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Projet de révision de la Constitution : les députés seront bel et bien logés à l'Hôtel Indépendance

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Contrairement à ce que nous avait confié la directrice d'Azalaï Hotel Indépendance, Esmeralda Golos, les députés, pour la plupart de la majorité, seront bel et bien logés dans l'enceinte de l'hôtel dès ce soir jusqu'au 30 octobre, jour du vote. Certainement pour des raisons de sécurité.

L'information a été révélée par un confrère présent dans le complexe hôtelier. Joint au téléphone il raconte : « J'ai vu des élus de la majoritéà la réception. J'ai échangé avec certains pendant qu'ils remplissaient les formalités pour les chambres ».
Pour faire la place à ces élus nationaux, les responsables de l'Hotel ont dû transborder des clients qui, selon une source proche de l'administration de l'hôtel, sont des employés de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à Golden Tulip Silmandé (l'ex Hôtel Silmandé). Selon la même source, la réquisition de l'hôtel a été faite dans la journée de ce mardi 28 octobre 2014.

En rappel, c'est ce 30 octobre que le projet de loi visant à appeler au referendum soumis par le gouvernement sera examiné par les 127 députés siégeant à l'Assemblée nationale. Initialement prévu pour 16h, le vote aura finalement lieu à 10h. Selon les positions affichées par les différentes formations politiques présentes à l'Hémicycle, la loi, soutenue par les groupes parlementaires CDP, ADF/RDA et CFR, devait être adoptée à 99 voix pour et 28 voix contre. Mais, c'est sans compter avec les équations à multiples inconnues que l'on rencontre très souvent en politique. Depuis le samedi 25 octobre dernier, les élus nationaux sont victimes de diverses pressions, et menaces et même objets de multiples appels à voter contre le projet de loi.

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Manifestation de l'opposition contre la révision de l'article 37 : La prolongation de certains manifestants finit en course-poursuite avec la police

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Tout a bien commencé et est presque bien fini. La marche de l'opposition contre la révision de l'article 37, a drainé du monde. « C'est du jamais vu ». A chaque manifestation, on entend cette phrase. Elle est ressortie ce mardi 28 octobre. Alors que le chef de file de l'opposition a invité les manifestants à regagner leur domicile et de sortir demain 29 octobre pour la marche-meeting de la Coalition contre la vie chère, certains manifestants entendaient jouer les prolongations. S'en est suivie une course poursuite avec les forces de l'ordre. Des gaz lacrymogènes tirés, des routes barrées au centre-ville, des blessées des deux côtés et des arrestations.

Chauffés à bloc, certains manifestants n'entendaient pas du tout rentrer tranquillement chez eux. A la hauteur de la zone rouge devant le conseil économique et social, la police et les jeunes se sont longtemps regardés à distance. Des cailloux des manifestants, puis des gaz lacrymogène des forces de l'ordre. C'était parti pour plus d'une heure de courses-poursuites aux alentours du grand marché.

Du rond-point des Nations unies en allant sur Kwame Nkrumah, à la place du Grand Lion, et la route qui mène à l'Ecole nationale des douanes, c'est la course-poursuite. Ces routes ont été barricadées par les manifestants. Des poubelles sont versées sur la voie publique. Les pneus, du bois sont brulés sur le bitume. D'épais nuages noirs se dégagent dans le ciel du centre-ville de Ouagadougou.

A l'heure où nous quittions les lieux, forces de l'ordre tentaient vainement de disperser les manifestants qui résistaient. Ce n'est pas exhaustif, ni officiel. Mais il y a eu plusieurs manifestants qui ont été arrêtés. Des blessés également sont à enregistrer des deux côtés.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Marche de protestation : Ouagadougou, « ville morte », une mobilisation « phénoménale »

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La marche-meeting de l'opposition politique marquant le lancement officiel de la campagne de « désobéissance civile » a tenu toutes ses promesses, au regard de la marée humaine mobilisée à la Place de la Nation et dans ses environnants. « Du jamais vu », « Même le 3-janvier 1966, soulèvement populaire n'a pas mobilisé autant …», ont qualifié des observateurs.

La capitale, Ouagadougou, à l'allure d'une ville morte en cette journée de mardi, 28 octobre. Les commerces sont fermés, les services « paralysés ». « Déjà un succès », a noté le premier responsable de l'opposition politique, Zéphirin Diabré. Dès les premières heures de la matinée, les grandes artères de la ville étaient « prises » par de nombreux gens en direction de la Place de la Nation de la Nation, lieu du rendez-vous. A pied, à motos, vélos, en tricycles ou en voitures, les mouvements sont bien présents. Drapeaux en mains, sur les épaules ou attachés à la hanche, les coups de sifflets, vuvuzela et les klaxons rythmaient la vie de la ville. ‘'Tous'' les moyens étaient bons pour se faire entendre et manifester son hostilité au projet de loi portant convocation du referendum. Chaque mouvement y va de son symbole. Des balais du mouvement « Balai citoyen » aux spatules des femmes en passant par les « poings levés » des mouvements sankaristes. Les slogans hostiles au projet et au régime pullulent et font leur traite. Chacun y va de son ingéniosité : « Libérer Kosyam (Palais Présidentiel, ndlr) » ou « 2015, terminus pour Blaise Compaoré». De la circulaire à l'avenue Yatenga à la route nationale N°1, en passant par l'avenue 5 ou encore « Yaa ya boin ! (n'exagère pas, ndlr) ». Pendant ce temps, à 9 h, la Place de la Nation refusait du monde (certains manifestaient avaient confié, il y a quelques jours, y être dès 5h30) et surchauffée par les animations « d'artistes engagés »à l'image de Sams'K Le Jah du mouvement Balai Citoyen. Ce dernier, très ovationné, est monté sur le podium avec son vieux matelas en bandoulière et une bouilloire en main. L'ambiance monte encore d'un cran. « La loi fondamentale n'est pas un pantalon qu'on se taille sur mesure », a-t-il introduit avant de soulever la foule avec son titre relatif au respect de la constitution.

La détermination à aller jusqu'au bout

Les manifestants ont affiché leur détermination à faire retirer le projet de loi et partant, à faire abandonner l'initiative même de révision de la Constitution. Ainsi, après la marche, des manifestants ont pris la direction de l'Assemblée nationale « pour marquer la continuité de la lutte ». Au refus des forces de sécurité de les laisser passer, certains manifestants ont déclaré : « Tuez-nous, des gens plus importants que nous sont morts avant nous. Nous allons nous battre. Même si ce n'est pas pour nous-mêmes, nous allons nous battre pour nos petits frères et nos enfants ».
La mobilisation a fait dire à de nombreux observateurs sur place qu'« il n'y a jamais eu une telle mobilisation à Ouagadougou, même pas le 3-janvier 1966 ».
Des manifestants disent être déterminés et prévoient, de ce fait, « ne plus rentrer chez eux, tant que le projet de loi n'est pas retiré et le referendum abandonné».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Réactions de quelques manifestants à l'issue de la marche-meeting

Jonas Hien, leader d'une Organisation de la société civile
C'est une expression citoyenne face à une préoccupation nationale. La question de la Constitution est une question de valeur, de valeur démocratique. Il y a un certain nombre de dispositions prévues dans la Constitution qui constituent des valeurs nationales autour desquelles les citoyens doivent se plier. Et l'article 37 fait partie de ces valeurs constitutionnelles sur lesquelles nous nous sommes accordés sur des principes bien clairs. Aujourd'hui, la décision de sa modification n'a pas une justification nationale, il faut le reconnaître, si bien qu'on comprend difficilement les arguments qui sont développés pour, j'allais dire, attenter, à cette disposition constitutionnelle qu'est l'article 37.
Je n'ai jamais vu une telle mobilisation. Je n'ai pas connu le 3-janvier 1966, mais j'ai entendu dire par ceux qui l'ont connu, qu'eux aussi, ils n'ont jamais vu ça. Cela montre l'ampleur de la mobilisation ; à tel point qu'on se demande s'il y a encore des gens à la maison. Je pense donc que c'est une expression populaire qui est très forte, autour de laquelle les décideurs doivent vraiment porter une attention particulière.

Ludovic L. S., particulier
Nous souhaitons vraiment que le Président Blaise Compaoré accepte de quitter le pouvoir. C'est lui qui a dit à Mamadou Tadjan (ancien Président nigérien) de quitter le pouvoir. C'est lui qui a également conseillé Laurent Gbagbo en son temps de quitter le pouvoir. Nous ne voulons pas qu'il quitte le pouvoir avec la honte. C'est pourquoi on s'est mobilisé de façon pacifique pour lui dire qu'en 2015, il n'a qu'à laisser la place à une autre personne et se reposer tranquillement.

Issouf Sanfo, étudiant à l'Université de Ouagadougou
D'abord, nous ne savons même pas à quelle année universitaire nous avons à faire. Nous sommes à l'Université, on ne fait qu'étudier, sans repère. 27 ans de pouvoir, c'est trop. Ce n'est pas à nous ses petits-fils de lui donner des leçons. Il a fait le pouvoir avec Félix Houphouet Boigny, Henry Konan Bédié, Guéï Robert, Laurent Gbagbo et avec Allassane Dramane Ouattara actuellement, quand même, c'est trop. Qu'il passe la main à un autre Burkinabè maintenant. Persister pour rester au pouvoir montre qu'il veut cacher des erreurs, des lacunes. Nous sommes-là, déterminés à jamais.
Miche N. Ouédraogo, particulier
Nous sommes mobilisés à jamais pour dire « Non »à la modification de l'article 37. Nous demandons au Président du Faso d'écouter la voix de son peuple et se retirer pour être le conseiller du futur Président qui viendra à partir de 2015. Le pays-là est très beau et il faut ne faut pas le plonger dans une crise qu'on ne pourra pas maitriser. Les populations lambda n'ont pas les moyens de vivre une crise ; elles vont souffrir pour rien. Je demande vraiment au Président du Faso, qu'on aime bien, de partir en 2015 car, il y a une vie après Kosyam, une vie meilleure.

Recueillis par Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Marche-meeting de l'opposition politique : « Un succès phénoménal », selon Zéphirin Diabré

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Réunie, à la place de la Nation à Ouagadougou ce mardi 28 octobre 2014, une foule de l'ordre du million de personnes a effectué une marche, avant d'assister à un meeting. Meeting au cours duquel, le Chef de file de l'opposition politique (CFOP) a non seulement décliné le sens de la marche qui a connu « un succès phénoménal », mais aussi lancé officiellement la campagne de désobéissance civile, ainsi que les perspectives du « combat ».

