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Marche-meeting du CFOP : Fermeture ou non des Stations-services ?

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Vous l'aurez constaté ce lundi 27 octobre 2014 à Ouagadougou ; certaines stations-services sont en rupture de carburant tandis que d'autres ont du mal à servir le précieux jus tant elles sont prises d'assaut par des files interminables de consommateurs. La rumeur selon laquelle toutes les stations fermeraient, ce 28 octobre à cause de la marche-meeting du CFOP, aurait fait boule de neige dans la capitale burkinabè. Qu'en est-il réellement ?

Depuis l'annonce faite le 21 octobre dernier au conseil des ministres sur le projet de loi en vue de la convocation d'un référendum pour modifier l'article 37 de la constitution, les rumeurs vont bon train. La dernière en date, c'est celle concernant la fermeture de toutes les stations-services demain 28 octobre 2014 voire toute la semaine. Pour élucider la question qui échappe très souvent aux différents gérants de stations, nous avons rencontré quelques responsables de grandes sociétés.


Le bénéfice d'accord mais la sécurité d'abord

M. Olivier LASSAGNE, Directeur général de TOTAL BURKINA rassure ses clients « Total ne fermera pas ses stations sur toute l'étendue du territoire ». Si les rumeurs ont provoquéà ce jour des ruptures de carburant, l'on a pu constater le réapprovisionnement de certaines stations dont celles de Total de l'Avenue Kwame N'krumah. En dépit de cet engagement de la société de desservir 24h/24, la sécurité des agents demeure une priorité chère aux premiers responsables de la société.
« Toutes les stations SKI resteront fermées demain. Toute la semaine est problématique et ça va beaucoup jouer sur nous », c'est ce que nous a laissé entendre Mme Agnès BINGO, la Directrice générale de la société Sanam Koom International. Pour elle, la réouverture des stations à partir du mercredi 29 octobre, dépendra de l'ampleur de la situation car « nous n'allons pas mettre la vie de nos agents en danger », affirme-t-elle.

La situation est tout autre du côté de PETROFA. Selon une source proche des responsables, la société arrêtera ses services jusqu'au samedi 1er novembre. Mais pour la directrice commerciale, aucune décision n'a encore été arrêtée. C'est du moins ce que nous a confirmé le comptable de la station PETROFA Cissin. Néanmoins, ils auraient reçu une note de la part de leurs chefs courant octobre leur demandant de cesser toute activité si en période de crise, des manifestants prenaient d'assaut les stations-services.

La situation quelque peu inquiétante des stations-services en cette veille de marche-meeting due à des vagues de ruptures reste néanmoins une aubaine pour les vendeurs dits « illicites » de carburant pour fructifier leurs affaires un tant soit peu. A cette allure, devons-nous craindre à long terme une crise énergétique ?

BASSOLE Herman Frédéric (Stagiaire)
Lefaso.net


Le Président Sortant Blaise Compaoré est prêt à réprimer son peuple mais négocie l'indifférence des pays démocratiques occidentaux

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Il est difficile de contenir sa colère quand on regarde tout le jeu auquel Blaise continue de s'adonner pour s'accrocher à un pouvoir qu'il devra quitter en novembre 2015. Pendant qu' il s'apprête à installer sa dictature, il continue d' user d' un langage pseudo- démocratique qui ne convainc plus personne et qui cache mal sa nervosité car il sait qu' il a piétiné le peuple là oùça fait mal et il connait son peuple, le peuple burkinabè. Lui et son camp commencent déjàà jouer à la victime alors qu'ils savent bien qu'ils ne sont pas dans leur droit et que le peuple va se révolter de la révolte démocratique et républicaine. Ils ne sont pas loin de décréter l'état d'urgence, eux qui parlent de protection de leurs députés qui sont menacés.

Mais le peuple menacé, lui, n'a droit qu'à la répression. Et pour mener cette répression en rond, Blaise demande à l'occident qui finance le budget national aux ¾ de ne pas prétendre à un quelconque droit d'ingérence quand il va croquer du manifestant ; ça fait « impérialiste » quand on donne des leçons de bonne gouvernance démocratique mais c' est normal quand on arrose le pays de milliards pour subvenir aux fonctions souveraines minimum C'est la belle vision du révolutionnaire pur et dur qui veut le beurre et l' argent du beurre, la laitière et la belle- sœur de la laitière ; le révolutionnaire qui se croit en droit de « rectifier » et de s'accrocher au pouvoir par la suite se retrouve. Du moins, au niveau de la phraséologie.

Faire gagner Blaise et faire perdre le peuple

Il a été dit de multiples façons dans la presse et à travers d'autres canaux, que la seule voie pour Blaise de faire son passage en force, c'est de compter sur des diplômés qui ne peuvent se trouver une place au soleil qu'en jouant aux malhonnêtes qui trichent avec leur conscience ; une armada de forces répressives (militaires il a « zouté du riz » dans vos gamelles ; mangez- et taisez- vous, même si on matraque et tue vos frères et sœurs. C'est le message en français facile de ce bonus inattendu, de cette gentillesse bien calculée, comme si notre vaillante armée ne valait pas mieux que cela). Il n'a plus jamais eu d'argument depuis que son mandat tire à sa fin sauf la violence, toute chose qui n'est plus du donné au regard de la globalisation qui fait que tout se voit et se sait en un clin d' œil. Qu'est-ce qui le fait courir tant ? Ce n'est pas à nous de répondre. Il doit avoir des raisons sérieuses pour se tirer une balle dans son propre pied. Mais ses raisons ne sauraient constituer raison d'état.

Pendant que les pseudo- intellectuels défendent l'indéfendable, ils ont envie de pouffer eux-mêmes de rire car ils n'y croient pas. C'est comme si on vous demandait de danser sans musique ni chant. C'est tellement ridicule ! Tout ministre ou député ou tout ce que vous voulez qui va sortir pour défendre le nouvel ordre national inacceptable que Blaise tente difficilement d'imposer aux burkinabè parlera toujours avec le manque de vergogne du menteur mais aussi et surtout avec l'incohérence du soulard, même s'il est bardé des plus hauts diplômes. La vérité s'en fout des diplômes. Quand on ment à quelqu'un, et que la personne se laisse prendre à notre jeu, ce n'est par manque de diplôme, car la vérité comme le mensonge parlent à notre âme, moins à notre intelligence que ceux d'en face n'ont jamais appris à respecter d' ailleurs.

Je ne suis pas physicien mais si Isaac Newton me demandait de monter sur l'Immeuble de la BCEAO (9 niveaux) et de sauter en tentant de me convaincre que je vais atterrir comme sur un matelas mousseux, ai- je besoin d'une licence en physique pour savoir qu'il veut me tuer ? Le peuple connait ses intérêts. Ils ne se trouvent pas dans le règne à vie d'un homme. Même si ce Newton me parle de l'apesanteur et de l'attraction terrestre et d'autres termes savants, il ne me prendra pas à son jeu. Les (soit- disant) spécialistes du droit comme ce ministre de la communication qui ont mal assimilé leurs théories quand ils étaient étudiants pensent que quand ils parlent aux foules, ils parlent à des idiots. Même sans la « raison »(encore que ces gens qui veulent nous vendre par la force leurs mensonges qu' ils ne savent ni ne peuvent emballer n'aient rien à voir même avec la raison objective et innocente) comme guide à la connaissance, on a d'autres moyens de connaissance : Comme l' expérience(on ne piétine pas les testicules d' un aveugle deux fois), la logique(2+2 égal 4), le flair, l' intuition(quand quelque chose est trop bon pour être vrai, c'est certainement faux), la méditation, la prière (nous avons un Dieu qui nous aime aussi), etc.

Les Assimi (historien religieux, donc qui devrait avoir peur de Dieu), les Achille Tapsoba- Philosophe (really ?) les Edouard Traoré (juriste, deux fois aïe), mon professeur de maths Moussa Ouattara que nous avions surnommé sympathiquement « la notion ensembliste » en Première et en Terminale au début des années 1980 à Bobo (professeur, c'est vrai, ce mensonge que tu supportes aujourd'hui malgré la force de la logique que j'ai découverte en toi ? As-tu oublié la notion d'ensemble qui est le peuple ici ?) et j'en passe, doivent être les êtres les plus troublés actuellement car ils peuvent donner l'impression qu'ils sont en harmonie avec eux – mêmes mais à tout moment, ils entretiennent ce dialogue avec leur conscience. C'est le seul supplice auquel ils ne pourront pas se dérober, le dialogue intérieur avec leur conscience troublée et contrariée.

Tout se sait aujourd' hui en temps réel

Que ce soient les blanchiments d'argent faits en un clic de souris d'ordinateur, que ce soient les avions nocturnes qui débarquent des armes pour des destinations interdites ou tout simplement que ce soit comment les militaires de Dadis Camara tuent les guinéens et violent les guinéennes en plein jour dans un stade ouvert, plus rien ne peut se cacher aujourd'hui.

C'est pourquoi Blaise est coincé. Le mamba noir est un serpent très dangereux (un de ses laudateurs, malheureusement un simple d'esprit aussi, avait comparé Blaise Compaoréà un serpent à mille têtes à un meeting en avril 2001 sur la Place de la Nation, croyant faire de l'esprit). Mais notre mamba noir est aussi d'une timidité qui peut captiver le non averti. Cependant, quand il est cerné de partout, il est d'une agressivité extrême, même s'il est prêt à fuir quand il se rend compte que les coups de bâton qu'on lui assène viennent de la conviction. Le peuple ne pourra faire reculer Blaise Compaoré qu'en l'acculant car il ne recule que quand il est acculé. Il a le tout militaire chevilléà son âme. Si nous nous asseyons, même ces occidentaux qui sont contre les tripatouillages constitutionnels ne viendront pas lutter à notre place puisqu' ils déduiront que nous n'avons pas de problème avec cette manière de gouverner. En termes clairs, Blaise va réprimer mais une minute après l'acte, le monde entier sera déjà informé. Et quand il verra qu'on n'a pas bavardé pour rien, qu'on n'a pas fait tant de marches parce que c'était une promenade de santé mais un devoir de survie, il va revenir sur ses pas, avec l' « humilité» d'un chien battu. Je parle par expérience de l'histoire de notre jeune nation et de ce que l'homme nous a donné de connaître de lui lors des multiples crises que ce pays a connues et qui partent de, et reviennent presque sans exception, à lui. Pas besoin de censurer, messieurs les directeurs de la Télévision Nationale Burkinabè. Le monde est déjà un vaste écran de télévision.

Le devoir de vigilance des forces de l'Ordre

Donc, c'est très sincèrement que je demande aux forces de l'ordre de rester professionnels. On va vous solliciter pour violenter vos frères et sœurs parce que Blaise a décidé de foncer tête baissée car on a maintenant l'impression qu'il « n'a pas le choix » (c'est ce que l'enfarineur d'Abidjan disait à Choi). Comme Gbagbo le pensionnaire de la CPI, Il sait qu'il est en train de faire la cour au désordre parce qu'il sait que les burkinabè ne lui feront pas de cadeau mais ce qui le fait courir semble être plus fort. Et comme le même Choi, en réponse à Gbagbo qui tentait de le corrompre après l'élection qu'il voulait détourner en sa faveur, le peuple burkinabè non plus n'a pas le choix. Mais le Tribunal, pas de l'histoire (c'est trop loin), mais de l'Actualité, vous a dans son collimateur. Tant pis pour le policier ou le soldat qui fera du zèle. Vous n'aurez pas l'excuse d'être un policier ou un militaire sans formation politique car nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Sachez donc vous envoyer vous-mêmes quand quelqu'un va vous envoyer pour matraquer vos frères et sœurs qui ne demandent rien d'autre que l'application franche d'une loi que nous avons tous votée. L'ignorance de la loi ne sera pas une excuse. Et Blaise, croyait- il que le peuple lui sauterait au cou quand ce faux jeu au niveau du législatif consacrerait ce qu'on sait déjà avant qu'il n'ait commencé ?

