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Santé : L'association Zood-Yinga renforce le CSPS de Sanbtenga en matériel médical

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L'association Zood-Yinga (en mooré : Grâce à l'amitié), dans un élan de solidarité, a procédé, ce lundi 27 août 2018, à une remise de matériel médical au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Sanbtenga, village situéà une vingtaine de Kilomètres de Ouagadougou, dans la commune de Pabré.

L'association Zood-Yinga « Grâce à l'amitié», a, une fois de plus, fait parler son cœur, en offrant du matériel médical au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Sanbtenga. D'une valeur de plus d'un million de francs CFA, le don se compose d'une table d'accouchement, un réfrigérateur, deux ballons de réanimation avec masque, une poupinelle, cinq sondes d'aspiration (ch 6), cinq sondes d'aspiration (ch 8), cinq boîtes d'accouchement, deux pèse-bébés, deux pèse-personnes, un litre de Lugol pour le dépistage du cancer du col, un régulateur de tension, deux stéthoscopes obstétricaux et deux stéthoscopes médicaux.

Patrice Koutou, Responsable du CSPS de Sanbtenga

Selon l'infirmier diplômé d'état et responsable du centre de santé, Patrice Koutou, le CSPS avait grand besoin de ce matériel médical, « c'était un réel besoin pour le CSPS, étant donné que nous sommes à la périphérie de Ouagadougou. La maternité avait besoin de ce matériel pour éviter les décès maternels et néonataux », a-t-il laissé entendre.

Les membres de l'association-donatrice, Zood-Yinga

Aussi, remerciant pour le don et promettant d'en faire bon usage, il a formulé le vœu de son centre et des populations, celui de posséder une ambulance. « Un besoin crucial d'ambulance pour le CSPS, étant donné que la commune de Pabré n'a pas d'ambulance. On se réfère toujours au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) Paul VI…ça nous coûte… si on a l'ambulance, cela va faciliter nos réalités et éviter les décès », s'est exprimé Patrice Koutou.

Une vue du matériel médical offert

Cette remise de matériel s'inscrit, à en croire les membres de l'association donatrice, dans le cadre des actions en faveur de la lutte contre la mortalité maternelle au Burkina Faso. Aussi vise-t-elle l'amélioration des conditions d'accueil et de prise en charge des femmes enceintes, dans les centres de santé. Quant à la doléance qui leur a été formulée, l'association dit prendre acte et promet d'y songer, une fois à Paris, avec l'ensemble de la communauté présente.

Depuis sa création, en 2011, l'association Zood-Yinga, qui vit de cotisations de ses membres, organise également des événements culturels et récréatifs en région parisienne, afin de collecter des fonds. Lesquels fonds contribuent à mener à bien les actions dont l'axe prioritaire est articulé autour de la santé et de la lutte contre l'exclusion au Burkina Faso. C'est donc une association de la diaspora avec des membres tous installés à Paris, en France.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net


Orange Burkina : Un consommateur raconte sa mésaventure et interpelle des acteurs

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Dans cette lettre ouverte, Cheick Sanou retrace les péripéties d'une expérience qu'il a vécue avec la téléphonie-mobile, Orange Burkina, via précisément son service Orange Money. Sous fond d'interrogations, le client interpelle le président de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Poste et le président de la Ligue des Consommateurs du Burkina.

Lettre ouverte à M. le Directeur Général d'Orange Burkina,
M. le Président de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes,
M. le Président de la Ligue des Consommateurs du Burkina
A QUAND LE RESPECT DU CONSOMMATEUR ?

J'ai vécu une expérience litigieuse avec Orange Burkina concernant le paiement d'unités Cash Power de la Sonabel. Je n'ai cependant pas pu résister à l'impression que j'ai eue, que l'on se disait (autant dans mon entourage, qu'auprès de l'opérateur) que j'allais me fatiguer, et laisser tomber, ou que ça ne valait pas la peine de continuer à me plaindre. Ce sentiment voyez-vous, est malsain, nauséabond, et je ne peux vivre avec, surtout que tout ce que j'ai fait dans cette histoire, c'est essayer de réclamer mon dû, et exiger que l'on me traite comme un client, un consommateur qui est dans son droit.

Messieurs,

Je voudrais de prime abord vous présenter mes excuses pour l'incongruité de cette démarche, et pour toute frustration ou contrariété qu'elle puisse vous causer, notamment par le fait qu'elle vous soit adressée en même temps. Mais comme on dit, c'est pour la bonne cause, et j'espère qu'au fil de votre lecture, vous comprendrez que le sujet concerne à la même enseigne chacun de vous.

S'il est une qualité qui colle à la peau du burkinabè, c'est sa résilience : le burkinabè souffre mais se relève toujours. Il y a aussi dans notre mentalité cette humilité, qui veut que nous acceptions de souffrir en silence d'un rapport de force abusif. Mais il n'y a pas de demi-mesure, car une fois la limite atteinte, il n'est plus question de négociation (et l'Histoire du pays en porte fièrement les cicatrices).

Le 27 juillet 2018, j'ai effectué un paiement de 15 000 FCFA pour du crédit d'électricité prépayée Cash Power. Malgré que l'argent ait été prélevé sur mon compte, je n'ai pas reçu le code nécessaire au rechargement de mon compteur. Les appels au service clients se sont avérés infructueux, et leur incompétence était à la limite de l'offense. Il a fallu une lettre ouverte assez agressive au Directeur Général d'Orange Burkina sur les réseaux sociaux, pour que mon problème soit pris au sérieux.

J'ai reçu un code de rechargement de 15 000FCFA de manière exceptionnelle de la part du Directeur d'Orange Money lui-même, 32 heures après mon opération. J'avais dû aller au guichet Sonabel pour me dépanner et éviter que ma femme et mon bébé ne se retrouvent dans le noir pendant un week-end entier. Ce n'est que le 30 juillet que j'ai reçu par sms confirmation de la transaction, 3 jours après avoir été prélevé de la somme. Mais malgré toutes mes réclamations, je n'ai jamais reçu le bonus de 15000 FCFA qui m'était dû pour cette transaction.

M. le Président de l'ARCEP, de Grace, stoppez ce pillage

Mon problème concerne la question des bonus, dont je sais qu'elle fait partie de vos points litigieux avec les opérateurs. Elle se répercute sur nous les consommateurs de manière très violente et cause des préjudices qui s'élèvent certainement à des sommes faramineuses dont vous avez mieux idée que moi.
Mais, c'est aussi l'occasion pour vous de constater que nous sommes traités comme du bétail. Et, j'espère, de réellement auditer le service clients et le service après-vente des opérateurs dans ce pays. Nous sommes insatisfaits, et nous demandons àêtre respectés.

Il est temps que vous tapiez du poing sur la table afin que l'opacité, l'injustice et l'iniquité s'arrêtent car nous souffrons déjà assez des prix et pratiques commerciales impunies des opérateurs. Ils doivent arrêter de se comporter comme s'ils régnaient dans la jungle.

M. le Président de la Ligue des consommateurs, oùêtes-vous ?

Votre structure est introuvable sur internet, et nous nous faisons malmener sans avoir un moyen de vous joindre. Contacter la ligue des consommateurs ne devrait pas relever de l'impossible. Il est anormal et injuste que les seules informations dont nous consommateurs lambda disposons sur vous, soient les guerres de pouvoir (ou dois-je dire politique ?) en votre sein.
Ce n'est pas quand vous avez besoin d'une audience pour faire vos déclarations sur des combats choisis, que nous devrions entendre parler de vous. Il n'y a pas de Ligue sans Consommateurs. A quoi nous servez-vous ? A quoi nous servons vous quand de telles situations arrivent et que le citoyen lambda ne sait même pas où trouver un numéro de téléphone ou une adresse e-mail où vous contacter ?

M. le Directeur Général d'Orange Burkina : honorez votre rang de leader

Je suis désolé de l'agressivité de mes invectives sur Facebook, mais vous aurez certainement compris qu'elle est à la hauteur de la révolte qui m'anime. Je voudrais vous demander de penser au nombre de personnes qui sont flouées de la sorte (car il y en a…) tous les jours à cause d'un problème avec Orange Money, où ils perdent de l'argent et abandonnent leur réclamation, faute de recours et de prise en charge sérieuse.

Aller sur les réseaux sociaux pour se faire entendre ?

