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Association des loteries d'Afrique : Une rencontre des directeurs généraux pour consolider les liens

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Une rencontre des directeurs généraux de l'Association des loteries d'Afrique s'est ouverte le 9 septembre 2016 à Ouagadougou sous le signe de l'espoir. Elle s'inscrit dans le cadre du 17e congrès de ladite association qui se tiendra du 27 au 29 septembre 2016 à Casablanca au Maroc.

Prenant la porale, le directeur général de la Loterie nationale Burkinabè, Lucien Carama, a au nom du Conseil d'administration et l'ensemble du personnel souhaité la bienvenue aux participants venus de divers horizons. Il s'agit notamment du Sénégal, Maroc, Mali, Niger, Côte d'Ivoire, Congo Brazzaville, Togo, Maroc et de la République démocratique du Congo. Aussi, il s'est réjoui de l'honneur fait au Burkina pour abriter la présente rencontre dont l'importance n'est plus à démontrer. « Je tiens à vous dire un grand merci pour votre présence ici à Ouagadougou, signe de votre engagement combien noble aux objectifs poursuivis par notre association », a-t-il dit.

Unir les loteries africaines et créer entre elles de solides liens d'entente, de solidarité et de compréhension, tel est l'objectif majeur de l'Association des loteries d'Afrique (ALA). Ainsi, selon M. Carama, depuis plus de trois décennies l'association ne cesse de voler d'innovation en innovation pour le bonheur des heureux gagnants, contribuant ainsi au développement socio-économique durable des Etats. Et même malgré un contexte mondial difficile, exacerbé par des difficultés économiques et financières, poursuit-il, elle ne cesse de nourrir l'ambition de relever vaille que vaille le défi du développement du continent africain. C'est une question transversale placée au chapitre des priorités des pays respectifs. La remise ce matin du camion ophtalmologique et les tables de dialyse au ministère de la santé en est une preuve palpable.

C'est donc animée par cette dynamique que le DG de la LONAB estime qu'il est impératif pour l'association de s'investir et de consolider à l'instar des autres associations sœurs. Face à tous ces enjeux et en prélude au 17e congrès de l'ALA qui se tiendra du 27 au 29 septembre prochain à Casablanca au Maroc, sous le thème : « les enjeux de la transformation », ils ont placé la rencontre de Ouagadougou sous le signe de l'espoir. Toute chose qui, de l'explication de M. Carama, concoure à la conjugaison de leurs efforts pour un bon qualitatif en avant de l'organisation. C'est d'ailleurs pourquoi, il a dit avoir des motifs de satisfaction quand aux perspectives nouvelles qui découlerons des échanges conformément au projet d'ordre du jour. Par ailleurs, il a tenu à rassurer les participants que les petits plats ont été mis dans les grands pour garantir un agréable séjour « au Pays des hommes intègres ». Mais comme toute œuvre humaine n'étant pas parfaite, il s'est excuséà l'avance pour les éventuelles imperfections qui viendraient àêtre constatées.

Le directeur général de la loterie nationale sénégalaise (LONASE) par ailleurs président de l'ALA, Amadou Kane, de son côté s'est appesanti sur les points à l'ordre du jour du 17e congrès de l'association. « Nous constituons une association et tous les deux ans nous nous retrouvons en congrès pour faire le bilan de nos activités, dresser notre programme d'activités pour les deux ans à venir et éventuellement renouveler le bureau de l'association », a-t-il laissé entendre, précisant que l'association compte plus de 20 membres. « Il y'en a qui sont déjàà la porte d'entrée. On attend simplement de nous retrouver en réunion pour les intégrer dans l'association », a-t-il précisé. « Chaque année nous mettons entre parenthèse nos différentes frontières et ont procède à des prises de pari sur un évènement particulier ou tous les pays membres ont la possibilité de jouer et nous faisons une masse commune. L'avantage c'est que nous aurons beaucoup de parieur et ensuite la masse à partager est plus importante pour nos parieurs. Et à cette occasion également nous organisons des activités de solidarités (…) », a rappelé M. Kane.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net


SITARAIL : Reprise partielle des circulations ferroviaires

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La Direction Générale de SITARAIL informe son aimable clientèle de la reprise partielle des circulations ferroviaires, comme annoncé dans son communiqué de presse du 7 septembre dernier.

Un train de voyageurs a pris son départ de Ouagadougou ce samedi 10 septembre avec pour destination finale Bouaké. Ce train circulera trois fois par semaine entre Bouaké et Ouagadougou.

Les trains de marchandises seront mis en circulation, à compter du lundi 12 septembre 2016, avec un plan de transport permettant de mettre en service 5 trains par jour, dont 3 au départ de Bouaké, 1 au départ de Ouagadougou et 1 autre au départ de Bobo Dioulasso.

En ce qui concerne le transport spécifique de conteneurs, Sitarail a mis en oeuvre, une procédure rail/route entre Abidjan et le Burkina Faso, afin d'évacuer les conteneurs disponibles à Abidjan Terminal, à compter de ce jour.

La Direction Générale invite ses clients à se rapprocher de la Direction commerciale et de la Direction du Transport pour toute information complémentaire.

Sitarail s'engage à informer ses clients de l'évolution des travaux du pont sur le N'zi, qui ont démarré le 9 septembre et qui sont effectués de manière à assurer durablement son franchissement.

La Direction de la Communication
et des Relations extérieures

Crise à la CAMEG : Les avocats de la nouvelle équipe contre-attaquent

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Ce samedi 10 septembre 2016, la presse a été conviée pour entendre une fois de plus parler du feuilleton CAMEG (Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux). Pour cette nouvelle série, ce sont les avocats-conseils de la ‘'nouvelle'' CAMEG (PCA Salifou Konfé et DG Damien Koussoubé), Me Alexandre Sandwidi et Me Elasso Rodrigue Bayala, qui montent au créneau. L'objectif étant d'éclairer la lanterne de l'opinion publique sur ce qu' ils savent de cette affaire.

Dans la déclaration liminaire lue par Me Sandwidi, trois points ont essentiellement été abordés. Il s'agit de l'historique et des statuts de la CAMEG, des dysfonctionnements et des procédures judiciaires en cours.

Me Sandwidi rappelle que la CAMEG a été créée le 21 mai 1992 par décret. Le 23 janvier 1998, ses statuts ont évolué pour devenir une association toujours par la volonté des membres fondateurs qui sont l'Etat burkinabè, la délégation de l'Union européenne, la Coopération française et la GTZ.

De procédure en procédure

En ce qui concerne le dysfonctionnement, Me Sandwidi, affirme que le mandat des administrateurs représentant l'Etat a expiré depuis le 9 avril 2016. Et le comble est que ces derniers n'ont jamais été nommés en conseil des ministres comme le prévoient les statuts et le règlement intérieur. En son temps, rappelle-t-il, le président du Conseil d'administration, Dr Bokar Kouyaté n'a pas jugé bon d'en informer le ministre de la santé alors qu'il était son Conseiller technique. Pire encore, lors d'une session du conseil d'administration en mai, il décide de renouveler le contrat du Directeur général de trois ans. Alors qu'il faut passer par appel à candidature.

Pour dernier point abordé par l'avocat, plusieurs procédures judiciaires ont été engagées par l'autre camp. Il y a d'abord l'affaire Bokar Kouyaté contre l'Etat burkinabè. Cela concerne des correspondances du ministre de la santé informant l'ex-DG et la présidente du comité de supervision du remplacement des administrateurs. Ce sont ces actes qui ont été attaqués devant le tribunal administratif le 25 août dernier. Le juge a ordonné le sursis à exécution de la correspondance au motif que le ministre a mis fin prématurément au mandat de Dr Bokar. L'Agent judiciaire du trésor (AJT) a relevé appel. Et pour Me Sandwidi, l'appel suspend la décision ordonnant le sursis à exécution.

Ensuite, l'affaire Kadéba contre l'Etat burkinabè en ce qui concerne l'acte d'intérim. Le ministre avant le procès avait retiré sa note donc, l'affaire était vidée.

Aussi, le 8 septembre dernier, c'était l'affaire CAMEG contre le ministère de l'Administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI). A ce niveau, c'est le récépissé de reconnaissance de l'association qui a été attaqué. Alors que selon l'avocat, la demande de récépissé a été faite, selon la nouvelle loi, à laquelle toutes les associations doivent se conformer en faisant une déclaration d'existence. Ce nouveau récépissé est différent des autres car il confère un numéro unique d'identification tout comme les entreprises. « Ni nous ni l'AJT n'a pris part à ce procès. Le tribunal a prononcé un sursis et nous ne savons pas pourquoi » confie-t-il. L'AJT a interjeté appel, donc le sursis est suspendu affirme-t-il. Par conséquent, le récépissé querellé continue de produire ses effets. « Il n'y a pas deux CAMEG, il y a un seul récépissé», assure le spécialiste du droit.

Usage de faux

Enfin, le vendredi 9 septembre, le ministre de la santé, Smaila Ouédraogo, ainsi que le PCA, Dr Salifou Konfé, ont été assignés à comparaitre par procédure d'urgence d'heure à heure devant le juge des référés dans le cadre d'une procédure d'urgence, par monsieur Kadéba qui se prévaut toujours de la qualité de Directeur général de la CAMEG. Alors qu'il a été licencié le 6 septembre dernier pour fautes lourdes. Devant le vice-président du Tribunal de grande instance, Me Sandwidi dit avoir contesté la qualité de monsieur Kadéba. Donc il n'en n'est rien des troubles invoqués par Me Jean Charles Tougma. Pour lui le seul Directeur général est le Dr Damien Koussoubé. Après les débats, le juge a décidé de mettre cette affaire en délibéré pour le mardi 13 septembre 2016 à 10 h.

Parlant du Dr Kadéba, il clame que « les actes posés seront pris comme des actes de rébellion, de délinquance et d'indiscipline ». Il ajoute que le Directeur général Kadéba a été licencié pour fautes lourdes et n'a plus qualité pour représenter la CAMEG à fortiori intenter une action. La seule voie lorsqu'on vous licencie la seule voie de recours est l'inspection et le tribunal du travail. Aussi affirme-t-il, « on a manipulé l'opinion publique, mais la lutte va changer de direction désormais ».

Pour Me Bayala, la modification de la durée du mandat qui était de deux ans et qui est passée à trois ans, n'est mentionnée nulle part. Pour lui, les statuts de 1998 qui ont été produits devant le juge avec les signatures des membres fondateurs sont faux car à l'article 9 il est mentionné que le mandat est de trois ans. Alors qu'il n'en est rien. A la question de savoir pourquoi avoir fonctionné ainsi depuis l'an 2000. Il affirme que le faux est combattu au moment où il est découvert. Et il n'y a pas meilleur manière de respecter une décision de justice qu'en faisant appel.

A cette conférence de presse, ni le Directeur général Dr Damien Koussoubé, ni le Président du Conseil d'administration Dr Salifou Konfé, encore moins le personnel n'étaient dans la salle.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Décès de Dr Aimée Israella NIKIEMA : Remerciements et faire-part

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« Heureux dès à présent ceux qui meurent dans le seigneur ! Oui dit l'esprit, qu'ils se reposent de leurs labeurs, car leur œuvres les suivent. Dit le seigneur » Apocalypse 14v13

Le chef coutumier de Cissin

Le Ouidi Naaba

Les grandes familles NIKIEMA, ZONGO, KABORE, COMPAORE à Cissin (Ouagadougou)

Les familles NIKIEMA à Cissin, Gounghin, Samandin, Tanghin, Kolgh-Naaba, Ouidi,Tampouy, Kamboincé

Le Zitinga Naaba de Tikaré

Les familles Zango, Soré, Kindo, Gansoré, Bamogo, Sawadogo à Tikaré, Ouahigouya, Ouagadougou

Les familles Ouédraogo à St Léon, Koudougou, Saponé

Les familles alliées : ZANGO, BAGGNA, HENRY, TAPSOBA, SOME, IDO, COMPAORE

NIKIEMA Bertin Philibert Représentant du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) à Ouahigouya, ses sœurs et frère, ses enfants Brice Michaël, William Gaël,

Très touchées par les marques de compassion à leur égard lors du rappel à Dieu le 09 Septembre 2016 à la clinique Philadelphie de Ouagadougou suivi de linhumation le 10 septembre 2016 de leur chère épouse, mère, fille, sœur, belle-sœur, tante cousine, nièce

Dr Aimée Israella NIKIEMA
Socio-Anthropologue
Expert en Suivi - Évaluation
Gestion de projets / programmes
Capitalisation / Genre et Développement
Changements climatiques et résilience

remercient du fonds du cœur tous ceux qui les ont soutenus moralement, spirituellement, matériellement et financièrement lors de cette douloureuse épreuve. Ils remercient particulièrement :

La Présidence du Faso

Le Ministre de la Santé et ses proches collaborateurs

La Secrétaire Générale du Ministère de la Communication

Le Service d'Information du Gouvernement

La Présidente du Conseil Supérieur de la Communication et son personnel

Le Gouverneur et les Corps constitués de la région du Nord

Le DG et le personnel médical de la Clinique Philadelphie

Le Commandant de la Direction Générale de la Sécurité Présidentielle (DGSP) et son personnel

Le DG des Editions Sidwaya, le Directeur de l'A.I.B et son personnel

Le Fondateur du Faso.net et son personnel

La Direction Générale des Impôts

La délégation de l'UCAP-Burkina

Les pasteurs du Centre International d'Evangélisation (CIE) de Somgandé et ceux de l'Eglise Centrale des Assemblées de Dieu de Ouagadougou (ECADO)

La Communauté catholique de la paroisse de Kolgh-Naaba

Les différentes délégations venues de Gourcy, Ouahigouya, Yako, Tikaré, Bobo-Dioulasso et Koudougou

Les Hommes et Femmes des Medias de la Région du Nord

La délégation du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Africain (ROPPA)

Les anciens, jeunes et voisins de Ouidi, Kolgh-Naaba, Cité Azimmo de Tampouy,

Les oncles, tantes, connaissances, et très proches de la défunte, les ami (es) et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités

Que Dieu rende à chacun le centuple de ses bienfaits.