Le monde est devenu un quartier planétaire. David Somé, conseiller d'administration scolaire, dans son article sur lefaso. Net du vendredi 23 octobre, vient de nous rappeler une arithmétique simple mais profonde avec 16 millions d'individus qui n'ont pas le choix moins un individu qui a un choix différent. J' ai pu le lire moins d' une minute après que son article a été affiché sur lefaso.net. Pourquoi doit- on laisser le manque de choix de ce seul individu être le choix de l'immense majorité ? C'est là la démocratie ? Un seul individu ne tolère pas le haricot en famille et voilà qu'on décrète que plus jamais de haricot dans la famille ; même qu'on fait des contorsions comme un « djinnamori » (prestidigitateur) pour transformer le haricot en fonio ! C'est ainsi vivre ensemble ? Je demande à Blaise de faire un effort pour un dépassement de soi, de sa personne, pour sauver le Burkina, comme un officier qui doit faire l'effort de mettre son pays avant tout et devant tout. Comme ce soldat américain en Irak qui a plongé sur une grenade qu'un combattant de Saddam avait lancée sur son peloton. Il savait qu'il allait sauter avec cette grenade mais il l'a fait juste pour un peloton. Ce n'était pas un officier qui a même plus de devoir et le peloton n'était pas toute la république. Je ne lui demande pas cela à genoux.

Je ne crois pas qu'il faille amadouer un citoyen pour qu'il respecte notre constitution. C'est ce que cela veut dire pour ceux qui demandent à ce qu'on dialogue sur l'Article 37. Quelqu'un qui veut faire de nous ses sujets, quel dialogue vous voulez réellement ? Vive alors le dialogue du chat et de la souris ! L'impératif est catégorique. Il doit le faire. Comme tout le monde. S'il a peu d'égard pour notre constitution, il faut le lui rappeler de façon vigoureuse afin qu'il respecte son peuple. Se foutre d'une constitution, vous ne trouvez pas qu'il faut d' abord avoir un certain problème, un certain vice en soi pour le faire ? Alors, ne tentez même pas de jouer sur les sentiments avec quelqu'un qui peut avoir pareille considération pour la plus haute loi de son pays. Il n'ignore pas les souffrances qu'il va inviter sur sa population mais il est tout simplement insensible. Il ne peut pas se mettre à la place des autres. Il a dépassé les sentiments depuis et nous ne raisonnons plus sur le même registre.

La « dernière tentation » de la répression, une solution qui n'en est pas une

Blaise est toujours en avance de stratégie sur nous, le peuple, fût- elle la plus funeste des stratégies. Actuellement, il s'est déjà donné les moyens logistiques de sa répression, seule voie qui lui reste ouverte, même si c'est une fausse ouverture. La tentative de donner l'impression que les députés du CDP sont en danger n'est qu'une manœuvre de plus pour parfaire sa stratégie de répression. Il va réprimer très dur les premiers moments, histoire de voir jusqu' où le peuple est réellement prêt à lui tenir tête. Il se dit que si on met la pression, comme les burkinabè aiment souvent dire Yelkayé (ça ne fait rien), ils vont se calmer, pour que lui, puisse jouir de son naam, sans honte ni remords. Mais si le peuple lui montre qu' il n'est pas là pour plaisanter, il viendra à la télé, avec une mine d'enterrement, comme un 19 octobre 1987, pour nous dire que nous sommes des frères et sœurs d' une même nation et que même si parfois, nous pouvons être en désaccord, nous ne devons jamais rompre le fil du dialogue. S'il le veut, moi je peux déjà lui préparer le discours lénifiant qu'il va prononcer quand le pays va s'embraser comme il va s'embraser à coup sûr s'il ne renonce pas à cette folie de régner à vie.

La démocratie est jeu, mais un jeu qui reste démocratique

Personne n'est dupe pour croire que c'est ainsi que fonctionne la démocratie. La démocratie, ce n'est pas la démocratie des saloons du Far- West. La démocratie est un jeu (qui reste démocratique, cf la théorie des jeux en économie). Connaissez- vous un jeu honnête où c'est le même individu qui gagne tout le temps ? Si beaucoup comme moi nous nous abstenons des jeux de hasard, c'est parce que nous savons que c'est toujours un zero- sum game (un jeu à somme nulle), un jeu où le gain d'un homme est la perte d'un autre, où tu gagnes aujourd'hui et tu perds demain, donc en définitive, un gagnant ne s'en sortira jamais vrai gagnant et seul gagnant à la fin. Mais dans le « jeu démocratique » burkinabè, Blaise est le seul gagnant et il est connu comme n'aimant pas perdre, même pas perdre pour mieux gagner après. Depuis 1991 au moins. Les dés sont pipés et ceux qui sont chargés de contrôler la régularité de ce jeu ont certainement les yeux aussi pipés, pire, la conscience pipée. Je veux parler de l'Assemblée Nationale, je veux parler de la cour constitutionnelle qui, apparemment, ne constitue pas grand- chose au Burkina- Faso. Ce qu'elle a eu à faire par le passé n'est pas fait pour rassurer dans une démocratie.

Gardons nos beaux sentiments pour nous et controns l'homme sur son terrain de prédilection, le seul langage qu' il a appris et qu' il comprend : Les rapports de force dans l' activisme citoyen responsable mais qui ne doivent rien à la faiblesse. Ne les gaspillons pas pour un homme qui n'en a point et qui ne s'en dérange pas. Empêchons le renard de s'amuser avec nos poules. C'est l'essentiel. Il a encore le temps de choisir, le Président Blaise Compaoré. Et je le dis très crânement malgré la colère mal contenue devant cette situation saugrenue. Parce que je sais qu'il y a des millions de burkinabè qui pensent la même chose, qui ne peuvent plus attendre. Même s' il s'avisait de nous nuire aujourd'hui au-delà de la prison, qu'il sache que ce n'est pas une question d'individus mais de principe, d'idée et il aura toujours devant lui des individus qui refusent l'escroquerie politique et qu'on ne peut acheter avec la même monnaie avec laquelle on achète des galettes comme le disait si bien le journaliste visionnaire Norbert Zongo qui avait vu venir le pouvoir à vie depuis longtemps. Alors, l'avenir ne sera plus jamais tranquille pour Blaise s'il ne se décide pas à céder le pouvoir à quelqu'un d'autre, même à un membre du CDP, son parti, si cela doit être le résultat des urnes honnêtes qui n'ont pas le don d'ubiquité. C'est ainsi que procède la démocratie qui n'existe pas sans l'alternance, qu'elle soit alternative ou « alternancière » ! La question n'est plus dans la finesse. Nous voulons seulement que Blaise parte. Il est un danger pour la paix dans ce pays. Après on cherchera à pourra faire la fine bouche sur le genre d'alternance que l'on désire. Mais pour le moment, l'heure est grave.

En prenant la rue, nous allons lui inculquer les règles de la démocratie désarmée avec nos mains nues, pas la fiction de démocratie apaisée qui en fait est le lieu des « démocrates apprivoisés » qu'il est en train de présenter à la face du monde depuis des années. La démocratie est d'abord la propriété du peuple. Avec l'entêtement, il va nous obliger àêtre plus regardants sur ses 27 années de pourvoir sans réel partage, car il ne sera même pas question de mener la destinée de millions de personnes pendant près de 30 ans et de filer à l'anglaise comme si on n'était qu'un chef de service. On exigera un bilan total. Après viendra l'auto- amnistie qu'il s'est octroyée. On verra sûrement des poils dans le lait que les griots sans âme de la cour veulent qu'on voit blanc et immaculé comme neige. Ils sont prêts à déferler sur Kosyam, ces jeunes sans avenir et à qui il a donné l'impression qu'ils ne sont bons à rien. Vous pensez que ces jeunes de 28-29 ans qui vivent toujours avec Papa et Maman, ils ne comprennent pas d' où vient leur misère ? A ce même âge, Blaise était déjà entré dans l'histoire de ce pays.

Au même âge, ils n'ont pas encore de numéro matricule. Et ils vous voient à tort ou à raison comme l'homme qui n'a pas pu leur inventer un avenir. De se dire que vous rêvez encore de régner jusqu'à ce qu'ils aient 45 ans, vous allez les trouvez sur votre chemin. Personne ne les mettra dans la rue. Je disais tantôt qu'ils ont plus de 25 ans au moins. C'est votre long règne qui les a apprêtés pour vous défier dans la rue. Je ne doute pas qu'ils aspirent à vivre une vie bien remplie. Eux aussi, ils aspirent àça. Même les mains nues contre vos « hommes » armés jusqu' aux dents. Ne poussez pas le peuple jusqu' au bout. Blaise Compaoré aura au moins le choix de tirer sur la foule ou de quitter Kosyam. En Haute- Volta et au Burkina, aucun président n'a aimé tant le pouvoir qu'il a pu faire tirer sur son peuple. Vous pouvez ne pas détester battre les records macabres quand il s'agit de votre pouvoir, mais vous allez le payer très cher.

Et si vous faites tirer sur des manifestants, vous aurez l'ingérence internationale que vous semblez déjà redouter. Parce que vous avez scandaleusement tort. C'est honteux et c'est révoltant, que nous soyons à ce stade aujourd'hui, juste parce qu'un homme confond le Burkina et sa propriété privée. Tout le pays retient son souffle. A cause de votre ambition de pouvoir à vie. Ce n'est pas juste. Ce que la situation ubuesque du Burkina requiert, ce n'est même pas un droit d'ingérence internationale, c'est un devoir d'ingérence global car ce sont les petits feux qui font les grands incendies. Ce qui s'est passé au Rwanda ne doit plus se répéter. Les puissances internationales sont averties. Elles ont le droit et surtout le devoir de rappeler à l'ordre des régimes qui vivotent grâce à la perfusion financière consentie sur les impôts de leurs contribuables et qui n'ont cure de la gouvernance démocratique, source de prospérité pour tous et pour chacun.

Touorizou Hervé Somé, Ph.D.
Maître de Conférences (Associate Professor) .
Sociologie de l'Éducation/ Éducation Internationale Comparée.
Ripon College.
Ripon, Wisconsin 54971.
Email : burkindi@gmail.com

Des Burkinabè de la diaspora appellent à la mobilisation pour la défense de la Constitution

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Notre pays traverse une période de turbulences politiques et un avenir des plus incertains. Blaise Compaoré et ses acolytes veulent modifier l'article 37 de la loi fondamentale. Le projet d'inscription de la nouvelle mouture de l'article dans les dispositions intangibles de la Constitution n'est que de la poudre aux yeux puisque cela ne s'appliquera jamais au Président actuel. Tant que le peuple ne se lèvera pas comme un seul homme, déterminéà l'image des manifestants du 3 janvier 1966, pour faire barrage à cette forfaiture et exprimer son refus d'une dictature constitutionnalisée, ce pouvoir ne reculera point.