L'opposition politique burkinabè a encore réussi le pari de la mobilisation de taille rare. Il s'agit, précise Zéphirin Diabré, d'un rassemblement « en hommage et à l'honneur de Hama Arba Diallo, tombé les armes à la main ». Celui-là même qui, à en croire le chef de l'opposition, a guidé par ses enseignements, la conception, la planification et l'organisation dudit rassemblement pour « lancer un dernier avertissement à Blaise Compaoré». Effectivement tenu avec « un succès énorme, un succès phénoménal », ce rassemblement a été l'occasion pour Zéphirin Diabré d'annoncer que l'opposition politique passe ainsi de « la phase de dissuasion à la phase de la confrontation » pour exiger du président du Faso qu'il renonce à ses velléités de candidater à l'élection présidentielle de 2015. Et Laurent Bado - le père fondateur du PAREN (Parti de la renaissance nationale) - de renchérir, « Blaise Compaoré doit démissionner d'abord pour son propre honneur et sa dignité ; ensuite pour la paix, puisqu'il aime parler de paix ; nous ne voulons pas de paix de cimetière » ; et enfin, pour éviter l'instauration au Burkina Faso, d'une « monarchie ».
A cet effet, martèle M. Diabré, il est exigé du président Blaise Compaoré« il qu'il prenne la décision aujourd'hui de retirer purement et simplement son projet de loi » visant à modifier l'article 37 de la Constitution. Déjà, Zéphirin Diabré s'est voulu assez interpellateur : « Le destin de notre lutte va se jouer le 30 octobre prochain où les députés vont se prononcer sur le projet de loi ». Et d'ajouter, « Nous ne devons pas rater ce rendez-vous ». Aux représentants du peuple qui devront se retrouver à l'Assemblée nationale pour se prononcer sur ce projet de loi, le Chef de file de l'opposition « demande de penser à l'avenir du Burkina Faso ».

La campagne de désobéissance, l'autre forme de lutte

En attendant, la manifestation du jour a été l'occasion pour Zéphirin Diabré de lancer officiellement la campagne de désobéissance civile en tant qu'autre forme de lutte dans ce « combat » qu'il présage « long et dur ». Un combat qui n'est plus l'affaire de l'opposition politique seule, mais celle de « tout le peuple burkinabè». « Nous devons, précise-t-il, comprendre et savoir que cette affaire est une affaire burkinabè que nous devons régler en tant que burkinabè». Et d'ajouter, l'opposition politique qui « est pour la paix dans notre pays » entend mettre « fermement en garde tous les apprentis sorciers qui parlent au hasard » dans ce contexte de combat politique. Déjà, M. Diabré a tenu à remercier « tous les pays qui ont donné leur position ou qui ont fait passer des messages allant dans le sens de la sagesse ».

Un large rassemblement s'impose

Pour sortir victorieux de ce combat, un « large rassemblement de partis politiques, de syndicats, d'organisations de la société civile, du peuple entier » s'impose. C'est du moins, ce qu'a laissé entendre Zéphirin qui a invité les manifestants du jour, «à sortir massivement pour soutenir nos camarades syndicalistes en journée de protestation demain (29 octobre 2014), car notre combat est aussi leur combat ». Dans cette dynamique, la jeunesse burkinabè doit, précise Me Hervé Kam, prendre ses responsabilités ». Au nom de toutes les OSC représentées à la manifestation, Me Kam a dit « merci à tous ceux qui ont plus de 60 ans » et qui ont fait le déplacement pour mener le combat de la jeunesse.

L'occasion du jour, Zéphirin Diabré l'a saisie pour également inviter toutes les structures décentralisées du CFOP à continuer la mise en place des comités contre le référendum dans les secteurs, villages, communes. « Rester prompts pour les prochains mots d'ordre de l'opposition », a-t-il lancéà la foule pour conclure.
Signalons que la manifestation a enregistré la présence de presque tous les présidents de partis politiques affiliés au CFOP, dont Saran Sérémé Séré qui a tenu rappeler ‘'le terminus en 2015'' à l'endroit du président Blaise Compaoré, Tahirou Barry du PAREN, Mahamadou Kabré du PRIT/Lannaya, et même Boukari Koutou dit ‘'Le lion de Koudougou'', celui-là même qui, la semaine dernière seulement, a officiellement marqué son adhésion au projet du référendum contre lequel se bat le CFOP depuis plus d'une année.

Fulbert Paré
Lefaso.net

Modification de l'article 37 : Le Front progressiste sankariste appelle ses militants à aller à l'Assemblée nationale

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Pour faire suite à sa déclaration du 27/10/2014, le FPS appelle tous ses militants à se joindre à toutes les forces de lutte contre la révision de l'article 37 de la constitution. A cet effet le FPS invite tous les militants à se rendre très massivement à la plénière de l'Assemblée Nationale prévue pour le jeudi 30/10/2014 ramenée à 10h au lieu de 16H.

Compte tenue de la forfaiture qui se prépare à l'Assemblée Nationale qui a décidé de tenir la plénière le matin à 10h et non 16H comme adopté, il est demandé aux militants de prendre d'assaut l'Assemblée Nationale à partir de 6H00.

NON A LA MODIFICATION DE L'ARTICLE 37 !

NON AU REFERENDUM !

Fait à Ouagadougou, le 28 octobre 2014

Pour le Front Progressiste Sankariste

Le Président
Maître Bénéwendé S. SANKARA

Francophonie : Michaëlle Jean dans la ligne droite pour succéder à Abdou Diouf l'OIF

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À un mois du sommet de Dakar, le compte à rebours a commencé en vue d'une élection historique qui pourrait marquer à tout jamais un pas important vers la modernité et l'ouverture d'esprit à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Une élection qui, on espère, peut possiblement faire d'une pierre deux coups : à la fois faire progresser l'égalité de genre, l'équité et la représentativité continentales.
En effet, lorsqu'on analyse simplement l'intitulé du thème du XVe sommet de la Francophonie : « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs du développement », on peut conclure d'emblée que, pour la toute première fois de son histoire, l'OIF s'apprête à marquer un tournant, en prenant une décision historique.

Les cinq candidats déclarés continuent de battre campagne sans désemparer, pour succéder à Abdou Diouf à l'OIF. Mais à entendre tout ce qui se dit au sujet de l'élection du prochain secrétaire général, dans les médias les mieux informés, dans les chancelleries diplomatiques et dans les arcanes du pouvoir des États membres, il y a fort à parier que la prochaine secrétaire général de la Francophonie s'appellera Michaëlle Jean.

Elle fait une campagne exceptionnelle, loin des polémiques et à un rythme tel qu'aucun de ses concurrents n'a pu la rattraper dans les pronostics. Elle est allée à la rencontre de plusieurs chefs d'État et de gouvernement, non pas pour quémander des voix, mais pour présenter sa vision pour la Francophonie du XXIe siècle. Un projet qui intéresse beaucoup des chefs d'État et de gouvernement, qui se sont par ailleurs formellement engagés à soutenir sa candidature.

Sont-ils prêts à désigner une femme à l'OIF ?

La quasi-totalité des chefs d'État et de gouvernement, à l'exception de Catherine Samba-Panza de la République Centrafricaine, sont des hommes qui vont élire le nouveau secrétaire général de la Francophonie. Vont-ils choisir une femme ? Il y a lieu de croire que oui. Parce qu'ils n'auront aucune excuse de faire en sorte que leur décision ne soit pas cohérente avec le thème qu'ils ont librement choisi pour le XVe sommet.

En effet, ils ont une bonne opportunité de jeter leur dévolu sur Michaëlle Jean, d'autant plus qu'elle est la seule femme candidate à l'OIF et qu'elle a l'étoffe qu'il faut pour assumer le mandat du secrétaire général. Ex-gouverneure générale (chef d'État) et une excellente communicatrice, Michaëlle Jean a des qualités intellectuelles et professionnelles, des compétences et expériences en diplomatie bilatérale et multilatérale nécessaires pour la fonction.

Non seulement elle est l'unique femme, elle est également la plus jeune de tous les candidats dans la course à l'OIF. Plus important encore, elle est la seule candidate qui est au fait des réalités quotidiennes des États du Nord comme du Sud et peut rapprocher les deux.

En effet, avec une candidature comme celle de Michaëlle Jean et surtout le projet qu'elle porte pour la Francophonie du XXIe siècle, on peut s'imaginer sincèrement que les chefs d'État et de gouvernement n'auront aucune hésitation àélire une femme à la tête de l'OIF. Bien au contraire, son élection serait sans aucun doute considérée comme une étape importante aux efforts de l'OIF pour faire progresser effectivement l'égalité des sexes.

C'est d'ailleurs le vœu de beaucoup des francophones qui pensent que l'élection de Michaëlle Jean aurait une importante répercussion et serait une source de fierté tant pour les femmes en générale que pour les jeunes filles qui sont sur les bancs de l'école, d'avoir d'ambitions et l'audace d'espérer.

Les chefs d'État et de gouvernement ont donc une bonne opportunité d'envoyer un message positif aux femmes et jeunes francophones que l'égalité des sexes est un droit qui n'est pas seulement consigné sur papier, mais elle est une réalitéà l'OIF.

Que peut apporter une femme à l'OIF ?

On ne le dira jamais assez, mais une chose est vraie, une femme à la tête de l'OIF peut s'avérer être un atout majeur pour cette organisation qui est appelée chaque fois à faire de médiations dans des conflits armés qui secouent encore certains États membres. Les femmes ont souvent une approche différente pour le règlement des différends.

Il y a lieu de croire que les chefs d'État et de gouvernement qui s'apprêtent à choisir le prochain secrétaire général, garderont à l'esprit que la reconnaissance et la valorisation de l'apport des femmes et des jeunes pour la paix et le développement passe par leur implication dans la gestion effective de l'OIF.

Qu'on le veuille ou non, la présence d'une femme à l'OIF va certainement apporter une touche spéciale et parfois différente que celle qu'apporterait un homme. Les femmes sont naturellement sincères dans leurs propos et dégage souvent une image positive. Elles sont animées d'un désir profond de paix, de justice et de dialogue, à la place des armes, pour régler les conflits.

Michaëlle Jean est pleine d'énergies et prête à servir l'OIF et à lui insuffler une nouvelle dynamique. Elle croit fermement que l'OIF peut jouer un rôle important en créant les conditions favorables aux États et gouvernements membres qui souhaitent développer leurs économies, intensifier leurs capacités de production, maximiser leurs échanges économiques et commerciaux.

Michaëlle Jean a une réelle volonté de faire progresser les droits et libertés de la personne, de rechercher de solutions efficaces pour engager la Francophonie sur le chemin de la prospéritééconomique.

Il serait donc temps qu'une femme prenne les rênes de l'OIF. Mais est-ce que les chefs d'État et gouvernement vont-ils effectivement briser le plafond de verre pour choisir une femme, pour la première fois, à l'OIF ? Rendez-vous est pris dans un mois.

Isidore KWANDJA NGEMBO, Politologue

Programme national Pates-formes multifonctionnelles pour La lutte contre la Pauvreté : Le nouveau Coordonnateur national a té installé

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La salle de réunion de l'Unité de Coordination Nationale du Programme National Plates-formes multifonctionnelles pour la Lutte contre la Pauvreté a abrité le mercredi 15 octobre 2014 dans l'après midi la cérémonie d'installation du nouveau coordonnateur national en la personne de Monsieur Kaongo Wilfried Séraphin Kientega.

La cérémonie a été présidée par Monsieur Tibila KABORE, Secrétaire Général du Ministère de l'Economie et des Finances et Président du comité de pilotage du programme. Ont pris part à cette cérémonie toute l'équipe de l'unité de coordination nationale et la chargée du programme plates-formes multifonctionnelles à l'agence luxembourgeoise pour la coopération au développement : Lux Development.
La cérémonie a connu deux temps forts. Les interventions et la signature des documents de passation.

