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Avis de recrutement d'un agent technique (AT)

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Le cabinet Compétence Recrutement Intérim (C.R.I) souhaite recevoir des candidatures pour le recrutement des profils ci-après :

Intitulé du poste

Agent Technique en Éducation Non Formelle (ATENF)

Nbre

01

Qualifications, compétences et aptitudes

FORMATION :
Être titulaire d'un diplôme de niveau Licence ou Master en Sciences Sociales, Sciences de l'Education, Sciences Humaines, Linguistique ou tout autre diplôme équivalent.

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE :

Justifier d'une expérience professionnelle de dix (10) ans minimum dont trois (03) ans dans la conduite des activités en lien avec l'alphabétisation et l'éducation non formelle.
Avoir une bonne connaissance des méthodes de planification, de formation des adultes, de suivi et d'évaluation ;
Avoir une maîtrise des outils et méthodes de suivi et d'évaluation des projets ;
Avoir une maîtrise des approches et formules d'ENF ainsi qu'une bonne connaissance du sous-système d'éducation non formelle au Burkina Faso
Avoir une bonne maitrise des logiciels bureautiques (Word, Excel et PowerPoint) ;
Etre capable d'analyser des données et à rédiger des rapports techniques et d'analyse ;
La maîtrise des techniques de transcription orthographique des langues nationales serait un atout.

1. Conditions Générales :

-Etre âgé de cinquante (50) ans au plus ;
-Être de nationalité burkinabè ;
-Lieu d'affectation à Ouagadougou avec des déplacements sur le terrain en fonction des besoins.

2. Composition du dossier : Les candidats intéressés doivent joindre la version PDF et la copie scannée des documents légalisés ci-après :
Une lettre de motivation, datée et signée adressée à la Directrice Générale du Cabinet ;
Un curriculum vitae sincère, assorti des contacts de trois (03) noms de personnes de référence ;
Une copie légalisée du diplôme exigé ;
Une copie légalisée de la Carte Nationale d'Identité Burkinabé ;
Une copie légalisée du certificat de nationalité burkinabè ;
Une copie du (des) attestation (s)/certificat (s) de travail.

3. Comment postuler : Les candidats (tes) intéressés(es) sont priés(es) de créer leur compte candidat et postuler via la plateforme www.criburkina.com en cliquant sur le poste concerné et joindre tous les documents exigés en version PDF.

4. Date limite de dépôt des dossiers : dimanche 26 janvier 2024 à 23h59, TU.

5. Procédure de recrutement : présélection sur dossier et phase de sélection.

NB :
-L'avis de recrutement détaillé est également disponible sur le site www.criburkina.com ;
-Seuls les avis de recrutement publiés sur le site du cabinet C.R.I font foi ;
-Les dossiers non conformes, les attestations d'admissibilité et les attestations de niveau ne sont pas
recevables ;
-Les expériences non attestées ne seront pas prises en compte ;
-Seuls les candidats présélectionnés sur dossier seront contactés ;
-Pour toute information complémentaire, appeler le +226 25 47 64 01 ou 51 22 46 39.


Burkina Faso : Les ministres du Moogho Naaba en immersion à l'Institut de recherche en sciences de la santé

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Une délégation des ministres du Moogho Naaba a effectué ce lundi 20 janvier 2025, une immersion au sein de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), à Ouagadougou. La délégation a été conduite par le Ouidi Naaba. Ces notabilités sont venues s'imprégner des conditions de travail des chercheurs et les encourager pour le travail réalisé.

Au nom de sa Majesté le Moogho Naaba Baongho, ces ministres disent être venus encourager les chercheurs de l'IRSS pour le travail abattu. Une présentation de l'IRSS, ses réalisations et distinctions, ses projets de recherche et une visite des laboratoires de recherche, a marqué cette visite.

Visite des laboratoires de recherche

Les visiteurs du jour ont été impressionnés par les travaux des chercheurs de l'IRSS, à en croire leur porte-parole, le Ouidi Naaba. « Nous sommes venus au nom du Moogho Naaba Baongho visiter l'institut de recherche en sciences de la santé. Nous sommes venus les encourager pour les travaux qu'ils font pour le bien de la population. Nous avons étéémerveillés par ce que nous avons vu. On a trouvé que c'est des appareils haut de gamme, de dernière génération qu'ils utilisent et qui permettent donc d'aboutir à de bons résultats. On entend parler mais on ne savait pas que c'était vraiment du travail de professionnel qui est fait ici, de grands chercheurs qui aident à trouver des solutions pour la santé de la population. Nous les encourageons vraiment », a déclaré le Ouidi Naaba à l'issue de la visite.

Le Ouidi Naaba, porte-parole de la délégation

Le Ouidi Naaba a également encouragé une éventuelle collaboration entre la médecine traditionnelle et moderne. « C'est ce que nous souhaitons, nous avons toujours souhaité qu'on utilise les connaissances endogènes pour permettre le développement de solutions au profit des populations. Donc, en ce sens, soyez rassurés que tout ce que nous pouvons faire pour que les tradi-praticiens travaillent avec l'IRSS, nous le ferons », a-t-il précisé.
Cette visite des notabilités coutumières a été saluée par les premiers responsables de l'IRSS. Lazare Bélemnaba, directeur de l'IRSS dit compter également sur ces leaders d'opinion pour obtenir l'accompagnement et l'adhésion des populations dans la vulgarisation des résultats des recherches.

Lazare Bélemnaba, directeur de l'IRSS

« Nous voulons d'abord rendre hommage à Sa Majesté le Moogho Naaba Baongho et à ses différents ministres présents ici. C'est vraiment avec une très grande joie et un immense honneur que l'IRSS a accueilli leur visite ce matin qui dénote véritablement un intérêt qu'ils portent à cette maison. Ce n'est pas du tout courant et cela montre que nous avons maintenant un objectif. C'est de travailler à faire confiance, parce que, vu la forte délégation qu'ils ont pu constituer, cela veut dire que le travail que nous menons est substantiellement intéressant et qu'ils peuvent apporter un concours pour nous. Donc, nous comptons sur eux pour nous permettre effectivement de continuer dans le sens que nous avons, ensuite de nous soutenir pour que la population puisse comprendre que seule la recherche pourrait contribuer à lever un certain nombre de problèmes qui minent cette population en matière de santé», a indiqué Lazare Bélemnaba.

Photo de famille à l'issue de la visite

Pour rappel, créé en 1997, l'IRSS est l'un des quatre instituts du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST). Il vise à apporter des solutions de recherche aux problèmes de santé prioritaires, contribuer à l'éducation et à la recherche en santé, promouvoir la pharmacopée et la médecine traditionnelle, etc.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Circulation routière à Ouagadougou : Félicitations à la police municipale pour le rappel du respect des passages piétons

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Depuis la deuxième décade du mois de janvier 2025, nous avons été agréablement surpris de voir des agents de la police municipale à Ouagadougou rappeler à certains usagers l'importance de respecter les passages piétons. Un geste à saluer quand on sait que Ouaga est une jungle où le piéton doit toujours prendre ses jambes à son cou quand il s'agit de traverser la voie.

Il est bien connu que les passages piétons bien marqués permettent aux piétons de traverser la route en toute sécurité. Les feux piétons ajoutent un niveau de sécurité supplémentaire, et il en existe près de l'hôtel de ville de Ouagadougou et de la direction nationale de la BCEAO.

La sécurité des piétons dans la circulation routière est donc une préoccupation majeure dans une ville comme Ouagadougou. Mais dans une cité où les deux roues pullulent sur les routes et où certains automobilistes se comportent comme s'ils avaient tous les droits sur la route, les piétons ne savent plus sur quel pied danser.

Le non-respect des passages piétons devrait être passible d'une contravention. Pourtant, il suffit de sortir dans les rues pour voir des usagers s'arrêter sur ces bandes, souvent sous le regard des agents de police. Même certains policiers semblent avoir oublié le code de la route lorsqu'ils utilisent leurs engins de service, ne respectant pas les passages piétons aux feux tricolores.

Vendredi dernier, en passant à plusieurs reprises devant l'hôtel de ville, nous avons été agréablement surpris de voir un policier municipal demander à des motocyclistes arrêtés au feu de reculer leurs engins car ils empiétaient sur la bande piétonne. C'était la première fois qu'une telle scène se produisait sous nos yeux.

Félicitations à ce policier et à ses collègues qui contribuent à fluidifier la circulation au niveau du rond-point des cinéastes. Nous espérons que ces agents auront le même discours envers leurs collègues des autres corps, et nous saluons ces sensibilisations informelles.

En parallèle, les autorités doivent réaliser des passages piétons au niveau des écoles, centres de santé et marchés où l'affluence est toujours importante. Un bon éclairage des passages piétons est crucial pour la sécurité, surtout la nuit. Les signalisations lumineuses pour marquer le passage piéton doivent être pensées.

Les usagers doivent respecter les piétons et surtout réduire la vitesse dans les zones piétonnes afin de diminuer la gravité des accidents. Il est également important que les piétons comprennent que ces passages leur sont réservés et qu'ils doivent les utiliser. À ce propos, sensibilisons nos enfants aux meilleures pratiques pour traverser en toute sécurité. Toujours regarder à gauche et à droite reste la règle d'or, que l'on soit sur un passage piéton ou non.

La sécurité des piétons est une responsabilité partagée entre les autorités, les conducteurs et les piétons eux-mêmes. Chacun de nous est un piéton en sursis.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Etats-Unis d'Amérique : Le 47e président, Donald Trump, investi devant un parterre d'invités

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Deux mois après son élection le 5 novembre 2024, Donald Trump devient officiellement président des Etats-Unis, ce lundi 20 janvier.

Il a prêté serment en fin de matinée ce 20 janvier 2025 devant un parterre d'invités venus du monde entier. À l'âge de 78 ans, le 47e président des Etats-Unis promet un « paradis » sur Terre aux américains à commencer par la signature d'une batterie de décrets dès les premières heures de son mandat.

Ce, en redonnant à l'Amérique, l'image du pays, le plus fort et le plus beau, selon le président nouvellement élu. « L'âge d'or d'Amérique commence maintenant », a lancé, le milliardaire à ces invités à l'intérieur du Capitole à Washington (Etats-Unis).

Toujours concernant l'image de cette « Amérique » décrite par le président Trump, il la décrit en ces termes « Notre pays sera respecté de tout le monde. Je ferai de sorte que l'américain soit le premier, notre sécurité sera retrouvée, la balance de la justice sera retrouvée… L'Amérique sera beaucoup plus forte qu'elle n'a jamais été, c'est une nouvelle lumière » .

Au titre de ces décrets qu'il signera dans les premières heures de son investiture figure l'immigration où il promet l'expulsion des millions d'étrangers vivant sur le sol américain illégalement.

Il parle de reprendre le canal de Panama et rebaptiser le « Golf du Mexique » en « Golf de l'Amérique ». Tout endécrétant un « Etat d'urgence »à la frontière Sud de l'Amérique.

Le président promet de sauver l'Amérique et de rendre sa grandeur à l'Amérique…

YZ

Lefaso.net

Adja Amsétou Nikiéma de Komsilga : « Je voulais être sage-femme, c'est ce que je souhaitais quand j'étais enfant »

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Cette année également, la célèbre guérisseuse Adja Amsétou Nikiéma ou « Adja de Komsilga », a célébré les naissances. Une façon, selon elle, de rendre grâce à Dieu, pour avoir exaucé les vœux de ces nombreuses femmes qui éprouvaient des difficultés de maternité. La cérémonie de reconnaissance qui s'est déroulée toute la journée de ce dimanche 19 janvier 2025 sur son site sis commune rurale de Komsilga (à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale) a, une fois de plus, drainé un monde impressionnant. Cette édition de la fête de fécondité avait pour marraine, Mamou Doukouré, opératrice économique basée à Bobo-Dioulasso.

