'Ivoire/ CTG-Sarl Burkina Faso pour les travaux de construction du barrage et du périmètre irrigué de Niou pour un montant d'un milliard six cent huit millions neuf cent vingt-six mille cinq cent cinquante (1 608 926 550) F CFA HT-HD avec un délai d'exécution de quatorze (14) mois hors saison des pluies.

Le montant total des attributions s'élève à huit milliards cinq cent dix-sept millions soixante-quatre mille deux cent trente-trois (8 517 064 233) F CFA HT-HD.
Le financement est assuré par le budget de l'Etat et la Banque Ouest africaine pour le Développement (BOAD).
– un rapport relatif aux résultats de l'appel d'offres n°2018-010T/MEA/SG/DMP du 30 juillet 2018 pour les travaux de réalisation/réhabilitation de six (06) barrages dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-Ouest, du Centre-Sud et de l'Est pour le compte de la Direction générale des infrastructures hydrauliques (DGIH).

Le Conseil a marqué son accord pour l'attribution des marchés aux entreprises suivantes :

– Lot 1 : Groupement ERI BURKINA/EJF-TP Sarl pour les travaux de réalisation du barrage de Doumbala, province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun pour un montant de six cent trente millions deux cent quatre-vingt-huit mille cent cinquante (630 288 150) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois ;

– Lot 2 : Groupement ETC Sarl/ COGEB International SA pour les travaux de réhabilitation du barrage de Tanghin (commune de Saaba), province du Kadiogo, région du Centre, pour un montant de six cent quarante-trois millions deux cent trente mille six cent soixante-trois (643 230 663) F CFA TTC avec un délai d'exécution de cinq (05) mois ;

– Lot 3 : UNIBETON INTERNATIONAL Sarl pour les travaux de réhabilitation du barrage de Pabré Pétit Séminaire, province du Kadiogo, région du Centre pour un montant de trois cent cinquante-quatre millions cent quarante-huit mille six cent vingt-sept (354 148 627) F CFA TTC avec un délai d'exécution de cinq (05) mois ;
– Lot 4 : Groupement JOC-ER/GTS pour les travaux de réalisation du barrage de Palogo, province du Boulkièmdé, région du Centre-Ouest, pour un montant de neuf cent huit millions trois cent trente mille neuf cent soixante (908 330 960) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois ;

– Lot 5 : Groupement GESEB SA/JOC-ER pour les travaux de réalisation du barrage de Ipelcé, province du Bazéga, région du Centre-Sud pour un montant d'un milliard quatre cent cinquante-sept millions six cent quarante-sept mille cinq cent dix (1 457 647 510) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois ;

– Lot 6 : Groupement RIVERS CORPORATION/ETS DINAR pour les travaux de réalisation du barrage de Dianga, province du Gourma, région de l'Est, pour un montant de sept cent quatre-vingt millions six cent vingt-six mille trois cent seize (780 626 316) F CFA TTC avec un délai d'exécution de cinq (05) mois.
Le montant total des attributions s'élève à quatre milliards sept cent soixante-quatorze millions deux cent soixante-douze mille deux cent vingt-six (4 774 272 226) F CFA TTC.

Le financement est assuré par le budget de l'Etat, gestion 2018.

– un rapport relatif aux résultats de l'appel d'offres n°2018-011T/MEA/SG/DMP du 30 juillet 2018 pour les travaux de réalisation/réhabilitation de quatre (04) barrages dans les régions du Centre et du Centre-Sud pour le compte de la Direction générale des infrastructures hydrauliques (DGIH).
Le Conseil a marqué son accord pour l'attribution des marchés aux entreprises suivantes :

Lot 1 : Groupement JOC-ER/GESEB pour les travaux de réalisation du barrage de Guidissi, province du Bazéga, région du Centre-Sud, pour un montant d'un milliard quatre cent trente millions huit cent trois mille huit cent huit (1 430 803 808) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois ;

Lot 2 : Groupement GJF Sarl/ERI BURKINA pour les travaux de réhabilitation du barrage de Sougué, province du Kadiogo, région du Centre, pour un montant de huit cent dix-huit millions trois cent soixante-sept mille cinq cent dix-huit (818 367 518) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois ;

Lot 3 : UNIBETON INTERNATIONAL Sarl pour les travaux de réalisation du barrage de Saalé, province du Kadiogo, région du Centre pour un montant de huit cent soixante-deux millions quatre cent soixante-sept mille cinq cent quarante-six (862 467 546) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois ;

Lot 4 : Groupement ETMCF/SOKEF pour les travaux de réalisation du barrage de Guiba, province du Zoundwéogo, région du Centre-Sud pour un montant de cinq cent quatre-vingt millions cinq cent vingt mille huit cent quatre-vingt-dix (580 520 890) F CFA TTC avec un délai d'exécution de six (06) mois.
Le montant total des attributions s'élève à trois milliards six cent quatre-vingt-douze millions cent cinquante-neuf mille sept cent soixante-deux (3 692 159 762) F CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de l'Etat, gestion 2018.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil une communication relative à la visite d'Etat de Son Excellence Madame Julie PAYETTE, Gouverneure générale du Canada au Burkina Faso prévue du 23 au 26 Octobre 2018.
Au cours de son séjour, Son Excellence Madame PAYETTE aura différentes activités parmi lesquelles des entretiens avec les autorités burkinabè.

II.2. Le ministre de la Fonction publique, du travail et la protection sociale a fait au Conseil une communication relative à la rationalisation des programmes de formation à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM).
Cette rationalisation doit permettre d'arrimer progressivement les enseignements de l'ENAM au système Licence-Master-Doctorat (LMD), d'améliorer la collaboration entre l'ENAM et les instituts des différents ministères et de faciliter la reconnaissance de ses titres par le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES).

II.3. Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une
communication relative aux conclusions des Etats généraux de la Semaine nationale de la culture (SNC) tenus les 04 et 05 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso.
Ces Etats généraux ont permis de faire des recommandations et des propositions de solutions durables pour une relance de la SNC qui constitue la plus grande vitrine de promotion des artistes et de la diversité culturelle de notre pays.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION

– Monsieur Abdouramane OUEDRAOGO, Mle 37 234 U, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Trésorier auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Moscou (Fédération de Russie) ;

– Monsieur Issaka Roger MOYENGA, Mle 29 816 C, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Trésorier auprès de la Mission diplomatique du Burkina Faso à Tokyo (Japon) ;Monsieur Timbila SOMPOUGDOU, Mle 34 028 A, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Trésorier auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Rome (Italie) ;

– Monsieur Kontey OUEDRAOGO, Mle 52 193 V, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Trésorier auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à N'Djaména (République du Tchad).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT :
– Monsieur Célestin Santéré SANON, Mle 47 667 T, Inspecteur du Trésor, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique ;

– Monsieur Larba Issa KOBYAGDA, Mle 245 750 S, Enseignant-Chercheur, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur général de l'Economie et de la planification ;
– Madame Aïssata SANE/CONGO, Mle 30 837 W, Ingénieur-Statisticien-Economiste, 1ère classe, 12ème échelon, est nommée Directrice générale des études et des statistiques sectorielles ;

– Monsieur Mamadou FORGO, Mle 91 225 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) ;
– Madame Laurentine YANOGO/NIKIEMA, Mle 24 957 H, Administrateur des services financiers, 1er grade, 8ème échelon, est nommée Directrice du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Secrétariat permanent de la Modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance ;

– Madame Marguerite Marie OUEDRAOGO, Mle 47 700 C, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Directrice du Centre des impôts de Ouaga IV ;
– Monsieur Marou SANFO, Mle 40 416 F, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Centre-Ouest.

C. AU TITRE DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT ET DU CONSEIL DES MINISTRES

– Monsieur Adama BOUNTOULOUGOU, Mle 220 670 G, Administrateur civil, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Responsable du « Programme Organisation du travail gouvernemental » cumulativement avec ses fonctions de Chef de Département de la législation et de la règlementation.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets :

Le premier décret porte nomination de Monsieur Adama SAWADOGO, Mle 25 736 V, Ingénieur agronome, Administrateur représentant l'Etat au titre du ministère de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques au Conseil d'administration du Centre national des semences forestières (CNSF), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le deuxième décret porte nomination d'administrateurs au Conseil d'Administration de l'Office national des aires protégées (OFINAP), pour un premier mandat de trois (03) ans :

Au titre du ministère de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique :

– Monsieur Benoît DOAMBA, Mle 29 243 Z, Inspecteur des Eaux et Forêts ;
– Monsieur Marou Lazare OUEDRAOGO, Mle 29 801 N, Inspecteur du Trésor.
Au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation :
– Madame Justine YARA/KANZIE, Mle 24 097 Y, Inspecteur du travail.

Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :

– Monsieur Rimouaogodo Hamado OUEDRAOGO, Mle 33 740 L, Ingénieur d'élevage.
Le troisième décret porte renouvellement de mandat d'administrateurs au Conseil d'Administration de l'Office national des aires protégées (OFINAP), pour un dernier mandat de trois (03) ans :
Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation :

– Monsieur Adjima THIOMBIANO, Mle 49 402 N, Enseignant-Chercheur.
Au titre du ministère de la Culture, des arts et du tourisme :
– Monsieur Samuel GARANE, Mle 216 781 N, Administrateur des services touristiques.
Le quatrième décret nomme Monsieur Benoît DOAMBA, Mle 29 243 Z, Inspecteur des Eaux et Forêts, Président du Conseil d'Administration de l'Office national des aires protégées (OFINAP), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,
Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l'ordre national

Procès du putsch manqué : Les avocats de Adama Ouédraogo dit Damiss soulèvent une exception

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L'audition du journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss s'est poursuivie ce mercredi 10 octobre 2018. Tout comme la veille le Directeur de publication du mensuel « Le Dossier » a botté en touche ce qui lui est reproché.

Tout comme la veille, Damiss, accusé de complicité d'attentat à la sureté de l'Etat, meurtre, coups et blessures volontaires a botté en touche tout ce qu'on lui reproche comme constituant des faits qui l'incriminent. L'accusé affirme avoir fait son boulot de journaliste en se rendant au camp Naaba Koom II dans le feu de l'action même s'il n'a pas pu récolter grande chose, encore moins avoir fait un article pour rendre compte.

Le parquet tout comme les avocats des parties civiles ne sont pas de cet avis. Ils pensent que l'accuséétait en toute intelligence avec les putschistes et a belle et bien participéà la rédaction du communiqué du Conseil national de la démocratie (CND). Des consignes ont donc été donné au niveau des postes de gardes pour faciliter sa venue au camp Naaba Koom II la nuit du 16 septembre 2015. Un avis qui n'est ni partagé par Damiss et ses avocats, encore moins les autres avocats de la défense.

Pour Me Silvère Tiemterboumbou, un des avocats de la défense, on reproche à l'accusé Adama Ouédraogo d'avoir été au cœur de l'épicentre (camp Naaba Koom II) sans pour autant produire un article. « Est-ce qu'il est obligé de produire un article ? », se demande l'avocat. L'avocat fait l'analogie entre le fait pour le journaliste d'aller sur le terrain pour recueillir les informations et les militaires accusé dans ce putsch qui sont également allés sur le terrain. « Ce n'est pas la seule présence qui détermine la culpabilité», ajoute-t-il.

