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Burkina/Cinéma : « Maintenant, c'est beaucoup plus des jeunes qui tournent, c'est leur vécu aussi qu'ils filment », Blandine Yaméogo, comédienne

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Artiste-interprète aux multiples talents, Blandine Yaméogo est une figure emblématique de l'art burkinabè. Elle est à la fois comédienne de cinéma, danseuse, chanteuse et chorégraphe. Depuis ses débuts en 1978, Blandine a su marquer de son empreinte le monde artistique. Dans cette interview, elle nous partage ses souvenirs, son regard sur l'évolution du cinéma burkinabè, ainsi que ses espoirs pour les générations futures.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous rappeler votre parcours en tant que comédienne ?

Blandine Yaméogo : J'ai commencé le cinéma en 1978 en tant que danseuse. Il y avait un film de coproduction entre le Niger, le Burkina et l'Allemagne et j'ai été prise comme danseuse. Donc, mon premier film, je l'ai commencé en tant que danseuse. Après, il y a d'autres films qui ont suivi. J'ai joué dans une cinquantaine de films, tous en long métrage. Il y a également des courts métrages et le dernier que j'ai fait en 2024, qui sortira bientôt.

Comment décririez-vous l'industrie du cinéma burkinabèà vos débuts ?

Si nous prenons de 78 jusqu'aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé parce qu'avant, on tournait avec les pellicules. Mais maintenant, ce n'est plus avec les pellicules. C'est plus rapide. D'autres même tournent avec des portables ; ce qui signifie que beaucoup de choses ont changé dans le cinéma. Même quand nous prenons les thèmes, ils ont également beaucoup changé. Les thèmes, avant, c'était pour conseiller les gens, pour qu'ils puissent connaître nos cultures, ce qui se passe, ce qu'il faut, ce qu'il ne fallait pas faire. C'était des films d'éducation, même pour les enfants, où on leur apprenait beaucoup de choses par rapport aux différentes régions. Maintenant, on entre dans la modernité. C'est beaucoup plus des jeunes qui tournent. C'est leur vécu aussi qu'ils filment. C'est différent de ce que les anciens faisaient avant. Quand tu prends également les films d'aujourd'hui, les jeunes préfèrent tourner avec les jeunes au lieu de faire appel aux anciens. Donc, cela veut dire qu'il y a beaucoup de changements.

Comment percevez-vous l'évolution des rôles attribués aux femmes dans le cinéma ?

Quand nous prenons les thèmes d'avant et ceux d'aujourd'hui, c'est différent. Donc, le rôle bien évidemment va changer. Qui parle d'aujourd'hui, parle de la jeunesse d'aujourd'hui. Ce qui se passe entre eux, ce qui se passe dans la vie, c'est ce qu'ils montrent. Or, avant, nous nous parlions de ce que nous vivons, nos réalités.

Quelle a été votre première participation au FESPACO et quels souvenirs vous en gardez ?

C'était tout nouveau pour moi. Comme je le disais, j'étais danseuse et la troupe était programmée, donc ma première participation était en tant que danseuse. Maintenant, ce sont les films que je regarde et je participe un peu aux colloques.

De votre première participation au festival, jusqu'à aujourd'hui, est-ce que vous voyez une évolution dans l'organisation du festival ?

L'organisation a beaucoup évolué. Beaucoup de choses aussi ont changé. Ce n'est plus comme avant. Cette année, il y a eu beaucoup d'évolution.

Pour les éditions à venir, qu'est-ce que vous espérez ?

Je prie Dieu qu'il y ait beaucoup plus de films burkinabè en compétition, que ce ne soit pas deux ou trois, quatre films, surtout au niveau du long métrage. Parce qu'à chaque fois, nos films sont tournés à la dernière minute. Or, les autres pays, une fois qu'ils quittent ici, ils commencent à tourner. Nous, nous attendons deux ou trois mois avant de faire nos films. Donc, les films ne finissent pas à temps. Et même si les films finissent à temps, il y a toujours des couacs qui vont se porter du côté du montage. Avant, on amenait les rushs, on les visionnait et on regardait avant de faire le montage. Mais si c'est à la dernière minute que nous réalisons les films, c'est difficile de faire tout ce travail en vue de le perfectionner.

H.K
Lefaso.net


FESPACO 2025 : Dix Burkinabè triomphent, Dani Kouyaté et Michel Zongo en tête

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Le Burkina Faso a fait une razzia sur les prix spéciaux de la 29e édition du FESPACO. Sur les 22 distinctions décernées, les cinéastes burkinabè ont décroché pas moins de 10 prix, témoignant une fois de plus de la vitalité et de l'excellence de leur cinéma.

Au sommet de ce palmarès se trouvent deux figures emblématiques du cinéma burkinabè : Dani Kouyaté, maître de la fiction, et Michel K. Zongo, un baobab du documentaire. Leurs œuvres respectives ont véritablement marqué cette édition, raflant quatre prix spéciaux chacun et accumulant ensemble 30 millions de francs CFA, soit près d'un tiers des 97 millions alloués à l'ensemble des 22 prix.

Avec son film, « Katanga ou la danse des scorpions », Dani Kouyaté a remporté le prix spécial UEMOA, long métrage fiction (6 millions de francs CFA), le Prix Sembène Ousmane de la Fondation Ecobank (5 millions de francs CFA). Son film a également séduit le jury du prix spécial du Fonds de développement culturel et touristique (2 millions de francs CFA), le prix de la Critique africaine Paulin Soumanon Vieira qui a une valeur en nature.

De son côté, Michel Zongo, avec son documentaire « L'homme qui plante les baobabs » s'est vu attribuer le Prix spécial de IAMGOLD Essakane SA ( 5 millions de francs CFA), Prix spécial de la CCI-BF pour la promotion du secteur privé (5 millions de francs CFA), le Prix spécial WaterAid Climat, eau et assainissement en Afrique (5 millions de francs CFA), qui avait été remporté en 2023 par Sira d'Apolline Traoré. Le baobab du film documentaire est également reparti avec le Prix de l'excellence en sécurité alimentaire du PAM d'une valeur de 2 millions de francs CFA.

Outre ces deux réalisateurs de renom, plusieurs autres artistes burkinabè se sont illustrés. Alidou Badini, réalisateur du long métrage « Yikian » a remporté deux prix spéciaux : le Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger et le Prix SIMPORTRANS International, qui ont chacun une valeur de 2 millions de francs CFA.

D'autres cinéastes burkinabè sont montés sur le podium pour recevoir leurs prix spéciaux.

Il y a Ismaël Compaoré et son film Foulsaré, vainqueur du prix spécial UEMOA en court métrage fiction. Il est reparti avec 4 millions de francs CFA.

Delphine Yerbanga a remporté le Prix Félix Houphouët Boigny du Conseil de l'Entente qui récompense le plus jeune meilleure réalisateur. Elle est repartie avec 10 millions de francs CFA, grâce à son film « Une si longue nuit ».

Le Prix Ababacar Samb-Makharam de la ville de Ouagadougou de la Commune de Ouagadougou est revenu au film « Lala » d'Omar Samba Sékou. Il a remporté 3 millions de francs CFA.

La série Bienvenue à Kikidéni de Amina Diallo Glez a remporté le Prix spécial PNUD pour la cohésion sociale d'une valeur de 7 millions de francs CFA.

Quant à Augusta Palenfo, son film Waongo a remporté le Prix spécial HCR sur les situations et expériences de déplacements forcés d'une valeur de 2 millions de francs CFA.

Le Prix de la Chance de la LONAB d'une valeur de 5 millions de francs CFA est revenu à« Sous le rônier » de Orokiatou Baro.

Un nouveau prix dénommé« Souveraineté» sponsorisé par LI Yubao, conseiller spécial du président du Faso, chargé de la mobilisation des ressources, et soutenu par le ministre en charge des affaires étrangères est revenu au film « Kapital ». Ce documentaire court métrage de Simplice Herman Ganou a remporté 10 millions de francs CFA.