Monsieur le Directeur Général, il me semble injuste ou alors il vous est très préjudiciable, que ce soit une publication sur les réseaux sociaux qui aient alarmé vos services de ma réclamation. Cela quand j'avais passé plusieurs appels pour exprimer mon désespoir à votre service clients.
Bien sûr personne n'apprécie que son nom soit scandé sur les réseaux sociaux et qu'une expérience négative soit publiée et partagée, criant à l'incompétence… Ce n'est pas bon pour le business. Mais encore une fois, si j'avais été traité comme il se doit par le service clientèle et que j'avais considéré avoir une oreille attentive et efficace pour un problème urgent, je ne me serais pas fendu de ce texte.

Il y a un service clients me répondrez-vous ?

Ce service clients où les répliques de vos agents sont tellement encadrées qu'elles n'ont pas changé depuis Airtel (est-ce normal ?)… Ce service clients où tout ce à quoi on a droit c'est « croyez-moi monsieur, j'ai bien compris que cette situation n'est pas intéressante et je ferai tout ce qui est possible pour vous apporter satisfaction », juste avant d'entendre « le service technique va vous rappeler »…

Cet appel hypothétique du service clients qui peut intervenir deux jours plus tard, où l'on va encore vous demander de réexpliquer votre problème (A quoi a servi l'appel au service clients ?)… Pour vous dire qu'on va encore une fois vous rappeler. Dans mon cas d'espèce, il m'a été dit près d'une semaine après la réclamation, qu'il y avait un souci avec mon bonus, car :

- Le bonus de 100% sur les achats de crédit Cash Power était valable jusqu'à la fin du mois de juillet : et j'en profite pour vous demander M. le Directeur Général, où sont communiquées les périodes de validité de vos bonus ? Doit-on prendre au mot les agents commerciaux qui vous le disent une fois que votre achat est effectué et que vous déclarez un problème ? Quelle confiance accorder à ce genre de déclaration ? Ne vous incombe-t-il pas d'annoncer et le bonus et la période de validité du bonus avant ou au moment de l'achat ?

- Le bonus n'est de 100% que jusqu'au plafond de 10 000FCFA : pareil, aucune information là-dessus avant ni pendant ma transaction... Lors de ma première transaction j'avais eu droit à 20 000FCFA de bonus sur 20 000FCFA d'achat. Je n'ai pas insité, en me disant que 10 000FCFA c'était mieux que rien.

- Avec l'incident technique, ma transaction a été faite le 27, mais n'a été enregistrée que le 30, le bonus ayant été annuléà cette période, ma transaction n'est pas passée comme ouvrant droit à un Bonus.

Mais jusqu'à ce jour, je n'ai plus jamais entendu parler de ce Bonus qui est à ce jour passé comme perte chez moi et profit pour Orange Burkina. Dans la chaîne du traitement de ma réclamation, qui n'a pas fait son travail ? Qui a décidé que ce cas ne méritait pas une prise en charge jusqu'au bout ? Qui a décidé que le simple fait de me donner mon crédit de rechargement sans me donner le bonus servirait à cloturer mon litige ? Pourquoi communique-t-on si mal, si peu ? Alors que quand Orange veut communiquer, il n'y a plus un panneau de libre en ville.

Ni réparation, ni dédommagement

Monsieur le Directeur Général, il est vrai que par une intervention héroïque de votre Directeur Orange Money, j'ai reçu le lendemain 15 000 FCFA de crédit pour recharger mon compteur… Mais la réparation de mon préjudice devait aller jusqu'à l'obtention du bonus dû comme la transaction d'origine devait contenir. Il n'y a donc pas eu réparation. Que dire alors du fait que j'ai moi-même du aller à un guichet Sonabel afin d'acheter encore des unités, le temps que vos services veuillent bien gérer ma situation ?

J'ai réclamé dédommagement quant à ce préjudice, et ai bien exigé un geste commercial. Cela aurait pu être n'importe quoi : le remboursement de mon achat supplémentaire d'électricité (5000 FCFA) même en crédit de communication, ou cela aurait tout simplement pu être un stylo…
je n'avais fixé ni minimum, ni maximum. J'ai juste réclamé dédommagement, afin de voir qu'elle allait être la réaction de vos services, qui ne peuvent pas dire qu'ils n'ont pas reçu cette réclamation, car les appels que j'ai reçus et les conversations qui ont eu lieu prenaient pour acquis que mes publications étaient lues par Orange Burkina.

Un traitement spécial pour étouffer l'affaire ?

Monsieur le Directeur Général, j'ai vraiment été honoré de l'appel du Directeur d'Orange Money quelques heures après ma publication, suivi de celui de la Directrice de la Communication. Je ne me leurre pas sur le fait que leur démarche soit motivée par un intérêt professionnel, mais elle n'a fait que me laisser un goût amer car je n'ai obtenu aucune satisfaction.

- Je remercie même s'il est intervenu 32heures trop tard, le Directeur d'Orange Money pour m'avoir communiqué un code de rechargement pour mon compteur. Cependant hormis sa volonté de me rencontrer en personne (je ne pense pas lui avoir paru si sympathique que cela mais j'étais prêt à l'écouter), je suis toujours en attente du bonus qui m'est dû par son service. A quoi servait donc cette tentative de rapprochement ?
- Je remercie Mme la Directrice de la Communication d'avoir appeléégalement.

Mais je n'ai pas apprécié que tentant de comprendre ma réclamation, elle me dise que je suis mécontent « parce que le service n'a pas fonctionné» quand en fait c'est même le traitement de ma réclamation et la pauvre communication qui l'entoure qui faisait défaut.
J'ai été plus surpris quand elle m'a dit que la faute de français sur la brochure que je dénonçais dans ma lettre avait été faite par la Sonabel. Quelle idée de rejeter la faute sur un partenaire, quand surtout vous disposez d'une armée d'employés censés contrôler les productions de visuels portant votre image ?

Je suis persuadé que beaucoup de plaignants ont apprécié ces appels de hauts responsables afin d'apaiser leur colère et surtout de calmer leurs velléités de dénonciations. C'est tentant de se sentir spécial et de dire à son entourage qu'on a fait bouger des Directeurs chez Orange, mais je ne mange pas de ce pain, ou en tout cas il ne saurait me rassasier. Ce que je demandais c'était la résolution de mon problème, et non de sympathiser avec vos Directeurs.

L'appel du Directeur d'Orange Money ne m'a pas empêché de continuer à dénoncer sur Facebook … et je n'ai plus eu de nouvelles de sa part. J'aurais bien aimé faire avec lui l'expérience d'un appel au service clients Orange Money (127) afin qu'il se rende compte que les appels sont bien payants (25 FCFA) et non gratuits comme il l'avait soutenu lors de notre première conversation. Orange Money me doit toujours 15000 FCFA de bonus.

Monsieur le Directeur Général, j'espère que ces initiatives étaient personnelles, car sinon je vous suggèrerais de ne pas exposer vos managers de la sorte : cela rajoute au caractère dédaigneux du traitement de la situation. Personnellement, il ne me rassure pas d'être traité comme un VIP parce que j'ai les moyens intellectuels et financiers d'écrire une plainte véhémente sur les réseaux sociaux.

Je veux être traité comme un client lambda. Pourquoi marquer une différence de traitement si le Client est Roi ? Nous sommes tous égaux, nous sommes censés être des Rois à vos yeux ! Vos Directeurs passent-ils leur temps au téléphone avec les clients mécontents, ou à chercher à les rencontrer ?

Monsieur le Directeur Général, j'ai eu affaire à Orange lors d'un séjour en France, et nombre de mes compatriotes savent très bien ce que c'est que d'avoir un litige avec un opérateur en France (d'où vient votre compagnie), ou en Occident tout court…. La différence de traitement est effarante, et je ne vois d'autre explication à cela à part une incompétence à laquelle je refuse de croire, un laisser-aller au niveau de votre service à la clientèle.

Le litige que je dénonce ici prendrait une tournure judiciaire en France. Ne laissez pas libre court à ce sentiment que nous ressentons tous si fort, et qui dit que c'est parce qu'on est au Burkina Faso qu'on nous traite ainsi. IL ne participe pas de notre développement, ni économique, ni au niveau des mentalités. Nous ne sommes ni des sous hommes, ni des sous consommateurs… On ne choisit pas son pays… Mais on peut choisir son opérateur.

