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« La relève oui, la jeunesse oui. Mais, nous voulons une jeunesse capable », Dr Pargui Emile Paré, Secrétaire à la formation politique et civique du MPP

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« Le Chat noir du Nayala », comme on l'appelle affectueusement ! Dr Pargui Emile Paré est le premier responsable chargéà la formation politique et civique du Mouvement du Peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir). Il est également le directeur général du Centre international de formation politique Kwamé N'Krumah qui se veut pour son parti, un incubateur politique. Présent à Toma (chef-lieu de la province du Nayala), ce dimanche 4 septembre 2016, pour prendre part à l'installation officielle du bourgmestre de cette commune urbaine, Dr Pargui Emile Paré, l'un des ‘'fervents opposants'' au régime Compaoré, donne (sur notre demande) le sens de sa présence à ladite cérémonie, jette un regard sur l'avenir de la localité et dévoile quelques projets dont il est porteur pour la jeunesse militante de son parti , notamment celle de son « Nayala natal ».

Lefaso.net : Comment le ‘' Chat noir du Nayala '' a-t-il vécu la cérémonie d'installation du maire de la commune urbaine de Toma, une cérémonie au cours de laquelle les maîtres-mots ont été l'« unité» et la « cohésion » ?

Dr Pargui Emile Paré : La cérémonie qui a consacré l'installation du maire de la commune urbaine en la personne de Malick Garané est particulière. Comme vous l'avez constaté, la cérémonie a mobilisé surtout la jeunesse, venue de toutes les contrées du Nayala, les femmes et également de grands cadres politiques, cadres techniques, de divers horizons pour accompagner cet acte solennel. Je dois aussi dire que, personnellement, depuis que je suis engagé dans la lutte politique (vous savez très bien que je suis à l'opposition depuis le début du processus démocratique et c'est la première fois que j'accède au pouvoir dans le cadre du MPP), c'est la première fois que j'assiste à l'installation officielle d'un maire dans la commune de Toma. C'est pour dire l'importance, pour moi, que nous devons accompagner le maire parce que d'abord, il incarne la jeunesse. Le maire est accompagné d'un député, qui est également un jeune, Noël (Goakun Rossan Noël Toé). Nous, anciens hommes politiques (si je peux m'exprimer ainsi), on a pris l'engagement de laisser la jeunesse prendre le-devant, l'avant-garde de la lutte politique dans notre pays et dans notre Nayala natal. C'est ce qui se vérifie avec ce jeune maire qui vient d'être installé. Je dois ensuite dire qu'aujourd'hui, pour la commune de Toma, la question du développement est un point majeur. Quand j'étais à l'opposition, j'ai toujours dit : tant que nous ne voyons pas des signaux forts, qui aillent dans le sens du développement du Nayala, et partant, dans le sens du développement du Burkina, moi, Emile Paré, je n'accompagnerai jamais le parti au pouvoir. Et je dois dire qu'avec le Président Roch Kaboré et le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, les engagements forts sont en train d'être réalisés. Déjà, on a lancé le bitumage de la route Tougan-Dédougou et il est dit qu'en septembre (dans ce mois), on va lancer le bitumage de la route Didyr-Toma-Tougan avec deux sociétés pour même accélérer les travaux de ce long axe parce que, le Nayala a toujours été délaissé par le régime passé, le régime de Blaise Compaoré. Et je crois qu'avec ce bitumage, beaucoup d'autres œuvres de développement vont se faire. Comme on le dit, ‘'la route du développement passe par le développement de la route''. Le Nayala regorge aujourd'hui avec ce pouvoir, d'un certain nombre de cadres qui vont bousculer la hiérarchie politique pour donner un nouveau visage à la commune de Toma. Je n'aime pas trop le cérémonial, je suis toujours là où il y a des décisions fortes, des engagements forts, où il y a la volonté forte d'engager notre peuple vers le développement, particulièrement sa jeunesse. Voilà pourquoi je suis à cette cérémonie, qui a été haute en couleurs et où la jeunesse s'est engagée et nous sommes engagés à l'accompagner. C'est le sens que je donne à ma présence à cette cérémonie.

Lefaso.net : La coloration politique du Conseil municipal (36 conseillers pour le MPP et 12 pour le NTD) ne constituerait-elle pas quelque part une faiblesse au dynamisme ?

Dr Pargui Emile Paré : Non, ce ne sera pas une faiblesse. Le fond du problème est que le MPP est un parti qui vient de plusieurs horizons ; ce qui explique le petit ‘'tuukguilisme'' (mainmise) du parti au Nayala. Vous savez bien que moi, j'étais chef d'un autre parti (Mouvement du peuple pour le socialisme/ Parti Fédéral, MPS/PF, ndlr) ! Nous avons eu près de quatre formations politiques, qui ont fusionné avec le MPP et qui avaient des représentations assez fortes au niveau du Nayala. Ce qui a fait que le MPP est apparu comme un parti très implanté. Mais, à côté de cela, le NTD (Nouveau Temps pour la Démocratie), qui est de leaders de l'ancien CDP, avait une assise. Et je crois que douze conseillers, s'ils mènent leur rôle d'opposants, c'est beaucoup. Je sais que quand j'étais députéà l'Assemblée nationale de 97 à 2002, nous étions cinq opposants, sur 111 députés. Mais, nous avons fait du bruit ! Donc, il revient aux douze conseillers de jouer leur rôle. Le second point est que notre Conseil municipal a cette originalité que ce ne sera pas du béni-oui, du béni non ; il y aura même des débats nourris en son sein. Nous avons fait de sorte que ce soit formé d'intellectuels débatteurs (ce sont de grands instituteurs, de jeunes cadres…, comme le maire lui-même).

Vous avez senti même la différence à l'assemblée nationale ; vous avez vu qu'elle n'est plus une caisse de résonnance de l'exécutif ! Et beaucoup, qui ne comprennent pas ça, disent que le Président de l'Assemblée nationale accule le gouvernement que donc, il est contre X ou Y. Non, l'Assemblée nationale ne doit pas être une caisse de résonnance, elle doit contrôler l'exécutif. C'est la même chose au Conseil municipal de Toma. Je vous assure que le débat va être bien nourri. Donc, ce n'est pas une insuffisance en tant que telle ; douze conseillers c'est assez suffisant. Le Conseil municipal de Toma n'a jamais dépassé trois forces politiques, au maximum. Et je crois qu'on ne change pas avec ça, c'est une inversion simplement de nombre et le dynamisme va se faire. Vous avez vu le discours du maire, ça montre qu'il maîtrise déjà sa matière ; il a donné un programme original de développement, il a donné l'axe sur lequel il va conduire son mandat. C'est un jeune dynamique qu'il faut accompagner.

Lefaso.net : Parlant d' « engagements forts »…, d'aucuns vous diront, sur le point précis de bitumage de la voie Didyr-Toma-Tougan, que c'est un projet qui a été initié et acquis par l'ancien régime !

Dr Pargui Emile Paré : Je vais vous donner une information plus ou moins secrète, en ce qui concerne le bitumage de la route Didyr-Toma-Tougan, etc. Vous savez que j'étais candidat à l'élection présidentielle de 2005. Lorsque je me suis signalé, le Président Compaoré m'avait rencontré un peu avant dans le cadre de l'OBU (Opposition burkinabè unie) et m'a dit : Emile, je veux un dernier mandat ; parce qu'il y a des chantiers de développement que je n'ai pas pu réaliser, notamment le bitumage de la route qui passe par Toma, Touagan … J'ai répondu que c'est trop tard. Ça ne nous empêchera pas de nous présenter contre toi parce qu'après 20 ans de vie politique, de direction de ce pays, tu n'as pas pensé au développement du Nayala. C'est trop tard de me dire ça pour me convaincre qu'il faut qu'on te laisse un dernier mandat. Je lui ai même dit que même s'il passe aux élections, il ne va pas goudronner ce tronçon et que c'est moi, Dr Emile Paré, qui viendra le bitumer. Je suis même venu à Toma et à Tougan pour dire aux populations que si elles votent Blaise Compaoré, elles perdent leur temps et que c'est moi, Emile, qu'il faut voter parce que c'est moi qui vais développer cette route. Je crois que mon rêve se réalise dans le cadre du MPP. Vous avez bien vu que ce n'est pas Blaise qui va donner les coups de pelles mais soit Roch Kaboré soit le Premier ministre Paul Kaba Thiéba ou bien, en tout cas, son gouvernement du MPP. Donc, ce n'est pas un projet acquis. Il y a des routes dans ce pays qui sont dites bitumées, les projets sont-là mais la réalisation… Le Président Compaoré a promis plein de choses dans le grand Sourou ; ces engagements dans le grand Sourou, les budgets de combien de millions… mais à la fin du mandat nous n'avons rien vu. Mais voilà qu'un nouveau pouvoir vient et prend ça comme une priorité des priorités ; quand le Président Roch est passé ici, il a dit que ce sera une de ses priorités. Même des camarades membres du bureau exécutif du parti (Larlé Naaba, Salifou Diallo, Simon Compaoré…), lorsqu'ils sont passés ici, ils ont tous dit qu'une des priorités de leur action de développement sera véritablement cette route, qu'on attend depuis longtemps, qui empêche le développement de la localité. Et je crois que ce sont des réalités pratiques qui sont en train d'être mises en œuvre. Donc, c'est pour dire aux gens que nous ne faisons pas de l'opposition pour l'opposition ; nous faisons une opposition de développement. Nous sommes très meurtris par cet enclavement que nous avons connu durant ces 27 ans de Blaise Compaoré. Donc, ce n'est pas un ancien projet comme certains pourraient le dire. Mais, il y a aussi pleins de projets que Blaise a annoncés qui n'ont jamais été réalisés. Il faut donc se dire que c‘est la volonté du Président Roch Kaboré et du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, de l'ensemble de son gouvernement et du parti, le MPP, pour véritablement faire de cette localité, une localité qui a des potentialités. C'est le grenier du Burkina. Mais, le grenier du Burkina et on n'a pas de route pour y accéder, comment allons-nous nourrir ?

Je pense donc qu'il faut encourager le maire, qui va prendre en compte, cet axe fort. Lorsque la voie Didyr-Toma va être bitumée, à l'intérieur de la ville de Toma, certaines artères seront goudronnées. Je crois que des voix plus autorisées que la mienne vont vous dire combien de kilomètres vont se faire à l'intérieur de la ville. Ils vont également profiter désenclaver les axes départementaux, à l'intérieur de la province. Je pense qu'il faut nous prendre à la parole, vous pourriez m'interroger d'ici dans deux ans et je vous dirai le bilan. Nous, nous comptabilisons toutes les actions qui sont faites et chaque année, nous faisons l'évaluation de la mise en œuvre du programme du Président Roch Kaboré, chacun dans son domaine. Et vous savez que je suis très regardant quand il s'agit de faire respecter la parole donnée. Voilà ce que je peux dire à l'occasion de cette cérémonie d'installation du maire de Toma.

Lefaso.net : Vous êtes doté d'une expérience politique solide, et occupez en ce moment-même une place stratégique au sein de votre parti notamment, en ce qui concerne le capital humain. Individuellement pris, quelle sera votre posture dans le nouvel élan que vous entendez désormais imprimer à la commune de Toma, voire à la province du Nayala ?

Dr Pargui Emile Paré : En tant que membre du bureau exécutif du MPP, j'ai l'occasion de discuter amplement avec les plus hautes autorités du parti. Sur le volet formation politique, je gère l'ensemble des structures du parti. Et c'est pour cela d'ailleurs, je suis très regardant sur la jeunesse. Si vous avez remarqué, ces derniers temps, je suis parti à Bobo-Dioulasso pour former les jeunes et les femmes. J'ai étéà l'Université d'hivernage (Université d'hivernage des élèves et étudiants du MPP tenue à Bobo en mi-août dernier, ndlr) pour former la jeunesse scolaire et estudiantine. Et dans deux semaines, nous serons à Koudougou pour former la jeunesse de cette zone. Ainsi de suite. J'ai aussi un programme pour mon Nayala natal, pour que la jeunesse du Nayala soit à l'avant-garde de ce processus. Il ne faut pas que les gens du Nayala soient des illettrés politiques pendant que je suis en train d'éveiller à la chose politique, la jeunesse des autres régions. Donc, nous avons un vaste programme en ce qui me concerne. Nous avons également un programme d'éducation civique, qui va permettre à la jeunesse de quitter le désœuvrement, l'alcoolisme, le tabagisme pour vraiment s'engager dans des chantiers de développement. Donc, je suis chargé d'encadrer la jeunesse dans tous ces chantiers de développement qui vont être donnés ici dans le Nayala, pour que dans cinq ans, nous soyons peut-être des conseillers politiques pour elle, un guide sur les pas du développement. On a donc un programme important et la jeunesse même du Nayala nous sollicite tous les jours pour qu'on vienne faire la formation. Mais, convenez que nous sommes dans une période hivernale, on ne peut pas trop gêner la jeunesse qui est au champ. Mais dès que nous allons sortir de cette période, vous allez entendre parler de la formation de la jeunesse du Nayala.

Lefaso.net : L'unité et la cohésion des filles et fils ont été prônées par tous les intervenants. C'est dire que la localité a beaucoup souffert d'une déchirure …. ?

Dr Pargui Emile Paré : Oui, c'est vrai. Vous savez, déjà, le fait que des cadres politiques ‘'anciens'' comme nous, se sont retirés des candidatures du combat électoral est déjà un signal fort que le ministre Bonanet (Maurice Dieudonné Bonanet), certains camarades du MPP et moi, avons voulu donner pour l'unité de la localité. Je dois l'avouer, notre génération et celle qui nous a précédés, a beaucoup eu des contradictions secondaires au point d'empêcher le développement de la région. Vous vous souvenez de l'ADRTOM, cette association de développement, la première ONG de développement au Burkina. Elle est morte des contractions internes des fils du Nayala. L'ADRTOM a été remplacée par l'ADEPENA qui est aussi morte du fait des contradictions internes des fils et filles. Et pendant que dans certaines localités, il y a des associations de développement qui ont été installées et font la fierté. Mais au Nayala, ça n'existe pas. Est-ce que vous avez entendu parler de l'association pour le développement du Nayala se réunir quelque part ? D'une manière générale, ceci est lié aux contradictions que les cadres politiques de notre temps ou du temps qui nous a précédés. Alors que les jeunes qui viennent de prendre les commandes du Nayala sont très solidaires. Nous pensons qu'ils peuvent engager la solidarité. C'est pour cela le maire a dit qu'il place son mandat sous le signe de l'unité. Ce sont des jeunes qui sont unis et il nous a cités déjà un certain nombre de cadres, qui ne sont même pas tous de Toma ville mais qui ont déjà une volonté engagée pour le développement. Je pense que cette fois-ci, l'unité va être la pièce-maîtresse de développement et je crois que ça va se réaliser avec cette jeunesse qui a pris la relève. Nous autres, nous ne ferons que les accompagner au lieu de chercher à les diviser.

Lefaso.net : A condition qu'on n'essaie pas non plus de tirer sur les ficelles !

Dr Pargui Emile Paré : Il faut éviter de diviser cette jeunesse qui est unie, de tirer sur les ficelles. Donc, nous allons travailler, comme le maire l'a dit, à l'unité. On n'entend pas tirer sur les ficelles, nous n'avons aucun intérêt à tirer sur les ficelles. J'ai toujours dit à quelqu'un, que je n'ai pas d'ambition actuellement pour répartir à la conquête d'un quelconque mandat local ou de députation dans l'immédiat ; si je dois conquérir des mandats, je pense que c'est ailleurs. Et je crois que Bonanet aussi s'est soustrait dans ce cadre et plein d'autres cadres qui se sont soustraits volontairement de la lutte électorale pour laisser la place à la jeunesse. Je pense que nous sommes conscients de cela.

Lefaso.net : Un message qui certainement peut être adresséà beaucoup d'autres localités du pays qui ploient sous des déchirures…. !

