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Santé/Suspension poussiéreuse : « Les germes que vous risquez d'inhaler peuvent entraîner des infections respiratoires bactériennes ou virales », Pr Martial Ouédraogo

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Au Burkina Faso, précisément à Ouagadougou, ces derniers jours, il y a une suspension de poussière accompagnée de vent sec. Quelles sont les conséquences de cette poussière sur l'organisme ? Et comment les asthmatiques doivent-ils se comporter ? Le médecin pneumologue et allergologue à l'hôpital Yalgado Ouédraogo, Pr Martial Ouédraogo, évoque les conséquences.

Lefaso.net : Nous sommes dans une période où il y a trop de poussière. Quelles sont les maladies que la poussière peut provoquer ?

Pr Martial Ouédraogo : La poussière peut contenir plusieurs éléments qui peuvent entraîner des maladies. La poussière peut contenir des germes. Dans la poussière, il peut y avoir des éléments allergisants comme les pollens. Vous savez qu'actuellement, c'est la pollinisation. Dans la poussière, il peut y avoir des éléments qui ont une action abrasive sur le tissu pulmonaire et qui détruisent ce tissu. Ceci étant, les germes que vous allez inhaler vont entraîner des infections respiratoires bactériennes ou virales. D'autres composants de la poussière peuvent occasionner la destruction du tissu pulmonaire ou surcharger le poumon, compromettant son fonctionnement. Aussi, l'inhalation d'allergènes contenus dans la poussière peut déclencher ou aggraver des maladies allergiques comme l'asthme.

Quelle attitude adopter pour se mettre à l'abri des maladies liées à la poussière ?

Il y a classiquement ce qu'on appelle les moyens individuels et les moyens collectifs. Les moyens individuels s'appliquent à l'individu lui-même. Au niveau individuel, il faut déjà savoir quelles sont ses tares au niveau respiratoire. Et se faire suivre pour ces tares. Quand le patient est régulièrement suivi, il sait généralement les précautions à prendre concernant sa maladie. Au niveau individuel, on peut porter le masque pour se protéger lorsque le niveau de poussière est élevé.

Le lavage ou l'humidification des fosses nasales peuvent être envisagés. Il faut également consulter précocement un agent de santé en cas d'alerte respiratoire. Aussi, il existe des vaccins contre certaines infections respiratoires prévalentes. Au niveau collectif, il faut veiller à ce que le taux d'empoussiérage ne soit pas élevé dans l'environnement interne comme externe, il faut de ce fait réduire les ouvertures si nécessaire, nettoyer les surfaces intérieures à l'humide, humidifier les routes non bitumées pour réduire la poussière avec la contribution, si possible, des riverains, etc. Mais il faut savoir que l'organisme a des moyens de défense très efficaces pour nous soutenir, mais ces moyens peuvent, dans certains cas, être débordés.

On entend souvent dire que pendant cette période, la méningite devient virale, est-ce que c'est vrai ?

C'est une manière de dire que la méningite devient plus prévalente. Pendant les périodes où les muqueuses s'assèchent et que le taux d'empoussiérage est élevé, effectivement, il y a des effractions au niveau des muqueuses des voies supérieures qui font que, malheureusement, quand vous avez une infection au niveau des voies respiratoires supérieures, les germes peuvent passer par cette effraction pour coloniser l'organisme et donner donc des méningites.

Mais il y a bien d'autres voies que la voie respiratoire. Également, de nombreux germes comme le méningocoque, le pneumocoque, les virus, les champignons et même le germe de la tuberculose peuvent donner des méningites. Méningite veut dire tout simplement inflammation des méninges, qui sont les enveloppes protectrices du cerveau et de la moelle épinière. Cependant, cette inflammation résulte généralement d'une infection.

Nous sommes dans une période où il y a assez de poussière, accompagnée de vent sec. Pour les personnes qui vivent avec l'asthme, comment elles doivent se comporter pendant cette période ?

Il faut d'abord comprendre que lorsqu'il y a de la poussière, il y a plusieurs éléments qui peuvent composer cette poussière. La poussière peut être constituée de fumée, d'allergènes, de microbes, de sable très fin, de résidus de la combustion d'hydrocarbures, etc. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que plus les particules que vous respirez en suspension sont petites, et plus ces particules pénètrent profondément dans les poumons. Plus les particules de poussière sont petites, plus elles sont nocives.

Car d'une part, elles pénètrent très profondément dans les poumons, mais d'autre part, ces particules peuvent être nocives en raison de leur composition.
En ce qui concerne l'asthme, ces particules pouvant contenir des allergènes et l'asthme étant une maladie allergique, cet empoussiérage peut occasionner un asthme ou aggraver un asthme existant. Les asthmatiques, donc, devraient appliquer les mesures individuelles et collectives sus-évoquées. Aussi, l'agent de santé pourrait, en cas de nécessité, renforcer le traitement de la maladie pendant les périodes difficiles pour son patient.

Le Pr Martial Ouédraogo en train d'expliquer comment la poussière peut affecter l'organisme

Qu'est-ce que l'asthme ?

L'asthme est une maladie qui évolue généralement par des crises. Ce sont des crises de difficultés respiratoires. Souvent, on entend le malade siffler. Ces sifflements peuvent être audibles même par l'entourage ou par le médecin. Ces crises surviennent généralement la nuit, obligeant le patient à se réveiller et à s'asseoir au bord de son lit. Le malade a alors l'impression de suffoquer. Mais c'est généralement la forme d'asthme la plus reconnaissable.

Très souvent, les gens disent : j'ai vu quelqu'un qui avait de l'asthme, mais ça ne ressemble pas à l'asthme que vous avez diagnostiqué chez moi. En effet, dans l'asthme, comme dans d'autres maladies, il y a ce qu'on appelle la forme typique, et il y a les formes cliniques, c'est-à-dire les autres façons dont la maladie se présente en dehors du tableau qui est facilement identifiable. Le diagnostic de ces formes relève généralement du spécialiste. L'asthme peut donc se présenter sous forme de toux. Une toux qui est isolée ou qui survient à l'effort. L'asthme peut se manifester sous forme de difficultés respiratoires survenant seulement à l'effort. L'asthme peut simuler des bronchites à répétition, etc.

Quel message avez-vous pour les populations ?

Quand on présente des signes de maladies, il ne faut pas banaliser. Il faut se rendre dans un centre de santé. À défaut, il faut se rendre en pharmacie. Le pharmacien pourra éventuellement vous dire s'il s'agit d'une manifestation pouvant relever d'un conseil pharmaceutique ou nécessitant une consultation. Nous sommes tous les maillons d'une même chaîne.

Pour ceux qui ont des tares respiratoires, il faut se faire suivre régulièrement. Il ne faut pas attendre les exacerbations. Parce que souvent certaines maladies sont parties pour être des maladies de toute une vie. Quand on est bien suivi, la maladie se stabilise. Mais si on ne l'est pas, la maladie s'aggrave progressivement. Le véritable problème de la prise en charge des malades, c'est la consultation tardive et l'absence de prévention. Si ces deux aspects sont bien gérés, cela va réduire de manière drastique le taux de mortalité.

Interview réalisée par Rama Diallo
Lefaso.net


Burkina Faso : La CARFO outille les acteurs judiciaires sur le régime de sécurité sociale des agents publics

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La ville de Koudougou accueille, du 18 au 20 mars 2025, une session de formation des acteurs judiciaires sur le régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l'État. Cette initiative vise à renforcer les compétences des magistrats en charge du traitement des contentieux liés à la sécurité sociale des fonctionnaires. L'ouverture officielle des travaux a été présidée par le directeur général de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), Hyacinthe Tamalgo. En présence du directeur régional du Centre-ouest de la CARFO, Djamal Kouanda, et du premier commissaire adjoint du gouvernement de la Cour administrative d'appel, Nestor Kientéga.

En tant que garants du droit, les magistrats, juges et autres acteurs du système judiciaire sont appelés à trancher des litiges liés aux prestations sociales et à interpréter les dispositions légales en vigueur. C'est conscient de l'important rôle de ces derniers à cet effet que la CAFRO a initié une session de formation à leur intention. Cela, afin d'assurer une justice plus rapide et plus conforme aux droits des agents publics, tout en réduisant les risques de contentieux prolongés.

Dans son discours inaugural, le directeur général de la CARFO a rappelé le contexte ayant conduit à l'adoption de la loi n°003-2021/AN du 1ᵉʳ avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l'État. Cette nouvelle loi remplace la loi n°047/94 sur le régime général de retraite et la loi n°022/2006 sur la prévention et la réparation des risques professionnels. Elle s'inscrit dans une dynamique d'amélioration et d'harmonisation des textes de prévoyance sociale, en conformité avec les normes de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES).