Respectueusement
Cheick SANOU
Un consommateur averti

Procès du putsch manqué : Lieutenant Boureima Zagré, le « jeune officier » qui devait lire la déclaration du coup d'Etat

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À la suite du sergent Souleymane Koné, est passéà la barre du Tribunal militaire ce lundi 27 août 2018, le lieutenant Boureima Zagré. C'est ce « jeune officier » qui, en principe, devait lire la déclaration du Conseil national pour la démocratie (CND) sur la Télévision nationale, le jeudi 17 septembre 2015. Plutôt que d'exécuter cette tâche, il s'est rendu à Cinkansé du coté togolais, pour ramener du matériel de maintien de l'ordre.

Le lieutenant Boureima Zagré est poursuivi pour complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaire. À la barre ce jour, l'officier de 32 ans de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), décoré de la médaille des Nations unies pour la paix, et qui fait toujours partie des effectifs de l'armée burkinabè, plaide non-coupable et s'en explique. Avec une mémoire d'éléphant, il revient à la minute près, sur les évènements de cette tentative de coup d'Etat.

Des murmures…

En mission onusienne avec le bataillon Badenya 3 au Mali depuis fin janvier 2015, il était revenu au pays en permission, au début du mois de septembre 2015. Le lieutenant Zagré s'est rendu à Bobo pour un séjour et a regagné Ouagadougou le 15 septembre. Le lendemain 16 septembre, il décide de ramener le véhicule avec lequel il avait effectué son déplacement à son corps d'origine, le RSP, au camp Naaba-Koom II, vers 16h. Sur les lieux, il y avait un rassemblement et il se murmurait, selon l'accusé, que le conseil des ministres avait été interrompu.

C'est à ce rassemblement que le général Gilbert Diendéré a confirmé ladite rumeur. « Le général nous a fait savoir que le conseil des ministres a été interrompu et qu'il allait se rendre au ministère de la Défense pour rencontrer les chefs militaires », a confié l'accusé. Ordre donc a été donné aux officiers de rester aux cotés des hommes au camp. De retour, le général assure que les chefs militaires accompagnaient l'action.

Un visage inconnu pour lire la déclaration

En cette même soirée, les sages composés entre autres de Mgr Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo, et du président Jean Baptiste Ouédraogo, se sont entretenus avec les « putschistes ». L'accusé ayant participé aussi à cette rencontre affirme que le prélat s'est exprimé en ces termes : « C'est la situation de vide qui inquiète, le pays n'a pas besoin de cela. S'il s'agit d'un coup d'Etat, que les gens assument ».

C'est dans cette ambiance et dans le feu de l'action que le client de Me Dieudonné Willi et du bâtonnier Mamadou Savadogo, au petit matin du 17 septembre 2015, a entendu son nom circuler. Il était le jeune officier « désigné», et dont le visage n'était pas connu du public, pour lire, à la Télévision nationale, la déclaration marquant officiellement le coup de force du CND. Ce qui n'a pas été le cas. Finalement c'est le médecin-colonel Mamadou Bamba qui a lu cette déclaration en question. « Le capitaine Dao (Abdoulaye) m'a dit que ce n'était plus la peine que je lise le communiqué», souligne-t-il.

La mission togolaise

Dans l'après-midi du 17 septembre 2015, le lieutenant a reçu l'ordre du commandant Aziz Korogo, chef de corps adjoint du RSP assurant l'intérim, de se rendre à Cinkansé au Togo pour récupérer du matériel de maintien de l'ordre dont la Police nationale et la Gendarmerie auront besoin. Accompagné de neuf hommes tous habillés en tenue de combat « Terre du Burkina », ils ont démarré autour de 19h pour arriver à la frontière togolaise vers 2h du matin.

En ces lieux, il fut joint au téléphone par le capitaine Piasso, officier togolais. En tenue civile avec le conducteur de son véhicule, l'officier traverse la frontière, entre en territoire togolais, suit le capitaine Piasso dans une villa pour embarquer le matériel.

Ce matériel de maintien de l'ordre était essentiellement composé de fusils, de lances-grenades de type cougar, de grenades lacrymogènes à main et pour fusil de type ATL, des cartouches propulsives. Le matériel étant embarqué, retour à Cinkansé-Burkina, changement de tenue et direction le camp Naaba-Koom II dans la même matinée du 18 septembre 2015. Deux incidents se sont produits en cours de chemin, après Koupéla. Des manifestants, qui avaient barricadé la route.
Ce qui a conduit un des militaires de la mission à faire des tirs de sommation. De retour au camp, l'escadron d'intervention de la gendarmerie est passé chercher son lot de matériel et l'Unité polyvalente de la police nationale aussi, dans l'après-midi du 18 septembre 2015.

Resté au camp, ce n'est que le 20 septembre qu'il a reçu l'ordre du lieutenant Gorgo de conduire des hommes à la Place de la nation pour l'occuper et empêcher tout rassemblement. Il y est resté de 6h30 à 18h30, avant de rejoindre la base. Le lendemain 21 septembre, il a été envoyé sécuriser la poudrière de Yimdi qui venait de connaitre une attaque qui avait causé la mort d'un militaire et provoqué des blessés. L'officier qui était en permission d'une mission onusienne, y est resté jusqu'au 23 septembre 2015.

De cette date jusqu'à son retour au Mali, le 1er octobre 2015, il est restéà la maison. Durant tout son récit et malgré les questions de relance, l'accusé a nié avoir exécuté un ordre manifestement illégal ni reçu un ordre de la part de l'auteur d'un attentat à la sûreté de l'État. Son interrogatoire se poursuit le mardi 28 aout 2018.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)

Lefaso.net

Procès du putsch : Le sergent Souleymane Koné plaide non-coupable et salue la mémoire des disparus

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Suspendu le week-end dernier, suite au décès de Me Mamadou Keita, avocat du Colonel Mamadou Bamba, le procès du putsch de septembre 2015 a repris ce lundi, 27 août 2018. C'est le sergent Souleymane Koné, qui était le premier à passer à la barre. Il est poursuivi pour complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat, meurtres, et coups et blessures. L'accusé a plaidé non coupable.

Né le 09 novembre 1988 à Bobo-Dioulasso, le sergent Souleymane Koné avait 28 ans au moment des faits. Il a plaidé non coupable sur les trois chefs d'accusations qui pèsent sur lui ; complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat, meurtres, et coups et blessures.

Le 16 septembre 2015, le sous-officier est chez lui lorsque le lieutenant Daouda Koné l'appelle pour un rassemblement au camp Naaba Koom II. Sans un autre motif précis, il s'est exécuté.

A son arrivée, plusieurs véhicules sont garés, des éléments attroupés. A la question de savoir ce qui se passe, on lui répond que « le quartier est consigné». Le Sergent se rend dans le bureau du lieutenant Daouda Koné pour l'informer de sa venue. Le Lieutenant n'étant pas là, il rebrousse chemin et entame une séance de causerie avec le caporal Issaka Ouoba.

Tout à coup, un sergent-chef, dont il ignore le nom, vient avec un véhicule pick-up et les enjoints d'embarquer. Trouvant la scène louche, le Sergent réplique que le quartier est consigné. « Héyi, embarquez ! », a répliqué le sergent-chef, inconnu. C'est ainsi que le caporal Ouoba, le sergent Koné et d'autres militaires ont embarqué.

Direction la présidence. Le véhicule a ainsi continuéà la présidence. Le Sergent Koné descend et s'introduit dans une maison, à la demande du sergent-chef. Il y trouve le Sergent Lompo…

Le lendemain, 17 septembre, tôt dans la matinée, l'accusé dit avoir envoyé SMS à son chef d'unité pour lui expliquer dans quel contexte il se retrouve à la présidence. Aussi, poursuit-il, l'autre objectif était de l'informer qu'il sera absent au rassemblement de 7 h. « Y a pas de problème », aurait répondu son chef.

A la question du président du tribunal de savoir, si l'accusé a constaté quelque chose de particulier dans cette maison où il assurait la garde, Souleymane Koné a indiqué qu'il n'y avait vu rien de particulier. Et de préciser qu'il a passé quatre à cinq jours dans cette maison.

Selon le récit de l'accusé, c'est par le biais de son téléphone-portable qu'il recevait les informations. A la question du président du tribunal de savoir, à quel moment il a su que les autorités de la Transition étaient arrêtées, il répond qu'il n'a jamais eu cette information. Idem pour l'arrivée des médiateurs de la Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le communiqué du Chef d'Etat-major général des armées (CEMGA) demandant aux putschistes de se rendre.
Le sergent Souleymane Koné a signifié que durant son séjour dans cette maison au sein de la présidence, il n'a pas effectué de patrouille ni une quelconque mission en dehors de son poste.

