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Le président français annonce une loi contre les "fake news"

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C'est une loi qui s'appliquera pendant les campagnes électorales. Dans le collimateur, les "fake news", ces fausses informations répandues intentionnellement pour influer sur le résultat d'une élection. Ces fausses nouvelles ont été diffusées massivement durant la dernière campagne électorale américaine et elles ont sans doute pesé sur le résultat.

Entrée en application d'ici 2019

En France, il y eut des tentatives similaires durant la présidentielle, venant notamment de Russie. Cela avait valu une réponse très sèche d'Emmanuel Macron à une journaliste russe, devant Vladimir Poutine. "Quand des organes de presse répandent des contrevérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'influence. Russia Today et Spoutnik l'ont été pendant la campagne présidentielle, en produisant à plusieurs reprises des contrevérités sur ma personne et ma campagne", avait assuré le président.

Cette loi pourrait prévoir une obligation de transparence du diffuseur et une possibilité de blocage ou de fermeture du site internet concerné. Le texte devrait entrer en application avant les élections européennes de 2019.

https://www.francetvinfo.fr/


Education nationale : La reprise maintenue pour ce mercredi 4 janvier 2018

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Contrairement à certaines rumeurs relayées par SMS et sur les réseaux sociaux, le Ministère de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, informe la communautééducative, que la rentrée du deuxième trimestre de l'année scolaire 2017/2018 est maintenue comme prévue dans le calendrier scolaire, pour demain 4 janvier 2018 sur toute l'étendue du territoire.

La Direction de la Communication et de la presse ministérielle du Ministère de l'Education nationale et de l'Alphabétisation

Burkina Faso : 2018, année de tous les espoirs !

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Les années se succèdent et se ressemblent pour la plupart de nos compatriotes ! En cette veille de fin d'année, comment ne pas sacrifier à cet exercice de bilan de l'année écoulée et envisager ensemble les perspectives pour 2018.

Le monde se porte globalement mal. Plus besoin de se déplacer au pôle Nord pour vivre les effets manifestes du changement climatique. Le capitalisme sauvage conduit le monde vers une sorte d'auto destruction. Hélas ! C'est en ce moment que les États unis un des grands pollueurs du monde décident de tacler l'accord historique de Paris sur l'environnement. Dans cette épreuve de force, les africains qui polluent le moins seront encore les grandes victimes.

Après avoir appauvri les pays du sud par l'exploitation des ressources naturelles et en soutenant des régimes de prédation des ressources, l'occident riche de notre pauvreté rejette à ses frontières les migrants venus du sud. Quelle honte face à tant d'inhumanités ! Restez chez vous et mourrez dans la pauvreté, tel est le message des peuples civilisés qui ont accouché de toutes ces belles déclaration en matière de droits de l'homme.

Combien d'africains de tous âges sont-ils morts engloutis dans les eaux de la méditerranée ! Il faudra bien que la Cour pénale internationale juge les dirigeants occidentaux pour complicité de faits de crimes contre l'humanité. Déjà, il y a plus d'une dizaine d'années, la mort de deux jeunes adolescents guinéens dans les soutes d'un avion d'une compagnie belge avaient alerté le monde sur ce phénomène.

Mais comme d'habitude, quand il s'agit de l'Afrique, passé l'instant de l'émotion, le monde a continué de fonctionner à son rythme normal. Il est illusoire de penser que ce sont des mesures de protection qui viendront à bout de ce phénomène. On ne mettra jamais fin à cette immigration vers ce qui est à tort présenté comme étant l'eldorado si les conditions minimales indispensables à la préservation de la dignité humaine ne sont pas réunies sur le continent africain. Nos frères ivoiriens ont cette formule malheureuse pour traduire le drame que vivent de nombreux jeunes africains « cabri mort n'a pas peur de couteau » !

Quant à l'Afrique, on peut affirmer que le continent est toujours à la recherche de ses marques. La pauvreté extrême constitue la chose la mieux partagée des peuples. C'est dans un tel contexte que les États africains doivent faire face à l'hydre qu'est le terrorisme. Il faut l'affirmer clairement, encore une fois l'Afrique est une victime collatérale de ce monstre créé de toute pièce par l'occident dans sa volonté de domination culturelle du monde arabe. Edward Said avait mis en garde contre cet impérialisme culturel, il produit toujours des monstres.

Il est immoral de demander aux africains de consacrer leur maigres ressources à la lutte contre le terrorisme alors que l'occident est entièrement responsable de ce qui se passe par exemple dans le Sahel. Si pendant plusieurs décennies, aucun investissement réel n'y a été fait pour apporter un mieux-être au peuple du Sahel, nous devons admettre que la situation que traverse la Libye y est davantage pour beaucoup.

Nul ne conteste aujourd'hui le fait que la chute de Kadhafi (que nous n'avons jamais soutenu) a fait de la Libye un non État. Ainsi, ce pays est devenu un repère de tous les grands mouvements djihadistes anti occidentaux. Si l'occident finance la force du G5 Sahel, elle n'en souffrira pas ! Mais si les États du G5 Sahel mettent beaucoup d'argent dans cette affaire, des secteurs vitaux comme la santé, l'éducation et l'emploi des jeunes en pâtiront. Sans développement, il est impossible de combattre le terrorisme ! L'extrême pauvreté est un terreau fertile pour l'expansion de ce phénomène.

La démocratie se consolide sur le continent. L'exemple venu du Libéria rend optimiste sur l'avancée de la démocratie et de l'État de droit. Pour qui connaît l'histoire de ce pays, c'est une révolution démocratique qui vient de s'opérer à un double niveau.

D'abord l'élu n'est pas un politicien professionnel comme on le voit en Afrique. Il n'est pas bardé de diplôme comme on en a le complexe sous nos tropiques oubliant que le diplôme ne vous rend pas intelligent. L'homme le plus idiot peut obtenir des diplômes. Mais ce qui est fondamental à nos yeux, c'est que Weah n'est ni homme des réseaux ni homme riche. C'est un homme du peuple ! Et c'est ce genre de dirigeants dont le continent a besoin. Cet exemple pourrait inspirer positivement les jeunes africains issus de milieux modestes. Au Kenya des juges ont eu le courage historique d'annuler les résultats du premier tour des élections. Du jamais vu ! Raila Odinga a raté le train de l'histoire en boycottant le second tour.

Au Zimbabwe, l'armée avec une certaine élégance a mis fin au long règne de Bob et à sa tentative de patrimonialisation du pouvoir. Comme quoi nous devons tous apprendre à quitter la scène politique avant d'en être éjecté de façon humiliante ! La suite des événements n'augure pas de lendemains meilleurs dans ce pays frère. Mais nous avons la conviction que les choses iront en s'améliorant dans ce pays.

Au plan national, l'année 2017 a été très dure et rude pour le peuple Burkinabè ! Sur le plan des libertés et de la démocratie, la tendance est globalement très satisfaisante. C'est quand même surprenant que dans ce Burkina post insurrectionnel d'aujourd'hui des individus puissent rêver de faire un coup d'État ! Nous avions l'illusion de croire qu'après le coup d'État le plus idiot de 2015 selon les mots du président Alpha Condé, plus personne n'y penserait encore dans ce pays. Réglons nos contradictions dans le cadre institutionnel aussi imparfait soit-il ! Si le projet de nouvelle constitution était adopté, notre pays franchirait un autre pas de géant dans la construction démocratique.

La justice est le maillon le plus faible de la gouvernance actuelle dans notre pays. Jamais les juges n'ont bénéficié d'un environnement aussi favorable pour mieux faire leur travail qui est de juger dans des délais raisonnables mais aussi rendre des décisions conformes à la loi. Mais à quoi assiste-t-on, cela fera bientôt plus de deux ans que les grands dossiers de la République n'avancent pas au rythme que souhaite le peuple. Les juges oublient souvent cela, la justice est rendue au nom du peuple et de ce point de vue ils doivent rendre les décisions en étant en phase avec le peuple.

Comprenons-nous très bien, quand nous faisons une telle affirmation ce n'est pas pour dire que le peuple doit interférer dans la mission du juge. Le principe de l'indépendance de la justice est non négociable ! Mais cette indépendance, les juges doivent en saisir tout le sens et la responsabilité qui l'accompagne. Sur la corruption qui mine notre société, rien n'avance ! Ce qu'on appelle couramment les gros dossiers, rien ne bouge !

Même le dossier Guiro qui date de plus de 5 ans est bloquéà la cour de cassation au point où le mis en cause a attrait l'État burkinabé devant la Cour de justice de la Cedeao qui l'a débouté. Mais ça pose un problème très sérieux d'efficacité de notre système judiciaire. Comment lutter efficacement contre la corruption lorsque les principaux mis en cause ne sont pas jugés et sanctionnés à la hauteur de leurs crimes. Les procès ne peuvent pas trainer en longueur de cette façon. C'est contraire à tous les grands principes en matière d'administration de la justice.

Balloté entre les attaques terroristes et le front syndical, le gouvernement n'a pas satisfait aux attentes du peuple. S'il ne faut pas nier les efforts faits dans certains secteurs comme la santé (pour les 0 à 5 ans et les femmes enceintes) et les infrastructures, on peut noter que l'indice de satisfaction des populations est assez faible et révélateur du malaise social. Ce n'est pas le dernier sondage effectué dans le cadre du présimètre qui nous contredira.

En 2018, il faudra en particulier veiller sur les nombreux chantiers de route pour s'assurer qu'ils sont réellement exécutés. Mais des réponses plus efficaces doivent être apportées à l'emploi des jeunes. Cela passe nécessairement par la modernisation de l'agriculture et la promotion des PME/PMI. Comme nous l'avons déjà indiqué sur cette page, ce qui est attendu du gouvernement ce n'est pas tellement les réponses immédiates qu'il entend apporter à cette crise sociale et sociétale.

Avec un peu d'honnêteté on peut aisément comprendre que cela n'est pas possible ! Le gouvernement doit davantage rassurer sur les voies et moyens permettant d'espérer des lendemains meilleurs pour notre peuple. Ne l'ayant pas compris, les tentatives pour apporter des solutions immédiates à certains problèmes se sont révélées être un piège duquel il a du mal à sortir.

Dans la dernière crise qui oppose le gouvernement aux syndicats de l'éducation, la surenchère quelque que soit le camp d'où cela provient va compromettre dangereusement l'avenir de nos enfants. Pour notre part, et nous l'avons déjà indiqué plusieurs fois, la seule solution viable ne peut provenir que d'un dialogue direct et franc entre le monde syndical et le président.

La question du niveau des traitements des agents publics est un problème global qui ne peut se régler de façon sectorielle. Plus que les salaires, le gouvernement doit investir davantage dans l'éducation et la santé en améliorant considérablement la qualité de l'offre. Il doit mettre de façon volontariste en application la loi sur le bail d'habitation pour faciliter l'accès au logement qui grève sérieusement le budget des ménages. De façon spécifique, en 2018, il convient d'organiser les états généraux de l'éducation nationale.
Bonne et heureuse année 2018
Que Dieu veille sur notre nation !

Abdoul Karim SANGO, Juriste, Enseignant de droit public à l'Enam

Projets solaires au Burkina : Le ministre de l'Energie s'assure de l'état d'avancement des travaux

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Le ministère de l'Energie, Alpha Oumar Dissa, a rencontré le 02 janvier 2018, les entreprises attributaires de marchés dans le domaine de l'énergie solaire. L'objectif de cette rencontre était à faire le point des travaux sur le terrain et s'imprégner des difficultés rencontrées par les entreprises. Toute chose qui permettra de lever les goulots d'étranglement et ainsi accélérer la mise en œuvre effective du programme visant à généraliser l'utilisation du solaire au Burkina, mais aussi et surtout sécuriser les bâtiments publics dont les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) en priorité. A entendre les différentes entreprises, la fin des travaux devrait intervenir d'ici à fin février, soit un retard d'un mois par rapport au délai initial.

2018 est une année charnière pour les projets et programmes au niveau du ministère de l'Energie. Mais, déjà en 2017, plusieurs projets ont été montés et des d'appels d'offres lancés. Mieux, des passations de marchés ont eu lieu sous le mode Entente directe suite à l'adoption de la loi portant sur le Partenariat public privé (PPP). Dans ce cadre, actuellement, onze entreprises sont attributaires de marchés et trois bureaux chargés du contrôle ont été recrutés pour suivre la réalisation desdits marchés. « Il y a un gros travail pour généraliser l'utilisation du solaire au-delà des réformes entamées. Pour les mini-réseaux dans les villages, les mini-centrales pour les CMA et l'électrification décentralisée avec 11 entreprises et trois entreprises de contrôle, les travaux ont commencé et avancent assez bien. Il était important de les rencontrer pour dire qu'il faut rapidement finir ces travaux pour pouvoir entamer sur 2018 la part la plus importante », a expliqué le ministre de l'Energie, Alpha Oumar Dissa.

C'est pourquoi, entouré de ses proches collaborateurs, en l'occurrence le directeur administratif et financier (DAF), le directeur général des énergies renouvelables et le directeur des marchés publics, le ministre Dissa a discuté avec les entreprises attributaires des marchés, plus de deux heures durant. Toute chose qui a permis de s'assurer de l'état d'avancement des travaux. La plupart des entreprises disent attendre le matériel commandé qui devrait arriver à Ouagadougou courant janvier. Si ce délai est respecté, soutiennent-elles, les travaux pourront être livrés en mi-février. D'autres assurent qu'elles livreront leurs produits finis en fin février. Autre problème soulevé, c'est la question des avances de démarrage que beaucoup attendent pour pouvoir recruter la main d'œuvre locale en vue d'accélérer les travaux sur le terrain.