Cette cérémonie a également offert un avant-goût du palmarès officiel, notamment avec la distinction de Abdéel Compaoré pour son film « Brisée » dans la section "Films d'écoles de cinéma

Rendez-vous est pris, samedi 1er mars pour le clap de fin de la 29e édition du FESPACO, au Palais des Sports de Ouaga 2000. Qui succédera au Tunisien Youssef Chebbi, lauréat de la dernière édition avec son film Ashkal ?

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Burkina : Le jeûne musulman débute le 1er mars 2025

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Dans un communiqué en date du 28 février 2025, le président du présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) informe la communauté musulmane que le croissant lunaire marquant le début du jeûne de Ramadan a été aperçu ce jour dans plusieurs localités du pays. De ce fait, le jeûne de Ramadan commence au Burkina Faso le samedi 1er mars 2025.

Le communiqué précise que la FAIB met à la disposition des fidèles musulmans via sa page Facebook, un calendrier de début et de rupture du jeûne par région.

Le Président du Présidium de la FAIB a également invité les fidèles musulmans à redoubler d'efforts dans l'adoration, les invocations, la bienfaisance, la solidarité, l'amour et la fraternité.

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Burkina/Énergie : WASCAL dote la SONABEL d'équipements de pointe au profit de la centrale solaire de Zagtouli

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L'efficacité des centrales solaires est un enjeu majeur pour la transition énergétique du Burkina Faso. Dans la dynamique d'aboutir à cette efficacité, la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL) a bénéficié ce vendredi 28 février 2025, d'équipements innovants pour le nettoyage des panneaux et la surveillance des infrastructures de la Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli. C'est le Centre ouest-africain de services scientifiques sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des terres (WASCAL), avec le soutien financier du ministère fédéral allemand de l'Education et de la recherche (BMBF), qui est à l'origine de la remise de cet important matériel. Elle s'est déroulée dans le cadre du projet PV2H Burkina

La fourniture d'équipements d'entretien de panneaux solaires à la SONABEL, vise à améliorer la performance de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli, un site stratégique pour l'approvisionnement énergétique du pays, avec une capacité de 33 MW. Ceci, dans un contexte marqué par une période de chaleur où la demande d'énergie est très forte.

Selon le directeur général de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo, cet évènement se veut un symbole fort sur l'engagement du Burkina Faso à faire en sorte que les énergies renouvelables soient une réalité. « Aujourd'hui, nous recevons avec beaucoup de gratitude un don qui va nous permettre d'être un peu plus efficace dans la fourniture du service public de l'électricité au Burkina Faso. Le matériel de nettoyage qui vous sera remis ce matin va permettre que nous puissions faire en sorte que nos équipements solaires soient beaucoup plus performants dans la délivrance de l'énergie électrique », a-t-il affirmé.

« Cette technologie de pointe va permettre un nettoyage régulier de nos panneaux, en tirant le meilleur parti de l'abondante ressource solaire que la nature nous offre », Souleymane Ouédraogo, directeur général de la SONABEL (tenant le matériel)

Des équipements d'une valeur de 300 millions de francs CFA

D'un coût total de près de 300 millions de francs CFA TTC, les équipements fournis à la SONABEL comprennent notamment un tracteur New Holland T6.160. C'est un moteur puissant et polyvalent conçu pour faciliter le nettoyage des panneaux solaires. À cela s'ajoutent 17 caméras de surveillance Hanwha 6MP PTZ IR x30, dotées d'une vision nocturne avancée et d'un zoom optique performant pour renforcer la sécurité du site.

Le directeur exécutif de WASCAL, Pr Emmanuel Wendsongré Ramdé a, dans son intervention, souligné que le projet PV2H ambitionne dans un premier temps, de lever les obstacles techniques liés à l'exploitation des grandes centrales solaires connectées au réseau électrique. Cela, afin d'optimiser leur production, et dans un second temps, d'améliorer les connaissances scientifiques et techniques de la production de l'hydrogène vert à partir du solaire PV. « C'est pourquoi, dans la réalité climatique des pays de la bande sahélienne, la question de l'accumulation des poussières sur le module solaire s'est avérée un sujet d'intérêt pour ce projet. Ainsi, le projet s'est fixé le but de relever ce défi en prospectant à l'échelle mondiale, diverses technologies innovantes afin d'identifier celles qui sont adaptées à nos réalités locales », a-t-il expliqué.

« Parmi les actions clés du projet à venir, nous pouvons citer, la mise en place d'une plateforme de collaboration des opérateurs de centrales solaires en Afrique de l'Ouest », Pr Emmanuel Wendsongré Ramdé, Le directeur exécutif de WASCAL

Pour ce faire, le Pr Ramdé ajoute que des voyages d'étude ont été réalisés par WASCAL en Chine, en Allemagne, au Luxembourg, avec la participation de la SONABEL, du ministère de L'Énergie et de l'université Joseph Ki-Zerbo. En attendant le déploiement de ces solutions qui devraient servir à des études scientifiques, WASCAL, soutenu par le ministère allemand de l'Education et de la recherche, a consenti au renouvellement du système existant de nettoyage classiquement utilisé dans la centrale de Zagtouli, ainsi que de son système complet de vidéosurveillance.

Le Burkina dispose de huit centrales d'une capacité de 220 MW

La cérémonie qui s'est tenue sous la présidence du ministre de l'énergie, des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba, marque une avancée importante dans l'optimisation de la production d'énergie solaire au pays des hommes intègres. « Le Burkina Faso a fait le choix du mix énergétique en s'appuyant notamment sur ses potentialités naturelles en vue de faire de l'accès à l'électricité et à moindre coût, une réalité pour nos populations et nos entreprises. En plus des centrales thermiques, le pays dispose aujourd'hui de plus de huit centrales de grande capacité d'une puissance cumulée de plus de 220 MW. La centrale photovoltaïque de Zagtouli qui nous accueille aujourd'hui, représente un jalon essentiel de notre mix énergétique. Première centrale de grande capacité connecté au réseau interconnecté de la SONABEL, elle a servi comme un cas d'école et inspiré avec confiance le développement de plusieurs autres projets similaires en Afrique », a indiqué le ministre de l'énergie.

Le tracteur New Holland T6.160 a été testé par le ministre de l'énergie, des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba

Vers une collaboration renforcée en matière d'énergie solaire

Lors de son intervention, le premier conseiller de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Jan Meise, a souligné que la problématique de l'entretien des panneaux solaires et l'optimisation de la productivité des centrales photovoltaïques ne concernent pas uniquement le Burkina Faso, mais également son pays. Il a ainsi mis en avant l'intérêt d'une coopération entre les deux nations pour relever ce défi commun. De son point de vue, cette collaboration pourrait se concrétiser à travers un programme de recherche porté par WASCAL. Une initiative qui permettrait de développer des solutions adaptées aux contextes locaux, tout en favorisant le partage d'expertise entre chercheurs burkinabè et allemands.

Le projet PV2H, lancé en août 2022, s'inscrit dans une dynamique d'innovation technologique pour améliorer l'exploitation des centrales solaires en Afrique de l'Ouest. Il vise notamment à répondre au défi du nettoyage des modules solaires, un enjeu crucial dans les zones sahéliennes où l'accumulation de poussière réduit considérablement le rendement énergétique.

Le premier conseiller de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Jan Meise a honoré l'évènement par sa présence, montrant l'intérêt que son pays accorde à la coopération dans le secteur solaire

Présentation de WASCAL

Pour rappel, WASCAL est une organisation intergouvernementale qui regroupe douze pays d'Afrique de l'Ouest. Créé en 2012, elle bénéficie du soutien financier de la République fédérale d'Allemagne, son principal partenaire. Sa mission principale est de produire des connaissances scientifiques permettant de renforcer la résilience des pays membres face aux défis climatiques. Pour cela, l'organisation mise sur la recherche, l'innovation, la formation et la fourniture de services environnementaux et climatiques adaptés aux réalités locales.