Dr Pargui Emile Paré : Ah oui ! Déjà, nous avons l'habitude de taquiner les Mossés dans le cadre du MPP, que le Nayala donne toujours un exemple d'unité au niveau de la direction politique. Vous savez par exemple, au bureau exécutif du MPP, il y a le camarade Bonnet, moi Paré Emile, Jean Yado Toé, etc., nous décidons toujours de façon unitaire lorsqu'il s'agit des actions concernant la localité. Lorsqu'on a choisi les candidats aux élections législatives, vous avez constaté qu'au Nayala, il n'y a eu aucun problème ! Ça a été le consensus. Même au niveau des communales, on a toujours recherché le consensus. On n'a jamais entendu que celui-là est le candidat de Bonanet et tel autre, le candidat de Emile Paré, etc. Les camarades se sont donc entendus, il n'y a pas eu consensus et nous sommes allés au vote, que nous avons entériné sans crise. C'est pour dire que beaucoup de provinces nous admirent pour cela. Je vous assure que dans certaines provinces, que je ne vais pas citer, les dirigeants sont du même parti mais à peine s'ils se disent bonjour. Nous constituons un exemple au niveau du bureau politique du MPP aujourd'hui, de par la cohésion. Il n'y a pas plus de trois ou quatre provinces qui peuvent s'enorgueillir de cette unité. Vous savez que la commune urbaine de Toma a toujours été gérée par un autre parti que celui au pouvoir ! C'est la première fois que nous récupérons la commune de Toma, et avec une telle force (36 conseillers sur 48). Il a fallu donc cette unité. Et si on regarde bien, enlevant la politique politicienne, le MPP a récupéré les six communes au niveau de la province du Nayala ; nous sommes majoritaires dans les six communes (on ne rentre pas dans la politique politicienne). Ce qui dérange un peu, c'est le cas de Kougny où il y a un peu de difficultés mais nous disons que c'est l'unitéà notre sein, au niveau du sommet du parti, qui a rejaillit à la base pour qu'on puisse remporter cette majorité que vous voyez et c'est un exemple en tout cas pour les autres provinces. Souvent nous taquinons nos camarades, nous les invitons à prendre notre exemple (d'ailleurs nous sommes les grands facilitateurs dans les autres provinces en ce qui concerne les contradictions). Notre exemple peut quand même servir et aider le parti. Quand nous arrivons dans cette facilitation, avec objectivité, les parties prenantes arrivent à comprendre. Je pense que ça va faire tache d'huile et Dieu merci, comme au Nayala ça avance, on souhaite que la jeunesse du Nayala puisse suivre notre exemple. De sorte que dans cinq ans, on ne soit pas là encore à rechercher une quelconque relève. Mais, nous insistons sur une chose : la relève oui, la jeunesse oui. Mais, nous voulons une jeunesse capable. Une capacité politique, une capacité organisationnelle et une capacité, vraiment, d'action. Ça, nous sommes en train de travailler à ce qu'il émerge au sein de notre jeunesse, des jeunes qui puissent avoir vraiment ces qualités-là. Et nous pourrons en dégager beaucoup sous peu.

Lefaso.net : Cela dépend de la volonté des aînés que vous êtes !

Dr Pargui Emile Paré :ça dépend de l'encadrement des aînés, de notre encadrement parce que la génération qui nous suit a manqué de formation politique, lorsqu'elle était sur les bancs. Je pense que nous tirons notre capacité politique du militantisme sur les bancs. Il fut un temps où cette période a été reléguée à l'arrière-plan. Nous souhaitons, en tout cas, faire rebondir cette formation et comme les jeunes sont disponibles (ils ont la capacité intellectuelle, technique), s'ils ont donc la capacité d'écoute et une volonté de formation, on va dégager cette jeunesse-là au niveau du Nayala. Nous voulons que le Nayala soit l'avant-garde des régions. N'en déplaise à qui que ce soit, nous sommes à l'avant-garde de beaucoup de choses, tant au plan intellectuel, politique que dans divers autres domaines. Mais, l'occasion nous sera donnée de nous appesantir sur les potentialités du Nayala dans le cadre du développement du Burkina.

Lefaso.net : …. Pour conclure ?

Dr Pargui Emile Paré : Notre souhait est que le Nayala montre un exemple dans le cadre de la décentralisation, dans le cadre de la communalisation intégrale, vraiment, du développement local. On veut que ce maire (Malick Garané) soit vraiment un exemple de développement d'une commune urbaine. Nous souhaitons que cet engagement qu'il vient de prendre fasse tache d'huile au niveau des autres communes du Nayala, du Sourou, de la Boucle du Mouhoun (région d'où relèvent les provinces du Nayala et du Sourou, ndlr) et, partant, des autres communes du Burkina . Je pense que ce sera une bonne chose.

Entretien réalisé par Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net


« Il n'y a pas un Conseil d'administration Konfé, ni un Conseil d'administration de Bokar Kouyaté», dixit Dr Salifou Konfé‘'nouveau'' PCA de la CAMEG

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Bientôt quatre mois que le feuilleton CAMEG (Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux), anime le paysage médiatique national. A chaque jour suffit sa série, sommes-nous tentés de dire. L'association est dans la tourmente. Des actes administratifs sont pris. Ces actes sont attaqués en justice. Tout porte résolument à croire que nous sommes en face de deux camps. Et chacun tire la couverture de son côté. Le dilemme à ce jour est qu'on a deux CAMEG, deux PCA, deux DG, deux Cabinets d'avocat, chacun se réclamant défense de l'association. Faux, rétorque Dr Salifou Konfé. Dans cet entretien réalisé le 9 septembre 2016, le médecin de formation, désigné Président du Conseil d'administration de la CAMEG par le ministre de la Santé Smaila Ouédraogo, nous relate les faits. Des deux camps qui dit vrai ? Vous apprécierez.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous situer sur le problème CAMEG ?

Dr Salifou Konfé : Il s'agit en fait d'une situation née parce que il a été trouvé extrêmement importante qu'il y ait des organes qui fonctionnent au mieux au niveau de la CAMEG. Le constat a été fait à un moment, que le comité de supervision qui est vraiment l'organe de contrôle et de supervision de cette CAMEG ne fonctionnait plus. Sur trois membres de ce comité, il ne restait qu'un seul sur le territoire burkinabè. En rappel ce comité de supervision est composé d'un membre de chaque groupe qui compose la CAMEG. Le groupe de l'Etat, celui des partenaires techniques et des utilisateurs, en fait, des usagers de la CAMEG.

Aussi au niveau du Conseil d'administration, il y avait comme un disfonctionnement car il y avait comme une rupture entre les administrateurs et les instances qui les ont mandatés. Donc c'est partis de ce constat là que les membres fondateurs ont décidé de renouveler, de redonner vie à ces organes. Le ministre de la santé en tant que ministre de tutelle a écrit à chaque groupe, afin qu'il identifie les administrateurs devant siéger au Conseil d'administration ainsi que des représentants pour le comité de supervision. Vous avez dû suivre à un des conseils des ministres, l'Etat a nommé par décret présidentiel ses administrateurs en remplacement de ceux qui étaient là.

Je crois que chemin faisant, d'autres élément sont venus polluer le dossier. Parce que certains administrateurs ont estiméqu'ils avaient un mandat de trois ans et n'entendait pas partir avant. C'est tout de même l'Etat qui les a désignés. L'Etat peut revenir dire, un tel arrête de me représenter à tel endroit parce que j'ai trouvé quelqu'un d'autre pour des raisons qui me sont propres. C'est ainsi qu'il y a eu un Conseil d'administration qui a été mis en place le 3 aout 2016. Nous avons au sein du Conseil d'administration onze membres qui représentent les trois groupes. L'Etat a quatre administrateurs, les partenaires techniques et financiers en ont deux et le troisième groupe en a cinq. Nous nous sommes retrouvés le 3 aout, et le conseil a élu en son sein le président du conseil d'administration.

Vous remarquerez que l'Etat ne nomme pas le président du Conseil d'administration de la CAMEG. Ce sont les administrateurs désignés par leurs différents groupes qui nomment, désignent et qui installent leur président avec la contribution du comité de supervision. Voilà un peu comment ça marche au niveau de la CAMEG.

Où se trouve le problème si vous avez été régulièrement désigné ?

Il y a eu contestation de ces différents actes qui ont été pris devant les tribunaux. Quelqu'un a contesté le fait que le ministre ait désigné quelqu'un d'autre que lui pour le représenter. Le gouvernement a certainement suivi en confirmant la décision que le ministre avait déjà prise. Voilà ce qui a envoyé la situation que nous vivons de manière générale.

Est-ce que le ministre de la santé, vis-à-vis de la loi, peut mettre fin au mandat d'un administrateur qui est en cours ?

Attention. Il faut qu'on se comprenne. Le ministre désigne des administrateurs pour représenter le ministère de la santé. Le ministre de l'économie et des finances et du développement ainsi que celui du commerce désignent chacun un représentant. Maintenant, j'insiste là-dessus, si le ministre estime, ce qui est dans ses prérogatives, que quelqu'un ne le représente plus ou ne peut plus le représenter, il le décharge. Ce que j'ai appris et qui est certainement vrai est que le mandat n'est pas irrévocable. A ma connaissance, il n'y a que les seuls juges qui ont ce genre de mandat dans notre environnement propre. Dès qu'on vous donne un mandat, à tout moment, on peut le retirer.

Si tout est dans les normes, comment se fait-il qu'on se retrouve en face de deux CAMEG, deux PCAet deux DG ?

Deux CAMEG ? Il n'en est absolument rien. Il ya une CAMEG qui a été créée en 1992 comme projet, qui a évolué pour devenir une association en 1998, où l'Etat est partie prenante avec les partenaires financiers et d'autres utilisateurs. Cela a été sous l'emprise de la loi 10-92 ADP portant liberté d'association. En 2015 sous le CNT (Conseil national de transition), pendant la période de transition, une autre loi a été votée. A savoir la loi 64-2015 du 20 octobre qui porte également liberté d'association. Cette même loi dispose que toutes les associations qui existaient avant, devraient venir se déclarer par rapport à cette nouvelle loi. C'est dans ce cadre là, qu'un récépissé a été donné. Mais ce n'est pas pour dire que la CAMEG qui existe depuis 1992 a été supprimée.

C'est seulement pour se conformer à la nouvelle loi de 2015, parce qu'il est question dans l'une des dispositions que si nous arrivions au 20 octobre 2016, sans avoir conformé la CAMEG aux nouvelles dispositions, elle était considérée comme dissoute. Voilà ce qui a emmené le fait que certains croient qu'il y a deux CAMEG. C'est la même transformée en association en 1998. Mieux, qui fonctionne avec les mêmes statuts, le même règlement intérieur. Et ce que certains ignorent, il y a une convention qui lie la CAMEG à l'Etat qui lui donne un monopole en approvisionnement de ce pays en médicaments essentiels génériques.

Maintenant, deux DG ? Non nous n'avons pas deux DG. Quand le conseil d'administration a été mis en place en août dernier, nous avons étroitement voulu travailler avec le DG, à travers des correspondances. Ce qui est autorisé par les statuts. Ce document a du reste été publié sur la toile par quelqu'un qui est intéresséà ce qu'il le soit. Nous avons adressé une correspondance pour réclamer les statuts, le règlement intérieur et d'autres documents pour pouvoir conformer la CAMEG aux nouvelles dispositions. Mais le DG Kadéba, n'a pas donné suite. Nous l'avons relancé par une lettre d'explication et il n'a pas donné suite. Le 24 aout, nous avons reçu le récépissé. Pour la CAMEG, nous avons dit ok. Nous allons aller à une session extraordinaire et nous allons la tenir à la CAMEG parce que nous ne pouvons pas être conseil d'administration et ne pas nous réunir là. Le matin du 25 août, nous arrivons et trouvons que les portes nous sont fermées.

Fermées par qui ?

L'huissier de justice qui était avec nous, nous avons vérifié. C'est le DG Kadéba qui avait donné instruction de nous fermer les portes. Nous n'avons pas pu y tenir notre réunion. Et nous avons dit quelque part que trop c'est trop. Le Conseil d'administration qui est senséêtre le supérieur hiérarchique du DG ne peut pas travailler dans ces conditions avec quelqu'un qui ne veut pas travailler avec vous. La délibération a été prise à l'unanimité du Conseil d'administration de nous séparer d'avec le DG Kadéba. Une lettre lui a été notifiée dans ce sens. Je ne parle pas de l'agent de la CAMEG Kadéba parce qu'il a un autre contrat à durée indéterminé et il est toujours agent de la CAMEG. Le Conseil d'administration lui a simplement retiré la confiance qu'on lui a placée en tant que DG. Il reste toujours agent de la CAMEG.

Nous avons trouvé un Directeur général par intérim, Dr Koussoubé Damien, qui est le Directeur du marketing et des ventes à la CAMEG. On lui a donné un mandat de trois mois pour nous permettre d'avoir des textes relus avec l'ensemble des agents de la CAMEG, avec l'ensemble des parties concernées par cette question. Cela doit se faire dans trois mois. Nous disons aussi qu'avant la fin des trois mois, nous devrions avoir eu un nouveau parce que les statuts de la CAMEG disposent que le DG doit être recruté sur appel à candidature ouvert par le Conseil d'administration. Voilà pourquoi nous avons un nouveau DG.

On n'a pas deux DG, ni deux Conseils d'administration. Cela est évident parce que la confiance qui avait été donnée à ceux qui représentaient les instances dans l'ancien, cette confiance ne leur a plus été donnée. Nous sommes allés jusqu'au bout et installé aujourd'hui en tant que Conseil d'administration. Et investi de toutes les prérogatives pour conduire ce navire CAMEG jusqu'à bon port.

Ya-t-il eu passation de charges entre vous et le Dr Bokar Kouyaté depuis votre prise de service ?

Je ne crois pas qu'il y ait quelque part écrit qu'il doit y avoir passation de charge. Ce n'est écrit nulle part. Je n'en ai pas trouvé. Par contre ce que j'ai trouvé est que le Directeur général doit être installé par le Conseil d'administration en présence du comité de supervision. Je suis allé dans ce sens là.

Votre Conseil d'administration est là pour combien de temps ?

Ne dites pas « votre conseil d'administration ». Dites « le Conseil d'administration de la CAMEG ». Nous avons reçu un récépissé pour deux ans.

Pourquoi de trois ans, le mandat passe à deux maintenant ?

Parce que les statuts qui ont été introduits auprès du MATDSI sont ceux de 1998, qui disposent, je crois à l'article 9 que la durée de mandat de l'administrateur et du membre du comité de supervision est de deux ans. Ce sont les membres fondateurs qui ont écrit cela et validé, si ma mémoire est bonne le 23 janvier 1998. En 2000, il y a eu un autre Conseil d'administration qui s'est dit, les deux ans ne nous arrangent pas, je ne sais pas pour quelle autre raison, amenons cela à trois ans. Ils ont pris une délibération qui dit que l'article 9 est modifié ainsi qu'il suit : « au lieu de mandat de deux ans, lire mandat de trois ans ».

Mais ce qu'on n'a pas fait et qui aurait dûêtre fait, la loi 10 le dispose, si vous changez les documents fondamentaux de votre association, vous devez les publier au Journal officiel. Cette modification extrêmement importante n'a jamais été publiée donc elle ne peut pas être opposable à tiers. On me dira non ça fait déjà 2000, c'est une pratique. Mais est-ce qu'on peut accepter, de vous à moi que l'on accepte qu'un Conseil d'administration modifie des textes et commence à les utiliser. Cela serait trop facile. Je prends la constitution, je la modifie en bas et je dis désormais c'est comme cela ça doit se faire.Non. Il devait y avoir au minimum une assemblée générale pour regarder ces modifications pour les conformer aux dispositions. Cela n'a pas été fait. Les gens ont fonctionné sous ce mode jusqu'à tout récemment.

Donc l'association fonctionnait dans l'illégalité depuis tout ce temps ?

Je ne le dirai pas puisque vous me prêtez le mot. Quand vous alliez pour déclarer votre association, le MATDSI (ministère de l'Administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité intérieure) n'avait pas les textes modifiés de 2000, mais ceux de 1998. Vous vous rappellerez que j'ai demandé par écrit au DG Kadeba, à l'ex-DG plutôt, de me fournir les textes pour que nous puissions les conformer. Il a refusé, il n'a pas répondu. Le MATDSI en avait dans ses archives, donc c'est avec ceux-là que nous avons introduit le dossier.

Est-ce que tous les administrateurs étaient à cette session extraordinaire du 25 août dernier ?

Deux n'étaient pas là pour fait de congés. A savoir celui de l'Union européenne et de l'ambassade de France.

N'est-ce pas là un boycott de leur part ? Etiez-vous en nombre pour statuer ?

Non ce n'est pas du tout un boycott. Il y a une disposition qui le dit très clairement quelque part que si vous avez 2/3 des membres présents ou représentés, vous pouvez valablement statuer. Nous sommes onze administrateurs, et les 2/3 donnent huit membres alors que ce jour-là nous étions neuf. Celui de l'union européenne nous a dit clairement qu'il partait en vacance. On a eu d'autres activités pour lesquelles on avait besoin des partenaires techniques et financiers. Il nous a recommandé quelqu'un d'autre. Mais comme le mandat d'administrateur est liéà la personne, cette personne ne pouvait pas venir.

Que dites-vous du contrat de trois ans que le DG Kadéba a signé avec le Conseil d'administration du Dr Bokar Kouyaté. Le limogez-vous en tenant compte de cela ?