Ce sont au total, 783 bébés qui ont été accueillis dans la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2024 (ils étaient 644 bébés en 2023). Pour les mamans, la première maternité pour les unes, la énième pour les autres. Certaines ont confié avoir à un moment perdu espoir d'avoir un enfant. D'où l'expression de joie qu'elles ont affichée en cette journée au cours de laquelle, Adja Amsétou Nikiéma a non seulement béni ces enfants, mais aussi remis à chacun, un trousseau et bien d'autres gadgets grâce à des soutiens divers.
Azèta Gansonré est de ces heureuses mères.

C'est avec son bébé Hafissatou Yampa, âgé de six mois, qu'elle a tenu à effectuer le déplacement de la Boucle du Mouhoun pour venir témoigner sa reconnaissance à Adja, comme elle appelle la guérisseuse. « Je suis mariée depuis huit ans. J'ai durant tout ce temps cherché la maternité, en vain. J'ai pris la décision de venir ici, trois jours après la fête de la Tabaski. Adja nous a reçues et nous a dit de revenir le 30 août pour les prières. Je suis rentrée et le 30 août, j'étais effectivement-là. Elle a prié et je suis repartie. C'est peu après que je suis tombée enceinte. L'enfant a six mois, et depuis sa naissance, je n'ai pas pu venir lui dire merci. Je suis venue lui montrer l'enfant et lui dire de tout cœur, merci. Je ne saurai comment la remercier assez. Que Dieu lui donne la force d'aider les gens et longue vie à elle », a exprimé Azèta Gansonré.

Ici, la coupure du gâteau au nom des bébés, avec la marraine Mamou Doukouré (assise à l'extrême droite) et Adja de Komsilga au milieu.

Après trois maternités, Fatoumata Rouamba est frappée par une maladie, qui va la conduire à des interventions chirurgicales. « Avec les opérations, on m'a dit que je ne pouvais plus avoir d'enfant (j'avais déjà trois enfants, le troisième a neuf ans). Et un jour, la grande-sœur de mon mari m'a montré chez Adja ici et m'a encouragéà venir la voir. Effectivement, quand je suis arrivée, l'an passé, j'ai d'abord recouvré totalement la santé et quand je suis repartie, je suis tombée enceinte. J'étais vraiment très contente. L'enfant s'appelle Awa, elle a trois mois », s'est-elle confiée.

Aminata Kindo a, elle, connu le site de la guérisseuse grâce à son époux, dit-elle. « Je l'ai suivi un jour pour venir ici. Adja nous a mis en prières et Dieu merci, quand je suis rentrée, je n'ai pas tardéà tomber enceinte de cet enfant, il a quatre mois. Son père n'a pas encore eu les moyens de venir dire merci, il est en route. Mais moi, je tenais à venir dire merci à Adja pour tout ce qu'elle a fait et je prie Dieu qu'il la bénisse et lui donne une longue vie pour continuer à aider les gens. C'est tout ce que je peux dire, on ne peut pas finir de la remercier, sincèrement », se plie Aminata Kindo.

Vue partielle de femmes avec leur bébé.

Balkissa Soré a seize ans de vie conjugale sans maternité et ce, après avoir, dit-elle, fait le tour à la recherche de solutions et duquel périple, l'on lui confie qu'elle est stérile. « J'ai fait seize années avec mon mari, sans pouvoir enfanter. Toutes mes grossesses coulaient. J'avais vraiment perdu l'espoir d'avoir un enfant. J'ai décidéà un moment de venir voir Adja. C'est six mois après avoir quitté le site ici que je suis tombée enceinte de cet enfant, un garçon. Je rends vraiment grâce », relate Mme Soré.

Des expressions de gaieté que partage la guérisseuse Adja Amsétou Nikiéma. « Ils sont des milliers de malades, certains même arrivent agonisants, qui ont recouvré la santé ici sur le site, après des traitements. Il y en a aussi qui arrivent ici totalement désespérés de la vie et de leur sort, mais qui repartent avec l'espoir et le sourire. C'est ma plus grande fierté. Quand je regarde tout cela, je me dis que je fais quelque chose de positif pour mon pays et pour l'humanité, et j'en suis fière. C'est d'ailleurs ce que nous célébrons aujourd'hui. Je suis fière de moi, je remercie mes deux parents et le peuple burkinabè qui m'a toujours accompagné et soutenu dans cette activité. Je ne finirai jamais de remercier Dieu pour cela. C'est un grand plaisir, parce que pour les femmes, ce n'est pas facile ; quand tu te maries et que tu n'arrives pas à avoir des enfants, ton foyer va commencer à couler. Parmi les 783 femmes, il y en a dont les maris ont refusé de les accompagner ici. D'autres aussi ont subi des insultes, des humiliations, des mots durs de la part de leur belle famille, parce qu'elles n'arrivaient pas à enfanter. Mais grâce à ce que Dieu m'a donné, elles sont fières et cela me rend vraiment heureuse », a soutenu Adja de Komsilga, rappelant que c'est le 1er avril 2019 que Dieu lui a donné ce pouvoir par lequel, elle vient en aide aux populations de toutes les contrées, sans distinction, par des soins de santé, des prières pour la maternité et pour l'épanouissement social.

La journée a connu la prestation d'une pléiade d'artistes. Ici, de la gauche vers la droite : Floby, Adja de Komsilga, la marraine Mamou Doukouré et "Papa Nacoulma".

« Je voulais être sage-femme, Dieu a rendu ça possible, autrement »

Dans son adresse empreinte de conseils, Adja Amsétou Nikiéma est revenue sur sa propre histoire, faite d'une enfance difficile. « C'était la misère, si fait qu'à l'école, payer la scolaritéétait compliqué. Je marchais pour aller à l'école, sans chaussures. Je remercie mes parents parce qu'ils ont fait de leur mieux, je ne manquais pas à manger. Mais tout le temps, mon souhait à l'époque, c'était que quelqu'un me vienne en aide. Je ne l'ai pas eue. La seule chose que je voulais, c'est qu'on me trouve un vélo pour que je pédale pour aller à l'école, gagner de bonnes notes. Mais mes parents m'ont fait beaucoup de bénédictions. Je voulais être une sage-femme, qui va aider les gens à l'hôpital ; c'est tout ce que moi, je souhaitais quand j'étais enfant. Aujourd'hui, je vois que Dieu a rendu ça possible autrement, et je me suis donc dis, pourquoi ne pas aider les autres ? Ce que je gagne, je partage avec les gens, bien que certains ont peur de moi parce qu'ils croient que je suis un génie. Or, après le travail, je suis un être humain comme eux », s'ouvre Adja de Komsilga, visage rayonnant de sourire.

Les berceaux et autres cadeaux ont été partagés non seulement aux accouchées de l'année, mais aussi à bien d'autres femmes dans le besoin. « Au temps de nos mamans, souvent quand elles accouchaient, elles n'avaient pas les moyens pour payer les vêtements pour le bébé, ce sont les vêtements du grand-frère ou de la grande-sœur on prend pour porter au bébé. Comme Dieu nous a donné, ce que les gens me donnent, je partage. Par exemple, à partir de demain, je vais commencer à cotiser pour la fête des bébés de l'année prochaine. Ce que je vais gagner, c'est pour les futures mamans, ce n'est pas pour moi », confie-t-elle.

La « fête des bébés », c'est aussi l'aspect sportif

Si l'acte à proprement dit de bénédictions des bébés de l'année a eu lieu le 19 janvier, le programme a, lui, démarré le 17 janvier 2025 par des activités sportives. Ainsi, dans la journée de samedi, 18 janvier, se sont déroulées une course cycliste féminine et la finale du tournoi de football portant le nom de la guérisseuse, promotrice.
Des compétitions qui ont également mobilisé un grand monde et à l'issue desquelles, des récompenses alléchantes ont été attribuées.

Au niveau du football, l'équipe vainqueur (l'Union sportive des Jeunes solidaires, US-JS, de la commune de Komsilga) a, en plus du trophée, des jeux de maillot et des ballons, empoché la somme d'un million de FCFA tandis que l'équipe vaincue (FC Koagma, de la commune voisine de Saponé) repart avec des jeux de maillot, des ballons et la somme d'un million de FCFA.

La course cycliste féminine, qui a enregistré la participation d'une centaine de femmes, fait également de nombreuses heureuses. En effet, les douze premières à l'arrivée ont été toutes récompensées, avec une enveloppe financière allant de 10 000 FCFA à 500 000 FCFA et de nombreux lots. Ici, les deux premières à l'arrivée ont reçu la somme de 400 000 FCFA pour la deuxième et 500 000 FCFA pour la première. Elles sont également reparties également avec une moto de marque Sirius et une Scooter d'une valeur d'un million de FCFA.

La remise des récompenses pour la compétition s'est déroulée à la grande cérémonie de la « fête des bébés ». C'est dans une ambiance festive donc, que la Ve « fête des bébés » s'est achevée avec des prières pour la paix et la sécurité au Burkina et dans le monde.

O.L
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La France est désormais « out of africa ». Ce qui ne manque pas d'exaspérer Macron, peu enclin à vouloir comprendre la revendication souverainiste des États africains !

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C'est fait. Plus rapidement encore qu'on ne pouvait le penser. De Dakar à Abidjan, en passant par Conakry, Bamako, Ouagadougou, Niamey et N'Djamena, la France est désormais « out of Africa ». Il est vrai que les errements du président de la République française en matière de politique intérieure facilitent les ruptures en matière de politique extérieure. Même celles relatives aux engagements historiques. La France est devenue le maillon faible de la démocratie occidentale en Afrique ; c'est une donnée qu'il faut désormais intégrer. Pas sûr que le président Emmanuel Macron en soit capable !

Le Tchad et le Sénégal avaient été les deux derniers Etats africains à annoncer avoir décidé de mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec la France. A l'instar du Mali, du Burkina Faso et du Niger, trois pays du Sahel où la présence militaire de la France sur le terrain résultait d'engagements historiques, post-coloniaux, mais aussi d'une évolution du risque « terroriste ». Rupture d'autant plus significative que si, jusqu'à présent, les Etats africains concernés venaient de connaître des coups d'État militaires, ce n'est le cas ni du Sénégal (où les civils sont toujours au pouvoir à la suite de la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la dernière présidentielle) ni du Tchad (où le régime en place, tout comme le précédent, a été soutenu par Paris). Ajoutons à cela qu'à Dakar comme à N'Djamena Paris dispose de forces militaires prépositionnées dans des emprises françaises.

Désormais, du même coup, en Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire était le dernier camp retranché de la France. Jusqu'au message à la Nation, au soir du mardi 31 décembre 2024. Dans ce message, d'emblée, comme si il avait voulu en finir rapidement avec ce dossier sulfureux, contre toute attente, à moins d'un an de la prochaine présidentielle ivoirienne, Alassane D. Ouattara annonçait avoir « décidé du retrait concerté et organisé des Forces françaises en Côte d'Ivoire ».
Rien de plus. Il évoquera seulement la « rétrocession » par le 43è BIMa du camp de Port-Bouët, rebaptisé camp Général Thomas d'Aquin Ouattara. Rien d'un mouvement d'humeur, ni d'une décision « stratégique » ; rien d'autre qu'un opportunisme électoraliste à dix mois de la prochaine présidentielle. Faire sans la France est désormais dans l'air du temps.

Volte-face tchadienne. Une claque pour un Macron pro-Déby

L'affaire tchadienne est pour la France, la plus humiliante. Emmanuel Macron venait de commémorer à Strasbourg le 80è anniversaire de la libération de la ville par la 2è DB de Leclerc, (23 novembre 1944). L'occasion d'évoquer le serment de Koufra (2 mars 1941 - Koufra a été la première attaque victorieuse de la France libre menée à partir de la colonie du Tchad) : ne pas cesser le combat contre l'Allemagne nazie tant que le drapeau français ne flottera pas sur la cathédrale de Strasbourg.

