Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 85476 articles
Browse latest View live

VIIème Congrès ordinaire du CDP : Sous le signe de la cohésion, le CDP « veut aller très loin »

$
0
0

‘'Victoire - CDP – Kosyam''. On se croirait en pleine campagne électorale. Ce 7ème congrès ordinaire de l'ex-parti au pouvoir a connu la mobilisation des grands jours. Ouvert ce samedi 5 mai 2018, sous le thème : « Place et rôle du CDP dans l'évolution socio-politique récente du Burkina Faso », la présente rencontre, qui s'étend jusqu'au 6 mai, sera marquée par le renouvellement de l'organe exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). A ce jour, le CDP enregistre 19 candidatures, dont celle du président sortant, Eddie Komboïgo.

La mascotte, le fidèle maître de cérémonie Ambroïse Tapsoba, les choristes, les messages de soutien scandés par les militants, le palais des sports plein comme un œuf, transformé aux couleurs jaune et rouge. Bref, côté ambiance, rien n'a pas manquéà ce deuxième grand rendez-vous de l'ex parti au pouvoir, après le départ de son fondateur, Blaise Compaoré. Et même étant hors du pays, l'ex - président a reçu les honneurs dignes de son rang. Sa photo, qui a trôné aux côtés du présidium durant toute la cérémonie, a reçu les mêmes ovations que le président du bureau exécutif national, Eddie Komboïgo, lors de son entrée dans la salle.

Moment tant attendu, cette rencontre qui se tient une fois tous les trois ans, marque un « tournant capital de l'histoire du parti et même du Burkina Faso », foi d'Eddie Komboïgo. Ainsi, selon lui, quatre exigences s'imposent aux militants durant ce congrès. Il s'agit notamment, de leurs aptitudes àévaluer leurs propres ressources et à redonner au CDP son rayonnement d'antan, la capacité des membres à transcender leurs divergences pour asseoir les bases d'une unité qui fait face aux défis du moment, d'une audace à innover et à entreprendre des actions fortes. Enfin, le courage à préserver malgré les obstacles.

‘'Terrasser le troisième baobab ‘'

Après les évènements des 30 et 31 octobre 2014, le parti de Blaise Compaoré clame : « le CDP ne garde pas de la rancœur ». « Venant donc de loin » et déterminé«à aller très loin », le CDP, au nom de son fondateur, prône « le pardon, l'apaisement, la réconciliation, la tempérance, la modération dans le langage et exclut tout ce qui est méchant ».

C'est d'ailleurs, selon le président du parti, le message du fondateur Blaise Compaoréà ses camarades. Dans cette dynamique, Eddie Komboïgo avoue « Le CDP reconnait que tout n'a pas été parfait lorsqu'il exerçait le pouvoir d'Etat. Il assume sa part de responsabilité dans ce qui n'a pas répondu aux exigences des populations ». Puis de poursuivre : « Par ma voix, le CDP demande humblement pardon à notre peuple pour tous les actes posés et qui ont contrarié leurs aspirations quotidiennes ». Toutefois, cette demande de pardon, selon monsieur Konboïgo, « n'est pas du fait forcément que le CDP a tort. C'est une volonté manifeste de dire à l'autre qu'on est prêt à s'asseoir autour d'une même table et discuter pour qu'il y ait une réconciliation sérieuse ».

Du côté de l'opposition, Zéphirin Diabré soutient que le CDP est de retour et l'opposition politique est en marche. A l'en croire, le CDP est en train de donner une singulière leçon d'endurance à la classe politique burkinabè. « Comme le disent les anciens, ce sont les cailcédrats et les baobabs qui rehaussent la beauté de la forêt. Le CDP est un baobab fort qui renforce l'opposition politique burkinabè» a-t-il noté, précisant que : « le pays compte trois baobabs. Si deux baobabs se mettent ensemble, le troisième est terrassé». A ce propos, le président du CDP confie : « Nous souhaitons que l'opposition soit unie. Nous avons reçu avec beaucoup d'attention l'appel lancé par le chef de file de l'opposition ».

Par ailleurs, soutenant que le CDP a fait preuve d'endurance et de constance dans son combat politique, le président de l'UPC estime que c'est à l'honneur des militants d'être « fidèles à leur parti et au fondateur malgré la défaite. (…) C'est très important de le souligner dans un pays où le retournement de veste est devenu un sport national ». Ainsi, autrefois divisés ou mêmes opposés dans le passé, le président de l'UPC exhorte aujourd'hui le CDP à redoubler d'efforts dans son combat politique. Cela, « pour ramener dans ses rangs, ceux de ses camarades et sympathisants qui s'étaient laissés flatter par les enfants rebelles sortis de ses entrailles à l'aube de l'an 14 ».

Et quand on évoque le bilan des 27 ans de règne de Blaise Compaoré, le chef de file de l'opposition confie : « Si on doit dire les choses comme il se doit, tout le monde sait que ce n'est pas vous là ici présents, qui avez le plus bénéficié du règne de Blaise Compaoré», soulignant que ‘' Je n'aurai jamais honte de dire que j'ai servi ce pays aux cotés de Blaise Compaoré».

‘' Adversaires mais pas ennemis''

Faisant une lecture de la gouvernance de Roch Kaboré, le CDP et partant, l'opposition politique burkinabè, estime que tous les voyants sont au rouge au Burkina. « Les populations commencent à s'interroger sur l'incapacité de la gouvernance actuelle d'apporter des réponses satisfaisantes à ses attentes » indique Eddie Komboïgo.

Dans la même veine, le chef de file de l'opposition soutient que, de la gouvernance à l'économie, de la sécuritéà l'unité nationale, « le pays va mal ! Il va très mal ». A ce effet, il indique qu'il appartient à l'opposition politique de proposer l'alternative sur toutes les questions qui empêchent le pays d'avancer. Du côté du CPD, Eddie Komboïgo martèle : « Si la gouvernance actuelle n'a pas de solutions, nous devrions être l'alternative ». Zéphérin Diabré pour sa part, soutient : « On leur demande simplement de montrer ce qu'ils ont appris quand ils étaient les apprentis de Blaise Compaoré».

Notons qu'au cours de la présente, les militants de la sous-région, notamment ceux de la Côte d'Ivoire, ont été fortement représentés.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net


Blessés de l'insurrection populaire et du putsch manqué : Enfin les interventions chirurgicales !

$
0
0

Treize blessés de l'insurrection populaire de 2014 et du coup d'Etat manqué de 2015 bénéficient les 5 et 6 mai 2018 d'interventions chirurgicales au centre médical Schiphra de Ouagadougou. Cette intervention est rendue possible grâce au Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN). Ce samedi 5 mai 2018, son président est allé apporter son soutien et son réconfort aux blessés avant leur entrée au bloc opératoire.

Lors du putsch manqué de 2015, Mohamed Lamine Kéré a reçu une balle à la cheville. Et jusque-là il recevait périodiquement des soins, tout en espérant bénéficier d'une intervention chirurgicale qui le soulagerait définitivement.
Mme Ouoba Pauline, elle a eu son bras fracturé suite à une bousculade lors de manifestations contre le coup d'Etat.

Comme ces deux, ils sont 24 blessés qui depuis trois ans portent dans leurs chairs les séquelles de cette période trouble du Burkina Faso. Une longue attente qui avait fini par les décourager, comme nous le confie Mme Ouoba, « Nous étions vraiment désespérés. Mais grâce au HCRUN, nous sommes enfin programmés pour nos différentes opérations. »

Grâce donc au Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN), ces blessés seront définitivement pris en charge. Et après les examens, ce sont treize blessés sur les 24 qui bénéficieront d'une intervention chirurgicale, dont une probable évacuation. Les onze autres bénéficieront eux d'autres types de soins.

Et pour apporter son soutien et son réconfort à ces blessés qui seront opérés au centre médical Schiphra, Léandre Bassolé, le président du HCRUN y a effectué le déplacement. « Pour nous, il était important qu'ils nous voient à leur côté, parce que nous avons travaillé ensemble et nous savons tout ce qu'ils peuvent traverser comme souffrance et difficultés. Et de venir ce matin à leur côté pour leur dire tous nos encouragements nous a permis de constater qu'ils ont accueilli cette présence comme une présence de fraternité qui va les aider à traverser cette épreuve (...) C'était un devoir pour nous en tant qu'acteur de la réconciliation de montrer que tous les efforts qu'ils ont consentis et la situation dans laquelle ils se sont retrouvés à cause de leur engagement pour la patrie n'est pas oublié. », a-t-il laissé entendre.

Une visite saluée et appréciée à sa juste valeur par les blessés. Et c'est d'ailleurs difficilement que Honoré Savadogo, le représentant des associations de blessés de l'insurrection populaire et du putsch manqué a contenu son émotion, quand il a pris la parole pour exprimer sa reconnaissance au HCRUN et au gouvernement pour les efforts consentis. « Nous étions sceptiques, parce qu'il y a eu des reports, mais aujourd'hui c'est un grand jour. Au nom de l'ensemble des associations, nous remercions le Président du Faso, le président du HCRUN et Madame la ministre de l'action sociale et son équipe, ainsi que les médecins du Burkina. »

Avant de quitter les lieux, le président du HCRUN a formulé le vœu que toutes ces interventions se passent bien et que les blessés puissent récupérer le plus vite possible.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Burkina : Eddie Komboigo reconduit à la tête du CDP pour un mandat de trois ans

$
0
0

Les rideaux vont retomber sur le VII ème congrès de l'ex-parti au pouvoir, le CDP, ouvert dans la matinée de samedi, 5 mai 2018. Pendant ces deux jours, les milliers de congressistes venus du Burkina et de pays étrangers ont examiné des questions relatives non seulement à la vie du parti, mais également à la situation nationale.

Comme prévu par les textes fondateurs du parti, cette instance suprême sera sanctionnée par le renouvellement de l'organe dirigeant du parti (bureau exécutif national, BEN), un des actes majeurs attendus. Cette année, plusieurs candidats ont postuléà la présidence du parti.

Pour départager, le parti s'est résolu à soumettre l'ensemble des candidats au vote de la trentaine de membres du BEN. Ce travail qui aurait, selon des informations internes, duré jusqu'à 4 h du matin, a vu la "ré"élection d'Eddie Komboigo (président sortant) à la tête du CDP pour un mandat de trois ans.

De tout cela, on en saura dvantage avec le dévoilement de la nouvelle équipe dirigeante qui doit, en principe, intervenir dans quelques instants avec la cérémonie de clôture.

Nous y reviendrons

Lefaso.net

Procès du putsch manqué de septembre 2015 : « Je n'ai pas ma place comme témoin dans ce procès », MaîtreTitinga Frédéric PACERE

$
0
0

C'est en principe mercredi 9 mai 2018 que reprend le procès du putsch manqué de septembre 2015. A la barre, le Général Gilbert DIENDERE et 83 autres, dans « l'affaire Burkina Faso contre Eux ». Ce procès, comme il fallait s'y attendre, a connu beaucoup de suspensions et de rebondissements. Il a également fait et continuera encore longtemps de faire couler beaucoup d'encre et de salive !Sur la liste des témoins cités par le Général, et publiée dans le journal l'Observateur Paalga du 2 au 4 février 2018, figurent d'éminentes personnalités du monde politique, religieux, coutumier et même judiciaire. Parmi elles, le Doyen des Avocats du Burkina Faso, ancien bâtonnier et Père Fondateur de l'Association des Avocats Sans Frontière : le célèbre Maître Titinga Frédéric Pacéré. Ira-t-il occuper sa place comme témoin à ce procès ? Que pense-t-il des déports d'avocats qui laissent des accusés poursuivis sans défense ?... Autant d'interrogations qui nous ont amenéà ses côtés.

Maître Pacéré, vous êtes le Doyen des Avocats du Burkina Faso et Père Fondateur de l'Association des Avocats Sans Frontière ! Vous êtes cité dans la Presse comme témoin du Général Diendéré, dans « l'Affaire Burkina Faso contre le Général Gilbert Diendéré et 83 Autres » ; mais depuis que le procès s'est ouvert le 27 février 2018, on ne vous a vu à aucune des audiences. Pourquoi ? Pensez-vous vous rendre à la Cour pour témoigner avant la fin du Procès ?

Maître Pacéré : Je ne connais pas les motifs des autres, mais, en l'état, et je crois que cela peut être général pour beaucoup de personnes dites témoins, citées à mes côtés, je n'ai pas ma place comme témoin dans ce procès et je ne m'y présenterai pas, à moins d'autres circonstances nouvelles exceptionnelles.

Pourquoi, Maître ?

Maître Pacéré : La Justice n'est pas un marché, un fourre-tout, où on entre ou fait entrer n'importe qui et sortir quand on veut, surtout, des personnalités de ce rang qui méritent du respect. La Justice, c'est du sérieux ! A ce jour, je n'ai reçu aucune convocation de la Justice à y comparaître pour enquêtes, auditions ou confrontation, même avec la personne qui m'y appelle. Vous me voyez moi, âgé de 75 ans, et avocat international exerçant depuis 45 ans, sans badge, sans invitation, disons ici sans convocation, me faire refouler à l'entrée de ce Palais de Justice déclaré ?

Le problème est beaucoup plus juridique et judiciaire ; le dossier pénal, criminel est appelé« Affaire Ministère Public contre X…». On n'est pas en matière civile, ou commerciale prudhommale ou autres ; on est en matière criminelle. Je reprécise bien, « Ministère Public contre Le ou des Accusés », qui a dû passer par plusieurs enquêtes, et instructions. Les Officiers de Police judiciaires, les Gendarmes, les Juges d'Instructions rencontrés par les personnes poursuivies, celles-ci pour leur défense, devraient citer pour audition et leurs moyens à décharge, indiquer avec toutes précisions les auditions des personnes àêtre témoins à leur décharge, en les ayant par courtoisie avisé ou fait aviser et recueillir leur accord. Ces moyens de défense consignés dans le dossier seraient examinés par l'Instruction et la Chambre d'Accusation pour crédibilité des prétentions des personnes poursuivies ; le tout consigné et arrêté ferait objet de Renvoi devant la juridiction du jugement, la Chambre Criminelle.

