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Vox Christi à la 12e édition du « World Choir Games » en Corée du Sud : Deux médailles et à la clé un rang dans le classement mondial des chorales

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Narcisse Wendpouiré Wermi, professeur de musique. Il est le président fondateur et directeur technique du chœur « Vox Christi ». Le chœur Vox Christi était en Corée du Sud, plus précisément dans la ville de Kangnŭng où il a participéà la 12e édition du « World Choir Games ». Malgré un groupe restreint, le chœur est parvenu à arracher deux médailles dans deux catégories. Dans cet entretien que M. Wermi a bien voulu nous accorder, il revient sur les difficultés financières pour convoyer le groupe et sur les péripéties de ce voyage. Il fait également un clin d'œil à tous ceux qui ont soutenu le groupe pour qu'il puisse prendre part à cette compétition mondiale de chorales dont l'issue leur permettra d'être logé dans un classement mondial.

LeFaso.net : Parlez-nous un peu de votre séjour en Corée du Sud

Wendpouiré Narcisse Wermi : Le chœur « Vox Christi » a été repéré et choisi pour représenter le Burkina Faso à la 12e édition de « World Choir Games » en Corée du Sud, précisément dans la ville de Kangnŭng. C'est une compétition qui équivaut à la coupe du monde ou si vous voulez, aux jeux olympiques des chorales.

Comment s'est passé ce repérage ?

Ça a été un travail de longue haleine. La préparation a commencé depuis 2020 au Ghana où j'ai eu l'opportunité de rencontrer de grands noms de la musique de chorale. Ensuite nous avons essayé de construire ensemble une équipe au plan international pour des suivis. Parce qu'il fallait atteindre un certain niveau pour participer aux compétitions. Et pour ce suivi, il a fallu que de grands maîtres viennent au Burkina, par moment, pour voir le travail. Il y en a deux qui sont passés dans ce sens. Et cette année, nous avons été jugés aptes à prendre part à cette compétition.

Comment avez-vous trouvé le peuple sud-coréen ?

C'est un peuple qui est très accueillant, très aimable mais c'est aussi un peuple un peu fermé. Hormis cela, c'est un peuple qui est très aimable. Après la compétition, nous avons eu la chance d'être accueilli par une paroisse à Séoul pour un bref séjour. Et ils nous ont fait visiter des endroits historiques de la ville de Séoul. Ce que nous avons apprécié, c'est la discipline des Sud-Coréens. Ce sont des gens très disciplinés et ils sont fiers de leur culture. Ils se sont très bien occupés de nous. Nous avons même eu l'opportunité de donner un concert dans une des églises de la ville. Nous avons rencontréégalement l'archevêque de la Corée du Sud qui n'a pas manqué de souligner que son pays entretien des relations sur le plan catholique avec l'Église catholique du Burkina Faso. Il nous a même demandé au passage, de transmette ses hommages au cardinal Philipe Ouédraogo lorsque nous serons de retour chez nous.

Vous êtes revenus avec deux médailles. Parlez-nous-en…

Il faut dire qu'il y avait 346 chorales de 46 pays dans plusieurs catégories. Quand on prend par exemple dans le cas des jeux olympiques, il y a la natation, il y a les 100 mètres, il y a plusieurs disciplines. Donc dans le chant, il y avait aussi plusieurs disciplines et nous avons compéti dans ce que l'on appelle le "Chamber Choir " catégorie C7. On a aussi participéà la catégorie de chant folklorique qui est la catégorie C27. En effet, le chant folklorique c'est un peu des chants de chez nous mélangés au rythme traditionnel. Donc, c'est dans ces deux grandes catégories que nous avons eu des médailles d'argent.

Qu'est-ce que ces médailles représentent pour vous ?

Je tiens à souligner que l'on aurait aimé avoir des médailles d'or. Mais les médailles que nous avons reçues sont aussi un couronnement pour nous : pour tant d'effort que nous avons fourni, pour le travail qui a été fait. Ces médailles nous indiquent également que des efforts supplémentaires restent à consentir. C'est pour nous une petite victoire et nous devons nous préparer pour une plus grande victoire. Donc ces médailles valorisent un tant soit peu notre travail. Nous en sommes fiers, parce qu'on se rend compte que nos efforts sont en train de porter des fruits. Et cela nous donne beaucoup plus d'énergie pour aller de l'avant.

Quelles sont les opportunités, les portes que ces médailles peuvent vous ouvrir ?

Aujourd'hui, le groupe est reconnu comme étant une chorale répondant aux normes internationales. Et cela est une fierté pour tout le Burkina Faso. Dans les prochains jours, il y aura un classement sur le plan mondial et nous serons dans ce classement. Il aura par conséquent, un rang sur le plan mondial. Je ne sais pas quel rang nous allons occuper mais une chose est sure, nous aurons un rang dans cette liste pour avoir participéà la compétition et remporté deux médailles d'argent. Désormais nous sommes suivis et cela nous ouvre les portes pour d'autres compétitions. Maintenant, cela va dépendre des formes de soutien que nous allons avoir de la part de notre ministère de tutelle pour pouvoir honorer toutes ses compétitions. Sinon aujourd'hui, le groupe a la capacité de participer à toute forme de compétition de chant choral à travers le monde et les invitations vont venir. Nous espérons que le ministère pourra nous soutenir pour que nous puissions participer et représenter le Burkina Faso valablement.

Quelles sont les perspectives immédiates de Vox Christi ?

Actuellement, ce qui nous tient à cœur c'est de pouvoir partager ce que nous avons eu comme expérience avec les autres chorales du Burkina Faso. Nous allons essayer de faire un programme dans ce sens et voir comment nous allons pouvoir nous repartir pour appuyer ceux qui sont intéressés. Ensuite, nous allons essayer de nous réorganiser pour travailler sur d'autres opportunités qui sont devant nous, d'autres défis à relever. Donc il y a du travail qui nous attend.

Est-ce que vous avez eu des contacts d'autres chorales étrangères qui sont prêtes à venir au Burkina Faso ?

Lorsque j'ai commencé avec le groupe, il y avait des chorales sur le plan international qui nous suivaient. A chaque fois, je prenais des vidéos pour montrer aux autres. Et nous avons eu cette opportunité de rencontrer ces grandes chorales. Nous avons fait également des partages et des échanges. Beaucoup sont intéressés. A chaque fois que nous les invitions, c'était des moments de grande joie pour eux. Il y a environ une centaine de chorale qui est intéressée de venir au Burkina Faso. Donc pourquoi pas, on pourrait créer des occasions pour faire venir ces chorales et c'est le tourisme burkinabè qui va en bénéficier car ces personnes pourront faire des visites et découvrir les choses.

Vous êtes allés présenter les médailles au ministre, quels ont été ses propos à votre endroit ?

Le ministre (Ndlr : Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo) a vu comment nous nous sommes préparés. Nous l'avons également rencontréà plusieurs reprises. Il était satisfait de notre participation. Il nous a beaucoup encouragéà ne pas baisser les bras. Il nous a en outre exhortéà persévérer et à défendre les couleurs du drapeau du Burkina Faso partout où besoin sera. Ces propos ont essentiellement porté sur ces mots de félicitations et d'encouragement à notre endroit. Car il estime que c'est une prouesse au regard de nos conditions de préparation. Il s'est dont réjoui et a encouragéà aller de l'avant.

Quels sont vos projets à long terme ?

Vox Christi entend d'abord contribuer au développement du chant choral au Burkina Faso. Dans ce sens, si les moyens nous le permettent, nous comptons ouvrir un institut de formation spécialisé dans le chant choral.

Pour rallier la Corée du Sud il vous faut forcément des partenaires. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Il faut noter que ce n'était pas facile. Nous avons quelques partenaires auprès de qui nous sommes allés pour expliquer le projet et demander leur appui. Il y en a qui se sont manifestés et d'autres étaient un peu réticents. Mais nous les comprenons parce qu'avec le contexte actuel du Burkina Faso, c'est assez difficile. Il y a d'autres aussi qui ont décliné l'offre. Mais c'est essentiellement deux structures à savoir le ministère en charge de la culture et le Bureau burkinabè des droits d'auteurs (BBDA) qui nous ont accompagnés. Il y a aussi un mécène qui souhaite garder l'anonymat, qui nous a soutenus.

Vous étiez combien de choristes pour cette aventure en Corée du Sud ?

Nous sommes allés avec 20 choristes sur 40. Il faut noter qu'initialement, nous avions prévu d'emmener 30 personnes. Mais eu égard aux difficultés financières, nous avons dû nous contenter d'une vingtaine.

Est-ce que cela n'a pas joué sur votre rendement ?

Bien-sûr cela a pesé négativement sur le rendu. Je vous explique. C'est comme si le Burkina Faso devait affronter sur le plan du football une autre équipe. Et le Burkina au lieu de présenter 11 joueurs au départ, pour des soucis, il n'y a que 7 joueurs qui doivent croiser une équipe de 11 joueurs. Vous voyez alors le déséquilibre. Et à ce moment il faut essayer de modifier le plan de jeu et c'est ce que nous avons dû faire. Nous avions préparé des chants avec 30 personnes et à l'arrivée, comme nous étions que 20, il fallait tout modifier. Donc c'est cela qui a pesé négativement sur nous et ne nous a pas permis de mieux faire. Nous nous sommes préparés pendant un certain temps avec l'effectif, deux ou trois jours avant, il a fallu tout modifier.

Et ceux qui n'ont pas pu effectuer le déplacement ; ne se sont-ils pas sentis frustrés ?

Je pense qu'ils comprennent mais de façon humaine le moral peut prendre un coup. Mais vu les difficultés du groupe, je pense que tout un chacun a compris. Au Brésil, nous avions pu nous déplacer avec un bon effectif. Nous étions à cette compétition au nombre de 30 choristes.

Nous avons appris que vous êtes allés par vague ?

En fait, quand on a eu les billets d'avion, il manquait de la place dans les compagnies et c'est pour cela qu'on a dû s'organiser pour aller par vague. Pour la première vague nous avons eu onze places. Ensuite, il y a eu une place pour un élément qui nous a rejoints deux jours après. Ensuite, il y a 5 personnes qui sont venus avec un autre vol. Au retour aussi, c'était un peu comme ça. Et pour la première compétition, la catégorie C17, on était 14 sur la scène. C'est après que les autres sont venus pour la catégorie C27. A notre arrivée, quand nous avons vu le drapeau du Burkina Faso flotter au milieu des autres drapeaux du monde, on était fiers. Alors on s'est dit et si on n'était pas venu ?

Sur place comment vous êtes organisé pour les répétitions et avez-vous un local pour cela ?

Nous répétons essentiellement deux fois par semaine au Musée national sis à Dassasgho ou nous sommes en location et c'est à temps partiel. Il y a des jours ou d'autres viennent aussi louer le cadre et nous sommes obligées d'annuler la répétition du jour ou changer carrément de cadre de travail. Nous répétons les mercredis pendant deux heures et les dimanches, nous avons 4h de répétitions.

Mais quand nous avons de grands programmes, nous déterminons un 3e jour de répétition. On essaie souvent de faire des veillées de répétition. On est à la recherche d'un local propre à nous, plus adéquat pour les répétitions. Un cadre ou on pourra faire de l'acoustique. Ce sont de véritables soucis mais les choristes sont tellement passionnés si bien qu'ils font preuves d'une belle résilience. Il y a aussi le manque criard d'instruments de musique. Donc tous ceux qui pourraient être sensible à ces difficultés, leurs soutiens seront les bienvenus. Aussi, il y en a qui pense que le groupe est fermé. Je profite de cet entretien pour dire que le groupe est tout à fait ouvert. Les personnes qui voudraient expérimenter le chant peuvent nous contacter via notre page Facebook. Nous allons donnez-les conditions pour pouvoir rejoindre le groupe.

Avez-vous un appel à lancer ou des mots de remerciement ?

Je voudrai dire un grand merci aux premières autorités du pays. Merci au ministre de la culture qui est toujours à notre écoute. Je voudrais dire merci aussi au BBDA pour son appui, à M. Apollinaire Compaoré, PDG du Groupe Planor Afrique, Abdoul Karim Bandé, DG de Elite RH. Je dis aussi merci à BF1 qui nous accompagne depuis 2020 dans la communication, sans oublier notre mécène. Je dis particulièrement merci à tous les parents de nos choristes parce qu'il y en a qui sont très jeunes et les parents ne cessent de les soutenir dans leur passion de venir à la répétition, rentrer à des heures tardives.

Propos recueillis par Obissa Juste Mien


Guinée-Mali-Burkina Faso-Niger : Quelle issue au front commun contre la CEDEAO ?