Le parquet militaire revient à la charge en demandant à l'accusé s'il se rappelle de ce qu'il avait dit devant la Chambre de contrôle qui vaut sa présence devant cette barre. Damiss répond par la négative. Le parquet lui fait lecture d'un passage extrait du plumitif sur interpellation réponse : « j'ai joint Gilbert Diendéré pour avoir des réponses (vers 22h) et il a dit qu'il était en réunion ». Toujours selon l'extrait lu, l'accusé après avoir communiqué avec le Général Diendéré a décidé de se rendre au camp Naaba Koom II et c'est sur place qu'il a su qu'il y avait une médiation en cours.

Alors que la veille devant cette barre, l'accusé a affirmé que c'est parce qu'il a su qu'il devait avoir médiation qu'il s'y était rendu. Damiss ne reconnait pas avoir tenu de tels propos devant la Chambre de contrôle de l'instruction. Il reconnait avoir appelé beaucoup de personnes ce jour-là, mais ne se rappelle pas avoir joint le Général Gilbert Diendéré.

A la lecture de cet extrait, Me Stéphane Ouédraogo, un des avocats de l'accusé soulève une exception et demande au président du Tribunal d'écarter cette pièce du dossier car il ne lui a pas été communiqué et le découvre pour la première fois. Exception consignée par le président de la police des débats.
Le parquet militaire dit être surpris par la réaction de l'avocat qui a pourtant consulté le plumitif de la Chambre de contrôle. Dans cet échange entre l'avocat et le ministère public, les esprits s'échauffent et le président Seidou Ouédraogo recadre les parties en situant chacun dans son rôle. L'audition de Damiss reprendra le lundi 15 septembre 2018 à 9h.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

Province de l'Oubritenga : Plus de 250 militants quittent le CDP pour le MPP, selon des responsables politiques

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Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, parti au pouvoir), section de la province de l'Oubritenga (région du plateau-central), a, à travers sa sous-section de la commune rurale de Zitenga, accueilli plus de 250 militants du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ex-parti au pouvoir). Les responsables locaux du MPP ont accueilli ces hommes et femmes au cours d'une cérémonie organisée le dimanche, 7 octobre 2018 à Zitenga.

Ils sont précisément 259 hommes et femmes qui ont quitté le CDP pour s'allier au MPP. Ils ont été accueillis au cours d'une assemblée générale par les responsables locaux du MPP qui les ont encouragés dans leur choix. C'est vêtu de tee-shirts aux couleurs de leur désormais parti, MPP, que ces militants ont été accueillis. Ils sont issus des communes de Nagréongo, Loumbila, Ziniaré, Absouya, Dapelgo, Manega, etc. Sourire aux lèvres, mains battantes et débout sous un soleil de plomb, ces anciens militants du CDP ont rempli les conditions d'adhésion au MPP, selon leurs nouveaux responsables politiques. « MPP, victoire ! », ont scandé ces démissionnaires. « Ils ont décidé d'adhérer au MPP qui est le parti du peuple afin d'agrandir la base.

La mise en œuvre du programme présidentiel et le PNDES (Plan national de développement économique et social, ndlr) ont prouvé au bout de deux ans, que le MPP est la solution », a déclaré le maire de Nagréongo, parrain de la cérémonie.

maire de nagreango, parain de la cérémonie

Selon le premier responsable provincial MPP de l'Oubritenga, le député Marc Zoungrana, « le MPP a fait ses preuves en deux ans. Le parti s'agrandi par de nouvelles adhésions et ce sera ainsi. Nous gagnerons en 2020 ». A l'origine de cette défection du CDP, le porte-parole des démissionnaires explique : « ce n'est pas un problème. On veut juste changer de camp ; parce qu'on se sent dans le MPP ». Pourtant, cette zone semblait être le bastion du CDP. A cette observation, il répond : « ce n'est plus le cas et vous verrez la différence dans peu de temps ».

« J'ai vu que le programme du MPP est meilleur et je veux y adhérer. J'ai décidé de quitter le CDP et je compte militer au sein du MPP », renchérit un autre démissionnaire, Idrissa Sinaré.
Pour Sabné Kouanda, cadre du MPP, c'est naturel, les êtres humains se déplacent vers les zones qui les intéressent. « Aujourd'hui, le MPP est le parti du peuple et il n'est pas surprenant de voir le peuple s'y accourir », justifie M. Kouanda.

Sabné Kounda, president des cadres du MPP

C'était également une occasion pour les nouveaux militants MPP de poser leurs doléances au bureau provincial. Dans sa prise de parole, Asséta Kologo, présidente du groupe des femmes démissionnaires, n'a pas manqué de faire cas du manque de puits, de moulins, etc.
Entre autres, Amidou Sinaré, président des démissionnaires, a martelé que le rejet du CDP au profit du MPP est la conséquence de l'implication du MPP dans le vécu des populations. Ainsi donc, il a manifesté sa foi en ces termes : « le MPP, c'est l'avenir ». Sur les préoccupations, les responsables locaux du MPP n'ont pas manqué de les assurer de l'engagement du parti à faire d'eux des hommes et des femmes prospères.

En outre, dans leurs analyses sur les stratégies de mobilisation, les responsables du parti au pouvoir ont laissé entendre que c'est un travail de fond qui consiste à agrandir la base du parti pour les élections prochaines.

[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Edouard K. Samboe
Lefaso.net


Situation sécuritaire au Burkina : Le diagnostic de Pr Augustin Loada, délégué général du Mouvement Tengembilum Tamassira

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Lancé le 19 juillet 2018, le Mouvement Tengembilum Tamassira (MTT) mobilise déjà sur le terrain à travers ses différentes actions définies autour de son objectif principal qui est de « contribuer à promouvoir la conscience et l'engagement citoyens et la culture démocratique au Burkina Faso ». Le samedi, 6 octobre 2018, les responsables de l'organisation, avec à leur tête, Pr Augustin Loada, étaient dans la ‘'cité du cuir'', Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord. Là, il s'est agi d'entretenir les populations sur le thème ‘'citoyenneté et gouvernance de la sécurité'' et de procéder à la présentation et l'installation des représentations locales du MTT.

C'est dans une salle de fête de l'hôtel de ville de Kaya qui a refusé du monde, que s'est tenue la conférence publique (première du genre) à l'issue de laquelle, ont été installées les représentations locales de l'organisation. Il s'est agi pour les responsables du MTT de faire d'une pierre deux coups ; c'est-à-dire présenter non seulement le mouvement aux populations du Centre-nord, mais également, et surtout, s'entretenir avec elles sur une thématique de l'heure : citoyenneté et gouvernance de la sécurité. Contexte oblige donc, c'est par une minute de silence en la mémoire de tous ceux qui tombent dans la défense de la patrie, que les responsables du MTT sont entrés dans le vif des sujets.

Pour camper le décor, le délégué général du MTT, Pr Augustin Loada, a expliqué que, dans un pays, chacun a des droits et des devoirs. « Parmi ces droits et ces devoirs, nous avons le droit de vivre dans la sécurité et aussi le devoir de contribuer à cette sécurité», souligne l'Agrégé de droit public et de science politique. La sécurité, c'est le fait pour chacun de ne pas se sentir en danger, être à l'abri de toute agression physique, que les Biens soient protégés, qu'ils ne fassent pas l'objet de détérioration, explique-t-il.

« En 2017, nous avons mené une enquête par sondage sur le territoire national et parmi les questions que nous avons posées, il y a celle sur la sécurité et une des réponses qui m'ont le plus frappé, c'est que, presque la moitié des Burkinabè, disaient craindre d'être victimes d'une attaque terroriste. Aujourd'hui, une année après cette enquête, je suis sûr que le pourcentage a augmenté», réactualise l'ex-directeur exécutif du CGD, estimant que nombreux sont les Burkinabèà vivre aujourd'hui dans l'angoisse, la crainte d'être victimes d'une attaque terroriste.

Selon le président des experts onusiens en Nouvelle-Calédonie, Pr Loada, la sécurité a plusieurs dimensions ; elle n'est pas seulement la sécurité physique (elle va au-delà de l'aspect physique). La sécurité alimentaire, par exemple. Ensuite, la sécurité sanitaire, qui est un aspect très important pour un individu. Il y a aussi la sécurité environnementale. « Si vous vivez dans un cadre environnemental qui n'est pas sain, vous pouvez mourir à petit feu », étaye le premier responsable du MTT.

L'aspect économique est une autre dimension de cet ensemble (accès aux Biens matériels, aux services, à un travail décent ...). Il y a, enfin, la sécurité individuelle et politique. « La sécurité politique est aussi importante ; parce qu'elle pose la question de la nature du régime politique dans lequel nous vivons », met en exergue l'enseignant de droit constitutionnel.

Le régime démocratique étant le meilleur pour garantir la sécurité de chacun, avise le constitutionnaliste, qui fait en outre comprendre que dans ce système, les citoyens jouent un rôle très important ; ce n'est pas seulement le gouvernement qui travaille, mais aussi les citoyens qui œuvrent à concrétiser les aspirations. C'est donc une conjugaison des efforts.

Ainsi, dans la sécurité, le gouvernement a des devoirs, le citoyen également. « Si chacun de nous doit contribuer à la sécurité, il y a une limite. Par exemple, pour la sécurité physique, celle qui garantit à nous tous que nous soyons préservés de tout danger, de tout risque d'agressions physiques, dans un Etat moderne, c'est l'Etat lui seul qui doit avoir le monopole de la force.
L'Etat doit être le seul à détenir les armes. Les citoyens, les organisations de citoyens ne doivent pas entamer, brimer le monopole de l'Etat en matière de détention des armes. L'Etat seul doit avoir les armes. Sinon, il y a un risque que les citoyens utilisent les armes contre d'autres citoyens. C'est pour cela que dans un Etat moderne, l'Etat central est le seul à détenir les moyens de contrainte, la force armée », balise le conférencier.

L'unité nationale, un impératif face au défi sécuritaire !

C'est dire donc, en clair, que la contribution des acteurs non-Etatiques (sociétés de sécurité privées, organisations des communautés tels que koglwéogos, dozos ...) à la sécurité ne doit pas conduire à casser le monopole que l'Etat doit avoir dans la détention de certaines armes.

« Or, depuis 2015, nous constatons dans notre pays que certains groupes d'auto-défense défient l'autorité de l'Etat ; nous avons vu des cas où certains groupes ont refusé de se mettre sous le contrôle de l'Etat. Depuis quelques années, nous constatons qu'en plus de ce problème de gestion des groupes d'auto-défense, qui défient de l'Etat, de plus en plus, ce sont des groupes terroristes qui menacent la sécurité de l'Etat, la sécurité des citoyens », observe-t-il avant d'avertir que défier l'autorité de l'Etat, c'est aggraver la situation d'insécurité du pays.

Pour contribuer à la lutte contre le terroriste, les populations doivent respecter les FDS (Forces de défense et de sécurité), accepter que l'Etat central est le seul qui doit répondre en matière de sécurité au Burkina. « Donc, les citoyens doivent respecter l'autorité de l'Etat, respecter les FDS qui sont à la disposition de l'Etat. Nous devons appuyer, collaborer avec les FDS, quand elles nous le demandent, et non les décourager », invite l'ancien ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. Les citoyens doivent donc être exigeants en matière de bonne gouvernance de la sécurité, car si le secteur de la sécurité n'est pas bien géré, c'est la sécurité de tous qui est menacée, dit-il.

