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Burkina/Télécoms : L'ARCEP outille les professionnels des médias sur ses missions et prérogatives

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L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Burkina Faso a organisé un atelier d'information et de sensibilisation des professionnels de médias sur ses missions et prérogatives. Cet événement, présidé par le secrétaire exécutif de l'ARCEP, Wendlassida Patrice Compaoré, se tient les 3 et 4 août 2023 à Koudougou, dans la région du Centre-ouest. La rencontre vise à renforcer la collaboration entre l'autorité régulatrice et les médias pour une meilleure compréhension et diffusion de l'information auprès du public.

L'objectif principal de cet atelier est de fournir aux professionnels des médias des informations pertinentes sur les activités de l'ARCEP, tout en leur fournissant des outils pratiques pour faciliter leur compréhension de la mission de l'organisation. En tant qu'acteurs clés de la société, les médias jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation et l'information du public, notamment lorsqu'il s'agit de sujets sensibles tels que la régulation des communications électroniques et des postes.

Dans son discours d'ouverture, Wendlassida Patrice Compaoré a souligné l'importance du rôle des médias dans une gouvernance responsable et transparente du secteur des télécommunications. Il a également mis en avant la contribution précieuse des professionnels des médias dans la résolution des problèmes du secteur, en donnant la parole à la population et en permettant à l'ARCEP d'informer efficacement les citoyens.

« Pour ce qui est des émissions interactives par exemple, elles fournissent une plateforme pour recevoir des commentaires immédiats du public », Wendlassida Patrice Compaoré

L'atelier a été l'occasion pour l'ARCEP de présenter en détail sa mission, ses responsabilités et prérogatives. Trois sujets clés ont été abordés au cours de la première journée, notamment le cadre institutionnel des communications électroniques au Burkina Faso. À cela s'ajoutent les compétences de l'ARCEP en matière de tarification des services. Les implications de la décision fixant les conditions et modalités applicables aux offres des opérateurs de téléphonie mobile ont aussi étéà l'ordre du jour.

Le secrétaire exécutif de l'ARCEP s'est dit convaincu que cette rencontre sera une expérience enrichissante pour tous les participants. Cela, en favorisant la production d'émissions interactives et d'informations de qualité au bénéfice des auditeurs, téléspectateurs et lecteurs.

La somme des informations collectées par les médias permet de mieux comprendre les problèmes posés et d'y apporter les réponses adéquates, a indiqué Yacouba Koussoubé, chef de département de la communication et de l'international lors de son discours

Dans un esprit de synergie et de dialogue ouvert, l'ARCEP a vivement encouragé les professionnels des médias à exprimer leurs préoccupations et à participer activement aux discussions. Leur contribution est jugée inestimable pour une meilleure compréhension des besoins de la population et une réponse plus efficace aux attentes de la société.

Au terme de cet atelier, l'ARCEP a réaffirmé son engagement à construire un partenariat solide avec les médias, afin de favoriser la diffusion d'informations exactes, approfondies et transparentes. La collaboration renforcée entre l'ARCEP et les médias promet de contribuer à la régulation transparente du secteur des télécommunications au Burkina Faso, un élément clé du développement national.

Hamed NANEMA
Lefaso.net


Burkina/Effort de paix : La CARFO, l'ONECCA, SNTT et les retraités de la CNSS ont remis respectivement des chèques au ministre Aboubacar Nacanabo

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La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), l'Ordre national des experts comptables et comptables agréés (ONECCA), le Syndicat national des travailleurs des télécommunications et l'Association du personnel retraité de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont remis respectivement ce jeudi 3 août 2023 à Ouagadougou, des chèques. Ces chèques sont leurs contributions à l'effort de paix. Ils ont été remis en présence du ministre d'État, ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié.

Ces structures se sont mobilisées pour répondre à l'appel du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, qui est de contribuer à l'effort de paix.

La CARFO a remis un chèque de 100 millions de FCFA au ministre de l'économie Aboubacar Nacanabo. L'Ordre national des experts comptables et comptables agréés (ONECCA) a donné un chèque de 30 millions de FCFA. Le Syndicat national des travailleurs des télécommunications a mobilisé 15 millions 525 mille francs CFA. L'association du personnel retraité de la CNSS a remis un chèque de 600 069 FCFA.

Le ministre en charge de l'économie, Aboubacar Nacanabo

Le ministre l'économie Aboubacar Nacanabo a exprimé sa gratitude à l'endroit des donateurs. « Quand le président a lancé l'appel à contribution, nous avons senti que les Burkinabè sont véritablement mobilisés pour la cause de leur patrie. Très souvent nous recevons des chèques. Ce soir encore nous avons reçu des chèques de quatre structures qui ont montréà travers ce geste leur attachement à la cause nationale. Cela montre que nous avons tous les leviers que nous pouvons actionner pour pouvoir sortir de cette situation » , a indiqué le ministre Nacanabo.

Il a souligné que les besoins sont immenses. Par conséquent, chaque geste compte et est important. Le ministre espère que d'autres structures et personnes vont se mobiliser pour la cause nationale.

Le directeur général de la CARFO, Hyacinthe Tamalgo

Selon le directeur général de la CARFO, HyacintheTamalgo, face à l'appel à la contribution patriotique des autorités, la CARFO a décidé d'apporter sa modeste contribution à l'effort de à travers une aide financière 100 millions de FCFA. « Pour nous c'est important d'apporter notre aide parce que nos forces de défense et de sécurité et VDP sont sur le terrain. Ils sont en train d'œuvrer pour la reconquête du territoire national. Nous voyons ce qui se passe sur le terrain. C'est pourquoi nous avons pensé qu'il était bon que nous puissions contribuer à cet effort de paix », a notifié le directeur général de la CARFO.

Le président de l'Ordre national des experts comptables et comptables agréés, Yacouba Traoré

Le président de l'Ordre national des experts comptables et comptables agréés Yacouba Traoré a signalé qu'il était important pour eux d'apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme. D'après lui, ce n'est pas la première fois que leurs membres contribuent à l'effort de paix. « Nos membres ont toujours contribué de façon individuelle. Mais nous avons décidé en tant qu'institution de fédérer les énergies pour apporter une aide beaucoup plus contributive à l'effort de paix », a dit monsieur Traoré.

Le secrétaire général du Syndicat national des télécommunications, Sow Souleymane

Le secrétaire général du Syndicat national des télécommunications Sow Souleymane a indiqué qu'au regard de la situation sécuritaire leur syndicat ne pouvait pas rester indifférent face à l'appel des autorités. D'où leur contribution à l'effort de paix à plus de 15 millions de francs. « C'est un geste assez important pour l'ensemble des travailleurs de l'ONATEL parce qu'ils contribuent à quelque chose dans la situation du pays », a précisé le secrétaire général du Syndicat.

Le président de l'association du personnel retraité de la Caisse nationale de la sécurité sociale, Marius Nikiéma

Les retraités ne veulent pas rester en marge de cette mobilisation générale. Selon le président de l'association du personnel retraité de la Caisse nationale de la sécurité sociale, Marius Nikièma vu la situation sécuritaire nationale, les retraités ont voulu apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme. Il a rassuré que les retraités sont mobilisés pour la cause nationale.

Rama Diallo
Lefaso.net

Situation nationale : « Il n'y a pas de paix sans la bonne gouvernance » (anthropologue et leader coutumier, Issaka Sourweima)

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L'Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique, section Burkina (ARGA-Burkina) a, avec son partenaire, l'Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), organisé, vendredi, 28 juillet 2023 à Ouagadougou, le premier « Café politique » de l'année 2023. Ce cadre qui a mobilisé des participants de diverses qualifications, dont des leaders et représentants de partis politiques et d'organisations de la société civile, avait pour thème d'échanges : « La cohésion sociale, un impératif pour la reconstruction du pacte républicain ».

Selon les initiateurs, il s'agit, par ce thème, de susciter un dialogue ouvert, inclusif et porteur entre les différents acteurs, en vue de les mobiliser et de les engager dans la promotion et la préservation de la cohésion sociale.

Pour mieux le cerner, le thème a étééclaté en trois sous-thèmes, développés par des spécialistes. Ainsi, Jules Bazié du ministère de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, genre et famille, a planché sur « la politique et la stratégie nationale de cohésion sociale », tandis que le leader coutumier et ancien ministre des affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourweima, a analysé« les mécanismes et stratégies pour mobiliser la communauté nationale dans la préservation de la cohésion sociale ». Quant au troisième sous-thème, « la cohésion sociale, un impératif pour la reconstruction du pacte républicain », il a fait l'objet de communication par l'enseignant et formateur en communication, spécialiste des médias et paix, Moussa Sawadogo.

Campant le décor, Jules Bazié, spécialiste en médiation de conflits, a d'abord dressé la genèse de l'histoire politique du Burkina. Elle est caractérisée par, entre autres, des révisions constitutionnelles, des soulèvements populaires, des coups d'Etat (régimes d'exception) et bien d'autres crises. « Les Burkinabè sont devenus de plus en plus exigeants envers leurs gouvernements, depuis l'insurrection populaire », relève ensuite le spécialiste en médiation de conflits, M. Bazié.

Pour ce dernier, « la politique et la stratégie nationale de cohésion sociale » dégage des voies et moyens de création de conditions favorables pour un vivre-ensemble harmonieux au Burkina. C'est pourquoi a-t-il loué un tel cadre, « Café politique », qu'il dit encourager par le gouvernement et qui bonifie la réflexion en faveur de la paix et la cohésion sociale.

A sa suite, l'anthropologue et chef coutumier, Issaka Sourweima, estime que la préservation du tissu social dépend, en grande partie, du rôle que jouent les acteurs étatiques. Le président de l'Association pour la tolérance religieuse et le dialogue inter-religieux (ATR/DI) souligne cependant que chaque acteur doit promouvoir, par son comportement, les valeurs, réflexions, idées et actions en lien avec la cohésion sociale. « Quand on parle de culture de la paix, à titre individuel, il y a des valeurs, des comportements, des réflexions et des idées qu'il faut promouvoir. A l'échelle de la collectivité, il y a un certain nombre d'actions qu'il faut entreprendre, notamment en termes d'éducation, d'exemplarité dans le comportement de tous ceux qui incarnent l'autorité (les politiques, chefs traditionnels et religieux, responsables de la société civile, opérateurs économiques, etc.) », a présenté Issaka Sourweima, citant au passage la mal-gouvernance comme une des sources de conflit.