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Le ministre Dissa invite les entreprises à faire preuve de diligence

« 2017, c'était juste une partie d'un programme qui va s'étendre jusqu'en 2020. Si ces travaux sont bien exécutés surtout pour les mini-réseaux parce que c'est la première expérience au Burkina, nous pourront tirer les leçons sur les lacunes et les failles de l'exécution, mais aussi de la manière même dont ces centrales doivent être exploitées avant de pouvoir passer à la généralisation. C'est pour cela que j'ai appelé les entreprises pour faire le point. On a vu que pour certains, c'est assez avancé. Nous pensons qu'en échangeant directement avec les entreprises et en les poussant à aller vite, nous pourrons rapidement conclure cette partie du programme et pouvoir entamer le reste qui va s'étendre jusqu'en 2020 », a précisé le Pr Alpha Oumar Dissa.
C'est donc dire que 2018 devrait permettre aux projets solaires du ministère de l'Energie de véritablement prendre leur l'envol. En effet, le programme en mini-réseaux off-grid des villages lancé en 2017 se poursuivra, sur le budget de l'Etat avec 100 autres mini-centrales dans 100 villages. A cela, s'ajoutera le démarrage du programme Yeleen qui permettra d'électrifier, lui aussi, une centaine de villages.

En plus de la sécurisation des CMA avec des mini-centrales solaires, le gouvernement a également décidé, avec une ligne de 34 milliards sur trois ans, de construire des mini-centrales solaires pour sécuriser la plupart des bâtiments publics. C'est dire que 2018 est une année de mise en œuvre des grands projets au niveau de ce ministère. Les entreprises œuvrant dans ce domaine doivent donc se préparer car, seules les meilleures seront sollicitées, a prévenu le Pr Dissa.

Des visites sont prévues dès la semaine prochaine sur les différents sites, pour s'assurer de la véracité des informations données par les différentes entreprises exécutant les travaux. Des visites qui se feront, de concert avec les entreprises chargées du contrôle.

Moussa Diallo
Lefaso.net

« Le délibéré« mouta mouta » de la Chambre de Contrôle du Tribunal Militaire de Ouagadougou ou la posture d'imposture d'un Parquet militaire ? » (Me Paul Keré)

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Cette tribune est signée par Me Paul Keré. Il propose son analyse sur le récent délibéré du parquet militaire concernant le dossier du coup d'État de septembre 2015.

Le 29 décembre à 10h00 était prévu le prononcé du délibéré de la Chambre de Contrôle de l'instruction du Tribunal Militaire de Ouagadougou concernant la confirmation ou l'infirmation des charges ou non-lieu, initialement édictés par le juge d'instruction du cabinet n°1, Monsieur François YAMEOGO.

Même si on peut légitimement avoir des velléités de critique objective sur la procédure d'instruction de premier degré dans le dossier du coup d'Etat manqué du 16 Septembre 2015, on doit tout de même reconnaître au Commandant François YAMEOGO, d'avoir abattu un travail énorme indéniable lors de l'instruction de ce dossier où, s'agissant par exemple du Général Djibrill BASSOLE, une seule incrimination avait été finalement retenue, à savoir la trahison. On se demande encore à la date de ce jour, par quels actes de commission ou d'omission, une trahison aurait été commise par cet officier supérieur.

Contre toute attente, ce sont d'autres incriminations pénales, là encore, non avérées, notamment, la complicité d'atteinte à la sûreté de l'Etat et deux autres infractions qui ont finalement été mises à la charge de BASSOLE qui continue de les réfuter formellement….

En tout cas, à la grande stupéfaction générale, sur les 107 inculpés initiaux ayant bénéficié ou non d'une ordonnance de non-lieu, finalement, seules trois personnes ont été« blanchies ». Il s'agit du Président du CDP, Monsieur Eddie KOMBOÏGO, du Colonel Yacouba OUEDRAOGO, ancien président du parti dont il a démissionné« Le Burkina Nouveau » et la journaliste Caroline YODA.

Passé le stade de l'instruction, chaque avocat pourrait désormais communiquer librement sur ce dossier qui n'est d'ailleurs plus, au stade actuel, couvert par le secret de l'instruction, indépendamment du fait que toute décision judiciaire pourrait, le cas échéant, faire l'objet d'un commentaire pédagogique, soit par des étudiants en cas pratique dans le cadre de leur formation universitaire, soit par des doctrinaires en qualité d'avocat et/ou de professeurs de droit.

De ce point de vue, personne ne peut s'arroger le droit de donner interdiction à un doctrinaire de commenter ce délibéré« mouta mouta » frappé de pourvoi devant la Cour de Cassation juridiction suprême. L'avocat que je suis a donc quelque chose à reprocher juridiquement à cet arrêt, d'autant plus que le crime contre l'humanité a été définitivement abandonné dans cette procédure par la Chambre de contrôle de l'Instruction. Dont acte !

Mais au-delà de la simple exégèse de l'arrêt du 29 décembre 2017 de la Chambre de Contrôle du Tribunal Militaire, cette décision de renvoi et de prise de corps des 104 inculpés devant le Tribunal Militaire, c'est la manière « mouta mouta » (pour n'emprunter là que cette très bonne expression du Président du Faso pour traduire le caractère occulte d'une situation) et le retard pris par rapport à l'horaire initialement prévu pour le prononcé de ce délibéré (10h) qui intrigue plus d'un patriote citoyen aimant le droit, nonobstant l'insoutenable attente des inculpés dans la salle d'audience sans qu'aucune information ne fuse pour expliquer ce long délai d'attente avant le prononcé du délibéréà 11h20.

Que s'est-il réellement passé entre temps ? Mystère et boule de gomme, justice militaire « mouta mouta » ? L'histoire nous le contera et ceux qui auraient pris l'initiative d'une telle décision assumeront pleinement, le cas échéant, en temps opportun, la plénitude de leurs responsabilités. Le temps de Dieu n'est pas le temps des Hommes avec Grand « H » (ce qui inclue aussi nos braves dames dans cette sentence divine).

En effet, il semblerait que le Parquet Militaire, et ce, contrairement à la pratique judiciaire habituelle en matière pénale, aurait exigé d'abord que le délibéré de la Chambre de Contrôle lui soit connu avant sa lecture dans la salle d'audience devant tous les inculpés présents.

Or, à ce stade de la procédure, en principe, le Parquet Militaire et les inculpés devraient être placés au même niveau d'information au même moment pour prendre connaissance de la teneur du délibéré pendant l'audience y consacrée.
On peut imaginer que la lecture de la quintessence dudit délibéré (résultant nécessairement des débats secrets entre les trois hauts magistrats) ne convenant pas à l'autorité de poursuite, ce retard du prononcé du délibéré aurait donc été mis à profit pour remodeler un arrêt qui ne pouvait, dès lors, en aucun cas, refléter rigoureusement la réalité des débats au cours du délibéré entre les Conseillers.
Hélas ! Citoyennes et citoyennes burkinabè, si tel aurait été le cas, force sera de reconnaître que, finalement, la justice militaire burkinabè serait véritablement aux ordres… et que l'indépendance des magistrats, vaillamment arrachée de longue lutte et consacrée par le nouveau statut du CSM, n'aurait servi à rien, en bafouant ainsi l'autorité du Juge…

D'ailleurs, le Conseil Supérieur de la Magistrature devrait s'autosaisir de cette difficulté car le Tribunal Militaire n'est pas en dehors de l'ordonnancement judiciaire….et chercher à savoir ce qui s'est réellement passé.

En effet, d'une part, si, le cas échéant, l'information était établie que c'est le Parquet Militaire qui ait incité les Conseillers à la modification « manu militari » de la teneur et de la quintessence initiale du délibéré qui serait désormais, fatalement contraire au délibéré prononcé (qui ne blanchit finalement que trois personnes sur les 107 inculpés), il y a lieu de s'interroger sur l'indépendance de la chambre de contrôle de l'instruction dans cette affaire et, de manière générale, le courage nécessaire que tout Magistrat devrait faire preuve dans le prononcé des décisions judiciaires.

D'autre part, si le cas échéant, cette imposture du Parquet Militaire se révélait exact, il est clair que la Cour de Cassation, saisit de nombreux pourvois diligentés par les différents Conseils des inculpés ne pourra que casser, à bon droit, l'arrêt de la Chambre de Contrôle de l'instruction du 29 Décembre 2017 qui se serait laissé abusée par une autorité de poursuite aux ordres en raison d'ailleurs de la chape de plomb qui a déjàétéévoqué dans le fonctionnement d'un Tribunal Militaire, lui-même aux ordres de la hiérarchie militaire.

Cette affaire rappellerait une autre histoire judiciaire burkinabè avérée où un magistrat « courageux »« indépendant » et « probe » a, en face de la réticence de ses assesseurs, vidé, de manière solitaire son délibéré. Il est vrai que son fils a été retrouvé mort quelques jours après par la suite sans qu'on ne puisse expliquer une telle mort suspecte ou même rattacher ce décès à la décision de ce Juge.
On peut cependant s'interroger sur la question de savoir si l'on s'achemine désormais vers un système judiciaire Mpp où la justice burkinabè serait à géométrie variable et aux ordres de l'exécutif ? Cette interrogation a, au moins, le mérite d'être…légitime…
Dans l'attente de l'intervention de la Cour de Cassation, juridiction suprême qui retoquera indéniablement l'arrêt de la Chambre de Contrôle et de l'Instruction du Tribunal Militaire de Ouagadougou du 29 Décembre 2017, sur l'application stricte du droit (et où certains principes juridiques élémentaires ont étéécornés), pour notre part, il convient de préférer courageusement ne plus avoir de clientèle au Burkina Faso plutôt que de jouer aux figurants d'une justice aux ordres devant les juridictions burkinabè...

C'est donc un choix facile en conscience que j'assumerai personnellement et en accord, non seulement en conformité de mon serment d'avocat, mais également, par application des dispositions de l'article 8 de la Constitution du 3 juin 1991 qui prescrit que « Les libertés d'opinion, de presse et le droit à l'information sont garantis. Toute personne a le droit d'exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements en vigueur ».

Nous souhaitions continuellement exercer, ce droit fondamental, tellement la manière dont le retard mis pour prononcer le délibéré du 29 Décembre 2017 par la Chambre de Contrôle de l'Instruction est choquant non seulement pour certains inculpés au premier chef, qui continuent de clamer leur innocence, mais également pour tous burkinabè, épris d'une justice équitable.

Paul KERE,
Docteur en Droit
Avocat à la Cour.

Soumeylou Boubèye Maïga, Premier ministre du Mali : Retour à la case départ pour le président IBK

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Si la démission du Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga a été une surprise après seulement huit mois dans la fonction et à moins de huit mois de la prochaine présidentielle, le choix de son successeur, Soumeylou Boubèye Maïga, n'en n'est pas une : son nom s'imposait pour la fonction et avait déjàété prononcéà plusieurs reprises par le passé (d'où la rapidité avec laquelle il a été nommé au lendemain de la démission de son prédécesseur).

Il est vrai qu'en cinq années à la présidence, Ibrahim Boubacar Keïta aura usé cinq premiers ministres, des plus atypiques aux plus classiques. Un record ! Qui traduit bien l'incapacité dans laquelle IBK s'est trouvé d'assumer la mission pour laquelle il a étéélu : être le garant de l'intégrité du territoire malien, le sécuriser et réconcilier tous les Maliens. L'aide, pourtant, ne lui aura pas été ménagée tant par la France, le Maroc, le Qatar… que par la « communauté internationale » et même les institutions ouest-africaines. Mais jamais IBK n'aura pris conscience qu'il ne pouvait pas être autre chose qu'un président de transition et qu'il ne convenait pas de s'installer au pouvoir comme si le Mali était un pays « normal ». A l'instar d'un Alassane D. Ouattara qui a trop longtemps confondu la partie (Abidjan) et le tout (Côte d'Ivoire), IBK aura accepté finalement de ne jamais présider qu'une partie du Mali, laissant le laxisme (et c'est un euphémisme) s'installer au-delà du 15è parallèle.

Après Oumar Tatam Ly, Moussa Mara, Modibo Keïta et Abdoulaye Idrissa Maïga qui, tous, ont échouéà imposer leur gouvernance sur l'ensemble du territoire, voici donc venu le temps de Soumeylou Boubèye Maïga, l'incontournable de la vie politique malienne. Jusqu'à présent, IBK avait choisi pour diriger le gouvernement des hommes qui n'étaient pas vraiment des têtes d'affiche. Avec Boubèye Maïga, c'est le retour sur le devant de la scène politique d'un leader qui a vécu toutes les expériences politiques du Mali et a su imposer une image de « tigre » - comme on l'appelait au temps où il se voulait un « subversif » - ne rechignant jamais à feuler, rauquer, râler ou rugir. Et s'il est rappeléà un poste opérationnel aujourd'hui c'est qu'il est un des meilleurs connaisseurs non seulement des états d'âme de l'armée malienne (qui n'en manque pas) mais aussi de la situation qui continue de prévaloir dans le Nord-Mali. On notera que Boubèye Maïga obtient la primature alors que l'ex-président ATT fait son retour à Bamako après de longues années de villégiature à Dakar à la suite de la chute de son régime en 2012. Ce ne saurait être un simple hasard : ATT et Boubèye Maïga ont un long parcours en commun !

