Dans la salle de réunions du gouvernorat de Bobo, les travailleurs de la SN-Citec et le patronat étaient en discussion, mercredi 13 mars 2013 sur la plate-forme revendicative, des travailleurs. Après deux heures de rencontre, ils ne sont parvenus à aucun consensus. Un calendrier a donc étéétabli pour poursuivre les négociations.
Pour rappel, le 6 mars dernier, les travailleurs de la SN-Citec avaient observé un arrêt de travail, suite à une crise qui les opposait au patronat. L'intervention des autorités de la région a permis d'apaiser la tension. A la suite de la rencontre qui a suivi dans la même soirée, ils ne sont pas parvenus à une entente. Un seul point avait été discuté et le Directeur général avait promis prendre des dispositions palliatives.
Ce mercredi 13 mars, soit 8 jours après, les deux parties étaient encore devant les autorités. Puisque ces dernières avaient convenu de mettre en place un cadre de concertation pour permettre aux deux parties de dialoguer afin de trouver des solutions à leurs préoccupations. La direction a donc composé ses membres et les travailleurs ont désigné leurs représentants. L'administration qui joue le rôle d'arbitre dans cette négociation, a désigné elle aussi, des représentants, pour poursuivre les pourparlers. Aucun consensus n'a été trouvé ce mercredi. La situation se corse et les travailleurs campent toujours sur leurs positions. Dans l'espoir de voir le bout du tunnel, un calendrier a étéétabli pour rencontrer séparément les travailleurs le 15 mars, et le patronat le 18 de ce même mois. Le 20 mars, il est prévu de confronter le fruit de ces négociations. " En tout cas, nous avons bonne impression au regard du climat qui règne après le 6 mars, que les négociations vont aboutir à des résultats consensuels ", a laissé entendre le gouverneur Joseph Bakouan. A la question de savoir si le départ du DG est toujours d'actualité, le gouverneur réplique en disant que dans un mouvement d'humeur, beaucoup de choses se disent. Alors, même si le départ du DG est toujours à l'ordre du jour, il n'est pas vraiment la préoccupation essentielle des travailleurs.
Leur préoccupation majeure est de pouvoir satisfaire les revendications inscrites dans la plate-forme revendicative. Il s'agit de l'arrêt des menaces contre les délégués du personnel, de l'augmentation des salaires à hauteur de 30 %, du payement du rappel des différentes indemnités à compter de janvier 2012, de la clarification du choix de la RMO (c'est une agence de recrutement) ou de son retrait pur et simple. La restitution des indemnités et taxes de résidence coupées sur les droits de retraite, le payement des droits des journaliers par la SN-Citec et Univers 3000, la reprise sans délai des négociations de l'accord d'établissement, et de tenir compte des éléments variables dans les calculs des primes qui figurent aussi dans la plate-forme.
Bassératou KINDO
L'Express du Faso