Le désagrément est tout aussi fort pour Jean-Noël Barrot, « chef de la diplomatie française ». Il était alors au Tchad, son premier déplacement officiel en Afrique subsaharienne depuis qu'il avait rejoint le gouvernement de Michel Barnier. Pour y évoquer la situation humanitaire au Soudan mais également la reconfiguration du dispositif militaire français dans le pays (un millier d'hommes). Il a été pris de court par ses interocuteurs tchadiens. Le jeudi 28 novembre 2024, à l'issue d'une entretien entre Barrot et le président Mahamat Idriss Déby Itno, Abderaman Koulamallah, ministre tchadien des Affaires étrangères, informait « l'opinion nationale et internationale de sa décision [la décision du Tchad] de mettre fin à l'accord de coopération en matière de défense signé avec la République française ». Il ajoutait : « La France est un partenaire essentiel mais elle doit aussi considérer désormais que le Tchad a grandi, a muri et qu'il est un Etat souverain et très jaloux de sa souveraineté». Dont acte !

Après N'Djamena, Barrot s'est rendu à Addis-Abeba, au siège éthiopien de l'Union africaine, pour y évoquer la réforme des institutions internationales. Avec, désormais, l'image d'une France, ex-puissance coloniale, plus que jamais « out of Africa »*. Dans la foulée, les députés français décideront de renvoyer le Premier ministre et son gouvernement à l'étude de la Constitution de la Vè République. Fin de parcours pour Michel Barnier et, du même coup, Jean-Noël Barrot. Ce dernier, cependant, a repris du service dans le gouvernement de François Bayrou. En ces temps diplomatiques incertains, Macron a besoin d'un paratonnerre efficace.

La France se retrouve « out of Africa » et bafouée par ceux qui, il y a peu, étaient traités avec déférence par le chef de l'État français. Je rappelle qu'il y a quelques mois, le jeudi 3 octobre 2024, le président tchadien avait été reçu à l'Elysée en marge du sommet de la Francophonie. Macron, depuis la mort en 2021 du président Idriss Déby Itno, s'était positionné en « parrain » du fils, Mahamat Idriss Déby Itno porté au pouvoir par l'armée. « Nous ne laisserons personne mettre en cause ou menacer, aujourd'hui ou demain, la stabilité et l'intégrité territoriale du Tchad » avait alors proclamé le chef de l'État français, comme à son habitude « sûr de lui et dominateur ». A l'issue du Sommet de la Francophonie, en octobre 2024, Macron avait donc réitéré son engagement auprès du Tchad. Qui ne semblait être demandeur en rien auprès de Paris, ayant entrepris de solliciter Moscou et Budapest. Sollicitations dans l'air du temps. Il fallait que Macron soit aussi peu doué en géopolitique que pour le reste pour ne pas percevoir que N'Djamena n'avait plus envie de jouer les gurkhas d'une armée française en disgrâce dans la bande sahélo-saharienne. Le président de la République du Tchad n'est-il pas désormais maréchal, comme l'était son papa ! Mais aussi Amin Dada, Bokassa, Haftar, Mobutu et Sissi.

Une démarche ivoirienne électoraliste

Paris entendait imposer son point de vue à ses partenaires historiques. Sans jamais paraître vouloir prendre en compte l'état des lieux. Jean-Marie Bockel, envoyé spécial de Emmanuel Macron en Afrique, dans le rapport remis au président de la Répubique française sur la reconfiguration du dispositif militaire français en Afrique (rapport remis le lundi 25 novembre 2024 !), évoquait un partenariat « renouvelé, répondant aux besoins exprimés par nos partenaires » et « coconstruit avec eux dans le plein respect de leur souveraineté». Bonnes intentions.

Bockel était en charge de cette mission depuis le début de l'année 2024. En Afrique de l'Ouest, le Sénégal, le Tchad et la Côte d'Ivoire étaient concernés par cette étude. Le Sénégal étant en campagne présidentielle (Bassirou Diomaye Faye a été investi en avril 2024), Bockel a limité son action à N'Djamena et Abidjan. On sait ce qu'il en est, aujourd'hui, de N'Djamena. A Abidjan, où l'économique l'emporte sur le politique et où la sphère militaire n'a jamais été un pôle de pouvoir, les questions de défense sont entre les mains de Téné Birahima Ouattara, le frère du chef de l'État, depuis 2021. La question de la présence militaire française dans le pays (environ 950 hommes dans le cadre des Forces françaises de Côte d'Ivoire/FFCI) n'a jamais été un sujet de débat depuis que la « guerre des chefs » (1993-2011) a cessé grâce à l'action menée par les troupes... françaises.

Sébastien Lecornu, ministre des Armées sous Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou (ce qui en fait un cas de résilience politique remarquable puisqu'il a été membre de tous les gouvernements depuis le 21 juin 2017, date d'accession au pouvoir de Macron), a multiplié les déplacements en Côte d'Ivoire évoquant une « réarticulation » de la présence militaire française dans le pays. « Réarticulation » qui s'inscrirait dans la recomposition de l'armée ivoirienne entreprise par Aassane D. Ouattara depuis 2011 : il fallait « décompter » les officiers pro-Gbagbo et « compter avec » les seigneurs de la guerre, « comzones » et autres « rebelles » prêts à faire oublier dans l'armée régulière ces absences de règles qui, pendant des années, leur avaient permis un « enrichissement sans cause ».

Un quart de siècle après le premier coup d'État militaire en Côte d'Ivoire et l'accession inattendue du général Robert Gueïà la tête de l'État (24 décembre 1999), l'armée ivoirienne s'est redonnée des couleurs républicaines réhaussées par une prise en compte des revendications « sociales » de la troupe et de l'encadrement. On dit aussi qu'elle est désormais efficiente sur le terrain. Mais, jusqu'à présent, la démonstration n'en n'a pas été faite. Quoi qu'il en soit, nul ne peut penser que le président Ouattara soit, en ce qui concerne la présence militaire française en Côte d'Ivoire, sur une ligne radicale et inamicale à la façon du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ouattara et Macron sont proches et leurs épouses respectives veillent à ce qu'ils le restent.

Sauf que la présidentielle 2025 est désormais un horizon à portée de main : moins de dix mois. Et que les amitiés franco-africaines sont, quelque peu abusivement, marquées du sceau colonial dont les commentateurs affublent gobalement et sans nuance les populations des Etats africains francophones. Annoncer le dégagement par la 43è BIMa du camp de Port-Bouët ne saurait donc être une surprise. Et, moins encore, un événement diplomatique majeur. Sauf que son ivoirisation** se situe en une période marquée par le retrait des forces armées françaises en Afrique de l'Ouest ; et en un temps qui tend à devenir celui des grandes manoeuvres électoralistes***. La relation des pays africains francophones (mais pour combien de temps va-t-on encore parler de « francophonie » non seulement en Afrique mais dans le reste du monde, y compris au Canada que Donald Trump veut ériger en 51è Etat des Etats-Unis ?) est une variable d'ajustement diplomatique à finalité politique et/ou financière.

Les jongleries diplomatiques du président Wade

La question de la présence d'une base française a toujours été, à juste titre d'ailleurs tant cette présence semble incongrue, un sujet de débat. Le Sénégal en est l'illustration. Quand Abdoulaye Wade, avant même sa prestation de serment, avait été longuement interrogé sur ce sujet par Le Monde (dimanche 26-lundi 27 mars 2000), il avait affirmé : « Je ne vois pas d'inconvénient à la présence militaire française au Sénégal ». Il avait même été plus loin : « Si, dans un pays, un président est démocratiquement élu et qu'un pays étranger intervient pour le renverser, je conçois parfaitement que la France intervienne pour contrecarrer cette prise du pouvoir ».

Au lendemain de son accession officielle à la présidence de la République et à la veille de sa visite de travail à Paris, il avait maintenu sa position : « Si la France, qui a ses propres intérêts en Afrique, juge opportun de la maintenir en place, libre à elle. Je ne vois aucun inconvénient à cela. Le jour où cette présence deviendra embarrassante pour nous, nous y mettrons fin. Pour l'instant ce n'est pas le cas ».

La question se posera différemment en 2010. Jacques Chirac avait été remplacéà l'Elysée par Nicolas Sarkozy dont le « discours de Dakar » sera mal perçu par les Africains. Wade avait entamé son deuxième mandat et entrepris, dès lors, de se positionner en leader africain s'opposant à la France « coloniale »à l'occasion du Cinquantenaire des indépendances africaines et de l'inauguration à Dakar de la statue de la « Renaissance africaine » (réalisation également mal perçue). La relation entre Dakar et Paris était à cette époque d'autant plus détériorée que Jean-Christophe Rufin, l'ambassadeur de France au Sénégal, écrivain peu enclin àêtre diplomate, était dans le collimateur du pouvoir sénégalais.

Dans un entretien publié dans le Journal du Dimanche (4 avril 2010), Wade fera une annonce tonitruante. Mais ce n'était rien d'autre que de la « com » pour jour de fête. « A partir de ce 4 avril, 0 h 00, ces bases [françaises] sont sous souveraineté sénégalaise ». « M. Sarkozy, expliquait alors Wade, au Cap, en 2008, a déclaré que la France devait se séparer de toutes ses bases en Afrique. Je n'ai pas apprécié que, s'agissant des bases qui se trouvent chez moi, il aille régler la question en Afrique du Sud sans m'en parler d'abord ». Wade ajoutait : « Qu'à cela ne tienne : j'ai accepté d'entamer les négociations pour la restitution de ces bases. Nous sommes toujours en train de discuter. Et comme la discussion traîne un peu, j'ai décidé d'annoncer que je saisis l'offre de M. Sarkozy pour reprendre toutes les bases ».

Wade acceptait donc la fermeture de la base de la 23è BIMa (installée à la Pointe de Bel-Air, au-delà du port de Dakar, face à l'île de Gorée) mais ne fermait pas la porte à l'armée française. Depuis que Wade avait accédé au pouvoir, les coups de force militaires ou les coups d'État s'étaient multipliés : Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Niger (sans omettre le Togo où« l'alternance politique »à la suite de la mort du président Gnassingbé Eyadéma avait été d'abord une « accréditation » militaire). Il fallait ajouter à cela les tensions dans la Bande sahélo-saharienne qui prenaient une ampleur exceptionnelle et particulièrement préoccupante. Wade, soucieux de « ne pas insulter l'avenir », avait donc précisé : « Mais en raison des relations très anciennes que nous entretenons avec la France, j'ajoute que nous sommes prêts à discuter avec elle de sa demande d'octroi de facilités sur notre territoire pour qu'elle développe une coopération militaire avec les Etats d'Afrique de l'Ouest ».

L'annonce de cette décision en avait été faite la veille au soir aux Sénégalais lors du discours téléviséà la nation ; c'était le samedi 3 avril 2010. La radicalisation du discours (« achever l'indépendance ») était à usage panafricain, destiné notamment aux invités continentaux de la cérémonie de la « Renaissance africaine ». Quant au départ de la 23è BIMa, il s'inscrivait dans le dialogue diplomatique et militaire entre Paris et Dakar et résultait, disait Wade, d'une « décision commune ». D'ailleurs, au lendemain de la fête nationale sénégalaise, Karim Wade, le fils du chef de l'État, était à l'Elysée, dans le bureau de Claude Guéant, l'incontournable secrétaire général, afin de discuter, justement, de cette question sur laquelle Paris et Dakar n'étaient pas, d'ailleurs, en désaccord.