Un autre aspect durant les échanges, l'accusé a fait savoir que c'était la deuxième fois qu'il mettait pied à Kosyam. Sur ce point, le substitut du procureur, Mamadou Traoré, relance l'accusé pour comprendre pourquoi il a été programmé sur un terrain qu'il ne maîtrisait pas. « Franchement monsieur le parquet, si moi-même je pouvais poser cette question, ça allait me plaire », a répondu l'accusé.

Toujours pour comprendre la situation, Mamadou Traoré a demandé au sergent Koné si celui qui l'avait emmenéà Kosyam faisait partie de son groupement d'unité. L'accusé a répondu tout simplement « Négatif ». Au regard de tout cela, le substitut du procureur demande alors à Souleymane Koné s'il ne s'est pas posé de question. « Franchement, je n'ai pas demandé cela, car tout le monde était dépassé», lâche-t-il.

Durant sa mission à la présidence, l'accusé a indiqué au procureur Mamadou Traoré qu'il n'a pas vu de mouvement de véhicules, pourtant, il se trouve que lors de son interrogatoire au fond, Souleymane Koné a dit au juge qu'il a aperçu des véhicules à plusieurs reprises et qu'il avait pu identifier le sergent-chef Roger Koussoubé.

A la barre, l'accusé a fait savoir qu'il a appelé son binôme Couldiaty, dès le lendemain de son arrivée à Kosyam. Ce dernier venait de temps à autre pour causer avec lui. Or, il se trouve que dans le procès-verbal de Couldiaty, il ressort que c'est le sergent Souleymane Koné qui « partait à son pied-à-terre pour causer avec lui ».
Mais qu'est-ce qui pourrait justifier toutes ces oppositions ? L'accusé Koné n'aurait pas pris le soin de lire les procès-verbaux avant d'apposer sa signature. Et selon son avocat, Me Seydou Roger Yamba, le principe de « nul n'est censé ignoré la loi » doit s'appliquer avec réserve, car son client ne savait pas qu'il pouvait contester un procès-verbal avant de signer.

Du côté du parquet, le commissaire Alioun Zanré a indiqué que ces incohérences s'expliquent par le fait que l'accusé savait suffisamment ce qui se passait et son comportement s'assimile à la complicité.

Pour Me Seydou Roger Yamba, le plus important dans cette affaire, c'est que son client a appelé son supérieur hiérarchique pour lui rendre compte de sa situation. La question que le tribunal devrait se poser est plutôt qu'est-ce que son chef a fait pour le sortir de là. Et de poursuivre que la complicité, c'est lorsque l'acte commis contribue à une infraction, or, il se trouve que son client était à son poste durant les événements.

Avant de regagner sa place, le sergent Souleymane Koné a terminé en ces termes : « Je salue la mémoire des disparus, que leur âme repose en paix et je souhaite bon rétablissement aux blessés ».

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Appel à candidature : le Centre universitaire Polytechnique de Kaya recrute vingt (20) étudiants en première année de Licence Professionnelle en Comptabilité, Contrôle et Audit (CCA) et vingt (20) étudiants en première année de Licence Professionnelle en Statistiques et Informatique Appliquées à l'Economie (LSIE).

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- Communiqué Licence Professionnelle en Comptabilité, Contrôle et
Audit (CCA)
- Communiqué Licence Professionnelle en Statistiques et Informatique Appliquées à l'Economie (LSIE).

Le Président de l'Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO (UO1-JKZ) porte à la connaissance des bacheliers de la session de 2017 et celle de 2018 des séries C, D, G2 et H qu'il est ouvert au Centre Universitaire Polytechnique de Kaya (CUPK) un test de recrutement de vingt (20) étudiants en première année de Licence Professionnelle dans la filière suivante :
Comptabilité, Contrôle et Audit (CCA).
Le régime de formation qui dure trois (03) ans est celui de la Licence-Master-Doctorat (LMD).

Le dossier de candidature est composé des pièces suivantes :
- une demande manuscrite non timbrée adressée à Monsieur le Président de l'Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO ;
- un extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif d'acte de naissance en tenant lieu ;

- une photocopie légalisée de l'attestation provisoire de succès au baccalauréat et le relevé de notes obtenues au baccalauréat ;
- un certificat de nationalité pour les candidats étrangers ;
- une autorisation d'inscription pour les candidats travailleurs ;
- une quittance de paiement des frais de participation au test de quinze mille (15 000) F CFA non remboursable et payable à la comptabilité de l'Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO.

Les dossiers de candidature sont reçus au Centre Universitaire Polytechnique de Kaya situé non loin de la salle polyvalente entre la SONABEL et les rails ou à la Direction des Affaires académiques, de l'Orientation et de l'Information (DAOI) de l'Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO du 5 au 19 Septembre 2018 de 8h00 à 11h et de 13h 30 à 15 h.
Le test de recrutement se déroulera le Lundi 24 Septembre 2018 à partir de 6h30mn au CUPK selon le programme suivant :

- 07h à 09h : Français (toutes séries)
- 09h30 à 11h30 : Anglais (toutes séries)
- 12h 30 à 15h30 : Maths (Séries C et D), comptabilité (Séries G2 et H)
- 16h à 18h : Maths générales (G2 et H)

Une note de 10/20 au mois est exigée dans toutes les épreuves spécifiques.
NB :

1- L'admission au test n'implique pas l'attribution d'une bourse de l'enseignement supérieur ;
2- L'Université décline toute responsabilité pour tout dossier déposé ou reçu hors de leurs services techniques ou par toute autre personne non habilitée ;
3- Après l'admission au test, il est vivement recommandéà chaque étudiant de se munir d'un ordinateur portable.
4- Pour toute autre information complémentaire, bien vouloir se présenter au CUPK ou à la Direction des Affaires Académiques, de l'Orientation et de l'Information (DAOI) de l'Université Ouaga I, Professeur Joseph Ki-ZERBO ouverte tous les jours de services et aux heures ouvrables.


P. le Président et PI La Vice-présidente chargée de la Recherche et de la Coopération Internationale

Pr Olga Mélanie LOMPO
Chevalier de l'Ordre National
Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

[Tribune] Chine - Burkina : Tous en route pour Beijing

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Aujourd'hui mardi 28 août, le Président du Faso entame à bord de son avion le long voyage qui l'amène à sa première visite en Chine. Dans deux jours, il devrait atterrir à Beijing ou Pékin en français. Si l'accueil à l'aéroport sera assez simple sur le plan protocolaire, l'atterrissage du Pic du Nahouri avec l'illustre personnalité qu'il transporte ne sera pas un fait banal.

L'arrivée de cet avion aux parements rouge et vert (les couleurs nationales), frappé du nom du pays est en soi un événement historique à l'image de la visite elle-même. En effet, le moment est historique au regard des symboles et des particularités qui entourent ce déplacement. D'abord à titre personnel. Monsieur Roch Marc Christian Kaboré ne s'est jamais rendu en Chine continentale. Ce voyage est donc une découverte pour lui. Au-delà des grands monuments historiques comme la Grande Muraille ou la Cité interdite, cette visite sera pour la délégation burkinabè la découverte d'un pays très moderne, une grande puissance économique, un pays qui a profondément changé depuis 25 ans environ.

Cette visite du Président Roch Marc Christian Kaboré sera la première d'un Chef d'Etat burkinabè depuis 28 ans. L'interruption intervenue en 1994 dans les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la République Populaire de Chine avait mis fin à toute visite de part et d'autre d'officiels de haut rang. Et c'est là que réside toute la charge symbolique et historique de cette visite longtemps attendue par nos amis de la Chine continentale. Ce n'est donc pas pour rien que cette visite a été placée juste avant le Forum sur la Coopération Afrique-Chine (FOCAC) pour permettre au nouveau venu qui est le Burkina d'entrer en grande pompe dans cette grande famille Sino-Africaine.

Ce n'est pas pour rien non plus que ce déplacement a été décrété en visite d'Etat avec un accueil et un banquet présidés en personne par le Chef de l'Etat chinois Xi Jinping et aussi avec tout le cérémonial qui accompagne ce type de visite.
Une visite d'Etat trois mois seulement après le rétablissement des relations diplomatiques entre nos deux pays le 26 mai dernier, c'est assurément le signe d'une amitié retrouvée, d'un moment qui était attendu par tous et sans doute d'une amitié qui ne s'était jamais rompue réellement entre deux peuples et deux nations.