La première intervention a été celle de M. le président du comité de pilotage. Le Président a relevé l'importance que le gouvernement accorde au Programme plates-formes multifonctionnelles, car il s'inscrit dans la stratégie de réduction de la pauvreté en milieu rural. Aussi, a-t-il suggéré au coordonnateur entrant avec toute l'équipe à produire des résultats à la hauteur des attentes de toutes les parties impliquées ou concernées par le Programme.
Il assuré au coordonnateur entrant toute sa disponibilitéà l'accompagner dans sa mission pour qu'ensemble ils puissent permettre au Programme « d'engranger des succès éclatants ».

Le Président n'a pas manqué de féliciter au nom de M. le Ministre de l'Economie et des Finances et à son nom personnel la responsable du suivi évaluation qui a assuré l'intérim pendant la phase transitoire ?

A l'endroit de l'équipe de l'unité de coordination nationale du programme, M. le Secrétaire Général a insisté dans son intervention sur la qualité de l'ambiance du travail qui doit caractériser l'unité de coordination nationale. Il a invité toute l'équipe managériale à apporter au coordonnateur entrant tout le soutien nécessaire à la réussite de sa mission.

Intervenant à son tour, le coordonnateur national entrant a dit sa joie d'être installé par le Secrétaire général du Ministère de l'Economie te des Finances. « L'union, la concertation, le respect, la franchise, la collégialité» sont les maîtres mots qui vont guider ses actions à la tête du Programme. Il a indiqué que les résultats que le Programme engrangera seront ceux de toute l'équipe, de tous les acteurs du Programme et non d'un individu, car uni, il est possible de réalisé des choses extraordinaires a t-il souligné ! Ces interventions ont mis fin au premier acte de la cérémonie.

La signature des documents de passation de services entre la coordonnatrice par intérim et le nouveau coordonnateur en présence de Monsieur le Secrétaire Général, Président du comité de pilotage a constitué le dernier temps fort de la cérémonie d'installation. C'est également par cet acte que le coordonnateur entrant a pris officiellement ses fonctions de Coordonnateur National du Programme.


Qui est le nouveau Coordonnateur national ?

Monsieur Kaongo Wilfried Séraphin Kientega, le nouveau coordonnateur national du Programme national plates-formes multifonctionnelles pour la Lutte contre la Pauvreté est inspecteur du trésor de formation.

Il a occupé de nombreuses hautes fonctions à la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité du ministère de l'Economie et des Finances et également à la Direction du Fonds Promotion de l'Emploi (FAPE) du ministère de la Jeunesse et de l'Emploi.

Il a été par ailleurs Consultant individuel pour le compte de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Secrétariat de l'AfCop dans le cadre de la mise en œuvre du projet Afri4R.

Etienne Mouni KABORE
Chargé de la communication du Programme PN-PTFM/LCP

Projet de loi relatif au référendum : Juridiquement inconstitutionnel et politiquement incorrect selon l'ABSP

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Le 21 octobre 2014, un Conseil extraordinaire des Ministres s'est tenu à Ouagadougou. Il a adopté un projet de loi portant modification de la Constitution du Burkina Faso en son article 37 relatif à la limitation du nombre de mandat présidentiel. Le projet de loi vise, selon ses auteurs, à saisir le peuple par référendum pour cette modification et permettre au président sortant d'exercer un magistère à vie.

Par la présente déclaration, L'ABSP entend faire sienne cette affirmation du Professeur Alioune Sall : « les périodes d'effervescence sont aussi, souvent, des moments de confusion, dans lesquels les impulsions passionnelles et les inclinaisons partisanes prennent volontiers le pas sur un minimum de sérénité sans lequel le débat public n'est ni sain ni fécond. Que le raidissement du débat public soit le fait d'acteurs politiques n'est que normal, c'est même, ajouteront d'autres, le sel de la démocratie. Mais il est tout aussi légitime de chercher, au milieu de cette houle, à rappeler un certain nombre de choses qui ont pu, il faut bien le dire, être oubliées ou occultées –on n'ose dire volontairement – dans cette controverse. Des choses qui ont pu être dites ou insinuées, certaines doivent être relativisées, alors d'autres méritent incontestablement d'être appuyées, confortées ».

La présente intervention vise à montrer que le projet de loi en cours d'adoption est juridiquement inconstitutionnel, mais aussi politiquement incorrect. Cette clarification vise, par ricochet, à montrer que la question de l'avenir politique du Président Blaise COMPAORE, qui est la cause première du projet, n'est certainement pas une question insoluble au regard des dispositions de la Constitution, elle y trouve sans aucun doute sa solution.

I. UN PROJET DE LOI JURIDIQUEMENT INCONSTITUTIONNEL

L'inconstitutionnalité du projet de loi tient au non-respect des limites procédurales d'une part, et des limites matérielles, d'autre part. Dans les deux cas, le projet est contraire au bloc de constitutionnalité et la révision, un changement anticonstitutionnel de gouvernement.

A. Une procédure contraire au bloc de constitutionnalité

Il faut de prime abord, relever la victoire partielle des constitutionnalistes sur la procédure retenue par le gouvernement. Contrairement aux juristes d'un autre âge qui appelaient à tort à recourir à l'article 49 de la constitution, l'exposé des motifs du projet de révision tranche pour le recours au Titre 15 de la Constitution. Les auteurs du texte estiment que ce titre décline la procédure de droit commun de la révision.

Sous cette réserve, il faut noter que la procédure est inconstitutionnelle à deux niveaux : le non-respect du consensus autour de la rédaction du texte à adopter et la volonté d'adopter le texte par le Parlement.

Concernant l'absence de consensus sur la rédaction du projet de loi, l'on remarque que certains textes pertinents de notre bloc de constitutionnalité mentionnent la nécessité du consensus sur le projet de révision. Or il faut relever que le texte du projet a été unilatéralement discuté par la majorité, le CDP et l'ADF/RDA notamment. En faisant ce choix, le gouvernement ferait de ces partis politiques, les seuls et vrais représentants du corps électoral appeléà se prononcer sur le fond de la révision. Cette méthode sibylline s'appelle le consensus objectif minimal dans l'exposé des motifs. Quelle aberration juridique !

Relativement à la procédure, il faut noter la volonté délibérée de tromper le peuple. Alors que le conseil extraordinaire des ministres a décidé de consulter le peuple par référendum, il est de plus en plus question d'une possibilité d'adopter le texte par la voie parlementaire.

Cette pratique dévoile deux griefs à mettre à nue : la confusion entre le vote de la prise en compte (l'appréciation de l'opportunité) et l'adoption du texte.
Tous les constitutionnalistes sont unanimes à reconnaître que la révision constitutionnelle régulière procède en principe de deux votes. Le vote de l'opportunité et celui de l'adoption du texte de la révision. La mécanique mathématique ne doit pas être confondue avec la logique juridique. Dans le cas présent, le parlement ne peut pas être appeléà apprécier l'opportunité de la loi et à la sortie, il conclut à l'adoption de la nouvelle loi constitutionnelle au motif que la majorité des ¾ aurait été obtenue au premier vote. Une telle démarche trahit l'objet initial du vote qui est d'apprécier l'opportunité et nullement d'adopter le texte de la révision.

Comme qui peut le plus peut le moins, si le premier vote débouche sur la majorité des ¾ des députés, il est loisible au président COMPAORE d'envisager une nouvelle délibération parlementaire à l'effet d'adopter le texte (il aurait fallu dans ce cas que le Conseil des ministres du 21 précisa cette possibilité), soit il convoque le corps électoral pour le référendum.

Mais cette option serait contraire au préambule de notre Constitution qui recommande « la transparence, l'impartialité et l'obligation de rendre compte considérées comme des valeurs républicaines et éthiques propres à moraliser la vie de la Nation ». En effet, la confidentialité et l'absence de transparence sur le texte de la révision, la rapidité avec laquelle le processus de révision constitutionnelle a été enclenché au parlement, témoignent de la violence même de l'approche et du refus de la recherche du consensus par le pouvoir. Il y a manifestement violation de l'article 10 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG) qui dispose que : « les Etats parties doivent s'assurer que le processus d'amendement ou de révision de leur Constitution repose sur un consensus national comportant, le cas échéant, le recours au référendum ».
Le non-respect de ces préalables cache mal un changement anticonstitutionnel de gouvernement.

B. La révision constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement

La rédaction du projet de texte n'a pas été aisée tant la majorité chercha un fondement juridique imparable. Malheureusement, l'ingénierie constitutionnelle n'a pas été efficace. Les juristes de service ne sont arrivés qu'à leur proposer un cache-sexe mal cousu. Finalement, la violation de l'ensemble du corpus juridique burkinabè est d'une évidence implacable.

1. Un cache-sexe mal cousu

L'examen du projet de loi permet de dire que la révision de l'article 37 est un changement anticonstitutionnel de gouvernement. L'exposé des motifs sur la légalité constitutionnelle du projet de loi est une seconde victoire pour les juristes qui n'ont cessé de dénoncer la violation des principes constitutionnels convergents de l'Union Africaine et de la CEDEAO. Là encore, les juristes passés et dépassés ont subi un camouflet. Ils avaient demandéà cor et à cri au chef de l'Etat à trouver les fondements de la révision de l'article 37, d'une part, dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG) ratifiée le 26 mai 2010 et, d'autre part, dans le Protocole A/SP1/12/01 du 21 décembre 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. Les auteurs du projet n'ont pas voulu prendre, et à juste raison, le risque de dénigrer le réseau des accords et traités internationaux ratifiés par le Burkina Faso. Ils ont simplement pris le pari de ne pas faire référence à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

Les déclarations de la France, des Etats Unis d'Amérique et de l'Union européenne sur la nécessité de respecter les deux instruments précités montrent que non seulement les juristes de circonstances ont eu tort dès l'énoncé de leurs arguties juridiques, mais aussi la majorité (CDP, ADF/RDA, et autres) s'est trompée en n'y faisant pas référence.

2. La violation de la Constitution, de l'Acte constitutif de l'UA, du Protocole de la CEDEAO.

Il faut le faire noter une fois pour toute pour les non juristes : la Constitution ne se réduit pas aux articles numérotés du texte constitutionnel. Elle embrase son préambule et les différentes normes auxquelles elle renvoie, ainsi que les normes constitutionnelles d'origine communautaire et internationales ratifiées.
La démonstration se voulant brève, elle se limitera à trois arguments principaux : le premier concernera le rejet et la condamnation des changements anticonstitutionnels de gouvernement ; le second portera sur la suprématie des normes d'origine communautaire ; le dernier concernera la violation de la coutume constitutionnelle de la limitation des mandats présidentiels.

Relativement au premier point, le Protocole A/SP1/12/01 CEDEAO affirme en son article 1er c) que « les principes ci-après sont déclarés principes constitutionnels communs à tous les Etats membres de la CEDEAO : tout changement anti-constitutionnel est interdit de même que tout mode non démocratique d'accession ou de maintien au pouvoir ». Ce principe est repris et approfondi par l'Union Africaine. Il est affirméà l'article 5 p., du Traité constitutif ratifié par le Burkina Faso le 27/02/2001 que : « l'Union africaine fonctionne conformément aux principes suivants :…

Condamnation et rejet des changements anti-constitutionnels de gouvernement ». Il est ensuite réaffirmé et défini par énumération à l'article 23.5. de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG) en ces termes : « les Etats parties conviennent que l'utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l'Union :…Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l'alternance démocratique ».

