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Fasobaromètre du 28 novembre 2014

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Chériff SY
Président du Conseil national de transition
Candidat malheureux au poste de président de la transition, le fondateur de l'hebdomadaire Bendré a été portéà un poste qui devra jouer un rôle décisif dans la refondation des institutions et de la démocratie républicaines au Burkina. C'est très gros lot de consolation mais surtout un vrai challenge pour Chériff Sy qui, comme le bon maçon, sera jugé au pied du mur.


Gilles Séraphin BAYALA
Directeur général du protocole d'Etat
Colonel de l'armée, Gilles Séraphin Bayala a néanmoins fait presque toute sa carrière au sein du protocole d'Etat où il vient de remplacer Léon Yougbaré qu'il a longtemps secondé. La connaissance du milieu et des hommes lui seront fort utiles à un moment où le Burkina va connaître des négociations serrées avec plusieurs de ses partenaires.


Alexandre Kaba Diakité
Militant du Balai citoyen
Le coordonnateur du mouvement le Balai citoyen est en délicatesse avec ses camarades. Une procédure disciplinaire a même été engagée pour indiscipline et sans doute aussi pour recherche d'intérêts personnels contre Alexandre Kaba Diakité qui tenait àêtre coopté au CNT, contre l'avis de ses camarades. Celui qui s'était illustré plutôt négativement aux temps forts de la crise par ses accusations péremptoires saura-t-il se remettre utilement en cause ?


Adama Sagnon
Ex-ministre de la Culture
Aussitôt nommé, aussitôt démissionné ; voilà ce qu'on retiendra de l'aventure gouvernementale du magistrat Adama Sagnon. Aurait-il dû refuser un tel poste ? Sans doute, au regard de son passé et du contexte actuel. Une mésaventure que doivent retenir beaucoup de gens par ces temps qui courent.



Ministère de l'Environnement et des Ressources halieutiques : Saïdou Maïga aux commandes

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Saïdou Maïga est désormais aux commandes du ministère de l'environnement, reconfiguré‘'Ministère de l'Environnement et des Ressources Halieutiques'' (MERH). Il a été officiellement installé dans ses fonctions ce mercredi 26 novembre par le secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Alain Thiérry Ouattara.

« D'une manière générale, notre objectif est de mettre notre ministère au service du Burkina Faso pour son développement. Le mettre au service de notre pays, c'est débarrasser ce département ministériel de toutes ses tares, débarrassé de la corruption, il y aura une tolérance zéro à ce niveau, débarrassé aussi des autres fléaux anti- républicains, anti-démocratiques. Nous espérons qu'à la fin de ces 12 mois, quand nous quitterons ce département-là, la seule chose qui va compter, c'est la compétence, l'ardeur au travail pour les différentes promotions ». C'est là la réaction du tout nouveau ministre burkinabè de l'environnement et des ressources halieutiques, Saïdou Maïga, fraîchement installé dans ses fonctions ce 26 novembre 2014 par Alain Thiérry Ouattara, secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres de transition. Au Premier ministre Yacouba Isaac Zida qui lui a fait confiance en l'appelant à la tête du département ; le ministre Maïga assure sa « solidarité pleine et entière à l'action qu'il compte mettre en œuvre en vue de la refondation et de la renaissance de notre cher pays ».

Relever les nombreux défis du département

A l'endroit du personnel du MERH, Saïdou a eu ces mots : « je souhaiterai avoir un nouveau Ministère dynamique, dévoué et soucieux de répondre aux exigences de notre pays, voire de notre peuple. Aussi voudrais-je que chaque employé se voit comme un « agent de l'Environnement » afin que dans un esprit participatif, le travail pour la protection et l'amélioration de notre environnement soit un acquis et plein de perspectives ». Le secrétaire général du MERH, Urbain Belemsobgo a salué la clairvoyance que les plus hautes autorités ont eu de reconfigurer de la sorte leur ministère. Car, « en reconstituant notre département dans l'ensemble de ses compartiments, elles comblent par là une aspiration naturelle et légale à favoriser une approche synergique du développement du secteur des forêts, de la faune et des ressources halieutiques.

D'autre part, nous ne doutons pas non plus que dans les arrangements institutionnels en cours, le nouveau département en charge de l'environnement et des ressources halieutiques continuera de coordonner et d'impulser la dynamique de développement durable au Burkina Faso ». Le MERH, faut-il le rappeler, était précédemment le MEDD, c'est-à-dire le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable. Le SG Belemsobgo a clos son intervention en exprimant la disponibilité du personnel du MERH aux côtés de Saïdou Maïga pour relever les nombreux défis du département ministériel.

Grégoire B. Bazié
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Faso Plast : le sit-in des travailleurs se poursuit

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Entamé depuis le mercredi 26 novembre, le sit-in des travailleurs de Faso Plast se poursuivait encore ce jeudi et n'était prêt de s'arrêter, à entendre le délégué du personnel Issa Badini et les responsables syndicaux. Alors que de leurs côtés, les responsables de la société, après des concessions indemnitaires et salariale (6% en faveur des ouvriers et des employés) espèrent une reprise des activités le plus vite possible.

« Nous défendons un dossier qui date de depuis 2004. Une nouvelle convention qu'on tente d'appliquer. Depuis 1995 que la société a été reprise par le groupe I.P.S, nous sommes toujours régis par un statut parapublic alors que nous relevons maintenant du privé. Ce que nous demandons, c'est un nouveau statut. Nous avons travaillé ensemble avec la direction en présence de l'inspection du travail. Nous avons enregistré des avancées sur les textes de la convention, mais au niveau de la grille salariale et des indemnités, il y a eu un blocage du fait de la non- satisfaction de nos revendications. Au niveau des salaires de base, nous avions demandé une augmentation de 17% pour les ouvriers et employés ; une augmentation de 10% pour les agents de maîtrise et une augmentation de 5% pour les cadres. Mais jusqu'à présent, la direction nous a proposé une augmentation de 6% pour sur les 17% pour les ouvriers et employés, une régularisation au niveau des agents de maîtrise. En plus, le personnel dans son ensemble demande le départ du directeur des ressources humaines pour manque de transmission de nos véritables problèmes, de suivi et de considération ». C'est en ces termes que le délégué du personnel de Faso Plast nous a fait le point ce jeudi de la situation dans sa société. Et d'ajouter : « Nous allons nous concerter avec le personnel pour savoir la suite à donner au mouvement qui doit prendre fin demain. Si demain il n'y a pas de changement, on compte déposer encore un nouveau préavis pour continuer la lutte parce qu'on trouve que ç'a trop duré». A en croire les responsables syndicaux, c'est presque toute la société qui est en arrêt de travail avec plus de 150 travailleurs en sit-in sur un effectif total de 186 personnes.

Les responsables espèrent une reprise dans les meilleures conditions

Face à cette situation qui impacte la rentabilité, les responsables de Faso Plast ont fait un certain nombre de concessions dans l'espoir de mettre fin au mouvement. Pour montrer leur bonne foi, ils ont associé l'inspection du travail aux discussions en vue de parvenir à une sortie de crise. Ainsi, il y a eu des propositions d'augmentations d'indemnités (logement, transport, sujétion), d'échelon et de la mise en place de prime de salissure. « Le DG a assuré que toutes ces mesures entreront immédiatement en application dès décembre », a indiqué Dominique Senghor, directeur financier. Pour lui, ce sont des mesures raisonnables, « des avancées certaines, des concessions assez importantes dans le but essentiel de ramener d'abord la paix sociale au sein de Faso Plast ; de répondre à la préoccupation du personnel, à savoir améliorer leurs conditions de vie ».