« Si on donne de l'argent pour acheter des équipements pour nos FDS, nous devons veiller à ce que cet argent-là soit bien utilisé ; parce que s'il est mal utilisé, on peut acheter de mauvais équipements et c'est notre sécurité elle-même qui est menacée », expose l'expert onusien. D'où l'impératif de veiller en matière de bonne gouvernance sécuritaire.

« Chaque jour, nos FDS meurent pour nous. Nos FDS doivent savoir que nous sommes solidaires, et que s'ils meurent au champ de combat, leurs enfants seront pris en charge par l'Etat, grâce à la solidarité des autres citoyens au nom desquels, ils sont tombés sur le champ d'honneur. C'est pour cela que nous (MTT, ndlr) avons initié une pétition pour demander au parlement de mettre en place un mécanisme de solidarité dans lequel, nous pourrons tous contribuer pour venir en aide aux ayant-droits des soldats qui meurent pour défendre notre patrie », annonce le délégué général du MTT.

Cette solidarité doit être, poursuit-il, élargie aux victimes civiles, aux citoyens ordinaires ; parce que chacun a le droit de vivre en sécurité et c'est l'Etat qui doit garantir cette sécurité. « Donc, s'il y a des victimes civiles de terrorisme, nous considérons que c'est parce que l'Etat a été défaillant. C'est pour cela que la solidarité doit également se manifester vis-à-vis des victimes civiles », soutient l'enseignant.

C'est partant de cet esprit que l'organisation a initié, dès son lancement en juillet 2018, une pétition avec pour cap de mobiliser quinze mille signatures. Une fois le seuil atteint, les responsables du MTT déposeront à l'Assemblée nationale, une proposition rédigée d'un mécanisme de solidarité envers non seulement les FDS, mais également des victimes civiles (l'impression étant qu'après l'insurrection populaire d'octobre 2014, les victimes sont laissées à elles-mêmes). « Donc, nous devons tirer leçons du passé», en montrant une solidarité pour les personnes qui sont tombées pour la patrie.

Enfin, en tant que citoyens, on peut, de son avis, contribuer à renforcer la sécurité, en cultivant et renforçant la tolérance ; entre groupes ethniques, politiques, religieux, etc. « Nous devons tous savoir qu'entre Burkinabè, nous sommes frères et sœurs et donc, nous devons cultiver la tolérance ; parce que les terroristes profitent de l'intolérance pour s'infiltrer dans nos communautés. Si on veut donc empêcher l'infiltration des terroristes, nous devons cultiver et renforcer parmi nous, la tolérance. On peut ne pas être d'accord, mais nous devons respecter l'opinion, l'identité des uns et des autres. C'est cela la tolérance », prône le conférencier.

A la phase du dialogue, l'assistance a été réactive à travers essentiellement des questions d'éclaircissements, des commentaires et des propositions. Aucune question n'a été tabou. Parmi les réactions, celle de savoir comment parvenir à l'unité nationale pour faire face à ce défi sécuritaire. A cette étape également, le communicateur a été sans langue de bois. Et ce, dans un niveau de langue accessible à tous, teinté, parfois, d'un ton humoristique.

« Oui, je suis d'accord que quand une nation est attaquée, elle doit s'unir. Aussi bien la majorité que l'opposition doivent comprendre que la lutte ne sera efficace que si nous montrons aux terroristes que nous sommes unis. Maintenant, comment il faut faire pour parvenir à cette union ? Moi, je n'ai pas de solution miracle. Mais, personnellement (et ça n'engage que moi), je considère que c'est la responsabilité de ceux qui gouvernent.
C'est celui qui est chef qui doit prendre l'initiative de convoquer ses enfants. Je considère que le président que nous avons élu, est le président de tout le monde. Donc, c'est lui qui doit prendre l'initiative pour qu'il y ait l'union dans ce pays. Et que chacun de nous doit ensuite contribuer à l'union dans ce pays. Mais, il doit y avoir un coordonnateur, un chef d'orchestre et je considère que le chef d'orchestre, ce doit être le Chef de l'Etat », a exprimé l'enseignant.

Dans la vague des préoccupations, on retrouve celles liées au chômage juvénile, de plus en plus récurrente. C'est un ingrédient au terrorisme, car le chômage expose les jeunes aux appâts des groupes terroristes, selon certains intervenants. A ce soin, Augustin Loada a aussi expliqué que s'il est utopique de penser que l'Etat, à lui seul, peut résoudre le problème, il n'en demeure pas moins qu'il lui appartient de créer les conditions de promotion et d'épanouissement du secteur privé.

Pour l'enseignant, les efforts doivent être consentis de part et d'autre ; l'Etat doit créer les conditions et les jeunes doivent également se battre pour se créer une place au plan social.
La situation nationale : du régime Compaoréà la gouvernance Kaboré
Pourquoi n'y avait-il pas d'attaques sous le régime Compaoré et c'est maintenant qu'on les vit ? C'est la principale préoccupation d'un de ces nombreux jeunes intervenants. Une question qui a aussi arraché rires et sourires dans la salle. Pour autant, elle n'a pas été snobée, survolée ou masquée par le conférencier dans sa réponse. Mieux, il s'est appesanti sur cette interrogation régulièrement partagée par nombre de Burkinabè.

« Je pense, modestement, qu'il y a au moins trois facteurs qui peuvent expliquer pourquoi sous l'ancien régime, il n'y avait pas d'attaques et maintenant, il y a des attaques. Le premier facteur, qui est généralement avancé, c'est que les groupes terroristes (ils n'étaient pas sur notre territoire) n'attaquaient pas notre territoire ; parce que notre ancien président était le facilitateur dans la sous-région. Lorsque ces groupes terroristes prenaient donc des otages, c'est lui qui faisait le facilitateur pour libérer ces otages.
Ce qui lui a permis de nouer des relations (peut être pas directement, mais à travers des hommes de mains), des réseaux de connexion avec ces différents groupes-là. Ce qui permet de préserver notre territoire des attaques de ces groupes ; puisqu'en jouant le rôle de facilitateur, ça permet aussi à ces groupes-là d'avoir par exemple des rançons. Le deuxième facteur est lié au fait que notre Armée s'est divisée depuis que le président (Blaise Compaoré, ndlr) est parti. Vous savez très bien que le RSP (régiment de sécurité présidentielle, ndlr) était considéré comme l'unité la plus solide de notre Armée.

Mais en même temps, c'était l'unité qui commettait des exactions vis-à-vis du peuple et c'est pour cela que le peuple a exigé et obtenu sa dissolution. Quoi qu'on dise, cela a affaiblit la capacité de notre Armée. Mais, on peut quand même se poser des questions. Est-ce que ça a vraiment affaiblit la capacité de notre Armée ? Pourquoi cette question ? Ce n'est pas tous les soldats du RSP qui ont été arrêtés, ce ne sont pas eux tous qui sont partis à l'extérieur.

On devait d'ailleurs savoir qui est là, qui est parti à l'extérieur. Est-ce que le gouvernement peut nous faire le point (il semble qu'ils étaient à peu près 1 300) pour dire sur l'effectif, combien sont dans la nature, combien sont sur le territoire et que font-ils actuellement ? Donc, il y a toutes ces questions que nous sommes en droit de nous poser. Dans tous les cas, je crois que la capacité de notre Armée s'est quand même affaiblie depuis 2015. Le troisième facteur, je pense, c'est la gouvernance actuelle.
Pour qu'on puisse faire face à ce défi, il faut un certain nombre de conditions, qui ne sont pas encore remplies. Et nous avons parlé tout à l'heure de l'unité ; si les Burkinabè ne sont pas unis, nous ne pouvons pas vaincre les terroristes. Si notre Armée n'est pas unie (je veux dire par-là qu'il faut que toutes les composantes de notre Armée soient utilisées), c'est compliquer », a exprimé le premier responsable du MTT.

La conférence publique a pris fin par l'installation des représentations locales du MTT. Après Kaya, cap sera mis dans les jours et semaines à venir sur les autres régions du pays.

Zoom sur le MTT …

Pr Augustin Loada entouré de Fousséni Ouédraogo (vêtu en rouge vice-délégué général) et du coordonnateur régional MTT du Centre-nord, Malick Simporé

Le Mouvement Tengembilum Tamassira (MTT) est un nom composé en langues nationales mooré et dioula. Il signifie « chemin de la citoyenneté». Mouvement à but non lucratif, il se donne pour principale mission de contribuer à promouvoir la conscience et l'engagement citoyens et la culture démocratique au Burkina.

Avec pour slogan, « Ensemble, nous pouvons ! Ensemble, rien d'impossible ! », le MTT n'assume aucune activité syndicale, partisane ou religieuse. « Celui qui aime le pays ne travaille pas à sa destruction. Nous sommes dans ce pays, nous y vivons, nous avons participéà la vie de ce pays, nous savons ce qui s'est passéà la fin du mois d'octobre 2014 avec l'insurrection (populaire). Quand il y a eu l'insurrection, il y a eu beaucoup d'aspirations au changement, nous avons pensé que demain serait meilleur qu'hier. Nous avons pensé que demain serait meilleur qu'aujourd'hui », justifient les géniteurs de cette Organisation de la société civile.

Ils précisent plus loin leur vision : « C'est parce que nous avons le sentiment que nos aspirations à un changement ne se sont pas encore concrétisées que nous avons créé ce mouvement pour aider à la concrétisation de ces aspirations-là. (…). Notre vision, ce n'est pas de retourner en arrière, mais d'aller devant. Et, il faut bien comprendre que ce n'est pas le gouvernement qui, à lui seul, peut concrétiser ces aspirations au changement. C'est nous tous ; chacun de nous doit apporter sa contribution au changement. Vous ne pouvez pas dire que le gouvernement doit changer si vous-mêmes, vous ne changez pas ».

Pour atteindre ses objectifs, le MTT entend mettre en œuvre des stratégies de promotion de la citoyenneté par l'information, la sensibilisation, la communication, la formation, l'éducation civique et l'animation de groupes de discussions.

O.L
Lefaso.net

Situation sécuritaire : « Dès 2012, des études avaient démontré que le Burkina était sous menace comme le Mali ; mais on a négligé les conclusions », magistrat-colonel à la retraite, Jean-Pierre Bayala

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Comment en est-on arrivé là ? Un combattant qui tombe sur le front, un véhicule qui saute sur une mine, des citoyens burkinabè enlevés et exécutés froidement, des ratissages, des coups sporadiques portés à l'ennemi. Voilà des nouvelles qui nous arrivent régulièrement du front de la lutte anti-terroriste. En quelques années, le Burkina Faso a plongé. Ce ne sont surtout pas les citoyens du Sahel, du Nord et maintenant de l'Est, qui diront le contraire. Les forces de défense nationale payent-elles les conséquences d'une structure longtemps grippée par la politique ? Pourquoi le rythme des attaques s'accélère ? Sans tabou, et dans une perspective historique, le magistrat-colonel à la retraite Jean-Pierre Bayala parle du terrorisme. Ancien officier anti-terroriste et de prise d'otage, celui qui est par ailleurs expert du Groupe des Nations unies en matière de sécurité, donne des clés de compréhension sur l'hydre terroriste. Interview !

Lefaso.net : A la retraite depuis 2005, vous êtes quand même très actif sur différents fronts...