Il y'a changement anticonstitutionnel de gouvernement parce que la révision qui intervient au second et dernier mandat du président COMPAORE empêche l'alternance entendue comme une rotation individuelle au sommet de l'Etat.

S'agissant de la supériorité du droit communautaire, il faut seulement faire remarquer aux pseudo-juristes que depuis l'adoption du Traité révisé le 11 juin 2006, la CEDEAO est devenue un ordre juridique propre et intégréà l'ordre juridique des Etats membres. A partir de ce moment, la CEDEAO et l'UEMOA revendiquent la primauté liée à la nature de ces organisations telle qu'il ressort de l'interprétation de la Cour de justice des Communautés européennes. En la matière, les jurisprudences Costa c/ Enel, Van Gend Loos (1963) et Simmenthal (1978) sont transposables. Dans l'arrêt rendu le 15 juillet 1964 relativement à l'affaire Flaminio Costa contre Ente Nazionale per l'Energia Elettrica (ou Costa c/ Enel, affaire 6/64), la Cour affirme que « le droit du traité ne pourrait donc, en raison de sa nature spécifique originale, se voir judiciairement opposer un texte interne quel qu'il soit, sans perdre son caractère communautaire et sans que soit mise en cause la base juridique de la Communauté elle-même » ; et qu'ainsi « le transfert opéré par les États, de leur ordre juridique interne au profit de l'ordre juridique communautaire, des droits et obligations correspondant aux dispositions du traité, entraîne donc une limitation définitive de leurs droits souverains contre laquelle ne saurait prévaloir un acte unilatéral ultérieur incompatible avec la notion de Communauté».

La Cour de justice de l'UEMOA affirme dans son avis n° 001/2003 du 18 mars 2003 que : « la primauté bénéficie à toutes les normes communautaires primaires comme dérivées, immédiatement applicables ou non et s'exerce à l'encontre de toutes les normes nationales administratives, législatives, jurisprudentielles et même constitutionnelles parce que l'ordre juridique communautaire l'emporte dans son intégralité sur les ordres juridiques nationaux ». Trêve de commentaires.

Il faut enfin terminer en relevant la violation d'une coutume constitutionnelle. Le projet de loi de révision de la Constitution viole la règle coutumière de la limitation du nombre des mandats présidentiels. Le principe de la limitation du nombre de mandat présidentiel a été affirmé tour à tour par le constituant de la deuxième République (article 25 alinéa 7 de la constitution du 29 juin 1970), troisième République (article 25 alinéa 7 de la constitution du 13 décembre 1977) et quatrième République (article 37 de la constitution du 02 décembre 1991). Au demeurant, il est juridiquement acceptable d'affirmer que la limitation du nombre de mandats présidentiels est au Burkina Faso une règle d'ordre public, entendue comme « la conception d'ensemble de la vie en commun sur le plan politique et administratif ». Guillaume DRAGO pense que la règle d'ordre public est d'une grande importance pour le maintien de l'ordonnancement juridique que nul ne peut y déroger. Ainsi dans un procès, le juge doit-il soulever d'office les manquements à ces règles. (G. Guillaume, Le contentieux constitutionnel des lois, contentieux d'ordre public par nature, Mélange R. DRAGO, Economica, 1996, p. 9.).

Les auteurs de la révision ont trouvé un artifice juridique qui consiste à maintenir la clause limitative du nombre de mandat présidentiel, mais en repoussant les effets de la limitation précédemment établie. Le maintien de la limitation du nombre de mandat ne couvre pas pour autant la violation du principe de la limitation des mandats présidentiels. De tout ce qui précède, une conclusion s'impose : le projet de loi de révision est politiquement incorrect.

II. UN PROJET POLITQUEMENT INCORRECT

Disons clairement les choses : ce qui est projeté comme loi par nos gouvernants actuels n'en est pas une. Nul besoin d'être un féru du droit pour savoir qu'une loi se caractérise par sa généralité, sa dimension impersonnelle et elle dispose, dit-on, pour l'avenir. Mieux ; elle doit coller à la réalité démocratique universelle pour ce qui concerne la Constitution. Or, le projet en cours frappe par sa visée personnelle. C'est pour permettre au président Blaise Compaoré de se présenter en 2015 que ce projet de loi est engagé par le camp présidentiel. Si non, pourquoi insiste-t-on tant sur la modification de l'article 37 de notre constitution ? Pourquoi cette modification qui n'a jamais requis un consensus des différents acteurs réunis dans la multitude des cadres de discussion suscités par le Président du Faso lui-même depuis 2009 n'est-elle pas abandonnée ? Pourquoi le Président Blaise COMPAORE qui a promis de ne retenir que les propositions consensuelles réintroduit-il un projet de révision de l'article 37 ? L'article 19 du Règlement intérieur du CCRP dispose que « les décisions sont adoptées par consensus. Toutefois, lorsque le consensus n'est pas obtenu sur une question, il en est fait mention dans le rapport ».

De toute évidence, le projet de modification de notre Constitution est simplement inacceptable, car il s'agit d'un oukase, d'un acte de « magistère » pour reprendre la formule de Montesquieu. Le Président COMPAORE veut oblitérer le peuple burkinabè. En projetant la révision de notre constitution en son l'article 37, le président du Faso s'octroie des libertés vis-à-vis de notre loi fondamentale qui sont, de notre point de vue, liberticides. Si ce projet venait àêtre adopté, ce serait un précédent dangereux dans l‘histoire politique de notre pays. Et à n'en point douter, d'autres présidents en viendraient à faire autant.

La Constitution d'un pays n'est pas un jouet. Elle doit être respectée dans toute sa rigueur en premier lieu par le chef de l'Etat.

En effet, notre constitution est le fruit d'un consensus historique entre divers acteurs. Ce consensus qui prévaut depuis 1991 ne saurait être remis en cause par un seul groupe sous prétexte que celui-ci est majoritaire à l'Assemblée nationale. Il est de notoriété publique que lorsque des acteurs politiques, face à une situation de crise politique, en viennent à trouver une sortie consensuelle au moyen d'un arrangement constitutionnel, c'est ce dernier qui doit servir de viatique, de leitmotiv, pour la conduite des affaires publiques.

Au Burkina Faso, consécutivement à l'assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d'infortune et la lutte contre l'impunité qui en a suivi, le Collège des Sages a identifié le très long règne de monsieur Blaise COMPAORE comme une des causes de la crise structurelle qui frappe notre pays. Pour ces Sages, il convenait de ramener le mandat présidentiel à cinq (05) ans renouvelable une (01) seule fois. Du reste, dans son serment d'investiture, le président Blaise COMPAORE s'est publiquement engagéà respecter et à appliquer le contenu du rapport du Collège des Sages constitutionnalisé par le Conseil constitutionnel dans sa décision de 2005.

Au total, la Constitution d'un pays n'est pas la seule affaire des partis politiques ou des « acteurs institutionnels ». Elle n'est surtout pas un fait majoritaire, c'est-à-dire une prérogative d'un parti politique majoritaire à l'Assemblée nationale. Elle est l'affaire de tous les citoyens du pays. Par conséquent, l'idée de révision de la constitution au motif de prévenir une crise plus grave pour maintenir une personne au pouvoir, n'est rien d'autre qu'une manœuvre dolosive, une violation, pire une fraude à la Constitution.

L'association burkinabè de Sciences politiques rejette et condamne avec la plus grande fermeté le projet de révision constitutionnelle et tous les autres textes (le code électoral notamment) en cours d'amendement dans notre pays. Il y va de notre démocratie que nous devons absolument défendre et protéger. Il s'agit par-dessus tout, de protéger de même notre Constitution qui constitue son socle principal contre toute tentative de confiscation. A cet effet, Alexis de Tocqueville nous enseigne que, « le despotisme, qui est dangereux dans tous les temps, est particulièrement à craindre dans les siècles de démocratie » (Tocqueville Alexis, De la démocratie en Amérique).

Le Secrétaire exécutif permanent de l'ABSP.

Dr Salifou SANGARE


Journée de désobéissance civile dans le Kourittenga : Une marée humaine à Koupéla

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Ce mardi 28 octobre 2014, une grande majorité de la province est sortie nombreuse répondre à l'appel des partis de l'opposition. Venus des neufs communes de la province du Kourittenga, les militants des partis de l'opposition et la société ont manifesté leur mécontentement sur la révision de la constitution burkinabé en obstruant les deux routes nationales plus deux cinq (05) heures d'horloge.

Il est huit (08) heures à Koupéla quand on voit poindre de tous les côtés de la ville, les groupuscules des militants opposés à la révision de la constitution. Une eure après, on dénombrait plus de mille deux cent (1 200) personnes sur la route nationale numéro 16, devant le district sanitaire de Koupéla apte à battre le pavé pour faire le tour de la ville. En plus de la société civile qui est d'ailleurs la plus nombreuse, on comptait également et surtout les éléments des partis politiques de l'opposition telle que l'UPC et le MPP.

Tous ces marcheurs sont venus des neuf communes de la province du Kourittenga. Une première du genre et qui fait comprendre le mécontentement général de la population. Pour le militant convaincu de première heure du parti UPC (Union pour le Progrès et le Changement), Silga Pierre : « Nous savons qu'on ne voudra plus de nous dans ce pays pour notre position mais nous sommes décidés au risque de notre vie et de l'exile pour le changement et surtout pour le progrès. »

En paix et dans la quiétude, la foule de ce grand jour a fait le tour de la ville à travers ses grandes artères en scandant le mot changement. Ainsi de huit (08) heures à douze (12) heures la grande ville carrefour de Koupéla est restée ville morte. Aucun service, aucune porte ne s'est ouverte, les plus flagrants et visibles étaient les services commerciaux, les banques et les transporteurs.

Sur les pancartes on pouvait lire : ‘'c'est fini, il faut que ça change !'', ou ‘'Blaise doit partir et nous laisser la place !'', ‘' Non à l'article 37.''

Amédée W. SILGA (silgaamedee@yahoo.fr )
AIB Koupéla

Journée de désobéissance civile : Impressionnante mobilisation à Banfora, paralysie des services à Sindou.

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A Banfora, Chef-lieu de la Région des Cascades, à l'appel du chef de file de l'opposition politique (CFOP) et de la société civile, les militants et sympathisants contre la modification de la constitution sont sortis très nombreux ce 28 octobre 2014 pour opposer leur refus à tout tripatouillage de la constitution au Burkina. Les forces de l'ordre sont restées très discrètes pendant cette marche et les 2 marchés, les magasins, les étales, des services déconcentrés de l'Etat, des établissements financiers, stations d'essences sont restés fermés le temps de la marche.

Il était 8h06mn à la place de l'Hôtel de Banfora ce 28 octobre 2014. Sous les coups de sifflets, les marcheurs prennent place pour le top départ de la marche. Sur des pancartes on pouvait lire : « Blaise fout le camp » ; « CFOP-Comoé : Non à la monarchisation du Burkina Faso ». « Au Faso, le problème c'est Blaise ». « Blaise dégage » ; « Blaise Compaoré = Ebola de la démocratie au Burkina » ; « A bas les députés vendus et achetés ». « 27 ans au pouvoir= Dictature, Tyrannie. Blaise dépose le Tablier » ; « Non aux députés prostitués, Non à la corruption, Non au référendum, Non au Senat », « Non à la modification de l'article 37, Non au Tripatouillage de la constitution, Non au pouvoir à vie de Blaise ».