« Nous allons avec les participants examiner certaines décisions rendues par les juges des tribunaux administratifs pour apprécier leur conformité avec la loi. », Hyacinthe Tamalgo, le directeur général de la CARFO

Des innovations pour une meilleure prise en charge

La loi n°003-2021/AN introduit plusieurs innovations destinées à optimiser la protection sociale des agents publics. Parmi ces mesures, l'on note l'institution d'une allocation vieillesse en remplacement du remboursement des cotisations ; la prise en charge immédiate des victimes d'accidents du travail ; la majoration de la pension d'orphelin qui passe de 10 % à 50 % ; et l'institution d'une pension d'invalidité en cas d'inaptitude définitive due à une maladie ou un accident non professionnel.

Hyacinthe Tamalgo a souligné que l'application efficace de ces nouvelles dispositions repose en partie sur les décisions judiciaires rendues par les magistrats. Ces derniers interviennent aussi bien dans le règlement des différends relatifs à la sécurité sociale que dans la validation de certaines pièces constitutives des dossiers de demande de prestations.

« De par le passé, il y a eu beaucoup de contentieux autour du régime de sécurité sociale », Nestor Kientéga, premier commissaire adjoint du gouvernement de la Cour administrative d'appel

Par expérience, selon Nestor Kientéga, les contentieux autour du régime de sécurité sociale des agents publics les plus fréquents sont les cas d'accidents de travail, de santé au travail et les cas liés aux dossiers de retraite.

Une formation pratique pour une meilleure application des textes

Depuis 2023, la CARFO a initié plusieurs sessions de formation et campagnes de sensibilisation pour familiariser les acteurs concernés avec les nouvelles dispositions du régime de sécurité sociale des agents publics. Après les magistrats de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et du Conseil d'État en 2024, cette session de Koudougou s'inscrit dans la continuité de cet effort de renforcement des capacités.

Durant trois jours, les participants seront formés sur l'organisation et les attributions de la CARFO ainsi que sur les modalités d'application de la loi n°003-2021/AN. La formation sera illustrée par des cas pratiques et des décisions de justice en matière de sécurité sociale, permettant aux magistrats d'intégrer pleinement les spécificités du régime de prévoyance sociale des agents publics.

« En résumé, c'est le droit de la sécurité sociale lié aux agents publics que nous allons aborder avec les acteurs judiciaires. », Boukari Doulcom, conseiller technique à la CARFO et formateur à cette session

Vers une meilleure gestion des contentieux sociaux

Convaincu de l'importance de cette formation, Hyacinthe Tamalgo a exhorté les participants à s'impliquer activement afin d'optimiser la gestion des contentieux relatifs à la sécurité sociale des agents publics. Il les a également encouragés à faire remonter les difficultés rencontrées dans l'application des textes, dans une démarche d'amélioration continue.

Avec cette initiative, la CARFO réaffirme sa volonté d'assurer une meilleure compréhension du cadre légal et institutionnel encadrant la protection sociale des fonctionnaires burkinabè, garantissant ainsi une application plus efficiente et équitable des droits sociaux des agents publics de l'État.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Burkina/Centres d'éveil et d'éducation préscolaires : Les éditions Yaslo font un don de 1 000 cahiers d'activités

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Répondre au besoin en manuels didactiques des 459 centres d'éveil et d'éducation préscolaires ouverts sur l'ensemble du pays. C'est l'objectif de ce don de 1 000 cahiers d'activités fait par les éditions Yaslo-Burkina au ministère en charge de l'enseignement de base, ce 18 mars 2025 à Ouagadougou. Cette remise symbolique des cahiers d'activités était sous la présidence du directeur de cabinet du ministre en charge de l'enseignement de base, Abdoul Kader Kondombo, qui était en compagnie de la représentante institutionnelle de Yaslo-Burkina, Bernadette Sanou/Dao, et de la directrice générale de l'amélioration des conditions d'enseignement et de la vie scolaire du MNPLM, Emilienne Konsem/Sawadogo.

Le Burkina Faso, à travers son initiative présidentielle, s'est en effet engagé dans la promotion de l'éducation de base. Ce qui a permis de créer plusieurs centres d'éveil et d'éducation préscolaire au profit des tout-petits. Ils sont aujourd'hui au nombre de 459 sur l'ensemble du territoire national, dont environ 59 dans la région du Centre.

Ainsi, ces centres d'éveil et d'éducation préscolaire sont dédiés aux apprenants des petites, moyennes et grandes sections, dont le besoin en termes de manuels scolaires se faisait sentir sur le terrain. C'est donc pour soulager ces centres et permettre aux tout-petits d'être bien outillés pour leur apprentissage que les éditions Yaslo-Burkina ont fait parler leurs cœurs en leur offrant plusieurs centaines de cahiers d'activités.

Les différents partenaires s'engagent à faire des centres d'éveil et d'éducation préscolaire, des centres où se forment les futures élites

La remise symbolique, qui s'est tenue ce 18 mars 2025, s'est effectuée en présence des représentants des structures partenaires que sont le ministère en charge de l'enseignement de base et les éditions Yaslo. Il s'est agi au total de 1 000 cahiers d'activités remis au ministère. Des cahiers d'activités répartis comme suit : 166 livres préscolaires petite section en français, 166 livres préscolaires petite section en mathématiques, 168 livres préscolaires moyenne section en français, 168 livres préscolaires moyenne section en mathématiques, 166 livres préscolaires grande section en français, et 166 livres préscolaires grande section en mathématiques.

Le directeur de cabinet du ministre en charge de l'enseignement de base, Abdoul Kader Kondombo, se félicite de l'obtention de ces cahiers au profit des tout petits

Exprimant sa reconnaissance aux éditions Yaslo-Burkina, Abdoul Kader Kondombo a témoigné du bienfait de ce don qui permettra de prendre en charge de façon efficace les tout-petits et de renforcer leur apprentissage. C'est ainsi qu'après avoir reçu symboliquement les cahiers d'activités dédiés aux enfants des mains de la représentante des éditions Yaslo-Burkina, il s'est engagéà en faire bon usage et surtout à travailler à relever le niveau des enfants qui, semble-t-il, est très faible.

Bernadette Sanou/Dao, représentante institutionnelle des éditions Yaslo-Burkina exprimant sa satisfaction

Constatant de visu la joie que le don de ces cahiers d'activités a créée au sein des acteurs de l'éducation de base, la représentante de Yaslo-Burkina, Bernadette Sanou/Dao, s'est réjouie et a fait comprendre que ce geste s'inscrit dans l'initiative présidentielle de la promotion de l'éducation de base à laquelle sa structure veut apporter sa part afin de contribuer à la formation des tout-petits. Et ce sont au total 1 000 cahiers d'activités de divers domaines, notamment en français et en mathématiques, qui ont été offerts, a-t-elle énuméré.

La directrice générale de l'amélioration des conditions d'enseignement et de la vie scolaire du MNPLM, Emilienne Konsem/Sawadogo, salue cette initiative et reconnaît son importance pour ces centres dédiés aux enfants de petites, moyennes et grandes sections

La remise de ces 1 000 cahiers d'activités a en outre été la bienvenue, parce que, depuis la mise en œuvre de ces différents centres, beaucoup de choses ont été faites, mais le besoin en manuels didactiques restait encore un défi large, a reconnu la directrice générale de l'amélioration des conditions d'enseignement et de la vie scolaire du MNPLM. C'est pourquoi le ministère, selon elle, accueille très favorablement ce don qui vient à point nomméà une époque où l'institution s'est engagée dans le développement du préscolaire qui était très faible. « Et ces 1 000 cahiers permettront aux éducateurs du préscolaire de prendre en charge de façon plus efficace les apprenants des petites, moyennes et grandes sections. Ce qui leur permettra sans douter de réaliser leur meilleur potentiel grâce à ces livres », a-t-elle souligné.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Burkina : Idrissa Barry, militant du Mouvement SENS, « enlevé»

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Dans un communiqué signé ce 18 mars 2025, le Mouvement SENS informe de l'enlèvement de son militant Idrissa Barry. Nous avons contacté des sources qui confirment l'enlèvement du journaliste dans les locaux de la mairie de Saaba. Le mouvement SENS exprime sa vive indignation et sa profonde inquiétude face au énième enlèvement de citoyens. Il exige sa libération immédiate et sans condition.

COMMUNIQUÉ DU MOUVEMENT SENS SUR L'ENLÈVEMENT CE JOUR D'IDRISSA BARRY

Une atteinte inacceptable aux libertés fondamentales !

Le mouvement Servir et Non Se Servir (SENS) exprime sa plus vive indignation et sa profonde inquiétude face au énième enlèvement de Citoyens : l'enlèvement brutal de Idrissa Barry, membre de sa Coordination Nationale, ce jour 18/03/2025 à Ouagadougou, alors qu'il était en audience avec le Président de la Délégation Spéciale à la mairie de Saaba.

Cet acte de disparition forcée, en plein jour et dans une enceinte administrative, constitue une grave violation des droits humains et une menace directe contre toutes les voix critiques et engagées dans la défense des valeurs démocratiques et de l'État de droit au Burkina Faso.