Réformes de l'armée : Et si nous supprimions l'armée ?

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Voici un sujet sur lequel je mène la réflexion depuis quelques années déjà. À quoi servent les 11 000 (sinon plus) hommes et femmes mobilisés en permanence et entretenus aux frais du contribuable ? En avons-nous besoin ?

Du rôle de l'armée dans un État

Le rôle de l'armée est de défendre le territoire national.
Il arrive que d'autres missions non liées à ce rôle lui soient confiées. Par exemple, au Burkina-Faso, le secourisme est confiéà l'armée à travers la brigade des sapeurs-pompiers. En Europe (Angleterre, France, Irlande etc.) on voit les militaires faire du secourisme pendant les hivers, lorsque les inondations menacent les populations : ils construisent des digues, évacuent les populations, ravitaillent les fermes isolées, etc.
L'armée, c'est la clé passe-partout dans beaucoup de pays, et il est dommage qu'au Burkina, elle ne soit pas réquisitionnée pour récurer les caniveaux afin d'épargner les populations des inondations à répétitions, surtout maintenant que l'assainissement est un droit constitutionnel, et que l'État risque de longues poursuites judiciaires par les victimes des inondations pour violation de leurs droits fondamentaux !

L'armée peut être utile, cela ne souffre pas de débat, mais quels facteurs militent en faveur de sa suppression ?

L'absence presque totale de conflits inter-états

Le Burkina-Faso et le Mali sont les seuls états ouest-africains àêtre aller en guerre l'un contre l'autre depuis 1960. La « guerre de noël » en 1984 fut la dernière.
Ailleurs sur le continent, les guerres entre états sont aussi rares : en fait, hors mis les guerres d'indépendance (Mozambique/Portugal et Namibie/Afrique du Sud), seulement deux autres conflits inter états peuvent être cités : la guerre Maroc/Mauritanie (1975) et plus récemment Erythrée/Ethiopie (1998)

L'inadaptation de l'armée à juguler des conflits internes

Si on peut noter avec satisfaction l'absence ou presque de conflits entre états, ce n'est pas le cas à l'intérieure même des états. L'époque contemporaine est marquée par une abondance des conflits internes : Liberia (1990), Sierra-Leone (1991), Guinée-Bissau (1998), Côte-d'Ivoire (2000), Mali (2012), pour ne citer que ceux-là.
Ces conflits internes ont mis à nu les carences des armées nationales qui se sont bien trop souvent retrouvées elles-mêmes divisées selon les lignes de démarcations des conflits, contribuant ainsi au problème plutôt qu'à la solution.
Du reste, la nature même des problèmes que soulèvent ces conflits internes requière des solutions politiques plutôt que militaires.

En effet, pendant longtemps, nous avons déploré la « balkanisation » du continent. Cependant, très peu de pays ont montré suffisamment de flexibilité lorsque certains nationalismes se sont manifestés. Peut-être que justement, la réponse à ces nationalismes est plus d'intégration régionale d'abord et africaine ensuite.
Beaucoup de critiques peuvent être faites à l'Union Européenne, mais très peu de gens renieront sa contribution à installer la paix dans l'union : la Corse, l'Ireland, les pays Basques, autant de mouvements indépendantistes armées qui ont déposé les armes pour aller à la table des négociations : pourquoi s'entretuer pour se retrouver dans la même union après ?

Concernant la menace islamiste, il faut noter que ce qui se passe en Syrie, au Nigeria et au Mali est plutôt exceptionnel : profitant de la faiblesse de l'État, ces mouvements ont vite conquis du territoire (l'État Islamique étant un parfait exemple), créant une ligne de démarcation permettant ainsi à l'armée d'intervenir. Leur mode opératoire cependant, s'apparente plus à ce que l'on peut voir en France, en Allemagne, au Burkina-Faso et en Côte-d'Ivoire ; des attaques terroristes ponctuelles limitées dans le temps et dans l'espace, relevant plus des services de renseignement et de police que de l'armée.
On se rappellera que la toute puissante armée britannique, l'une des plus expérimentées du monde et qui a beaucoup de succès, a dû s'asseoir à la table des négociations avec les islamistes en Afghanistan, après être arrivée à la conclusion qu'une victoire militaire ne serait point possible contre un ennemi qui n'avait que faire des méthodes conventionnelles de guerre.

En somme, l'armée n'est pas adaptée à ce nouveau type de conflit et par conséquent ne peut être que d'une utilité très limitées devant ces nouvelles menaces sécuritaires. En Grande-Bretagne justement, ce sont Scotland Yard (Police) et le MI5 (services de renseignements) qui sont au-devant de la lutte anti-terroriste. Aux USA, depuis les attentats du 11 Septembre, si l'armée américaine et la CIA ont ouvert des fronts à l'étranger, sur le territoire national, le FBI est celui qui est au-devant de la lutte anti-terroriste.

Manque d'équipement, de disciple et de motivation

Les problèmes d'équipement affectent toutes les armées de notre sous-région ouest-africaine. Même la puissante armée du Nigeria a dû se rééquiper avant de commencer à marquer des points contre Boko Haram. L'on ne peut pas passer sous silence le refus total de l'armée du Mali d'aller affronter les rebelles touareg, justement pour cause de manque d'équipements adéquats (en tout cas une des raisons données). N'eût été l'intervention des forces françaises, Bamako la capitale serait tombée aux mains des rebelles.

Les raisons de ce sous-équipements sont multiples : la faiblesse de moyens financiers, la corruption, l'inadaptation de certains équipements à notre environnent.
Les problèmes d'entrainement vont de pair avec ceux de l'équipement mais aussi de la discipline. Sans l'équipement nécessaire, il est difficile de pourvoir l'entrainement qu'il faut. Une armée qui n'est pas disciplinée ne peut pas réussir. On se rappelle l'ire des instructeurs américains de l'armée malienne au lendemain de sa déroute face à la menace touareg. Les seules choses qu'ils ont mis en cause était la discipline et la motivation. Il est difficile de motiver et discipliner une armée lorsque les recrues sont « appointées » par des politiciens véreux avec qui les officiers ont tissé des liens de complicités.

Les armées en Afrique de l'ouest ont toujours eu du mal à se soumettre à l'autorité politique civile. En fait le premier coup d'État en Afrique de l'ouest, intervenait dès le 13 janvier 1963 au Togo, soit moins de trois (3) ans après l'indépendance. Le dernière coup d'État ne date même pas encore d'une année, et intervint ici au Faso, le 16 Septembre 2015. A l'exception du Sénégal, tous les pays de l'Afrique de l'ouest ont dû faire avec les militaires à la tête de l'État, tant et si bien qu'un pays comme le Burkina n'en est à peine qu'à son deuxième président issu de la société civile depuis son indépendance ! Il n'y a pas meilleur exemple de cette indiscipline, que le cas du Gal. Y. Zida qui fait attendre le Président du Faso. Quel respect pourrait-il commander à ses troupes quand elles voient comment lui, il traite la plus haute personnalité du pays ?

Les menaces sécuritaires contemporaines

Nous avons déjà fait mention des conflits internes causés par les revendications à caractère nationaliste. À cela s'ajoutent les risques liés au terrorisme international, telle l'expansion du djihad islamiste à travers des affiliés comme Boko haram, AQMI, etc.
Une autre menace, nouvelle mais qui progresse très rapidement est celle causée par les narcotrafiquants d'Amérique latine en particulier. Il est bien connu que l ‘Afrique de l'ouest est désormais la zone de transit préférée pour acheminer la drogue vers l'Europe.
Finalement, géopolitiquement, l'Afrique de l'ouest, c'est tout de même 300 millions de consommateurs, et surtout des ressources minérales aussi. En poussant extrêmement les choses, on pourrait facilement imaginer un scénario ou les différents protagonistes de l'économie mondiale inciteraient la création de foyers de tension pour mieux s'approprier les ressources. Si cela se fait déjà au Congo, on peut bien l ‘envisager ici aussi.

Conclusion

En somme, pour l'effort que le contribuable consent, le tableau n'est pas très reluisant en presque 60 ans d'indépendance pour ce qui concerne les armées nationales.
De plus, la nature même des menaces auxquelles nos états sont confrontés a beaucoup changé depuis la création de ses armées nationales. La menace de déstabilisation aujourd'hui, du Burkina-Faso est plus forte des terroristes, narcotrafiquants et de la ruée vers les matières premières, qu'elle serait d'un pays voisin. Ces menaces relèvent à mon sens plutôt de la compétence des forces de police et de renseignement que de celle de l'armée. C'est pourquoi une suppression de l'armée pourrait bien être une alternative viable.

Aussi curieux que cela puisse paraitre, il existe beaucoup de pays qui ne possèdent pas d'armée : Le Costa-Rica, Haïti, la République Dominicaine, l'ile Maurice, L'Islande, etc.
D'autres pays comme la Suisse, Singapour n'ont pas d'armée de métier, c'est à dire que tous les citoyens forment l'armée.
Il existe donc des modèles que nous pourrions étudier ou imiter si nous voulions nous engager dans cette voie.
Toute suppression de l'armée, pour réussir devrait :
- Etre décider par le peuple souverain par referendum
- Garantir aucune perte d'emploi : l'armée finit quand la dernière recrue va à la retraite. En Guinée-Bissau, elle a justement fait un coup parce que les politiques s'apprêtaient à la supprimer.

Même les pays riches, producteur d'armements sont entrain de repenser l'armée et tous tendent à la faire plus petites, plus automatisée. Aux USA, en France, au Royaume-Uni les effectifs de l'armée ont été réduits, on utilise de plus en plus des drones pour effectuer certaines tâches allant jusqu'au bombardement, et la recherche en robotique pour construire le parfait soldat n'a jamais été aussi assidue.
Un pays importateur d'armement peut-il vraiment se défendre quand les puissances se réservent toujours l'option du nucléaire ?
Que perdrons-nous en supprimant l'armée au Burkina-Faso ?

Koudraogo Ouedraogo
Blog : http://burkinnafache2015.wordpress.com
Membre, Faso 2020 : http://faso2020.org

D'une pierre quatre coups : Remarques sur un nouveau "RSP" anti-ZIDA nommé Koudraogo Ouédraogo

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Ma petite culture philosophique me rappelle, à la sortie en quatre temps de Koudraogo Ouedraogo, combien Platon avait décidément raison de comparer les sophistes à des vases d'airain sur lesquels il suffit que l'on tape une seule fois pour qu'ils se mettent à résonner indéfiniment. Aux sophistes, vous leur soumettez une question précise sur la nature du beau ou de la vertu et ils vous citent longuement des exemples de belles femmes et choses, et d'individus vertueux sans jamais répondre à l'essentiel de la question.

De même j'ai fini par réagir une seule fois à Koudraogo Ouedraogo sur ses prétendues "réponses"à quelques-uns de mes articles, et il se répand en épisodes et nous fait une diarrhée de plume. C'est à croire que pour lui la force et l'efficacité des arguments résident dans leur nombre. À moins que, plus sûrement, ce recours à la quantité n'en atteste l'usage apotropaïque qui est de mettre, ce faisant, toutes les chances de son côté pour contrer et conjurer un adversaire redoutable qui, s'il n'a rien en sa personne de dangereux, soulève et pose des questions embarrassantes. Tout comme la nature dote les espèces animales fragiles (les insectes par exemple) de la capacité de se reproduire en très grand nombre pour parer avec plus de chance de survie les attaques des grands prédateurs gourmands.

