Entre le pouvoir burkinabè et l'opposition, c'est le début d'un bras-de-fer qui s'annonce ; lequel était assez prévisible. Et ce après le vote de la loi instituant le Sénat comme seconde chambre du Parlement. Un projet de loi très controversé et coûteux (36 milliards de francs en moyenne sur six ans), mais que le régime a tenu à maintenir dans son agenda.
Pour un premier test de mobilisation que celui du 21 mai 2013 à Ouagadougou, Zéphirin Diabré et ses camarades affirment avoir gagné leur pari qui était de réunir un grand nombre de personnes au siège du Chef de file de l'opposition politique, le Cfop.
A ceux qui doutaient de leur capacitéà se faire entendre sur la scène publique, le président de l'Upc leur a demandé« de venir voir ».
Durant ce rassemblement l'opposition a appelé ses militants et sympathisants à se tenir prêts, pour dit-on, des actions fortes à mener sur le terrain.
En tout cas, la foule des participants à la rencontre du 21 mai 2013, elle, souhaitait battre le pavé ici et maintenant.
La foule pousse, les dirigeants résistent
Parmi les participants, certains ont même laissé entendre qu'ils étaient venus pour cela. Et même qu'à un moment donné certains souhaitaient que le mouvement se déporte immédiatement devant le Parlement.
Une ardeur tempérée par le ‘'Cfop'' qui a donné rendez-vous aux futurs marcheurs pour le mois de juin 2013. Non seulement à Ouagadougou, mais également dans les villes de l'intérieur, a-t-il précisé.
On l'aura compris la température politique risque de monter dans les jours à venir. Et pour cause, les leaders de l'opposition l'ont dit et répété. Pour eux, Blaise Compaoré c'est déjà du passé.
Dans ce sens, ils font savoir qu'ils s'opposeront à toute tentative de modification de la constitution. Voilà qui promet…
Juvénal Somé
Lefaso.net