En plus de ses activités de recherche, WASCAL joue un rôle clé dans le renforcement des capacités humaines à travers des programmes de formation avancés. En treize ans d'existence, il a formé près de 700 diplômés aux niveaux master et doctorat dans diverses disciplines liées au changement climatique. L'organisation structure ses interventions autour de cinq thématiques prioritaires, dont le développement des énergies renouvelables et de l'hydrogène. À travers ces initiatives, WASCAL contribue activement à l'émergence d'une expertise scientifique locale et à la promotion de solutions durables pour l'Afrique de l'Ouest.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Orange Burkina à vos côtés pendant le Ramadan

FESPACO 2025 : « Je peux dire que je porte chance » dit ravie l'actrice Hafissata Coulibaly

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Elle est la star de la 29e édition du FESPACO. Hafissata Coulibaly a incarné les rôles principaux dans les deux films burkinabè en compétition pour l'Étalon d'or de Yennenga dans la catégorie fiction long métrage.

Dans « Les Invertueuses » de Chloé Aïcha Boro, elle a joué le rôle de la grand-mère Awa .
Dans « Katanga, la danse des scorpions » de Dani Kouyaté, elle a incarné le rôle de Pougnéré.
Hafissata Coulibaly était au micro de Lefaso TV.

Samirah Bationo
Lefaso.net

Université Joseph Ki-Zerbo : Les promotions 2021-2024 des licences en Sciences de la vie et de la terre ont effectué leur sortie officielle

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Les étudiants des licences promotions 2021-2024 de l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT) de l'université Joseph Ki-Zerbo ont effectué leur sortie officielle le vendredi 28 février 2025. La cérémonie a été patronnée par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, qui avait à ses côtés le ministre de l'Enseignement de base, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara.

Qui l'eût cru ? Des étudiants inscrits en licence à l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT) de l'université Joseph Ki-Zerbo ont reçu leurs parchemins après trois années d'études (2021-2024). Ces étudiants, au nombre de 251, sont issus de sept filières de formation dont deux filières professionnelles et cinq générales. Ce sont, entre autres, la nutrition, les sciences de la terre (géologie), la biologie générale. Un fait inédit tant le retard et le chevauchement des années académiques semblaient être la norme pendant des années. Cette UFR qui, selon le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Pr Adjima Thiombiano, était le symbole même du retard académique, a su rebondir grâce à la volonté et à l'abnégation de tous les acteurs.

Pr Patrice Zerbo, directeur de l'UFR/SVT, a expliqué qu'à son arrivée à la tête de l'UFR, cinq promotions de bacheliers se chevauchaient. Mais avec l'implication de tous les acteurs, enseignants, personnels ATOS, étudiants, cela n'est plus qu'un mauvais souvenir. « En trois ans, nous avons écrit une nouvelle page de notre UFR en favorisant le retour à la normale, mettant fin au chevauchement des années et en améliorant le taux de réussite », a-t-il laissé entendre. Il souligne en effet un accroissement de 21% du taux moyen de succès à l'UFR/SVT. « Nous avons constaté qu'au cours des trois années, le taux de succès s'est amélioré. Le taux était de 45% en première année, 70% en deuxième année et 80% pour la licence 3 ».

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, remettant le diplôme à un impétrant

Ces résultats, fruits du labeur de tous les acteurs, ont été reconnus par les étudiants qui ont remis des attestations de reconnaissance à leurs encadreurs. Le délégué de la promotion, Stéphane Dabiré, prenant la parole au nom de ses camarades, a remercié la direction de l'UFR pour la mise en place de stratégies efficaces pour surmonter les défis. Il a aussi exprimé sa reconnaissance aux enseignants qui ont investi sans compter, leur temps et leur énergie pour résorber le retard, malgré les difficultés, notamment l'insuffisance des salles de cours. « En 2021, quand on s'est inscrit en SVT, on a entendu toutes sortes de paroles. Les gens nous ont dit qu'on mettrait six ans pour terminer la licence. Mais nous sommes arrivés et on l'a fait en trois ans. Cela n'a pas été sans difficultés, mais grâce à Dieu, chacun a joué sa partition, les responsables de l'UFR, les enseignants et les étudiants, et nous y sommes arrivés », s'est réjoui le délégué.

Les impétrants du jour ont pris pour nom de baptême « Résilience » et ont choisi pour parrain, le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Nicolas Kobiané. À ses filleuls, Pr Kobiané a prodigué quelques conseils. Alors qu'ils entrent sur le marché de l'emploi, il leur a demandé d'être humbles en étant dans une posture d'apprentissage continue. Il exhorte également ses filleuls à la curiosité et à travailler continuellement à améliorer leurs connaissances, àêtre endurants et à ne pas baisser les bras au moindre obstacle, et surtout àêtre ambitieux en cherchant à atteindre les meilleurs résultats possibles.

Le ministre de l'Enseignement de base, Jacques Sosthène Dingara, pose avec de nouveaux diplômés

Puis, portant sa casquette de président de l'université, Pr Kobiané a félicité l'ensemble du personnel de l'URF/SVT pour leur engagement qui a permis d'avoir ces bons résultats. « Ce que nous venons de vivre aujourd'hui est la preuve que le train est en marche. Tout est mis en œuvre pour que nous puissions sortir du chevauchement et du retard académique. Nous sommes dans une bonne dynamique, mais il faut garder le cap et continuer à suivre de près la programmation des enseignements, des évaluations, des délibérations. Nous sommes dans cette dynamique et nous fondons l'espoir que, dans un avenir proche, cette question de chevauchements des années académiques soit un mauvais souvenir à l'université Joseph Ki-Zerbo », a déclaré Pr. Kobiané.

Le retard académique doit relever du passé

Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Adjima Thiombiano, le retard et le chevauchement des années académiques doivent relever du passé. Il a rappelé qu'une stratégie de résorption du retard académique est mise en œuvre depuis quelques années avec des résultats probants, dont cette sortie de promotion. Il a lancé un appel à toutes les universités et centres universitaires à redoubler d'efforts pour la normalisation des années académiques.

La promotion et les officiels ont posé pour la postérité

« Pour les retards que nous avons connus les années antérieures, nous ferons des efforts pour que ces promotions puissent sortir dans les meilleurs délais. Mais pour les promotions qui ont commencé en octobre 2024, les bacheliers 2024, il est hors de question que ces promotions s'inscrivent encore dans le retard. Chaque université devra faire l'effort pour contenir ces promotions 2024 pour qu'elles puissent achever les deux semestres avant le 31 juillet 2025 », a indiqué le ministre.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

FESPACO 2025 : « Avoir du succès comme ça aux prix spéciaux, ça augmente les espoirs », confie Dany Kouyaté

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La cérémonie de remise des prix spéciaux de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s'est déroulée dans l'après-midi du vendredi 28 février 2025. Contrairement à la 28e édition du FESPACO, cette année, le cinéma burkinabè a remporté plusieurs prix spéciaux. Ce sont au total une dizaine de prix, sur 22 décernés. Nous avons recueilli les propos de certains lauréats.

Ferdinand Mbaissane, cinéaste tchadien, prix de la Meilleure interprétation masculine

« Sincèrement, c'est une immense joie. C'est une fierté pour le Tchad. Il faut reconnaître que les gens se sont donnés, ils ont fait un travail et c'est reconnu mondialement. C'est déjà une victoire face au monde. Ce trophée représente l'espoir. »

Dany Kouyaté, réalisateur burkinabè, quatre prix spéciaux

« Nous sommes très heureux parce que le travail est reconnu et ça fait du bien. Le film traite du pouvoir et de la folie des hommes par rapport au pouvoir. Je dirai aux cinéphiles de venir dans les salles de cinéma parce qu'il y a de très beaux films de toute l'Afrique. Le FESPACO, c'est une fois tous les deux ans, donc il faut en profiter pour voir les films. Avoir du succès comme ça aux prix spéciaux, ça augmente en quelque sorte les attentes, les espoirs [pour le Yennenga d'or] ».