Ce n'est pas quand tout est fini pour appréciation du Juge de Jugement qu'on se réveille pour convoquer et par voie de presse, des personnalités surtout de ce rang (qui ne savent même pas de quoi se retourne ce mélodrame criminel puisqu'il y a des dizaines de morts) pour venir témoigner de ce qu'elles ne savent pas, à ne même pas pouvoir se préparer avant pour comparaître. La Justice c'est du sérieux, surtout quand il se révèle qu'il y a plus de 100 Avocats de la Défense !

Je ne fuis pas le débat ! Ce document (DECRET N°2015-877/PRES-TRANS portant création, composition et mission du Cadre de concertation des Sages, à retrouver au bas de l'article) ainsi qu'il suit permet de mieux me comprendre et de comprenne d'autres personnalités qui ne se sont pas présentées devant les Juges. En effet, le Président Michel KAFANDO, accédant à la Magistrature Suprême du Burkina Faso pour la Transition, la situation du pays étant instable, la Paix hypothéquée, a pris et à raison la décision de créer une Commission intitulée « Cadre de Concertation des Sages ».

Sur fondement de cette nomination qui date du 15 Juillet 2015, la Commission peu après la nomination de ses membres, s'est réunie (je n'ai pas la date en tête) dans une Salle du Palais de Kosyam. Cette Commission présidée par Monseigneur Paul Ouédraogo, avait décidé pour stratégie, de rencontrer les Corps et Institutions pour recueillir des informations, indications, positions, aux fins de constructions, de consolidation et de garantie de la paix. La commission a rencontré en premier lieu l'Armée et ses hauts responsables en la matière. Elle rencontrera après, les formations politiques, les grands leaders en la matière, pour sa mission prescrite.

Concernant la rencontre avec le corps armé, le Chef de l'Etat, Président de la Transition, Michel Kafando était présent, de même que le Chef d'Etat-Major Général des Armées, le Général Gilbert Diendéré et Yacouba Isaac ZIDA ainsi que tous les membres nommés de la Commission, sous réserve de S.M. le Mogho Naba qui était représenté comme l'a d'ailleurs stipulé ladite « convocation » du Général Diendéré, par S.E. Albert Guigma qui, en fait lui aussi, ancien Ministre, est un Chef coutumier de Canton de la famille du Mogho Naba.

L'incompréhensible, c'est que cette réunion n'avait et ne pouvait avoir pour objectif, mission et ordre du jour, comme le stimule le Décret de nomination que « d'œuvrer »à la construction de la Paix dans le pays. Rappelons que ce Décret est du 15 Juillet 2015 et que le Coup d'Etat ne sera que du 16 Septembre 2016. Comment cela pouvait-il entrer dans ce coup d'Etat quand Michel KAFANDO sera arrêté, séquestré dans ce coup d'Etat, et être appeléàêtre témoin de l'accusé principal de ce coup d'Etat, donc à décharge pour cet accusé, alors que lui il fut arrêté et séquestré comme susdit ? (voir la liste des témoins de l'accusé, le Président Michel KAFANDO y est cité parmi ses témoins donc à décharge des faits incriminés).

Soit ! Mais en ce qui vous concerne pourquoi vous ne comparaitrez pas comme témoin au procès ?

Maître Pacéré : Me concernant, toute ma vie je n'ai rencontré le Général Diendéré qu'une seule fois depuis 1973 que je suis de retour au pays. C'était en 2008. Nous n'avons pas eu àéchanger, mais je tiens à dire qu'il me respecte et je le respecte. La seule fois suivante que je l'ai rencontré c'est à l'occasion de cette réunion de la Commission de concertation des Sages dont je fais état ; au sortir de cette réunion et jusqu'à ce jour, nous ne nous sommes plus rencontrés. Comment puis-je être, et par voie de presse, attrait à aller témoigner dans ce procès dit de tentative de coup d'Etat avec des morts et des blessés ?

Je n'ai jamais été convoqué pour ce procès encore moins à son instruction antérieure. C'est pour cela que je n'ai pas de raison d'être à ce procès, en y étant dit témoin parce que je n'ai rien à pouvoir y être et dire et rien àéclairer la Justice pour sa Religion en ce qui concerne ce Coup d'Etat qui a créé un arrêt dans la vie de toute une Nation, qui a causé des morts, des blessés d'extrême sévérité non à ce jour stabilisés pour permettre une vie normale, des orphelins à ne savoir pas ce que leurs parents ont fait et ce que l'avenir leur réserve d'impossible vie.

Maître, à tout hasard connaissez-vous les raisons de la Non présence à ce procès de Sa Majesté le Mogho Naba ?

Maître Pacéré : Si c'est ce contexte de la Commission que seule je connais, c'est le même fondement que ce que je vous ai dit me concernant. Comme vous le savez sans doute, dans la liste du Général Diendéré publiée dans la Presse, il y est précisé en clair que le Mogho Naba était représenté par le Chef Albert Guigma. Donc le Mogho Naba n'était même pas venu à cette réunion de la Commission ! Comment, spécifiant dans la convocation par la presse, dire que le Mogho Naba n'était pas présent et faire de lui un témoin et un témoin à décharge de l'Accusé, alors qu'il n'était pas à la réunion ? Dans la logique, c'est S.E. Guigma, qui représentait le Mogho Naba qui devait être cité et être appelé, parce que c'est une présence à une actualité et à parler de cette actualité en témoignage vécu. Or, on implique à ce témoignage le Mogho Naba en disant qu'il était présent alors que la convocation même que l'accusé a stipulé et publié dans la presse a précisé que le Mogho Naba était absent et était représenté par S.E. Albert GUIGMA.

Que cherche-t-on et que veut-on ? Sinon qu'on veut nuire à sa personnalité, à son Aura, à sa Dignité ; disons même, on veut porter atteinte à ses luttes, sans ménagement de sa santé, pour la paix et la cohésion dans ce pays, composé de plus de 67 groupes ethniques. On veut porter atteinte à ses luttes et succès pour le Dialogue Interreligieux. Pour avoir souvent représenté le Mogho Naba, à sa demande depuis 35 ans, à de grandes rencontres internationales, je suis bien placé pour dire qu'il affronte souvent des adeptes et inepties de l'intolérance, qui éprouvent des démangeaisons à engendrer des conflits interethniques suicidaires. Il affronte souvent dans le silence, des adeptes de la Pensée unique, de la Croyance unique, de la Race unique, le tout, criminels et criminogènes. Ces adeptes ne regardent même pas sous leurs pieds qui devraient leur faire réfléchir du constat criard de leurs maisons et idéologies en parfaite déconfiture.

La bonne Gouvernance est celle qui s'accompagne de contre-pouvoirs ne serait-ce que moraux, à côté des Organes officiels d'expressions et guides de l'Officiel. Qu'on le veuille ou non, tout le monde reconnaît que la stabilité actuelle et le bon Vivre qui caractérisent le Burkina Faso, c'est la présence et l'apport de contre-pouvoirs de nos valeurs de tradition dont le support est la chefferie traditionnelle et les Spiritualités de toutes conceptions respectant la liberté, la tolérance et l'Homme. Il ne faut donc pas décourager les personnes de bonne volonté qui luttent de toute leur âme pour la paix, la tranquillité, la fraternité, l'entente, la cohésion sociale dans notre pays, l'Afrique et le Monde.

Ces porteurs de valeurs n'ont pas pour Culture de déambuler de maison en maison à la recherche d'écoute, mais sont, dans leur résidence et contrée, un havre de paix qui attire les hommes en quête de paix et contribution à l'esprit d'harmonie, de vie, la meilleure du possible, en parfaite communion et communauté. Il n'est pas nécessaire de les insulter et les décourager, surtout qu'ils ne viennent pas chez vous et ne vous obligent pas (ils ne vous connaissent même pas) à venir chez eux !

Tout homme doit avoir un minimum d'éducation, sinon, d'équilibre et de correction. On aime faire des affirmations et des accusations gratuites parce qu'on est tout simplement ignorant et surtout, parce qu'on ne veut pas apprendre. On veut seulement médire les autres. La myopie intellectuelle et les médisances, ne sont pas de ma Culture et du sens souhaité de l'histoire.

Maître, revenons au Procès du Coup d'Etat de Septembre 2015 ! La Convocation des membres tels que vous dites du « Cadre de Concertation des Sages » pour comparution et témoignages en faveur de l'accusé ou même des accusés, ne pose-t-il pas un problème à la Justice elle-même ?

Maître Pacéré : La convocation dans la forme qui est faite des membres de la Commission « Cadre de Concertation des Sages » telle qu'elle est faite pose évidemment et de manière très grave un problème interdisant aux membres d'entrer dans la procédure judiciaire aux côtés d'un ou des accusés. En effet, si on prend la convocation telle qu'elle est faite des témoins qui apparaissent être les membres de la Commission « Cadre de Concertation des Sages », on constate qu'on a fait de ces membres et de leur supérieur hiérarchique, deux groupes qui sont antinomiques et à servir la justice. Ainsi, il apparaît dans la convocation du Général Gilbert Diendéré, que le Président Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien Chef de l'Etat et Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque de Bobo-Dioulasso (qui préside la commission « Cadre de Concertation des Sages », si ma mémoire est bonne) sont tous les deux des témoins de la poursuite, des témoins du Parquet (voir notre relevé ci-dessus et le journal l'Observateur Paalga référé).

Par contre, le Président Michel Kafando qui a créé la commission est cité par le Général Diendéré comme étant ses témoins, donc à sa décharge ; de même que tous les autres membres de la commission « Cadre de Concertation des Sages », dont le Mogho Naba, le Cardinal Philippe OUEDRAOGO, Maître PACERE et autres.

C'est dire que d'un côté, on aura le Chef de l'Etat qui a créé la commission qui témoignera en faveur de l'accusé présumé auteur du coup d'Etat et les autres membres de la commission (sous réserve) et de l'autre, face à eux, le Président Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien Chef de l'Etat et Monseigneur Paul Ouédraogo qui préside la commission. La justice doit avoir un visage ; elle ne doit pas être ce qu'on appelle en matière de culture une case de singes, les uns mettant la paille, les autres retirant et jetant la paille. Or, les membres de la commission (de sa création jusqu'à la fin de son mandat et la fin de la Transition) ont toujours travaillé dans l'unité, la cohésion et le même sens de conviction. S'ils doivent relever de deux positions antinomiques, l'une pour l'accusation, l'autre pour la défense, cela n'est pas du droit ni de la justice et aucun membre de cette Commission de concertation des sages ne doit accepter, en tant que membre si c'est cela qui a déterminé la convocation de présence, s'inscrire dans ce procès. Je le reprécise, une justice doit avoir un visage.

Maître, n'y a-t-il pas un problème pour vous et votre personnalité de Doyen des Avocats du Burkina Faso, quand on sait que certains de vos Confrères ont cautionné votre Convocation devant la Justice ?

Maître Pacéré : Pour moi, au point de vue généralités, il n'y a pas de problème particulier que je puisse être cité en témoignage dans un procès de mon pays et à côté d'anciens Chefs d'Etat, de Cardinaux, de très hauts Dignitaires de spiritualités, d'Empereurs qui ont tous droit cependant avec moi et tout le monde, à la considération, au respect. Mon problème, c'est si je me situe à l'intérieur de ce que je peux appeler « ma Maison », je ne peux oublier et méconnaître et je souhaite que tous les Avocats du Burkina Faso n'oublient pas que je suis le premier Avocat de ce pays, Premier Bâtonnier, suspendu d'exercice pour avoir défendu ce Corps à ne pas être supprimé sous la Révolution alors que des Corps d'Auxiliaires de la Justice, tels que les Huissiers, les Notaires, les Commissaires-Priseurs, furent abolis.

Je fus suspendu d'exercice pendant que certains Avocats avaient pris la poudre d'escampette pour aller s'installer confortablement dans d'autres pays. Je suis Avocat, adulé, honoré partout à travers le monde, et je le pense, il doit être dûà ma personnalité et surtout dans mon pays, un minimum de respect, de prudence et de considération.

Il s'imposait donc, avant qu'un justiciable ne m'envoie devant un Tribunal pour témoignage, surtout une Juridiction criminelle dans un milieu social, une opinion pour laquelle, un témoin d'un accusé de crime s'apparente à une complicité de comportement, que les Avocats d'un ou des accusés connaissent des garde-fous àêtre fixés par et pour eux-mêmes. Des garde-fous à ne pas franchir par leurs clients, des garde-fous à ne pas franchir par quelque esprit extérieur, même par inadvertance, quant à m'impliquer quel qu'en soit le domaine, à comparution à une barre pour témoignage ; surtout quand je ne vois pas le sens pour l'intérêt du Justiciable assisté.

Pour la protection de ma personnalité qui porte la grandeur du Barreau du Burkina Faso et de chacun de ses Avocats, il m'est difficile que les Avocats du Général Diendéré n'aient pas penséà ce jour à me rendre une visite de courtoisie, ne serait-ce que pour m'expliquer pourquoi ils autorisaient leur client à me citer à la Barre pour témoignage pour leur client. M'impliquer dans ce grave dossier, même dans la présomption d'innocence avant décision judiciaire, c'est cela qui restera pour moi une tache sombre, noire de désobligeance d'Avocats, et encore, et dans mon pays, à l'égard du doyen que je suis ; un doyen qui se bat pour garder haut le flambeau des avocats en termes de protection et de respect, avec l'assurance d'une relève à la hauteur des attentes.

Maître, en quoi la liste dite des Témoins qui vous implique est-elle critiquable ?

Maître Pacéré : Du fait que cette liste me cite, m'identifie nommément comme pouvant et devant être témoin, et témoin de la Défense, elle manque de base, elle est critiquable, elle est très critiquable et dommageable pour toutes les personnes y visées. L'ensemble de ces personnes est pris dans sa globalité et dans son regroupement, à servir de mission exclusive de la Paix. Donc incompatibilité et impossibilité de lien avec un Coup d'Etat. C'est impossible, c'est irréel ; la dénaturation ne résiste pas à la critique.