Magistrat-colonel Jean-Pierre Bayala (J.P.B.) : Il n'est pas conseillé d'être inactif. Quand vous choisissez la chaise longue, naturellement vous finissez par vous allonger très tôt. Il faut s'occuper. En ce qui me concerne, je dois beaucoup à l'Etat, pour m'avoir conduit à certain nombre d'activités, ce qui me donne un certain nombre d'expériences pratiques surtout en matière de sécurité, de justice et de sécurité intérieure. Je pense que j'ai un devoir de redevabilitéà l'égard de mon pays. Par conséquent, il est important de partager ce que l'on a. Du reste, les connaissances ne valent que si elles sont partagées.

Lefaso.net : Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques de type terroriste. En tant qu'officier anti-terroriste, comment justifiez-vous que ce soit à partir de cette période que le Burkina Faso a commencéà vivre cette amère expérience ?

J.P.B. : Le terrorisme est aussi vieux que le monde. Dans la zone francophone, pour ce qui est de la France, la notion de terreur est apparue depuis la révolution de 1789. A partir de 1794, on a connu ce terrorisme qui, aujourd'hui, reste têtu. Personne n'est épargné de nos jours. Naturellement, dans le terrorisme, il faut rechercher les causes profondes.
C'est un mal et je ne crois pas qu'on puisse l'éradiquer, parce que le terrorisme est empreint, pour une grande part, à l'esprit humain. C'est en termes de comportement et tout ce qui naît dans l'esprit des hommes, c'est aussi dans l'esprit des hommes qu'il faudra le combattre, et non avec les armes et aîtres, tel qu'on aborde la chose.

En ce qui concerne le cas spécifique du Burkina, je dois dire qu'en 2012, alors que j'étais revenu des Nations unies, j'ai conduit une équipe de trois experts. Un en Droits humains et Etat de droit, le magistrat Kassoum Kambou, maintenant président du Conseil constitutionnel ; et Wilfried Aimé Bassolé, un macro-économiste. A la demande de l'Union européenne et de l'ambassade du Danemark, en accord avec le ministère de la Justice, nous avons mené une étude sur les zones du Nord et du Sahel. Il nous avait été demandé de voir quelles pourraient être les conséquences de la guerre du Mali, qui venait d'éclater, sur le Burkina Faso.

Pendant deux semaines, nous avons mené l'enquête. Nous sommes arrivés à la conclusion que le Burkina Faso était dans les mêmes conditions que le Mali, au lendemain de son attaque par les terroristes. Concrètement, cela voulait dire que nous étions sous menace. Malheureusement, on a peut-être méprisé les conclusions de l'étude. Ce qui n'a pas été le cas de la France qui, en ce moment, a fait venir ses forces de défense.

A l'époque, cela était fait même sans le respect des normes diplomatiques en la matière. Ayant pris acte de la menace immédiate, la France a parachuté ses forces sur notre territoire, sans autre forme de procès. Ces forces sont arrivées sans le respect de nos conventions. C'est comme si elles étaient venues en territoire conquis. Mais il y a une question d'intérêt en dessous. Depuis ce temps, dans cette zone, renforcé par la force Barkhane, on s'active pour l'implantation du G5 Sahel.

Pendant la guerre du Mali, les Touaregs qui étaient à l'origine avec l'aile armée AQMI (ndlr : Al Qaida au Maghreb islamique), étaient ici (ndlr : Ouagadougou). Ils étaient hébergés ici, ils allaient, venaient au Burkina. Certains allaient combattre au Mali pour revenir au Burkina Faso.
Les choses vont se précipiter à partir de l'insurrection, quand Blaise Compaoré quitte le pouvoir. Vous comprenez que la première réaction de ces terroristes a été une sorte de revanche ; leur hôte étant chassé du pays, ils étaient obligés de s'en aller avec armes et bagages et cela n'a pas été de gaieté de cœur. Depuis ce temps, les attaques continuent d'enflammer l'espace du territoire national.

Lefaso.net : Ce deal entre ces groupes terroristes qui avaient le gîte et le couvert au Burkina et certaines autorités d'antan n'est donc pas une vue de l'esprit ?

J.P.B. : Il ne faut pas aller vite en besogne en matière de terrorisme qui a plusieurs facettes, plusieurs facteurs déclencheurs ; il y a plusieurs causes. Vous avez le terrorisme idéologique, confessionnel, tel que l'Etat islamique ; et pratiquement l'ensemble de ces groupes le prône. Ce serait une affaire d'Allah, ce qui ne peut participer de la raison d'un être humain.
Comment Dieu tout-puissant peut-il commettre les hommes à forcer autrui à pratiquer telle religion ou telle autre ? Du point de vue théologique, on ne peut concevoir ce schéma pour les gens qui croient véritablement en un Dieu créateur qui donne à l'homme sa liberté de penser, de conduite.

Mais il y a des dessous qui sont multiples. Il y a aussi l'aspect économique, sécuritaire, éducatif, bref, dans tous les domaines où l'homme a besoin de satisfaire des besoins, il y a une facette terroriste. Voilà pourquoi il ne faut pas se confiner à une seule approche, au risque de mal embrasser le phénomène et d'aller vers des tâtonnements, vers des échecs...

Il est évident que nous avons un certain nombre de problèmes. Ils sont d'ordre structurel. Pour lutter contre le terrorisme, il faut s'y être préparé, il faut s'organiser rapidement, se donner les moyens pour l'empêcher d'atteindre son objectif qui est de créer la psychose, mettre en difficulté tout effort de développement. Pourtant, c'est dans l'absence de développement qu'on fait passer toutes ces pensées doctrinales, qu'on peut museler les peuples, les exploiter.

Lefaso.net : Dites-nous davantage sur les problèmes structurels...

J.P.B. : Pour revenir à l'aspect historique de la chose, il faut parler du départ de Maurice Yaméogo en 1966. Pour la première fois, la population a fait appel à un militaire au pouvoir. « L'armée du peuple au pouvoir », tel était l'un des slogans lancés. Lorsque les mêmes populations ont voulu aller à un véritable gouvernement politique, il y a eu la résistance du milieu militaire.
Joseph Ki-Zerbo a alors dit qu'on ne donne pas un os charnu à un chien pour le retirer, sans prendre les dispositions nécessaires. Les militaires ont pris goût au pouvoir. Pendant tout le régime de Lamizana, il était admis que dans les gouvernements, il y aurait des quotas de militaires à des postes stratégiques : finances, défense, etc...

Ayant goûté au fruit défendu, il était difficile qu'ils se retirent, bien qu'entre temps on ait connu la démocratie. Francois Mitterrand disait que l'aide de la France sera chaude ou tiède selon l'option de chaque pays à aller vers cette démocratie...

Nous sommes arrivés à la Révolution et c'est là que le drame, le chaos de nos forces de défense, va se produire. On a détruit la base de nos forces armées qui est la discipline, tant il est vrai qu'une armée sans discipline ne peut pas accomplir sa mission régalienne.
Pendant la Révolution, ce sont les soldats qui se réunissaient et proposaient leurs chefs. Un tel pour nous commander, un tel pour porter tel grade ; du coup, on est arrivéà une déstructuration totale de l'armée. Il y a eu des règlements de comptes au sein des forces armées, une sorte de mise sous coupe réglée des populations. Le déséquilibre social était là et, jusqu'ici, il met du temps à se reconstituer.

Ensuite, il y a eu l'insurrection arrivée dans un climat hostile. Il était question de repenser notre Constitution, nos régimes politiques, notre vivre-ensemble. De façon inattendue, pour les insurgés, il n'y avait pas de plan B. On a marché pour dire non à la modification de l'article 37, sans prévoir le départ du régime. Sous la pression populaire, le régime tombe.
En ce moment, que fallait-il faire ? Il fallait que les acteurs de l'insurrection se retrouvent rapidement. Un vide était créé, il fallait un choix consensuel pour tracer la ligne à suivre après un long règne politique. Là encore, la solution a été de réintroduire l'armée dans le sérail. Ce fut une insurrection inachevée et tout le monde a pu tirer les conséquences de cette situation. Les élections ont conduit au deuxième régime civil de notre histoire.

Pour établir une relation avec la situation que nous vivons, c'est que pendant ce temps, l'armée s'est dé-professionnalisée. On était à une tendance politique plutôt qu'à une défense du territoire national. Quand le terrorisme est arrivé, évidemment, une armée ne se construit pas en deux, trois ans. On n'élève pas un chien le jour de la chasse. Voilà l'effet de surprise générale qui est arrivé. Dans cette panique-là, il faut absolument repenser et très rapidement cette situation de défense pour éviter le chaos.

Lefaso.net : Les Forces de défense et de sécurité sont donc engagées dans la lutte dans une impréparation ?

J.P.B. : Est-ce qu'on avait envisagé ce schéma ? On était dans la logique d'une protection contre des guerres de type classique qui, du reste, se déclarent. On n'est plus dans ce schéma puisque les Nations unies proscrivent la guerre. C'est un crime pour un pays qui déclare la guerre. Il faut rester dans une attitude de défense de son territoire, quand bien même on n'est pas animé par des velléités de conquête. Lorsqu'on parcourt la politique de défense du Burkina, il est bien écrit que nous sommes dans une posture de défense.

Pourtant, il faut savoir que si l'on est dans une posture de défense, il faut présenter une attitude dissuasive à l'égard de celui qui serait tenté de vous attaquer. Làégalement, il fallait prendre ses précautions pour demeurer dans une attitude ou l'on peut repousser tout agresseur parce que l'on n'entend pas céder un pouce de son territoire.

Dans l'étude que nous avons menée sur le Sahel, au titre des défis et perspectives, c'est qu'à l'époque, il fallait revoir nos forces de défense, parce que le RSP (ndlr : Régiment de sécurité présidentielle) avait pris de l'ascendance sur toutes les autres forces, au point que l'armée était devenue une armée de figurants.
Tout se passait et se décidait au RSP, alors qu'au départ, le CNEC (ndlr : Centre national d'entraînement commando) de Po avait pour mission de former des commandos, des équipes légères qui, lors des situations de guerre, peuvent porter des coups très rapides et de surprise à l'adversaire et disparaître. Dès l'instant où on l'a amené au conseil pour le transformer en régiment présidentiel, naturellement, le CNEC s'est éloigné de ses missions.

Lefaso.net : S'est-il également politisé ?

J.P.B. : Naturellement, c'était l'œil et l'oreille de ce qui se passait au plan sécuritaire, avec des moyens conséquents puisque son arsenal, aucune des forces sur le terrain ne l'avait. Voilà le gros problème. Aujourd'hui, on est surpris dans cette situation et il se trouve que le terrorisme n'est pas une affaire nationale, purement militaire. C'est une situation dans laquelle il faut entraîner tout le monde parce que nous disons, dans le cadre des réformes de sécurité, que tout citoyen, quel qu'il soit, doit concourir à la lutte contre le terrorisme et à la protection de la société.

Lefaso.net : Parlons de là d'où les choses sont véritablement parties, le Sahel. Vous avez noté les différents aspects économiques, sécuritaires ; à ce tableau ne peut-on pas également ajouter le sentiment d'abandon, de délaissement d'une partie des Burkinabè qui ne se reconnaissent pas en l'Etat ?

J.P.B. : Ce sentiment d'abandon existe. J'ai commandé la région du Nord et du Sahel pendant sept ans. Même à la lumière de l'étude que nous avons menée, il y a un sentiment de rejet de la part de ces populations. Même au plan administratif, au temps de Maurice Yaméogo, quand il démettait un ministre, on l'envoyait au Sahel. C'était un centre pénitencier, c'est la réalité. Les militaires, dès qu'on vous y envoie, on vous éloigne du Centre.
Les populations n'ont pas ce sentiment d'appartenir au Burkina, parce que l'administration est peu présente. Lorsqu'on menait notre enquête, nous avons eu une rencontre à la justice et nous avons invité les populations pour leur faire comprendre que la justice est là pour elles.