L'heure n'est plus aux atermoiements face à un pouvoir qui joue à la sourde oreille face aux cris de détresse longtemps exprimés du peuple et qui fait l'aveugle afin de maintenir un individu et un groupe d'individus qui ont une peur bleue de perdre tous les biens mal acquis durant 28 ans. Ces années de règne sans partage avec leurs lots de crimes de sang et de crimes économiques et durant lesquelles le chômage et la pauvreté ont atteint des proportions gigantesques en même temps que la corruption et l'impunitéétaient érigées en véritable système de gouvernement. Trop, c'est trop !

L'heure est à l'action ! Il est temps de défendre notre Constitution et d'empêcher la perpétuation de ce régime qui a fait toute la preuve de son échec total à apporter la moindre réponse aux préoccupations élémentaires du peuple burkinabé.

Aussi suggérons-nous un blocage total des institutions administratives aussi longtemps que ce pouvoir machiavélique ne reculera pas. Cela passe par les mesures suivantes :

- Mobilisons-nous ! Sensibilisons ! Conscientisons ! Que chaque burkinabè, intègre et conscient du caractère néfaste du projet de révision de l'article 37, se fasse le devoir d'en parler à toutes les personnes de son proche entourage. Faisons-le au plus vite avant que le pouvoir ne place sous son contrôle les communications téléphoniques et internet ! Le pouvoir de la 4ème république se fait un jeu d'opposer les Burkinabè des villes à ceux des campagnes, ceux instruits à ceux qu'il a privés de la chance d'aller à l'école. Réalisons l'Unité de notre peuple en partageant nos idéaux et en expliquant la justesse de notre combat au plus profond de nos campagnes, de nos villages et de nos chaumières.

- Le temps presse, le combat peut être long. Menons-le jusqu'à la victoire finale ! L'opposition politique et la société civile ont appeléà plusieurs manifestations, notamment le 28 octobre. L'heure n'est plus à l'attentisme. Plus les minutes s'égrènent, plus le régime du président Compaoré fourbit ses armes contre notre peuple ! Que la promptitude de notre réaction soit à la hauteur de la gravité de l'atteinte portée à nos valeurs fondamentales ! Qu'elle ne s'arrête qu'après la victoire finale ! Nous vous appelons, chers compatriotes à prendre en main le contrôle de la vie de notre nation et à ne pas laisser Blaise Compaoré et ses sbires dicter l'agenda de notre pays. S'il le faut, créons notre « Place Tahrir » devant l'Assemblée Nationale et ne la quittons pas tant que ce projet funeste n'aura pas été retiré. Imposons même un blocus sur l'Assemblée Nationale le 30 Octobre de telle sorte qu'aucun député ne puisse y accéder !

- Le silence et la neutralité favorisent toujours le fort, jamais le faible ! L'heure n'est plus à la contemplation ni au discours sur le sexe des anges. Nous appelons tous les leaders d'opinion à utiliser le rôle social qui est le leur pour exprimer leurs points de vue sur les dangers que ce projet fait planer sur l'avenir de leurs fils et filles. Nos pensées vont notamment aux chefs coutumiers et autres gardiens de nos traditions, aux responsables des églises catholique et protestante, aux responsables de la communauté musulmane. Y a t- il meilleur baromètre de vos qualités de leadership et de sagesse que votre engagement aux côtés du peuple Burkinabèà ce moment si crucial de son histoire ? Les Burkinabè vous ont fait confiance, notamment dans le cadre du Collège des sages. Voyez ce que ceux d'en face ont fait de ces recommandations. Non, vous ne pouvez plus vous taire !

- Appel à toutes les couches socio-professionnelles : Joignez-vous au mouvement de désobéissance civile ! Aux fonctionnaires de toute catégorie ; l'histoire retiendra que vous vous êtes battus pour la démocratie. N'ayez pas peur de vous libérer de votre obligation de réserve. Aux forces de défense et de sécurité ; ce régime entend vous opposer au peuple dont vous êtes partie intégrante. Souvenez-vous de ce que disait Ki Zerbo : " Vous êtes les gardiens des armes que vous détenez par devers vous, leur nue-propriété appartient au peuple et elles ne sauraient être utilisées contre le même peuple". Aux commerçants ; joignez vos forces à celles de vos fils et filles comme vous l'avez fait pour mettre en déroute le projet d'institution d'un sénat budgétivore et inutile. Plus rapidement ce régime impopulaire et sangsue pour notre économie tombera, mieux sera le climat des affaires !

Aux élèves et étudiants, vous n'avez pas d'avenir sous ce régime ! Vous êtes la dernière de ses préoccupations, l'objet de toutes les expérimentations de Frankenstein ! Intra-muros, extra-muros, fondation et refondation de l'Université, continuum, système LMD, autant de tentatives que d'échecs qui traduisent un mépris pour le savoir et votre avenir. Sortez massivement pour soutenir votre noble cause malgré la fermeture de vos écoles, collèges, lycées et universités !

Que l'Harmattan burkinabè soit fort et qu'il nous libère des ennemis du Peuple et de la République !

Vive le combat pour la libération nationale ! Vive le Burkina Faso !

Liste des signataires :

Pierre Bayala (Bordeaux)
Jean Frédéric Conombo (Genève)
Samson Dabiré (Genève)
Hervé Dembélé (Ouagadougou)
Souleymane Dembélé (Genève)
Rihana Diabo (Genève)
Alimata Diallo (Montréal)
Wendkouni Judicael Djiguemdé (Bordeaux)
Abdoulaye Nazaire Gnienhoun (Genève)
Mamadou Hébié (Genève)
Arsène Kaboré (New York)
Antoine P. Kaboré (Genève)
Sanwé Médard Kiénou (Bobo-Dioulasso)
Inoussa Kologo (Genève)
Adama Vincent Koussoubé (Lausanne)
Balipouguini Achile Lankoandé (Genève)
Aboubacar Maïga (Genève)
Clément Méda (Genève)
Aboubacar Ouédraogo (Montréal)
Bienvenu Venceslas Ouédraogo (Genève)
Emile Ouédraogo (Montréal)
Mahamady Ouédraogo (Genève)
Touwende Roland Ouédraogo (Genève)
Boly Seddick (Lyon)
Franck Somé (Yverdon-les-bains)
Zakaria Sorgho (Québec)
Sâ Benjamin Traoré (Genève)
Grégoire Yameogo (Genève)
Rayang-Ne wendé Amadou Zeda (Istambul)
Martial Zongo (Genève)
Ousmane Zongo (Genève)
Francis T. Zoungrana (Genève)

Enseignement secondaire : la Fondation Adama Touré pour la science et l'éducation offre des bourses pour encourager des filles

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Trois bourses d'une valeur de 100 000 chacune. C'est le soutien que la fondation Adama Abdoulaye Touré apporte aux élèves méritants pour les encourager dans leurs études. La cérémonie de remise a eu lieu le lundi 27 octobre 2014 au siège de la fondation à Ouagadougou.

Créée en janvier 2014, la fondation Adama Abdoulaye Touré pour la science et l'éducation a pour vocation de promouvoir l'éducation des jeunes filles et garçons dans les filières scientifiques et techniques. Ainsi, se donne-t-elle pour mission de poursuivre les actions et œuvres sociales de feu Adama Abdoulaye Touré, fondateur des écoles internationales de la jeunesse.

En rappel, le 27 octobre est une date historique pour la fondation car elle marque le deuxième anniversaire de décès de feu Adama Abdoulaye Touré et le geste posé répond à un souci de commémorer son décès et de perpétuer sa mémoire qui est de former des bâtisseurs d'avenir.

Dans cette optique, la fondation a offert des bourses d'études aux élèves qui s'illustrent positivement de par leurs résultats scolaires. Elle a procédé ce lundi 27 octobre à la remise des chèques à trois élèves. Quant aux critères de choix, la présidente de la fondation Mariam Yago/ Touré affirme que c'est par leur abnégation au travail, leur ardeur et leur sens des valeurs qu'ils ont été choisis. Les lauréats ont tous eu la meilleure moyenne dans leur cycle durant l'année scolaire 2013-2014.
Ce sont donc Ouédraogo Balkissa titulaire du CEP , précédemment élève en classe de CM2 à l'école primaire de Wayalguin, N'diaye Yasmine Ophelie, élève en classe de 4ème au lycée de la jeunesse avec une moyenne de 16,08 et Compaoré Wendyam Stéphanie première jumelle étudiante en 2ème année génie civil, option BTS à l'USUP jeunesse avec une moyenne de 14,03. Ce sont elles qui ont été récompensées. Chacune a reçu un chèque d'une valeur de 100 000 FCFA. Un geste bien apprécié par les bénéficiaires qui saluent l'initiative de la fondation. Les jeunes filles ont promis de rester constantes dans le travail. La présidente a par ailleurs invité les élèves à cultiver les valeurs que le fondateur lui-même a incarné durant sa vie à savoir la discipline, le travail, l'abnégation, le succès, la gratitude et la dignité.

Cette action est la deuxième du genre posée par la fondation Adama Abdoulaye Touré. La première a été le don d'une valeur de 250 000 FCFA à l'école communale de Kampti qui a accueillie feu Adama Touré durant son cycle primaire. Et « la fondation nourrit de grandes ambitions qu'elle préfère taire pour le moment » a conclut la présidente de la jeune fondation.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
Lefaso.net

Hotel Indépendance : la directrice dément loger un député ou un homme politique

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Depuis quelques jours, une rumeur, selon laquelle les députés seront logés à Azalaï Hôtel Indépendance afin d'être convoyés en car à l'Assemblée nationale pour le vote du 30 octobre prochain, court les rues de Ouagadougou et même d'autres villes du Burkina Faso. Mais de l'avis de la première responsable de l'hôtel, il n'en est rien.

Bien que soumise à l'obligation de confidentialité sur l'identité de ses clients, Esmeralda Golos est sortie de son silence habituel pour démentir cette rumeur persistante. « Parmi nos clients, il n'y aucun député. Il n'y a même pas un homme politique burkinabè», a-t-elle indiqué lorsque nous l'avons jointe au téléphone. Avant d'ajouter : « Nous avons ici des clients normaux qui veulent être tranquilles pour faire ce pourquoi ils sont au Burkina Faso ».

Trouvant cette rumeur malveillante, Esmeralda Golos a redit le souhait de son établissement hôtelier : « Nous ne voulons pas de problème avec qui que ce soit. Nous voulons la paix pour travailler tranquillement », a-t-elle conclu.

Lefaso.net

Article 37 : Rien ne peut arrêter une idée juste

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Les Burkinabè ont définitivement décidé de prendre leur destin en main. Sur initiative du Gouvernement de Luc Adolphe TIAO, la Loi fondamentale sera relue, notamment en son Article 37, afin que leur volonté soit faite. Au terme du processus, chacun d'eux pourra dire si oui ou non il est favorable à la modification de cet article controversé.

« On n'arrête pas une idée qui est arrivée à maturité ! » c'est le slogan de lancement d'un parti politique de l'opposition burkinabè dont le chef est un ancien Ministre des Affaires Etrangères, Ablassé OUEDRAOGO pour ne pas le nommer. Une belle trouvaille qui colle parfaitement à la réalité actuelle du Burkina.