Si on prend la liste des témoins du Général Diendéré, elle suit nommément dans le même ordre, à quelques ajustements près, le libellé du décret du Président Michel Kafando portant nomination des Membres de la Commission. Les membres de la Commission du Président Michel Kafando sont ainsi tous, membres de la liste des Témoins du Général Diendéré. Les membres de cette Commission du Président Kafando n'ont jamais été désignés et ne se sont jamais identifiés pour servir autre cause que la paix à construire dans leur pays. Les impliquer dans un acte de perturbation de la paix sociale est forcément de fausseté inconcevable de la conscience collective de ce pays justement dénommé de Patrie des Hommes intègres.

Il y a une réalitéà signaler ; la tentative de Coup d'Etat est intervenue le 16 Septembre 2015 avec séquestration du Président Michel Kafando : qu'on ose prendre ici comme témoin de la Défense donc à décharge des accusés qui l'ont séquestré ; il faut quand même réfléchir et être logique ! Les membres du Cadre de Concertation des Sages, dont les uns ou les autres ont comme seule arme de conviction la Bible, le Coran ou la foi en la culture de la Sagesse de leurs Pères, étaient en fonction de sagesse avant le coup d'Etat du 16 septembre 2015 et ils ont poursuivi leur mission de sagesse après ce 16 septembre. Je ne veux pas interférer la Justice ; il faut laisser la Justice à la Justice avec ses multiples voies de recours.

Maître, à l'audience du procès du 6 avril 2018, après que deux avocats eurent déjà quitté leurs clients, 14 avocats quittaient à leur tour leurs clients, laissant sans Conseils, 12 sinon 14 accusés. Le procès dès lors a été suspendu pour reprise le 9 mai 2018. Que pensez-vous de ces déports qui laissent des accusés poursuivis sans défense ?

Maître Pacéré : C'est une problématique grave dont l'appréciation et la position relèvent du concept de la défense, de la conscience de chaque Avocat. Mais, je ne peux parler ici que de moi, l'Avocat Me Pacéré. C'est un cas de conscience ! Le grand avocat au Criminel, selon moi, ne doit jamais abandonner son client surtout pour des faits, même judiciaires, indépendants du client. L'avocat pour lui-même ne risque rien ; mais son client risque tout ; et si il a choisi l'avocat, c'est que celui-ci de son analyse est le meilleur de l'ensemble du moment des avocats pour sa cause et sa possibilité de constitution, que rien ne peut remplacer dans le cours du procès, surtout une improvisation de Commission d'Office qui improvisera souvent par forceps, des avocats de circonstance pour que la Justice de la Société et du moment, puisse sauver sa face, à défaut son être.

L'accusé au criminel, encourant le pire des déshonneurs et des dégradations, c'est comme une personne qui se noie ; si elle voit un crocodile qui flotte dans la rivière, elle va utiliser ses dernières énergies pour arriver et s'y accrocher pensant que c'est un tronc d'arbre alors que ce sera sa mort certaine et plus rapide. C'est son avocat seul, en qui il a eu confiance totale et sans réserve, qui peut le sauver en lui évitant des « troncs d'arbres » de la rivière. Cet avocat doit rester calme, courageux, serein, imperturbable aux côtés de son client, l'encourager, le conseiller pour qu'il lui soit rendu une Justice conforme à ce que voudra le pays. Dans l'histoire de la justice, il existe des avocats (dont certains furent mes Maîtres et des Monstres sacrés de la Défense) qui sont restés attachés à la vie de leurs clients. Beaucoup d'eux ont été suspendus d'exercice par les Pouvoirs et les Justices des moments voire jetés dans des geôles. Certains en sont sortis et ont continué de défendre leur idéal d'une Justice, celle vraie du Peuple à défendre.

Moi, premier avocat de ce pays et donc Doyen de tous les avocats, ce que j'attends dès lors de tous mes « enfants » par voie de conséquence, c'est qu'ils aient une pleine conscience de leur mission dans la Société, à défendre cette mission au péril de leur vie. Ils ne doivent pas s'exprimer ici par éclipse en fonction de la peur ou des critiques de l'opinion ou de leurs intérêts à exclure et s'éloigner de leurs clients dont la vie par leur serment de robe est liée et doit être intimement liée à la vie et au sort de leurs clients.

En tout état de cause, le Doyen Pacéré a foi en sa descendance, en sa relève dans tous les domaines de ses responsabilités de sa vie active assumés. Mais face à certaines situations et comportements, je suis atterré.

Maître, le 27 avril dernier, 8 Organisations de la Société Civile dont le Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP), lors d'une Conférence de Presse tenue à Ouagadougou, recommandent sinon exigent que « la reprise le 9 mai prochain du Procès du Putsch manqué de septembre 2015 se déroule sans désemparer jusqu'à la fin. Et que des mesures soient prises pour que les témoins cités soient pris en compte et que leur version des faits soit recueillie d'une manière ou d'une autre, que les Juges en charge de l'affaire prennent toutes les dispositions pour que ce procès ne soit plus reporté et qu'il soit même retransmis en direct sur les Chaînes de Télé et de Radio ». Que pensez-vous de ces demandes ?

Maître Pacéré : Sur l'idée d'imposer qu'à la reprise, le procès se déroule sans interruption, il faut, je le crois, laisser la Justice aller à son rythme avec ses règlements des incidents. J'ai vu des procès de la scène internationale pour lesquels, les incidents et préalables ont pris 12 mois, soit 1 an, et souvent même bien au-delà. Il faut tout évacuer avant d'entrer au fond d'une affaire ; il faut savoir qu'il y a au moins 100 avocats dans ce procès ; pour moi, il faut laisser la Justice se dérouler comme bon lui semble et ne pas la harceler comme si le commun des mortels était mieux au faîte des procédures et du droit que les premiers juristes et maîtres du dossier. On ne ferait pas de la Justice, mais une précipitation pour satisfaire une certaine opinion non au fait de la chose judiciaire. Le dossier que j'ai connu de la scène internationale a débuté en Juin 2001 et clos avec ses recours en 2014 (13 ans de Procès, Jonction de 6 accusés, ici, il y en a 84 ; pour la Défense, il y avait 12 Avocats ; ici, il y en a 100).

Sincèrement, je demande un peu de patience et de tolérance. Si on souhaite une vraie Justice. La période et les questions portant sur les incidents et préalables peuvent ne même pas concerner le Dossier. Les débuts des procès, outre les questions de pertinence liées au Dossier, c'est une période pendant laquelle les formations cherchent à connaître les Parties de la Chambre, leurs compétences, leurs réactions pour s'organiser. Il faut connaître les grands procès et ne pas laisser entendre que sortant dans la rue, on est outillé pour dire qu'il faut couper court et passer à l'essentiel, essentiel qu'on se croit maître de tout appréhender et juger. Non, il faut laisser la Justice à la Justice, la Chambre à la Chambre et suivre tranquillement en observateur avisé, respectueux de la pensée et de la parole des autres, et non en maître allégué de connaissances somme toute extérieures et donneur d'ordres.

Sur la nécessaire comparution des témoins convoqués par voie de presse par l'accusé le Général Diendéré, moi-même faisant partie de ces personnes, bien que ne connaissant pas le dossier dont on dit qu'il fait 15 000 pages, je dis que dans les principes généraux, du fait qu'il s'agit d'un dossier Criminel accusant des morts et des blessés, le dossier est donc dit du Ministère Public. Le Procureur Général ayant fait et fait faire des enquêtes par voie de Police et Gendarmerie, suivies d'Instruction par un Cabinet d'Instruction avec Contrôles et Décision (Arrêt de Renvoi) par Chambre d'Accusation, cela ayant pris environ 2 ans, la logique de la procédure fait qu'à chaque niveau d'investigation, les témoins identifiés par le Ministère Public fait objet de contestation avec témoignages de témoins en contestation en défense par les personnes attraites et inculpées ou accusées.

Le dossier une fois clos par l'Arrêt de Renvoi de la Chambre d'Accusation et envoyé en procès devant les Juges de Jugement, les Parties ne peuvent plus être admises à produire surtout par voie extra-Judiciaire des témoins qu'on fait venir par voie de presse et qui n'ont pas fait l'objet d'instruction par le Juge d'Instruction et les autres Corps d'enquête devant lesquels on devait proposer ces témoins pour confrontation notamment avec les victimes éventuelles pour clarification et crédibilité.

La Justice a ses règles qu'il faut respecter ; sinon même après le Procès et si on allait en Appel ou Cassation, on pourrait bloquer le Procès et les procédures devant la Cour de Cassation en jetant dans la Presse des Témoins nouveaux pour faire rouvrir par on ne sait qui, les débats. La Justice a ses règles ; les témoins devaient être fournis en défense au niveau des enquêtes préliminaires. Ce n'est pas quand tout est clos, que la Chambre d'accusation a rendu son Arrêt de Renvoi pour que les Juges de Chambre de Procès, jugent, qu'on saisit la Presse pour publier une liste de témoins dont les Co-accusés, les Victimes, les Organes d'Enquêtes Préliminaires, le Cabinet d'Instruction, la Chambre d'Accusation et autres, ignorent les fondements que cela peut participer par impossible, de la Justice.

Cette liste de témoins donc ne peut intéresser le procès et les Parties à ce stade terminal de la Procédure. Elle est forcément irrecevable. Cependant, l'Opinion se trouve à mon sens forcément intoxiquée et pense qu'en ne les admettant pas, ces dits témoins, c'est que la Justice veut cacher quelque chose. A titre exceptionnel, la Chambre Criminelle pourrait à la reprise du Procès, demander à l'accusé ou aux accusés intéressés s'ils tiennent à voir comparaitre ces dits témoins publiés dans la presse ; si Oui, il leur sera demandéà eux, puisque c'est après l'Instruction et l'Arrêt de Renvoi, de prendre en charge la convocation et leur comparution devant la Chambre Criminelle et tous frais concernant leur convocation, leur comparution et présence devant la Chambre. La Justice devrait ici être en effet très prudente !

Maître, et les propositions de retransmission par voie de presse et radio du procès que proposent les Organisations de la Société Civile dont nous venons de faire état, que pouvez-vous dire en la matière ?

Maître Pacéré : Ce Dossier judiciaire a pris une connotation grave par implication de l'Opinion publique par le jeu de la Presse dans toutes ses connotations, Télé, Radios, Presse en ligne et commentaires tous azimuts à esprit souvent tendancieux ; il m'apparaît dès lors utile que ce Procès soit intégralement retransmis par la Presse. Cette retransmission s'impose pour crédibilité de la Justice, et du Gouvernement sur ce Procès, que toute l'opinion puisse suivre ce procès sous toutes ses coutures du possible.

Cependant, vu la longueur attendu, il ne faudrait pas hypothéquer la vie nationale et tous les organes de l'information à ces assises ; il nous faut être aussi réaliste pour des raisons de coût. Aussi pour ma part, ce qui est à la portée de toute la population et de faire justice, c'est limiter la retransmission à uniquement la Radio et exclusivement les organes étatiques, quitte à ce que les autres exploitent ce qui sortirait de là.

Il reste toujours pour la retransmission du Procès surtout que c'est un dossier militaire et, très sensible, qu'il peut s'insérer des secrets militaires ; la Chambre peut ordonner des périodes de huis clos réglementées. Dans la pratique et pour les nécessités même de la Justice notamment pour les Contrôles et vérifications de la Chambre et des Voies de recours, les enregistrements sont continus pendant les huis clos, mais évidemment les enregistrements des huis clos ne peuvent être mis à la connaissance du Public.

Maître, une dernière question, qui en fait, devait être la première puisque la réalitéétait constatée à l'ouverture même du Procès et le premier jour ; on constate sous l'angle des acteurs du Procès, que sur les Parties, il y avait à l'ouverture, 100 avocats constitués pour les accusés et 4 avocats pour les Victimes ; cela est-il normal ?

Maître Pacéré : Sous cet angle, en matière de Justice, tout peut être normal c'est-à-dire, non irrégulier au sens du Droit ou de la Loi ; mais il faut savoir une chose, du point de vue des faits et de terrain, la Justice c'est en fait tout d'abord un problème d'équilibre ; partout, on cherche à réaliser un équilibre rappelé d'ailleurs par le symbole de la Balance. Le Procès, c'est un débat entre la Société représentée au Procès par le Ministère Public, les Procureurs (Procureur du Faso, Procureur Général, Avocat Général), la Société qui est offensée, qui est blessée avec elle, les Victimes, assistées de leurs avocats d'une part, et de l'autre, l'autre plateau de la Balance, les Auteurs allégués, c'est-à-dire, les accusés assistés de leurs avocats.

Avec une bonne organisation, on peut se défendre, on peut défendre avec de grands avocats, mais 100 contre 4, il y a un déséquilibre trop grand et pour moi, habitué des grands Procès, c'est impossible à combler si de l'autre côté ils ont un bon meneur au sommet et une bonne stratégie. Donc soyons réalistes, à 4 contre 100 on ne peut avoir une stratégie sérieuse à tout contrer, à moins que le grand nombre de son côté, ne dispose d'aucune stratégie et va en ordre dispersé. Le Procès ici, risque d'être dominé par la Défense ; la Cour risque d'être débordée, déstabilisée. La Défense fera le Procès ou créera le désordre. A la Présidence de la Chambre d'être ferme en maîtrisant le Dossier, la Procédure et le Droit.

Pour moi, les gens ne devraient pas à l'extérieur se contenter de critiquer la Cour ou de manière générale, la Justice ; ce sera toujours trop facile et trop simple. Il faudrait avoir le courage et la lucidité d'aider les Parties, surtout aider les victimes à se défendre. En aidant par exemple à la constitution d'Avocats pour les Victimes, avec pourquoi pas prise en charge des divers frais afférents.

SITA TARBAGDO (Journaliste, Collaborateur)
Interview réalisée à Ouagadougou le 02 mai 2018

Eddie Komboïgo, président du CDP : « Reconquérir le pouvoir d'Etat est maintenant notre objectif »

$
0
0

Les rideaux sont retombés, ce dimanche, 6 mai 2018 à Ouagadougou, sur le VIIème congrès de l'ex-parti au pouvoir, CDP, ouvert la veille en présence de milliers de participants venus du territoire national et de pays étrangers. Les travaux de l'instance ont été soldés par le renouvellement de l'équipe dirigeante du parti, avec à sa tête, Eddie Komboïgo, et une reconnaissance réitérée au président-fondateur du parti, Blaise Compaoré.