Nous exigeons sa libération immédiate et sans condition, et interpellons les autorités de transition sur leur responsabilité face à ce climat de terreur et d'arbitraire qui continue de s'installer dans notre pays. Nous prenons également à témoin la communauté nationale et internationale face aux dérives continues et inquiétantes et appelons toutes les forces démocratiques et citoyennes à se mobiliser contre l'escalade répressive en cours dans notre pays.

Le mouvement SENS reste debout, vigilant et déterminé face à toute tentative d'intimidation et de musellement des libertés publiques et démocratiques.

Nous ne céderons ni à l'arbitraire, ni à la dictature et ce, pour l'intérêt durable du Burkina Faso et de l'Afrique en général !

Fait à Ouagadougou, le 18 mars 2025

Le Mouvement SENS

Burkina/Fourniture en électricité : « En 2025, on devrait connaître une situation meilleure par rapport à l'an passé», rassure le Premier ministre

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Le vendredi 14 mars 2025, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo s'est adresséà la nation lors d'une session devant les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT). Son discours a porté sur l'état de la nation. Au cours de cette session, les députés ont eu l'occasion d'interroger le Premier ministre sur des sujets d'intérêt national et ce dernier a fourni des éclaircissements sur diverses problématiques, telles que l'énergie.

Le Premier ministre a débuté par un bilan des efforts réalisés dans le secteur de l'énergie. Il a expliqué que la maintenance préventive des équipements de production, de transport et de distribution d'énergie avait été effectuée avant le mois de mars, ce qui a permis de remettre en marche plusieurs groupes thermiques. Cette remise en état a permis de récupérer une capacité de production d'environ 111 mégawatts.

Le chef du gouvernement a également souligné les relations stratégiques avec des pays amis, notamment le Ghana, avec lequel des échanges sur la question de l'énergie ont récemment eu lieu. « Vous l'avez suivi récemment avec la visite de Son Excellence le président de la République du Ghana. Et bien sûr, au cours des échanges, cette question de l'énergie a étéévoquée », a-t-il indiqué.

Cependant, malgré les progrès réalisés, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a reconnu que le secteur de l'énergie demeure confrontéà de nombreux défis. Au-delà de la production, les infrastructures de transport et de distribution de l'électricité sont vétustes, ce qui entraîne des pannes fréquentes qui affectent la fourniture en électricité pour les citoyens. Il a insisté sur la nécessité de mener des actions vigoureuses pour moderniser ces infrastructures afin de garantir une distribution fiable de l'énergie.

« Il faut noter que des efforts ont été faits entre 2024 et 2025, et surtout l'engagement des techniciens sur le terrain a permis de récupérer un certain nombre de centrales thermiques, améliorant ainsi le niveau de production interne de l'énergie. Mais il faut indiquer qu'il y a beaucoup de défis à relever dans le secteur de l'énergie, parce qu'au-delà des questions de production, il y a aussi des questions de transport et de distribution. Manifestement, quand on regarde, nous avons un réseau de transport et de distribution qui est vétuste. Donc, il faut des actions vigoureuses également à ce niveau, parce que, quand bien même la production est disponible, il suffit d'une panne et ce sont les citoyens de toute une zone qui se retrouvent privés de la fourniture d'électricité. À ce niveau, les ambitions sont affichées. »

Et comme ambition, le Premier ministre a mentionné des projets en cours, notamment la collaboration avec la Russie pour la mise en œuvre d'une centrale nucléaire. Par ailleurs, il a indiqué que des instructions avaient été données pour la mise en place, à court terme, de centrales thermiques et solaires de grandes capacités afin de renforcer les capacités de production interne.

« Mais au-delà de cela, des instructions ont été données pour qu'à plus court terme, en plus des centrales solaires, qu'il y ait également des centrales thermiques de grande capacité qui puissent être le plus rapidement possible mises en place afin de permettre d'améliorer de façon significative les capacités de production interne, parallèlement à travailler également à améliorer le réseau de distribution. Donc la situation devrait s'améliorer progressivement. Mais une chose est sûre, en 2025, on devrait connaître une situation meilleure par rapport à la situation que nous avons vue », a-t-il conclu.

Hanifa Koussoubé
Mamadou Zongo
Lefaso.net

Burkina/Affaire Schiphra : « Si vous ne réussissez pas à la faire partir en douceur, on va revenir avec la police » Me Christophe Birba aux journalistes

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Après des semaines de tractations sans réponse officielle, l'Eglise des Assemblées de Dieu a, au travers d'une conférence de presse, situé la presse nationale sur l'état de la situation qui prévaut entre elle et Marie Claire Traoré, ex Directrice générale de l'hôpital Schiphra.

Selon Me Christophe Birba, conseil aux cotés de l'église, l'église est parvenue à obtenir une décision de justice revêtue de la formule exécutoire, intimant l'ordre à Marie Claire Traoré de quitter les locaux de l'hôpital où se situait son bureau, ainsi que la résidence même où elle se trouve, laquelle appartient à l'église des AD.

"Sentant l'étau se resserrer autour d'elle, elle a dit qu'elle est malade. Elle s'est réfugiée dans les chambres à malades de l'hôpital Schiphra et s'est fait établir un certificat médical avec un repos de 72h, qu'elle a présentéà l'huissier de justice et aux policiers... Par humanisme, l'huissier a retiré la force publique" a-t-il relaté.

A travers cette conférence de presse, Me Birba dit mettre à contribution la presse pour l'inviter par la même occasion à respecter la décision de justice des autorités burkinabè. "Si vous ne réussissez pas à la faire partir en douceur, on va revenir avec la police" a-t-il promis.

Plus de détails à venir.

Lefaso.net

Le Journal officiel du Burkina Faso : Importance, contenu et portée pour le citoyen…, le chef de département lève un coin du voile

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« Le présent décret sera publié au Journal officiel du Faso. »À l'image de cette formule qu'on lit à la fin des décrets, plusieurs actes administratifs et privés font aussi l'objet, et sans forcément de mention expresse, d'un passage obligé au Journal officiel du Burkina Faso, placé sous la tutelle du Secrétariat général du gouvernement et du conseil des ministres. Mais qu'est-ce que le Journal officiel et qui y a accès ? Quels sont les actes dont la publication y est obligatoire et qu'est-ce que cela implique pour le citoyen ? Ce sont entre autres questions auxquelles Wiobepoui Ignace Bationo, chef de département du Journal officiel et des publications, a bien voulu répondre à travers cette interview. Lecture !

Lefaso.net : Qu'est-ce que c'est que le Journal officiel du Burkina Faso ?

Wiobepoui Ignace Bationo : Le Journal officiel du Burkina Faso, en abrégé JOBF, est l'hebdomadaire officiel de publication de l'État burkinabè. Il publie à cet effet les textes législatifs et réglementaires, y compris les textes de portée internationale ratifiés par notre pays, le Burkina Faso.

Que peut-on retenir de ses missions ?

Il faut retenir que le Journal officiel a pour mission principale de porter à la connaissance des citoyens, les textes qui leur sont opposables. Nous avons parlé tantôt des textes législatifs, des textes réglementaires, etc. Donc, pour que ces textes-là soient opposables aux populations, il faut qu'ils y paraissent, qu'ils y soient publiés. Donc, le Journal officiel a cette mission de publier les textes qui sont opposables aux populations et également de les informer sur le fonctionnement de l'administration publique.

Quelles sont les modalités de parution du Journal officiel ?

Le Journal officiel paraît en deux éditions distinctes, à savoir le Journal officiel ordinaire, qui paraît tous les jeudis, et le Journal officiel spécial, qui paraît chaque fois que de besoin. Donc, le numéro spécial, c'est vraiment lorsqu'il y a urgence ou une nécessité de publier un texte qui doit être opposable aux citoyens. Cela peut être par exemple la publication de la loi des finances, qui est un instrument très important, volumineux, ou par exemple des textes relatifs aux décorations de personnes.

Le Journal officiel est-il adresséà tout citoyen ou est-il réservéà une catégorie de citoyens, de public ?

Le Journal officiel a pour rôle de porter l'information aux citoyens. Premièrement, nous dirons que le Journal officiel est adresséà tous les citoyens, afin que nul n'ignore la loi. Deuxièmement, le Journal officiel est adressé aux institutions régionales, sous-régionales, aux chercheurs, aux étudiants, aux élèves. Bref, il est adresséà tous ceux qui veulent avoir des informations sur la législation concernant le Burkina Faso.

Quels sont les actes dont la parution est facultative dans le Journal officiel et ceux dont la parution est obligatoire ?

Il faut dire que le Journal officiel, en plus de publier les textes de portée générale, peut aussi publier ce que nous appelons les annonces légales. Cela veut dire que tout citoyen qui a perdu son document, son permis d'habiter, son permis de conduire par exemple, ou tout autre document important, peut venir faire la publication au Journal officiel.

Ensuite, pour ce qui est des textes de portée générale, notamment les lois, les décrets, les arrêtés de portée générale, l'obligation est faite pour qu'ils paraissent au Journal officiel. Et ça, c'est en application de l'ordonnance 75-23 du 6 mai 1975 qui stipule que, pour que les lois, ordonnances, arrêtés ministériels et les actes administratifs à caractère individuel deviennent applicables sur le territoire de la République, après avoir été portés à la connaissance du public soit par voie de publication au journal officiel, soit selon la procédure d'urgence.