Me faut-il produire autant d'épisodes, voire davantage, pour répliquer à Koudraogo ? Non. Pas que je n'en serais pas capable, ni même d'abord parce que renchérir en diarrhées ou rajouter de la diarrhée à la diarrhée ne ferait que repulser le lecteur et l'inciter plus à se boucher le nez qu'à me lire savoureusement, mais parce que je n'en ai même pas besoin. Il y a bien mieux pour atteindre ma cible beaucoup plus effacement et sûrement. Un archer adroit n'a pas besoin de gaspiller ses flèches en les tirant de tous côtés, quand il sait qu'une seule sera décisive et suffira à faire mouche et pan...

Ce n'est donc pas, surtout pas, que je veuille esquiver l'essentiel comme nos sophistes de Platon, et m'y dérober ici par manque d'arguments. Car cet essentiel s'enlève, dans tout le cadre construit par Koudraogo, sur fond de la scansion en quatre temps d'un même titre (Le "soleil Zida", ce nouvel astre de KDC DABIRE) sous lequel sont ramassées et rangées des pièces qui n'ont rien à y voir ou faire (d'où la diarrhée : quand l'on consomme sans art et mélange pêle-mêle des aliments incompatibles, ils finissent par ressortir sous forme de fourre-tout liquide qui semble alors couler abondamment d'une source de consistance), cet essentiel ne porte au fond et finalement sur rien d'autre que sur l'intégrité : la non intégrité ou la malhonnêteté du Général Zida

Or voici que dans tout ce fouillis d'informations, de références, de documents écrits et télé-recopiés par Koudraogo pour servir de pièces à conviction, ses propres écrits et quelques-uns des miens, MANQUE pourtant un article du même Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE que Koudraogo tient à présenter à tous comme le vénérateur hioliophile (ami du soleil) d'un Zida corrompu :
Tiens tiens ! Dans les quatre tiroirs de l'honnête Koudraogo manque une pièce écrite importante signée de moi sur le même Zida ! Dans le coffre-fort à quatre tours démonstratifs de l'intègre Koudraogo une oeuvre décisive du DABIRE adorateur du Général Zida se trouve...dérobée et soustraite ! Dans la cacophonie en quatre temps quatre mouvements de Koudraogo se laisse audire un silence pour toute oreille attentive et lectrice de DABIRE, silence créé par cette absence douteuse ! Au soubassement même de l'échafaudage en quatre murs de Koudraogo gît donc un gros trou béant qui est la faille imprudemment laissée par la soustraction silencieuse du bloc qu'est l'écrit de Debrsèoyir dérobé et écarté de l'édifice ! Le lecteur voit d'entrée que je n'ai absolument pas envie d'esquiver ici cette question de l'honnêteté, de la fraude, du détournement, de la manipulation, bref de l'intégrité et de la morale. J'y reviens donc forcément, dans un instant...

Telles sont en effet ma méthode et ma stratégie ici : au lieu de perdre temps et raison à répondre à chaque phrase ou chaque paragraphe de Koudraogo, m'en tenir à l'intention et au but premiers de ses quatre écrits qui ne consistent pas tant à me répondre (je n'avais fais que réagir à ses "réponses", ce n'est pas moi qui porte la contradiction à Koudraogo mais lui à moi, et je me réjouis qu'il ait attendu que je lui suggère comment il devrait s'y prendre) qu'à nous "démontrer" que Zida n'est pas intègre, et que moi-même qui le "défends" ne peux que donner dans la vénération de quelqu'un qui ne le mérite pas : tout le titre des quatre textes de Koudraogo le prouve. Mais ce titre qui semble annoncer une monographie, c'est-à-dire un écrit exclusif et précis sur le Général Zida, se dérobe au contraire à ses propres tâche et promesse pour se disperser en d'autres sujets qui n'ont rien à voir avec l'intégrité de Zida et, du coup, devient l'anti-monographie par excellence.

Je préfère, pour ne pas s'éloigner de l'essentiel qui nous oppose lui et moi, fixer les notions elles-mêmes auxquelles notre polémique (plutôt que débat !) se ramène au fond : le patriotisme (dans l'affaire judiciaire liée au putsch de Diendéré) et l'intégrité (les rumeurs de corruption et de malversations financières). Or ces deux notions ne sont pas les mêmes, et n'appartiennent pas au même champ ni sémantique ni lexical, de sorte que l'on peut en parler séparément. Il ne peut donc pas y avoir, contrairement à ce que Koudraogo affirme pour se donner trop vite raison tout seul, de "glissement sémantique" (je le cite en 3/4). L'on peut, tout en étant brigand et même moralement et financièrement corrompu, être un grand patriote qui monte courageusement au front et défend son pays. Je dirai même que le patriotisme est incompatible avec la morale de l'intégrité et l'intégrité de la morale ! Socrate, dans le "Criton" de Platon, met en garde : "Quant à la violence, si elle est impie à l'égard d'une mère ou d'un père, elle l'est bien davantage envers la patrie". Cela veut que la violence contre mère et père est d'une gravité moindre que celle envers sa patrie, et que, donc, l'on peut même surseoir à notre devoir moral envers nos parents pour répondre à l'appel de la patrie...

C'est méconnaître même la sémantique (le sens) de l'expression "glissement sémantique" telle que Koudraogo est tout heureux d'utiliser comme l'une de ses rares expressions de langue soutenue (3/4), que de penser que l'on peut "glisser" d'un champ différent à un autre : du patriotisme à l'intégrité, l'on ne peut que faire un saut, car l'on ne peut glisser qu'à l'intérieur d'un même champ de sens (sémantique), à la faveur (c'est-à-dire grâce à) d'une polysémie (différents sens) du même mot ; exemple, on peut glisser du patriotisme au nationalisme, ou à la libération d'un peuple, mais pas du patriotisme à l'intégrité et à la morale...

Quant à l'intégrité, justement, son champ lexical, essentiellement moral, recouvre l'honnêteté, la probité, la droiture, la sincérité, la justice ou le juste (être juste), le professionnalisme (faire son travail de façon consciencieuse), etc. Dans la notion d'intégrité il faut distinguer aussi deux choses qui n'ont rien à voir (ou de loin, par synthèse et non par analyse) avec ce premier sens : l'intégrité physique (la vie et le corps intacts d'une personne, à ne pas toucher pour les supprimer, pour tuer) et l'intégrité morale ( la vie privée et la dignitéà respecter). C'est au premier sens, moral, de l'intégrité que s'opposent corruption, malhonnêteté, l'injuste, etc. Au passage, la traduction du "Burkina Faso" par "pays des hommes intègres" est inexacte dans son esprit : il n'y a nulle part d'hommes nés corrompus ou nés intègres et vertueux. Dans son esprit et son fond sankaristes, Burkina Faso serait mieux traduit par "pays des hommes dignes". Car la dignité n'est pas l'intégrité morale, elle est le sentiment qu'a un homme de sa propre valeur qu'autrui doit respecter, le respect de soi qui oblige et force autrui à nous respecter.

C'est exactement en ce sens de la dignité que l'on peut soutenir que nos dirigeants actuels manquent de dignité dans le traitement de l'affaire judiciaire impliquant l'Ivoirien Soro et même l'état-major militaire ivoirien, lorsqu'ils vont se coucher devant et sous la Côte d'Ivoire pour quémander quelques kwatts d'énergie. C'est une honte qui procède d'un non respect de soi qui incite autrui à ne pas nous respecter comme peuple. Le dernier contre-exemple impliquant le conseiller du Président Ouattara dans les élections gabonaises (implication qui fait que même si M Ping avait remporté arithmétiquement les élections, il les perd malheureusement en intégrité et en patriotisme car il n'a pas besoin de non Gabonais pour remporter des élections au Gabon, erreur qu'exploite M Bongo à loisir ) le prouve : la cyber-implication ou hacker-implication ivoirienne est immédiatement réparée par des excuses officielles au "peuple frère" du Gabon (on s'excuse donc d'autant plus spontanément qu'on est frère) auquel la Côte d'Ivoire reconnaît sa "souveraineté" qu'elle respecte. Et dites-moi : la Côte d'Ivoire a-t-elle attendu que l'appel téléphonique entre l'Ivoirien et le Gabonais intercepté par l'Etat de Bongo soit authentifié avant de s'excuser ? A-t-elle demandé que cette interception téléphonique ait été auparavant autorisée par un juge avant de s'excuser ? Non bien sûr :

Mais pas les mêmes excuses publiques et le respect, voire plus, au Burkina qui a été l'objet d'une intention d'agression par les armes, et qui est pauvre (même les USA ou la France n'auraient pas méprisé autant le pays des hommes dignes)... Ce qui me convainc que le Président Ouattara, qui est sans doute aujourd'hui l'homme politique africain le plus fin et intelligent, n'a pas encore dit son dernier mot dans le dossier Burkina /Soro, et me permet de parier qu'une suite judiciaire sinon, du moins politique y sera donnée en Côte d'Ivoire, si ce n'est même déjà ce qui est en train de s'y passer ...

Juridiquement, la souveraineté du Gabon n'est pas supérieure ni inférieure à celle du Burkina Faso, et les États sont en droit égaux, tout comme le sont les individus en droits. La souveraineté des nations (autre concept à fixer après le patriotisme et l'intégrité) ne regarde pas à leurs richesses et pauvreté. C'est même précisément cette souveraineté qui explique et justifie pourquoi les dirigeants politiques de n'importe quel État, même petit et pauvre, jouissent d'une immunité judiciaire tant que l'humaine et universelle dignité (les droits de l'homme qui peuvent justifier une ingérence internationale) n'est pas par eux massivement bafouée. C'est la même souveraineté qui permet, par exemple, à un "petit" président philippin Rodrigo Duterte d'insulter publiquement le président Obama des puissants et riches Etats-Unis !...

C'est parce que la polémique ne porte pas sur les personnes de Koudraogo et de Debrsèoyir mais sur des faits et des idées qu'il est nécessaire de fixer à peu près l'essentiel qui fait polémique et les notions et concepts qui y sont engagés. J'insiste : l'on peut être patriote alors même qu'on est brigand et odieux ou injuste avec ses propres parents, ou infidèle avec époux et épouses, etc, le privéétant séparé et soumis au public ; et l'on peut être digne tout en étant inculpé de corruption ou de détournement (c'est bien le cas de Zuma, à la fois digne et honorable face à l'apartheid, mais scandaleux face à l'argent et aux deniers publics entre autres) ; de même que l'on peut être inculpé pour corruption tout en n'étant pas corrompu de nature : encore Dilma, Lula au Brésil. Peut-on prétendre, en toute rigueur, que Lula n'a pas été l'icône qu'il est parce qu'il est aujourd'hui inculpé pour corruption passive ? Peut-on prétendre que la superstar du foot L.Messi est corrompu parce qu'il est condamné par la justice espagnole pour fraude fiscale (alors qu'il n'est pas en manque d'argent) ? Peut-on même soutenir que Blaise Compaoré n'a pas été l'un des héros de la Révolution de 1983 qui est monté de Pô avec ses commandos pour libérer et porter Sankara au pouvoir, parce qu'il a par la suite liquidé ses compagnons et d'autres innocents ? Non, du moins si l'on est...honnête et juste... L'énigme de la nature humaine consiste toute entière dans ce même et son autre qui y sont inséparables ...

Remarquez qu'en français l'expression "X ou Y est corrompu", sans précision de circonstances, est inacceptable et injuste : l'on est corrompu ou malhonnête dans une situation ou une affaire précises, jamais dans l'absolu. Car il faudrait être un dieu leibnizien (le philosophe Leibniz soutient que Dieu sait tout de tous les individus et possibles avant qu'ils ne viennent à l'existence) pour avoir l'arrogance prétendument morale, mais en réalité moraliste et intégriste, de dire qu'une personne est corrompue comme un fruit avariéà jamais, c'est-à-dire définir la nature d'une personne par la corruption. En vrai, l'on peut être intègre au bureau, faire consciencieusement son travail, sans mettre un cfa public dans sa poche, mais être un monstre de violence à domicile, tromper épou(ses)x et amis, être un "faux type" notoire : en quoi serait-on alors moralement intègre ?? Or nous ne connaissons pas (en tout cas pas moi CDDK) la vie et la complexion détaillées d'une personne pour pouvoir affirmer qu'elle est absolument ou intrinsèquement corrompue

Zida est corrompu, parce qu'il appartenait au RSP, nous clame-t-on, mais quand l'on demande le dossier de corruption et les chefs d'accusation personne ne peut les fournir aujourd'hui, ce qui revient à insinuer qu'il est né et va mourir corrompu parce qu'il vient du RSP même démantelé : un véritable apartheid anti-Zida qui lie les pratiques d'un ex corps d'élite à une corruption de naissance et de nature, donc ineffaçable à jamais, de sorte que si quelqu'un vient de l'ex RSP il est forcément corrompu quoi qu'il fasse et même fasse contre le RSP ! Je demande : de quel droit ? Et pourtant l'on a réintégré les ex soldats du RSP dans l'armée régulière "normale" : pourquoi ne les a -t-on pas enfermés à vie ?...