« Nous espérons que le personnel a entendu la volonté d'améliorer les choses. On espère qu'après la restitution à la base, le travail pourra reprendre au sein de Faso Plast dans les conditions les meilleures ». Sur la revendication du personnel relative au départ du DRH, Senghor pense qu'il ne sert à rien de s'attarder sur les questions de personne qui ne résolvent pas les problèmes. Et le DRH, Youssouf Sanogo de plaider non coupable, arguant qu'il n'a pas plein-pouvoir de bloquer telle ou telle revendication des travailleurs.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

Les proches collaborateurs du président Michel Kafando

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Après avoir mis fin aux fonctions des collaborateurs de Blaise Compaoré, le président Michel Kafando commence à installer les siens. Trois décrets en date d'hier jeudi 27 novembre précisent qui sont les occupants de certains postes auprès du nouveau président du Faso : il s'agit de Gilles Séraphin Bayala comme directeur général du protocole d'Etat dont il était déjà l'adjoint, du Général de division Nabéré Honoré Traoré qui devient conseiller spécial et cède ainsi sa place de Chef d'Etat-major des Armées au général de brigade Pingrenoma Zagré qui était son adjoint à l'Etat-major des Armées.

Gendarmerie nationale : 64 officiers et sous-officiers décorés

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La gendarmerie nationale a distingué, ce 28 octobre 2014, certains de ces éléments qui se sont positivement distingués au cours de l'année. 64 officiers et sous-officiers ont été décorés. 7 médailles d'honneur militaire, 56 médailles militaires et une médaille d'honneur des sapeurs-pompiers ont été remises aux récipiendaires. C'est le chef d'Etat-major de la gendarmerie nationale Coulibaly Tuandaba qui a présidé la cérémonie de décoration au camp Paspanga.

C'est dans le cadre de la célébration du 54e anniversaire des forces armées nationales que les mérites de ces officiers et sous-officiers de la gendarmerie nationale ont été reconnus et récompensés. Au total, ce sont 64 qui ont été décorés dans trois catégories à l'occasion de cette cérémonie.

Sur 7 les récipiendaires de la médaille d'honneur militaire, un seul était présent, les 6 autres étant en mission. La médaille d'honneur militaire distingue les officiers des armées qui se sont distingués par leur dévouement à la nation, par leurs travaux pour le développement de cette armée, par leur valeur professionnelle, la durée et la qualité de leurs services.

Ils sont 56 récipiendaires qui ont étéélevés au rang de la médaille militaire. 53 ont effectivement reçu leur médaille dont un à titre posthume. Les autres récipiendaires sont également en mission à l'étranger. La médaille militaire est destinée à récompenser les militaires non officiers des armées de terre, de l'air et de la gendarmerie nationale qui se sont distingués par leur dévouement à la nation, leurs valeurs professionnelles, la durée et la qualité de leur service. Elle peut être décernée à titre normal, exceptionnel, ou posthume.

Enfin, le colonel serges Alain Ouédraogo, chef d'Etat-major adjoint de la gendarmerie nationale a été jugé digne de porter la médaille d'honneur des sapeurs-pompiers. Il était seul à recevoir cette médaille qui récompense les personnels qui se sont distingués par la durée et la qualité de leurs services, par des actes ou services exceptionnels dans le corps des sapeurs-pompiers. Elle peut être décernée à titre normal, exceptionnel ou posthume. Pour le chef d'Etat-major adjoint de la gendarmerie nationale, ces décorations encouragent et félicitent les hommes qui se sont dévoués au cours de l'année par rapport à leur travail. «C'est juste leurs labeurs qui a été reconnu et récompensé».

Pour le lieutenant Issa Boro qui a reçu la médaille d'honneur militaire, ce sont des sentiments de joie, de fierté et d'honneur qui l'animent. Tout en témoignant sa reconnaissance à sa hiérarchie et à sa famille, il a invité ceux qui n'ont pas encore été décorés à persévérer dans le travail qui sera remarqué et reconnu par la hiérarchie. La distinction est aussi une invite à plus d'engagement au travail. Et cela, l'Adjudant-chef Mahamadi Zaré, commandant de la brigade de gendarmerie de Ouargaye qui a reçu la médaille militaire, l'a compris et rassure qu'elle le réconforte et va le stimuler davantage dans son travail.

Tiga Cheick Sawadogo
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Bobo-Dioulasso sous couvre-feu : Tension de trésorerie chez les travailleuses du sexe

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Le couvre-feu qui a été instauré sur toute l'étendue du territoire burkinabè entre le 30 octobre et le 24 novembre 2014 a été particulièrement contraignant pour les travailleuses du sexe dont le business ne prospère que la nuit. Les conséquences de cette interdiction de circuler entre 00 heure et 05 heures du matin ont été des plus fâcheuses pour les dizaines de prostituées qui, en plein cœur de Bobo Dioulasso, s'en mettaient plein les proches, jusqu'au bout de la nuit. Nous en avons fait le constat dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre 2014, en nous infiltrant dans l'univers du trottoir, quelques heures avant l'entrée en vigueur du contre-feu. Reportage.

Samedi 22 novembre 2014. Il est exactement 21h47 au centre-ville de Bobo Dioulasso. Sous l'un des grands flamboyants qui jouxtent une avenue en face de l'ex-Entente bar, 4 jeunes filles sont à l'assaut du marché du sexe. Parmi elles Salma, la trentaine environ, habillée d'une camisole et d'un pagne nouée à la hanche. Elle prend patience dans la pénombre. Quelques instants plus tard, deux hommes à moto, passent et repassent devant les filles. Ils sont en prospection, question de détecter les « meilleures graines ».

A leur passage, ils sont hélés par les racoleuses avides de clients : « Chéri, je vais bien m'occuper de toi. Choco, je te tiens compagnie ? », etc. lance Salma avec insistance et d'un air joyeux. Comme pour répondre à l'invitation, l'un des deux hommes ralentit et la jeune fille quitte l'arbre pour se retrouver sur la chaussée à la hauteur de son potentiel client.

Le « couple » engage des discussions, sans doute sur le prix à payer. Mais moins de 5 minutes plus tard, le jeune homme démarre sa moto et disparaît dans le noir, laissant Salma sur son trottoir. « Il est vrai que les clients sont rares à cause du couvre-feu, mais je ne peux pas me livrer pour une telle somme d'argent » fait-elle entendre à ses « collègues » d'un air dépité. « C'est très dérisoire ce qu'il me propose », insiste-t-elle avec des injures à l'adresse du client qui était déjà allé voir ailleurs. Le marché n'a pas été concluant. Comme pour la consoler, nous nous approchons discrètement de Salma pour l'interroger sur le montant proposé par l'homme à la moto : « Il me propose 2000 F CFA desquels je dois déduire le prix de la chambre qui vaut mille francs CFA », répond-t-elle aussitôt, multipliant de nouveau les injures, comme si elle venait d'être profondément touchée dans son amour propre.

Il est 22h 32. A quelques mètres de là, près du maquis « Le Bambou », nous rencontrons Rita, une jeune dame bien élancée et bien bâtie. Elle semble être étrangère de Bobo Dioulasso. « Moi, jolie fille choco comme ça, et puis je manque de clients. Eh couvre-feu !!! », déclare-t-elle avec un brin d'humour, comme pour distraire et briser l'amertume de ses « collègues de service », désenchantées et inquiètes par la rareté de la clientèle. Et comme elle était la plus loquace du groupe, nous tentons d'entamer une conversation avec elle.

A peine nous a-t-il dit qu'elle était native de la capitale Ouagadougou, qu'un cri d'alerte interrompt notre causerie : « Eh les filles, ne restez pas là ! Les militaires-là sont déjà sortis et ils frappent les gens. Ils viennent de me chicoter et j'ai dû me débarrasser de mes chaussures pour fuir », prévient une prostituée encore sous le choc. Sans demander ses restes, et au pas de course, elle disparaît dans le noir. Nous avons juste eu le temps de constater qu'elle marchait effectivement les pieds nus. « Comment peuvent-ils frapper les gens alors qu'il n'est pas encore minuit !? » s'indigne Rita qui, avec entêtement, demande aux autres filles de ne pas bouger de leur place. « On n'a rien fait de mal et les militaires-là n'ont pas le droit de nous frapper alors qu'il n'est pas encore minuit. La loi, c'est la loi ! Restez-là, les filles », rassure-t-elle.