Mécontentement populaire et exceptionnel, itinéraire exceptionnel, les anti-référendums, sous des slogans très hostiles au locataire de Kosyam, ont emprunté un itinéraire jamais empruntéà Banfora. En effet, du point de départ de la marche, les marcheurs ont marqué un arrêt au rond-point du paysan noir. Là-bas, un jeune perchéà la statuette du paysan noir, a d'abord, sous le son de son Djémbé, mis les frondeurs en condition. Le cortège s'ébranla ensuite et est freiné dans son élan par des interpellations devant l'agence Sonabel aux portes closes. « Attendez, il y a des femmes qui arrivent ». On aperçoit alors l'ex-député, Makoura Héma, (qui a quitté le RDB pour le MPP) s'avancer dans la foule à bord de son véhicule. Quelques femmes regagnent le peloton et la marche repart à nouveau.

Pressés d'en découdre, les marcheurs ont donné le top départ avant l'arrivée des retardataires. C'est dans un cortège de plus de 300m, en empruntant la route du CHR, que les marcheurs sont redescendus par le bitume pour regagner la RN7. Là, ils remontèrent pour traverser la zone commerciale pour le Haut-commissariat de la Comoé où attendaient les autorités et les responsables des forces de sécurité. Seul incident sur le trajet, les manifestants s'en sont pris à une pancarte de l'ADF/RDA, qu'ils ont arraché au secteur no7 de la ville. « Il faut la bruler », scandaient certains. Arrachée, la pancarte est d'abord jetée sous un pont, puis, a été retirée avant d'être démolie à coup de biceps.

Il est 10h quand les marcheurs arrivent au Haut-commissariat. « Nous demandons à nos camarades, c'est une lutte pacifique que nous avons entamée, nous ne voulons pas de débordements, nous avons un message à livrer à madame le Haut-commissaire et après, il n'y a pas de manifestations, nous continuons notre route au point de chute. Je prie tout le monde de rester tranquille », a interpellé un des marcheurs devant les autorités. Pour remettre leur message, les organisateurs avaient du mal à cadrer cette foule qui grandissait au fur et à mesure du trajet. Pendant que le message était lu aux autorités, lequel indiquait qu'il y a « péril en la demeure car même l'aveugle le sait, le sourd le sent et il y a problème à cause du fait qu'un seul homme veut imposer sa volonté au reste des Burkinabè», certains des frondeurs ont trouvé le temps d'allumer un pneu sur la RN7 que d'autres se sont empressés de dégager et de vouloir éteindre.

Les manifestants, après ce détour au haut-commissariat, ont repris leur chemin, en passant devant l'ancien CHR et en regagnant le rond-point du paysan-noir. Là, ils ont tenu un meeting sur la situation qui prévaut au Burkina et pendant que les responsables demandaient la même mobilisation pour ce 29 octobre à l'appel des syndicats, certains tentaient encore d'allumer un pneu.

C'est aux environs de 10h30mn que les anti-référendums se sont séparés sans incident, mais dans l'insatisfaction d'un grand nombre qui voulait que le cortège se rende chez le député Léonce Koné. « Nous n'avons pas inclus d'aller au domicile de quelqu'un », a tranché Gabriel Coulibaly, responsable du CFOP-Comoé. Sur la mobilisation, « C'est une première dans le contexte de Banfora », dira ce dernier. Même satisfaction chez Kaboré Edmond, représentant de la société civile. « Il fallait que je sorte à cette marche », a lâché un manifestant tout en sueur, mais visiblement très satisfait.

A Sindou par contre, la mobilisation n'a pas atteint celle de Banfora, mais la détermination de la cinquantaine de marcheurs était telle que tous les services, même le Haut-commissariat, ont fermé.

Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net

Collectif contre la confiscation de la démocratie au Burkina : Rassemblement devant l'ambassade du Burkina Faso à Paris

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Un viol, un coup d'État, un hold-up, un tripatouillage constitutionnel est en cours de au Burkina Faso. Le président BLAISE COMPAORÉ, après 27 ANNÉES au pouvoir, est en train de modifier la constitution pour mieux asservir son peuple pendant encore 15 autres années au moins.

Nous, Citoyens du Burkina Faso, pays des hommes intègres,
Nous, Amis du Burkina Faso,
Nous Démocrates du monde,
Appelons à la mobilisation générale

JEUDI 30 OCTOBRE 2014 A 16H
AU 32 RUE DE COURCELLES 75008 PARIS
(DEVANT L'AMBASSADE DU BURKINA)

Pour protester contre la confiscation de la démocratie et exiger le retrait immédiat et sans condition du projet de loi portant modification de l'article 37 de la Constitution.

Non au pouvoir à vie,
Non à la modification de l'article 37
Non au référendum

TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION

Pour toute information : nonaureferendumburkinafaso@gmail.com

Projet de modification de la Constitution : Déclaration des burkinabè du Canada

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Vu la Constitution du 2 juin 1991 en ce compris ses amendements,
Vu le Projet de loi adopté par le Gouvernement portant modification des articles 37 et 165 de la Constitution et son inscription à l'ordre du jour des séances parlementaires du 30 octobre 2014,

Soulignant au titre de l'article 31 de la Constitution que le Burkina Faso est un État démocratique, unitaire et laïc, une république et ne saurait aucunement être assimiléà une monarchie ou à un royaume de quelles que manières que ce soient pour qu'un seul individu reste au pouvoir à titre de Président depuis maintenant 27 ans et cherche à s'y maintenir,

Rappelant les devoirs et les responsabilités qui incombent au Président du Faso en vertu de l'article 36 de « veiller au respect de la Constitution », d'« incarner et d'assurer l'unité nationale »,

Considérant le serment que le Président du Faso a prêté devant le Conseil constitutionnel conformément à l'article 44 de la Constitution et qui se lit comme suit : « Je jure devant le peuple Burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso »,

Réaffirmant notre attachement et notre engagement vis-à-vis de la Charte africaine des Droits de l'Homme et des Peuples tel que prévus dans le préambule de la Constitution, et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance,

Convaincus que les motivations actuelles de révision de notre constitution sont contradictoires à l'esprit de cette constitution qui en son article 168 proscrit toute idée de pouvoir personnel de même que toute oppression d'une faction du peuple par une autre,

Profondément préoccupés par les conséquences néfastes qu'un tel passage en force pourrait avoir sur la paix et la stabilité nationales,

Agissant en vertu des droits et devoirs civils et politiques qui nous sont garantis en vertu des chapitres I et II de la Constitution, convenons de ce qui suit :
1. Apportons notre soutien sans réserve à la lutte contre la modification de la constitution.
2. Exigeons le retrait de ce projet de loi.
3. Invitons tous les Burkinabè du monde entier à conserver tous les éléments de preuve, vidéos, photos, enregistrement audios, ainsi que tout document écrit pouvant aider à prouver d'éventuels crimes et à situer les responsabilités.
4. Interpelons le Président, les membres du gouvernement, les députés, les généraux, les officiers, les sous-officiers, les hommes de rang, les leaders politiques de se démarquer immédiatement et le plus vite possible de tout dessein criminel visant à attaquer la population civile.
5. Lançons la campagne dénommée Stop The Dictator Compaore (#StopTheDictatorCompaore) sur les médias sociaux visant à sensibiliser la communauté nationale et internationale, les organisations de défense des droits de l'homme et les organisations de la société civile sur la situation qui prévaut au Burkina Faso.

Fait à Québec le vingt et huit octobre 2014 en un seul exemplaire ; le seul exemplaire faisant foi.

Les signataires.

1. Arsene ZONGO
2. Aboudrahyme SAVADOGO
3. Raymond SAVADOGO
4. Takoun Vincent GUIEBRE
5. Achille Kévin KY
6. Ali YEDAN
7. Nayihouba K. Ada
8. Habib Nibene SOME
9. Arnaud SAWADOGO
10. Adama DAO
11. Aziz DABONÉ
12. W. Jean-Baptiste Zongo
13. Mamadou ZOUNGRANA
14. Adama KONSEIGA
15. Mamady OUEDRAOGO
16. Alexis SANOU
17. Oroki SAN
18. Edmond ZIBA
19. Adiaratou Zongo
20. Arsene Kaboré

Alain Édouard Traoré, ou le porte-voix d'une dictature maquillée en "démocratie"

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Porte-voix, et non porte-parole. Monsieur Alain Traoré n'est plus que l'un des seconds couteaux d'un gouvernement qui lui-même ne parle que pour Blaise Compaoré, pas pour le peuple burkinabè dans son ensemble. Porte-voix lui sied mieux : un porte-parole est une personne, un porte-voix est un instrument (amplificateur, mégaphone). J'en veux pour preuve ce que ses propos ne paraissent plus ceux d'un homme qui a la possession de ses moyens, et convaincu lui-même de ce qu'il dit et raconte.

Au micro de RFI, M.Traoré a récemment affirmé ceci, avant la grande journée du 28 octobre :

"Le gouvernement ne pense aucunement restreindre les libertés démocratiques, de manifestation, d'opinion et d'expression (...). Nous pensons fondamentalement que c'est leur droit. Maintenant il y a des lois. Nous appelons les uns et les autres simplement au respect strict des lois et règlements car c'est aussi ça qui fait l'État de droit, la démocratie. Mais s'ils posent des actes qui sont contraires aux lois et règlements, ils vont aussi en assumer les conséquences. C'est aussi simple que ça".
(RFI, Mme Carine Frenk et M. Yaya Boudani, 28 -10 -2014).

Je suis sûr que le lecteur burkinabè doué d'un minimum de sens voit immédiatement ce qui m'a personnellement intrigué et interpellé : M. Alain Édouard Traoré se rappelle, comme par hasard, qu'il y a des lois et règlements qu'il nous faut respecter au Burkina Faso, des lois dont le non respect entraîne tout simplement des conséquences à assumer !

Et pourtant il ne semble pas lui venir un seul instant à l'esprit, et surtout dans le contexte politique actuel, que ce qu'il dit vaut pour tout le monde, tous les burkinabè, le président et son gouvernement compris. Non. Il ne parle que des seuls citoyens qui s'opposent au coup de force du pouvoir Compaoré. Et alors qu'il n'est pas ministre de l'Intérieur. Tout le divorce et toute la fracture actuels entre ce pouvoir et la population sont exprimés et traduits dans ces propos de A.E Traoré.

Nous le savions déjà, et depuis maintenant plusieurs mois pour l'avoir signalé, prévenu et analysé ici même, mais ces propos du ministre Traoré ne tétanisent pas moins toute intelligence. En ceci : que M.Traoré ose nous rappeler, le plus sérieusement du monde, et devant les médias du monde entier, qu'il y a des lois qu'il faut respecter, alors que nous sommes à la veille du vote d'un projet de loi qui, lui, ne respecte ni la loi fondamentale du Burkina ni les règlements internationaux (africains), voilà qui nous fait sursauter. Surtout que notre ministre porte-parole est, paraît-il, juriste.