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Pour Karim Diakahte, directeur de publication du magazine Le Panafricain et coordonnateur de la rédaction du magazine Afrique Démocratie, toute intervention militaire de la CEDEAO au Niger serait contre-productive et surtout très risquée. D'après lui, le contexte politique et sécuritaire sous régional ne s'y prête pas. Il estime, dans les lignes qui suivent, que la seule alternative demeure la concertation avec le nouveau pouvoir et la négociation pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel.

Il y a six mois, une rencontre tripartite inédite avait réuni, à Ouagadougou, les ministres malien, burkinabè et guinéen des Affaires étrangères. Une occasion saisie pour sceller un front uni entre trois pays en cours de transition, ayant tous les trois connus un coup d'État militaire et, à ce titre, suspendus, tous les trois. Certes toujours membres des organes de l'Union africaine et de la CEDEAO, ils ne seront autorisés à siéger, à nouveau, dans les instances de ces organisations que lorsque l'ordre constitutionnel y sera rétabli. Avec la récente prise du pouvoir par l'armée au Niger, le rang des « frondeurs » s'élargit et inquiète les tenants de la diplomatie conventionnelle.

En mettant sur pied un front commun dont le but initial était d'œuvrer, ensemble, pour obtenir la levée de la suspension des instances de l'UA et de la CEDEAO, ces pays entendaient exprimer d'une même voix leurs préoccupations par rapport à des décisions dont ils peuvent subir les conséquences, notamment sur le plan sécuritaire ou sur celui du développement.

En outre, ils avaient évoqué une batterie de projets relatifs à l'approvisionnement en hydrocarbures et en électricité, le développement du commerce et des transports à partir du port de Conakry, l'organisation commune de l'exploitation minière, la construction d'une ligne de chemin de fer reliant leurs trois capitales ou encore la construction de nouvelles routes. Vaste programme !

En somme, des vœux pieux reprenant à l'identique un plan déjàélaboré par le G5 Sahel, organisation que ces pays ont mis sur pied avec la Mauritanie et le Tchad, et dont le Mali s'est retiré il y a un an. Ironie du sort, les projets déclinés se heurtant à l'équation du financement, un appui technique et financier avait été ouvertement sollicité auprès de la CEDEAO et de l'UA. Mais, avec le double ultimatum (une semaine et 15 jours) donné par les deux organisations au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahmane Tiani, tombeur du président Mohamed Bazoum, la donne a changé.

Dans cette nouvelle séquence, la CEDEAO joue sa crédibilité et son avenir. Au moment où les nouveaux maîtres de Niamey ont gagné le ralliement du commandement militaire des forces armées, de certains partis politiques et peuvent, même, se prévaloir d'un soutien populaire massif, la marge de manœuvre de l'organisation régionale, comme de l'Union africaine du reste, se rétrécit davantage pour espérer un rétablissement du président déchu au pouvoir.

Rappelons que lors d'une réunion à Bissau, en décembre dernier, les chefs d'État-major des pays de la CEDEAO avaient exposé un projet de nouvelle force antiterroriste comprenant deux options. La 1ère consiste en une force antiterroriste avec des « missions offensives de recherche et de destruction, de protection des populations civiles et de sécurisation » des « infrastructures critiques ». Mais, outre les difficultés politiques relevées par les experts, cette option, en raison de contraintes financières ne semble pas efficace à long terme. La seconde option se limitant à des missions d'appui et de soutien (renseignement, appui aérien, logistique, conseils, formation, etc.)

Le mandat de la nouvelle force régionale, en plus de la lutte antiterroriste, vise également la restauration de l'ordre constitutionnel, en cas de coup d'État. Comme c'est le cas aujourd'hui au Niger. Seulement, les chefs d'État-major de la CEDEAO, réunis en ce moment à Abuja, ont bien admis la « complexité» d'une telle éventualité, sa mise en œuvre pouvant s'avérer difficile surtout « lorsque la population et/ou une grande partie des forces armées adhèrent » au coup d'État en question. On le voit donc bien, la situation actuelle au Niger (remettre au pouvoir un président déchu élu démocratiquement) est différente de celle vécue en Gambie en 2017, où il s'agissait de faire quitter le pouvoir à un chef d'Etat sortant qui contestait le verdict des urnes.

En tout état de cause, toute intervention militaire de la CEDEAO au Niger serait contre-productive et surtout très risquée. Le contexte politique sous régional ne s'y prête pas, le contexte sécuritaire encore moins. Parmi les griefs soulevés par le nouvel homme fort de Niamey, le Général Abdourahmane Tiani, il y a “ la dégradation de la situation sécuritaire” et “la mauvaise gouvernance politique, économique et sociale”. Autres raisons ayant incité les Forces de défense et de sécurité (FDS) à“prendre leurs responsabilités”, certaines décisions prises par l'ancien régime comme “la libération de chefs terroristes armés” ou “l'absence de coordination” avec le Mali et le Burkina Faso, pays voisins du Niger confrontés aux mêmes menaces sécuritaires. On comprend alors la réaction musclée de ces voisins tous engagés dans une cause commune aux côtés de leur allié« naturel ».

En définitive, la seule alternative demeure la concertation avec le nouveau pouvoir et la négociation pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel. Toute autre initiative serait préjudiciable à la paix régionale et au bien être des populations concernées, les véritables perdants d'une guerre perdue d'avance !

Karim DIAKHATE
Directeur de publication du magazine LE PANAFRICAIN
Coordonnateur de la Rédaction du magazine Afrique Démocratie

Situation nationale : « Je crois que Ibrahim Traoré n'est pas conscient de la responsabilité qu'il a prise à son arrivée » (ambassadeur Mousbila Sankara)

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Connu pour son franc-parler et ses analyses sans concessions sur les sujets relatifs à la vie dans la patrie, l'ambassadeur du Burkina en Lybie sous la Révolution démocratique et populaire, Mousbila Sankara, se prononce sur la situation nationale. Entretien… !

Lefaso.net : Vous êtes un observateur-critique de la vie nationale…, quels sont les sujets qui retiennent aujourd'hui votre attention ?

Mousbila Sankara : La réconciliation nationale dont parlent les gens et la constitution. Le peuple n'en parle pas assez, pas parce que ça ne l'intéresse pas, mais parce qu'il n'a pas les outils. Au niveau des partis politiques, la réconciliation, c'est leur donner la possibilité de s'exprimer ou d'acquérir le pouvoir. Ce qui n'est pas le rôle d'un gouvernement. Quand on parle de réconciliation, les partis politiques ne pourront se réconcilier que quand ils vont se retrouver devant les moyens qui pourront leur permettre d'avoir aussi le pouvoir. A ce stade, on ne fera donc que déplacer le problème.

Pensez-vous donc que la perception de la réconciliation diffère selon les Burkinabè ou groupes de Burkinabè ?

On n'a pas la même perception et c'est justement le problème. Et c'est ce qui la rend difficile. La réconciliation nationale pour le peuple, c'est créer les conditions dans lesquelles chaque individu, en fonction de sa situation, peut recourir aux éléments de régulation de la sociétéà sa disposition ou tout simplement être à l'abri d'une violence ou d'un dysfonctionnement. L'homme normal ne demande pas plus que cela. Il sait qu'il doit travailler pour vivre, il sait que c'est lui qui doit chercher son médecin. On ne peut pas créer les conditions pour chaque individu, on crée des conditions générales. Alors que les partis politiques et les politiciens veulent des solutions presqu'individuelles : « ce qui résout mon cas », même si ça ne sert à rien pour les autres.

La réconciliation que je souhaite, c'est celle qui permettrait à chaque enfant qui naît dans une famille ou dans une société, d'avoir son acte de naissance et la possibilité d'aller à l'école de sorte par exemple que mon association, l'Association pour la renaissance d'une citoyenneté nouvelle, ARCN n'ait plus sa raison d'exister. Il faudra de ce fait que chaque commune puisse avoir la possibilité de déplacer une équipe, au moins une fois par mois ou toutes les deux semaines, avec son matériel, pour rejoindre sur place les villages afin d'établir les actes et répartir aller signer et ramener. Ce n'est pas aux populations d'aller au chef-lieu et avec le risque de trouver que celui qui se charge de la question est en congés ou le maire lui-même est en déplacement ou en réunion.

Bien organisés et bien formés à l'ENAM, avec un manuel de procédure, des agents sont disponibles et doivent pouvoir sillonner les villages à intervalles réguliers pour enregistrer les naissances et les décès, de sorte qu'aucun enfant ne soit sans acte de naissance. Cela est bien faisable. Les agents sont-là et les idées aussi. Et lorsque les services sont bien organisés, on n'a plus besoin de dépenser encore de l'énergie et des ressources pour contrôler les agents. Si on sait que vous devez être dans tel village, tel jour et que vous ne venez pas, les CVD (Conseils villageois de développement) même vont vous interpeller. Si par la suite, nous devons, par un contrôle, montrer que tel agent fait son travail normalement, reconnu par tel CVD, au lieu de décorer certains à leur mort, on les distingue pour qu'on sache que leur travail a été apprécié par les populations. C'est cela la réconciliation. On ne peut avoir des enfants qui n'ont pas d'acte de naissance.

Aussi, j'aurais voulu qu'on se pose par exemple la question de savoir sur les 20 millions d'habitants que compte le Burkina, quel est le pourcentage qui est dans l'agriculture ? Le nombre de Burkinabè dans le secteur de l'agriculture a-t-il la possibilité de pratiquer sa principale activité ? Pourquoi ? Donc, pour lutter contre la sous-alimentation et pour l'auto-suffisance alimentaire, il faudra permettre à cette frange de la population de pratiquer l'activité qui la nourrit. Il n'y a plus de terres, parce que ceux qui n'ont rien à foutre avec la terre dans leur action vitale se sont accaparés la terre tandis que ceux qui ont besoin de ça pour être au travail et se nourrir n'en ont pas.

Donc, il faut que la réconciliation nationale créé les conditions objectives de sorte que chaque citoyen en âge de travailler puisse le faire, même s'il n'a pas été engagé par quelqu'un. Les gens renvoient tout à la colonisation, alors que c'est faux. Ce n'est pas la colonisation qui a envoyé toutes les mauvaises choses, c'est nous qui sommes allés prendre aussi ce qui n'est pas bon. Sinon, la colonisation est venue trouver que nous cultivions avec nos dabas et nous mangions. Et on ne pouvait trouver, nulle part, quelqu'un qui ne travaille pas.

La preuve est qu'il n'y a pas l'équivalent de "chômeur" dans nos langues. Donc, il faudra que l'État, à travers des dispositions, mette la terre cultivable à la disposition de la partie des Burkinabè qui cultive et on verra. Les gens pensent que l'auto-suffisance alimentaire atteinte par la révolution l'a été par les slogans, non. A travers les CDR (Comités de défense de la révolution), l'administration ayant retiré toutes les terres, la plupart des populations qui devaient cultiver a eu la terre pour cultiver. Ce qui a permis de couvrir le besoin alimentaire de tout le monde.

Sinon, on n'a pas inventé un engrais ou une machine agricole. Voilà pourquoi, je repète que ce ne sont pas les slogans, ce sont les conditions créées pour permettre à la population active dans le domaine, y compris les éleveurs, qui ont favorisé cela. C'est également la même mobilisation des CDR, lorsqu'on a voulu scolariser les filles en âge d'aller à l'école. C'est le sérieux avec lequel vous appliquez vos décisions qui permet d'atteindre les objectifs. Je souhaiterais donc que les médias continuent d'attirer l'attention du gouvernement sur le fait que les intentions n'ont jamais suffit à rien faire. Les intentions, c'est pour éclairer l'action.

Vous évoquez la question de la constitution comme sujet important ...

Je soulève la question parce que je constate qu'elle a fait l'objet de revendication par des groupes de soutien à la transition, à telle enseigne que je me demande ce qu'on reproche à la constitution actuelle. L'article 37, qui posait le problème, a été verrouillé. Qu'est-ce qui gêne actuellement ?

Ils soutiennent que la constitution en vigueur ne prend pas en compte "nos réalités", par exemple l'enseignement dans les langues nationales. Quelles réalités ? A-t-on besoin de modifier une constitution pour prendre en compte les langues nationales dans notre système d'enseignement ? Il faut simplement commencer par former les acteurs dans ces langues et confectionner des manuels, c'est tout ! Est-ce que la constitution a prescrit que chacun doit avoir un cyclomoteur ? Non ! Mais chacun en a. Il faut qu'on soit donc sérieux. Il faut que la presse reste vraiment en veille face à ces aspects, qu'elle rappelle à Ibrahim Traoré sa mission. Personne ne l'a appelé, c'est lui-même qui a pris le pouvoir. Alors, il a sur les épaules, avec ses camarades, en charge de faire tout ce qu'il faut pour que ce pays marche normalement. Si le pouvoir dit de commencer donc à enseigner dans les langues nationales, personne n'attaquera parce que ce n'est pas dans la constitution.

