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Projet Interuniversitaire Cible : Fin de la phase 2011-2016

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Le centre Muraz de Bobo-Dioulasso a abrité la cérémonie officielle de clôture du Projet Interuniversitaire Cible (PIC, 2011-2016), le samedi 26 novembre 2016. Soutenu et financé par l'Académie de recherche et de l'enseignement supérieur de Belgique, ce projet vise à Développer un ensemble d'approches systémiques et complémentaires pour l'évaluation et la planification des services de soins et de supports aux personnes âgées au Burkina Faso.

Le centre Muraz de Bobo-Dioulasso, sous l'égide des autorités de santé, des autorités de la solidarité et des affaires sociales, a conduit en partenariat avec l'Université catholique de Louvain, l'Université de Saint Louis et l'Institut de recherche en science de la santé au Burkina Faso, une recherche qui a consistéà générer des connaissances sur comment accompagner et prendre en charge les personnes âgées tant sur le plan de leur autonomie, tant sur le plan de leur santé et comment ils peuvent transmettent leurs connaissances à la future génération. Ce projet a duré cinq ans et s'est achevé ce samedi 26 novembre 2016 avec des enseignements majeurs.

Selon le Directeur Général du centre Muraz, Nicolas Somda, ce projet a connu un volet actif de formation où beaucoup de chercheurs du centre Muraz ont atteint le niveau doctorat en science humaine, en santé publique, mais aussi en anthropologie, toute chose qui selon lui est vraiment très utile aujourd'hui pour transmettre et réaliser de meilleures choses pour la prise en charge des personnes âgées.

Pour le directeur régional de la femme, de la solidarité nationale et de la famille Moussa Ouattara, la question de la vieillesse est une question qui concerne tout le monde et les personnes âgées constituent une population cible très importante pour « notre département ». « Alors, notre implication dans cette collaboration entre le centre Muraz et les autres universités de recherche est très importante. Nous cherchons à faire en sorte qu'il y ait un système de prise en charge intégrée prenant en compte leur soin de santé, leur accompagnement psycho-social et communautaire, et de faire en sorte que ces personnes puissent participer à leur autonomisation », a-t-il laissé entendre.

Ce projet est le fruit d'un partenariat entre le centre Muraz et l'Académie de recherche et de l'enseignement supérieur de Belgique qui l'a financé pour environ 500 000 euros, soit environ 300 000 000 de francs CFA.

Pour le Professeur Jean Macq de l'Université catholique de Louvain, cette recherche qui portait sur le bien-être des personnes âgées a permis de lancer toute une série de nouveaux domaines de recherche dont le Burkina Faso est certainement aujourd'hui le précurseur. A l'entendre, la fin de ce projet veut dire la fin d'un financement qui vient d'un bailleur, mais ne veut certainement pas dire la fin d'une dynamique.
Après le projet, les activités vont continuer, d'abord pour respecter l'engagement envers les personnes âgées afin d'améliorer leurs conditions de vie. Il s'agira encore d'appuyer les activités des structures de protection et de promotion des personnes âgées. Des thèses et des mémoires vont toujours être exécutés toujours dans la thématique des personnes âgées.

Romuald Dofini
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Union nationale des femmes du MPP : Une foire commerciale pour commencer

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Du 27 au 29 novembre 2016, le plateau omnisport Simon Compaoréà Ouagadougou, abrite la foire commerciale de l'Union nationale des femmes du Mouvement du peuple pour le progrès. Une activité initiée à la faveur de l'an I de l'élection du président Roch Kaboréà la magistrature suprême.

Cette foire commerciale est une exposition-vente de produits locaux et étrangers, entre autres. « C'est une série d'activités que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a initiée pour se rappeler que c'est le peuple burkinabè qui a voté le Président Roch Kaboré et il a votéà une large majorité de 54%, il y a maintenant un an », a déclaré Marie Laurence Ilboudo/Marchal, secrétaire nationale à l'organisation des femmes du MPP. Une occasion également pour l'Union nationale des femmes du MPP de, « marquer un arrêt et voir ce qui va et ce qui ne va pas pour pouvoir mieux faire ». Premier du genre, cet événement qui réunit des femmes issues des différents arrondissements de la ville de Ouagadougou, va s'étendre sur trois jours, du 27 au 29 novembre 2016, sur le plateau omnisport Simon Compaoré.

« Nous n'avons pas pu toucher tout le monde, mais seulement celles qui avaient des produits disponibles », a avisé la députée Ilboudo. L'ambition des promoteurs est d'organiser périodiquement cette exposition afin d'aider les femmes àécouler leurs produits. Et à la secrétaire nationale d'expliquer : « Aujourd'hui, au niveau de l'union nationale des femmes du MPP, nous avons beaucoup de femmes qui ont des associations, qui tissent de beaux pagnes, mais qui rencontrent des difficultés pour les écouler ». Aussi a-t-elle évoqué une série de formations en teinture au profit des tisseuses pour, dit-elle, améliorer la qualité des pagnes tissés. Celles qui font, entre autres, le beurre de karité, les pates d'arachide mais qui n'ont pas un emballage attractif, ne sont pas en reste. Elles seront également formées en marketing, foi de la secrétaire nationale à l'organisation des femmes du MPP.
[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Football : Les nouvelles du Tournoi de l'UEMOA

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Apres leur entrée ratée au Tournoi de l'Uemoa face au Sénégal ce dimanche 27 Novembre 2016 (2-1), les Etalons ont eu ce matin une séance de décrassage. Sous le regard de l'entraîneur, les 20 représentants du Burkina à la compétition se sont échauffés. La séance s'est déroulée dans une ambiance bon enfant. "Nous sommes très motivés pour le prochain match. Nous avons perdu notre match contre le Sénégal et sommes conscients que nous devons gagner les deux prochains matchs. Pour cela, nous promettons de donner le meilleur de nous-mêmes", a dit Ismael Karambiri, l'auteur de l'unique but burkinabè. Tenants du titre, les poulains de Drissa Traore dit Saboteur sauveront-ils leur mise ? Rien n'est encore perdu si l'on sait qu'en 2013, ils avaient commencé par un nul (0-0) face au Mali.

Saboteur et journalistes togolais, le torchon a brûlé

Une troisième mi-temps s'est jouée entre Drissa Traore dit Saboteur, entraîneur des Etalons et les journalistes, après l'opposition Sénégal-Burkina lors de la première journée du Tournoi de l'UEMOA 2016. A la conférence de presse d'après match, un journaliste togolais demande au coach burkinabè son appréciation du jeu. "Le Sénégal a joué le match dans un esprit de Fair Play tout comme nous. Mais l'arbitre togolais a été le plus nul. Il n'a pas été..." a tenté d'analyser Saboteur. Mais l'auteur de la question ne lui en laisse pas le temps : "Revenez sur le match coach. Parlez nous des aspects techniques". Il n'en fallait pas plus pour mettre le capitaine des Etalons sur ses nerfs : "Mais c'est du match qu'il parle, non ?" demande Souleymane Tapsoba. Les démons de la colère se sont emparés de tout le monde. Ça vociférait partout. Dans l'incapacité de s'expliquer, le coach et son capitaine ont quitté la salle de presse face à la fronde de la presse togolaise. Une scène déplorable qu'il faudra bannir à l'avenir.

Le choix des arbitres en question

Si les équipes engagées au Tournoi de l'Uemoa débutent aujourd'hui la deuxième journée de la compétition, il faut retenir que la première a étéémaillée d'imperfections dont le choix des arbitres. Le match d'ouverture qui a mis aux prises le Togo, pays organisateur, au Mali a été arbitré par un Sénégalais. Le match Burkina-Sénégal a été administré par un juge togolais. Les bruits des vestiaires font ressortir des plaintes des équipes du Burkina et du Mali. Est-ce que les arbitres se sont renvoyé l'ascenseur ? On n'en sait rien. Par souci d'équité, le chargé de la désignation des arbitres devrait éviter un choix aussi facilement critiquable que celui-là.

Le président de la Fédération burkinabè dans la capitale togolaise

Le président de la Fédération burkinabè de football, Sita Sangare, est arrivé ce midi à Lomé où les Etalons locaux participent au Tournoi de l'Uemoa 2016. Il arrive à la veille d'un match crucial pour les nôtres qui ont perdu leur premier match face au Sénégal. Le patron de la FBF saura-t-il trouver les mots nécessaires pour pousser les jeunes à la victoire ? Attendons de voir.

Rassemblés par Jacques Théodore Balima
Envoyé spécial à Lomé

Des forces de sécurité en formation sur la liberté d'expression et la sécurité des journalistes

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Le Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure (MATDSI) avec le soutien de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) forme les forces de sécurité sur la meilleure collaboration entre les agents de sécurité et les journalistes. Ladite formation se tient du 28 novembre au 03 décembre 2016 à Ouagadougou.

Sensibiliser davantage les forces de sécuritéà l'importance d'établir des rapports professionnels avec les journalistes, c'est l'objectif principal de cet atelier de formation des forces de sécurité sur la liberté d'expression et la sécurité des journalistes. Cette formation vise à renforcer et améliorer les capacités des forces de sécurité afin de garantir la sécurité des journalistes, dans l'optique d'une meilleure diffusion de l'information au sein de la société.

La formation permettra ainsi de consolider la paix, la gouvernance démocratique, etc. Pour madame Patricia Zagré, représentante régionale de l'UNESCO à Dakar, «…les forces de sécurité doivent être plus conscientes du rôle des journalistes dans une démocratie et de leur propre fonction pour assurer un climat de sécurité nécessaire pour garantir la liberté d'expression, la liberté de la presse et les droits de l'homme en général ».

Par ailleurs, une compréhension des deux corps de métier est importante pour asseoir une démocratie dans un pays. Jean Bosco Kiénou, Secrétaire générale du MATDSI, représentant monsieur le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure le confirme lorsqu'il dit qu'il faut avoir nécessairement une collaboration entre presse et forces de sécurité intérieure, c'est-à-dire les journalistes, les policiers, les gendarmes, etc. pour la naissance d'une synergie d'action dans le cadre de leur travail.

Celui-ci a ajouté qu'au-delà de la formation, c'est un cadre qui permettra aux journalistes de se frotter aux forces de sécurité, ce qui contribuera à l'amélioration des relations entre ceux-ci. Quand au représentant de l'OIF, monsieur Bertrand Levant, Spécialiste de programme OIF, la liberté de la presse et la sécurité des journalistes sont deux notions qui doivent être conciliées. Il souligne que les acteurs de ces deux métiers sont au service de la société et travaillent au jour le jour sur le terrain, par conséquent, ils doivent être conciliés pour asseoir une démocratie.

Pour Claude Morin l'un des formateurs de ladite formation, le métier de journaliste et celui des forces de sécurité en général est indispensable dans une démocratie. Il ajoute en outre que le journaliste ne peut exister s'il n'y a pas de sécurité, c'est donc rappeler à chacun, y compris les forces de sécurité que la liberté d'expression existe quand il y a de la sécurité.

La formation se tiendra autour des thèmes liés aux standards internationaux et régionaux et au plan d'action des Nations Unies entre autres sur la liberté d'expression, la liberté de presse et la sécurité des journalistes.

Yvette Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net

Le CGD renforce la confiance entre FDS et civils dans le Sahel

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Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) a tenu dans le cadre de son programme de renforcement du contrôle et de la surveillance démocratique du secteur de la sécurité, une conférence publique le Samedi 26 novembre 2016 à Dori. Sous le thème : "Rôle et missions des Forces de défense et de sécurité, et les mécanismes possibles de collaboration entre elles et les populations civiles", cette conférence vise à renforcer la confiance entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les populations.

La gouvernance du secteur de la sécurité en Afrique est devenue depuis quelques années un sujet de recherche en vogue et une problématique centrale pour l'Etat et la société civile. En Afrique, la crise politico-militaire que traversent les Etats du Sahel illustre à merveille l'intérêt que présente la gouvernance de la sécurité. C'est dans un tel contexte que se tient la présente conférence publique, a déclaré Enoch Kéré, Représentant le Directeur exécutif du Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD).

Cette conférence s'inscrit dans le cadre du programme de renforcement du contrôle et de la surveillance démocratique du secteur de la sécurité, et est initiée par le CGD en vue de renforcer la confiance entre Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et populations. C'est pourquoi Me Ali Traoré, commis à la tâche, a animé cette conférence sur le Rôle et missions des Forces de défense et de sécurité, et les mécanismes possibles de collaboration entre elles et les populations civiles. Il ressort de sa communication que des composantes des FDS, il faut noter deux notions à savoir les forces militaires ou forces armées nationales (FAN) du Burkina et les forces paramilitaires. Des Forces militaires, nous avons l'Armée de terre, l'Armée de l'air, la Gendarmerie, la Brigade nationale de sapeurs pompiers. Des paramilitaires il y a, la Police nationale, la Police municipale, les Eaux et forêts, la Douane, la Garde de sécurité pénitentiaire. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Bertrand Nignan, Correspondant Lefaso.net au Sahel

Fidel Castro : “Patria o muerte, venceremos” (1) jusqu'au bout !