Quelques lecteurs mal ou sous-(in)formés pensent que Koudraogo et moi nous disputons sur des questions philosophiques, c'est-à-dire de philosophie : il n'en absolument et malheureusement rien. S'il s'agissait de philosophie nous allions nous passer d'épisodes et de chapitres, et nous entendre sur cet essentiel, avec un peu de culture philosophique. Hélas ! Ceux des (vrais) philosophes qui ont une culture solide reconnaîtront, dans cette polémique qui n'est pas un débat, tout le partage entre le philosophe et l'homme ordinaire chez E Weil (et chacun de nous est ou peut être l'un ou l'autre, sauf que seul le philosophe sait quand il est l'un ou l'autre !) : si le premier a fait le choix du "discours cohérent", qui n'est pas le beau discours mais le discours de raison, le second choisit la violence, laquelle n'est pas d'abord violence physique ni verbale (il peut y avoir de la violence sans insultes ni coups ni armes), mais le refus obstiné d'entendre raison. Koudraogo dit par ailleurs : "il faut que l'on m'en persuade" (cf "Y. I.Zida : patriotisme ou arrivisme ?"), une litote pour dire qu'il refuse d'être persuadé !

Mais personne ne peut persuader quelqu'un qui ne VEUT pas se laisser persuader et convaincre, et qui au contraire veut avoir raison sans entendre raison ! La violence c'est alors précisément de se fermer à toute persuasion pour avoir raison, et de refuser ce sur quoi des hommes raisonnables pourraient s'accorder. Et cette violence-là ne disparaît pas même si l'on utilisait la violence verbale et physique, ou celle des armes (même avec les armes les plus sophistiquées du monde, personne ne peut persuader et convaincre quelqu'un qui ne le veut pas !)...

Comme un certain Blaise Compaoré campé dans son désir de lenga jusqu'au bout refusait d'entendre raison. Ou comme le RSP jusqu'aux coups d'obus dans le camp Naaba Koom II n'a jamais voulu entendre raison : voilà pourquoi je parle d'un nouveau "RSP" en la personne de Koudraogo. Le RSP est mort, vive le nouveau RSP K.O (initiales de Koudraogo Ouedraogo) ! Tout aussi anti-Zida que l'ancien et le vrai RSP. C'est tout le délire de Koudraogo, de penser ou vouloir avoir raison sans entendre raison, et d'écarter sciemment ce qu'il y a de raisonnable dans ma position sur Zida pour avoir raison (j'y viens encore)

La preuve que Koudraogo est loin de la philosophie (mais ce n'est pas une tare intellectuelle en soi de ne pas être philosophe, mais quand l'on répond à un texte qui parle depuis la philosophie, il est plus prudent d'en avoir un minimum d'informations, sinon on parle et écrit dans le vide) est l'utilisation qu'il fait de la métaphore du "soleil Zida" dont il a composé son titre quatre fois scandé, et que j'ai utilisée dans la conclusion de mon article "Pourquoi Y.I Zida est grand" (cf Koudraogo 1/4) sans avoir rappelé clairement le milieu intellectuel d'où cette comparaison a été prélevée et reprise par moi : la philosophie. Et dans cette philosophie, ce qu'un non philosophe a le droit de ne pas savoir (mais quand l'on ne sait pas il est plus raisonnable et prudent de se renseigner avant de me répondre, ce qui, du coup, m'oblige ici àêtre pédagogue pour éclaircir les idées, au risque d'être long) c'est du philosophe Hegel qu'il s'agissait lequel, aussi bien, pense sa philosophie comme étant toute la philosophie parvenue à son entière effectivité

Tous ceux qui ont fait une Terminale au lycée, ou peut-être même qui ont une bonne culture générale ont déjà rencontré au moins une fois cette citation de la Préface des "Principes de la philosophie du droit" de Hegel, selon laquelle "ce n'est qu'au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol". Autrement dit, c'est quand le soleil se couche que commence la philosophie. Minerve est justement la déesse romaine de l'intelligence et de la pensée élevée. De cette image du soleil couchant (la fin des fonctions politiques transitoires de Zida) que j'ai reprise pour parler du Général Zida, je précisais entre parenthèses qu'il ne s'agissait pas d'un "Zida soleil" pour éviter, écrivais-je noir sur blanc, toutes vénération et adoration

Eh bien le "soleil Zida" de la métaphore n'est donc pas mon soleil, mais celui dont parle Hegel. Et même chez Hegel, ce soleil n'est pas à adorer, au contraire il faut le laisser s'éclipser : ce sont les anciens Égyptiens qui adoraient le soleil (Rê/Râ). Or les Égyptiens représentent pour Hegel, comme pour toute la philosophie occidentale dont Hegel pense porter tout seul le nom, l'absence même et la prénaissance de la philosophie. De sorte que c'est quand le soleil, symbole non pas de philosophie mais de l'adoration pré-philosophique des Égyptiens, décline et s'éclipse dans la nuit, qu'advient la philosophie proprement dite (celle de Hegel en l'occurrence). Le soleil n'est donc pas objet de vénération et d'adoration pour un philosophe, d'où la précaution que j'ai prise de prévenir toute adoration ou vénération !

Et donc c'est un énorme contresens grossier que commet Koudraogo, de me citer dans l'intention d'utiliser l'image contre moi, et faire de moi, malgré mes précaution et mise en garde (ne pas adorer un Zida qui serait le soleil), le "primitif" adorateur égyptien de cet astre du jour qui, on l'aura compris, est finalement l'astre même de la nuit de l'esprit ! Le mot d'Adorno selon lequel "la barbarie, c'est de prendre les choses à la lettre" s'en trouve ainsi confirmé par Koudraogo : la barbarie ici n'est pas la violence sauvage, mais le manque de culture et d'art qui fait qu'un individu est un philistin de l'esprit, ou un terreux béotien sans finesse de goût et d'esprit...

C'est que le but et l'intention de Koudraogo sont bien de me présenter à tout prix et à tous comme celui qui voue, sans raison, vénération et adoration au Général Zida. Mais même à prendre l'image à la lettre, on peut reconnaître, avec beaucoup d'esprit encore, si l'on n'en est pas dépourvu, que Zida s'est bel et bien...éclipsé en Amérique du Nord, comme cela fait partie, pour nous qui habitons la terre, de la nature et du mouvement du soleil ! Cette intention est explicitement lisible dans la "conclusion générale" (4/4) de Koudraogo qui m'interpelle ainsi : "C.DABIRE, cela est apparent pour tous que lorsqu'il s'agit de Zida, tu perds complètement tous les repères. On ne compte plus le nombre d'articles que tu as signé pour vanter les mérites de cet homme, révisant parfois même l'histoire pour servir sa cause. Tu devrais avoir l'humilité de reconnaître que tu serais la dernière personne à rester raisonnable lorsque le sujet traite de près ou de loin de Zida" (sans correction du français : signés)

Pourtant (le lecteur honnête le vérifiera, surtout s'il est habituéà me lire), parmi les articles que j'ai signés sur Zida (trois exactement), il y en a UN, écrit justement après "Pourquoi Y.I Zida est grand", que Koudraogo ne cite jamais dans ses 4 épisodes : "Rentrez, Général Zida : Le Faso n'est pas la MACO" !! Dans lequel je redisais encore que je ne suis adorateur que de la vérité et de la justice et, surtout, appelais le Général à revenir au pays s'excuser et pour répondre des éventuels reproches et accusations dont les rumeurs l'accablent !! J'ai donc écrit en tout trois articles sur Zida (avec son nom en titre), dont "Pourquoi Y I Zida est grand" qui, absolument pas, ne traitait de l'intégrité de Zida, car les rumeurs des "affaires" n'étaient pas encore connues (mais où, tout de même, j'évoquais les erreurs et fautes possibles de YIZ dans ma définition même du grand !!), mais répondait au débat d'alors qui était de savoir non pas si Zida est intègre ou corrompu, mais s'il méritait ou non son nouveau grade de Général (et personne d'ailleurs ne le lui a retiré au jour d'aujourd'hui) !! C'est exactement parce que le contenu et le message très explicites de mon article "Rentrez, Général..." dérangent et embarrassent le raisonnement et toute la thèse que pose Koudraogo et qu'il essaye de démontrer vainement en quatre temps (DABIRE perd la raison sur Zida qu'il vénère), c'est pour cette seule raison qu'il l'a tu et écarté de ses références !! J'avais promis plus haut d'y revenir. Nous y voilà. Pour en tirer la conséquence qui s'impose au sens :

Cette mise à l'écart volontaire et délibérée d'un article d'un DABIRE censé perdre la raison, et "tous les repères", à adorer un Zida corrompu et non intègre, et non patriote, ce silence calculé et manipulateur sur cet article qui montre justement que je ne suis pas sans raison ni souplesse d'esprit sur Zida (je doute qu'on lise un jour Djibo et /ou Nyamsi, que Koudraogo évoque, dans des articles qui demanderaient publiquement à Blaise de revenir au Burkina pour répondre devant la Justice !!) ne viennent pas de n'importe qui, ni de quelqu'un d'autre que du même Koudraogo qui s'aveugle et s'étouffe à"tirer" sur Zida, passionnément, comme un RSP attardé (en retard et à retardement), et surtout qui reproche à Zida sa fraude et sa corruption, bref sa désintégrité, et qui me parle à moi-même...d' "honnêteté intellectuelle"(4/4) !!

Autrement dit, le même Koudraogo qui s'excite bruyamment contre la fraude et la malhonnêteté du Général Zida, et donne des leçons de morale, est pris en flagrant délit de fraude intellectuelle, de détournement avec sa plume toujours aussi, décidément (et je crains définitivement) ...tordue ; le même moralisateur anti-Zida est ainsi pris la main (la plume) dans le sac en pleine malhonnêteté intellectuelle (c'est là un vrai cas de malhonnêteté intellectuelle, pour ceux qui en parlent sans savoir ce que c'est) : et en pleine lumière du...soleil !! Koudraogo fustige d'une main la corruption de Zida et sa malhonnêteté, mais de l'autre main (que dis-je, de quatre mains) il prouve à tous sa propre malhonnêteté intellectuelle en écartant exprès mon article qui appelle Zida devant la Justice, pour mieux établir, par sa construction en quatre murs reposant sur un gros trou de malhonnêteté, que je vénère le soleil Zida !! Drôle de vénération que d'appeler sa propre "idole"à se présenter à la Justice pour être éventuellement puni !! La précaution et la souplesse intellectuelles dont je fais preuve au sujet de Zida choquent et déroutent le plumitivisme borné et seulement passionné !!... Et le plumitif me prend pour son "primitif" héliophile !!...

Conclusion : je ne suis pas, je le répète, un adorateur de Zida ni de personne. La preuve est que le Général n'a toujours pas écouté mon appel qui est, oui, un conseil en ce sens qu'il me semble qu'il a plus à gagner qu'à perdre en revenant faire la lumière sur toutes ces accusations qui sont des condamnations d'office sans être officielles. Même Blaise Compaoré y gagnerait aussi à répondre devant la Justice plutôt qu'à la fuir : je rappelais dans un article l'exemple du Béninois M.Kérékou, qui a certainement fait pire que le dernier et encore plus que Zida, mais qui a eu l'humilité d'aller vers son peuple qui lui en a pardonné pour lui permettre même de mourir en héros national ! Je ne suis pas le corybante (admirateur zélé) d'un soleil Zida, et me garde de toutes ablutions corybantiques devant quelque homme fort et devant quelque voisin opulent ... Le peuple burkinabè a aussi tout à gagner si Zida se présentait à la Justice : et si, je le clame, le Général Zida devait à lui seul payer pour tant d'injustices accumulées au pays des hommes dignes mais frustrés de justice, qu'il s'y présente et réponde. Ce serait encore patriotisme et grandeur, car ce n'est pas n'importe qui qui paye pour tous les autres. La victime sacrificielle est toujours différente des autres pour lesquels il paye, a toujours quelque chose de plus que les autres n'ont pas : un animal à une corne, tout noir ou tout blanc, un étranger qui forcément vient d'un autre pays ou d'une autre culture, un Christ rédempteur, un albinos (comme malheureusement encore dans l'Est de l'Afrique), etc...

