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Mouvements sociaux : Xavier Sourwèma propose des états généraux de la fonction publique

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Ceci est une lettre ouverte de Xavier Sourwèma élève gestionnaire des ressources humaines, au Premier ministre Paul Kaba Thièba. Il propose des états généraux sur la fonction publique comme solution aux mouvements sociaux.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Depuis plus d'une année, l'on assiste à une fréquence des mouvements de grève, des settings des agents publics pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Ces revendications se résument essentiellement à des augmentations de salaires, d'indemnités et de primes, et au plan de carrière.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

L'un des péchés de la loi 013/98 /AN du 28 avril 1998 Portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique était l'inégalité dans le traitement des agents publics à travers la création de statut de contractuel. C'est pour cette raison que la loi 081-2015/CNT du 24/11/2015 portant statut général de la fonction publique d'Etat a été adoptée afin de supprimer cette injustice parmi tant d'autres.

La grogne sociale que nous observons ces temps-ci nous amène à dire que les agents publics ne sont pas satisfaits de la grille salariale et du régime indemnitaire en vigueur. Cela peut s'expliquer par le fait que dans la même fonction publique d'Etat, il existe plusieurs grilles salariales (Fonctionnaires, Eaux et Forêts, GSP, Police nationale, Greffiers, Magistrats, …) et des avantages financiers accordés aux agents de certains ministères. Cette situation fait dire aux autres que c'est le plus fort qui est le plus écouté et le mieux rémunéré.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Face à ses mouvements sociaux qui s'amplifient de jour en jour, permettez-moi de vous faire quelques propositions dans le sens d'apaiser la tension sociale pour un lendemain meilleur de notre très chère patrie que nous aimons tant. A ce titre, je propose la convocation des états généraux de la fonction publique qui réunira le gouvernement, les techniciens de la gestion des ressources humaines et les syndicats. Cette instance permettra entre autres de réécrire de nouveaux textes de gestion des agents publics afin :

- de revoir le système de rémunération des agents publics car nous estimons que la pluralité de grilles salariales dans la même fonction publique d'Etat est source de discriminations au sein des agents de même niveau de recrutement dans l'administration publique ;

- de revoir le système de motivation des agents publics. L'administration est un système, un tout. Tout agent qui y travaille est indispensable. Par exemple nous avons besoin d'enseignants pour éduquer et enseigner nos enfants ; d'agents de santé pour soigner la population ; d'agents d'élevage pour nos ressources animales ; d'agents d'impôts pour collecter les impôts, d'agents de sécurité pour assurer notre sécurité ; d'agents d'agriculture pour encadrer les agriculteurs afin d'atteindre l'autosuffisance alimentaire ; d'agents de la culture pour valoriser nos identités culturelles ; d'agents de communication pour informer la population ; des gestionnaires des ressources humaines pour gérer la carrière des agents publics ; etc. Aucun agent n'est plus important que l'autre. A ce titre, chacun doit être motivé en fonction de son rendement. Le fait que certains soient privilégiés par rapport aux autres engendre des frustrations et des revendications.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous pensons que cette méthode permettra de trouver une solution globale à toutes les plateformes revendicatives des différents syndicats de la fonction publique car la résolution des problèmes au cas par cas va encore créer d'autres injustices entre les agents publics qui seront difficiles à gérer dans l'avenir.

SOURWEMA Xavier
Elève Conseiller en gestion des ressources humaines
Sourwema_grh@yahoo.fr


Jouets explosifs : Le ministre de la sécurité rappelle la mesure d'interdiction

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En référence au communiqué n°2016-008 /MCIA/SG/DGCRF du 21 novembre 2016, du Ministre du Commerce de l'Industrie et de l'Artisanat, appelant l'attention des producteurs, importateurs, vendeurs et utilisateurs sur l'interdiction formelle de la production, de l'importation, de la vente et de la détention des pétards pour divertissement appelés jouets explosifs et relevant de la position tarifaire 3604, notamment, le 36 04 10 00 00 et 36 04 90 00 00, le Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure invite les acteurs ci-dessus désignés ou toute autre personne ayant des pétards en dépôt dans sa boutique ou à domicile, à bien vouloir les déposer dans les services de sécurité les plus proches.

Un contrôle rigoureux sera exercé par les forces de sécurité et tout contrevenant se verra appliquer des sanctions appropriées.

Le Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la
Sécurité Intérieure veut compter sur la contribution de la population afin de garantir une fin d'année de paix et de tranquillitéà tous.

Simon Compaoré
Commandeur de l'ordre national

Opération de vente de parcelles de la SONATUR : Les éclairages du ministre Maurice Dieudonné Bonané devant la représentation nationale

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La dernière opération de souscription organisée par la SONATUR en vue de vendre des parcelles viabilisées a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Au regard des conditions exigées pour solder le prix de la parcelle, d'aucuns ont qualifié cette opération de volonté du gouvernement à favoriser les plus nantis. Pour mieux comprendre les enjeux, l'opportunité et le caractère ‘'non'' discriminatoire de cette opération, le député Aoue Joël a adressé une question orale au premier ministre. Et, c'est le ministre de l'habitat et de l'urbanisme qui était à l'Assemblée nationale, le 25 novembre 2016, pour apporter des éléments de réponses.

Maurice Dieudonné Bonané a d'abord décliné la politique du gouvernement en matière d'habitat. Selon le ministre Bonané, l'objectif principal de la politique du gouvernement est de réunir les conditions nécessaires pour assurer l'accès des Burkinabè de toutes les catégories sociales, à un logement décent. Du reste, le droit au logement décent pour tout Burkinabè est inscrit dans notre constitution. Mais, « ce droit au logement a été vite confondu au droit à la parcelle de terrain. C'est le résultat de toute une évolution socio-politique. En rappel, c'est depuis la RDP (Révolution démocratique et populaire, ndlr) que le slogan « un ménage, une parcelle », a pris forme et s'est incrusté dans notre psychologie collective », a précisé le ministre de l'habitat et de l'urbanisme. S'en suivront alors des lotissements de masse, des lotissements populaires et des lotissements à grande échelle avec l'avènement de la décentralisation.

Mais, le constat final est peu reluisant. Car, les multiples opérations de lotissement n'ont pas permis d'assurer un logement décent pour les populations urbaines. Au contraire, « nous avons récolté l'étalement urbain de nos villes et la prolifération de l'habitat spontané, habitat insalubre qui maintient nos concitoyens dans des conditions de vie difficiles », regrette M Bonané. Et aujourd'hui, les besoins sont évalués à environ 30 000 logements à réaliser par an sur tout le territoire national, pour être en phase avec la croissance fulgurante de nos centres urbains. « La leçon est que donner une parcelle de terrain à un citoyen ne vaut pas une garantie de son droit à un logement décent. Nous devons aujourd'hui changer de paradigme et nous inscrire dans une stratégie pertinente de production de logements au profit surtout des revenus les plus faibles, une politique vigoureuse de production de logements sociaux », a assuré le ministre en charge de l'habitat. D'où la mise en place d'un programme de construction de 40 000 logements sociaux et économiques sur tout le territoire national et cela d'ici à 2020.

Le résultat d'un travail d'assainissement du foncier de la SONATUR

Concernant la dernière opération de vente de parcelles organisée par la SONATUR, le ministre Dieudonné Bonané a indiqué« qu'il ne s'agit pas de nouveaux aménagements réalisés par la SONATUR, mais de la mise en vente de parcelles qui se sont avérées disponibles à la suite de tout le travail d'assainissement de la gestion du patrimoine foncier de la société».Cette opération de ‘'salubrité publique a permis de dégager :421 parcelles disponibles à Ouagadougou ;488 parcelles disponibles à Bobo-Dioulasso ;128 parcelles disponibles à Ouahigouya ;73 parcelles disponibles à Dédougou.