En trois mois, cette amitié retrouvée s'est d'abord illustrée par de nombreuses visites de membres du gouvernement de part et d'autre dont celle du Vice-Premier Ministre Chunhua Hu en juillet dernier à Ouagadougou. Ensuite par de nombreuses missions dans les deux sens qui consacrent la reprise de la coopération entre le Burkina et la Chine. Le rythme de travail entre les deux parties a permis d'arriver déjà en trois mois à des résultats concrets qui devraient se matérialiser par la signature d'accords de coopération et de dons à l'occasion de cette visite.

Pour les quatre mois qui nous séparent de la fin de 2018, ces dons représentent plus de trois fois la moyenne des dons annuels que nous recevions jusque-là avec notre ancien partenaire. Je dis bien pour seulement 4 mois ! Les perspectives sont donc plus que bonnes. Des chantiers et de grandes actions s'annoncent déjà dans plusieurs domaines : agriculture, santé, infrastructures, économie numérique, défense et sécurité, formation, etc. Une équipe de médecins chinois dans des domaines assez pointus est déjà en place à Ouagadougou et à Koudougou. Le pari d'un partenariat beaucoup plus fructueux est déjà gagné. La décision de notre Président de renouer avec la République Populaire de Chine était donc la bonne vision pour relancer et booster le PNDES.

Le Burkina arrive à Beijing avec une forte délégation : 8 ministres, des conseillers, une cinquantaine d'hommes et de femmes d'affaires (le Burkina Faso est le seul pays autoriséà y envoyer autant d'hommes d'affaires, les autres ayant seulement cinq). On peut penser que tout le monde est en route pour Beijing. Jamais, autant de monde n'a été mobilisé pour un déplacement à l'étranger du Président Roch Marc Christian Kaboré hormis le traditionnel TAC avec la Côte d'Ivoire à Yamoussoukro et la Conférence de Paris sur le PNDES en décembre 2016. C'est donc dire tout l'espoir que le Burkina place dans cette nouvelle relation aussi bien pour l'aide publique au développement que pour les échanges économiques et les investissements. En 25 ans, la Chine a énormément progressé pour devenir la deuxième puissance économique du monde.

Le Burkina Faso, tout en veillant à la protection de son économie nationale et des intérêts de ses hommes d'affaires (grands et petits), s'ouvre grandement à cette Chine-là afin de profiter pleinement de ses atouts et des progrès qu'elle a réalisées en si peu de temps. S'ouvrir également à cette Chine, anciennement classée parmi les pays en développement et qui reste toujours aux côtés de ceux-ci dans les grandes instances internationales et sur les grandes questions politiques qui divisent le monde. C'est le sens du virage opéré en mai dernier par le Président du Faso et c'est le sens de ce déplacement historique qu'il entreprend aujourd'hui.

Alpha Barry
Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération

Fixation de la date du référendum : Télescopage entre institutions de l'Etat

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Que se passe-t-il entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation ? C'est la seule interrogation qui vaille aujourd'hui avec cette annonce et contre-annonce entre le président de l'institution en charge des élections et son département de tutelle, le Ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation. Face à un Newton Ahmed Barry qui apprend que le référendum sur la nouvelle Constitution est pour le 24 mars 2019, le MATD prend le contre-pied. Ci-dessous, le communiqué du MATD.

Le Ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, a l'honneur de rappeler à l'ensemble des acteurs du processus électoral que conformément aux dispositions pertinentes de l'article 122.13 de la loi 014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral modifiée par la loi 035-2018/AN du 30 juillet 2018 portant modification du Code électoral, la convocation du corps électoral en vue du référendum constitutionnel est faite par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé de l'Administration du Territoire.

Par conséquent, le Conseil des Ministres n'ayant encore statué sur la tenue du référendum constitutionnel, aucune date n'est à ce jour, officiellement arrêtée.
Le Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation sait compter sur le sens élevé de responsabilité de tous acteurs du processus électoral.

La Direction de la Communication et de la Presse du MATD

Double attaque à l'Est du Burkina : Six morts et des blessés au sein des Forces de défense et de sécurité

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Une équipe des forces de défense et de sécurité (FDS) en renfort à la gendarmerie de Fada N'Gourma (chef-lieu de la région de l'Est) à bord d'un véhicule en partance pour Pama (province de la Kompienga) a sauté sur une mine artisanale, dans la nuit du lundi, 27 au mardi, 28 août 2018.

Le bilan fait état de quatre morts et des blessés évacués au centre médical de Pama , selon une source locale. Cette équipe était en route pour secourir le poste de gendarmerie de Pama (sis au sud de Fada) attaqué par des individus armés non encore identités. Aucun bilan n'est encore établi à ce niveau.

Au moment où nous mettions en ligne ces informations, nous avons appris que deux des blessés venaient de succomber à leurs blessures, portant le nombre de décès à six.

Nous y reviendrons.

Lefaso.net


Société : Arouna Traoré parcourt 500 km à pied pour promouvoir « la paix et la cohésion sociale »

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Il est artiste-conteur et s'appelle Arouna Traoré. Il a initié une « marche spirituelle » de Orodara à Manéga, en passant par Ouagadougou, en vue de « contribuer à la construction d'une société de paix et à la cohésion sociale ». Ce périple de plus de 500 kilomètres lui a permis de rencontrer, d'échanger et d'apprendre auprès des différentes communautés, sans distinction, dit-il. De son escale à Ouagadougou, après quatorze jours de marche, Lefaso.net l'a rencontré.

C'est depuis le 9 août 2018 qu'Arouna Traoré, artiste-conteur, a démarré sa « marche spirituelle » de 19 jours. Son itinéraire : Orodara-Manega via Ouagadougou (Orodara-Ouagadougou est estimée à 432 km et Ouagadougou-Manéga à 55 km, ndlr).
En effet, la marche a été initiée, selon lui, en vue de contribuer à la cohésion sociale et la construction d'une société de paix ainsi que du vivre-ensemble. Cette 1re édition, placée sous le thème « Vénérer le sacré» vise, selon Arouna Traoré, «à rencontrer directement les différentes communautés du Burkina Faso pour leur expliquer mon combat ».

C'est aussi pour apprendre auprès de ses communautés, poursuit-il. « Et avec elles (les communautés), croyantes et non-croyantes, nous avons prié pour la paix au Burkina Faso », a-t-il affirmé.

C'est donc, pour lui, un message pour contribuer au développement du pays. « Même si la marche n'est pas encore achevée, il faut dire que les communautés rencontrées sur le chemin y ont adhéré», a dit M. Traoré. Car, confie-t-il, «à chaque escale, j'ai été bien accueilli et encouragé par les chefs religieux, coutumiers et les jeunes ».

À l'en croire, cette marche a été qualifié d'« acte de bravoure et de détermination » par les populations des localités traversées. Selon l'artiste-conteur, si son initiative a eu l'adhésion de la plupart des communautés rencontrées, il faut aussi reconnaître que tout n'a pas été rose.
« Il y a eu quelques difficultés, vu le contexte sécuritaire du Burkina, certaines communautés ont été méfiantes au départ, mais après lecture de l'autorisation des autorités, celles-ci ont finalement accepté de me recevoir », a-t-il relevé.

Manega, un village culturel de référence

Pour Arouna Traoré, faire une « marche spirituelle » de Orodara à Manega, en tant qu'acteur culturel burkinabè, c'est aussi aller à la découverte de sa culture et de ses origines. Car, pour lui, chaque personne a une idole ou un repère, et lui, son repère, c'est maître Pacéré Titinga (fondateur du Musée de Manéga), reconnu comme référence en matière de cultures au Burkina Faso.

C'est donc pour cela qu'il a initié cette marche « pour que chaque pas soulevé puisse être béni par cette figure de la culture burkinabè». « Mathématiquement, je ferai plus de 2 millions 500 pas, jusqu'à Manéga », jauge M. Traoré. Des pas qui, explique-t-il, lui permettront d'avoir les bénédictions de Me Pacéré Titinga pour poursuivre son combat.