La constitution a dit qu'on a droit à l'éducation, elle n'a pas décrit le contenu de l'éducation. Elle parle d'égalité de droit, mais cette égalité même n'est pas là. Arrangeons-nous pour que les enfants partent à l'école d'abord, le contenu de cette éducation dépendra de ce qu'on veut lui donner. C'est très simple. L'indépendance de la justice, ce n'est pas la constitution qui va la faire ; elle ne peut pas dire à un juge d'être honnête. Elle ne peut pas régler tout ; elle peut régler un problème d'indépendance par rapport à une nation, une faction des populations, au fédéralisme dont il était question, organiser la chefferie, etc. Tout ce tapage et ces agitations viennent du fait que les pouvoirs ne sont pas à la hauteur des gestions, c'est tout. Rien ne manque. Je ne vois pas une de nos réalités que notre constitution ne garantit pas.

Certains évoquent la laïcité. Je demande à ceux-là qui ont un problème avec, si durant toute l'année, ils ont vécu un problème de non laïcité. A-t-on déjà empêché quelqu'un de baptiser son enfant ou de se marier à l'église ou à la mosquée, ne serait-ce qu'une seule fois ? A-t-on empêché de ne pas faire l'appel au muezzin, de ne pas sonner sa cloche ou d'égorger son poulet ? Est-ce que ça nécessite la mobilisation de tout un peuple et le gaspillage d'énergies et de ressources ? Je souhaite donc qu'avec la mobilisation de la presse, des acteurs civils et autres, on sache mettre à la disposition du peuple, ce dont il pense être utile.

Ces acteurs que vous appelez au secours ne risquent-ils pas aussi de se contenter du strict minimum, lorsqu'ils se rendent compte que leurs contributions ne sont pas perçues d'un bon œil par le pouvoir et ses partisans ou sont, dans le meilleur des cas, banalisées ?

« Banalisé», c'est exactement le mot que je cherchais. Nous avons même banalisé la fonction de chef de l'État. Nous devons commencer par poser de vraies questions aux gens : vous vous êtes proclamé tel…, montrez-nous vos moyens d'action. Dans le temps, de 1960 à 2015, à chaque fois que quelqu'un vient au pouvoir (par coup d'Etat, parce que les élections, on en n'avait pas tellement), il proclame au nom de quoi il est venu et il laissait une trace. Quand le général Lamizana (Sangoulé) est venu, il a dit que c'est pour mettre fin au désordre qui risquait d'amener la guerre civile à travers l'opposition au sein du parti majoritaire RDA entre Joseph Ouédraogo, Gérard Kango et autre Joseph Conombo. Il est venu, a tout balayé et a limité le nombre de partis politiques à trois.

Le général Lamizana a donc pu créer un climat de paix pendant lequel il a réglé certains problèmes de gestion à travers son ministre Garango (certaines dispositions demeurent d'ailleurs, l'IUTS par exemple). Avant le retour à une vie constitutionnelle normale, on a demandé qu'on juge les actes qui ont amené le désordre. C'est ainsi qu'on a jugé Maurice Yaméogo, en tant qu'ancien président, à travers un tribunal spécial où il a pu se défendre, avec pour avocat, Me Bertin Borna (un Béninois) et le tribunal spécial était composé de citoyens et de magistrats.

On a ensuite organisé des élections, qui ont débouchéà la troisième République, avec Gérard Kango comme Président de l'Assemblée nationale et les tendances gauchistes comme adversaires. Cela a tenu jusqu'en 1978 et ça s'est bloqué. Seye Zerbo est venu pour redresser ; son mouvement d'ailleurs s'appelait Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN). Effectivement, il en a redressé ; il a mis fin à l'exode rural par arrêté.

On ne pouvait pas aller dans un autre pays sans autorisation, il a ouvert une enquête sur la gestion. Les enquêtes ont concerné toutes les gestions, surtout économiques. C'est pendant qu'ils étaient en train de faire les enquêtes que le représentant des travailleurs, qui était Soumane Touré, s'est rendu compte qu'à la Caisse de prévoyance sociale, on avait demandé de prélever de l'argent, beaucoup de millions, pour construire des logements sociaux. Notre camarade (Soumane Touré) a trouvé que c'était un détournement, parce que l'argent de la Caisse n'était pas destinéà cela, c'était pour garantir les allocations et autres assistances aux travailleurs.

A cause du mot ‘'détournement'', on l'a pourchassé partout dans le pays, on a même lancé un mandat d'arrêt contre lui. Suite à cela, certains travailleurs, en guise de solidaritéà leur premier responsable, sont allés en grève. Et pour que les gens ne grèvent pas, le ministre à l'époque, Alexandre Zoungrana, a pris une décision en conseil des ministres pour dire que le droit de grève est suspendu. Les travailleurs ont dit vandalisme pour vandalisme, ils ne respectent plus les règles, ils grèvent. Ceux qui ont grevé ont été naturellement licenciés et on a voulu emprisonner d'autres. Et c'est pendant ce désordre qu'est venu le CSPI (Comité de salut du peuple I) avec les Jean-Baptiste Ouédraogo, Thomas Sankara, Blaise Compaoré et autres.

Mais ils n'ont pas dit exactement leur orientation à l'arrivée, quand bien même on les savait de gauche (pour le salut du peuple). Ils se sont attaqués fondamentalement à des maux du peuple : la corruption, la mauvaise gestion.
C'est à travers leurs actes dans ce sens que la population s'est un peu réveillée ; parce qu'on suspendait ou dégageait les gens sans passer par les procédures. Le manque de méthodes va créer au sein du CSP, deux tendances. Il y en a qui trouvaient que ce que faisait le CSP était bien et d'autres n'appréciaient pas. Ils se sont battus jusqu'à ce qu'une des tendances avec l'appui des traditionnalistes, des libéraux…Les autres se sont démarqués ; d'où l'avènement du 17 mai (1983, prémices de la révolution, ndlr). Les gens ont estimé que le CSP n'a certes pas été démocratiquement installé, mais il fait ce qu'attendaient les populations.

C'est pourquoi, les populations ont manifesté pour que la France ne s'ingère plus dans les affaires du pays. Cela a renforcé et consolidé la tendance CSP II. Avec les moyens que la France a donnés à cette tendance, elle a dominé, mais ce fut de courte durée ; puisqu'il y a eu l'avènement du 4 août (Révolution démocratique et populaire, ndlr). Les CDR ayant continué dans la tendance du CSP I à travers les dégagements, les licenciements, etc. Mais quelque chose était venue s'ajouter aux licenciements : les assassinats. C'était nouveau pour ce peuple-là. Pas que tuer l'était, parce qu'il y a toujours eu des assassinats, mais pas directement dans le domaine politique, ce n'était pas courant. Et sous le CNR (Conseil national de la révolution), ce n'était pas généralisé, mais c'était beaucoup plus nombreux et cela a freiné l'élan de certains.

A un moment donné, l'attentisme qui a suivi certaines actions a fait que ceux qui avaient besoin d'un autre changement, comme Blaise Compaoré et autres, se sont organisés pour venir. Malheureusement, ils ont oublié que c'est le sang, la violence, qui avait freiné l'élan d'une partie de la population. La réalité de ce peuple est qu'il n'aime pas ceux qui tuent les gens ; quelle que soit la raison. Il n'est pas contre les sanctions, mais tuer, poser des actions irréparables, il n'aime pas. C'est cela qui a freiné la marche de Blaise Compaoré et son Front populaire, qui n'ont jamais pu se faire accepter en tant que tels.

Après l'insurrection, Zida (Isaac Yacouba Zida) et Kafando (Michel Kafando) ont réussi une sorte de consensus. Malheureusement, comme les politiques tenaient à revenir vite, ils ont donné un terme à la transition. On a organisé des élections, mais on n'a pas pu amener à la tête de notre Etat, des gens vertueux. On a amené des gens différents de ceux qui étaient là, mais au contraire, on a regretté d'avoir mis fin à la transition.

C'est la même chose qui est en train de vouloir se produire avec la transition en cours. Les gens sont en train de réclamer les élections, sans même régler le problème de savoir qui peut être candidat. Les reformes doivent pouvoir dire par exemple dire que tous ceux qui ont passé un certain nombre d'années au pouvoir et qui ont posé tel ou tel autre acte ne peuvent pas être candidats. Ce sont des choses fondamentales comme cela qu'il faut régler. De sorte que si quelqu'un est élu, il ait peur de poser des actes qui le disqualifient. Au lieu de résoudre ces questions fondamentales, on est accrochéà autre chose. Comment on peut changer une chose, si la matière qui la constitue est toujours la même ? C'est la forme seulement on pourra changer, pas le contenu.

Je pense que la presse doit mettre pression sur le pouvoir à travers ces questions fondamentales également. Le pouvoir politique est temporel et vacillant. Et souvent, c'est le pouvoir qui crée en lui-même, sa propre fin. C'est pourquoi la presse et certaines organisations de la société civile sont beaucoup plus importantes que les partis politiques et le pouvoir. Actuellement, tout le monde semble soutenir le capitaine Ibrahim Traoré et son MPSR, alors, c'est maintenant qu'il faut faire attention pour ne pas passer à côté de l'essentiel …

Vous semblez émettre des réserves concernant les soutiens au capitaine … !

J'émets des réserves parce que c'est un semblant de soutien. La plupart le soutient parce qu'il chassé leurs adversaires tandis qu'une bonne partie le fait pensant qu'elle va trouver son propre compte. En réalité, le pauvre Etat qu'est le Burkina Faso, n'a pas beaucoup de défenseurs. Les défenseurs de la nation, ce sont les journalistes libres et les associations libres ; c'est-à-dire ceux qui peuvent chaque matin analyser et dire ce qu'ils pensent par rapport à tels ou tels signaux. Aujourd'hui, le pouvoir a un accord avec le peuple : la libération du territoire national et le retour des personnes déplacés internes. Et c'est sur ce point que je ne vais pas caresser Ibrahim Traoré dans le sens des poils. Une importante partie du territoire échappe au contrôle de l'Etat. Alors, la reconquête se fait par morceaux, et quand on acquiert, on ne l'abandonne plus.

On doit tout faire pour réinstaller les services de l'Etat et ne plus laisser cette portion de territoire être réoccupée par l'ennemi. Consentir des efforts pour aller déloger des terroristes dans une zone puis repartir pour qu'elle soit réoccupée quelque temps après, ça n'a pas de sens, ce n'est pas bénéfique. Et c'est là où j'ai un problème avec le capitaine Ibrahim Traoré et son armée. Les terroristes n'ont pas une zone où ils sont en sûreté, sauf dans une zone qu'ils contrôlent. Alors, il ne faut pas leur donner cette faveur. La reconquête doit se faire morceau par morceau, et une fois on réussit à récupérer un espace, ce n'est plus pour le laisser à l'ennemi. Il faut tout mettre en œuvre pour consolider ce qu'on reconquiert.

Dans cette configuration, pensez-vous que ceux qui parlent d'élections aient donc tort ?

J'appartiens à un parti politique qui, normalement ne peut pas avoir le pouvoir, tant qu'il n'y a pas d'élections (puisqu'on n'a pas encore accepté le coup d'Etat comme moyen de dévolution du pouvoir). Donc, je ne peux pas dire que je suis contre les élections, je dirais simplement : pas d'élections maintenant. Nous avons une situation qu'il faut régler.

N'est-ce pas le pouvoir lui-même qui a donné l'échéance ! Etes-vous si confiant, quand on sait que le pouvoir corrompt et que de ce fait, ses tenants peuvent créer les conditions de la prolongation ?

Non, je ne pense pas qu'ils manipulent pour la prolongation. Personne ne veut durer au pouvoir dans une situation comme celle-là. Ce n'est pas exclu, mais je crois qu'en ce moment, et sur la base de ce que j'ai décrit plus haut comme démarche, le pouvoir doit venir périodiquement devant le peuple pour faire le point de la récupération du territoire. A partir de ce moment, on pourra se fixer des délais par rapport au taux de récupération. Mon problème, c'est qu'actuellement, je ne vois pas où on peut organiser des élections qui ne soient pas perturbées (puisque pour un rien, on peut rejeter les élections). C'est pourquoi, je dis qu'il faut d'abord poser les actions qui prouvent qu'on maîtrise une bonne partie du territoire.

Le président de la transition doit en ce moment avoir une communication claire. Il avait donné des délais, mais la réalité est là, la situation semble difficile qu'il ne la croyait. Si j'étais à la place du capitaine Ibrahim Traoré, je reviens sur les ondes, dans les médias et j'explique au peuple que je tiens toujours à mon engagement, seulement, je pensais qu'on allait pouvoir faire ceci ou cela dans tel timing, mais la réalité s'est avérée plus coriace. Il n'y a pas de honte à cela. Si quelqu'un insiste pour demander les élections, je l'enferme. La lutte, ce n'est pas un rendez-vous de gala, c'est une guerre, qui engage les filles et fils, les ressources du pays. Donc, à sa place, je dirais que les élections sont mon dernier souci, je suis venu pour libérer mon pays.

