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Mise en place du Sénat : la Communauté musulmane veut mieux comprendre la position des différentes parties

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La mise en place du Sénat a radicalisé les positions entre les pros et anti-sénat. L'Eglise catholique a tiré la sonnette d'alarme sur les risques d'implosion que le Sénat faisait courir au Burkina Faso. L'Eglise protestante ainsi que la Communauté musulmane gardent encore un silence sur leur position. La Fédération des associations islamiques, afin de mieux comprendre la position de chacun des deux camps, a rencontré dans la journée du 22 août 2013 des représentants de l'Opposition politique et ceux de la majorité. Les musulmans ont rappelé aux membres des différentes délégations leur statut « de communauté de juste milieu ».

La délégation de l'Opposition, conduite par Ablassé Ouédraogo, président du parti Lefaso Autrement, était composée de Moussa Boly, président de la CNPB, Joseph Ouédraogo et Mamadou Kabré, président de PRIT/Lannaya. Reçus les premiers par les représentants de la Communauté islamique, les Opposants ont saisi l'occasion pour rappeler l'inutilité du Sénat. «Nous avons dit que le Sénat était budgétivore, inopportun et n'apporte rien à notre démocratie», a indiqué Ablassé Ouédraogo à leur sortie d'audience. Pour l'Opposition, il n'est pas question de parler d'un sénat, soit-il modifié, réduit ou élargi. «Pour nous, il faut expurger le Sénat de la Constitution burkinabè afin de préserver la paix sociale. Car nous voulons aussi un Burkina Faso de paix, de solidarité, de l'unité et là où il fait bon vivre», a ajouté Ablassé Ouédraogo.

Pour sa part, la majorité a indiqué soutenir le Président du Faso dans la mise en place du Sénat. «La majorité, après avoir entendu l'appel du président du Faso, s'attèle à des concertations au sein toutes les composantes qui ont pris part aux assises nationales et au CCRP afin de trouver un consensus pour la mise en place effective du Sénat», a indiqué Sébastien Ouédraogo, porte-parole de la majorité avant d'ajouter que : «nous leur avons dit que nous soutenons le président du Faso afin que les choses se fassent en ordre au Burkina Faso et que la paix demeure».

La rencontre avec les différentes parties visait à permettre à la Communauté musulmane de mieux cerner les enjeux de la mise en place du Sénat au Burkina Faso. Face au déchirement de la société que ce projet engendre, les musulmans ont exprimé leur inquiétude et informé les visiteurs qu'ils n'avaient de pas de position à prendre dans la querelle pour la mise en place du Sénat. «Nous allons dans l'intérêt général de la Nation. De ce fait, nous avons une position de conciliation, de mise en commun des idées afin de faire évoluer les choses. Notre rôle n'est pas partisan. Nous sommes là pour toutes les forces de la communauté au service de la conciliation entre les camps en présence. Qu'il y ait Sénat ou pas, notre maison commune le Burkina Faso, doit exister dans l'intérêt de tous», a indiqué Souleymane Compaoré, secrétaire général de la Fédération des associations islamiques.

Ils ont en plus de les écouter, prodigué des conseils aux différentes délégations et les ont rappelés àœuvrer pour la sauvegarde de la paix sociale au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net


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