Je voulais préciser un certain nombre de choses. Il n'y a pas un Conseil d'administration Konfé, ni un Conseil d'administration de Bokar Kouyaté. Il y a un Conseil d'administration de la CAMEG et les agents signent des contrats avec le Conseil d'administration. Nous disons aujourd'hui que, vous le lirez d'ailleurs dans le code du travail, les conditions de séparation des travailleurs qui sont suffisamment précisées à l'article 60. Soit on est d'accord ensemble on se sépare. Soit il y a une partie qui n'est pas d'accord qui s'en va. Soit c'est pour une faute lourde. Nous sommes dans le troisième cas. Nous lui avons demandé les textes pour aller conformer notre association commune aux dispositions de la loi. Il a refusé. A quelle fin ? Est ce qu'il voulait nous emmener à une situation d'impasse avec cette association jusqu'au 20 octobre 2016 ?

Quand nous lui avons dit très clairement que nous voulons tenir notre session extraordinaire, il a fermé la porte. Je pense que ce n'est ni plus ni moins qu'une faute lourde à mon avis.

Que devient son contrat de trois ans alors ?

Quand vous licenciez quelqu'un pour faute lourde, son contrat, il peut toujours aller devant les tribunaux pour en parler. Si le tribunal suit le travail, pour rupture abusive du contrat, on prendra acte. Si la faute lourde est retenue, on prendra acte aussi.

Pendant que vous tentiez de vous réunir au siège de la CAMEG le 25 août, Dr Kouyatéétait devant les tribunaux. Il a obtenu un sursis à exécution des actes du ministre mettant fin à ses fonctions de PCA de la CAMEG. Pourquoi continuez-vous à poser des actes malgré cette décision ?

Il y a aussi un principe. Je suis un fonctionnaire, donc de l'exécutif quelque part et il ne m'est pratiquement pas recommandé de commenter les décisions de justice. Donc je ne vais pas commenter cette décision. Mais tout ce que je vais juste dire, mais pas en commentaire. Quand vous lisez aussi les textes sur le tribunal administratif, une loi je crois de 1995, qui le dit quelque part, sursis à exécution dans certaines situations, quand y a un appel qui est interjeté, l'appel suspend le sursis à exécution. Voilà tout ce que je peux dire. Je l'ai lu noir sur blanc dans cette loi de 1995. C'est vous dire que je ne vais pas commenter la décision de justice qui a été prise.

Parlez nous de l'incident qui a eu lieu lors de la tentative d'installation du DG intérimaire au siège de l'association. Pourquoi une fois de plus les portes vous ont été fermées ?

Je serais très curieux de comprendre pourquoi encore, une fois de plus comme vous le dites on nous ferme les portes. Le constat est que c'était vraiment désolant qu'on arrive à des situations où on ferme les portes d'une structure comme cela à d'autres personnes. Nous n'avons pas voulu forcer la porte parce que nous estimions que ce ne serait pas très responsable de forcer la porte dans cette condition. Nous avons décidé de procéder à l'installation du DG ailleurs.

Vous l'avez fait où ?

Je dis, nous l'avons fait ailleurs. Ce qui était extrêmement important, c'est simplement que l'on puisse donner le certificat de prise de service au Directeur général Koussoubé. Ayant notifié la lettre de licenciement au DG Kadéba le 6 septembre, le 7, il fallait très bien, très rapidement trouver un DG pour qu'il n'y ait pas vacance, un vide qui serait préjudiciable à la CAMEG. C'est pour cela nous avons procédéà cela de façon très sobre. Nous n'avons pas voulu livrer un quelconque spectacle.

Donc il a été installé et a pris service. Y a-t-il eu passation de service entre DG sortant et entrant ?

Koussoubé Damien a été désigné par le Conseil d'administration, a été installé et a pris service. Je crois que dans certaines situations, on n'a pas forcément besoin d'une passation de service. Dr Kadéba a été régulièrement informé que l'activité devait avoir lieu. C'est lui qui nous a fermé la porte. Hier (le 8 septembre), nous étions à ce niveau et la porte était fermée à nous tous.Nous étions dehors. Est-ce que dans ces conditions, même si vous êtes de très bonne foi vous pouvez demander à quelqu'un de vous passer des dossiers lorsque vous venez vous installer ? Du reste, il s'agit d'un DG. Nous savons aussi que dans la maison, il y a jusqu'à six directeurs techniques qui véritablement sont, j'allais dire, ceux qui font avancer au quotidien les dossiers. Le DG est le coordonnateur des directeurs techniques. Voilà ce qui est de cette question.

Le ministre de la santé et vous, avez été assignés devant le juge des référés ce 9 septembre 2016. Dites-nous ce qui s'est passé devant le juge ?

J'ai été assignéà comparaitre, je ne connais pas très bien les termes juridiques, en référé d'heure à heure et je me suis présenté malheureusement avec un retard. Parce que l'assignation m'a été notifiéà 7 h 34, pour que je comparaisse à 8 h. il était relativement difficile, connaissant la circulation de Ouagadougou d'arriver en 25 ou 26 mn au palais de justice. Me Sandwidi qui représente le cabinet de Me Harouna Sawadogo y était déjà. Certainement il y a eu de gros débats entre spécialistes du droit. Je ne saurais véritablement vous dire quel a été ou quels ont été tous ce dont ils ont parlé.

Que vous reproche-t-on ?

On ne me reproche absolument rien puisqu'on s'est adresséà Konfé Salifou fonctionnaire, qui n'a rien à voir à la CAMEG. Par contre Konfé Salifou PCA a quelque chose à y voir. J'étais allé juste parce qu'on m'avait convoqué là en tant que Konfé Salifou fonctionnaire. Je ne sais pas si vous faites la nuance. J'ai été convoqué en tant que fonctionnaire du ministère de la santé. Fonctionnaire y'en a des milliers, mais PCA de la CAMEG, il y a certainement un seul.

Vous n'avez donc pas participé aux débats ?

Comme sur l'assignation ce n'est pas marqué PCA. Je n'ai pas participé aux débats car c'était un débat entre spécialistes du droit et je n'en suis pas un, et je n'ai pas non plus été invitéà participer aux débats.

Qu'est ce qui a été décidé ?

Qu'est ce qui a été décidé ? Je crois que, si vous ne voyez pas d'inconvénient posez la question à Me Sandwidi Alexandre qui en a longuement parlé entre eux spécialistes du droit avec le vice-président du tribunal. Posez-lui la question, il saura certainement être plus à l'aise pour vous parler de toutes ces questions qui sont du domaine du droit.

Le ministre de la santé a aussi été assigné au même titre que vous. Etait-il là ?

Je l'ai vu sur mon document. Certainement pour inviter un ministre à comparaitre il y a d'autres instances. Cela se passe certainement à d'autres niveaux.

Il y a un sit-in du personnel depuis le 7 septembre 2016. Est-il divisé sur la question ?

Tout ce que je peux regretter c'est que nous soyons arrivés à là. Je voudrais inviter tout le personnel à poser le problème si problème il y a avec le nouveau Directeur général qui a été installé et qui a pris service, qui du reste est de la maison. On pourra certainement travailler à lever les incompréhensions, les difficultés. Du reste le Conseil d'administration et son président que je suis, nous sommes disponibles pour recevoir et surtout rassurer le personnel que leurs acquis ne seront pas touchés. Jusqu‘à présent on n'a pas parlé et on ne parlera pas des travailleurs, parce que il s'agit de conformer la CAMEG à une nouvelle loi.

Il s'agit de donner un autre management à la CAMEG. Il n'est pas question du personnel. C'est dire qu'il n'est véritablement pas concerné par ce qui se passe. En résumé je voudrais simplement appeler à revenir et à travailler comme il convient pour qu'on puisse préserver tous, l'outil qui est extrêmement important, je le rappelle, pour la politique sanitaire au niveau du Burkina.

Vous vous rappelez que j'ai dit que depuis 1992, cet outil là existe. On l'a préservé contre vents et marrées et jusqu'à présent il tient. Quand nous regardons, dans la sous-région, il n'ya pas beaucoup de centrales d'achat des médicaments essentiels qui fonctionnent comme la nôtre. Pourquoi ? Parce qu'on a su préserver l'essentiel. Et l'essentiel pour nous, c'est essentiellement les travailleurs. Cela parait un peu redondant. L'essentiel, c'est essentiellement les travailleurs, le personnel parce que des DG arrivent et partent. Cela est normal. Si des DG arrivaient et ne partaient plus du tout, c'est là on pouvait certainement se poser d'autres questions. Ils arrivent, ils partent, mais les travailleurs restent.

Je crois qu'en résumé, il ne faudrait pas oublier de le mentionner très fort, le Conseil d'administration a retiré le mandat de DG à Dr Kadéba. Il est toujours un agent de la CAMEG. Avant d'être DG il était un directeur au sein de la CAMEG. C'est la crise de 2015 qui l'a emmené là.

Que dit le ministre de la santé par rapport à cette affaire ?

Pourriez-vous lui poser la question vous-même. Vous savez où le trouver. Là c'est le PCA qui parle, ce n'est pas le ministre.

Cette crise juridico judiciaire n'est-elle pas du genre à faire couler la boite ?

Pas du tout.

La CAMEG n'est pas en danger ?

La CAMEG n'est pas en danger. Elle saura se ressaisir. Quand je dis elle saura se ressaisir, les débats ne se posent pas fondamentalement sur les statuts ou le règlement intérieur. Ce n'est pas sur les documents fondamentaux, mais ce sont les pratiques qu'il y a dans la maison, autour de la maison. Mais cela va passer. Je reste optimiste que nous allons sortir très rapidement de cette période trouble là et nous allons nous ressaisir. Cela devrait se faire au grand bonheur de nos populations qui attendent des médicaments de qualité jusqu'au plus profond de nos villages.

Avez-vous un appel à lancer aux acteurs ?

Je reviens toujours au personnel. Je vais les inviter à plus de sérénité parce que leur outil, notre outil commun la CAMEG, devrait être mieux que cela en terme de remobilisation de tout le personnel pour véritablement travailler à rendre disponibles les médicaments, surtout à préserver les emplois qu'il y a. je voudrais insister là-dessus, on ne touchera pas à l'emploi de qui que ce soit.

Jusqu'à présent j'insiste la dessus. Et cela est un appel fort. Dr Kabéba Jean Chrisostôme reste toujours un agent de la maison. C'est simplement DG qu'il n'est plus. Dr Koussoubé qui est un agent de la maison, est devenu DG pour nous permettre d'avancer. Au personnel, véritablement ressoudons-nous pour travailler, à ce que l'outil tant convoité par beaucoup de personnes ne connaisse pas de période trouble pendant longtemps. Voilà l'appel que je lance en tant que président du Conseil d'administration de la CAMEG. Merci

Entretien réalisé par Marcus Kouaman
Lefaso.net

Communiqué Sonabel : Panne sur la ligne d'interconnexion entre Pâ et Zagtouli

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La SONABEL informe son aimable clientèle qu'en raison d'une panne survenue sur la ligne d'interconnexion Bobo –Ouagadougou entre Pâ et Zagtouli le 13 septembre 2016, le Centre Régional de Consommation de Ouagadougou est actuellement privé de l'énergie en provenance de la Côte d'Ivoire ainsi que des centrales thermiques de Bobo-Dioulasso.

Cette situation qui se traduit par un important déficit, oblige la SONABEL à procéder à des délestages dans la ville de Ouagadougou et de ses localités rattachées.
Les équipes techniques sont déjàà pied d'œuvre pour procéder au dépannage de la ligne et rétablir dans les meilleurs délais, une fourniture normale de l'énergie à l'ensemble des abonnés.

La SONABEL présente ses excuses à la clientèle pour les désagréments consécutifs à cette situation.

Le Département Communication,
Archives et Documentation

Tenue du VIIè Congrès Ordinaire du Syndicat des Pharmaciens du Burkina

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Chère Consoeur, Cher Confrère,
Par la présente, nous avons l'honneur de vous rappeler la tenue du VII° Congrès ordinaire du Syndicat des Pharmaciens qui aura lieu ce Samedi 17 septembre 2016 à partir de 08 heures dans la salle de conférence de Pacific Hôtel sous le patronage de Monsieur le Ministre de la Santé.

Le programme de ce congrès prévoit :
La cérémonie d'ouverture du congrès
Une Conférence inaugurale sur le thème de : " Le pharmacien mobilisé pour la défense de sa profession"
La Présentation du Rapport moral et financier du bureau sortant
L'élection du nouveau bureau national

Il est demandéà tous les confrères adhérents qui pour des contraintes de calendrier ne pourraient pas participer aux travaux du congrès de bien vouloir remettre une procuration à un participant effectif.

En espérant vous compter parmi les congressistes, nous vous prions d'accepter chère consoeur, cher confrère nos sincères salutations.

Le Président
Dr Camille KABORE
Chevalier de l'Ordre du Mérite Burkinabé

Décès de Dominique OUEDRAOGO : Remerciements

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« Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » jean 11:25

• Sa Majesté le Naba ANBGA de Taamassa, Ziniaré/Oubritenga.
• La grande famille OUEDRAOGO et TAPSOBA à Taamassa, Ouagadougou, Pabré et Banfora.
• La familles Ouédraogo à Nyou- Taamssin, Pabré et Ouagadougou.

. Les familles alliées :
- Kinda à Pabré
- Kiemtarboum à Dossin
- Sawadogo à Boussé
- Tapsoba à Kossodo.
• Mme Ouédraogo/Ouédraogo Clémentine et ses enfants :
- Landry Edgar Stanislas à CRS CATWEL en Sierra leone ;
- Lampoko Aimée Lyse à Ouidi ;
- Séraphin à ACDI VOCA à Ouagadougou ;
- Dr. Landaogo S. L. Wilfrid, Directeur Régional de la Santé du Centre à Ouagadougou ;

- Lambila Auguste Anselme, Préfet de Loropeni
Très touchés par les nombreuses marques de compassion et de soutien manifestées à leur endroit lors de la maladie et du rappel à Dieu de leur Frère, Cousin, Père, Oncle, époux, Beau père, Grand Père et Ami :

Dominique OUEDRAOGO, Contrôleur des douanes en retraite, Membre du Bureau Exécutif National du Conseil National des personnes Agées du Burkina Faso, Médaille d'honneur des Douanes, Commandeur de l'Ordre National domiciliéà Ouidi.

Ils renouvellent leurs gratitudes et sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté soutien moral, spirituel, matériel et financier lors de cette douloureuse épreuve.

Ils remercient particulièrement :
- Le Ministre de la santé, les directeurs centraux et régionaux ainsi que et l'ensemble de leurs collaborateurs ;
- Le Gouverneur de la région du centre et ses collaborateurs ;
- Le Secrétaire Permanent des organisations du 11 décembre ;
- Sa Majesté le Larlé Naba Tigré, ministre du Moogho Naba ;
- Le Directeur Général de la Douane et l'ensemble de son personnel ;
- Le Représentant résident du Catholic Relief Services (Cathwel) et l'ensemble de son personnel ;

- Le Chef de projet « ViM-ACDI/VOCA » et l'ensemble de son personnel ;
- Le personnel de la direction régionale de santé du centre ainsi que des districts sanitaires et leur médecin chef ;
- Le Haut-commissaire et les Préfets de la province du Poni ;
- La CCB St Paul de Ouidi ;
- Le Président du Conseil National des personnes Agées ;
- Le Président de l'Association Burkinabè des Agents de Douane Retraités ;
- L'association « mogb-zanga » et les ressortissants de Taamassa et Pabré ;
- Les Directeurs Généraux des hôpitaux St Camille de Ouagadougou et Blaise Compaoré ;

- Les voisins et jeunes de Ouidi, Patte d'oie, kalgodin et BonheurVille ;
- Les anciens collègues, amis et connaissances du défunt ;
- Les différentes délégations venues de Ouagadougou, Pabré, Banfora, Taamassa et Kaatenga.

Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que Dieu récompense chacun au centuple de ses bienfaits.
Des messes seront dites pour le repos de son âme selon le programme ci-après :


Union de prière !

« Voix pour le changement » : Neuf OSC affinent leurs stratégies de plaidoyer

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L'Organisation néerlandaise de développement (SNV) a organisé un atelier de renforcement de capacité au profit de neuf Organisations de la société civile (OSC) à Ouagadougou du 5 au 7 septembre 2016. Ces Organisations qui interviennent à divers niveaux pour le développement des couches vulnérables ont été outillées pour structurer et maitriser leurs actions de plaidoyer. Ils pourront ainsi influencer les décideurs pour la prise en compte des ‘'sans voix'' dans les politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de résilience dans le pastoralisme, et d'énergies renouvelables.