Il interpelle de ce fait les acteurs à la culture de la bonne gouvernance. « Il n'y a pas de paix sans la bonne gouvernance », insiste-t-il avant d'inviter l'Etat à garantir les libertés fondamentales (d'opinion, d'expression ou de presse).

Le troisième panéliste, Moussa Sawadogo, a, lui, noté que le Burkina vit une menace sérieuse en matière de cohésion sociale, due en partie à la crise qu'il traverse. « Notre cohésion sociale est aujourd'hui contestée, il faut avoir le courage de le dire. (…). La succession de la crise sécuritaire nous rappelle que notre consensus national est en train de s'affaiblir autour d'un certain nombre de questions essentielles », pose le spécialiste des questions de cohésion sociale, déplorant également la recrudescence du discours de haine, des appels « sans honte et sans gêne » au meurtre, la stigmatisation. Il observe qu'il y a une accumulation de frustrations qui se traduisent sur les réseaux sociaux.

Pour le communicant, toute crise porte cependant en elle, des opportunités. « La crise nous offre l'occasion de questionner notre appartenance nationale et notre intérêt supérieur commun », atténue le spécialiste des médias et paix, Moussa Sawadogo, rappelant que l'histoire montre que le Burkina a toujours su tout transcender les difficultés qui se sont dressées à lui (reconstitution de la Haute-Volta, guerre contre le Mali…).

De son avis, la solution viendrait d'un nouveau « pacte républicain », avec la restructuration de la gouvernance et la restauration des valeurs républicaines fondées sur la liberté (acceptation du débat contradictoire, refus de la pensée unique), la tolérance et la solidarité. Le « pacte républicain » renvoie donc, précise Moussa Sawadogo, à un certain nombre de valeurs qui permettent de transcender les opinions politiques, religieuses et les communautés.
L'ensemble de ces communications ont fait place aux échanges avec les participants, qui ont soit posé des questions soit fait des commentaires ou encore apporté des contributions.

Plus de trois heures de communications et échanges qui ont, visiblement, répondu aux attentes des organisateurs.
Pour le médiateur de ARGA-Burkina, Boureima Ouédraogo, la double crise sécuritaire et humanitaire que vit le Burkina Faso nécessite que des réflexions soient menées pour dégager des pistes de solutions pour non seulement une sortie de crise, mais également préserver la cohésion.

Pour rappel, « Café politique » se veut des rencontres-débats à intervalle régulier, organisé par l'Alliance pour refonder la Gouvernance en Afrique, section Burkina (ARGA-Burkina) et son partenaire, Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), sur des thèmes relatifs à la vie nationale. L'initiative, qui s'incarne sous forme de panel, vise donc à créer des espaces de dialogue et de propositions constructives.

Lire aussi :Interdiction de la dot : Pourtant, « aucune femme ne va accepter le mariage sans dot, aucun homme ne peut obtenir sa femme sans dot » (Dr Zakaria Soré, )

O.L.O
Lefaso.net

Opération reconquête du territoire national : Les nouvelles du front du 03 août 2023

Niger : Selon l' ex président Mohamed Bazoum, le coup d'Etat n'a aucune justification

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Dans la rubrique "opinion" du journal américain Washingthon Post, l' ex président de la République nigérienne, Mohamed Bazoum, s'est exprimé pour la première fois sur le coup d'Etat militaire qui l'a enlevé du pouvoir le 26 juillet 2023. L'ex président parle d'un coup d'État militaire orchestré par une fraction de militaires et qui n'a aucune justification. Lisez plutôt !

"J'ai été pris en otage par un coup d'État militaire"

J'écris ceci en tant qu'otage. Le Niger est attaqué par une junte militaire qui tente de renverser notre démocratie, et je ne suis que l'un des centaines de citoyens qui ont été emprisonnés arbitrairement et illégalement. Ce coup d'État, lancé contre mon gouvernement par une faction militaire le 26 juillet, n'a aucune justification. Si elle réussit, elle aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier.

Notre gouvernement est arrivé au pouvoir grâce à des élections démocratiques en 2021. Toute tentative visant à renverser un gouvernement légitime doit être combattue, et nous apprécions les condamnations fermes et sans équivoque de cet effort cynique visant à saper les progrès remarquables réalisés par le Niger dans le cadre de la démocratie. Les États-Unis, les Unions africaine et européenne et la Communautééconomique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont affirmé haut et fort : ce coup d'État doit cesser et la junte doit libérer tous ceux qu'ils ont illégalement arrêtés.

Les comploteurs du coup d'État prétendent à tort qu'ils ont agi pour protéger la sécurité du Niger. Ils prétendent que notre guerre contre les terroristes djihadistes échoue et que ma gouvernance économique et sociale, y compris les partenariats avec les États-Unis et l'Europe, a nui à notre pays.

En fait, la situation sécuritaire du Niger s'est considérablement améliorée, facilitée par les partenariats auxquels la junte s'oppose. L'aide étrangère constitue 40 pour cent de notre budget national, mais elle ne sera pas délivré si le coup d'État réussit.

Au sud, où nous faisons face au groupe terroriste Boko Haram, il n'y a presque pas eu d'attaques depuis deux ans, et les réfugiés retournent dans leurs villages. Pour témoigner de cette réalité, nos partenaires, dont l'Agence américaine pour le développement international, passent de l'aide humanitaire à des initiatives de développement telles que la construction d'énergies durables, l'amélioration de la productivité agricole et l'éducation de la prochaine génération de dirigeants nigériens.

Le nord et l'ouest du pays n'ont pas non plus subi d'attaques majeures depuis que j'ai pris mes fonctions en 2021. Grâce au soutien de nos alliés et à la formation de nos partenaires, y compris la Garde nationale de l'Indiana, le Niger est aujourd'hui le plus sûr qu'il ait été au cours des 15 dernières années.

Notamment, la situation sécuritaire du Niger est nettement meilleure que celle de nos voisins, le Mali et le Burkina Faso, dont les gouvernements, tous deux installés par des prises de pouvoir militaires, soutenir le coup d'État illégal. Plutôt que de répondre aux préoccupations de sécurité en renforçant leurs propres capacités, ils emploient des mercenaires russes criminels tels que le Groupe Wagner au détriment des droits et de la dignité de leur peuple.

Mon gouvernement a également réussi en matière de gouvernance économique et sociale. Après une lente reprise du covid-19 en 2021, notre taux de croissance par habitant plus que tripléà 7,4 pour cent l'an dernier.

2022 a été la première année du Niger sans un seul jour d'école perdu par des grèves d'enseignants ou d'étudiants. Les travailleurs ne se sont pas mis en grève dans un secteur important, et mon administration a signé des accords historiques avec les syndicats pour créer un environnement de travail plus sûr et plus stable à travers le pays.

Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cet élan. Reconnaissant la menace que la chute potentielle du Niger fait peser sur la région, nos voisins de la CEDEAO ont annoncé des sanctions sans précédent, y compris une interdiction des exportations et des importations de pétrole, et une suspension des transactions financières transfrontalières.

Ces mesures montrent déjàà quoi ressemblerait un avenir sous une junte autocratique sans vision ni alliés fiables. Le prix du riz a augmenté de 40 pour cent entre dimanche et mardi, et certains quartiers ont commencéà signaler des pénuries de biens et d'électricité.

Dans la région agitée du Sahel en Afrique, le Niger est le dernier bastion du respect des droits de l'homme au milieu des mouvements autoritaires qui ont pris le pas sur certains de nos voisins. Si cette tentative de coup d'État est une tragédie pour les Nigériens, son succès aurait des conséquences dévastatrices bien au-delà de nos frontières.

Avec une invitation ouverte des comploteurs de coup d'État et de leurs alliés régionaux, toute la région centrale du Sahel pourrait tomber sous l'influence russe via le groupe Wagner, dont le terrorisme brutal a été mis en évidence en Ukraine.

Boko Haram et d'autres mouvements terroristes profiteront certainement de l'instabilité du Niger, en utilisant notre pays comme un terrain d'étape pour attaquer les pays voisins et saper la paix, la sécurité et la liberté dans le monde. Ils intensifieront leurs efforts pour cibler nos jeunes avec un endoctrinement anti-occidental haineux, les montant contre les partenaires mêmes qui nous aident à bâtir un avenir plus porteur d'espoir.

À l'heure où nous en avons besoin, j'appelle le gouvernement américain et toute la communauté internationale à nous aider à rétablir notre ordre constitutionnel. Lutter pour nos valeurs communes, y compris le pluralisme démocratique et le respect de l'État de droit, est le seul moyen de progresser durablement dans la lutte contre la pauvreté et le terrorisme. Le peuple nigérien n'oubliera jamais votre soutien en ce moment charnière de notre histoire.

SEM MOHAMED BAZOUM
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU NIGER

Source : Washingthon Post

Burkina/Éducation : Les syndicats veulent lancer une souscription pour témoigner leur solidarité aux PDI

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Dans cette déclaration finale rendue publique le 29 juillet 2023, les représentants de la CGTB, F-SYNTER et la CNEC ont interpelé le gouvernement sur l'importance de doter l'enseignement supérieur de moyens conséquents et que des solutions urgentes soient trouvées aux problèmes soulevés. Ils appellent également leurs membres à se mobiliser pour témoigner leur solidarité envers les personnes déplacées internes à travers une souscription qui sera lancée à cet effet. L'intégralité des décisions prises dans la suite de la déclaration.

Confédération Générale du Travail du Burkina (CGTB)

Fédération des Syndicats Nationaux des Travailleurs de l'Éducation et de la Recherche (F-SYNTER)

Coordination Nationale des Enseignants-Chercheurs et des Chercheurs (CNEC)

Déclaration finale de la rencontre nationale du 29 juillet 2023

La Coordination nationale des enseignants-chercheurs et des chercheurs de la F-SYNTER a tenu le 29 juillet 2023, à Ouagadougou, une rencontre nationale afin de faire le bilan des activités syndicales de l'année et dégager des perspectives dans le contexte de crise sécuritaire que traverse notre pays, crise qui n'épargne évidemment pas le secteur de l'éducation en général et celui de l'enseignement supérieur et de la recherche en particulier.

Etaient présents à cette rencontre outre le bureau de la Coordination, les représentants des comités et sous-comités des universités et centres universitaires publiques ainsi que ceux du CNRST.

La rencontre a examiné la situation politique internationale, nationale et au niveau de l'enseignement supérieur et de la recherche et la vie interne de la CNEC.

Au niveau international, la situation reste marquée par l'approfondissement de la crise du système capitaliste impérialiste dont l'une des manifestations concrètes est la guerre en Ukraine qui oppose la Russie impérialiste d'un côté et l'impérialisme américain et ses alliés européens de l'autre. Cette guerre est porteuse de conséquences néfastes et de menaces graves pour la paix dans le monde.