Aboubacar Touré, cinéaste réalisateur malien, lauréat du prix spécial de l'Assemblée législative de transition

« Ce prix représente une fierté et un encouragement à produire dans ce sens, parce que ce n'est pas seulement qu'un film. C'est aussi un projet de développement pour sauver des âmes, toute une communauté. Grâce au film, aujourd'hui, une loi existe. Pour beaucoup de gens, le cinéma n'est qu'une distraction, mais franchement, ce film a dépassé cela. C'est un film qui appelle les deux communautés qui sont en conflit depuis des siècles à trouver un accord pour y mettre fin. »

Eugénie Metala, lauréate du prix spécial « Ernest Gambéré-PGE de la Fondation AFKAR Gambéré Ernest »

« Je me sens très honorée. Les mots me manquent. C'est un honneur de représenter le Cameroun pour la première fois de cette façon et de recevoir un prix aujourd'hui. Je ne m'attendais pas à recevoir ce prix. C'est ma première participation au FESPACO avec mon deuxième court métrage. Pour moi, c'était déjà un prix que d'être sélectionnée. »

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
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Burkina/Opération casiers-vides : Une nouvelle session du 3 au 14 mars 2025

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Dans le présent communiqué, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga II, Prosper Thiombiano informe le public d'une opération spéciale casiers-vides du 3 au 14 mars 2025. Opération au cours de laquelle environ 700 dossiers seront jugés.

"Les audiences se dérouleront simultanément tous les jours ouvrables au siège de la juridiction, sise à Karpala et dans les mairies des arondissements 7, 10 et 12. En rappel, la mairie de I'arrondissement 7 est située dans le quartier Nagrin, celle de l'arrondissement 10 dans le quartier Dassasgho et enfin, la mairie de l'arrondissement 12 est située à Ouaga 2000" lit-on du communiqué.

Par ailleurs, les parties concernées sont invitées à consulter les extraits des rôles des différentes audiences pour connaitre les lieux de jugement de leurs affaires. "Les rôles des audiences seront affichés au siège de la juridiction et diffusés au fur et à mesure sur le site web du Ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions", précise le communiqué.

Lefaso.net

Quizz : Que savent les festivaliers sur le FESPACO ?

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Que savent les festivaliers sur le FESPACO ? Nous avons baladé notre micro sur l'un des sites où le festival bat son plein pour en savoir plus !

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Aviation civile : « Neere », le nouveau magazine de bord d'Air Burkina

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Air Burkina a présentéà ses partenaires son nouveau magazine de bord intitulé« Neere », le vendredi 28 février 2025 à Ouagadougou. Édité trimestriellement, ce nouveau magazine tire son nom de ce qui est nouveau, beau, propre, pour annoncer un nouveau départ pour la compagnie. Cette initiative intervient suite à sa relance faite le 2 octobre 2024, après plusieurs mois d'absence dans les airs.

C'est pour offrir des moments de voyage confortables, qu'Air Burkina a relancé son magazine de bord. « Neere » est l'ambition d'une compagnie aérienne qui se construit progressivement, avec un nouveau label et une nouvelle approche résiliente. « Le passager est et demeure roi et doit être bien traité dans tout le processus de son voyage. Le passager mérite d'être écouté, ses suggestions et avis doivent être pris en compte. Le passager doit être informé sur la vie de notre compagnie Air Burkina et sur bien d'autres sujets intéressant les politiques et programmes de développement de l'aviation civile », a fait valoir le directeur général d'Air Burkina Azakaria Traoré.

« Le deuxième magazine paraîtra fin mars 2025 », annonce Azakaria Traoré.

Le magazine est reparti en plusieurs rubriques. D'abord, « Voyages et Découvertes ». «À travers cette rubrique, plongez dans des récits captivants de voyageurs passionnés, découvrez les destinations africaines desservies par notre chère compagnie et laissez-vous séduire par les paysages. Que vous soyez en quête d'aventure, de détente ou de culture, Neere saura éveiller votre curiosité et alimenter votre désir de découverte », a laissé entendre le directeur marketing et communication, Franck Sow.

Ensuite, on découvre la rubrique « Tendances et Inspirations ». « Vous explorerez les dernières tendances en matière de mots, de gastronomie, de technologie, de bien-être. Nos articles rédigés par des experts vous offrent un aperçu des nouveautés et des innovations qui façonnent notre monde. Par ailleurs, à travers la rubrique ‘‘Portraits et Rencontres'', vous rencontrerez des personnalités inspirantes et vous découvrirez des histoires de vie fascinantes. De grands explorateurs aux créateurs de génie, nos portraits vous invitent à voyager à travers des parcours exceptionnels », a-t-il ajouté.

« Vous y trouverez toutes les informations relatives à nos services à bord, les horaires de vente, les consignes de sécurité et les formalités douanières », Franck Sow.

Enfin, à travers « Culture et Divertissement », dit-il aux partenaires, « vous profiterez de sélections soigneusement choisies, soit de films, bien que ce ne soit pas encore le cas, mais c'est à venir, de livres de jeux pour rendre votre vol encore plus agréable. Nous vous proposons également des articles sur les événements culturels à ne pas manquer à travers notre souris-chambre. Et à travers ‘‘Finance'', vous retrouverez les différentes opportunités d'affaires selon nos différentes destinations. »

Selon le président du conseil d'administration d'Air Burkina, Drissa Sawadogo, l'institution envoie, à travers cette relance, un message de renaissance, d'excellence et de souveraineté. « Cette relance s'inscrit dans la nouvelle vision que les autorités veulent donner à cette compagnie. C'est un très bon instrument de souveraineté et c'est pourquoi les autorités y tiennent. Les initiatives aussi sont prises allant dans ce sens-là», a-t-il laissé entendre. Toujours selon ses dires, un plan massif d'investissement est planifié et est en cours de déroulement. « S'il plaît à Dieu, on pourra acquérir d'autres avions », a-t-il annoncé.

« Nous sommes optimistes et savons que le meilleur reste à venir », Drissa Sawadogo.

Erwan Compaoré
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Décès de THOMBET Modeste Rufin : Remerciements

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La grande famille THOMBET au Congo Brazzaville, au Burkina Faso et en France ;

La famille DZOUAPOUD au Burkina Faso et au Congo Brazzaville ;

Les familles alliées BONKOUNGOU, COMPAORE, OUEDRAOGO, BILGO, ZONGO, ILBOUDO, TIENDREBEOGO et TIEMTORE à Sourgou, Toukin et Kossodo, à Ouagadougou ;

BISSONGUI, MOUCKETOU, NGOUANGI, MADIENZE, MAKITA, BOUDIMOU, NGOMA à Brazzaville, Pointe Noire, Dolisie, N'kayi et Mossendjo

réitèrent leurs remerciements pour les nombreuses marques d'amitié, de sympathie, de compassion et de soutiens multiformes, à toutes celles et à tous ceux qui de près ou de loin, leur ont apporté assistance suite au rappel à Dieu le jeudi 06 février 2025 à l'âge de 55 ans à Bobo-Dioulasso de leur père, époux, neveux, frère, grand-père et beau-frère

THOMBET MODESTE RUFIN.

suivi de l'absoute tenant lieu de funérailles et de l'inhumation le 15 février 2025 à Ouagadougou.

Elles remercient particulièrement la grande communauté congolaise au Burkina Faso, au Sénégal, en France, au Canada et aux Etats Unies d'Amérique, les délégations de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publiques et des Engagements Financiers, Madame le Gouverneur et l'ensemble des représentants des délégations spéciales des collectivités territoriales de la région des Hauts-Bassins, les délégations des directions régionales des structures déconcentrées de l'Etat, les voisins, les jeunes, les collègues et amis, la CCB Saint Pierre de Dapaweoghin, et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.