Le ministère néerlandais des affaires étrangères est conscient de la place prépondérante des Organisations de la société civile (OSC) dans la prise en compte des préoccupations des couches vulnérables, très souvent loin des centres de décision. A travers la SNV, il a donc entrepris de former des OSC pour influer sur les décisions des dirigeants afin qu'ils prennent en compte les préoccupations des personnes vulnérables.

Cet atelier visait donc à renforcer les capacités des participants en matière de plaidoyer et à définir un plan de plaidoyer clair contribuant à une meilleure prise en compte de la voix des OSC ; ces plans de plaidoyer se focalisent sur trois thématiques, notamment « la sécurité alimentaire à travers les exploitations familiales », « l'accès aux services de qualité d'énergies renouvelables », et « l'application des lois sur le pastoralisme ».

Cette formation, deuxième du genre, intervient après un précédent organisé en fin mai 2016. Cette dernière a permis particulièrement de :

- finaliser les documents élaborés par chaque OSC (plan de plaidoyer, analyse de contexte, théorie de changement, situation de référence) ;

- faciliter la compréhension de l'environnement politique ;

- améliorer la compréhension et les connaissances des participants sur la recherche et l'utilisation des preuves pour mener un plaidoyer.

C'est un bilan « de satisfaction totale » que le coordonnateur national du projet a dresséà l'issue de l'atelier. Mahamadou BADIEL en veut pour preuve que depuis le premier atelier, des « grands changements » sont intervenus dans la chaine de résultats des OSC bénéficiaires. « Nous avons vu que les OSC se sont appropriées » le contenu de la formation, s'est-il réjoui.

La collaboration entre différents partenaires à travers l'harmonisation des outils et instruments de plaidoyer adaptés aux besoins des groupes vulnérables est très stratégique pour obtenir des résultats efficaces et efficients qui contribueront à un environnement favorable par des changements durables. C'est la conviction de la directrice pays de SNV. Pour Jeanette DE REGT, ce renforcement de capacité des OSC permet de mieux travailler, ensemble. « Aucun de ces acteurs au plan individuel ne peut faire tout le travail, il faut unir les forces et c'est ce que nous voulons promouvoir », a-t-elle précisé.

En attendant octobre…

Après cet atelier, les documents produits seront partagés avec le siège de la SNV à la Haye aux Pays-Bas qui à son tour les communiquera avec le ministère des affaires étrangères. A la suite de tout ce processus, les documents seront validés au plus tard en Octobre, a indiqué le coordonnateur national du projet. « A partir de ce moment, nous allons commencer la mise en œuvre de ces plans de plaidoyer. La SNV et son partenaire IFPRI accompagneront ces OSC sur cinq éléments clés : le leadership, le plaidoyer, la recherche et la création de preuves, les connaissances thématiques, et la durabilité organisationnelle », a poursuivi Mahamadou Badiel.

En rappel, le projet « Voix pour le changement » intervient dans six pays à savoir le Burkina, le Ghana, le Rwanda, le Kenya, le Honduras et l'Indonésie. Ce programme d'une durée de cinq ans vise à créer un cadre de renforcement des capacités des OSC en plaidoyer et lobbying afin de permettre à celles-ci d'exprimer plus efficacement des points de vues alternatifs ou dissidents dans un contexte dynamique et de plus en plus global.

La formation a pris fin par une remise d'attestations aux participants.

Propos de participants
Réné Millogo, responsable de la Plateforme d'action à la sécurisation des ménages pastoraux(PASMEP)

Nous avons eu l'avantage de mieux analyser le contexte de développement rural, plus précisément le contexte lié aux questions de pastoralisme, d'énergie renouvelable, mais aussi de sécurité alimentaire. Le contexte évolue.

Nous particulièrement dans notre groupe, nous avons analysé le contexte en lien avec le pastoralisme, parce qu'il y a des textes, des politiques qui sont élaborés depuis un certain nombre d'années, mais le contexte ayant évolué, il est nécessaire que ces textes soient revus et adaptés. Je veux parler de la décentralisation, des questions de changements climatiques qui n'avaient pas été prises en compte au moment d'élaborer la loi d'orientation relative au pastoralisme. Sur ce point, nous avons beaucoup appris à travers des exercices d'analyse du contexte.

Pour ce qui concerne le plaidoyer, je suis moi-même formateur en plaidoyer, mais j'avoue que j'ai beaucoup appris par rapport à la méthodologie. Les organisations ont l'habitude de faire du plaidoyer, mais ce n'est pas assez structuré, on ne prévoit pas les indicateurs, les objectifs très clairs, les groupes cibles ne sont pas non plus très clairs, cela nous a permis d'être mieux outillés.

Dieudonné Sanou, de l'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES)

Nous avons été initiés à l'analyse de l'environnement politique liéà des thèmes de plaidoyer pour lesquels nous voulons qu'il y ait un changement dans notre pays. Notamment le plaidoyer pour un accès des populations aux énergies renouvelables de qualité, pour la sécurité alimentaire et la nutrition, la résilience dans le pastoralisme.
Nous avons analysé l'environnement politique, sur le processus d'élaboration des lois, du budget, des parties prenantes à influencer pour évoluer vers le changement escompté. Nous avons été aussi initiés sur le processus pour l'utilisation des preuves pour le plaidoyer (il faut donner des preuves à celui qu'on veut convaincre. Ces preuves sont basées sur des publications irréfutables, scientifiques).

Le rôle de toute OSC, c'est d'être le porte-voix des populations auprès des décideurs. Nous faisions du plaidoyer, mais lors de cette formation, nous avons appris à mieux structurer notre plaidoyer, à mieux l'organiser, mieux cibler les parties prenantes qui permettront d'avoir plus de résultats.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Journée internationale de la protection de la couche d'ozone 2016 : Réduire les HFC à fort potentiel de réchauffement de la planète

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La communauté internationale commémore ce vendredi 16 septembre 2016, la Journée internationale de protection de la couche d'ozone sous le thème « L'ozone et le climat : restaurés grâce à un monde uni ».

Au Burkina Faso, où cette commémoration sera marquée par des activités de sensibilisation, le gouvernement invite chaque citoyen, à s'engager résolument dans la gestion des fluides frigorigènes, pour la préservation de la couche d'ozone et du climat. Les activités sont organisées sous l'égide de la Direction générale de la Préservation de l'environnement, à travers le Bureau national ozone, le bras armée du gouvernement dans la mise en œuvre du Protocole de Montréal.

Ce protocole, relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO), est un accord international qui fait suite à la Convention de Vienne sur la protection de la couche d'ozone adoptée le 22 mars 1985. Il a été signé en 1987 et est, à ce jour, ratifié par 191 pays dont le Burkina Faso.

Et depuis sa signature, le Protocole de Montréal a réussi à atteindre certains de ses objectifs. Ainsi, à travers le monde, les chlorofluorocarbures (CFC) avec un potentiel très élevé de destruction de la couche d'ozone, à l'exemple du dichlorodifluoromethane, communément appelé R12, utilisés jadis dans notre pays comme fluides frigorigènes, et aussi comme agent propulseur dans les bombes aérosol, solvants et gonflants des mousses, ont étééliminés. Toujours au titre des substances appauvrissant l'ozone, il y a notamment les hydrochlorofluorocarbures (HCFCs), dont le chlorodifluorométhane ou R22, utilisé dans le secteur de la climatisation. Cette substance appauvrit non seulement la couche d'ozone, mais contribue surtout au réchauffement climatique.

Après l'élimination des CFC, un plan de gestion de l'élimination des HCFCs est en cours. Tous ces efforts ont permis de freiner la destruction de la couche d'ozone, mais aussi de contribuer à sa reconstitution. L'élimination de ces substances dans le cadre du Protocole de Montréal, a permis d'éviter l'émission de l'équivalent de plus de 135 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2). Et c'est donc pour magnifier et reconnaître ces efforts collectifs qu'a été retenu le présent thème, avec pour slogan «Œuvrer à réduire les hydrofluorocarbones (HFC) au potentiel élevé de réchauffement planétaire dans le cadre du Protocole de Montréal ».

Notre pays, qui connaît les conséquences néfastes liées à la variabilité climatique telles que les inondations, les sécheresses, les pertes de récoltes et de cheptels, les saisons de plus en plus chaudes avec d'importantes fluctuations, s'investit dans la conversion à de nouvelles technologies sans SAO, et sans gaz à potentiel de réchauffement global (PRG) avec l'appui des agences des Nations Unies. Du reste, sa participation active à l'accord de Paris sur le climat en 2015 dont la ratification est en cours, en est une parfaite illustration.

Par ailleurs, le Burkina Faso est fermement engagéà mettre en œuvre les actions nécessaires à la diminution de l'impact des activités humaines sur la couche d'ozone, ainsi que le contrôle et l'émission de gaz à effet de serre ; ces derniers contribuant au réchauffement de la planète.

Il s'agit ainsi de travailler à l'élimination des HCFCs selon le planning déjàélaboré, de former et d'outiller les techniciens du domaine du froid et de la climatisation à l'adoption de bonnes pratiques et à l'usage de technologies appropriées, qui contribuent à la préservation de la couche d'ozone, tout en évitant l'émission de gaz à effet de serre, de former et d'outiller les douaniers et les services de contrôle à la détection des substances qui appauvrissent la couche d'ozone et / ou prohibés, d'informer et de sensibiliser la population sur les SAO. A la longue, des gaz comme le propane, l'isobutane, le dioxyde de carbone (CO2) et l'ammoniac pourraient être utilisés comme réfrigérant.

Lors de la 27ème Réunion des Parties au Protocole de Montréal tenue en 2015 à Doubaï, il a été adopté la Feuille de route de Doubaï sur les hydrofluorocarbures (HFC) qui vise, dans le cadre des réunions organisées sous les auspices du Protocole de Montréal, à l'élaboration d'un amendement sur les HFCs en 2016. Dans cette dynamique, lors de la prochaine réunion des parties au Protocole de Montréal, prévue du 10 au 14 Octobre 2016 à Kigali, au Rwanda, notre pays s'engage pour des discussions constructives, en vue de parvenir à un amendement du Protocole de Montréal, pour la prise en compte de la gestion des hydrofluorocarbures.

L'abandon progressif de l'utilisation réglementée de substances qui appauvrissent la couche d'ozone et la diminution connexe de ces substances ont non seulement aidéà protéger la couche d'ozone pour les générations actuelles et futures mais ont également contribué, de manière non négligeable, aux efforts déployés par la communauté internationale pour faire face aux changements climatiques. Par ailleurs, l'élimination de ces substances contribue à protéger la santé humaine et les écosystèmes en limitant le rayonnement ultraviolet nocif qui atteint la Terre.

La réduction progressive des émissions de HFC aura des bienfaits considérables. Elle devrait permettre d'éviter jusqu'à 0,5°C de réchauffement climatique d'ici à la fin du siècle, ce qui pourrait donner une impulsion décisive à l'application de l'Accord de Paris, et contribuer à la mise au point de réfrigérants et de technologies de substitution d'une bien meilleure efficacitéénergétique.

Ministère de l'Environnement, de l'Economie verte et du changement climatique

L'ONU demande aux Etats de conjuguer leurs efforts en faveur d'une alphabétisation universelle

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A l'occasion de la Journée internationale de l'alphabétisation, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a encouragé jeudi 08 septembre 2016 les gouvernements et leurs partenaires, y compris du secteur privé, à conjuguer leurs efforts en faveur d'une alphabétisation universelle pour construire des sociétés pacifiques, justes, inclusives et durables.

Plus de 750 millions d'adultes sont analphabètes dans le monde, 115 millions d'entre eux étant des jeunes et deux tiers des femmes. Quelque 250 millions d'enfants en âge d'aller à l'école primaire n'ont pas acquis les notions de base et 124 millions d'enfants et d'adolescents n'ont aucune instruction.

Il y a 50 ans, la Journée internationale de l'alphabétisation a été proclamée pour promouvoir l'alphabétisation comme outil d'autonomisation des personnes, des communautés et des sociétés.

« Nous avons fait des progrès considérables ces cinq dernières décennies, mais nous sommes encore bien loin de l'alphabétisation universelle. Et aujourd'hui, la numérisation croissante et la surinformation du monde créent de nouvelles possibilités et posent de nouveaux défis », a souligné Ban Ki-moon dans un message.
Le chef de l'ONU a rappelé que l'alphabétisation occupe une place centrale dans le Programme de développement durable à l'horizon 2030 qui a été adopté il y a un an par la communauté internationale.

« Elle constitue l'un des fondements des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et des sociétés durables et joue un rôle essentiel dans tous les efforts que nous menons pour mettre fin à la pauvreté extrême et à promouvoir le bien-être de tous. C'est pourquoi les objectifs de développement durable visent à assurer l'accès de tous à une éducation de qualité et à des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie », a-t-il souligné. « L'une des cibles de l'objectif de développement durable 4 est de faire en sorte que tous les jeunes sachent lire, écrire et compter et d'offrir à une proportion considérable d'adultes n'ayant pas ces compétences la possibilité de les acquérir ».
Le Secrétaire général a estimé qu'il fallait offrir à ceux qui ne sont pas scolarisés des possibilités d'apprentissage de qualité, améliorer la qualité de l'enseignement et promouvoir l'éducation et l'apprentissage des adultes.

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), Irina Bokova, s'est aussi félicité des progrès réalisés depuis la proclamation de la Journée internationale de l'alphabétisation par l'UNESCO en 1966.

« Même si la population mondiale a fortement augmenté, le nombre de jeunes adultes non alphabétisés a diminué de 25 % entre 1990 et 2015. Un mouvement a favorisé l'alphabétisation des femmes, et dans 43 pays la parité des genres a connu des avancées notables », a-t-elle souligné dans un message.

« Le monde a changé depuis 1966, mais notre détermination à fournir à chacun, homme ou femme, les compétences, les capacités et les chances de réaliser ses aspirations, dans la dignité et le respect, reste inébranlable. L'alphabétisation est la fondation sur laquelle nous construirons un avenir plus durable pour tous », a-t-elle ajouté.

L'UNESCO a publié jeudi le troisième Rapport mondial sur l'apprentissage et l'éducation des adultes, qui montre que la plupart des pays ont réalisé des progrès dans ce domaine ces dernières années.

L'étude, réalisée par l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie, indique que 75% des pays font part d'une amélioration substantielle de leur législation sur l'apprentissage et l'éducation des adultes liée à une prise de conscience du potentiel de cette éducation depuis 2009. Soixante pour cent des pays font également état d'une hausse des taux de la participation sur la même période.

Contact :
Centre d'Information des Nations Unies (CINU) Ouagadougou
Tél : (226) 25 30 60 76 / 25 33 65 03 – site web : http://ouagadougou.unic.org
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Santé : Le CHU-Yalgado OUEDRAOGO a désormais son plan blanc

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Le CHU Yalgado Ouédraogo a élaboré un projet de plan de gestion de crises. Le document, qui contient les actions à mener et les modes de coordination àétablir en cas de crise, est le fruit de réflexion des acteurs hospitaliers, réunis du 05 au 10 septembre à Koudougou,

Les établissements de santé ont généralement un plan blanc, « qui est un plan de gestion des des catastrophes engendrant un afflux massif des blessés et patients à l'hôpital », souligne le Pr Joachin Sanou. Le CHU-YO, qui n'en disposait pas, vient ainsi de combler un vide et de corriger ses insuffisances en la matière. Souvent parce qu'ils n'y sont pas préparés, le tâtonnement et la confusion peuvent caractériser la démarche des acteurs appelés à gérer en urgence une crise.

Il faut dire que l'établissement ces derniers temps a été confrontéà de nombreuses crises majeures, qu'elles soient d'origine interne ou externe : les inondations du 1er septembre 2009, l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le putsch manqué du 15 septembre 2015, etc. Ces événements dramatiques font que les services de soins se retrouvent vite débordés au regard du nombre de victimes à prendre en charge. En outre, il peut se poser des difficultés momentanées de coordination, de réorganisation des unités de soins et de distribution des rôles afin que les patients bénéficient de meilleurs soins et surtout dans l'urgence.

Si l'on admet qu'il vaut mieux avoir un mauvais plan de guerre que de mener une guerre sans plan, alors il faut éviter l'impréparation. L'avantage d'un plan de crise, a indiqué le directeur général du CHU-YO, « est qu'il permet aux acteurs, à quels que niveaux où ils se situent, de pouvoir réagir de manière rapide, appropriée et efficace en cas de besoin ». Après avoir salué la qualité du travail abattu, le premier responsable de l'établissement a fait savoir la nécessité de faire valider rapidement le plan blanc par l'ensemble du personnel. Cela par le bais de la formation, de l'information et de la sensibilisation.