Arouna Traoré se réfère aux nombreuses productions de Me Pacéré, parmi lesquelles il cite son poème intitulé« Les enfants que j'ai eus et les enfants que je n'ai pas eus ». M. Traoré dit d'ailleurs être l'un de ses enfants. « Moi, j'ai quitté Orodara pour rallier et créer ces ponts jusqu'à Manéga », a-t-il exprimé, avant d'ajouter que ce périple lui permettra de bénéficier de l'énergie cosmopolite dont regorge le Musée de Manéga.

En route pour sa destination finale, Arouna Traoré compte rebeloter cette randonnée l'année prochaine, cette fois sous le thème : « Donnons notre sang pour sauver des vies ».

Lefaso.net

Homosexualité : Le Pape François recommande la psychiatrie pour les enfants à tendance sexuelle déviationniste

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Le Pape François, de retour d'Irlande, a, au cours d'une conférence de presse, invité, le dimanche 26 août 2018, les parents à conduire leurs enfants vers la psychiatrie, lorsque ces derniers présentent des penchants homosexuels. Des propos qui ont créé une polémique au sein de la communauté homosexuelle.

C'est clair. L'homosexualité est interdite par les Saintes écritures et proscrite dans nos sociétés. Malheureusement, certains hommes de Dieu s'adonnent à ces pratiques. Parfois, sur des mineurs. Mettant à profit son séjour de 48 heures en Irlande (les 25 et 26 août 2018), le Pape François a exprimé sa « honte » face aux abus sexuels commis par le clergé de ce pays sur des milliers d'enfants.

Pour réduire la pratique, le Pape a son idée. Lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de cette visite, le Pape a recommandé aux parents de se tourner vers un psychiatre, lorsqu'ils constatent que leurs enfants ont un penchant homosexuel. Selon le Pape François, « il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie » pour un enfant homosexuel.

De son avis, le silence n'est jamais un remède. « Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité», a-t-il souligné. Les parents qui font face à cette situation doivent, dit-il, « prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille ».

Il a aussi ajouté, dans la même lancée, qu'il faut tenir compte de l'âge des personnes ; c'est-à-dire intervenir dès la tendre enfance. Ce qui est différent quand cela se manifeste après 20 ans (au-delà de cet âge, il devient difficile de récupérer la personne).

Pourtant, ces propos restent contraires à ceux qu'avait laissé entendre le souverain pontife à un jeune homme, Juan Carlos, lors d'une rencontre en février. « Juan Carlos, que vous soyez gay importe peu. Dieu vous a fait ainsi et vous aime ainsi. Cela n'a pas d'importance. Le Pape vous aime ainsi. Vous devez être heureux de ce que vous êtes », avait rapporté le quotidien espagnol El País.

Les propos du Pape suscitent déjà des polémiques. Les associations de défense des droits des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en France ont qualifié les propos du Pape de « irresponsables » et estiment qu'ils « renvoient à l'idée (…) que l'homosexualité est une maladie ». Ils soutiennent même que « s'il y a une maladie, c'est cette homophobie ancrée dans la société qui persécute les personnes LGBT ».

Laurence Tianhoun (stagiaire)

Lefaso.net

Pénurie de carburant : Et si on essayait le covoiturage ?

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Les pénuries de carburant semblent récurrentes au Burkina. Les grèves des chauffeurs-routiers y sont pour quelque chose. Ces ruptures de stocks ne donnent-ils pas l'occasion de réfléchir à des alternatives comme le covoiturage ?

Le covoiturage est une technique qui consiste en l'utilisation d'une même voiture par plusieurs personnes, qui font le même trajet. En anglais, les termes utilisés sont « Car sharing » ou « Car pooling ». Ce moyen de locomotion présente des avantages économiques et écologiques.
En effet, ce moyen de transport s'avère intéressant au regard de plusieurs enjeux. Au plan économique, il est plus bénéfique que l'engin individuel. C'est un dispositif qui a pour vocation de réduire les dépenses en carburant. Au plan écologique, cela réduit l'émission du Co2 (gaz carbonique) et la pollution des villes.

Ainsi, le covoiturage permet de protéger l'environnement, de réduire les maladies et même de rendre plus fluide la circulation. Ce système a aussi l'avantage de créer le brassage dans la société, une valeur humaine qui se fait de plus en plus rare.
In fine, le covoiturage est avantageux, non seulement en période de pénurie, mais aussi en période d'embouteillage. Ainsi donc, l'intelligence économique voudrait que l'on anticipe en cas de nécessité. Et cette nième crise dans le domaine du transport au Burkina devait amener les usagers à envisager cette alternative.

Edouard Samboé (stagiaire)
Lefaso.net

Canal+ Burkina : « Essentiel+ », une nouvelle formule pour répondre aux attentes des clients

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Canal + innove pour sa clientèle, en présentant sa nouvelle formule dénommée « Essentiel + ». Dans la soirée de lundi 27 août 2018, à Ouagadougou, les responsables de la société ont procédé au lancement officiel de cette nouvelle offre qui vient, selon eux, apporter plus de satisfaction à la clientèle et répondre aux besoins des Burkinabè.

Ainsi, à partir de ce mardi 28 août 2018, les abonnés de Canal+ recevront la nouvelle formule Essentiel+. Cette date consacre également le lancement de trois nouvelles chaînes : Canal+ Action, Canal+ Comédie et Canal+ Sport.
« Essentiel+ » est une nouvelle formule qui, selon le directeur général de Canal+ Burkina, Aymé Makuta, répond aux aspirations et aux besoins des clients. Pour arriver à la mise en place de cette nouvelle formule, le directeur général explique qu'une étude a été réalisée, laquelle étude a démontré que les clients ne trouvaient plus de satisfaction dans les chaînes Canal+.

Essentiel+ est donc née de cette étude pour répondre aux attentes des clients. Elle vient donc remplacer la formule Canal+ et se donne pour mission d'offrir le meilleur des contenus des chaînes Canal+ dans une formule encore plus complète avec plus de sport, d'humour et d'action.

Zoom sur Essentiel +

Ce sont au total 17 chaînes HD qu'offre la nouvelle formule Essentiel+. « Nous avons cinq nouvelles chaînes Canal+, dont Canal+ Action Centre, Canal+ Comédie Centre, Canal+ Action Ouest et Canal+ sport. Ces chaînes viennent s'ajouter aux autres chaînes premium, Canal+ Sport ainsi que les autres chaînes africaines présentes sur Canal+ » explique Boukary Zoromé, directeur de vente à Canal+ Burkina. À la nouvelle formule Essentiel+, il faut ajouter la chaîne d'actualité sportive, Infosport.

Quant aux autres bouquets Canal+, ils restent intacts et toujours présents. C'est uniquement le bouquet Canal+ qui sera remplacé par la nouvelle formule Essentiel+.
Cette innovation s'opère dans bien d'autres pays où Canal+ est présente, à en croire Aymé Makuta. Il s'agira surtout des pays de l'Afrique francophone.
En attendant, dès ce mardi 28 août 2018, les abonnés du Burkina Faso ont la possibilité de s'abonner à la nouvelle formule Essentiel+, en déboursant la somme de 12 000 F CFA dans tous les points de vente. Cette soirée a également été l'occasion pour Canal+, de récompenser des anciens et fidèles clients.

Milaine Tiendrébéogo
Le Faso.net

Bobo-Dioulasso : Ces élèves qui font le petit commerce pour préparer la rentrée

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Après neuf mois de dur labeur, les élèves ont droit à trois mois de repos, communément appelés grandes vacances. Ici, à Bobo-Dioulasso, capitale économique, comme un peu partout au Burkina, certains élèves, surtout ceux issus des familles les plus nanties, en profitent pour aller en colonies de vacances dans des pays de la sous-région, voire hors du continent. D'autres, en revanche, en profitent pour mener des activités génératrices de revenus. Une manière de joindre les deux bouts et de préparer la rentrée scolaire.

De fin juin à début octobre, c'est la période des vacances scolaires au pays des Hommes intègres. Période où il y a moins d'ambiance et d'affluence dans les écoles. C'est aussi le moment où les élèves tournent un peu la page de l'école (même si certains suivent des cours de vacances organisés par des écoles et des enseignants). À côté de ceux-ci, une autre catégorie d'élèves préfère prendre du beau temps autour du thé dans les quartiers.
Au même moment, d'autres mènent des activités génératrices de revenus pour subvenir à leurs besoins et préparer la rentrée scolaire prochaine.