Ceux qui demandent les élections ne vont-ils pas lui opposer ses résultats et le temps ?

Oui, c'est bon, je ne vais pas nier, ce serait ma limite. Je ne sacrifierai pas le pays en organisant des élections qui vont être contestées. Ce n'est pas du jeu, il s'agit de la République. S'il faut changer les noms de certains organes pour atteindre l'objectif, il faut le faire. Je crois que Ibrahim Traoré n'est pas conscient de la responsabilité qu'il a prise à son arrivée. Qu'il sache que sa situation n'est pas à se satisfaire de petites actions dans un contexte où on trouve des gens qui sont dans la rue, dorment sous des arbres, etc. Alors, quand vous avez tout cela sur la conscience, ce ne sont pas des gens qui parlent d'élections pour venir au pouvoir votre préoccupation.

Si le pays n'est pas stable, celui qui parle d'élections, tu l'enfermes. C'est tout ! Il ne faut pas que le capitaine Traoré s'attende à ce qu'on l'applaudisse, non ! En réalité, il ne faut pas qu'il oublie qu'il n'aura pas de porte de sortie, parce que les gens acceptent tout ce qu'il dit : les gens participent à l'effort de guerre. Je suis même surpris de constater que malgré la situation difficile que nous vivons, les Burkinabè contribuent beaucoup. C'est un couteau à double tranchant, le fait que les gens acceptent facilement de serrer la ceinture pour contribuer, il doit savoir en faire usage. Le pouvoir n'est pas fait pour jouer, un pouvoir ce n'est jamais innocent.

Vous qui êtes également un défenseur des valeurs de la tradition, comment vous avez suivi cette affaire dite « appel à incendier le palais du Mogho Naaba » ?

Voilà un palais, sans garde, qui offre pourtant la sécuritéà ceux qui ont des armes, à des généraux et capitaines, quand ça chauffe. Pour une prétendue protection de celui-ci, on condamne des activistes. C'est une perception que je ne partage pas. Même si quelqu'un se lève et appelle à brûler la cour du Mogho Naaba, je connais bien ce pouvoir coutumier-là, je connais le palais, je peux vous dire qu'ils n'ont pas besoin que l'Etat se mêle de sa défense. Si la cour (royale) accepte que l'Etat se mêle de sa défense, cela voudrait dire qu'un jour il va falloir que l'Etat prenne part aussi à son organisation quelconque. Je ne dis pas qu'en tant qu'autorité coutumière, elle n'a pas droit à la protection de la justice, mais pas de cette façon. Je ne suis donc pas d'accord que le palais laisse des gens se mêler de ses problèmes, il peut les régler lui-même.

Les gens qu'on a condamnés pour cette affaire sont de faux héros qu'on va fabriquer. Le Mogho Naaba existe depuis le XIIe siècle, voire bien avant. Pensez-vous que c'est la première hostilitéà laquelle il faisait face ? Non ! Si ce pouvoir était si faible que cela, depuis la France et l'Angleterre, on n'aurait pas vu en lui un pouvoir puissant, au point qu'on organisa des missions pour venir l'attaquer. Je n'aime pas qu'on vulgarise un pouvoir qui est au-dessus de la mêlée. Il ne faut pas aller là où on n'a pas besoin de vous. La cour du Mogho Naaba n'est pas n'importe quoi.

Mon grand-père a régné là-bas pendant sept ans, je parle donc de ce que je connais. Les gens connaissent très mal en réalité la capacité de ce pouvoir. Le colon a fait combien de temps ici et combien de tentatives de destruction ? Le pouvoir coutumier, quelle que soit la localité du territoire, n'est pas négligeable dans notre société. Les chefs coutumiers encadrent mieux le territoire que le pouvoir moderne. Alors, on ne peut pas prétendre protéger quelqu'un qui est mieux protégé que vous. Sur toute l'étendue du territoire national, vous ne trouverez pas un endroit où il n'y a pas un chef, qui sait de qui il dépend et qui ne ferait rien contre son supérieur.

Sur toute l'étendue du territoire, l'organisation coutumière est mieux faite que celle moderne. C'est au pouvoir moderne même de demander des leçons au pouvoir traditionnel pour administrer et obtenir ce que nous n'avons pas ; parce que l'administration n'a pas la maîtrise du territoire ni des gens. Et même ce qui devait lui servir de base de la citoyenneté n'y est pas, alors que dans les organisations coutumières, il n'y a pas des gens qui défient l'ordre. C'est le pouvoir moderne qui a besoin de s'inspirer de l'organisation coutumière et non l'inverse.

Donc, le pouvoir coutumier n'a jamais été négligeable et ne le sera jamais. C'est à nous donc de savoir comment faire pour que ça serve notre Etat et son développement. Voilà pourquoi, je propose qu'on le constitutionnalise ; cela permet de dire comment l'Etat vient vers lui et comment lui également va vers l'Etat. Je demande aussi à ce pouvoir (coutumier) de faire en sorte également pour ne pas permettre à n'importe qui de venir s'y mêler.

Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Burkina Faso/Région des Cascades : Un exercice de simulation pour faire face à une éventuelle crise frontalière terrestre

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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso, organise un atelier de restitution et validation du rapport de l'exercice de Simulation en conditions réelles (SIMEX) sur la gestion des crises aux frontières de la région des Cascades. Cet atelier se tient ce jeudi 3 août 2023 à Ouagadougou, en présence des responsables de l'OIM, du représentant du ministre de l'administration territoriale, des autorités administratives et coutumières de la région des Cascades.

Dans le cadre du projet, « Promouvoir la coordination et la coopération entre les communautés frontalières et les autorités en charge de la gestion des frontières au Burkina Faso et au Niger », en abrégé« Projet régional 2 », financé par le département d'Etat américain, l'OIM en collaboration avec le gouvernement burkinabè, a appuyé la région des Cascades dans l'élaboration de son plan régional de contingence des situations de crises aux frontières.

Les participants vont passer en revue les acquis de cet exercice de simulation et formuleront des recommandations pour plus d'efficacité

A la suite, un exercice de simulation (SIMEX) grandeur nature sur le terrain a été organisé le jeudi 11 mai 2023 à Tengrela et Banfora dans les Cascades. L'objectif principal de cet exercice est de donner l'occasion aux autorités locales et régionales ainsi qu'aux populations de tester les mécanismes de gestion, de coordination et de réponse des acteurs (services techniques de la région, autorités municipales, populations, acteurs humanitaires…) à une crise à la frontière terrestre.
Le SIMEX a consistéà une simulation d'une crise humanitaire et sécuritaire caractérisée par un déplacement massif transfrontalier de populations en détresse d'une part, et d'autre part à la réponse appropriée qui devrait être apportée.

Photo de famille des participants à cet atelier

Cet exercice a permis d'observer le travail de gestion de la crise à la frontière terrestre par les autorités régionales et locales afin d'identifier les forces du système existant en matière de gestion de crise et les domaines nécessitant un renforcement des capacités techniques, organisationnelles, fonctionnelles ou opérationnelles.
Ce présent atelier qui regroupe toutes les parties prenantes, permettra de faire le bilan de cet exercice pour en tirer les enseignements, de capitaliser les bonnes pratiques et de formuler des recommandations concrètes pour la consolidation des acquis.

Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région du Centre, représentant le ministre de l'administration territoriale à cet atelier

Pour Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région du Centre et représentant le ministre de l'administration territoriale, ce projet vise à apporter une réponse efficace aux défis majeurs particulièrement dans le domaine de l'action humanitaire, de la sécurité, de la gestion des frontières et de l'engagement communautaire pour la paix et la cohésion sociale. Il a, au nom du ministre de l'administration territoriale, réitéré les remerciements du gouvernement burkinabè au département d'Etat américain et à l'OIM qui ne ménagent aucun effort pour soutenir les priorités du gouvernement burkinabè dans la recherche du bien-être de sa population et de la paix.

Selon Ousmane Niang, coordonnateur de programmes et représentant la cheffe de mission de l'OIM Burkina, cette activité dans la région des Cascades vise à tester les mécanismes et les dispositifs qui existent pour accompagner les acteurs afin qu'ils puissent répondre efficacement lors des situations d'urgence de crise. Il s'agit aussi de renforcer les mécanismes d'alerte et ceux de prévention et de gestion de crise. «
Cette édition nous a permis de renforcer les capacités des acteurs au niveau régional. Il s'agissait pour nous d'avoir cette occasion de renforcer cette coordination entre les différents acteurs et je pense que cet exercice de simulation nous a permis de voir toute la bonne collaboration qui existe entre les différents services au niveau régional, coordonnée par le gouverneur de la région des Cascades. Au tour de cette rencontre, il s'agit de faire le bilan, de tirer les leçons et de formuler des recommandations pour la suite », explique-t-il.

Ousmane Niang, le représentant de la cheffe de mission de l'OIM Burkina à cet atelier

Tengrela, l'une des deux localités pilotes pour cet exercice est un canton de la région des Cascades qui regroupe 9 villages. Son chef a tenu à saluer l'Etat burkinabè et ses partenaires que sont l'OIM et le département d'Etat américain pour l'opérationnalisation de cet exercice de simulation dans son canton. « Cet exercice a été une leçon, une sensibilisation pour nous. Nous ne souhaitons pas que ça soit la réalité mais en cas de crise de ce genre, nous savons comme nous organiser pour y faire face. Nous savons comment accueillir et prendre en charge les réfugiés avant d'alerter les autorités compétentes », précise-t-il.

Le chef du canton de Tengrela s'est réjoui de cet exercice de simulation dans sa circonscription

Il a profité de l'occasion pour remercier l'OIM pour l'accompagnement dans divers domaines notamment le don des gilets de sauvetage pour les touristes qui viennent visiter le lac de Tengrela et celui de poubelles.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Jeux de la Francophonie 2023 : Sans surprise, Hugues Fabrice Zango s'offre la médaille d'or en triple saut

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L'athlète burkinabè Hugues Fabrice Zango a remporté la médaille d'or lors de la finale de l'épreuve de triple saut disputée dans l'après-midi de ce jeudi 3 août 2023, à Kinshasa en RDC.

Le vice champion du monde en triple saut et premier médaillé olympique du Burkina Faso, a réalisé un saut de 17,11m. Il devance sur le podium, Amath Faye du Sénégal qui réalise un bond de 16,61m et Levon Aghasyan de l'Arménie avec un saut de 16,40m.

Tôt dans la journée, Rihanatou Moné a décroché sa 2e médaille d'or au saut en longueur T13 avec un bond de 3, 96m.

Lefaso.net

« LUMIÈRE ÉTERNELLE » une entreprise qui produit et transforme du maïs en farine

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« LUMIÈRE ÉTERNELLE » est une entreprise spécialisée dans la production et la transformation de maïs en farine. Elle a connu une croissance remarquable suite à sa participation au programme CULTIVONS L'ESPRIT D'ENTREPRISE (CLE). Grâce à l'appui du programme, elle a bénéficié d'une formation, d'un soutien technique et d'une meilleure organisation, ce qui lui a permis d'augmenter sa production et ses ventes.

L'entreprise ambitionne également de créer un centre de formation pour venir en aide aux personnes en difficulté, afin de les rendre autonomes.

#CLEbf #Entrepreneuriat #Incubation #BurkinaFaso #YouthAtHeart

Niger : Le Sénégal enverra ses soldats si la CEDEAO décide d'une intervention militaire

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Le Sénégal a annoncé qu'il est prêt à envoyer ses soldats au Niger si la CEDEAO décide d'intervenir militairement dans le pays, suite au putsch du 26 juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

La ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall s'exprimait ainsi ce jeudi 3 août 2023 devant la presse, évoquant les engagements internationaux de son pays envers la CEDEAO.

« Nos soldats doivent y aller pour deux raisons. La première est que nous sommes dans une organisation communautaire qui en a décidé ainsi et qui s'appelle la CEDEAO. Et le Sénégal a une signature internationale. Il ne peut pas être membre de la CEDEAO et se soustraire aux décisions que la CEDEAO prend aux sommets des chefs d'Etat. Le Sénégal est un membre éminent de cette organisation , a déclaré Aïssata Tall Sall.

L'autre raison évoquée par la ministre, c'est le souhait de mettre fin aux coups d'État qui se succèdent dans la région ouest-africaine. « La deuxième, c'est que la conviction du Sénégal, c'est qu'il faut arrêter ces coups d'État, c'est pourquoi on y va. Que nous disent ces juntes une fois au pouvoir c'est de mettre fin à l'insécurité. Est-ce qu'il a été une fois mis fin à l'insécurité ? Ce que l'on a constaté, c'est qu'une fois au pouvoir les militaires sont installés dans les postes de direction. Voilà pourquoi la CEDEAO a pensé maintenant qu'il faut y mettre fin », poursuit-elle.