« Qui aurait parié que le CDP se reconstruirait après les évènements de 2014 (insurrection populaire, ndlr) et de 2015 (coup d'Etat de septembre 2015, ndlr) ? Qui aurait parié, il y a trois mois, que le CDP tiendrait un congrès ? Qui aurait parié, hier encore, que le CDP sortirait uni de son VIIème Congrès ? », a magnifié le président nouvellement reconduit à la tête du parti, Eddie Komboïgo, dans son discours de clôture des travaux. Selon les congressistes, tous les pronostics des oiseaux de mauvais augures ont été déjoués, parce qu'en vérité, ils ont oublié ou ignoré l'histoire du CDP et de sa dynamique interne.

« Durant ces jours, nous avons tracé ensemble la voie que le CDP doit désormais emprunter pour atteindre ses objectifs. Nous nous sommes dotés d'outils et instruments nécessaires pour notre fonctionnement efficace. Reconquérir le pouvoir d'Etat est maintenant notre objectif. Aucun obstacle ne nous empêche désormais d'assumer pleinement notre rôle dans l'évolution socio-politique de notre pays, le Burkina Faso. Avec les partis de l'opposition, le CDP jouera pleinement sa partition dans la défense intrinsèque et sans exclusive d'intérêts de notre peuple », a projeté M. Komboïgo.

A l'en croire, le congrès s'est achevé, mais le combat continue. C'est pourquoi a-t-il exhorté l'ensemble des militants, chacun dans sa localité, à maintenir à l'esprit le CDP, la verve du combat, de la solidarité nationale, du courage, de la vigilance, de la tolérance et de la compétition démocratique pour la victoire. « L'heure n'est plus au discours : passons aux actes, car les attentes des millions de nos militants et de nos sympathisants, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur sont grandes », a lancé le président du CDP.

‘' Une véritable leçon de démocratie ‘'

L'un des enjeux de ce congrès était sans doute le renouvellement de l'instance dirigeante, plus précisément la désignation du président du parti. 19 candidats ont été reçus par la commission en charge de ce volet. « Du jamais vu », confient certains responsables pour qui, cela est une preuve de maturité parti. C'est autour de ces candidatures que le bureau exécutif national s'est réuni dans la nuit de samedi, 5 mai. Travaux qui vont durer jusqu'à 4 heures du matin, à en croire certaines indiscrétions. Dès l'ouverture des travaux du comité d'élection, sept candidats ont désisté.

Dix autres vont emboîter le pas au cours du processus. Seules les candidatures du président sortant, Eddie Komboigo, et de Boureima Badini (ancien ministre de la justice…) sont restées. Le consensus va d'abord être privilégié. Il ne répondra pas aux attentes (les deux candidats n'ayant pas pu s'entendre). Place est donc faite au vote des 72 membres du bureau exécutif national. Épreuve à l'issue de laquelle, Eddie Komboigo a enregistré 39 voix contre 33 pour son challenger. Il est, tel en mai 2015, portéà la tête du parti.

« Grâce à l'inspiration de notre fondateur, nous venons d'administrer une véritable leçon de démocratie à la face du monde, en procédant pour la première fois dans l'histoire de notre pays, à l'élection du président d'un grand parti politique par vote à bulletin secret. L'innovation a toujours été notre marque », perçoit Eddie Komboigo, pour qui, cette victoire n'est celle d'une personne, mais de tous les militants. ‘'

Victoire de la raison, victoire de l'unité et victoire de la fidélité'', a-t-il jouéà l'embrassade avant de déclarer « prendre l'engagement de servir loyalement le parti, travailler dans la concertation permanente et dans la transparence ».
Eddie Komboigo a également, tout en réaffirmant son engagement pour la cause du parti, exhorté ses camarades à« oublier définitivement » les divergences qui les opposent parfois pour se tenir la main pour bâtir un nouvel avenir avec un parti reconstruit, fort et conquérant.

« Je tiens particulièrement, comme le souhaite le fondateur de notre parti, le président Blaise Compaoré, à préserver la cohésion et l'unité du CDP. Je demande à toutes et à tous, d'œuvrer inlassablement dans ce sens au niveau de toutes les structures de notre parti : du sommet à la base », a lancé l'ex-député de la province du Passoré, Eddie Komboigo. Un des actes forts de ce congrès a été la réaffirmation de la place du fondateur du parti, Blaise Compaoré. « Président d'honneur », son poste est « hors hiérarchie et irrévocable ». Mieux, son quitus est requis sur plusieurs questions dont la désignation du candidat du parti à la présidentielle.

Du monde des affaires à la politique …

Son entrée en politique a surpris plus d'un de ses amis et connaissances. En effet, sa vie politique commence réellement avec les élections couplées (législative/municipales) de décembre 2012. Cette année-là, il est aperçu aux côtés du député, Fatoumata Diendéré (leader politique du parti et pendant longtemps, responsable du parti dans cette localité). Eddie Komboigo arpente avec sa directrice de campagnes, villages et hameaux de la province, le Passoré. Il est élu à l'issue du scrutin. Mais, son mandat (2012-2017) se voit écourté avec l'insurrection populaire de fin octobre 2014 qui a fait chuter le pouvoir.

Jusque-là, « apprenti politique », les épreuves qu'a traversé son parti, notamment l'exil et les épisodes judiciaires avec nombre de ses cadres et/ou anciens ténors ainsi que le ‘'besoin'' de renouvellement … vont plaider à son positionnement à la faveur du congrès de mai 2015 comme président du parti. C'est, pour certains des militants, « le CDP nouveau ». Alors que le parti pensait avoir traversé le plus difficile…, le coup d'Etat de septembre 2015, dans lequel sont cités nombreux de ses cadres ‘'rescapés'' désarticule à nouveau le parti avec en sus, des exilés et des démissions parmi les membres de son organe dirigeant.

Interpellé et incarcéré dans ce cadre, pour ensuite être blanchi, Eddie Komboigo va marquer son retour au sein de la direction politique dans un climat délétère occasionné par des militants qui estiment, d'une part, qu'il n'est plus indiqué pour gérer le parti (ceux-ci l'accusent d'avoir abandonné le parti dans les évènements du coup d'Etat pour se retrouver à l'étranger) et, d'autre part, un autre camp qui interprète autrement son acte (retrait à un moment donné) et plaide pour son retour. Finalement, il reprend la présidence lors d'une session du bureau politique national tenue en février 2018 et va conduire les missions à lui assigner jusqu'à ce VIIème où il se voit, à nouveau, confier les destinées du parti pour un mandat de trois ans (2018-2021).

Chargé de cours en comptabilité et de gestion à l'Université de Ouagadougou (jusqu'à une date récente), Eddie Komboïgo, expert-comptable de profession, est associé-gérant du Cabinet d'Audit Financier et d'Expertise Comptable-Associé (CAFECA). Membre du Conseil de l'Ordre national des Experts comptables et comptables agréés, il est aussi Commissaire aux comptes de sociétés, inscrit près la Cour d'Appel de Ouagadougou.

Titulaire du diplôme Universitaire de Technologie, option finance comptabilité (Burkina), l'homme d'affaires est aussi doté d'un diplôme préparatoire aux études comptables et financières (France). Dans la même lignée de compétences, on retient qu'il est également nanti d'un diplôme aux études comptables et financières obtenu en France et d'un diplôme d'études supérieures (DES) en comptabilité et finance de l'Institut national des Techniques économiques et comptables (INTEC-CNAM) de Paris, en France.

Ancien président du Club des hommes d'affaires Franco-Burkinabè, Eddie Komboigo est aussi un ancien membre du Conseil économique et social (CES), tout comme il fut président de l'Observatoire des pratiques comptables au Burkina (OPCB).
A la tête du CDP, Eddie Komboigo, qui a pour vice-président, Marie-Joseph Achille Tapsoba, est appeléà plusieurs défis dont ceux relatifs à la cohésion au sein du parti, à l'achèvement de la mise en place des structures, aux élections électorales à venir et aux dossiers sociaux des travailleurs de son siège national.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Qualité des services des réseaux de téléphonie mobile : Le verdict de l'ARCEP

$
0
0

Afin d'évaluer le niveau de qualité délivré par les opérateurs de téléphonie mobile, l'Autorité de Régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) réalise des missions de contrôle inopinés. Au cours du premier trimestre 2018, un audit a été réalisé dans six villes à travers le pays. Dans le rapport ci-joint, l'ARCEP livre les résultats de son audit.

En résumé, l'on peut retenir que cet audit a concerné le contrôle de la qualité du service voix 2G et le contrôle de la qualité du service de données internet 3G.
Les conclusions révèlent ainsi qu'en tenant compte à la fois des taux de blocage et de coupure d'appel, dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya, l'opérateur Onatel offre les meilleures performances pour le service voix alors qu'à Tenkodogo, Fada N'Gourma et Diapaga Orange est meilleur par rapport à ses concurrents.

Concernant le service de données internet, en considérant l'ensemble des transferts de données, le réseau de l'Onatel est plus fiable dans la quasi-totalité des villes hormis à Diapaga.

Les débits de téléchargement de fichiers sont plus élevés pour Orange à Tenkodogo, Ouahigouya, Fada N'Gourma et Diapaga.

A Ouagadougou, l'Onatel offre les meilleures performances et à Bobo-Dioulasso, Telecel se démarque de ses concurrents.

Pour ce qui est des débits lors des envois de fichiers, l'Onatel présente les débits les plus importants dans la quasi-totalité des villes hormis à Diapaga où le réseau Orange offre les meilleures performances.

Voir l'intégralité du rapport en fichier-joint.

VII Congrès du CDP : ‘' La montagne a accouché d'un grand homme ‘'

$
0
0

Certains l'avaient qualifié de congrès de ‘' tous les dangers''. L'un des grands enjeux étant certainement la désignation du nouveau président. « Qui aurait parié, hier encore, que le CDP sortirait uni de ce VII congrès ». Ce sont là, les premiers propos d'Eddie Komboïgo, reconduit à la tête du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). A l'issue de la rencontre, dans la soirée du dimanche 6 mai 2017, nous avons recueilli les propos de quelques militants et membres du bureau exécutif national.

Issaka Kindo, chargé des relations publiques extérieures/ section Côte d'Ivoire

« Ce fut une réussite totale. On disait que c'était le congrès de tous les dangers, mais j'ai signifié dès l'ouverture, que le CDP sortira grandi de ce congrès et que, ceux tapis dans l'ombre, qui prédisaient un clash au sein du CDP, n'avaient qu'à se détromper. Aujourd'hui, nos dirigeants ont su s'entendre. Et ce à quoi s'attendaient nos militants, c'était un CDP nouveau, avec un sang nouveau. Ce soir, c'est l'apothéose pour tous les militants de ce grand parti. Eddie Komboïgo n'a pas été imposé. Nulle part, le président Compaoré n'a imposé un candidat. Il a préconisé l'unité et la cohésion au sein du parti. D'ailleurs, vous avez vu que nous avons procédé au vote par bulletin secret. La montagne a accouché, pas d'une souris, mais d'un grand homme qui est Eddie Komboïgo. Au CDP, on avait besoin d'un sang nouveau, de nouveaux hommes, et c'est ce qui vient de se passer ».

Jocelyne Vokouma, secrétaire chargée de l'éducation nationale

JPEG - 112.4 ko
Jocelyne Vokouma, secrétaire, chargée de l'éducation nationale

« Je suis satisfaite du déroulement des choses. Quand une rencontre de cette envergure réunit autant de monde, environ 3000 participants, rien n'est évident. Le fait de pouvoir travailler deux jours durant sans tension, avec une tendance à parler d'une même voix, je crois qu'il n'y a pas meilleur résultat à saluer, que celui que nous avons vécu. On ne peut que féliciter le nouveau président. Rien ne s'est fait dans l'ombre. Tout a été fait dans la transparence et je crois que si tout le monde a accepté ses résultats, c'est parce que chacun a compris la manière dont les choses se sont déroulées. Nous entendons relancer les activités du parti et travailler dans la perspective du développement national ».

Modeste Ouédraogo, premier secrétaire chargé de la jeunesse

« La mobilisation des cadres de notre parti, a été l'une des plus grandes innovations de ce congrès. C'est une première au Burkina Faso et il existe une démocratie au sein du CDP. Avec 19 candidats au départ, d'autres ont préféré désister et finalement, nous avons eu deux candidats. Nous avons finalement procédé par un vote au bulletin secret. C'est une première au Burkina Faso, notre parti a fait preuve de démocratie et j'espère que cela va inspirer d'autres partis.

JPEG - 123.8 ko
Modeste Ouédraogo, premier secrétaire chargé de la jeunesse

Le CDP est reparti sur une nouvelle base, celle de la reconquête du pouvoir, avec des valeurs saines. C'est en cela que le président Eddie Komboïgo a pris la résolution d'intégrer dans son bureau, une jeunesse encadrée, éprise de paix, pour que nous puissions ensemble construire le Burkina Faso. La jeunesse a étéà l'honneur et dans le nouveau bureau, il y a au moins 30% de jeunes.
Ces jeunes qui sont au niveau du Secrétariat chargé de la mobilisation, auront la lourde tâche de conduire la jeunesse à intégrer notre parti politique pour qu'ensemble, nous puissions contribuer à l'enracinement de notre démocratie. Nous voulons une jeunesse compétente, politiquement bien formée, pour assurer la relève de notre pays. Nous allons travailler pour mériter la confiance que le congrès a placée en nous. Nous allons travailler davantage, afin que les jeunes comprennent que pour avancer, il faut un certain nombre de principes, des valeurs, et c'est dans une dynamique de cohésion sociale que nous allons toujours avancer (…) ».