« Il ne serait pas juste de laisser croire que ces aménagements sont accessibles à tous les Burkinabè»

La SONATUR étant une société d'Etat, elle est astreinte à des obligations de résultats et ses comptes sont approuvés par l'Assemblée générale des sociétés d'Etat. C'est pourquoi, les coûts de ses parcelles produites sont encadrés par des règles de rentabilité. De ce fait, « il ne serait pas juste de laisser croire que ces aménagements sont accessibles à tous les Burkinabè, toutes catégories sociales confondues. Du reste, la réalisation de ces opérations est toujours précédée d'une étude de rentabilitééconomique avérée. En procédant autrement, on engage la société dans un processus de faillite qui va déteindre sur nos attentes à l'endroit de nos sociétés d'Etat qui sont des piliers de certains secteurs de développement », reconnait Maurice Dieudonné Bonané.

Le premier responsable du département en charge de l'habitat et de l'urbanisme a aussi indiqué que le gouvernement travaille à recadrer la politique d'aménagement urbain de notre pays, afin d'aboutir à une stratégie globale de réalisation des logements au profit de nos populations. « Ce sont les changements qualitatifs dans cette direction qui vont nous permettre d'améliorer véritablement les conditions de vie de nos populations urbaines et rurales », se convainc-t-il.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Burkina Faso : Le N23 recommande une trêve sociale pour la mise en œuvre du PNDES

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La fronde sociale qui ne finit pas de gonfler au Burkina Faso préoccupe à Abidjan, le N23 ou Mouvement du 23 Novembre. Au cours de la cérémonie d'investiture de la Coordination communale d'Adjamé, le dimanche 27 Novembre 2016, Moumouni Pograwa, le leader de cette plateforme de défense des droits des Burkinabè résidant en Côte d'Ivoire a appelé les acteurs sociaux à plus de patience et souplesse, afin que le Gouvernement constitué en Janvier 2015 puisse mobiliser des fonds et mettre en œuvre l'ambitieux programme de Roch Marc Kaboré. ‘'Je demande aux acteurs sociaux du Burkina Faso de faire balle à terre. Il faut une trêve sociale afin que le pays aille vers le développement. Il faut une trêve sociale afin que le Gouvernement mette en œuvre le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES)'', a plaidé l'ex-activiste pour le changement au Faso, sous l'ère Compaoré.

A en croire Pograwa, le PNDES est le seul référentiel qui prend en compte les Burkinabè de l'Etranger. ‘'A partir de ce moment, le N23 qui défend les intérêts de la diaspora ne peut que se battre pour que le PNDES puisse être mis en musique'', a-t-il justifié, en affirmant que, pour ce faire, le Faso compte mobiliser 15 000 milliards de F CFA.
Le Coordonnateur général du N23 s'est également réjoui du fait que sa saisine des autorités burkinabè relativement aux contributions pour la construction de La Maison du Burkina ait porté. De fait, une mission de l'Autorité Supérieure de Contrôle d'Etat (ASCE) est à Abidjan en vue d'enquêter sur les frais prélevés depuis deux décennies sur chaque Burkinabè venant dans les Consulats généraux pour se faire établir une carte consulaire. ‘'Cette enquête est une victoire du N23'', a commenté l'orateur.

Sur la question de la discorde et des divisions presque viscérales entre les différents leaders communautaires burkinabè en Côte d'Ivoire, Moumouni Pograwa a salué l'appel à l'union lancé par le nouvel Ambassadeur Mahamadou Zongo. Cependant, il préconise que les différents leaders s'asseyent et discutent sur les faiblesses et maux de la communauté en vue d'explorer l'avenir. ‘''Ici la notabilité, les femmes, les jeunes sont tous divisés pour une question de fauteuil. Dites à SEM Zongo Mahamadou que pour que la diaspora burkinabè soit mieux organisée, il faut la tenue des états généraux de cette communauté. C'est à ce prix seul que nous nous tirerons d'affaire'', se convainc-t-il.

A Paillet, c'est Jean Marie Thiombiano qui pilotera la Coordination N23 d'Adjamé. Dès son investiture, Thiombiano a indiqué que le N23 était une structure de la société civile, donc apolitique. ‘'Nous allons développer des initiatives pour que chacun ait quelque chose à faire. Nous bâtirons le Burkina Faso à partir de Paillet'', a-t-il révélé lors de la cérémonie.

Emile Scipion Ilboudo,
Journaliste, une Correspondance particulière depuis Abidjan

Tournoi de l'Uemoa 2016 : L'espoir renait pour les Etalons

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Les Etalons peuvent encore rêver à la sauvegarde de leur titre de champions UEMOA. Battus par le Sénégal en entrée de compétition 2-1, les poulains de Saboteur se sont donné un nouveau souffle ce mardi 29 novembre 2016 au Stade de Kégué de Lomé, en disposant de la Guinée-Bissau par un but à zéro (1-0). L'espoir renait pour le Onze national du Burkina Faso. Sita Sangaré, président de la Fédération burkinabè de football, a assistéà la victoire des Etalons

C'était un match de tous les enjeux. Gagner et espérer rester dans la compétition ou perdre et plier les bagages comme les Eperviers du Togo. Le groupe de Drissa Malo Traoré dit Saboteur l'avait très bien compris. « Nous savons qu'il faut gagner nos deux prochains matchs si nous voulons rester dans la compétition », avait indiqué Ismael Karambiri, le buteur burkinabè.

Face aux Lycaons de la Guinée-Bissau, les Etalons locaux n'ont pourtant pas rassuré pendant la première partie du jeu. Les Bissau-Guinéens, très entreprenants et décisifs, ont vite fait d'imprimer le rythme aux nôtres. Obligés de courir après la balle, les Etalons parviennent tout de même à se signaler à quelques rares occasions. Ismael Karambiri, servi dans le dos de la défense adverse se retrouve face au portier. Mais sa balle ricoche contre la barre transversale. Quelques minutes plus tard, le même Ismael Karambiri dans un grand jour, manque de si peu d'ouvrer le score. Le public est médusé devant ces ratés.

Une posture étonnante du gardien bissau-guinéen

Toutes les occasions qui pouvaient offrir une avance à l'équipe burkinabè ne donnent rien. Le gardien bissau-guinéen passe presque toute la première partie les mains enfouies dans l'arrière de sa culotte. « Le gardien fait de la magie noire sur le terrain », crient certains supporters. « C'est une queue de bœuf qu'il a derrière sa culotte », soutiennent d'autres. Mais difficile de vérifier cette information. Très bien sur ses jambes, il parvient à endiguer toutes nos actions de but.

Sur ce jeu équilibré, l'arbitre nigérien Abdoulaye Rissa renvoie les deux équipes à la pause. Dans les vestiaires, l'entraineur burkinabè rassure ses joueurs. « Je leur ai fait comprendre le match était celui d'un tournoi de la sous-région et que ce n'était pas la CAN. Pour cela, ils devaient se libérer de tout stress et jouer leur ballon », a expliqué Saboteur à la fin de la rencontre.

Les Etalons se réveillent

Comme une lettre à la poste, la consigne passe au sein de l'effectif. De retour des vestiaires, les enfants redoublent d'efforts. Dans la première minute, soit à la 46e, Ismael Karambiri bénéficie d'une balle négligée par la défense adverse qui trainait dans la surface de réparation et ouvre le score. Le Burkina mène désormais par un but à zéro. Sonnés dans leur orgueil, les Bissau-Guinéens se réveillent mais face à cette équipe maintenant robuste du Burkina, ils ne peuvent rien. Les Etalons tiennent leur victoire. Plus rien ne peut les ébranler. Ils manquent même à plusieurs reprises d'aggraver le score. Les Lycaons désormais maitrisés subissent le cours du jeu. C'est leur première défaite de la compétition. Le Burkina se relance avec ces trois points arrachés. La prochaine journée mettra aux prises le Benin au Burkina Faso. Un match tout aussi capital pour les Etalons qui veulent sauvegarder leur titre conquis en 2013 en Côte d'Ivoire.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Economie : Les parlementaires de la CEDEAO en réunion à Ouagadougou

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Du 29 novembre au 4 décembre 2016 se tient à Ouagadougou, une réunion délocalisée de la commission mixte du Parlement de la CEDEAO sur le thème : « L'impact de l'adoption du Tarif extérieur commun (TEC) sur les économies des Etats membres de la CEDEAO - Rôle des parlementaires dans la mise en œuvre du TEC ». Cette réunion de Ouagadougou sera l'occasion pour les parlementaires de s'approprier le TEC pour un meilleur suivi de sa mise en oeuvre par les Etats membres de la Communauté.