Depuis quelques mois, la classe politique bouillonne d'idées dont les principales se rapportent à la modification ou non de l'Article 37 de la Constitution qui limite les mandats présidentiels à deux quinquennats non renouvelables. Les Burkinabè qui ont le souci d'approfondir leur Démocratie et aller encore plus vite vers le progrès demandent la levée de la clause limitative du texte fondateur de la IVème République.

Comme le veut le jeu de la contradiction, les forces d'opposition se sont mobilisées pour aller à l'encontre de cette volonté exprimée par la
Majorité. Marches, meetings, conférences de presse, déclarations incendiaires, voire appels à brûler ce pays, ont été vus et entendus. Les faits sont venus confirmer les intentions avec des actes de vandalisme et de perturbation de l'ordre public constatés ces derniers jours. L'essentiel, c'est d'empêcher la manifestation de la volonté populaire. Qu'importe la méthode pourvu que les choses aillent dans le sens voulu. Il y en a même qui n'hésitent pas à projeter le Burkina dans les ruines douloureuses de la Côte D'ivoire et du Libéria. Les Ivoiriens ne sont pas plus courageux que les Burkinabè, entend-on dire pour fouetter l'amour propre et l'orgueil des Burkinabè. Pour des gens qui aiment leur pays, il faudra certainement plus pour les amener à agir comme eux le souhaitent.

Que font-ils alors de la Constitution qui résout clairement le problème en reconnaissant le peuple comme seule source de légitimité. La disposition qui permet d'entendre le peuple au-dessus des partis politiques, c'est tout naturellement le Référendum. Des démocrates sincères auraient applaudi l'idée du Président du Faso de recourir aux populations pour montrer la direction à suivre puisque les partis politiques n'ont pas été capables de s'entendre sur un consensus.

Tous les Burkinabè ne sont pas militants de partis politiques.

Contrairement aux arguties des laudateurs de l'opposition, la modification de l'article 37 ne concerne pas la seule personne de Blaise COMPAORE mais les 17 millions de Burkinabè. L'ensemble et chacun a droit de donner son avis à travers les urnes. Pourquoi diantre l'opposition a-t-elle peur qu'on donne la parole au peuple au nom duquel elle dit se battre ? Craint-elle une défaite cuisante alors qu'elle revendique tous les jours dans ses propos avoir inversé la majorité ? C'est vrai qu'elle a plus d'une fois brassé des foules à travers meetings et marches tout comme son alter égo, mais tout indique qu'elle n'est pas convaincue de l'adhésion de celles-ci à ses thèses. Pour réussir dans les urnes, il faut des voix conscientes et pas seulement des bambins prêts à tout pour s'amuser ou défier tout simplement l'autorité.

Que les partis qui se réclament désormais majoritaires dans ce pays nous en fassent les preuves une fois pour toutes. Des soi-disant leaders qui vocifèrent dans les meetings de l'opposition ne sont même pas capables de remplir une cabine téléphonique avec leurs militants, pour reprendre les propos d'un ancien député de la majorité. N'eût été les conséquences de certaines réformes du code électoral, des députés de l'opposition n'auraient jamais vu les couleurs des chaises de l'Assemblée Nationale à plus raison s'y asseoir. Ils doivent tout aux reformes, celles-là mêmes dont ils vilipendent certains aspects comme si on devait jeter le bébé avec l'eau du bain. En vérité ils n'ont aucune base électorale pour les conduire dans cette auguste institution. Le peuple sait où se trouve ses intérêts et sait faire la part des choses.

Que de mauvaise foi !

Dans son « Petit traité des grandes vertus » André COMTE-SPONVILLE soutient que « Le désir de vérité, qui est l'essence de la bonne foi, reste en cela soumis à la vérité du désir, qui est l'essence de l'homme. » La mauvaise foi de l'opposition se trouve ainsi exprimée quand Zéphirin DIABRE et ses camarades disent que le Peuple ne veut pas de la modification de l'Article 37, de l'installation du Sénat et du Referendum, alors qu'ils refusent dans le même temps à ce peuple de dire par lui-même ses sentiments.

Tous les instruments internationaux sur lesquels les constitutionnalistes acquis à leur cause s'appuient pour clamer l'illégalité de la relecture de la constitution prévoient la consultation du Peuple en cas de désaccord sur tout problème d'intérêt national.

A l'image du prêcheur qui doute de sa propre foi, les opposants au régime de Blaise COMPAORE ont une telle phobie du Referendum, qu'ils en ont fait un programme d'activités pour ne pas dire un programme de gouvernement. Et comme ils ne sont pas à une contradiction près, ils demandent l'application de la constitution mais dans le seul sens qui les arrange. C'est le lutin qui veut à la fois de longues stresses et une tête bien rasée.

Rien n'est acquis d'avance !

Le comble, c'est que certains n'excluent pas de brûler le pays pour atteindre leur but. Heureusement, les Burkinabè refusent d'embarquer dans leur bateau ivre dont le naufrage sera pire que le Titanic.

En décidant de saisir la Représentation nationale dans l'optique d'amener le peuple à départager les protagonistes de la scène politique, Blaise COMPAORE reste fidèle à sa philosophie de toujours : mettre en avant les intérêts du plus grand nombre. S'il vous plaît, laissez les populations choisir leur destin. « Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit » selon l'ancien président français Jacques CHIRAC.
Aux urnes donc, citoyens !

L'espoir fait vivre. Au lieu de faire le choix du vandalisme, ZEPH et ses copains doivent savoir que le vote est un risque même pour le pouvoir. Le « oui » ou le « non »à la révision de la Constitution ne sont pas un acquis pour qui que ce soit. Tout est une question d'arguments pour convaincre les électeurs. Si l'opposition refuse, c'est parce qu'elle n'a rien à offrir en dehors des injures habituelles. Or les Burkinabè sont fatigués d'entendre ça.

Issaka LINGANI
Journaliste/Consultant en communicatio
Directeur de Publication de L'OPINION
Directeur Général de Zedcom

Délinquance au Burkina : Il se faisait passer pour un gouverneur, un commissaire de police…

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Le commissariat de police de l'arrondissement de Boulmiougou (Ouagadougou) a mis aux arrêts deux présumés malfrats. L'un pour détention et usage de faux dollars et l'autre pour escroquerie et usurpation de titre. Ils ont été présentés à la presse le vendredi 24 octobre 2014.

Le sieur Tounkara Ibrahim alias IB avait en sa possession quatre passeports différents, trois d'un même pays et le quatrième d'un autre pays. De nationalitéétrangère, il a été interpelé par la brigade de recherches suite à une plainte anonyme. Il avait entre les mains :
- 105 faux billets de dollars US en coupure de 100, soit un total de 10500 dollars, ce qui équivaut à 5, 250 millions de francs CFA ;
- 4 passeports dont trois gambiens et un guinéen ;
- 12 puces de téléphone portable ;
- 5 boules de cannabis.
Installé au Burkina depuis 2010, il faisait venir des faux billets de dollars US d'un pays voisin. Sur place, l'intéressé les écoule auprès de certains commerçants et des citoyens à la recherche de devises étrangères pour leurs voyages. Pour ce faire, il échangeait 300 faux billets de dollars contre la somme de 5000f CFA.

Très peu coopératif avec la police, il dit opérer seul

Le second présumé délinquant présentéà la presse est, lui, de nationalité burkinabè, récidiviste notoire. Biyen Abdoul Fatao a déjàété condamnéà des peines d'emprisonnement ferme pour escroquerie par les tribunaux de grande instance de Léo et de Tenkodogo. Il serait auteur d'une cinquantaine de cas d'escroquerie et usurpation de titre.
En effet, depuis mai 2014, plusieurs plaintes pour escroquerie contre l'utilisateur du numéro de téléphone portable 76 90 67 89, se présentant sous divers titres ont été enregistrées par les services de police. Les recherches entreprises ont abouti à l'interpellation du nommé Biyen Abdoul Fatao.

Son mode opératoire s'articule en trois temps :
- usant de faux titres, il appelle les secrétariats des autorités cibles afin d'obtenir leurs numéros de téléphone ;
- une fois les numéros obtenus, il appelle les intéressés en usant de faux titres, en l'espèce, il se fait passer pour le Commissaire de police ou le Commandant de brigade de gendarmerie d'une localité, soit pour un gouverneur, un maire, un proviseur de lycée…, qui serait en difficulté avec son véhicule au cours d'un voyage. Il demande aux intéressés de lui transférer de l'argent par le moyen des compagnies de téléphonie mobile, afin de lui permettre de se tirer d'affaire ;
- une fois que les victimes lui ont transféré de l'argent, il filtre immédiatement leurs numéros de téléphone.

Ces genres de délinquants ont mille et un tours dans leur sac et savent jouer sur la sensibilité de leurs victimes qui se comptent par dizaines. C'est pourquoi, le commissaire central du commissariat central de Ouagadougou, Jean Alexandre Darga et ses différents services en appellent à la vigilance de la population.
« Aux secrétaires des autorités administratives et judiciaires, il leur est demandé d'être plus prudents dans la communication des numéros de téléphone de leurs patrons à de tierces personnes.

Aux commerçants et autres voyageurs qui recherchent des devises étrangères pour leurs voyages, nous leur recommandons de s'adresser aux structures habilitées, notamment les banques, les caisses et les autres structures de change de monnaie », a-t-il lancé.

Tout en remerciant les populations pour leur franche collaboration, les forces de sécurité souhaitent un renforcement de cette collaboration.
« L'implication, l'engagement et la collaboration de tous est requis afin de permettre aux forces de sécurité de mettre rapidement hors d'état de nuire ces individus malintentionnés et toujours à la recherche du gain facile », a conseillé le commissaire Darga.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Hadj 2014 : Des pèlerins de Bobo-Dioulasso dénoncent la mauvaise organisation

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Bobo-Dioulasso a enregistré ce samedi 25 octobre dernier le premier vol retour des pèlerins. Annoncé pour 2h45mn, le Boing 747-400 de la compagnie Nasair a atterri sur le tarmac de l'aéroport de Bobo-Dioulasso à 2h27mn.

Les 500 pèlerins partis le 20 septembre dernier sont pour la plupart revenus ce samedi 25 octobre, soit près d'un mois de pèlerinage. Si certains étaient dans la joie totale, d'autres par contre pleuraient ou cherchaient à se mettre au sol une fois sortis de l'avion. Avant l'accès au bus devant les amener pour les formalités policières, les désormais hadja et El hadj sont soumis aux mesures sécuritaires contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Pour ces pèlerins, ce sont deux agents de santé qui ont été réquisitionnés si bien que nombre de pèlerins ont échappéà la prise de température et aux lavages des mains avec le liquide désinfectant. Et c'est aux environs de 5h30mn que tous les pèlerins ont eu accès au bus affrété par leur agence.

Propos de quelques pèlerins

El hadj Zoromé Amadé : « Nous sommes satisfaits »
Dieu soit loué. Nous revenons effectivement de la Mecque et j'avoue que tout s'est bien passé. J'estime que l'ensemble des pèlerins burkinabè ont pu faire les différentes étapes du hadj. A mon avis, il n'y a eu aucun problème majeur. Beaucoup sont partis en bonne santé et ils sont revenus avec en bonne santé. Je pense que l'organisation n'est pas à redire.