Et enfin, nous avons les récépissés de reconnaissance des associations nationales, des sociétés coopératives qui doivent faire leur insertion dans un journal d'annonces légales, conformément et respectivement à la loi N° 064-2015/CNT portant liberté d'association et à l'acte uniforme de l'OHADA relatif aux droits des sociétés coopératives. Pour les associations à caractère national, l'obligation d'insérer leurs récépissés au Journal officiel est de deux mois à partir de la date de délivrance du récépissé.

Le Secrétariat général du Gouvernement présente JOBF et LEGIBURKINA au FESPACO 2025, avec ici au stand, le festivalier et acteur Oyou (à droite) et le chef de département, W. Ignace Bationo.

Autrement dit, tant qu'une loi, un décret, un règlement ou une convention ne sont pas publiés dans le Journal officiel, ils ne sont pas opposables aux citoyens ?

Exactement. L'article 1er de l'ordonnance 75-23 du 6 mai 1975 fixant les règles d'application des lois, ordonnances, décrets et arrêtés ministériels que je citais tantôt indique que : « les lois et ordonnances, ainsi que les actes règlementaires, deviennent applicables sur le territoire de la République après avoir été portées à la connaissance du public, soit par voie de publication au Journal officiel, soit selon la procédure d'urgence ». Cela veut dire qu'aucun texte de portée générale ne peut être applicable aux populations, aux citoyens, s'il n'a fait l'objet donc de publication officielle. Et le premier canal de publication officielle, c'est le Journal officiel, et le deuxième, c'est la publication d'urgence par affichage dans les préfectures, hauts-commissariats, mairies, gouvernorats.

Le parallélisme des formes est-il requis en matière de publication dans le journal officiel, c'est-à-dire est-ce que les abrogations et modifications de textes, la dissolution d'associations… doivent-ils obligatoirement paraître dans le journal officiel, s'ils avaient étéà l'origine publiés ?

Lorsqu'un acte est pris, et que dans celui-ci il est mentionné qu'il sera publié au Journal officiel, nous avons l'obligation de le publier. Vous voyez que les actes sont motivés, à la fin, dans ou après la partie exécutoire, par la mention « sera publié au Journal officiel du Faso ». Effectivement, par parallélisme des formes, ces textes, lorsqu'ils font l'objet de prises de décisions appuyées par un document officiel, peuvent également faire l'objet de publication au Journal officiel, lorsque, bien sûr, ils sont de portée générale. Par exemple, lorsqu'on dissout une association ou modifie ses actes fondateurs ou lorsque les associations modifient leurs statuts, elles sont obligées de revenir publier ces textes-là au Journal officiel. Donc, pour dire que les actes de dissolution, de modification peuvent faire l'objet de publication au Journal officiel également, par parallélisme des formes.

Peut-on revenir sur les échéances de publication, pour les associations par exemple ?

Les associations nationales ont deux mois, à compter de la date de délivrance du récépissé, pour faire leur insertion au Journal officiel. Passé ce délai, et conformément à l'article 59 de la loi portant liberté d'association, il y a des pénalités qui s'appliquent.

Qui sont ceux qui sollicitent le plus le Journal officiel pour les publications ?

Les catégories de Burkinabè qui sollicitent le plus le Journal officiel, ce sont premièrement les leaders d'associations, d'ONG qui souvent bénéficient d'une autorisation d'exercer au Burkina Faso. Vous voyez que nous avons plusieurs associations au Burkina Faso. Deuxièmement, nous avons également les cabinets d'avocats, les établissements financiers et évidemment les ministères et institutions dont les textes paraissent au Journal officiel. Il y a également des particuliers qui s'abonnent au Journal officiel.

Quelles sont les conditions pour pouvoir avoir une insertion au Journal officiel ?

Par rapport à l'insertion au Journal officiel, il y a un texte qui l'encadre. Et ce texte prévoit actuellement 25 000 FCFA pour une insertion d'un récépissé d'association au Journal officiel. Pour tout ce qui est des autres types de textes, il y a un tarif qui est facturé en fonction du volume (nombre de pages) à publier au Journal officiel.

Pour le journal, on peut l'acquérir au prix de 750 FCFA l'ordinaire, et 1000 FCFA pour le numéro spécial. Il y a aussi la possibilité de s'abonner, et à ce niveau, nous sommes à 39 000 FCFA pour l'abonnement annuel. Mais les tarifs seront bientôt revus, parce qu'il y a un nouveau texte qui est en cours.

Comment vous assurez-vous de la disponibilité du Journal officiel, quand on sait qu'il concerne tout citoyen sur tout le territoire national et même les représentations diplomatiques ?

Le journal est normalement mis à la disposition de tous les citoyens. J'ai même envie de dire que les citoyens ont l'obligation de consulter régulièrement le Journal officiel. Et actuellement, le journal est disponible en version papier au niveau du Secrétariat général du gouvernement et également en ligne, à travers une plateforme numérique, JOBF, à l'adresse www.jobf.gov.bf.

Cela veut dire que des efforts ont déjàété faits pour rendre le journal disponible. Il y a eu, par le passé, la mise à disposition du journal dans les régions, notamment dans les hauts-commissariats, au profit donc des associations, des citoyens et même des ministères et institutions. C'est capital que les citoyens s'intéressent au Journal officiel, car, comme on le dit, nul n'est censé ignorer la loi. Il est vrai que des efforts doivent être consentis pour disponibiliser la loi au profit des citoyens, mais il appartient aussi au citoyen de chercher à s'informer sur les lois qui sont prises et qui paraissent au Journal officiel. Et par ailleurs, sur notre site (www.jobf.gov.bf), il est possible de consulter les sommaires des différents textes qui paraissent au quotidien. Donc, pour celui qui n'a pas les moyens ou pour celui qui veut juste savoir ce qui a été publié, il peut juste parcourir l'ensemble des sommaires des textes publiés qui sont sur le site. Et mieux, il existe une deuxième plateforme de consultation et de téléchargement des textes législatifs et réglementaires qu'est Légiburkina, accessible à l'adresse www.legiburkina.gov.bf.

Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Ousmane Ouattara (3ème à partir de la droite), de passage au stand de son département au FESPACO 2025, avec à l'extrême gauche, le chef de département JOBF et des publications, W. Ignace Bationo.

Quelles sont les langues de parution du Journal officiel ?

Le Journal officiel paraît essentiellement en français. Donc, de la République de la Haute-Volta à nos jours, le journal paraît en français. Seulement, il y a eu des initiatives pour sa transcription en langues nationales, mais jusqu'à présent, ce n'est pas encore effectif. Des réflexions sont donc en cours sur la question, pour pouvoir le mettre à la disposition des citoyens en langues, notamment par voie de radio, c'est-à-dire faire un compte-rendu par semaine dans nos langues, de ce qui est publié dans le Journal officiel.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le fonctionnement au quotidien du Journal officiel ?

Le caractère officiel du journal et sa portée font que nous sommes beaucoup sollicités. Il arrive, comme toute institution, d'avoir des difficultés, notamment techniques, avec nos machines, et souvent, cela conduit à des retards de parution. C'est la grosse difficulté. Également, de par le passé, les gens étaient obligés de se déplacer pour venir au Secrétariat général du gouvernement pour soit faire leur insertion au Journal officiel, soit acquérir un numéro du Journal officiel. Et comme je le dis, Dieu merci, nous sommes en train d'acquérir du nouveau matériel d'imprimerie et également, nous avons notre site numérique qui permet désormais de ne plus se déplacer, mais de faire en ligne tous ces actes-là (insertions, achats, abonnements…).

Doit-on comprendre par-là que le Journal officiel est entièrement imprimé ici par le Secrétariat général du gouvernement ?

Oui, le journal est entièrement imprimé ici par le Secrétariat général du gouvernement, qui dispose d'une imprimerie, l'imprimerie Journal officiel. En plus du Journal officiel, nous faisons l'impression d'autres supports de documents. Cela veut dire qu'aujourd'hui, pour un privé ou pour une institution, qui veut produire un document (rapports et même des documents privés), ils peuvent le faire au niveau de l'imprimerie du Journal officiel.

En termes de perspectives, qu'est-ce qu'on peut retenir ?

En termes de perspectives, c'est de faire en sorte que le Journal officiel soit davantage accessible aux citoyens. C'est aussi, et dans ce sens, poursuivre la dématérialisation des procédures, qui est de plus en plus demandée par l'administration et par les populations. Toutes ces initiatives éviteront aux citoyens de vraiment faire des déplacements, d'investir assez de moyens, juste pour venir acquérir le Journal officiel. Nous envisageons aussi de faire une campagne de promotion du Journal officiel dans toutes les treize régions du Burkina, pour qu'il puisse davantage être connu, accessible et pour permettre aux citoyens de comprendre son importance et son rôle ; parce que beaucoup ignorent jusqu'à présent ce que c'est que le Journal officiel et quelles sont les obligations qu'ils ont, en tant que citoyens, vis-à-vis de ce journal.