Propos recueillis par Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Délocalisation des séances du Conseil des ministres : Une sage vision prospective gouvernementale, selon le MPP

$
0
0

L'exécutif burkinabè, au cours de la séance hebdomadaire du conseil des ministres du 02 mai dernier, a adopté au titre de la réforme des institutions et de la modernisation de l'administration, un rapport relatif à la tenue de séances du conseil des ministres dans les régions du Burkina.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) salue la justesse de la démarche du gouvernement de délocaliser périodiquement la tenue hebdomadaire du conseil des ministres dans les autres régions du Burkina.

Pour le MPP, c'est une vision sage et prospective qui offrira l'opportunité aux décideurs de notre pays de toucher du doigt les réalités socioéconomiques du Burkina, de prendre la mesure de l'exécution du PNDES dans ses différentes composantes et prêter une oreille attentive aux préoccupations des populations.

Pour le MPP, être constamment proche des populations permet à l'exécutif d'exprimer sa solidarité agissante avec tous les Burkinabè qui, au quotidien, malgré les adversités de tous genres, s'efforcent d'apporter leur pierre à l'édification d'un Burkina nouveau sous la conduite du président Roch Marc Christian Kaboré.

En allant au contact des Burkinabè, à l'occasion, le gouvernement du Burkina Faso innove et marque sa volonté de consolider l'Etat-Nation et prendre en même temps le pouls de notre société en constante mutation. Le MPP, parti d'obédience social-démocrate par essence, estime qu'il est réellement de bon aloi que l'exécutif soit constamment au contact des populations et indiquer dans le même temps à nos adversaires politiques que ce n'est pas seulement à l'orée des consultations électorales que le ramdam doit se faire auprès des populations. La délocalisation des séances du conseil des ministres participe du rapprochement souhaité par le gouvernement avec le Burkina de l'intérieur.

Pour le parti du soleil levant, l'exécutif doit être perpétuellement aux petits soins de ses administrés et partager ses difficultés et ses espérances. Aussi, pour le MPP, aller à la rencontre des masses laborieuses doit être pour l'exécutif burkinabè, une démarche permanente qui peut apporter réconfort et assurance aux populations.

Enfin, le MPP estime que les délocalisations des séances du conseil des ministres seront assurément riches d'enseignements pour le gouvernement burkinabè dans la prise de décisions et de mesures qui soulageraient les préoccupations des populations.

Le Secrétariat à l'Information et à la Communication


SONAPOST : Les agents appelés à la retraite se préparent

$
0
0

Les agents de la Société nationale des postes (SONAPOST), appelés à la retraite en 2018 et 2019, bénéficient à compter de ce lundi 07 mai jusqu'au mercredi 09 mai 2018 à Ouagadougou, d'une formation devant leur permettre de jouir d'une retraite paisible et assurée. Issa Nabi Coulibaly, directeur général de l'institution postale, a présidé les travaux dudit atelier de formation ouvert autour du thème « dynamique et métiers de réinsertion des retraités et futurs retraités de la SONAPOST ».

Comme de coutume à la Société nationale des postes (SONAPOST), il y a de cela maintenant cinq ans, les agents proches du départ à la retraite bénéficient d'un accompagnement sur le plan formation. En effet, soucieux du devenir de ses agents, la SONAPOST avec le concours de la Société générale de formation du Burkina (SGF), voudrait permettre à ses futurs retraités de mieux se préparer à cette autre grande étape dans la vie d'un salarié. « La SONAPOST étant une entreprise citoyenne a estimé qu'il était temps de faciliter le départ à la retraite de ses travailleurs ; ce qui nous a inspirés à solliciter les services du cabinet professionnel », a indiqué Issa Nabi Coulibaly, directeur général de la SONAPOST.

JPEG - 59.9 ko
Issa Nabi Coulibaly, directeur général de la SONAPOST

Ainsi, cet atelier de formation qui marque la 5e édition du genre a comme particularité cette année, à en croire le directeur général, la prise en compte des départs de 2019 en plus de 2018. « Cette année, nous avons souhaité intégrer ceux qui vont aller dans une à deux années à la retraite pour que chacun ait suffisamment le temps de se préparer », a-t-il ajouté. C'est dans cet esprit qu'il dit aussi attendre des participants au sortir de l'atelier, leurs avis et suggestions pour l'amélioration et la pérennité de la formation. Il a par ailleurs émis le vœu, de voir des retraités épanouis et surtout en bonne santé pour la bonne marche de la SONAPOST. « Nous voulons des retraités qui sont bien portants. Après la retraite, nous avons besoin d'eux comme consultants, formateurs ; ce qui conduit toujours à la vision de la SONAPOST, à renforcer ses capacités de développement », a fait savoir le premier responsable de l'institution postale.

JPEG - 80.3 ko
Une vue des futurs retraités présents à l'atelier de formation

Pour Sompagnimdé Kafando, expert-comptable et associé gérant de la Société générale de formation du Burkina (SGF), le contenu de cette formation est varié ; l'objectif étant de permettre aux participants d'avoir un lendemain meilleur. Il s'agira, si l'on s'en tient à ses dires, « de développer plusieurs programmes qui consistent à amener les retraités à accepter d'être à la retraite, à savoir que c'est une grâce d'être à la retraite, à pouvoir préparer son entourage, et surtout avoir quelque chose à faire ». En clair, il sera question d'initier les futurs retraités sur plusieurs modules avec pour volets l'entrepreneuriat, la santé, et l'acceptation de la retraite.
Prévue alors pour durer trois jours, la première journée de l'atelier de formation va consister à l'acceptation du fait d'être à la retraite ainsi qu'à la préparation de son entourage à cette grande phase. Le second jour va porter sur les travaux d'un projet. C'est-à-dire, comment trouver l'idée de projet, comment la développer, etc. Pour le troisième et dernier jour, l'accent sera beaucoup plus mis sur l'aspect de la pension (calcul de la pension et autres) et celui de la santé. Santé, « pour qu'ils arrivent à maintenir leur forme et pouvoir jouir de la retraite », a dit le formateur.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

Agriculture : Du 11 au 13 mai 2018, le Mung-Bean sera à l'honneur à Bi, dans la province du Sourou

$
0
0

Le Larlé Naaba Tigré a animé ce 7 mai 2018 au sein de son palais royal sis à Ouagadougou, une conférence de presse. Objectif : faire part aux hommes de média de la tenue d'une foire régionale du Mung Been ou Beng Tigré, dans la province de Sourou, plus précisément à Bi. Prévue du 11 au 13 mai 2018, cette foire selon le Larlé Naaba Tigré, président national de l'association Burkinbi- bara, a pour objectifs d'encourager la productivité du Mung bean et faire connaitre les vertus de cette légumineuse aux Burkinabè.

Du 11 au 13 mai 2018, l'association Burkinbi-Bara organise une foire régionale à Bi, dans la province du Sourou, région de la boucle du Mouhoun. L'annonce a été faite ce 7 mai 2018 au cours d'une conférence de presse animée par le Larlé Naaba Tigré, président national de ladite association. Les objectifs de cette foire à l'entendre, sont entre autres d'encourager la productivité du Mung Bean, encourager également le monde paysan mais aussi faire connaitre les valeurs de cette légumineuse aux populations burkinabè.
Activités prévues pour la foire

JPEG - 53.9 ko
Le Larlé Naaba suivi de quelques membres de l'association

Plusieurs activités marqueront cette foire régionale. Il s'agit entre autres des conférences qui seront données aux paysans et aux producteurs du Mung Bean, des partages d'expérience sur la production des engrais liquides et solides. A ces activités, s'ajoutent également la tenue d'une nuit culturelle et des expositions des produits faits à base de Mung Bean.

Le Mung-Bean, un aliment contre la faim et la pauvreté

A travers la promotion du Mung- Bean, le Larlé Naaba Tigré de par la création de l'association Burkinbi Barra, entend lutter contre la faim en passant par la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. Pour le président national de l'association Burkinbi-bara, le Burkina Faso, au bout de 5 à 10 ans arrivera à lutter contre la faim qui sévit en Afrique plus précisément au pays des hommes intègres. « Au bout de 5 à 10 ans, nous assisterons à la fin de la faim au Burkina Faso » a laissé entendre le Larlé Naaba Tigré. « Elle va nous libérer de la faim » a-t-il poursuivi. Pour y arriver, il a annoncé au cours de la présente conférence de presse, la création d'une boulangerie de Mung Bean, et la sortie du jus fait à base de Mung-Bean qui sera disponible dans les jours à venir.

Vertus du Mung-Bean

JPEG - 76.2 ko
Vue d'ensemble de quelques membres de la presse présente

Le Mung Bean à entendre le Larlé Naaba Tigré, contient des vertus thérapeutiques. En effet, le Mung-Bean aide à réduire le poids et le taux de cholestérol. Les germes de Mung Bean à entendre le Larlé Naaba Tigré, sont riches en vitamine A, B, C et E et sont d'excellentes sources de minéraux comme le potassium, le fer, et le calcium capables de lutter contre les maladies dues aux carences de ces éléments. Le Mung- Bean est également un aliment qui aide à réduire la graisse inutile du corps. Cette légumineuse selon l'association Burkinbi-bara est également riche en protéines et en fibres pouvant aider à faire baisser le taux de cholestérol dans le corps.
En consommant régulièrement le Mung Bean, il est possible d'éviter des maladies telles que la tension et le cancer. « En consommant régulièrement cette légumineuse sous toutes ses formes, vous vous sédimentez progressivement des anti oxydants qui vont lutter contre toutes sortes de maladies endémiques telles que la tension et le cancer » a confié le Larlé Naaba Tigré.

Milaine Tiendrebeogo
Le Faso.net

Mongolie : L'Ambassadeur Antoine Somdah a présenté ses lettres de créance au Président Khaltmaa Battulga

$
0
0

S.E.M. Antoine Somdah a présenté ses lettres de créance au Président de l'Etat de Mongolie, S.E.M. Khaltmaa Battulga, le mercredi 04 avril 2018, au Palais du Gouvernement dans la capitale Oulan-Bator, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso en Mongolie, avec résidence à Moscou en Fédération de Russie.

Le cortège de l'Ambassadeur du Burkina Faso est entréà 11 heures (locales) sur la Place Gengis Khan (nom du fondateur de l'empire mongol - XII-XIIIème siècle) où la cérémonie a débuté avec les honneurs militaires qui lui ont été rendus. Quelques minutes plus tard, il entre dans le Palais du Gouvernement, en face de la Place, où le Président de l'Etat de Mongolie reçoit ses lettres de créance.

Au total quatorze (14) Ambassadeurs ont sacrifié au rituel ce jour, dont trois (03) Ambassadeurs africains.

Le Palais du Gouvernement abrite le Grand Khoural d'Etat (Parlement monocaméral), ainsi que les bureaux du Président et du Premier Ministre.

Reçu en entretien par le Président mongol à la suite de la présentation de ses lettres, l'Ambassadeur Somdah a saisi l'opportunité pour féliciter Président mongol de sa récente élection (2017) à la magistrature suprême du pays et lui transmettre toute l'estime et l'amitié du Président du Faso. Il a son tour reçu les félicitations du Président, qui lui a assuré de son appui pour la réussite de sa mission en Mongolie en tant que pionnier.

Aussi, avec le Ministre des Affaires étrangères, S.E.M. Damdin Tsogtbaatar, qui accompagnait le Président, ils ont évoqué l'appartenance des deux Etats au même Groupe de pays en développement sans littoral et salué l'établissement à Oulan-Bator, du Groupe international de réflexion (Think-Tank) pour les pays en développement sans littoral, sous l'égide de l'Organisation des Nations-Unies (ONU), dont le Burkina est membre du Conseil des Gouverneurs.

Ce Groupe international de réflexion est chargé de renforcer, à l'échelon des pays en développement sans littoral, les capacités d'analyse et de promouvoir l'échange de données d'expérience et de pratiques optimales nécessaires à une optimisation de leur action commune en vue de l'application intégrale et effective des dispositions du Programme d'action d'Almaty et des objectifs du Millénaire pour le développement.
Auparavant, le 02 avril 2018, et selon l'usage, le diplomate burkinabè a remis les Copies figurées de ses lettres de créance à la Vice-ministre des Affaires étrangères, S.E.Mme B. Battsetseg, au sein de son Département.

L'Ambassadeur du Burkina Faso en Mongolie a enfin mis à profit son séjour pour échanger avec le Directeur du département Afrique du Ministère des Affaires étrangères sur les perspectives de coopération entre les deux pays et rencontrer le Directeur par intérim du Groupe international de réflexion pour les pays en développement sans littoral ainsi que le Directeur adjoint de la Chambre nationale de commerce et d'Industrie.

Il faut rappeler que la Mongolie est un pays enclavé entre la Chine et la Russie avec une superficie de 1566500 km2 et une population de 3,1 millions d'habitants dont le relief est composé de montagnes et de plateaux vallonnés. Sa frontière orientale est constituée de plaines et d'une région désertique appelée « désert de Gobi ». Elle est dotée de ressources naturelles comme le pétrole, le charbon, le cuivre, le phosphate, le nickel, le zinc, l'or, etc.

Depuis le 25 octobre 1985, date d'établissement des relations diplomatiques avec la Mongolie, S.E.M. Antoine Somdah est le premier Ambassadeur du Burkina Faso àêtre accrédité dans ce pays. L'événement a été salué par les autorités mongoles, qui ont remercié le Président du Faso pour sa clairvoyance et souhaitent renforcer, mais également intensifier les liens d'amitié et de coopération entre les deux pays.
L'Ambassadeur du Burkina Faso à Moscou en Fédération de Russie, S.E.M. Antoine Somdah, exerce sa fonction concurremment au Kazakhstan, en Belarus, au Turkménistan, et maintenant en Mongolie.

Ambassade du Burkina Faso en Fédération de Russie
Moscou

Culture : Toma a organisé sa journée culturelle féminine

$
0
0

Les 3,4 et 5 mai 2018 à Toma s'est tenue la journée culturelle féminine de Toma. En effet, cette journée culturelle vise à renforcer la cohésion sociale et par ricochet à pérenniser les valeurs traditionnelles.