Il est vrai que le ministre, fidèle à lui-même, c'est-à-dire au porte-voix qu'il est, moins qu'au juriste qu'il n'est comme plus, avait auparavant soutenu que le référendum pro-Blaise était "d'une légalité sans faille", par où l'inculture volontaire ou involontaire du porte-voix camoufle que les lois anti-juives étaient elles aussi d'une parfaite légalité sans faille pour les nazis, de même que les lois de l'apartheid pour les Blancs en Afrique du Sud !

Il faut donc ici s'efforcer, comme le voulait la sagesse philosophique d'un Spinoza, de ne pas rire de ces propos du ministre, ni en pleurer, ni encore les détester, mais comprendre justement ce qu'ils révèlent : que les lois au Burkina sont les seules lois qui sont favorables à Blaise Compaoré, et dont le respect devra ne maintenir que l'ordre qui n'est que l'ordre établi, et maintenir la paix qui n'est en réalité que Pax Compaoréa (paix sous la domination de Blaise Compaoré).

Mais plus encore, ces propos révèlent ce que le juriste et le philosophe peuvent intellectuellement comprendre : le despotisme, tel que le décrit Montesquieu dans "De l'esprit des lois". La loi étant, sous le despotisme, "ce que le prince veut"(Livre V, chapitre XVI). Le gouvernement despotique étant celui qui gouverne par la crainte (III, ix).

Je sais que l'heure n'est plus à ce que les esprits paresseux et intellectuellement fermés et complexés appelleront "théorie" ou même philosophie , mais en vérité il ne s'agit de rien d'autre que de POLITIQUE. Et surtout de faire remarquer et dire que nous ne sommes justement plus dans la politique en ce moment au Burkina Faso, mais bien dans ce que la politique n'est pas et ne peut pas être, ce qui justifie et explique que des citoyens qui ne sont pas des politiciens qui "font de la politique"écrivent et interviennent dans le "débat politique" actuel.

Car la politique, c'est aussi de transmettre "l'amour des lois et de la patrie", comme vertu républicaine (Montesquieu, IV, v). Soit exactement le contraire de ce que les propos du ministre Traoré sur les lois contiennent : la haine même des lois et de la patrie, puisque les lois ne serviraient plus, étant la seule volonté du prince, à faire aimer les lois et la patrie, mais à effrayer et faire peur, ou à réprimer (voyez aussi l'appel de M.Assimi Kouanda aux ministres de la justice et de l'intérieur pour qu'ils fassent respecter les lois, contre les insurgés).

La vérité donc est sortie de la bouche du ministre porte-voix : il y a des lois, si NOUS ne les respectons pas nous devons en assumer les conséquences. Mais cette vérité est en même temps, pourtant, recouverte par M. Alain Édouard Traoré qui, au lieu de NOUS, dit VOUS (les seuls opposants et manifestants ), et menace : il y a des lois, si vous ne les respectez pas ou si vous posez des actes contraires à ces lois, vous devrez en assumer les conséquences.

Autrement dit, Monsieur Traoré nous avoue et confirme que le président et le gouvernement dont il est le porte-parole ne sont pas concernés par nos lois, ils n'y sont pas soumis, sinon en apparence, conformément au despotisme : "II faut que le peuple soit jugé par les lois, et les grands par la fantaisie du prince" (III, ix).

Puisque, donc, il y a du vrai dans ce que dit Alain Traoré qui, toutefois, ne sait même pas ce vrai qu'il dit, prenons-le à son propre mot : MM Blaise Compaoré et ses vizirs, MM les députés du Burkina Faso, il y a une loi fondamentale et des textes réglementaires africains à respecter, "car c'est aussi ça, dixit votre propre porte-parole Alain Traoré, qui fait l'État de droit, la démocratie". Mais, vous rappelle-t-il, si vous posez des actes qui sont contraires aux lois et règlements, vous allez aussi en assumer les conséquences. "C'est aussi simple que ça", au cas où vous n'auriez pas capté et pigé !

Mais, parce que c'est aussi simple :

1/ Nous ne devrions rien attendre même du vote du projet de loi de demain 30 octobre ! Car il est reconnu, depuis que ce projet de loi est déposéà l'Assemblée, que c'est un coup d'Etat constitutionnel : qu'attendons-nous d'un coup d'Etat ? Nous attendons à tort de savoir AVEC QUI Blaise va continuer de gouverner le Burkina (il trouvera toujours des individus corrompus et tout aussi égoïstes que lui pour l'accompagner dans son suicide politique), alors que la question fondamentale et capitale est QUI va-t-il même continuer à gouverner au Burkina Faso ! Certainement pas les millions de burkinabè qui étaient hier 28 octobre dans les rues, et continuent d'y être encore d'une certaine façon. Jamais...

2/ L'Union Africaine devra plutôt condamner et sanctionner fermement le coup d'Etat, selon l'article 23 (5) de sa Charte de la démocratie. Et avec elle les USA et la France ou l'Union Européenne qui nous disent qu'ils s'alignent sur cette Charte. Puisqu'il est simple que tout acte qui est contraire aux lois et règlements doit s'assumer dans ses conséquences, c'est-à-dire être condamné et sanctionné.

3/ L'appel du gouvernement burkinabè"au sens de la responsabilité et à la retenue", par la bouche du même Alain Traoré, est hypocrisie et fuite de responsabilité, fuite de SA responsabilité, car il est l'unique cause de ce qui arrive et se passe. Cet appel est encore la ruse de la déraison même et de l'irresponsabilité qui entend, cette ruse, rendormir les consciences burkinabè et internationales depuis longtemps éveillées et déterminées contre un pouvoir en fin de règne qui, comme tous ses semblables, s'affole dans ses derniers soubresauts et barouds sans honneur aucun ...

Les actes et lois contraires à la République et à la démocratie devront être assumés et se payer. C'est aussi simple que ça : notre ministre porte-voix ne nous dira pas le contraire, car c'est lui qui l'a dit, sans savoir et mesurer ce qu'il dit...

(PS : J'apprends et note, sans plus, que les États-Unis d'Obama s'inquiètent de "l'esprit et de l'intention" de la révision constitutionnelle en cours au Burkina : je ne suis donc pas et plus le seul au monde qui pointe cette intention qui, à elle seule, dis-je, rend fondamentalement illégale cette révision ...)

Debrsèoyir Kwesi Christophe DABIRE
Donèteg, Moû, DISSIN
di.kombo@yahoo.fr

Révision de la constitution : Le Chef de file de l'Opposition invite la population à assister à la plénière de l'Assemblée nationale

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Le Chef de File de l'Opposition Politique tient à remercier très chaleureusement la population du Burkina qui a participé très massivement à la journée de protestation du 28 octobre 2014 pour exiger le retrait de la loi portant modification de l'article 37 de la Constitution. Il félicite tout particulièrement les jeunes, les femmes et les Organisations de la Société Civile pour leur engagement sans faille.

Des informations reçues de la présidence de l'Assemblée Nationale, il ressort que la séance plénière consacrée à l'examen et à l'adoption du projet de loi portant modification de l'article 37, initialement prévue pour le jeudi 30 Octobre 2014 à 16h, est avancée le même jour à 10h.

L'Opposition politique burkinabè rappelle aux sympathisants de l'Opposition et au peuple burkinabè que conformément à l'article 63 du règlement intérieur de l'Assemblée Nationale, les séances de celle-ci sont publiques, c'est- à- dire que tout Burkinabè a le droit d'y assister.

L'Opposition politique invite donc toute la population du Burkina Faso et en particulier la population de OUAGADOUGOU à se mobiliser massivement pour assister à la plénière de l'Assemblée Nationale consacrée à l'examen et à l'adoption du projet de loi portant modification de l'article 37 de la Constitution.

L'Opposition politique invite instamment le Président de l'Assemblée Nationale à prendre les dispositions utiles pour faciliter le suivi de la séance par le public burkinabè.

L'Opposition invite les forces de l'ordre placées actuellement autour de l'Assemblée Nationale à prendre les dispositions appropriées pour permettre au peuple d'accéder librement à l'Assemblée Nationale, car la séance est publique.

Les militants et sympathisants de l'Opposition sont instamment invités à se conformer en toute circonstance aux consignes de sécurité et de comportement qui ont toujours été données par le CFOP.

Ouagadougou, le 29 octobre 2014

Le Chef de File de l'Opposition

Zéphirin DIABRE

Burkinabè aux Etats-Unis : Rassemblement à Washington DC pour dire Non à Blaise Compaoré, le Jeudi 30 Octobre 2014.

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Les Burkinabè aux Etats-Unis ont le même combat que leurs compatriotes au pays. Ils n'auront de cesse que lorsque les trompettes de la victoire retentiront après l'échec de la révision de l'article 37 de notre Constitution. Dieu aime le Burkina et c'est pourquoi il ne laissera pas Blaise Compaoré assassiner notre Démocratie avec ses mains toujours ensanglantées.

Nous avons manifesté en août lors du Sommet USA-Afrique, nous avons écrit au Président Barack Obama et aux membres du Congrès des Etats-Unis, nous avons étéà la rencontre d'autres camarades qui aujourd'hui viennent à Washington pour qu'ensemble nous puissions porter le message du vaillant peuple du Burkina Faso devant La Maison Blanche et devant Le Congrès Américain le Jeudi 30 Octobre 2014 pendant que vous serez en train d'en finir avec Blaise Compaoré et son régime à Ouaga.

D'autres communautés africaines se joindront à nous car le combat que nous menons est suivi bien au-delà des frontières du Faso. Tous les patriotes burkinabè et africains aux Etats-Unis sont appelés au rassemblement historique devant la maison Blanche le Jeudi 30 Octobre à 9 heures.

La victoire est très prochaine, rien ne pourra contenir la vague déferlante qui gronde en direction de Kosyam et de son locataire qui ne veut pas remettre les clés quand le contrat sera à terme.

Que Dieu sauve le Burkina, qu'il le sauve de Blaise Compaoré.

Pour la coordination Partis politiques- Société civile de Burkinabè aux Etats-Unis :
Dieudonne Tamini, Secrétaire général /Section MPP de Washington DC.


CDP Italie : Le bureau de la sous-section de Milan et provinces installé

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Le Sérétaire Général de la Section CDP-Italie, Lambert CONGO a, au nom du Secrétaire Exécutif National, Assimi KOUANDA, installé officiellement le samedi 25 octobre 2014 à Cernusco Sul Navigli banlieu de Milan, les membres de la Sous-Section de Milan et provinces.

C'est à Inoussa BARA qu'est revenue la charge de diriger le C.D.P. à Milan et dans les provinces environnantes pour soutenir la modification de l'article 37 et la candidature du Président Blaise COMPAORE aux élections de 2015.

Dans son intervention, le Sécrétaire Général de la sous-section de Milan et Provinces a salué la Sagesse et l'intelligence du Président Blaise COMPAORE, qui rendent notre démocratie, un model envié par les autres pays de la sous-région et du Africain en général.