Un « subversif » transformé en « sécuritaire »

Néà Gao le 8 juin 1954, après ses études au lycée de Badalabougou, à Bamako, Boubèye Maïga va se former au journalisme au CESTI, à Dakar, obtenir un DESS en diplomatie et administration des organisations internationales à l'Institut international d'administration publique (IIAP) de Paris. De retour à Mali, il va travailler à l'Essor, quotidien national, puis sera rédacteur en chef du mensuel Sunjata, éphémère publication d'Etat. Membre du Parti malien du travail (PMT), marxiste-léniniste, en pointe contre Moussa Traoré au début de la décennie 1990 (on se souvient de son tonitruant « Plutôt la mort que la honte »), il sera le conseiller spécial d'Amadou Toumani Touré (ATT), président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) d'avril 1991 à juin 1992. Membre fondateur de l'Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema/PASJ), il en sera un des vice-présidents et lorsque Alpha Oumar Konaré sera élu à la présidence de la République, il deviendra son chef de cabinet (les deux hommes se connaissaient depuis les années 1970, l'un ayant été l'élève de l'autre). Peu de temps : en janvier 1993, il va être nommé directeur général de la sécurité d'Etat (DGSE) avant d'obtenir le portefeuille des Forces armées et des Anciens combattants, le 21 février 2000, dans le gouvernement de Mandé Sidibé qui avait succédéà la primature à IBK.

Dès la lutte contre le régime de Moussa Traoré, alors que l'Adéma n'était encore qu'une association (elle a été créée en 1980), Boubèye Maïga, alors troisième vice-président, avait été chargé des « liaisons » avec l'armée. C'est que ses connexions avec les militaires étaient anciennes, au temps du PMT, organisation clandestine, et de la publication de son journal : Le Bulletin du Peuple, fabriquéà Dakar. Dès 1979, il avait noué des contacts avec ATT et c'est pourquoi il se trouvera être son conseiller spécial en 1991-1992.

A l'issue des deux mandats d'Alpha Oumar Konaré, Boubèye Maïga sera candidat à la candidature à la présidentielle au titre de l'Adema/PASJ. Mais ce sera son ami Soumaïla Cissé (ils se connaissent depuis 1984) qui sera choisi et, finalement, c'est Amadou Toumani Touré, « candidat indépendant », qui l'emportera en 2002. Pour Boubèye Maïga, c'est dès lors la traversée du désert. Dans la perspective de la présidentielle 2007, l'Adema soutiendra d'emblée ATT ; Boubèye Maïga, qui entendait également être candidat, va fonder « Convergence 2007 » pour soutenir sa candidature. Du même coup, il va se retrouver exclu de l'Adema avec plusieurs de ses sympathisants. ATT l'emportera dès le premier tour ; Boubèye Maïga terminera en sixième position avec seulement 1,46 % des suffrages. Le recours déposé par l'ensemble des candidats de l'opposition, va être rejeté par le Conseil constitutionnel le 12 mai 2007. Boubèye Maïga va alors se consacrer à ses activités de réflexions géostratégiques. Cependant, le 6 avril 2011, il reviendra au gouvernement (celui de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé) au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Un politique reconverti dans la géopolitique

S'il est un bon connaisseur des milieux militaires, Boubèye Maïga est également un parfait connaisseur de la situation qui prévaut dans le Nord-Mali. Il a fondé l'Observatoire sahélo-saharien de géopolitique et de stratégie qu'il préside et milite en faveur de « la réévaluation du statut géostratégique de l'Espace sahélo-saharien (ESS) » qui, dit-il, « depuis les attentats du 11 septembre 2001, repose principalement sur trois considérations : la configuration géographique [pour lui, l'ESS s'étend sur 2.400 km de l'Atlantique à la mer Rouge, de la Mauritanie à la Somalie], le contexte socio-sécuritaire et régional et la lutte contre le terrorisme international, l'imbrication des luttes internes et des rivalités externes pour le contrôle des ressources naturelles ». Dès décembre 2008, il dénonçait le fait que l'ESS était «à la fois une passerelle et un sanctuaire offrant aux groupes mafieux et terroristes des facilités logistiques étendues : transfert de la drogue provenant d'Amérique du Sud ; carrefour de différents courants migratoires vers l'Europe ; zone de repli pour preneurs d'otages ; organisation de filières d'acheminement de combattants, de fonds et d'armes vers différents théâtres de conflits, etc. ».

A la suite de l'allégeance de l'ex-GSPC à Al-Qaïda (pour fonder AQMI) et de « l'extension des connexions Al-Qaïdistes qui résultent de cette évolution », il considérait qu'il y avait un risque que la région se transforme « en théâtre d'une violence accrue » du fait des maux qui minent les Etats locaux : « fragilité des systèmes démocratiques, faiblesse et/ou effondrement des institutions étatiques, instrumentalisation des différences identitaires, lutte pour le contrôle des ressources et criminalisation des circuits économiques et financiers, activisme religieux, paupérisation accrue des populations ».

Dès 2008, il va alerter sur « le caractère transnational des menaces induites [par sa configuration] qui place le Sahel-Sahara comme partie intégrante d'un champ de confrontation plus global », désignant « la coopération régionale et internationale comme le cadre le plus adéquat pour apporter une réponse proportionnée et collectivement maîtrisée ». Il ajoutait : « Du reste quand, en janvier 2008, le président Amadou Toumani Touré a attiré l'attention de ses pairs au sommet de la Cédéao, à Ouagadougou, sur le caractère transnational de l'insécurité et de la criminalité dans la bande sahélo-saharienne, il s'était d'emblée inscrit dans une perspective multilatérale ». Il militera pour « l'option d'une intégration plus poussée de nos forces, seule susceptible de nous faire évoluer plus efficacement vers une unité de doctrine et une mise en commun plus conséquente de nos capacités ». Selon lui, le Mali devait « abriter un Centre de coordination pour l'instruction et les opérations », un centre qui aurait « pour tâches la formation et l'instruction militaires, la coordination de la collecte et de l'évaluation du renseignement, le commandement des opérations militaires ».

Il dira par ailleurs (L'Aube du 16 janvier 2009) : « J'ai toujours considéré que nous sommes, certes, une république une et indivisible mais plurielle et que, dans le respect scrupuleux des principes démocratiques et républicains, notre Constitution actuelle, qui consacre la libre administration des collectivités, nous permet de grandes avancées en matière de déconcentration et de décentralisation réelle ». Il déplorait alors une « approche sécuritaire », une « dimension mafieuse », un « processus de militarisation des communautés » et une « tolérance à l'égard d'un tel processus [qui] est à la fois contre-productive et suicidaire, en ce sens qu'il va être contagieux et freiner tout effort de désarmement et [que] tous les acteurs finiront par avoir la puissance publique comme cible unique et objet de leurs pressions respectives ». Il stigmatisait aussi des « interlocuteurs de l'Etat [qui] ne sont pas porteurs d'un projet politique clair, crédible, adosséà une réelle revendication citoyenne ». Il ajoutait enfin : « Tous visent, dans le fond, une sorte d'effacement et d'instrumentalisation de l'Etat dans le cadre d'un jeu complexe de connivences et de rivalités » ; en créant une « zone de non droit », ils installent une « plateforme pour différentes prestations : transit de la drogue, trafics multiples, sanctuaire pour les auteurs de divers enlèvements, préparation et acheminement de combattants, d'armes et de fonds ».

Au cours de l'été 2010, il animera des séminaires de formation à Boumerdès, à 45 km à l'Est d'Alger, à destination des cadres de la RASD (« Sahara occidental »). A cette occasion, il évoquera les « points d'incrustation »à partir desquels « l'AQMI devient une menace stratégique à la fois pour les Etats de manière évidente mais également pour les sociétés au sein desquelles l'organisation terroriste récupère toutes les angoisses existentielles et devient aussi le principal facteur de protestation et de lutte dans les pays où les structures classiques comme les partis politiques, les syndicats et la société de manière général sont en recul ».

Patron de la diplomatie quand le Nord-Mali va à vau l'eau

Quand, le 7 avril 2011, Soumeylou Boubèye Maïga avait été a appeléà prendre en charge le portefeuille des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, c'était à la veille de la capture et de l'assassinat d'Oussama Ben Laden par les forces spéciales US (1er mai 2011) et au lendemain des « révolutions arabes » et du déclenchement de la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye. « Les événements de Libye, dira Boubèye Maïga dans un entretien avec Philippe Bernard (Le Monde daté du 4 mai 2011), accroissent le potentiel de violence dans la région : nous avons enregistré sur notre territoire un afflux d'armes lourdes volées dans les arsenaux libyens. C'est une menace de plus, non seulement pour les étrangers, mais pour l'Etat malien lui-même ». Boubèye Maïga présentera sa nomination à la tête de la diplomatie malienne comme devant permettre de « réactiver » les relations du Mali avec l'Algérie et la Mauritanie « qui estimaient insuffisant l'engagement malien contre le terrorisme ». Il entendait également «établir une concertation durable [avec Paris] afin que la région ne soit pas abandonnée aux terroristes ».

Peu de mois après sa nomination, il sera à Bruxelles (19-20 juillet 2011) à la tête d'une importante délégation comprenant notamment les ambassadeurs du Mali en France, en Italie, en Suisse, en Belgique, en Espagne, ainsi que le chef d'état-major général des armées, le général Gabriel Poudlougou. Il s'agissait de présenter le Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement du Nord (PPSDN), « un instrument de développement durable axé sur une présence rationnelle de l'Etat et sur l'appropriation par les populations du management du développement local ». La délégation malienne aura des entretiens notamment avec le Service européen d'action extérieure (SEAE) – dont le secrétaire exécutif était alors le diplomate français Pierre Vimont – et le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'UE, ainsi que le coordonnateur de l'UE chargé de la lutte antiterroriste, Gilles Kerchove, et le commissaire européen en charge du développement, Andris Piebalgs. Lors de ces entretiens, Bruxelles saluera « la vision claire du Mali, son action déterminée et son leadership sur les défis sécuritaires auxquels l'espace sahélo-saharien est confronté» et « le rôle de premier plan que joue le Mali dans les dynamiques régionales ». L'UE venait alors de lancer, à Bamako, en mai 2011, sa « Stratégie Sahel, dont le coordonnateur était Manuel Lopez Blanco.

Nous étions alors à six mois tout juste du déclenchement de la « guerre » par le MNLA (17 janvier 2012) et de l'embrasement du Nord-Mali subséquent que personne ne semblait avoir vu venir. Quelques jours auparavant, dans un entretien avec Alain Chevalérias, « journaliste militant » adepte de « l'identité nationale », animateur du Centre de recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001, Boubèye Maïga dira être « confrontéà un problème de sécurité». « Mais derrière celui-ci, précisait-il, et qui lui est très lié, c'est toute la question de la difficulté, pour l'Etat, d'asseoir sa souveraineté sur l'ensemble du territoire qui apparaît ». Il précisait également, alors qu'il était encore pour quelques semaines le ministre des Affaires étrangères d'ATT : « Les réseaux mafieux ont infiltré l'appareil de l'Etat et corrompu les populations. Tout cela a contribuéà susciter une véritable extraterritorialité du Nord. De vastes zones sont gérées directement par les communautés locales qui essaient de rentabiliser comme elles le peuvent leurs territoires et le trafic de cocaïne, par exemple, leur offre un moyen […] Tout cela ne se serait pas produit si l'Etat avait été plus présent ». Il dira encore : « Nous avons un sérieux problème. Si les Etats de la région ne parviennent pas à asseoir leur souveraineté sur leurs territoires, il y a le risque d'une tribalisation d'une partie de ces derniers ». Il évoquera ainsi la nécessité d'une « reconfiguration » de l'armée malienne pour l'adapter aux tâches sécuritaires dans le Nord, mais aussi la nécessité d'une coopération « occidentale » dans trois domaines : le renseignement, la logistique, la formation. Il prônait également « une cohérence dans la durée », « une harmonisation des modes opératoires » des différentes armées de la région, la détermination précise de l'objectif à atteindre afin de définir « les moyens nécessaires et les étapes par lesquelles nous devons passer ».