D'abord, la journée du 3 mai était consacrée à la préparation du to avec les anciens ustensiles de cuisine notamment le canari.
Des démonstrations furent faites par les femmes pour voir si elles seront à mesure de présenter un bon plat de to. A la fin de leur cuisine, nous avons constaté que certaines dames étaient à la hauteur car elles ont pu mettre en exergue leur talent en art culinaire, d'autres par contre toujours collées à leurs marmites et casseroles ont connu un grand échec dans leur préparation. Aussi, il y avait un autre talent à démontrer par les femmes venues de Bounou dans la commune de Yaba qu'on appelle "donmanan" dans la langue San, c'est à dire qu'au clair de lune, les jeunes filles se retrouvent et tapent les mains en chantant et font les éloges parfois de leurs copains. C'est à cette occasion que les jeunes garçons se pavanent devant ces jeunes dames et profitent choisir leur cible. Ce furent des moments inoubliables pour certaines et certains de revoir cela aujourd'hui.
Le deuxième jour était consacréà la danse traditionnelle. A ce niveau il faut noter qu'il y avait la poule jeune qui a connu 16 inscrites et la poule adulte où on totalisait 63 participantes. En outre, les toutes petites ne se sont pas fait conter l'événement bien qu'il n'y avait pas de prix pour elles.
Alors, le troisième jour, c'est a dire le samedi 5 mai était la grande finale. Après les phases éliminatoires, 8 de la poule jeune et 10 de la poule adulte étaient à la barre pour la finale.
Pour les jeunes, les deux lauréates en tête bénéficieront chacune d'un vélo dame et dans la poule adulte il y avait 4 vélos et une moto Crypton 07.
Avant le début de la compétition finale, la présidente de l'association Mme Francoise Ki a remercié les deux parrains à savoir Monsieur Léon Paul Toé et Mme Zan/Yélémou Nicole pour leur soutien indéfectible et a félicité les danseuses pour la qualité de leur talent.
Ensuite, c'est le parrain Léon Paul Toé qui a pris la parole pour féliciter l'ensemble des organisateurs. Pour le Secrétaire Général du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat, « nous sommes très fiers de soutenir ces activités qui permettent de préserver la culture san et partant de là toutes nos valeurs ancestrales. »
Pour Léon Paul Toé, le Nayala est très riche en culture donc il y a lieu de la valoriser afin de permettre à la future génération d'en profiter énormément
Mme le Haut commissaire quant à elle se dit satisfaite de la qualité des différentes prestations car elle trouve que toutes les participantes ont véritablement travaillé d'arrache-pied pour donner plus de tonus à cette finale. Par ailleurs elle les félicite pour la valorisation de ce pan culturel.
Ainsi pour la poule jeune du huitième à la troisième chacune a reçu 3 pagnes, un t-shirt.
La deuxième Ki Rihanatou s'en sort avec un vélo dame, un T-shirt et Sow Rose la première gagne un vélo dame et un T-shirt.
Quant à la poule adulte Ki Marie Jeanne du secteur 6 de Toma remporte le 1er prix en gagnant une crypton 07. La 2 ème Kawané Judith du secteur 4 gagne un vélo dame, la 3eme Kourané Maria de Sien obtient un vélo dame et Foro Marie Noellie du secteur 7 la 4eme gagne un vélo dame. Aussi toutes les participantes ont eu des primes d'encouragement.

Gaston Toé
Toma, Lefaso.nt

Enseignement supérieur : Les universités africaines célèbrent l'excellence académique en Afrique

$
0
0

Un salon dédiéà l'étudiant s'est ouvert ce lundi 07 mai 2018 à Ouagadougou dans le campus de l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'assainissement (2iE). 22 centres d'excellence financés par la Banque mondiale et hébergés dans des universités de 09 pays prennent part à cette activité. Le lancement des expositions s'est fait en présence du Directeur général de 2iE, du représentant de la Banque mondiale, du secrétaire général de l'Association des Universités Africaines (AUA) et du responsable éducation et culture de la CEDEAO.

22 centres d'excellence de l'Afrique de l'Ouest et du Centre sont réunis à Ouagadougou. Ils présentent leurs innovations en marge de l'atelier du projet Centre d'Excellence en Afrique (CEA). Les 22 centres d'excellence des universités de l'Afrique de l'Ouest et du Centre exposent au public ce lundi 07 mai 2018 sur le campus 2iE de Ouagadougou, leurs programmes et innovations en matière de recherche appliquée. Pour donner le top de départ des expositions, c'est le Directeur de 2iE Mady Koanda en compagnie de Cheick Kanté représentant de la Banque mondiale au Burkina et Léopold Amado responsable éducation et culture de la CEDEAO qui ont procédéà la coupure du ruban.
Le professeur Etienne Ehilé, secrétaire général de l'AUA pense que les programmes présentés au public donnent la preuve que nous sommes capables de développer des compétences de pointe dont l'Afrique a besoin pour accélérer son développement ». Pour Harouna Karambiri, coordonnateur de CEA-2ie, les programmes offerts sont au standard international et les étudiants viennent de toute l'Afrique. Il ajoute qu'à l'issue de la formation, les étudiants sont compétitifs, innovants et intègrent tout de suite le marché du travail. La Banque mondiale, partenaire de l'activité par l'entremise de son représentant explique qu'elle soutient l'un des projets les plus innovants qui visent à doter l'Afrique du savoir-faire technique nécessaire pour relever ses nombreux défis de développement.
Une des visiteuses, Mme O. Obasiagbon dit être heureuse d'être à Ouagadougou pour échanger avec les étudiants et autres visiteurs sur les principales innovations des centres. Neuf pays prennent part à cette activité. Il s'agit du Burkina Faso, du Cameroun, du Nigeria, du Ghana, de la Côte d'Ivoire, du Benin, du Togo, de la Gambie et du Sénégal. Les expositions concernent les domaines tels que l'eau, l'environnement, l'économie, l'agriculture, la médecine et l'énergie…
En marge de cette activité, 2iE annonce son jubilé d'or (cinquantième anniversaire). Pour le Directeur général, il sera question de faire le bilan des activités et relever les perspectives. L'atelier du projet CEA ouvert ce lundi prendra fin le 09 mai.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Secteur minier : L'ONG ORCADE lance un plaidoyer pour l'encadrement de l'orpaillage

$
0
0

L'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a procédé au lancement d'activités de sensibilisation sur l'organisation et l'encadrement de l'orpaillage. C'était ce lundi 7 mai 2018 au cours d'une conférence de presse.

L'orpaillage tend àêtre considéré aujourd'hui comme la deuxième occupation des populations rurales après l'agriculture. Une source de revenus non négligeable qui met cependant en péril l'agriculture familiale qui occupe, elle plus de 80% de la population. Depuis plusieurs années en effet, l'on assiste à l'abandon de l'agriculture principalement par les jeunes et les femmes au profit de l'orpaillage, sans oublier les champs d'agriculture qui sont souvent transformés en mines artisanales.
Pour mieux appréhender les répercussions de l'orpaillage sur l'agriculture familiale, l'ONG ORCADE avec le soutien financier de Action de Carême suisse a commandité une étude en 2017 sur l'impact de l'orpaillage sur l'agriculture familiale. Et selon le chargé de programme de l'ONG ORCADE Jonas Hien, l'étude a conclu à la nécessité d'un plaidoyer pour l'organisation et l'encadrement de l'orpaillage, afin que l'agriculture familiale survive.
C'est d'ailleurs pour un meilleur encadrement de l'orpaillage que le ministère des mines et des carrières a créé l'Agence nationale d'encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS). Une agence dont la création a été saluée par l'étude et qui selon elle, serait d'un grand apport dans la recherche de solutions aux problèmes liés à l'orpaillage.
A travers donc son projet de recherche action qu'il a initié et conformément aux conclusions de l'étude qu'elle a commanditée, l'ONG ORCADE a lancé ce 07 mai 2018 « des actions visant d'une part à accompagner le ministère des mines et des carrières à relever les défis de l'organisation et de l'encadrement de l'orpaillage et d'autre part à sensibiliser les orpailleurs et les agriculteurs sur la nécessité de la pratique concomitante de l'orpaillage et de l'agriculture familiale. », a laissé entendre Jonas Hien.
En ce qui concerne l'ANEEMAS, il s'agira pour ORCADE de faire du plaidoyer pour l'opérationnalisation intégrale de l'agence à travers des moyens conséquents pour réussir ses missions.
Pour ce qui est de la sensibilisation, elle consistera à organiser et à animer des émissions radiophoniques sur des radios locales dans six régions du Burkina Faso que sont la Boucle du Mouhoun, l'Est, le Sahel, le Nord, le Centre-Nord et le Centre-Sud. Sur ces radios seront également diffusés des messages de sensibilisation sur le réinvestissement des revenus tirés de l'orpaillage dans l'agriculture.
A terme, c'est de réussir à convaincre les jeunes et les femmes à pratiquer l'agriculture tout en continuant l'orpaillage. Toute chose qui permettrait de garantir la sécurité alimentaire du pays.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Foire africaine du niébé : Faire de ‘'l'or vert'', une alternative aux changements climatiques

$
0
0

La 9e édition de la foire provinciale du niébé du Sourou s'est déroulée, les 04 et 05 mai 2018 sous le thème : « femmes rurales face aux changements climatiques ». L'évènement ayant pris une envergure continentale vient de changer de dénomination et s'intitule désormais la foire africaine du niébé. Organisée par l'association Yiyè des femmes du Sourou, c'est la commune de Gomboro qui a accueilli la foire cette année. La cérémonie officielle d'ouverture était présidée par le ministre de l'agriculture et des aménagements hydrauliques, sous le patronage de l'épouse du chef de l'Etat.

Avec une production de 86 630 tonnes (14% de la production nationale) lors de la campagne agricole 2017-2018, la région de la Boucle du Mouhoun est classée 2e en termes de production de niébé, après la région du Nord. La province du Sourou, elle, a produit 22 664 tonnes, soit 26,16% de la production régionale. « La filière niébé est prometteuse dans la région au regard des énormes potentialités et du niveau d'implication des femmes aux activités de production, de transformation et de commercialisation de la spéculation. A cet effet, mon département compte s'appuyer sur ces potentialités pour relever les défis de la sécurité alimentaire et l'accroissement des revenus des productrices et producteurs », a confié Jacob Ouédraogo, le ministre de l'agriculture et des aménagements hydrauliques.

JPEG - 94.4 ko
Produits dérivés du niébé

La 9e édition de la foire du niébé tenue à Gomboro avait pour thème : femmes rurales faces aux changements climatiques. L'ensemble des intervenants au cours de la cérémonie d'ouverture de la foire ont reconnu la pertinencedu thème au vu des conditions climatiques de plus en plus difficiles. « Le changement climatique est une réalité. Il faut que les femmes s'adaptent et une façon de s'adapter, c'est de produire le niébé qui est une plante qui ne demande pas beaucoup d'eau, qui produit bien même dans les terres arides. Donc, il faut que des spécialistes viennent s'entretenir avec les productrices sur ce phénomène et sur les solutions », estime Clémentine Dabiré/Binso, la présidente de l'association Yiyè.
Cette rencontre était donc une occasion de mener des réflexions en vue de trouver des réponses aux difficultés rencontrées par les producteurs et productrices de la filière. D'où l'organisation de deux conférences publiques dans l'après-midi du 04 mai 2018. Ce fut ainsi l'occasion d'identifier les facteurs anthropiques de ces changements climatiques et d'y proposer des solutions.

Une production croissante, de nouveaux défis

JPEG - 96.9 ko
Du matériel de production et de transformation de 5,5 millions de francs pour les productrices

Communément appelé le grenier du Faso, la région de la Boucle du Mouhoun est une région agricole par excellence. Elle bénéficie d'une assez bonne pluviosité et dispose de sols aptes à la pratique des différentes cultures. Ainsi, en plus de sa première place en termes de production de céréales dans notre pays, elle occupe une place de choix dans la production des autres cultures notamment les légumineuses comme le niébé. Les superficies emblavées ainsi que la production de cette légumineuse vont de façon croissante d'année en année dans notre pays. Mais, derrière cette croissance, se cachent des contraintes et difficultés qui constituent des menaces pour la filière. Il s'agit, entre autres:des aléas climatiques avec les épisodes de sécheresses et d'inondations ;des attaques de ravageurs ;de la méconnaissance des produits adaptés pour le traitement phytosanitaire ;des difficultés de conservation ; du faible niveau de transformation du niébé…

JPEG - 92.1 ko
Le ministre Jacob Ouédraogo remettant du matériel de production agricole

Mais, « le gouvernement se tiendra toujours au côté des acteurs pour apporter des solutions idoines à ces contraintes. Nous avons un soutien de taille, celle de l'épouse du chef de l'Etat », a assuré le ministre de l'agriculture. Il n'a pas manqué de féliciter les productrices et productrices de l'association Yiyè pour leur engagement et leur persévérance dans la promotion de la culture du niébé. « A cette foire, nous avons vu des biscuits de niébé, du couscous de niébé et même du jus de niébé. Ce qui montre que non seulement les femmes produisent mais aussi s'engagent à trouver des solutions pour lesquelles le gouvernement est en train de travailler à les accompagner à faire en sorte que cette filière soit une filière totale », a-t-il souligné.

Gomboro marque un tournant décisif

JPEG - 100.6 ko
Une vue des officiels

Gomboro accueillait pour la première fois l'épouse d'un chef d'Etat. Sika Kaboré qui est une ambassadrice nationale pour la promotion des légumineuses est allé encourager, féliciter et accompagner les organisatrices de cette foire qui se battent depuis près de dix ans pour faire du niébé un produit de consommation de base des Burkinabè. « Je soutiens fortement la culture du niébé compte tenu de tous les avantages que cela peut nous procurer en termes de sécurité alimentaire, en termes d'autonomisation de la femme et également en tant que plante adaptée aux changements climatiques. Donc, cette foire africaine du niébéest une très belle opportunité qui permet de montrer ce que nous pouvons faire comme production, par les femmes, du niébé», a-t-elle confié.
Aussi, comme les années antérieures, une forte délégation malienne est venue participer à cette foire désormais continentale, car plusieurs pays de la sous-région ont manifesté l'intérêt d'y participer.