Dakar avait alors proposéà Paris de transférer sa base militaire à Thiès. Ce qui permettrait de maintenir son impact économique (environ 3.000 emplois directs et indirects) et de libérer des terrains (plus d'une cinquantaine d'hectares) particulièrement bien placés dans la capitale. La 23è BIMa comptait environ 620 hommes. Elle participait à la défense de l'intégrité du territoire sénégalais dans le cadre des accords de défense signés avec la France et était le vecteur de coopération avec les forces armées sénégalaises. Sa dissolution sera effective à compter du 31 juillet 2011 en même temps que la BA 160 (base aérienne de Dakar-Ouakam) et que l'unité de la marine nationale implantée à Dakar. Les Forces françaises du Cap-Vert deviendront ainsi les Eléments français au Sénégal (ils participeront activement à l'opération Licorne).

Pour faire suite à l'accord de défense franco-sénégalais signé le 29 mars 1974, un traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre la République française et la République du Sénégal sera signéà Paris le 18 avril 2012. Mais Wade avait alors quitté la présidence et c'est Macky Sall qui en sera le signataire aux côtés de Nicolas Sarkozy, François Fillon (Premier ministre) et Alain Juppé (ministre des Affaires étrangères). Sall n'était que depuis quelques jours en fonction ; il avait prêté serment le 2 avril 2012. Quelques semaines seulement après la signature du nouvel accord de défense, François Hollande sera élu au deuxième tour de la présidentielle (6 mai 2012). Le déclenchement, le vendredi 11 janvier 2013, de l'opération Serval va faire oublier, un temps, le débat sur les bases françaises en Afrique.

Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron remporte le deuxième tour de la présidentielle. Un mois plus tard, le lundi 12 juin 2017, il reçoit à l'Elysée le président Macky Sall. L'occasion d'évoquer le « nouveau partenariat rééquilibré» avec le Sénégal, de rappeler que « les premiers éléments de l'opération Serval se sont déployés à partir du Sénégal » et d'affirmer que, « au-delà des différents formats qui existent aujourd'hui, [son] souhait est que la France puisse continuer [...] cet échange stratégique, militaire et de sécurisation avec le Sénégal ».

Le « nouveau monde » de Macron ne veut pas d'une Afrique différenciée

Si en matière de souverainetééconomique, la question du bien fondé du franc CFA reste posée sans jamais être résolue, en matière de défense et de sécurité le « rééquilibrage » du partenariat entre la France et ses ex-colonies a évolué en fonction de la « conjoncture » sur le terrain africain. Mais également en tenant compte de la géopolitique mondiale : l'excès de faiblesse de la France en Afrique a ouvert la porte à d'autres partenaires potentiels dont, bien sûr, la Russie, porteurs d'une idéologie différenciée, mais également les pays du Golfe, en tout premier lieu le Qatar.

Ainsi, la souveraineté sur un territoire à géométrie variable, l'Azawad, revendiquée au Mali par les Touareg voici treize ans (17 janvier 2012) a permis l'émergence de l'islamisme radical en tant que force combattante transnationale dans toute la Bande sahélo-saharienne. Une force combattante qui va se nourir de la mise en place par la France de l'opération Serval (11 janvier 2013) puis de l'opération Barkhane (1er août 2014). Dix ans plus tard, rares sont ceux qui ont pris conscience que le « terrorisme islamiste » a, année après année, cédé la place à un formidable mouvement de rejet de la mondialisation économique et de la démocratisation politique (que l'Occident, concept obsolète depuis longtemps, dénonce comme une remise en question de sa culture). C'est que l'une et l'autre n'ont pas répondu aux attentes des populations (et pas seulement des populations du Sud global) frustrées en tous domaines et que le retour des populistes pro-business (y compris dans les pays capitalistes du Nord) valorise un nouveau discours idéologique qui fait la part belle à l'irrédentisme pour les plus démunis et à l'impérialisme pour les mieux lotis.

Certains, à tort, pouvaient penser que le président Emmanuel Macron, qui se voulait l'inventeur d'un « nouveau monde », allait prendre en compte l'émergence d'un « nouveau sud » qui n'était pas le sien. Après tout, dans la configuration financière qui est celle de la France, son désengagement militaire d'Afrique était une aubaine. Cependant, son interminable discours lors de la 30è Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs, le lundi 6 janvier 2025, exprime pleinement son incompréhension de la situation.

En Afrique, des États et des populations francophones revendiquent une souveraineté qui leur est déniée malgré leur indépendance (Jonas Savimbi, leader de l'Unita en Angola, avait raison quand il exigeait une « indépendance totale »). Souveraineté déniée non pas par des Etats mais par un système qui, se voulant « global », demeure inégalitaire. Paris peut trouver amère le processus dès lors qu'il s'inscrit dans une démarche anti-occidentale (et, du même coup, anti-démocratique). Mais ne peut que se réjouir d'une revendication – la souveraineté– parfaitement légitime. Que cette souveraineté exigée profite à d'autres qu'à la France, c'est le problème de la diplomatie française. Question de « performance » ; autrement dit, ne soyons pas naïfs, d'avantages comparatifs.

Paris aurait pu prendre acte. Et réfléchir aux voies et moyens à mettre en œuvre pour faire face à cette nouvelle donne. Macron a choisi de fustiger ses anciens partenaires à l'instar de Charles De Gaulle qui n'accepta pas le « non » de la Guinée à la communauté franco-africaine le 28 septembre 1958. Dès lors que le « nouveau monde » qui émerge n'est pas « forcément celui qu'il attendait, Macron parle de « désordre politico-philosophique ». « Qui l'aurait imaginé il y a dix ans à peine ? », ne cessera-t-il de répéter devant les ambassadrices et les ambassadeurs. De cette prise de conscience tardive, il tire une leçon : « Ceux qui continueront à appliquer des règles que les autres grandes puissances n'appliquent plus auront le privilège d'être dévorés ». D'où sa fable des herbivores et des carnivores et cette nouvelle ligne de conduite diplomatique : il prône « un réalisme qui sache garder ses idéaux », autrement dit : « tout à la fois, la défense de nos intérêts et d'une certaine vision du monde ». Ce qui implique, dit-il, de cesser d'être « gentil » car, ajoute-t-il, « ce n'est pas un métier d'être gentil ». Gentil et ensommeillé. « Réveillons-nous, proclame-t-il, regardons ce qui est fait ».

Sauf que « ce qui est fait » ne lui plait pas. Pas du tout. Et il le dit. Sans nuance. Avec ce ton « sûr de lui et dominateur » qu'il affectionne. Déjà, le mardi 28 novembre 2017, dans le cadre de l'université de Ouagadougou, sa façon d'être à l'égard du président Roch Marc Christian Kaboré avait été perçue comme injurieuse et méprisante. Plus récemment, en déplacement dans l'île de Mayotte, département français, il s'était emporté : « Si c'était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ». A Paris, devant le corps diplomatique français, la semaine dernière, déniant que les positions de la France soit en recul en Afrique, rappelant les opérations Serval et Barkhane, il avait commenté : « Je crois qu'on a oublié de nous dire merci ». Après avoir stigmatisé« le manque de courage des gouvernants africains » et leur « ingratitude », il ajoutait : « Aucun d'entre eux ne serait aujourd'hui avec un pays souverain si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région ».

Le ton était donné. Le ton de Macron. Que le sociologue Marc Joly, chargé de recherche au CNRS, qualifie de « perversion narcissique » (« La pensée perverse au pouvoir », éditions Anamosa, 2024) : « Qu'il se dise incompris est la manifestation la plus évidente du déni pervers dans lequel il est enfermé. Plus on lui renvoie l'image de son incompétence et de ses incohérencces, plus il s'enfonce dans le déni et dans la disqualification de celles et ceux qui sont incapables, selon lui, de le comprendre ».

N'Djamena, Dakar et Abidjan remettent les pendules à l'heure

L'affaire aurait pu s'arrêter là. Simple mouvement d'humeur d'une président de la République coutumier du fait ! Emmanuel Macron a été au-delà. Pour ce qui est du Mali, du Burkina Faso et du Niger, sans les nommer, il a signifié d'emblée qu'il n'était pas question pour les militaires français de jouer « les supplétifs de putschistes ». Pour ce qui est de la « réorganisation » de la présence militaire française au Tchad, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, la France n'est pas « chassée ». « Nous avons proposé aux chefs d'État africains de réorganiser notre présence. Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l'annonce » affirme Macron.

Une vision élyséenne que ne partagent pas N'Djamena, Dakar et Abidjan. Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères signataire le jeudi 28 novembre 2024 du communiqué annonçant la rupture de l'accord de coopération en matière de défense signé avec la France, va dénoncer une « attitude méprisante », rappelant l'engagement des « soldats africains pour défendre la liberté» lors de la Deuxième guerre mondiale ; « sacrifices immenses qui ont été minimisés » et pour lesquels « aucun remerciement digne de ce nom n'a été exprimé». Dénonçant une « contribution française [qui] a souvent été limitée à des intérêts stratégiques propres », Koulamallah a conseilléà Macron de « concentrer ses efforts sur la résolution des problèmes qui préoccupent le peuple français ».
A Dakar, c'est le premier ministre Ousmane Sonko qui est monté au créneau. Il s'est inscrit en faux contre l'asssertion de Macron qui revendique une primauté dans la décision : « Cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n'a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain ». Décision justifiée dès lors que la France aurait « souvent contribuéà déstabiliser certains pays africains comme la Libye, avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel ».

Des prises de position radicales qui vont compliquer le jeu politico-diplomatique d'Abidjan. Alassane D. Ouattara a pris le risque d'annoncer la rétrocession de la base militaire française. Une façon soft et limitée de se positionner dans le camp des « souverainistes ». Mais les propos de Macron vont à l'encontre de cette démarche : selon Paris, ce serait une décision française et non pas une revendication ivoirienne. Sauf que Ouattara n'est pas le sénégalais Bassirou Diomaye Faye, ni même le tchadien Mahamat Idriss Déby Itno ; encore moins un de ces putschistes sahéliens. Mais Macron ayant mis dans le même sac tous les pays d'Afrique de l'Ouest ayant des troupes françaises sur leur territoire, la Côte d'Ivoire s'est trouvée prise dans la nasse. Il fallait, à moins de dix mois de la présidentielle du 25 octobre 2025, ne pas paraître en retrait sur la question de la souveraineté sans pour autant discréditer le discours macroniste.

C'est Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, qui sera chargé de cette mission : « Je ne me souviens pas que la France ait mené de combat pour la Côte d'Ivoire. Donc, nous ne sommes pas particulièrement concernés par ces propos. Nous avon eu une collaboration avec la France, avec l'armée française dans le cadre d'une coopération qui est connue, qui est claire. Nous avons des relations anciennes avec la France, avec qui nous avons toujours eu donc de bonnes relations ».

On notera l'emploi du passé pour la « collaboration avec l'armée française » et du présent pour les « bonnes relations ». Pour le reste, le propos de Coulibaly vaut pour Ouattara, pas pour la Côte d'Ivoire ; pas sûr que Laurent Gbagbo et d'autres auraient le même point de vue quant aux « bonnes relations » avec la France… !

Rester en retrait des pouvoirs africains pour que la démocratie africaine « s'oxygène »

L'exaspération de Emmanuel Macron est probante. Une fois encore, il est dans le déni. Il ne s'agit pas tant, pour lui, de considérer le bien fondé du retrait (qualifié de « réarticulation ») des troupes françaises de ses bases en Afrique que d'affirmer qu'il s'agit d'une décision française (pour le moins conjointe) et non pas africaine. Macron peut bien affirmer que cette présence militaire française n'était plus « tellement justifiée » et que, par ailleurs, elle ne participait pas « au rayonnement de la France », le départ quelque peu précipité des troupes fraançaises ne résulte pas d'une analyse géopolitique de la France mais d'une démarche idéologique souverainiste anti-occidentale de ses ex-partenaires, démarche nourrie tout à la fois par les revendications des populations africaines frustrées et la perspective de nouveaux partenariats diplomatico-militaires dont rêvent leurs dirigeants.