Elles nous ont fait comprendre que si c'est à la justice, elles ne viendraient pas. En plein Dori, en 2012, une école de la ville avait quatre écoliers, le reste était dans la nature. A Gorom Gorom, nous avions besoin de quelqu'un pour nous faire comprendre par les populations. On a nous présentéà un jeune qui était en classe de 3e à Ouagadougou et qui a quitté pour rejoindre son troupeau. Quand on a voulu savoir pourquoi, il nous a fait comprendre que chez eux, lorsqu'on veut vous maudire, on dit que « tu deviendras fonctionnaire ».

Il faut que l'Etat soit fortement présent, la nature a horreur du vide. Les populations étant obligées de régler leurs problèmes dans telle frontière ou dans telle autre, se convainquent qu'elles n'ont pas d'appartenance nationale et c'est ce sentiment qui prévaut. Paradoxalement, c'est la zone où il y a le plus d'ONG. On dit couramment qu'on ne mobilise pas les gens autour de ce qui ne les regarde pas. Il ne faut pas leur imposer ce que vous estimez être utile, il faut procéder par la sensibilisation.

Le drame, c'est ce qui se reproduit au niveau de la sécurité. Ceux qui viennent de l'Occident pour nous aider, ce sont eux qui conçoivent notre système de défense, notre politique. L'Afrique et le Burkina se sont libérés du joug colonial, il ne faut pas s'attendre à ce que le même colon revienne pour nous montrer la voie du développement.

Lefaso.net : De la région de Sahel, la menace terroriste a étendu ses tentacules vers la région de l'Est. Pourquoi cette progression en si peu de temps ?

J.P.B. : Tactiquement, ça se comprend lorsqu'on entre dans la stratégie militaire. Quand on est dans une vision de la terreur, la terreur ne saurait être partielle. Il faut faire vibrer l'ensemble du territoire national. Au-delà de cela, après avoir sévi sur le Sahel, dans les circonstances du moment, l'Est présente une zone à fortes capacités pour de telles opérations.
Le couvert végétal est là, le grand banditisme sévissait aussi dans la région. Vous voyez qu'ils agissent avec des mines artisanales. Ces mines sont peu efficaces dans les régions du Nord et du Sahel. Parce qu'il n'y a véritablement pas de piste. Quand je sortais pour mes tournées en pleine saison sèche, je ne savais pas où je passais et par où je revenais. A l'Est, il y a des pistes empruntées par tous. C'est plus facile de miner une piste que de miner un désert ; à moins d'en faire un immense champ. Il y a donc un aspect stratégique.

En plus, les terroristes veulent donner le sentiment qu'ils frappent où ils veulent, qu'ils occupent l'ensemble du territoire par des mouvements rapides.

Lefaso.net : En tant qu'officiers anti-terroriste, comment appréciez-vous la gestion de tout cet embrasement par les autorités actuelles ?

J.P.B. : Il ne faut pas incriminer les autorités. Le terrorisme est l'affaire de tous, et surtout pas une affaire essentiellement militaire. C'est de là que naît l'incompréhension aujourd'hui entre les forces de défense et les populations, entre les tenants du pouvoir et ceux qui ne partagent pas ses options, l'opposition. Amenez n'importe qui au pouvoir au Burkina, il vivra une situation encore plus difficile. Pour le terroriste, s'il y a une fracture, c'est pour lui permettre de redoubler d'efforts dans ses frappes.
Pas de temps de répit. Dans la guerre classique, le renseignement était pour 95% dans la victoire d'une armée. Sans renseignement, les forces de défense sont inopérantes. A défaut de mieux, il y a le renseignement humain. C'est d'ailleurs ce qui peut nous convenir en tant que pays pauvre.

Les drones coûtent excessivement cher. Au-delà de la collecte de ce renseignement, il faut le traiter, réagir promptement. Quand ça permet de passer dans la prévention ou la réaction, il faut avoir une armée professionnelle, consolidée. Malheureusement, le rythme des attaques ne permet pas de mieux former nos hommes. C'est au contact du feu qu'il faudra s'affirmer et pour le faire, il faut que les populations fournissent les renseignements nécessaires qui consisteront plutôt à prévenir et à surprendre ces terroristes.
Cela nécessite la coordination des forces régionales, sous-régionales. Les frontières sont poreuses et aucun pays ne peut aligner des troupes le long de sa frontière. C'est cette conscience nationale que chacun doit nourrir. Il ne peut y avoir de miracle sans le renseignement, sans collaboration avec les populations.

Lefaso.net : Le système de renseignement burkinabè n'est-il pas désarçonnéà la suite de tous les remous que le pays a vécus ces dernières années ?

J.P.B. :
La question du renseignement était le monopole du RSP qui n'avait pas une vocation nationale. Protéger la présidence et autre était tout à fait normal et ils se concentrés et centrés sur la sûreté et la sécurité du régime. Mais au niveau du pays lui-même, où il faut des renseignements sur les velléités du voisin, leurs intentions... On s'était mis en tête que la menace ne pouvait venir que de ceux qui veulent prendre le pouvoir. Quand on est concentré sur ce genre d'intérêt sélectif, ça devient très difficile de penser à une situation qui viendrait de l'extérieur.

Lefaso.net : Le Burkina Faso doit donc se résoudre à vivre davantage cette situation pour les années à venir ?

J.P.B. : Je ne serai pas un mauvais devin pour dire qu'on va connaître pire, mais ce qui est sûr, le rythme accéléré que nous vivons exige une riposte de tous. Ne serait-ce que par le fait d'éventer ces attaques, d'avoir le renseignement, de prévenir ou de réagir aussitôt. En tout cas, en prenant des mesures qui sont dissuasives.

Prenez ce qui se passe autour du G5 Sahel, il y a combien de forces sur le même terrain ? Sans idée de coordination, de collaboration. Il y a même le risque que vous vous combattiez sur le terrain. On risque d'être dans une sorte de compétition pour savoir qui est le meilleur sur le terrain. Pourtant, si vous êtes ensemble, c'est pour agir ensemble.
L'idée du commandement unifié vous oblige à mieux planifier vos opérations. Quand on attaque le Burkina, si le signal est envoyé aux pays voisins que les assaillants ont pris telle ou telle direction, tout de suite, on déclenche un système d'accueil. On prend les fuyards dans la nasse, en étau. Mais quand on attaque le Burkina et les terroristes fuient vers le Mali qui ne met aucun dispositif d'accueil, que faites-vous ? Le territoire de repli devrait être un territoire de combat.

Il y a le terrorisme à effet transfrontalier et à effet transnational. Transfrontalier, cela nous ramène à l'étanchéité des frontières. Il faut ouvrir les frontières pour éviter de constituer un territoire de repli de ceux qui attaquent. Transnational, vous avez vu le cas de Grand Bassam. C'est-à-dire que l'opération se prépare au Mali ou au Burkina et s'exécute dans un autre pays.
Cela veut dire que sur le terrain, il y a des gens qui s'activent de façon à ce qu'ils puissent quitter le pays sans armes, sans moyens, pour se retrouver pour mener des actions.
C'est la complexité de l'équation. Un simple renseignement permet une économie de forces, une économie de moyens.

Lefaso.net : Votre réaction sur la question des moyens. Quand l'on entend qu'un véhicule a sauté sur une mine, l'on se demande comment on peut envoyer des hommes en terrain hostile et miné, dans des véhicules non-blindés...

J.P.B. :
Vous savez, les efforts de guerre coûtent excessivement cher. Supporter une guerre pendant une semaine dans le système classique, votre économie est toute ruinée. Pour un Burkina où il y a des défis partout, tous les maux propres à un pays pauvre (...). C'est pourquoi il est important que cette approche soit solidaire, sous-régional, régional, continental, comme le disait le secrétaire général des Nations unies dans un de ses rapports. On ne trouvera de solution au problème terroriste en Afrique que lorsque le continent aura une stratégie commune de défense. Mais de façon isolée, chacun portera sa croix.

En ce qui concerne le Burkina, il ne saurait y avoir de miracles en la matière en dehors de l'élan patriotique pour qu'on puisse déjouer, sinon réduire certaines attaques qui se sont produites de façon surprenante. Au-delà des moyens, il y a forcément le professionnalisme sinon on risque de s'équiper pour l'ennemi. S'ils emportent vos moyens, ce sont eux qui en profitent. Si les moyens ne sont pas utilisés de façon rationnelle, opérationnelle et professionnelle, cela peut servir de ravitaillement aux terroristes. L'effet de surprise fait qu'il est difficile de rebondir très rapidement en termes d'efficacité, d'efficience.

Lefaso.net : A chaque attaque son lot de polémiques au sein de l'opinion. Qu'avez-vous à dire en de pareilles circonstances ?

J.P.B. : Certes, tout le monde est sous le coup du choc, mais je crois que nous allons vite en besogne. Il faut savoir se donner une certaine sérénité entre autorité, population et forces de défense. Ne pas croire que seuls les moyens permettront aux militaires et policiers d'endiguer le phénomène. Il faut mettre tout en étroite connexion, avec la coopération régionale, sous-régionale. Les terroristes seront pris en étau quand ils sauront qu'en s'attaquant au Burkina, ils ne pourront ni se replier au Mali, ni se replier au Niger...

Un effort conjugué de tous les citoyens, une prise de conscience de tous les citoyens burkinabè s'imposent. En même temps que nous participons à la collaboration avec les Etats voisins. Soit nous vaincrons ensemble, soit nous périrons ensemble. Personne ne vivra sur un îlot de paix. Allons ensemble, gagnons ensemble ou, à défaut, mourrons ensemble. Ce n'est pas une question de régime, ce n'est pas une question purement militaire, c'est une question de solidarité nationale, internationale et humaine.

Interview réalisée par Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net

Décès de Mme ZEBA née ZIGANI Justine : Faire-part

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« Le Seigneur fit pour moi des merveilles, saint est son Nom ! »
Sa Majesté Naba SOULGA, Chef de Sanogho,
Les grandes familles ZEBA et ZIGANI,
A Sanogho, Guerma, Garango, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Abidjan, en France et aux Etats-Unis,
ZEBA Boukaré, responsable coutumier de Kèlè, Sanogho,
ZEBA Amado, responsable coutumier de Mangali, Sanogho
ZEBA Abdoulaye à Sarfalao, Bobo-Dioulasso,
ZEBA Anguida, Idrissa et Mouryamba à Sanogho (Kèlè)
ZEBA Adama à Abidjan,
ZEBA Tènè, épouse LINGANI à Tangaré
ZEBA Abibou, épouse Kouanda à Ouagadougou,
ZEBA Mamata, épouse Bandaogo à Belgué,
ZIGANI Germaine à Sarfalao, Bobo-Dioulasso,
ZIGANI Benoît à Guerma,
ZIGANI Victor à Bindougousso, Bobo-Dioulasso,
Les familles alliées : LOMPO, PALE, LOYARA, DA, TAGO, GODMENT, KIEMA, LECLERC,
Les enfants :
Sylvain, au Ministère de la santé,
Sylvie, au CSPS de Bolomakoté,
Serge, Communicateur d'entreprise à Ouagadougou,
Sabine, au CSPS de Sarfalao,
Simplice, au Bangré, Groupe Scolaire Yiguiya/Ouagadougou,
Sylviane, à l'Hôpital de District de Bogodogo,
Solange, Avocat à la Cours,
Simone, à l'Hôpital Henry MONDOR de Créteil en France,
Sophie, à l'Ecole de Santé Wend Panga,
Simon, chauffeur-transporteur,
Saturnin, Etudiant en Pharmacie,
Stanislas, Docteur vétérinaire en France
Sévérin, Etudiant en Réseaux et Télécom à l'Université Aube Nouvelle de Bobo,
Les petits-enfants : Giles, Géraude, Rita, Lionel, Nancy, Yann, Grâce, Axel, Reine, Ségolène, Ariane, Crésus, Ryan, Marc-Anatole, Aldo, Christian, Lucas,

Très touchés par vos nombreuses marques d'amitié, de compassion et de soutien lors des obsèques de leur fille, épouse, sœur, mère et grand-mère,

Mme ZEBA née ZIGANI Justine, décédée le 10 août 2018 en Tunisie,

réitèrent leur remerciement aux nombreux amis, parents, collègues et confrères qui se sont mobilisés à leurs côtés lors de cette douloureuse épreuve.