En vue donner toutes les chances au plan de crise d'être opérationnel, plusieurs propositions d'acquisition de moyens matériels et de communication ont été formulées. Sur ce point, la nécessité est établie de mener des plaidoyers afin de mobiliser des financements indispensables à l'exécution des grandes actions retenues.

Pour le Pr Sanou J, il est souhaitable que dans les mois à venir, l'on puisse faire des simulations au sein de l'hôpital. C'est ce qui permet de tester la réactivité du personnel et de déceler les éventuelles insuffisances des dispositifs arrêtés théoriquement. D'ores et déjà, l'on se dit confiant parce que le CHU-YO pourrait désormais gérer efficacement —touchons du bois ! — d'éventuelles situations inattendues.

Service communication du CHU-YO

« Burkina International » : Un colloque pour la relance économique

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L'association « Burkina international » a animé un déjeuner de presse le mardi 13 septembre 2016 à Ouagadougou. Il s'agissait pour les animateurs d'échanger avec les médias sur l'organisation d'un colloque international sur la contribution du secteur privé pour la relance économique.

Pour parler de cette activité qui se tiendra les 10 et 11 octobre 2016 à Ouagadougou, le présidium était composé du directeur exécutif de « Burkina International », Honko Roger Bemahoun et du président, Harouna Kaboré.

Campant le décor dans sa déclaration liminaire, le président Harouna Kaboré a rappelé que : « ces dernières années le Burkina Faso est en proie à de nombreuses difficultés économiques. En effet l'économie nationale s'est retrouvée dans une phase de ralentissement de croissance très prononcée, imputable à la chute de l'investissement public, de l'investissement privé et de l'entreprenariat ».

Il a rappelé les périodes d'incertitudes politiques des années 2014 et 2015 qui ont contribué au ralentissement des activités économiques et de l'investissement. C'est donc convaincu du fait qu'il faut travailler à redresser la barre que « Burkina International, Think Tank » convie les acteurs du monde économique autour du thème : « la contribution des acteurs du privé pour la relance économique dans le cadre du PNDES (Programme national de développement économique et social) : Enjeux et mécanismes d'un partenariat gagnant-gagnant ».

Pour les premiers responsables de la structure, « Burkina International » est un « Think Tank (réservoir ou laboratoire d'idées) citoyen » qui est apolitique. C'est une institution de droit privé, à but non lucratif, qui regroupe des experts ou des professionnels chargés de réfléchir sur des questions politiques, économiques, technologiques, sociales. Elle produit régulièrement des études ou des rapports et formule des propositions à l'endroit des personnes physiques et morales dont l'Etat, la société civile. Elle organise aussi des réunions publiques, des séminaires ou des colloques. Comme objectif, elle poursuit la participation active à la bonne gouvernance et au développement du Burkina Faso.

L'ouverture du colloque aura lieu le 10 octobre prochain dans « la salle des banquets de Ouaga 2000 » sous la présidence du président du Faso, Roch Kaboré. Sa clôture se fera le lendemain 11 octobre en présence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

Les objectifs du colloque

Les participants au colloque seront des acteurs du secteur privé (chefs d'entreprises, responsables d'organisations professionnelles) ; des acteurs de l'administration publique ; des membres du gouvernement ; des experts nationaux et internationaux du monde de l'économie et du secteur privé ; des investisseurs et des partenaires techniques et financiers.

Les travaux eux vont se dérouler en série de panels composés de communications animées par des chefs de départements ministériels, des acteurs majeurs du secteur privé et des experts nationaux et internationaux.

L'objectif général du colloque est de réunir les principaux acteurs du secteur privé, du public, les personnes ressources et spécialistes des questions économiques, autour du thème afin d'explorer les différentes perspectives de relance économique post-crise et les mécanismes de leur mise en œuvre.

Quant aux objectifs spécifiques, il s'agira de s'interroger et d'apporter des pistes de réponses aux questions de la politique économique, des facteurs de production et de la compétitivité. Mais aussi de la responsabilité des acteurs du secteur privé dans la relance économique avec différents sous-thèmes qui seront abordés.

Les résultats des travaux feront l'objet de production de documents dont un rapport général des travaux et une synthèse des propositions et recommandations, à transmettre aux décideurs des pouvoirs publics et à ceux des acteurs du privé.
De même, une revue collective des communications et des contributions sera édictée à la suite des travaux pour des exploitations à des fins scientifiques.

Mais en amont du colloque, un appel à contribution est lancé sur le site web de l'association (www.burkina-international.org) afin de recueillir des propositions de toute personne désireuse d'apporter ses idées pour la relance de l'activitééconomique. Des critères de rédaction des contributions sont joints à l'appel et disponibles sur le site en version téléchargeable.

« Burkina International » se veut être une structure indépendante de l'Etat ou de toute autre structure. Elle a vocation à fournir des solutions relatives au bien commun, dans l'intérêt du peuple sans participer directement au pouvoir politique ni tenter de le conquérir, ont dit ses responsables.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

Protection des données : La 2e édition du forum africain se tiendra à Ouagadougou

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Ouagadougou abritera du 20 au 23 septembre 2016 le 2e forum africain sur la protection des données personnelles et la 9e conférence annuelle suivie de la 10e assemblée générale de l'association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP). C'est l'information donnée par la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) au cours d'un point de presse animé ce mardi 13 septembre à Ouagadougou.

Après le Sénégal en 2015, c'est au tour du Burkina Faso de rassembler les autorités de protection des données du continent africain et leurs partenaires institutionnels à l'occasion d'un forum qui se tiendra les 20 et 21 septembre prochains à Ouagadougou. L'autre événement qui se tiendra dans la capitale burkinabè, c'est la 9e Conférence annuelle et la 10e Assemblée générale de l'AFAPDP, l'association francophone des autorités de protection des données personnelles. A une semaine de ces deux rendez-vous qui réuniront 150 participants par rencontre dont 80 participants étrangers venant d'une cinquantaine de pays, la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) a rencontré la presse dans ses locaux sis au quartier Ouaga 2000.

L'objectif principal de ce forum, selon la présidente de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL), Marguerite Ouédraogo/Bonané, est de « se mobiliser pour, ensemble, lutter contre les dérives de la société de l'information et formaliser le réseau des autorités de protection des données personnelles par l'adoption des statuts ». Cette rencontre sera l'occasion aussi, ajoute-t-elle, de susciter l'adoption de cadre juridique et institutionnel pour les pays qui n'en disposent pas encore. Le Niger par exemple n'a pas encore franchi le pas mais des pays comme le Mali, le Sénégal, la Côte-d'Ivoire et le Burkina Faso disposent déjà d'un arsenal juridique. Au Burkina, il y a l'article 6 de la Constitution, la loi n°010-2004/AN, la convention de l'Union africaine sur la cyber-sécurité et la protection des libertés individuelles, etc. En plus de cela, le pays envisage adhérer au traité n°108 de la convention pour la protection des personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel du Conseil de l'Europe. Lire la suite ici

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Médiocratie : L'humanisme est-il un luxe au pays des hommes dignes et pauvres ?

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"L'intelligence de la plus grande partie des hommes est nécessairement façonnée par leurs emplois ordinaires", disait Adam Smith, le père de l'économie politique. Et les pays industrialisés qui se sont engouffrés dans le libéralisme ont multipliéà l'envie les emplois ordinaires répétitifs pour limiter le développement de l'intelligence des ouvriers et des fonctionnaires. Méfions-nous du libéralisme économique, nulle part en ce monde il n'a mis le développement humain au centre de ses préoccupations !

Le linguiste américain Noam Chomsky, dans un essai intitulé"Qu'est-ce que le bien commun", cite cette phrase d'Adam Smith sur le rapport intime qui lie l'intelligence aux gestes ordinaires, pour en déduire que "L'homme qui passe toute sa vie à accomplir un petit nombre d'opérations simples, dont les effets sont peut-être toujours les mêmes ou presque, n'a point d'occasion d'employer son intelligence […] et devient généralement aussi bête et ignorant qu'une créature humaine peut le devenir." Néanmoins il parle, bavarde, jacasse, pérore, salue et fait des courbettes.

La médiocratie a besoin d'ignorants

Et plus il est bête et ignorant, plus "l'homme" sera obéissant, davantage il sera soumis à ses conditions d'esclavage (travail / salaire sans autre horizon) ont longtemps cru les "puissants", mais cette donnée-là est erronée, ce système de pensée est obsolète, et les politiques ultra-libérales fondées sur le manque d'intelligence de la majorité"silencieuse", tout juste bonne à emplir les urnes le moment venu, doivent faire face à des résistances inattendues, car outre les récalcitrants, les mécontents aux yeux dessillés et les altermondialistes (car il y en a au Faso, nombreux sont ceux qui veulent d'un autre monde !), d'autres systèmes basés sur la soumission sont entrés dans la ronde et veulent faire tourner le manège à leur avantage, ainsi les régimes libéraux vont-ils dans le mur s'ils persistent dans leur mécompréhension des "nouvelles donnes", individuelles et collectives.

Les ignorants veulent-ils d'une médiocratie, ou d'un humanisme ?

Noam Chomsky poursuit ainsi : "Mais dans toute société améliorée et policée, c'est là l'état dans lequel tomberont nécessairement les pauvres, les laborieux, c'est-à-dire la grande masse du peuple, à moins que le gouvernement ne s'efforce de le prévenir."
Il enchaîne :"L'attachement au bien commun devrait nous inciter à trouver les moyens de venir à bout des conséquences funestes de politiques désastreuses qui touchent tant le système d'éducation que les conditions de travail, afin d'offrir à l'être humain des occasions d'employer son intelligence et de se développer dans sa diversité."

Développer les capacités et potentiels des individus, par l'école, l'éducation et la diversification des activités et l'apprentissage de métiers pour qu'adultes, ils soient en mesure de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille dans la mesure du possible, mais aussi qu'ils aient le désir de s'instruire, et de se cultiver, et de lire, d'écrire, de participer à l'élaboration de journaux de quartier, de développer des activités associatives, mais aussi autant que possible de défendre la personne humaine dans ses droits, et de la reconnaître dans ses droits parce qu'ils supposeraient qu'elle peut évoluer moralement, c'est cela l'humanisme. Mettre l'humain au centre de tout, c'est encore cela l'humanisme. Alors, "quelles formes d'organisation sociale sont-elles propices à la reconnaissance des droits, au bien-être et à la satisfaction des aspirations légitimes des gens ?"

Il suffit d'observer le village planétaire pour comprendre que le libéralisme économique, le capitalisme, l'impérialisme, tout comme le colonialisme et le néocolonialisme, mais aussi les monarchies, sont des systèmes d'organisation sociale d'exploitation, où une minorité exploite la majorité, non au profit des exploités, mais des exploiteurs. Ainsi, et pour retrouver une dernière fois Noam Chomsky, "Les institutions qui entravent le développement humain sont illégitimes si elles se montrent incapables de justifier de leur existence d'une manière ou d'une autre."

La médiocre-social-démocratie

Chez nous, depuis la rectification qui a suivi la révolution de 1983, le CDP a prétendu durant un quart de siècle, et maintenant le MPP prétend, faire de la "social-démocratie", mais c'était et c'est toujours un mensonge grossier, un masque prétendument humaniste néanmoins trompeur qui cache une politique qui a été, est et sera toujours libérale, pour ne pas dire ultralibérale, malgré le saupoudrage (maquillage) social entrepris ces derniers temps pour satisfaire aux promesses électorales.

Qu'il soit clair que tant que nous serons gouvernés par des financiers et des comptables, nous ne "méritons" pas autre chose qu'une médiocratie ! Pendant ce temps la Coris Bank va être cotée en bourse, de nouvelles banques vont voir le jour, et les financiers vont se frotter les mains. Soyons assurés que sur ce point, le Burkina Faso va connaître un essor sans précédent, mais la grande majorité des Burkinabè ne récupérera que des miettes de cette réussite-là !

Déroute du système scolaire et éducatif

La déroute du système scolaire, garante de la réussite d'un système de non-développement, nous en avons parlé récemment dans un article intitulé"Réformes du système éducatif", et il y a peu, sinon rien, à attendre du pouvoir actuel pour y remédier. Le problème du développement du potentiel humain et de son intelligence, c'est dans l'environnement familial et à l'école qu'il doit se résoudre, mais cela suppose une volonté politique et un virage radical, une véritable et indispensable révolution qui n'arrivera pas d'ici 2020 du fait du pouvoir en place.

Et comment une révolution serait-elle possible dans un pays où l'intelligence de la grande majorité des citoyens de demain est brimée, et où les intellectuels sont, pour la plupart, dans une logique contre-révolutionnaire ? Il suffit de voir comment la révolution d'octobre a été réduite par eux, nos grands intellectuels, à une simple insurrection. Christophe Dabiré, dans sa Chronique "Où sont passés les insurgés (4)" se demande d'ailleurs "si une certaine élite intellectuelle burkinabè, pour ne pas dire toute l'élite burkinabè, même insurgée, n'est pas réfractaire au changement et si, donc, elle ne s'active pas plutôt pour que tout reste comme avant".

Les corrompus de naissance

Il y a aussi dans ce pays, depuis qu'une fracture sociale (peut-être fort malheureusement irréductible) s'est opérée (peu à peu, au fil des années Compaoré qui ont affecté une génération entière), des enfants qui sont nés et continuent de naître dans un environnement familial définitivement corrompu, moralement délétère bien que réfugié derrière le masque d'une morale de bienséance, bien souvent religieuse, celle des bien assis qu'ils sont devenus. Ces enfants sont venus et viennent au monde, deviennent adultes sans avoir une seule fois dans leur vie l'occasion de prendre conscience que la pauvreté et la misère intellectuelle existe autour d'eux, non seulement parce qu'on les en a tenus éloignés, mais parce que leur esprit, gâté par une aisance matérielle (je pense à des familles d'enseignants du secondaire, où on roule en Mercédès, ou chaque enfant à une moto et, à peine obtenu le BEPC déjà un premier ordinateur personnel), y est définitivement fermé. Ces enfants-là sont pourris, corrompus par une culture de classe moyenne et petite bourgeoise qui n'enfantera jamais aucune révolution, ni personnelle, ni collective, et avant cela prédispose à un incivisme congénital qui avance masqué.

Qui veut la révolution ?

"Le bas peuple, lui, ne veut que la révolution, c'est-à-dire un changement radical des conditions et des pratiques", dit Christophe Dabiré dans le quatrième zoom de sa Chronique des insurgés.
Le "bas peuple", autrement dit la base de la pyramide dans un système de pensée vertical, pyramidal, un système de pensée qui ne peut jamais "déboucher" sur une révolution, car ce n'est jamais le sommet de la pyramide (le pouvoir actuel) qui déclenchera une révolution.
Une révolution remet tout à plat, elle détruit les pyramides et les divinités (l'argent, le pouvoir) qu'elles abritent, pour accoucher d'un système autant que possible égalitaire !

La solution préconisée par notre philosophe est de "tirer matériellement et intellectuellement le peuple d'en bas vers le haut et le mieux". Et nous disons Oui ! Oui ! Et oui ! Mais non... car pour cela il faudrait une très ferme (et simple) volonté politique, mais aussi supposer que l'édifice en place n'est pas une pyramide (or il l'est !), car si cette volonté politique venait d'en haut, il est "physiquement" impossible de "réduire" une pyramide en la compressant, d'en tirer la base vers le sommet, alors cette volonté politique ne peut venir que de la base de la pyramide qui la secoue, l'ébranle, la met à terre et reconstruit, non pas une pyramide sinon tout redevient comme avant, mais des plateaux superposés qui deviennent, au fur et à mesure de l'élaboration de chaque nouveau plateau, le lieu d'existence de tous, sans laisser qui que ce soit sur les plateaux ou étages "inférieurs".

Coulibaly Junwel
(coulibalyjunwel@gmail.com)

JT de 20H du mardi 13 septembre 2016 - RTB

Frais de vacation et scolarité : Le ministère de l'éducation nationale veut résoudre les difficultés avant la rentrée

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Le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly, a rencontré ce mardi 13 septembre 2016 les premiers responsables des structures déconcentrées. La rentrée scolaire 2016-2017, le retard dans le paiement des salaires des enseignants vacataires et les frais de scolarité des élèves affectés par l'Etat burkinabè dans les établissements privés, ont constitué l'essentiel des échanges.

Pour le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, l'école est une question très sérieuse dont la qualité importe à tout le pays. Il était donc nécessaire de résoudre les difficultés qui entravent le fonctionnement des établissements. « L'année scolaire 2015-2016 a été particulière, liée au contexte global que le pays a connu : la fin d'une transition, des attentats en janvier. Ce sont des événements qui ont bouleversé le calendrier scolaire avec quelques contraintes liées à l'élaboration du nouveau budget de l'Etat » a expliqué Jean Martin Coulibaly, ministre en charge de l'éducation nationale.