Au moment où j'écris ces lignes, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso (mais toujours affublé de sa tenue de « combat »), à sa manière habituellement aléatoire, vient d'en apporter la confirmation. C'était à l'occasion de la « montée des couleurs » du lundi 13 janvier 2025. Une longue diatribe incohérente à l'encontre de Macron, une diatribe qui entasse les mots habituels de ses discours : « Dieu », « patrie », « impérialisme », « valets manipulés », etc. Sans intérêt. Sauf que Macron, une fois encore, a donné du grain à moudre à tous ceux qui tiennent, à défaut d'autre chose, un discours souverainiste et anti-français. Alain Antil, directeur du Centre Afrique subsaharienne de l'Ifri, l'avait déjà noté au printemps 2024 : « En se mettant en première ligne des critiques et des condamnations, Paris a involontairement offert de l'oxygène aux putschistes alors qu'il aurait été plus judicieux de rester en retrait ».

Nous en sommes là. La France est « out of Africa »à un moment crucial pour le continent qui n'aura pas les moyens de faire face à la nouvelle donne géopolitique. Ce n'est pas la meilleure des choses. Du fait de son histoire coloniale et post-coloniale, du fait d'une « francophonie » toujours revendiquée, Paris n'a pas à choisir ses partenaires (Rabat plutôt qu'Alger, Abidjan plutôt que Dakar…). Son seul choix ne peut-être que l'Afrique.

* Ajoutons à cela l'arrestation à Alger de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour « actes terroristes ou subversifs » mais aussi le renvoi à Paris d'un « influenceur » algérien expulsé de France. En s'emballant pour les fastes du royaume chérifien et le savoir-faire « aristocratique » du roi Mohammed VI, Emmanuel Macron, quelque part nostalgique – culturellement - d'une « Algérie française », fait l'impasse, non sans une certaine forme de mépris, sur une « Algérie algérienne » qui n'est pas que celle du président Abdelmadjid Tebboune mais de plus de 45 millions d'habitants. Un pays, qui plus est, dont la diplomatie a joué un rôle majeur dans la sécurisation de la bande sahélo-saharienne.

** Le camp de la 43è BIMa sera rebaptisé Paul Thomas d'Aquin Ouattara du nom du premier chef d'état-major des FANCI, l'armée ivoirienne. Engagé dans l'armée française en 1939 à 23 ans, il se trouvera être commandant en 1960 au moment de l'indépendance de la Côte d'Ivoire et, du même coup, le plus haut gradé. Il sera le patron de l'armée jusqu'en 1974, obtenant le grade de général en 1966. Il sera, par la suite, maire de Katiola. Il est mort le 19 janvier 1990.
Port-Bouët, où se trouve le camp de la 43è BIMa fait référence à l'amiral Edouard Bouët-Willaumez. Il s'est illustré notamment dans la conquête de la côte ivoirienne (Assinie, Grand-Bassam…). Quant à la 43è BIMa, elle a été créée en 1978, dissoute en 2009 (ses hommes ont été reversés dans le bataillon Licorne), recréée en 2015 dans le cadre des Forces françaises de Côte d'Ivoire (FFCI) ; elle a été omniprésente sur le terrain à la suite des événements de 2002. Son cri de guerre est : « Et au nom de Dieu, vive la coloniale ». Autre temps, autres mœurs !

*** Le président Alassane Ouattara a entrepris de mettre en ordre de marche la présidence de la République dans la perspective de 2025. Marcel Amon-Tanoh, qui avait démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères en 2020 pour désaccord sur le nom du candidat à la présidentielle puis le « premier-troisième » mandat de Ouattara, a été nommé conseiller spécial du président de la République au sein du RHDP. Patrick Achi, Premier ministre de 2021 à 2023, a, quant à lui, été nommé ministre d'État, conseiller spécial à la présidence de la République.

Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)
17 janvier 2025

Décès de OUEDRAOGO Soumaïla : Remerciements

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Au nom d'Allah le très miséricordieux, le tout miséricordieux, toute chose commence par lui et toute chose retournant à lui, que sa volonté soit toujours faite.
Sa Majesté NAABA KIBA, Roi du YATENGA,
le NAABA TOUNGA, Chef de KOSSOUKA et famille,
la grande famille NAABA RAWA ,

la grande OUÉDRAOGO résidant à YABONSGO, KOSSOUKA, OUAHIGOUYA, KALSAKA, OUAGADOUGOU,
les oncles Tahibou et Boureima Taguémassèà KOSSOUKA, el hadj Boureima Samba à OUAHIGOUYA, el hadj Zakaria et Noufou à OUAGADOUGOU,
Mme OUEDRAOGO née OUEDRAOGO Kalizèta, épouse de feu OUEDRAOGO Mamoudou Nouna,
les frères et sœurs du défunt,
la veuve Mme OUEDRAOGO née ZOUNGRANA Haguératou et ses enfants,
la belle-famille ZOUNGRANA à OUAGADOUGOU,

les familles alliées SIDIBÉ, KOULA, KOUDOUGOU, COULIBALI, KY , BELEM, OUÉDRAOGO au BURKINA, en CÔTE D'IVOIRE expriment leur profonde reconnaissance suite au rappel à Dieu de leur fils, frère, époux, père et oncle, OUEDRAOGO Soumaïla, précédemment agent de recouvrement à l'Hôpital Yalgado, décédé le 24 septembre 2024 à l'Hôpital Yalgado et inhumé le 25 septembre 2024 au cimetière de Kamboinsin.

Ils adressent leurs sincères remerciements à l'ensemble du personnel de l'Hôpital Yalgado, et plus particulièrement à ses collègues ainsi qu'aux équipes des services des urgences et de réanimation pour leur soutien indéfectible et leur accompagnement chaleureux durant la maladie, l'inhumation de Soumaïla et lors des cérémonies de Doua. Leurs pensées reconnaissantes vont également à leurs belles-familles, ainsi qu'à leurs voisins, proches et amis qui, par leurs visites à l'hôpital, leur présence lors de l'inhumation et leur participation aux prières, ont partagé avec eux ces moments de douleur.

Enfin, ils tiennent à remercier toutes les personnes, connues ou anonymes, qui leur ont témoigné leur solidarité et leur compassion en ces heures sombres. Leur bienveillance et leurs prières leur apportent un grand réconfort, et témoignent de l'estime qu'ils portaient à leur regretté Soumaïla.
Que Dieu, dans sa bonté infinie, vous rende au centuple ce que vous avez semé dans nos cœurs et qu'Il accorde sa miséricorde à notre cher défunt.
Que la paix et les bénédictions soient sur chacun de vous.

Au nom de la grande famille OUEDRAOGO
Fait à Ouagadougou, le 21 janvier 2025

A la Une du 21 janvier 2025


Ghana : Le Président John Dramani Mahama nomme un « Envoyé spécial » auprès de l'AES

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Larry Gbevlo-Lartey est nommé, par décret présidentiel du mardi 21 janvier 2025, « Envoyé spécial » auprès de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), selon une source diplomatique.

Militaire à la retraite, Larry Gbevlo-Lartey est un ancien coordonnateur de la sécurité nationale du Ghana. Juriste privé de formation, il était le représentant spécial du président de l'Union africaine chargé de la coopération antiterroriste, avant sa nomination.

Au cours de son service militaire, Larry Gbevlo-Lartey a suivi des cours professionnels prescrits pour l'infanterie dans l'armée du Ghana ainsi que d'autres cours professionnels et stages en Inde, au Royaume-Uni, aux États-Unis et à Cuba.

Sa dernière nomination au commandement de l'armée ghanéenne était celle de commandant du 64e régiment d'infanterie. Au moment de sa retraite de l'armée ghanéenne, il était directeur d'état-major au Collège de commandement et d'état-major des forces armées ghanéennes.

Coopération AES-Ghana

Elu le 7 décembre 2024, le Président John Dramani Mahama n'a pas caché son intention de travailler avec l'Alliance des Etats du Sahel (AES). « Nous voulons travailler ensemble afin de pouvoir régler tous les problèmes, toutes les questions d'insécurité qui sévissent non seulement au Mali mais dans les autres pays de l'AES », a indiqué Alfred Mahama, le porte-parole de la délégation ghanéenne reçue en audience par le Président du Mali, le général Assimi Goïta.

Au cours de son investiture le 7 janvier 2025 à Accra, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a représenté les trois présidents de l'AES. En marge de cette visite, les présidents John Dramani Mahama et Ibrahim Traoré ont eu un tête-à-tête. Le président ghanéen a exprimé sa solidarité au Chef de l'État du Burkina, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ au sujet des attaques terroristes, et a promis de travailler avec lui pour le retour de la paix au pays des hommes intègres, « parce que sans la paix, il ne peut pas y avoir de développement ».

Après cette investiture, le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, était à la tête d'une délégation le 16 janvier 2025 à Accra pour rencontrer le président ghanéen. « Notre sécurité est un objectif commun et nous devons travailler les uns avec les autres pour garantir la sécurité de notre sous-région. Si la maison de votre voisin est en feu, vous devez l'aider à l'éteindre, sinon il se propagera à la vôtre », a déclaré John Dramani Mahama à la presse à l'issue de l'audience.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Gendarmerie nationale : Le commandant de la 5e légion aux côtés de ses hommes déployés à Djibasso et à Barani

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Moins de deux semaines après sa prise de commandement, le Lieutenant-colonel Hamado Kafando a effectué une sortie terrain pour toucher du doigt les réalités de ses hommes déployés à Barani et à Djibasso, dans la Boucle du Mouhoun.

Ce sont le détachement de Barani et la Brigade territoriale de la Gendarmerie de Djibasso qui ont reçu la visite du Lcl Kafando. Il était accompagné par le Lcl Sosthène Coulibaly, commandant le Groupement de forces de sécurisation de la Boucle du Mouhoun (DFS-BM) et du capitaine Prince Heliel Cédric Ngoua Ndong, commandant le 53e Régiment d'Infanterie commando (RIC).

Le premier responsable de la 5e Légion de Gendarmerie a félicité les hommes pour leur engagement tout en les exhortant à maintenir une parfaite collaboration avec les autres forces ainsi que les populations civiles.

Ce fut aussi une occasion pour l'ensemble du commandement des opérations dans cette région militaire, de recueillir les difficultés rencontrées par les "boys" sur le terrain dans le but de renforcer leurs capacités opérationnelles.

Lefaso.net
Source :Gendarmerie nationale

Burkina/Football : Bientôt un Centre technique national rénové et un hôtel pour les Étalons

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Une délégation du Bureau régional de la Federation internationale de football association (FIFA) en séjour au Burkina Faso a poursuivi sa séance de travail avec la Fédération burkinabè de Football (FBF) jusqu'au 20 janvier 2025.

Les travaux ont porté sur la rénovation du Centre national technique (CNT) et la délocalisation du siège de la FBF. Avec le président de la FBF, Oumarou Sawadogo, les experts de la FIFA ont visité l'ancien site qui devait abriter le siège de la FBF puis le nouveau site et le plan d'investissement d'ensemble.

Dans le programme global de réhabilitation du Centre technique, il est prévu la rénovation du bâtiment du CTN ; la construction de terrains d'entrainement mais aussi un hôtel pour les Étalons, qui sera baptisé"Hôtel des Etalons" ; une piscine olympique ; un stade moderne ; un centre médical, etc.

Ce projet futuriste à court, moyen et long termes dont vise à doter le football burkinabè d'infrastructures qui répondent aux normes et exigences de la FIFA.

La séance de travail s'est poursuivie dans la soirée avec les entreprises chargées de l'exécution des travaux pour une meilleure coordination.

Lefaso.net
Source : COM_FBF

Lutte contre la criminalité urbaine : Un réseau de présumés malfrats mis aux arrêts par la Police Nationale à Ouagadougou

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Une kalachnikov, trois (03) chargeurs de kalachnikov, plus d'une centaine de munitions et un vélomoteur, sont entre autres objets saisis des mains d'un gang qui perturbait la quiétude des populations dans la ville de Ouagadougou.