Passer de la CEDEAO des nations à la CEDEAO des peuples par l'intégration économique et monétaire, c'est ce qui a motivé les quinze Etats membres de la CEDEAO à mettre en place le Tarif extérieur commun (TEC). Ce nouveau tarif lancé en janvier 2015, permettra de consolider le Marché commun à travers une taxation uniforme des produits importés des Etats non membres de la Communauté dans le but d'assurer la libre circulation des biens et de développer le commerce intracommunautaire. Une fois le TEC mis en œuvre, chaque pays de la Communauté appliquera la même taxe sur les produits importés des pays hors-CEDEAO. Cette étape se veut donc une transformation de la CEDEAO en union douanière, qui constitue elle-même une étape vers l'intégration régionale tant prônée par la CEDEAO.

Cette réunion de Ouagadougou, sera ainsi l'occasion, pour la quarantaine de parlementaires membres de la commission mixte :Administration, finances, contrôle du budget et audits/ Politiques économiques, secteur privé et NEPAD/Commerce, douanes et libre circulation/ Travail, emploi, jeunesse, sport et culture, de mieux comprendre le TEC et ses implications pour les économies des pays membres de la CEDEAO.

Ce sera aussi l'occasion pour eux de s'approprier sa mise en œuvre pour un suivi régulier des actions menées par l'Exécutif dans ce sens, par l'application des mécanismes du suivi de l'action gouvernementale. Comme le souligne Ibrahim Baba Sall, co-président de la commission mixte, « Nous avons le devoir de débattre et de réfléchir très sérieusement afin de mieux comprendre et d'asseoir une méthode d'implication et de suivi de mise en œuvre du TEC. »

Au cours de la réunion de Ouagadougou, les parlementaires débattrons également sur les Accords de partenariat économique (APE) signés entre l'Afrique de l'ouest et l'Union Européenne, afin de connaitre l'impact de la signature des APE sur la mise en œuvre du TEC. En effet, comme le rappelle Moustapha Cissé Lo, Président du Parlement de la CEDEAO, « Il s'agit d'un sujet qui fait couler beaucoup d'encre et qui continue de faire l'objet des débats tant du côté du politique, des économistes et surtout des organisations de la société civile. Cette question doit être sérieusement débattue et bien expliquée aux représentants des peuples que nous sommes, afin de mieux saisir son contenu réel. »

Salifou Diallo, Président de l'assemblée nationale du Burkina Faso, a salué la tenue de cette réunion sur le TEC et a demandé aux Etats n'ayant pas encore commencé l'application des dispositions du TEC, de bien vouloir le faire « afin de donner toutes les chances à cette réforme communautaire qui aboutit à l'intérêt de nos peuples. »

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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Journées agro-alimentaires : La question du marché au cœur de la 8e édition

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C'est parti pour la 8e édition des journées agro-alimentaires (JAAL). Le ton de cet événement qui se déroulera du 29 novembre au 4 décembre 2016 à la Maison du peuple, a été donné ce mardi matin par le ministre de l'industrie, du commerce et de l'artisanat.

« Le marché : courroie de transmission des biens et services entre les nations », c'est sous ce thème que se tient le 8e acte de cette biennale qui a pour objectif de promouvoir les produits et les entreprises agro-alimentaires du Burkina. Organisé par la Fédération nationale des industries de l'agroalimentaire et de la transformation du Burkina Faso (FIAB), l'évènement rassembleà la maison du Peuple, durant une semaine, une centaine d'exposants de produits locaux (riz étuvé, produits laitiers, soumbala (graine de néré), beurre de karité, sésame, miel, fonio, igname, etc.). Son lancement est intervenu, ce mardi 29 novembre, en présence du ministre du commerce, de l'industrie et de l'artisanat, Stéphane Sanou, et du co-parrain, Elie Justin Ouédraogo, président de la chambre des mines.

Mettre en place un marché exempt de barrières

Présidente de l'association Wend Waoga, Bénao Georgette est à sa 3e participation aux JAAL. A en croire cette quinquagénaire qui a appris la fabrication du beurre de Karité et du soumbala depuis 1977, les affaires ont toujours marché. « Le métier nourrit son homme », nous a-t-elle confié car de la vente de ces produits, elle arrive à payer la scolarité des enfants et avec son association, elle fait des dons de savons aux nécessiteux et prisonniers dans les maisons d'arrêt et de correction.Tout comme elle, la présidente de la FIAB, Simone Zoundi, se réjouit de constater que le « consommons ce que nous produisons » commence àêtre une réalité. Mais pour que cela puisse être véritablement significatif pour les acteurs, elle a soutenu la nécessité de mettre en place un marché commun régional « exempt de barrières et de tracasseries », ce qui permettra à la sous-région de « tirer parti des économies d'échelle ».

Miser sur le capital humain

Dans son discours, le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Stéphane Sanou, a indiqué que l'axe 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui vise « la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois » offre un cadre d'actions pour rendre le secteur agricole plus compétitif. Il en est de même, a-t-il souligné, de la révision du Programme national du secteur rural (PNSR). A l'en croire, il importe d'investir, au regard de la rigueur de la concurrence, dans le capital humain et de mettre l'accent sur « la fabrication des produits à fort potentiel pour une réelle amélioration de la compétitivité des chaines de valeurs ». Stéphane Sanou a enfin rassuré la fédération du soutien de son département à prendre des mesures appropriées pour faire des JAAL, un véritable espace de promotion de l'intégration sous régionale

Intégrer la consommation des produits locaux dans les services

Pour le président de la Chambre des mines, Elie Justin Ouédraogo, co-parrain de l'événement avec le président de la Commission de l'UEMOA, le thème de cette 8e édition interpelle aussi bien les décideurs politiques, la société civile, le secteur privé et les partenaires au développement. Aux acteurs directs du secteur de l'agro-alimentaire, il a rappelé la nécessité d'offrir des produits de qualité et compétitifs sur le plan régional et international. A l'Etat burkinabè, le co-parrain a plaidé pour des mesures d'accompagnement pour l'émergence de l'agro-alimentaire, notamment en intégrant la consommation des produits locaux dans les hôpitaux, les écoles, l'Armée, etc. Avant d'inviter les populations à faire un tour du côté de la maison du Peuple pour faire le plein de réserves pour les fêtes de fin d'années, Elie Justin Ouédraogo a confié que le secteur minier a d'ores et déjà entrepris des échanges avec la présidente du FIAB pour une collaboration future.

Notons qu'en dehors des expositions-ventes, le programme de ces JAAL prévoit des conférences sur la question du marché des produits et des transferts technologiques pour le développement de la transformation, des jeux-concours, etc. L'innovation majeure, cette année, c'est l'initiation des acteurs au E-commerce.

En rappel, les journées agro-alimentaires se tiennent depuis l'an 2000 et c'est en 2010 que la manifestation a été reconnue d'utilité publique.

Herman Frédéric Bassolé
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Apollinaire Compaoré, candidat à la présidence de la CCIBF : « Je n'appartiens à aucun clan, ce qui me permettra d'agir dans l'intérêt général »

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A la veille de l'élection du président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina, le candidat Apollinaire Compaoré, par ailleurs PCA de Telecel et président du Groupe Planor Afrique dévoile ses ambitions pour le secteur privé burkinabè.