Que Dieu vous bénisse abondamment et vous rende au centuple vos bienfaits !

Paix à son âme

FESPACO 2025 : L'UEMOA récompense quatre réalisateurs de l'espace communautaire

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Depuis 1997, l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) décerne des prix spéciaux à chaque édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Pour cette 29e édition de la grand-messe du 7e art africain, l'institution régionale a remis quatre prix spéciaux à des réalisateurs, dont deux Burkinabè, dans la soirée du vendredi 28 février 2024 à Ouagadougou.

« Katanga, la danse des scorpions » du Burkinabè Dani Kouyaté a reçu le prix spécial long métrage fiction. Il repart avec la somme de 6 millions de francs CFA. Le prix du court métrage fiction est revenu à« Foulsaré» du Burkinabè Ismaël Compaoré. Le réalisateur empoche 4 millions de francs CFA. « Fatow/Les fous » du Malien Fousseyni Maiga a reçu le prix du long métrage documentaire avec, en bonus, 6 millions de francs CFA.

Les lauréats ont reçu des trophées, des attestations et un soutien financier.

Le court métrage documentaire a été décernéà« 2002, bataille contre l'oubli » du Sénégalais Abdoul Aziz Bassé. Le réalisateur reçoit une enveloppe de 4 millions de francs CFA.

Récompenser les efforts que fournissent les réalisateurs

Pour le président de la Commission de l'UEMOA, Abdoulaye Diop, il s'agit de récompenser les œuvres qui prônent la cohésion sociale, l'intégration régionale et la solidarité ; des thèmes chers à l'institution régionale.

« Nous célébrons ce soir ceux et celles qui consacrent leur vie au 7e art, en s'inspirant de nos tranches de vie, dans un monde en pleine effervescence sur tous les plans. Le thème de la 29e édition du FESPACO, ‘‘Cinémas d'Afrique et identités culturelles'', est tout un symbole. En s'inscrivant dans cette trajectoire, les prix spéciaux UEMOA ont pour but de reconnaître et de récompenser les efforts que fournissent les réalisateurs de notre espace communautaire, souvent sans grands moyens », a-t-il expliqué.

« C'est un réel plaisir pour nous de saisir cette opportunité pour rendre un hommage méritéà nos créateurs qui font rayonner le cinéma dans notre espace communautaire », a signifié Abdoulaye Diop (au milieu).

Poursuivant son intervention, il a déclaré que la Commission de l'UEMOA accorde une importance capitale au rayonnement de la culture au sein de son espace. « Le cinéma et l'audiovisuel sont de puissants moyens pour contribuer, entre autres, à la cohésion sociale en semant dans les esprits des valeurs d'intégration et de solidarité, socles de notre Union », a ajouté Abdoulaye Diop.

« Foulsaré» d'Ismaël Compaoré aborde la crise sécuritaire au Burkina Faso et au Sahel en général.

Des réalisateurs galvanisés

Cette initiative a été appréciée par les réalisateurs primés. Ismaël Compaoré a souligné que pour développer le cinéma africain, « il faut des ressources, surtout pour des jeunes cinéastes comme nous ». Pour lui, recevoir un prix spécial de l'UEMOA galvanise les cinéastes. Il a salué l'accompagnement de l'Union dans le rayonnement du cinéma africain.

Même son de cloche chez le Sénégalais Abdoul Aziz Bassé. Il a confié que les prix spéciaux de l'Union renforcent la motivation des réalisateurs à aller encore plus loin.

« 2002, bataille contre l'oubli » du Sénégalais Abdoul Aziz Bassé traite de deux événements qui ont marqué son pays à cette époque. La première traite de la qualification du Sénégal à la Coupe du monde 2002 et la seconde plonge dans le naufrage du Joola ayant causé près de 2 000 morts.

En plus du FESPACO, la Commission de l'UEMOA soutient plusieurs autres manifestations culturelles. On peut citer entre autres le Festival international de courts métrages, dénommé« Clap ivoire », dédié aux jeunes réalisateurs de l'Union, qui se tient chaque année à Abidjan, en Côte d'Ivoire ; et le festival « Films de femmes » qui se déroule à Dakar, et qui fait la promotion des films des réalisatrices de l'UEMOA.

Samirah Bationo
Lefaso.net

29e édition du FESPACO : Le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté remporte l'Etalon d'or de Yennenga

Étalon d'or de Yennenga 2025 : « C'est un film intemporel », Hervé Eric Lingani

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Il l'a fait. Vingt-huit ans après le sacre de Gaston Kaboré, Dani Kouyaté est au sommet de son art. Son film « Katanga, la danse des scorpions » a remporté l'Étalon d'or de Yennenga lors de cette 29e édition du FESPACO. Selon le realisateur Hervé Eric Lingani, « ce film est intemporel et ce prix redonne espoir au cinéma burkinabè». À l'issue de la cérémonie de clôture, nous avons recueilli les réactions de quelques uns.

Hervé Eric Lingani, réalisateur burkinabè

« C'est une fierté nationale. L'Étalon d'or de Yennenga est là. Il est revenu et nous comptons le garder. Merci à Dani de nous avoir redonné de l'espoir, de nous avoir ouvert le chemin et de nous avoir offert ce film intemporel. Merci, Dani, de lancer un appel aux autorités pour qu'elles regardent le cinéma avec sérieux dans ce pays.

J'ai apprécié l'originalité du film et le fait qu'il ait osé créer une œuvre intemporelle avec des costumes qui étaient là. On ne peut situer le film dans le temps et l'espace. Le film a été tournéà Ouaga. Les gens parlent le mooré dans le film, mais il peut se passer à Bamako, au Niger, à Kinshasa, à New-York, n'importe où, parce qu'il a raconté une histoire humaine et c'est cette histoire-là que nous retenons.

Viviane Yanogo, comédienne burkinabè

« Ce sont des sentiments de joie, de fierté. Je lui dis merci pour le travail abattu. Seul le travail paye ; il a vraiment mouillé le maillot. Félicitations à lui. Félicitations à tous les Burkinabè qui sont dans la joie après 28 ans d'attente. Il y a de quoi d'être heureux. J'ai beaucoup aimé son film, cette transition entre la tradition et la modernité. Il a vraiment travaillé le thème qui traite de nos valeurs culturelles. Quand j'ai vu le film, pour la première fois, j'ai crié« Waouh ! ». Et je me suis dit que l'Etalon d'or de Yennenga pourrait nous revenir. Je ne me suis pas trompée et je rends grâce à Dieu pour ce prix.

Naky Sy Savané, actrice ivoirienne

Je suis très contente pour Dani Kouyaté, très contente pour la jeunesse. Nous, nous sommes des artistes et notre rôle est de donner de la joie, de l'espoir à notre peuple. Ce soir, j'ai vu un peuple, une jeunesse qui était heureuse, un peuple qui avait de l'espoir. Bravo à Dani et au Burkina Faso pour l'organisation de ce FESPACO. Félicitations aux autorités qui ont permis que cette édition se tienne et qu'on fasse la fête.

Taleb Kant, comédien africain d'origine burkinabè

« Cette 29e édition du FESPACO est inoubliable et gravée dans l'histoire par Katanga, la danse des scorpions. Il n'y a pas de mots pour exprimer ce que l'on ressent, pour exprimer notre joie. Le cinéma burkinabè revient en force. Félicitations à Dani Kouyaté et à tout le peuple burkinabè. »

Lefaso.net


Lycée provincial de Kongoussi : Des anciens élèves offrent plus de 600 livres à l'établissement

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Les anciens élèves du lycée provincial de Kongoussi ont offert, le vendredi 28 février 2025, des œuvres littéraires à l'établissement qui a contribuéà leur formation. Placée sous la présidence du ministre de l'Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle et technique, Boubacar Savadogo, et le parrainage de l'ancien ministre en charge de l'Education nationale, Joseph André Ouédraogo, la cérémonie de remise a connu une forte mobilisation des donateurs.