Ce réseau, composé d'individus majoritairement jeunes dont l'âge est compris entre vingt-trois (23) et trente (30) ans, agissait en bande organisée et s'adonnait à des agressions à main armée dans la capitale.

Relativement au mode opératoire du groupe, ses membres procédaient d'abord au ciblage des domiciles des personnes qu'ils considéraient comme nanties. Ensuite, sur des engins préalablement volés pour commettre leurs forfaits et armés de fusil de type kalachnikov et d'armes blanches, ils débarquaient de jour comme de nuit aux devantures des domiciles déjà ciblés et s'y introduisaient de manière violente pour dépouiller les occupants de tout numéraire et autres objets de valeur.

Les objets volés, notamment les téléphones portables, étaient écoulés à travers plusieurs canaux de receleurs dans la ville de Ouagadougou et l'argent obtenu était reparti entre les membres du gang.
Grace à la collaboration des populations, les enquêteurs du Commissariat de Police de l'Arrondissement n°02 (ex-Baskuy) de la ville de Ouagadougou ont pu appréhender six (06) membres actifs du gang.

La Police Nationale remercie encore une fois tous les citoyens qui ont contribuéà l'atteinte de ce résultat. Par ailleurs, elle les exhorte à plus de vigilance et à toujours poursuivre la dynamique de la dénonciation des cas suspects aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

La Police Nationale, une force publique au service de citoyens !

Pétanque /Coupe de la solidarité 5e édition : Nebnooma 14 triomphe de Delwendé

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Mariam Guigma/Tiendrébéogo, sous l'égide de l'Avenir pétanque club, a organisé sa compétition intitulée, « Coupe de la solidarité» le 19 janvier 2025 à Ouagadougou. Supervisée techniquement par la ligue régionale du Centre, la coupe a réuni 132 triplettes, soit plus de 500 joueurs. « Sport, facteur de rapprochement et de cohésion sociale, gage de paix durable », c'est sur cette thématique que la coupe s'est déroulée. Cette 5e édition était placée sous le parrainage du président de l'Avenir pétanque club Yacouba Congo. Il y avait des invités d'honneur parmi lesquels le responsable coutumier Kam Naaba Kiiba. La compétition a vu la victoire du club Nebnooma 14 face à Delwendé sur le score 9-4 en six mènes, devant de nombreux amoureux du jeu de boules. Le nouveau président de la Fédération burkinabè de pétanque (FBP), Isidore Kientéga, et quelques membres de son staff sont passés apporter leur soutien à la promotrice.

Le terrain « Tam-Tam »à Pag-Layiri , a accueilli un grand monde venu suivre dans la matinée du 19 janvier 2025, jusqu'en fin de soirée les éliminatoires qui comptaient 132 triplettes. Les clubs Nebnooma 14 et Delwendé, sont parvenus en finale, et le nombreux public attendait de voir lequel soulèverait dame coupe. La triplette de Nebnooma 14 était composée de Théodore Zangré, Mahamoudou Nacoulma dit « Goama », de Moumouni Ouédraogo dit « Glace ». L'adversaire Delwendé alignait Abdoulaye Konaté, Abdoulaye Kaboré et Arouna Gnègnè.

Les coups de boutoir de Théodore Zangré ont été déterminants pour la victoire des siens

La finale s'est jouée à 9 points gagnants, Delwendé débute bien en prenant trois points, mais la réplique de Nebnooma 14 est immédiate en glanant 3 points également au deuxième jeu. Cela semblait annoncer une partie équilibrée à suspense. Mais ça ne sera pas le cas, Nebnooma 14 enchaîne dans les deux prochaines mènes en prenant 3 points, soit 6-3. Réveil timide de Delwendé au 4e jeu avec un point.

Nebnooma 14 remporte la 5e édition de la coupe de la solidarité Mariam-Guigma

Le suspense que l'on attendait n'aura pas lieu, puisque Nebnooma 14, verrouille tactiquement la 6e mène et remporte 3 points, soit 9 au total, le sacrant du même coup 9-4. Ses joueurs et supporters exultent. Le vainqueur Nebnooma 14 est reparti avec 100 000 FCFA et le trophée, Delwendé finaliste malheureux se console avec 75 000 FCFA, une autre équipe de Nebnooma 14 arrivée 3e et AJBF4e gagnent chacune 35 000 FCFA, les quatre premiers clubs ont reçu en sus des médailles. Les clubs classés 5e à 16e ont été aussi primés. La promotrice Mariam Guigma/Tiendrébéogo se dit satisfaite de la coupe, « Grâce aux soutiens nous avons réussi à tenir la 5e édition, tout s'est bien passé avec une participation très appréciable de 132 triplettes, je les remercie grandement, moi-même je suis joueuse, la pétanque est un sport populaire qui mobilise, ça crée le rapprochement, le brassage entre les gens, et cela participe de la cohésion sociale et de la paix comme dit le thème du tournoi », explique-t-elle.

Elle a en outre lancé un appel aux femmes à jouer à la pétanque, car il y a très peu de femmes à la pétanque. Elle les invite à faire fi des préjugés, parce que les gens qui jouent à la pétanque ne sont pas des oisifs, tous exercent un métier et sont des responsables de famille. Le parrain Yacouba Congo qui est par ailleurs le président de l'Avenir pétanque club a félicité la promotrice qui est du reste sa protégée pour son initiative noble d'organiser cette coupe, nous ne pouvons que la soutenir surtout que c'est une dame qui se bat pour la promotion du genre dans le sport. À noter que les femmes qui jouent à la pétanque sont venues soutenir leur sœur.

Delwendé finaliste malheureux n'a brillé qu'à la première mène

Le responsable coutumier le Kam Naaba Kiiba et Adama Compaoré président de Faso Lagemtaaba, invités d'honneur ont loué l'initiative de la promotrice de rassembler les populations tous âges confondus. Avec cette 5e édition, qui a connu plus d'engouement selon la promotrice, s'il y a la santé, et avec les différents soutiens, elle donne rendez-vous pour une 6e édition. Elle a remis des attestations de reconnaissance aux présidents de clubs, El Hadji Boureima Kouanda de Sountong nooma, et à Yacouba Congo de Avenir pétanque club, pour leurs soutiens constants à la coupe de la solidarité.

Barthélemy Kaboré (collaborateur)
Lefaso.net

Burkina : Naaba Weemba, une héroïne du Yatenga

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Au Moogo à l'est du Yatenga, il y eut des figures politiques qui ont marqué leur règne par leur héroïsme, leur combativité set surtout leurs capacités à contenir les menaces extérieures. Parmi celles-ci, Naaba Weemba, première femme à accéder au trône à Ratēnga, est en bonne place. Retour sur une héroïne du Yatenga au XVe siècle avec Windpouiré Isidore Konseibo, docteur en histoire africaine.

Neuvième de sa lignée, elle est la seule fille de Naaba Rasĩnga. Son nom de guerre veut dire : « Une femme mariée de retour temporaire dans sa famille paternelle ». Naaba Weemba est connue comme le successeur de son père Rasĩnga. Sa particularité est qu'elle fut une femme. Dans l'histoire du Ratēnga, elle est d'ailleurs la seule femme qui fut investie comme Ratêng-naaba. Comme il est indiqué plus haut, son intronisation est intervenue au moment où neuf de ses frères qui se sont fait élire successivement souverains de Ratēnga, ont eu de courts séjours sur le trône, sinon on dira qu'ils n'ont même pas régné dans la mesure où ils n'ont pas achevé leurs cérémonies d'investiture.

À la mort mystérieuse des neufs prétendants, le Royaume était sans dirigeant alors qu'il restait deux enfants de Rasĩnga : une fille mariée à Weem-tēnga, près de Alga, et le cadet, très jeune. Plusieurs devins consultés prédirent que la nomination du jeune garçon pourra lui réserver le même sort que ses aînés. Mais pour conjurer la malédiction, la solution était d'introniser une fille du lignage, une proposition d'ailleurs qui a précipité l'avènement d'une femme à la tête du Ratēnga.

Naaba Weemba régna à Badinogo probablement entre 1623 et 1630. « Au bout de sept ans de règne, elle décida de rejoindre son mari à Weem-tēnga. Au même moment, son frère cadet était devenu apte à tenir les rênes du pouvoir. Il fut consacré Naaba Yirziig ». Selon S. Pascal Sawadogo, le transfert du pouvoir de Naaba Weemba à Naaba Yirziīgi s'est fait au chevet de la tombe du fondateur Ratgba dans la nécropole de Ratēng-nanambse à Kourpellé.

Naaba Weemba fut l'unique femme qui régna sur le trône du Ratēnga. Son règne est marqué par l'invasion de l'extrême nord (région de So au nord de Djibo) du Ratēnga par les Peuls gelgoobe, l'occupation d'une partie du centre du royaume par Tâsongo (fondateur du Risiam). Pendant son règne de sept ans, elle œuvra au maintien de la vie politico-administrative, religieuse, culturelle et sociale. Elle travailla àéviter l'annexion complète et l'effacement du royaume de Ratēnga. Pour une femme, cela est une preuve d'héroïsme.
Sept ans après son intronisation, son frère cadet eut l'âge de régner et des issues furent trouvées pour conjurer le sort jeté par leur père Naaba Rasĩnga qui pouvait précipiter sa mort.

C'est alors qu'il fut intronisé sous le zab-yure de Naaba Yirziīgi. Il poursuivit le combat de sa sœur, celui de sauver à tout prix le territoire restant du Ratēnga. Pour ce faire, il contrecarra plusieurs tentatives de pénétration des guerriers du Risiam.
De Badinogo, il ramena la capitale à Kourpellé et, plus tard, à Zimtanga. L'objectif de ces délocalisations incessantes était de mettre à l'abri la résidence royale pour qu'elle ne tombe pas un jour entre les mains des envahisseurs.

Wendkouni Bertrand Ouédraogo (collaborateur)
Lefaso.net

Référence

- Windpouiré Isidore KONSEIBO, LES GRANDES FIGURES POLITIQUES DE L'EST DU YATENGA ET LA PROBLEMATIQUE DE L'HEROÏSME AU MOOGO (DE LA FIN DU XVE SIECLE A 1910), Docteur en Histoire africaine, in ACTES DU COLLOQUE INTERNATIONAL : BURKINA FASO EN AFRIQUE ET DANS LE MONDE Du 23 au 25 novembre 2022 à l'Université Joseph KI-ZERBO, TOME 2, Presses Universitaire, P 84-90

Burkina/ Soutenance de thèse à 2IE : Noaga Inès Gwladys Ouédraogo se penche sur l'optimisation de la production de biogaz à partir des boues de vidange

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Noaga Inès Gwladys Ouédraogo a soutenu avec brio sa thèse de doctorat à Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2IE). Elle a obtenu la mention très honorable. L'ingénieur en eau et environnement a travaillé sur le thème : « Optimisation de la production de biogaz à partir des boues de vidange en codigestion avec des déchets organiques à Ouagadougou, Burkina Faso ». L'impétrante a exposé son travail dans la soirée du lundi 20 janvier 2025, à Ouagadougou, devant un jury composé de six personnes, dont son directeur de thèse Yacouba Konaté.

Durant 39 minutes, Noaga Inès Gwladys Ouédraogo a défendu sa thèse devant un jury présidé par le Pr Théophile Gnagne. L'ensemble des membres du jury était unanime sur la qualité des travaux de recherche de l'impétrante.

Le travail de la nouvelle docteure portait sur la station des boues de vidange de Kossodo construite depuis des années et qui, malheureusement, ne fonctionne pas. Elle a cherchéà comprendre pourquoi la station des boues de vidange ne fonctionnait plus à travers un travail scientifique. Selon le président du jury, madame Ouédraogo a utilisé une large approche scientifique pour comprendre les raisons du non-fonctionnement de la station, mais aussi pour proposer des solutions.