JPEG - 99.5 ko
Remise de matériels aux meilleures productrices de la province du Sourou

L'épouse du chef de l'Etat s'est réjouie de cette participation. « Je suis également ravie de voir que les populations frontalières notamment celles du Cercle de Bankass au Mali se sont joint à cette initiative. Ce qui peut augurer de beaux jours à la coopération entre le Mali et le Burkina », a-t-elle souligné.
Récompense des meilleures productrices, remise de matériels de production et de transformation aux groupements féminins, parade des productrices des différents villages de la province du Sourou, expositions-ventes de niébé et ses produits dérivés ont constitué les autres étapes de la foire africaine du niébé.
La foire de Gomboro marque ainsi un tournant décisif pour la manifestation portée à bout de bras par une association, mais aussi et surtout par sa présidente, une passionnée de la filière niébé, Clémentine Dabiré, chercheure à la retraite.

Moussa Diallo
Lefaso.net


Burkinabè de l'extérieur : Le vote sera-t-il effectif en 2020 ?

$
0
0

Dans la déclaration ci-après, l'association le TOCSIN s'inquiète de la lenteur du processus devant conduire au vote des Burkinabè de l'extérieur au scrutin de 2020. Selon lui, des clarifications devraient être apportées pour rassurer nos compatriotes.

Les 19 et 20 avril 2018, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a reçu successivement les partis politiques de l'opposition et ceux de la majorité. La question du vote des Burkinabè de l'extérieur en 2020 et la problématique d'adoption du projet de la nouvelle constitution étaient inscrites à l'ordre du jour. Dans leur ensemble, les responsables politiques (majorité et opposition) sont d'accord pour l'effectivité du vote des Burkinabè de l'extérieur aux élections présidentielles de 2020. Malgré cet accord de principe, des clarifications restent nécessaires en vue de rassurer nos compatriotes de l'intérieur et de l'extérieur que 2020 ne sera pas un rendez-vous manqué comme le susurrent certains. Ces points sont relatifs au projet de nouvelle constitution, au code électoral à réviser et à la carte nationale d'identité burkinabè.

I. Au sujet de la nouvelle constitution

Si l'adoption de cette nouvelle constitution est un préalable au démarrage de tout le processus devant conduire aux élections présidentielles de 2020, les responsables politiques doivent préciser cela et s'entendre rapidement sur les modalités idoines de son adoption afin de ne pas enrayer la machine. 2020, c'est dans deux ans et ce n'est plus loin.

II. Au sujet du code électoral

Selon le plan d'opérationnalisation du vote de 2020 établi par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le mois de mars 2018 avait été proposé pour l'adoption du nouveau code électoral ou code électoral révisé. Nous sommes en début mai et cette étape n'est pas encore franchie. Une telle « lenteur » suscite des inquiétudes.

III. Sur la question de la Carte Nationale d'Identité Burkinabè

Si comme annoncé la Carte Nationale d'Identité Burkinabè doit être le document d'identité pour l'enrôlement, qu'en est-il des dispositions techniques et financières prises pour son acquisition par les millions d'électeurs potentiels de la diaspora ? Pour un enrôlement massif du corps électoral potentiel au sein de la diaspora, nous espérons que des dispositions seront prises à temps par toutes les structures étatiques concernées.
En conclusion, nous estimons que les préoccupations évoquées méritent des clarifications en vue de rassurer l'ensemble de nos compatriotes (au Burkina Faso comme à l'extérieur) de l'effectivité du vote pour tous en 2020 afin d'éviter un nième rendez-vous manqué.
TOCSIN : Tous pour le combat de l'intégration et de la solidarité

Ouagadougou le 3 mai 2018
Le Président du Bureau Exécutif
Arouna SAVADOGO
Commandeur de l'ordre du Mérite

Conseil Supérieur de la Magistrature : Des magistrats récusés

$
0
0

Selon une décision de la présidente du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) en date du 4 mai 2018, des magistrats, membres du Conseil de discipline du CSM, ont été récusés, à la demande d'autres magistrats qui avaient été mis en cause dans le rapport de l'enquête sur la corruption dans le milieu judiciaire.

Le 29 mars 2018, les magistrats Ibrahima Nana, R. Jean Ouédraogo, Ousmane Birba, W. Modeste Konombo, Armand Ouédraogo, par l'entremise de leur conseil, Me Mamadou Kéita, ont saisi le Conseil de discipline du CSM pour voir récuser certains membres de l'instance.

Cette requête visait les magistrats Mazobé Jean Kondé, président de la commission d'enquête, B. Sébastien Rapademnaba, Karfa Gnanou, Christophe Compaoré, S. Antoine Kaboré, Moriba Traoré. Si les trois premiers ont continuéà siéger au Conseil de discipline malgré la demande en récusation, les trois autres s'en sont abstenus, par souci d'impartialité.

Le CSM estime qu'en continuant à siéger malgré la récusation, les trois premiers ont mis en doute leur impartialité et a donné droit à la requête en récusation.

Quant à Christophe Compaoré, S. Antoine Kaboré, Moriba Traoré, respectivement secrétaire général du Syndicat des Magistrats Burkinabè (SMB), du Syndicat Autonome des Magistrats du Burkina (SAMAB) et du Syndicat Burknabè des Magistrats (SBM), il leur est néanmoins reproché d'avoir publié dans la presse une déclaration commune où ils ont pris position par rapport aux conclusions des travaux de la commission d'enquête. Le CSM estime que cette prise de position est un parti pris dans le cadre du dossier d'enquête et qu'ils ont ainsi mis en doute leur impartialité. Il a, alors, jugé recevable et bien fondée la demande de leur récusation.

De même, M. Souleymane Coulibaly, Vice-président du CSM et président du Conseil d'Etat est accusé de laisser planer le doute sur son impartialité dans la gestion du même dossier et est aussi récusé comme membre du Conseil de discipline du CSM.

La présidente du CSM juge alors que « pour une bonne administration de la justice, les intéressés doivent céder leurs places à leurs suppléants respectifs dans le Conseil de discipline ».

Lefaso.net

Justice et droits humains au Burkina Faso : 32 nouveaux textes législatifs adoptés entre 2013 et 2017

$
0
0

Le Burkina Faso a présenté son rapport sur la situation des droits humains, le lundi 7 mai 2018 au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, dans le cadre de son troisième passage à l'Examen périodique universel (EPU). Nous vous proposons la déclaration liminaire prononcée par le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Bessolé rené BAGORO. On apprend ainsi qu'entre 2013 (date du précédent examen) et 2017, 32 nouveaux textes législatifs relatifs aux droits humains ont été adoptés dans notre pays.

DECLARATION LIMINAIRE DU BURKINA FASO A L'OCCASSION DE LA PRESENTATION DU RAPPORT NATIONAL AU TITRE DU TROISIEME CYCLE DE L'EXAMEN PERIODIQUE UNIVERSEL

Prononcée par Monsieur Bessolé René BAGORO, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux
Palais des nations, 7 mai 2018

Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Représentants permanents,
Distingués délégués,

C'est à la fois un réel plaisir et un grand honneur pour le Burkina Faso de se soumettre, pour la troisième fois, à cet important mécanisme du Conseil des droits de l'homme qu'est l'Examen périodique universel.

Je voudrais saisir cette occasion solennelle pour féliciter Monsieur Vojislav ŠUC le Président pour son élection à la tête du Conseil des droits de l'homme, lui souhaiter plein succès à son mandat et lui assurer la pleine coopération de mon pays.

Qu'il me soit permis de présenter les compliments du Burkina Faso aux membres du Groupe de travail et, en particulier, à la troïka composée des distingués représentants de l'Espagne, de la République Togolaise et de la République Bolivarienne du Venezuela. Permettez-moi de leur exprimer la sincère gratitude de toute ma délégation pour leur disponibilitéà nous accompagner dans le cadre de cet exercice.

Je voudrais également saluer les distingués représentants des gouvernements qui, par leur présence, traduisent leur attachement à la promotion et à la protection des droits humains dans mon pays.

La délégation que j'ai l'honneur de conduire est composée de Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, de membres de la Mission permanente et d'une équipe comprenant le Président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains de l'Assemblée nationale, des représentants de différents départements ministériels. Cette composition multisectorielle, je l'espère, facilitera nos échanges que je souhaite ouverts et fructueux.

Monsieur le Président,

Convaincu que la promotion et la protection des droits humains requièrent un engagement constant, le Burkina Faso a souscrit à l'Examen périodique universel. Ce mécanisme de l'Organisation des Nations Unies, fondé sur l'évaluation des politiques et actions de réalisation des droits humains par les pairs, contribue sans nul doute à l'effectivité des droits humains dans mon pays. C'est pourquoi, le Gouvernement du Burkina Faso ne ménage aucun effort pour la mise en œuvre des recommandations issues de l'EPU.

Monsieur le Président,

Le présent rapport rend compte de la situation des droits humains au Burkina Faso depuis l'examen précédent en 2013. C'est un document consensuel élaboré de manière inclusive et participative par un comité multisectoriel regroupant des acteurs publics ainsi que des organisations de la société civile. Il a été soumis à un atelier national de validation ayant réuni notamment des représentants de départements ministériels, d'institutions publiques, d'organisations de la société civile, des médias, de la Commission nationale des droits humains et des partenaires techniques et financiers. Le rapport national a été adopté en dernière instance par le Conseil des ministres en sa séance du 17 janvier 2018.

Il présente l'évolution du cadre normatif, institutionnel et des politiques publiques en matière de promotion et de protection des droits humains, la mise en œuvre des recommandations acceptées à l'issue du 2ème cycle de l'EPU et enfin les contraintes et défis en matière de droits humains.

Au plan normatif, entre 2013 et 2017, 32 nouveaux textes législatifs relatifs aux droits humains ont été adoptés. Ces textes constituent la base légale des actions visant à assurer une meilleure protection des droits catégoriels, à réprimer les violations des droits humains et à garantir l'indépendance de la justice. Ce cadre juridique a été renforcé avec la ratification de 8 instruments internationaux relatifs aux droits humains au cours de la période concernée. Ces textes législatifs ainsi que les instruments internationaux ratifiés sont répertoriés dans le rapport national.
S'agissant spécifiquement de l'indépendance de la justice, les Etats généraux de la justice, tenus du 24 au 28 mars 2015, ont permis de faire un diagnostic complet du fonctionnement de l'appareil judiciaire. Ils ont abouti à l'adoption du « Pacte national pour le renouveau de la Justice » qui vise à consolider l'Etat de droit au Burkina Faso. C'est dans ce contexte que certains dossiers judiciaires en souffrance depuis de nombreuses années ont connu une importante avancée.

Par ailleurs, avec la révision de la Constitution intervenue en 2015, l'indépendance du pouvoir judiciaire a été renforcée. En effet, le Conseil Supérieur de la Magistrature n'est plus présidé par le Chef de l'Etat, mais plutôt par le Premier Président de la Cour de Cassation. De même, la saisine du Conseil constitutionnel en matière de constitutionnalité des lois a été ouverte à tout citoyen, soit directement, soit par la procédure de l'exception d'inconstitutionnalité.

Le processus de réformes se poursuit avec la relecture en cours notamment de la Constitution, du Code pénal, du Code de procédure pénale et du Code des personnes et de la famille. Dans ce cadre, les innovations majeures sont relatives à la constitutionnalisation de certains droits économiques, sociaux et culturels tels que les droits à l'alimentation et au logement décent, à l'abolition de la peine de mort, à la définition du mariage ainsi qu'à l'harmonisation de la majorité civile et matrimoniale à dix-huit (18) ans pour la femme et l'homme.

Au plan institutionnel, les principales évolutions sont la création du Haut-conseil pour la réconciliation et l'unité nationale, de l'Observatoire national des faits religieux, de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires, du Haut-conseil pour le dialogue social dont les membres ont, du reste, été installés ce 03 mai 2018. Par ailleurs, le Conseil supérieur de la magistrature, l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption et la Commission nationale des droits humains ont vu leur mandat renforcé.

S'agissant spécifiquement de la Commission nationale des droits humains, des innovations majeures qui la rendent conforme aux Principes de Paris ont été introduites par une loi adoptée en 2016. Ces innovations sont, entre autres :
- l'autonomie de gestion budgétaire ;
- l'impossibilité de cumuler le statut de commissaire avec certaines fonctions publiques ou privées ;
- la parité femmes-hommes dans la composition du Bureau ;
- le droit d'accès sans restriction aux lieux de détention et de privation de liberté.

Dans le cadre de son opérationnalisation, ses membres ont prêté serment le 26 mars 2018. Le Président et les autres membres du bureau ont étéélus en avril dernier et seront incessamment nommés en Conseil des ministres. Par ailleurs, des dispositions sont prises afin de doter l'institution de son budget au cours de cette année même.

Au titre des politiques publiques, le référentiel national est le Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020. Il vise une croissance cumulative du revenu par habitant à même de réduire la pauvreté, de renforcer les capacités humaines et de satisfaire les besoins fondamentaux, dans un cadre social équitable et durable. Dans le cadre de sa mise en œuvre, plusieurs politiques sectorielles couvrant divers domaines de droits humains ont été adoptées.

Concernant spécifiquement la politique sectorielle « justice et droits humains », la vision du Burkina Faso à l'horizon 2027 est de disposer « d'une justice crédible, accessible à tous et respectueuse des règles d'un Etat de droit qui garantit aux femmes et aux hommes l'effectivité de leurs droits pour une nation pacifique et solidaire ». L'impact attendu de la mise en œuvre de cette politique est que les populations, dans leur diversité, aient une meilleure satisfaction des services rendus par la justice et la protection de leurs droits.

Monsieur le Président,

Il me plait de rappeler qu'à l'occasion du deuxième cycle de l'EPU, 165 recommandations avaient été adressées à mon pays qui en a accepté 138. Pour la mise en œuvre de ces dernières, le Gouvernement burkinabè a adopté le plan d'actions national 2014-2017, comprenant également les recommandations des organes de traités. Dans le cadre de l'exécution de ce plan d'actions, des mesures, notamment, politiques, législatives, judiciaires et administratives ont été engagées.