Mali, Cédéao et « Occident » unis pour lutter contre le MNLA

Le 22 mars 2012, la donne va charger brutalement. ATT est renversé par quelques militaires. Le CNRDRE prenait le pouvoir. Boubèye Maïga allait retourner à ses réflexions. En mai 2012, il contribuera à un ouvrage sur le « printemps arabe ». Le Mali étant coupé en deux et la junte étant encore dans les coulisses du pouvoir à Bamako, Boubèye Maïga va prôner « l'option militaire » : l'armée malienne avec un noyau dur de un ou deux régiments pour mener les actions en profondeur ; une force de la Cédéao pour contrôler les villes libérées et les axes routiers et sécuriser les populations ; des moyens extérieurs « occidentaux » pour l'appui logistique au sol et dans les airs, un soutien en matière de renseignement et de formation. Mais, dira-t-il à Vincent Hugueux (L'Express – 7 juin 2012) à qui il exposait cette « formule idéale » : « Encore faut-il, pour parvenir à ce modèle, lever l'hypothèque de la gouvernance à Bamako ». Pour « lever cette hypothèque », le médiateur, Blaise Compaoré, avait entrepris de faire signer au capitaine Amadou Haya Sanogo l'accord-cadre de Ouagadougou (6 avril 2012). Une démarche que Boubèye Maïga jugera « pour le moins accommodante envers Amadou Sanogo » et qui « a suscité un certain agacement ». Il expliquait alors : « Dès lors que vous signez les documents sensés baliser la transition avec la junte, vous lui conférez un statut d'acteur central, y compris à l'heure de choisir le premier ministre et de composer le gouvernement ». Ce qui ne l'empêchera pas de noter que si, « côté opérationnel, l'équipe Sanogo doit bien entendu être tenue à l'écart, il suffit d'offrir à son patron, pourvu d'ailleurs d'un statut d'ancien chef de l'Etat, une porte de sortie ». Par ailleurs, il considérait qu'il fallait aussi « ouvrir le front » et « donc intégrer au dispositif, le Tchad, la Mauritanie et, bien sûr, l'Algérie ».

L'accord-cadre puis l'accord préliminaire de Ouagadougou vont permettre à l'élection présidentielle malienne de se tenir dans des conditions satisfaisantes. Boubèye Maïga va créer son propre parti (Alliance pour la solidarité au Mali/Convergence des forces patriotiques) mais soutenir la candidature d'Ibrahim Boubacar Keïta sans pour autant lui être inféodé. Le 8 septembre 2013, il fera son entrée dans le gouvernement d'Oumar Tatam Ly. Il en est le numéro deux avec en charge la Défense et des Anciens combattants. Quand Moussa Mara prendra la suite de Oumar Tatam Ly, Boubèye Maïga conservera son portefeuille. Peu de temps : l'expédition foireuse de Moussa Mara à Kidal et la débâcle de l'armée malienne qui en résultera vont le conduire à donner sa démission avec dignité et sans coup férir le 27 mai 2014.

Il restera dans l'ombre quelques années avant d'être nommé, le 29 août 2016, secrétaire général de la présidence de la République avec rang de ministre. Nouvelle étape aujourd'hui : la démission de Abdoulaye Idrissa Maïga de la primature, le vendredi 29 décembre 2017, va lui permettre d'être promu premier ministre dès le lendemain. Tout a été très vite. Dans un sens comme dans l'autre. Ce qui traduit la situation difficile dans laquelle se trouve, aujourd'hui, le Mali. Boubèye Maïga a, à ce sujet, une vision cohérente de ce qui se passe au Nord-Mali (et plus largement dans la BSS même si on peut penser que son ancrage « algérien » n'est pas toujours aussi porteur de résultats qu'il ne semblait l'espérer). Mais il ne suffit pas d'avoir un diagnostic qui tienne la route pour que le mal soit enrayé. Boubèye Maïga a traversé tous les régimes maliens depuis la chute de Moussa Traoré, il en sait quelque chose. Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas sans rappeler d'ailleurs ce qui se passait déjà en 2012, à la veille d'une présidentielle qui devait être sans surprise. Or, les surprises n'ont pas manqué… !

Jean-Pierre Béjot
Cernay (France) – 2 janvier 2018

Corruption : Le grand pillage

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Si on veut véritablement combattre le fléau national de la corruption, il revient d'abord aux plumitifs et aux faiseurs d'opinion de montrer à la face du monde le caractère hideux du corrupteur et le corrompu dans toute sa veulerie et dans toute sa laideur. Cet écrit n'a pas pour ambition de décrire dans sa totalité la vile mécanique de la corruption, tant la palette est vaste. Nous allons nous contenter des quelques rouages que nous jugeons essentiels. Et cela seul suffira à dévoiler le sinistre visage de ce véritable gang institutionnalisé. N'ayons pas peur des mots. Car il s'agit de dire ce qui nous handicape chacun et nous tous.

On veut mettre sur pied des instances locales du parti qui ambitionne d'accéder au pouvoir. Armés des documents programmatiques du mouvement, tous ceux que leur conscience titille se sont mis en branle. « Il faut sortir ce pays de sa léthargie », tel est donc le mot d'ordre. Et les discussions vont bon train. Les rencontres, tant formelles qu'informelles, se succèdent. On chauffe le téléphone nuit et jour. Les mails s'entrecroisent sans répit. Ce qui est, somme toute, normal. Parce que le dicton enseigne que « Buud warb san saood laagin bi ned faan ninga a naorè» (orsque la danse rituelle du « buudu » se danse dans une assiette, chaque fille et chaque fils du « buudu » doit y mettre le pied).

Ainsi fait, on convoque la grande palabre et des délégations arrivent. A l'issue de discussions qui occupent toute une journée, on vote solennellement un bureau composé des personnes jugées les plus méritantes. Puis on se quitte, confiants dans l'avenir. Par la suite, nul n'est surpris d'apprendre que chacun des membres nouvellement élus a empoché nuitamment la somme de plusieurs millions de nos francs CFA.

En notre âme et conscience

Pour quelles raisons n'est-on pas totalement surpris et pas vraiment choqué par une telle nouvelle ? C'est tout simplement parce que nous avons un substrat culturel qui nous a tous préparés à comprendre et à tolérer semblables vilenies. Le lecteur pense que là j'exagère ? Eh bien non ! Nous savons bien que pareils cadeaux souterrains ne peuvent pas être totalement honnêtes. Nous sommes certains que la probité n'a pas sa place dans une telle affaire. Mais nous sommes enclins à dire que « tout le monde le fait et que c'est bien humain ». Parce nous savons au fond de nous-mêmes que, placés dans la position des élus, nous ne sommes pas assurés de trouver la force morale pour refuser ce cadeau empoisonné. Je prends les paris. S'il y a quelqu'un qui peut prétendre le contraire, je serais bien curieux de faire sa connaissance.

Pourquoi insister aussi lourdement sur ce trait culturel ? Parce que ce que nous sommes conditionnés par ce que nous faisons et qui fixe notre propre seuil de l'intolérable.

Dans une de nos familles traditionnelles, c'est naturellement le papa qui incarne l'autorité. Mais tous, nous savons que c'est celui qui possède le plus de Francs CFA qui dicte la marche à suivre à tout le monde. Impossible d'ignorer cette réalité. Car tous, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, nous sommes portés à chercher les faveurs du riche. Difficile de dédaigner la main qui fait les partages. Puisque la nature humaine est ainsi faite, que chacun cherche à s'approprier la plus grosse part. A l'étage au-dessus, on cherchera tout aussi naturellement les faveurs de celui qui est investi de l'autorité. Qu'importe si cette autorité est administrative ou traditionnelle. Même quand les « zotorités » disent une superbe connerie, on applaudit avec application. Et on rit à gorge déployée chaque fois qu'il lui prend envie de plaisanter. Pourquoi donc voudrait-on que la femme ou l'homme qui détient la réalité du pouvoir se prive d'en abuser, puisque nul ne songe à lui fixer des limites ? Et comment lui fixer des limites, si chacun des citoyens souhaite en profiter sans entraves, y compris ceux qui sont chargés justement de fixer ces limites-là ?

Le titre et la fonction

Une fille ou un fils savant termine ses études. Le clan entier se mobilise, sans qu'on ait besoin de le dire, afin que le rejeton ne soit pas oublié dans le partage du pouvoir. Ici pouvoir se perçoit comme un amalgame de pouvoir économique et pouvoir de décision. C'est donc tout le « buudu » qui va à la pêche au poste. Une fonction que l'on suppose enceinte de futures largesses. Parce que gouverneur, préfet, président d'institution ou ministre, ce n'est pas seulement une fonction administrative. Le bon sens populaire ne s'y trompe pas qui parle de « Naam ». Et le rejeton intronisé gouverneur, préfet, président d'institution ou ministre devient un « Naaba ». Comprendre ici « Naaba » dans le sens de nabab, c'est-à-dire potentat. Et le titulaire ne tarde pas à se voir lui-même comme un roitelet. Au cabaret, au marché, ou tout autre lieu de rencontre, les membres du « buudu » ne manqueront pas de souligner que désormais, tout va pour le mieux. Et on expliquera sans vergogne que « c'est notre fils qui est le nouveau naaba des gendarmes, des juges, ou même de la banque ». Je vous laisse deviner qui va être servi le premier et qui aura la meilleure part parmi les administrés de ce roitelet. Tout comme je vous laisse deviner les conséquences de telles situations. Surtout que ces situations se cumulent et cumulent leurs effets. Làégalement, je prends le pari. Que le premier qui conteste cette réalité lève le doigt !

Une honnêteté suspecte

Dans un tel climat, le fonctionnaire ou l'agent public qui tient à sa probité, celle ou celui qui respecte le bien public et qui s'interdit de capter le bien d'autrui, cette femme ou cet homme est regardé comme un foutu égoïste ou un sombre imbécile. Égoïste parce qu'on le soupçonnera toujours de vouloir garder le butin pour lui seul. Imbécile parce que ne sachant pas ou répugnant à profiter des situations qui lui tendent les bras. Ce gouverneur, préfet, président d'institution ou ministre aura du mal. Du souci, car on le soupçonnera toujours de quelque chose, pendant que lui peinera à expliquer que sa position ne lui permet de disposer que de son seul salaire.

Pour illustration, un épisode resté fameux. Un ministre de la République a conduit une mission auprès des Partenaires Techniques et Financiers dans un pays européen. Mission qui a abouti à la signature de conventions de financements. A son retour au pays, quelle ne fut pas sa surprise de trouver sa maison et les alentours envahis par une flopée de quémandeurs de toutes origines. Qui pour solliciter un tracteur, qui une charrette et des chevaux, qui une boutique pour sa femme, qui le financement d'un permis de conduire et une camionnette pour le fils. Effaré, le ministre de demander et de se demander en même temps où diable pourrait-il trouver un tel argent. Explications des visiteurs : « Nous tous on t'a vu à la télévision signer pour prendre des millions avec tes amis Blancs ». A ce niveau, on ne peut se limiter à parler de malentendu. Il est plus juste de parler de divorce culturel.

Et c'est dans ce moule que notre esprit a été façonné. C'est dans ce terreau que nous avons pris racine. Qui n'a jamais entendu cette question intéressée : « est-ce que tu connais quelqu'un aux impôts, à la douane, à la mairie, ou dans un autre service ? » Si on veut connaître quelqu'un avant d'entreprendre un déplacement dans un service public censé recevoir et servir tout le monde àégalité, ce n'est certainement pas pour une démarche sans arrière-pensée. Làégalement, je prends le pari. Que le premier qui conteste cette réalité lève le doigt !

Quand la politique s'en mêle !

Quiconque rêve de faire carrière dans la politique, se doit de connaître ces réalités sociologiques. Et s'il est lui-même un esprit toxique, il joue sur du velours. Commençons ce chapitre en disant que la corruption qui sévit dans le domaine politique est une affaire à double détente. Le politicien a besoin de béni oui-oui sur son chemin. Pour cela, on commence par tailler un vocabulaire et un langage appropriés. Cela consiste à confondre la fonction et le statut. On prend soin d'oublier de préciser qu'on convoite tout simplement une fonction dans un grand dispositif administratif. On a vu précédemment comment on se fait appeler « Naaba ». Ce qui dépasse largement la notion de chef de service ou de responsable de parti politique. Un Naaba peut accorder des prébendes et des passe-droits. En favorisant ses proches, ses amis, ses camarades d'école ou ses partisans, on se fabrique à bon compte des obligés. Et une fois qu'on est élu, ceux-ci deviennent des sujets. Et on prend soin là aussi d'éviter de laisser entendre que l'argent et les coups de main qu'on octroie à tours de bras n'est pas le sien propre. Nul ne doit savoir que c'est de l'argent soustrait frauduleusement de la caisse publique, propriété de la communauté nationale.

L'autre face, c'est la femme ou l'homme qui brille soudainement dans le quartier, sans qu'on puisse dire la source de cette miraculeuse émergence solitaire. Comme si le fait de participer à des meetings, des marches et autres manifestations partisanes pouvait procurer de la richesse. Et tout le monde le voit dépenser sans compter. Lui aussi se garde de dire qu'il bénéficie d'une part d'un butin, fruit de subtiles spoliations.

Or, ça se propage. Ce qui est logique. Parce que le sommet n'a pas corrompu des intermédiaires sans objectif. L'idée, c'est que le premier stipendié se fabrique à son tour des obligés dans son cercle proche. Ces seconds corrompus du deuxième étage s'en vont à leur tour circonvenir un troisième étage. Troisième étage qui agit de même dans les structures au-dessous. Partie d'une seule main qui signe dans la pénombre un document brumeux, l'affaire devient poisseuse qui suinte et dégouline jusqu'aux plus humbles. C'est déjà suffisamment désastreux. Or, la source ne doit jamais tarir, parce que le mécanisme ne doit jamais cesser de fonctionner. Donc un mal qui en entraîne d'autres. D'autres maux qui deviennent à leur tour la source et la cause d'autres maux.

Vous êtes déjàécœuré ? Eh bien, ce n'est pas tout. Car il y a plus lugubre en cette matière. Je recommande au lecteur ami de s'asseoir avant de lire les lignes qui suivent. Le malheureux qui croit de son devoir de dénoncer publiquement ce jeu souterrain (jeu souterrain qui tue tout effort de la communauté nationale pour un quelconque bien-être), l'inconscient qui a l'idée saugrenue de dire que ça ne va pas et que ça ne peut pas continuer de la sorte, celui-là doit s'attendre àêtre combattu sans pitié. Sans pitié, sans relâche et sans retenue, c'est-à-dire par tous les moyens.