Quel bilan faites-vous du déroulement de la campagne qui s'achève ?

Le bilan est très positif ! Je suis membre de la Chambre de commerce et d'industrie depuis des années, mais c'est la première fois que les élections consulaires suscitent autant d'engouement. Avant, c'était un arrangement plus ou moins imposé autour d'une personne qui était élue par acclamation. Mais vous savez qu'il y a eu l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et comme on dit, « Rien ne sera plus comme avant ». Je me réjouis donc de voir que les élections consulaires intéressent beaucoup de monde. J'ai fait la campagne avec mon équipe en parcourant tous les coins du pays pour rencontrer les opérateurs économiques de toutes les catégories professionnelles. J'ai écouté leurs doléances que je connaissais d'ailleurs globalement, les solutions qu'ils proposent, leurs attentes quant au contenu du changement qui sera apporté dans le fonctionnement de la chambre de commerce.

Il faut le savoir, tout changement n'est pas positif. Je prends l'engagement solennel devant le monde des affaires et devant le peuple burkinabè : si mes collègues et compatriotes me font confiance, je réconcilierai tous les acteurs économiques et des affaires avec la Chambre de commerce qui est leur maison. Je sais que beaucoup de commerçants, professionnels opérant dans les services, le BTP et l'industrie ne s'intéressent pas aux activités de la Chambre parce qu'ils ne font pas confiance à ceux qui la dirigent. Ils ont le sentiment que la chambre de commerce est monopolisée par un clan et qu'on ne s'occupe pas d'eux. Tout cela doit changer et je veux porter ce changement. Ils peuvent compter sur moi pour leur rendre leur maison !

Le premier tour du scrutin qui a eu lieu le 13 novembre s'est bien déroulé, et malgré quelques imperfections, on peut dire que l'élection était démocratique. J'ai étéélu dans la catégorie Télécommunications et je remercie tous ceux qui ont voté pour moi. Je leur demande de se mobiliser davantage pour terminer le travail le 30 novembre, date de la mise en place du bureau national. Je félicite ceux qui ont étéélus dans leur secteur respectif et apporte mes encouragements aux perdants.

Êtes-vous confiant face à vos adversaires qui ne sont pas des faire-valoir dans le monde des affaires au Burkina ?

Bien sûr que je suis confiant, sinon, je ne serais pas candidat à ce poste hautement stratégique dans le monde des affaires au Burkina. Je connais bien mes adversaires et je respecte ce qu'ils font comme activités économiques. Quel que soit le vainqueur de cette élection, nous allons nous retrouver ensemble pour travailler au rayonnent de la chambre de commerce et au développement de notre pays.

Si vous êtes élu, que comptez-vous mener comme actions majeures au bénéfice des opérateurs économiques Burkinabè ?

Comme je l'ai clairement indiqué dans mon programme, je commencerai par organiser les Etats généraux des affaires. Il y a beaucoup d'opérateurs économiques qui souffrent dans notre pays et ne s'en sortent pas en dépit des efforts qu'ils font. Il faudra donc s'asseoir, discuter et trouver des solutions qui qui profitent équitablement à tout le monde. Pour la cohésion sociale, le dynamisme économique, la lutte contre le chômage et la pauvreté dans notre pays, il y a urgence à trouver des pistes nouvelles qui soient inclusives. On ne peut plus accepter de voir une minorité d'hommes d'affaires ou de commerçants qui gagnent très bien leur vie, -ce qui est normal-, pendant que la majorité tire le diable par la queue. L'accès au crédit pour les entreprises et les jeunes porteurs de projets de création d'entreprises, la fiscalité compétitive, la formation, l'information sur les évolutions qui s'opèrent dans le monde des affaires, etc., tous ces points et bien d'autres devront trouver rapidement des solutions.

Pour les entreprises qui sont dans une situation difficile, -et il y en a hélas, qui sont surendettées-, il faut des solutions d'urgence pour les sauver et je compte m'y atteler si je suis élu. Je plaide pour la création d'une banque d'investissement comme il en existe dans d'autres pays de la sous-région ouest-africaine. Sa mission sera d'accompagner le développement des entreprises existantes, les femmes et les jeunes qui veulent prendre le risque de créer. C'est le secteur privé qui peut faire baisser le chômage dans notre pays et non les emplois publics.

Qu'est-ce que comptez faire si vous êtes élu pour rendre la CCI-BF plus performante ?

D'abord, rendre son fonctionnement démocratique et garantir la transparence afin de gagner la confiance de ceux qui la font vivre. Ensuite, je vais procéder à une relecture de l'organigramme afin d'assurer une certaine efficacité dans l'accomplissement de la mission confiée à la CCIBF. Je compte également former les élus consulaires afin qu'ils s'approprient les textes qui régissent leur maison, et cela se fera aussi bien en français que dans les langues nationales.

Une CCIBF plus performante passe aussi par la clarification du statut du personnel qui la gère, une déconcentration de services pour être plus proches des acteurs économiques. Je prends l'engagement de doter la CCIBF d'un siège plus moderne, avec des équipements modernes, offrant plus de confort et de sécurité aux usagers. Une nos tares en Afrique, c'est cette tendance à ne pas conserver nos archives. Je vais améliorer le système d'archivage qui existe déjà et mettre à la disposition du public, une documentation et une bibliothèque dans laquelle, il pourra s'informer.

Un dernier mot ?

La campagne s'est déroulée dans le calme et je salue le sens civique de tous ceux qui y ont contribué d'une manière ou d'une autre. Un vent nouveau souffle sur la Chambre de commerce. J'invite les élus consulaires à s'inscrire dans cette dynamique autour de ma candidature. Je n'appartiens à aucun clan, ce qui me permettra d'agir dans l'intérêt général et non au profit de quelques-uns. Je brigue la présidence e la CCIBF, non pas pour me relancer, mais lui donner un nouveau dynamisme dans un contexte où la compétition est de plus en plus rude. Je gère une douzaine d'entreprises au Burkina qui emploient près de 1000 personnes, et Dieu merci, elles fonctionnent bien. Cette année, le chiffre d'affaires du groupe Planor a atteint 97 milliards de F CFA et j'ai payé vingt-neuf (29) milliards de F CFA sous forme d'impôts, taxes, et salaires. Un homme d'affaires est d'abord un bon citoyen qui paie ses impôts. Je suis présent dans MTN Côte d'Ivoire et propriétaire d'une licence de téléphonie mobile au Mali dont les activités vont démarrer début 2017.

C'est cet esprit de bonne gouvernance et de conquête que je veux mettre au service des jeunes, des femmes et à tous ceux qui croient à l'initiative privée.


Apollinaire Compaoré, l'homme qui a forgé son destin

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Télécoms, assurances, hôtellerie, distribution, banque, transports, etc., parti de rien, Apollinaire Compaoré est aujourd'hui un chef d'entreprise multicarte et une figure de proue dans le monde des affaires au Burkina. Cette année, il a verséà lui seul près de 29 milliards de F CFA sous forme d'impôts, taxes et salaires. Portait de celui qui pourrait devenir président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso.

30 septembre 2016. La salle de conférence de l'hôtel Bravia à Ouagadougou n'a pu recevoir tous ceux qui avaient fait le déplacement pour assister à la conférence publique sur le thème de l'entrepreneuriat féminin et des jeunes. Organisée par le Groupement International des Femmes Actives, pour le Développement Economique (GIFA LEPFIDA), une organisation féminine qui œuvre à l'émancipation de la femme par l'entrepreneuriat, la rencontre était animée par le premier ministre Paul Kaba Thièba et parrainée par Apollinaire Compaoré, PCA de Telecel et PDG du Groupe Planor Afrique. Des délégations de femmes étaient venues de la Côte d'Ivoire, de la RDC, du Mali et de la France. Une occasion saisie par celui qui brigue maintenant la présidence de la Chambre de Commerce pour transmettre aux femmes et aux jeunes les valeurs sur lesquelles il a bâti son parcours professionnel : persévérance, audace, respect du partenaire et rage de réussir.