Mais l'opiniâtreté de Rita n'aura été que de courte durée. Car, une vingtaine de minutes plus tard, une autre prostituée, apparemment bien connue de toutes, fait son apparition, appelle certaines filles par leurs prénoms et les invite à rentrer chez elles car les « soldats-là sont très méchants ». Elle n'en dira pas plus. Elle se contente simplement de montrer aux autres les écorchures qu'elle venait d'avoir sur le bras après avoir été cravachée par les forces de l'ordre. Mais sur notre insistance, elle finit par exposer le mode opératoire des soldats : « Ils sont à moto deux à deux. S'ils vous soupçonnent de faire le trottoir, ils viennent vers vous exactement comme s'ils étaient de potentiels clients. Et dès qu'ils s'approchent de vous, celui qui est à l'arrière de la moto se sert d'un fouet pour vous frapper », explique-t-elle sur fond d'injures. Et avant de monter à bord du taxi qu'elle venait d'arrêter, elle a le temps d'insister sur les conseils : « Les filles, ce n'est pas forcé. Ne restez pas là. Car non seulement vous n'aurez pas de clients, mais vous risquez de vous faire cravacher en plus. Nous avons tous des domiciles. Rentrons donc ! De toutes façons, qu'ils le veulent ou pas, ils finiront par lever le couvre-feu et les choses iront mieux pour nous ».

« Un seul client m'a donné 20 000 F CFA »

A moins d'une demi-heure avant minuit, heure d'entrée en vigueur du couvre-feu, nous avons rencontré Lisa cherchant à regagner son domicile. Elle nous confie avoir changé de stratégie depuis l'avènement du couvre-feu : « Plutôt que de sortir à 21 heures ou 23 heures comme d'habitude, je sors désormais plus tôt, souvent même avant 20 heure », explique-t-elle. « Cela, parce que même les clients ont changé d'habitude. Si je sors tôt, j'ai la chance d'voir les premiers clients », poursuit-elle.

Et sans que nous ne lui demandions, Lisa nous parle de sa comptabilité du jour : « Aujourd'hui, je n'ai eu qu'un seul client depuis 20 heures, mais c'est mon jour de chance. Car le gars m'a demandé de le rejoindre dans un grand hôtel du centre-ville et il m'a donné 20 000 F pour une passe que j'aurais acceptée à 3000 F CFA », explique-t-elle visiblement satisfaite de sa journée de travail. Mais cela ne l'empêche pas d'évoquer le côté pernicieux du couvre-feu sur le marché du sexe. « En temps normal, je gagnais en moyenne 25 000 F CFA par nuit. Mais depuis qu'il y a le couvre-feu, mon gain a chuté jusqu'à 10 000 F CFA en moyenne par nuit. J'en étais désespérée et heureusement qu'aujourd'hui, j'ai gagné le jackpot. Je file donc chez moi avant que les flics-là ne sortent », nous confie-t-elle.

A quelques 20 minutes avant minuit, les grands maquis du centre ville de Bobo Dioulasso se taisent. Plus de client, plus de musique. Le show fait place à un silence de cimetière. Les servants rangent les dernières chaises. Les rues sont complètement vides. Bobo Dioulasso se vide de son monde. Fortunes diverse pour les travailleuses de sexe dont certaines rentrent bredouille avec zéro client. A l'image de cette fille à qui nous avons porté secours avec un billet de 500 F CFA, de quoi prendre le dernier taxi pour rejoindre Sarfalao, son quartier de résidence. « Je n'ai rien eu, même pas un seul client ! Je n'ai même pas mangé ce soir, nous avait-elle confié».

Une semaine après la levée du couvre-feu. « Bobo by night » retrouve son ambiance ordinaire. Jusqu'au petit matin.

Bassératou KINDO
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Ecole Militaire Technique De Ouagadougou (EMTO) : 40 stagiaires outillés en maintenance et gestion de matériel militaire

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La salle de cérémonie de l'EMTO a accueilli ce 28 novembre la cérémonie de fin des stages de la 8ème promotion CT1 en Commutation Téléphonie (COMTEL) et de la 10ème promotion CT1 en Maintenance et génératrice (MAG). C'était sous le parrainage du Colonel Madi Savadogo, Directeur central des transmissions et la supervision du Commandant de l'EMTO, le Colonel Zitiba Sawadogo. Etaient aussi présents les instructeurs de l'EMTO et les collaborateurs de l'école.

Dernière grande remise de diplômes de l'année 2014, la cérémonie de fin de stages a marqué la fin de 25 semaines de formation théorique et pratique intensive pour les stagiaires. Au nombre de 40 stagiaires dont 20 par promotion, ils sont venus de 15 nations francophones (Madagascar, Bénin, Togo, Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Comores, Sénégal, Niger, etc.). C'est donc, animé d'une grande joie, que chacun a pu ainsi recevoir un diplôme de fin de stage plus un pins.

Malgré le caractère très intensif des cours, la moisson a été bonne pour certains. En effet, les majors des deux promotions s'en sortent avec de bonnes notes. C'est ainsi que pour la 8ème promotion CT1 Commutation Téléphonie, le Maréchal de logis Ondongo Berlin François du Congo a obtenu la note de 15,70/20 avec la mention Bien. Au-delà des difficultés rencontrées au départ, MDL Ondongo dit être satisfait du parcours ainsi que de ses résultats de fin de stage. Il salue pour l'occasion le professionnalisme des instructeurs. En ce qui concerne la 10ème promotion Maintenance et génératrice, même sentiment de joie et plus de fierté pour le major, Sergent Ahadi Lompo, qui s'affiche avec une note de 15,99/20 et la mention Très Bien. Il a ainsi fait l'objet de vives acclamations dans la salle. Acclamations bien méritées au vue de l'intensité du stage, signalée par les différents intervenants au cours de la cérémonie. Même satisfécit pour le Colonel Zitiba Sawadogo, qui voit par ces résultats l'image de l'école de redorée. Il apprécie « Ces résultats qui font la fierté de tous le personnel d'encadrement de l'EMTO, justifie et renforce encore la place remarquée de l'EMTO dans le concert des centres d'excellence en Afrique. »

« Devenir des maintenanciers qualifiés et compétents »

Si le parcours des stagiaires au cours de ces six mois n'a pas été de tout repos, c'est pour répondre à un objectif d'élitisme de l'EMTO. Le Directeur des études, Lieutenant-Colonel Deboisse ajoute « Nos 40 stagiaires achèvent un stage intensif de 25 semaines. Progressivement, patiemment, grâce à un travail soutenu et un investissement personnel conséquent, ils ont acquis de solides connaissances théoriques et techniques afin de devenir des maintenanciers qualifiés et compétents. Dans quelques heures ils rejoindront les 567 sous-officiers qui, depuis sa création en 2000, ont déjà obtenus un CT1 de l'EMTO et qui a travers l'Afrique contribuent à soutenir leurs armées respectives. […] Ce CT1, a été le premier àétudier l'ASTRA 5000 R5.3 et l'ALCATEL LUCEENT OMNI PCX OFFICES. Avec l'assistance de Monsieur Boris Dondassé nous avons pu former des instructeurs sur ces matériels et fait réaliser les cours nécessaires à l'instruction technique de nos CT1 COMTEL 2.0 »

A propos de la collaboration EMTO et la Coopération militaire française

L'école Militaire Technique de Ouagadougou est l'une des 14 Ecoles Nationales à Vocation Régionale que la France soutient sur le continent africain. Sa mission est unique en son genre. En collaboration avec le Burkina Faso, elle est chargée de former des spécialistes de la maintenance et de la gestion des matériels et des approvisionnements ressortissants de l'arme du matériel appartenant à 19 pays francophones essentiellement localisés en Afrique de l'ouest mais également en Afrique centrale ou encore dans une moindre mesure dans la partie Est du continent africain. Il a fallu près de 6 ans (92 / 98) pour concrétiser ce partenariat entre la France et le Burkina. EN 2012 et 2013, la coopération française a financéà hauteur de 60 millions de francs C FA l'achat de nouveaux autocommutateurs. Toute chose qui vient renforcer la capacité logistique de l'EMTO. En guise de conseils aux stagiaires, le Colonel Madi Sawadogo les a encouragés à maintenir et renforcer les connaissances acquises pour relever les défis qui les attendent.