Au plan national, notre pays, le Burkina Faso, fait face à une crise sécuritaire sans précèdent depuis 8 ans maintenant. Il subit des attaques répétées de groupes armés terroristes (GAT) qui tuent, violent, volent et occupent aujourd'hui près de 40 % de notre territoire national. Les tueries répétées de civils (dont les auteurs ne sont pas toujours identifiés), des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) ou des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le ciblage de groupes ethniques, etc. ont installé notre pays dans une guerre civile réactionnaire, avec des conséquences désastreuses sur le plan humanitaire avec plus de 2 millions de déplacés internes. Cette situation a conduit à une crise politique, économique et sociale majeures ayant conduit à deux coups d'État en l'espace de huit mois.

Les débats au cours de cette rencontre nationale ont montré que, malgré la situation difficile, notre peuple peut trouver les voies et moyens pour faire face à l'hydre terroriste. Ils ont aussi montré que le putschisme est par essence contre-révolutionnaire en ce qu'il retarde les conditions subjectives de l'avènement de la révolution en créant l'illusion qu'un groupe de militaires vus comme des messies peut résoudre les problèmes qui nous assaillent. Aucun coup d'Etat ne peut résoudre fondamentalement les problèmes de notre peuple. Notre peuple doit comprendre aussi qu'il ne peut s'appuyer sur un pays impérialiste comme la Russie pour combattre un autre en l'occurrence la France.

Notre destin se trouve entre nos mains. De plus, depuis son avènement, le MPSR2 ne semble pas avoir de vision politique, économique et sociale cohérente ni même affirmée. Malgré l'acquisition de nouvelles armes et les attaques de drones montrées quotidiennement à la télévision, des zones entières de notre pays continuent d'être sous l'emprise des GAT et rien ne semble attester que des zones sont reconquises et que des populations retournent dans leurs localités d'origine.

Les participants à la Rencontre se sont inquiétés que le pouvoir du MPSR2, au nom de la lutte contre le terrorisme, ait encouragé la division des citoyens en patriotes et en apatrides entrainant une recrudescence des discours haineux, des menaces de mort voire des agressions et enlèvements contre des citoyens critiques de la gestion de la crise sécuritaire et/ou de la gouvernance. Ils s'inquiètent particulièrement des accusations laissant penser que des groupes proches du pouvoir ou en tout cas non inquiétés par celui-ci procéderaient, en dehors du système judiciaire, à l'élimination ciblée de citoyens soupçonnés de connivence avec les GAT ou participeraient à certains massacres.

La CNEC presse le gouvernement de faire la lumière sur de telles accusations.

Au niveau du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR), des sites universitaires et des centres de recherche ont été la cible d'actes terroristes (Ouahigouya, Dédougou, Fada N'Gourma) ou ont dû fermer (CU Dori, Stations de Di et de Dori,..) ou ont été contraints de délocaliser entravant ou ralentissant le déroulement des activités académiques et de recherche. Les représentants des universités de Dédougou, de Ouahigouya et du CUP de Dori ont donné des témoignages sur la situation sécuritaire difficile dans laquelle ils doivent travailler et vivre. A ce jour, le gouvernement ne propose aucune solution pour les étudiants déplacés internes (EDI). Pire, faisant fi de la sécurité des étudiants et des enseignants, le MESRI tente de forcer les universités de Fada et de Ouahigouya à retourner dans des sites non sécurisés pour donner l'impression d'un retour à la normale.

En matière de vision pour l'enseignement supérieur, le pouvoir du MPSR2 s'inscrit en droite ligne de ses prédécesseurs en appliquant les mêmes orientations édictées par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, …). Prétextant l'insuffisance de ressources financières et leur orientation prioritaire vers la lutte militaire contre le terrorisme, le secteur de l'ESR se contente du strict minimum pour exister. Les budgets de fonctionnement de la plupart des institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) ont baissé malgré des besoins croissants alors que le Chef de l'Etat lui-même demande IESR de trouver des solutions endogènes pour le développement du pays. Les IESR sont incapables de faire face aux simples factures d'eau et d'électricité et on ne parle même pas de financement interne de la recherche.

Devant le manque criard d'infrastructures pédagogiques et de recherche, le gouvernement veut embarquer une fois de plus l'enseignement supérieur dans une aventure sans lendemain avec l'orientation dès la rentrée 2023-2024 de 10 000 bacheliers à l'université virtuelle. Nous aurons finalement nos étudiants intra-muros et extra-muros théorisés au début des années 2000. C'est comme si le gouvernement n'avait pas tiré des leçons de l'imposition calamiteuse du LMD dans nos universités et qui entraine, aujourd'hui, des retards académiques pouvant atteindre 24 mois. Dans le contexte actuel de la mauvaise qualité de la connexion internet et du renchérissement des coûts de la communication, ce sont les enfants du peuple qui seront encore envoyés à l'abattoir.

Sur le plan de la gouvernance démocratique, le pouvoir du MPSR2 rechigne à accepter l'élection des premiers responsables des IESR alors que le corps électoral pour l'élection des directeurs d'UFR et d'Instituts ne reflète pas la représentativité des différents corps qui composent nos IESR.

Sur le plan social, plusieurs catégories de travailleurs (permanents du CNRST, personnel ATOS, …) continuent de voir leurs carrières bloquées par des textes iniques ou par une absence de plans de carrières. On note également une dette sociale toujours importante dans certaines IESR, l'instauration de prélèvements indus sur certains revenus d'activités, l'imposition de nouvelles charges sur le dos des enseignants et chercheurs (frais de publication des documents de vulgarisation et dans les revues locales, etc.), velléités de remise en cause de certains acquis (voyages d'études, primes de participation à la recherche, etc.).

Dans le contexte actuel de lutte contre les forces du mal, nous étions en droit d'attendre du pouvoir du MPSR2 des efforts importants pour répondre à ces préoccupations afin que le secteur de l'ESR soit en situation de contribuer efficacement à faire barrage à l'obscurantisme qui guette notre pays. En effet, le secteur de l'ESR dispose du potentiel pour travailler àéloigner la jeunesse des groupes terroristes, tout en contribuant à trouver des solutions de long terme pour le développement du pays, encore faut-il qu'on lui donne les moyens.

La rencontre nationale de la coordination CNEC/F SYNTER interpelle le gouvernement afin que l'enseignement supérieur et la recherche soient dotés de moyens conséquents et que des solutions urgentes soient trouvées aux problèmes soulevés.

La rencontre nationale de la coordination CNEC / FSYNTER lance un appel à l'ensemble des travailleurs de l'enseignement supérieur et de la recherche :

- A une grande mobilisation pour l'amélioration de nos conditions de vie et de travail et pour des universités et centres de recherche de qualité ;

- A renforcer l'unité d'action avec l'ensemble des travailleurs pour faire face aux dérives liberticides et pour lutter contre la vie chère ;

- A se mobiliser pour témoigner leur solidarité envers les personnes déplacées internes. Une souscription sera lancée à cet effet par la CNEC.

Pain et Liberté pour le Peuple !

Ouagadougou le 29 juillet 2023.

La 1ère rencontre nationale de la CNEC.

Burkina : Me Arnaud Ouédraogo appelle le président Ibrahim Traoréà ne pas scier la branche de la justice

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Dans cette tribune adressée au Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, Maître Arnaud Ouédraogo l'interpelle sur sa responsabilité sur la Justice. L'homme de droit rappelle au Chef de l'Etat le serment qu'il a prêté devant le Conseil constitutionnel qui lui l'absout d'avoir renversé l'ordre constitutionnel. Et en contrepartie, explique-t-il, la Justice est devenue la branche sur laquelle il est assis et qu'il ne doit pas scier. L'intégralité de son analyse dans la suite de la Tribune.

Monsieur le Président du Faso,

Je voudrais m'adresser à vous en toute responsabilité et avec ma plus parfaite considération. En tant que gardien de la République, je suis dans le devoir de prendre la parole quand la Justice est en cause.

De mon humble expérience en tant que serviteur de la Justice, je peux vous assurer que la mystique de la Justice est supérieure à toutes les autres mystiques. Ceux qui vivent au quotidien dans l'intimité de la Justice vous diront que c'est avec tremblement qu'ils la servent.

Lorsque vous leviez la main droite pour jurer devant le Conseil constitutionnel, vous accomplissiez un acte profondément sacré. La main levée vers le ciel est une survivance du lien entre les institutions de la République et le divin.

Le magistrat Antoine GARAPON décrit parfaitement cela dans son Essai sur le rituel judiciaire : « Celui qui prête serment donne sa personne en otage à la divinité contre la reconnaissance de la vérité de ses propos ».

Toutes les fois que vous serez face à un choix difficile, rappelez-vous les valeurs cardinales qui ont fertilisé le parcours et le destin de ce peuple : Unité nationale, Intégrité, Liberté, Vérité, Justice, Refus du pouvoir personnel, Autorité de la loi, Respect de la vie, Respect de la parole donnée. Ce sont ces valeurs cardinales qui font de nous un peuple. Sans elles, le sens de toute chose est perdu.

Alors, je vous en conjure : ne laissez personne vous faire croire qu'une autre mystique pourrait prévaloir sur votre serment et sur la mystique de la Justice. Je sais que des hommes vous poussent à la faute mais ils vous trompent comme ils ont trompé vos prédécesseurs. Ce serait une erreur dans laquelle je ne vous engagerai jamais.

Le peuple burkinabè est le peuple le plus charmant au monde. Je l'ai servi avec fierté. Mais c'est un peuple qu'il est difficile de cerner « politiquement ». N'oubliez pas que des gens ont acclamé vos prédécesseurs dans leur erreur jusque à la chute. La politique a rendu tout le monde hypocrite. Au point que la vérité passe pour un délit.

S'il y avait un seul exorcisme à faire contre la malédiction qui semble suivre tous ceux qui s'asseyent sur le trône au Burkina Faso, ce serait le droit et la justice qui offriraient le moyen de cet exorcisme dans la République. Tout le reste est inconsistant.

On sait que chaque régime politique a deux temps. Le premier temps est le temps de l'euphorie des promesses. Le second temps révèle les contradictions entre les intentions et les actes ainsi que le choc des égos. C'est pourquoi je vous engage à faire l'autocritique de votre régime sans vous enfermer dans des certitudes. C'est le meilleur moyen d'arrêter, une fois pour toutes, l'interminable « syndrome de la rectification ».