El hajd Lassina Diawara : « L'organisation est à revoir »

Je ne sais pas pourquoi les gens cachent la vérité sur les énormes difficultés que les pèlerins burkinabè ont rencontrées à la Mecque. Je pense que l'organisation du hadj est encore à revoir. Je suis par exemple allé avec mon épouse. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons été séparés. Ce qui n'est pas un problème. Mais ils ont logé les femmes de Bobo-Dioulasso dans un autre hôtel et les femmes de Ouagadougou dans l'hôtel des hommes de Bobo-Dioulasso. J'ai fait trois jours sans voir ma femme. Je ne la verrai que dans une mosquée. Arrivés à Medine, c'est quatre jours que j'ai fait sans la voir. Et lorsque j'ai demandé où elle était, les organisations étonnés, m'ont demandé en retour, si elle fait partie des pèlerins. Je pense que les choses doivent changer. Les agences doivent revoir leur manière de faire. Qu'à cela ne tienne, je suis très heureux d'avoir accompli cet acte religieux, qui, je pense va renforcer davantage ma foi. J'ai compris que l'islam est une religion de tolérance, de pardon, de partage et de solidarité.

Une hadja qui a requis l'anonymat : « Les délégués des agences s'en fichaient pas mal des pèlerins »

Ils nous ont dit, de dire que tout s'est bien passé au risque de remettre en cause notre foi en l'islam qui est une religion de tolérance. Mais je pense que l'islam, c'est aussi la vérité. Au nom de cette vérité, l'organisation du hadj n'a pas été satisfaisante. A peine les délégués des agences s'occupaient de nous. Nous ne mangions pas bien et beaucoup de dépenses étaient à nos frais. Ce qui n'était pas prévu au départ. Une femme qui a été blessée est restée plusieurs heures sans secours. En toute sincérité, nous avons assez souffert, pas pour accomplir les rites, mais pour la mauvaise organisation.

Hadja Tinda Diawara : « Il vaut mieux ne pas envoyer les vieilles personnes si…»

Tout s'est bien passé mais je pense que les agences ou même l'Etat devrait revoir l'organisation du hadj. Je pense par exemple aux personnes âgées, surtout les vieilles femmes. Elles souffrent beaucoup pour le pèlerinage. Il vaut mieux ne pas envoyer les parents s'ils doivent rester seuls sans assistance.

Bassératou KINDO
Pour le Faso.net


Les ressortissants du Nahouri à leurs députés : Ne votez pas en faveur de la modification de l'article 37

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Le 27 octobre 2014, des ressortissantes et ressortissants du Nahouri se sont réunis à la Maison du Peuple de Ouagadougou, sous l'égide du Mouvement Justice pour le Nahouri (MJN), dans le but d'examiner la situation nationale. Les participants (dont les uns sont politiquement neutres et les autres de différents bords politiques) font le constat d'une détérioration de la situation nationale engendrée par l'annonce du gouvernement, le 21 octobre 2014, de présenter un projet de loi visant à modifier l'article 37 de la Constitution.

Ce projet de loi a pour unique but de permettre au président Blaise Compaoré de se représenter à la magistrature suprême en 2015. Le MJN a informé les participants de ce que les populations du Nahouri sont préoccupées par le revirement spectaculaire de l'ADF/RDA d'approuver la révision de l'article 37 dans un sens favorable au président Blaise Compaoré. Cette préoccupation se fonde sur le fait qu'un des députés de la province est un militant de l'ADF/RDA occupant de surcroit une fonction prépondérante dans les instances de ce parti.

Les participants, unanimement opposés à la modification de l'article 37, et fort de leur convergence de vue avec les populations du Nahouri opposées elles-mêmes dans leur large majorité au tripatouillage de la Constitution, interpellent les deux députés de la province que sont Me YAGUIBOU Bouba et le Pr KARFO Kapouné pour leur demander de ne pas voter en faveur de la modification de l'article 37.

Une délégation de neuf (09) membres a été mise en place pour leur porter ce message de vive voix dans un délai antérieur à la date du 30 octobre 2014.

La délégation a pu rencontrer lesdits députés et ce message a été portéà leur connaissance dans la soirée du 27 octobre 2014.
Pour les participants,

Les membres de la délégation :
AYEREOUE Jonas
AKOTIONGA Edouard
OUELE Brigitte
IDOGO A. Joseph
IDOGO Issaka
ADANABOU Yves
SIA Dongo Franck
DIDIGUI de LUGLU Djibril
KOUROUMA Issaka Luc

Journée mondiale de la femme rurale : L'accès des femmes rurales à la formation professionnelle et au travail décent au cœur de la commémoration.

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Chaque 15 octobre, la communauté internationale, sous l'égide du Secrétariat Général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), commémore la journée mondiale de la femme rurale. Le thème choisi, cette année, au niveau international, pour cette commémoration est : « l'accès et la participation des femmes et des filles à la formation, aux sciences et aux technologies y compris pour la promotion de l'égalité au plein emploi et à un travail décent ».

Le gouvernement burkinabè, pour sa part, a célébré cette journée dédiée à la femme rurale sous la réflexion sur la thématique : « Femmes Rurales et Entrepreneuriat : quelle formation professionnelle pour un meilleur accès des femmes à un travail décent ? ». Après Bagré en 2013, c'est Titao, chef-lieu de la province du Lorum, dans la région du Nord, qui a abrité cette année la cérémonie commémorative nationale, le 18 octobre 2014.

Cette commémoration constitue, pour le gouvernement burkinabè, une occasion pour se pencher sur la situation de la femme rurale notamment sur l'amélioration de sa pleine participation au processus de développement national. Il faut le rappeler, la femme burkinabè en général, et la femme vivant en milieu rural en particulier, rencontre encore, en dépit des multiples efforts des pouvoirs publics, d'énormes difficultés qui gênent sa participation à l'œuvre collective de construction de la nation. Ces barrières ont, entre autres, pour nom : la pauvreté financière, le faible accès au foncier rural, aux équipements et intrants agricoles, le faible niveau de formation professionnelle et technique, l'analphabétisme, les violences basées sur le genre, la faible présence dans les sphères de prise de décision (CVD, conseils municipaux, organismes faîtiers…).

Nonobstant, ces entraves majeures, la femme rurale joue un rôle central dans le développement du monde rural. Chevilles ouvrières de la production vivrière et de la sécurité alimentaire, les femmes vivant en milieu rural contribuent énormément au bien-être de la famille et au développement des économies rurales des pays en développement. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), 80% de la nourriture produite dans ces pays est l'œuvre des femmes. En plus, au Burkina Faso, les hommes consacrent seulement 14% de leurs revenus agricoles à l'achat d'aliments tandis que les femmes utilisent la moitié de leurs revenus agricoles pour cette dépense. S'agissant de la part de revenus non agricoles destinés à l'achat des aliments pour la satisfaction des besoins de la famille, elle est de 21% pour les femmes et de 18% pour celle des hommes .

Outre sa forte présence dans le domaine de la production, la femme rurale est une actrice de premier plan dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles et des produits forestiers non ligneux. Aussi, dans le domaine de l'élevage et du maraîchage, le rôle de la femme est très important.

Les efforts d'accompagnement du gouvernement

Au regard de cette contribution inestimable, mais souvent négligée ou occultée, les plus hautes autorités de notre pays n'ont cessé de développer des initiatives pour soutenir les femmes. La ratification par notre pays des instruments juridiques internationaux et régionaux, doublée d'un corpus juridique interne, protecteurs des droits de la femme, porte la marque d'une volonté politique affirmée d'œuvrer à assurer des conditions de vie meilleure à cette frange de la population, à travers l'instauration d'un environnement institutionnel et juridique qui lui soit favorable. La création d'un ministère exclusivement chargé de la promotion de la femme et la ratification de la Convention sur l'Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l'Egard des Femmes (CEDEF), pour ne citer que ces deux exemples, participent de cette dynamique qui accorde une place de choix à l'amélioration de la situation des femmes rurales.

Outre ces mesures juridico-institutionnelles garantissant les droits de la femme, des actions concrètes ont été réalisées par le gouvernement au profit de femmes. Sans recourir à l'exhaustivité, on peut retenir :
- l'opération « 100 000 charrues » qui a permis de doter les femmes en charrues (48%) et animaux de traits ;
- le quota de 30% pour les femmes sur les périmètres aménagés de Bagrépôle ;
- la dotation de plus mille associations et groupements féminins des villes et des campagnes en technologies de production et de transformation à travers la composante 4 du PSCE, consacrée à l'autonomisation économique des femmes ;
- le financement des activités économiques des femmes à travers la mise en place des guichets spéciaux d'appui à l'entreprenariat féminin et au secteur informel avec une allocation de 10 milliards de francs CFA en 2014 ;
- la construction de 48 maisons de la femme dans les communes urbaines et de plusieurs centres de promotion féminine dans les communes rurales ;
- la réalisation de la cartographie des activités économiques des femmes à travers une étude y relative ;
- la réalisation d'une étude sur les difficultés d'accès des femmes aux financements.

L'accès à l'emploi décent et la formation professionnelle au centre de la réflexion

Avec la modernisation de la production agricole en cours dans notre pays, la formation des femmes est plus que nécessaire. Elles représentent plus de 65% de la main d'œuvre utilisée pour une production dont les techniques ne cessent d'évaluer. En tant que principales actrices de la transformation, elles font face à défis technologiques importants pour répondre aux besoins des consommateurs. Si dans le cadre de l'opération « 100 000 charrues » et du programme spécial de création d'emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) elles ont été dotées en technologies de production et de transformation, des besoins en formation professionnelle demeurent.

Les initiatives déjà développées par les acteurs du développement n'intègrent pas ou pas suffisamment la problématique de l'accès des femmes rurales à la formation professionnelle et à l'emploi décent dans leurs actions de développement en matière de promotion de l'entreprenariat féminin. Pour combler cette insuffisance, le ministère de la promotion de la femme et du genre, a choisi de placer la réflexion sur cette thématique au cœur de la commémoration de cette journée mondiale de la femme rurale qui s'est déroulée le 18 octobre 2014 à Titao. D'où le thème de cette commémoration : « Femmes Rurales et Entrepreneuriat : quelle formation professionnelle pour un meilleur accès des femmes à un travail décent ». Ainsi, outre la cérémonie officielle commémorative, des panels animés par des experts de la question ont permis de faire le diagnostic de la problématique et de dégager des pistes idoines de solution.

Ces panels, qui ont connu la participation des femmes de la région du Nord, portaient sur les sous-thèmes suivants :
« Etat des lieux de l'entrepreneuriat féminin en milieu rural » ;
« Quelles stratégies pour améliorer l'accès des femmes à des emplois décents en milieu rural ? » ;
« Quelle formation professionnelle pour un meilleur accès des femmes à des emplois décents ? » ;
« Emergence de l'entrepreneuriat féminin au Burkina Faso : quelles stratégies pour accélérer la formation professionnelle des femmes et des filles en milieu rural ? » ;

En sus de ces réflexions, les femmes de la région du Nord ont saisi l'occasion cette commémoration pour exposer leur savoir-faire en matière de transformation de produits agricoles et de produits non ligneux. En effet, une foire, prévue les 17 et 18 octobre à Titao, a servi de cadre d'expression et de valorisation du talent de la femme rurale.

1.Source : MASA

Le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre

Marche-meeting du 28 octobre : Le gouvernement en appelle au sens de la responsabilité et à la retenue

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Le mardi 28 octobre 2014, à l'appel du Chef de file de l'Opposition politique (CFOP), des manifestations ont eu lieu à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et dans d'autres localités du pays pour protester contre l'examen du projet de loi portant révision de la Constitution soumis par le Gouvernement à l'Assemblée nationale.