Sawadogo Balguissa
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Sommet global de leadership : Renforcer les compétences des hommes de Dieu et des hommes d'affaires

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Ouagadougou abrite du 28 au 29 Novembre 2014, la 3e édition du Sommet global de leadership. Parrainé par le Dr Mamadou Karambiri, l'évènement rassemble des centaines de personnes venues des quatre coins du Burkina Faso pour développer leurs compétences en matière de leadership dans le milieu ecclésiastique et celui des affaires.

Responsables d'église, missionnaires, hommes d'affaires, enseignants, et jeunes épris de leadership ont pris d'assaut la salle des conférences de Ouaga 2000, ce vendredi 28 novembre 2014. Durant 48 heures, près de 800 participants recevront des enseignements de leadership de la part d'orateurs à l'aide d'une retransmission en différé sur grand écran, sous-titré en français. Outre cela, il y aura des moments de partage en équipe grâce aux orientations pratiques et pertinentes des enseignements reçus et des moments de louange en live animés par un groupe de musique.

Le leader, inspirateur et visionnaire

« Un leader est un bon dirigeant mais un dirigeant n'est pas forcément un leader », lançait le Dr Mamadou Karambiri, président du Centre international d'évangélisation/Mission intérieure africaine (CIE-MIA). Avec à ses côtés le Dr Eli Koumbem et le Pasteur Karim Paré, il a tenu à rappeler à l'assemblée les qualités d'un leader dans la société. Pour le parrain, le leader est celui qui arrive à inspirer les autres afin que ceux-ci fassent mieux que lui. La bonne recette donc pour un leadership avéré serait la mixture de l'inspiration, de la vision, et de la passion.

Huit sessions pour développer son leadership

Des « Leçons de leadership durement apprises », animé par Bill Hybels en passant par « l'art des conversations cruciales » de Joseph Grenny jusqu'à« Une vision plus grande » de Wilfredo de Jesus, les participants auront droit à huit sessions au total animées par 11 orateurs. Les organisateurs espèrent ainsi former des leaders en libérant leur potentiel humain afin que ceux-ci relèvent les défis dans les sphères d'influences qu'ils représentent.

Plus de vingt-ans de leadership confirmé

C'est en 1992 qu'est créé le Willow Creek Association, chargé de l'organisation du sommet global de leadership. L'une de ses icônes, le pasteur Bill Hybels est convaincu que la crise actuelle de notre époque est une crise spirituelle qui entraine la corruption de l'âme. Il en déduit que la seule manière pouvant aider chaque peuple « c'est de le retourner vers Dieu, pour le renouvellement de l'intelligence et de leur âme ». Organisé dans près de 350 villes dans le monde, le sommet rassemble près de 190 000 leaders à partir du mois d'Août jusqu'en fin Novembre. Au Burkina Faso, l'évènement, qui avait été prévu pour se tenir les 7 et 8 novembre, avait été reportéà cause de la crise nationale. Et selon le pasteur Karim Paré, ce report a occasionné l'absence d'une soixantaine de participants à l'évènement du jour.

A l'heure où le Burkina Faso entame un tournant important de son histoire avec une jeunesse ivre d'espoir et de rêves, ce sommet tombe à pic et l'on espère qu'il servira de maillon fort à la nouvelle ligne de développement amorcé par notre pays.

BASSOLE Herman Frédéric (Stagiaire)
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Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d'une transition « d'exception » (9)

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Après les nominations, les liquidations. Ce jeudi 27 novembre 2014, le président du Faso vient de mettre fin aux fonctions à la présidence du Faso de trois personnalités majeures : Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier ; Damo Justin Baro, conseiller spécial ; Djibrina Barry, secrétaire permanent du Conseil présidentiel pour l'investissement (CPI).

Dans l'organigramme de la présidence du Faso, version Compaoré, il y avait le directeur de cabinet (Mohamed Sanné Topan ; il a pris, le 22 janvier 2014, la suite d'Assimi Kouanda, ministre d'Etat, ministre chargé de mission à la présidence du Faso, et secrétaire exécutif national du CDP, parti présidentiel), le secrétaire général (Ibrahima Coulibaly) puis venaient le chef d'état-major particulier, le conseiller spécial et le secrétaire permanent du CPI. Ce sont donc trois des têtes du top 5 qui viennent de basculer. Et non des moindres.

Gilbert Diendéréétait « l'ombre inséparable du chef de l'Etat »*. Depuis toujours. Il était l'adjoint du capitaine Blaise Compaoré alors commandant du Centre national d'entraînement commando (CNEC) de Pô. Il sera considéré comme « le bras armé des insurgés du 4 août 1983 », le « cinquième homme » de la révolution (les quatre autres étant Sankara, Lingani, Zongo – trois morts violentes – et Compaoré). On le considérera comme « l'un des acteurs de premier plan des événements du 15 octobre 1987 ».

Blaise à la tête de l'Etat, Diendéré sera le patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), commandant du CNEC, secrétaire chargé de la sécurité et de la défense au sein du comité exécutif, instance suprême du Front populaire. Il avait le grade de commandant quand il a été nommé chef d'état-major particulier du président du Faso, en… 1993.

Colonel, il fera un stage de dix-huit mois, en 2001, à l'Ecole de guerre de Paris. Il était aussi le patron des RG, de tous les RG, ayant l'œil sur la situation sécuritaire au Mali depuis sa « base » de Ouahigouya. On l'a vu, ces dernières années, filmé devant un hélico chaque fois qu'un otage « occidental »était récupéré grâce à une médiation burkinabè. Bref, un homme de terrain qui a la discrétion verrouillé au corps.

Pourtant, il s'est retrouvé sous les projecteurs au cours de l'été 2014 à la suite du crash du vol AH 5017 Ouaga-Alger. En tant que président d'un « Comité de crise » dont personne, au Burkina Faso, ne savait qu'il existait avant cela, qu'il avait en charge les problèmes de sécurité aéronautique (aviation civile), qu'il se réunissait régulièrement et mettait en œuvre des exercices de gestion de crise. On a vu le général Diendéré débouler sur les écrans, dialoguer avec la presse, avoir de la considération pour les uns, de la compassion pour les autres, sourire, expliquer, être grave quand il le fallait, didactique, pragmatique, clair, net et précis, acceptant les questions et… y répondant. Irréaliste.

La presse burkinabè en tirera la conclusion qu'il était ainsi préparéà prendre la suite de… Compaoré. Ce que son épouse, Fatou, femme d'affaires et femme politique (députée, membre du bureau exécutif du CDP), voyait d'un bon œil. On lui prêtait ce commentaire : « Si Blaise est là, pourquoi pas mon mari ? ». Blaise n'était plus là au soir du 31 octobre 2014, mais Diendéré tenait toujours bon. Patron du RSP, il sera considéré comme le « parrain » du colonel Zida, promu chef de l'Etat après qu'aient été balayés les généraux Kodio Lougué et Nabéré Honoré Traoré (ce dernier vient d'ailleurs d'être nommé Conseiller spécial du président du Faso).
Diendéréétait bien plus qu'une tête d'affiche. L'alter ego de Blaise, « la face noire de leur commune inquiétude » pour paraphraser Georges Balandier.

Damo Justin Baro, tout autant discret que le puissant général est moins connu encore bien qu'ayant été ministre à… 30 ans. Né le 17 juillet 1952 à Nianaba, sous-préfecture de Toussiana (région entre Bobo-Dioulasso et Banfora, en pays Senoufo), cet inspecteur du Trésor va suivre les cours de l'Ecole primaire catholique de Toussiana (1959-1963) puis du Collège catholique de Tounouma (1963-1970) avant de rejoindre l'université de Poitiers (1970-1975) et l'Ecole nationale des services du Trésor à Paris (1975-1977).