27 mai 2016. Les couloirs d' « Espace Cent quatre Paris sud les Esselières », à Villejuif, dans la banlieue parisienne, sont tapissés de posters de l'homme d'affaires Burkinabè Apollinaire Compaoré, venu parrainer, pour la deuxième fois consécutivement, la cinquième édition de la Foire africaine de Paris, organisée par la Chambre de Commerce Africaine. A ce rendez-vous d'affaires, ont participé cinq exposants burkinabè, entièrement pris en charge par Apollinaire Compaoré. « Il avait voulu faire venir 15 personnes, mais seulement cinq ont obtenu le visa à l'ambassade de France », explique Siaka Koné, directeur commercial et marketing de Telecel. Quelques jours plus tard, on le retrouve à la deuxième édition de la nuit du Faso dan Fani (FDF) à Paris destinée à la promotion du tissu typiquement burkinabè.

A ces occasions comme à tant d'autres, l'un des hommes les plus entreprenants du Burkina a brillé, par sa simplicité et sa courtoisie. C'est sa marque de fabrique. La réussite dans les affaires ne lui est pas montée à la tête. D'un tempérament pondéré, il laisse les autres parler de lui, de ses mérites et vanter son sens des affaires. « Tout ce que j'ai pu faire, c'est grâce à Dieu, et s'il veut que mes affaires se développent, personne n'y pourra rien. S'il ne veut pas aussi, c'est pareil », explique-t-il

Début juin, un magazine panafricain a publié une information selon laquelle, la Commission bancaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avait rejeté la demande d'agrément qu'il a déposé en vue de la création de Wari Banque Internationale. Une information fermement démentie par l'intéressé : « C'est faux. La Commission bancaire a juste demandé qu'on change de nom parce que Wari est déjà utilisé par plusieurs entreprises et institutions bancaires et ça pourrait prêter à confusion. J'ai déposé un nouveau nom qui a été accepté». La nouvelle banque, dont le siège est déjà localiséà Ouagadougou, devrait voir le jour en 2017, au grand bonheur des consommateurs, en particulier les commerçants, les femmes et les jeunes porteurs de projets de création d'entreprise.

Fervent croyant, Apollinaire Compaoré croit bénéficier de la grâce divine dans tout ce qu'il entreprend. Il faut dire que la réussite de cet homme de 63 ans, originaire de Koassa, petit village de la province du Bazéga, à une cinquantaine de km de Ouagadougou, est tout sauf ordinaire, même si, des fortunés ayant le même profil que lui, on en trouve dans les pays africains. De parents paysans, comme l'est 80% de la population burkinabè, il est le quatrième d'une fratrie de cinq enfants, formés dès le jeune âge aux durs travaux champêtres et la garde du bétail familial. C'est, pour ainsi dire, son destin. Suivant la théorie de la reproduction sociale chère au défunt sociologue français Pierre Bourdieu, selon laquelle la position sociale de l'individu s'acquiert grâce au patrimoine transmis par les générations antérieures, Apollinaire Compaoré avait toutes les chances de mener une vie de paysan burkinabè. A moins de refuser un destin écrit à l'avance et d'être animé d'une farouche envie créatrice. Ce fut son cas. A 13 ans, ne sachant ni lire ni écrire, (son village manquant d'école), il décide d'aller à Ouagadougou, un saut dans l'inconnu. Dans cette ville où se côtoient des milliers d'anonymes, il survit en faisant de petits boulots, un travail précaire qui lui permet à peine de manger à sa faim. C'est la vraie galère, mais il tient bon. La dureté de la vie, il ne la découvre pas en ville. Le quotidien à Koassa lui déjà forgé un caractère, et il n'est pas venu en ville pour repartir au village bredouille. Il tient donc bon jusqu'à ce que la situation s'améliore au début de l'année 1970 quand il commence à vendre des billets de loterie, une activité qui lui servira de tremplin pour entrer plus tard dans le commerce des deux roues. En 1978, il crée « Volta Moto », devenue « Burkina Moto » après le changement de nom du pays en août 1984, une société spécialisée dans la distribution et la commercialisation de vélos et motos, moyens de transport par excellence au Burkina. « C'est dans cette activité qu'il a commencéà faire fortune », confie un de ses collaborateurs. Les affaires marchent et le voici piqué par le virus de la création d'entreprises. Il fonde la Société Burkina Transport en 1986, dédiée à l'approvisionnent en carburant des dépôts de la Société Nationale d'Hydrocarbures (Sonabhy), puis s'intéresse aux assurances, (Union des Assurances du Burkina), la grande distribution, (Société de distribution de produits de grande consommation), le crédit à la consommation avec la Société Burkinabè d'Equipements (SBE), auprès de laquelle des milliers de fonctionnaires et de salariés s'endettent pour soit, acheter une moto, soit pour acquérir un terrain d'habitation.

Au tournant de l'an 2000, la téléphonie mobile n'est qu'à ses débuts dans de nombreux pays africains dont le Burkina. C'est une affaire hautement rentable, mais les coûts d'investissements sont énormes. Apollinaire Compaoré crée le Groupe Planor en 2002 et s'associe avec des partenaires (Atlantic Télécom) pour acquérir Telecel Faso. Mais le mariage tourne au vinaigre et de procès en procès, la justice finit par lui donner raison en 2008. Entre temps, il a acquis 26% des parts dans MTN Côte d'Ivoire, le premier groupe africain de télécommunication dont le siège est en Afrique du Sud.

En 2011, le gouvernement malien lance un appel d'offre international pour l'attribution d'une licence de téléphonie globale. Le processus de cession qui a été long et mouvementé a débouché sur un accord définitif avec l'Etat malien avec sa société, créée pour exploiter la licence. Le 21 janvier 2013, le gouvernement a décidé en conseil des ministres d'attribuer la 3ème licence de téléphonie globale (téléphone fixe, mobile, internet) à Alpha Télécommunication (ATEL-SA), dont il détient la totalité du capital, pour une durée de 15 ans. Coût d'acquisition de la licence : 55, milliards de F CFA alors que le gouvernement en espérait engranger seulement 30 milliards. Les équipements sont en cours d'installation, et en dépit d'une vaste campagne médiatique de déstabilisation qui est menée contre lui, le compte à rebours est bel et bien lancé pour la mise en service du réseau d'ATEL-SA. « Je ne fais pas attention à ceux qui me dénigrent dans cette affaire. La meilleure réponse à leur apporter, c'est allo ! », Commente-t-il. Les activités d'ATEL-SA devraient également être lancées en 2017.

Membre de la Chambre consulaire depuis 1986, Apollinaire Compaoré croit que le moment est venu de briguer la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina (CCI-BF) après avoir retiré sa candidature en 2012 sous la pression. « J'ai de l'expérience dans le commerce et mon avenir est derrière moi. Dieu merci, je ne me plains pas, mais je ne veux pas que les jeunes connaissent les mêmes problèmes que j'ai rencontrés dans mon parcours. Il nous faut donc organiser les états généraux des affaires, car beaucoup de gens souffrent », ne cesse-t-il de marteler. S'il est élu à la présidence de la chambre de commerce, il mettra en place des dispositifs de financement au profit des jeunes, des formations qui correspondent aux besoins des entreprises et nouer des partenariats avec des écoles et universités étrangères pour former une nouvelle génération d'hommes d'affaires Burkinabè et Africains capables d'affronter la concurrence mondiale.

Il a ainsi accepté d'être le parrain de la promotion 2015-2016 des étudiants en Master2 Cadre supérieur d'administration des services publics et du secteur privé en Afrique délivré par la Faculté de droit et de Sciences politiques de l'université de Champagne-Ardenne, en France.