Raison pour laquelle, il était important de trouver des solutions à un certain nombre de préoccupations. Il est question notamment des frais de vacation des enseignants et de scolarité des élèves affectés dans les établissements privés.

A ce sujet, le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation précise que des solutions ont été déjà mises en œuvre partiellement. « La concertation vise à envisager la présente rentrée scolaire de sorte que nous n'ayons pas les mêmes problèmes encore cette année. Il s'agit de faire en sorte qu'il n'y ait aucun retard ou si retard il y a, que cela ne soit pas du ressort du ministère de l'éducation nationale » a indiqué Jean Martin Coulibaly.

En effet, selon le ministre de l'éducation nationale, ce sont des questions sur lesquelles, le ministère travaille en collaboration avec des acteurs de l'éducation qui ne relèvent pas forcément du ministère de l'éducation nationale. Dans ces relations, note Jean-Martin Coulibaly, il arrive que certains acteurs ne remplissent pas leur rôle et en conséquence, « on arrive à avoir des retards ».

Toutefois, soutient le ministre de l'éducation nationale, « les gens ont travaillé et ils ont besoin d'être payés et c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'ai souhaité qu'ils (les directeurs régionaux) soient là avec leurs gestionnaires pour que nous puissions pointer du doigt, là où se trouve le problème ». Il faudrait donc situer les responsabilités afin d'instruire les différents acteurs pour éviter les mêmes erreurs.

A titre d'exemple, s'agissant des enseignants vacataires, le ministre explique : « Peut-être que celui qui a fait la vacation lui-même n'a pas émargé pour que nous puissions avoir une situation réelle de ce qu'il a fait effectivement. Si vous n'avez pas ce genre de pièce ou si la pièce est de qualité non acceptable par celui qui contrôle la qualité de ces pièces, ce sont tous ces éléments qui concurrent aux retards que nous observons ».

Quant aux élèves affectés dans les établissements privés par l'Etat Burkinabè, Jean-Martin Coulibaly confie que l'Etat, après avoir pris cette responsabilité, devrait respecter ses engagements vis à vis de ces établissements en réglant les frais. « C'est l'urgence que nous voulons régler parce cette année, nous sommes en retard par rapport à ce que nous devons à ces établissements » a-t-il renchéri.

La rencontre a également servi de cadre pour définir les grandes orientations du ministère. Après les nominations relatives à la réorganisation du ministère de l'éducation nationale, Jean-Martin Coulibaly confie qu'il faut opérationnaliser cette réorganisation selon la nouvelle configuration du ministère. Pour cela, à la veille de la rentrée, il était opportun d'échanger avec les différents acteurs. Le but étant de donner des orientations aux premiers responsables des structures déconcentrées que sont les directions régionales, structures qui sont habilitées à faire fonctionner les différentes attributions du ministère au niveau régional.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Houet : Le MPP condamne l'incendie du domicile du maire de Dandé

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Le jeudi 8 septembre 2016, la Direction politique nationale du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a appris avec consternation que dans la commune rurale de Dandé, province du Houet, des individus se réclamant de l'Opposition politique, ont incendié le domicile du camarade Cinali Barro, Maire de ladite commune et saccagé trois autres domiciles appartenant à des conseillers du MPP.

Cet acte criminel s'affiche comme une énième œuvre des hommes politiques déchus de l'ancien régime tapis dans l'ombre, dont le seul but est de remettre en cause les acquis démocratiques arrachés par le Peuple burkinabèà travers l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et mettre également en péril la paix sociale dans notre pays.

Le MPP tout en condamnant avec la dernière énergie ces actions ignobles, en appelle au Gouvernement pour que des mesures soient prises pour retrouver et punir les auteurs, les complices et les commanditaires.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès invite instamment les acteurs politiques à quelque niveau que ce soit à privilégier le dialogue et la concertation.

Le Secrétariat à l'Information
et à la Communication


Point de vue citoyen : Le Burkina Faso peut-il tourner le dos aux institutions de Bretton Woods ?

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Au cours de la dernière session extraordinaire de l'Assemblée Nationale, son Président a demandé au gouvernement de Paul Kaba Thiéba de sortir du classicisme, de la routine, et de la bureaucratie pour être plus audacieux et imaginatif. Dans un langage direct qu'on lui connait, il a averti que « le Burkina Faso sera en retard s'il continue àêtre le bon élève du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM). » Mieux, il est allé plus loin en affirmant qu'il faut apprendre à dire « NON » aux institutions de Bretton Woods.

Depuis lors, beaucoup d'encre et de salive ont coulé pour disséquer ses propos et les avis sont très partagés. Pour les uns, il est à féliciter car de telles déclarations traduisent un aveu de l'échec de la RECTIFICATION dont il était l'un des principaux architectes. C'est une reconnaissance à mots couverts que durant trois décennies, la rectification a simplement bradé notre fierté et liquidé notre intégrité. En lieu et place de la poursuite des efforts de mobilisation du peuple pour renforcer sa confiance en soi et son auto détermination, c'est plutôt l'esprit de mendicité et d'assistanat auprès de nos Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui a prospéré sous cette période. On peut dans ce cas, aisément imaginer le sourire narquois de Thomas Sankara de la supposée tombe où il se trouverait (lui qui est mort de « mort naturelle »).

Pour les autres, le réquisitoire du Président de l'Assemblée Nationale (PAN) contre les institutions de Bretton Woods laisse transparaitre de l'hypocrisie, du populisme, du machiavélisme, de la roublardise, ou même de l'incantation. Peut-être faudra-t-il faire preuve d'indulgence et lui accorder le bénéfice du doute… Si cette sortie médiatique a été animée par la sincérité, peut-être qu'il marquera le signe d'un nouveau point de départ dans notre manière de concevoir notre bonheur collectif et surtout, dans notre prétention de grandeur et de dignité par rapport à nos PTF. Dans ce cas, peut-être faudra-t-il examiner froidement les conditions dans lesquelles le Burkina Faso pourrait dire NON au FMI et à la BM. Cet écrit tentera d'y apporter un éclairage.

Pour le PAN, l'exécutif doit apprendre à dire NON à la BM et au FMI. Il a parfaitement raison car il s'agira d'un véritable apprentissage. En effet, l'écrasante majorité des ministres qui ont servi sous le régime de Blaise Compaoré durant 27 ans, ont eu d'une manière ou d'une autre, à mettre en œuvre des volets du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) fortement soutenus par les deux institutions de Washington DC. Durant ces trois décennies, des réflexes et des habitudes se sont développés au sein de notre administration qui ne laissait plus de place pour l'audace ou l'imagination. Par exemple, dans certains puissants ministères comme celui l'agriculture, de l'hydraulique et des ressources halieutiques, il fallait obéir et renoncer à l'audace de présenter un point de vue alternatif sous peine d'ostracisation. Ainsi, quand une administration sous la direction de super ministres a développé des réflexes pavloviens d'obéissance absolue aux injonctions du FMI et de la BM pendant près de 30 ans, il lui faudra un apprentissage assez particulier pour dire NON à de tels partenaires.

Aussi, dans le contexte économique et socio-politique actuel du Burkina Faso, pouvons-nous réellement dire NON à la BM et au FMI ? Sur les dix dernières années, la Banque Mondiale a financé 17 projets dans 71 localités de notre pays pour un montant total de 1,17 milliard de dollars US (au moins 688 milliards de FCFA, soit une moyenne d'environ 69 milliards par an). Quant au FMI, entre mars 1991 et juillet 2016, il a apporté au pays des hommes intègres des appuis financiers d'un montant de 471 millions de dollar US soit 275 milliards de FCFA. Peut-être faudra-t-il rappeler au passage qu'aucun bailleur de fonds ne voudra donner son argent au Burkina Faso sans un minimum de conditionnalités souvent contraignantes. Faut-il alors, en suivant la logique du PAN, se débarrasser de l'Union Européenne dont l'apport en 2014 représentait 32% des appuis budgétaires pendant que les soutiens du FMI et de la BM représentaient respectivement 3,7% et 22% des appuis totaux ? Si nous tournons radicalement le dos aux institutions de Bretton Woods (brusquement ou de manière progressive), comment le gouvernement remplacera-t-il la contribution significative de ces deux institutions en termes de financement ?

A ce niveau, il est proposé comme solution l'endettement massif. Mais sans l'aval du FMI ou de la BM, comment notre cher pays lèvera-t-il des fonds sur le marché financier international ? Admettons que par miracle, notre pays arrive à s'endetter massivement auprès d'autres partenaires bilatéraux ou sur les marchés financiers. Une telle pluie de milliards nous sortira-t-elle de la mauvaise gouvernance et de la pauvreté endémique ? Autrement dit, l'argent conduit-il absolument au développement ? Si tel était le cas, notre pays devait être au moins à la pointe de la révolution agricole au regard des milliards que la BM et le FMI faisaient pleuvoir sur les projets et programmes du puissant ministère de l'agriculture entre 2000 et 2008. Au cours de cette période, ce ministère disposait de la dotation budgétaire la plus élevée avec un pic en 2006 de 122,5 milliards de CFA soit 13,7% du montant total des dotations budgétaires aux différents ministères et institutions, et pratiquement le double de la dotation du secteur de la santé. Si malgré de telles pluies de milliards la révolution agricole se fait toujours attendre au Burkina Faso, c'est peut-être la preuve que l'argent n'est pas nécessairement le premier ingrédient du développement. Ce qui conduit au développement, c'est d'abord l'esprit créatif et patriotique de tous les hommes et femmes qui animent la vie d'un pays. À ce propos, le Président Sangoulé Lamizana soulignait que son pays « souffre moins du manque de ressources naturelles que du manque d'imagination de ses fils et filles. » Sans hommes et femmes compétents, audacieux, imaginatifs et doués d'une certaine moralité dans la conduite des affaires de l'État, il n'y aura pas de gouvernement audacieux ou imaginatif prêt à défier la BM et le FMI. Sans cette qualité d'hommes et de femmes, on aura beau transformer le Mouhoun, le Nakambé et le Nazinon respectivement en or, en pétrole et en diamant, notre pays restera toujours à la traîne.

Le PAN a aussi cité l'exemple des pays asiatiques qui, ayant dit NON au FMI et à la BM, ont su mobiliser leurs peuples pour accomplir l'impensable : des taux de croissance à deux chiffres. C'est dire donc que la mobilisation populaire pourrait être une condition suffisante pour la réalisation du bonheur collectif. Si tel était le cas, le Burkina Faso sous la houlette du régime de Blaise Compaoré serait déjà très développé car son parti le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) était une ‘'excellente'' machine à mobilisation. La dernière consultation électorale nous a aussi démontréà quel point le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) excelle dans la mobilisation. Toutefois, depuis la prestation de serment du Président Rock Marc Christian Kaboré, notre pays semble tourner en rond... La vraie vérité c'est que la mobilisation populaire est une condition nécessaire et non suffisante pour l'amélioration des conditions de vie d'un peuple. Aussi forte soit telle, la mobilisation populaire ne porte de fruits que lorsque ceux qui mobilisent ont du charisme et des idées novatrices pour concevoir et mettre en œuvre une vision cohérente de l'avenir du pays. De telles idées doivent transcender les difficultés quotidiennes pour mettre le peuple en mouvement vers un idéal pour lequel il est prêt à se battre et à consentir des sacrifices. Pour l'heure, nous semblons loin du compte avec le Programme National de Développement Économique et Social (PNDES)…

Face à cette situation actuelle de notre pays, que faudra-t-il faire alors pour réinjecter de l'audace et de l'imagination dans la gestion de notre pays, afin d'espérer un jour dire NON aux institutions de Bretton Woods ? Trois propositions/pistes de réflexion mériteraient une attention particulière. Premièrement, il conviendrait de souligner qu'avant de dire NON aux institutions de Bretton Woods, il nous faudra d'abord apprendre à dire un NON catégorique aux fossoyeurs de notre démocratie, de notre justice et de notre économie. En d'autres termes, nous devons mettre de l'ordre dans notre maison avant d'indexer les acteurs extérieurs. Un proverbe moaga nous enseigne que c'est le chien de l'intérieur qui fait sortir l'os de la maison pour donner l'occasion au chien de l'extérieur d'en profiter. Le FMI et la BM ne s'invitent pas dans un pays qui est très bien géré. Ce qui les attire dans certains pays de notre continent, ce sont la mal gouvernance, la corruption, le népotisme, l'injustice, la dictature, et surtout la mauvaise gestion des ressources publiques. Pour avoir confiance en l'avenir et défier la BM et le FMI, nous devons raffermir notre conscience sur les acquis et les manquements du passé. Par conséquent, il nous sera difficile d'avancer en tant que peuple fier et digne si nous passons par pertes et profits le bilan du régime Compaoré. Le MPP qui est le parti au pouvoir a donc une opportunité en or pour faire la lumière sur l'ensemble des crimes économiques et de sang qui ont marqué l'histoire politique de notre pays ces trois dernières décennies tout particulièrement. C'est à travers cet exercice qui doit être mené de manière non sélective, que nous assurerons une véritable réconciliation de tous les fils et filles du pays. Mieux, une telle démarche ne fera que renforcer la confiance que le peuple a placée en ceux qui ont la charge de conduire sa destinée.

Deuxièmement, le PAN a fait le pari qu'en cas d'échec, les futures générations vont poursuivre le combat résultant de la rupture avec le FMI et la BM. Si nous acceptons que demain se prépare maintenant, il devient évident que les générations futures ne pourront poursuivre efficacement le combat que si ‘'les vieux'' d'aujourd'hui leur font de la place dans la gestion des affaires de l'État. Les vieux ont tous donné pour notre pays et au soir de leur vie, ils devraient plutôt consacrer leur temps aux conseils et à la rédaction de leurs mémoires. Une telle entreprise permettra enfin de restituer au peuple burkinabè, toute une partie de sa mémoire collective, toujours coincée dans la boîte noire des architectes du régime déchu. Il n'y a pas et il n'y aura pas de génération spontanée, ou créée in vitro pour prendre le relais. Les guerriers de demain doivent être formés aujourd'hui. Faites de la place pour les jeunes talents du MPP, de l'opposition et de la diaspora pour qu'ils apportent du dynamisme, de l'innovation, de l'énergie et donc, un souffle nouveau dans la gestion du pays. C'est à ce prix que les négociations ou combats futurs se gagneront. Du reste, gardons en mémoire que tous les animateurs de la classe politique actuelle toutes tendances confondues ont débuté très jeunes dans la gestion des affaires de l'État dans les années 1980 et 1990. Sans cette préparation, ils n'occuperaient pas la place qui est la leur actuellement.

Troisièmement, nous devons nous atteler à mettre en place des institutions politiques et économiques fortes et inclusives qui échappent totalement au contrôle d'un individu ou d'un groupe d'individus pour ne servir que les intérêts du peuple burkinabè. Si l'on veut continuer à utiliser notre administration pour récompenser les amis, les parents, et les griots à travers des nominations questionnables, l'opacité dans la passation des marchés publics, la promotion de la médiocrité, de la corruption, etc., eh bien la BM tout comme les autres bailleurs seront toujours là pour nous imposer des reformes comme conditionnalités pour des prêts et autres formes d'aides. Si l'on veut utiliser la justice pour protéger les criminels à col blanc du Faso, punir et museler les journalistes, les activistes et les opposants comme du temps du régime déchu, nous ne serons pas près de dire NON au FMI et à la BM. Seules des institutions fortes débarrassées de toute forme de personnalisation et d'individualisation nous protègeront efficacement contre les prédateurs internes et externes.

Somme toute, au moins deux générations ont déjàété sacrifiées pour que l'élan de rectification face place au pouvoir personnel, à la patrimonialisation, à la corruption et à la paupérisation du pays. Une nouvelle page de notre histoire s'est ouverte grâce au courage des Burkinabè, surtout de sa jeunesse. Le souhait le plus ardent de notre peuple serait que cela marque le point de départ d'une autocritique individuelle et collective des architectes de la rectification. Cela permettra aux générations futures de ne pas vivre dans l'oubli pour finalement emprunter le même chemin (l'histoire a tendance à se répéter quand on l'oublie).

L'histoire est aussi un juge implacable et aucune rhétorique ne pourra effacer la souffrance des Burkinabè que la rectification leur a imposée. Il n'est jamais trop tard pour bien faire et adoucir le jugement de l'histoire i) en faisant la lumière sur les crimes économiques et de sang du régime Compaoré, ii) en créant une grande ouverture pour les jeunes talents du Burkina Faso, iii) et finalement, en bâtissant des institutions politiques et économiques fortes et inclusives. Quand nous aurons accompli cela, le FMI et la BM s'abstiendront eux-mêmes de vouloir nous proposer/imposer leurs services sans que ayons besoin de leur dire NON.