« Sur le plan scientifique, elle a embrassé une large approche de l'éventail des approches scientifiques allant des sciences sociales à l'ingénierie, en passant par la biochimie, la microbiologie et l'optimisation. À travers ses travaux de recherche, elle a proposé des solutions qui, appliquées, vont permettre d'optimiser le fonctionnement de la station en vue de mettre à la disposition de la population 1 mégawatt d'énergie », a indiqué le Pr Théophile Gnagne.

La docteur Noaga Inès Gwladys Ouédraogo lors de sa prestation de serment

L'impétrante a reçu les félicitations du jury et de l'administration de 2IE. Pour le président du jury, elle a travaillé avec beaucoup de sérieux. Il l'a d'ailleurs invitée à poursuivre dans le domaine de la recherche. Car, dit-il, « Elle a du potentiel. Et il faut qu'elle exploite cela pour apporter des solutions à certains problèmes de la sociétéà travers des recherches scientifiques ».

Sans langue de bois, le président du jury, Pr Théophile Gnagne a invité l'administration de 2IE à montrer les résultats de recherches de madame Ouédraogo aux autorités, particulièrement au ministère en charge de l'environnement et de l'eau. Il estime que les résultats des recherches de cette thèse sont « tellement bons qu'il faut que les autorités utilisent ces résultats pour résoudre le problème d'énergie que connaît le pays. J'insiste, il faut exploiter ces résultats. Elle a fait un travail scientifique formidable. Ça ne sert à rien de trouver des solutions et ne pas les exploiter. Il faut que les résultats des recherches soient inclus dans les politiques de développement de nos pays », a interpellé le président du jury.

L'impétrante lors de l'exposition de son travail de recherche

L'impétrante a choisi ce thème parce qu'il y a une problématique qui se posait. Il s'agit de la gestion des boues de vidange qui a un impact sur la majeure partie des pays en voie de développement. « Nous avons choisi d'optimiser la production du biogaz à partir des boues de vidange de la station de Kossodo pour apporter une réponse à des problèmes qui existent déjà et qui n'ont pas encore trouvé de solution. Les résultats majeurs de nos recherches montrent qu'il est possible de valoriser les boues de vidange en utilisant des cosubstrats (c'est le mélange des boues de vidange avec d'autres déchets). Dans le cadre de cette thèse, nous avons pu modéliser ses réactions afin de permettre aux industriels de pouvoir produire du biogaz en conséquence. À travers la formulation idéale que nous avons obtenue, environ un kilogramme de matière organique abattu produit 5,25 kilowatts/heure. Donc, à partir d'un kilogramme de matière organique abattu, une famille peut être ravitaillée en énergie par jour », a expliqué Noaga Inès Gwladys Ouédraogo.

Les membres du jury à l'écoute de la présentation des travaux de recherche

Elle a travaillé durant quatre ans sur sa thèse. Cela, pour bien mener ses travaux de recherche. D'après elle, les boues de vidange peuvent aider à apporter de l'énergie à plusieurs ménages si elles sont bien traitées.
« Le traitement et la valorisation des boues de vidange en biogaz constituent une solution prometteuse pour les pays en développement. Mais des politiques et des stratégies doivent être mises en place pour soutenir cette technologie », a souligné la nouvelle docteure.

Rama Diallo
Lefaso.net


États-Unis : Donald Trump suspend l'aide américaine aux pays étrangers pour une période de trois mois

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Une dizaine de décrets ont été signés par le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, après son investiture. Parmi ceux-ci, figure un décret suspendant l'aide américaine aux pays étrangers pour une durée de 90 jours, soit trois mois.

Le décret publié sur le site de la Maison-Blanche, précise que la suspension de cette aide vise à vérifier sa conformité avec la politique extérieure du pays de l'oncle Sam.

Cette aide pourra être rétablie après les trois mois spécifiés après examen approprié de chaque programme dans le cadre d'une ordonnance distincte, précise la note.

Le décret relève que la sphère de l'aide étrangère américaine et la bureaucratie qui règne « ne sont pas conformes aux intérêts américains et sont, à bien des égards, contraires aux valeurs américaines ».

Pour rappel, réélu le 5 novembre 2024, Donald Trump a été investi 47e président des Etats-Unis le lundi 20 janvier 2025. A 78 ans, il promet « le paradis » sur la terre aux américains.

Il entend redonner à l'Amérique, l'image du pays le plus fort et le plus beau. « L'âge d'or d'Amérique commence maintenant », a-t-il déclaré lors de son investiture au Capitole à Washington.

Lefaso.net

Burkina/Santé : L'ONG ‘'Terre des hommes Lausanne'' soulage les populations de Toma avec une clinique mobile

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En vue de répondre efficacement aux besoins humanitaires des populations vulnérables affectées par la crise sécuritaire, l'ONG ‘'Terre des hommes Lausanne'' a mis en place une clinique mobile dans la région de la Boucle du Mouhoun, précisément dans la commune de Toma. Cette initiative vise à fournir gratuitement des soins de santé primaire aux communautés vulnérables (PDI et hôte), en particulier les enfants et les femmes enceintes. Au cours d'une mission le jeudi 16 janvier 2024, Lefaso.net a eu l'occasion d'assister au fonctionnement de cette clinique mobile et d'échanger avec les participants ainsi que les autorités communales de Toma sur les bien-fondés de cette clinique mobile.

Depuis environ dix ans, le Burkina Faso fait face à une situation sécuritaire difficile, ayant entraînéégalement une crise humanitaire sans précédent avec notamment le déplacement massif des populations des zones en proie aux attaques terroristes. La province du Nayala n'est pas épargnée par cette crise. En plus des efforts de l'Etat burkinabè, de nombreuses ONG comme ‘'Terre des hommes Lausanne'', viennent en appui au gouvernement.

C'est dans cette optique que Terre des hommes Lausanne a déployée une clinique mobile à Toma, chef-lieu de la province du Nayala afin d'appuyer l'Etat burkinabé dans la prise en charge des personnes déplacées internes et des populations hôtes. C'est lors du déplacement forcé des populations des villages de Nimina et de Nienpourou dans le Nayala, que la clinique mobile a été mise en place à Toma par Terre des hommes Lausanne pour répondre à la sollicitation d'appui lancé par le district sanitaire.

Vue des installations de la clinique mobile

Cette clinique mobile a été mise en place grâce au soutien financier de la Protection civile et de l'aide humanitaire de l'Union européenne (ECHO) dans le cadre du projet « Réponse d'urgence pour renforcer l'accès inclusif et qualitatif aux soins de santé et de nutrition des personnes affectées par la crise au Burkina Faso, dans les régions du Centre-nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel (RASPA) » mis en œuvre par le consortium ALIMA/KEOGO/SOS Médecin.

L'objectif du projet est de contribuer à la réduction de la mortalité des populations affectées par la crise dans les régions du Centre-nord, du Nord, de la Boucle de Mouhoun et du Sahel. Il s'agit aussi de renforcer l'accès inclusif aux soins de santé-nutrition d'urgence des populations affectées par la crise humanitaire et sécuritaire dans ces zones et assurer une réponse adaptée aux besoins médico-nutritionnels en cas de situations imprévues, de chocs humanitaires ou de catastrophes comme les déplacements de populations, les épidémies, les catastrophes naturelles, etc.

L'infirmière en pleine consultation d'un enfant

Avant la clinique mobile, le seul centre de santé de référence complètement débordé

Selon Dr Harouna Sissao, médecin chef du district sanitaire de Toma, bien avant l'arrivée de la clinique mobile à Toma, le seul CSPS urbain était débordé par l'afflux des patients. Une situation due notamment au déplacement massif des populations des communes environnantes vers la ville de Toma.
« Au niveau du district sanitaire de Toma comme tous les 70 districts sanitaires du Burkina Faso, nous travaillons à améliorer les conditions de santé de nos populations. C'est également intensifier la surveillance épidémiologique pour pouvoir détecter à temps ces épidémies et pouvoir également les prendre en charge au niveau de leur foyer. Malheureusement, nous avons également connu des déplacements de populations des zones comme Nimina, Nienpourou, Gassan vers la commune urbaine de Toma, et la commune rurale de Yé. Les difficultés qui nous sont parvenues dès le début de ces déplacements des populations, c'est essentiellement côté sanitaire, des questions de rattrapage de vaccination, de dépistage de la malnutrition et de prise en charge mais également des activités de promotion de la santé notamment l'assainissement et les sensibilisations sur les meilleurs comportements des populations pour éviter les maladies », a-t-il confié.

Vue des patients venus pour des soins grâce à cette clinique mobile

Des confidences confirmées par le premier responsable de la commune de Toma, le président de la délégation spéciale (PDS), Zakaria Sawadogo. « Comme tout acteur local, lorsque la situation sécuritaire s'est présentée et qu'il y a les déplacements massifs des populations dans notre commune, des actions ont été menées. D'abord, c'est chercher à avoir l'information et rencontrer certains acteurs qui puissent contribuer à l'accueil de la population. Des acteurs ont été aussi mis à contribution pour pouvoir apporter une réponse, parce que lorsque les gens se déplacent dans votre localité, il y a sûrement des besoins. Dans la prise en charge des PDI, les défis sont nombreux. En termes de santé, malgré les efforts fournis par la commune et les partenaires, beaucoup de choses restent à faire. Il y a aussi des défis en termes d'alimentation, de logement, d'assainissement, etc. Pour combler ces besoins, la commune n'a pas souvent immédiatement les moyens pour y faire face Mais grâce aux partenaires comme Terre des hommes, nous arrivons à faire face aux besoins primaires de ces populations déplacées », a-t-il soutenu.

La clinique mobile pour désengorger le CSPS urbain et soulager la population

Pour faire face à cette situation difficile, la commune de Toma a reçu le soutien de l'ONG Terre des hommes Lausanne avec la mise en place d'une clinique mobile afin de soulager les populations vulnérables. En plus de la clinique mobile, d'autres actions sont menées par Terre des hommes Lausanne pour répondre efficacement à cette crise humanitaire dans la province du Nayala, à en croire le coordonnateur médical de l'ONG.
« La clinique mobile a été mise en place dans le cadre du projet RASPA (Réponse d'urgence pour renforcer l'accès inclusif et qualitatif aux soins de santé et de nutrition des personnes affectées par la crise au Burkina Faso). C'est un projet qui est mis en œuvre en consortium avec ALIMA, KEOGO et SOS Médecins et financé par ECHO. Il a démarré le 1er mai 2024 et finit le 30 avril 2025. Au niveau de la Boucle du Mouhoun, c'était seulement le district de Tougan qui était prévu pour l'intervention. Mais au niveau du projet, il est prévu une disposition qui permet que lorsqu'il y a une situation de crise, d'aller apporter une réponse, même en dehors de la zone d'intervention. En réalité, c'est cette prédisposition qui a été validée par le bailleur et nous a permis d'apporter la réponse à Toma. Sinon initialement, il n'y avait pas Toma dans la zone d'intervention. En plus de la clinique mobile, il y a un appui en ressources humaines pour la commune de Yé. Il faut dire qu'il y a eu des mouvements des populations vers Toma mais également il y a eu des populations qui sont quand même restées à Yé. Avec les autorités administratives, les services techniques, nous avons également procédé au recrutement local de deux infirmiers et d'une sage-femme qui ont appuyé les consultations des populations qui sont restées sur place », a détaillé Souleymane Diallo, coordonnateur médical/Urgence de l'ONG Terre des hommes Lausanne.

Souleymane Diallo, coordonnateur médical/Urgence de l'ONG Terre des hommes Lausanne

Pour lui, depuis sa mise en œuvre plus de 2 000 personnes ont été touchées. Tout en remerciant les acteurs qui ont contribuéà la mise en place de cette clinique mobile, le coordonnateur médical a indiqué que les soins sont destinés aux personnes vulnérables et sont entièrement gratuits.