Titulaire, par ailleurs, d'une maîtrise en droit des affaires obtenue en 1975, il va débuter comme chef du service des études et de la réglementation à la direction du Trésor avant d'être nommé chef du service chargé de l'inspection des postes comptables. Le 7 novembre 1982, un coup d'Etat militaire renversera le colonel Saye Zerbo et le Conseil provisoire de salut du peuple (CPSP), composé exclusivement de militaires, prendra le pouvoir. Jean-Baptiste Ouédraogo, médecin-commandant, sera nomméà la tête de l'Etat. Barro entrera dans le gouvernement le 26 novembre 1982 comme secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances, chargé du Budget. Il restera en place jusqu'au 4 juin 1983.

Deux mois plus tard, jour pour jour, le 4 août 1983, Thomas Sankara s'empare du pouvoir. Barro se retrouve ministre des Finances, dès le 24 août 1983, puis des Ressources financières à compter du 3 août 1984. Il va être actif pendant la « Révolution » sans jamais occuper le devant de la scène (cf. LDD Burkina Faso 0104/Jeudi 26 janvier 2006). La « Rectification » mettra fin à son activité ministérielle. Et lui ouvrira les portes de la BCEAO. Quand Charles Konan Banny, appeléàêtre le premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, va quitter le gouvernorat de la BCEAO, c'est Barro qui va hériter du job, à titre intérimaire. Décision entérinée par le sommet de l'UEMOA, fin décembre 2005, à Bamako. Ce n'est que le 17 janvier 2008 qu'il sera remplacé par Philippe-Henri Dacoury-Tabley. On évoquera la nomination de Barro comme ambassadeur à Paris où officiait Filipe Savadogo jusqu'à sa nomination comme ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Tertius Zongo. Barro sera finalement nommé conseiller spécial du président du Faso. C'est donc un général de division, Nabéré Honoré Traoré, jusqu'à présent chef d'état-major général des armées, qui hérite du job.

Troisième personnalité« dégagée » de la présidence du Faso : Djibrina Barry. Il a eu son heure de gloire sous la « Révolution »à… Paris. Il y a été ambassadeur (novembre 1986-février 1988) et a eu la rude tâche de donner une explication cohérente aux événements du 15 octobre 1987 après avoir été dans la capitale française l'interlocuteur privilégié (quasi mythique) de tous ceux qui entendaient humer, sur les bords de la Seine, le parfum exaltant de la « Révolution » sankariste. Né le 27 mai 1947 à Ouahigouya, où il fera ses études primaires (1954-1960), il rejoindra par la suite Ouagadougou et son lycée technique (1960-1967) puis Paris et sa faculté de droit et des sciences économiques (1969-1973). Licence et DES en sciences éco en poche, il va se destiner à l'enseignement et décrochera son CAPET. Il va enseigner à Ouaga au lycée technique, à l'Institut universitaire, à l'Ecole nationale d'administration, puis sera secrétaire général de la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat de Haute-Volta (1975-1980).

Le 7 décembre 1980, il sera nommé ministre du Commerce, du Développement industriel et des Mines dans le premier gouvernement du Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) du colonel Saye Zerbo puis, le 30 septembre 1982, ministre de l'Energie et des Mines dans son deuxième gouvernement. Il quittera le gouvernement lors de l'accession au pouvoir du Conseil du salut du peuple (CSP) du médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo. Après l'épisode sankariste, Barry mettra ses talents d'économiste au service du PNUD. Il est revenu sur le devant de la scène, à Kosyam, quand il a été nommé secrétaire permanent du Conseil présidentiel pour l'investissement (CPI) mis en place le 19 novembre 2007.

* Noël Ouanaza Liéhoun, Regard n° 44 du 9 au 15 août 1993.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Insurrection populaire au Burkina : attention au scénario égyptien !

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La transition en vue de tourner la page du régime Compaoré a pris son petit bonhomme de chemin. En elle se trouve l'aspiration d'un peuple de voir bouter hors de son territoire des maux comme l'injustice, la corruption, le népotisme et le despotisme. Si l'action conjugué des fils et filles du Burkina Faso a permis de mettre fin à la patrimonialisation du pouvoir et à exprimer une profonde volonté de changement et de renouveau ; l'inorganisation, le manque de vision et l'inclination de tous à tout faire et de chercher à tirer profit de cette lutte risque de ramener le peuple burkinabè dans la case départ.

En effet, la gestion de la transition durant un court instant par le colonel Zida et la formation d'un gouvernement de transition dont les postes clés se trouvent entre les mains des militaires, risque de conduire le pays vers le scénario égyptien avec un Zida comme un El Sissi. Ne dit-on pas que le chemin de l'enfer est parsemé de bonnes intentions ?

Certes, « l'essentiel est que le Burkina ait un bon dirigeant peu importe qui il est », diront certains. Et c'est vrai. Seulement que dans une démocratie, chacun a une place, un rôle. C'est pour cela qu'il est impérieux que des dispositions soient prises afin de renforcer les institutions et de travailler en sorte que chacun puisse s'occuper de l'affaire qui est la sienne : la gestion du pouvoir politique aux hommes politiques ; la défense de l'intégrité territoriale aux militaires ; le contrôle de l'action publique aux organisations de la société civile. Seule une telle répartition des responsabilités permettra d'engranger des progrès notables au fil des ans et de permettre un véritable ancrage démocratique. Et, le Conseil national de transition doit y veiller.

C'est pourquoi tous les Burkinabè, les hommes politiques en premier, doivent savoir tirer leçons du passé. Comment une opposition aussi inorganisée peut-elle répondre aux aspirations de tout un peuple ? Comment une opposition qui triche avec le peuple peut-elle lutter contre la corruption et l'injustice ? L'incohérence et l'hésitation des partis de l'ancienne opposition les 30 et 31 octobre ainsi que le 02 novembre aussi bien dans ces discours que dans ces actions sont la preuve qu'elle est en déphasage avec les préoccupations réelles du peuple.

Par ailleurs, la manipulation de prétendus acteurs de la société civile par des partis politiques afin de les faire participer à des instances de la transition en flagrante violation des règles qu'eux-mêmes s'étaient fixé, prouve une fois de plus, qu'aux yeux de ces partis, seule la fin justifie les moyens. Alors qu'il est temps de mettre fin à la politique politicienne.

L'image peu honorable que les hommes politiques ont donnéà voir dans la gestion de cette transition contribue sans doute à les décrédibiliser et à accroitre ainsi la popularité, la sympathie envers les militaires qui peuvent alors être vus par la population, après une bonne gestion de la transition, comme des sauveurs, les seuls capables de gérer le Burkina. Des treillis pourraient donc faire place à des costumes et le flashback serait effectif.

C'est donc pour parer à cette éventualité que les hommes politiques doivent mettre leurs égos de côté et penser à l'intérêt supérieur de la Nation en devenant de véritables partis politiques, en mettant le peuple au centre de leurs actions, qu'ils soient de l'opposition ou de la majorité.
Si rien n'est fait, on est bien parti pour une transition à l'égyptienne, avec, dans le pire des cas un désintérêt vis-à-vis de la politique.

Ousmane B. PARE
Lefaso.net

Présidence du Faso : Fin de fonction de Sanné Mohamed Topan comme directeur de cabinet

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Le président Michel Kafando poursuit le renouvellement du personnel de la présidence du Faso. Après le chef d'Etat-major particulier, le Gal Gilbert Diendéré, le conseiller spécial Damo Justin Baro, le secrétaire permanent du Conseil présidentiel de l'investissement, Djibrina Barry, c'est autour de M. Sanné Mohamed Topan de voir la fin de sa fonction comme directeur de cabinet par décret en date du 28 novembre 2014. En rappel, M. Topan avait été nomméà ce poste le 22 janvier 2014 en remplacement de M. Assimi Kouanda.