Disclaimer : Le contenu de cet article n'engage que ma personne et ne saurait représenter l'opinion totale ou partielle de l'organisation pour laquelle je travaille.

Bernard Zongo
barkbigazongo@gmail.com

Crise à la CAMEG : Le juge des référés ordonne à la ‘'nouvelle'' équipe la cessation des troubles

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Les protagonistes de la crise à la CAMEG (Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux) étaient devant le juge des référés ce mardi 13 septembre 2016. Pour cet épisode de ce long feuilleton, la décision rendue par le Tribunal de grande instance (TGI), est en faveur de Me jean-Charles Tougma et de ses clients et est sans équivoque : Salifou Konfé et Damien Koussoubé doivent cesser d'entraver le fonctionnement de la centrale.

Le juge des référés, Karim Oubda a ordonnéà Salifou Konfé et Damien Koussoubé (respectivement ‘'nouveau'' PCA et ‘'nouveau'' DG contestés) la cessation des troubles manifestement illicites à l'encontre de la CAMEG. Par ailleurs, il a décidé que l'ordonnance est exécutoire à la minute et avant enregistrement. Et condamne les deux suscités aux dépens.

C'est en substance la décision rendue par le tribunal suite au recours de Me Tougma devant le juge des référés le 9 septembre dernier contre Salifou Konfé et le Ministre de la santé, Smaila Ouedraogo. Pour ce dernier, le juge a estimé qu'il y a une cause de nullité en rapport au recours introduit par Me Tougma. L'avocat-conseil du Directeur général Kadéba, affirme que si besoin est, le recours sera réintroduit, « cela dépendra de l'attitude du ministre ».

Dr Kadéba, DG de la CAMEG jusqu'à décision contraire

Pour Me Tougma, la décision du juge ordonnant la cessation des troubles est la bienvenue car « exécutoire nonobstant les voies de recours et ils ne pourront plus dire qu'ils ont fait appel donc c'est suspensif ». « Le juge de l'urgence a constaté qu'il y a des troubles manifestement illicites orchestrés par le sieur Konfé et le sieur Koussoubé», laisse-t-il entendre. Pour lui, les condamnés ne doivent plus poser d'autres actes sous peine d'être poursuivis pour inexécution de décision de justice.
« La CAMEG pourra vaquer à ses occupations en attendant que le fond nous départage », assure-t-il. L'avocat s'étonne de voir des actes posés par « des prétendus dirigeants futurs » qui disent poursuivre les intérêts de la CAMEG, « de s'adonner à ces tapages, à ces actes incroyables qui visent plus à tenir et à liquider l'association que plutôt l'arranger ». Il termine en disant que « c'est naturellement Jean Chrysostôme Kadéba qui est à la commande de la CAMEG ».

Depuis le début de cette crise, Gilbert Hien Somda, président de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), est toujours présent aux côtés de Me Tougma et Dr Kadéba. Il dit être heureux de la décision du juge des référés. Pour lui, « cela permettra aux travailleurs de la CAMEG de reprendre le travail pour rendre disponibles les médicaments dans les centres sanitaires ». « Depuis le début de cette crise, nous avons constaté que les médicaments commencent à manquer dans les formations sanitaires et c'est le consommateur qui paie le prix fort », confie-t-il
Un éventuel appel de la décision

Présent seul en cette matinée pour le délibéré, Me Alexandre Sandwidi, défense du Dr Konfé, dit n'avoir pas pu consulter le plumitif parce que la lecture de la décision était rapide. Mais ce qu'il retient de la décision est que le juge déclare l'action initiée par Me Tougma irrecevable en ce qu'elle est dirigée contre le ministre de la santé. Il ajoute que dans la procédure, « nous avons fait intervenir la CAMEG représentée par Dr Koussoubé pour faire savoir que Dr Kadéba n'est plus directeur de la CAMEG donc ne peut pas agir en son nom ». A ce niveau, le juge a déclaré« notre intervention volontaire recevable mais mal fondée au fond ».

Me Sandwidi dit ne pas comprendre pourquoi le nom du Dr Koussoubé ressort dans la décision du juge en ce qui concerne la cessation des troubles puisque l'acte de Me Tougma n'est dirigé que contre le ministre de la santé et Dr Salifou Konfé. Ses clients et lui feront-ils appel de cette décision ? L'avocat rétorque que « Ce n'est pas le fond qui a été tranché, ce sont de décisions provisoires. Nous aviserons s'il faut faire appel ou pas ».

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n'est comme avant, rien non plus n'est mieux qu'avant »

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Les lecteurs du Faso.net l'ont découvert à travers l'épique chronique qu'il a animée pendant plusieurs mois sur notre site à travers « les contes d'Issaka Sondé» où il a raconté les pérégrinations « du peuple du Sofa Kiburna » en prise aux errements de Naaba Laibse. Ce pharmacien multi-diplômé a ainsi démontré sa parfaite maîtrise des lettres et de la vigilance aigüe qu'il garde de la bonne marche des choses publiques. Les leçons de l'insurrection et le bilan de la Transition, la gestion du pouvoir MPP et surtout la grave crise qui secoue la CAMEG ; voilà autant de questions que nous avons posées à celui qui, après le Niger, conseille depuis quelques semaines le gouvernement guinéen en matière d'approvisionnement pharmaceutique.

Qui est le Dr Issaka Sondé ?

Avant tout propos, il me plait de remercier et féliciter chaleureusement la dynamique et efficace équipe Lefaso.net, ce cordon ombilical qui relie aujourd'hui toutes les filles et fils du Burkina Faso à la mère patrie où qu'ils se trouvent. Je vous remercie aussi parce que vous m'avez toujours accordé la parole dans le cadre de la contribution citoyenne pour un Burkina meilleur et aujourd'hui pour cette opportunité que vous m'offrez de me faire mieux connaitre par tous ceux qui me lisent sur votre site.

Revenant à votre question, je suis Dr Issaka SONDE, citoyen Burkinabé et je suis pharmacien de profession. Je suis titulaire d'un diplôme de Doctorat d'Etat en Pharmacie et aussi entre autres, d'un Diplôme Interuniversitaire (DIU) sur le VIH/SIDA, d'un master en santé publique, d'un master en Immunohématologie et médecine transfusionnelle, d'un certificat sur la logistique et la gestion de la chaine d'approvisionnement des produits de santé, d'un certificat sur la prise en charge complète de la drépanocytose, d'un certificat sur la lutte contre la maladie à virus Ebola, d'un certificat sur la gestion des systèmes de services de santé-économie et planification des systèmes de santé.

Pour résumer, je peux dire qu'aujourd'hui, je suis au carrefour entre la pharmacie, la biologie et la santé publique ce qui me permet une large vision sur les diverses problématiques de la santé et les défis majeurs à relever.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?

Avant de parler de mon parcours, je tiens à remercier de tout cœur, tous ceux qui m'ont montré le chemin, m'ont guidé, m'ont enseigné, m'ont éduqué et ont pratiquement fait de moi ce que je suis aujourd‘hui. Je remercie aussi tous ceux qui m'ont accueilli sous leur toit tout au cours de ce parcours.

Revenant à mon parcours, j'ai eu l'honneur de fréquenté l'école primaire publique de Ouenga dans le Kouritenga. J'ai fini par terminer le cycle primaire à l'école publique de Bagré dans le Boulgou. J'ai poursuivi au Lycée Rialé de Tenkodogo où j'ai obtenu le baccalauréat série D. Ce fut ensuite l'université de Ouagadougou (actuelle Université Ouaga 1, Pr Joseph Ki Zerbo) pour les études en pharmacie à la Faculté de Sciences de la Santé (FSS), devenue UFR/SDS après l'invalidation de l'année académique 1999-2000.

Après l'université de Ouagadougou, de janvier 2002 à mars 2004 j'ai été chef de service de la pharmacie du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Ouagadougou aujourd'hui rattaché au CHU-Yalgado OUEDRAOGO. D'avril 2002 à aout 2007 j'ai été chef de service de la pharmacie du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Ouahigouya. De Septembre 2007 à Juillet 2009 j'ai bénéficié d'une mise en position de stage pour faire une spécialisation de Master complémentaire en Immunohématologie et médecine transfusionnelle à l'Université de Liège (ULg) en Belgique. J'en ai profité pour faire parallèlement un master complémentaire en santé publique, orientation santé et développement à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) en Belgique. Pour maximiser mon séjour en Belgique, j'ai bénéficié d'une belle opportunité qui m'a permis de faire un certificat en gestion des systèmes de services de santé-économie et planification des systèmes de santé, à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) de juillet à août 2009. Ayant obtenu une mention grande distinction au master de santé publique, il m'avait été proposé une possibilité de carrière d'enseignement et de recherche à l'ULg mais j'ai préféré rentrer et me mettre au service de mon pays conformément à l'accord qui avait prévalu à ma mise en position de stage. Je suis rentré au Burkina Faso en septembre 2009 et j'ai dû attendre 7 mois avant d'être réaffecté en tant que pharmacien hémobiologiste au Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS-Bobo) de Bobo-Dioulasso.

En janvier 2011, j'ai été recruté par le GIP ESTHER, et de Février 2011 à Décembre 2014, j'ai été le chargé du projet Estheraid Burkina qui a couvert 4 des 13 régions du Burkina Faso (Boucle du Mouhoun, Cascades, Hauts Bassins, Sud-Ouest) pour le renforcement global du système de santé, le renforcement spécifique du système pharmaceutique et l'amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec a le VIH.

De mars 2015 à Juin 2016 j'ai occupé le poste d'assistant technique international à la Direction de la pharmacie et de la médecine traditionnelle au Ministère de la Santé Publique du Niger et depuis aout 2016 j'occupe le poste de conseiller en chaine d'approvisionnement des produits de santé pour le projet OPP-ERA phase II en Guinée Conakry. Tel est donc mon parcours rapidement brossé.

Vous vous présentez, dans certains de vos écrits comme « la pharmacie citoyenne » ; qu'est-ce que cela veut dire ?

C'est vrai que dans tous mes articles, j'ai toujours signé sous mon vrai nom. Je n'ai jamais eu recours à un pseudonyme même quand cela s'avérait un peu risquant. Du reste, des amis et connaissances me l'ont souvent reproché. Mais j'estime que chacun doit toujours pourvoir défendre et surtout pleinement assumer ce qu'il dit et ce qu'il fait. Pour revenir à la notion de « la pharmacie citoyenne, j'aurais dû dire « la pharmacie humanitaire » mon domaine actuel d'activité mais cela aurait reflété un cadre professionnel. Or ici, je suis dans la citoyenneté. J'ai voulu donc sortir du contexte professionnel d'où la préférence « la pharmacie citoyenne » qui reflète mieux mes interventions sur votre site, d'autant plus que j'ai recours aux mots pour espérer soigner des maux, les tares de notre société, la mal gouvernance, l'incivisme...

Il est du devoir de chaque citoyen d'avoir un avis sur la gestion de la cité et par conséquent d'élever sa conscience citoyenne pour réfléchir, parler, dénoncer et surtout agir en permanence pour le bien être global, le mieux vivre ensemble et le meilleur pour tous.

Vous avez tenu sur Lefaso.net une chronique sur les pérégrinations « du peuple du Sofa Kiburna » ; quels messages avez-vous voulu faire passer ?

Je vous remercie de m'avoir permis de partager cette chronique avec des lecteurs aux quatre coins du monde. Effectivement cette chronique était intitulée « Les contes d'Issaka SONDÉ : le peuple du sofa kiburna et la traversée du fleuve sacré». Le fleuve sacréétant bien entendu toute la période trouble de fin de règne du président Blaise COMPAORE à la fin de la transition. Sur cette chronique nous avons successivement publié :
- Naaba Laibse, le royaume du Sofa Kiburna et la Long-régnite
- Naaba Laibsé et le prix de la profanation répétée du fétiche sacré
- La chute de Naaba Laibsé
- La vacance du trône
- La montée des eaux troubles
- Le naufrage
- Le sauvetage
- Le débarquement en terre hostile

A travers cette chronique, il s'agissait essentiellement de dénoncer les abus, les dérives, la mal gouvernance qui avaient étéérigés en mode de gouvernance au Burkina Faso ; ensuite élever la conscience citoyenne ; en fin proposer des solutions pour un mieux vivre ensemble et le meilleur pour tous. A titre d'exemple, le mardi 30 Septembre 2014, voici le traitement qui avait été suggéré : « A notre humble avis, la Retraitine®à dose unique semble pour l'heure le meilleur remède pour Naaba Laibse pour un Sofa Kiburna de paix et pour le bonheur de son peuple souverain ». Hélas, prescription vaine et la suite nous a donné raison.

Peut-on s'attendre à une suite de cette chronique ?

Evidemment !!!
La chronique avait pour but de poser le diagnostic d'un mal qui gangrenait le tissu social, remettait fondamentalement en cause la cohésion nationale et menaçait la paix vitale. Le peuple souverain a dû prendre ses responsabilités à chaque moment clé pour extirper sans anesthésie le cancer incurable. Avec le retour à l'ordre "normal", nous avons estimé que les nouvelles autorités devraient bénéficier d'un délai de grâce de la part des administrés avant tout jugement objectif sur leur aptitude à proposer une alternance alternative. Si toutefois, à un certain moment il s'avère qu'il y a une quelconque rechute du mal que le peuple avait espéré avoir bouté loin du Faso, pour que plus rien ne soit comme avant, alors chacun avisera et prendra à nouveau ses responsabilités. Dans ce cas, ce qui avait perdu le roi, pourrait perdre un prince incapable.

Un pharmacien avec un tel talent littéraire, ce n'est pas courant ; d'où vous vient cette passion ?

Avant de répondre à cette question, permettez-moi de partager avec vous cette vision de Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique de 1991. A propos de la formation du pharmacien, voilà ce qu'il déclarait : « De par l'étendue de leurs connaissances, les pharmaciens sont parmi les rares personnes à pouvoir appréhender l'ensemble du monde réel ». C'est pour dire que le pharmacien n'est pas seulement celui qui dispense les médicaments aux patients. Il est l'alpha et l'oméga de toute la chaine du médicament depuis la recherche fondamentale pour trouver les molécules actives en passant par de nombreux essais, puis la fabrication à l'industrie, la distribution et la dispensation aux patients à l'officine et dans les formations sanitaires. C'est le spécialiste du médicament par essence et par excellence. Le pharmacien est loin d'être un intellectuel cyclope, un borgne à vision unique, un technicien à compétence linéaire. Non c'est tout sauf cela. C'est un intellectuel à connaissances transversales et à géométrie variable ; c'est un professionnel très polyvalent qui embrasse à la fois les branches de la biologie, de la chimie, de la médecine, de la gestion, de la réglementation…. Mais cela est peu connu du grand public.

Pour revenir à votre question, je ne peux pas me prévaloir d'un quelconque talent littéraire mais je peux juste vous assurer que je suis très passionné de la lecture depuis mon adolescence. Avec les livres, même à 10 ans on peut vivre une expérience millénaire et trouver des réponses à des situations complexes. La lecture permet de se découvrir soi-même, de savoir qu'on sait et se rassurer, de savoir qu'on ne sait pas et d'apprendre, et aussi de se prémunir des affres de ne pas savoir qu'on ne sait pas. Je lis donc en permanence et cela me facilite les choses quand c'est mon tour de rendre en écrivant ! Voilà donc ce que je peux dire sur cette question. Et j'encourage vivement tous ceux qui ont la chance de savoir lire, de vraiment beaucoup lire car c'est la nourriture de l'esprit.

Avec le recul, quelles leçons tirez-vous de l'insurrection et de la période de la Transition ?

D'abord c'est la maturité du peuple souverain du Burkina Faso. Ce peuple fier et travailleur, intransigeant sur l'honneur et la dignité, qui sait souvent fermer les yeux, somnoler parfois sans pour autant dormir mais dont le moindre sursaut d'éveil périodique peut causer des insomnies irréversibles et des exils ! Les principales leçons que j'ai retenues, sont que le peuple éclairé, uni et conscient finit toujours par avoir le dernier mot face à tout pouvoir oppressif, tyrannique et despotique ; ensuite, que la seule voie de salut pour tout pouvoir, c'est d'être en phase avec le peuple, connaitre à temps les aspirations légitimes du peuple et de gouverner au mieux dans la transparence et l'équité en privilégiant toujours l'intérêt commun. En ce qui concerne la transition, malgré toutes les récriminations à l'encontre des principaux acteurs, il faut leur reconnaitre au moins le mérite d'avoir pu organiser les élections jugées transparentes dans un contexte très difficile et d'avoir pu passer la main aux nouvelles autorités élues. C'était leur principale mission.