Assisse au bord du boulevard de l'Indépendance, devant un fourneau garni de maïs grillés, Fatime Sanou est une vacancière qui sera en classe de 3e à la rentrée prochaine. Elle affirme mener cette activité dans le but d'aider ses parents à bien préparer la rentrée scolaire prochaine. « Je m'adonne à ce commerce pour pouvoir économiser de l'argent et préparer la rentrée prochaine », confie Fatime Sanou.

« Chaque matin, je pars au marché de Léguéma-lôgô pour acheter ce maïs que je grille ici. J'en achète pour 1 500 F, parfois 2000 F et j'arrive à avoir un bénéfice de 500 F à 750 F par jour que je mets de côté. J'espère, d'ici à la fin des vacances, avoir beaucoup d'argent, pour faire mes préparatifs pour la rentrée et donner le reste à mes parents pour qu'ils puissent subvenir à leurs besoins aussi », ajoute Fatim Sanou. À en croire cette jeune fille, le commerce est le seul moyen actuellement pour elle d'aider ses parents pendant cette période des vacances.

Quant à Djaminatou, qui doit faire la classe de 1re à la rentrée à venir, les vacances sont pour elle un moment propice pour aider sa mère à faire les tâches ménagères et apprendre ensuite certaines activités telles que la coiffure et la couture.

Même les plus petits ne sont pas en reste concernant ces activités de vacances. C'est le cas du petit Issa, âgé de 9 ans, qui passe en classe de CE1. « Je vends des lotus [ndlr : kleenex] et des biscuits. Avec l'argent que je gagne, je vais aider mon père à compléter pour acheter mes fournitures », dit-il, avec fierté.
Et visiblement, cette activité rapporte de l'argent. « L'an passé, j'ai pu acheter beaucoup de choses telles que des vêtements, des chaussures, des fournitures scolaires grâce à ce commerce », ajoute le jeune Issa.

Le petit commerce n'est pas la seule activitéà laquelle s'adonnent les élèves en cette période de vacances. C'est le cas de certains qui préfèrent aller à l'école coranique pour apprendre à lire le Coran. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Promotion des droits à l'eau et à l'assainissement : Le SPONG, interface d'une société civile crédible

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Interlocuteur-clé de l'Etat burkinabè en matière de politiques publiques, le Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG) est engagé dans la protection et la promotion des droits humains en matière d'eau et d'assainissement. Membre du Comité de pilotage de la Mission Faseau, il joue le rôle crucial d'Assistant technique chargéà la formation des acteurs dans les communes de Dédougou et Nouna.

Créé en 1974 dans le contexte de la grande sécheresse qui a frappé le Sahel au lendemain des indépendances, le SPONG est un espace de concertation et de dialogue qui regroupe plus de 200 ONG (Organisations non-gouvernementales) et associations de développement nationales et internationales ; des fondations, centres de recherche et de formation, mouvements de jeunes et réseaux thématiques. Il participe à la définition des politiques publiques en faveur des communautés et ses membres interviennent dans plusieurs domaines dont l'éducation, la santé, l'agriculture, l'environnement, l'eau et l'assainissement, etc.

Aller au-delà des mots

Sylvestre Tiemtoré, Cordonnateur du SPONG lors d'une formation

Le SPONG a beaucoup milité pour l'inscription du droit à l'eau et à l'assainissement dans la Constitution burkinabè (la Constitution de la 5e République en gestation). Et dans le cadre de la mission Faseau, il a l'opportunité de travailler davantage pour que ce droit ne soit pas un vain mot. De ce fait, il pilote le processus de renforcement des capacités des parties prenantes, notamment des débiteurs d'obligation et des bénéficiaires, sur l'approche fondée sur les droits humains liés à l'eau et à l'assainissement.

Mise en place prochaine de 30 comités de contrôle citoyen

En partenariat avec l'association Salaki, le SPONG met en œuvre un micro-projet dénommé«Émergence d'un contrôle et d'une veille citoyenne dans les communes de Dédougou et de Nouna ». Objectif : mettre en place des comités de contrôle citoyen qui seront constitués de quinze Organisations de la société civile (OSC) par commune, parmi lesquelles il y aura des Comités locaux de l'eau (CLE), des Associations des usagers de l'eau (AUE), des associations qui travaillent sur les questions de droits humains, etc.

Roukiattou Ouédraogo, Chargée de communication et de plaidoyer du SPONG

Selon Mme Roukiattou Ouédraogo, chargée de communication et de plaidoyer du SPONG et responsable du micro-projet, les comités de contrôle citoyen seront formés à des techniques de plaidoyer, de contrôle citoyen et vont bénéficier de soutien pour identifier les défis au sein des communautés et entrer en dialogue avec les autorités compétentes pour la recherche de solutions alternatives.

Pour l'instant, le SPONG est très avancé dans la phase d'identification des membres des comités. Après cette étape, il entamera la première formation des acteurs aux techniques de contrôle citoyen et de veille communautaire avant de procéder à l'installation officielle du comité de Dédougou puis celui de Nouna.

En rappel, la mission Faseau n'est pas esseulée. Elle bénéficie d'un soutien financier de 962 825 081 F CFA (sur un total de 982 474 573 F CFA) de la Coopération danoise à travers le Fonds DANIDA d'appui aux OSC dont OXFAM est le gestionnaire principal de la composante Promotion des droits humains à l'eau et à l'assainissement.

Herman Frédéric Bassolé

Attaques à l'Est du Burkina : Sept morts, selon le bilan provisoire en mi-journée

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La Brigade Territoriale de Gendarmerie de PAMA ,chef lieu de la province de la KOMPIENGA ( Région de l'Est) , a été attaquée , ce mardi 28 août 2018 vers une (01) heure , par un groupe d'assaillants armés non encore identifiés .

La forte et prompte réaction des éléments de garde a permis de mettre en déroute ces forces du mal et de circonscrire les dégâts .

Afin de ratisser la zone où le drame s'est noué , un renfort a été demandé. Le véhicule des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de Fada N'gourma ,appelées en renfort , a sauté sur un engin explosif improvisé , sur l'axe Fada N'gourma -Pama. Le bilan provisoire relevé en mi-journée présente sept ( 07 ) agents des FDS qui ont perdu la vie et 06 (six) blessés dont deux (02) instables en voie d'évacuation par un Aéronef des Forces Armées sur Ouagadougou.

Le gouvernement tient, en ces moments tragiques, à adresser aux familles éplorées et à leurs proches ses sincères condoléances .
Aux blessés , il transmet ses souhaits de prompt rétablissement et son sentiment de réconfort.

Par ailleurs, le gouvernement invite la population à la vigilance et à signaler tout mouvement d'individus suspects aux FDS ou en appelant les numéros verts suivants : 16 ; 17 ; 10 10.

Ministère de la sécurité


Crise entre l'OTRAF et l'UCRB : Le Gouvernement suspend les deux organisations

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Au terme d'échanges engagés par le gouvernement depuis le début de la crise qui oppose l'organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) à l'Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), les deux associations sont parvenues à un accord signé le 27 août 2018.

Malgré cet accord entre les deux organisations, les camions de transport de marchandises sont toujours stationnés ainsi que les engins sur les bas-côtés des routes nationales et aux différentes entrées/sorties de la ville de Ouagadougou ainsi qu'à Ouagarinter occasionnant des ruptures du système d'approvisionnement en carburant.

Compte tenu des désagréments que cette situation occasionne dans la vie socioéconomique de notre pays, le gouvernement a pris les mesures suivantes : la suspension provisoire des deux organisations à savoir l'organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) et l'Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB).
Des mesures sont en cours pour normaliser le trafic.
Le gouvernement déplore une fois de plus les désagréments subis par la population pendant cette crise.

Le Service d'information du gouvernement

Récurrence des attaques : l'opposition politique s'interroge sur la capacité du pouvoir à faire face au défi

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Ceci est une déclaration du Chef de file de l'Opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) sur l'attaqu interveue tôt dansla nuit de lundi 27 au mardi, 2 août 2018 dans la Kompienga, dans la région de l'est.

Communiqué de presse
L'Opposition politique burkinabè a appris avec une grande consternation, qu'une attaque contre les forces de défense et de sécurité (FDS) sur l'axe Fada-Pama a fait le lundi 27 août 2018 sept morts et six blessés.
L'Opposition présente ses vives condoléances aux familles éplorées, ainsi qu'à la grande famille des militaires et paramilitaires. Elle souhaite un prompt et total rétablissement aux blessés.