Mais jamais je ne ferai bande et nombre avec la troupe comique des marchands de morale et des hypocrites moralisateurs dont le populisme rance consiste à tromper et endormir tous les jours le petit peuple avec des "c'est pas bien la corruption" sans accepter ni se résoudre à changer le vieux squelette administratif et politique qui produit et nourrit les corruptions. Quand l'on parle du "système" corrompu, c'est QUI ce système au juste ?? C'est contre ce squelette colossal qu'il nous faut lutter pour l'abolir, et laisser à la Justice seule la tâche de traiter l' "affaire Zida", à moins que la justice elle-même ne fasse partie du squelette... De toute évidence, si Zida est coupable de fautes, voire de crimes, ce sera devant la Justice, et pas devant quelque instance de morale et de vertu qu'il sera entendu et peut-être inculpé. En tout cas pas devant Koudraogo Ouedraogo : je ne le connais pas pour dire qu'il est absolument malhonnête, mais il est clairement et intellectuellement malhonnête dans son silence sur mon article appelant Zida à revenir au pays pour éventuellement répondre.

Il n'y a pas qu'à propos du seul argent et des seuls comptes publics que l'on peut frauder et être malhonnête : avec sa plume aussi, comme Koudraogo vient de le prouver à tous en taisant un article de moi pour le maquiller et dissimuler ! Dilma Rousseff au Brésil, je rappelle, a été accusée de maquillage de comptes publics et déchue de ses fonctions. Pourquoi Koudraogo ne serait-il pas ici dénoncé, démonté et déchu de son piédestal de moraliste sans honnêteté, et de RSP attardé contre Zida ?! Il révèle ainsi lui-même qu'il est plus proche du Zida dont on dit malhonnête et au double langage que moi je ne l'adore ! Sa fresque en quatre épisodes n'aura été qu'une ridicule frasque hypocrite contre la morale de l'honnêteté qu'il brandit contre le Général. Et sa jactance moralisatrice une insulte à la morale de l'honnêteté qu'il trahit ...

Si Koudraogo est un insurgé (je ne veux pas en douter) et un anti-RSP, il doit reconnaître la fissure produite par Zida dans le RSP, et les humiliations publiques que Zida a subies sous la Transition, dans la frousse générale (qui a poursuivi en justice le chef de corps B Kiere de l'époque, devenu putschiste, lorsque ses soldats ont attaqué une radio ouagalaise ? Aujourd'hui que le RSP est mort, chacun frappe sa poitrine bombée et joue les gros bras virils !!). Si Koudraogo a affronté les forces de l'ordre sous Blaise (bravo à lui en 3/4, encore qu'il avait devant lui un gentil gendarme qui ne chargeait pas mais échangeait, sinon Koudraogo ne serait plus làà relater ses "exploits" pour prouver son patriotisme !), il doit savoir reconnaître ce que cela signifie pour Zida de résister au RSP ! Si l'assassinat injuste de Norbert Zongo l'a révolté et indigné, alors Koudraogo doit reconnaître et s'indigner de l'injustice et de l'impunité qui peuvent suivre la mort de dizaines de patriotes lors du putsch qui accuse aussi Soro !

C'est parce que je suis un insurgé que je reconnais et valorise tout ce et tous ceux qui ont eu une attitude insurrectionnelle à quelques moment et niveau que ce fut pour que nous vainquions. Personne ne s'occupe de savoir si tous les millions de Burkinabè qui étaient dans la rue contre Blaise étaient moralement propres ou sales (certainement y avait-il aussi des délinquants voleurs de mobylettes, et des détourneurs anonymes de fonds publics), pas plus que de savoir si parmi les millions de femmes qui ont manifesté contre Blaise avec des spatules il y en avait qui étaient des prostituées ! Or, parce que Zida est soupçonné de malversations et de fautes après la Transition, après avoir été du côté du peuple, l'on juge rétrospectivement (en arrière, après coup) sa présence place de la Révolution d'après ces soupçons de malversations : il était donc déjà corrompu lorsqu'il s'adressait aux insurgés place de la Révolution !?

L'on peut donc être, comme Zida, ex RSP soupçonné de corruption mais avoir eu le courage de se démarquer du RSP et l'affronter ; tout comme l'on peut être, comme Koudraogo, capable d' "exploits" patriotiques et militants mais ne pas trouver de honte dans la perte de dignité et de souveraineté de son pays qui demande justice après une agression ; et, alors même que l'on se dit intègre, manquer d'honnêteté intellectuelle vis-à-vis d'un contradicteur dont on tait soigneusement ce qui de lui embarrasse ! L'on peut faire des exploits à un moment mais devenir malhonnête et injuste à d'autres : comme Blaise, comme Zida, comme Zuma, comme... Koudraogo !! C'est la raison pour laquelle je soutiens que personne n'est né corrompu ni intègre, ce que la traduction française du Burkina Faso en "pays des hommes intègres" peut entretenir comme confusion et illusion, au lieu de "pays des hommes dignes" : si nous étions (nés) intègres au Burkina, nous n'aurions pas à parler de "lutter contre la corruption" aujourd'hui !! D'où viendrait alors cette corruption ??...

Comme les extrêmes opposés finissent toujours par se ressembler (encore que Koudraogo et moi ne sommes pas des extrêmes), j'arrête d'écrire pour ne pas faire moi-même une diarrhée (mais il y a des diarrhées plus consistantes que d'autres, et je ne vous souhaite franchement pas la moins...solide !)...

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

PS :
1. La petite tentative de coup d'Etat de Zida et d'autres, dont parlait un papier de la journaliste Caroline Ouanré ("Insurrection d'octobre au Faso, ce que le peuple doit savoir") m'a été confirmée par un ancien ministre de Blaise Compaoré. Mais les dates indiquées par la journaliste sont inexactes et, surtout, ce n'est pas Zida mais le colonel Coulibaly qui avait conduit Blaise jusqu'à Abidjan...
2. Les lecteurs peuvent lire sur le site de Jeune Afrique des articles sur les écoutes de Zida et Barry, et aussi l'opposition catégorique de Zida contre l'exfiltration de Fatou Diendéré vers le Togo après le putsch...
3. Je ne suis pas SOME, ni KA, ni les Tapsoba de H et de Bobo, ni d'autres qui souvent abondent dans le même sens que moi dans les forums ; les intéressés ne manqueront pas, surtout SOME que je ne connais même pas (sauf qu'il indique un nom dagara comme moi : je n'ose pas croire que Koudraogo soit ethniciste, et me croie décidément stupide pour me camoufler dans des forums en passant de DABIRE à SOME ), ils ne manqueront pas d'éclater de rire comme moi-même en lisant le 4/4 de Koudraogo !! Quand l'inspiration me vient, c'est par des articles que je l'exprime, pas par des posts anonymes dans des forums !! Mais Koudraogo nous dévoile ainsi indirectement comment il s'y prend lui-même dans les forums...
4. J'aurais pu nommer Idrissa DIARRA qui écrit sur une "conférence internationale" sur Zida en ne tenant pas compte des mises en garde que je lui ai adressées en privé sur Arendt et la banalité du mal qui n'est pas la banalisation du mal, mais son humilité m'a dissuadé de le nommer et de l'éreinter publiquement...
5. Que Koudraogo me tutoie alors que nous ne nous connaissons ni d'Adam ni d'Eve ne me dérange pas : c'est sans doute moins une question d'éducation qu'un désir de proximité et de camaraderie que ma propre simplicité ne repousse pas. C'est donc parce que nous sommes proches que nous sommes opposés. Je le remercie pour l'exercice d'écriture dont il m'a donné l'occasion, et qui m'a permis de développer et préciser des idées au-delà de ses quatre articles sur "le soleil Zida" ...
6. Franchement, si je devais être conseiller d'un politique, ç'aurait été du président Blaise Compaoré, au sujet de l'ex 37, pour lui éviter la fin qu'il a connue, mais c'est tant mieux finalement pour le peuple burkinabè !... CDKD.

Coris Bank bientôt en Bourse

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Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), lors de sa 67e session tenue à Abidjan le 08 septembre 2016, a autorisé l'offre publique de vente (OPV ) des actions de Coris Bank International, c'est-à-dire son introduction en Bourse.

L'opération qui devrait être effectivement lancée d'ici fin octobre 2016 donnera ainsi à l'ensemble des investisseurs des pays de l'UEMOA l'opportunité d'investir dans l'une des banques les plus rentables de l'espace. En effet, Coris Bank International, apprend-on auprès de ses dirigeants, a enregistré au cours des trois dernières années des résultats au-dessus de 15 milliards de F CFA nets d'impôts.

Lefaso.net

Système bancaire burkinabè : Bientôt un nouveau venu

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Le paysage burkinabè bancaire risque de s'agrandir d'ici peu avec l'arrivée probable d'une nouvelle banque. C'est notre confrère « Jeune Afrique » qui a levé le lièvre. Le promoteur est l'homme d'affaire burkinabè, Apollinaire Compaoré du groupe « Planor ».

Dans sa parution n°2904 du 4 au 10 septembre 2016, notre confrère « Jeune Afrique » donne certaines informations relatives à la création de cette nouvelle banque. Notre confrère explique que c'est la dénomination « Wari bank » qui avait été retenue par le groupe « Planor Afrique ».

Alors que cette dénomination existe déjà dans la zone UEMOA et concerne les transferts d'argent. Toute chose qui pourrait prêter à confusion. C'est ce que mentionne une lettre datée du 22 avril 2016 de la commission bancaire de l'UEMOA à travers sa décision n°002-03-2016 /CB//C et n°012-03-2016/CB/C du 14 mars 2016.

Autres griefs de la ministre déléguée au budget, Clémence Yaka, il n'y aurait pas parmi les actionnaires, un partenaire justifiant d'une expérience avérée en matière bancaire. Pour la commission, le partenariat technique conclu avec une structure non actionnaire laisse des incertitudes concernant la pérennité du projet.

Notre confrère précise que le groupe « Planor » a introduit à nouveau, une nouvelle demande d'agrément sous l'appellation « Wendkuni Bank ».

Ce qu'a confirmé une source très proche de l'homme d'affaire burkinabè. Il nous a expliqué que nulle part dans les cahiers de charges, il est fait cas des exigences formulées contre le groupe.

A la question de savoir si l'homme d'affaire burkinabè, Apollinaire Compaoré sera candidat à la présidence de la chambre de commerce, la réponse a été positive.

Ce dont nous ne doutions d'ailleurs pas avec la dernière conférence de presse de l'Organisation nationale des commerçants du Burkina (O.NA.COM.B). Les conférenciers avaient fait un portrait-robot de la personne qu'ils souhaitent voir installer à la présidence de la chambre de commerce.

En rappel et selon ce syndicat, le candidat idéal devrait maîtriser parfaitement les rouages du commerce national. Il devrait avoir débuté comme petit commerçant puis gravi les différents échelons de la chaine commerciale. Un portrait qui pour le moins et à notre connaissance, correspond au profil de l'homme d'affaire, Apollinaire Compaoré.

Une belle bataille en perspective qui promet, quand on sait que ce poste est très convoité et c'est peu dire.

Angelin Dabiré
Lefaso.net


Plan National du Développement Économique et Social (PNDES) : Le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba rassure la population des Hauts-Bassins

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Dans le cadre de la vulgarisation du programme Présidentiel et du Plan National du Développement Économique et Social (PNDES), la Coordination des Mouvements et Associations pour la Vulgarisation du Programme du Président a tenu à organiser une conférence publique le samedi 10 septembre 2016 à Bobo-Dioulasso sur initiative des mouvements, associations et organisations de la société civile des Hauts-Bassins.

Placée sous le haut patronage de son excellence le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba et chef du gouvernement, cette rencontre reste une première dans l'histoire et répond a une logique d'appropriation sociale du schéma de développement par les premiers acteurs terrains.
Cette conférence publique avait pour objectif : de faire connaître le Programme National de Développement Economique et Social (PNDES) et le programme du président du Faso aux associations et OSC, de créer un cadre d'échanges directs entre les plus hautes autorités et animateurs des associations et OSC, et de vulgariser le programme du président Rock Marc Christian Kabore.

Pour le représentant de la coordination nationale Boris OUEDRAOGO, c'est dans le souci d'une meilleure appropriation du PNDES par les animateurs des associations, des mouvements associatifs et des OSC spécifiques qu'il est apparu opportun l'organisation de cette conférence publique dans les treize régions du Burkina. Pour lui, cette conférence marque le début d'une démocratie au Burkina Faso. Il n'a pas manqué de remercier le Premier Ministre ainsi que tous les membres du gouvernement pour cette initiative.