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« Le LiderMaximo », Fidèle Castro a cassé son cigare le samedi 26 novembre dernier. A 90 ans, El commandante a rejoint ses frères révolutionnaires qui l'ont devancé dans le repos éternel. Une page de l'histoire se ferme donc à un moment où des prémices de rapprochement entre son pays sous un embargo américain injuste et honteux depuis des lustres se peaufinent. Ni ange, ni démon, juste un homme qui aura fait ce qu'il devait et pouvait toute sa vie, pour son peuple.

« Le commandant en chef de la révolution cubaine est décédéà 22h29 ce soir. » C'est par ces mots que Raul Castro le frère du Commandante, a annoncé la disparition de son frère à la télévision nationale. Un deuil national de neuf jours a été décrétéà Cuba pour rendre hommage à celui qui aura consacré tout sa vie au bien-être de sa population, refusant de courber l'échine devant l'impérialiste américain. Des complots, des tentatives de contre-révolution, des tentatives d'assassinat, il a en connues au cours de son existence.

Toute sa vie, aura été combat. Il a défié 11 présidents américains et survécu à maints complots pour l'assassiner - un record de 638, selon le Livre Guinness des records. Il a aussi vu une tentative ratée de débarquement d'exilés cubains soutenus par la CIA dans la baie des Cochons (sud de l'île) en avril 1961. « Patria o muerte, venceremos », « La patrie ou la mort, nous vaincrons », c'est par cette phrase qu'il concluait ses interminables discours. Ce n'était pas que de vains mots.

Plusieurs pays africains ont décrété des deuils nationaux pour rendre hommage à l'homme, pour ce qu'il a apportéà l'humanité et singulièrement à leurs pays. Il a toujours été du côté des opprimés, des peuples qui se battaient pour leur affranchissement. Ce n'est pas pour rien si c'est à Cuba que Nelson Mandela a consacré son premier voyage après sa sortie de prison.

Normal donc que Jacob Zuma, l'actuel président Sud-africain rende un vibrant hommage au révolutionnaire dans une déclaration empreinte de reconnaissances. Ici au Faso, hormis le message de compassion du président du Faso sur son compte tweeter, aucune déclaration officielle des autorités burkinabè n'a été entendue. Sauf erreur ou omission. Alors que le monde entier, même ceux qui n'étaient pas d'accord avec le défunt, se bousculent avec des paroles et déclarations bienséantes.

Pourtant nos deux pays (Burkina Faso et Cuba) ont tissé des liens très étroits, bien entendu à l'époque de Thomas Sankara. Les deux anciens présidents s'appréciaient et épousaient les mêmes idées. Pour soutenir son jeune frère révolutionnaire, six cent (600) élèves burkinabèâgés entre 12 et 14 ans, issus de familles défavorisées ou encore des orphelins, avaient été envoyés, en 1986, en république de Cuba pour être formés dans 38 filières.

Cette initiative entrait dans le cadre d'une coopération qui avait abouti à un accord d'amitié et de coopération signé le 21 décembre 1983 à la Havane entre le Burkina Faso et Cuba. Sa mise en œuvre, guidée par une convergence révolutionnaire entre le président Thomas Sankara et Fidel Castro Luz, a été, effectivement, concrétisée par la formation idéologique et technique des 600 Burkinabè dont 135 filles.

Guidés par la folle et ravageuse envie d'effacer toute trace du président Sankara après son assassinat, les nouveaux hommes forts ne donneront pas suite à la formation des ‘'enfants de Cuba'' une fois rentrés au bercail. Bref ! Juste pour dire que les relations entre les deux pays se sont plus ou moins attiédis après la disparition du capitaine burkinabè.
Fidel rejoint alors son camarade Thomas, 28 ans après la mort du second. Mais lui est mort d'une ‘'vraie'' mort naturelle après cinq décennies à la tête du régime communiste, et une sixième passée à l'écart du pouvoir pour raisons de santé.

Bien entendu, Fidel Castro était un homme. De ce fait, il a du commettre des erreurs. Ses détracteurs l'accuseront d'avoir dirigé son pays d'une main de fer, d'avoir restreint les espaces de liberté. Certains pousseront le bouchon plus loin en le qualifiant de despote. Mais en réalité, ce genre de dictature où l'enfant du riche va à l'école gratuitement ; où les centres de santé sont ouverts à tous, riches ou pauvres, est enviable dans bien de pays, surtout sous nos cieux.

Il est clair que le bloc de l'ouest n'a jamais digéré la résistance de Cuba à entrer dans son giron. Malgré l'embargo destinéà asphyxier le peuple cubain, les dirigeants s'appuyant sur une population bien avertie, ont toujours réussi à rester dignes. Une téméritéétonnante qui a fini par être désarmante pour la puissance impérialiste qui tente un rapprochement depuis quelques années.

Fidel Castro ne verra pas la levée de l'embargo, mais son nom reviendra au moment où le cœur du bourreau sera assez tendre pour mettre fin à cette injustice dénoncée par tous, même par ses alliés (à l'annonce de la mort de Fidel Castro, le président Français a appeléà la levée de m'embargo).

Fidel Castro a vécu ! L'homme a montré qu'il aimait son pays, prêt au sacrifice suprême pour le défendre. El commandante a montré la voie aux peuples qui croupissent sous le joug de l'impérialisme. « Bientôt j'en aurai fini comme tous les autres. Notre tour viendra, à tous » disait-il dans son intervention lors de la clôture du VIIe congrès du Parti communiste cubain le 19 avril 2016 : « C'est peut-être la dernière fois que je parle dans cette salle », avait-il ajouté d'une voix chevrotante. Comme tous les grands hommes, il avait vu venir son heure. Que l'âme éternelle du guerrier repose en paix !

(1) La patrie ou la mort, nous vaincrons

Tiga Cheick Sawadogo
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Quelle Constitution pour les Burkinabè, « un peuple de yelkayé» ? Le cas de la chefferie traditionnelle !

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Une loi fondamentale qui tient compte de qui nous sommes, qui constate où nous en sommes et qui balise le chemin vers notre vocation. Ainsi, à la question de savoir s'il faut intégrer la chefferie traditionnelle dans la Constitution du Burkina Faso, la réponse pour notre part est oui bien sûr ! Ce qui ne signifie pas que l'on applaudit le comportement ni les prises de position publiques de plusieurs chefs traditionnels ces dernières années.

1. La part d'histoire à considérer dans la genèse du pays

Qui sommes-nous au Burkina Faso ? Historiquement une mosaïque de nations autonomes et/ou indépendantes, chacune hétérogène, partageant des codes et des valeurs convergents et ayant établi des mécanismes de coexistence et d'interaction à travers divers pactes séculaires. Chacune des nations estimant à divers degrés avoir de la parenté proche ou éloignée avec plusieurs autres. Intervint alors la colonisation. Que nous dit l'histoire sur la naissance du Burkina et du rôle des autorités d'antan devenue la chefferie traditionnelle ?

En effet, le colonisateur qui a dessiné les frontières actuelles avait justifié la création du territoire par le fait qu'il est habité par un peuple vaillant, courageux qui mérite respect et surtout ne mérite pas un double assujettissement. Autrement dit, une population composite, mais structurellement convergente qui a toujours vécu libre ne mérite pas d'être à la fois sous domination de la puissance européenne qu'est la France et être également placée sous tutelle d'autres peuples qui jusque-là lui devaient que respect. Le choix de l'argumentaire n'est pas banal pour ne pas dire qu'il est original. On a créé le territoire, car, les hommes et les femmes qui vivent sont assez solides, travailleurs et organisés depuis des siècles pour se développer malgré l'adversité de cette nature si rude.
Cela prit du temps, car c'est seulement en 1919 que la colonie allait être créée alors que les colonies voisines dont elle dépendait existaient depuis des années.
La bravoure que ces paysans-soldats, fils et descendants de guerriers avaient fait montre dans les tranchées de la 1re Guerre mondiale allait être un élément supplémentaire pour ceux qui voulaient qu'il y ait un territoire autonome. En fait, un peu de justice dans cette dure nuit de la dépendance.

En 1932, c'est encore à cause de sa population, nombreuse, travailleuse et disciplinée que le territoire (toujours aride) mais surtout par le prétexte de difficultés budgétaires que le territoire va être victime d'un « partage humain ». Il est démantelé et rattaché aux colonies du Soudan français (Mali actuel), au Niger et à la Côte d'Ivoire. Ces colonies considérées alors comme étant économiquement opportunes et qui ont donc besoin des braves voltaïques pour se développer. Pour transformer la forêt tropicale de la Côte d'Ivoire en colonie rentable avec des plantations profitables de café et de cacao, pour développer les vallées du fleuve Niger, pour bâtir le chemin de fer Abidjan-Niger, le chemin de fer Dakar-Bamako, Dakar-Thiès, il faut des voltaïques ! Ils seront là, travailleront et périront par milliers tant les conditions de travail incroyables et la maltraitance étaient assimilables à l'esclavage.

Les tentatives de résistance comme celle de Soura Gnoumou, dit Rougbiênga, sont systématiquement et violemment matées. Norbert Zongo dans son roman historique Rougbiênga, donne un aperçu très réaliste du chantier Bamako. Dans le langage du quotidien, « Bamako »était devenu synonyme de « travaux forcés ». N'importe qui ne construit pas un chemin de fer. Les Américains et les Canadiens avaient, eux, fait recours aux travailleurs chinois... Devant l'ampleur de l'exploitation et la cruauté des sévices, le Mogho Naaba prit son courage pour soutenir des pétitions, pour multiplier les correspondances, les consultations et les concertations pour atténuer l'ampleur du désastre national.

Le leadership du Mogho Naaba Kom II allait permettre de concevoir la perspective d'un pays qui irait au-delà des anciens pays précoloniaux. C'est le programme de gouvernement qu'il légua à son fils et successeur Naaba Saagha II. Des concertations, des réunions, des « conseils de famille » sont organisées avec l'ensemble des grands composants nationaux. Il s'agit de réunir la famille du Nord au Sud, d'Est à l'Ouest en passant le Centre. Famille c'est le terme qu'il faut retenir. Nous sommes une famille et nous voulons un pays pour être ensemble. C'est ainsi que le dossier fut défendu avec brio dans un contexte de servitude et de dépendance dans lequel planent une constante surveillance et une menace à peine voilée.

Ainsi le mérite du Mogho Naaba est d'avoir su utiliser son statut de grand chef en Afrique de l'Ouest, pour raviser les liens ancestraux et justifier le fondement d'avoir un pays. C'est ainsi qu'il écrit au Yatenga Naba : « N'acceptons pas un démembrement inutile qui ne fera que nous nuire et diminuer ce que nous avions d'admirable. Vous voilà au Soudan, sans nouvelles de vos frères de Ouagadougou, Koudougou, Kaya, Tenkodogo et Fada. Cette division est actuellement néfaste pour nous et sera donc encore très préjudiciable pour nos enfants si nous n'y portons pas remède. Essayons de nous regrouper pour reformer notre bloc tout en suivant et en acceptant l'évolution…» Par la suite les deux souverains écriront ensemble au Ministre de la France d'Outre-mer : « A l'issue d'un Conseil de famille tenu à Ouahigouya (Soudan français), agissant en notre nom, au nom de nos collègues les chefs de Fada (Niger), de Tenkodogo et de Boussouma (Kaya) (Côte d'Ivoire) et au nom de 2.400.000 habitants que nous administrons, exprimons au gouvernement français le mécontentement général de notre pays. […] Ce pays a toujours consenti des sacrifices au profit de ses voisins. S'agit-il de construire la digue du Niger ? Le pays mossi est là, prodiguant sans compter les bras de ses enfants mourant comme des mouches. S'agit-il de la construction du chemin de fer Thiès-Kayes ? Notre pays est encore là offrant les bras de ses fils qui succombent à la besogne pour le bien-être d'autres terres et d'autres races. S'agit-il de la construction du chemin de fer Abidjan-Bobo ? ou celle du port d'Abidjan, les enfants de notre pays sont toujours là sur un sol qui leur est inhospitalier. S'agit-il de la défense du sol français tant en 1914-1918 qu'en 1939-1945, en tout et partout notre pays a toujours manifesté son loyalisme et sa fidélitéà la France. Qu'a-t-il reçu en retour pour sa fidélité, son loyalisme et pour tous le sacrifice consenti ? Pour toutes réponses : division de la famille, partage cruel du sol, de ses enfants, cette famille que la France a trouvé unie par le sang, unie par le sentiment a subi cette division cruelle …»

Il est opportun de souligner ici que ce n'est pas parce que l'histoire a retenu le nom de quelques personnalités que celles qui ne sont pas nommées ont eu un rôle négligeable. Il est important que les historiens mettent en lumière toutes ces personnes rarement nommées, les ancêtres du Burkina, sans lesquelles la famille Burkina n'aurait pas été. C'est un travail nécessaire et surtout à vulgariser une fois réalisé. Car il va sans dire que lorsque l'on parle d'un leadership l'on sous-entend un ensemble d'acteurs. On ne peut être un leader solitaire. Nous devons connaître les autres acteurs et les saluer pour leur clairvoyance qui est fondatrice.