À vous les propos de conclusion !

C'est d'abord dire merci à Lefaso.net pour ce canal qu'il nous offre pour pouvoir faire davantage la promotion du Journal officiel, lui donner plus de visibilité. Je voudrais également dire merci aux premiers responsables du Secrétariat général du gouvernement et du conseil des ministres, notamment M. le secrétaire général, pour les efforts consentis en matière de modernisation et de visibilité du Journal officiel.

À l'endroit des populations, c'est de leur dire que le Journal officiel est ce canal par lequel, elles peuvent avoir l'information officielle. Pour les associations, les structures privées, les cabinets d'avocats, les entreprises…, c'est de faire davantage d'abonnements au Journal officiel pour être informés au jour le jour sur le fonctionnement de l'administration publique et sur les lois et textes réglementaires qui leur sont opposables. C'est également leur dire qu'il y a de l'innovation désormais, qui fait de telle sorte qu'ils ne sont plus obligés de faire le déplacement au Secrétariat général du gouvernement pour acquérir le Journal officiel ; ils peuvent le faire désormais à travers la plateforme dénommée JOBF, accessible à l'adresse www.jobf.gov.bf .

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Bobo-Dioulasso : La SOBTO met officiellement sur le marché ses pâtes de tomates A'diaa

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Les premières boites du concentré de tomates de la Société burkinabè de tomate de Bobo-Dioulasso viennent d'être officiellement mises sur le marché ce mardi 18 mars 2025. Les premiers camions ont effectué leur chargement au sein de l'usine, en présence du directeur général de la SOBTO, Didier Sanon, d'une délégation de l'APEC et des journalistes de la ville de Sya.

La date du mardi 18 mars 2025 restera gravée dans les annales de la Société burkinabè de tomate (SOBTO). En effet, c'est cette date qui a été choisie par les premiers responsable de la société pour mettre officiellement sur le marché les concentrés de tomates de la marque A'diaa, issus de cette unité de production. Cette sortie officielle des produits intervient après l'inauguration de l'usine par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, le 30 novembre 2024. Après près de quatre mois de « travail acharné», les premières boites vont se retrouver sur le marché et évidemment dans les plats des Burkinabè.

« Après l'inauguration de la société en novembre dernier par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, nous avons continuéà produire du concentré de tomate pour les conserver dans des sacs septiques et au fur et à mesure nous procédons au conditionnement dans nos différentes gammes que nous mettons sur le marché. Aujourd'hui, 18 mars 2025, nous sommes animés par un sentiment de fierté et de satisfaction parce que ce jour était tant attendu. Et aujourd'hui, nos premières boites vont se retrouver sur le marché», se réjouit le directeur général de la SOBTO, Didier Sanon.

A'diaa, la marque de pâte de tomate fabriquée par la Société burkinabè de tomate (SOBTO) est le fruit de l'actionnariat communautaire, politique prônée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Avec la construction de cette usine de tomates le Burkina Faso peut se réjouir d'avoir tenu le pari en faisant de la transformation endogène de son économie une réalité dans un contexte de crise sécuritaire. Cette activité a connu la présence d'une délégation de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC). Prenant ainsi la parole au nom du directeur général de l'APEC, Clémence Miningou/Zoundi, la directrice de la promotion de l'entrepreneuriat communautaire, a salué les souscripteurs pour avoir cru à cette initiative du président Traoré.

Elle invite l'ensemble des Burkinabèà continuer à souscrire et ceux qui ont souscrit à augmenter leurs parts sociales afin « qu'on puisse asseoir des usines dans chaque région du Burkina Faso ». La SOBTO met ainsi sur le marché une gamme élargie de produits, notamment des boites de 2200 grammes, de 800 grammes, de 400 grammes et des sachets de 60 grammes. Pour la gamme de 800 grammes, la SOBTO a décidé de faire du 850 grammes au lieu du 800 grammes comme les autres sociétés de production. Sur le marché, les boites de 2200 grammes sont vendues au prix détaillant de 3 700 FCFA, les boites de 850 grammes à 1 800 FCFA, celles de 400 grammes à 800 FCFA et les sachets de 60 grammes à 100 FCFA.

Lefaso.net


In memoria : Mme COMPAORE née NABOLE Salamata Sandra

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19 mars 2019 – 19 mars 2025

Voilà cinq ans que tu es repartie vers le Père Céleste.
A cette occasion, les familles COMPAORE, NABOLE et alliées demandent à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pensée pieuse à son égard.

Donnez-lui Seigneur le repos éternel et que brille sur elle la lumière de votre Face !

Décès de KUSIELE SOME Win-Ni A-saan Roselyne Létitia : Faire part

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La Direction Générale de VISTA BANK BURKINA a le profond regret de vous faire part du décès ce dimanche 16 mars 2025 de Mademoiselle KUSIELE SOME Win-Ni A-saan Roselyne Létitia, précédemment Chargée d'Affaires Professionnels au sein du Département Clientèle Particuliers et Professionnels.
Décès survenu à Ouagadougou le dimanche 16 mars 2025 des suites de maladie.

LE PROGRAMME DES OBSÈQUES EST LE SUIVANT :

Lundi 17 et mardi 18 mars 2025 : Présentation des condoléances au domicile familial à Wemtenga et récitation de chapelet les soirs à partir de 19h.
Mercredi 19 mars 2025 à 16h : Levée du corps à la Morgue de l'hôpital de Bogodogo pour le domicile familial à Wemtenga ; Veillée de prière à partir de 20 heures.
Jeudi 20 mars 2025 à 8h : Levée du corps au domicile familial pour la messe d'absoute à l'église de la Paroisse St. Camille à Ouagadougou ; Suivie du transfert de la dépouille à Dissihn Saala, province du IOBA pour les funérailles.

Vendredi 21 mars 2025 à 10h : messe funèbre ;
15h : inhumation.
Samedi 22 mars 2025 à 11h : Fin des funérailles.

Au nom de l'ensemble du Personnel de la Banque, elle présente ses condoléances les plus attristées à sa famille et à ses proches.

UNION DE PRIÈRES.

Avis d'appel d'offre pour l'acquisition d'un véhicule automobile

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N° 2025/098/NATURAMA/BF

NATURAMA est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) associative à but non lucratif, régie par la législation y relative en vigueur au Burkina Faso. Elle a été créée en décembre 1990 au Burkina Faso et reconnue officiellement le 22 avril 1991. Elle bénéficie du statut d'Organisation Non Gouvernementale depuis le 24 août 1993. Son siège est à Ouagadougou.

Sous l'autorité du coordonnateur du projet PAGEFC/HBS, Naturama lance un appel d'offre ouvert pour l'acquisition d'un véhicule automobile.
Les procédures régissant ce présent appel d'offres sont celles applicables aux appels d'offres de NATURAMA.

Pour le retrait du dossier complet d'appel d'offres et pour toutes questions bien vouloir Nous adresser par écrit à l'adresse suivante :

NATURAMA, 202 Rue Inoussa SANKARA, Arrondissement 11, Secteur 51 (Karpala), 01 BP 6133 Ouagadougou 01, Tél : 51266429 / 54961923, Email : info@naturama.bf.

Les offres doivent être déposées sous plis fermé au secrétariat de Naturama à Ouagadougou, à l'adresse ci-dessus indiquée, en un seul dossier comportant :
 Documents administratifs
 Offre technique
 Offre financière

La mention « Achat de véhicule automobile N°…………» en objet est obligatoire.
La réception des offres est attendue au plus tard le 03 /04/ 2025 à 12h00mn.

Burkina/Santé : Un panel pose la réflexion sur les hésitations vaccinales

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L'Association des journalistes et communicateurs scientifiques, en partenariat avec l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres a organisé ce 18 mars 2025 à l'intention des hommes et femmes de médias, un panel autour du thème « Faut-il vacciner les enfants au Burkina Faso ? ». L'objectif visé par ce cadre d'échanges était de démystifier la vaccination en apportant des réponses claires quant aux questions que se posent certains parents quant à la crédibilité des vaccins administrés aux enfants, et ainsi rétablir la confiance de ceux-ci.

Il faut noter que les hésitations vaccinales ont commencéà apparaître au sein des populations il y a à peine quelques années. L'on se souvient encore de la récente campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde, qui avait fait des vagues au sein de l'opinion nationale et même parmi les pratiquants de la médecine. La campagne avait été jugée inutile par certains et le vaccin inefficace par d'autres. A celle-là, s'ajoute la polémique soulevée par le vaccin de la COVID 19.

A en croire Pr Harouna Ouédraogo, plusieurs raisons pourraient expliquer la réticence de certaines personnes face aux vaccins. Il s'agit entre autres de la méfiance qu'elles ont vis à vis des décideurs politiques et des firmes pharmaceutiques, la peur entretenue par des exemples réels d'effets indésirables des vaccins, le manque d'informations justes sur les vaccins, les croyances religieuses qui proscrivent la vaccination ainsi que la confiance en sa propre immunité. Il est donc important selon lui, de déconstruire ces informations erronées et d'éclairer la lanterne des populations.