Ils vous prient individuellement de trouver ici le témoignage de leur sincère et profonde gratitude. Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier. Que la grâce de Dieu Tout-Puissant abonde dans vos vies.

Ils vous informent par ailleurs que des messes demandées par les participants aux obsèques à l'intention de notre chère regrettée seront célébrées aux dates ci-après :
-Le dimanche 14 octobre à 09 Hà l'Eglise notre Dame des Apôtres de la Patte d'Oie.
-Le dimanche 21 octobre à 09 H à l'Eglise Saint Camille aux 1200 logements
-Le dimanche 28 octobre à 08 Hà l'Eglise du Scolasticat Saint Camille à Wemtenga
-Le jeudi 1er novembre à 08 Hà l'Eglise de Bolomakotéà Bobo-Dioulasso
-Le vendredi 02 novembre à 18 H au Cimetière municipal de Bobo-Dioulasso
-Le vendredi 02 novembre à 18 H au Cimetière du Camp militaire de Bobo-Dioulasso
-Le samedi 03 novembre à 18 Hà l'Eglise de Bolomakotéà Bobo-Dioulasso.

Que Dieu Tout Puissant exauce nos prières et rachète les âmes de nos disparus.

IN MEMORIA : Mme SANGLI née THIOMBIANO Asséto Tani Irène

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" La vie des justes est dans la main de Dieu… Quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu'ils sont en paix. " Sg3, 1-3

13 octobre 2017 – 13 octobre 2018 : Voici déjà un (01) an qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui sa servante Mme SANGLI née THIOMBIANO Tani Asséto Irène, notre très chère épouse, mère, grand-mère, sœur, tante, belle-mère et amie.

En ce triste anniversaire,

- Sa Majesté Kupiendiéli, Chef Suprême du Gulmu ;

- Sa Majesté Fiimba, Chef de Canton de Pama ;

- Sa Majesté Naaba Sanem, Chef de Zorgho ;

- Les grandes familles SANGLI, THIOMBIANO, KOADIMA, KABORE, SISSAO, ZOUNGRANA ;

- Les familles alliées et amies BILA, TENKOUANO, KOULIDIATY, ZONGO, OUOBA, OUEDRAOGO, BONKOUNGOU, ZITKUM, SAWADOGO, KERE, GOMGNIMBOU, LOMPO, ONADJA, NABA, TANKOANO, NATAMA, NASSOURI, TANDAMBA, LANKOANDE, OUALI ;

- M. Mardia Alain Bruno SANGLI et ses enfants

Remercient du fond du cœur tous ceux qui leur ont témoigné, et qui continuent de leur témoigner, leurs compassions. Elles vous prient d'avoir une pensée pieuse en la mémoire de la défunte.

Pour son repos en Christ des messes de requiem seront célébrées selon le programme suivant :

Avis d'Appel d'Offres pour la fourniture et l'installation d'un poste de livraison, d'un poste de transformation et raccordement

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Fourniture et installation d'un poste de livraison, d'un poste de transformation et
raccordement TGBT pour une usine d'égrenage de coton biologique de Koudougou

1. L'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) en partenariat avec Catholic Relief Services (CRS) /Projet RECOLTE et la Société Burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX) disposent de fonds, afin de financer la fourniture et l'installation d'un poste de livraison, d'un poste de transformation et raccordement TGBT pour l'usine d'égrenage de coton biologique de Koudougou, et à l'intention d'utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du Marché.

2. L'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) sollicite des offres ouvertes de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour la fourniture et l'installation d'un poste de livraison, d'un poste de transformation et raccordement TGBT pour l'usine d'égrenage de coton biologique de Koudougou. La capacité d'égrenage de l'usine sera de 100 tonnes/jours, et l'égrenage de 1000 tonnes et tonnage jour de 150 tonnes à atteindre avant réception définitive.

3. La passation du Marché sera conduite par Appel d'offres ouvert à tous les candidats éligibles.

4. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès de l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) unpcb@fasonet.bf et en copie kmillogo72@yahoo.fr et oue_madou@yahoo.fr et prendre connaissance des documents d'Appel d'offres à l'adresse mentionnée ci-après U.N.P.C.B Sise au secteur 5 rue 5.32 porte 177 Bobo-Dioulasso, Tél : +226 20 97 33 10 de 08h 00 mn à 12h 30 mn et de 13h à 15h30 mn.

5. Les candidats intéressés peuvent consulter gratuitement le dossier d'Appel d'offres complet ou le retirer à titre onéreux contre paiement d'une somme non remboursable de cinq cent mille (500 000) F CFA à l'adresse mentionnée ci-dessus. La méthode de paiement sera en espèces ou par chèque. Le Dossier d'Appel d'Offres (DAO) sera adressé par e-mail ou par courrier.

6. Les offres devront être soumises à l'adresse ci-après Secrétariat U.N.P.C.B Sise au secteur 5 rue 5.32 porte 177 Bobo-Dioulasso Tél : +226 20 97 33 10, au plus tard le 02 novembre 2018 à 09 h 00 mn. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. En cas d'envoi par la poste ou autre mode de courrier, l'UNPCB ne peut être responsable de la non réception de l'offre transmise par le soumissionnaire.

7. Les offres doivent comprendre une garantie de soumission, d'un montant de deux (2) millions de F CFA.

8. Les soumissionnaires resteront engagés par leur offre pendant une période de soixante (60) jours à compter de la date limite du dépôt des offres.

9. Une visite guidée de reconnaissance topographique sur le terrain (site de construction) est prévue pour le 22 octobre 2018 à 9h00mm, pour les soumissionnaires qui auront payés le dossier d'appel d'offres.

Le Président

Bambou BIHOUN
Chevalier de l'ordre de mérite
de développement rural

Séminaire de formation en rédaction administrative à cout réduit : Inscrivez vous à 500.000 f au lieu de 950.000 f

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- Dates et lieu : du 22 au 29 octobre 2018 à Ouagadougou ; siège du Centre Parlementaire Panafricain

- Public cible :
- directeurs et chefs de cabinet, conseillers techniques, chargés de mission
- secrétaires, secrétaires de direction et assistantes de direction ;
- cadres de l'administration, du secteur privé, des ONG et du monde diplomatique.

- Modules

- Les fondamentaux de la rédaction administrative
- La lettre administrative
- Le style administratif
- Les techniques de rédaction du décret, de l'arrêté, de la décision, de la directive

- Les techniques de rédaction des actes non réglementaires : la note de service, la circulaire, le rescrit
- Les bordereaux administratifs
- La note verbale et la note administrative
- Le mémorandum
- La linguistique administrative
- Les formules d'appel et de traitement
- Les formules de courtoisie
- L'étiquette dans la rédaction des documents administratifs
- Les formules d'encadrement
- Les exigences de la rédaction administrative et les qualités d'un bon rédacteur
- Le régime des bordereaux
- La confection des rapports
- L'élaboration d'un procès-verbal
- Le compte rendu

- Informations et inscriptions

CPPA : +226 25 37 09 00 - +226 70 23 29 99 - +226 76 08 61 71 - +226 70 26 68 45 –
+226 70 20 01 09
Email : cppa.afrique@gmail.com

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) recrute un consultant

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Créée en 1951, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l'organisation intergouvernementale chef de file dans le domaine de la migration. Devenue l'agence des Nations Unies chargée des migrations en septembre 2016, l'OIM est attachée au principe selon lequel des migrations qui s'effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société.

Elle œuvre de concert avec ses partenaires de la communauté internationale pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien-être et les droits humains des migrants. Installée au Burkina Faso en 2003, l'OIM travaille de concert avec le Gouvernement afin d'assurer une meilleure réponse aux défis liés à la gestion des flux migratoires.

En étroite collaboration avec les autorités burkinabè, les partenaires locaux et internationaux et la société civile, l'action de l'OIM se matérialise à travers différents programmes concernant principalement la protection et l'assistance aux migrants en situation de vulnérabilité, l'assistance au retour volontaire et la réintégration socioéconomique des migrants de retour, le renforcement de capacités techniques et opérationnelles en matière de gestion des frontières, les campagnes d'information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière, l'appui dans la formulation des politiques de gestion des migrations, la lutte contre la traite des êtres humains, la migration et le développement.

Dans son souci d'apporter une assistance appropriée aux migrants en transit et particulièrement ceux en situation de vulnérabilité, l'OIM Burkina Faso en collaboration avec le Gouvernement burkinabè a initié le projet “Safety, Support and Solutions across the Central Mediterranean Route” (3S – RCM) financé par le Departement for International Development (DFID) du Royaume Uni et mis en œuvre dans plusieurs pays en Afrique de l'Ouest et du Centre qui sont fréquemment empruntés par les migrants en route vers la méditerranée centrale pour une durée totale de 2 ans . Il vient en complément à l'Initiative conjointe EU-OIM pour la protection et la réintégration des migrants au Burkina Faso.

L'objectif est d'apporter une assistance et une protection aux migrants en transit qui sont en situation de vulnérabilité, afin qu'ils soient capables de satisfaire leurs besoins fondamentaux et d'être informés des risques liés à la migration irrégulière. Le projet vise également à créer une meilleure compréhension des tendances migratoires par les organisations non gouvernementales et les structures nationales afin que celles-ci améliorent leur réponse en la matière. Ces Termes de Référence (TdR) sont élaborés pour préciser le travail du consultant spécialisé sur les questions migratoires devant réaliser cette étude.

Les activités envisagées dans les présents TdR sont relatives à l'axe3 dudit projet 3S-CMR visent à compléter la quantification et la qualification des flux, tendances et routes migratoires disponibles par la collecte d'informations plus approfondies en vue d'élaborer les profils et les conditions des migrants le long de la Route vers la Méditerranée Centrale (RMC).

Le sujet proposé pour cette recherche se formule de la manière suivante : « Sites aurifères et mobilité». La thématique ainsi définie, nous renvoie vers les questions ci-après :

• Quel est le profil des personnes qui vont travailler dans les mines (nationalité, âge, éducation, emploi préalable, etc.)