Par votre serment devant le Conseil constitutionnel, qui vous a absout d'avoir renversé l'ordre constitutionnel, vous ne tenez plus votre pouvoir des armes. En contrepartie, la justice est devenue la branche sur laquelle votre pouvoir est assis. Alors, ne sciez pas la branche.

Je vous parle en toute sincérité.

Me Arnaud OUEDRAOGO
Avocat

Niger : Les troupes françaises ne sont plus les bienvenues

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Dans la nuit du 3 au 4 août 2023, les nouvelles autorités du Niger ont dénoncé les accords militaires qui lient leur pays à la France, demandant ainsi leur départ à la suite du Mali et du Burkina Faso. Une décision que les nouvelles autorités disent justifier face à l'attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation interne qui prévaut dans le pays.

Le conseil national pour la sauvegarde de la patrie dénonce à travers cette décision les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec la France, en se basant sur les dispositions suivantes :

1-L'accord du 19 février 1977 sur la coopération militaire et technique, conformément à son article 12 et au préavis de 3 mois ;

2. L'accord du 25 mai 2013 relatif au régime juridique de l'intervention des militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel, conformément à sonpoint 7 et au préavis d'un mois.

3. L'accord du 19 juillet 2013 sur le statut
des militaires français présents au Niger dans le cadre de l'intervention française pour la sécurité au Sahel, conformément à son article 13 et aupréavis de 6 mois ;

4. L'arrangement technique du 2 janvier 2015 relatif au stationnement et aux activités du détachement Interarmées français sur
les territoires de la République du Niger, conformément à son article 13
et au préavis de 30 jours ;

5. Le protocole additionnel du 28 avril 2020 à
l'accord du 25 mars 2013 relatif au régime juridique de l'intervention militaire française au Niger pour la sécurité au Sahel et à l'accord du 19juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le
cadre de l'intervention française pour la sécurité au Sahel, déterminant le
statut du détachement non français de la force, conformément à son
article 4 et au préavis de 90 jours.

Elles informent par ailleurs qu'une correspondance diplomatique
sera adressée à cet effet.

Fait à Niamey, le 3 août 2023, signé le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie


Insertion socio professionnelle des PDI dans la région du Centre-est : Le projet DROITS accompagne les centres et ateliers dans l'élaboration de modules de courte durée

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Le projet « Offre de solutions pour une résilience inclusive, durable et territorialisée-DROITS » mis en œuvre par l'ONG Trias en consortium avec ICCO Part of Cordaid et OCADES Koupéla, accompagne les structures de formation aux métiers dans l'élaboration de modules de formation de courte durée.

Après l'atelier de conception des modules, il a organiséà Koupéla, province du Kouritenga, région du Centre-est du 1er au 03 août 2023 une session de formation au profit des maîtres artisans formateurs partenaires. Ce renforcement de capacités permettra aux bénéficiaires de disposer des rudiments nécessaires pour former les jeunes et les femmes intéressés par les formations professionnelles de courte durée de trois à six mois.

En vue de participer à l'insertion socioprofessionnelle des PDI et leurs hôtes, le projet DROITS a engagé dans un parcours métier, 200 jeunes et femmes dont 140 personnes déplacées internes et 60 hôtes, dans les quatre communes d'intervention que sont les communes de Koupéla, de Pouytenga, de Bittou et de Ouargaye. Des accords de collaboration ont été passés avec 24 structures de formation dont 17 ateliers et sept centres pour la formation des bénéficiaires du projet dans onze corps de métiers.

Le responsable du projet

Au cours de cette formation les responsables des centres de formation concernés ont été outillés sur le contenu et les étapes d'exécution d'une formation courte durée basée sur une approche par les compétences (APC). Selon Germain Yaméogo, coordonnateur du projet, cette initiative est née du constat que les centres et ateliers de formation professionnelle de la région proposent des formation longue durée de deux à trois ans. Ce qui ne permet pas de prendre en compte les personnes déplacées internes qui souhaitent apprendre rapidement un métier pour se réinsérer dans leur communauté d'accueil.

Un consultant expert en approche par les compétences a été recruté pour accompagner le projet et ses partenaires dans la conception de modules dans six corps de métier que sont le tissage, la coupe-couture, la coiffure dame, la mécanique deux roues, la menuiserie métallique et la cosmétique. Après cette séance de formation, les centres de formation s'ouvriront davantage aux cibles du projet et seront capables de les former en six mois maximum.

Les participants à la formation

Le représentant de la direction régionale de la jeunesse, François d'Assise Ouédraogo, présent à cette formation, a salué l'initiative à sa juste valeur. Il a invité le projet à la perpétuer car ces types d'initiatives participent au relèvement économique des PDI et hôtes, à l'effort de paix et répond à l'appel du chef de l'État dans sa vision d'une solidarité agissante. La mise en œuvre du projet est rendue possible grâce à l'accompagnement financier de l'Agence belge de développement (Enabel).

Correspondance particulière

Championnat d'Afrique de volleyball féminin 2023 : Les Etalons volleyeuses se préparent pour leur baptême du feu

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La coupe d'Afrique de volleyball en seniors dames se disputera du 20 au 30 août 2023 au Cameroun. Pour la première fois de leur histoire, les Etalons volleyeuses prendront part à cette compétition continentale. Pour ce faire et malgré des conditions un peu délicates financièrement, elles se préparent afin de faire une participation honorable. En regroupement depuis une semaine, la séance d'entraînement de ce jeudi 3 août 2023 a été ouverte à la presse qui a pu s'enquérir des conditions de préparation des volleyeuses burkinabè.

Le Cameroun accueille la 21e édition du championnat d'Afrique de volleyball en seniors dames. La compétition se déroulera du 20 au 30 août 2023 à Yaoundé, la capitale camerounaise. Elle regroupera une dizaine de pays dont le Burkina Faso. Depuis une semaine, l'équipe nationale féminine du Burkina Faso, se démène afin de faire bonne figure lors de ce rendez-vous international.

Pour Casimir Sawadogo, président de la Fédération burkinabè de volleyball, cette première participation des volleyeuses burkinabè répond à une promesse de campagne lors des élections fédérales. « Le Burkina Faso s'est engagé dans le championnat d'Afrique de volleyball en dames qui doit se jouer à Yaoundé au Cameroun. Il faut signifier que c'est la première fois que l'équipe nationale féminine de volleyball va participer au championnat d'Afrique des nations. C'est une promesse qui avait été faite lors de l'élaboration de notre programme fédéral et nous avons tenu à l'exécuter », confie-t-il.

Casimir Sawadogo, président de la Fédération burkinabè de volleyball

Il se dit confiant quant à une bonne participation de ses joueuses malgré les conditions un peu difficiles. « Au vu des entraînements, nous pensons que les dames vont faire une prestation honorable au Cameroun. C'est vrai que c'est la première fois mais elles ont affirmé qu'elles sont déterminées à se battre pour occuper une bonne place dans cette compétition. On peut dire que les conditions sont réunies et nous profitons dire merci à notre ministère de tutelle (ministère des Sports) qui a accepté nous donner les moyens pour que nous puissions participer honorablement à cette compétition. C'est vrai qu'on ne peut pas avoir tous les moyens qu'on veut mais je crois que nous avons le minimum et les filles ont accepté se battre avec ce minimum », explique-t-il.

L'objectif principal pour le Burkina Faso, selon Casimir Sawadogo, c'est de faire une participation honorable. « Nous pensons aussi qu'en voyant les grandes nations de volleyball jouer, elles vont revenir ici ragaillardies. Cela va également rehausser le niveau de notre championnat et améliorer les prochaines participations », soutient-il.

Pierre Djigemdé, entraîneur de l'équipe nationale féminine de volleyball

De son côté, Pierre Djigemdé, directeur technique et entraîneur de l'équipe nationale féminine de volleyball assure que la préparation se passe bien malgré quelques imperfections à corriger. « Nous sommes en regroupement depuis une semaine. Pour la première semaine, elles s'entraînaient une fois par journée et cette semaine, c'est deux fois par jour. On a 15 joueuses qui se donnent à cœur joie et pour le moment ça va. Pour tous ceux qui connaissent les équipes burkinabè de volleyball, notre faiblesse, c'est la réception. Donc, nous sommes en train de travailler beaucoup sur la réception du service mais aussi sur la cohésion de l'équipe, l'harmonie et la relation entre les joueuses, les passeuses et les attaquantes afin de créer une bonne coordination pour pouvoir mettre en place des systèmes de jeu simples avec des plans de jeu bien élaborés, compris par tout le monde », détaille-t-il.

Pierre Djigemdé salue le sens de sacrifice et l'abnégation de ses joueuses, déterminées à faire amende honorable au Cameroun malgré certaines difficultés. « Elles se sont données volontairement malgré les conditions un peu délicates financièrement. Elles ont accepté de se donner à fond pour le pays. Et elles le font sentir sur le terrain, elles y participent et il n'y a vraiment pas de soucis à ce niveau » précise-t-il.

Les Etalons volleyeuses écoutant les instructions du staff technique lors de l'entraînement

« Pour le moment il y a dix pays participants dont le Burkina Faso mais il n'y pas encore la répartition des équipes. Mais nous savons qu'il y a des grosses pointures comme la Tunisie, l'Algérie, le Cameroun pays organisateur, le Kenya champion. Nous avons aussi les équipes avec qui nous avons l'habitude de jouer comme le Mali, la Côte d'Ivoire, le Lesotho et d'autres pays et nous pensons jouer notre partition à cette coupe d'Afrique » a ajouté Pierre Djigemdé sur les chances de son équipe.

Se prononçant sur les objectifs fixés pour cette compétition, il affirmé : « L'objectif sera atteint quand nous serons au moins en milieu de tableau. C'est ce que nous visons mais on est ambitieux, ce qu'on aura, on prendra avec plaisir, on ne baissera pas les bras de sitôt en bons Burkinabè».

Sylvie Kohio, l'une des Etalons volleyeuses sélectionnées pour cette compétition espère que les siennes feront une bonne participation

Pour Sylvie Kohio, joueuse de l'équipe nationale féminine de volleyball, la préparation se déroule bien et elle et ses coéquipières sont déterminées à faire bonne figure au pays de Paul Biya. « Jusqu'à présent, on peut dire que la préparation se passe bien. Les séances d'entraînement sont un peu corsées et intensives mais on essaie de faire avec. C'est vrai que c'est notre première fois, mais nous voulons aller donner le meilleur de nous-mêmes, avoir un bon résultat, gagner des matchs. Pour une première fois, c'est toujours une expérience à acquérir aussi », a-t-elle indiqué.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Niger/Diplomatie : La diplomate nigérienne en France refuse d'appliquer la décision des nouvelles autorités

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Selon l'Agence d'information du Burkina (AIB) qui cite l'AFP, l'ambassadrice nigérienne en France, Aïchatou Boulama Kané refuse d'appliquer la décision des nouvelles autorités nigériennes.