Conseil National de Transition : La présence d'Aziz Sana contestée par son mouvement

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Au lendemain de l'installation du Conseil national de transition (CNT), des membres du bureau du mouvement Ça Suffit ont donné ce vendredi 28 novembre, de la voix pour dire à l'opinion que leur coordonnateur général, Aziz Sana, ne siège pas au CNT en leur nom. Ils assurent que M. Sana s'est auto-mandaté comme représentant au sein du CNT.

Pour les membres du bureau du mouvement Ça Suffit qui ont animé ce vendredi un point de presse à Ouagadougou ; le débat sur la désignation de leur représentant au sein du CNT n'est pas encore clos, même avec l'installation ce jeudi des membres du Conseil national de transition. Ils récusent toujours la présence d'Aziz Sana qu'ils disent n'avoir pas mandaté pour les représenter au sein du CNT, leur choix ayant été porté sur le vice-coordonnateur Pascal Tapsoba.

Mais, face à l'entêtement de Sana de s'auto-mandater au mépris, disent-ils, des oppositions de certains membres du bureau et des textes régissant leur mouvement, ils ont dû simplement faire profil bas pour ne pas paraître ridicules devant les gens ; sinon pour eux son admission au sein du CNT est encore loin d'être acquise. Et pour marquer leur désapprobation vis-à-vis de son comportement, ils ont enclenché depuis le 19 novembre 2014 une procédure disciplinaire en son encontre, cela conformément, assurent-ils, à l'article 7 du règlement intérieur du mouvement Ça Suffit. Ils attendent que Sana vienne s'expliquer sur ses agissements avant qu'une décision définitive ne soit prise à son encontre. Le secrétaire général, Adama Guiébré n'exclut pas que Sana soit en fin de compte représentant du mouvement au CNT mais ce qu'on attend avant tout de lui, qu'il vienne s'expliquer.

Pour la suite, ils verront ce qu'il y a lieu de faire. Amadou Diallo, chargé d'information, lui ne supporte plus du tout le comportement de Sana. Il a démissionné du mouvement mais était quand même làà la conférence pour donner sa version des faits reprochés au coordonnateur général qui utiliserait leur mouvement à des fins personnelles. A ce sujet, Diallo a évoqué ses accointances avec des milieux politiques. Des allégations soutenues également par les autres membres du bureau présents à savoir entre autres, Hamado Bictogo, secrétaire à l'organisation ; Harold Kaboré, secrétaire à l'information ou Remi Kientega, trésorier. Au total, 16 membres du mouvement sont signataires de la note qui a enclenché la procédure disciplinaire à l'encontre d'Aziz Sana. Reste à savoir si cela suffira à obtenir la démission ou le renvoi d'Aziz Sana du CNT.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

Insurrection populaire au Burkina : Le message conjoint du CERFI et de l'AEEMB

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Dans la déclaration ci-après, le Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) et l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (A.E.E.M.B.) saluent la mémoire des martyrs tombés lors de l'insurrection, expriment leur profonde compassion aux personnes physiquement affectées et aux familles durement éprouvées par la disparition de leurs proches au cours de ces évènements. Par ailleurs, ces deux associations appellent les premiers acteurs de la transition à faire prévaloir les prémices d'une éthique exemplaire dans la gestion des affaires publiques

« Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux
Peuple solidaire du Burkina Faso, Forces vives de la Nation

Le haut fait historique réalisé par les filles et fils de notre très chère patrie, à travers l'insurrection populaire du 30 octobre 2014, est d'un retentissement qui interpelle désormais plus d'un, sur les aspirations profondes du peuple burkinabè. Ce changement bien amorcé n'a pas été que l'expression du rejet et du désaveu d'un régime. Mais au-delà, c'est en réalité le procès de l'échec de tout un modèle politique qui n'a jamais su placer au centre de sa préoccupation l'intérêt du peuple par le dépassement de l'intérêt de certains individus. Fort heureusement, la mobilisation spontanée des dignes fils et filles du Burkina, qui a permis au pays de se doter d'une charte consensuelle de transition apaisée, constitue incha'Allah une perspective heureuse pour notre démocratie.

Aujourd'hui plus que jamais, une opportunité inouïe de reconstruction d'un Burkina nouveau, s'offre à tous les fils de ce pays. Il faut donc savoir la saisir de la meilleure des manières en jetant les amarres d'un Burkina plus solidaire où la pauvreté, les problématiques de l'éducation et de la formation de la jeunesse, l'emploi et bien d'autres questions de santé seront appréhendées par tous comme les véritables adversaires individuels et collectifs.

Au lendemain de la désignation du Président de la transition et la nomination des membres du gouvernement, suite à des tractations et conciliabules entre forces de défense, acteurs politiques et membres de la société civile, l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (A.E.E.M.B.) et le Cercle d'Etudes, de Recherches et de Formation Islamiques (CERFI) prient pour l'avènement d'une nouvelle ère d'espérance pour le peuple du Burkina Faso. Les deux associations saluent la mémoire des martyrs tombés lors de l'insurrection, expriment leur profonde compassion aux personnes physiquement affectées et aux familles durement éprouvées par la disparition de leurs proches au cours de ces évènements.

L'A.E.E.M.B. et le CERFI tiennent à saluer de vive voix, tous les acteurs de la vie nationale sans exclusive pour le patriotisme, le don de soi, l'esprit d'engagement et le sens élevé de responsabilité et du sacrifice dont chacun a fait preuve durant les différentes concertations relatives à la transition. Il implore de ce fait, le Tout Puissant de guider absolument les intentions et les actions des uns et des autres vers l'intérêt suprême du peuple tout entier, les ayants droits du changement. Ce qui exige l'implication de tout le Burkina dans toutes ses composantes dans le processus. Plus que jamais, aucune, aucun burkinabè ne doit être laissé sur le bord du chemin.
La plus grande leçon qui s'impose désormais à tous ceux qui aspirent à un destin national au Burkina Faso, est de se convaincre du sens de l'éthique dans l'amélioration de la gouvernance dans notre pays. L'injustice, le clientélisme, la corruption, l'impunité, érigés en mode de gouvernance ne sauraient prospérer éternellement. La fin d'un tel système finit toujours brutalement. Seul le bien a de l'avenir. L'A.E.E.M.B. et le CERFI voudraient donc en appeler au sens de l'éthique et de la morale de tous les acteurs publics. Allah ne dit-il pas dans son noble Coran "... Vraiment, Nous ne laisserons pas se perdre le salaire de celui qui a bien agi ! " [Sourate 18 - verset 30]. « Bien agir en ayant en pensée l'intérêt de la nation », doit être le leitmotiv de l'engagement des acteurs de la transition politique avec bien entendu l'accompagnement républicain de l'armée et des forces de sécurité.
L'A.E.E.M.B. et le CERFI voudraient ainsi interpeller les premiers acteurs de la transition à faire prévaloir les prémices d'une éthique exemplaire dans la gestion des affaires publiques. Les prémices d'un changement à valeur pédagogique pour toutes celles et tous ceux qui seront plus tard appelés à exercer tout type de responsabilité publique ou politique dans notre pays. Ils les interpellent à travailler pour la préservation de la cohésion et l'équilibre de la société qui font la fierté du Burkina en évitant tout favoritisme régionaliste, religieux, corporatiste.

Le plus important est la prise de conscience du peuple burkinabè eu égards à son rôle majeur dans le processus du jeu démocratique en cours en ce moment dans notre pays. Le peuple, conscient de son poids doit demeurer vigilant, surtout intègre et digne en se démarquant de tous les abus. Notre prière est que le processus de transition sache garder intacts les espoirs du peuple nés du soulèvement populaire, sans aucune compromission.

Nous implorons, avec ferveur, le Très haut, d'apaiser les cœurs meurtris et d'aider à leur réconciliation pour un avenir empreint de justice, de solidarité, et de spiritualité, au profit d'un Burkina prospère.
Puisse Allah guider notre pays, le Burkina Faso, dans le meilleur des sentiers !
Amîne !