Une réunion des États-majors des pays membres de la CEDEAO est d'ailleurs depuis ce mercredi au Nigeria pour se pencher sur la situation au Niger.

Source : senenews.com
crédit photo fratmat.info

Compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 03 août 2023

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Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou,le jeudi 03 août 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 20 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à trois (03) décrets. Il s'agit :
- du décret portant création, organisation, composition, attributions et fonctionnement de la Commission nationale d'analyse et de suivi des dossiers de héros, de martyr et d'invalide de la Nation ;
- du décret fixant la procédure d'adoption et les modalités de protection et de soutien du pupille de la Nation ;
- du décret portant composition du dossier de reconnaissance de la qualité de martyr et d'invalide de la Nation.

Ces décrets visent l'application des dispositions de la loi n°003-2022/ALT du 10 juin 2022 portant statut de pupille de la Nation, de la loi n°004-2022/ALT du 10 juin 2022 portant statut de martyr et d'invalide de la Nation et de la loi n°005-2022/ALT du 17 juin 2022 portant statut de héros de la Nation.
L'adoption de ces décrets permet une meilleure prise en charge par l'Etat des pupilles, des héros, des martyrs et des invalides de la Nation.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un décret portant modalités de gestion des agents publics de l'Etat mobilisés pour la défense de la Patrie.
Ce décret vise une meilleure gestion de la carrière des agents publics de l'Etat, enrôlés comme Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) dans le cadre de la lutte pour la reconquête du territoire national.
L'adoption de ce décret permet à notre pays de se doter de textes règlementaires en matière de gestion de la situation administrative des agents publics de l'Etat mobilisés comme Volontaires pour la défense de la Patrie.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant autorisation de ratification de quatre (04) Conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Il s'agit de :

- la Convention n°151 sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978 ;
- la Convention n°154 sur la négociation collective, 1981 ;
- la Convention n°155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, 1981 ;
- la Convention n°181 sur les agences d'emploi privées, 1997.
Ces Conventions de l'OIT visent à mettre à la disposition des Etats membres, des outils juridiques pertinents qui offrent un minimum de protection aux acteurs du monde du travail.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant nomination d'un Consul honoraire du Burkina Faso à Amman, au Royaume Hachémite de Jordanie.
L'adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Yousef Mohammad Abdulsalam ALAMRI, en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso à Amman, au Royaume Hachémite de Jordanie.

Le troisième rapport est relatif à un projet de décret portant définition des juridictions des Missions diplomatiques du Burkina Faso.
Ce décret vise la relecture du décret n°2015-1584/PRES-TRANS/PM/MAECR/MEF du 28 décembre 2015 portant définition des juridictions des Missions diplomatiques du Burkina Faso.

Les principales innovations de ce décret portent sur le nouveau découpage bâti autour des zones géographiques que sont l'Afrique, l'Europe, l'Amérique et l'Asie. Cette nouvelle répartition tient également compte des sensibilités géopolitiques des Etats et des pays membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU).
L'adoption de ce décret permet au Burkina Faso d'être en phase avec les évolutions du contexte national et international, de se conformer à la nouvelle configuration de la couverture diplomatique et de disposer d'un meilleur maillage diplomatique pour la défense de ses intérêts.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a adopté un rapport relatif au projet de Rapport du Burkina Faso dû au titre du quatrième cycle de l'Examen périodique universel (EPU).
L'EPU est un mécanisme établi par la Résolution 60/251 qui permet au Conseil des Droits de l'Homme d'examiner, tous les quatre ans et demi, la situation des Droits de l'Homme dans l'ensemble des Etats membres de l'Organisation des Nations Unies. Le Burkina Faso s'est soumis à ce mécanisme pour la 3ème fois en mai 2018. Au cours de ce passage, deux cent quatre (204) recommandations ont été formulées à l'endroit du pays, dont cent quatre-vingt-quatre (184) ont été acceptées.

Conformément au calendrier établi, le prochain passage du Burkina Faso pour le 4ème cycle de l'EPU est prévu du 06 au 17 novembre 2023 à Genève, en Suisse. A cet effet, notre pays doit produire et transmettre un rapport faisant état de la situation des Droits humains en général et le point de la mise en œuvre des recommandations qu'il a acceptées lors de son 3ème passage.

En ce qui concerne l'évolution du cadre normatif, institutionnel et des politiques publiques, le rapport fait ressortir les textes juridiques, les politiques publiques majeures adoptées ainsi que les structures publiques majeures mises en place de 2018 à 2023 en matière de promotion et de protection des Droits humains.

Pour les actions de promotion et de protection des Droits humains, le rapport fait ressortir les actions entreprises par le Burkina Faso sur la période du Rapport y compris les actions de coopération avec les mécanismes relatifs aux Droits humains.
Relativement à la mise en œuvre des recommandations acceptées, le rapport fait une synthèse selon leur objet et thématique.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit Rapport au Conseil des Droits de l'Homme.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte statut du volontaire national.
Le volontaire national désigne toute personne qui se consacre à une mission de volontariat national.

Le volontariat national est développé par l'Etat à travers le Groupement d'intérêt public-Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB).
L'adoption de ce décret permet un meilleur encadrement de la pratique du volontariat national, conformément aux dispositions de la loi n°034-2021/AN du 28 octobre 2021 portant volontariat au Burkina Faso.

Le second décret porte modalités d'intervention du volontaire international.
Le volontariat international est un engagement citoyen, civique et patriotique effectué hors du territoire national ou impliquant une mobilité au-delà des frontières du pays de résidence habituelle ou celui exécuté sur le territoire national en vertu de législations étrangères ou d'accords d'établissement.

L'adoption de ce décret permet de mieux encadrer les modalités d'intervention du volontaire international, conformément aux dispositions de la loi n°034-2021/AN du 28 octobre 2021 portant volontariat au Burkina Faso.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a fait au Conseil une communication relative à la situation des veuves et orphelins des Forces de sécurité intérieure (FSI) tombées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Du 25 au 26 juillet 2023, le ministre chargé de la Sécurité a effectué une visite aux centres d'éducation et de promotion sociale de la police nationale et de l'Etat-Major de la Gendarmerie nationale pour tenir des rencontres d'échanges avec les veuves et orphelins des FSI tombées.

Au sein de ces centres, ces femmes apprennent des activités génératrices de revenus et les orphelins sont scolarisés et bénéficient d'une prise en charge sociale.
Dans le but d'accompagner les orphelins scolarisés et les veuves, les mesures suivantes sont prises. Il s'agit entre autres, de :

- opérationnaliser la loi portant statut de pupille de la Nation ;
- instituer un fonds d'accompagnement spécial pour ces femmes ;
- développer et renforcer les initiatives d'accompagnement et de promotion des activités de ces centres ;

- accompagner l'insertion socio-professionnelle des veuves par le département en charge de la formation professionnelle ;
- rendre effective la gratuité des soins et de la scolarité dans des centres de santé et d'établissements publics identifiés à cet effet.
II.2. Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions a fait au Conseil le compte rendu des travaux à mi-parcours de la session permanente de l'Assemblée législative de Transition.

Les travaux à mi-parcours de la session permanente de l'Assemblée législative de Transition (ALT) concernent la période du 11 novembre 2022 au 30 juin 2023. Au cours de cette période, vingt-six (26) projets de loi ont été déposés sur le bureau de l'ALT. Onze (11) lois ordinaires sur les 26 ont été adoptées à l'unanimité, treize (13) sont en cours d'examen et deux (02) n'ont pas été adoptées.

En ce qui concerne les questions adressées au Gouvernement, les députés ont notifiéà la date du 30 juin 2023, vingt-neuf (29) questions réparties en deux (02) questions écrites, dix (10) questions orales sans débats et dix-sept (17) questions orales avec débats.

Au titre des missions d'informations, elles ont été effectuées par des députés des différentes commissions générales dans certaines régions du Burkina Faso, du 26 mars au 09 avril 2023.
Quelques difficultés ont émaillé le déroulement de cette session. Pour résorber ces difficultés, des recommandations ont été formulées. Il s'agit :
- de la nécessité de renforcer la collaboration entre la Primature, l'administration de l'ALT et le département en charge des relations avec les institutions ;

- de la nécessité de former les députés en début de législature sur les liens entre le Gouvernement et le Parlement ;
- de la nécessité de mettre en place un mécanisme en vue de la prise diligente des textes d'application des lois adoptées.

II.3. Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la 4ème édition du Salon régional de l'artisanat (SARA).
Placée sous le thème « l'artisanat face à la crise sécuritaire : quelles stratégies de réinsertion socioprofessionnelle et de lutte contre le chômage des jeunes et des femmes ? », la 4ème édition du SARA est prévue du 26 octobre au 1er novembre 2023 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest.

L'organisation du SARA a pour objectif global de mettre en valeur le secteur de l'artisanat burkinabè en contribuant à sa promotion au niveau des régions.
II.4. Le ministre de l'Energie, des mines et des carrières a fait au Conseil une communication relative à la prolifération d'infrastructures irrégulières de distribution de produits pétroliers dans la ville de Ouagadougou.

Cette communication fait suite à une opération de contrôle des infrastructures de distribution des produits pétroliers et dérivés, réalisée du 13 mars au 19 avril 2023 dans la ville de Ouagadougou. Ce contrôle a permis de relever que sur 788 stations fonctionnelles, 235 disposent d'un arrêté d'ouverture délivré par le ministre chargé de l'énergie et 553 stations fonctionnent sans autorisation préalable d'ouverture.
Le Conseil a instruit le ministre chargé du dossier de prendre les dispositions idoines en vue d'assainir le secteur.

II.5. Le ministre de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil le bilan de l'organisation des examens scolaires de la session de 2023.

Les examens scolaires du Certificat d'études primaires (CEP), du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Brevet d'études professionnelles (BEP), du Certificat d'aptitude professionnelle et du Baccalauréat se sont globalement bien déroulés dans les treize (13) régions du pays.

L'examen du Certificat d'études primaire (CEP) s'est déroulé du 06 au 15 juin 2023 sur l'ensemble du territoire national et a connu un taux de réussite de 71,24% contre 63,18% en 2022, soit une hausse de 08,06%.

L'examen du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), s'est déroulé du 1er au 14 juin 2023 sur l'ensemble du territoire national et a connu un taux de réussite de 38,27% contre 41,35% en 2022, soit une baisse de 3,08%.
Les examens du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et du Brevet d'études professionnelles (BEP) se sont déroulés du 1er au 12 juin 2023.

Les examens de l'Enseignement et la formation technique et professionnelle (BEP et CAP) enregistrent un taux de réussite de 75,57% pour 2023 contre 69,05% pour 2022, soit une hausse de 6,52%.
L'examen du Baccalauréat s'est déroulé du 20 juin au 07 juillet 2023 sur l'ensemble du territoire national et a connu un taux de réussite de 39,27% contre 41,12% en 2022.

II.6. Le ministre de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la situation des forêts classées de Wayen et de Ziga dans la région du Plateau-Central.
Ces forêts classées subissent une forte pression anthropique caractérisée par des occupations illégales d'agriculteurs, d'agro-businessmen, d'agro-pasteurs et d'orpailleurs.

Pour ce qui concerne la forêt classée de Ziga, plusieurs activités illicites y sont menées notamment la réalisation d'habitations, la coupe frauduleuse du bois, la divagation d'animaux et le pâturage frauduleux, le braconnage, le ramassage d'agrégat, l'installation d'exploitations agricoles et de sites de carbonisation.
Quant à la forêt de Wayen, 07 hameaux de culture y sont recensés avec la présence d'une école, d'un marché, des forages et des édifices de culte.

Face à cette situation et au regard de la situation sécuritaire, des rencontres d'information et de sensibilisation ont été organisées dans le cadre du processus d'apurement de ces deux forêts classées.

La seconde communication est relative à la tenue des états généraux sur la mise en œuvre de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) prévus du 12 au 14 octobre 2023.
Ces états généraux de la GIRE permettront de relever les difficultés et de faire des propositions d'amélioration et de consolidation des acquis en vue d'aborder avec plus d'efficacité la gestion durable des ressources en eau et des ressources naturelles connexes de notre pays.

Ces états généraux se tiendront sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier ministre.
II.7. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a fait au Conseil une communication relative à la célébration de la Journée internationale de la jeunesse, prévue le 12 août 2023.

Placée sous le thème « Renforcement de l'employabilité des jeunes vivant en milieu rural et lutte contre l'insécurité au Burkina Faso », cette édition 2023 vise à promouvoir la participation consciente et responsable des jeunes au développement.
La cérémonie officielle de lancement de ladite Journée aura lieu dans la commune rurale de Tanghin Dassouri, province du Kadiogo, région du Centre, sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l'Etat.
II.8. Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil le bilan de l'organisation de la 20ème édition de la Semaine nationale de la culture (SNC Bobo 2023) tenue du 29 avril au 06 mai 2023.