« Il a les atouts pour briguer la présidence et il faut s'attendre aux coups tordus que ses éventuels adversaires ne manqueront de lui donner pendant la campagne », analyse un cadre de la CCI-BF. Ce self-man en a conscience, mais comme il le répète inlassablement, « c'est Dieu qui décide, mais j'ai confiance parce que je remplis les conditions. Contrairement à certains, j'ai des entreprises qui marchent et qui emploient près de 1000 salariés permanents » rappelle celui que ses collaborateurs appellent affectueusement « PCA ».

Semaine nationale de la citoyenneté : Consolider la paix sociale par la promotion du civisme

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La 13e édition de la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) a été lancée officiellement par le Président du Faso, Roch Kaboré, ce mardi 29 novembre 2016, à Ouagadougou. Ce cadre de promotion du civisme et de la citoyenneté, organisé par le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique (MJDHPC), se tient du 28 novembre au 3 décembre 2016.

Dans le contexte burkinabè marqué par une montée vertigineuse de l'incivisme dans les établissements, dans la circulation, l'édition 2016 de la SENAC, ne pouvait mieux choisir que le thème : « Civisme et cohésion sociale au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives pour une meilleure préservation de la paix sociale ». Réfléchir sur un tel thème contribuera sans doute à l'atteinte de la vision du Burkina Faso à l'horizon 2022 en matière de droits humains et de civisme qui est celle de la consolidation de l'Etat de droit. Cela pour une meilleure effectivité des droits humains au service de la paix.

Dans son allocution, le Secrétaire général du ministère en charge des Droits humains et de la promotion civique, Paulin Bambara, président du comité d'organisation, a rappelé que la SENAC se tient annuellement depuis 2004. Pour lui, même si des acquis ont été engrangés pendant ces douze ans, il n'en demeure pas moins que l'actualité nationale invite à faire de la culture de la citoyenneté responsable un travail au quotidien.

Comme pour illustrer ses propos, il cite en exemple la multiplication des actes d'incivisme dans la circulation routière et dans les établissements secondaires. Ainsi que la défiance de l'autorité de l'Etat qui interpellent. « Ces actes d'incivisme qui heurtent notre sensibilité sont aux antipodes des valeurs qui fondent notre société et traduisent la fragilité de la paix sociale », laisse-t-il entendre.

Changer de mentalité et de comportement

Pour le Président du Faso, Roch Kaboré, la problématique de l'approbation de la Citoyenneté dans son approche la plus complète tient une place de choix au Burkina, de toutes les urgences légitimes auxquelles, l'on fait face. « L'actualité nationale reste marquée depuis quelques années par une recrudescence et une persistance des actes d'incivisme se manifestant par les violences de tous ordres dans tous les segments de la société», confie-t-il. Pour lui, la défiance de l'Etat, le développement de la justice privée, ainsi que les revendications sociales de plus en plus pressantes et violentes, sont de malheureux cas qui sont légion et ne cessent de prendre de l'ampleur.

L'occasion était bonne pour le Président du Faso de rappeler que les travaux du forum national sur le civisme des 30 et 31 mai 2013, avaient permis de faire un diagnostic assez global des causes de l'incivisme dans les différents domaines. Il s'agit en partie de l'impunité et de la corruption, du sentiment d'injustice sociale, du manque de rigueur dans l'application effective des textes.

Par ailleurs, le Chef de l'Etat a invité les uns et les autres à s'investir pleinement dans la construction du Burkina, un devoir citoyen. Pour y parvenir, selon lui, il n'y a pas mille autres manières que de traduire dans les faits et gestes quotidiens les valeurs cardinales du civisme et de la citoyenneté. Cela sans doute impose un changement de mentalité, de comportement pour devenir des citoyens intègres et responsables au grand bonheur de la nation tout entière.

Placée sous le parrainage du ministre d'Etat, ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure Simon Compaoré, cette 13e édition a débuté dans la soirée du 28 novembre 2016 par un cross populaire. Jusqu'au 3 décembre, plusieurs activités de sensibilisation et d'interpellation auront lieu sur l'ensemble du territoire national.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Initiative pour la Transparence des Industries Extractives : Une norme pour assainir le secteur minier

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Les membres du Comité de Pilotage de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives-Burkina Faso ont tenu une conférence de presse qui s'inscrit dans le cadre du processus de validation de la norme ITIE. Une conférence au cours de laquelle l'accent a également été mis sur le projet de rapport ITIE 2014 que le Burkina a l'obligation de publier au plus tard le 31 décembre 2016, selon les exigences de ladite norme.

Augmenter les connaissances des participants sur la validation de la norme ITIE et mettre en exergue les défis liés à l'accomplissement des progrès satisfaisants, c'est l'objectif visé par le Secrétariat permanent de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (SP-ITIE). En effet, la mise en œuvre de cette norme amènera les populations à participer pleinement à la recherche de solutions pour une gestion efficiente du processus d'exploitation des ressources minières. Elle garantira également une utilisation efficace des revenus tirés de l'exploitation minière. Madame Gisela GRANADO, directrice régionale de ITIE se satisfait que « des acteurs de l'administration publique, de la société civile et des entreprises minières réunis au sein du groupe tripartite dénommé dudit comité conjuguent leurs efforts pour assurer la transparence dans notre secteur minier et permettre au Burkina d'enregistrer des progrès satisfaisants ».

L'application des exigences de la norme ITIE contribuera à augmenter la confiance entre le gouvernement, les sociétés extractives et la société civile. Elle réduira aussi les conflits sociaux potentiels qui pourraient survenir entre les composantes sociales de notre pays. En plus de cela, elle favorisera une bonne rétribution des ressources financières générées à partir de l'activité minière afin de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations burkinabè, etc. Perçue comme une norme internationale de bonne gouvernance, l'ITIE permet au gouvernement d'accroitre la transparence au niveau de la chaine des valeurs de l'industrie extractive comportant, l'octroi des titres et autorisations miniers, les quantités de production et de vente d'or, de zinc et de manganèse. Ce qui permettra la mobilisation des flux financiers entre l'Etat et les sociétés minières, les transferts de recettes minières aux collectivités territoriales notamment les régions et les communes et enfin l'utilisation faite des ressources extractives.

Yvette Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net

Education nationale : Le ministre Jean Martin Coulibaly et les proviseurs du Burkina échangent sur les préoccupations de l'heure

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Le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, a rencontré, le 29 novembre 2016, les coordinations régionales des proviseurs des lycées et collèges du Burkina. Occasion pour le premier responsable du département de féliciter les chefs d'établissements, échanger sur leurs préoccupations et explorer ensemble des solutions aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. Au menu des échanges, il y avait également la question de l'organigramme du ministère, le statut du chef d'établissement et l'organisation d'activités autour des questions de civisme et de citoyenneté.

Cette rencontre entre les proviseurs et leur ministre de tutelle se tient deux mois après la rentrée scolaire. Qu'à cela ne tienne, les deux parties ont échangé sur les préoccupations liées à cette rentrée et les solutions envisagées de part et d'autre afin que l'année scolaire se poursuive sereinement. Mais, avant de passer au vif du sujet, le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, Jean Martin Coulibaly a tenu à féliciter les chefs d'établissement pour le travail abattu et les défis relevés au quotidien malgré les conditions de travail souvent difficiles. Par ailleurs, il les a exhortés à persévérer et à s'engager davantage pour une éducation de qualité.« La question de l'éducation est capitale, il s'agit de l'avenir de nos enfants, de l'avenir de notre pays et, malgré les difficultés, nous ne pouvons pas abdiquer à traiter cette question avec la plus grande importance », a-t-il précisé.