Ces manifestations illustrent sans aucun doute la vitalité de notre démocratie.

Le Gouvernement se félicite de l'appel du Chef de file de l'opposition à manifester dans un esprit républicain en conformité avec les lois et règlements.

Toutefois des débordements ont été constatés dans certaines villes où des marcheurs ont emprunté des itinéraires autres que celui indiqué par les organisateurs.

Le Gouvernement en appelle au sens de responsabilité et à la retenue afin d'éviter tout acte qui pourrait compromettre la paix et la stabilité si chères à notre pays.

Le Ministre de la Communication
Porte-parole du Gouvernement

Alain Edouard TRAORE
Officier de l'ordre national

Marche de protestation du 28 Octobre : Les femmes de Ouagadougou étaient encore aux côtés des hommes

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Après leur sortie de protestation du 27 octobre aux côtés de Saran Sérémé, les femmes ont encore répondu présentes à la grande marche organisée par le CFOP à la Place de la Nation ce mardi 28 octobre.

Elles étaient présentes aux côtés des hommes cette fois-ci pour porter leur message au Président du Faso. Aujourd'hui, c'est toujours balai et spatules à la main que les femmes de Ouagadougou sont sorties accompagner le CFOP et dire « Non à la modification de l'Article 37 et au pourvoir à vie ». Avec son sifflet à la bouche scandant également des slogans, son âge, la cinquantaine environ, nous avons pu approcher La Tantie très connue apparemment par beaucoup de jeunes personnes. Elle nous confie : « Le Président du Faso ne tient pas sa parole. Il a réuni les chefs coutumiers pour nous demander pardon après les évènements de 1998. Il a promis partir après. Ce qui est faux puisqu'il veut modifier la Constitution pour revenir. Qu'il fasse pardon et partir. »

Difficile de donner des chiffres exacts mais elles étaient aussi nombreuses que lors de la sortie du 27 octobre dernier. De tous âges confondus, personne n'a voulu se faire raconter. La Tantie continue, « Nous n'allons pas rester là. Nous allons nous mobiliser jusqu'au jeudi 30 octobre. Trop c'est trop. » En attendant, la Tantie et ses camarades se préparent d'ors et déjà pour la manifestation des syndicats contre la vie chère ce mercredi 29 Octobre 2014.

Balguissa Sawadogo
LeFaso.net

Burkina Faso : les religieux et les sages vont-ils descendre dans les rues ?

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Au nom de Dieu et des valeurs humaines que peuvent faire des religieux ?

La paix ne peut s'obtenir que par la prière ! Prier Burkinabè, priez, priez, priez ! C'est l'esprit du message proclamé par les religieux et sages, le énième ?

Une prière n'est jamais de trop. Surtout lorsqu'elle est œcuménique, voire même interreligieuse. Merci à tous les burkinabè« sans partie » d'y penser.
Les responsables religieux du « Pays des hommes intègres » ont prié pour la paix au Faso. C'était le 26 octobre dernier. La crème des « Partis des croyants » a fait ce dont elle excelle en temps ordinaire ou extraordinaire : un exercice de spiritualité.
Sous l'égide de la communauté Sant'Egidio au Burkina Faso, des « leaders religieux » ont été rassemblés pour un seul objectif. Rappeler que la paix a des vertus infinies et bienheureuses. Tandis que les conséquences de la guerre sont déjà connues…

Pour qui faut-il prier en ces heures délicates ? Faut-il prier pour le parti au Pouvoir ? Ou pour l'Opposition ? De quel côté balance la « foi » des burkinabè aujourd'hui ? Une prière n'est jamais neutre, elle vient du cœur et tout ce qui sort du cœur de l'homme a un nom. Quel est le « nom » de la prière de chaque burkinabè en ces moments où le pays a besoin de véritables « Hommes de prières ? »

Tous les burkinabè sont des hommes de Dieu… Ou plutôt des croyants. Ce sont des adeptes du Dieu de la Justice et de la Vérité ! Priez donc !

Priez pour ceux qui vivront après la crise ! Priez pour ceux qui mourront après la crise.
Burkinabè, ô hommes intègres, priez, priez sans cesse !

Les responsables catholiques, évangéliques, islamiques et des religions traditionnelles ont donné le ton. Prier comme on ne l'a jamais fait au Faso. Ils ont lancé l'appel à tout burkinabè. À toi, à moi, À nous ! Burkinabè !
Qu'ont dit les « Hommes de Dieu » ?

« La paix est l'une des vertus les plus précieuses et indispensables pour la cohésion sociale », « Elle est le fruit de l'effort des hommes », « il faut accepter son prochain et pardonner », « Le vivre-ensemble est une vertu que nous devons cultiver ». Voilà en substance les « paroles » des hommes qui, chaque jour, guide la prière des assemblées de fidèles.

Burkinabè, ô hommes intègres ! Priez ! Priez sans cesse !
Pro ou anti référendum et article 37, religieux ou croyant tout court, chaque burkinabè descendra dans les rues ou restera chez soi avec une « seule arme efficace » entre toutes : la prière pour la Paix. Les religieux et sages du Faso sont déjà en action.
La foi seule sauvera le « Pays des hommes intègres » et tous ceux qui veulent le bien du Burkina Faso.

Burkinabè, ô hommes intègres ! Priez ! Priez sans cesse !
Ainsi, Dieu saura reconnaître les siens.

Nérée Z.

Rencontre des religions pour la paix au Burkina Faso.

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La communauté de Sant'Egidio particulièrement connue pour la rencontre inter-religieuse qu'elle organise annuellement au plan mondial, est bien active au Burkina Faso. Elle vient de terminer une campagne en faveur de l'avènement d'une paix durable dans le monde et au Burkina.

Le dimanche 26 octobre 2014 a eu lieu, au stade municipal de Ouagadougou, la clôture de la ‘'rencontre des religions pour la paix ‘'. Organisée par la Communauté de Sant'Egidio, Association internationale de laïques reconnue par l'Eglise catholique, cette rencontre qui s'est tenue du 24 au 26 octobre 2014 sur le thème « La paix est l'avenir » se veut selon Charles SAVADOGO Responsable de la Communauté de Sant' Egidio, « un écho au rassemblement des grandes religions du monde à Anvers en Belgique, cent (100) ans après la première guerre mondiale ». Cette clôture a fait suite à une série d'activités menées à l'endroit de la population en vue de promouvoir la paix. Au titre de ces activités qui ont précédé ce jour, deux (02) panels ont eu lieu à la salle de conférence du Conseil Burkinabé des Chargeurs (CBC) les 24 et 25 octobre. Le premier, dont la cible particulière était la jeunesse, a porté sur le thème « la crise économique et spirituelle ». Quant au second panel, il s'est adressé principalement aux leaders religieux et politiques à travers le thème « vivre ensemble dans un monde globalisé». Avant de se rendre au stade municipal en cortège traversant le centre-ville pour la clôture, les différentes communautés religieuses ont prié pour la paix. La communauté catholique s'est réunie à la paroisse cathédrale où la prière a été présidée par Son Excellence Monseigneur Gabriel SAYAOGO, Évêque de Manga. Le prélat a insisté sur le caractère personnel que doit avoir la paix, en ce sens que, d'une part, la paix commence par nous-mêmes, dans notre cœur, au fond de nous, et d'autre part, « vouloir la paix pour les autres, c'est la vouloir pour soi-même ». Après la prière, c'est dans une ambiance musicale de la fanfare, que les fidèles catholique ont rejoint le stade oùétaient déjà présents leurs frères évangéliques, musulmans et coutumiers.

La cérémonie de clôture proprement dite

Elle a été introduite par le Responsable de la Communauté de Sant' Egidio au Burkina Faso, M. Charles SAVADOGO, qui n'a pas manqué de témoigner toute la gratitude de son groupe à tous ceux qui les ont soutenus dans leur initiative, à savoir les leaders religieux et coutumiers. Dans son mot, il a érigé le dialogue comme la meilleure méthode de sensibiliser les esprits à la paix et à la solidarité riche. S'il y a eu une guerre mondiale, a-t-il dit, pourquoi il n'y aurait pas une paix mondiale ? Elle doit être possible ! Ce ne sont certainement pas les enfants qui diront le contraire. En effet, ils ont présenté après le mot des organisateurs, un poème de Sa Majesté le Moogho-Naaba Baongo sur la culture de la paix. Tour à tour, les leaders religieux ont prononcé leurs allocutions. Que ce soit la communautéévangélique à travers le Pasteur SIB Enoch, ou celle musulmane représentée par l'Imam El Hadj Omar BONI, ou encore l'Eglise catholique par l'Abbé Jacob YODA, Chancelier de son Éminence le Cardinal Philippe OUEDRAOGO, tous ont salué cette initiative qu'ils trouvent belle et pertinente. Ils ont tous félicité les organisateurs de cette grande rencontre, et adressé des messages de paix à tous les Burkinabés et au monde entier. On peut retenir de leurs propos, que la paix n'est jamais acquise une fois pour toutes ; elle est une quête perpétuelle et une aspiration de tous. C'est pourquoi il nous faut dépasser nos croyances pour bâtir la paix dans le vivre ensemble, car si Dieu l'avait voulu, il aurait fait de nous une seule communauté. Il convient de ne pas se laisser influencer par les constats malheureux de conflits de nos religions au plan international ; il faut revenir tout simplement à l'amour, seule maître mot de la paix.

L'appel de paix

Les responsables religieux ont lancé un appel dénommé« Appel de paix », lu par le Dr Henri OUEDRAOGO, membre de la Communauté Sant' Egidio. Ce message s'adresse aux différentes religions et au monde entier, encore sous les affres de la guerre et de la violence qui lui font perdre la dimension commune qu'il devrait avoir par le caractère désormais global dont il est revêtu. On peut retenir de ce message qu'il faut avoir l'audace de concevoir la paix malgré les obstacles, car « l'avenir est la paix » sinon il n'y a plus d'avenir que l'on soit gagnant ou perdant. Il est encore nécessaire de dialoguer et de prier, car sans prière et sans dialogue le monde étouffe.

Le dernier acte de cette clôture a été la signature par les responsables religieux, de cet appel de paix, signe de l'engagement des communautés religieuses à prôner toujours l'esprit œcuménique du vivre ensemble et de la paix. Un millier d'exemplaires de ce message a été distribué aux fidèles croyants présents à ce grand évènement qui a connu la présence du premier ministère et du grand dignitaire de nos coutumes et traditions, Maître Frédéric Titinga PACERE. Pour le Responsable de la Communauté Sant' Egidio au Burkina Faso, M. Charles SAVADOGO,il n'y a pas à se satisfaire de la réalisation de l'activité, mais il faut plutôt espérer que le message des communautés religieuses atteigne le plus de personnes possibles, dans notre pays et dans le monde entier. Ainsi a pris fin ce grand rendez-vous des ‘'Religions et culture en Dialogue''.

La célébration d'un tel anniversaire au Burkina, dans le contexte actuel d'un climat socio politique agité, est on ne plus bénéfique pour la nation. Encore faut-il que les cœurs s'accordent à la grâce demandée pour une paix durable dans notre cher Faso.
Que Dieu accorde au monde entier l'avenir qui est la paix !