Le média affirme que la diplomate a affirméà L'AFP être toujours l'ambassadrice en France du président légitime Mohamed Bazoum, tout en ajoutant qu'elle rejetait "comme nulle et non avenue" la décision des nouvelles autorités de mettre fin à ses fonctions.

En rappel, les nouvelles autorités nigériennes avaient annoncé mettre fin aux fonctions de leurs ambassadeurs en France, aux Etats-Unis, au Nigeria et au Togo, dans un communiqué lu à la télévision nationale dans la soirée du jeudi 3 août 2023.

Lefaso.net

Démocratisation et élections dans les États fragiles et en guerre : Une porte de sortie à mille inconnues, selon l'analyste Mathieu Bere

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Dans cet écrit parvenu aux Éditions Lefaso, l'analyste Mathieu Bere du centre de recherche pour la paix et la sécurité au Sahel (CERPSS) parle de la démocratisation et des élections dans les États fragiles et en guerre. En se posant plusieurs questions sur le sujet, l'analyste parle par la suite d'une porte de sortie à mille inconnues. Lisez plutôt l'intégralité de son analyse !

Démocratisation et élections dans des États fragiles et en guerre : une porte de sortie à mille inconnues

La démocratie, dit-on, est en danger. Il est urgent de retourner à l'ordre constitutionnel, d'organiser des élections pour sortir de la crise. Nous avons entendu cela à propos de plusieurs pays africains en guerre ou confrontés à une crise politico-militaire. L'actualité africaine avec la récente série de coups d'Etat réussis ou avortés (Burkina Faso, Mali, Guinée- Conakry, Niger, Soudan, Sierra-Leone, etc.) repose une question fondamentale que l'on évite souvent : pourquoi tant de manifestations populaires en soutien à des coups d'Etat qui renversent des présidents « démocratiquement »élus ? Quand on est soucieux de respecter l'Etat de droit et les règles constitutionnelles et que l'on est conscient du coût des élections en Afrique, et ce que les coups d'Etat font perdre aux pays, on ne peut que les regretter.

Mais hélas, aux yeux des populations qui soutiennent ces coups d'Etat, ce qui confère la légitiméà un président, ce ne sont pas seulement les urnes, mais aussi sa capacitéà répondre à leurs besoins de base. Ce qui importe pour les populations affamées, qui n'ont pas accès à l'eau potable, à l'électricité, à l'éducation, aux soins de santé quand ils sont malades, et à d'autres biens publics de base, ce n'est pas en priorité le mode de gouvernance (démocratie, monarchie, aristocratie, ploutocratie, et que sais-je encore), mais concrètement, ce que les gouvernants leur apportent comme satisfaction à leurs besoins de base, et comme solutions à leurs problèmes quotidiens. Privez une bonne partie de la population de nourriture, d'électricité, d'eau potable, et d'autres biens nécessaires à leur survie pendant ne serait-ce que pendant quelques jours sans raison valable dans les pays dits démocratiques et vous verrez comment elles réagiront.

Si les populations ne sont pas manipulées et si à leurs yeux, le premier critère de légitimité d'un président se trouve dans sa capacite à résoudre leurs problèmes comme il l'a promis pendant les campagnes électorales, faudra-t-il revoir l'ordre des critères de légitimité des présidents en Afrique ? Mais s'il faut bénir ou laisser impunie toute tentative de coup d'Etat chaque fois qu'une partie de la population est insatisfaite de la gouvernance du régime en place, deux autres questions se posent : i) Est-on prêt à en assumer le coût ? et ii) que deviennent les règles de base que les citoyens se donnent à travers les Constitutions ? A quoi servent les lois que nous nous donnons si nous nous permettons de les respecter et de les violer quand on veut et comme on veut ?

Nous n'ignorons pas que la promotion de la démocratie et des droits de l'homme a été souvent utilisée, comme beaucoup aiment à le rappeler en Afrique, comme prétexte par de puissants acteurs extérieurs pour masquer la défense de leurs intérêts dans les pays dits en voie de développement. Mais ici, nous voulons souligner la complexité et les enjeux du débat sur la démocratie et des coups d'Etat en Afrique. Pour situer le débat, rappelons quelques faits relatifs à des interventions militaires pour défendre la démocratie et les droits de l'homme, ou à la thèse selon laquelle les crises politico-militaires que vivent les pays en conflit passe nécessairement par des élections démocratiques qui permettent d'installer au pouvoir des autorités « légitimes ».

Le printemps arabe a déclenché en 2010-2011 une série d'insurrections violentes en Afrique du Nord et dans quelques pays du Proche-Orient (Syrie, Yemen, Bahrain), insurrections qui ont conduit à la chute ou à la déstabilisation de régimes plus ou plus autoritaires, dont ceux de Zine al-Abidine Ben Ali en Tunisie, de Hosni Mubarak en Egypte, et de Muammar Kadhaffi en Libye après de violentes confrontations entre les forces de sécurité et les insurgés pro-démocratie.

La chute et l'assassinat de Kadhaffi a plongé la Libye dans le chaos de la violence inter-tribale et transformé un pays relativement stable et prospère en « un supermarché d'armes à ciel ouvert », comme disait Abdoulaye Bathily, représentant de l'ONU dans ce pays. Devenu un arsenal et un marché d'armes à ciel ouvert, la Libye est depuis lors une source d'approvisionnement pour des groupes islamistes, des rebellions sécessionnistes, et des trafiquants du Maghreb et du Sahel qui ont renforcé leurs capacités militaires et tentent depuis 2012 d'imposer leur projet de société en combattant l'ordre établi dans les États fragiles du Sahel. Ainsi, un des tristes revers des interventions militaires occidentales en Libye comme en Iraq et en Afghanistan est d'avoir déclenché des insurrections de groupes nationalistes armés avec des militants mobilisés sur une base idéologique islamiste. L'heure est maintenant au « djihad » contre les envahisseurs et infidèles occidentaux et leurs collaborateurs locaux, djihad soutenu par des trafics illicites transnationaux et le réseau international djihadiste.

Bien que la plupart des acteurs en Libye souhaitent tenir les élections et mettre fin à la crise qui déchiré le pays, la poursuite de la guerre et l'insécurité générée par les activités des milices, mercenaires, et divers groupes armés rendent difficile dans ce pays comme dans les pays du Sahel la tenue d'élections apaisées, libres, équitables et crédibles. Comment organiser, en effet, des élections qui aient ces qualificatifs dans des pays où il n'y a pas toujours de consensus sur les conditions d'éligibilité des candidats, des pays où la constitution peut être modifiée ou suspendue par le régime en place sans se référer au peuple, et dans des localités où des groupes armés locaux s'affrontent entre eux, des djihadistes s'attaquent aux forces armées nationales et internationales ? Comment la communauté internationale peut, de façon crédible, vouloir des élections inclusives, qui incluront le Général Haftar, un militaire américano-libyen, en Libye, et exiger que les militaires retournent dans leurs casernes et ne se présentent pas aux élections au Mali, Burkina Faso ou Guinée ?

Avec l'extension du réseau international djihadiste et le retour de la Russie en Afrique, une nouvelle guerre froide nourrie par des idéologies politiques et religieuses et par la compétition géopolitique entre grandes puissances risque de transformer les élections sur le continent en un cocktail explosif.

En Afrique du Nord comme au Sahel et dans le reste de l'Afrique sub-saharienne, le non-respect de règles consensuelles d'accès au pouvoir et de son exercice – quand de telles règles existent — ainsi que les controverses sur les critères de légitimité des tenants du pouvoir risque de continuer encore à diviser et opposer les Africains dans des conflits fratricides pendant longtemps, à moins que les conditions suivantes soient remplies :

i) Que chacun de ces pays trouve la forme de gouvernance démocratique qui correspond le mieux à ses réalités culturelles, économiques, et socio-politiques, une forme de démocratie qui donne satisfaction à la majorité de ses citoyens, et

ii) Que les puissants acteurs extérieurs cessent de leur imposer un modèle de démocratie qui provoque des déchirures sanglantes.

N'est-il pas temps que les Africains et les Occidentaux soucieux de promouvoir la democratie sur le continent se posent cette question : l'Afrique doit-elle se démocratiser nécessairement suivant le modèle occidental du multipartisme et de la dictature de la majorité surtout dans un contexte économique et culturel différent où une bonne partie de la population est illettrée, tend à vendre ses votes au plus offrant, et reste encore divisée par des conflits ethniques et régionaux ? Quelle stabilité et quelle sécurité peut-on espérer promouvoir, à coups de milliards de dollars, dans des pays où la gouvernance est malmenée aussi bien par les acteurs internes qu'externes aux intérêts souvent divergents avec des implications désastreuses ? Serait-il temps de laisser les pays qui pensent qu'ils feront mieux avec une démocratie à leur manière s'y essayer et en tirer les conséquences ?

Mathieu Bere
Centre de Recherche pour la Paix et la Sécurité au Sahel (CERPSS)

L'ONG les anges gardiens de la nature (AGN) : remise des biens vivres et des biens non-vivres aux compatriotes rapatriés du Ghana

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L'ONG les Anges Gardiens de la Nature (AGN) avec l'accompagnement de l'union européenne a procédéà la remise des biens vivres et des biens non-vivres le lundi 31 juillet 2023 à Pô aux autorités de la province du Nahouri au profit de nos compatriotes rapatriés du Ghana. La cérémonie de remise a été présidée par Monsieur Sanfiénalè SIRIMA, Secrétaire général de la province du Nahouri, représentant le haut-commissaire en présence des autres autorités provinciales et des représentants des bénéficiaires.

L'ONG les Anges Gardiens de la Nature (AGN) est financée par l'Union européenne. Elle intervient dans les paysages PONASI (Pô, Nazinga, Sissili) et WAP (W, Arly, Pendjari) composé des trois (3) régions administratives que sont le Centre-Sud, le Centre-Ouest et le Centre-Est. C'est une ONG qui lutte pour la préservation de la biodiversité et la conservation de la nature.