Nous nous volons nous-mêmes

Le mal est profond. Il est handicapant à plus d'un titre. Il peut annihiler toute action bénéfique. Tout le monde peut en faire l'expérience. Les techniciens de la chose annoncent une mauvaise saison des pluies qui préfigure une année difficile sur le plan alimentaire. S'il vous prend l'envie de venir en aide à votre communauté villageoise, il vous faudra des garde-fous solides contre les truqueurs. Envoyer des vivres au village ne vous met pas à l'abri des mauvaises surprises. Car il se trouvera toujours quelqu'un pour dévoyer les affaires pendant la distribution. Au final, vous avez consenti un effort financier. Et au bout du compte, votre générosité va alimenter les réserves alimentaires déjà garnies de notables suralimentés, alors qu'à côté des démunis meurent de faim. Or, votre geste s'adresse justement à ces démunis.

Plus haut, un tel comportement a inévitablement des effets néfastes sur la vie quotidienne et la vie économique du pays. Prenez le cas des marchés publics. L'État utilise ce mécanisme pour passer les commandes dont ses services ont cruellement besoin. Qui nous garantit que tout se passera sainement ? De même pour les infrastructures de l'État, telles les routes et les pistes rurales. Chacun voit que ces grands travaux de l'État ont pour but de permettre un réel essor de pans entiers du territoire par le biais du désenclavement. Que dire quand ces grands travaux sont entravés par des gens à l'entregent puissant, ou mal exécutés du fait de l'intervention de prévaricateurs à l'appétit féroce ? Même les municipalités ne sont guère épargnées par ce fléau. Chaque jour qui se lève voit une annonce sur un deal maffieux de parcelles. Et dans ce jeu, ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Et bien évidemment, ce sont toujours les mêmes qui se retrouvent écartés de la mangeoire.

Regarder l'ASCE /LC et le REN-LAC s'escrimer tout seuls ne suffira manifestement pas. Le citoyen doit prendre sa part dans ce combat. Non seulement il faut l'audace pour parler de ces turpitudes, mais il faut aller plus loin. Chacun de nous doit entrer à l'intérieur de lui-même et interroger sa conscience. Si nous voulons réellement le développement de ce pays, si véritablement nous voulons un mieux-être pour nos populations, si nos déclarations tonitruantes appelant l'essor de notre patrie sont sincères, nous devons arrêter le massacre. Car il n'y a pas d'autre mot pour désigner ce grand pillage. Grand pillage parce que, dans la réalité, nous nous volons nous-mêmes. Stupidité suprême, nous aggravons la situation aujourd'hui, et nous brisons tout élan pour le futur. Autrement dit, on voit clairement que nous fonçons dans un ravin, et nous y allons le cœur en fête.

Ce travail de relèvement moral est salvateur. Et il nous concerne tous. Chacun ! Et nous tous ! Ceux qui pillent et leurs complices. Ceux qui regardent faire et qui détournent le regard. Seulement, il y a des préalables. Je ne peux guère m'insurger contre la corruption des autres si je suis moi-même disposéà recevoir une parcelle que je sais ne pas mériter, Comment puis-je valablement rédiger des articles dénonçant mes contemporains, si je passe mon temps à m'inscrire à plusieurs séminaires et ateliers dans le même temps, ateliers séminaires que je boycotte, tout en émargeant allègrement pour recevoir les perdiems qui vont avec ? Quel DAF suis-je aux yeux de mes agents si je passe la sainte journée à détourner leurs frais de mission ? Quel syndicaliste suis-je, si tous me regardent détourner des bons d'essence à tour de bras ?

Sayouba Traoré,
(Écrivain-Journaliste)

Énergie et éclairage : 3 434 lampes LED distribuées à 1 134 ménages de Fada

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Le ministre de l'Energie, Alpha Oumar Dissa a tenu un point de presse ce 28 décembre 2017 à Fada N'Gourma sur le projet d'installation de 1,5 million de lampes LED dans les ménages et bâtiments de l'administration publique au Burkina Faso.

Face aux hommes des médias, le ministre Dissa dans sa déclaration liminaire, a indiqué que son département est plus que jamais engagé dans une volonté d'améliorer la disponibilité de l'électricité et de mieux satisfaire la demande par la promotion de son utilisation rationnelle. A cet effet, a-t-il dit, le ministère a lancé une vaste opération de distribution et d'installation gratuite de 1 500 000 lampes à diode électroluminescente (LED) pour remplacer les lampes fluorescentes. Il poursuit que ce projet est un premier du genre au Burkina Faso afin de permettre de réduire la puissance demandée de 20 MW avec un investissement différé pour le renforcement de la capacité de production de la SONABEL de l'ordre de 19,9 milliards de F CFA.

Pour le ministre, cette opération qui va toucher 500 000 ménages abonnés du réseau de la SONABEL et une partie des bâtiments de l'administration publique, va débuter dans l'immédiat à Fada au niveau de la Direction régionale du centre-Est (découpage géographique de la SONABEL). Ainsi, dans cette région que compose la ville de Fada et 33 autres localités, sur 100 000 lampes à installer sur la période du projet (2017-2019), 26 252 lampes seront installées au titre de la première phase de l'opération. Ce marchéété attribuéà l'entreprise « Martin Pêcheur ». Selon ses premiers responsables, le point de cette opération dans la ville de Fada, à la date du 28 décembre 2017, fait état de 3 434 lampes LED distribuées à 1 134 ménages.

Il a expliqué que le choix porté sur cette opération s'explique d'une part, par le passage à un éclairage plus efficace et d'autre part, la réduction des charges de pointe du soir fortement influencées par l'éclairage des ménages dans notre pays. L'opération permettra aussi de limiter les délestages car les rapports d'activité de la SONBEL font état d'un taux de coupures allant de 20 à 45% dues aux délestages. Il a préciséégalement que les lampes à diode électroluminescente (LED), garantissent jusqu'à 50% d'économie d'énergie par rapport aux lampes fluorescentes ordinaires qui représentent 93% du marché.

De plus, a précisé M. Dissa, les lampes LED ont une durée d'utilisation minimale de 30 000 heures contre 8 000 heures pour les lampes fluorescentes et demandent deux fois moins de puissance pour le même niveau de luminosité. Elles durent également jusqu'à 5 fois plus longtemps, dégagent moins de chaleur et réduisent les émissions de gaz à effet de serre, foi du ministre de l'Energie. Il a par ailleurs expliqué que l'utilisation des lampes LED à la place des lampes fluorescentes par les ménages se répercute sur leurs dépenses en faisant baisser la facture d'électricité et au terme de la première phase du projet, 39 4301 lampes seront installées sur l'ensemble du territoire national.

Alpha Oumar DISSA a souligné lors de cette conférence de presse, qu'en plus de la réduction des délestages, cette opération va engendrer un investissement différé pour le renforcement de la capacité de production de la SONABEL. Au-delà des lampes LED, a indiqué le ministre, des mesures d'efficacitéénergétique vont également toucher, notamment l'éclairage public à travers l'installation en vue de 15 000 lampadaires LED dans plusieurs villes du Burkina en plus de ceux déjà installés à Ouaga. A cela s'ajoute la réduction de la consommation liée à la climatisation à travers une installation de films réfléchissants et des climatiseurs à haut rendement énergétique dans les bâtiments publics.

L'objectif visé par l'ensemble de ces mesures, selon le ministre de l'Energie est de maitriser la consommation au plan national au même moment où plusieurs projets en cours d'exécution dans le cadre du plan national de développement économique et social (PNDES) permettront à terme, d'accroitre le taux de couverture nationale en énergie électrique avec en ligne de mire l'atteinte du taux de couverture à 80% à l'horizon 2020. Le tout, a-t-il conclu, en vue de l'augmentation de la puissance installée à 1000 MW tout en réduisant les coûts de production à travers l'utilisation des énergies renouvelables, notamment le solaire dans le bouquet énergétique.

Soumaila SANA


Crise dans le système éducatif : Le parti socialiste du Burkina invite le syndicat et le gouvernement à sauver l'année scolaire

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Le parti socialiste du Burkina (PS Burkina) , s'est prononcé ce mercredi 3 janvier 2018, sur la situation qui prévaut dans le secteur éducatif. Le secteur de l'enseignement est marqué par des mouvements sociaux engagés depuis le début de l'année scolaire 2017-2018.

Le parti socialiste invite le gouvernement à engager un dialogue sincère avec la Coordination nationale des syndicats de l'éducation (CNSE) , et à faire preuve d'une volonté politique afin d'aboutir à une reprise effective des cours.

Il invite par ailleurs le syndicat à faire preuve de compréhension pour sauver l'année scolaire. Notons que la CNSE prévoit une grève de 72 heures à compter du mardi 9 janvier 2018.

Nous y reviendrons plus en détails

Lefaso.net

3 janvier 1966 : L'Unité d'action syndicale se remémore de la victoire des syndicats

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Il y a 52 ans, le Burkina Faso, à l'époque Haute Volta vivait son premier soulèvement populaire. Seulement 6 ans après son accession à l'indépendance, des burkinabèétaient dans la rue pour réclamer le départ du président Maurice Yaméogo. Le mouvement syndical tombeur du premier président s'opposait à des actes de mauvaise gouvernance dont les travailleurs devraient payer la facture. Dans la matinée du 3 janvier 2018, l'Unité d'action syndicale a organisé un panel pour se souvenir de cette date mémorable. C'était à la bourse du travail à Ouagadougou.

La réduction des allocations familiales de plus de 50%, le rabattement des salaires de 20%, et le blocage des avancements des travailleurs sur deux ans. C'est ce que le gouvernement entendait appliquer. Le poids était lourd à porter sur le dos des travailleurs. Quand le gouvernement avance la situation financière difficile du moment, le mouvement syndical lui voit la mauvaise gestion des deniers publics. Surtout que le président nouvellement marié avait fait sa lune de miel à Copacabana au Brésil.

La fin d'année 1966 annonçait déjà les couleurs. Le 29 décembre, pendant que le président est à Abidjan pour une rencontre du conseil de l'entente, 10 syndicats rédigent une motion destinée au président de l'assemblée nationale. Dans la ladite motion, ils rejettent en bloc le projet de loi et demandent à la représentation nationale de ne pas la voter.

Dans la matinée du 31 janvier 1966, Dénis Yaméogo, alors ministre de l'intérieur, convoque les responsables syndicaux pour ''dire ses quatre vérités''. La loi est adoptée par l'assemblée nationale. ‘‘Je serai sans pitié pour tous ceux qui prétendent parler au nom du peuple'', lâche le président dans son message de nouvel an.
Le soir, les syndicats regroupés à la bourse du travail, sont dispersés par les forces de l'ordre et de défense, pendant qu'au même moment, bal de fin d'année est organiséà la présidence. L'Etat d'urgence est décrété.

Malgré tout, la foule est nombreuse dans la rue et se dirige aux environs de 14h vers la présidence, le 3 janvier 1966. Le président marque son accord pour revoir certains points de la loi, mais la rue est intraitable. Alors colonel, Sangoulé Lamizana est l'émissaire de Maurice Yaméogo pour discuter avec les frondeurs. '' Va dire au président que nous réclamons désormais sa présidence'', lui répond-t-on en substance.

Le compte est rendu. Le président marque son accord et dit au colonel qu'il n'a pas l'intention de faire couler le sang de ses compatriotes. Il rend le tablier et la rue crie ‘'l'armée au pouvoir''. Les syndicats ont ainsi gain de cause. C'est le rappel fait par Blaise Augustin Hien, président du mois des centrales syndicales. Il note que cet événement traduit l'attachement du peuple burkinabèà la liberté, au refus de la mauvaise gouvernance, de la corruption, aux détournements de fonds.

Pour lui, les devanciers qui méritent la reconnaissance devraient toujours inspirer les militants. Foi du panéliste, la situation actuelle du Burkina Faso interpelle le mouvement syndical qui doit rester à l'écoute et répondre à la justesse des mots de d'ordre. ''On ne peut pas dire que la situation du Burkina est reluisante'' a poursuivi Blaise Augustin Hien tout en demandant aux travailleurs de rester en alerte.
En plus de l'historique du janvier 1966, un autre thème a été développé pendant le panel. Les atteintes à la liberté syndicale.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Réforme du système des rémunérations : Bassolma Bazié répond au président Roch Kaboré

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Dans son message de nouvel an, le président du Faso a annoncé sa volonté de procéder à une « réforme du système des rémunérations dans la fonction publique pour plus d'équité et de justice sociale ». Ce serait la solution pour arrêter de gérer les revendications des travailleurs au cas par cas, surtout que les ressources de l'Etat seraient limitées. Eh bien, Bassolma Bazié, tout en attendant les contours de cette réforme prévient. Le Burkina Faso n'est pas démuni, il est seulement mal géré et la réforme annoncée devrait venir d'en haut.

C'est à l'occasion du panel organisé par l'Unité d'action syndicale ce 3 janviers 2018 que le secrétaire général de la CGT-B a réagi aux propos du président du Faso. Pour Bassolma Bazié, « le Burkina manque de gouvernance vertueuse ». Les exemples sont légion et il les cite à la pelle.