Davy SOMA
www.egliseduburkina.org

Manifestation contre la révision de la constitution : Une mobilisation sans précédent à Ouahigouya, Gourcy n'était pas en reste

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Répondant à l'appel du chef de fil de l'opposition politique à manifester contre le projet de loi portant révision de la constitution soumis à l'Assemblée Nationale en vue de la convocation du référendum, des milliers de Ouahigouyalais ont manifesté dans les artères de la ville le mardi 28 octobre 2014 pour marquer leur désapprobation.

Prévue pour 7h c'est finalement aux environs de 8h15mn à la place « Bandana » du secteur2 de Ouahigouya que la marche a démarré et les manifestants se sont ébranlés sur le circuit habituel des marches autorisées par la commune. Marchés, boutiques, stations d'essence, services publics, compagnies de transport, banques, tout était fermé en cette matinée du 28 octobre. C'est dans cette morosité dans la ville qu'élèves, travailleurs du public et du privé, militants de partis politiques, membres d'organisations de la société civile ont pris d'assaut les rues de la cité. Tout au long du parcours jusqu'à la place de la Nation de Ouahigouya où devait se tenir un meeting les manifestants n'ont pas arrêté de proférer des slogans hostiles au régime du président Blaise Compaoré. « Non au référendum », « CDP/ADF-RDA les partis de la honte », « Non au pouvoir à vie »« Blaise dégage »« Non aux présidents EBOLA » etc., sont entre autres des messages que l'on pouvait lire sur la multitude de pancartes que brandissaient les manifestations.

L'affrontement évité par la vigilance des organisateurs

C'est à 9 heures 15 minutes finalement que la marée humaine s'est retrouvée à la place de la nation de la ville pour le meeting. Après la mise en place du dispositif de sécurité, plusieurs intervenants ont pris la parole pour remercier les manifestants pour la mobilisation exemplaire. Idrissa Younga dit « Monsinga » dans un témoignage a indiquéêtre allé au détour de la marche vers le siège du CDP pour empêcher des jeunes de commettre l'irréparable et c'est en ce moment que des individus sont venus l'attaquer violement. « Grâce à Dieu je ne suis pas blessé et j'invite mes frère à ne pas se venger, car la victoire est proche », a-t-il soutenu. Le représentant provincial du CFOP, Abdoulaye Ouédraogo, à l'adresse de la population n'a pas manqué d'exprimer la joie qui l'anime, au regard de la forte mobilisation sans précédent de la jeunesse. « Je vous invite à rester debout car la lutte ne fait que commencer. Nous nous donnons rendez-vous le 30 octobre pour dire non aux députés qui veulent charcuter la constitution », a-t-il conclu. S'exprimant sur le déroulement de la marche, Aboubacar Ouédraogo, ancien député et présentement 2ème vice-président de la Fédération Nord du MPP a dit être animé par deux sentiments, celui de la joie et de la désolation. « Lorsque je vois le peuple du Yatenga se mobiliser pour dire non au pouvoir à vie, cela me réconforte. Par contre je suis déçu de l'attitude de Blaise Compaoré, qui après 27 au pouvoir, tient à modifier de force la constitution pour un autre mandant, nous allons marcher jusqu'à ce qu'il parte. Soit, il tue le peuple et règne dans la clairière soit il part à temps. Nous avons deux ennemis en ce moment, le CDP et l'ADF/RDA qui veulent installer la forfaiture », a martelé M Ouédraogo.

Gourcy a aussi donné de la voix

De la place de la Nation de Gourcy, les anti-référendum se sont dirigés au Haut-Commissariat où ils ont été reçus par Zoungrana P Samuel premier responsable de la province du Zondoma. « Notre mobilisation de ce matin, traduit notre engagement à refuser la révision de l'article 37. Dites à Blaise qu'il n'est pas le seul fils de ce pays , il a duré au pouvoir, qu'il s'en aille afin que d'autres personnes prennent sa place . Celui qui lui succédera pourrait mieux faire que lui », a lancé El Hadj Sidiki Ouédraogo de l'UPC. « Nous continuerons à donner de la voix jusqu'au jour où le président renoncera à son projet de réviser l'article 37 pour régner à vie », a-t-il conclu. Abdoulaye Ouédraogo dit « Titanic », un des responsables de l'organisation de la manifestation a salué le sens de responsabilité dont ont fait preuve les marcheurs tout au long du parcours : « Nous ne souhaitons pas voir une seule brique cassée au Zondoma. Nous ne sommes contre personne dans cette ville. C'est Blaise Compaoré qui défie la majorité des Burkinabè pour régner à vie et nous allons lui barrer la route.

S'il croit qu'il peut nous faire taire par ses armes, c'est peine perdue ». Dominique Ouédraogo du MPP, Francine Sawadogo de l'UNIR/PS, Sidiki Ouédraogo de l'UPC ont tous invité les militants à s'armer de courage pour les luttes futures, celles qui assureront l'alternance à la tête du pouvoir en 2015. « Advienne que pourra, le mandat de Blaise prendra fin en 2015 », ont-ils entonné.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net


Projet de modification de l'article 37 : à Dédougou les gens ont répondu à l'appel à la désobéissance civile du CFOB

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La coordination des partis de l'opposition politique du Mouhoun ont manifesté ce mardi 28 octobre 2014 à Dédougou contre la modification de l'article 37. Une modification qu'ils qualifient de « coup d'Etat constitutionnel ». Selon les organisateurs, la manifestation marque le début de la désobéissance civile. Et elle durera aussi longtemps que le projet de modification suivra son cours.

A Dédougou, c'est parti pour la désobéissance civile. En effet, conformément à l'appel du Chef de file de l'opposition politique, la coordination des partis politiques de l'opposition du Mouhoun ont organisé une marche de protestation contre la modification de l'article 37. Les manifestants ont indiqué que la marche qui a lieu ce mardi 28 octobre 2014, marque le début de la désobéissance civile. Car, explique l'ancien député du CDP aujourd'hui membre du MPP, Maurice Dieudonné Bonané« la modification de l'article 37 est un coup d'Etat constitutionnel. Et la population est en droit selon la constitution de sanctionner un tel coup d'Etat par la désobéissance civile ». Et de définir, « la désobéissance civile signifie l'absence de l'Etat, l'absence de loi ».

Les manifestants sont partis de la gare de melon en passant par le rondpoint Nazie Bonie, le haut commissariat où ils ont remis une lettre adressée au Président Blaise Compaoré ; le rondpoint de la femme, ils ont contourné le grand marché avant de terminer la marche au melon gare. Les manifestants ont fait des escales au niveau de la police, la gendarmerie et au haut commissariat où ils ont répété en chœur l'hymne national. Au haut commissariat après la récitation de l'hymne nationale, le Coordinateur des partis politiques de l'opposition politique du Mouhoun, Monsieur Fatin Tiébo a brandi la constitution invitant les participants de la marche à rester mobilisés pour mener une lutte « historique », car il s'agit de défendre la loi fondamentale. Pour lui, le monde entier et plus particulièrement l'Afrique a les yeux rivés sur le peuple Burkinabé qui fut l'un des premiers pays africains à faire un soulèvement populaire à peine 6 ans après son accession à l'indépendance. A l'instar de 1966, M. Tiébo invite les participants à rester courageux et déterminés pour faire respecter cette constitution en empêchant le coup d'Etat constitutionnel. Toute chose qui peut taire selon lui les velléités de modification constitutionnelles de certains pays africains.

Dans la lettre remise à madame la haut commissaire, la coordination menace, « Excellence monsieur le Président, si au delà des multiples interpellations de l'opposition politique, des organisations de la société civile, si vous restez sourd à la grogne montante, si vous tenez à vos ambitions démesurées de rester à vie au pouvoir en défiant tous les principes démocratiques alors ne soyez pas étonnés d'une insurrection populaire et que le peuple réclame votre départ sans condition du pouvoir avant même la fin de votre mandat ». Et de poursuivre en citant Thomas Sankara, car « il n'y a pas de plus grand fétiche que le peuple. Le fétiche le plus puissant, celui que l'on ne pourra jamais vaincre c'est le peuple ».

Madame la haut commissaire a promis de transmettre la lettre à qui de droit. Elle a invité les participants à rester républicain dans leur lutte.
Tout au long de la marche les slogans ne manquaient pas. « Blaise doit partir, il va partir », « 27 ans c'est bon et si tu mourais aujourd'hui », « le tripatouillage de la constitution à bas ! ». On pouvait également lire sur les pancartes « Blaise Compaoré notre ébola », « un seul homme menace la paix au Burkina, Blaise Compaoré ! »
Ibrahima Traoré
Lefaos.net

Blaise Compaoré : Chronique d'une chute inévitable

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L'auteur de l'écrit ci-après dénonce « le mépris du Président vis-à-vis de la presse nationale », ainsi que sa volonté de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat.

La dernière sortie médiatique du Président COMPAORE sur les ondes de BBC Afrique, en plus de confirmer sa volonté de se maintenir au pouvoir, peut être ad vitam aeternam révèle quelque chose d'autre, bien moins grave certes mais tout de même important pour ne pas être passé sous silence. En effet, depuis que la question de la révision de l'article est posée, le Président semble ignorer ou fuir - c'est selon - la presse nationale. Pour preuve, presque toutes les fois qu'il s'est directement prononcé sur la question, cela a toujours été par le truchement de la presse étrangère. Cette stratégie de communication met au jour une contradiction, une énième, celle d'un homme qui prétend servir les Burkinabè mais qui préfère choisir la presse étrangère pour s'exprimer sur leurs problèmes, comme s'il n'y avait pas de journaliste Burkinabè digne de recueillir ses propos. De toute évidence, cette stratégie de communication révèle le mépris du Président vis-à-vis de la presse nationale et c'est bien dommage qu'aucun journaliste ne l'ai pas encore ouvertement dénoncé.

Sur le fond, lorsqu'on se donne la peine d'écouter les propos que le Président a tenu sur BBC Afrique, ses hésitations et autres marmonnements trahissent la posture d'homme de légalité, de dialogue et de paix qu'il prétend incarner. En toute franchise et avec tout le respect que son statut exige, il est des fois où l'on a honte quand il prend la parole ; ces moments où l'on se dit qu'il aurait été mieux pour lui de garder son silence habituel plutôt que de se ridiculiser, de ridiculiser notre pays aux yeux du monde entier.

Que le Président ne soit pas un rhéteur n'est pas un problème en soit, le français étant, on le sait une langue difficile à maitriser. Mais qu'il soit incapable de construire une phrase cohérente, compréhensible et intelligible, est sommes toute inquiétant. C'est à se demander s'il s'entend parler et s'il se soucie réellement de son auditoire, du peuple burkinabè qui ne comprend pas cette obsession de nouveaux mandats en dépit d'un bilan lamentable. Ce qui est clair en revanche, c'est que tenir à ce niveau de responsabilité politique un discours fait d'hésitations, de diversions, d'approximations, d'imprécisions et de comparaisons hasardeuses, n'annonce rien de bon pour l'avenir du pays et les postures légalistes ne visent qu'à dissimuler un dessein de pouvoir à vie ; chose que les Burkinabè n'accepteront jamais.