Le Secrétariat Général
cdpmilan@gmail.com

Liste des membres du bureau :

Sécrétaire Général : Inoussa Bara
Sécrétaire Général adjoint : Dianguine Kébé
Sécrétaire à l'administration et à l'organisation : Hamadou Bancé
Sécrétaire adjoint à l'administration et à l'organisation : Hervé Kaboré
Sécrétaire à l'information et à la communication : Issaka Yabré
Sécrétaire adjoint à l'information et à la communication :
Trésorier : Zakaria Sagné
Trésorier adjoint : Saidou Nonkané
Sécrétaire à la mobilisation feminine : Zoumbaré/Bara Safoura
Sécrétaire adjoint à la mobilisation féminine : Zaré Barkissa

Le Front de Résistance Citoyenne aux Forces de Défense et de Sécurité du Burkina : Faso : « Ne retournez pas les armes du Peuple contre le Peuple ! »

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Si notre pays a traversé des siècles en tenant toujours debout, c'est grâce à des fils ténus de fraternité, d'amitié et de considération mutuelle tissés entre tous les enfants (hommes et femmes) de notre mère-patrie, au-delà des ethnies, des religions, des partis politiques, des corps de métiers et professions, au-delà donc des différenciations entre civils et militaires. Nous sommes donc tous nourris à la même sève de vie qui nous tient ensemble, et cela est heureux qu'il en soit ainsi.

C'est pourquoi notre destin et notre histoire sont uns et indivisibles, et nos combats pour la paix et la prospérité du pays poursuivent le bonheur de tous. Les temps sont venus où il est encore nécessaire de se rappeler les principes ci-dessus et de se parler en frères.

Le Front de Résistance Citoyenne, une coalition de vingt six (26) organisations de la société civile , voudrait se joindre à toutes les forces démocratiques de notre pays pour agir pacifiquement et empêcher les manipulations de notre Constitution par le Président Blaise Compaoré, qui, à travers des manœuvres relevant de la fraude à la Constitution, cherche à tous prix à se maintenir indéfiniment à la tête de l'Etat foulant ainsi au pied le serment qu'il a fait devant notre Peuple, les valeurs cardinales de la parole donnée et les principes sacrés de la démocratie. Or l'article 166 de notre Constitution dispose : « La trahison de la patrie et l'atteinte à la Constitution constituent les crimes les plus graves commis à l'encontre du peuple ». La révision de notre Constitution, au seul profit du Président Compaoré, serait une forfaiture car la la démocratie implique le respect du Droit non seulement pour les prérogatives que ce dernier nous confère mais aussi pour les contraintes qu'il nous impose.

En toute illégalité, illégitimité, inopportunité et contre tous les codes d'honneur, le Président Blaise Compaoré a déclaré sa volonté de se maintenir vaille que vaille au pouvoir. Cette déclaration est une véritable rupture annoncée de la paix sociale si chère aux Burkinabè, car vouloir se maintenir plus longtemps au pouvoir, c'est perpétuer la société actuelle dans laquelle la béance de la fracture sociale est indicible, faite d'une pauvreté lancinante, d'une polarisation de la richesse au niveau d'un groupe qui distribue entre ses membres les rentes issues de la concentration des pouvoirs politiques et financiers, de la corruption et de la patrimonialisation de l'État ; c'est perpétuer les injustices et l'impunité ; c'est retarder encore davantage notre pays à accéder au développement humain équitable auquel les Burkinabè aspirent ; c'est en définitive travailler à la « dégradation de la solidarité et du sens du bien commun au profit d'un individualisme prédateur »

C'est pourquoi le Front de Résistance Citoyenne tient à apporter sa contribution à la lutte pacifique de notre peuple contre les tentatives de confiscation et de monopolisation du pouvoir pour que la transition démocratique dans notre pays se poursuive sereinement et que la paix sociale soit préservée.

En adressant le présent message à nos frères des corps d'Armée et de Sécurité, le Front de Résistance Citoyenne tient à partager avec eux ses préoccupations face à un pouvoir dont le long règne n'apporte plus rien à notre pays mais qui entend se maintenir malgré tout. Aux termes de l'Article 37 de notre Constitution, le Président Blaise Compaoré doit se retirer du pouvoir en 2015 et, éventuellement se porter candidat en 2020 s'il en éprouve encore le besoin, C'est cela la marche normale de l'histoire politique de notre pays que prescrit la Constitution du 2 juin 1991. Sa tentative de se maintenir coûte que coûte au pouvoir, après y avoir passé près de 30 ans, est contraire à notre Constitution, aux engagements internationaux qu'il a signés et ratifiés au nom du Burkina Faso, et à tous les engagements issus des cadres de concertation et autres mécanismes alternatifs qu'il a lui-même suscités : Collège de Sages, Journée Nationale du Pardon, Comité National d'Ethique, Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs, Conseil Consultatif pour les Réformes Politiques, etc.

Le Front de Résistance Citoyenne tout en vous vous félicitant pour votre détermination à vous réconcilier avec le Peuple pour la construction de notre beau pays le Burkina Faso voudrait vous interpeller face à la volonté affichée des tenants du pouvoir d'instrumentaliser les forces de défense et de sécurité, eux qui affirment à qui veut l'entendre qu'ils ont les armes, qu'ils ont la force et qu'ils vont imposer leur volonté.

Ce sont ces propos et attitudes bellicistes qui amènent le Front de Résistance Citoyenne à vous adresser ce message afin que vous ne soyez pas les complices d'une forfaiture en retournant les armes du Peuple contre le Peuple pour défendre les intérêts d'un individu et de son clan. La raison de notre lutte n'est aucunement partisane, elle vise le bien commun et l'intérêt de tous. Voilà pourquoi il serait absurde que les moyens ultramodernes de maintien de l'ordre achetés grâce aux deniers publics et exhibés ces derniers temps soient déployés contre vos frères civils qui, les mains nues, réclament par leurs manifestations pacifiques le respect de notre Constitution.

Ne nous trompons pas de combat. La modification de l'Article 37 ne profite qu'au Président Blaise Compaoré et à son clan. Le maintien de cet article en l'état profite à tout le Peuple, donc à nous tous, fils et filles du Burkina Faso.

En la matière et il n'y a pas si longtemps, les évêques du Burkina Faso, dans une pénétrante lettre pastorale, insistaient sur la nécessité d'une gouvernance qui poursuive le bien commun. A ce propos ils rappelaient les propos éclairants et plus que d'actualité du Pape Jean Paul II qui soulignait que « L'exercice du pouvoir politique doit se baser sur l'esprit de service qui, joint à la compétence et à l'efficacité nécessaires, est indispensable pour rendre « transparente » et « propre » l'activité des hommes politiques, comme du reste le peuple l'exige fort justement. Cela requiert la lutte ouverte et la victoire contre certaines tentations, comme le recours à des manœuvres déloyales, au mensonge, le détournement des fonds publics au profit de quelques-uns ou à des fins de « clientélisme », l'usage de procédés équivoques et illicites pour conquérir, maintenir et élargir le pouvoir à tout prix. ».

Ne nous faisons pas d'illusion ! Dans le défi ainsi lancéà son Peuple, le Président Blaise Compaoré fonde ses espoirs sur les Forces de Défense et de Sécurité pour vaincre. Il nous faut tous avoir beaucoup de discernement pour voir et agir. Nées de la même sève de vie que le reste du Peuple et soumises aux conditions difficiles de l'ensemble de la société nationale, agirez-vous pour la préservation des intérêts d'un seul individu et de son clan ou au contraire pour la sauvegarde des intérêts moraux menacés de l'ensemble de la communauté nationale ?

En ces moments où le Burkina Faso joue son avenir, chacun de vous, face à la présente cabale contre notre Constitution :
- doit s'interroger pour savoir : « C'est pour le bien de qui ? »
- doit toujours avoir présent à l'esprit que l'usage de la force en République est reconnu aux forces de défense et de sécurité pour protéger l'intérêt général et le bien commun ;

- doit avoir conscience qu'en exécutant servilement les ordres il est susceptible d'engager sa responsabilité pénale.

Tout au long de l'histoire du Burkina Faso, dans la dignité et l'honneur, nos Forces de Défense et de Sécurité ont toujours rejeté l'ignominie en se tenant aux côtés des plus vulnérables pour les protéger. C'est cela sa mission et c'est ce que le Front de Résistance Citoyenne tenait à rappeler à travers la présente interpellation.

Le Front de Résistance Citoyenne réaffirme son attachement à la paix et à la cohésion sociale du Burkina Faso, aux valeurs de fraternité et de respect de la parole donnée qui ont toujours constitué le ciment de la vie des Burkinabè. C'est cela que le Front de Résistance Citoyenne veut sauvegarder par sa lutte résolue contre la modification de l'Article 37.

Pénétrons-nous de ces mots du Ditanyè :
« Au-delà des armes, la flamme au cœur »
Que Dieu garde toujours notre pays sous sa providentielle protection.

Ouagadougou, le 30 octobre 2014

Pour le Front de Résistance Citoyenne

Le Porte Parole
Dr Luc Marius IBRIGA

Marche contre la vie chère à Banfora : Un scandale évité de justesse au Gouvernorat

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La coalition Régionale de Lutte contre la Vie Chère, la Corruption, la Fraude, l'Impunité et pour les Libertés Démocratiques (CCVC) des Cascades a organisé, ce jour 29 octobre 2014, une marche-meeting à l'occasion de la campagne nationale en faveur de l'éducation. Comme il fallait s'y attendre, la situation politique nationale née de la volonté du Président Blaise Compaoréde modifier la Constitution afin de rester au pouvoir s'y est invitée. Au Gouvernorat où les marcheurs se sont rendus pour livrer leur message au Gouverneur, une altercation a failli avoir lieu avec un militant du CDP que les marcheurs ont accusé de les avoir provoqués.

« La rentrée scolaire et universitaire 2014 se déroule dans un contexte de crise profonde dans notre pays, marquée par la volonté ferme de Blaise Compaoré d'imposer au peuple burkinabè la modification de l'article 37 de la Constitution contre vents et marées, afin de s'assurer un pouvoir à vie. C'est donc une rentrée pleine d'incertitudes au plan politique, mais aussi d'angoisses pour les parents d'élèves, les élèves et étudiants, les enseignants et le personnel impliqué dans la gestion de l'école en raison du chaos dans lequel la politique criminelle du pouvoir Compaoré plonge notre système éducatif chaque jour un peu plus ».C'est en ces termes que le porte-parole de la CCVC, Ibrahim Bayo s'est adressé au Gouverneur de la Région des Cascades lorsque, partie du siège de la CGTB, la grande foule des marcheurs a arpenté la RN7 pour se rendre au Gouvernorat, scandant des slogans pas tout à fait différents de ceux entendus lors de la marche de l'opposition politique la veille.

Pour le porte-parole de la CCVC, la qualité de l'éducation au Burkina Faso s'est dégradée et se dégrade de façon continue sous les effets conjugués de l'insuffisance des infrastructures et des enseignants, de l'accroissement des effectifs dans les classes, d'une politique de formation initiale et continue des enseignants très défectueuse. « La CCVC n'est pas contre le fait que l'école soit rendue accessible au pus grand nombre. Cependant, elle ne peut cautionner la politique menée par les autorités politiques et administratives en la matière, politique guidée par le seul souci de gonfler les taux de scolarisation, plutôt que d'offrir une formation de base véritable aux enfants », a martelé M.Bayo. Selon lui, une des manifestations de la piètre qualité de l'éducation, ce sont les résultats scolaires notamment au post-primaire, au secondaire et au supérieur. Alors que les taux de réussite atteignent 70 à 80% au CEP, ceux du BEPC et du Bac tournent généralement autour de 30%. Les acteurs de l'éducation connaissent des conditions de travail, d'études et de vie désastreuses.
C'est après avoir égrainé tous les maux qui minent l'éducation au Burkina Faso, que les marcheurs ont repris la RN7, sont passés par l'ancien CHR pour rejoindre le rond-point du Paysan Noir, avant d'atteindre la route de Bobo pour enfin regagner le siège de la CGTB pour le meeting.