Un prince du Liptako m'a informé que son grand-père alors Émir, a reçu la proposition de rester dans le bloc du Niger. Ce qu'il déclina en dépit des liens qui existaient et existent toujours avec une partie du Niger, il opta d'aller avec l'autre pan de sa famille composé de Lobi, de Bobo, de Gourunsi, de Bissa, de Mossi, de Gouin, de Samo, de Bwaba, etc. Un télégramme adressé au Gouvernement français, co-signé par le député Hamani Dioré, futur président du Niger, plaide en effet pour le maintien de Dori dans le Niger. Chaque grand ensemble a dû faire ce choix qui, a y voir de prêt, est assez naturel et même vu de l'extérieur. Mon père, Issaka Sinon, qui vécut une dizaine d'années au Mali, m'a raconté que si les chefs Toucouleurs El Hadj Omar puis son fils Amadou et ensuite l'Almamy Samory Touré n'ont réellement concrétisé leur volonté de conquérir l'ensemble que constitue le Burkina actuel, c'est parce que leurs experts en sciences occultes les en ont dissuadés. Leur prédisant tour à tour une défaite certaine, car les peuples qui y vivent, quoique n'étant pas musulmans, ont un socle culturel et des valeurs qui font que Dieu les protège. Tenter de les islamiser de force se solderait par un échec. Les hommes de culture Albert-Salfo Balima et Titinga Frédéric Pacéré ont chacun écrit cette histoire dans leurs publications.

Nous sommes une famille. Lorsque le colonisateur décide finalement de répondre favorablement au plaidoyer, il le souligne : « Mon cher Moro Naba, J'ai l'honneur d'accuser réception de votre lettre du 21 juillet 1946, par laquelle vous avez bien voulu émettre le vœu de voir reconstituer la Haute-Volta et obtenir une représentation parlementaire distincte pour les régions formant le territoire. […] Je vais étudier les réformes que vous suggérez avec le plus vif désir de vous être agréable. » Le Ministre de la France d'Outre-Mer, Marius MOUTET.
Dans une vraie famille, tout le monde n'apprécie pas toujours la même chose au même moment. Dans une famille, il y a des disputes. Dans une famille, on assume son passé, on préserve et on fortifie l'essentiel : la famille !

2. Les enseignements de l'État moderne

La lutte pour doter la Famille d'un territoire autonome abouti ! Cette conscience familiale a tout de suite été intégrée dans la lutte pour l'Indépendance et même à travers les différents régimes qui ont dirigé le pays depuis. C'est une mosaïque qui fait du pays un cas rare sinon unique sur le Continent. N'eût été la mort prématurée de Ouezzin Coulibaly, il aurait vraisemblablement été le premier Président du pays indépendant sans être issu d'un groupe majoritaire. Quelques années plus tôt, lorsque Philippe Zinda KABORÉ Conseiller général, meurt prématuréégalement, pour son remplacement, le Mogho Naaba écrit à tous les chefs de cantons en des termes très clairs : « […] vous ne devez et ne pouvez choisir qu'un candidat capable de défendre la cause du pays tout entier. Pour cela, vous devez, sans distinction de race [ethnie] ni de religion, prendre le seul candidat présentant de réelles garanties : je veux parler de M. NAZI Boni, instituteur du cadre commun supérieur à Dédougou. […] je vous invite tous, le 17 courant, à voter pour M. NAZI Boni qui, seul, sans parti pris, défendra notre cause. »

On le voit, les consignes de votes ne sont pas chose nouvelle. L'ethnicisme n'est pas le principal défi dans cette famille. Le jeu politique ainsi que la soif du pouvoir, sa conquête et sa conservation notamment ont amené les acteurs politiques à avoir des rapports multiformes avec les anciennes institutions. Sur ce point j'invite le lecteur à consulter l'excellent article que le sociologue Zakaria SORÉ a publié en mars 2014 sur Lefaso.net. La pertinence de son écrit fait qu'il nous semble opportun de citer ici, avec son accord, un large extrait : " Dès l'accession à l'indépendance, Maurice Yaméogo qui n'a pas digéré la tentative de coup d'État du Moogh Naaba Kugri, a pris des décrets supprimant ses privilèges et interdisant le remplacement des chefs défunts (Claudette Savonnet-Guyot, 1985). La période la plus difficile de l'institution cheffale au Burkina Faso a été la période révolutionnaire (1983-1987). Pendant cette période, Thomas Sankara et le CNR qui voulaient bâtir une « société nouvelle », débarrassée de ses « archaïsmes » et de ses « féodaux », tenus responsables de l'état « d'arriération économique et culturelle » du pays se sont lancés dans un combat sans merci contre la chefferie (Basile Guissou, « La chefferie traditionnelle est politique » in L'Observateur Paalga n°6868 du 18 avril 2007). La fin de la Révolution change la nature des rapports entre la chefferie et le pouvoir politique moderne.

Dans leur recherche de base sociale et surtout d'alliés pour les élections à venir après le renversement du Capitaine Thomas Sankara, Blaise Compaoré et le Front Populaire tendent la main à la chefferie. Elle est désormais considérée et Albert Ouédraogo (« Les chefferies traditionnelles du Burkina Faso » in Les Grandes conférences du ministère de la Culture et de la communication, 1999) dit même que certains de ses membres font office de conseillers officieux du Président du Faso. La chefferie a résistéà l'adversité et le secret semble être la solidité de ses fondements philosophiques et institutionnels, son acceptation au-delà des clivages politiques et surtout son ancrage dans l'âme africaine. La chefferie est donc une institution solidement ancrée dans le subconscient des Africains. Ce qui explique qu'elle fait l'objet de convoitise quand l'avenir de ceux qui gèrent le pouvoir moderne devient de plus en plus incertain." Lire l'article : http://lefaso.net/spip.php?page=impression&id_article=58180

Les événements qui ont suivi depuis montrent qu'il y a dans les reliques de ces institutions une force politique majeure. On raconte que le jour de l'insurrection populaire, Blaise aurait fait téléphoner le Mogho Naaba pour lui demander de faire calmer les manifestants, l'émissaire aurait étééconduit. Le Général Lougué dans la même foulée aurait visité le palais du Mogho Naaba plus d'une fois, soit à la recherche d'un adoubement ou d'un refuge- ? Refuge que le Premier Ministre Zida n'hésitera pas à user à chaque fois que de besoin. Est-ce pour rien que les derniers éléments du RSP lors de son agonie sont allés chez le Mogho Naaba pour signer l'accord de sortie de crise ? Si certains de ces faits sont difficiles à prouver, d'autres sont de notoriété publique et ne peuvent être ignorés sous peine d'élaborer une loi fondamentale sans sève ni fondement. Une fine observation des événements qui ont concouru à l'insurrection, qui ont compté dans la Transition, le coup d'État manqué et les élections montre bien que "le cas du Burkina est particulier" et l'on peut bien s'en féliciter. Oui, on ne reviendra pas sur le régime républicain proclamé le 11 décembre 1958. La Monarchie c'est finie nous n'y retournerons pas. Oui, aucun gouvernement depuis l'Indépendance n'a eu une politique satisfaisante sur la question de la chefferie traditionnelle. Raison de plus pour essayer autre chose.

Pourquoi ne pas demander aux principaux acteurs de contribuer à une redéfinition d'un nouveau mandat, d'un nouveau contrat social ? Pourquoi ne pas faire de cette institution une entité républicaine avec un mandat apolitique et surtout non partisan, gardienne seulement des valeurs de la famille burkinabè ? Pourquoi en effet ne pas les rendre gardiens de plusieurs des valeurs qui nous fondent et qui nous rendent distincts, comme l'histoire du pays l'a amplement démontré ? Dire de ne pas traiter de la question de façon transparente sous prétexte que cela ne concerne qu'une partie de la population nationale peut justement apparaître comme une forme d'ethnicisme. Ceci consistant à dire puisque cela ne concerne pas mon ethnie alors on n'en parle pas. Non, tout ce qui touche des Burkinabè doit concerner tout Burkinabè, tout membre de la famille.

3. Pour l'avenir

Il ne faut jamais oublier la vocation d'un pays qui a choisi de miser sur ses habitants. Le nom Burkina Faso est un projet de société, un projet national. En faisant le pari de vouloir bâtir une nation de dignité et d'intégrité, les leaders du pays avaient alors réussi à exprimer une inspiration profonde d'une partie largement majoritaire de la population. Pour tout pays la principale ressource ce sont ses citoyens. Le cas du Burkina est davantage singulier.

Pour l'avenir, ayons le courage et osons l'inventer. Cela passe par assumer notre passé, voire nos passés, prendre la mesure de notre présent et nous projeter ensuite. Nous voulons bâtir une nation burkinabè forte et prospère. Une nation burkinabè n'est pas synonyme d'homogénéité dans sa composition. Cela serait au contraire un appauvrissement. Ce qui fait de nous un peuple résilient –"un peuple de yelkayé" comme le dirait maladroitement et fort malheureusement l'honorable Laurent Bado – est notre culture mixte ! Basée sur une foi profonde en l'avenir, quelles que soient les affres du présent. Ce qui nous fait surmonter les épreuves avec des dégâts relativement contenus c'est ce socle de cultures qui transcende les micros nations et les ethnies qui nous composent. D'ailleurs aucune de ces micros nations n'est en soit homogène.

Tout le monde sait que derrière le nom Gurunsi, il y a au moins des Kasséna, des Tiébélé, des Lyélé, des Nuni, des Nounouma, des Sissala, des Ko, …, des ex-Nakomsé (mossi), etc. Dans Mossi, il faut compter entre autres des Nakomsé, des Tansobdamba, des Silmi-Mossé, des Sukouaba, des Saaba, des Sigmba, Gnoksé, des Poysé des Bilbalsé, des Yonyonsé... les deux derniers nommés ont d'ailleurs leurs langues des origines que parlent encore de nos jours, les initiés ; sans oublier les Yarsés à qui il ne reste plus que deux ou trois mots de leurs langues originelles. Le reste étant intégré dans le moré ou simplement disparu dans le temps. Dans Gourmantché il y a des composantes… Ces exemples pour illustrer le fait que le mixage et le métissage sont dans l'ADN même du Burkina.

Les pratiques traditionnelles telles la parentéà plaisanterie tiennent beaucoup à cœur les Burkinabè. Comment les conserver pour les prochaines générations d'autant qu'elles sont conditionnées par une diversité ethnique ? Comment les faire exister sans une référence ethnique ? S'il n'y a pas de Peuls et de Bobo, de Samos et de Mossi, Saaba et de Yarsés, … qui se reconnaissent réciproquement comme tels, il n'y a plus de parentéà plaisanterie. Comment promouvoir alors nos valeurs éthiques et tout notre patrimoine immatériel ? Il s'agit là des questions qui de notre avis, dépassent le cercle des politiques et des libres penseurs.