• Quels sont les facteurs incitatifs vers les mines
• Quel est l'impact et l'utilisation des fonds provenant de l'exploitation minière sur la vie des miniers

• Quelles sont les intentions de ces travailleurs dès leur arrivé (rester ou partir, si partir, où, comment, quand)
• Quels sont les systèmes qui permettent cette mobilité
• Quels sont les canaux de communication et d'information

2. OBJECTIFS DE RECHERCHE

Objectif général :

L'étude a pour but de mieux comprendre le schéma de la migration en lien avec les activités aurifères.

Objectifs spécifiques :

• Objectif spécifique 1 : Décrire le profil des migrants ou candidats potentiels à la migration en lien direct avec le secteur minier (aurifère)

• Objectif spécifique 2 : Analyser les facteurs push/pull vers les mines

• Objectif spécifique 3 : Déterminer les intentions de ces travailleurs dès leur arrivé (rester ou partir, si partir, où, comment, quand) et les systèmes qui permettent cette mobilité

3. COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE & POPULATIONS CIBLES

Couverture géographique

Tableau 1 : Zone de couverture de la recherche

Dépendamment de la pertinence des zones, une région donnée peut être changée par une autre Population cible

Nous pensons qu'il serait intéressant ici de cibler, les individus de sexe, âge et statut social confondus. Il sera intéressant notamment de déterminer si toutes ces variables ont un réel impact sur le processus de décision ou encore sur la manière dont elle a fait l'expérience de la migration.
4. DUREE
La présente consultation est prévue pour une durée de 2 mois et pourra participer aux étapes suivantes de la recherche : la validation des outils, des données, des livrables et des présentations au comité de suivi et aux partenaires de la migration.

5. CADRE THÉMATIQUE

- Profil des migrants de l'Afrique de l'Ouest et du Centre impliquer dans l'orpaillages
- Mobilité pour le travail et développement (cartographie des zones de mobilité liées aux activités minières)

6. TACHES

Le consultant sera en charge de la collecte des données, de la gestion et de la formation des enquêteurs

7. RÉSULTATS ATTENDUS

Le résultat attendu dans le cadre de cette recherche est de produire une analyse (données) permettant de mieux décrire la dynamique migratoire en lien direct avec les sites aurifères dans le but de soutenir le gouvernement ou autres acteurs intervenant dans le domaine de la migration dans leurs efforts de mise en place des politiques de prévention et de protection migratoire adaptées.
Livrable 1 : Un rapport synthétique sur l'orientation de l'équipe/réunion de démarrage, entretiens avec les parties prenantes clés, stratégie de collecte de données
Livrable 2 : base de données obtenues lors des enquêtes
Livrable 3 : Base(s) de données nettoyée(s) des enquêtes

8. QUALIFICATIONS ET EXPÉRIENCE

- Minimum un Diplôme de master dans le domaine de la démographie, sciences sociales ou autres disciplines relatives.
- Avoir au moins, sept années d'expérience professionnelle en matière des mouvements de population et/ou du développement, domaine de la recherche
- Avoir une bonne expérience dans l'élaboration d'un plan de recherche
- Avoir une bonne expérience dans l'élaboration des stratégies de collectes et d'analyse de données y compris l'échantillonnage
- Avoir une expérience dans l'élaboration et la production des rapports.
- Avoir une expérience dans l'élaboration du plan de communication
- Avoir une bonne expérience de travail avec des organisations onusiennes ou internationales ;
- Une connaissance approfondie du secteur minier, contexte socio-économique et sécuritaire burkinabè, de la participation citoyenne des communautés locales aux processus de développement, dans l'analyse et l'évaluation des phénomènes migratoires ainsi que de leurs répercussions sur le vécu quotidien des communautés de départ, de transit et d'accueil seront un atout important.

9. COMPÉTENCES

Le titulaire doit démontrer les compétences suivantes :
- Communication : avoir un esprit d'écoute, aptitude à communiquer les résultats de données quantitatives de manière claire et concise, tant oralement que par écrit
- Créativité et initiative : savoir trouver de nouveaux moyens pour améliorer son action et atteindre ses objectifs.
- Il faut des compétences de Team Leader : formation des enquêteurs, expérience dans le collecte de données sur le terrain etc.
- Professionnalisme : Rigueur et ayant le souci du détail ; Haut niveau de responsabilité personnelle et forte éthique de travail, Solide connaissance des méthodes de recherche quantitative en sciences sociales et outil TIC nécessaires dans le domaine de la recherche scientifique.
- Leadership et Négociation – développer des partenariats efficaces avec les parties prenantes internes et externes.
- Disponibilité : être disponible à discuter et/ou partager les expériences. Etre apte à répondre aux appels et cadres d'échange Flexibilité : être ouvert aux critiques constructives et changements éventuels résultants des trouvailles de l'étude.
- Méthodique, organisé, capacité de rédaction claire et concise

10. OFFRE TECHNIQUE ET FINANCIÈRE

Le consultant postulant proposera une offre financière (en Francs CFA, toutes taxes comprises) indiquant tous les coûts de la recherche, y compris la rémunération des membres de l'équipe et toutes autres dépenses. Les frais de transport, d'enquêtes et tous les frais autres que les honoraires sont à leur charge. Les soumissionnaires seront évalués en fonction de leurs offres techniques et offres financières. L'évaluation des offres techniques et des offres financières est de la responsabilité exclusive de l'OIM. L'évaluation est confidentielle et aucun bureau ayant candidaté ne peut en demander connaissance.

L'offre technique à proposer par le consultant de recherche doit comprendre :
- Une méthodologie d'échantillonnage pour sélectionner uniquement un certain nombre de sites d'études
- La méthodologie envisagée pour la bonne conduite de la mission ;
- Des observations sur les termes de références ;
- Des propositions des outils, de séances de travail et des ateliers ;
- Le chronogramme détaillé de la mission ;
- Le CV faisant ressortir les expériences pertinentes en rapport avec la mission
- Un descriptif des expériences récentes et significatives dans la réalisation de projets similaires (joindre les attestations de bonne exécution) ;

- Les CV de tous les membres de l'équipe mettant en exergue les expériences récentes et la répartition des activités par personne si pertinent ;
- Les références des recherches similaires et d'autres recherches complémentaires / similaire à la mission ;
- Tous documents administratifs prouvant que le postulant est à jour de ses obligations sociales et fiscales.

11. DELAI DE SOUMISSION ET DELAI DE DEPOT

Le délai de soumission est fixé pour le 31 octobre 2018 à 17heure. Les consultants ou structures intéressés sont priés de soumettre leurs candidatures (CV des experts, copies de leurs diplômes, offre technique et offre financière etc.) sous pli ferméà l'OIM sis à Ouaga 2000 ou par courriel à : oimburkinafaso@iom.int ou sous plis fermé dans les locaux de l'OIM sise à Ouaga 2000. Merci de bien vouloir noter que :

1. Les dossiers envoyés après la date du 31 octobre ne seront pas acceptés.
2. Seuls les dossiers complets comprenant l'offre technique, l'offre financière, les copies de diplômes obtenus et les CV des experts seront pris en considération si nécessaire. Seuls les consultants présélectionnés seront contactés pour des entretiens.

Pour plus de détails veuillez passer à l'OIM ou nous écrire à la même adresse.

Ouagadougou, le 11 octobre 2018


Assassinat de Thomas Sankara : L'UNIR/PS commémore le 15 octobre 2018 à Koudougou

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Le Président de l'Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) porte à la connaissance des militants et sympathisants, de l'opinion nationale et internationale que la 31ème cérémonie commémorative de l'assassinat du président Thomas SANKARA se tiendra à Koudougou le 15 octobre 2018 dans la salle de réunion de la Direction Régionale de l'Education Préscolaire, Primaire et non Formelle à partir de 09 h.

Cette activité qui vise principalement la jeunesse scolaire et estudiantine a pour thème : « Rôle et place de la jeunesse scolaire et estudiantine dans la promotion du programme politique de l'UNIR/PS. »

Le programme de la journée du 15 octobre à Koudougou :

• 9h00 : Une visite de courtoisie aux autorités administratives et coutumières

• 10h00 : Un panel sur le thème de l'activité

• 14h00 : dépôt symbolique d'une gerbe de fleurs sur la fosse commune de Latou à Koudougou pour rendre hommage aux résistants du 27 Octobre 1987

• 15h 00 : Présentation du Centre de formation politique du parti (Centre de formation politique Thomas SANKARA)

• 16h00 : Conférence de presse avec le président du Parti

Le président invite par la même occasion tous les camarades du parti et en particulier ceux de Koudougou et du Centre Ouest à se mobiliser pour assurer tout le succès attendu de cette activité qui connaîtra la participation des élèves et étudiants venus des différentes régions du pays et qui rendra hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés pour le Faso.

Ouagadougou, le 10 octobre 2018

P. Le Président p.o

Le Secrétaire National chargé de la Jeunesse
Président du comité national d'organisation

Décès du sous-lieutenant David Tenkodogo : L'hommage de Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye, son promotionnaire du PMK

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Depuis Paris en France, Cheikh Ahmadou Ndiaye, a rendu homme à son promotionnaire du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), le sous-lieutenant David Tenkodogo. Le jeune officier précédemment en service au 34e Régiment interarmes (RIA) de Fada N'Gourma est décédé suite à l'explosion de son véhicule passé sur une mine improvisée lors d'une mission le 4 octobre dernier sur l'axe Gayéri-Foutouri. Nous publions en intégralité l'hommage de son frère d'arme sénégalais publié sur son blog.

David Tenkodogo, notre bien-aimé, David sache que j'aurais préféré recevoir ce texte de toi plutôt que de te l'écrire. Le destin m'oblige à en être l'auteur alors que les circonstances ne m'en rendent pas digne.

L'esprit défait, sur une avenue que je déteste encore plus, je me dirigeais à un rendez-vous aujourd'hui lorsqu'au même moment tes hommes et toi partiez en renfort à d'autres frères d'armes.

Une mine explosera sous vos pieds.
David, ainsi s'achève ta vie de la même manière que tu l'as menée : toujours au service des autres. Dans vingt jours mon Lieutenant, le 24 octobre, tu aurais eu 24 ans.

Ta mort nous surprend, nous écœure, nous chagrine, nous atterre et nous avons cruellement besoin de pleurer. Nous retenons nos larmes essayant d'être dignes pour ne pas souiller ta mémoire.

Dans nos cœurs en berne rejaillissent nos sept années de souvenirs, où tu apparais tout rayonnant tant tu étais un merveilleux frère. Ta bonne humeur, ta générosité, ton intelligence, ton courage et ta foi demeureront exemplaires puisque tu t'en es allé sans jamais les ternir.

Plus que la promotion 2005 du Prytanée Militaire de Kadiogo, c'est le Burkina Faso et l'Afrique entière qui te sont reconnaissants. La patrie t'a formé pour que tu la serves, aujourd'hui que tu lui as offert ta vie sous les drapeaux, c'est elle et nous qui te dévons tout.

Je ne célébrerai plus mon anniversaire le 20 octobre ; j'attendrai le 24 pour honorer ta naissance. Et si chaque année je n'ai droit qu'à un vœu, sache que c'est pour toi que je le formulerai.

Priant que vos vies soient à la hauteur de ton sacrifice, nous avons le regret, Lieutenant David Tenkodogo, de devoir te dire à un âge si jeune : Rest in peace !
David, maudit soit le jour où nous t'oublierons.