C'est à travers une opération dénommée « Un promo, un roman » lancée dans le mois de novembre 2024 par des amis et promotionnaires du lycée provincial de l'année 1987, qu'une collecte d'œuvres littéraires a permis de mobiliser plus de 600 romans et des encyclopédies d'une valeur de 1 800 000 F CFA. La cérémonie de remise s'est déroulée dans l'enceinte du lycée provincial de Kongoussi, sous la présidence du ministre de l'Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle et technique, qui s'est fait représenter par son directeur régional du Centre-Nord. C'est l'ancien ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, par ailleurs ancien professeur au lycée provincial de Kongoussi, qui a été le parrain de l'activité. Dans son allocution, il a remercié les anciens élèves de la promotion 1987 pour l'avoir choisi comme parrain et a invité les élèves à s'investir dans la lecture pour rechercher l'excellence. « Chers élèves, les romans ainsi mobilisés sont à vous. Ils ne doivent pas être couverts de poussière. Vous devez vous mettre dans la lecture. Lisez ! Nuit et jour, lisez ! », a-t-il insisté.

« Un acte fort et salvateur »

Le proviseur de l'établissement, Arzouma Ouédraogo, a salué le geste et remercié les amis et promotionnaires de l'année 1987 pour cet accompagnement qui fera tâche d'huile dans la formation des élèves. « Ce geste, dont nous sommes les heureux bénéficiaires, apparaît comme un acte fort et salvateur qui va certainement redynamiser les activités d'apprentissage et les pratiques pédagogiques, dans un contexte marqué par une révolution innovante des méthodes d'enseignement », a-t-il indiqué.

Au nom des donateurs, Ousséini Ouédraogo a pris la parole pour remercier tous ses camarades de la promotion 1987 ainsi que les différents donateurs, la société minière Bissa Gold en tête, dont les contributions et soutiens matériels et financiers ont permis de mobiliser autant d'œuvres littéraires (plus de 600) en un laps temps.

Le délègue des élèves, quant à lui, est intervenu pour remercier les anciens élèves du lycée. Il a pris l'engagement, au nom de ses camarades, de faire bon usage des œuvres qui ont été mises à leur disposition.

La cérémonie a pris fin par la remise symbolique des romans et une remise d'attestations de reconnaissance à des personnes physiques et morales ayant soutenu l'opération de collecte des romans.

Ousséini Ouédraogo
Correspondance particulière

Dori (Sahel) : Le chef d'escadron Amadou Sanou prend officiellement le bâton de commandement de la 4e région militaire

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Le chef d'escadron Amadou Sanou est désormais le commandant de la 4e région militaire, basée dans la garnison de Dori, chef-lieu de la région du Sahel (regroupant les provinces du Séno, du Soum, du Yagha et de l'Oudalan). Il succède au colonel Bapio Kouayé Narcisse Bassinga, qui commande désormais le Groupement central des armées. La cérémonie de prise de commandement a eu lieu ce vendredi 28 février 2025 au camp Liptako de Dori, sous la présidence du colonel Hamed Hermann Rouamba, chef d'état-major de l'armée de terre, et en présence du gouverneur de la région du Sahel, Abdoul Karim Zongo.

Né le 20 octobre 1986 dans la province du Houet, région des Hauts-Bassins, le chef d'escadron Amadou Sanou aura la lourde tâche de commander la quatrième région militaire du pays. En plus de ses faits d'armes au niveau national, le nouveau commandant a effectué des missions à l'extérieur du pays, notamment au Darfour (Soudan) et au Mali.

Le chef d'état-major de l'armée de terre a invité le nouveau commandant à intensifier les opérations dans le cadre de la reconquête de l'intégralité du territoire et à renforcer la cohésion entre les forces combattantes. Le chef d'escadron Amadou Sanou est également invitéà poursuivre la dynamique de raffermissement des liens entre les Forces de défense et de sécurité et les populations civiles de sa zone de commandement.

Le colonel Hamed Hermann Rouamba, le e chef d'état-major de l'armée de terre, entouréà droite par le gouverneur de la région du Sahel et le nouveau commandant de la 4e région militaire.

« Ce changement s'inscrit dans la dynamique de la réorganisation de l'armée de terre, du renforcement du maillage sécuritaire et également de l'optimisation de l'efficacité de nos opérations. On sait que la quatrième région militaire qui couvre le Sahel, a été le premier théâtre des menaces terroristes. Mais grâce aux efforts conjugués des forces combattantes et des forces vives de la région, on peut dire que la menace est aujourd'hui contenue. Mais il y a toujours une petite portion qui échappe à notre contrôle. Donc, nous attendons du nouveau commandant de région, qu'il puisse intensifier les opérations pour reconquérir toute sa zone de responsabilité. Nous souhaitons qu'il puisse renforcer la cohésion entre les Forces de défense et de sécurité, aussi entre les Volontaires pour la défense de la patrie. Nous souhaitons également qu'il poursuive la dynamique de raffermissement de la cohésion avec la population locale. C'est ensemble que nous arriverons à vaincre ce fléau qu'est le terrorisme », a déclaré le colonel Hamed Hermann Rouamba.

Le colonel Bapio Kouayé Narcisse Bassinga, désormais ancien commandant de la 4e région militaire.

Poursuivre la reconquête de l'intégralité du territoire

Après sa prise de commandement, le chef d'escadron Amadou Sanou, a témoigné sa gratitude à l'endroit de la haute hiérarchie militaire, particulièrement au chef suprême des Forces armées nationales, pour le choix porté sur sa « modeste personne » pour commander la quatrième région militaire.

Le nouveau commandant a tenu à remercier le chef d'état-major de l'armée de terre pour l'encadrement dont il a bénéficié durant sa jeune carrière. À l'endroit du commandant de région sortant, le colonel Bapio Kouayé Narcisse Bassinga, il dit admirer le travail abattu à la tête de la quatrième région militaire et promet de consolider ces acquis et de poursuivre les efforts de reconquête de l'intégralité du territoire.

Le chef d'escadron Amadou Sanou, le nouveau commandant de la 4e région militaire.

Le chef d'escadron Amadou Sanou s'engage également à travailler sans relâche afin d'accomplir la mission qui lui est assignée dans la région du Sahel. À l'endroit des forces de défense et de sécurité et des VDP de la quatrième région militaire, il a dit sa fierté de faire partie de cette « grande et vaillante équipe ». « J'ai hâte de travailler avec chaque composante dans l'exécution et l'accomplissement des missions à nous assignées », a-t-il assuré.

Les participants à cette cérémonie de prise de commandement.

La quatrième région militaire a pour mission de défendre l'intégrité du territoire, conformément à la doctrine d'emploi des forces, de soutenir l'action des forces de sécurité, de participer aux opérations de maintien de la paix, de participer au développement socio-économique de la nation. Pour l'exercice de ses missions, la quatrième région militaire comprend un poste de commandement baséà Dori, le 41e Régiment d'infanterie commando baséà Dori et le 42e Régiment d'infanterie commando baséà Gorom-Gorom.

Photo de famille des officiels.

Pour rappel, avec la nouvelle réorganisation de l'armée, le Burkina Faso dispose désormais de six régions militaires basées à Kaya (première région militaire), Bobo-Dioulasso (2e région militaire), Ouagadougou (3e région militaire), Dori (4e région militaire), Dédougou (5e région militaire) et Fada N'Gourma (6e région militaire).

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

FESPACO 2025 : L'événement a accueilli plus de 13 500 festivaliers

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"Cinémas d'Afrique et identités culturelles". C'est sous ce thème que s'est tenue la 29 e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui aura battu son plein du 25 au 1er mars 2025 . Durant ces six jours de festivités, des milliers de festivaliers et d'acteurs du cinema africain ont contribuéà rehausser l'éclat de l'événement. Lors de la cérémonie de clôture qui s'est tenue ce 1er mars 2025, le délégué général a tenu à féliciter tous les acteurs qui se sont engagés pour la réussite de l'événement et a annoncé la date de la prochaine échéance.