Des professionnels tels les sociologues, les ethnologues, les anthropologues, etc. devraient nous éclairer et nous esquisser des pistes afin que nous procédions de façon éclairée. En somme, retenons que le degré d'homogénéité d'un peuple est proportionnel à celui de son insignifiance. Retenons aussi, qu'une nation qui veut compter parmi les autres ne peut pas se limiter à la satisfaction de ses besoins matériels de base. Si on perd la culture, on aura tout perdu. Si l'on n'y investit pas non plus, on la perdra. L'on raconte que pour soutenir l'effort de guerre, l'on proposa à Winston Churchill de couper dans le budget des arts et de la culture. Réponse du grand homme : « Alors pourquoi nous battons-nous ? »

4. Une charte constitutionnelle

Répétons-nous : faut-il constitutionnaliser la chefferie traditionnelle ? La réponse est oui bien sûr ! Comment se fait-il que cela n'ait pas été fait plus tôt ? Ceux qui n'y voient qu'un anachronisme et une entrave à la démocratie devront pousser leurs réflexions plus loin. Tant que les entités concernées auront de l'influence sur une aussi grande part de la population, n'importe qui qui veut se faire élire s'en servira. Que cela nous enchante ou non. Raison de plus pour définir leur mission et formaliser les balises qui vont avec la modernité et notre volonté de consolider la famille. Commentant la démission du Larhlé Naaba Tigré du CDP, Zakaria SORÉ dans son texte, déjà cité, constate : « Plusieurs analystes ont considéré ce départ comme le début de l'émancipation de la chefferie vis-à-vis du CDP, sinon la fin de la mainmise du parti au pouvoir sur cette institution.

Pour les partisans de cette thèse, si le CDP perd le soutien de la chefferie surtout sur fond d'insultes, il perdra aussi le pouvoir, car non seulement l'expérience politique du Burkina Faso montre que tous ceux qui ont fait de la chefferie leur ennemi n'ont fait qu'un bref séjour au palais présidentiel, mais aussi parce que wende pa ninguidi nam gnand ye [Dieu ne honnit pas l'Autorité.] » Il faut avoir le courage de gérer la question ouvertement en toute transparence. C'est une réalité et l'on ne peut l'élider aussi simplement en faisant une simple mention dans la constitution comme c'est déjà le cas. Cela donne lieu à des interprétations et suscite des ambiguïtés.

Quels rôles la chefferie peut-elle jouer ? Les propositions sont nombreuses et tournent autour de la Culture et un certain rôle facilitateur sur un plan administratif (promotion de de l'état civil par exemple, éducation populaire, sensibilisation sur des thématiques sociales, alphabétisation, instruction civique, conciliation, etc. tribunaux de conciliation, et surtout aussi paradoxal que cela puisse paraître, à l'enseignement des valeurs de notre république : notre laïcité burkinabè qui considère que le manque de respect entre les personnes et les groupes est à l'origine de tout désordre social…) En faisant comment et à quelle condition ? Là encore il faut avoir la volonté d'impliquer les premiers concernés et d'écouter le peuple et aussi ses élites. Les conditions entre autres seraient que l'on puisse regarder sereinement dans le mode de succession et de gestion. Par exemple, la gestion de la violence et de la répression est du seul ressort de l'État burkinabè. Il n'est donc pas question que des chefs puissent éventuellement se donner une milice répressive qui administrerait des sanctions à des concitoyens.

Le renoncement à la partisannerie politique et le renoncement à l'engagement partisan actif sont à exiger. Les chefs qui voudront se prévaloir de ce droit doivent abdiquer et respecter au moins 5 ans de carence avant de pouvoir être candidat à une fonction élective. Oui, l'État moderne dans notre cas a le droit, voire le devoir, de s'intéresser à l'organisation de la chefferie traditionnelle qu'il importera d'ailleurs de distinguer en deux groupes. Les chefs coutumiers et les chefs traditionnels. Les premiers étant des intermèdes religieux, responsable des coutumes, voir des prêtres traditionnels et les seconds des autorités régnantes d'autrefois. Il s'agit de classifier pour apporter des réponses appropriées, car il y a du potentiel pour du bon et pour du mauvais. En occupant des fonctions publiques, il va sans dire que la puissance publique devra les rémunérer en fonction des degrés de responsabilités. Le but du propos ici n'est pas de prétendre donner réponse à tous les défis d'opérationnalisation. Il s'agit d'une humble invitation à une réflexion collective.

Que l'on soit issu d'un groupe avec une chefferie structurée ou que l'on soit issue d'un groupe à organisation alternative, nous sommes tous héritiers et toutes héritières de tout. C'est en ce sens que nous devons agir, c'est ce qu'il faut raconter à nos enfants. D'ailleurs, Laurent Bado avec son malheureux « peuple de yelkayé», suggère l'existence d'une unité nationale burkinabè bâtie autour d'attitudes et de tempéraments semblables que lui déplore à travers son expression.

Si l'on veut aller plus loin, le projet constitutionnel en cours d'élaboration devrait prévoir une charte de nos valeurs qui sera votée plus tard comme une loi constitutionnelle. Une sorte d'appendice de la Constitution qui pourra être périodiquement mise à jour sans enclencher un grand débat constitutionnel. Il s'agit d'une solution pour le moyen terme. Les 50 prochaines années. La donne va sérieusement changer et la question se posera autrement. D'où l'importance que tout ceci soit dans une charte du Burkindi comme je l'ai déjà suggéré. Cette charte qui se veut dynamique par nature, car les valeurs évoluent et intègrent de nouvelles considérations qu'apportent le progrès et les changements sociétaux. La charte traitera également de la question des organisations de la société civile et des partis politiques.

Car comme l'explique si bien le sociologue, le recours à la chefferie traditionnelle procède de la volonté des politiques de se constituer une base sociale qu'ils n'arrivent pas avoir autrement. Il y a fort à parier qu'en maintenant le statu quo, l'on trouvera rarement des politiques déterminer à avoir le pouvoir d'État, et qui renonceront à utiliser ces leaders sociaux, ces mobilisateurs de masses, ces faiseurs de députés et de président. En principe, cette mobilisation se fait normalement à travers les partis politiques, les mouvements syndicaux et autres organismes dits de la société civile. Au Burkina Faso, nous n'en sommes pas encore là et il faudra pourtant y aller pour assainir le système politique national.

Pour terminer, disons qu'il serait dangereux de limiter l'analyse de la chefferie traditionnelle à l'appréciation que l'on en fait du traitement que le régime de Blaise Compaoré lui a réservé. Blaise a fait ce qu'il pouvait. Nous sommes nombreux à croire qu'il a mal fait sur bien des points. Le monde ne s'arrête pas pour autant. Le dossier de la chefferie traditionnelle lui, reste têtu. Tous les présidents du pays ont chacun tenté d'y donner une réponse. Personne n'a réellement réussi à la combattre ou à la réorganiser. Parlons-en alors avec sérénité et bienveillance. Il nous faut faire la différence entre les institutions et les acteurs qui les animent à un moment donner. Sinon, l'on risque de jeter le bébé avec l'eau du bain.

Ce serait un effort pour consolider notre capital social et culturel qui n'a pas varié depuis les débuts : les Burkinabè. C'est sur eux et pour eux et surtout avec eux qu'il faut bâtir une nation dotée d'une âme qui sonne juste par rapport à son identité profonde. La chefferie traditionnelle est une immense ressource pour notre culture. Cette culture nous est indispensable comme à d'autres. Le Professeur Joseph Ki-Zerbo, nous a prévenus : « C'est par son «être » que l'Afrique pourra vraiment accéder à l'avoir. À un avoir authentique ; pas un avoir de l'aumône, de la mendicité. Il s'agit du problème de l'identité et du rôle à jouer dans le monde. Sans identité, nous sommes un objet de l'histoire, un instrument utilisé par les autres : un ustensile. » La vie des nations ne peut être limitée à la satisfaction des besoins matériels.

Burkinabè, un peuple résilient !

Moussa Sinon
(sinon_m@hotmail.com)

Houndé Gold Operation SA : La société met en garde contre de fausses opérations de recrutement

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Depuis quelques jours, des informations circulent faisant état d'une prétendue agence de recrutement ou de personnes qui procèdent à la formation et à la réception de dossier de candidature en vue d'un recrutement pour le compte de la société Houndé Gold Operation SA, et demandant des frais de timbre et de traitement de dossier aux honnêtes citoyens payables par Airtel Money.

Par le présent communiqué, la société Houndé Gold Operation SA tient à informer l'ensemble de la population qu'elle n'a jamais passé un contrat de sous-traitance pour le recrutement ou la formation, et qu'elle ne reconnait aucune agence ou personne physique agissant en son nom pour les opérations de recrutement du personnel nécessaire aux activités de construction de la mine.

Les éventuels recrutements sont affichés aux lieux habituels ou par voie de communiqué ou en collaboration avec le Comité de suivi du recrutement pour les semi et non qualifiés récemment mis en place en collaboration avec la Commune de Houndé et les associations socio professionnelles de la province du TUY pour la phase de construction. De plus, la société Houndé Gold Operation SA ne demande en aucun cas des contributions financières ou matérielles pour la participation au processus de recrutement.

Par conséquent, la société Houndé Gold Operation SA décline toute responsabilité quant aux actes de toute personne ou agence de recrutement prétendant agir en son nom. Elle en appelle à votre vigilance.

Fait à Houndé le 23 Novembre 2016

La Direction de Houndé gold opération SA


Nathalie Somé, présidente du Conseil Supérieur de la Communication : « Il faut que je me fasse à l'idée que les journalistes ne s'intéressent qu'au train qui arrive en retard »

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Le jeudi 12 septembre 2014, Nathalie Somé prenait officiellement les commandes du Conseil supérieur de la communication (CSC). Deux ans après, la « maison » tient bon malgré les orages qu'elle a connus notamment sous la Transition. Suspension des émissions interactives, feuilleton judiciaire avec le bimensuel L'Evénement et le dernier en date, le remplacement de Désiré Comboigo au poste de Vice-président, décision annulée par le Tribunal administratif et dont le CSC a fait appel. En dépit de toutes ces turbulences, le Conseil supérieur de la communication s'est doté d'un plan stratégique 2017-2021 et il est prévu la relecture de sa loi organique. Autant de chantiers dont nous parle Nathalie Somé dans cet entretien.

Lefaso.net : Bonjour, Madame la Présidente. Pour commencer, j'ai envie de vous poser la question suivante. Qu'est-ce que bien communiquer ?

N.S : C'est une colle que vous donnez-là. Je ne savais pas que je devrais donner un cours de communication.
Mais bien communiquer pour moi c'est savoir répondre à un besoin d'information. Je dis bien savoir répondre parce que ces mots renvoient à la nécessaire maîtrise de l'information et du contexte. Pour faire simple je dirai savoir quand communiquer, quoi communiquer et comment communiquer. Pour une communication authentique qui atténue la manipulation et la désinformation, il s'avère utile à mon avis de connaître les valeurs qui fondent la société dont on rend compte pour le cas des journalistes.

Lefaso.net : Sur une échelle de 1 à 10, quelle note attribuez-vous à la qualité de la communication entre le CSC et les médias burkinabè ?

N.S : Votre question telle que posée m'embarrasse un peu. Elle laisse entrevoir une interaction qui voudrait que la note à donner soit la moyenne de deux notes. Celle attribuée d'une part au CSC pour sa communication et de l'autre la note des médias. Si je dois noter uniquement le CSC, je lui donne 8/10. En deux ans de mandat les échanges avec les médias et leurs acteurs sont nombreux et édifiants. Ils vont des visites de terrain, en passant par des rencontres d'informations, des communiqués de presse et bien d'autres choses. Mais si vous faites spécifiquement allusion à ce qui transparait souvent comme des incompréhensions entre le CSC et les médias, ceci est à placer dans le registre de l'amélioration continuelle et rien de plus.

Lefaso.net : Persona non grata au sein du CSC pour son implication présumée dans le coup d'Etat de septembre 2015, Désiré Comboïgo avait étééjecté de son poste de vice-président et remplacéà la vice-présidence par le conseiller Jean De Dieu Vokouma. Le Tribunal administratif vient d'annuler ce changement ; comment accueillez-vous ce verdict et quelles en sont les conséquences ?

N.S : Bien communiquer c'est aussi opérer le choix juste des mots pour apprécier une situation. Le mot éjecté me semble très chargé pour qualifier le remplacement de Monsieur Désiré Comboïgo au poste de Vice-président. Nous avons largement communiqué sur les circonstances de l'élection du nouveau vice-président, ce serait dommage de laisser entrevoir autre chose que ce qui est. Maintenant comment j'apprécie la délibération du Tribunal administratif d'annuler ce changement, je vous réponds que nous avons fait appel de la décision. C'est un collège qui a élu Monsieur Vokouma à la majorité absolue.

Lefaso.net : Un autre membre du collège du CSC, à savoir Madame Victoria Ouédraogo/Kibora, a démissionné. Comment avez-vous accueilli son acte ? A-t-elle été remplacée ?