Intervenant sur la question de l'efficacité de la vaccination, Pr Jacques Simporé, professeur de génétique moléculaire, de biologie moléculaire et de bioéthique, a souligné que même s'il n'y a pas de risque zéro, la vaccination reste l'un des moyens les plus efficaces pour protéger les enfants contre les maladies. « Les vaccins permettent de stimuler le système immunitaire afin de prévenir certaines infections potentiellement mortelles », a-t-il souligné.

Pr Harouna Ouédraogo, psychiatre

Pr Simporé a par la suite expliqué qu'il existe plusieurs types de vaccins, chacun ayant un mode de fonctionnement spécifique. « Les vaccins inactivés par exemple contiennent des agents pathogènes atténués, tandis que les vaccins vivants atténués, comme ceux contre la rougeole et les oreillons, sont conçus pour déclencher une réponse immunitaire plus durable. D'autres, issus du génie génétique, comme celui contre l'hépatite B, permettent également d'obtenir une protection efficace », a-t-il précisé. Il faut relever qu'à ce jour, ce sont 17 antigènes qui font partie du programme de vaccination des enfants.

Face à la réticence de certains parents, le Pr Simporé a insisté sur le fait que la méfiance autour des vaccins est principalement alimentée par les fausses rumeurs relayées sur les réseaux sociaux. « Le manque de confiance est souvent dû aux fausses informations et à la méfiance envers les firmes pharmaceutiques. Pourtant, les vaccins suivent un long processus de tests avant d'être administrés », a-t-il précisé.

Pr Jacques Simporé, professeur de génétique moléculaire et de biologie moléculaire et de bioéthique

Pour renforcer cette idée, Dr Kam Nadibèlè, pédiatre et responsable de l'unité de vaccinologie de l'hôpital pédiatrique Charles De Gaulle, a rappelé l'impact historique de la vaccination sur la survie infantile. Il a fait remarquer que, dans les années 1970, de nombreuses familles burkinabè faisaient plusieurs enfants en anticipant qu'une partie d'entre eux ne survivraient pas aux maladies comme la rougeole et la méningite. « L'introduction des vaccins dans les années 1980 a drastiquement réduit la mortalité infantile, permettant aujourd'hui aux parents d'avoir moins d'enfants avec l'assurance qu'ils atteindront l'âge adulte », a-t-il expliqué.

Poursuivant son intervention, il a mis en avant le rôle des vaccins dans le renforcement du système immunitaire des enfants. «À la naissance, les bébés bénéficient d'une immunité transmise par leur mère, mais celle-ci s'estompe avec le temps. La vaccination vient alors stimuler une immunité adaptative, capable de protéger durablement contre certaines maladies graves ».

Par ailleurs, Dr Nadibèlè a insisté sur les risques encourus par les enfants non vaccinés. « Un adulte qui éternue libère des milliards de germes. Son système immunitaire solide lui permet de résister, mais un enfant non vacciné, avec une immunité plus faible, est exposéà de graves complications. C'est pourquoi il est essentiel de vacciner nos enfants », a-t-il alerté.

Dr Kam Nadibèlè, pédiatre et responsable de l'unité de vaccinologie de l'hôpital pédiatrique Charles De Gaulle

En réponse aux doutes exprimés par certains parents quant à la fiabilité des vaccins, Pr Jacques Simporé a détaillé les étapes scientifiques et réglementaires qui précèdent leur introduction au Burkina Faso. Il a laissé entendre que tous les vaccins sont soumis à une préqualification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avant leur mise en circulation. Ensuite, au niveau national, un groupe technique consultatif valide leur introduction, après une analyse approfondie des données scientifiques.

Il a également tenu à rassurer sur la rigueur des essais cliniques qui précèdent la mise à disposition d'un vaccin. « Les vaccins passent par plusieurs années d'essais cliniques dans différents pays avant d'être utilisés. Ces étapes garantissent que les vaccins administrés aux enfants sont sûrs et efficaces », a-t-il souligné.

Face à la montée des hésitations vaccinales, les experts présents ont exhorté les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans la diffusion d'informations fiables sur la vaccination. Il est essentiel selon eux, d'éduquer le public et de déconstruire les idées reçues. À travers un traitement rigoureux de l'information et la vulgarisation des connaissances scientifiques, les médias peuvent contribuer à renforcer la confiance des populations et à assurer une meilleure couverture vaccinale des enfants au Burkina Faso.

Armelle Ouédraogo
Tani Linda Combary (stagiaire)
Lefaso.net

Cascades/Prise en charge des maladies mentales : L'OCADES Banfora renforce les compétences des tradipraticiens

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Banfora abrite du 18 au 20 mars 2025 un atelier de formation des tradipraticiens de la région des Cascades en santé mentale. La cérémonie d'ouverture des travaux, placée sous la présidence de la directrice de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles (DPCM) au ministère de la Santé, le Dr Olivia Marie Angèle Awa Ouédraogo, a eu lieu ce mardi 18 mars 2025, à Banfora.

Depuis 2015, le Burkina Faso vit une crise sécuritaire et humanitaire persistante prenant de l'ampleur avec des violences de tout genre, des déplacements forcés des populations, la dislocation des familles, la dépravation des rites et coutumes et l'appauvrissement du tissu social. Cette situation engendre des traumatismes psychiques. En effet, selon l'évaluation situationnelle de l'état de santé mentale des populations réalisée en 2021 au Burkina Faso, 33,49 % des personnes enquêtées présentent au moins un symptôme de troubles mentaux. Sur l'ensemble des enquêtés atteints de troubles mentaux, 82,02 % ont eu recours à la médecine traditionnelle. D'où l'importance de la tenue de cet atelier à l'endroit des tradipraticiens de la région des Cascades. Initiée par l'OCADES, cet atelier, qui entre dans le cadre du projet, « Santé mentale pour tous III » dans la région des Cascades au Burkina Faso, vise à orienter les praticiens de la médecine traditionnelle et alternative (PMTA) dans la prévention des maladies mentales, la promotion de la santé mentale et du soutien psychosocial.

Au nom du secrétaire exécutif de l'OCADES Banfora, Song-manégré Simon Ouédraogo rappelle que ce projet fait la promotion de la santé mentale. Pour lui, le constat indique que, dans le cadre de la recherche de la santé, la plupart de ceux qui ont des problèmes psychiques se retrouvent auprès des tradipraticiens à la recherche de solution à leur mal. Ce qui signifie, poursuit-il, que la médecine traditionnelle et la médecine moderne doivent collaborer pour le bien-être des populations. « Nous avons pensé qu'en discutant ensemble et en partageant les expériences, cela nous permettrait de travailler en synergie d'action pour la promotion de la santé mentale dans les Cascades et, partant, au Burkina Faso », a-t-il souligné.

À la direction régionale de la santé (DRS) des Cascades, précise le représentant du secrétaire exécutif de l'OCADES Banfora, il y a un service qui collabore déjà avec les tradipraticiens. C'est ainsi, ajoute-t-il, que la DRS a pu identifier les participants pour cet atelier. Il rassure que les travaux de cet atelier vont s'inspirer du document qui a étéélaboré par le ministère sur la santé mentale. À la fin de ces trois jours de travaux, Song-manégré Simon Ouédraogo informe qu'un mécanisme de référencement sera mis en place pour renforcer davantage la collaboration entre la médecine conventionnelle et celle traditionnelle.

Représentant le DRS Cascades, Nébila Bationo a tenu à saluer cette initiative de l'OCADES. Pour lui, la médecine traditionnelle joue déjà un rôle important dans la prise en charge des patients, surtout côté mental. « Je me réjouis de la tenue de cet atelier qui va renforcer la collaboration entre médecine moderne et traditionnelle pour une meilleure prise en charge de la santé des patients », a-t-il félicité. Le représentant du DRS se dit convaincu qu'en mutualisant les forces, la médecine moderne et celle traditionnelle peuvent mieux faire et sauver beaucoup de vies.

Pour la DPCM Olivia Marie Angèle Awa Ouédraogo, la réalisation de cet atelier est un grand jour, car ce moment fut pendant longtemps rêvé. Elle laisse entendre qu'au sein de la DPCM, le module d'orientation des praticiens de la médecine traditionnelle et alternative a pu être élaboré. Ce module, à en croire ses propos, a étéélaboré pour faciliter la collaboration entre les deux médecines pour le bien-être de la population et pour un monde beaucoup plus inclusif, qui prend en compte les droits des personnes atteintes de maladies mentales. « Très vite, l'OCADES Banfora a voulu renforcer les capacités des tradipraticiens et de toutes ces personnes qui travaillent dans les prières de délivrance afin de déterminer comment travailler avec le ministère de la Santé», a-t-elle salué. Elle rassure que les participants à cet atelier sont des personnes qui prenaient déjà en charge des patients atteints de maladie mentale et des religieux qui font des prières de délivrance pour que le patient recouvre la santé. Les attentes à l'issue de cet atelier, selon elle, sont que les participants aient des notions de base sur les maladies mentales et qu'on puisse faire un pont de communication pour pouvoir se concerter et se référer des malades. Car pour elle, il y a des malades qui sont mieux pris en charge par la médecine traditionnelle et d'autres par la médecine moderne.