La présidence du Faso a étéépinglée par l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption dans la malversation de carburant. « Au niveau de l'Assemblée nationale, 135 missions sans justification. Salif Diallo a fait voter une loi en mai 2017 effaçant des dizaines d'années de malversations et vous avez vu au niveau des mines, 11 mines d'exploitation industrielle et on ne voit pas d'impact social sur les populations », a-t-il laissé entendre.

Il poursuit donc que le manque de moyens avancé n'est que de la poudre aux yeux, puisque les plus hautes autorités perçoivent gros. Les « ministres, présidents d'institution, se sont fait appliquer le décret qui a été signé par Blaise Compaoré en avril 2008 qui leur donne des émoluments énormes. Pourquoi ils ne publient pas cela » ?, se demandent-ils.

Par conséquent, s'il faut remettre les salaires à plat et discuter, Bassolma Bazié estime qu'il faut d'abord en amont, commencer par la présidence, les ministres et les président d'institution. « Il faudrait qu'il y ait de la transparence et que ça ne concerne pas une section de la fonction publique ».

Plus loin, il s'offusque des propos du ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Pengwendé Clément Sawadogo. Interrogé par un journaliste pour savoir s'il n'y a pas des ministres qui ne touchent pas plus que ce que la législation burkinabè prévoit, « il a osé dire que ce sont des oiseaux rares. On comprend par là qu'être oiseau rare, c'est s'asseoir à l'extérieur, suivre l'insurrection et la résistance par petit écran, on revient au pays et on devient un oiseau rare. Si c'est cela aussi, tout Burkinabè est oiseau rare ! »

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

In memoria : DABIRE Abdoulaye dit Mao

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Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru. Jean 20 :29

05 Janvier 2017-05 Janvier 2018
Voilà déjà un an qu'il a plu au seigneur de rappeler à lui notre époux, père, grand-père, fils, beau-frère et ami,
DABIRE Abdoulaye dit Mao ,

En ce 1ER anniversaire, la famille vous prie d'avoir une pensée pieuse pour notre cher disparu.

Elle vous informe par la même occasion que des messes seront dites pour le repos de son âme aux jours, lieux et heures suivants :

Paroisse JEAN XXIII
Vendredi 05 Janvier 2018 à 18h30 mns
Dimanche 07 Janvier 2018 à 8h 30
Dimanche 28 Janvier 10h 30

Notre Dame des Apôtres de la patte d'Oie :
Vendredi 05 Janvier 2018 à 18h 30
Dimanche 07 Janvier 2018 à 9h00
Dimanche 28 Janvier 2018 à 9h

« Tu lui as donné Seigneur, la grâce de vivre sur terre, maintenant qu'il est de retour auprès de toi, accorde lui le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face »

GRAND' MESSE DE REQUIEM MAMAN FELICITE

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« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra »
Jean 11 : 25

Le Sincené-Naba Koutou,

Les grandes familles OUEDRAOGO et MORGHO à Sincené, Ouagadougou, Abidjan et Bobo-Dioulasso,

La grande famille DONDASSE et alliées à Kombissiri, Saponé-Watinga et Ouagadougou,

La grande famille KABRE à Saponé-Watinga et Ouagadougou,
Les enfants Justine Andréa, Pauline Françoise, Marie-Olga, Pascaline, Agathe, Clémence et Vincent de Paul Sidinson,

Les petits-enfants Roland Adamou, Myriam Augusta, Palingwindé Armel, Hermann Olivier, Serge Sidnomwindé, Lyne Renée Rimpayagdé, Christian Nomwendé, Raïcha, Jessica Magali Wendemi, Aziz, Alexandre, Raïssa Hélène, Moulker, Jonathan Maxime Charles, Ibrahim Vié, Guy Rayim Wend, Grâce Félicia Bowendsom et Lise DéliaTouwendyam,

Les arrières petits-enfants Claudia Delphine Marie Félicité, Joël Ulrich, Clovis André Bernard, Wendy Carmen, Marie-Stella, Anaïs Bowendsom, Xavier Alejandro Charles, Célia Hope Wendbenedo, Yannis Dominique, Omar Rahim Bernard, Andy Emmanuel, Elsie Kristen, Ethan Christpanga et Leanah Christkuni,

Les familles alliées LAOUALY, KABORE, COEFE, SAWADOGO, FERRAND, SY, NICOLAÏ et YAMEOGO,

La famille ILBOUDO à Dapoya,
La famille OUEDRAOGO à Kaya,
Les familles SAWADOGO, OUEDRAOGO et NANA à Kologh-Naba et Gounghin,

Renouvellent leurs remerciements à toutes celles et tous ceux qui les ont soutenus par leur prière et leur assistance multiforme, lors du rappel à Dieu de leur bien-aimée épouse, fille, sœur, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, et belle-mère Noaga Félicité Victoire DONDASSE veuve OUEDRAOGO, le 21 février 2017 à Ouagadougou.

Ils vous convient à vous unir à eux dans la prière, le recueillement et dans le souvenir à l'occasion de la célébration de la Grand'Messe de Requiem, selon le programme suivant :

vendredi 12 janvier 2018 à l'église Saint-Pierre de Gounghin à 20 heures, veillée de prière ;
samedi 13 janvier 2018 à l'église Saint-Pierre de Gounghin à 08 heures, Grand'Messe de requiem suivie d'un rafraîchissement à domicile.

Merci pour vos prières, votre fraternité et votre présence.
Que, par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix !

Compte rendu du Conseil des ministres du 04 janvier 2018

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Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le jeudi 04 janvier 2018,
en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 30 mn, sous la présidence de
Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE QUATRE (04) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique :
- un décret portant nomination de greffiers en chef.
L'adoption de ce décret permet la nomination d'un greffier en chef à la Direction du développement institutionnel et de l'innovation, d'un greffier en chef au Conseil d'Etat et d'un greffier en chef au Tribunal administratif de Ouagadougou.
- un projet de loi portant modification de la loi n° 004-2015/CNT du 3 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

La modification de cette loi permet :
- d'instituer le principe de la déclaration électronique des biens des personnes assujetties ;
- de consacrer le principe de l'inopposabilité du secret professionnel ou bancaire dans la lutte contre la corruption ;
- de corriger des éléments de forme.
Le conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.
- un décret portant nomination des Commissaires de la Commission nationale des droits humains (CNDH).
L'adoption de ce décret permet la nomination de ces commissaires et de rendre opérationnelle la CNDH conformément à l'article 16 de la Loi N°001-2016/AN du 24 mars 2016 portant création d'une Commission nationale des droits humains.

I.1.2. Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
- un décret relatif à la nomination des membres du Haut conseil du dialogue social.
Le Haut conseil du dialogue social se fonde sur l'importance et la nécessité d'instaurer un cadre participatif de concertation qui implique tous les acteurs en vue de faire face aux défis du développement économique et du progrès social.
L'adoption de ce décret consacre la nomination des membres du Haut conseil du dialogue social et la mise en place effective de l'institution.

II. COMMUNICATION ORALE

II. Le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants a fait au Conseil une communication relative à une tournée qu'il a effectuée dans la Première région militaire du 29 décembre 2017 au 02 janvier 2018.
Cette tournée lui a permis de visiter les garnisons et détachements de Kaya, Dori, Gorom-Gorom et Djibo.
Dans chacune de ces localités, la délégation a rendu une visite de courtoisie aux responsables administratifs, coutumiers et religieux qui ont été exhortés à aider les Forces de défense et de sécurité et à travailler au renforcement de la cohésion sociale.

III. NOMINATIONS

III.2. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

- Monsieur Barké Ibrahima TALL, Mle 111 486 E, Commissaire principal de Police, est nommé Directeur de la Sureté de l'Etat ;
- Monsieur Banga Michel AHOUE, Mle 27 571 R, Commissaire Principal de Police, 3ème Grade, 1er échelon, est nommé Directeur régional de la Police nationale du Centre-Est.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PRMOTION CIVIQUE

- Monsieur Souleymane OUALBEOGO, Mle 212 393 Y, Greffier en chef, est nommé Membre à la Direction du développement institutionnel et de l'innovation ;
- Monsieur Abdoul Aziz KAFANDO, Mle 200 329 M, Greffier en chef, est nommé au Conseil d'Etat ;
- Madame Adjira DJIBOUGOU/SAWADOGO, Mle 117 329 M, Greffier en chef, est nommée au Tribunal administratif de Ouagadougou.

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Commissaires de la Commission nationale des droits humains (CNDH) pour un premier mandat de quatre (04) ans.

Au titre des Associations et Organisations non gouvernementales nationales œuvrant dans le domaine des droits humains :
- Monsieur Kalifa Yemboado Rodrigue NAMOANO ;
- Madame Salamata OUEDRAOGO.

Au titre des Associations et Organisations des personnes en situation de handicap :
- Monsieur Wamarou TRAORE.

Au titre des Associations et Organisations des médias :
- Monsieur Touwendinda ZONGO.

Au titre des Associations de jeunesse :
- Madame Pegdwendé Antoinette SAVADOGO/POUYA.

Au titre des Associations féminines :
- Madame Gonta Alida Henriette DA.

Au titre de l'Ordre des Avocats :
- Monsieur Adrien Marie Sosthène ZONGO.

Au titre des Enseignants-chercheurs en droit :
- Madame Valérie Edwige SOMA/KABORE.

Au titre des Enseignants-chercheurs en sociologie :
- Monsieur Augustin PALE.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Membres du Haut conseil du dialogue social :
Au titre du Gouvernement, Présidence du Faso
- Monsieur Edmond BERE, Ingénieur informaticien, Membre titulaire ;
- Madame Maïmouna CISSE, Expert en relations professionnelles, Membre titulaire ;
- Monsieur Oumard NABALOUM, professeur d'anglais, Membre titulaire.
- Monsieur Magloire SOME, Professeur titulaire d'histoire contemporaine, Membre titulaire ;
- Madame Yvonne ROUAMBA/GUIGMA, Conseiller en gestion des ressources humaines, Membre suppléant ;
- Monsieur Jérôme COMPAORE, Chargé de recherches en communication, Membre titulaire ;
- Monsieur Larba SAWADOGO, Professeur des lycées et collèges, Membre suppléant ;
- Monsieur Salifou SANGARE, Enseignant chercheur en droit/sciences politiques, Membre titulaire ;
- Monsieur Francis PARE, Conseiller en gestion des ressources humaines, Membre suppléant ;
- Monsieur Tiga Jean-Marie NONGUIERMA, Inspecteur du travail, Membre titulaire ;
- Madame N'Pèrè Adèle TRAORE, Inspecteur du travail, Membre suppléant ;
- Monsieur Issouf TRAORE, Professeur certifié, Membre titulaire ;
- Monsieur Ousmane David ZANNE, Conseiller en gestion des ressources humaines, Membre suppléant ;
- Monsieur Moumounou GNAKAMBARY, Administrateur des services financiers, Membre titulaire ;
- Madame Mariam HIEN/ZERBO, Maître assistant/sciences juridiques et politiques, Membre suppléant ;
- Madame Aminata DJEBRE/SANOU, Conseiller en gestion des ressources humaines, Membre titulaire ;
- Monsieur Komikiyoaba NAKELSE, Conseiller des affaires économiques, Membre suppléant.

Au titre des organisations professionnelles d'employeurs
- Monsieur Jean-Baptiste YAMEOGO, Pharmacien, Membre titulaire ;
- Monsieur Harouna TOGUYENI, Enseignant, Membre suppléant ;
- Monsieur B. Pierre KABORE, Juriste, Directeur de société, Membre titulaire ;
- Madame Georgette NASSA, Juriste, Directrice de société, Membre suppléant ;
- Madame Victoire BENAO, Pharmacien, Membre titulaire ;
- Madame Raymonde Baptiste Pétronille TAPSOBA, Directrice de société, Membre suppléant ;
- Madame Philomène YAMEOGO, Juriste, Membre titulaire ;
- Monsieur Alphonse GUIGUEMDE, Economiste, Membre suppléant ;
- Monsieur P. Romuald YARO, Pharmacien, Membre titulaire ;
- Monsieur Moumouni BOUGOUM, Pharmacien, Membre suppléant ;
- Monsieur Joseph HAGE, Administrateur de Société, Membre titulaire ;
- Monsieur Ali COMPAORE, Ingénieur des techniques de développement rural, Membre suppléant ;
- Monsieur Goama Raphaël ZOUNGRANA, Comptable, Membre titulaire ;
- Monsieur Oussénni DERRA, Géologue, Membre suppléant ;
- Monsieur Augustin BAMBARA, Juriste, Membre titulaire ;
- Monsieur Sékou HAIDARA, Administrateur de société, Membre suppléant ;
- Madame Orokia OUATTARA, Avocat à la cour, Membre titulaire ;
- Madame Antoinette BOUSSIM, Avocat à la cour, Membre suppléant ;
- Monsieur W. Jean Florent KERE, Directeur des ressources humaines, Membre titulaire ;
- Monsieur Ibrahim TRAORE, Directeur des ressources humaines, Membre suppléant.