Depuis quelques mois, le MPP est au pouvoir, comment appréciez-vous sa gestion ?

Effectivement, le président Roch Marc Christian KABORÉ a été investi président du Faso le mardi 29 décembre 2015. Nous sommes donc pleinement dans le 9e mois de sa présidence. 9 mois, c'est aussi la durée normale d'une gestation. En attendant d'accueillir joyeusement le bébé, le peuple devrait au moins déjà voir poindre le déroulement normal de la grossesse, qui est ici le début de concrétisation des promesses électorales du mandat présidentiel. Or on a l'impression qu'il y a un grand immobilisme au sommet de l'Etat. D'abord le temps mis pour former le gouvernement Paul Kaba THIEBA, mais cela se comprend dans une situation de quasi triumvirat nécessitant toujours des longues concertations pour trouver un consensus RSSien.

Les attentats du 15 Janvier et les harcèlements aux postes frontaliers, ont certainement ralenti la propulsion du moteur MPP avec un changement de priorité pour le volet sécuritaire. Globalement sur la gestion du pouvoir MPP, pour l'instant je reste sur ma faim. Je ne sens pas un dynamisme enthousiaste fédérateur, je ne sens pas un élan quelconque patriotique, ni un début de changement de mentalités, un début de changement dans le faire, le faire faire et le savoir-faire dans l'ensemble des strates de notre société. J'ai l'impression que, si rien n'est comme avant, rien non plus n'est mieux qu'avant. J'espère vraiment que ce n'est qu'une fausse impression et que le meilleur de la gouvernance MPP reste à venir mais sans perdre de vue qu'il est dit que quand on suspend longtemps l'os, le chien commence à se décourager.

Pour revenir à votre domaine de spécialisation, les médicaments, vous avez écrit récemment sur la situation de la CAMEG qu'll n'y a pas de petite querelle….

Effectivement, en tant que pharmacien, donc spécialiste du médicament par essence, tout sujet surtout d'ordre national y afférent m'interpelle à juste titre. C'est pourquoi, dès le début de la crise à la CAMEG, crise consécutive au renouvellement du contrat du directeur général, j'avais estimé que toute contribution citoyenne était utile pour aider à circonscrire rapidement le conflit dans l'intérêt global du peuple burkinabè. Le médicament de par sa spécificité et sa complexité doit toujours faire l'objet d'une attention particulière.

Aujourd'hui, la CAMEG est la seule centrale d'achat du Burkina Faso à importer certains types de médicaments notamment les antirétroviraux et les antituberculeux par exemple tout en dépannant au passage de nombreux pays de la sous-région (Mauritanie, Sierra Léone, Niger, Congo RDC...). Ce sont des médicaments qui ne sauraient souffrir de la moindre rupture au risque majeur de compromettre dangereusement le traitement des patients. Il faut que les uns et les autres aient toujours la lucidité d'écouter ceux qui parlent, ceux qui critiquent, ceux qui conseillent et dont pour rappel, le rôle n'est ni de faire plaisir, ni non plus de faire du tort, mais de gratter sur la plaie pour le seul intérêt de déclencher la nécessité d'un pansement salvateur.

Je me souviens toujours des remontrances et des menaces que j'avais reçues au CHR de Ouahigouya en 2005, quand j'avais été sincère en attestant à la RTB à l'émission Santé MAG que j'avais reçu du ministère de la santé en tout 300 flacons d'ampicilline 500mg pour toute la grande région du Nord pour lutter efficacement contre la méningite ! J'avais bien dit que mon stock me permettrait de traiter à peine une dizaine de patients. Entre mentir pour plaire à une minorité ou dire la vérité dans l'intérêt d'une majorité silencieuse et souvent résignée, le deuxième choix s'imposait. Mal m'en a pris mais c'est vraiment sans regret ! Norbert ZONGO le disait si bien : « Le pire n'est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien ».

Vous suivez donc assidument ce qui se passe à la CAMEG et vous avez même déjàécrit pour rappeler qu'il « n'y a pas de petite querelle » ; comment appréciez-vous l'évolution de cette crise ?

Hélas, le constat est que la crise va crescendo avec une diarchie de fait à la CAMEG ! Deux CAMEG, deux PCA, deux Directeurs, deux camps dans un seul pays. Comment comprendre cette cacophonie ! Chaque camps tient mordicus l'un sûr de sa légalité, l'autre de sa légitimité et la pauvre CAMEG se craquelle, s'effrite, s'émiette et s'enfonce inexorablement dans l'abîme ! Pense-t-on vraiment à la population la plus démunie, qui ne consent à se rendre dans les formations sanitaires que dans l'extrême urgence, sachant que le moindre acte médical, le moindre médicament est un sac de céréales, un coq, un mouton ou une vache de moins ? Dans ce combat sans gloire, le seul perdant sera le Burkina Faso et sa population la plus démunie. Ceux qui le peuvent, au moindre rhume, fendront les airs pour l'occident et malheureusement aux frais du pauvre contribuable qui n'aura que ses yeux rouges pour pleurer la défaillance de la CAMEG.

Dans cette situation malheureuse, ce qui est encore moins compréhensible, c'est le silence absolu et l'indifférence apparente au sommet. Si un père de famille reste dans le mutisme et laisse faire, laisse des membres de sa famille se quereller à longueur de journées sans intervenir, sans régenter, alors, soit il est complice de celui qu'il pense être le plus fort, soit il est un incapable. Il n'y a pas de petite querelle et on a vu l'issue d'une simple altercation entre deux élèves dans un établissement de Koudougou en 2011. Il faut savoir intervenir à temps.

Personnellement, je félicite ceux qui avaient eu la sagesse, la vigilance, la lucidité, la clairvoyance en osant proposer en 1997 les statuts actuels tant querellés de la CAMEG notamment le statut d'association. C'est grâce à ce statut que la CAMEG a connu une croissance staturopondérale fulgurante largement au-dessus de 3 Z-scores depuis son enfance jusqu'à son adolescence actuelle au point de tendre à la fois vers le gigantisme et l'obésité ! C'est ça aussi tout son malheur actuel me semble-t-il ! Otez ce statut d'association à la CAMEG et elle connaitra le même sort que la SONAPHARM. Elle sera à l'image aussi de toutes ces sociétés d'Etat SONABHY, SONABEL et autres toujours perfusées et transfusées mais permanemment en état de déshydratation extrême et d'anémies sévères. De grâce, évitons cela à la CAMEG à tout prix. Jusque-là, elle est incontestablement une réussite et une fierté nationale, la pierre angulaire notre politique pharmaceutique nationale et de notre système de santé.

En tant que spécialiste du domaine, que proposez-vous pour sortir de cette crise ?

Aujourd'hui la sortie de cette crise n'est plus du ressort du seul spécialiste du domaine dans la mesure où, elle est désormais juridico juridique. La justice a donc le dernier mot et elle y joue toute sa crédibilité. Sinon c'était simple, il aurait suffi de rassembler tout le personnel de la CAMEG et chacun s'aligne derrière le PCA et le DG de son choix. Le PCA qui aurait la plus longue file serait le PCA légitime. De même pour le DG. Mais hélas, nous ne sommes ni à Dioulassoba, ni à Bagassi ! (pour faire un clin d'œil à mes parents à plaisanterie, les Bobos)

Ce que je suggère, c'est de dépassionner les débats et se focaliser sur l'essentiel à savoir la priorité en termes d'impact, de retentissement sur la santé publique. In fine il faut que l'esprit de civisme prévale et que chaque acteur se conforme au verdict du dénouement judiciaire à venir. Le civisme commence par le respect de la loi et le premier exemple doit venir du sommet. Il ne faudra pas que l'Etat se discrédite dans cette affaire en voulant imposer quoi que ce soit au risque de perde la confiance des partenaires. Ce sera alors la mort de la poule aux œufs d'or et un énorme gâchis, une perte non pas seulement pour le Burkina Faso mais pour toute la sous-région. Le moindre mal pour la pérennité de la CAMEG, c'est de préserver son statut d'association. Ensuite il faudra procéder à des réformes profondes pour asseoir des organes dirigeants selon des critères de compétence et dans la sérénité et l'unanimité pour éviter toute victoire à la Pyrrhus.

Nonobstant, l'issue du contentieux judiciaire, pour une sortie honorable de cette crise, primo je propose d'entamer dans l'immédiat, une série de révisions des documents normatifs de la CAMEG (statut, règlement intérieur, conventions) à fin de toiletter l'insuffisance des textes querellés et de disposer pour toujours, une CAMEG institution forte à l'abri des humeurs. Secundo, de procéder à la mise en place des instances (Assemblée Générale, nouveau Conseil d'Administration) consensuelles, crédibles et transparentes. Pour la défense de ces dossiers et leur conduite à bons termes, le CA et le DG actuels me semblent mieux outillés sur la connaissance des dossiers en cours que les "nouveaux CA et DG". Bien entendu, le délai de mise en œuvre nécessaire ne saurait dépasser le mandat légal de l'actuel CA.

Tertio, il serait souhaitable qu'à l'image de toutes les structures de la stature de la CAMEG, que tous les documents (organigramme, manuels de procédure comptable, financière et administrative) soient élaborés ou révisés et standardisés. C'est une étape préalable qui permettra à la CAMEG d'aller vers la certification ISO préalable à une démarche de procédure de reconnaissance comme centre collaborateur de l'OMS par exemple. Voici donc une ébauche de pistes qui renforceraient la CAMEG pour en faire une institution forte, crédible et à l'abri des influences externes et de conflits évitables et inutiles. Notre système pharmaceutique et notre système de santé se porteraient mieux et près de 300 agents travaillerons dans la sérénité d'esprit indispensable pour l'atteinte des objectifs nobles de la santé pour tous.

Dr Sondé, votre mot de la fin ?

Je vous réitère mes sincères remerciements pour l'honneur et le privilège que vous m'avez toujours accordés pour souvent dire ce que je pense sur la gestion de la cité. A l'ensemble des filles et fils du Faso, unissons nos forces, que chacun apporte sa pierre édificatrice pour un Burkina meilleur. Ensemble, tout est possible !
Je vous remercie !

Entretien réalisé par Cyriaque PARE
Lefaso.net

OBAAS CONSULTING recrute trente-sept (37) enquêteurs

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Dans le cadre de la réalisation d'une enquête, OBAAS CONSULTING recrute trente-sept (37) enquêteurs.

Conditions de candidature

Peuvent faire acte de candidature, les personnes remplissant les conditions suivantes :
 Avoir un niveau d'étude au minimum BAC ;
 Parler couramment au moins une langue de la localité ;
 Etre résident(e) ou apte à effectuer des déplacements dans la localité ;
 Etre disponible immédiatement.

Procédure de recrutement

 Une photocopie de la Carte Nationale d'Identité ou du passeport ;
 Une photocopie du diplôme ou l'attestation de Baccalauréat ou de tout diplôme jugééquivalent ;
 Les photocopies des attestations ou certificats de participation à des enquêtes pour les candidats ayant déjà des expériences ;
 Un curriculum vitae (CV) détaillé accompagné des photocopies des diplômes et attestations annoncés.

Pour envoyer les dossiers, les candidats sont invités à aller à l'adresse :
http://www.obaasconsult.net/sondage/index.php/314997/lang-fr

En cas de difficultés nous écrire à : contact@obaasconsult.net

NB : Les candidats retenus seront contactés !

ZONE D'INTERVENTION
L'enquête se déroulera à Ouagadougou et dans les zones suivantes du Burkina :

l'Université de Koudougou : Ouverture du test d'entrée à l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) pour la rentrée 2016-2017

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Le Président de l'Université de Koudougou informe les bacheliers de la session de 2016 que le test d'entrée à l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) pour la rentrée 2016-2017 se déroulera du jeudi 29 au vendredi 30 septembre 2016 de 7 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures.

Le test de recrutement concerne les parcours suivants :
Technique tertiaire
- Techniques Administratives : 10 places
- Finance Comptabilité : 25 places
- Marketing et gestion commerciale : 15 places
- Management des entreprises Touristiques et Gestion des entreprises hôtelières : 12 places

CONDITIONS DE CANDIDATURE

-être titulaire du baccalauréat de la session 2016 des séries G2, G3 ou du baccalauréat professionnel option Finance Comptabilité pour la spécialité Analyste comptable/Analyste financier.

-être titulaire du baccalauréat de la session 2016 des séries G2, G3, D, A4 ou du baccalauréat professionnel pour la spécialité Marketing et Gestion Commerciale.

-être titulaire du baccalauréat de la session 2016 des séries G1, A4 ou du baccalauréat professionnel option bureautique pour la spécialité Assistant (e) de Direction. L'option assistant de Direction bilingue est possible.
Pour y prétendre, les candidats doivent apporter la preuve d'un séjour de six (06) mois dans un pays anglophone à l'issue du semestre 4.

-être titulaire du baccalauréat de la session 2016 toutes séries confondues pour la spécialité Management des Entreprises touristiques/Gestion des Entreprises hôtelières.

Dossier de candidatures

Les bacheliers et bachelières intéressé(e)s doivent déposer un dossier de candidature adresséà Monsieur le Président de l'Université de Koudougou, comprenant :

- Une demande manuscrite précisant la spécialité adressée à Monsieur le Président de l'Université de Koudougou et dans laquelle le candidat s'engage à accepter et à observer tous les règlements de l'Université de Koudougou ;

- un extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu ;

- un formulaire d'engagement dûment rempli et signéà retirer à l'Institut Universitaire de Technologie ;

- une photocopie du reçu de paiement des frais de participation ;

- une photocopie légalisée de l'attestation provisoire de succès au baccalauréat plus le relevé des notes obtenues au baccalauréat ;

- une photocopie légalisée de la pièce d'identité burkinabé ;

- Un reçu de paiement des frais de dossier (non remboursable) d'un montant de 15000 F CFA délivré par l'Agence comptable de l'Université de Koudougou.

Dépôt des dossiers de candidature

Les dossiers de candidature seront réceptionnés du lundi 19 au lundi 26 septembre 2016 de 7h 30 à 15h 30 à la scolarité de l'Institut Universitaire de Technologie de l'Université de Koudougou sise au 1erétage du bâtiment R+2 (aile ouest ) sur le site de l'Université de Koudougou.

Frais d'inscription ou de scolarité

Les bacheliers et bachelières admis (es) au test de l'IUT de l'Université de Koudougou paieront des frais d'inscription (définis par les conditions générales d'accès à l'université de Koudougou) pour les nationaux et les ressortissants de l'UEMOA et étudiants hors zone UEMOA. Les frais de scolarité pour les nationaux sont de 15 000 F CFA.

Frais de formation

En sus des frais d'inscription, les bacheliers et bachelières sélectionnés doivent payer des frais de formation.

Les frais de formation pour les parcours de la section Techniques tertiaires sont de deux cent cinquante mille (250 000) francs CFA.

Toutes fois, les étudiants admis au test de recrutement seront exemptés des frais de formation.

Épreuves de composition

* Spécialités Analyste comptable/Analyste financier et Marketing et Gestion Commerciale :

 une épreuve de français (durée 2 heures, coefficient 1) ;
 une épreuve de mathématiques générales, de mathématiques financières et de statistique (durée 4 heures, coefficient 2)
 une épreuve d'études de cas (durée 4 heures coefficient 3) optionnelle : Finance comptabilité : Comptabilité ; Marketing : Cas pratique commercial

* Spécialité Assistant (e) de Direction :

 une épreuve de français (durée 2 heures, coefficient 1) ;
 une épreuve de culture générale (durée 2 heures, coefficient 1) ;
 une épreuve d'études de cas (durée 4 heures coefficient 3) ;
 une épreuve d'anglais (durée 2 heures, coefficient 1).

* Spécialités Management des Entreprises touristiques/Gestion des Entreprises hôtelières :

 une épreuve de français (durée 2 heures, coefficient 1) ;
 une épreuve de culture générale (durée 2 heures, coefficient 1) ;
 une épreuve de géographie du Burkina Faso (durée 3 heures coefficient 2) ;
 une épreuve d'anglais (durée 2 heures, coefficient 2).

Admission au test

La moyenne d'admission au test est 12/20. Toute note inférieure à 7/20 est éliminatoire.
Pour les spécialités Techniques Administratives et Management des Entreprises touristiques/Gestion des Entreprises hôtelières, une tenue vestimentaire (uniforme) est obligatoire.

Recrutement sur titre

Un communiqué précise les conditions et les modalités de recrutement pour complément d'effectif.

Informations complémentaires

Pour de plus amples informations, prendre attache avec le secrétariat du Directeur de l'IUT au numéro 25 44 01 86.

Pr Georges SAWADOGO
Officier de l'Ordre des Palmes Académiques

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