C'est pourquoi le ministre Coulibaly et ses collaborateurs disent travailler pour que la sérénité soit de mise. Et cela passe par l'information sur les activités et actions prévues ou en cours. Ainsi, les chefs d'établissement ont été informés de la relecture en cours de l'organigramme du ministère « pour apaiser tous les acteurs » et leur dire que toutes les actions du ministère s'inscrivent dans une dynamique d'ensemble.

Du statut de chef d'établissement

Le second point abordé est relative aux mesures prises pour faire avancer le projet de relecture du décret portant statut du chef d'établissement. « C'est une grande préoccupation à notre niveau et nous sommes contents de savoir que le premier responsable du département prend ça au sérieux », a confié Boureima Traoré, proviseur du Lycée Philippe Zinda Kaboré, porte-parole des chefs d'établissements du Burkina.

Autre préoccupation qui perturbe le sommeil des chefs d'établissement, c'est l'acquisition de la matière d'œuvre pour les travaux pratiques dans les établissements d'enseignement technique. « Des mesures ont été prises pour augmenter les frais dédiés à l'acquisition de la matière d'œuvre et à la révision de la procédure d'acquisition où nous souhaitons que ce soit les établissements eux-mêmes, notamment les proviseurs qui soient désormais responsables de cette acquisition », a informé le ministre Coulibaly. Une annonce saluée par les chefs d'établissements et qui devrait résoudre définitivement les problèmes de rupture des matières d'œuvre maintes fois dénoncés par les élèves.

Le renforcement des infrastructures dans les établissements a également été annoncé. « Si vous travaillez et vous ne savez pas quelle est la ligne directrice, c'est difficile. Mais, avec ces informations que nous avons reçues, nous pourrons aller à la base et essayer de nous organiser pour être plus efficaces », a souligné Boureima Traoré, le porte-parole des chefs d'établissements.

En plus de l'examen des points sus-cités, le ministre Coulibaly a souhaité, dans le cadre de la semaine nationale du civisme qui se tient actuellement, que les établissements mènent un certain nombre d'activités pour répondre aux préoccupations liées au civisme et à la citoyenneté, au profit des élèves. « Nous avons examiné ensemble ces différents points et encouragé les responsables de nos établissements à aller de l'avant, à innover, à parfois chercher les solutions en dehors de l'administration », a conclu Jean Martin Coulibaly. Message bien reçu, à entendre le porte-parole des chefs d'établissements du Burkina.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Un nouveau programme de renforcement de l'employabilité pour la jeunesse du Centre-Est

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« Projet de renforcement de l'employabilité et de l'entreprenariat des jeunes pour réduire les risques de migrations dans la région du centre-Est », c'est le nom de baptême d'un nouveau programme qui sera mis en œuvre au Burkina Faso par l'Organisation Internationale pour la Migration (OIM).

Le 28 novembre 2016, est intervenue la signature de convention entre l'OIM et la Coopération Italienne. Cette cérémonie s'est tenue en prélude au lancement prochain de ce programme qui va coûter, en 3 ans, plus de 2 milliards de FCFA financé par l'Italie et la Belgique respectivement à hauteur de 87% et de 13%).

Ce programme a pour objectif général de contribuer à la réduction des risques de migration irrégulière à travers l'employabilité et l'entreprenariat des jeunes dans la région du Centre-Est. Concrètement, il s'agira de former près de 750 jeunes (dont 4% de femmes) en entreprenariat. Par la suite, leurs projets de création de petite entreprise seront financés à hauteur de 2 millions par bénéficiaire.

DCPM/ MJFIP

Formation sur la maîtrise de la prise de parole en public


Reprise de la fourniture d'eau après les travaux de raccordement de la nouvelle conduite aux installations existantes à Ziga

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Dans le cadre de l'exécution des travaux de la seconde phase du projet Ziga, le samedi 26 novembre 2016, la station de traitement de Ziga a été mise en arrêt, en vue du raccordement de la nouvelle conduite de refoulement aux installations existantes.

de la nouvelle conduite de refoulement aux installations existantes.
Cette situation a eu pour conséquence une suspension de la production d'eau pendant plus de 10h, occasionnant ainsi des baisses de pression, voire des coupures d'eau le samedi 26 et le dimanche 27 novembre 2016, dans la ville de Ouagadougou et ses environs.

L'ONEA informe ses abonnés que les travaux de raccordement sont terminés et que la fourniture de l'eau potable a repris. Toutefois, les abonnés qui constateraient toujours des perturbations majeures dans leur zone sont invités à appeler les différents numéros suivants pour être pris en charge :

Chers clients, l'ONEA vous remercie de votre compréhension et vous renouvelle ses sincères excuses pour les désagréments causés.
L'ONEA à votre service !

Le département communication

Travaux de construction : Examen de conformitéà Fada N'Gourma

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Le 29 novembre 2016, s'est tenu un atélier de sensibisation suivi d'un contrôle des chantiers a Fada N'gourma. Les conseillers municipaux, les promoteurs immobiliers et les services déconcentrés ont pris connaissance du code de l'urbanisme qui s'applique d'ailleurs à toute l'étendue du territoire national.

Après le mot introductif du sécrétaire général de la mairie de Fada ''Kassoum kaboré'' representant le maire, la présentation du code de l'urbanisme a été assuré par Claude Marcel kyelem ''Directeur Général du contrôle des opérations d'aménagements et de construction''(DGC/OAC) et Clément Souobou ''Directeur Régional de l'Urbanisme et de l'habitat. Une series de questions- réponses a permis de mieux éclairer la lenterne des participants. La suite a été la visite de trois chantiers en construction sur le terrain, notamment le complexe scolaire Bénéwendé situé au secteur 6 nord ayant pour promotrice Madame Sampo née Idani Alima qui dispose d'un permis de construire, une bâtisse devant faire office de lieu de culte toujours au secteur 6 nord dont le responsable était absent au moment de la visite. ''Nadingua Ardjima'' contrôleur à pied d'oeuvre du chantier a reçu une convocation afin de se présenter à la Direction Régionale de l'Urbanisme de l'Est, enfin une église au secteur 9 avec une occupation légale, mais les règles en matière de construction ne semblent pas respectées. Les visiteurs du jour ont alors procédéà l'arrêt du chantier.

Une opération de contrôle sur plusieurs constructions débutera le 30 novembre dans certains secteurs de la ville.

Soumaila Sana
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Semaine nationale de la citoyennetéà Gaoua : Un cross populaire pour commencer

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La direction régionale des droits humains et de la protection civique du sud-ouest a entamé les activités de la 13e édition de la Semaine Nationale de la citoyenneté le lundi 28 Novembre 2016 par un cross populaire. Cette activité a connu la présence effective des autorités administratives et coutumières de la ville de Gaoua.

C'est sous une fine pluie bienfaisante que le cross populaire marquant le lancement des activités pour la célébration de la Semaine Nationale de la citoyennetéà Gaoua a débuté. A l'occasion, toutes les couches socio-professionnelles n'ont pas voulu se faire conter l'événement. Composés des forces de l'ordre et de sécurité et d'élèves à majorité, les participants ont arpenté les artères de la ville de Gaoua au nom de la citoyenneté et la cohésion sociale.

Pour Salif Ouattara, représentant le gouverneur de la région du Sud-ouest, « la multiplication des actes de violences et d'incivisme dans notre pays impose à tous l'obligation d'agir efficacement pour la promotion d'une citoyenneté responsable ». A l'en croire, la violence et l'incivisme pourraient, si on n'y prend garde, ébranler les acquis enregistrés en matière de démocratie et de respect des droits humains. Après ce cross populaire, des conférences publiques, des jeux radiophoniques seront au rendez-vous de cette célébration. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Dalou Mathieu Da, correspondant régional
Lefaso.net

Commerce des céréales en Afrique de l'Ouest : La problématique débattue à Ouagadougou

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Sous l'égide de la CEDEAO et de l'UEMOA se tient du 29 novembre au 1er décembre 2016 à Ouagadougou, une conférence régionale sur le commerce des céréales en Afrique de l'Ouest. Placée sous le thème « Comment fluidifier les échanges de céréales en Afrique de l'Ouest : Quels instruments de marché et quelles mesures de politiques publiques », la cérémonie d'ouverture a été présidée par le conseiller technique représentant le ministre de l'agriculture Tenga Ramdé.

