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Autant le dire… : La Sonabel déleste, l'Onea déleste

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On est mal barré en cette période de forte chaleur. Alors qu'on aura besoin de plus d'eau pour nos besoins (surtout en matière de consommation à cause de la déshydratation liée à la chaleur) et aussi pour se rincer le corps après les sueurs, c'est en ce moment que l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) nous dit : « qu'après deux ans de travaux, il établit le bilan suivant : 2 forages d'un débit cumulé de 450m3/h réalisés, 179 km de conduites en attente de mise en eau, travaux de construction des châteaux et d'extension de l'usine de traitement en cours. En attendant la fin des travaux, et surtout pour la période chaude 2013 (c'est-à-dire de mars à mai où la demande en eau est particulièrement forte, l'ONEA informe son aimable clientèle située dans les zones déficitaires, que les horaires favorables de desserte sont les suivants » (voir page 10). En un mot comme on mille, l'ONEA nous informe qu'il y a délestage.

C'est en ce moment que « la SONABEL porte à la connaissance de sa clientèle du Réseau National Interconnecté que suite à des difficultés que rencontre le secteur électrique Ivoirien pour faire face à la pointe sous régionale, il a été procédéà une réduction de la puissance exportée vers le Burkina. La puissance disponible du Parc National n'étant pas en mesure de faire face à l'entièreté de la demande actuelle, la SONABEL se voit dans l'obligation de procéder à un délestage aux heures de pointe en attendant la mise en service, début avril 2013, de moyens de production additionnelle en cours d'essai. La clientèle est alors invitée à consulter le programme de délestage ci-dessous (voir page 11). De son côté la Sonabel nous dit qu'il y aura délestage jusqu'en début avril.

C'est dire que non seulement nous aurons chaud, mais que nous n'aurons pas d'eau en plus pour nous laver, ni d'électricité ne serait-ce que pour boire de l'eau fraiche. C'est le comble ! Qu'est-ce à dire ? Que les deux sociétés d'Etat ont été surprises par le nombre des abonnés à servir ? Ou bien qu'elles (les deux entreprises), n'ont pas pris, suffisamment de précautions pour pallier toutes ces insuffisances ? A l'analyse, on peut bien se convaincre de ce que la demande dépasse l'offre. Est-ce donc à dire également que les politiques en matière d'approvisionnement en eau potable et en énergie sont-elles déphasées ? Sans pouvoir répondre par l'affirmative, il faut admettre qu'il y a tout de même un gros problème. Cela pratiquement pendant des années maintenant, alors que les Burkinabé sont soumis à ces délestages en période de chaleur ; au moment où ils ont le plus besoin d'eau et d'électricité. Et chaque fois, on leur a promis que l'année suivante, il n'y aurait plus de problème. Mais, chaque année, il y a problème ! Si les choses doivent être comme cela chaque année, alors qu'on donne l'autorisation à chacun de trouver les moyens d'avoir son eau et son énergie à la maison. Voici une question dont les nouveaux députés doivent se saisir afin que le gouvernement de Luc Tiao nous donne des explications. Parce que cette situation est bien contraire au programme quinquennal du président Compaoré qui prône l'électricité dans toutes les communes rurales et la disponibilité de l'eau potable également pour tous les Burkinabé. L'eau et l'énergie faisant partie des objectifs du Millénaire pour le développement, il est presque sûr que le Burkina Faso sera mal noté en temps opportun. Et on va trouver quelque chose à dire pour se justifier. Alors que c'est tout simplement parce que nous n'avons pas travaillé avec une vue sur le long terme.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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