N.S : J'ai lu dans un libre propos en réaction à une interview que j'ai accordée au quotidien Le Pays qu'il faut que je me fasse à l'idée que les journalistes ne s'intéressent qu'au train qui arrive en retard. Malheureusement même quand le train est à l'heure vous voulez qu'on dise qu'il est en retard. Pourquoi voulez-vous que Madame Ouédraogo reste au CSC quand d'autres opportunités s'offrent à elle ? Dans les textes portant organisation et fonctionnement du CSC, nulle part il n'est dit que quand on est nommé conseiller on y reste forcément jusqu'à la fin de son mandat. Bien au contraire la loi parle des conditions de remplacement. C'est ainsi que son remplaçant vient d'être nommé. Vous le connaîtrez quand il aura pris fonction.

Lefaso.net : Dans sa parution du 10 juin 2016, le bimensuel l'Evènement a indiqué que l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a reçu la plainte d'une « taupe » contre votre directeur administratif et financier et vous-même pour malversations au sein du CSC. Certaines OSC avaient même demandé un audit de l'Institution. Un mot là-dessus ?

N.S : De quelles OSC parlez-vous ? On utilise aujourd'hui les OSC comme des épouvantails et c'est bien dommage. Le budget du CSC provient des fonds publics. C'est normal que l'Etat à travers ses structures habilitées, contrôle l'utilisation de ces fonds. Nous avons bien accueilli cet audit. Il y a malheureusement beaucoup de brouhaha tendancieux que certaines personnes entretiennent mais seule l'autorité de contrôle a voix au chapitre.

Lefaso.net : Une assemblée générale du personnel tenue récemment au sein du CSC a abouti à une déclaration d'apaisement au sein de l'institution, comment cela s'est-il passé ?

N.S : C'est un processus interne qui a débuté depuis le mois de mai 2016, donc depuis six mois, avec les cadres supérieurs du CSC autour de la Présidente et qui a abouti à cette déclaration d'apaisement. Comme quoi, la précipitation, même en période de crise n'est pas indiquée.
Il y a déjà de « petits malins » qui veulent en tirer avantage et ces gens vous diront qu'ils sont à l'origine de cette décrispation. Mais ce qui est important pour nous, c'est l'avenir que nous scrutons avec beaucoup de sérénité.

Lefaso.net : Quelle est l'ambiance aujourd'hui au sein du CSC ?

N.S : L'ambiance est au travail. Nous avons un plan stratégique 2017-2021 et sa mise en œuvre nous préoccupe plus que tout autre chose.

Lefaso.net : Un mot sur le plan ?

N.S : Le plan stratégique 2017-2021 est une feuille de route, c'est un document de planification d'un coût total de 9 milliards de francs CFA axé sur le développement institutionnel du CSC.
Nos devanciers Adama FOFANA (pour qui j'ai une pensée pieuse), Luc Adolphe Tiao et Béatrice Damiba, ont fait un gigantesque travail d'ancrage institutionnel du CSC, et l'hommage que nous leur devons c'est d'achever les chantiers laissés en latence, dont celui du développement institutionnel. Par développement institutionnel il faut entendre le développement des capacités opérationnelles du CSC qui passe par l'acquisition d'équipements performants pour l'observation des médias audiovisuels au nombre de 196 aujourd'hui, la modernisation de l'administration et les techniques de régulation, l'amélioration des conditions de travail, le renforcement de l'accompagnement des médias pour plus de professionnalisme, etc.

Lefaso.net : Il est question de relire la loi organique régissant le CSC ; pourquoi une telle opération ?

N.S : L'idée de relecture de la loi organique régissant le CSC s'inscrit dans le cadre des réformes en cours dans notre pays, et visant à asseoir des institutions fortes pour la consolidation de notre démocratie. Du reste, vous savez que la Commission constitutionnelle mise en place par le Président du Faso a entendu le CSC sur ses missions et son fonctionnement, ce qui a permis de relever les insuffisances et limites de la loi actuelle, donc la relecture serait une suite logique des échanges que nous avons eus avec la Commission constitutionnelle.

Lefaso.net : Quelles sont les failles actuelles et quelles pourraient être les nouvelles orientations ?

N.S : Plusieurs failles ont effectivement été relevées dans la loi et ce sont, entre autres, l'imprécision de certaines dispositions dont celle concernant la vice-présidence, l'absence d'une procédure disciplinaire à l'encontre des membres du collège, l'imprécision du pouvoir du CSC en matière de gestion de contentieux, l'absence d'une procédure claire applicable devant le CSC, etc.

Pour les nouvelles orientations, il m'est difficile de présager du contenu d'une nouvelle loi régissant le CSC, dans la mesure où c'est au législateur d'en décider. Même si nous pouvons faire des recommandations, allant dans un sens ou dans un autre, le législateur reste libre de nous suivre ou pas. Mais si je dois forcément donner une réponse, je dirai que nous souhaitons qu'une nouvelle loi aille dans le sens de la résolution des nombreux problèmes de fonctionnement que nous vivons aujourd'hui, et qui sapent nos efforts visant une régulation efficace et efficiente du secteur de la communication. A cet effet, la composition du Collège devrait connaître quelques précisions, notamment sur le profil des membres désignés, de sorte à s'assurer de leurs compétences techniques, mais aussi que leur spécialité, domaine de formation ou parcours puissent servir les besoins de la régulation. C'est pourquoi nous pensons qu'en plus des professionnels de la communication, il faut nécessairement le concours d'autres compétences comme celles de juriste, d'économiste et d'ingénieur télécom.
Pour le reste, il s'agira de faire quelques réajustements pour améliorer le fonctionnement du CSC.

Lefaso.net : Le CNT a voté en 2015 de nouvelles lois sur les médias burkinabè ; que retenez-vous d'essentiel dans ces nouveaux textes ? Comment appréciez-vous leur mise en œuvre un an après ?

N.S : L'adoption de ces textes était nécessaire afin de disposer d'instruments juridiques actuels qui cadrent avec les nouvelles réalités du secteur. Pour l'essentiel, nous pouvons dire que ces textes ont apporté plusieurs innovations à savoir l'éclatement du Code de l'information en trois lois tenant compte des évolutions, la loi sur la presse écrite, une autre sur l'audiovisuel et une troisième qui encadre la presse en ligne et le renforcement de la liberté de la presse à travers la dépénalisation des délits de presse.
Sans oublier la nouvelle loi sur la publicité qui va permettre de mieux organiser ce secteur. Pour leur mise en œuvre, il est trop tôt de donner une appréciation, les acteurs sont actuellement dans la phase d'appropriation.

Lefaso.net : Où en est-on aujourd'hui avec la gestion des émissions interactives dont vous avez recommandé l'encadrement ?

N.S : A chaque fois que le CSC est interpellé sur la gestion des émissions interactives, cela nous rassure sur le fait que tout le monde est unanime sur la nécessité d'encadrer ces émissions. La régulation est une mission de veille permanente qui incombe à tous et non uniquement à l'instance de régulation. C'est pourquoi dans notre stratégie nous avons des campagnes de sensibilisation. La dernière que nous allons bientôt lancer est celle sur l'éducation aux médias. La mission assignée au CSC que nous ne perdons pas de vue est d'asseoir une communication apaisée au Burkina et nous y travaillons chaque jour.

Lefaso.net : D'une façon globale, comment appréciez-vous l'état du secteur de la communication au Burkina ?

N.S : Il faut déjà se féliciter de l'évolution du cadre juridique du secteur de la communication avec les textes que nous évoquions tantôt. Ce sont des efforts du gouvernement qui, couplés à la subvention de l'Etat et aux fonds d'appui à la presse, doivent pousser davantage au professionnalisme. L'euphorie qui entoure le classement du Burkina en matière d'exercice de la liberté de la presse (1er dans l'espace francophone africain) fait oublier l'énorme part contributive de l'Etat dans ce classement. Le professionnalisme est une quête permanente et les hommes des médias ne devraient pas s'offusquer lorsqu'on fait appel à ce sens pratique surtout dans ce contexte de mondialisation de l'information et de bouleversement. Pour conclure je dis qu'il reste encore à faire.

Lefaso.net : Un dernier mot ?

N.S : Je vous remercie de l'occasion que vous nous donnez pour nous adresser à vos lecteurs.

Propos recueillis par Herman F. Bassolé
Lefaso.net

Décès de Mme PARE née KI Madan Bernadette : Faire-part et remerciements

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Les grandes familles PARE, KI, PANGUI à KOIN, YABA, SAWA, TOMA, OUAGADOUGOU, en CI, Mali et en Suisse,

Les familles alliées TOE, BONANE, PARE, FORO, KONE et BAMBARA à Gossina, Koin, Yaba, Bounou et Bobo-Dioulasso.

PARE BERTOA Gonzagues, ses frères et sœurs à KOIN(Nayala).

Le commissaire Divisionnaire de police PARE Marcel, directeur régional de la police nationale du centre à OUAGADOUGOU, ses frères et sœurs : Boyo Innocent, Boyo Pangui, Dieudonné Pascal, Bertine, Noel, Raphael, Charlotte, Kilea à KOIN, YABA,Ouagadougou Bobo-Dioulasso, au Mali et en cote d'ivoire,

Les petits enfants, arrières petits- enfants,

Monsieur KI Jean Martin, administrateur civil à la retraite, ses frères et sœurs à Ouagadougou, Koin et Toma,

Très touchés par les nombreuses marques d'affection, de solidarité et de soutiens multiformes qui leur ont été manifestées lors du rappel à Dieu le 21 Novembre 2016 à YABA suivi de l'inhumation le 22 Novembre 2016 de leur épouse, mère, tante, grand-mère et arrière grand-mère

Mme PARE née KI Madan Bernadette, à l'âge de 85 ans

Adressent leurs sincères remerciements

Aux populations de KOIN, Yaba, Gossina , Bounou, Toma et des villages environnants ;

A monsieur le directeur général de la police nationale et toutes les délégations venues des différentes régions de police du Burkina,

A la forte délégation d'amis et parents venus de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et des différentes localités,

A madame le procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou

A la délégation de la 2ème région militaire et de Gendarmerie

A la délégation de la direction de la police municipale de Ouagadougou,

Ils se gardent de citer de nom de peur d'en oublier.

U.S embassy Ouagadougou - Vacancy Announcement # 16/021 PLUMBER FOREMAN

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The U.S. Embassy in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking individuals for the position of one Plumber Foreman in the Facilities Management Section.

Opening Date : November 23, 2016
Closing Date : December 06, 2016
Open to : all interested candidates/All Sources

Work Schedule : Full-time (40 hours/week)

SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 6,763,923 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-05)

ALL ORDINARILY RESIDENT APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.

BASIC FUNCTION OF POSITION :
This position is the lead plumber in the Facility Maintenance Section of the American Embassy. Under the general supervision of the Residential Maintenance Supervisor, and supervising the work of employees engaged in the plumbing trades at residences. The incumbent is responsible for the installation, maintenance, and repair of plumbing systems in over 45 U.S. Government owned and leased residential properties in Ouagadougou

Required Qualifications :

NOTE : All applicants must address each selection criterion detailed below with specific and comprehensive information supporting each item. Failure to do so may result in a determination that the applicant is not qualified.

• Education :
Primary education is required. Completion of secondary school is desired, and in particular, completion of vocational training recognized as producing journeyman plumbing skills.

● Work Experience :
Two years of commercial plumbing foreman or team leader is required, in addition to time as a full journeyman mechanic.

• Language Proficiency :
French Level III (good working knowledge) is required. English Level II (limited knowledge) is required. English language skill will be tested

• Job Knowledge :
A thorough knowledge of plumbing procedures, plumbing fixtures, plumbing components, local plumbing codes and local laws is required. Also, knowledge of construction, maintenance and safety procedures.

• Skills and Abilities :
Must be able to properly use tools, materials and equipment of the plumbing trade, plus some knowledge of welding and soldering. Must be able to life 40 kg, climb ladders, and work in confined spaces, such as underground tanks. Must be able to drive a vehicle and must possess a valid driver's license. Must possess basic computer skills to include Microsoft Office suite. These will be tested.

TO APPLY :
A) - Required forms
: Interested applicants for this position must submit the following, or the application will not be considered :
1. New form : Application for Employment as a Locally Employed Staff or Family Member –DS-174 completed in English ; (available on the Embassy Web site or request a copy at S/C.A.C west side entrance of the Embassy), and
2. Candidates who claim U.S. Veterans preference must provide a copy of their Form
DD-214 with their application.

B) - Required documentation/attachments : 1). photocopies of attestations/certificates of work, service, trainings ; essays. 2). photocopies of diplomas, degrees, awards earned that address the qualification requirements of the position as listed above.

Note :
- Applicants should retain original copies of all documentation which accompanies their applications.
- Any application not fully completed will not be considered.
- All applications received after the deadline will not be considered.
- All applications must be for an open/advertised position.
- Only short listed applicants will be contacted.
- Any application not signed will not be considered.