Les participants ont salué l'initiative à sa juste valeur. « Je salue cette vision de développement et de rassemblement de l'OCADES. Nous allons travailler à accompagner les malades mentaux. Nous allons harmoniser nos efforts afin de pouvoir prendre efficacement les patients atteints de maladie mentale dans les Cascades », a confié Diao Lassina Ouattara, tradipraticien et point focal des tradipraticiens de la santé mentale des Cascades. Il pense que cette formation va leur apporter les rudiments nécessaires pour guérir toutes les personnes atteintes de troubles mentaux.

Djaryigo Diarra
Lefaso.net

𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐝𝐞𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐝𝐞𝐬𝐝𝐨𝐧𝐧é𝐞𝐬𝐚̀𝐜𝐚𝐫𝐚𝐜𝐭è𝐫𝐞𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 : 𝐥𝐚𝐂𝐈𝐋𝐬𝐨𝐥𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞𝐥'𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐝𝐮𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞

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Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a accordé, ce mardi 18 mars 2025, une audience à une délégation de la Commission de l'Informatique et des Libertés (CIL), conduite par sa présidente Dr Halguièta Nassa/Trawina. Les missions de l'institution et la 3ᵉédition de la Journée nationale de protection des données à caractère personnel (JNPDP) ont été les sujets abordés au cours de la rencontre.

Cette audience a permis à la présidente de la CIL d'annoncer au Chef du Gouvernement la tenue prochaine de la 3ᵉédition de la Journée nationale de protection des données à caractère personnel (JNPDP), prévue du 25 au 30 mars 2025, et placée sous le thème : « Protection des données à caractère personnel à l'ère de la digitalisation des procédures administratives : Quelle contribution des acteurs de l'écosystème du numérique ? ».

Selon Dr Halguièta Nassa/Trawina, cette journée est une tribune d'échanges, de partage d'expériences et de recommandations en matière de protection des données à caractère personnel. Elle s'inscrit également dans la dynamique actuelle du Gouvernement qui prône la digitalisation des procédures administratives afin de mettre à la disposition des usagers tout service public ou privé, tout en assurant la sécurité de leurs vies privées et de leurs données personnelles.

« Nous sommes dans un contexte où l'espace numérique est devenu comme un espace de non-droit. Il y a donc une nécessité que les acteurs de l'écosystème du numérique puissent être dans un cadre d'échanges, de collaboration et d'actions mutualisées pour mieux réguler cet espace numérique », a-t-elle expliqué.
Saisissant l'opportunité de cette audience, la présidente de la CIL a sollicité l'accompagnement du Premier ministre et l'engagement du Gouvernement à la réussite de cette commémoration. Elle a également plaidé pour l'adoption des décrets d'application des textes facilitant la mise en œuvre des actions répressives en cas de manquement à la réglementation en matière de protection des données à caractère personnel.

Le Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a pour ambition de faire de l'administration burkinabè une administration performante et moderne, à travers la digitalisation des différentes procédures, en vue de permettre un traitement rapide des actes administratifs. La thématique choisie pour la 3ᵉédition de la Journée nationale de protection des données à caractère personnel est alors fort à propos.

« Nous sortons très satisfaits de cette audience. Le Premier ministre nous a rassurés de sa disponibilité et de celle de son Gouvernement à accompagner la CIL dans cette commémoration. Il nous a aussi rassuré de son engagement à accompagner notre institution dans sa mission », a fait savoir Dr Halguièta Nassa/Trawina.
A l'occasion de cette audience, Dr Halguièta Nassa/Trawina a remis le rapport d'activités 2022 de la CIL au Premier ministre.

La CIL est une autorité administrative indépendante créée par la loi N°010-2004/AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel. Elle est fonctionnelle depuis décembre 2007.
L'institution a pour missions principales, entre autres, d'informer les personnes de leurs droits et obligations en matière de traitement des données à caractère personnel, de contrôler l'application des textes conformément aux dispositions de la loi portant création de la CIL, de protéger les droits des personnes, d'anticiper en proposant au gouvernement toute mesure législative ou réglementaire de nature à adapter la protection des libertés à l'évolution des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).

𝐃𝐂𝐑𝐏/𝐏𝐫𝐢𝐦𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞

Burkina/Femmes dans les médias : Une sous-représentation persistante aux postes de décision, selon un rapport

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L'Africa Women Journalism Project (AWJP) a mené une étude approfondie sur les conditions de travail des femmes journalistes dans trois pays francophones d'Afrique de l'Ouest (Burkina Faso, Sénégal, Togo). Au Burkina, le rapport met en lumière les nombreux défis auxquels elles sont confrontées dans un environnement marqué par des inégalités de genre persistantes. L'étude révèle que, malgré leur présence significative dans les rédactions, les femmes restent minoritaires aux postes de direction dans leurs rédactions.

Au Burkina Faso, 57,6 % des effectifs des rédactions sont des femmes. Pourtant, ce chiffre contraste avec leur accès aux postes de décision au sein de leurs médias. Selon l'étude, 45,3 % des rédactions n'ont aucune femme parmi leurs responsables et seulement 1,3 % en comptent quatre ou plus. Dans la direction des organes de presse, seuls 25 % des directeurs de médias sont des femmes et 33 % en sont propriétaires. Cette situation a une influence sur les choix éditoriaux et limite la couverture des questions de genre, selon le rapport. En ce qui concerne la couverture des questions de genre, 60,9% des médias déclarent traiter ces sujets. Cependant, 49 % publient moins de cinq articles par mois à ce propos, et seuls 5,4 % en diffusent plus de 15. L'absence de politiques internes constitue aussi un frein majeur à l'évolution de la situation. 71 % des journalistes affirment qu'aucune directive écrite n'encadre la place des femmes dans les rédactions, et 68,9 % des médias ne disposent pas de politiques éditoriales spécifiques pour garantir une meilleure représentation des genres.

Par ailleurs, l'étude révèle que 47,8 % des journalistes estiment que les propriétaires des médias ont une influence modérée sur la gestion des rédactions, tandis que 39,1 % considèrent qu'elle est forte ou très forte. Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres. Les discriminations, les stéréotypes de genre et le manque d'opportunités de promotion freinent l'ascension des femmes journalistes.

Des barrières multiples

Selon le rapport, les femmes journalistes, lorsqu'elles tentent de s'affirmer, se heurtent souvent à des remarques dévalorisantes ou sont exclues d'opportunités importantes. « Les comportements ne sont jamais normaux à l'égard des femmes, ce qui ne facilite pas l'accomplissement de nos tâches » ; « Je reste concentrée en me disant que je ne suis pas venue pour gérer les mauvaises attitudes et je me donne à fond pour m'affirmer dans mon travail » ; « Trop de moqueries malsaines à l'égard des femmes journalistes, ce qui est difficilement supportable, mais nous sentons un retour progressif à l'équilibre », sont entre autres commentaires recueillis par l'AWJP durant l'enquête.

Une autre problématique que fait ressortir l'étude est la réticence des femmes expertes à s'exprimer dans les médias. Elles sont souvent sollicitées sur des sujets liés au genre, comme la santé reproductive, tandis que les domaines comme la politique ou l'économie restent dominés par des experts masculins. De plus, les médias généralistes privilégient les intervenants facilement disponibles, ce qui réduit la visibilité des expertes. La réticence culturelle des femmes elles-mêmes à s'exposer médiatiquement, par crainte du jugement social, constitue un autre frein. Malgré des initiatives pour diversifier les sources, des obstacles structurels persistent, nécessitant des efforts accrus pour assurer une représentation équitable des femmes expertes dans les médias selon l'AWJP.

Face à ces constats préoccupants, le rapport recommande donc plusieurs actions urgentes. « La mise en place de mécanismes de signalement et de protection contre le harcèlement, l'adoption de politiques favorisant l'égalité salariale ainsi que la sensibilisation des employeurs et des employés sur les droits des femmes dans les médias. Une prise de conscience collective et des actions concrètes sont nécessaires pour garantir aux femmes journalistes un environnement de travail sécurisé et respectueux de leurs droits », préconise le rapport.

Réalisé dans la période d'avril à juin 2024, le rapport intitulé« Genre, journalisme et pouvoir : Rôle des femmes journalistes dans les salles de rédaction d'Afrique francophone » s'est fait en collaboration avec des partenaires locaux. 92 journalistes hommes et femmes ont participéà la collecte d'informations. L'objectif principal de cette étude était d'explorer les défis auxquels sont confrontées les femmes journalistes au Sénégal, au Burkina Faso et au Togo, et de proposer des stratégies pour améliorer les reportages sur le genre dans les salles de rédaction de ces pays et de l'ensemble de l'Afrique francophone. En définitive, l'AWJP indique que les résultats montrent que les femmes sont à la traîne en matière de représentation dans le contenu des médias et en tant que professionnelles des médias dans les salles de rédaction.