Au titre des organisations syndicales de travailleurs
- Monsieur Toussaint BATHIONO, Contrôleur de recouvrement et de contentieux, Membre titulaire ;
- Monsieur Thomas OUEDRAOGO, Agent de bureau à la retraite, Membre suppléant ;
- Monsieur Guy Olivier OUEDRAOGO, Professeur technique, Membre titulaire ;
- Madame Alima Maris GANSORE/ZAGRE, Institutrice à la retraite, Membre suppléant ;
- Madame Inès KABORE/MANO, Sage-femme d'Etat, Membre titulaire ;
- Madame Damata GANOU, Cadre commercial, Membre suppléant ;
- Monsieur Inoussa NANA, Comptable, Membre titulaire ;
- Madame Sabine SANOU, Communicatrice, Membre suppléant ;
- Monsieur Anatole ZONGO, Professeur certifié, Membre titulaire ;
- Monsieur K. Adama TRAORE, Gérant de station-service, Membre suppléant ;
- Monsieur N. Paul KABORE, Agent de maîtrise de l'aviation civile à la retraite, Membre titulaire ;
- Monsieur Claver BOUSSIM, Déclarant en douane, Membre suppléant ;
- Monsieur Jean-Baptiste OUEDRAOGO, Imprimeur, Membre titulaire ;
- Monsieur Ernest TAGNABOU, Technicien de bâtiment, Membre suppléant ;
- Monsieur Yamba Georges KOANDA, Technicien supérieur à la retraite, Membre titulaire ;
- Madame Salimata BOUGOUMA, Gestionnaire, Membre suppléant ;
- Monsieur Boubié BAZEMO, Inspecteur des douanes, Membre titulaire ;
- Monsieur François Xavier YAMPONI, Professeur de centre de formation, Membre suppléant.

III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédéà des nominations d'un Membre de cellule, d'Administrateurs et de Présidents aux Conseils d'administration :
- de l'Office national de sécurisation des sites miniers (ONASIM) au titre du ministère de la Sécurité ;
- de l'Université Ouaga II au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation ;
- de la Société nationale d'aménagement des terres et de l'équipement rural (SONATER) et du Bureau national des sols (BUNASOLS) au titre du ministère de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques ;
- de la Société des mines de Belahouro (SMB) SA au titre du ministère des Mines et des carrières ;
- de l'Ecole nationale de l'élevage et de la santé animale (ENESA) au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques ;
- de l'Institut d'éducation et de formation professionnelle (INEFPRO) au titre du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille ;
- du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERA/Afrique) au titre du ministère de la Culture, des arts et du tourisme ;
- de l'Office de gestion du Palais des sports de Ouaga 2000 au titre du ministère des Sports et des loisirs.
La liste de ces nominations sera publiée dans le Journal Officiel du Faso.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l'ordre national

Mini laiterie de Tambolo dans la Commune de Pô : Plus de lait disponible à tout moment de l'année

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Les responsables du projet de renforcement de l'émancipation socioéconomique des femmes (PREFERE) ont organisé un atelier de clôture des activités dudit projet. Après une année de mise en œuvre, les résultats sont satisfaisants. L'atelier a connu la présence des responsables du projet, des partenaires techniques et des bénéficiaires.

La Plateforme d'Action à la Sécurisation des Ménages–Pastoraux (PASMEP) est une association à but non lucratif créée en 2013. Elle a deux principales missions. La première est de promouvoir les droits fondamentaux et la participation citoyenne des communautés agropastorales et pastorales. La deuxième est de renforcer les capacités organisationnelles, techniques et financières des communautés. Dans le volet renforcement des capacités, elle a initié un projet de renforcement de l'émancipation socioéconomique des femmes (PREFERE) du groupement Zemstaaba de Tambolo dans la commune de Pôà travers leur mini laiterie. Ce projet a été financé par le Fonds Commun Genre pour une durée de 15 mois. Après plus d'une année de mise en œuvre, les responsables du projet ont organisé un atelier de clôture du projet le 22 décembre 2017.

L'objectif visé par cet atelier est de partager les résultats atteints concernant les 3 axes principaux du projet. Pour l'amélioration du potentiel génétique des espèces bovines des ménages en matière de production laitière, 2 géniteurs de races goudalis ont été introduits. Ensemble, avec le tout premier goudali, ces géniteurs ont permis la naissance de 26 veaux métisses et actuellement 38 vaches sont gestantes. Concernant l'augmentation de la production laitière des vaches en saison sèches, au lancement officiel du projet le 18 novembre 2016, la laiterie tournait avec une moyenne de 15 litres de lait transformés par jour.

Les vaches quant à elles, produisait en moyenne 1 à 1.5 litres de lait par jour. Avec l'appui du projet, qui a beaucoup agi en matière de renforcement des capacités des femmes pour les cultures fourragères et la fauche du fourrage naturel, la mise à leur disposition de sous-produits agro-industriels ainsi que le suivi sanitaire des vaches, la moyenne de lait produit par vaches est variés entre 2.5 litres à 3 litres par jour selon les saisons. Quant à l'accroissement de la rentabilité de la laiterie, elle est bien réelle. Les produits transformés sont désormais vendus dans 13 points de vente au lieu de 2 auparavant à Pô, Dakola, Tiébélé et Guiaro. 14 emplois permanents ont été créés au profit des femmes et d'hommes qui se relaient pour la transformation, le transport et la vente des produits de la laiterie. Pour Réné MILLOGO, le coordonnateur du Projet, la mini laiterie a permis aux femmes d'améliorer leur condition de vie d'une part et d'autre part de vaincre les pesanteurs socio-culturelles. Elle a permis également aux femmes d'être compétitives sur le marché local. Et surtout d'augmenter de 200 à 300 % leur revenu en moins d'une année.

Ces revenus supplémentaires ont permis aux femmes de réalisés des investissements productifs dans l'élevage des bovins et des petits ruminants à l'image d'Habibou Diallo, qui a pu acheter 2 moutons à 60 000 F. Ces brebis ont mis au monde 2 petits. Autre point positif, la diminution des disputes dans les ménages. Avant, la femme devait réclamer de l'argent à tout moment pour l'entretien du ménage. Aujourd'hui, elles assurent volontiers certaines dépenses d'achat de savons, les pommades, les condiments, les vêtements, le gouter des enfants scolarisés, les soins des enfants etc. Pour les hommes de Tambolo, vus les changements opérés dans les foyers et la diminution de la sollicitation financière des femmes, ils n'ont d'autres choix que d'accompagner les femmes afin de pérenniser les acquis du projet.

Déjà, ils laissent les troupeaux plus longtemps à la maison afin que les femmes puissent avoir plus de vaches à leur disposition à traire. Mieux ils ont octroyé plus de terre aux femmes pour la culture fourragère, ce qui est déjà un pas important fait par les hommes.

Pour monsieur Oumar OUEDRAOGO, représentant du président du conseil d'administration de PASMEP, les objectifs ont été largement atteints vu les résultats auxquels les femmes sont parvenues. Des résultats à mettre à mettre à l'actif de tous les acteurs qui n'ont ménagé aucun effort pour soutenir le Groupement Zemstaaba. Il leur a invitéà maintenir le cap pour faire de la mini laiterie de Tambolo un comptoir d'achat où d'autres localités viendront se ravitailler.

Tout en remerciant les responsables du projet pour leur accompagnement, la présidente du groupement Madame DIALLO Mariam s'engage avec l'ensemble des femmes à poursuivre le travail pour produire en qualité et en qualité pour s'auto alimenter et ravitailler les autres localités.


Plaidoyer pour les productions pastorales : PASMEP solidaire des acteurs de la filière lait du Burkina

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PASMEP a participé le 28 décembre 2018 à la cérémonie de remise officielle de message de plaidoyers au Ministre des Ressources Animales et Halieutiques. Objectif : soutenir les intérêts des producteurs pastoraux.

PASMEP a participé le 28 décembre 2017 à la cérémonie de remise officielle des messages de plaidoyer dans le cadre des 72 heures du lait local au Ministre des Ressources Animales et Halieutiques. En effet, dans son document d'orientation stratégique 2016 – 2026 le plaidoyer est une ressource stratégique utilisée par PASMEP pour influencer les décisions au profit des acteurs du pastoralisme.

Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de plaidoyer pour l'application effective des lois et règlements sur le pastoralisme, elle mène conjointement avec APESS des activités de plaidoyer en direction de l'assemblée nationale, le MRAH, le gouvernement, les organisations comme l'UEMOA, le CILSS, l'association des régions et l'associations des municipalités des actions en vue d'une application des lois existantes, la prise de décrets complémentaires et allocation budgétaire plus importantes par l'Etat, les collectivités territoriales en prenant en compte la question du genre, des changements climatiques et la décentralisation.

Au cours de cette cérémonie, elle a soutenu les messages de plaidoyer remis au ministre. Au niveau local, les acteurs ont recommandé l'accroissement du soutien à la mini-laiterie existante. Au niveau régional, intégrer les mini-laiteries comme modèle de développement de la production et la transformation dans la stratégie de l'Offensive lait.

Au niveau international, mettre fin aux importations massives de poudre de lait qui mettent en péril la filière lait en Afrique de l'Ouest et la disparition des fermes laitières en Europe du fait de la baisse continue du prix d'achat du lait aux producteurs. Quelle solution doit-on préconiser ? Pour Mahamadou Badiel, coordonnateur du projet Voice for Change, financé par la SNV, il y'a lieur de réfléchir à comment mieux valoriser les produits pastoraux pour qu'ils puissent nourrir les burkinabè. Il ajoute que les recommandations sont pertinentes et l'Etat devrait s'y appesantir.

Développement local : Les "Communes Awards" pour promouvoir une saine émulation entre les collectivités territoriales

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Dans le but de contribuer à l'atteinte des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES) et des Objectifs du développement durable (ODD), l'association Afridev a lancé les "Communes Awards", une compétition inter-communes pour le développement durable au Burkina. L'initiative a été portée à la connaissance du public au cours d'une conférence de presse, ce jeudi, 4 janvier 2018 à Ouagadougou.

"Jeunesse et engagement citoyen pour un développement communal ". C'est sous ce thème que les concepteurs de "Communes Awards" ont décidé de placer l'édition inaugurale.

La compétition vise également, selon les promoteurs, à mettre en réseau toutes les collectivités territoriales du Burkina pour créer une synergie d'actions plus efficaces à l'échélon local et à aiguiser la culture de l'excellence pour l'atteinte des objectifs de développement.

Onze domaines sont concernés par les "Communes Awards", qui se veulent un baromètre du développement communal. Il s'agit de l'Education, de la santé, de l'emploi et la formation, l'environnement, l'eau et l'assainissement, la sécurité des biens et des personnes, la sécurité alimentaire, le genre, la gestion des conflits, le sport, la culture.

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Le Directeur général de Communes Awards, par ailleurs président d'Afridev, Eric Noël Kouraogo

Pour jauger les communes participantes, six critères ont été retenus : l'accessibilité du domaine, la qualité des services offerts, les infrastructures, le personnel (public et privé), les politiques de promotion du domaine et l'implication des populations dans les actions menées.

En plus du trophée communal pour le développement durable (super-trophée), on a entre autres, le trophée communal pour l'Education, celui de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le trophée UNFPA pour le Genre, le trophée communal pour la sécurité alimentaire.

"Le maire de la commune lauréate du trophée principal recevra la médaille du meilleur maire de l'édition 2017 des Communes Awards", a ajouté le premier responsable d'Afridev, Eric Noël Kouraogo.

La compétition, quant à elle, est ouverte à l'ensemble des communes du Burkina ayant au moins un an d'exercice et les inscriptions sont ouvertes du 8 janvier au 9 février 2018 à 17 h.

Pour prendre part, chaque commune doit soumettre sa candidature en téléchargeant sur le www.communesawards.org, un formulaire à remplir et à soumettre à l'adresse contact@communesawards.org.

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Edith Ouédraogo de l'UNFPA exhorte les acteurs à prendre en compte la question Genre dans le processus de développement

Le dévoilement des lauréats, suivi de la remise des prix, se fera au cours d'une soirée dédiée, dénommée "la nuit des collectoivités".

"Cette compétition va permettre de sensibiliser les populations du Burkina au développement durable en vulgarisant les initiatives positives et locales. Pour renforcer l'esprit de Communes Awards, une plateforme dénommée FINIBUS a été rattachée au site web de Communes Awards. FINIBUS est une platefrorme territoriale de mise en réseau de toutes les collectivités territoriales au service de la décentralisation et du développement durable. (...). On aurait voulu couvrir tous les domaines d'activités, mais, c'est le début, il faut aller progressivement ", a indiqué le directeur général des Communes Awards, Eric Noël Kouraogo, se projetant dans l'avenir.

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Dr Arsène Ouédraogo, OMS-Burkina a situé sur l'importance des communautés de base dans le système sanitaire

Pour la chargée de programme Genre, culture et droits humains de l'UNFPA (Fonds des Nations unies pour la Population), Edith Ouédraogo, cette initiative, qui contribue ainsi à la mise en oeuvre du PNDES et des ODD, est à louer. "Pour nous, la question Genre est essentielle, si nous voulons vraiment nous inscrire dans une perspective de développement durable. Ce qui a motivé l'UNFPA à accompagner cette initiative en acceptant de décerner le trophée Genre dans cette compétition inter-communes ", a-t-elle soutenu, précisant que pour l'UNFPA, la question Genre est un volet de droits humains, une condition nécessaire pour promouvoir le développement durable.