Submit application to :
U.S. Embassy Ouagadougou
Attn : Human Resources Office
PLUMBER FOREMAN - FSN 05, VA# 16/021
01 B.P. 35 Ouagadougou 01, Secteur 15, Ouaga 2000 /Avenue Sembene Ousmane,
Rue 15.873
E-mail : HROouaga@state.gov
Phone : (226) 25-49-54-98

The US Mission in Ouagadougou provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation.

U.S embassy Ouagadougou - Vacancy Announcement # 16/022 PLUMBER

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The U.S. Embassy in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking individuals for the position of one Plumber in the Facilities Management Section.

Opening Date : November 23, 2016

Closing Date : December 06, 2016

Open to : all interested candidates/ All Sources

Work Schedule : Full-time (40 hours/week)

SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 6,058,370 p.a. (Starting Salary) (Position Grade : FSN-04)

ALL ORDINARILY RESIDENT APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.

BASIC FUNCTION OF POSITION :

This position is one of two plumbers in the Repair and Maintenance Section of the US Embassy. The incumbent receives limited supervision from the lead plumber and full supervision is provided by the Maintenance Supervisor with overall guidance by the Facility Manager.

Required Qualifications :

NOTE : All applicants must address each selection criterion detailed below with specific and comprehensive information supporting each item. Failure to do so may result in a determination that the applicant is not qualified.

• Education :
Primary school education and vocational training is required.

● Work Experience :
Two years of commercial plumbing related work is required.

• Language Proficiency :
English - Level II (Limited knowledge) is required.
French - Level II (limited knowledge) of written and spoken is required.
English language skill will be tested

• Job Knowledge :
Complete comprehension of plumbing work.

• Skills and Abilities :
Must be able to use tools of the trade plus some knowledge of welding and soldering. Must possess a valid local driver's license and be able to drive a vehicle. These will be tested.

TO APPLY
A) - Required forms
: Interested applicants for this position must submit the following, or the application will not be considered :
1. New form : Application for Employment as a Locally Employed Staff or Family Member –DS-174 completed in English ; (available on the Embassy Web site or request a copy at S/C.A.C west side entrance of the Embassy), and
2. Candidates who claim U.S. Veterans preference must provide a copy of their Form
DD-214 with their application.

B) - Required documentation/attachments : 1). photocopies of attestations/certificates of work, service, trainings ; essays. 2). photocopies of diplomas, degrees, awards earned that address the qualification requirements of the position as listed above.

Note :
- Applicants should retain original copies of all documentation which accompanies their applications.
- Any application not fully completed will not be considered.
- All applications received after the deadline will not be considered.
- All applications must be for an open/advertised position.
- Only short listed applicants will be contacted.
- Any application not signed will not be considered.

Submit application to :
U.S. Embassy Ouagadougou
Attn : Human Resources Office
PLUMBER - FSN 04, VA# 16/022
01 B.P. 35 Ouagadougou 01, Secteur 15, Ouaga 2000 /Avenue Sembene Ousmane,
Rue 15.873
E-mail : HROouaga@state.gov
Phone : (226) 25-49-54-98

The US Mission in Ouagadougou provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation.

SONABEL : Causes des perturbations de la fourniture d'électricité du lundi soir

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La Sonabel informe son aimable clientèle que suite à un violent orage qui a affecté le réseau nord ivoirien dans la soirée du lundi 28 novembre 2016, le Réseau National Interconnecté (RNI) a été privé de la totalité de la puissance importée de la Côte d'Ivoire. Cette situation a entrainé des perturbations dans la fourniture de l'électricité dans plusieurs centres urbains de consommation. Le transit de l'énergie a été rétabli peu avant 21h.

La SONABEL présente ses excuses à sa clientèle pour tous les désagréments occasionnés par cette situation indépendante de sa volonté.

Le Département Communication,
Archives et Documentation

Déclaration des partis de la majorité présidentielle à l'occasion du premier anniversaire de l'élection du président du Faso et des députes

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Il y a un an de cela, le 29 Novembre 2015, après les nombreuses vicissitudes qui ont marqué le cours de la Transition politique, notre cher pays amorçait un tournant historique décisif par l'instauration d'une démocratie véritable et la construction d'un progrès économique et social partagé dans la paix et la cohésion nationale.

C'est en effet à cette date du 29 novembre 2015, que décidéà prendre ses responsabilités vis-à-vis de sa propre histoire, et vis-à-vis des générations à venir, notre peuple a souverainement portéà la tête du Burkina Faso, notre illustre camarade, le Président Roch Marc Christian KABORE tout en conférant à son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et à ses alliés, une majorité solide et cohérente à l' Assemblée nationale.

Pour la première fois dans l'histoire tourmentée de notre pays, un Président civil, désigné par la Transition, allait passer le flambeau à un autre Président civil démocratiquement élu au suffrage universel direct. Pour la première fois depuis 1966, un Président civil démocratiquement élu, allait être investi à la tête du Burkina Faso. Le peuple héroïque du Burkina Faso venait encore une fois d'administrer à la face du monde, la preuve éloquente de sa grande maturité politique et de sa farouche volonté d'être le seul maitre de son destin. Déjà, en effet, une année auparavant, à travers l'insurrection populaire d'octobre 2014, il avait mis à terre le pouvoir dictatorial, clanique et aux veléités monarchistes de Blaise Compaoré, contraignant ce dernier à la fuite et à l'exil. Et seulement quelques mois avant l'élection de novembre 2015, il avait mis en déroute, par une large mobilisation et une résistance héroïque, le régime issu du coup d'Etat réactionnaire du Général Diendéré, de ses commanditaires et autres acolytes. Tout le long de l'année 2015, il a déjoué tous les complots ourdis par les caciques et les suppôts de l'ancien régime, prêts à toutes les aventures dans l'espoir de reconquérir le paradis perdu.

En ce premier anniversaire de la victoire mémorable du peuple, les partis alliés de la majorité présidentielle voudraient tout d'abord adresser une pensée pieuse à l'intention de l'ensemble des martyrs qui sont tombés pour la démocratie et la liberté de notre peuple. Leurs sacrifices serviront de repères dans notre combat pour un Burkina Faso de démocratie, de paix et de mieux être. Ils expriment leur indéfectible solidarité et leur compassion agissante aux familles de ces martyrs ainsi qu'à toutes celles et à tous ceux qui ont subi des traumatismes dans leur chair et leur esprit. Ils saluent le patriotisme de toutes les forces politiques et sociales aux cotés desquelles ils se sont battus pour la libération de notre peuple. Ils expriment leur gratitude aux forces de défense et de sécurité dont la contribution a été inestimable. A tout le peuple dans ses différentes composantes, ils témoignent leur profonde reconnaissance. Avec le gouvernement et les institutions mises en place, instruits par les nombreuses leçons de ce passé récent, ils s'engagent à veiller constamment, afin que les actions du régime soient toujours à la hauteur des aspirations fondatrices des populations.

Conscients que rien de durable ne peut se réaliser dans le désordre et l'anarchie, le MPP comme tous les partis de la majorité présidentielle œuvreront avec le peuple à la restauration de l'autorité de l'Etat, afin que ce dernier la mette en œuvre résolument et exclusivement au service du bien commun. Cela nécessite des reformes profondes. A travers ces réformes, émergera une nouvelle citoyenneté dont les principales caractéristiques seront le sens des responsabilités, l'inclusion républicaine, l'égalité et la solidarité. C'est en ayant cela à l'esprit que conformément aux engagements pris vis-à-vis de notre peuple, le processus de mise en place d'une Vème République a été amorcé et devrait se concrétiser dès 2017 avec l'adoption d'une nouvelle Constitution.

Les axes stratégiques identifiés pour sortir notre pays de la stagnation et de l'arriération sont la réforme des Institutions et la modernisation de l'administration, le développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois. Le PNDES (Plan national de développement économique et social) a étéélaboré en ayant en vue la nécessité d'initiatives fortes et novatrices suivant ces axes. Sa mise en œuvre nécessitera la mobilisation de plus de 15 000 MILLIARDS DE FCFA, dont la majeure partie devrait provenir des efforts internes car notre leitmotiv est que nous devons d'abord compter sur nos propres forces. Tout sera mis en œuvre pour la mobilisation de ces ressources.

D'ores et déjà, les acquis obtenus en moins d'un an d'exercice du nouveau pouvoir sont satisfaisants. Les actions ont permis des avancées sur :

- le renforcement du dispositif sécuritaire pour faire face aux actions terroristes notamment celles du djihadisme et les manœuvres ouvertes ou souterraines de déstabilisation ;

- le renforcement de l'indépendance de la justice et de la célérité dans le traitement des dossiers pendants dont les plus emblématiques sont ceux de Thomas SANKARA, Norbert ZONGO, l'insurrection, le coup d'Etat de septembre 2015 ;

- le parachèvement des processus électoraux avec l'organisation des élections locales suivies de la mise en place des exécutifs locaux dans les communes et les régions ;
- l'assainissement de la gestion publique dont la conduite des enquêtes parlementaires sur le foncier urbain et la gestion minière dont les conclusions pertinentes seront mises en œuvre avec un esprit de suite.

Dans le domaine du développement du capital humain, les mesures phares ont consisté en :

- la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans ;

- la gratuité du dépistage de certains types de cancer ;

- le recrutement d'enseignants pour tous les ordres d'enseignement ;

- l'élimination progressive des écoles sous paillottes ;

- la formation professionnelle et la création de nombreux emplois ;

- l'approvisionnement en eau potable ;

- la réalisation de logements sociaux.

Dans le domaine de la dynamisation des secteurs porteurs, nous pouvons noter entre autres la construction de pistes rurales et le bitumage de voies urbaines et interurbaines.

Faudrait-il le rappeler, ces résultats ont été obtenus dans un contexte économique et social éprouvant et à partir d'un héritage chaotique.

Le marasme économique et la situation sociale délétère font parties de cet héritage. A cela il faut ajouter les effets néfastes des attentats terroristes qui sont des formes nouvelles et insidieuses d'insécurité auxquelles il fallait faire face aussitôt après l'installation du Président Roch Marc Christian KABORE.

Faudrait-il rappeler également que sur le front social, le nouveau pouvoir n'a pas bénéficié du moindre état de grâce. La réalité est que la Transition a fait preuve d'une grande générosité pour des revendications dont la mise en œuvre est couteuse, sans avoir pris les dispositions budgétaires appropriées. Malgré les efforts et la bonne volonté du gouvernement, la situation sociale a continué de se dégrader comme on peut le constater à travers les grèves et les autres formes de protestation. La liberté syndicale et le droit de grève sont des acquis démocratiques précieux. Ils sont des outils permettant d'assurer le progrès social et le règlement pacifique des conflits de travail. Mais pour ne pas les galvauder, tous les partenaires doivent veiller à ce que leur exercice soit conforme aux lois en vigueur. Notre conviction reste que le dialogue social doit être chaque fois privilégié, car il doit être la règle et la grève l'exception. Toutes les parties prenantes doivent engager des dialogues de bonne foi, rechercher et accepter des solutions équilibrées.

Au moment ou nous commémorons le premier anniversaire de son élection à la magistrature suprême, nous, partis de la majorité présidentielle, renouvelons au président Roch Marc Christian KABORE notre soutien indéfectible. Nous exprimons également notre solidarité avec le gouvernement et l'assurons de notre soutien et de notre disponibilité pour l'accomplissement de ses missions. De même nous exprimons notre reconnaissance à la majorité parlementaire qui joue pleinement sa partition dans le respect des règles républicaines.

A tous nos militants des villes et des campagnes, nous adressons nos salutations. Nous les exhortons à la mobilisation pour le progrès et le changement qualitatif véritable au bénéfice de tous.

VIVE LE BURKINA FASO

Ouagadougou, le 29 novembre 2016
Pour les partis de l'APMP,
Le Président par intérim du MPP
Dr Salifou DIALLO

Cinéma : Des anciens étudiants proposent « L'assassin de ma maitresse »

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Un homme marié amène sa maitresse dans le lit conjugal. A son réveil, il la retrouve poignardée à mort. C'est la trame de l'histoire relatée dans le film « l'assassin de ma maitresse » par des anciens étudiants de l'Institut Supérieur de l'Image et du Son Studio Ecole (ISIS/SE). L'avant-première a eu lieu le 25 novembre 2015 au Ciné Burkina à Ouagadougou.

Sam Deme est le mari de Nadine. Cette dernière est enceinte et Sam, héritier d'une entreprise avec sa sœur, est malheureusement en situation de surendettement. Son collaborateur Le Noir, le menace de représailles. Sa sœur Leilla, veut partager l'héritage à cause de la mauvaise gestion de l'entreprise par son frère cadet.