Au 31 décembre 2017, le taux de mise en œuvre des recommandations acceptées de l'EPU se situait à 92%. En effet, seules 3 d'entre elles n'ont pu être entièrement réalisées. Il s'agit des recommandations relatives à l'adoption d'un Code de protection de l'enfant, à la ratification de la Convention n°189 de l'OIT sur les travailleuses et travailleurs domestiques et à la ratification des amendements de Kampala au Statut de la Cour pénale internationale. Toutefois, je voudrais vous rassurer que le processus de mise en œuvre de ces 3 recommandations a été engagé.

Monsieur le président,

Tous ces efforts ont permis d'améliorer les indicateurs dans des domaines tels que l'accès à la justice, la liberté de presse, la santé et l'accès à l'eau potable.
S'agissant de l'accès à la justice, un Fonds d'assistance judiciaire a été créé et opérationnalisé en 2016 en vue d'améliorer l'accessibilité financière des populations vulnérables aux services judiciaires. L'évolution des ressources allouées au Fonds a permis d'accroitre le nombre de personnes assistées de 69 en 2016 à 239 en 2017.

Au plan de la liberté de presse, le Burkina Faso occupe le premier rang en Afrique francophone depuis 2015 selon le classement mondial de la liberté de presse de Reporters sans frontière.

Dans le domaine de la santé, le nombre de médecins pour 100 000 habitants est passé de 4,8 en 2014 à 6,3 en 2016. En vue de renforcer l'approche communautaire des questions de santé, le Gouvernement a recruté 17 668 agents communautaires en 2017 pour couvrir tous les villages du pays.

Poursuivant ses efforts en matière de lutte contre les mutilations génitales féminines, le Burkina Faso s'est doté d'un nouveau plan stratégique national de promotion de l'élimination de la pratique de l'excision (2016-2020). Ces efforts ont permis la baisse de la prévalence moyenne chez les filles de moins de 15 ans, la sanction des auteurs de cette pratique ainsi que l'amélioration de la prise en charge des victimes.

Le Burkina Faso se félicite de son leadership sur cette question au sein du Groupe des Etats Africains aussi bien à l'Assemblée générale de l'ONU qu'au sein du Conseil des droits de l'Homme. Cela a permis depuis 2012, d'adopter les résolutions sur l'intensification des efforts en vue d'éliminer les mutilations génitales féminines.

En matière d'accès à l'eau potable, les dernières statistiques disponibles présentent une amélioration. En effet, en milieu rural, le taux est passé de 63,5% en 2013 à 66,2% en 2017. En milieu urbain, il est passé de 86,2 % à 91,7 % sur la même période.

Monsieur le Président,

La mise en œuvre des recommandations est largement tributaire du contexte économique, social, politique et de bien d'autres facteurs. En dépit des efforts du Gouvernement pour améliorer la situation des droits humains au Burkina Faso, le pays fait face à des contraintes économiques et financières qui impactent négativement leur effectivité. En outre, la période couverte par le rapport a été marquée par des crises sociopolitiques.

A cela s'ajoutent les difficultés d'ordre sécuritaire marquées par des attentats terroristes à répétition et la recrudescence du grand banditisme.

En ce qui concerne la question du terrorisme, le Burkina Faso a étéà plusieurs reprises, la cible d'attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes civiles et militaires et occasionné d'importants dégâts matériels.

En vue d'apporter une réponse efficace à ce phénomène et d'une manière spécifique aux nouvelles formes d'atteinte à la sécurité nationale, de nouvelles structures, en l'occurrence l'Agence nationale de renseignement et le Conseil de défense et de sécurité nationale, ont été créés.

Par ailleurs, le Burkina Faso a renforcé sa coopération sous régionale et internationale en matière de lutte contre le terrorisme. A ce titre, il participe activement au G 5 Sahel qui est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé en février 2014 par cinq États du Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. De même, la coopération avec les pays voisins a été renforcée en vue d'une mutualisation des efforts dans la lutte contre le terrorisme.

Je tiens à vous rassurer que le Gouvernement veille à ce que toutes les mesures prises pour lutter contre ces nouvelles menaces soient conformes à ses engagements internationaux en matière de droits humains.

En outre, dans la perspective de renforcer la résilience des populations, le Gouvernement a lancé, le 03 août 2017, un programme d'urgence pour la région du Sahel d'un montant de 455,34 milliards de F CFA pour la période 2017-2020. Ce programme vise à améliorer l'accès aux services sociaux de base par ses bénéficiaires.

Concernant toujours la sécurité, il sied de rappeler que le contexte de l'insécurité, exacerbé par l'insuffisance des moyens de l'Etat, a favorisé le développement des initiatives locales de sécurité, dans certaines régions du pays, qui se sont donné pour but de contribuer à la lutte contre le grand banditisme. Si les actions de ces groupes ont souvent été saluées par les populations locales qui y voient un moyen efficace de lutte contre l'insécurité, il convient, cependant, de regretter les atteintes graves aux droits et libertés fondamentales et aux principes de l'Etat de droit dont ils se rendent coupables.

Pour relever ce défi, le Gouvernement a pris des mesures en vue de mettre fin aux dérives constatées. Ainsi, un décret portant définition des modalités de la participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité a été adopté en novembre 2016 pour encadrer les actions de ces initiatives locales de sécurité et assurer le suivi de leurs activités. De même, des actions de formation et de sensibilisation sont entreprises au profit de ces groupes afin de les amener à intégrer le respect des droits humains dans leurs actions et à améliorer leur collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

Par ailleurs, des poursuites judiciaires ont été engagées contre les personnes suspectées d'actes de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ainsi, de 2015 à la date du 30 avril 2018, 151 personnes ont été poursuivies devant les juridictions nationales dont 52 personnes condamnées à des peines d'amendes et/ou d'emprisonnement pour diverses infractions.

Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Représentants permanents,
Distingués délégués,

Pour conclure mon propos liminaire, je voudrais adresser les remerciements de ma délégation à l'ensemble des Etats qui ont bien voulu nous adresser des questions à l'avance, et réitérer notre disponibilitéà mener un dialogue direct, franc et constructif avec les Etats membres et observateurs du Conseil des droits de l'homme.

Je vous remercie pour votre attention !

Lutte contre le Trafic illicite des biens culturels : La douane définit son rôle

$
0
0

Quel est le rôle des douanes dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique ? Pour répondre à la question, des responsables douaniers, de la police et d'Interpol sont en conclave à Ouagadougou. Il s'agira pour eux de proposer des mesures fortes à même d'endiguer ce phénomène qui occupe la troisième place après la drogue et les armes.

La chose est claire. Le trafic illicite des biens culturels est une réalité dans nos Etats. Pire, il prend de l'ampleur eu égard au contexte sécuritaire et à la porosité des frontières des pays africains. Pourtant, il est plus que jamais nécessaire d'y mettre fin afin de sauvegarder l'identité culturelle des sociétés.
Pour définir sa part contributive dans cette lutte, les services douaniers de quinze pays de la sous-région et de l'Afrique centrale sont réunis à Ouagadougou depuis ce lundi 7 avril 2018 pour un atelier sur la question. « La douane a un rôle essentiel du fait de sa vocation de la police des marchandises qui lui permet d'accéder au contrôle de tous les biens parmi lesquels les biens culturels », a indiqué d'entrée le directeur général des douanes burkinabè, Adama Sawadogo.

Préserver l'identité culturelle des pays

La protection des biens culturels relève de plusieurs nécessités. « L'importance de la régulation des biens culturels est primordiale pour éviter que certains pays ne connaissent une dilapidation des objets et symboles qui représentent leur essence culturelle historique », a relevé le patron des douanes burkinabè.
Ces biens culturels sont constitués de statuettes, d'armes anciennes, de tableaux, de pièces de monnaie, de montres, d'objets religieux, de produits de découvertes archéologiques, etc. Chaque année, ce sont des milliers de ces objets qui sont soustraits des musées et convoyés vers l'Europe, l'Amérique et ces derniers temps vers les pays du Golfe et la Chine.

Eviter le financement des groupes armés dans le Sahel

Le montant de ces transactions dans le marché noir n'est pas encore chiffré. Mais selon certains spécialistes de la question, ce sont des milliards de dollars américains qui sont ainsi illicitement engrangés et qui suscité l'intérêt du crime organisé. Le trafic illicite des biens culturels occupe la troisième place après la drogue et les armes. Pour le Ministre de la culture, des arts et du tourisme, Abdou Karim Sango, il n'est plus question de parler ce trafic comme une simple fraude. Car dit-il : « le lien entre ce trafic et l'insécurité dans le Sahel africain est clairement établi : le terrorisme se nourrit de la faiblesse des Etats dans le contrôle des frontières et dans la protection de leur patrimoine culturel pour faire des biens culturels, des marchandises au même titre que la cigarette, les armes et le pétrole qui font l'objet de contrebande ».
La lutte contre cette pratique ne sera efficace sans une synergie des services douaniers. Conscients de cela, ils ont déjà pris les devants en initiant cet atelier. Des douaniers, policiers de quinze pays et d'Interpol prennent part à cette rencontre. A l'issue, selon les attentes d'Abdoul Karim Sango, des actions fortes devront être entreprises pour juguler ce phénomène et couper du même coup l'une des sources de financement du terrorisme qui constitue actuellement le principal des pays de la sous-région.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Lutte contre l'insécurité : Les Dozos apportent leurs appuis aux Forces de défense et de sécurité

$
0
0

Pour la septième fois, l'Union Nationale des Dozos du Burkina a organisé la rencontre annuelle des Dozos les 04 et 05 Mai 2018 à Bobo avec pour thème « Quelle contribution des auxiliaires de sécurité DOZO aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité pour relever les défis sécuritaires des populations ». A cette occasion, le ministre de l'environnement Nestor Batio Bassière a au nom du patron de la cérémonie le président du Faso Roch Christian Kaboré, salué cette initiative qui s'inscrit dans la lutte contre l'insécurité.

Ce sont au total 8252 Dozos dont ceux du Mali, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée et de nombreux invités dont les autorités politiques, les chefs de cantons, les sages dépositaires des valeurs traditionnelles et bien d'autres qui ont participéà la septième cérémonie annuelle des Dozos qui s'est déroulée à Bobo les 4 et 5 Mai 2018. Cette cérémonie, placée sous le Haut patronage du chef de l'Etat et le parrainage du ministre de la sécurité a eu pour thème cette année « Quelle contribution des auxiliaires de sécurité DOZO aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité pour relever les défis sécuritaires des populations ? » Comme à l'accoutumée, des tirs ont fuséà chaque arrivée ou intervention d'un chef Dozo couramment appelé Dozoba ou encore lors du passage d'une autorité civile.

JPEG - 47.2 ko
Dozoba Ali Konaté

L'une des principales activités des Dozos est la chasse. Cependant le Dozoba Ali Konaté président de l'Union Nationale des Dozos du Burkina a aussi indiqué que le Dozo est avant tout un grand serviteur doté d'un esprit de sauvegarde de l'espèce animale, un acteur d'intégration, de développement, un assistant médical…Par ailleurs, Ils collaborent également avec les Forces de Défense mais entendent renforcer cette collaboration afin de relever les défis contre l'insécurité grandissante au Burkina.
Le Ministre de l'environnement Nestor Batio Bassière en tant que porte-parole du président du Faso a adressé ses messages de félicitations et d'encouragements aux dozos qui ont opté pour le thème de la contribution des Dozos aux côtés des forces de l'ordre dans la lutte contre l'insécurité, répondant ainsi favorablement à l'appel du président à tous les Burkinabè qui est de lutter ensemble contre l'insécurité.

JPEG - 72.4 ko
Le ministre de l'environnement Batio Basssiere

Aussi, selon Nestor Bassière, cette collaboration entre Dozos et forces de l'ordre qui date d'antan ne ferait que se renforcer étant donné que les Dozos ont déjà une certaine compétence et connaissance conséquente du terrain pour apporter leur concours et combattre l'ennemi.
Le Dozoba Ali Konaté a également justifié le choix de ce thème sur la sécurité en ces termes :« Chaque année nous organisons la rencontre pour faire des bénédictions et formuler des vœux pour la population. Cette année, vu que nos pays traversent une période d'insécurité, nous avons interpellé le gouvernement pour lui prêter main forte et avons fait appel aux confrères de la sous-région. Le message est clair pour tous les Dozos : S'unir pour lutter contre l'insécurité dans nos Etats. Nous allons multiplier la collaboration avec les forces de sécurité pour les différentes techniques mais attendons du gouvernement une franche collaboration ».

JPEG - 39.4 ko
Le représentant Dozo du Mali

Les représentants des Dozos du Mali et de la Côte-d'Ivoire ont réitéré leurs remerciements aux Dozos du Burkina pour l'accueil et la fraternité et ont appelé au maintien de cette solidarité comme une seule famille.
Quant au représentant des chefs de cantons Santa Ernest Traoré chef de canton de Guena, ce dernier a fait l'éloge des Dozos pour leur contribution aux plans sanitaire, social, environnemental… et comme il le précise, n'est pas Dozo qui le veut car être Dozo est une question d'honneur. Quant à leur contribution au plan sécuritaire, il reste convaincu que ce sens de l'honneur constitue un véritable atout car toutes les fois où les Dozos ont arrêté un bandit, ils l'ont toujours remis aux autorités conformément à la loi.
Au cours de la cérémonie, les participants ont eu droit à des démonstrations telles la danse guerrière des Gourounsi, la danse des masques Dozos de Dakoro, des tours de magies d' Anders, lauréat du grand prix africain de la magie noire en Gambie. Ce magicien a tenu la foule en haleine en direct en se faisant enchainer et enfermer dans une caisse également scellée mais réapparaissant quelques secondes après, se tenant debout sur la même caisse et de surcroit dans une autre tenue. Il a également montré d'autres tours de magie en transformant une corde en sabre…
Un trophée d'honneur en hippopotame a été décerné au président du Faso et celui de reconnaissance le Kiwara remis au Dozoba Ali Konaté par la célèbre voyante Djinatigui (propriétaire de génies) Nana Zerbo.

Haoua Touré
Lefaso.net

Viewing all 85476 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>