« Concernant les données, il faut dire que chaque mois, nous faisons le point que nous reversons au CSPS urbain qui est notre formation sanitaire de référence. Il faut dire qu'en moyenne, nous avons 1 000 consultations par mois et nous avons démarré la clinique mobile le 24 octobre 2024. Ces soins sont adressés aux personnes vulnérables. Ce qui justifie que même lors de l'identification du site, avec les communautés et les autorités administratives, on a choisi les sites de concentration des personnes déplacées internes. C'est pour ça, on s'est retrouvé au secteur 7 et au secteur 1, les zones qui recevaient plus de personnes déplacées internes. Ces soins sont entièrement gratuits. Les consultations sont gratuites, les prescriptions gratuites. Lorsqu'il y a des cas graves, nous avons notre ambulance qui accompagne pour les références vers le CSPS urbain et au besoin, pour un accompagnement au niveau secondaire », a précisé Souleymane DIALLO.

Tout en se réjouissant de la mise en place de cette clinique mobile, Dr Harouna Sissao, le médecin chef du district sanitaire de Toma a affirmé qu'elle a permis de diminuer l'afflux des populations vers le CSPS urbain et améliorer également la prise en charge de ces populations. « Nous saluons Terre des hommes pour l'installation et la mise en œuvre de la clinique mobile au niveau de la ville de Toma. Cette clinique mobile nous a permis de pouvoir désengorger le CSPS urbain qui est le seul CSPS d'ailleurs de la ville de Toma au premier échelon qui reçoit les malades. Il était beaucoup débordé. Il faut dire qu'en interne, nous avons essayé de faire des redéploiements des agents de santé pour pouvoir endiguer cette saturation en termes de demande de soins. Malheureusement ces efforts n'ont pas pu réduire ces afflux des populations pour les besoins de santé. C'est comme ça que le partenaire Terre des hommes nous a accompagnéà la mise en œuvre de cette clinique mobile qui a permis essentiellement et efficacement de pouvoir diminuer l'afflux des populations vers le CSPS urbain et améliorer également la prise en charge de ces populations. Nous sommes vraiment très contents », a-t-il indiqué.

Dr Harouna Sissao, médecin chef du district sanitaire de Toma

Selon le médecin chef du district sanitaire de Toma, les soins administrés au niveau de la clinique mobile sont essentiellement les soins de promotion de la santé, la consultation des enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les adultes. Elle offre également des prestations sur tout ce qui concerne les soins de santé primaire. La clinique mobile s'est déportée à Toma avec le matériel et le personnel pour offrir ces soins aux populations du Nayala. Le district sanitaire de Toma appuie avec l'expertise technique et l'accompagnement dans la mise en œuvre de cette clinique mobile ».

Dr Harouna Sissao se félicite de la bonne collaboration entre son institution et l'ONG Terre des hommes Lausanne. Il plaide cependant pour la reconduction du projet de la clinique mobile qui arrive à terme en fin avril 2025. « On a une très belle collaboration. Quand on prend les données de fin octobre à décembre 2024, nous sommes aujourd'hui à plus de 2 500 prestations de santé offertes à ces populations avec en grande partie les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Donc, on n'a pas de difficultés sur le terrain, c'est essentiellement des plaidoyers pour une reconduction pour continuer à nous aider, parce que le besoin y est et demeure au niveau de la ville de Toma. Des efforts sont faits au niveau sécuritaire pour le retour de certaines populations dans leurs localités mais jusque-là, d'autres sont toujours là et le CSPS urbain toujours dans un état de saturation. Si la clinique mobile continue, cela va nous aider à pourvoir maintenir l'offre de soins à la population », a-t-il souhaité.

Même son de cloche chez le PDS qui reconnaît l'apport considérable de cette clinique mobile dans l'offre de soins de santé dans sa commune. Il a aussi plaidé pour la reconduction de ce projet. « Nous sommes très satisfaits de l'accompagnement de l'ONG Terre des hommes par la mise en place de cette clinique mobile. Il faut dire que le seul CSPS qui est au centre-ville, c'est celui que nous appelons le CSPS urbain. Depuis le déplacement massif sur notre territoire, le CSPS accueille beaucoup de patients, au-delà même de sa capacité. Avec l'installation de cette clinique mobile, nous avons constaté un désengorgement au niveau du CSPS. Nous avons constaté que le nombre de patients qui fréquente ce CSPS a également diminué. Tout cela, c'est grâce à l'arrivée de cette clinique mobile. Elle est venue soulager énormément la population et les agents de santé. Les prises en charge au niveau de la clinique mobile sont de qualité et appréciées par les bénéficiaires. C'est le lieu de plaider pour que la clinique mobile continue. Cela va beaucoup nous arranger », a déclaré Zakaria Sawadogo, PDS de la commune de Toma.

Zakaria Sawadogo, PDS de la commune de Toma

Satisfaction et gratitude des bénéficiaires directs

Du côté des bénéficiaires directs, c'est le soulagement et des sentiments de gratitude envers les initiateurs de cette clinique mobile. De nombreuses populations se tournent désormais vers la clinique mobile, plus proche et avec moins de temps d'attente. C'est le cas de Marcel Kourané et de Julie Lydie Paré, deux bénéficiaires venus pour des consultations.

Marcel Kourané, bénéficiaire venu pour des consultations

« C'est ma troisième fois de venir consulter au niveau de la clinique mobile. Je suis venu contrôler ma tension. Ils m'ont conseillé d'abandonner certains aliments trop salés, certaines boissons. Je mange naturellement, je ne bois pas d'alcool. Je viens donc pour un contrôle de routine. C'est ma troisième fois mais je n'ai jamais payé pour me faire consulter. Je suis satisfait des prestations de la clinique mobile, ça aide beaucoup les populations », a confié Marcel Kourané.

Julie Lydie Paré, venue faire consulter sa fillette salue l'installation de cette clinique mobile

« C'est ma première fois de venir ici. Je suis allée au CSPS et on m'a dit qu'on fait des consultations ici. C'est comme ça j'ai eu l'information pour venir. Je suis venue avec mon enfant pour la vaccination du 15e mois. Si tu rates la vaccination, ce n'est pas bon. Cette clinique mobile est une très bonne chose, ça aide beaucoup les populations. On a des maux qu'on ne sait pas comment soigner. Donc, cette clinique mobile vient nous soulager » a affirmé Julie Lydie Paré.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Opération casiers-vides : Des 200 dossiers enrôlés, 188 ont été jugés pour la première journée

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Comme annoncé par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga 1 (TGI), Blaise Bazié, l'opération spéciale casiers-vides a débuté ce lundi 20 janvier 2025, dans certaines mairies et arrondissements de la ville de Ouagadougou. Ce mardi 21 janvier 2025, une visite du ministre en charge de la justice, Rodrigue Bayala, a permis de s'enquérir des conditions de travail des acteurs de la justice. Au constat, tout va pour le mieux.

C'est le 10 janvier 2024 que le Procureur du Faso près le TGI Ouaga 1 annonçait l'opération spéciale casiers-vides, au cours d'une conférence de presse. Selon ces dires, deux milliers de dossiers seront évacués d'ici au 30 janvier 2025. Pour mener à bien ces audiences, les acteurs judiciaires sont mobilisés à bloc et les sessions se déroulent à juge unique, dans des salles spécialement aménagées pour l'occasion.

"Près de 2000 dossiers de citation directe ou de flagrant délit attendent d'être jugés. Pour diverses raisons ces dossiers n'étaient pas jugés. Certains de ces dossiers datent de plus de 10 ans. En raison de ce nombre important de dossiers, les juges montent aux audiences avec en moyenne 60 dossiers" détaillait-il au cours de ce tête-à-tête avec les journalistes.

Après une journée d'effectivité, autrement, après le lundi 20 janvier 2025, 188 dossiers sur les 200 inscrits au rôle ont été jugés. Le taux d'exécution s'évalue à 94,5%. Ce mardi 21 janvier 2025, le ministre de la justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, garde des sceaux, Edasso Rodrigue Bayala, a félicité les acteurs de la justice pour ce qui est déjà fait et s'est enquis de leurs conditions de travail.

La visite s'est faite en deux temps. D'abord à la mairie de l'arrondissement 4 de la ville de Ouagadougou, sise au quartier Tanghin. Par la suite, au Tribunal de grande instance Ouaga 1. En échangeant avec eux au cours de son passage dans les salles d'audience, Rodrigue Bayala n'a pas manqué de saluer l'initiative qui est la leur, tout en les encourageant pour cette période où ils fournissent des efforts titanesques et où le peuple burkinabè attend beaucoup d'eux.

"Nous sommes venus encourager les acteurs judiciaires : magistrats, greffiers, Garde de la securité pénitentiaire et en passant, la police municipale, le Président de la délégation spéciale de l'arrondissement 4 et la commune de Ouagadougou qui nous permettent de réunir les conditions pour tenir ces audiences" a laissé entendre le garde des sceaux.

Selon ses dires, cette initiative sonne comme un nouveau départ, pour satisfaire les attentes du peuple en matière de justice. "Elles (parlant des attentes) sont très nombreuses, surtout au niveau de la lenteur dans le traitement des dossiers. Si nous voulons aller vite, il faut d'abord accepter d'apurer ce passif qui, quoiqu'on dise, nous empêche vraiment de consacrer assez de temps au traitement des nouveaux dossiers" a-t-il rappelé.

Et parlant des salles d'audience qui n'abritent pas foule, le ministre a souligné que ce fait relève plus de l'idée que se fait l'opinion publique de la justice. "Dans la conscience populaire, on va à la justice comme on va par exemple à l'hôpital, c'est à dire, lorsqu'on a un problème" déplore-t-il. Cette visite a donc été l'occasion pour lui d'appeler les populations à s'intéresser à ce qui s'y passe, car dit-il : "la justice à un aspect pédagogique... Ça permet d'éviter de tomber dans certains pièges".

En somme, l'opération a bel et bien débuté. Les acteurs sont à pied d'œuvre pour satisfaire les justiciables, qui n'attendent qu'àêtre situés sur leur sort. Et jusque-là, tout roule comme sur des rails, malgré la délocalisation des audiences. "On n'a pas encore d'obstacle particulier qui nous est parvenu au niveau des différentes salles d'audiencedms. Notre venue s'inscrit d'ailleurs dans cette logique. Nous entretenir avec les acteurs, voir s'il y a des goulots d'étranglement qui empêchent cette opération d'atteindre ses objectifs, les lever très rapidement et avancer" a-t-il indiqué.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Etats-Unis : Donald Trump retire son pays de l'OMS

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Aussitôt investi 47e président des USA, Donald Trump a signé un décret actant le retrait de son pays de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce n'est pas une surprise parce qu'il avait dit dans une déclaration « enflammée » qu'il se retirerait immédiatement de l'OMS, la qualifiant « d'escroquerie mondialiste corrompue » dominée par le Parti communiste chinois (PCC) et les élites mondiales comme Bill Gates.

Par le passé, il avait aussi sévèrement critiqué cette organisation au temps fort du Covid-19. Dans ce décret, Trump exhorte les agences fédérales à« suspendre le transfert futur de tous les fonds, soutiens ou ressources du gouvernement des Etats-Unis à l'OMS » et les enjoint d'« identifier des partenaires américains et internationaux crédibles » pouvant assurer la relève.

Un coup dur pour l'OMS. Car dans le top 10 des contributeurs de l'OMS, au 23 décembre 2024, les États-Unis trônent à la première place avec plus de 818 milliards de francs CFA.

Ils sont suivis par l'Allemagne avec plus de 601 milliards de francs CFA et de la Fondation Bill et Melinda Gates avec plus de 525 milliards de francs CFA. La Chine ne figure pas dans le top 10 des contributeurs de l'OMS. Sa part contributive est estimée à 107 milliards de francs CFA.

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