Si la marche-meeting s'est très bien déroulée avec un cordon qui veillait au grain, au Gouvernorat par contre, un militant du parti au pouvoir a faillise faire lyncher. Pendant que les marcheurs attendaient patiemment le Gouverneur, ce militant qui était sur place s'est permis de venir leur parler. C'est ainsi qu'il a fallu de très peu pour que l'irréparable arrive. Lorsque nous avons approché le militant en question pour comprendre son geste, il a expliqué que c'est le Commandant de la Gendarmerie qui lui aurait dit d'appeler le responsable des marcheurs. Selon nos sources, le Gouverneur aurait ouvertement désapprouvé cette attitude. Des travailleurs du Gouvernorat se sont violemment pris au monsieur et souhaitaient même que les marcheurs en finissent avec lui. Heureusement, la sagesse a pris le dessus car ce genre d'action, on sait quand est-ce que ça commence, mais bien malin qui sait la fin.

Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net

Compte-rendu du Conseil des ministres du 29 octobre 2014

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Le Conseil des ministres s'est tenu le mercredi 29 octobre 2014,
en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 00 mn,
sous la présidence de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE,
Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour,
entendu des communications orales,
procédéà des nominations
et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de prêt N° CBF 1257 conclu le 22 septembre 2014 entre le Burkina Faso et l'Agence française de développement (AFD) pour le financement du projet de construction de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli.
D'un montant de quatorze milliards sept cent cinquante-neuf millions trente-deux mille cinq cents (14 759 032 500) francs CFA, ce projet a pour objectif l'amélioration de la qualité du service électrique et la promotion des énergies renouvelables au Burkina Faso.

Le second rapport est relatif à la conclusion d'un contrat pour la construction du réseau de diffusion de la Télévision numérique terrestre (TNT).
Le Conseil a autorisé la conclusion du contrat avec la société Broad Telecom SA (BTESA), pour la fourniture, l'installation et la mise en service des équipements nécessaires à la mise en œuvre du premier multiplex TNT, d'un montant corrigé de trente-six milliards cinq cent quatre-vingt millions quatre cent quatre-vingt-un mille sept cent quatre-vingt-dix-sept (36 580 481 797) francs CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de l'Etat, gestion 2013, 2014 et 2015.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la Politique nationale de sécurité alimentaire et de nutrition (PNSAN) assortie de son plan d'actions 2014-2016.
D'un coût évaluéà 1 081,18 milliards de francs CFA, la Politique nationale de sécurité alimentaire et de nutrition doit assurer à notre pays à tout moment un accès équitable à une alimentation équilibrée, suffisante et saine, contribuant à la réduction de la pauvreté.
Son adoption permet de doter le Burkina Faso d'un cadre unique de référence en matière d'orientation de toutes les actions de promotion de la sécurité alimentaire nutritionnelle dans notre pays, à l'horizon 2025.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DE L'ENERGIE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif au 4ème contrat plan Etat-Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), pour la période 2015-2019.

L'adoption de ce rapport contribuera au renforcement de l'efficacité du Bureau des mines et de la géologie du Burkina dans l'exécution de ses activités régaliennes, l'amélioration de l'information géologique, minière, aurifère et de la recherche des substances énergétiques.

Le deuxième rapport est relatif aux résultats des travaux de négociations pour le recrutement de promoteurs de centrales solaires au Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la signature des contrats avec les Producteurs indépendants d'électricité (PIE) suivants, pour une durée de 25 ans :
- SCATEC Solar pour le site de Zagtouli, avec une puissance de 17 Mégawatt crête (MWc) ;
- Compagnie Financière NAANGE pour le site de la Patte d'Oie, avec une puissance de 5,5 Mégawatt crête (MWc) ;
- CANOPY pour les sites de Kodéni et de Pâ, avec une puissance de 17 Mégawatt crête (MWc) ;
- SOLTECH pour le site de Zano, avec une puissance de 11 Mégawatt crête (MWc).

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des Statuts de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC).
L'adoption de ce décret permet de conformer les statuts de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) au décret N°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l'Etat à caractère administratif (EPA).

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Le Conseil a examiné un projet de loi et adopté deux (02) décrets.
Le projet de loi porte matérialisation des nouvelles limites et classement du Parc national d'Arly aux domaines classés de l'Etat.
Ce projet de loi a pour objectif la régularisation du statut juridique du parc en vue d'une meilleure gestion et conservation durable des écosystèmes du complexe transfrontalier des aires de protection faunique des Parcs W, Arly et Pendjari.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi à l'Assemblée nationale.
Le premier décret est relatif à la constitution de la forêt classée et réserve partielle de faune de Konkonbouri.
Le second décret est relatif à la constitution de la forêt classée et réserve partielle de Singou septentrional.
L'adoption de ces décrets permet d'augmenter la superficie du parc d'Arly dans la perspective de son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l'Agriculture et de la sécurité alimentaire a fait au Conseil une communication relative à l'état de mise en œuvre du plan de riposte contre les oiseaux granivores au Sahel et dans la Vallée du Sourou.
A la date du 24 octobre 2014, l'invasion aviaire a occasionné des pertes de rendement de 80 à 100% sur près de 20 000 hectares dans toutes les communes rurales de la province du Soum et des pertes comprises entre 25 et 60% sur plus de 1 000 hectares dans la Vallée du Sourou.
Les actions de lutte ont permis la réduction des densités des populations des oiseaux granivores dans les communes touchées.

II.2. Le ministre des Mines et de l'énergie a fait au Conseil une communication relative à la répartition des taxes superficiaires de l'année 2013 au profit des collectivités territoriales.
Le montant de ces taxes enregistrées au titre de l'année 2013 s'élève à quatre milliards quatre cent quatre-vingt-quatorze millions cinq cent quarante-trois mille cinq cent soixante (4 494 543 560) francs CFA.

II.3. Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur a fait au Conseil une communication relative à l'inauguration de la cité universitaire de Bobo-Dioulasso et à la pose de la première pierre de la seconde phase du projet de construction et d'équipement de cette université, le jeudi 06 novembre 2014, sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso.

II.4. Le ministre de l'Action sociale et de la solidarité nationale a fait au Conseil une communication relative aux conclusions sur la cartographie et de l'évaluation du système national de protection de l'enfance au Burkina Faso.
Cette cartographie met en relief plusieurs acquis mais également des défis à relever pour une meilleure protection de l'enfance au Burkina Faso.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE

- Madame Alice Gisèle SIDIBE/ANAGO, Mle 026 913 F, Chargée de recherche, est nommée Représentant permanent adjoint auprès de la FAO.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

- Monsieur Emmanuel LALSOMDE, Mle 24 916 S, Administrateur des services financiers, est nommé Chargé d'études en remplacement de Monsieur Bondé BAYAMOU ;
- Monsieur Salfo TIEMA, Mle 245 139 J, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial des impôts de la Komondjoari ;
- Monsieur Ablassé COMPAORE, Mle 207 993 T, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial des impôts du Namentenga (Boulsa) ;
- Madame Pulcherie Dommekile DABIRE/SOMDA, Mle 51 968 R, Inspecteur des Douanes, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Conseiller chargé des questions douanières auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles ;
- Monsieur Grégoire DABIRE, Mle 22 508 K, Inspecteur divisionnaire des douanes, 2ème grade, 7ème échelon, est nommé Conseiller chargé des questions douanières auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Abidjan.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'HABITAT ET DE L'URBANISME

- Monsieur Raphaël Marie Baffouatoh BOUYIAN, Mle 74 252 Y, Sociologue, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Chargé d'études ;

- Madame Aïssétou Raymonde NANEMA, Mle 110 951 N, Architecte-Urbaniste, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Directrice des études et du suivi des travaux à la Direction générale de l'architecture, de l'habitat et de la construction (DGAHC).

D. AU TITRE DU MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR

- Monsieur Noraogo Daniel KABORE, Mle 26 336 J, Inspecteur de l'enseignement secondaire, Grade terminal, 2ème échelon, est nommé Conseiller technique en remplacement de Monsieur Roger TAPSOBA admis à la retraite.

Le Ministre de la Communication
Porte-parole du Gouvernement

Alain Edouard TRAORE
Officier de l'Ordre National

Les coulisses de la journée de désobéissance à Bobo-Dioulasso

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La journée de désobéissance civile décrétée par l'opposition politique a bien été suivie, le 28 octobre dernier, dans la capitale économique du Burkina, Bobo-Dioulasso. Faits et gestes d'une journée très agitée.

« Allez, descendez du véhicule ! »

La prise de bec entre le coordonnateur du mouvement Balai citoyen et le mouvement en rouge Faso kun kô aura duré que quelques heures. Ces deux mouvements n'allaient plus travailler ensemble après la marche-meeting au cours de laquelle, Alexandre Diakité Kaba du balai citoyen aura adopté un certain nombre de comportements de nature compromettante. Ce dernier n'ayant pas apprécié pas les reproches du mouvement en rouge, et pire, qu'on lui retire le micro a demandéà ses «éléments » de quitter la marche. « Allez, descendez du véhicule », lançait ainsi Diakité, l'air furieux à ses « Cibals et Cibelles ». On apprendra plus tard dans la soirée que les deux mouvements ont tenu une réunion qui leur ont permis de mettre les points sur les « i ». Ils se seraient entendus pour continuer la lutte ensembles. Ils en ont donné la preuve à la marche contre la vie chère, ce mercredi 29 octobre.

« Abahhh ! Nous allons mourir de faim »

« Nous serons encore dehors, mercredi, jeudi, vendredi…. », disait ainsi un marcheur à un commerçant du grand marché de Bobo-Dioulasso. Etonné et visiblement inquiet, le jeune commerçant répondra que : « abbahhh, nous allons mourir de faim, si nous n'ouvrons pas le grand marché».

Elle a marché avec une « boite de tomate »

La boîte de garibou (mendiant) sur la tête, une jeune femme aura suivi tout l'itinéraire prévu pour la marche-meeting. Dansant et scandant des propos hostiles au pouvoir en place, elle était vraisemblablement déterminée pour la lutte contre la modification de l'article 37. « Nous n'en pouvons plus. On veut connaitre un autre président », scandait-elle.

Des gaz lacrymogènes utilisés contre des manifestants au secteur 25

Après avoir arpenté quelques artères de la cité de Sya, des marcheurs sans attendre pour écouter le message du rassemblement des partis de l'opposition du Houet (RPOH) ont continué sur la RN1 pour bloquer la voie. Ils n'auront pas gain de cause car ces derniers ont été gazés par les forces de sécurité.

« Empêcher-le de respirer »

Après avoir déboulonné le monument de l'amitié arabo-burkinabè, notamment la statuette à l'effigie de Blaise Compaoré, des manifestants se sont assis tout en malmenant la statue. Un marcheur tenant le nez s'amusait à l'asphyxier. Et un autre de l'encourager en disant de l'empêcher de respirer. « Attrapez bien le nez pour qu'il ne respire pas », entendait-on çà et là.

Rassemblés par Bassératou KINDO
Pour le Faso.net

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