La 20ème édition de la SNC, placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l'Etat, a connu la participation de plus de 2000 artistes venus de toutes les régions du Burkina Faso et de la diaspora. Cette édition a permis la valorisation du patrimoine culturel national, le brassage entre les communautés ethnoculturelles et la participation des Trésors humains vivants comme innovation.

Dans le cadre des activités de cette biennale, le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) a permis de décerner des distinctions dans les disciplines des Arts du spectacle, des Arts plastiques, de la littérature, de l'art culinaire et des sports traditionnels.

Le Conseil félicite l'ensemble des acteurs pour la réussite de la 20ème édition de la Semaine nationale de la culture organisée dans un contexte sécuritaire difficile et décide de la tenue de la 21ème édition de la Semaine nationale de la culture « SNC Bobo 2024 » du 27 avril au 04 mai 2024.
II.9. Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a fait au Conseil le bilan de la situation pluviométrique du 1er avril au 30 juin 2023 au Burkina Faso.

Durant cette période, les cumuls pluviométriques les plus élevés ont été enregistrés dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Centre-Est. Les zones ayant reçu une faible pluviométrie sont situées dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel.

Les cumuls pluviométriques saisonniers du 1er avril au 30 juin 2023 ont été déficitaires comparativement à ceux de 2022 pour la même période sur la majeure partie du pays.
Il est attendu pour la période Juillet-Août-Septembre 2023, des cumuls pluviométriques supérieurs à la moyenne établie sur la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble du territoire.

Il est attendu par ailleurs dans les régions du Sud-Ouest, des Cascades et les parties sud des régions des Hauts-Bassins, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du Centre-Est et de l'Est des cumuls pluviométriques proches de la normale.
II.10. Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil le compte rendu de la première rencontre statutaire du cadre de concertation de l'année 2023 des secrétaires généraux des ministères.

Le cadre de concertation des secrétaires généraux des ministères et des institutions a été institué le 16 janvier 2023. Il constitue un espace de dialogue, d'échanges et d'informations entre les secrétaires généraux des ministères et des institutions, avec pour objectif de contribuer à la construction d'institutions fortes à travers une synergie d'actions.

A l'issue de cette première rencontre, plusieurs recommandations ont été formulées en vue de contribuer à une bonne conduite de l'action gouvernementale. Il s'agit de :
- la relecture/mise à jour diligente des programmes budgétaires des ministères et institutions ;
- la nécessité d'accélérer la mise en œuvre diligente du contrôle budgétaire à posteriori dans les ministères et institutions ;
- l'opérationnalisation et la mise en œuvre des postes de travail dans les ministères et institutions ;

- la prise de dispositions idoines dans l'élaboration des projets et programmes de développement ;
- la validation au plan technique des projets/programmes de développement en interne et par la commission nationale de validation des projets avant toute négociation avec les Partenaires techniques et financiers.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Pour le compte de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) :
- Monsieur Daniel ZERBO, Mle 34 998 S, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité.
Pour le compte de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC) :

- Monsieur Nanwinyane Séverin Bertrand SOME, Cadre de banque, est nommé Directeur des investissements et des participations ;
- Monsieur Aristide Prudence TOE, Mle 59 860 N, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité ;
- Monsieur Soumaïla ROMBA, Mle 59 794 D, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

- Monsieur Sidi BARRY, Mle 217 027 N, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire permanent de la Modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance (SP/MABG).

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

- Monsieur Lassané SAWADOGO, Mle 212 281 Z, Conseiller en aménagement du territoire et développement local, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur du développement local et régional ;
- Monsieur Boundjoa Sylvestre TANKOANO, Mle 212 286 C, Conseiller en aménagement du territoire et développement local, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des pôles de croissance et de compétitivité.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

- Monsieur Boukary DIALLO, Mle 25 698 N, Magistrat, grade exceptionnel, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
- Monsieur Adama OUEDRAOGO, Mle 130 425 H, Magistrat, grade terminal, 3ème échelon, est nommé Directeur de la législation et de la codification.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

- Monsieur Marc Steve SANON, Mle 31 966 A, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
- Monsieur Salya KONE, Mle 58 115 Z, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Chargé de missions, en remplacement de Monsieur Rasmané OUEDRAOGO ;
- Monsieur Anlièbèdon Gustave SOME, Mle 95 798 W, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

- Monsieur Adama BORO, Mle 57 450 V, Ingénieur agronome, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Directeur général du foncier, de la formation et de l'organisation du monde rural ;
- Monsieur Abdoulaye DAO, Mle 207 970 S, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur général de la promotion de l'économie rurale ;

- Monsieur Alexis Yissoréga BADO, Mle 212 411 R, Conseiller en gestion des ressources humaines et management de l'administration, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines ;
- Monsieur Yèbdômin Gabin PODA, Mle 130 702 B, Magistrat, 3ème grade, 3ème échelon, est nommé Directeur des affaires juridiques et du contentieux ;
- Monsieur Arnaud Stéphane Rayangnéwendé TAPSOBA, Mle 333 953 Y, Ingénieur de recherche, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des ressources génétiques animales et de la multiplication des animaux performants ;

- Monsieur Issa BA, Mle 288 566 Z, Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du développement des productions animales ;
- Monsieur Karim DIALLO, Mle 324 255 N, Administrateur civil, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la législation, de la règlementation et de la sécurisation foncière ;

- Monsieur Dieudonné TRAORE, Mle 91 350 Z, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur des intrants et de la mécanisation agricole ;
- Monsieur Daouda ZONGO, Mle 91 330 C, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la vulgarisation et de la recherche-développement ;
- Monsieur Toussaint SAMPO, Mle 207 414 E, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la promotion des productions agricoles ;

- Monsieur Bekouanan NABIE, Mle 245 334 B, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la protection des végétaux et du conditionnement ;
- Monsieur Dominique LOMPO, Mle 214 354 G, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du développement de l'irrigation ;
- Monsieur Amadou WANGRAWA, Mle 97 544 R, Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des aménagements pastoraux et de l'hydraulique pastorale ;

- Monsieur Baba Galley DIARRA, Mle 216 977 W, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la récupération et de la conservation des terres ;
- Madame Rokiatou TRAORE/CARABIRI, Mle 212 658 S, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Directrice des aménagements hydro-agricoles ;

- Monsieur Esou OUEDRAOGO, Mle 219 339 M, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Fonds de développement de l'élevage (FODEL) ;
- Madame Juliette KOURAOGO, Mle 102 799 P, Conseiller d'élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Directrice de la valorisation des produits halieutiques ;

- Madame Félicienne Windkouni BERE, Mle 91 577 X, Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice de développement de l'apiculture ;
- Monsieur Oumarou SOW, Mle 271 683 P, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la pêche ;

- Monsieur Badioula COULIBALY, Mle 241 901 S, Vétérinaire spécialiste en pêche et en aquaculture, catégorie P, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de l'aquaculture et de la recherche développement ;
- Monsieur Abroulaye SANFO, Mle 206 994 C, Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur du développement pastoral.

F. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

- Monsieur Laurent BADO, Mle 212 176 H, Administrateur civil, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions, en remplacement de Monsieur Amadou Bebeto TOUGUEYENI ;

- Madame Garmien Clarisse HEMA/SOULAMA, Mle 102 943 F, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Chargé de missions, en remplacement de Monsieur Adama KABORE ;
- Monsieur Naba DABIRE, Mle 25 782 C, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé Inspecteur général des services ;
- Madame Zenabo BALIMA, Mle 238 004 A, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice générale des études et des statistiques sectorielles ;

- Monsieur Grégoire Aimé YAGUIBOU, Mle 110 004 L, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur général des infrastructures routières ;
- Monsieur Madi OUEDRAOGO, Mle 221 564 C, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la formation continue à l'Ecole nationale des travaux publics (ENTP) ;

- Monsieur Hamado KARENE, Mle 58 766 S, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller fiscal au Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) ;
- Monsieur Adama KOLOGO, Mle 119 319 Z, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances de l'Ecole nationale des travaux publics (ENTP) ;

- Monsieur Albert KABORE, Mle 95 025 P, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances de l'Institut géographique du Burkina (IGB) ;
- Monsieur Daouda SIMPORE, Mle 324 219 H, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines de l'Ecole nationale des travaux publics ;

- Monsieur Kayaba YAMEOGO, Mle 212 437 N, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur du développement institutionnel et de l'innovation ;
- Madame Hadayrata TAPSOBA, Mle 282 525 B, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice régionale des infrastructures et du désenclavement du Centre ;

- Monsieur Dalou Mathieu DA, Mle 371 990 Y, Conseiller en études et analyse, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la communication et des relations presse ;
- Madame Sombéninwendé Adama KABORE/OUEDRAOGO, Mle 200 309 A, Administrateur civil, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Chargé d'études ;

- Monsieur Pingdwinde Basile François NIKIEMA, Mle 85 128 D, Inspecteur principal des eaux et forêts, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Programme sectoriel des transports ;
- Madame Charlotte BANCE/KERE, Mle 304 120 H, Administrateur civil, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Chargé d'études.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

- Monsieur Yerbkoun Bienvenu Bonaventure MEDA, Mle 34 622 U, Inspecteur général de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 3ème classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général des examens et concours ;

- Monsieur Issoufou OUEDRAOGO, Mle 49 927 Y, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 17ème échelon, est nommé Directeur de l'examen du Baccalauréat ;
- Monsieur Rasmané SONDE, Mle 44 616 U, Conseiller d'administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de département études et capitalisation.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L'HABITAT

- Monsieur Solimane Hamed OUATTARA, Mle 215 173 W, Planificateur-aménageur-foncier, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire 105 « Planification et aménagement urbain » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de l'urbanisme, de la viabilisation et de la topographie ;

- Monsieur Joanny T. OUEDRAOGO, Mle 32 420 P, Ingénieur-géomètre, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services.

I. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

- Madame Emilienne YAMEOGO, Mle 225 912 B, Conseiller en emploi et en formation professionnelle, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Responsable du Programme budgétaire « Promotion de l'emploi » cumulativement avec ses fonctions de Directrice générale de la promotion de l'emploi ;

- Monsieur Zakaria KAFANDO, Mle 228 694 L, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur financier et comptable du Fonds d'appui à la promotion de l'emploi (FAPE).

J. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

- Monsieur Lanssa Moïse KOHOUN, Mle 212 403 Z, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire général de la Semaine nationale de la Culture (SNC) ;
- Monsieur Payédé GUIGMA, Mle 294 298 L, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances du Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) ;

- Madame Sarimata MASSIMBO, Mle 371 765 R, Administrateur du cinéma et de l'audiovisuel, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice provinciale de la Culture, des arts et du tourisme de la Tapoa ;
- Madame Aguiratou SAM, Mle 216 715 E, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice provinciale de la Culture, des arts et du tourisme de la Komondjoari ;

- Monsieur Christian ZOUNGRANA, Mle 358 946 C, Conservateur restaurateur de musée, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Culture, des arts et du tourisme de la Gnagna ;
- Monsieur Ernest DAO, Mle 345 072 T, Administrateur des services touristiques, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Culture, des arts et du tourisme de la Kompienga.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédéà la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
- du Service d'aide médicale urgente (SAMU), du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO et de la Société de gestion de l'équipement et de la maintenance biomédicale (SOGEMAB) au titre du ministère de la Santé et de l'hygiène publique ;

- de la Société nationale des cartons et d'emballages du Burkina (SONACEB) et de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY) au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises ;

- du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières.
Le Conseil a également procédéà la nomination de Présidents aux Conseils d'administration du Service d'aide médicale urgente (SAMU) et du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB).

A. MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Service d'aide médicale urgente (SAMU) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Santé et de l'hygiène publique :
- Monsieur Salif SANKARA, Mle 80 522 K, Médecin épidémiologiste ;
- Monsieur Papougnézambo BONKOUNGOU, Mle 42 817 L, Professeur titulaire hospitalo-universitaire.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
- Monsieur Seydou SANOU, Mle 57 925 F, Inspecteur du travail.
Au titre du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité :

- Monsieur Tingandé Néhémie ZOUNDI, Mle 229 888 Y, Administrateur civil.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
- Monsieur Nosyaba BASSEME, Mle 55 739 A, Inspecteur du trésor.
Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :
- Monsieur Lucien BASSOLE, Mle 59 775 R, Administrateur civil.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA BRIGADE NATIONALE DES SAPEURS-POMPIERS

- Monsieur Rasmané WANGO, Officier supérieur.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SECTEUR PRIVE DE SANTE

Au titre de la Fédération des acteurs de santé du secteur privé de santé du Burkina Faso (FASPB) :

- Monsieur Koffi Atsou Esenam ATIVON, Responsable de la clinique médicale « Les Flamboyants ».
Le deuxième décret nomme Monsieur Salif SANKARA, Mle 80 522 K, Médecin épidémiologiste, Président du Conseil d'administration du Service d'aide médicale urgente (SAMU) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO (CHU-YO) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :
- Monsieur Fla KOUETA, Mle 57 429 L, Professeur titulaire hospitalo-universitaire.
Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
- Monsieur Hamidou OUEDRAOGO, Mle 247 155 N, Conseiller en gestion des ressources humaines.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA DELEGATION SPECIALE REGIONALE DU CENTRE

- Monsieur Ram Joseph KAFANDO, Mle 91 943 T, Administrateur civil.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE D'ETABLISSEMENT
- Madame Blandine THIEBA/BONANE, Mle 35 859 T, Professeur titulaire hospitalo-universitaire.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ASSOCIATIONS DE MALADES

- Monsieur Albert OUEDRAOGO.
Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de la Société de gestion de l'équipement et de la maintenance biomédicale (SOGEMAB) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
- Monsieur Alfred THIOMBIANO, Mle 104 279 X, Administrateur des services financiers.