Consultez le rapport ici

Farida Thiombiano
Lefaso.net


Coupures d'eau en période de canicule : Les premiers responsables de L'ONEA rassurent

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La Direction générale de l'Office national de l'eau et de l'assainissement ( ONEA) a organisé une visite terrain de presse suivie d'échanges ce mardi 18 mars 2025. Les journalistes ont pu constater de visu les démarches entreprises en cette période chaude pour éviter les coupures intempestives d'eau à Ouagadougou.

Actuellement au Burkina Faso, « le soleil brûle ». En cette période de canicule, les besoins en or bleu augmentent et les coupures sont incessantes pour le plus grand désarroi des populations. L'ONEA est à pied d'œuvre pour y remédier, selon sa direction générale.

Pour le prouver, elle a organisé une sortie terrain au cours de laquelle les hommes et femmes de médias ont pu constater les travaux et voir les infrastructures dressées à court et moyen terme pour desservir correctement les Ouagavillois pendant cette période de chaleur (mars-mai).

Le premier booster installé par l'ONEA

Il est 8 heures passé de 40 minutes. En premier lieu, les journalistes se sont rendus à Bouassa. Là-bas, deux sites ont été visités. Le premier site abrite une infrastructure du nom de booster. Ce dispositif qui a été installé par l'ONEA permet aux habitants qui sont situés dans les zones hautes d'être approvisionnés en eau. Toujours à Bouassa, sur le deuxième site visité ce jour, un forage est en cours de réhabilitation. Les journalistes se sont ensuite rendus à la station de traitement d'eau de Paspanga pour voir les infrastructures dressées pour offrir de l'eau de qualité aux populations, même en cette période de canicule.

Le second site de Bouassa

A la suite de la visite terrain, s'en sont suivi des échanges avec le directeur général de l'ONEA, Flandion Idrissa Sourabié, ainsi que les services techniques.

Flandion Idrissa Sourabié a affirmé que les perturbations de la desserte en eau à Ouagadougou vont être moindre grâce au plan d'action de l'ONEA. Les services techniques ont reçu des instructions fermes pour finaliser les travaux en un mois, a-t-il confié. Sur toute l'étendue du territoire, des actions sont également entreprises pour soulager les populations.

« Soyez rassurés, des dispositions sont prises afin que la population soit moins impactée par la chaleur, malgré les difficultés rencontrées. Nous avons mis en place des projets structurants qui vont nous permettre d'accroître la capacité de production. Ces projets vont bientôt démarrer.

Le site de Paspanga

A l'ONEA, nous sommes engagés pour la mobilisation des ressources nécessaires afin que les populations puissent avoir accès à l'eau potable. Nous avons installé le premier booster. Nous allons installer d'autres boosters afin que l'eau ait une bonne pression pour alimenter les populations qui sont installées dans les zones hautes. Ces zones ont déjàété identifiées », a déclaré Flandion Idrissa Sourabié.

Le DG a insisté sur le fait que certaines contraintes ne sont pas imputables à l'ONEA. Il a cité entre autres : l'ensablement des barrages, le contexte hydrogéologique défavorable, l'instabilité de la fourniture d'énergie électrique, la crise sécuritaire dans certaines régions, les difficultés avec les propriétaires terriens, la démographie et la croissance urbaine, etc.

Le DG de l'ONEA, Flandion Idrissa Sourabié a précisé que l'eau ne sera pas fournie 24H/24. Par contre, les populations vont constater de l'amélioration dans la fourniture d'eau cette année

Selon les services techniques de l'ONEA, la ville de Ouagadougou compte 97 forages avec 70 fonctionnels. Les 27 autres forages vont être mis en service dans un temps court, rassure la direction générale. Elle ajoute que toutes les actions entreprises vont permettre d'améliorer la desserte en eau de 200 000 personnes.

A noter que l'ONEA couvre sur le plan national 60 localités qu'elle appelle centres ONEA. La plupart de ces centres connaissent des déficits dans l'approvisionnement en eau potable. La capacité de production ne couvre pas les besoins des consommateurs avec un déficit estiméà 43 542 mètres cubes pour l'ensemble ONEA.

Les données sur la production de l'ONEA

Avant de clore les échanges avec la presse, la direction générale a invité les consommateurs à avoir des comportements éco-citoyens afin que la distribution d'eau pour tous et plus particulièrement en cette période chaude soit une réalité au Burkina Faso.

En cas de panne d'une infrastructure pouvant entraîner des perturbations, l'ONEA a prévu de communiquer. Vous pouvez suivre sa page Facebook ici.

SB
Lefaso.net

Avis d'appel d'offre N°020-2025 pour le recrutement d'un prestataire de services pour l'analyse du marché de la volaille au Burkina Faso

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Contexte

L'ONG TANAGER met en œuvre le projet Soutenir l'Exploitation Familiale pour Lancer l'Élevage des Volailles et Valoriser l'Économie Rurale (SELEVER 2) dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, et du Centre-Sud depuis 2020. SELEVER 2 a comme but la transformation inclusive du marché de la volaille au Burkina Faso pour assurer l'autonomisation économique des femmes et améliorer l'état nutritionnel des femmes et des enfants.

Le projet SELEVER 2 au cours des quatre dernières années a déployé plusieurs activités pour soutenir le développement plus efficace, équitable et pérenne du marché de la volaille.

Tanager souhaite mieux comprendre comment le marché fonctionne après ces activités, quels sont les acteurs qui y participent et quelles dynamiques influencent son évolution.

Objectifs
Tanager lance le présent avis d'appel d'offres pour la sélection d'une organisation ou une équipe de personnes intéressées par la réalisation d'une analyse du système de marché de la volaille au Burkina Faso.

Dossier de soumission : L'offre comprendra
Une proposition technique présentant le prestataire, ses expériences similaires et la méthodologie détaillée pour la réalisation des travaux
Une proposition financière avec un bordereau des quantités et prix

Durée de la prestation
Soixante (60) jours pour compter de la date signature du contrat.

Tout personne intéressée par le présent appel est prié d'envoyer un mail à l'adresse procurementburkina@tanagerintl.org et inclure l'objet du mail « Demande de l'avis d'appel d'offre complet pour l'analyse du marché de la volaille au Burkina Faso »
Les propositions techniques et financières doivent être reçues au plus tard le 21 mars 2025 à 23H00 GMT.

Impact du digital dans l'entrepreneuriat : Expérience de Green Box

FAIRE PART ET PROGRAMME DES OBSEQUES de COMPAORE Franck Alain Abdoulaye

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Le Chef de Bissighin,
Les grandes familles COMPAORE et SISSAO à Bissighin, Ouagadougou, Italie, Suisse, Safané, et Dédougou ;
Monsieur COMPAORE S. Oscar à Ouagadougou, les frères et sœurs,
Monsieur ZONOU Siaka à Ouagadougou, les frères et sœurs,

Le patriarche OUEDRAOGO Yandé,
Les grandes familles OUEDRAOGO, TIENDREBEOGO et KONE à Téma, Badogo, Yako, Tiéfora, Bobo-Dioulasso, Tenkodogo, Dassasgho, Etats-Unis ;

Les familles alliées : ZOUNGRANA, TIONON, KAGAMBEGA, SAWADOGO, SANOU, ZABSONRE, KABRE, KABORE ;

Très touchés par les marques de sympathie, de solidarité, d'amitié, de compassion et de soutiens multiformes témoignés à leur égard lors du rappel à Dieu le dimanche 9 mars 2025 à Cherasco, en Italie, de leur fils, époux, père, frère, beau-frère, neveu, petit-fils, oncle, ami,

COMPAORE Franck Alain Abdoulaye,
Né le 16/04/1989

Ils vous informent que le programme des obsèques se présente comme suit :

Jeudi 20/03/2025

8h00 : Levée du corps au domicile familial, sis à Pissy
9h00 : Cérémonie religieuse à l'Eglise AD Yahvé Rapha à Somgandé
11h00 : Enterrement au Cimetière municipal de Gounghin
Union de prières !

Philippiens 1v21 « Car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain »

Burkina Faso/ Filière miel : IP-Miel/BF rassure et prend des mesures face à la polémique sur MATISS HOUSE

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L'Interprofession Miel du Burkina Faso (IP-Miel/BF) a réagi suite à la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux, le 16 mars 2025, mettant en doute la qualité du miel de la structure MATISS HOUSE. Face à cette situation, elle annonce à travers un communiqué en date du 18 mars 2025, avoir entrepris des démarches pour analyser le produit concerné et établir les responsabilités.

L'IP-Miel/BF rappelle que la cristallisation du miel est un phénomène naturel influencé par la teneur en glucose et les conditions de stockage. Ce processus selon elle, n'altère ni la qualité ni la saveur du miel.

Tout en réaffirmant son engagement pour la qualité, l'IP-Miel/BF invite la population à faire confiance aux produits locaux et au miel burkinabè.

Voir le communiqué ci-dessous.

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