Ce plan, visant à transformer l'économie du Burkina se décline en trois axes à savoir :
- Reformer les institutions afin de lutter efficacement contre la corruption et l'injustice,
- Développer le capital humain. Selon Paul Kaba Thiéba, la population burkinabè constitue une grande ressource économique. Il faudrait travailler donc à mettre l'accent sur l'éducation nationale, la formation des jeunes et la sante.
- Et le troisième axe c'est de redynamiser les secteurs de l'économie à savoir l'agriculture et l'élevage.

Au cours des échanges, les questions étaient essentiellement axées sur le développement de la ville de Bobo-Dioulasso notamment avec la création des emplois pour les jeunes afin de diminuer le taux de chômage au Burkina, également les femmes qui réclament un niveau de vie acceptable à travers l'amélioration de leurs conditions de vie. Elles demandent cependant à l'Etat la création d'une banque pour la promotion de la femme.

Pour le Premier Ministre, l'ambition du gouvernement à travers ce plan vise à sortir le Burkina Faso de la pauvreté et ce plan sera financéà hauteur de 15 000 milliards de Francs CFA dont 8400 milliards destinés exclusivement aux investissements, dans le domaine des infrastructures, des routes, de l'énergie et de la sante pour améliorer les conditions de vie des burkinabè. Il est attendu des populations burkinabè un peu plus de civisme fiscal, selon Paul Kaba Thiéba. Toutefois, il n'a pas manqué d'inviter Les populations à payer les impôts car pour lui, le développement du Burkina Faso n'est pas seulement une affaire du président ni du gouvernement. « Si nous voulons que le développement soit une réalité au Burkina Faso, il faut se donner la main et surtout il faut se mettre au travail tous autour du président » a -t -il laissé entendre.

Il ajoute aussi qu'à travers ce plan, plusieurs actions seront menées pour que la région des Hauts-Bassins redevienne le poumon économique et industriel du Burkina Faso. Il rassure également les femmes que leurs préoccupations seront prises en compte avec la création des structures de micro-finances car dit-il : « Il n'y aura pas de banque pour les femmes, mais plutôt des structures de micro-finances afin de financer tous les projets de ces femmes ».

Au terme des échanges, le Premier Ministre a tenu à saluer la forte mobilisation de la population, une mobilisation qui traduit selon lui leur patriotisme et leur soutien dans le Plan de développement du président Rock Marc Christian KABORE.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Art et tourisme : ‘'Les trésors'' des cultures du Sahel célébrés à Dori

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La culture de la région du Sahel a été célébrée ce 9 septembre 2016, à l'occasion de la 6e édition des Trésors du Faso. La cours de la mairie a été prise d'assaut par un nombreux public venu magnifier la culture de la localité sous ses différentes facettes. Certains sites touristiques de la région ont été visités par le ministre Tahirou Barry et sa délégation, notamment à Oursi.

Beaux paysages, dunes, voix s'accès difficiles. C'est ce qui retient l'attention de celui qui pour la première fois fait une immersion dans l'extrême nord du pays. A l'occasion de la 6e édition des Trésors du Faso, le ministre de la culture des arts et du tourisme a fait ‘'le pèlerinage'' de Oursi, cette zone qui regorge d'importantes ressources touristiques.

Tahirou Barry et sa délégation ont visité le site archéologique Oursi Hu-Beero. Un site très important pour l'archéologique africaine. L'intérêt du site ne réside pas dans sa taille, mais plutôt dans sa qualité. Oursi Hu-Beero est selon les chercheurs, pour le moment, un des rares sites de son genre découverts et fouillés dans la sous-région. Le fait qu'il soit préservé et accessible au public le rend spécial pour l'Afrique au sud du Sahara.

Le visiteur peut ainsi voir les vestiges d'une architecture en banco du Xe siècle, c'est-à-dire du moyen âge. Juste à côté du site, le ministre a également visité le musée ; avant d'aller voir la célèbre mare d'Oursi. Le seul endroit au Burkina et peut-être dans la sous-région, qui accueille plus de 150 espèces d'oiseaux en fonction de la saison de l'année.

Le site archéologique, le musée, la marre, sont selon Tahirou Barry, des merveilles touristiques qui méritent d'être visitées par les Burkinabè. « Le musée accueille assez d'éléments qui renseignent sur l'histoire et la culture de cette importante région du Burkina. Il y a lieu de faire en sorte que chaque Burkinabè en ses moments de loisirs et de vacances, puisse venir apprécier ».

Haut lieu de tourisme, le Sahel burkinabè frontalier avec le Mali et le Niger est en proie à des attaques répétées de terroristes. Ce qui peut freiner les élans de potentiels touristes. Mais pour le premier responsable du ministère de la culture, « l'insécurité ne doit pas être un frein pour la valorisation et la promotion des différents sites touristiques. Il y a des cas d'insécurité flagrants partout dans le monde, mais cela ne constitue pas des obstacles à la fréquentation des pays touchés par des actes de terrorisme ». La délégation a tout de même été accompagnée par une escorte de la gendarmerie et de la police.

Le ministre reconnaitra cependant qu'il est du devoir des autorités compétentes de rassurer les Burkinabè aussi bien dans les dispositions prises et les actions entreprises pour accroitre la promotion des sites touristiques que pour améliorer leur accessibilité.

Les ambassadeurs de la culture sahélienne distingués

Dans la soirée du 9 septembre, la mairie de la commune de Dori a été prise d'assaut par le public pour l'événement très attendu de cette édition. Prestation d'artistes, défilé des tenues et parures de la région du Sahel, et distinction ont marqué comme d'habitude cette soirée. Neuf trophées dont deux d'hommage ont été décernés à des acteurs qui œuvrent pour la promotion de ce que la région du Sahel a de mieux à montrer au monde aux plans culturel et artistique.

Promoteur du Festival du chameau, des arts et de la musique du sahel (FESTICHAM) (FESTICHAM), Amadou Djam-dioda Dicko a reçu un trophée d'hommage. « Merci de me ressusciter des cendres de l'oubli. Merci d'avoir penséà moi au moment où je pensais qu'on ne pensait plus à moi », a dit le récipiendaire, par ailleurs homme politique.

Comme lui, Souhaibou Cissé, a exprimé sa joie de voir les mosquées de Bani, dont il est le guide, sacrées meilleur site touristique de la région du Sahel. « On doit reconnaitre qu'il y a beaucoup à découvrir dans la région du sahel », a-t-il dit.

Tous les acteurs distingués ont marqué leur détermination à continuer à s'investir pour le rayonnement des cultures du Sahel. En tout cas, c'est le vœu du député maire de Dori, Aziz Diallo, parrain de la soirée. Il a souhaité que tous ceux qui ont été distingués et même les nominés repartent avec « plus d'envie et d'engouement » dans leurs domaines respectifs.

Une fois révélées, ‘'les merveilles'' qui souvent travaillent dans l'ombre doivent désormais bénéficier du soutien des autorités, des partenaires, pour que la culture qu'ils promeuvent continue de briller pour le sahel, le Burkina et à l'international.

La 7e édition des Trésors du Faso aura lieu à Ouahigouya pour la région du Nord.

Le palmarès des Trésors du Faso de la région du Sahel

Meilleur site touristique : Les mosquées de Bani
Meilleure révélation musicale : Taïta Issa de Dori
Meilleur restaurant : Le Marmiton de Dori
Meilleur objet de musée : La statuette Mamio de Pobé Mengao
Meilleur guide touristique : Hassan Ida de Gorom Gorom
Meilleur établissement touristique d'hébergement : Hotel Quin-Deni de Dori
Meilleure révélation littéraire : Ouédraogo Rasmané avec son recueil de poème, « Les larmes du héros » de Dori

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Formation sur " l'Élaboration et la Gestion de Base de Donnée sous Excel"

Tabaski à Ouagadougou : Les ahmadis appellent à la sensibilisation et à la formation contre le terrorisme

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Une fois de plus, dans l'optique de commémorer le sacrifice d'Abraham et de sa femme Hagar, la communauté musulmane du Burkina Faso a célébré la Tabaski ce 12 septembre 2016. Les musulmans ahmadis de Ouagadougou se sont retrouvés pour leur part au sein de leur siège à Somgandé pour exécuter cette tradition islamique.

C'est le Président et le Missionnaire en chef de la Communauté islamique ahmadiyya du Burkina Faso, Mahmood Nasir Saqib qui a dirigé la prière. Après les deux traditionnelles rakats de prières, dans son homélie, il a signifié qu'aujourd'hui le constat qui se dégage est que le monde s'éloigne de Dieu. « Les gens s'intéressent peu à la religion. Ils sont de plus en plus égoïstes et injustes ». Pour lui, eid-ulkheibir qui est une fête qui perpétue le sacrifice du Prophète Ibrahim est une occasion qui doit faire appel à notre sens de responsabilité dans la formation de nos enfants afin d'inverser la situation. En effet rappelle monsieur Mahmood Nasir Saqib, dans les traditions, il est écrit que quand Ibrahim a vu en rêve qu'il égorgeait sous ordre divin son enfant Ismaël et qu'il lui a raconté le film de son rêve, Ismael a répondu à son père qu'il est prêt à se sacrifier pour la cause d'Allah et que Ibrahim peut passer à l'exécution du rêve. Cela témoigne, soutient monsieur Saqib, du niveau de formation et du degré d'obéissance qu'Ibrahim avait pu inculquer à son fils Ismaël. De son avis, « notre sacrifice de mouton et d'animaux n'aura son sens que si nous nous évertuons à l'instar d'Ibrahim àéduquer et à former nos enfants comme Ismaël. Si les enfants ne sont pas bien formés, le sacrifice d'Ibrahim n'aura pas de sens pour nous. Tuer un animal c'est bon mais ce n'est pas ça l'objectif du sacrifice d'Ibrahim ».

Le Président et le Missionnaire en chef de la Communauté islamique ahmadiyya du Burkina Faso, Mahmood Nasir Saqib a aussi instruit chaque membre de faire un effort pour se sacrifier pour la cause de l'islam. Car, souligne-t-il, l'islam a aujourd'hui besoin de beaucoup de prières. L'islam fait face à beaucoup de difficultés à cause du terrorisme. « Nous prions afin qu'Allah accorde une bonne compréhension de l'islam à l'humanité. Parce que ceux qui commettent les horreurs au nom de l'islam ce sont des gens qui n'ont véritablement pas compris le message de l'islam et ils sont en train de ternir le nom de cette religion de paix qu'est l'islam. Donc il faut qu'on fasse un effort d'explication et de sensibilisation pour une bonne compréhension du sens véritable des concepts de l'islam, mais aussi prier Allah pour qu'il ouvre l'esprit de ces malfaiteurs afin qu'ils comprennent que leurs actes n'ont rien à voir avec l'islam ».

Pour conclure, Monsieur Nasir Saqib a invité les membres à partager en ce jour béni de tabaski la joie avec leurs voisins qui sont dans les difficultés de santé, ou de pauvreté. Ils n'ont qu'à leur rendre visite et partager leurs repas avec eux.

Ibrahima Traoré
Lefaso.net

Coupe de l'unité de l'Association Viimyaakoglgo : Aston Villa sur la plus haute marche du podium

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L'association Viimyaakoglgo (AVYK) a organisé la 5e édition de la coupe de l'unité ce samedi 10 septembre 2016 à Ouagadougou. Mais avant de jouer la finale de la coupe, elle a organisé une course cycliste féminine qui a regroupé plusieurs femmes des marchés de Ouagadougou.

La course cycliste féminine constitue une innovation dans les activités de l'Association Viimyaakoglgo (AVYK). Elle a été courue dans la matinée du samedi par 43 femmes des marchés et yaars de Ouagadougou sur une distance de neuf kilomètres. Une course qui a été pour ces femmes l'occasion de se côtoyer, mais aussi de comprendre l'importance de pratiquer une activité sportive. Le coup d'envoi a été donné par Yvette Dembélé, secrétaire d'Etat auprès du ministère en charge de la femme.

A l'issue de deux tours du circuit, est arrivée en tête Sédraogo Solange, suivie de Kinda Zalissa et de Bouda Fatimata. Elles ont reçu chacune, un foyer amélioré, un sac de riz et des kits du bouillon Maggi.

Dans la soirée, c'est le football qui était à l'honneur avec la finale de la coupe de l'unité qui a opposé Zagalo FC à Aston Villa. Un match qui a tenu en haleine les nombreux spectateurs qui ont fait le déplacement. En effet la première mi-temps s'est déroulée sans ouverture de score, malgré les nombreuses occasions de but. Il a fallu attendre la deuxième mi-temps pour voir Compaoré Rahim ouvrir le score au profit de l'équipe d'Aston Villa. Puis suivra quelques minutes plus tard le deuxième but marqué par Ouangrawa Mohamed. Après quelques vaines tentatives de Zagalo FC pour revenir au score, le match prend fin sur la victoire d'Aston villa.