Au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises :
- Madame Rakiata GUIGMA/NABI, Mle 212 307 X, Conseiller des affaires économiques.

B. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret renouvelle le mandat de Madame Georgette SIRIMA/REMEN, Mle 52 402 K, Professeur certifié, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises au Conseil d'administration de la Société nationale des cartons et d'emballages du Burkina (SONACEB) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le second décret nomme Madame Haoua SORGHO/SOKOUNDO, Mle 212 621 U, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises au Conseil d'administration de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Olivier KIEMA.

C. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte nomination de Monsieur Jean Baptiste KABORE, Mle 510 284 S, Analyste financier, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières au Conseil d'administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Mabourlaye NOMBRE.

Le second décret nomme Monsieur Jean Baptiste KABORE, Mle 510 284 S, Analyste financier, Président du Conseil d'administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Mabourlaye NOMBRE.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication


Conseil des ministres : Le gouvernement adopte un décret portant modalité de gestion des agents publics de l'Etat mobilisés pour la défense de la Patrie

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(Ouagadougou, 3 août 2023). L'hebdomadaire Conseil des ministres s'est tenu ce jour sous la présidence du Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Il a délibéré sur plusieurs dossiers inscrits à l'ordre du jour et adopté d'importants décrets selon le ministre Porte-parole du Gouvernement, Jean-Emmanuel OUEDRAOGO.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le conseil a adopté trois décrets d'application de la loi portant pupilles, héros, martyrs et invalides de la Nation. Selon le ministre d'Etat Bassolma BAZIE, l'adoption de ces décrets permettra « de mettre en place une commission chargée d'instruire l'ensemble des dossiers en relation avec les héros, un mécanisme pour lever tous les goulots d'étranglement en terme d'entrave de la procédure d'adoption d'un dossier qui concerne un enfant ou personne qualifiée de pupille, de héros, de martyr et invalide, de déterminer les avantages qui lui sont conférés et de préciser la composition des dossiers qu'il faut pour reconnaitre une personne comme pupille, héros, martyr et invalide », a expliqué le ministre d'Etat Bassolma BAZIE.

Toujours pour le compte de ce ministère, le Conseil a autorisé la ratification de quatre conventions. Il s'agit de « la convention 151 sur les relations de travail au niveau de la Fonction publique, la convention 154 sur les négociations collectives de 1981, la convention 155 sur la sécurité, santé au travail et la convention 181 sur les agences », a expliqué M. BAZIE, qui précise que cette autorisation de ratification va « améliorer les conditions de vie du monde du travail et apporter davantage de protection aux travailleurs ».

Le Conseil des ministres a également adopté un décret, portant modalité de gestion des agents publics de l'Etat mobilisés pour la défense de la Patrie. "Dès lors que vous devenez un VDP en tant que fonctionnaire, l'Etat a la possibilité de vous affecter dans une zone territoriale donnée avec des missions précises sous la coupe du premier responsable sécuritaire" Ce décret prend également en compte la gestion de la carrière du fonctionnaire VDP, a précisé le ministre d'Etat Bassolma BAZIE.
Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, le Conseil a adopté un décret portant projet de définition des juridictions des missions diplomatiques du Burkina Faso à l'étranger, huit ans après celui de 2015.

« Il y a eu beaucoup de changement dus à des fermetures et à des ouvertures d'ambassades à l'étranger. A cela s'ajoutent le changement de noms par certains Etats, les lacunes dans le maillage des missions diplomatiques qui font que plusieurs Etats de l'ONU ne sont pas couverts, les crises dans le monde qui ont opéré des changements dans la configuration politique et géopolitique sur la scène internationale », a relevé le ministre en charge des affaires étrangères, Mme Olivia ROUAMBA.

Au titre du ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, le chef du département, Simon Pierre BOUSSIM a fait une communication orale sur la prolifération de stations et de points de distribution de carburant et d'hydrocarbures de façon illégale dans nos centres urbains. Selon M. BOUSSIM, le Conseil a décidé de prendre des mesures à court terme pour accompagner les stations non en règles afin qu'elles régularisent leur situation. « Les stations qui, dans ce délai n'auront pas effectué ces démarches et qui ne seront pas dans les règles seront purement et simplement fermées. Il est en outre prévu la relecture des textes pour accompagner les stations car souvent beaucoup de documents demandés posent problèmes », a indiqué le ministre Simon Pierre BOUSSIM.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Henri Konan Bédié est mort. Il aura persisté dans l'affirmation d'une certaine idée de « l'houphouëtisme »

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Impossible de ne pas y voir une concordance des temps. Dans quelques mois, le 7 décembre 2023, il y aura trente ans que Félix Houphouët-Boigny disparaissait et, actuellement, son hôtel particulier « Masseran »à Paris (illustration d'une certaine idée du pouvoir du chef) est à vendre. Et voilà que Henri Konan Bédié, président de la République de Côte d'Ivoire de 1993 à 1999, meurt à son tour.

Il avait été l'héritier constitutionnel du « Vieux » et sera, pendant de longues années, une des figures de la guerre des chefs, tour à tour opposant puis allié puis opposant... de Alassane D. Ouattara et de Laurent Gbagbo. Alors que, dit-on, « tout passe, tout lasse, tout casse », il persistera, de façon permanente, dans l'affirmation d'une certaine idée de « l'houphouëtisme » dont le PDCI-RDA demeure le fer de lance.

A l'heure de sa mort on aurait pu ne retenir de Henri Konan Bédié que l'enfant gâté de Félix Houphouët-Boigny, son héritier constitutionnel, son verrouillage de la présidentielle 1995, sa chute brutale en 1999. Il y a eu tout cela. Mais aussi, alors que l'on s'attendait à son effacement de la scène politique ivoirienne à l'occasion d'événements majeurs, parfois particulièrement douloureux, souvent controversés, humiliants même trop souvent, il ne cessera d'animer la scène politique ivoirienne avec constance et détermination.

L'enfant prodigue des années Houphouët

Tout a commencé, pour lui, le 25 septembre 1965. Henri Konan Bédié, tout juste trentenaire (il est né le 5 mai 1934 à Daoukro), prononce le discours de clôture du IVè congrès du PDCI. Il est alors ambassadeur de la République de Côte d'Ivoire à Washington, job prestigieux. Le jeune diplomate ne fait pas l'unanimité. On parlera même (les jaloux ne manquent pas) de « désastre ». Félix Houphouët-Boigny s'insurgera : « Mais non, mais non, Bédié est jeune, il lui manque de l'expérience… Mais il est fils de chef, vous verrez ».

Tout le monde a vu. Quelques mois plus tard, le 21 janvier 1966, celui qui va désormais être appelé HKB va entrer au gouvernement : il est ministre délégué aux Affaires économiques et financières. Il recueille à ce portefeuille une part de l'héritage laissé par Raphaël Saller, le grand patron (français) de l'économie depuis que la République de Côte d'Ivoire existe. Un héritage qu'il partage cependant avec Mohamed Diawara. Deux ans plus tard, il sera ministre des Affaires économiques et financières à part entière. Il le restera du 23 septembre 1968 au 20 juillet 1977. Ce jour-là, avec Diawara et Abdoulaye Sawadogo (ministre de l'Agriculture), il n'est pas reconduit dans ses fonctions. Les trois jeunes barons du régime ont mis le turbo. Trop de puissance mal maîtrisée entraîne quelques dérapages et une violente sortie de route. On dit que Houphouët-Boigny interviendra personnellement auprès de Robert McNamara, alors emblématique patron de la Banque mondiale, pour « reclasser » le jeune ex-ministre. Il est nommé conseiller pour l'Afrique de la Société financière internationale (SFI).

En 1980, il reviendra à Abidjan. Pour y présider l'Assemblée nationale. Il sera réélu à ce poste le 3 janvier 1986. Il devient, de par la Constitution, le dauphin de Houphouët-Boigny. Mais l'Assemblée nationale n'est pas alors – nous sommes encore au temps du parti unique si tant est que les choses aient évolué depuis – le cadre d'action le plus opérationnel. Lors d'un dîner à Paris, au domicile de André Hovine, qui a été le premier directeur général de la Bourse des valeurs d'Abidjan (BVA), il exprimera ses doutes quant à sa « succession » dans de bonnes conditions.

Il avait tort de douter. La Côte d'Ivoire est confrontéà une crise économique sévère qui risque fort de déboucher sur une crise politique et surtout sociale. Alassane D. Ouattara, gouverneur de la BCEAO après avoir servi au FMI, obtient un poste de Premier ministre et le feu vert pour une politique de libéralisation de l'économie. A la présidence de l'Assemblée nationale, Bédié va mener une rude bataille contre cette politique économique et sociale qui privilégie la privatisation des entreprises publiques.
L'affrontement Bédié-Ouattara est observé et commenté par Laurent Gbagbo, candidat à la présidentielle 1990 face au « Vieux ». Le multipartisme a été reconnu officiellement. L'affrontement deviendra politique dès lors que la succession à Houphouët-Boigny sera ouverte.

Président constitutionnel, puis légal mais pas jugé légitime pour autant

Président de la République par la grâce de la Constitution, Henri Konan Bédié le devient par la voie des urnes en 1995, suffrage boycotté par Alassane D. Ouattara et Laurent Gbagbo, alliés de circonstance, au nom de « l'ivoirité».
Bédié va s'efforcer de gérer tout à la fois une crise de légitimité (à peine plus d'un électeur sur deux s'est rendu aux urnes) et une situation économique euphorisante : la dévaluation du franc CFA, en janvier 1994, a été concoctée sur mesure, par Paris, pour la Côte d'Ivoire ! L'euphorie ne manque pas de provoquer les dérapages de quelques uns dans un contexte social tendu : dissidence au sein du PDCI ; montée en puissance des leaders étudiants ; affirmation d'une double opposition au régime en place : les « socialistes » de Gbagbo et les « libéraux » de Ouattara.

Alors que l'explication semble devoir se dérouler sur le terrain politique puis dans les urnes en 2000, un coup de force militaire met à bas le régime Bédié. Faute d'une alternance politique possible, le pouvoir tombe dans l'escarcelle de militaires. Bédié s'exile. Plus personne ne miserait 100 francs CFA sur le PDCI et son chef. Au sein du PDCI, ou de ce qu'il en reste, c'est d'ailleurs la guerre des chefs, des petits-chefs. Mais en 2000, plus politique qu'aucun autre c'est Gbagbo qui rafle la mise. Plus personne ne croyant en la résurrection de Bédié et du PDCI, c'est Ouattara qui apparaît comme la victime des manœuvres de Gbagbo après avoir été celle de Bédié en 1993 et 1995.

La « remontada » de Bédié

Henri Konan Bédié ne tardera pas à redevenir un interlocuteur crédible sur la scène politique ivoirienne, dès 2001, à l'occasion du Forum national de réconciliation, quand Alassane D. Ouattara, trop technocratique et peu enclin à prendre des coups et à en donner, a bien du mal à s'imposer comme un leader politique déterminé. Bédié reviendra à la présidence du PDCI à l'occasion du XIè congrès ordinaire du parti liquidant du même coup les barons nordistes qui ambitionnaient d'être « vizir à la place du vizir ».

Déterminé mais pas « va-t-en guerre », Bédié va être tout au long des années Gbagbo un « spectateur engagé», méritant, plus que jamais, son surnom : « Le Sphinx ». L'ex-président de la République de Côte d'Ivoire n'est plus rien d'autre que chef de parti mais il joue parfaitement son rôle notamment en 2004 quand le PDCI quittera le gouvernement en dénonçant des « actes répétés d'agression et d'humiliation » alors que les Forces nouvelles (FN) venaient de le réintégrer. Dans le même temps, Ouattara, leader du RDR, se disait « impuissant ».