Elle félicite nos FDS pour leur bravoure et leur sacrifice au service de la nation.
L'Opposition politique note avec tristesse que dans ce mois d'août, les attaques contre nos forces de défense et de sécurité se sont multipliées, endeuillant toute la nation.
Les Burkinabè espéraient que le pouvoir du MPP, tirant les leçons des attaques terroristes enregistrées depuis son avènement, avait suffisamment eu du temps pour dérouler une stratégie et déployer les moyens nécessaires permettant à nos braves soldats de contrer nos ennemis. Ils découvrent avec effarement que,

malheureusement, les choses s'empirent. Alors qu'au début les attaques concernaient uniquement le nord, elles ont vite gagné l'est et se propagent maintenant sur tout le territoire.

Que se passe-t-il ? Le gouvernement s'est il endormi sur ses lauriers ? A-t-il baissé la garde ? Que nous vaut ce regain de tension et l'étalage de ces nouvelles stratégies meurtrières mises au point par les terroristes et dont nos enfants payent le lourd prix ?
Comme toujours, l'opposition politique ne manquera pas de répondre présent au devoir d'union sacrée, que commande la situation.

Mais le devoir d'unité nationale ne nous empêchera pas de poser les questions qui fâchent : le pouvoir du MPP est -il à la hauteur du combat que nous devons mener contre ces ennemis de la nation ? Met- il tout en œuvre pour cela ? A-t-il pris la pleine mesure de la situation sécuritaire du pays et est -il pleinement conscient de l'enjeu ? Donne-t-il les moyens adéquats à nos FDS ? A-t-il bien réorganisé nos services de renseignement ? S'occupe-t-il comme il se doit du moral de nos troupes ?

Les Burkinabè se posent ces questions, et sont gagnés par le doute, eux qui assistent impuissants aux mêmes scènes pénibles d'enterrement suivis de décoration à titre posthume de jeunes à peine sortis de l'adolescence, arrachés brutalement à l'affection de leurs familles par la barbarie terroriste.

Notre armée a suffisamment saigné, et nos populations ont suffisamment été endeuillées. Au-delà des condamnations verbales et des pleurnicheries officielles, les Burkinabè attendent du Président du Faso, Chef suprême des armées, et de son gouvernement, un véritable sursaut d'orgueil, et des actes concrets, qui démontrent leur volonté et leur capacitéà bouter l'ennemi hors de nos frontières.

Les Burkinabè peuvent compter sur l'Opposition politique, pour continuer d'interpeller vigoureusement le gouvernement sur cette question de la sécurité nationale, car il est plus qu'urgent d'arrêter l'hémorragie et la remise en cause de notre intégrité territoriale.

Ouagadougou, le 28 août 2018
Le Chef de file de l'Opposition
Zéphirin DIABRE

Accès à l'énergie : 11,5 milliards de F CFA de la Banque africaine de développement pour booster le secteur

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Le ministre de l'Économie, des Finances et du Développement, Rosine Sory/Coulibaly, et le représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Pascal Yembiline, ont signé, ce mardi 28 août 2018 à Ouagadougou, un accord de financement de 11,5 milliards de francs CFA. Ce présent accord vient en soutien au Programme d'appui aux reformes du secteur de l'énergie (PARSE). L'objectif est, selon la BAD, de contribuer à faciliter l'accès des populations à l'énergie.

Un « ouf » de soulagement pour le ministère de l'Énergie avec la signature de cet accord de financement du Programme d'appui aux réformes du secteur de l'énergie (PARSE). Pour Pascal Yembiline, responsable de la BAD au Burkina, l'objectif de l'accord est de contribuer à améliorer les conditions de vie de la population, dont 25% auront un accès régulier à l'électricité. L'accent sera mis sur les zones rurales, mais également la réduction des inégalités de genre dans l'accès quotidien aux services énergétiques.

M. Yembaline a aussi révélé que, bien que le PARSE soit un appui budgétaire sectoriel, c'est d'abord, et avant tout un appui au budget de l'Etat avec comme objectif de contribuer à la stabilité du cadre macro-économique soumis à rude épreuve ces derniers temps par des chocs souvent exogènes. Ce financement vient à point nommé, selon le ministre de l'Économie, Rosine Coulibaly. Elle a rappelé que le Burkina fait face à une forte demande d'électricité, due notamment au développement des activités économiques et minières, à la croissance démographique et à l'urbanisation galopante.

C'est pourquoi elle témoigne à la BAD, la gratitude du gouvernement pour cet appui. Elle est convaincue que non seulement cette opération permettra, à travers les reformes, d'avoir une gestion performante du secteur de l'énergie, mais aussi de créer un cadre propice aux investissements publics et privés dans le secteur et d'accroître les investissements dans les zones rurales. La responsable des Finances a aussi rassuré la BAD d'un usage judicieux des ressources qui viennent d'être mises à la disposition du gouvernement.

Le décaissement de l'argent se fera en deux tranches. La somme de 7,6 milliards sera décaissée cette année (septembre2018) et 3,8 milliards en 2019.
Mais en attendant que cet accord soit effectif, selon le ministre, le Conseil constitutionnel va d'abord statuer sur sa conformité avec la loi fondamentale.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Burkina : Auguste Denise Barry bénéficie d'une liberté provisoire

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Selon plusieurs sources, l'ancien ministre de la sécurité, Auguste Denise Barry, bénéficie depuis quelques heures (mardi, 28 août) d'une liberté provisoire. Il avait été interpellé en décembre 2017 avant d'être déféré le 3 janvier 2018 pour "atteintes à la sûreté".

Dialogue démocratique : la classe politique burkinabè veut parler le même langage

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Promouvoir la démocratie et le dialogue entre les partis politiques burkinabè. C'est l'ambition de l'Institut danois pour les partis et la démocratie (DIPD), à travers son Programme triennal pour le renforcement de l'ancrage démocratique en Afrique. En visite de travail au pays des Hommes intègres, une délégation dudit Institut a rencontré des représentants de la majorité et de l'opposition politique burkinabè. C'était le mardi 28 août 2018, au siège de l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA).

Cette visite de travail fait suite à un voyage d'études effectué du 12 au 19 mai 2018 à Copenhague (Danemark) par quatorze représentants de partis politiques burkinabè, siégeant à l'Assemblée nationale. Il s'agissait, à l'issue de cette mission, « d'aboutir à un dialogue franc et fructueux entre les acteurs politiques burkinabè afin qu'ils soient des courroies de transmission au sein de leurs formations politiques tant de la majorité que de l'opposition politique ». Ce, après s'être inspirés de la démocratie danoise. « Une démocratique basée sur la négociation entre les partis politiques », souligne le porte-parole de l'Institut danois pour les partis et la démocratie, Martin Rosenkilde Pederson.

Et près de deux mois après cette mission, c'est autour de la partie danoise de s'imprégner des réalités des partis politiques burkinabè, en vue de promouvoir la bonne gouvernance et de contribuer à un meilleur ancrage de la démocratie au Burkina, par le biais du programme pour le renforcement de l'ancrage démocratique. Mis en œuvre au Burkina par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), ce programme est exécuté dans quatre autres pays africains que sont le Kenya, la Tanzanie, le Ghana et le Malawi.

« C'est une nouvelle page de l'histoire politique du Burkina qui s'ouvre à la faveur de cette opportunité», a noté le premier vice-président de l'Assemblée nationale, maître Bénéwendé Stanislas Sankara, soulignant que le Burkina a besoin de l'expérience danoise pour consolider sa démocratie. « Partis de l'opposition ou de la majorité, ce pays appartient à tout le monde. Donnons-nous alors toutes les raisons et toutes les chances de profiter de ce cadre pour transformer notre pays. (…) », a-t-il poursuivi.

Dans la même dynamique, le président de l'ADR/RDA, maître Gilbert Noël Ouédraogo, a salué cette initiative de l'agence autonome du gouvernement danois, qui permettra de renforcer la coopération entre les partis politiques du Burkina d'une part, et d'ouvrir des perspectives de collaboration entre les partis politiques burkinabè et danois, d'autre part.

Cette visite de la délégation de l'Institut danois pour les partis et la démocratie marque également le début de la phase d'expérimentation (six mois) du Programme pour le renforcement de l'ancrage démocratique au Burkina Faso.
Ce séjour de visite s'est poursuivi mercredi 29 août 2018, au siège du Chef de file l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF).

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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