Les deux équipes ont reçu chacune des jeux de maillots, des ballons et le trophée en plus pour l'équipe d'Aston Villa, ainsi que la somme de 6000 FCFA pour le premier buteur de la finale.

Cette 5éédition de la coupe de l'unité a tenu toutes ses promesses à en croire la promotrice, Claudine Flore Dangouri. Une compétition qu'elle a initiée afin d'occuper sainement les enfants pendant les vacances.

Le premier vice-président de la Fédération burkinabè de football, représentant le parrain de la compétition s'est aussi réjoui de la tenue de cette compétition de football qui concerne la petite catégorie qu'il qualifie de « relève de notre football. Et si on veut que notre football se développe, il faut soutenir cette catégorie. »

Il rassure par ailleurs la promotrice quant au soutien du parrain pour les prochaines éditions.

Justine Bonkoungou (stagiaire)
Lefaso.net

Club étoile : Faire de la lecture une passion pour les élèves

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Ces dernières années, force est de constater que les élèves ont une grande désaffection pour la lecture. Des études faites dans certaines écoles, il résulte que la lecture courante n'est pas complètement acquise par la moyenne des élèves. Le club étoile, un club de lecture mis en place par l'association Entraide culturelle family actions AkouyimThirsa (ECFAA-Afrique), veut relever ce défi. Le 18 juin 2016, cet espace a été créé afin d'asseoir durablement le goût de la lecture chez les élèves. Le lancement officiel des activités du club a eu lieu le samedi 10 septembre 2016 à Ouagadougou.

« Le constat que nous faisons en tant qu'encadreur pédagogique lors des visites de classe est alarmant, les productions écrites des élèves sont très pauvres, les élèves manquent de vocabulaire et d'idées, tout simplement parce qu'ils ne lisent pas et n'aiment pas lire » a indiqué Christophe Zongo, inspecteur de français à la direction régionale de l'éduction nationale du centre.

En effet, le livre tend à perdre la place qui lui revient dans l'apprentissage des élèves. « Dans un monde fortement marqué par la civilisation de l'image, l'importance et le rôle majeur du livre sont remis en cause et d'aucuns n'hésitent pas dire que le livre est menacé de disparition, pourtant, il constitue le support didactique du processus de l'enseignement apprentissage le plus utilisé en classe » a renchéri Christophe Zongo.

Raison pour laquelle, cet espace dédié aux élèves du primaire (de la classe CE2 au CM2) et ceux du premier cycle des lycées et collèges, s'évertue à faire la promotion de la lecture. Et pour Fréderic Bancé, responsable d'ECFAA-Afrique et par ailleurs, promoteur du club de lecture, il s'agit de restituer au livre, la place qui lui revient tout en intégrant le goût de la lecture dans les habitudes des élèves au Burkina. Auteur de plusieurs recueils de poèmes et récits pour enfants, Frédéric Bancé ambitionne de faire de sa passion (la lecture), la chose la mieux partagée pour tous. Le promoteur du club étoile manifeste déjà son engagement à travers l'organisation du jeu concours lecture initié depuis 2009 par ECFAA-Afrique, au profit des élèves des lycées et collèges et des écoles du primaire.

Ainsi, depuis le mois de juin, ce sont au total 75 enfants que le club étoile a forméà l'apprentissage de la lecture, a l'expression écrite et orale. Le but étant de faire de ces élèves, des élites, un capital humain ayant le goût de la lecture et l'envie de réussir.

« Les enfants après avoir lu, font un compte-rendu verbal. Nous faisons un tour de table pour avoir une idée de la compréhension de chaque enfant. Nous faisons également un résume écrit que les élèves sont tenus de recopier dans leurs cahiers. Une dictée est aussi intégrée à cet exercice afin de rehausser leur niveau. A l'issue de la formation, nous permettons aux élèves de garder les livres avec eux » a expliqué Fréderic Bancé.

Couldiaty Chaïda dit avoir pris du plaisir à adhérer à ce club. « Durant 4 semaines, les encadreurs nous ont appris à lire et à nous exprimer en français. J'ai beaucoup appris et j'ai aimé le livre le Prix de l'excellence que je garde désormais avec moi » a-t-elle signifié.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Organisation des élections au Burkina Faso : Le PNUD accompagne la CENI pour la formation de ses commissaires.

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Aider la commission électorale nationale indépendante (CENI) à bien réussir les prochaines échéances électorales au Burkina Faso, tel est le souci qui anime le programme des nations unies pour le développement (PNUD) qui a accepté financer une formation BRIDGE (bâtir des ressources dans la démocratie, la gouvernance et les élections) au profit des commissaires et du personnel de la CENI.

Cinq jours durant, soit du 5 au 9 septembre, la CENI avec son président Newton Hamed Barry en tête s'est retrouvée en formation intense à Koudougou. Une formation BRIDGE offerte par le PNUD. La nouvelle équipe que dirige le président Barry qui bénéficie d'une de ses toutes premières formations a donc assidument suivi avec un intérêt certain la formation dispensée par des experts en la matière. Une formation qui porte sur le renforcement des capacités techniques des membres de la CENI en administration électorale, tout en rappelant les principes de rigueur , de neutralité et d'éthique qui doivent régir le travail des membres et du personnel d'un organisme de gestion des élections.

Dans leurs allocutions respectives, la représentante résidente du PNUD et coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso madame Mestsi Makhetha et Newton Hamed Barry ont tous salué la tenue de cette formation qu'ils ont tous qualifiée d'importante. Selon la représentante résidente du PNUD, l'efficacité des institutions dépend en grande partie des moyens dont elles disposent, de leur environnement de travail, mais aussi et surtout du sens de la responsabilité et des compétences des personnes qui les animent. C'est consciente de cette donne, que les Nations Unies à travers le PNUD n'ont pas hésitéà répondre favorablement à la demande du président Newton Hamed Barry pour cette formation BRIDGE au profit des membres et du personnel de la CENI en majorité nouveau.

Pari pris pour le vote des Burkinabè de l'étranger

La commission électorale nationale indépendante (CENI) qui vient d'être renouvelée a besoin d'assistance technique en matière de formation afin de pouvoir faire face aux défis qui se dressent devant elle. C'est pourquoi, la dernière session du Comité de pilotage du projet d'appui aux élections (PAE) tenu le 11 août 2016 a fait de l'une de ses recommandations fortes le renforcement des capacités des nouveaux membres de la CENI. La mise en œuvre de cette recommandation s'est révélée d'autant urgente que la nouvelle équipe doit être immédiatement opérationnelle. Une nouvelle CENI qui doit en effet, faire face à l'urgence de l'organisation de la reprise des élections municipales dans les collectivités ou l'élection municipale du 22 mai 2016 n'a pu se tenir et pour préparer les élections des Burkinabè de l'étranger dans le cadre du référendum constitutionnel à venir. C'est ce qui a du reste motivé la CENI à soumettre une requête de formation en module BRIDGE. Une formation qui vise à fournir une base solide et des capacités techniques aux acteurs engagés dans le processus électoral. Par ailleurs, la méthodologie BRIDGE encourage non seulement l'appropriation locale du programme d'étude, mais aussi le développement d'une culture électorale forte et stable dans un pays.

Suite à l'atelier, les capacités des acteurs clés dans le processus électoral que sont essentiellement les membres de la CENI devraient être bien renforcées de façon à assurer une meilleure organisation des échéances électorales à venir foi des deux parties (PNUD et CENI). A la clôture de la session de formation, les commissaires de la CENI par la voix de leur porte parole ont traduit leurs reconnaissances aux PNUD tout en réitérant leurs vœux de voir cette grande institution des Nations unies toujours à leurs côtés pour d'autres formations dans le sens de mieux les outiller àêtre des commissaires aptes à l'organisation d'élections sans reproches au Burkina Faso.

J V O


Musique : Aboubacar Kambou a sorti son 1er Album

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La scène musicale burkinabè s'agrandit. Le vendredi 09 septembre dernier l'artiste musicien ABK a présenté officiellement son 1er Album aux hommes et femmes de médias au cours d'une conférence de presse.

Mécanicien auto de son état, Aboubacar Kambou à l'état civil ajoute une autre corde à son arc. A partir de ce 09 Septembre, Kambou ABK embrasse sa carrière d'artiste musicien. Il a présenté son nouvel « Hinè» qui signifie Pitié en langue Dioula, un album de huit titres. Reggae man engagé, l'artiste chante également en Lobiri et en Français. Dans ses compositions, Kambou ABK aborde plusieurs thématiques telles que la disparition de certaines valeurs culturelles Lobi, la tolérance, la religion, les enfants talibés, le planning familial.

Batteur chevronné et cadet d'un grand artiste reggae maker kinté Kambou, c'est naturellement que Kambou ABK se laisse influencer par ce style musical. Pourquoi le titre Hinè ? l'artiste confie qu'il n'aime pas voir son prochain souffrir et invite les mélomanes à plus de compassion pour toutes ces personnes qui souffriraient d'un problème quelconque.

C'est de Mai à Juillet 2016 que ABK était au studio sorviel pour son 1erAlbum. Il affirme que la réalisation du chef d'œuvre s'est faite dans des conditions difficiles. Cependant, l'important pour le reggae man est la promotion de son album aux plans national et international. A cette question, l'arrangeur Auguste Da compte à court, moyen et long terme organiser des spectacles au plan régional, national et la distribution des CD promo aux radios et chaines de télévision, mais également en prenant part à des émissions. L'artiste espère vivement le retour de son grand frère sur la scène musicale. « Si mon grand frère retournait à la musique et que ma carrière s'arrête là, mon objectif sera atteint ».

Entre ABK et la musique c'est toute une histoire. C'est cette passion pour la musique qui l'aurait amenéà abandonner l'école. Il est membre fondateur de l'orchestre messagers du Poni qui ne survivra pas au fil des années. L'artiste après de multiples péripéties voit enfin son rêve se réaliser. A noter que l'artiste pour son premier bébé a réalisé un clip vidéo pour accompagner la sortie de cet album.

Dalou Mathieu Da correspondant régional
Lefaso.net

Célébration de la Tabaski à Gaoua : Les fidèles musulmans ont prié pour la cohésion sociale

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La Tabaski ou la fête de l'Aid El Kébir a été célébrée à la place de nation de Gaoua. Prières, prêche et immolation du bélier ont été les temps forts de la célébration en présence de fidèles musulmans et des corps constitués de la région venus témoigner la solidarité du gouvernement.

La place de la nation de Gaoua a refusé du monde ce Lundi 12 Septembre. Et pour cause les fidèles musulmans ont convergé des quatre coins de la cité de Bafuji pour assister à la prière marquant la fête du mouton. Dans son prêche, l'iman de la grande mosquée de Gaoua El Hadj Salam Sissako a exhorté les fidèles musulmans à la piété et à l'amour du prochain. Celui-ci a également invité les musulmans a cultiver la tolérance et la solidarité entre les différentes communautés. Des prières ont été dites à l'intention du peuple burkinabè afin que la concorde et la paix règnent au pays des hommes intègres. Cliquez ici pour lire la suite sur régions.lefaso.net

Dalou Mathieu Da correspondant régional
Lefaso.net

JT de 20H du lundi 12 septembre 2016 - RTB

La fête de la Tabaski à Bobo-Dioulasso : Les fidèles musulmans ont prié pour la cohésion sociale

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Malgré les conditions de vie chères au Burkina Faso, les fidèles musulmans à l'instar des autres pays ont célébré ce lundi 12 septembre 2016 la fête de la Tabaski.

Comme chaque année, c'est la place Wara-Wara qui a été le principal lieu de prièreà Bobo-Dioulasso pour la commémoration de la fête de l'Aid-el Kebir, la fête du mouton. Les fidèles musulmans de la ville de Sya ont massivement répondu présents pour assister à cette grande prière de la fête de Tabaski.