"La clôture du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) 2025 marque l'aboutissement d'une célébration magistrale du septième art africain, porteur de nos identités et reflet de nos rêves, de nos aspirations et de nos luttes... Vous, cinéastes, avez su, par la puissance de vos images et la pertinence de vos récits, magnifier la diversité culturelle de notre continent, mettant en exergue nos traditions, nos défis et notre quête incessante de souveraineté culturelle."

"Il y a eu 425 projections organisées sur 12 sites durant 8 jours de festivités intenses", Alex Sawadogo

Tels sont les mots prononcés par le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, dès l'entame de son discours, annonçant la tombée des rideaux sur cet évènement. Selon ces dires, le cinéma africain sait toucher aux réalités des africains tout en promouvant les cultures et traditions de ces derniers. C'est d'ailleurs ce qui a eté constaté lors de cette 29e édition. "Loin de se cantonner à une industrie de divertissement, il constitue un levier stratégique de valorisation et de transmission de nos valeurs. Il est le miroir dans lequel l'Afrique se contemple et se réaffirme face aux tendances uniformisantes de la mondialisation" a-t-il laissé entendre.

Le président du Faso était présent lors de la cérémonie de clôture de cette 29ème édition

Ainsi, relève-t-on de cette semaine riche en activités, la participation de plus de 13 500 festivaliers accrédités dont plus de 3 500 professionnels du cinéma et de l'audiovisuel et près de 2 000 journalistes. "A cela s'ajoutent 95 directeurs de festivals de films. En somme, cette édition a enregistré la participation de 53 pays venus des quatre coins du monde. 1351 films soumis à l'appréciation du comité de sélection, parmi lesquels 235 ont été retenus pour figurer dans les différentes catégories de compétition" a résumé M.Sawadogo.

L'Etalon d'or de Yennenga a été remporté par le burkinabè Dani Kouyaté

Par ailleurs, se félicite-t-il de l'initiative dénommée "FESPACO hors les murs", qui a étendu la magie du cinéma à 5 chefs- lieux de province, 5 communes rurales de la province du Kadiogo, 5 quartiers de la ville de Ouagadougou, ainsi qu'à l'hôpital militaire Capitaine Halassane Coulibaly du Camp Sangoulé Lamizana. Là, les forces combattantes en soins et en convalescence ont pu bénéficier de projections.

En refermant les portes de ce festival, le delégué général dit noter des défis à relever.

"Ce sont ceux liés aux infrastructures, aux financements et à la distribution des œuvres africaines, afin d'assurer leur rayonnement sur la scène internationale. Nos films doivent être des catalyseurs de changement, des instruments de dialogue et des vecteurs de solidarité... Il nous incombe de poursuivre sans relâche notre engagement en faveur de la créativité et de la promotion du cinéma africain" a-t-il lancé. La 30e édition est prévue se tenir du 27 février au 6 mars 2027.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

In memoriam : Dr Rakissouiligri Mathieu OUEDRAOGO

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« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (Jn 11.25)

09 mars 2020 – 09 mars 2025

Voilà déjà 05 ans qu'il a plu au seigneur de rappeler à lui son fils :

Dr Rakissouiligri Mathieu OUEDRAOGO
Précédemment Enseignant-chercheur à la retraite, ancien Ministre de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation, ancien Directeur Général de l'ENSK, ancien Directeur de l'INSE, Personne Ressource de l'association Œuvres du Sahel-Horizon Burkina, Officier de l'Ordre National, Commandeur des Palmes Académiques.

A l'occasion de cette comémoration,

Les grandes familles Ouédraogo, Kiètyèta, Kaboré, Kanguimbèga, Zida, Zongo et Séobgo à Mankoula, Lallé, Palagré, Siglé, Kouria, Nab-Raboogo, Soaw, Banégué, Boussé, Yako, Gorombouli, Yactenga, GuémbYiri, Témnoaré, Laye, Sao, Bantogdo, Zoundri, Kaonguin, Koudougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Houndé, Sapouy, Léo, Côte D'Ivoire, Etats Unis

Les grandes familles Garané, Paré, Toé, Zerbo, Yélémou, Guiré, Oura à Siéna, Biba, Lamara, Yaba, Kawara, Solenzo ; Sanakui, Nouna ; Gossina, Kouka, Toma, Tougan, Koudougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Cote D'ivoire, Etats Unis,

Les familles alliées et familles amies, Ouédraogo, Zoungrana, Zongo, Sawadogo, Kinda, Kiendrébéogo, Ilboudo, Kafando, Zemba, Bagré, Koama, Bélem, Minoungou, Bilgo, Korogo, Djokohi, Sia, Sabané, Sébgo, Souili, Nikiema, Tapsoba, Guissou , Damiba, Simporé, Naré, Gansonré, Momo, Tatiéta, Kikiéta, Kientéga, Cissé, Koné, Idogo, Yogo, Kaboré, Zoma, Kouraogo , Dianda, Diendéré, Yego Kiénou, Kambou , Kéita, Bassono, Roamba, Zorma, Tanga, Ilboudo, Taonda, Saguin, Zida, Hien, Somé,Nana, Compaoré, Konkobo, Aouba, Dala, Drabo, Ki, Sow, Dabo, Khao, Danten, Débercy,

Les papas et mamans, les frères, sœurs, cousins, cousines, beaux-frères et belles-sœurs du défunt,

La veuve Fatoumata Florence Angélina OUEDRAOGO née GARANE,

Les enfants Bénédicte, Jacqueline, Eric, Marc Christian et Camille Benoît,

Les neveux, nièces et petits enfants,

Réitèrent leurs sincères remerciements et leur reconnaissance pour le soutien et le réconfort manifestés à leur endroit, lors du rappel à Dieu le lundi 09 mars 2020 et des funérailles chrétiennes qui se sont déroulés les 14 et 15 mai 2021 de leur fils, frère, époux, père, oncle, beau-frère, beau-père et grand-père.

Que Dieu vous bénisse et vous rende au centuple vos bienfaits !

Elles vous convient à vous unir à elles dans la prière, à l'occasion des messes qui seront célébrées en sa mémoire selon le programme ci-après :

Burkina/Nord : Les populations de 60 villages s'engagent à combattre les violences faites aux enfants

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Sous la houlette du Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE), en partenariat avec l'UNICEF, des populations de 60 villages et quartiers de la région du Nord ont fait une déclaration publique d'abandon des mutilations génitales féminines et du mariage d'enfants, et de combattre les violences faites aux enfants. C'était le mardi 25 février 2025 à Song-Naaba, village sis à une dizaine de kilomètres de la ville de Yako, chef-lieu de la province du Passoré. La cérémonie, qui a été placée sous la présidence du haut-commissaire de la province du Passoré, représenté par la secrétaire générale de la province, a servi de cadre à la déclaration publique d'abandon de ces pratiques néfastes par les différentes couches sociales.

Par cette activité officielle, le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE) a bouclé la boucle, un travail similaire ayant été fait dans les autres contrées de la région. La détermination du GASCODE et de ses partenaires est claire : « La tolérance zéro aux mutilations génitales féminines, au mariage d'enfants et aux violences faites aux enfants ».

Selon la présidente du Conseil exécutif du GASCODE, Félicité Bassolé, cette cérémonie est le résultat d'un processus enclenché depuis juin 2024 avec l'UNICEF (Fonds des Nations-unies pour l'enfance), avec pour objectif de contribuer à améliorer le statut social des enfants et des femmes par la promotion et la protection de leurs droits dans les 150 villages de huit communes de la région du Nord. Pour y parvenir, retrace-t-elle, des sorties d'orientation et d'information ont d'abord été effectuées auprès des autorités administratives et techniques, et des leaders communautaires de la région du Nord.

La présidente du conseil exécutif du GASCODE, Félicité Bassolé, livrant son discours.