Le commerce régional des céréales a augmenté au cours des trente dernières années en raison de la hausse de la production locale et d'une meilleure connexion entre les zones de production et les centres de consommation urbains (…). Cependant, si les transactions infra nationales sont très développées, les échanges régionaux demeurent globalement en deçà du potentiel de la région. C'est pourquoi, le choix du thème de la présente conférence régionale sur le commerce des céréales en Afrique de l'Ouest est « Comment fluidifier les échanges de céréales en Afrique de l'Ouest : Quels instruments de marché et quelles mesures de politiques publiques ». L'initiative est portée par le Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA), le réseau Ouest africain des céréales (ROAC) et l'association africaine du crédit rural et agricole. Bénéficiant de l'appui du Centre technique de coopération agricole et rurale, elle vise à développer une stratégie gagnante, profiter du marché commun UEMOA-CEDEAO, et converger dans la mise en place d'instruments de marché garantissant la promotion de l'agri-business à partir d'un meilleur marché céréalier.

Prennent part aux travaux, des représentants du secteur privé, décideurs politiques, chercheurs, responsables d'organisations, bailleurs de fonds, gestionnaires de l'agriculture et du commerce, représentants de la société civile et les médias.

Pour le Conseiller technique du ministère de l'agriculture et des aménagements hydrauliques (MAAH), Tenga Ramdé, la pertinence du thème n'est plus à démontrer. « Il est clair que les échanges entre les pays en matière de commerce de céréales est un pan très important du développement économique des pays. C'est également un pan important pour assurer la sécurité alimentaire des populations dans notre sous-région », a-t-il dit. Pour M. Tenga, l'insécurité alimentaire n'a pas de frontière. C'est pourquoi, il estime que les échanges de céréales peuvent amener à transférer les céréales des autres productions vers les zones de déficit. Toute chose qui contribuera, à sons sens, à alimenter les ménages vulnérables. Qu'à cela ne tienne, des mécanismes ont été mis en place par le gouvernement burkinabè pour assurer la fluidité du commerce des céréales. A titre illustratif, le conseiller technique du MAAH a cité la Société nationale de gestion de stocks de sécurité alimentaire. Il a entre autres missions de rendre disponibles les céréales dans les zones de déficit.

Inverser la tendance pour assurer le futur de la région

A en croire le président du conseil d'administration du ROPPA Djibo Bagna, « si les acteurs des chaines de valeur agricole de la région parviennent à capter ce marché potentiel important des produits agricoles et alimentaires, ils parviendront à répondre à la demande croissante des populations urbaines qui constituent des opportunités de développement économique et social ». Malheureusement, ce n'est pas le cas, déplore-t-il. « Aujourd'hui, 20% de notre consommation est importée, représentant selon les années de 30 à 50 milliards de dollars », a-t-il indiqué. De plus, l'étroitesse du marché international du riz, à l'écouter, engendre une précarité et des tensions récurrentes dans le domaine de l'approvisionnement des pays de la région dont la demande va continuer de croitre. De ce fait, M. Bagna recommande une relance soutenue de la production, une meilleure organisation et une régulation des marchés. Une véritable promotion de la transformation et une organisation plus efficace de la distribution des produits céréaliers y sont également préconisées.

Pour ce faire, le président du ROPPA a demandé au ministre du commerce, Stéphane Sanou, de sensibiliser ses pairs de la région à réviser les orientations actuelles des partenariats économiques. Aussi a-t-il sollicité la mise en place de mesures et instruments de politiques commerciales appropriés pour le développement agricole de la région et l'intégration économique régionale.
Le directeur du CTA, Michael Haitu, pour sa part, n'a pas manqué de mettre à nu quelques défis de la production céréalière. Il s'agit notamment de l'adaptation au changement climatique et les attaques des céréales par les mycotoxines, en particulier l'aflatoxine qui est « un tueur silencieux qu'il faut éradiquer ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Burkina Faso : La rencontre statutaire de l'UNFPA se tient du 30 novembre au 3 décembre 2016

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Réunis à Ouagadougou dans le cadre de la rencontre régionale annuelle du management des pays de l'Afrique de l'Ouest et du centre du Fonds des Nations Unies pour la population, des experts de l'organisation vont mener des réflexions stratégiques pour mieux orienter l'action de la région. L'ouverture des travaux a été présidée par le ministre en charge de la femme, Laure Zongo/Hien.

Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) organise annuellement la rencontre régionale du management des pays d'Afrique de l'ouest et du centre. Cette rencontre statutaire regroupe les représentants résidents et coordonnateurs résidents de l'organisation dans 23 pays de cette région de l'Afrique ainsi que les chefs de départements régionaux des différents programmes de l'organisation. Cette année, la tradition est encore respectée. Et c'est Ouagadougou qui a l'honneur d'accueillir cette assise du 30 novembre au 3 décembre 2016.

« Il s'agit d'une réunion au cours de laquelle nous allons célébrer nos progrès, mais nous allons aussi discuter des perspectives de 2017, y compris les sommets de l'Union africaine prévus en 2017 sous le thème : tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse », a déclaré le directeur régional de l'UNFPA, Mabingue Ngom. C'est également une occasion pour les participants de définir la contribution de la région au nouveau du plan stratégique de 2018-2021 de l'organisation. Ce plan stratégique prendra en compte les différents secteurs d'intervention de l'organisation. Il s'agit notamment du renforcement des capacités des jeunes et le développement de leur potentiel, l'autonomisation des femmes, la gestion des données de population et la prise en compte de la santé sexuelle et reproductive dans les systèmes de santé des pays, entre autres.
Sur le plan régional, cet exercice sera lié aux actions pour assurer la capture du dividende démographique et la réalisation des objectifs du développement durable à l'horizon 2030 et aussi l'agenda 2063 de l'Union africaine.

La rencontre de Ouagadougou se tient dans un contexte international difficile, selon M. Ngom. « Les ressources deviennent rares. Aussi, l'Afrique est en train d'être confrontée à une crise de la jeunesse tout simplement parce que la croissance démographique est insoutenable », a-t-il indiqué. En effet, la population de l'Afrique est passée de 170 millions d'habitants à la veille des indépendances à plus d'un milliard. Avec une population qui double pratiquement tous les vingt ans, le nombre des jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi sont sans aucune perspective, des dires du directeur régional de l'UNFPA. Cette situation, à son avis, n'est pas due à l'absence de politiques publiques de création d'emplois, mais à une croissance démographique très forte qui, selon lui, absorbe les efforts d'investissement publique. Du coup, cette rencontre sera mise à profit, dira Ngom, pour « réfléchir sur le concept de dividende démographique, sa mise en œuvre effective y compris comment contenir la croissance démographique ? Et comment le faire dans un environnement fiscal difficile tant pour le pays qu'au niveau international ? ».

Cette assise a été fortement saluée par le Ministre en charge de la femme, Laure Zongo/Hien. Pour elle, l'initiative de l'UNFPA permettra aux experts, partenaires techniques et financiers de se retrouver pour réfléchir et voir dans quelle mesure ils pourront identifier des politiques nationales ou orientations stratégiques afin de bâtir des projets et programmes de développement structurel. Toutefois, a-t-elle concédé, cela passe inéluctablement par la prise en compte du dividende démographique.

Toute œuvre humaine n'étant pas parfaite, la représentante résidente de l'UNFPA, Edwige Adekambi Domingo a dans son mot de bienvenue, demandé aux participants de les excuser pour les imperfections qu'ils viendraient à constater.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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