Malgré tous les problèmes qui l'accablent, Sam continue de mener une double vie. Un soir, alors que sa femme est en voyage, Sam invite dans sa chambre conjugale sa maitresse Rachel, la meilleure amie de sa femme Nadine.

A son réveil, Sam découvre que Rachel a été mortellement poignardée. Commencent alors ces questions, sans réponses. Qui a fait ça ? Il soupçonne sa sœur, sa femme. Une Equation difficile également à résoudre. Comment se débarrasser du corps, alors que la police commence à enquêter sur l'affaire ? Avec son ami Moussa, Sam l'infidèle commence la recherche de solutions à travers la ville, en vain.

Finalement il se décide à retourner chez lui afin de connaitre la vérité. Là, il découvre sa femme ligotée. Il est lui-même assommé et ligoté dès qu'il franchit sa porte. Par qui ? La femme de ménage qui, ne semble pas jouir de toutes ses facultés mentales. C'était donc elle, l'assassin de la maitresse du patron.

La police, toujours à la traque de l'assassin de Rachel, fait irruption dans la maison et découvre. Elle ouvre le feu sur la femme de ménage…

C'est l'histoire que des jeunes cinéastes, anciens étudiants de l'Institut Supérieur de l'Image et du Son Studio Ecole (ISIS/SE) ont traduite dans ce film, drame-comique de 67 minutes. L'œuvre est le fruit d'une collaboration entre ces anciens étudiants regroupés autour du collectif Pro, une association créée en 2010, et la société Guess-Ka film.

Le rôle Sam est interprété par Francis Campbell dit Acee 1er, connu dans le milieu du rap. Hyacinthe Kabré comédien connu sur les écrans de téléà travers la série, « Garage du peuple » joue dans la peau de Moussa. Quant à Rachel, la maitresse, ce n'est personne d'autre que Augusta Palenfo, comédienne de théâtre et de cinéma. Sami Rama, est présente dans le film dans le rôle d'une policière.

A travers la constitution de l'équipe technique, le cinéphile peut apprécier la diversité et la collaboration techniques et artistique dans les différents métiers de cinéma. Deux scénaristes, deux réalisateurs, deux opératrices de prise de vue, et deux producteurs.

Réalisé par Boubacar Sangaré et Emmanuel Rotoubam Mbaide, « l'assassin de ma maitresse » a été soumis pour la sélection officielle du FESPACO 2017.

« Ensemble, nous ferons mieux pour « l'avenir du cinéma africain », a dit l'un des réalisateurs, Emmanuel Rotoubam Mbaide. Pour lui, cette équipe, est une chance parce qu'elle regroupe tous les talents nécessaires pour faire un bon film. Et dans un contexte de rareté de financement du cinéma, la solution pourrait venir de la mutualisation des forces, et des talents.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net


Soutenance de thèse : Rodrigue Bonané analyse la question de l'autorité dans l'éducation

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Le département de philosophie de l'Unité de formation et de recherche en Sciences humaines a un nouveau docteur. Il s'agit de Rodrigue Paulin Bonané qui a soutenu sa thèse de doctorat ce lundi 28 novembre 2016 à l'Université Ouaga I/ Pr Joseph Ki-Zerbo, sous le thème« Le problème de l'autorité dans la philosophie de l'éducation de Jean-Jacques Rousseau. »

« Poser la problématique de l'autorité dans le domaine de l'éducation et faire voir comment très exactement à partir de Rousseau, on peut concilier l'autorité et la liberté. En d'autres termes, comment peut-on exercer l'autorité sur un enfant tout en sauvegardant sa liberté en matière d'éducation ? » C'est ce sur quoi s'est penché Rodrigue Paulin Bonané dans sa thèse de près de 350 pages qu'il a présentée au Jury composé de professeurs venus de la Côte d'Ivoire, du Togo et du Burkina Faso. Une thèse qu'il a préparé pendant près de quatre ans.

Pendant près d'une demi-heure, l'impétrant a livré les résultats de ses recherches aux membres du jury. Il a notamment affirmé que l'éducation ne peut se faire sans autorité. En effet, souligne- t-il, « Une éducation sans sanction est une aberration. » Cependant, il ne manque pas de rappeler que ce qui pose souvent problème, c'est le mauvais exercice de l'autorité. L'éducateur ne doit donc pas abuser de son autorité au risque de tomber dans l'autoritarisme et de créer un désintéressement au niveau des apprenants. Ce désintérêt pourrait d'ailleurs être selon M. Bonané, la cause des violences scolaires, de l'indiscipline et de l'incivisme.

Après sa présentation, c'était au tour des membres du jury de faire des remarques sur le travail et aussi de lui poser des questions. Puis ils se sont retirés pour délibérer.
A l'issue de la délibération, le jury dirigé par le Pr Kouassi Yao Edmond de l'Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké a déclaré recevable la thèse de Rodrigue Paulin Bonané. Il a donc étéélevé au grade de docteur en philosophie avec la mention très honorable.

Un verdict qui réjouit le désormais docteur Bonané. « Ce sont des sentiments de joie qui m'animent parce que c'est un travail que nous avons conduit pendant quatre ans. Au début, on commence sans avoir la certitude de ce que va être la finalité et quand on aboutit à cela, je crois que légitimement on ne peut qu'être heureux. » A-t-il laissé entendre.

Au regard des problèmes que connaît l'école burkinabè, notamment l'incivisme, l'impétrant considère son travail comme « une modeste contribution à la résolution des problèmes que les enseignants connaissent en matière de gestion d'autorité en classe. »

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

Plume critique du Dr Dramane Konaté : Kroh ! Les femmes ont déserté la maison (roman de Yacouba Traoré).

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Kroh… se rapporte à« l'incroyable » en langue bobo et, par extension, à une exclamation qui exprime le « fantastique » ou encore « l'inédit ». Tout le charme de l'œuvre repose, en effet, sur son originalité et son degré d'imprévisibilité.

Kroh répond à la logique de l'écriture en tant que l'expression d'une culture, et au-delà, d'une civilisation. De prime abord, par son ancrage culturel dans la ville mythique de Sya, l'œuvre apparaît comme une véritable fresque de la vieille cité aux silures sacrés, gardiens des traditions séculaires, garants de l'harmonie sociale et symbole fort de la continuité de la vie harmonieuse chez les Bobo-Dioula. Le doyen Bakoroba édifie sur le mythe créateur de ladite communauté, plonge le lecteur dans un voyage initiatique à la recherche de la vérité bleue. Le bleu, dans la symbolique des couleurs, se rapporte à l'univers illimité et éternel (ciel et océans) mais aussi, c'est une couleur qui forme un Tout entre les forces primordiales de la création. La vérité bleue est, par conséquent, celle-là qui transcende l'apparent et l'existant, parce qu'elle fusionne le sous-réel, le réel et le surréel, autrement dit, elle participe de l'équilibre du monde. La parabole du caméléon est tout aussi édifiante dans la genèse de l'humanité. Très éclectique, philosophe érudit, le vieux Bakoroba est le prototype de l'intellectuel en société traditionnelle, parangon de la vertu, dépositaire des savoirs immémoriaux.

Kroh se traduit également par la mise en scène de personnages atypiques, mais aussi de deux mondes dans une dualité existentielle : d'un côté, l'on apprend à découvrir une société versée dans l'orthodoxie, et de l'autre, un « soleil nouveau » avec ses progrès et ses avatars.

Yembraogo et Pousga représentent l'autorité parentale, et incarnent par ailleurs un système de valeurs profondément ancré dans les mœurs africaines : l'honneur et la dignité sont maîtres-mots dans le clan Nacanabo. Sentant son honneur bafoué, Yembraogo dont la famille est établie au Ghana, n'admet point la grossesse impersonnelle de sa fille Rihanata. Il la renvoie au bercail, en Haute-Volta d'alors, où elle devrait purger sa peine auprès de son oncle Pousga. Il s'agit là d'un mélodrame, où le géniteur cherche à« tuer » dans son esprit sa propre fille par l'éloignement, tandis que le père adoptif devra veiller à la rééduquer, synonyme d'une éventuelle « renaissance » en vue de sa réhabilitation dans le cercle familial.

Cette tension existentialiste révèle le rôle primordial de la femme par une médiation de premier ordre. Gompoko est l'archétype de la femme africaine, téméraire et imposante. Elle s'oppose à la décision tyrannique de son frère Yembraogo de bannir Rihanata. L'argumentaire redoutable qu'elle développe, la sagesse de ses propos, l'humilité dont elle fait montre, viendront à bout de Yembraogo. Vivement ébranlé par la ténacité de sa sœur, le géniteur de Rihanata tente un dernier baroud d'honneur pour ne pas perdre la face dans une société fortement machiste : le rapatriement de sa fille fautive.

Bafanta, la mère adoptive, s'arroge le devoir de « mère courage », mais soumise aux dures lois de la tradition. Elle est entièrement dévouée à son foyer et à son époux polygame, qui aurait réussi l'intégration parfaite, selon l'impertinent chauffeur de taxi, Boulouzôma, en se mariant à une femme guinéenne, voltaïque, malienne et ivoirienne !

Dans ce mélodrame, Djéliba le griot est un intermittent. Certes, la fonction traditionnelle du griot, homme de caste, n'est pas d'être au cœur du système, mais d'en être plutôt la vue, l'œil et l'oreille, et de la façon la plus noble qui soit, la mémoire ou encore le médiateur social. Djéliba est donc dans l'entracte d'une trame romanesque à rebondissements. Il se porte garant de lancer des diatribes à la société en déperdition. Sa mission est délicate car il n'a aucun pouvoir dans les soleils nouveaux où la jeunesse ne croit plus à la morale médiévale. Aussi assiste-t-il impuissant aux sarcasmes débités contre lui, sinon qu'il apparaît comme un bouffon, un chroniqueur controversé et chahutéà chacune de ses apparitions. La parole de Djéliba est donc à l'image de sa déchéance morale vis-à-vis d'une société en perte de repères, une société qui ne lui permet pas d'assurer sa pitance quotidienne en déployant son talent de griot.

Kroh, c'est le soleil de Zeus et consorts. Zeus rappelle bien ce dieu de la mythologie grecque qui tua son père Cronos pour devenir la divinité suprême de l'Olympe. À la sauce africaine sous la plume de Yacouba Traoré, Zeus est un Don Juan, un coquelet « ensemenceur » qui a l'exploit de mettre enceinte une fille tous les deux mois, foi de Djéliba ! Le « soleil de Zeus » apparaît comme celui des extravagances et de l'insouciance : « Dieu a maudit Zeus depuis le ventre de sa mère », professe Djéliba.

Djélika Wèrè Wèrè, la sulfureuse, est cette fille impudique dont l'arrogance reflète un caractère libertin et sauvage. Ce genre de personnage imprévisible de caractère, est l'incarnation de la conscience noire, c'est-à-dire que Djélika est le miroir des avatars d'une société en proie à ses propres contradictions, mais qui peine à s'en défaire. Elle est comparable à Calamity Jane, personnage excentrique de Dupuis dans la série Lucky Luke.

Enfin dans la ronde actantielle, Rihanata est cette fugueuse mais ambitieuse fille adoptive. La canéphore candide et insoumise se présente comme le dramatis personae de l'oeuvre, autrement dit, celle par qui l'intrigue se noue et celle qui fera l'objet de l'épilogue de Kroh, par sa rédemption au purgatoire sur la terre de ses ancêtres, et par sa réussite au baccalauréat, synonyme de sa maturité d'esprit et de son entrée triomphale dans le monde nouveau.

Sur le plan stylistique, l'originalité de l'œuvre est à l'aune de la plume du communicateur passionné de télévision qu'est Yacouba Traoré. Par une technique narrative bien maîtrisée, les cinq (5) chapitres de l'œuvre sont des gros plans sur des personnages, des vues panoramiques sur la cité de Sya, avec des fondus enchaînés sur des situations où alternent l'émotionnel et le rationnel, le lyrisme et l'onirisme, le satirique et le comique.

Subtilités d'écritures en vases communicants et riches en images, l'auteur fait de sa plume une instance d'interpellation du lecteur. Kroh convoque en effet la conscience individuelle et collective sur des faits historiques ou de société : le peuplement de la cité mythique de Sya, la préservation des valeurs qui fondent nos sociétés, la nécessaire ouverture au monde extérieur.