Ont signé :
Issaka SAWADOGO
Président de l'AEEMB

Moussa NOMBO
Président du CERFI »

Insurrection populaire : Enterrement de 7 martyrs le 2 décembre au Cimetière de Gounghin

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Sur les 19 morts liés à l'insurrection, on dénombre 12 à Ouaga. Parmi ces 12 de Ouaga, 5 ont été déjà enterrés et les 7 autres le seront ce mardi 2 décembre au cimetière de Gounghin.

Ci - dessous le programme et les différents noms.

Le 2 décembre 2014 :
- 8 h : levée de corps à la morgue de Yalgado.
- Un premier arrêt à la place de la Nation pour une prière œcuménique
- Après la prière, direction le cimetière de Gounghin pour un enterrement collectif.

Liste des décès donnée par le CHU-YO :

1. AOUERI Ouébidoua

2. BERE Inoussa

3. Ilboudo Ablassé

4. KABRE Amidou (décédé le 30 octobre et enterré le 31 octobre 2014 à Sondogo)

5. KALMOGO Albert

6. KAMBINE Joséphine (décédée le 4 novembre et enterré le 4 novembre 2014 à Sondogo)

7. KARAMBIRI Gaston

8. NAYETE Mariam (décédée le 30 octobre et enterrée le 31 octobre 2014 à Kamboinsin)

9. OUOBA Fabrice

10. Patient X

11. SAMA Issa

12. WANGO Issouf Kibsa (décédé le 30 octobre 2014 et enterré le 1er novembre 2014 à Taptenga).

Un hommage sera également rendu à tous les martyrs à travers une journée d'hommage.

LeFaso.net

Le Balai citoyen sur la situation politique nationale : « Des intrus subsistent toujours au sein des organes de la transition »

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Le mouvement Balai citoyen a organisé une conférence de presse dans l'après-midi de ce 27 novembre pour donner sa lecture de la situation nationale et faire part de la situation interne du mouvement marqué par la suspension de son coordonnateur de Bobo, Alexandre Diakité.
S'il s'est réjoui de la démission du ministre contesté Adama Sagon, pour le mouvement, «des intrus subsistent toujours au sein des organes de la transition» et le Balai citoyen se réservera le droit de riposter si les textes ne sont pas respectés.

Dans l'enceinte du Centre national de presse Norbert Zongo où avait lieu la conférence, la coordination nationale du mouvement a d'abord invité la population à rendre un «hommage digne de leur sacrifice», à 7 des martyrs qui seront enterrés ce mardi 2 décembre au cimetière de Goughin. Le Balai citoyen qui a contribuéà hauteur de 3 126 000 F CFA à la prise en charge des blessés de l'insurrection, cela après un premier geste de 150000, a tenu à remercier toutes les personnes qui ont contribuéà la mobilisation de ressources en répondant favorablement à l'appel à solidarité qu'il avait lancé.

La situation nationale ayant été marquée par la mise en place effective des organes de la transition, le mouvement a exhorté toutes les composantes à«à se mettre rapidement à l'œuvre pour un retour rapide à une vie constitutionnelle normale dans le délai imparti ».

Si l'organisation d'élections crédibles et transparentes est l'une des préoccupations majeures, le mouvement relève 8 points qui selon lui, sont essentiels et sur lesquels, les organes de la transition devraient avoir un égard particulier. Il s'agit de faire la lumière sur les circonstances de la mort des manifestants des 30, 31, et 2 novembre ; de « l'engagement sans délai de procédures judiciaires contre l'ancien président Compaoré et ses dignitaires ; la poursuite et le jugement de tous crimes impunis et commis sous l'ère Compaoré». Le mouvement juge aussi important l'audit de tous les grands projets d'investissement (mines, routes, barrages,…), des sociétés d'Etat… ; la réforme de la justice et du Conseil constitutionnel ; la réforme de l'armée nationale ; la réduction du train de vie de l'Etat ; et enfin, la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption.
A titre d'exemple pour le dernier point, la coordination nationale du mouvement a demandé que les émoluments servis aux membres de la transition soient en mesure avec la « situation économique difficile que traverse le pays ».

« Des intrus subsistent toujours au sein des organes de la transition »

Se réjouissant de la démission du ministre contesté de la culture Adama Sagnon, le Balai citoyen affirme avoir fait le constat qu' « en dépit de la veille citoyenne, des intrus subsistent toujours au sein des organes de la transition en violation des principes édictés dans la charte de la transition ».

«Le Balai citoyen se réserve le droit de riposter contre ces manquements graves dans le respect des lois et règlements en vigueur» ont ajouté ses membres.
Ces intrus dont il est question, seraient des membres de bureaux de partis politiques, et qui siégeraient au Conseil national de transition au titre de représentants d'Organisations de la société civile. Pour l'heure, les membres qui affirment avoir déjà repéré plusieurs de ces « intrus », disent être toujours à la phase de collecte d'informations sur d'autres probables « intrus ». Passer à l'action serait l'autre phase en vue, « Il faut que les engagements pris dans la charte soient respectées ».

Pas de crise au sein du Balai citoyen

La situation interne du mouvement est marquée par la suspension de son coordonnateur de Bobo, Alexandre Diakité. Cette situation n'est pas révélatrice d'une crise selon la coordination. « Il s'agit d'une procédure disciplinaire »à l'encontre de Diakité Alexandre jusqu'alors, coordonnateur régional de la section Hauts Bassins du Balai citoyen.

Cette suspension serait intervenue suite à des violations répétées et flagrantes des principes du mouvement, notamment, la décision de ne pas prendre part aux organes délibérants de la transition.

Un démenti a également été porté par la Coordination nationale sur des rumeurs faisant état de leur présence au Togo pour soutenir des mouvements protestataires.
Chose « vraie et réelle », c'est le programme de ses activités de décembre que le mouvement a décliné. Il s'agit de l'organisation d'une « journée citoyens balayeurs » le vendredi 5 décembre à Bobo Dioulasso en collaboration avec Semfilms . Suivront ensuite la commémoration de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre et une journée d'hommage au président Thomas Sankara le 21 décembre, jour d'anniversaire de sa naissance.

Amélie GUE
LeFaso.net


La 24e édition du FESPACO se tiendra bel du 28 février au 07 mars 2015

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Depuis un moment, dame rumeur fait croire au report du
FESPACO 2015.
La Délégation Générale du FESPACO informe les
professionnels du cinéma et des médias, ainsi que les
cinéphiles, de la tenue effective de la 24èédition de la biennale
du cinéma africain, du 28 février au 07 mars 2015 à
Ouagadougou.

La Délégation générale du FESPACO se tient à votre
disposition pour de plus amples précisions.

LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE DU FESPACO

9e Journées nationles du refus de la corruption

Lettre ouverte au président Michel Kafando : Pas de salaires mais des indemnités de session aux membres du CNT

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Excellence monsieur le Président de la transition

Je viens par cette lettre vous transmettre mes sincères félicitations pour l'honneur que la représentation du peuple (à travers ses forces vives et ses forces armées nationales) a porté sur votre personnalité en vous choisissant pour conduire le bateau burkinabé pendant ces périodes que je qualifierai de normalisation constitutionnelle, politique, sociale et économique. Puisse Dieu vous guide avec sagesse à l'image du roi Salomon dans cette grande tâche.

L'objet de ma lettre est de vous apporter ma modeste contribution dans cette période de défis que certains appellent « le partage de butin ». Pour ce faire je m'en vais vous faire part de mes propositions suivantes :
- Sur la CNT : étant donné que cette commission n'émane pas de la légitimité du peuple et vue toutes ces guéguerres autour des choix des personnes devant représentant les différentes structures, ma proposition est la suivante : que la motivation des membres de la CNT soit sur la base de frais de commission de sessions et non de salaires mensuels.

- Sur la commission vérité, justice et réconciliation : que cela ne soit pas une justice des vainqueurs contre les vaincus mais qu'elle prenne en compte tous ceux qui ont participéà la gestion de la chose publique depuis 1991 (période de la démocratie) jusqu'au 30 octobre 2014. Aussi qu'un audit soit fait sur les lotissements et que la les espaces verts vendus par des conseillers "véreux" soient restituées à l'Etat.
Tout en comptant sur votre sens de bien faire afin que le Burkina Faso se repositionne sur de bonnes voies, je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les plus sincères.