Personnes rapatriées du Ghana, accueillies dans une famille à DAKOLA

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Communautés résilientes » qui fait la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du rapprochement intercommunautaire à travers les filets sociaux et la sensibilisation, l'ONG AGN suite à une expression de besoins de la Direction provinciale en charge de l'humanitaire du Nahouri a remis officiellement des biens vivres et des biens non-vivres aux autorités au profit de nos compatriotes rapatriés du Ghana. On dénombre dans la seule province du Nahouri 515 personnes rapatriées composés essentiellement de femmes et d'enfants.

M. Adama MILLOGO coordinateur des projets et programmes d'AGN remettant un échantillon des biens vivres et biens non-vivres au Secrétaire Général de la province du Nahouri.

Ces biens vivres et biens non-vivres sont essentiellement composés de céréales, de vêtements, de bidons d'huile, de sucre, de pâtes alimentaires, de savons etc. ; le tout estiméà une valeur de plus de 9 millions de francs CFA.

Selon Monsieur Adama MILLOGO, représentant le Directeur exécutif de AGN, son organisation par ce geste accompagne les autorités pour soulager les compatriotes qui font face à cette situation difficile.

Ces biens vivres et biens non-vivres vont permettre à ces derniers de subvenir à leurs besoins élémentaires. AGN compte également les accompagner dans le cadre de leur relogement et les appuyer dans la mise en œuvre de certaines activités génératrices de revenus pour que leur résilience soit effective.

L'équipe de l'AGN en concertation avec M. Idrissa SONDE le représentant des rapatriés.

Prenant la parole à la suite de Monsieur Adama MILLOGO, le Secrétaire Général de la Province du Nahouri, Monsieur Sanfiénalè SIRIMA a traduit toute sa gratitude envers AGN et l'Union Européenne non seulement pour ce geste mais aussi pour les appuis multiformes dont a bénéficié l'administration. Les bénéficiaires par la voix de leur représentant Idrissa SONDE ont également remercié l'AGN pour ce geste qui va contribuer à soulager leurs peines.

Lacina OUEDRAOGO/Chargé de communication AGN

Conditions d'admission au Centre de formation des jeunes filles en coupe-couture du Service promotion des assurés sociaux (SPAS)

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I. Age et niveau scolaire :

être âgée de 12 ans au moins,
 avoir le CEP ou un autre diplôme équivalent ou plus.

II. Un dossier de candidature composé de :

 une demande manuscrite non timbrée adressée à monsieur le Directeur général de la CNSS ;
 un extrait d'acte de naissance ;
 un certificat de scolarité de la dernière classe fréquentée ;
 une copie légalisée du diplôme ;
 une copie de la carte scolaire ou de la CNIB.
NB : Réception des dossiers du 05 juillet au 05 septembre 2023.

III. Déroulement du test :

- Composition le 10 septembre 2023
- Epreuves : dictée et calcul

NB : Chaque matière est notée sur 20 points et toute note inférieure
ou égale à 7/20 est éliminatoire,

Se munir de la CNIB le jour du test.
La délibération est prévue pour le 25 septembre 2023.

Tidjani KAMBOU

Caisse nationale de sécurité sociale : le Directeur général à Fada N'Gourma, Koupéla et Tenkodogo

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Le Directeur général, Dr Herman Yacouba Nacambo a séjourné les 27 et 28 juillet 2023 dans la Direction régionale de Fada N'Gourma (DRF). Objectif : faire connaissance avec les partenaires sociaux suite à sa prise de fonction et visiter également les immeubles de rapport de l'institution.

Dans son périple à la suite de sa prise de fonction, le Directeur général, Dr Herman Yacouba Nacambo a étéà la rencontre du personnel de la Direction régionale de Fada N'Gourma les 27 et 28 juillet dernier. Arrivé dans la matinée du 27 juillet, les rencontres s'enchaineront. Très vite, il s'entretiendra avec le personnel. Au tour du sujet prédéfini : se présenter, constater les conditions de vie et de travail de ses collaborateurs et recueillir leurs préoccupations. Mais avant, le Directeur régional de Fada N'Gourma, Salifou Lougué dira à l'hôte du jour ceci : « Quand le premier responsable vient vous visiter, ça ne peut que vous encourager ». À ces mots du DRF, on voyait transparaitre toute la joie qui découlait des visages de son équipe.
Au nom de ses collègues, le Chef du service recouvrement et contentieux, porte-parole du personnel de la DRF, Moussa Kano exprimera son enthousiasme en ces mots : « L'ensemble du personnel souhaite la bienvenue au Directeur général et à sa délégation. Nous vous remercions pour la visite combien importante pour nous. Aussi, nous souhaitons que cette visite soit régulière M. le Directeur général ». Avant d'égrener un chapelet de difficultés qui jouent sur le bon fonctionnement du service ; sans oublier de soumettre quelques doléances.

Le Directeur général a remercié le personnel pour l'accueil chaleureux. Il a affirmé mesurer les sacrifices des uns et des autres afin de donner les meilleurs services aux assurés.

Répondant aux préoccupations posées, le Directeur général s'est voulu rassembleur. Il félicite la franchise des intervenants au cours des échanges. Aussi, il a reconnu le mérite du personnel pour son courage et son abnégation dans le travail malgré les conditions peu favorables.

Dans l'après-midi, la délégation a fait le tour de la ville pour se faire une idée sur les immeubles de rapport de l'institution. Ainsi, elle a pu visiter les deux cités CNSS, l'auberge du 11 décembre, la salle polyvalente et la nouvelle Direction régionale en construction.

Le lendemain, cap sur Koupéla et Tenkodogo. À Koupéla, le Directeur général a échangé avec l'équipe de la représentation de l'institution. Pour la responsable du bureau, Safiétou Kaboré, c'est une joie indescriptible vu que c'est la première fois qu'elle reçoit un Directeur général de l'institution depuis sa présence dans cette représentation.

La délégation avec le personnel de Koupéla

« Le personnel de Tenkodogo se joint à moi pour vous féliciter pour votre nomination et vous souhaiter plein succès dans votre nouvelle fonction. Comme dans toute administration, il y a toujours des difficultés liées aux conditions de travail », tel est le mot introductif du Chef de section recouvrement et porte-parole du personnel de ladite ville, Arzouma Luc Soubeiga. Par la suite, il a transmis les doléances de l'agence à la délégation. Bien avant, c'est le Chef d'agence, Jean-Baptiste Ouédraogo qui a donné le ton de la rencontre.

Tout comme à la Direction régionale de Fada N'Gourma et au bureau de Koupéla, le Directeur général véhicula à l'agence de Tenkodogo le même message. Il dit venir encourager le personnel pour tout ce qui est fait et s'enquérir de leurs conditions de vie et de travail.

À la fin de la rencontre, un arbre sera planté en guise de souvenir du passage du premier responsable sur initiative du personnel de l'agence. Puis, le tour de la ville est fait pour visiter la cité CNSS et l'Auberge du 11 décembre de Tenkodogo.

Au cours de toutes ses sorties, le Directeur général profite échanger avec certains partenaires. C'est ainsi qu'il a tenu deux rencontres avec les associations des retraités, l'une à Fada N'Gourma et l'autre à Tenkodogo. Le Directeur général affirmera ceci : « C'est un rendez-vous privilégié pour moi d'échanger avec vous autour de vos préoccupations vis-à-vis de la CNSS ».

À Fada N'Gourma, les retraités se sont dits très honorés de cette visite. Ils ont souhaitéégalement une amélioration de leur traitement. À en croire le Président de l'Association des retraités de Fada N'Gourma, Talari Théophile Thiombiano, « C'est par vous que nous trouvons sensation. Nous souhaitons une amélioration de nos pensions. Le coût de la vie est telle que nos pensions souffrent ». Dans le même sens, son homologue de Tenkodogo, M. Jacques Zabsonré indiquera que : « nous sommes tout heureux de rencontrer le Directeur général. Et cette rencontre nous va droit au cœur. Les prestations de la CNSS ne sont pas négligeables ». En sus, une liste de doléances a été communiquée pour un traitement.

« Nous vous avons écouté avec beaucoup d'attention et c'est une satisfaction pour nous », dira le Directeur général. Et d'ajouter que : « nous allons tenir notre engagement. Nous vous assurons que dans les mois à venir, nous allons vous inviter à constater l'évolution des différents dossiers ».

Direction de la communication et de la qualité


Défi sécuritaire et développement des infrastructures : Le cadre sectoriel de dialogue infrastructures de transport, de communication et d'habitat en quête de stratégies de résilience

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Le Cadre sectoriel de dialogue infrastructures de transport, de communication et d'habitat (CSD-ICTH) tient ce 4 août 2023, sa deuxième session ordinaire de l'année, associée à l'assemblée sectorielle des projets et programmes. Au cours de la rencontre, les participants vont examiner et adopter le rapport annuel de performance du premier semestre de l'année 2023 ainsi que le rapport d'évaluation des projets et programmes de développement du secteur de planification sur la période 2021-2022. Les travaux sont conduits par le ministre des infrastructures Luc Adama Sorgho, qui préside le CSD-ICTH.

La revue à mi-parcours du plan d'action sectoriel, permet de relever plusieurs acquis engrangés. Ce sont entre autres l'adoption de la loi portant sur la promotion immobilière, la construction de 271 logements économiques, l'opérationnalisation du fonds national du développement urbain et des logements, la construction de 312 logements au profit des personnes déplacées internes, l'aménagement de 31,58 km de voiries, etc. Le taux d'exécution financière est quant à lui, estiméà 30,44% soit environ 105 milliards 217 millions de FCFA.

Luc Adama Sorgho, ministre des infrastructures

Pour ce qui est de l'évaluation sectorielle des projets et programmes (PPD), sur 19 PPD évalués, 6 sont au vert, 5 à l'orange et 8 au rouge. Ce qui donne un taux moyen de performance de 30,29 sur 50. Naaba Dabiré, directeur général des études et des statistiques sectorielles du ministère des Infrastructures, fait noter que ce niveau de performance peut s'expliquer par la situation sécuritaire qui constitue un obstacle à la mise en œuvre de certains projets sur le terrain. A cela s'ajoute des difficultés financières liées à la régulation des budgets, qui impacte la mise en œuvre des projets.

vue des participants

La crise sécuritaire ayant un impact non négligeable sur la conduite des projets sur le terrain, le CSD-ICTH tient la présente session autour du thème "défi sécuritaire et développement des infrastructures de transport, de communication et d'habitat : quelles stratégies pour une meilleure performance des interventions du secteur". La réflexion sera donc menée, afin de trouver des solutions pour améliorer les performances du secteur des infrastructures. Et à cet effet, le ministre des infrastructures Luc Adama Sorgho, a laissé entendre que tous leurs espoirs sont portés sur les forces de défense de sécurité engagées dans la reconquête du territoire national. Il espère donc que les zones assiégées soient libérées au plus tôt, afin que les différents projets en souffrance puissent reprendre. Mais déjà, Luc Adama Sorgho se félicite pour les projets qui ont pu être menés à bien, dans les zones à faible défi sécuritaire.