Le référent linguistique donne à l'œuvre de Yacouba Traoré une dimension exceptionnelle. Certes, d'illustres devanciers et auteurs classiques africains tels Ahmadou Hampâté Ba et son homonyme ivoirien Ahmadou Kourouma se sont essayés à cet exercice fastidieux. Mais Kroh a la prouesse d'être un creuset linguistique où sont en présence une langue internationale (le français), régionale (le dioula) et locale (le mooré). Le lecteur ne s'y perd pas, bien au contraire, le glossaire en annexe est suffisamment renseigné. L'auteur fait ainsi preuve de son talent de communicateur dans la manipulation de la langue d'écriture qui s'accommode des subtilités de l'oralité africaine pour rendre vivant le récit.

En outre, les cantiques scandés et les louanges chantées, tout au long du texte, consacrent la dimension esthétique, poétique et spirituelle du roman…

Dr Dramane KONATE
Président de la Société des Auteurs, des Gens de l'Ecrit et des Savoirs (S A G E S)
Bureau d'intelligence culturelle (ICRA)

Programme national du secteur rural (PNSR) : Un outil d'opérationnalisation du PNDES

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Ouagadougou a abrité les 24 et 25 novembre 2016, la revue du secteur rural. Placée sous le thème « Actions et mesures nécessaires à la construction d'un secteur rural productif, compétitif et résilient », la rencontre a permis aux participants composés de décideurs politiques, de responsables d'organisations paysannes, de spécialistes de l'agriculture, de l'élevage, de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, ainsi que des chercheurs et des partenaires techniques et financiers, de mener d'intenses réflexions, de poser un diagnostic du secteur rural, et de dégager les axes stratégiques de son développement en vue de la formulation de la deuxième phase du Programme national du secteur rural (PNSR II).

Ainsi au cours des cinq prochaines années, les actions de développement du secteur rural vont essentiellement porter sur l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que la résilience des populations ; la compétitivité des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques ; la gouvernance environnementale et la promotion du développement durable ; l'eau, l'assainissement et le cadre de vie. A ces axes d'intervention du PNSR II s'ajoutent le renforcement du capital humain dans le secteur rural et la gouvernance, le partenariat et le renforcement des capacités des acteurs.

La planification des actions de développement conformément à ces axes, devrait permettre aux acteurs du secteur rural de faire face aux enjeux et aux défis issus du diagnostic posé par les participants à la revue.

Les défis du PNSR et les conclusions de la rencontre

Le management efficace du PNSR, la gestion de l'environnement pour faire face à la vulnérabilité des secteurs clefs, la sécurisation foncière des exploitations, la compétitivité des produits sur les divers marchés, et l'accroissement des performances des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques constituent les enjeux du secteur rural.

Ses défis concernent le suivi et l'évaluation des actions de développement au sein des départements ministériels, l'amélioration des performances des ouvrages et technologies, le renforcement des mécanismes de ciblage des victimes, la préservation de la fertilité des sols et le développement du capital humain pour améliorer la disponibilité et l'accessibilitéà des produits agro-sylvo-pastoraux, halieutiques et fauniques de qualité.

Au terme des travaux, les participants à la revue du secteur rural ont recommandéà l'Etat d'accompagner les acteurs à l'installation de petites, moyennes et grandes unités de transformation des produits agro-sylvo-pastoraux, halieutiques et fauniques. Ils l'ont également invitéà réunir les conditions nécessaires à la production de l'engrais à base de phosphate en granulé. Les acteurs du développement rural ont, en sus, souhaité que l'Etat prenne des mesures pour le fonctionnement effectif des organes de pilotage du PNSR II au niveau régional.

L'élaboration du PNSR II va effectivement prendre en compte les priorités et les potentialités des différentes régions du pays. Il s'agit de dégager avec les acteurs régionaux du développement rural les parts attendues de chaque région et les investissements y relatifs.

Le processus de sa formulation fait de la concertation un principe fondamental qui consiste à fédérer les acteurs, étatiques ou non, dans une dynamique participative et inclusive, afin de tracer un avenir radieux au secteur rural durant les cinq (05) prochaines années.

La contribution attendue des Partenaires techniques et financiers

Les partenaires techniques et financiers devront jouer un rôle majeur dans la formulation et la mise en œuvre du PNSR II. C'est pourquoi, à l'ouverture des travaux de la revue du secteur rural le 24 novembre, ils ont dit partager la même vision que le gouvernement sur la nécessité de construire un secteur rural compétitif pouvant contribuer à la croissance économique. Ils ont, par ailleurs, réitéré leur disponibilitéà s'investir davantage en matière de développement rural.

Le PNSR II est à la fois un outil d'opérationnalisation du PNDES dans le secteur rural et un instrument de mise en œuvre des engagements internationaux de l'Etat dans le domaine du développement rural. En effet, le Gouvernement a adopté le Plan national de développement économique et social (PNDES), en tant que référentiel en matière d'orientation et de politique générale, en remplacement de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Le PNSR I, qui représentait le volet rural de la SCADD, s'inscrivait par ailleurs dans les orientations internationales de développement, notamment les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide au développement, etc.

Ces documents cadres et de planification étant arrivés àéchéance en fin d'année 2015, les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, réunis à Malabo (Guinée Equatoriale) en juin 2014, ont adopté une Déclaration par laquelle ils se sont engagés à accélérer la croissance et la transformation de l'agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie. Les Nations Unies ont, eux aussi, adopté en septembre 2015 les Objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030.

Tout en planifiant les interventions dans le secteur rural, en cohérence avec le PNDES, le PNSR II entend donner une suite aux obligations consenties par l'Etat burkinabèà l'égard du reste du monde.

Ministère de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques

Décès de Fidel Castro : L'hommage de Jean baptiste Natama

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Avec la mort de Fidel Castro, c'est une grande figure, une légende politique du XXe siècle qui vient de s'éteindre. Fidel Castro, le Lider Maximo, aura sans doute marqué, l'histoire du siècle passé et du début du siècle présent, en politique comme dans l'action, dans la lutte armée à Cuba comme à l'extérieur - en Angola, en Algérie, en Ethiopie, en Guinée Bissau, au Mozambique, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, en Amérique latine, au Vietnam, entre autres.

Héritier des idéaux de José Marti, Fidel Castro fut un exemple vivant de la lutte, du courage et de la persévérance révolutionnaires. Son engagement dans la lutte du peuple cubain, depuis l'assaut contre la caserne de Moncada (1953), jusqu'à la guérilla de la Sierra Maestra qui a triomphé du régime dictatorial de Fulgencio Batista (1959), en passant par le débarquement raté du Granma (1956), constitue, sans équivoque, le témoignage éloquent de cette vie militante et révolutionnaire.

Compagnon de lutte d'Ernesto Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Osvaldo Dorticós, Regino Boti, Augusto Martínez, Raúl Castro, Antonio Núñez, Celia Sanchez, Juan Almeida et de bien d'autres révolutionnaires, il a porté l'idéal d'une révolution plutôt humaniste que communiste. Sous son leadership militant, la révolution cubaine, a donné un sens et un contenu à l'internationalisme révolutionnaire, en soutenant, dans l'action, les luttes de libération des peuples opprimés mais aussi en contribuant au progrès social de nombreux pays dont le Burkina Faso dans des domaines comme la santé, l'agriculture, l'éducation, entre autres, malgré l'injuste embargo qui lui a été imposé depuis le 03 février 1962 par son grand voisin américain.

Cette solidarité militante et agissante, Cuba l'a toujours manifestée à l'endroit des autres peuples du monde, sans jamais exiger de contreparties, au nom de l'idéal et de l'internationalisme révolutionnaires, au nom de la foi du Lider Maximo en la liberté et la dignité humaine partout où elle est bafouée.

Certes, le processus de transformation économique, sociale, politique, idéologique et culturelle enclenché, le 1er janvier 1959 à Cuba, par les révolutionnaires cubains sous la direction de Fidel Castro n'a pas, comme toute œuvre humaine, tenu toutes ses promesses mais il a à son actif, de nombreuses victoires enregistrées sur le chemin du progrès social (autosuffisance alimentaire, éducation et santé gratuite, etc., en faveur du peuple cubain qui a su les partager généreusement avec les autres peuples.

Une chose est sûre, c'est que Fidel Castro, au-delà de la polémique autour du personnage qu'il incarnait, aura vécu selon l'idéal révolutionnaire qu'il prônait, démontrant ainsi, à ses contemporains et à la postérité, qu'il pouvait y avoir une cohérence entre le discours et l'action politiques, entre le dire et le faire, entre la pensée et l'action.

Fidel a, en effet, démontré qu'il peut y avoir des dirigeants, des gouvernants, des hommes d'Etat, d'une autre carrure morale que celles auxquelles nous sommes accoutumés. Comme il le soutenait lui-même : “Quand les leaders errent sur leur chemin, ce ne sont pas de vrais leaders. Quand les leaders sacrifient des principes clés à des avantages passagers ou partiels, ce ne sont pas de vrais leaders. Quand les révolutionnaires vivent d'utopies ou d'illusions et non de réalités, ce sont des rêveurs, des idéalistes au sens pur du mot, mais jamais ils ne seront de vrais révolutionnaires. Révolutionnaires sont ceux qui forgent une œuvre, révolutionnaires sont ceux qui mènent en avant leur peuple, révolutionnaires sont ceux qui savent vaincre les obstacles pour aller de l'avant ”.

C'est en cela, qu'il convient de rendre un vibrant hommage au révolutionnaire, au génie politique et militaire, à l'homme d'Etat hors pair, au leader charismatique, pour sa pensée et son action politiques, pour son engagement et son sacrifice au service des peuples opprimés et pour l'immense héritage qu'il laisse à ceux qui luttent encore contre l'oppression et la domination sous toutes ses formes.

C'est le lieu pour moi, de m'associer au deuil du peuple cubain et de tous les révolutionnaires du monde, suite à la disparition de ce grand révolutionnaire dont la mémoire restera à jamais gravée en lettres d'or dans les annales de l'histoire du Mouvement révolutionnaire international.

Repose en paix camarade Fidel Castro, au Panthéon des Grands Révolutionnaires où de nombreux camarades comme José Marti, Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Samora Machel, José Antonio Echeveria, Salvador Allende, Agostino Neto, Nelson Mandela, Kwame Nkrumah, Gamal Abdel Nasser, Rosa Park, Martin Luther King, Steve Biko, Hugo Chavez, entre autres, t'ont déjà devancé.

Je ne doute pas que l'héritage politique que tu nous lègues et qui a inspiré tes contemporains continuera d'inspirer les générations actuelles et celles à venir dans leurs luttes pour un monde de progrès, de justice et de liberté.

Patria o muerte, venceremos ! Hasta la victoria siempre !

Semaine nationale de la citoyenneté : Un démarrage en toute sportivité

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C'est par un cross populaire que la 13e édition de la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) a débuté dans la soirée du lundi 28 novembre 2016, à Ouagadougou. Organisé par le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique (MJDHPC), ce cadre de promotion du civisme et de la citoyenneté, se déroule du 28 novembre au 3 décembre 2016.

Placée sous le thème : « Civisme et cohésion sociale au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives pour une meilleure préservation de la paix », l'édition 2016 de la SENAC a débuté sportivement. Ce cross populaire a réuni des personnes du troisième âge, élèves, étudiants, travailleurs et personnes avec un handicap autour de la promotion du civisme et de la citoyenneté.

C'est à cœur joie que par petits trots, sur fond de musique du guitariste David Solo, les ‘'crosseurs'', avec à leur tête le ministre en charge des droits humains et de la promotion civique, Réné Bagoro, ont bouclé la boucle. Partis du rond-point des Droits humains (quartier Patte d'Oie), les athlètes d'un soir se sont dirigés vers Ouaga-inter, ont côtoyé l'échangeur de Ouaga 2000 en direction du rond-point des héros nationaux. Avant de passer devant l'église des Assemblées de Dieu et l'église catholique pour revenir au point de départ qu'est le rond-point des droits humains. Sur place, les coureurs ont eu droit à une séance d'aérobic.

Représentant son ministre, parrain de ce cross, le Secrétaire général du ministère des Sports et loisirs, Francis Nacoulma, confie que la pratique du sport est un droit et comprend que de la SENAC débute par un cross populaire. Il a remercié le ministère des droits humains pour cette initiative et a invité les jeunes à pratiquer le sport afin de sentir le bonheur que cette pratique procure.

Pour le ministre Bagoro, cette semaine débute par le sport pour se mettre en jambe surtout que cela permet aux uns et aux autres d'être en bonne santé et d'avoir un esprit libre pour travailler.« Nous voulons par ce signal appeler les uns et les autres à aimer la pratique du sport », explique-t-il.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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