Que Dieu vous bénisse et que DIEU BENISSE LE BURKINA FASO

ZONGO Pengwendé professeur certifié d'informatique
zongopengwende@yahoo.fr

Participation des OSC « politiques » au CNT : Rendre justice aux acteurs d'aujourd'hui et légiférer pour l'avenir

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Après la publication de la liste des représentants de la société civile au Conseil National de la Transition (CNT), après s'être rendu compte que certains acteurs désignés au compte de la société civile appartenaient aussi à des partis politiques, des voix se sont élevées pour protester contre la participation au CNT de ces acteurs à double casquette au titre de la société civile.

J'ai eu à participer aux échanges sur les réseaux sociaux. Face à la virulence de certains intervenants qui traitaient ces camarades de lutte « d'intrus » ou de « tricheurs »à extirper de la transition, et vu l'importance de la question, j'ai décidé, comme d'autres avant moi, de donner ma contribution à travers les médias.
Comment en sommes-nous arrivés là ?

Face aux dérives monarchiques de notre processus démocratique voulues par Blaise Compaoré et les siens, plusieurs fronts se sont ouverts pour résister. Sur le front politique par exemple, des partis politiques d'opposition se sont retrouvés autour du Chef de File de l'Opposition d'alors pour mener le combat face au CDP et plus tard au Front Républicain. Au plan de la société civile, des organisations existant antérieurement ou créées ad ‘hoc ont mené la lutte, soit individuellement, ou à travers des regroupements suscités par la volonté de mise en place d'un sénat et les velléités de modification de l'article 37 de la Constitution. C'est ainsi que nous avons assistéà la naissance d'organisations comme le Balai Citoyen, le Collectif Anti-Référendum(CAR), le Collectif des Femmes pour la Défense de la Constitution(COFEDEC), le mouvement Ca Suffit pour ne citer que celles-là, ou à des regroupements comme le Font de Résistance Citoyenne(FRC) et bien d'autres.

Ces organisations de la société civile, comme on le voit, à objet éminemment politique, opposées à la modification de l'article 37, ont été créées par des citoyens préoccupés par la perversion de la démocratie et prônant l'alternance démocratique comme forme de transmission du pouvoir dans notre pays. Conscients des limites objectives de l'action des partis politiques d'opposition enfermés dans des carcans législatifs inhibiteurs, certains de ces citoyens ont su profiter des insuffisances de notre législation en matière de création d'organisations de la société civile pour envahir le champ de bataille qui était pratiquement l'apanage de le la FEDAP BC.

En effet, la loi No10/92/ADP portant libertés d'association, qui régit aujourd'hui la création des organisations de la société civile dans notre pays brille par l'absence de balise quant à la confusion des genres et à l'envahissement du champ social par le politique. Nulle part dans cette loi, il n'est fait obligation à un citoyen, de faire la preuve de son non appartenance à un organe dirigeant d'un parti politique pour militer dans une organisation de la société civile. Pire, l'article 47 de cette loi qui préconise la dissolution d'une association qui se livrerait à des activités contraires à ses statuts, n'a jamais été appliqué alors qu'il aurait dû l'être à la FEDAP BC. Le foisonnement des OSC, notamment celles animées par des acteurs politiques a beaucoup bénéficié de cette faiblesse législative et de la bienveillance du pouvoir d'alors à l'endroit de la FEDAP BC.

Dans le combat ayant conduit à la chute du pouvoir de Blaise Compaoré, l'apport de la société civile a été considérable. On ne peut nier aujourd'hui le rôle important joué par le CAR de Hervé OUATTARA, Ca Suffit de Aziz SANA, le COFEDEC de Marie Madeleine SOMDA, l'APCD de LOPEZ, le FRC de Marius Luc IBRIGA, le Balai Citoyen de Sam's K le JAH et autres, et bien d'autres organisation de la société civile. Aucun parti politique de l'opposition républicaine, malgré sa volonté, ne pouvait se permettre de poser certaines des actions que ces OSC ont menées sur le terrain, au risque d'être taxé de putschiste et traité comme tel. D'où la synergie d'action que nous avons observée durant cette dure période insurrectionnelle.

Aujourd'hui, légitime est le débat autour de la représentation de la société civile par des acteurs de la société civile qui ont lutté comme tels, mais qui malheureusement sont aussi des acteurs politiques. Mais il est aussi juste de reconnaître que ces acteurs à double casquette à qui la loi en vigueur n'interdisait pas leurs activités, ne peuvent être déchus de leur droit d'agir encore aujourd'hui au nom de la société civile, où qu'ils se trouvent. Certes, des conditionnalités avaient étéédictées pour la désignation de leurs représentants par une coordination des OSC, mais un collège de désignation mis en place par cette même société civile a décidé de retenir des candidats dont le profil diffère légèrement de celui fixé par la feuille de route. De plus, les conditionnalités retenues ne peuvent se mettre au dessus de la loi portant liberté d'association, pire, de la Constitution, qui garantit les libertés des acteurs.

Pour ma part, et en guise de conclusion, reconnaissant l'impérieuse nécessité de dépolitiser notre société civile, il serait judicieux de rendre justice aux acteurs d'aujourd'hui, en ne leur interdisant pas, par le fait du prince, ce que la loi autorise, mais plutôt d'entamer immédiatement la réflexion pour finalement légiférer en la matière pour l'avenir, pour que les acteurs à double casquette d'aujourd'hui soient obligés au choix, entre la société civile et les partis politiques, de par la loi.

Dr SOMDA M. Joseph
msomdaj@yahoo.fr

Ministère de la promotion de la femme et du genre : Bibiane Ouédraogo/ Boni installée dans ses fonctions

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Bibiane Ouédraogo/Boni, nommée dans le gouvernement de la transition, a été installée dans ses fonctions de ministre de la promotion de la femme et du genre, dans la soirée du mercredi 26 novembre 2014. Et c'est le secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, qui a procédéà l'installation officielle.

Madame Bibiane Ouédraogo /Boni a été nommée par décret N° 2014/004/PRESS/PM portant composition du gouvernement le 23 novembre 2014. Appelée à occuper le poste de ministre de la promotion de la femme et du genre dans le gouvernement de transition, elle a été officiellement installée le mercredi 26 novembre 2014. Alain Thierry Ouattara, SG du gouvernement a présidé la cérémonie d'installation.
« Nous savons que dans cette tâche, il y a de nombreux défis qui nous attendent. Nous nous attèlerons au travail car notre souci majeur est de répondre aux aspirations et aux attentes du peuple burkinabè et plus précisément à celles des femmes et des jeunes filles », a indiqué la toute nouvelle ministre de la promotion de la femme à l'issu de son installation ce mercredi 26 novembre.

Dans son discours, madame la ministre a souligné la nécessité d'une collaboration franche et sincère, l'intégrité et surtout l'ardeur au travail qui sont des valeurs à promouvoir au sein du ministère. Et c'est dans un tel état d'esprit que les objectifs fixés seront faciles à atteindre. Pour cela, elle a rassuré ses collaborateurs et agents de service de sa disponibilitéàœuvrer avec tous pour un essor effectif de la femme et de la jeune fille dont les attentes sont nombreuses.

Pour sa part, la Secrétaire générale du ministère n'a pas manqué dans son mot d'exprimer les attentes des femmes et les défis auxquels le ministère fait face. Les attentes de celles qui représentent plus de la moitié de la population burkinabè sont entre autres : l'amélioration de leur statut social, la garantie effective de leurs droits, leur prise en compte dans les instances de décision, le renforcement de leur pouvoir économique, bref d'immenses défis à relever. Les agents du ministère ont également affirmé leur engagement et leur entière disponibilitéà accompagner la nouvelle ministre dans sa tâche au bénéfice de la femme burkinabè.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
Lefaso.n

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