Armelle Ouédraogo Yaméogo
Lefaso.net

Cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains » : La revue à mi-parcours 2023 affiche un taux de réalisation de 46,66% pour une exécution financière globale de 16,55%

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La revue à mi-parcours 2023 du cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains » s'est tenue ce vendredi 4 août 2023, sous la présidence du ministre de la justice, Edasso Rodrigue Bayala. A cette occasion, le représentant résident par intérim du PNUD au Burkina Faso s'est fait représenter par l'ancien ministre de la justice de la République du Mali, Me Malick Coulibaly.

Le cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains (CSD-JDH) » réunit le ministère de la Justice, chargé des relations avec les institutions, chef de file du secteur, le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale et celui des Sports, de la jeunesse et de l'emploi. Il comprend également tous les autres acteurs intervenant dans le domaine de la justice et des droits humains, notamment, des organisations de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

Le CSD a pour but ultime, le suivi de la mise en œuvre de la politique sectorielle « Justice et droits humains » dont les actions s'inscrivent dans les piliers 1, 3 et 4 du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) qui décline les priorités du gouvernement de la transition. Conformément au décret du 12 juillet 2022 relatif au dispositif de suivi et d'évaluation de la Politique nationale de développement (PND), les CSD tiennent chacun par an une revue annuelle et une revue à mi-parcours. La revue à mi-parcours qui s'est tenue le vendredi 4 août 2023, à Ouagadougou, s'inscrit en droite ligne des missions qui sont dévolues au CSD par ledit dispositif.

Vue des participants lors de la cérémonie d'ouverture

Prononçons le discours d'ouverture des travaux, le premier responsable du département de la Justice burkinabè, Edasso Rodrigue Bayala, a relevé qu'il s'agira de façon générale, d'examiner les résultats de la mise en œuvre de la tranche annuelle du PA-SD du secteur « justice et droits humains » au 30 juin 2023 ainsi que les perspectives pour le second semestre qu'ils ont déjà amorcé. Au titre du bilan, ce premier semestre 2023 a été marqué par de belles réalisations que ça soit à Bobo Dioulasso, à Koudougou en ce qui concernent les institutions mais également le secteur des droits humains à travers les formations, grâce à un très fort engagement des acteurs du secteur et particulièrement aux acteurs de mise en œuvre.

Le ministre de la justice a renouvelé sa reconnaissance et celle du gouvernement burkinabèà l'endroit de l'ensemble des partenaires techniques et financiers du secteur

De façon spécifique, on peut retenir la réalisation des travaux de réhabilitation du palais de justice de Bobo-Dioulasso et à la prison de haute sécurité ; l'assistance judiciaire accordée à 459 personnes vulnérables dont 131 femmes et 13 mineurs ; la tenue de 5 rencontres statutaires du CSM ; le renforcement des capacités de 183 FDS en droits humains et en droit international humanitaire. A cela s'ajoutent le traitement de 2 362 dossiers de conflits individuels et de trois conflits collectifs de travail ; la formation de 692 membres des démembrements de l'ONAPREGECC, l'adoption de quatre rapports dus aux organes de traités en matière de droits humains ; la sensibilisation de 18 859 volontaires recrutés et placés sur les chantiers de développement.

Photo de famille

Comme autres activités, il y a la tenue de 23 audiences foraines qui ont permis de rendre 654 décisions dont deux arrêts, le jugement de 25 dossiers impliquant 47 présumés terroristes par le pôle anti-terroriste et la tenue des sessions des pôles ECOFI qui ont permis de rendre 55 décisions. Ces réalisations ont été mises à mal par le contexte international et surtout national marqué par la persistance des attaques terroristes et les régulations budgétaires. « Cela a beaucoup impacté en terme de résultats. Mais le taux de 46,66% est très encourageant. On est pratiquement à la moyenne malgré le contexte très difficile et les régulations budgétaires que notre département a subi et qui n'ont pas permis d'atteindre à 100% les objectifs escomptés. Il y a aussi le fait que la plupart des activités sont programmées pour être entamées au second semestre de l'année à cause des difficultés de décaissement et autres. Nous attendons plus de réalisations du PA-SD que nous avons déjà amorcé», a laissé entendre le ministre Bayala.

En terme de perspectives, le CSD-JDH entend poursuivre au second semestre les actions qui ont déjà connu des débuts de mise en œuvre. Au nombre de ces activités figurent l'assistance des personnes vulnérables pour qu'elles puissent avoir accès à la justice, la relecture de certains textes de lois tels que le code pénal, le code de procédure pénale, ainsi que l'adoption de la loi portant travail d'intérêt général.

La réponse au défi lié au stock de dossiers en attente de jugement passe en grande partie par des réformes transformationnelles, rappelle l'émissaire du représentant résident par intérim du PNUD au Burkina Faso, Me Malick Coulibaly

A ces réformes s'ajoute la dotation d'un ministère en charge de la justice en ressources financières conséquentes pour lui permettre de relever les défis du secteur. Ces défis interpellent encore tous et toutes à plus d'engagement et d'abnégation. Interpellé sur l'affaire de la guérisseuse ayant entraîné la suspension des activités des acteurs de la justice, le ministre de la justice opte pour la prudence au regard de la sensibilité du sujet. « Au moment opportun, le gouvernement va communiquer là-dessus », a-t-il souligné. Le discours du représentant résident par intérim du PNUD a été lu par l'ancien ministre de la République du Mali, Me Malick Coulibaly. Il a, au nom des partenaires techniques et financiers du CSD-JDH rassuré le gouvernement qu'il peut toujours compter sur leur soutien renouvelé pour faire face aux défis de l'heure. Car, dit-il, c'est ensemble que nous pourrons construire un système de justice solide et une société qui respecte les droits humains pour tous les citoyens dans la dignité, la compréhension mutuelle et le dialogue pacifique. Tout en saluant l'excellence de la collaboration, il a formulé le vœu ardent de débats enrichissants et de plein succès aux travaux.

Aïssata Laure G Sidibé
Lefaso.net

Burkina/Anthropologie culturelle : Le père Pascal Ouédraogo s'interroge sur le milieu moaga en quête de son identité unificatrice

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Le père Pascal Ouédraogo, du Monastère Saint Benoit de Koubri, par ailleurs écrivain, s'est interrogé sur le milieu moaga en quête de son identité unificatrice, dans son dernier livre intitulé« Anthropologie culturelle ». Dans ce résumé que lui-même nous propose, il revient en détail sur les différents éléments utilisés chez les mossé qu'il a décrit dans son livre. Lisez plutôt !

« Lors d'une émission à la TVM de l'Archidiocèse de Ouagadougou, en septembre 2021, sur notre œuvre, Pascal KOAMA, journaliste, me demandait à savoir ce qui m'a motivé pour le choix du titre de l'œuvre. Je répondais en substance : C'est par ce que j'ai un très profond désir de partager avec tous les burkinabè, ma certitude sur la nécessité d'une prise de conscience personnelle de soi, de la vraie valeur culturelle de Ninsaala et de Neda . Car nous avons perdu le sens culturel et religieux de ceux-ci dans notre vie quotidienne. Nous devons absolument changer de mentalité, et de retrouver le sens authentique de l'homme et de son environnement. C'est notre droit et devoir à nous tous, sans aucune exception. Délibérément voulu, le titre de notre œuvre est excitateur, mais non arbitraire.

Mon intention, est que cette anthropologie culturelle nous libère de la peur servile des uns les autres, et qu'elle éveille en nous la capacité plus grande à faire confiance les uns aux autres, créant ainsi une ambiance de fraternité et de paix possible. C'est donc une anthropologie de proximité, avec la ferme volontéà ce qu'on aille ensemble vers un progrès intégral.

En ce sens, l'anthropologie culturelle burkinabè, se veut médiatrice de réconciliation de chaque individu avec lui-même et avec les autres. Avec un esprit ouvert, nous irions d'une manière personnelle et sociale, à la découverte notre identité culturelle propre. Elle nous permettra de mener une sérieuse réflexion profonde sur soi. Nous pourrons ensuite travailler à l'unification de notre manière d'être et d'agir ensemble, dans une maturité intellectuelle et humaine, avec un désir sage, d'évoluer vers l'essentiel.

Le mot unificateur proposé dans cette anthropologie culturelle burkinabè, c'est le terme : « Burkinabè, » Nom que nous-nous sommes donné en toute connaissance de cause. Pour le bien commun et individuel, apprenons tous, comment dépasser nos diverses manières de penser, et discernons l'essentiel dans un esprit critique et de sacrifice. Ainsi, plus déterminés, sans contrainte, nous nous reconnaîtrons davantage réciproquement « Burkinabè», le nom dont la portée est lourde de sens humain et culturel, puisqu'il désigne tous les habitants du Pays, le Burkina Faso. Isolé, nul n'existe réellement. Mon existence en tant que Neda, se confirme, lorsque je prends conscience d'une autre présence humaine en face de moi.

Libérer et sauver son Zelemde, (sa langue), dont nous fait cas dans l'Avant-Propos à la p. 4 de notre œuvre, nous ne désignons pas seulement la langue, moyen de communication humaine, avec ses signes et symboles. Mais au-delà de ceux-ci, nous osons toucher l'inexprimable : Amour, Respect, Compassion et Pardon, qui doivent être le principe de base, de toute relation humaine, entre les Filles et Fils de Burkina Faso. Sans cela, toutes les autres fortunes sont vaines. Parce que, si on n'est pas, on n'a pas. Sans l'homme, la culture n'existe pas, et sans la culture, l'homme n'existe pas non plus ».

OUEDRAOGO Tinga T. Pascal
(P. Pascal)

40e anniversaire de la RDP : « Le Burkina doit tirer des leçons de son passé car on ne peut pas réinventer la roue » Me Bénéwendé Sankara

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Quarante ans après l'avènement de la Révolution démocratique et populaire (RDP), les défis du Burkina Faso sont encore grands. Les populations croulent toujours sous le poids de la pauvreté et pour couronner le tout, l'hydre terroriste est de plus en plus menaçante. Pour contribuer à une société démocratique plus prospère, le Cadre d'action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (CAMARADE) tient un panel ce vendredi 4 août 2023 au cours duquel, sont évoqués les pistes pouvant servir à repartir sur de bonnes bases, s'inspirant de la RDP.