Au cours de cette prière dirigée par Siaka Sanou, l'imam de la grande mosquée de Bobo-Dioulasso, l'intension primordiale qui a été formulée à l'endroit de Dieu est le maintien de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Pendant la prière, les fidèles musulmans ont rendu grâce à Dieu pour ce jour, pour la santé et pour la paix qu'il accorde à notre pays. Aussi, ils ont prié pour que Dieu puisse mettre de l'amour dans le cœur de tout un chacun, pour que nous puissions nous comprendre et nous pardonner pour pouvoir vivre ensemble paisiblement. « Que nous ayons pitié les uns des autres ». A laissé entendre le président de la communauté musulmane de l'ouest et premier vice-président national, El hadj Mahama Sanou. Cette séance de prière a également connu la présence des premières autorités, notamment le ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins Antoine Attiou, le maire de la commune Bourahima Sanou et aussi des autorités religieuses qui sont venues témoigner leur solidarité aux frères musulmans. Cliquez ici pour lire la suite sur régions.lefaso.net

Romuald Dofini
Lefaso.net

Feu orange : faut –il passer ou non ? Les explications de Pulchérie Domba/Gourane, chef de section accidents (CCPO)

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Il n'y a rien d'étonnant à voir des usagers qui enfreignent le code de la route à Ouaga. Le non-respect du feu tricolore, l'usage manuel du téléphone en circulation : ces infractions qui ne sont pas sans conséquences, sont de coutume chez les burkinabè. A ce sujet, nombreux sont les usagers de la route qui s'interrogent sur l'attitude à adopter face au feu orange : faut-il marquer un arrêt ou non ? Pour plus d'éclaircissements, nous avons rencontré l'officier de police Pulchérie K. Domba/Gourané, chef de section accidents du commissariat central de police de la ville de Ouagadougou (CCPO).

lefaso.net : Le feu tricolore sert à réguler la circulation au niveau des intersections. Quelles sont les dispositions à adopter face au feu tricolore ?

Le feu tricolore a trois états : le feu vert, le jaune et le rouge. Ils s'allument simultanément. Leur rôle est de rendre la circulation fluide au niveau des intersections. Comme vous le constatez, ce sont des signaux qui servent à réguler la circulation au niveau des intersections. Ils autorisent ou non les véhiculent à franchir l'intersection en fonction des différentes couleurs ; c'est-à dire, le vert, le jaune et le rouge et il faut savoir qu'aucun de ces feux ne donne la priorité absolue à un usager de la route, selon la réglementation.

Ainsi, le feu vert autorise le passage, mais s'il y a un embouteillage à l'intersection, je m'arrête parce que je risque d'être bloqué lorsque le feu aura changé de couleur. Le code précise qu'il faut y rester le temps que la voie se dégage. Si le carrefour est encombré et vous vous engagez quand même, tout en sachant que le feu va changer de couleur et le rouge risque de vous trouver au milieu de la voie, vous êtes en infraction. Ce qui signifie que le feu est vert mais nous n'avons pas la priorité absolue.
Le feu jaune ou orange fixe annonce le feu rouge. Je dois m'arrêter sauf si je suis trop engagé et ne peux m'arrêter dans des conditions de sécurité suffisante.
Le feu rouge signifie l'arrêt absolu jusqu'au passage du feu vert.

Lefaso.net : Les usagers ont souvent une mauvaise compréhension du feu jaune/orange, quelle sont les attitudes récurrentes en face du feu orange et quelle est la conduite à tenir ?

En général, nous constatons que c'est au moment où les gens aperçoivent le feu orange qu'ils se mettent à accélérer pour passer, parce que pour eux, l'essentiel est de passer au feu orange. C'est ça qui est dans leur tête ; le feu est orange, je peux passer parce que les gens ont appris à l'auto-école que lorsque le feu est orange : si je suis engagé, je passe ; non engagé, je m'arrête mais ils ne se posent pas la question à savoir : à quel moment, je suis engagé ou non engagé.

Je suis engagé, cela signifie que j'étais déjà dans l'intersection lorsque le feu est passéà l'orange. Est-ce que je suis sensé voir le feu orange si je suis engagé dans l'intersection, la réponse est non. Si je suis déjà engagé dans l'intersection, je ne peux plus voir le feu orange, cela veut dire que je suis passé au feu rouge ou je risque d'être bloqué dans l'intersection si l'autre feu passait au vert d'autant plus que les feux changent simultanément.

Il y a aussi le fait que nous considérons que c'est le support du feu qui pose problème, alors que le code dit que c'est l'intersection ; ce n'est pas pour rien que nous avons quatre feux ou deux feux au niveau de l'intersection. Ce n'est pas le support du feu qu'on franchit mais c'est l'intersection que l'usager doit pouvoir franchir sans être un danger pour les autres, ni pour lui-même ; si vous dépassez le support du feu orange et que vous n'arrivez pas à franchir l'intersection, c'est que vous êtes passé au feu rouge et non à l'orange.

Si vous faites l'expérience, c'est peut être ceux qui roulent en véhicule qui peuvent voir le feu lorsqu'il change de couleur. Le feu orange ne dure que 3 à 5 secondes, le maximum, c'est 5 secondes. Et si je suis à cinq mètres du feu, même à deux mètres du support, lorsque j'aperçois le feu orange, je compte combien de secondes pour franchir l'intersection, c'est là, la question ; il ne faut pas prendre en compte uniquement le support du feu orange mais c'est l'intersection qu'il faut considérer.

Les feux régulent la fluidité de la circulation à l'intersection, c'est ce que les gens ne comprennent pas, parce que certains sont de bonne foi ; ils pensent que lorsqu'ils ont franchi le poteau, ils ne sont pas passés au feu rouge mais d'autres, lorsqu'ils voient le feu orange, ils commencent à accélérer pour franchir, là, je peux dire qu'ils sont de mauvaise foi.

Ce que nous pouvons donner comme conseils aujourd'hui, en nous appuyant sur le code de la route, c'est que les gens prennent en considération l'intersection, ce qu'ils appellent couramment le carrefour. Le code dit qu'il faut pouvoir franchir le carrefour sans être rattrapé par l'autre feu qui va changer de couleur.

Il ne faut pas pourchasser le feu orange, il ne faut pas voir le feu et commencer à accélérer, dès qu'on a vu le feu orange, il faut réduire son allure. Le code prévoit qu'à l'entrée d'une intersection, on doit réduire la vitesse. Si vous accélérez au feu orange pour passer, même si l'on ne vous interpelle pas pour le feu orange, on risque de le faire pour excès de vitesse d'autant plus que le code prévoit que lorsque vous entrez dans une agglomération, vous deviez réduire votre vitesse ; la vitesse est de 50km/h, mais le code précise qu'à l'entrée d'une intersection, on doit réduire la vitesse. La vitesse doit être réduite en fonction de l'environnement, ce n'est pas parce qu'on a dit que c'est à 50Km/h que je dois franchir une intersection à 50km/h, si l'on vous prend, on pourra vous poursuivre pour vitesse dangereuse à l'entrée d'une intersection.

Lefaso.net : quelles sont les causes récurrentes des accidents dans la ville de Ouaga ?

Régulièrement, c'est la vitesse excessive ou dangereuse à la traversée des intersections, le non-respect du feu tricolore, le non-respect de la priorité de passage dans les intersections où il n y a pas de panneaux de signalisation. Généralement, les gens pensent que c'est uniquement la voie bitumée qui est prioritaire, pourtant, dans une agglomération, le code de la route dit que toutes les routes s'équivalent. Si vous êtes dans une intersection sans signalisation, c'est-à dire, qu'il n y a pas de panneau « stop » ou « cédez le passage » ou de marquage au sol, la priorité est à droite.

En ce qui concerne les quatre roues, en ce moment, nous relevons pas mal d'accidents dus au non-respect de la distance de sécurité et à l'inattention parce que la réglementation a prévu une distance que les véhicules doivent observer. Malheureusement à Ouaga, avec l'étroitesse de nos voies, les conducteurs ne respectent pas cette distance de sécurité, ils se suivent en file indienne ; conséquence, on a parfois 3 à 4 véhicules alignés qui sont impliqués dans un accident.

Lefaso.net : Y a-t-il des heures ou le taux d'accident est très élevé ?

Grâce à une étude effectuée par un consultant sur la géolocalisation des accidents, nous avons relevé que les heures de pointe étaient caractérisées par des accidents, c'est -à- dire, de 07 heures du matin à 09 heures, de 11 heures à 13 heures, de 14h 30 à 15h 30 et de 16h 30 à 18h 30. Il y a aussi le cas des heures tardives, des week- ends et des jours fériés. En dépit de tout cela, nous connaissons également des zones accidentogènes qui ne tiennent pas compte des heures et des jours. Selon la même étude, nous relevons plus de cas d'accidents au niveau des intersections équipées de feux tricolores et des intersections sans signalisation.

Lefaso.net : Lorsque vous procédez au constat, comment faites-vous pour établir la part de responsabilité des différentes parties ?

En matière d'accident, la police n'invente rien. On ne se base que sur le code de la route, c'est la réglementation et les déclarations des parties mises en cause. Et lorsque nous procédons au constat, les parties mises en cause se retrouvent au commissariat pour la confrontation qui ne se fait pas en l'absence d'une partie impliquée dans l'accident. Toutes les parties prennent part, assistent à la confrontation puisqu'au moment de l'accident, nous n'étions pas présents. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s'est passé, ce sont les parties mises en cause qui donnent les circonstances dans lesquelles l'accident a eu lieu. C'est sur la base de cela, que nous cherchons à savoir ce qui n'a pas marché, qui n'a pas respecté le code de la route et suite à cela, nous relevons les infractions au code de la route ; sinon, la section de constat ne fait pas de jugement, on ne dit pas qui a tort ou raison.
Ce n'est pas un tribunal ici, notre rôle est de relever les infractions au code de la route et il revient aux parties mises en cause de décider de la suite réservée à leur dossier. Ils ont le choix d'aller au tribunal, soit à l'assurance pour ceux qui sont assurés ou dans une moindre mesure, de procéder à un règlement à l'amiable. S'ils choisissent d'aller au parquet, nous dressons le procès-verbal (PV) conformément au texte et on transmet au parquet, si les parties décident de régler leur sinistre par la voie des assurances, nous montons également le PV que nous transmettrons aux différents assureurs qui sont censés être leurs avocats ; s'ils décident de régler leur sinistre à l'amiable, il leur revient de décider eux même des clauses de leur accord. Nous ne nous ingérons pas dans les règlements de leur sinistre. Pour les cas particuliers de délits (Homicide, coups et blessures, défaut de permis de conduire, défaut d'assurance…) le dossier est transmis au procureur sans l'avis des intéressés.

Lefaso.net : Ces derniers temps, nous voyons des policiers armés au niveau des feux tricolores. Ont-ils besoin de tout ce dispositif pour réglementer la circulation ?

Excusez-moi de répondre une question par une question ; pourquoi à une intersection, il y a les feux, les panneaux et malgré tout, il faut encore des agents ? A une situation nouvelle, une mesure nouvelle. Il faut que le code de la route soit respecté pour le bonheur du plus grand nombre.

Lefaso.net : Certaines personnes paniquent à la vue des policiers armés. N'est-ce pas là une cause d'accidents ?

Non, généralement, les policiers qui sont armés sont sur place ; les autres régulent ou contrôlent. Lorsque vous allez en banque pour toucher votre argent, vous trouvez des policiers armés mais vous ne paniquez pas au point de ne pas vous présenter au guichet. Tous les jours, les policiers sont présents dans les banques mais elles ne désemplissent pas pour autant. Leur présence rassure les bons usagers mais inquiète ou panique les mauvais.

Lefaso.net : Est-ce qu'il ne serait pas mieux que les policiers se fassent plus discrets ?

Je dirai que c'est la situation nationale et internationale qui l'oblige, rappelez-vous des évènements malheureux ; Il ne faudrait pas que les policiers soient aussi victimes parce les usagers ont peur. D'ailleurs, aucun burkinabè n'a peur d'une arme aujourd'hui. Ce ne sont que des prétextes.

Lefaso.net : Depuis le début de l'opération contre l'insécurité routière, est ce qu'il y a eu une baisse du nombre d'accidents ?

Effectivement, depuis le mois de mai, nous avons constaté au niveau de nos statistiques que le nombre d'accidents a baissé avec la mise en place de l'opération contre l'insécurité routière. A titre d'exemple, après avoir enregistré 918 cas d'accidents en Avril et 947 cas en mai, nous avons recensé 786 cas d'accidents au mois de juin.

Lefaso.net : Des conseils à l'endroit de la population

Ce que j'ai à dire à l'endroit des usagers de la route, c'est de considérer le policier au carrefour comme étant son protecteur, son conseiller, son éducateur… . Le policier au carrefour, c'est la super signalisation ; la présence du policier annule tout ce qu'il y a comme signalisation. Que ce soit la signalisation lumineuse, verticale ou horizontale, la présence du policier annule toutes ces signalisations. Le policier n'est pas au carrefour pour nuire aux usagers mais pour leur sécurité. Aussi, je vais demander aux usagers, de ne pas considérer le support des feux pour apprécier leur engagement mais de voir le danger qu'ils courent ou l'embouteillage qu'ils créent à l'intérieur de l'intersection (ceci est la réglementation). La connaissance, l'observation et le respect de la réglementation sont le gage de la sécurité pour tous.

Entretien réalisé par Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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