La pratique perdure et demeure inusable. La langue mielleuse et souvent stationnés sur les pavés du Ciné Sanyon, des individus à la moralité douteuse arnaquent depuis longtemps des bobolais en promettant la réussite, la richesse ou encore la guérison de certaines maladies à des citoyens en quête de salut. Mine de rien, ils soutirent d'importantes sommes sans être inquiétés.
Une fois de plus, comme depuis une dizaine d'année d'après un riverain, les marchands d'illusion étaient en place à Bobo-Dioulasso vendredi 31 mai 2013. Devant le ciné Sanyon, ils appliquaient la bonne vieille méthode du bon orateur qui captive encore des bobolais.
Et, en s'adressant aux personnes en quête de salut, le leader des prétendus « dozos-tradi-praticiens » venus directement de la Côte d'Ivoire pour sauver des bobolais, fait croire à l'assistance qu'il a refusé des millions dans le pays d'Alassane Ouattara. Au nom de son amour pour Bobo-Dioulasso et pour le Burkina Faso
Ses produits, don de ses génies sont censés guérir l'ulcère, le diabète, le paludisme… Et mieux, la pauvreté, les difficultés scolaires des enfants. Même les problèmes avec la banque peuvent être de mauvais souvenirs avec ces médicaments.
En l'espace d'une demi-heure, 6 personnes dont quatre femmes ont cru à la prophétie de notre guérisseur. Ils ont déboursé chacun 500 f cfa pour entrer en possession des produits miracles.
Pour convaincre les sceptiques, nos trois dozos (chasseurs traditionnels) s'enroulent avec deux serpents. Ou encore, coupent et récolent une corde sans trace apparente.
Souvent en place, ces escrocs d'un autre genre semblent bénéficier de l'estime que l'on accorde aux dozos et aux tradi-praticiens dans la cité de Sya. Car, ce sont les mêmes têtes qui reviennent chaque fois sous des origines différentes.
Au nom du bien être des populations, les autorités communales et la police gagneraient à s'intéresser à l'activité de ces personnes qui ont fait assez de mal, à entendre des victimes se plaindre. De même, les associations professionnelles de Dozos et de tradi-praticiens doivent faire leur part du boulot pour ne pas être tous discrédités. En dénonçant ceux qui ternissent leur profession.
Ousséni BANCE
Lefaso.Net