« Comment le Burkina 40 années après la Révolution démocratique et populaire (RDP), peut-il s'inspirer de l'expérience de la grande Révolution sankariste ? » C'est autour de ce thème que graviteront les réflexions, à l'occasion du 40e anniversaire de la RDP. Selon Daouda Traoré, la célébration de ces 40 ans tient tout son sens, car elle marque un tournant décisif dans l'histoire du Burkina Faso, ex Haute-Volta. « L'émotion est toujours forte quand on se retrouve 40 ans après à tracer les sillons pour contextualiser le combat qui a été engagé. Cela afin d'aller vers des victoires plus éclatantes pour notre peuple qui en a plus que jamais besoin, tant les défis se sont complexifiés et ont pris de l'importance de nos jours », soulignera-t-il.

« Ce qu'il faut retenir du capitaine Thomas Sankara c'est son patriotisme, sa vision pour une Afrique plus unie, son audace et son intégrité», colonel-major Daouda Traoré

Pour Me Bénéwendé Sankara, parrain de la cérémonie, le Burkina Faso est à la croisée des chemins et il est plus qu'important qu'on jette un regard dans le rétroviseur afin de ne pas se perdre dans la marche vers le développement. A ce titre, l'expérience de la RDP constitue un bel exemple qui pourrait inspirer la jeunesse, fer de lance de la société. L'époque actuelle dit-il est la leur. « Ce qu'il nous faut c'est l'alliance de toutes les forces, c'est l'union sacrée de toutes les composantes de notre peuple pour apporter le bonheur au peuple burkinabè. Mais au-delà de tout, le combat actuel est celui de la jeunesse. Le 15 octobre 2022, nous lui avons passé le flambeau. Nous avons dit à cette date qu'on a affaire à des officiers à l'image du président Sankara, qui veulent créer des conditions de rupture de paradigme, pour apporter une meilleure gouvernance mais dans un contexte de guerre. Cela exige donc une adhésion populaire fondée sur une vision et un programme clairs. Si aujourd'hui la jeunesse estime que l'heure a sonné pour elle de poser une pierre pour l'édification de notre société, elle doit être consciente de son rôle et de sa mission. C'est tout le sens de ce panel. Au regard du contexte sous-régional que nous connaissons et celui que nous vivons, nous nous devons d'apporter une véritable alternative au développement de notre pays, en nous attaquant à tous les maux, commençant par la lutte contre le terrorisme », a-t-il laissé entendre.

Une vue des participants à ce panel organisé en l'honneur du 40e anniversaire de la RDP

Le Burkina doit tirer des leçons du passé

Les récents événements en Afrique de l'Ouest et particulièrement au Burkina Faso, marqués par une succession de coups d'Etat soutenus par les masses populaires, sont selon les dires de Me Bénéwendé Sankara, la preuve qu'on ne peut enterrer la révolution. Toutefois, ces coups de force à n'en point finir, bien que nuisibles pour la société démocratique, se doivent d'incarner les idéaux voulus par le peuple et répondre aux désirs et aux aspirations des masses.

« Soyons cette jeunesse consciente ! Soyons cette jeunesse cultivée ! Soyons cette jeunesse qui prend ses responsabilités devant l'histoire ! », Me Bénéwendé Sankara aux jeunes

« Le Burkina doit tirer des leçons de son passé car on ne peut pas réinventer la roue, on peut juste l'adapter. La marche des peuples est irréversible et c'est pourquoi la révolution est permanente. Depuis le 15 octobre 1987, ceux qui ont porté haut l'étendard de Thomas Sankara ont toujours dit qu'il fallait travailler à ce que les peuples africains soient dans les conditions pour amorcer une véritable révolution africaine. Ce travail n'a pas été fait notamment à travers les organisations de la société civile et les partis politiques. C'est ce résultat-là qui emmène malheureusement les militaires à faire des coups d'Etat, applaudis aujourd'hui par les peuples et principalement les jeunes. Cela veut dire que c'est une révolution inachevée parce qu'elle doit être populaire et démocratique. Pas forcément militaire. Si elle est militaire, les militaires doivent accepter ce que le peuple veut. C'est ce que les dirigeants des pays comme le Mali, le Niger, la Guinée et le Burkina doivent comprendre. Si vous prenez le pouvoir par la force, faites-en sorte que cette force revienne au peuple pour que ces aspirations soient respectées et assouvies. Thomas Sankara était militaire. Mais pourquoi toute l'Afrique y compris les dirigeants civils reconnaissent qu'il était intègre ? C'est parce qu'il n'a pas utilisé la baïonnette, il n'a pas utilisé le bazooka. Il a rendu cette force làà la jeunesse et a gouverné selon ses aspirations ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Burkina Faso : « La transition actuelle ne doit pas être une transition de trop », affirme le Front patriotique

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Le Front patriotique a convoqué la presse dans la matinée de ce vendredi 4 août 2023 pour faire le bilan des activités de son premier anniversaire, donner sa lecture sur la situation nationale et décliner des perspectives pour une bonne conduite de la transition en cours au Burkina Faso. Tout en regrettant certaines « dérives » du MPSR2, le Front patriotique appelle à plus d'inclusion dans la gouvernance actuelle de la transition et à plus d'actions tendant à jeter les bases pour un retour à la normalité constitutionnelle, conformément à la charte de la transition.

Lancé le 4 août 2022, le Front patriotique qui regroupe des mouvements et partis politiques, des organisations de la société civile, dresse son bilan une année après. Les conférenciers du jour ont passé en revue la situation nationale et sous-régionale et ont formulé des pistes de solutions pour une bonne conduite de la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré.

Comme bilan, le Front patriotique assure avoir mené des activités dont l'élaboration, l'adoption et la diffusion de sa vision pour sortir le Burkina Faso de l'impasse politico-sécuritaire notamment la guerre populaire généralisée, des interpellations citoyennes, l'élaboration et l'adoption d'une plateforme de lutte, des rencontres de concertations citoyennes avec des organisations, des personnes ressources et de leaders d'opinion, la gestion de dossiers judiciaires de certains de ses membres, la pétition pour la dissolution des OSC qui menaient des activités revêtant le caractère de milices privées, etc.

Athanase Boudo appelle l'ensemble des Burkinabè et les légitimités politiques et sociales au regroupement et à l'union sacrée, en vue d'assurer l'émergence du Burkina Faso, à travers des réformes profondes

Sur la situation nationale, après avoir accueilli et soutenu l'avènement du MPSR2 face aux dérives observées sous la gouvernance du MPSR1, le Front patriotique, par la voix de son secrétaire général, Athanase Boudo regrette que l'avènement du MPSR2 dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré qui a suscité autant d'espoir, commence à dériver. Selon le Front patriotique, ces dérives sont entre autres, le caractère non inclusif de la gouvernance notamment des concertations inclusives qui devraient jeter les bases fondamentales pour un retour à l'ordre constitutionnel normal et consacrer la fin de la transition.

Le Front patriotique souligne aussi la division du peuple par la catégorisation des citoyens burkinabè en patriote et apatride, le non-respect des libertés fondamentales acquises de haute lutte par les masses populaires, des enlèvements et les détentions arbitraires de citoyens, des exécutions extrajudiciaires, l'exacerbation de la corruption, le développement du népotisme, une inflation galopante vis-à-vis de laquelle on observe une indifférence incompréhensible des autorités, des obstructions flagrantes et inadmissibles à des décisions de justice notamment sur le cas de la guérisseuse de Komsilga, etc.

« En effet, comment comprendre que le MPSR2 qui a dénoncé la haute trahison dont s'est rendu coupable le MPSR1 en foulant aux pieds les décisions de justice en rapport avec la venue au Burkina Faso du président Blaise Compaoré, se retrouve aujourd'hui être l'auteur d'obstructions aussi graves et inadmissibles de décisions de justice en lien avec l'affaire dite de la guérisseuse de Komsilga ? », s'interroge le Front patriotique.

Le présidium lors de ce point de presse

Le Front patriotique déplore également le manque de concertations inclusives pour poser les bases d'un retour à l'ordre constitutionnel normal et pour une guerre généralisée contre le terrorisme. « Le Front patriotique note avec regret, la persistance de l'immobilisme au sein de l'exécutif quant à l'organisation des masses en vue de la lutte populaire généralisée contre cette impasse sécuritaire. Il déplore aussi le manque de concertations inclusives pour poser le diagnostic des obstacles au marasme socio-politique et économique auquel est confronté notre pays. Ces concertations inclusives qui se font attendre devraient jeter les bases fondamentales pour un retour à la normalité consacrant la fin de la transition, conformément à la charte de la transition adoptée par les forces vives de la nation et signée par le président de la transition le 14 octobre 2022 », explique Athanase Boudo, secrétaire général du Front patriotique.

Le regroupement soutient par conséquent que la transition actuelle ne devrait pas être celle de trop. « Elle doit être celle qui portera le projet de refondation de la nation sur la base d'un contrat social dont le contenu reflètera les aspirations des populations burkinabè», précise Athanase Boudo. Athanase Boudo et ses camarades disent regretter le refus des autorités actuelles de les recevoir afin qu'ils puissent décliner leur vision pour sortir le Burkina Faso de l'impasse politico-sécuritaire.

Les journalistes présents à cette conférence de presse

Le Front patriotique appelle donc le capitaine Ibrahim Traoréà mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes, convoquer dans les plus brefs délais des assises nationales avec la participation des forces sociales légitimes et représentatives pour une transition inclusive et plus consensuelle, se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom, poursuivre l'élargissement des coopérations internationales sur la base du respect mutuel des souverainetés et de l'indépendance de décision du Burkina Faso.

Par rapport à l'actualité sous-régionale, le Front patriotique condamne par principe le coup d'Etat survenu le 26 juillet 2023 au Niger mais attend de voir les dispositions de sortie de crise qui, espère-t-il, seront profitables au peuple nigérien. Le Front patriotique juge « radicales », les mesures prises par la CEDEAO contre le Niger. « Je ne crois pas que la CEDEAO soit dans la légitimité d'attaquer le Niger, au regard du fonctionnement de la CEDEAO. Elle fonctionne sans véritable consensus, guidée par deux ou trois pays leaders », indique Athanase Boudo sur les menaces d'intervention militaire de la CEDEAO.

Sur la situation au Sénégal, le Front patriotique dit ne pas cautionner la dissolution du PASTEF, le parti politique de l'opposant Ousmane Sonko, arrêté et emprisonné.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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