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L'organe dirigeant d'Afridev, promotrice de Communes Awards

Même lancée du côté du bureau de l'OMS-Burkina, autre institution partenaire à cette édition des "Communes Awards". Selon son représentant à la conférence de presse, Dr Arsène Ouédraogo, pharmacienn, chargé de programme médicament essentiel, l'OMS-Burkina apprécie cette initiative qui prend en compte la responsabilisation des communes en matière de santé.

Jeune et à but non lucratif, l'association des jeunes pour le développement de l'Afrique (Afridev) s'est donné pour axes d'intervention, la décentralisation et le développement local à travers les secteurs-clés de développement.

OL
Lefaso.net

In memoria : Nanso Albert TRAORE

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« Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20 :29)

La grande famille TRAORE à Kourinion, Bobo-Dioulasso, Orodara, Ouagadougou, Houndé, Boromo, Côte d'Ivoire

Les frères :

TRAORE Issa Tidiani TRAORE Aladari Etienne
Les cousins, cousines, neveux, nièces et familles alliées ;
Sa Majesté Le Naaba BOULGA II à Komsilga
La grande famille NONGNYAGHMA et NONGUIERMA à Komsilga, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Niger, Côte d'Ivoire, et alliées ;
La veuve TRAORE née NONGNYAGHMA Hélène à Ouagadougou,

Les enfants : Dié Adéline Maman, Armelle Manafing, Gny Amélie Roseraine, Kalifa Armand Wilfried et San Arnaud Cédric.
Les petits-enfants : Jason, Ashley, Johan, Emery, Chana, Israël, Adon et Elysée.

Les familles alliées : SANKARA, KONDITAMDE, ILBOUDO,
Vous réitèrent leur profonde gratitude pour les nombreuses marques de sympathie, de compassion et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 02 février 2017 et de l'inhumation le 04 février 2017 de leur cher bien aimé frère, beau, cousin, neveu, oncle, époux, père, beau-père et grand-père

Nanso Albert TRAORE
Directeur Général TKM-FORMA
Agent de UBA ex-BIB à la retraite,

Puisse Dieu, le Tout Puissant rendre à chacun sa grâce au-delà de son élan de compassion.

Ils vous convient à la grande messe de requiem à l'église Sacré Cœur de Dapoya à Ouagadougou selon le programme ci-après :

- Vendredi 12 janvier 2018 : Veillée de prière à 21 heures
- Samedi 13 janvier 2018 : Grande messe à 8 heures

« Tu lui as donné Seigneur, la grâce de vivre sur terre, maintenant qu'il est de retour auprès de toi, accorde lui le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face »

Union de prière

SUNU Assurances Burkina : Bientôt un siège de six étages

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Dans douze mois, SUNU Assurances Burkina aura son siège flambant neuf. La cérémonie officielle de pose de la première pierre est intervenue le vendredi 29 décembre 2017 à Ouagadougou, en présence du ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Maurice Bonanet, du PCA de SUNU Assurances Burkina, Seydou Diakité.

L'immeuble R+6 avec sous-sol sera construit sur une superficie de plus de 1200 m2 à la Zone d'activités administratives et commerciales (ZACA). D'un coût de 2,5 milliards de francs CFA, la réalisation de ce joyau de SUNU Assurances Burkina est assurée par le cabinet d'architecture « Architech » et ne fera qu'embellir la capitale Ouagadougou. Selon la description de l'architecte, Désiré Thiombiano, le futur siège de la compagnie d'assurance se veut un immeuble contemporain, évolutif et modulable, écologique et intelligent énergétiquement (prise en compte de l'énergie solaire). Il sera un immeuble doté de façades en murs rideaux avec double vitrage solarisé, d'un bâtiment avec gestion centralisée et informatisée.

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Le PCA de Sunu assurance Burkina Seydou Diakité

Pour le président du conseil d'administration (PCA) de SUNU Assurances Burkina, Seydou Diakité, cet espace a été acquis depuis 12 ans. Dans les prochains jours, le vrombissement des machines transformeront ce terrain nu en une belle bâtisse pour plus de commodité pour la clientèle et pour le personnel des deux branches de SUNU Assurances Burkina que sont SUNU Assurance IARD Burkina et SUNU Assurance Vie Burkina. « On ne va pas faire une telle cérémonie pour s'arrêter en route. Les machines vont se déployer. Nous avons besoin de nous conforter aujourd'hui dans notre exploitation par la mise à neuf de nos installations qui répondent aux attentes des clients et des travailleurs », a-t-il souligné. C'était donc pour lui l'occasion de remercier les autorités, les actionnaires et surtout la clientèle pour cette confiance.

126 milliards de FCFA de chiffre d'affaire

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La maquette du futur siège de Sunu assurances

Cette cérémonie de pose de la première pierre a été présidée par le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Maurice Bonanet qui avait à ses côtés son collègue des Mines et carrières, Oumarou Idani. Pour lui, construire dans la ZACA, cette zone dont l'ambition est de donner un visage moderne à la ville, est un plus. « Je souhaite que ce bâtiment de rez-de-chaussée de plus six niveaux voit le jour dans les délais et que toutes les dispositions soient prises surtout sur le plan du contrôle, afin que les normes soient respectées. Je voudrais encourager l'ensemble des acteurs et les responsables de SUNU Assurances Burkina et émet le vœu de voir bientôt l'inauguration de cet immeuble », a laissé entendre, M. Bonanet.

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Le ministre Maurice Bonanet

SUNU Assurances Burkina, membre du Groupe panafricain SUNU dispose de deux branches d'assurances au pays des Hommes intègres. SUNU Assurances IARD (précédemment Raynal assurance), est née en 2005. Il a été créé par des Burkinabèà hauteur de 55% et accompagné par le Groupe SUNU qui détient 45% des actions. Le dernier des né est SUNU Assurance Vie Burkina en 2009, détenue à 60% par le Groupe SUNU et à 40% par des privés burkinabè. Le Groupe SUNU compte à ce jour 23 sociétés dans 15 pays en Afrique. Il a 1500 travailleurs pour un chiffre d'affaire d'environ 126 milliards de FCFA. La branche vie du Groupe SUNU est leader en Afrique Sub-saharienne.

Rendez-vous est pris donc dans 12 mois pour voir un immeuble flambant neuf aux caractéristiques modernes du 21e siècle.

Marcus Kouaman
Lefaso.net


Encadré :

Osée Gaétan Quenum Directeur général de SUNU Assurance IARD Burkina : « A ce jour, nous avons un chiffre d'affaire qui fluctue entre 5 et 6 milliards de FCFA. Les services que nous offrons sont l'assurance automobile avec de nouvelles garanties comme l'assistance, le remorquage en cas d'accident hors agglomération, l'avance sur recours, l'aide au constat amiable. Nous avons aussi l'assurance multirisque habitation qui permet de couvrir les maisons à usage d'habitation, des bureaux, des magasins contre les risques d'incendie. Sans oublier les assurances de chantiers et les assurances de transports pour ceux qui évoluent dans le monde des transports. Nous sommes le seul assureur à couvrir les violences politiques, lorsque les populations ou les entreprises subissent des dommages dans leurs biens du fait des grèves, émeutes et mouvements populaires (GEMP). Bientôt nous allons commercialiser l'assurance-crédit caution et nous seront les seuls sur le marchéà le faire afin d'apporter une caution vis-à-vis de ceux qui s'engagent envers leurs partenaires. »

Jean François Kambou, Directeur général de SUNU Assurance Vie Burkina : « SUNU assurance vie Burkina Faso propose aux populations des produits d'assurances innovants à forte valeur ajoutée pour accompagner au mieux l'économie nationale. Nous couvrons tout ce qui est liéà la vie humaine. Il s'agit des assurances de retraite, d'indemnité de fin de carrière, des assurances en cas de décès, couverture de risque décès. Nous sommes sur le marché depuis quatre ans et nous nous positionnons comme un des acteurs majeurs en matière d'assurance vie au Burkina Faso, à l'image du Groupe SUNU qui est leader en Afrique Subsaharienne en matière d'assurance vie. Nous faisons un chiffre d'affaire autour de 4 milliards de FCFA pour 2017 avec pour ambition de prendre le leadership en matière d'assurance vie au Burkina Faso. »

M.K.
Lefaso.net

« La jeunesse ne sera véritablement une force que lorsque l'on arrivera à l'éduquer sur le plan entrepreneurial », président de la jeunesse Ahmadiyya, Mamoudou Diallo

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La Jeunesse islamique ahmadiyya a tenu sa 15ème convention nationale du 28 au 30 décembre 2017 à Kouba dans la commune rurale de Koubri sise à une quinzaine de kilomètres de Ouagadougou. Ce rendez-vous qui a regroupé plus de 2000 jeunes venus des régions du pays, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de l'Allemagne et de Londres, était placée sous le thème : « La réforme d'une nation ne peut se faire sans la formation de sa jeunesse ». Cette convention a connu la participation du représentant du Calife (chef suprême de la communauté basée à Londres), Hibatur Rahman.

Pour le président de la jeunesse islamique ahmadiyya du Burkina, Mamoudou Diallo, il s'agit par ce thème, de mettre l'entreprenariat au cœur de l'action des jeunes, faire de cette frange sociale islamique ahmadiyya, une véritable force de propositions (tant au plan théorique que pratique). De son avis, si le Burkina est pauvre en termes de ressources naturelles, il est cependant riche sur le plan de sa jeunesse.
"Mais, cette jeunesse ne sera véritablement une force que lorsque l'on arrive à l'éduquer sur le plan entrepreneurial, sur le plan pratique et faire d'elle une jeunesse qui sait initier, qui sait faire quelque chose de ses dix doigts et qui porte le Burkina dans le cœur ", a soutenu Mamoudou Diallo, qui estime que les problèmes sociétaux doivent être au cœur des préoccupations des religions.

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Le président de la jeunesse Ahmadiyya

"Nous devons servir, et non nous faire servir", a-t-il recommandé. Se positionnant comme la « colonne vertébrale » de sa communauté, la jeunesse ahmadiyya entend ainsi poser des actes au service de la société. Il invite la jeunesse de sa communautéà se départir de tout esprit de paresse et de défaitisme dans le travail et àêtre plutôt actif pour lui-même, pour sa communauté et pour son pays.

Durant les trois jours, six sous-thèmes, en lien avec le thème général, ont été développés par des spécialistes pour permettre aux participants d'avoir des rudiments nécessaires. Outre les communications, la convention a aussi été marquée par des compétitions de connaissances générales, de connaissances religieuses entre les régions du Burkina, des compétitions sportives (football, athlétisme, lutte traditionnelle, etc.).

Plus de 400 poches de sang récoltées !

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Le président de la jeunesse Ahmadiyya, Mamoudou Diallo (à droite) et le représentant du Calife, Habitur Rahman

L'une des actions-phares à cette Convention a été la collecte de sang. Atteindre un record de 400 poches de sang était le défi principal des organisateurs à cette convention. « Conformément à notre slogan, ‘'l'amour pour tous, la haine pour personne'', nous nous disons qu'en tant que communauté religieuse, nous n'avons de valeur que lorsque nous allons montrer de la compassion vis-à-vis de notre prochain, de l'humanité. C'est pourquoi, nous avons décidé d'inclure le don de sang dans les activités de la convention, et mieux, nous allons avoir 400 poches de sang en une journée pour nous satisfaire nous-mêmes, mais également pour battre le record détenu jusque-là par les militaires qui est de 370 poches de sang », a-t-il justifié.

« Aussi, faut-il ajouter qu'aujourd'hui, nous ne devons plus rester silencieux, nous devons aller à l'offensive ; nous avons vu les terroristes un peu partout attaquer des mosquées, des églises, des marchés..., verser le sang d'innocentes personnes et ils se réclament d'être musulmans. Si nous, musulmans, restons silencieux, nous allons être complices de tels actes. Et pour ne pas être complices, nous, nous essayons de suivre les enseignements du saint Coran, comme quoi, celui qui donne la vie à une personne donne la vie à l'humanité toute entière, celui qui ôte la vie à une personne ôte la vie à l'humanité toute entière. Nous allons récolter de notre sang pour sauver des innocents plutôt que de suivre les idées sataniques de ceux-là qui versent le sang d'innocentes personnes partout dans le monde », a expliqué le président de la jeunesse islamique ahmadiyya du Burkina, Mamoudou Diallo.

Il a indiqué que cette action de don de sang n'est pas une première et ne sera pas non plus la dernière. « Nous aussi nous sommes fiers de savoir que nous sauvons des vies. Le mois de décembre étant un mois d'affluence dans la circulation, cette activité arrive au bon moment », a-t-il soutenu.

Le directeur centre régional de transfusion sanguine de Koudougou, Rodrigue Sosthène Nana, se félicite de l'engouement, de la mobilisation et surtout du sens de l'organisation qui a prévalu dans cette activité. Le responsable, M. Nana, a expliqué qu'au niveau de Koudougou, le besoin actuel est d'environ 70 poches par jour et le centre régional de transfusion de Koudougou couvre les régions du Centre-ouest et de la Boucle du Mouhoun.

« Nous apprécions cette initiative, parce qu'on est dans une période festive où il y a à redouter surtout des accidents de circulation, qui viendront augmenter le besoin déjàénorme. Ce qu'on espère surtout est que ces accidents n'arrivent pas », a mis en exergue Rodrigue Sosthène Nana.

Outre le centre régional de transfusion de Koudougou, la collecte du sang a aussi mobilisé sur le site, le centre régional de transfusion de Ouagadougou.

OO
Lefaso.net

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