Vous l'aurez constaté ce lundi 27 octobre 2014 à Ouagadougou ; certaines stations-services sont en rupture de carburant tandis que d'autres ont du mal à servir le précieux jus tant elles sont prises d'assaut par des files interminables de consommateurs. La rumeur selon laquelle toutes les stations fermeraient, ce 28 octobre à cause de la marche-meeting du CFOP, aurait fait boule de neige dans la capitale burkinabè. Qu'en est-il réellement ?
Depuis l'annonce faite le 21 octobre dernier au conseil des ministres sur le projet de loi en vue de la convocation d'un référendum pour modifier l'article 37 de la constitution, les rumeurs vont bon train. La dernière en date, c'est celle concernant la fermeture de toutes les stations-services demain 28 octobre 2014 voire toute la semaine. Pour élucider la question qui échappe très souvent aux différents gérants de stations, nous avons rencontré quelques responsables de grandes sociétés.
Le bénéfice d'accord mais la sécurité d'abord
M. Olivier LASSAGNE, Directeur général de TOTAL BURKINA rassure ses clients « Total ne fermera pas ses stations sur toute l'étendue du territoire ». Si les rumeurs ont provoquéà ce jour des ruptures de carburant, l'on a pu constater le réapprovisionnement de certaines stations dont celles de Total de l'Avenue Kwame N'krumah. En dépit de cet engagement de la société de desservir 24h/24, la sécurité des agents demeure une priorité chère aux premiers responsables de la société.
« Toutes les stations SKI resteront fermées demain. Toute la semaine est problématique et ça va beaucoup jouer sur nous », c'est ce que nous a laissé entendre Mme Agnès BINGO, la Directrice générale de la société Sanam Koom International. Pour elle, la réouverture des stations à partir du mercredi 29 octobre, dépendra de l'ampleur de la situation car « nous n'allons pas mettre la vie de nos agents en danger », affirme-t-elle.
La situation est tout autre du côté de PETROFA. Selon une source proche des responsables, la société arrêtera ses services jusqu'au samedi 1er novembre. Mais pour la directrice commerciale, aucune décision n'a encore été arrêtée. C'est du moins ce que nous a confirmé le comptable de la station PETROFA Cissin. Néanmoins, ils auraient reçu une note de la part de leurs chefs courant octobre leur demandant de cesser toute activité si en période de crise, des manifestants prenaient d'assaut les stations-services.
La situation quelque peu inquiétante des stations-services en cette veille de marche-meeting due à des vagues de ruptures reste néanmoins une aubaine pour les vendeurs dits « illicites » de carburant pour fructifier leurs affaires un tant soit peu. A cette allure, devons-nous craindre à long terme une crise énergétique ?
BASSOLE Herman Frédéric (Stagiaire)
Lefaso.net