Paris, le 04 octobre 2018.
Cheikh Ahmadou Bamba NDIAYE

Source : https://www.over-blog.com/user/185266.html

Soutenance de thèse : Noufé Tiatité analyse les liens entre le capital humain, la productivité agricole et la pauvreté au Burkina

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L'Ecole doctorale des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion de l'Université Ouaga II a un nouveau docteur. Il s'agit de Noufé Tiatité, cadre au ministère de l'Agriculture, qui a soutenu, ce jeudi 11 octobre 2018, sa thèse sur le thème : « Capital humain, productivité agricole et pauvreté rurale au Burkina Faso ». Une thèse dirigée par le professeur Idrissa M. Ouédraogo de l'université Ouaga II et co-dirigé par le Pr Mahamadou Diarra de l'université Norbert-Zongo. Le travail de l'impétrant a été jugé recevable par le jury. Ainsi, Noufé Tiatité a été déclaré docteur en sciences économiques avec la mention honorable.

C'est partant du constat que dans la plupart des pays africains, la pauvreté a un visage rural, que l'impétrant, Noufé Tiatité, a décidé de travailler sur le thème « Capital humain, productivité agricole et pauvreté rurale au Burkina Faso ». En effet, selon les statistiques de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), au Burkina Faso, 47,5% de la population rurale est pauvre, contre 13,7% en milieu urbain. Pour vaincre donc la pauvreté en milieu rural, l'agriculture, première source de revenus pour 87% de la population active, est au cœur des politiques.

L'impétrant présentant les résultats de ses recherches

Pourtant, le constat sur le terrain montre que le faible niveau de productivité du secteur agricole n'a pas permis à ce jour de faire de l'agriculture un réel instrument de réduction de la pauvreté, en témoignent les chiffres recueillis sur la décennie 2005-2014. Sur cette période, les rendements moyens à l'hectare de mil et de maïs sont respectivement de 829 Kg et de 1240 Kg, alors que les rendements potentiels se situent à 2 000 Kg et 4 500 Kg à l'hectare. De ce fait, la contribution de l'agriculture dans la formation du Produit intérieur brut (PIB) est seulement de 15%.

Partant donc de la théorie de la croissance endogène, qui veut qu'investir dans le capital humain permette d'accroître la productivité des agents économiques, l'impétrant a analysé, dans sa thèse, les liens entre capital humain, productivité agricole et la pauvreté rurale.

« La culture du coton n'aide pas à la réduction de la pauvreté en milieu rural »

De ses travaux, il ressort ainsi que sur le plan macroéconomique, l'éducation n'est pas un facteur déterminant au développement du secteur agricole. Mais au niveau microéconomique, c'est-à-dire au niveau des ménages, le niveau d'étude agit positivement sur la production agricole.

Le jury présidé par le Pr Adama Diaw

Il ressort également de son travail que les ménages qui cultivent des céréales sont plus à même de sortir de la pauvreté, contrairement à ceux qui cultivent le coton. « Plus le ménage est efficace dans la production des cultures céréalières, plus la probabilité qu'il sorte de la pauvreté est élevée. Mais quand le ménage est plus efficace dans la culture du coton, la probabilité qu'il en sorte est diminuée. Cela veut dire que la culture du coton n'est pas forcément une solution efficace pour la réduction de la pauvreté en milieu rural », explique Noufé Tiatité.

Pour lui donc, « il est important que les autorités en charge de la conduite des politiques agricoles développent des initiatives qui vont améliorer la productivité des cultures céréalières qui ont un double avantage : celui d'améliorer la sécurité alimentaire, mais aussi d'améliorer le revenu agricole. Il est aussi important de revoir la santé des producteurs, parce que nos résultats ont montré que la santé joue sur la performance agricole ».

Le jury salue un travail de qualité

Après une présentation succincte de 20 minutes faite par l'impétrant, le jury présidé par le Pr Adama Diaw, professeur titulaire et président de l'Université Gaston-Berger de Saint Louis au Sénégal, a posé des questions à Noufé Tiatité et a également apporté des remarques en vue d'améliorer la thèse dans sa version finale. Puis, le jury s'est retiré pour la délibération.

Après quelques minutes de conciliabules, retour dans l'amphi F de l'UFR/SEG, où le jury a salué« la pertinence et l'actualité du thème, la qualité du travail de l'impétrant, la littérature utilisée, mais aussi l'approche méthodologique sophistiquée ». La thèse a donc été jugée recevable et le jury a déclaré Noufé Tiatité, docteur en sciences économiques avec la mention honorable.

Pour le Pr Idrissa Ouédraogo, directeur de la thèse, le travail de l'impétrant a abouti à des résultats qui devraient orienter les décideurs dans la formulation de politiques de lutte contre la pauvreté.


Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Droit international humanitaire : Des magistrats burkinabè s'outillent sur la répression pénale des violations

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Le ministère en charge des Droits humains, avec le concours du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), de l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM), de la Direction de la justice militaire et en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), organise un atelier de renforcement des capacités au profit de magistrats burkinabè, les 11 et 12 octobre 2018, à Ouagadougou. Durant deux jours, vingt magistrats vont se pencher sur le thème de la répression pénale des violations de Droit international humanitaire (DIH).

« Si aujourd'hui la guerre n'a pas changé de nature, elle a changé de forme », a déclaré le directeur de la Justice militaire, le colonel Sita Sangaré, avant d'ajouter qu'une guerre asymétrique a été imposée au Burkina Faso par les terroristes.
Selon le chargé de mission du ministère en charge des Droits humains, Jean Baptiste Ouédraogo, des milliers de personnes déplacées internes et de résidents font face aux conséquences de la situation de violence dans plusieurs régions, notamment le Sahel, le Nord, l'Est, la Boucle du Mouhoun, etc.

Face à cette situation, le Burkina et ses partenaires conjuguent leurs efforts pour venir à bout de ce phénomène. C'est dans cette dynamique que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) organise cet atelier de renforcement des capacités des magistrats du pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi que ceux de la Cour d'appel de Ouagadougou et du parquet des Tribunaux de grande instance de Fada N'Gourma, Dori, Ouahigouya, Djibo, Orodara, Nouna, Tougan et des magistrats du Tribunal militaire de Ouagadougou.

Durant deux jours, vingt magistrats se pencheront sur le thème : « Répression pénale des violations de Droit international humanitaire (DIH) ». A en croire le chef de mission du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Burkina, Christian Munezero, la répression pénale des crimes de guerre reste un élément essentiel pour assurer le respect du DIH, « car il est non seulement important de connaître le droit international humanitaire, mais il est encore plus important de le respecter et de le faire respecter ».

L'objectif général de cet atelier est de valoriser et renforcer le rôle et l'expertise des magistrats du Burkina Faso dans le respect et la mise en œuvre du DIH. Il s'agira plus spécifiquement, entre autres, de faciliter l'identification de recommandations vers l'adoption de stratégies et de bonnes pratiques pour la prise en compte du DIH et de discuter des chevauchements, contradictions, confusions potentielles entre les actes de terrorisme et les crimes de guerre.

Quid du Droit international humanitaire ?

Le représentant du ministre en charge des Droits humains, Jean Baptiste Ouédraogo, a indiqué que « le Droit international humanitaire établit des règles précises qui cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège en particulier les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats, et fixe des limites aux méthodes et moyens de combat ».

Il a aussi rappelé que la répression pénale des crimes de guerre et autres violations graves est un élément essentiel pour assurer le respect du DIH. « Les Etats parties aux Conventions de Genève de 1949 et à leurs Protocoles additionnels ont l'obligation de prévenir et de faire cesser les actes contraires à ces instruments, qu'ils soient commis en situation de conflit armé international ou non-international », a-t-il ajouté.

C'est ainsi que le CICR veut susciter la réflexion et la discussion sur le rôle des magistrats dans la mise en œuvre et le respect du DIH dans le contexte burkinabè. « Les Etats se doivent (…) de suivre une ligne claire et ferme quant à la nécessité de mener les activités de lutte antiterroriste, incluant la réponse judiciaire, en respectant pleinement la protection accordée à toute personne par le droit international, en particulier le Droit international des droits de l'homme (DIDH) et le DIH », a lancé le chef de mission du CICR au Burkina.

« Je souhaite aussi, in fine, que l'une des conclusions de cet atelier soit la création d'un réseau du secteur de la justice intéressé par les enjeux de DIH au Burkina Faso et ailleurs », a conclu Christian Munezero.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Santé de la mère et de l'enfant : Breakthrough action, un projet pour promouvoir des comportements sains

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Contribuer à l'amélioration des résultats dans le secteur de la santé, notamment en matière de planification familiale et de nutrition. C'est l'objectif que s'est fixé le projet « Breakthrough action », une initiative du gouvernement américain qui entend promouvoir un changement social et comportemental durable, dans le secteur de la santé. Du 11 au 12 octobre 2018, les différentes parties prenantes chargées de l'exécution du projet au Burkina et au Niger, sont en travaux à Ouagadougou, pour l'élaboration du plan de travail annuel dudit projet.

Susciter une action collective afin d'inspirer un changement durable dans plusieurs domaines de la santé, en l'occurrence celui de la santé maternelle et infantile, la planification familiale, la santé sexuelle et reproductive, la nutrition, l'hygiène et l'assainissement. Telle est la vision du projet Breakthrough action, qui sera mis en œuvre au plan national, dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et dans la région du Centre-Nord.

Avec un budget annuel évaluéà plus d'un million de dollars, soit environ 550 millions de francs CFA, ce projet, d'une durée de cinq ans, s'inscrit dans le cadre de l'initiative RISE II de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) , qui se donne pour mission de garantir que « les populations chroniquement vulnérables au Burkina Faso et au Niger, soutenues par des systèmes résilients, gèrent efficacement les chocs et les tensions et poursuivent des voies durables pour sortir de la pauvreté».

Pour y arriver, soutient le conseiller senior de Breakthrough action, Pascal Kaboré, il faudrait lutter contre ces normes sociales et culturelles liées au genre et qui limitent parfois l'accès des communautés aux services sociaux de base. « Notre intervention consiste à changer les comportements et les normes sociales et à créer une demande qui va permettre aux communautés d'utiliser les services », a-t-il expliqué, soulignant, à titre d'exemple, que les interventions en matière de planification familiale et de nutrition pourront être améliorées.

Pour cela, la directrice santé de l'USAID au Burkina Faso, Bijou Muhura, estime qu'il est nécessaire de mobiliser le leadership aux niveaux national et global pour aborder les défis du changement social et comportemental. « Nous aurons recours aux documents et stratégies nationales qui existent. On n'est pas là pour réinventer la roue, mais pour apporter de nouvelles approches innovatrices. Il s'agit d'inciter les populations à changer leurs comportements pour faire en sorte que leur santé soit beaucoup plus prospère pour eux-mêmes et pour leurs enfants », a-t-elle noté.

Représentant le ministre de la Santé , Nicolas Méda, son directeur de cabinet, Landry Hugues Hien, a salué cette initiative qui, selon lui, permettra de sensibiliser les communautés des zones d'intervention du projet en vue de l'adoption de bonnes pratiques en matière de nutrition et de santé de la reproduction.

Financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), le projet Breakthrough action est mis en œuvre par un consortium dirigé par le Centre Johns Hopkins pour les programmes de communication (CCP), en collaboration avec ses partenaires que sont Save the Children, ThinkAction, ideas42 et Camber collective. Le projet est mis en œuvre au Burkina Faso, au Niger, en Côte d'ivoire et au Togo.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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