Il a ensuite été procédéà l'organisation, poursuit Félicité Bassolé, à l'orientation et au renforcement de capacités de l'équipe de mise en œuvre. « Par la suite, 4 486 adolescents et 8 936 adolescentes ont été identifiés dans les 150 villages de ces huit communes des provinces du Passoré, du Zondoma et du Yatenga pour leur suivi. L'identification de ces jeunes a permis de mettre en place 150 clubs d'adolescents et 298 clubs d'adolescentes. Les capacités des membres de ces clubs ont été renforcées en compétences de vie courante dans le but de les rendre capables de résister aux pressions de toutes sortes et de réaliser leur potentiel, afin de prendre en main leur destin », a expliqué la présidente du conseil exécutif du GASCODE.

L'intervention a, dit-elle, permis d'engranger plusieurs résultats, dont l'adhésion au projet de 1 472 leaders communautaires (chefs coutumiers, leaders religieux, conseillers villageois de développement ...), s'impliquant ainsi dans la mise en œuvre des activités ; 13 763 personnes (4 565 garçons, 9 198 femmes et 2 030 personnes déplacées internes) ont participé activement à des séances d'éducation ou de discussions de groupes abordant les masculinités et les normes de genre aux effets néfastes. On note aussi que 29 777 personnes (dont 2 069 personnes déplacées internes en situation de handicap) ont pris part à des séances de discussions traitant des conséquences du mariage d'enfants et des solutions pour l'éviter, des droits des adolescents et de l'égalité des genres. Toujours au titre des nombreux résultats, on peut retenir que 50 familles vulnérables ont bénéficié d'un appui pour mettre en place une activité génératrice de revenus ; 60 imams formés à l'utilisation du guide de prêche sur le mariage d'enfants et l'excision, y compris la promotion de la masculinité positive ; le renforcement de capacités de 21 enseignants du primaire sur l'éducation sensible au genre, la santé sexuelle et reproductive ainsi que les normes sociales positives en vue d'améliorer leurs pratiques professionnelles dans la gestion de leurs classes.

« Ces acquis ont permis à 60 villages de s'engager individuellement pour l'abandon de la pratique des mutilations génitales féminines, du mariage d'enfants et des violences faites aux enfants. GASCODE a utilisé une approche holistique basée sur le changement des normes sociales pour plus d'efficacité. En plus des activités d'information, d'éducation et de communication pour le changement de comportement, un accent est mis sur le renforcement des capacités des familles et de la communauté tout entière à assurer leur devoir de protection de l'enfant et sur le changement de comportement individuel et collectif pour une meilleure protection de l'enfant. Cet aspect a contribuéà créer les conditions pour une prise de conscience et un engagement des membres de la communauté autour des questions de protection de l'enfance et de la femme », a déclaré Félicité Bassolé.

Félicité Bassolé est revenue sur la démarche qui a abouti à cette déclaration publique des populations.

Aussi, précise-t-elle, cette démarche a pris en compte les spécificités socio-culturelles des différentes et a créé au sein de la population de la zone d'intervention une masse critique de personnes qui ont décidé de changer leurs normes sociales, en déclarant l'abandon de la pratique de mutilations génitales féminines, le mariage d'enfants et les violences faites aux enfants. C'est pour couronner donc ce résultat qu'a été organisée cette cérémonie publique de déclaration. « Ces acquis ne devraient pas nous faire perdre de vue que l'abandon des mutilations génitales féminines, du mariage d'enfants et des violences faites aux enfants ne saurait être une réalité sans une promotion et une protection des droits de l'enfant et de la femme et un changement de normes sociales. L'abandon est possible, mais restera vain sans une coordination des efforts de tous en vue d'un abandon collectif. La promotion de l'abandon de ces pratiques néfastes nécessite aujourd'hui que nous redoublions d'efforts, que nous soyons tous vigilants et prompts à dénoncer toute tentative de ces pratiques dans nos villages, chez nos voisins, dans nos familles au regard de l'évolution et des nouvelles stratégies adoptées par ceux qui continuent de pratiquer », exhorte la présidente du conseil exécutif du GASCODE, Félicité Bassolé.

Une démarche et des résultats que le haut-commissaire de la province du Passoré, président de la cérémonie, représenté par la secrétaire générale de la province du Passoré, Noëllie Béréhoumdougou, a félicités, louant ainsi une décision noble de la population par l'engagement à abandonner ces pratiques. « Selon les statistiques, la situation reste toujours préoccupante. En effet, les données de l'Enquête démographique et de santé (EDS-BF) de 2021 montrent que, dans le domaine des mutilations génitales féminines, la pratique est toujours répandue au Burkina Faso ; elles demeurent un phénomène plus fréquent en milieu rural qu'en milieu urbain ; les régions du Sahel (80%), du Nord (75%), du Centre-Nord (72%) et du Centre-Est (65%) sont les plus touchées par le phénomène. Quant au mariage d'enfants, selon le rapport sur le mariage d'enfants profil pays de l'UNICEF-UNFPA, 2022, le Burkina Faso compte 2,8 millions d'enfants mariées avant l'âge de 18 ans (dont 548 200 avant l'âge de 15 ans). Actuellement, le taux de prévalence du mariage d'enfants chez les filles de moins de 18 ans s'élève à 52% », présente l'autorité, relevant cependant que de multiples actions ont été mises en œuvre face à la situation, dont la création de cadres institutionnels chargés de promouvoir l'abandon de ces pratiques néfastes, l'adoption et l'application des lois.

La secrétaire générale de la province du Passoré a exhorté les populations à faire de la lutte contre les pratiques néfastes, un reflexe de vie au quotidien.

Ce qui a permis d'engager de nombreuses victoires, parmi lesquelles, l'engagement et l'implication de certains leaders communautaires, religieux et politiques ; la baisse du taux de prévalence des mutilations génitales féminines pour les femmes de 15 à 49 ans (passé de 75, 8% en 2010 à 56, 1% en 2021) ; la baisse du taux de prévalence des mutilations génitales féminines chez les enfants de 0 à 14 ans (passant de 13, 3% en 2010 à 9, 4% en 2021) ; l'existence de coalitions nationales de lutte contre l'excision et du mariage d'enfants.

De l'avis de l'autorité, il est aussi nécessaire, malgré ces résultats, de rester vigilant, car ces pratiques de mutilations génitales féminines, de mariage d'enfants et de violences faites aux enfants ont la peau dure. C'est pourquoi elle salue ce travail du GASCODE, en collaboration avec l'UNICEF, mené avec les communautés pour l'abandon de ces pratiques néfastes et pour la promotion des actions d'épanouissement des filles, des femmes et des enfants.

Le vice-président de la délégation spéciale de Yako a rappelé les lourdes conséquences des mutilations génitales féminines sur la femme.

Selon le premier vice-président de la délégation spéciale de Yako, certaines personnes ont tendance à croire que les mutilations génitales féminines relèvent de la tradition. Ce qui est faux, elles n'y ont rien à voir, clarifie-t-il, avant de rappeler des conséquences de la pratique et de lancer un appel aux populations à l'abandonner.

Au cours de la cérémonie, une exciseuse a, après un témoignage, pris l'engagement publiquement d'abandonner définitivement, à partir de ce jour, la pratique.

Outre les discours et témoignages, deux autres actes majeurs ont marqué la cérémonie. Il s'agit de la déclaration faite par les différentes couches sociales (représentants des jeunes, des femmes, des catholiques, des protestants, des musulmans, des coutumiers), à travers leurs représentants, sur l'abandon de ces pratiques néfastes. En clair, toutes les couches sociales des 60 villages et quartiers de la région du Nord ont pris « l'engagement ferme » d'abandonner l'excision, le mariage des enfants et les violences faites contre les enfants.

Enterrement du matériel qui servait aux mutilations génitales féminines.

Responsables du GASCODE, autorités et populations ont assistéégalement à l'enterrement du matériel qui servait à faire les mutilations génitales féminines.

O.L
Lefaso.net

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