De manière générale, le Président COMPAORE, à l'image de la plupart de ses homologues africains, semble être victime d'une sorte de boulimie du pouvoir qui le rend incapable d'imaginer une autre vie après le pouvoir, de comprendre que l'on peut bien servir son pays autrement qu'en étant Président. Mais quoi qu'il en soit, il doit comprendre que ce qui va se passer dans les jours à venir en termes de mobilisations populaires. Ce sera une démonstration, celle d'un peuple décidéà ne jamais accepter cet attentat, ce parjure à la constitution, à notre constitution. Ces mobilisations qui prennent la suite de celles déjà passées, accélèrent de façon irrésistible l'avènement d'une nouvelle ère, celle d'un peuple vacciné contre la peur, d'un peuple qui a pris conscience de son droit à la démocratie et à une meilleure gouvernance politique, sociale et économique. C'est pour ces raisons que le Président doit enfin se tenir pour imparable que toute chose à une fin et que persévérer dans cet absurde projet de révision de l'article 37, est une lubie qui sera sanctionnée tôt ou tard, de façon pacifique ou violente par la volonté de changement du peuple burkinabè.

David OUEDRAOGO
Juriste

SONABEL : Les raisons de la coupure d'électricité du mardi 28 octobre 2014

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La SONABEL porte à la connaissance de sa clientèle du réseau national interconnecté (RNI)qu'un déclenchement général du RNI provoqué par des perturbations importantes survenues sur le réseau électrique ivoirien est à l'origine des perturbations constatées dans la fourniture de l'électricité dans la journée du mardi 28octobre entre 12H 47 mn et 14H09 mn à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Grace à la collaboration entre les équipes techniques des réseaux des deux pays, la situation a été rétablie et l'ensemble des clients alimentés régulièrement.

La SONABEL s'excuse des désagréments occasionnés par ces perturbations indépendantes de sa volonté.

Le département Communication, archives et documentation.

Article 37 : L'adoption de la nouvelle loi aura lieu le jeudi à 10H00 au lieu de 16H00.

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Les Présidents des Groupes Parlementaires « Alternance-Démocratie-Justice » (ADJ) et « Union pour le Progrès et le Changement »(UPC) informent les Honorables Députés des deux Groupes Parlementaires qu'à l'issue de la conférence des Présidents qui s'est tenue aujourd'hui mardi 28 Octobre 2014 à l'Assemblée Nationale à 15 heures 07, il a été décidé, pour l'adoption du projet de loi portant révision constitutionnelle, de tenir la plénière le jeudi 30/10/2014 à 10 heures 00 au lieu de 16 heures.

Pour le renforcement de notre démocratie, restons vigilants et déterminés !

Pour le Groupe Parlementaire ADJ
Député Ibrahima KONE

Pour le Groupe Parlementaire UPC
Député Rose Marie COMPAORE/KONDITAMDE

Journée de désobéissance civile à Bobo : des manifestants ont fait tomber le monument à l'effigie de Blaise Compaoré

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C'est l'image forte de la journée de ce 28 octobre 2014 à Bobo-Dioulasso. Dans leur marche « historique » contre la modification de l'article 37, des Bobolais ont marché sur le monument à l'effigie du président du Faso, sis route de Banfora. Film de la journée de désobéissance civile dans la cité de Guimbi Ouattara.

Il serait hasardeux d'estimer le nombre des manifestants qui ont arpenté les artères de la cité pour manifester leur opposition à la modification de l'article 37. A Bobo-Dioulasso, la journée de désobéissance civile décrétée par l'opposition politique burkinabè a démarré timidement.

Ciel clément, rues désertes, commerces fermés, telle était l'allure de la ville à 07 heures du matin. A partir de 8 heures, comme par magie, des centaines de personnes ont commencéà envahir la place Tiéfo Amoro, point de ralliement de la marche-meeting annoncée par l'Opposition politique du Houet.

A 8h 05minutes, le public de cette place qui est en passe d'être mythique assiste à l'entrée triomphale du car-podium du Mouvement en rouge. Micro en main et dans la peau d'une rock stars sur ce car, Kaba Diakité, le coordonnateur du mouvement Balai Citoyen Bobo harangue la foule. Avec le verbe facile qu'on lui connait, l'homme fait monter la température en scandant des slogans hostiles à Blaise Compaoré et à son parti politique. C'est l'hystérie. Galvanisée par le morceau musical « Ce président-là» de Sams-K le Djah, la foule va entamer sa marche, une « marche historique », selon une femme voilée.

Dans une ambiance sans commune mesure, des milliers et des milliers de personnes entament la marche autour de 8 heures 30 minutes. Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans hostiles au Président du Faso : « Blaise = Ebola de la démocratie au Burkina ; Ce que tu n'as pas pu faire en 27 ans, tu ne pourras pas le faire en 15 ans ; Blaise libère notre Kossyam…»

A 8h 30 minutes, la foule est indescriptible. Comme un essaim d'abeilles, les pourfendeurs de la modification de l'article 37 ont tout occupé. Il n'y a plus d'espace à la place de la Tièfo Amoro au boulevard de l'Indépendance.

A 8 h46, le car-podium, véritable mobilisateur des manifestants, s'arrête à proximité d'un bus des Forces Armées Nationales. Occasion pour des milliers de personnes d'interpeller leurs « frères militaires ». Kaba Diakité parle : « Le pouvoir est dans la rue. Le pouvoir est au peuple. Blaise Compaoré n'est pas fort, c'est le peuple qui est fort. Voyez-vous même ».

09 heures, sueur froide pour les organisateurs de la marche

Euphorique, la foule va déroger à l'itinéraire initial voulu par les organisateurs de la journée de désobéissance civile. Dans une de ses envolées verbales dont il a le secret, Kaba Diakité encourage les marcheurs à joindre la mairie centrale de Bobo. Un vent glacial souffle dès lors sur des responsables des organisations de la société civile et de l'opposition. Dans les têtes, une seule question : « Que ferons-nous en cas de débordement ? ».

Désespérément, des leaders de la marche tentent de raisonner le coordonnateur du Balai Citoyen. Dommage, le tour était déjà joué et Kaba, sûr de la justesse de son improvisation : « Moi je n'ai pas peur. Le pouvoir appartient au peuple et on doit suivre le peuple. Le peuple veut aller à la mairie donc on y va ».

9 h10, toujours entre musique et slogans hostiles au Président du Faso, à François Compaoré, au CDP et à l'ADF-RDA, le groupe retient son souffle. Le chemin qui mènera à la mairie est un moment d'angoisse, le doute du dérapage est dans toutes les têtes.

9h18mn, à l'approche de la mairie, un bras de fer s'engage entre le conducteur du car podium, le tribun en chef Kaba Diakité et les différentes fractions qui coordonnaient la marche.

Fort heureusement, Kaba Diakité va improviser encore. Le maestro du jour demande à la foule de regagner la place de la Nation, le gouvernorat avant de revenir à la mairie.

9h38mn, c'est le clash entre les organisateurs

De plus en plus contesté pour ses improvisations, Kaba Diakité tombe dans le viseur des cadres du Mouvement en rouge. Ces invitations à regagner le gouvernorat et les mairies avortées, l'homme va être au centre d'une discorde. A l'approche de Ran hôtel Somkieta et suite à une escapade, l'unité d'action entre les organisations de la société civile s'envole du car podium. Sans qu'on n'en sache toutes les raisons, Moussa Traoré, le secrétaire général du Mouvement en rouge obtempère à des suggestions des membres de son groupe qui ne voulaient plus de Kaba Diakité.

A 9h46, Moussa Traoré tente effectivement de retirer le micro à Kaba mais c'était sans compter sur la détermination de ce dernier. Les deux hommes évitent les coups de poings de justesse, mais un vent de divorce était passé par là. Après des échanges verbaux houleux, Kaba Diakité libère le car podium. Il invite les autres cibals et cibelles de faire comme lui. C'est la scission de l'unité d'action entre le Mouvement en rouge et le Balai Citoyen…« On ne travaillera plus avec le Balai Citoyen », lance un homme en rouge.

Rien ne pouvait arrêter cette foule

La brouille entre les principales organisations de la société civile de la ville de Bobo est passée pratiquement inaperçue. Ce 28 octobre étant trop sérieux pour ceux qui ne veulent plus de Blaise Compaoré au-delà de son mandat constitutionnel. De retour à la place Tiéfo Amoro à 10 heures, le groupe marque le pas (le temps des animations musicales) pour répartir de plus belle. Et c'était impressionnant. Impressionnant dans la mesure où la marée humaine semblait venir d'ailleurs.

Toujours dans une ambiance folie-folie, la marche, devenue sans consigne ni direction reprend de plus belle. Entre hommes et femmes de presse, on échange sur les qualificatifs à donner à la marée humaine hostile à la modification de l'article 37. « Les images parleront plus que les mots », lancent un confrère.

Le boulevarde de l'indépendance aux politiques et le reste de la ville aux organisations de la société civile.Rallié pour la deuxième fois par les marcheurs, le boulevard de l'indépendance, lieu du meeting va voir une partie des marcheurs partir une fois de plus pour d'autres horizons. En effet, et surement suite à des consignes officieuses des partis d'oppositions, un groupe de manifestant déserte cette place. Qu'à cela ne tienne, des milliers et des milliers d'autres y sont pour écouter le Rassemblement des partis d'opposition du Houet (RPOH). A l'honneur, des responsables locaux des partis sont acclamés à la prononciation de leur nom. Léonce Sanon du MPP, Odile Sanou du PAREN, Moussa Zerbo de l'UPC sont avec le « peuple ».

Pour Amadou Sanon, il y a des députés de la majorité qui sont contre le projet de loi
Venu de Ouagadougou pour la circonstance, le député Amadou Sanon de l'UPC a tenu à rassurer les bobolais. Les élus de l'opposition sont avec vous et nous attendons au tournant des députés du CDP et des députés de l'ADF-RDA. Sur foi de cet élu national, il y aurait des députés au sein de la majorité présidentielle qui voteront contre la modification de l'article 37.

Bobo comme Misrata, le contraste de l'histoire

S'il est vrai que de mémoire d'homme, le nombre des manifestants du jour est un record à Bobo-Dioulasso, il y a eu un fait plus marquant, plus symbolique et donnant à voir des scènes propres à la révolution libyenne. En effet, pendant que le gros des manifestants, tel un monstre à plusieurs tête inondait le boulevard de l'indépendance et des artères du centre-ville, un autre groupe s'en est pris au monument communément appelé Blaise-Kadhafi. « L'ennemi » du jour étant le Président du Faso, c'est sa statue qui va se retrouver à terre. Spectacle désolant. Pour marquer leur désapprobation vis-à-vis de leur Chef d'Etat, des dizaines de personnes embrassent la statue restée intact. Pour les manifestants, Kadhafi est éternel il doit se tenir débout à Bobo-Dioulasso. Contraste de l'histoire quand on sait qu'en 2011, des libyens s'en prenaient à celui qui est aujourd'hui une source d'inspiration pour des bobolais en lutte contre leur « dictateur ».

Ce spectacle macabre pour les uns et historique pour les autres va toutefois prendre fin avec l'entrée en scène de la Gendarmerie Nationale. Absents des voies tout au long de la grande marche, les pandores parviendront à encercler le rond-point qui abrite la statue du Président du Faso. C'est la fin de la récréation mais pas de la journée.

Dans l'impossibilité de suivre tous les groupes dans la ville, des journalistes se retirent. En ayant en tête des propos de Moussa Zerbo du RPOH et du député Amadou Sanon : "Nous sommes sortis aujourd'hui mais nous ne savons pas quand nous allons rentrer". Sur le chemin des rédactions, on apprend que des institutions comme la mairie centrale et le conseil régional des Hauts-Bassins ont été visitées par les marcheurs.

Ousséni BANCE
Lefaso.net

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