Ce qui n'empêchera pas, l'année suivante, en 2005, le PDCI et le RDR de fonder, à Paris, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Si la Côte d'Ivoire parvenait à organiser une élection présidentielle et des élections législatives, le RHDP prenait l'engagement de « soutenir, au second tour, le candidat arrivé en tête des partis signataires de la plate-forme » (hormis le PDCI et le RDR, l'UPDCI et le MFA) pour la présidentielle et de promouvoir une « stratégie de candidature concertée ou commune pour avoir une majorité confortable »à l'Assemblée nationale.

1999-2005 n'aura été, pour Bédié, dépouillé du pouvoir par la force, qu'une parenthèse. Il n'était qu'un héritier constitutionnel ; il n'aura été qu'un président de la République contesté ; il entendra dès lors être un candidat pugnace à la prochaine présidentielle. A 71 ans (au même âge, Houphouët-Boigny était réélu pour la quatrième fois à la présidence de la République et il le sera encore trois fois par la suite), Bédié s'affirmait pleinement comme le chef de file de l'opposition à Laurent Gbagbo. Même si Paris et Ouagadougou entendaient le marginaliser. A la veille de l'accord politique de Ouagadougou, qui va propulser Guillaume Soro au poste de Premier ministre, Bédié décidera purement et simplement de reporter le XIIè congrès ordinaire du PDCI, « jusqu'après les élections générales à venir », précisera-t-il.

Maintenir l'unité du PDCI dans la tourmente ivoirienne

Henri Konan Bédié va perdre la présidentielle de 2010. Mais il aura permis de maintenir l'unité (et la dignité) du PDCI tenté, au lendemain des événements de 1999, par des alliances inappropriées. Son honneur et sa gloire auront été d'aller au bout du processus. On pouvait penser que c'était là son ticket de sortie de la scène politique ivoirienne. C'était mal le connaître. En 2010, comme en 1999, en refusant de résister aux « lois de l'Histoire », il aura évité le pire. Il faudra pardonner beaucoup à Bédié dès lors qu'il jouera un jeu collectif dans une perspective ivoirienne et ouest-africaine.

Le PDCI votera Alassane D. Ouattara au second tour de la présidentielle 2010. Dans le premier gouvernement forméà l'issue de la crise post-présidentielle en juin 2011 (et dont le Premier ministre sera Jeannot Ahoussou-Kouadio, député PDCI, instigateur du RHDP) il obtiendra 8 portefeuilles mais se fera laminer lors des législatives n'obtenant que 77 des 254 sièges de la nouvelle Assemblée nationale.

Bédié est alors le partenaire de Ouattara au sein du RHDP. Il le sera encore un certain temps. Réuni en conclave à Yamoussoukro le samedi 17 août 2013, le PDCI dénoncera « un manque de clarté et de lisibilité dans l'exécution des clauses de la coalition » avec le RDR, appelant du même coup à« décrisper les relations ». Ce que le PDCI reprochait au RDR c'était d'accaparer le pouvoir et de « mettre au chômage des cadres du parti [PDCI] par leur remplacement systématique » au profit de proches de Ouattara, ce recrutement s'opérant au sein de « son groupe ethnique ».

Mais le front commun contre les nomenklaturistes du RDR se fissurera alors que se profilait à l'horizon le XIIè congrès du PDCI (3-5 octobre 2013) dans la perspective de la présidentielle 2015. A 79 ans, Bédié voulait conserver la tête du PDCI alors que les statuts le lui interdisaient (c'est même lui qui avait fait voter la limite d'âge : 75 ans selon l'article 35). De quoi mécontenter tous ceux qui briguaient la place. Par ailleurs, ne pouvant être candidat à la présidentielle 2015, il prônera l'absence d'un PDCI à cette élection. Pas question qu'un autre que lui obtienne une légitimité politique en étant le candidat du parti. Le PDCI soutiendra donc le président sortant : Ouattara.

Un pragmatisme non dépourvu d'opportunisme

Le XIIè congrès du PDCI aura finalement décidé qu'il était urgent de décider de ne rien décider. Ce qui, du côté de la lagune Ebrié, signifiait qu'il fallait éviter « d'injurier l'avenir ». Le diagnostic était simple : Alassane D. Ouattara n'est pas un politique ; autant dire que le RDR n'est pas sa préoccupation. Il est focalisé sur l'idée que la croissance « se mange » ; enfin, plus exactement, que sa réussite économique le dispensera de descendre dans cette arène politique dont il a toujours considéré l'ambiance comme « délétère ». Un PDCI-RDA recomposé qui intégrerait le RDR ne serait sans doute pas pour lui déplaire. L'économique pour lui ; le politique pour Henri Konan Bédié. Dans cette perspective, Bédié supprimera le secrétariat général du PDCI remplacé par un secrétariat exécutif de vingt membres. Alors que le secrétariat général était une structure autonome qui tenait sa légitimité du congrès, le secrétariat exécutif était sous la tutelle de Bédié.

Ouattara sera réélu à la présidentielle 2015 dès le premier tour. Avec un score qui établissait définitivement sa primauté dès lors que Bédié aura refusé que le PDCI présente son propre candidat. Cohérent : Bédié veut assurer sa mainmise sur le parti alors qu'il sait ne plus pouvoir être significativement en lice pour la présidentielle. Le PDCI a soutenu Ouattara et Ouattara a gagné. C'est cela la victoire de Bédié en 2015 ! Il imagine que Ouattara, qui ne peut pas, constitutionnellement, se représenter en 2020, jouera le jeu de l'alternance au sein du RHDP en soutenant un candidat PDCI. Mais il apparaîtra très vite que c'était une illusion. Dès 2018, ce sera, à nouveau, la rupture entre les deux hommes.

Dès lors, il n'était plus qu'un seul enjeu pour Bédié : conserver la mainmise sur le PDCI et laisser Ouattara se débattre avec son problème de succession à la présidentielle, opération particulièrement délicate. Sauf que Bédié entendait occuper le terrain jusqu'au bout. A l'instar de Félix Houphouët-Boigny.

Cohérent en 2010 et en 2015, il ne le sera pas en 2020. En juin, il annoncera sa candidature à la présidentielle et obtiendra, sans opposition, l'investiture du PDCI. La mort brutale du successeur désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le sauvera d'un naufrage électoral annoncé. Ouattara briguera un premier mandat dans le cadre de la nouvelle Constitution ivoirienne. L'opportunité, pour Bédié, de dénoncer un troisième mandat anti-constitutionnel et d'appeler à la « désobéissance civile ». 2020 fera penser à 1995 sauf que les rôles étaient inversés : Ouattara devenait le méchant !

Chef de parti, Bédié n'a plus l'âge, en 2020 (il a 86 ans !), pour être un leader subversif. L'opération « désobéissance civile », structurée par la mise en place d'un Conseil national de transition (CNT) tournera court. Ouattara sera élu dès le premier tour avec près de 95 % des suffrages exprimés alors que le taux de participation sera quand même de 54 % malgré l'appel au boycott des oppositions (c'est le même taux d'abstention qu'en 1995 quand Ouattara et Gbagbo ont boycotté la présidentielle remportée par Bédié !). Bédié ne tardera pas à reprendre langue avec Ouattara afin de « rétablir la confiance ». Eternel jeu de bascule où l'opportunisme est toujours proche du pragmatisme, la consécration de la répression avant la réhabilitation. Une façon d'être que n'aurait pas reniée Félix Houphouët-Boigny.

Penser l'après-Bédié dans un contexte de l'après-Ouattara

La mort de Henri Konan Bédié intervient à deux ans de la prochaine présidentielle, celle de 2015. Dans un contexte politique compliqué : Ouattara doit, cette fois, passer son tour, reste à trouver le bon successeur. Dans un contexte géopolitique plus compliqué encore alors que les militaires ont pris le pouvoir à Conakry, Bamako, Ouagadougou, Niamey. Entre populisme et technocratisme, le PDCI doit imposer une vision politique. Pas simple.

Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)

Décès de Ouattara Odette Anastasie : Remerciements et Faire-part

Décès de Dr Sitiosso Germain TRAORE : Remerciements

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 Les grandes familles : TRAORE, OUATTARA, COULIBALY et KONATE à Kongolikan, Badara, Guéna, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou

 Les familles alliées : OUEDRAOGO, ZONGO et MINOUNGOU à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Tenkodogo et Bendogo

 Les frères et sœurs
 Le Professeur Alfred S. TRAORE, président de l'Université AUBE NOUVELLE de Bobo Dioulasso
 M. TRAORE Fianko ; M. Gossiritio TRAORE ; Mme Nawa TRAORE ; Mme Goreti TRAORE ; Mme Philomène TRAORE ; M. Samadou COULIBALY
 La veuve, Mme Mariam Delphine TRAORE, Sage-femme à la retraite

 Les enfants
• Eric Désiré, à Moov Burkina
• Rokya Solange Epouse ZONGO à l'ARCOP
• Ina Marie Angèle Epouse MINOUNGOU à l'IRSS-DRO
• Gisèle Madina Rolande à 3TV

 Les petits enfants
Ariane, Arnold, Inès, Ashley, Yanis, Michael-Ange, Chyrel, Arielle, Kimberly, Stella, Amelia et Matthis

Remercient du fond du cœur tous ceux qui leur ont manifesté un soutien moral, matériel et multiforme lors du rappel à Dieu de leur fils, frère, époux, père, beau-père et grand-père :

Docteur Sitiosso Germain TRAORE, médecin Gynécologue obstétricien à la retraite, le 16 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso par suite d'une courte maladie.

Ils adressent particulièrement leur reconnaissance
- Aux prêtres Sambla et l'ensemble de la Communauté Sambla des Hauts-Bassins
- Aux prêtres et religieuses de la paroisse Ste famille de Tounouma
- A la CCB Saint Jean Baptiste et la chorale Saint Prosper de l'Eglise St Paul de Ouezzin-ville
- Aux prêtres et religieuses de la paroisse de Orodara
- A l'ordre national des médecins du Burkina
- A la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB)
- Aux différentes organisations de sages femmes du Burkina
- Au Conseil national, au Conseil régional des Hauts bassins et au réseau des personnes âgées du Burkina Faso

- A l'association REVS+ et toutes les associations de lutte contre le VIH/SIDA
- A la délégation du Congrès pour la Démocratie et le Progrès
- Aux membres de AS VOLTA
- A l'Université AUBE NOUVELLE
- Aux nombreux amis, collègues, parents et connaissances
qui ont supporté, chacun à sa manière, la famille, la veuve TRAORE et ses enfants à l'occasion de cette dure épreuve. Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.

Que Dieu le Tout-Puissant, l'Eternel, accorde à tout un chacun le centuple de ses bienfaits.

« Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie
Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort,
Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » ; (Jean 11 : 25-26)

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au DESCOGEF

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Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF)

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable du Burkina Faso porte à la connaissance des étudiants et des travailleurs qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) le recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF). Le diplôme est de niveau Master (BAC+5).

1- Conditions d'admission

Peuvent faire acte de candidature :

Les titulaires au moins du diplôme de licence en comptabilité ou en gestion conformément au Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes Supérieures en Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission

Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation

Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation s'élèvent à deux millions (2 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.

4- Composition du dossier

- Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;
- Un Curriculum vitae ;
- Une lettre de motivation ;

- Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de la Licence et du Baccalauréat ;
- L'attestation de reconnaissance CAMES du diplôme (pour les établissements privés) ;

- Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms et votre signature ;

- Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
- Les relevés de notes de la 1ère à la 3ème année de la licence et du Baccalauréat ;

- Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :

- Dépôt des dossiers de candidatures : du 14 Août au 30 Septembre 2023 ;
- Présélection : 07 Octobre 2023 ;
- Entretiens : 14 Octobre 2023 ;
- Résultats : 17 Octobre 2023 ;
- Début des cours : 02 Novembre 2023.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologies et de Management (UTM) / Tél. 25 48 37 01).

Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante : consortiumburkina@gmail.com Tél 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt de dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs
CFA, payable auprès de la comptabilité du Centre.

La formation est dispensée dans la soirée à partir de 18 heures du lundi au vendredi et le samedi à partir de 15 heures. La présence aux cours est obligatoire.

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au DECOGEF

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Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes de Comptabilité et de Gestion Financière (DECOGEF)

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable du Burkina Faso porte à la connaissance des étudiants et des travailleurs qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) le recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) de l'UEMOA. Le diplôme est de niveau licence (BAC+3).

1- Conditions d'admission

Peuvent faire acte de candidature :

Les titulaires du diplôme de baccalauréat (toutes séries) conformément aux articles 4 ; 5 et 6 du Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission

Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation

Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation par an s'élèvent à un million (1 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.

4- Composition du dossier

- Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;

- Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de Bac ;

- Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms ;
- Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
- Les relevés de notes des années de seconde à la terminale ;

- Le relevé de notes du BAC ;
- Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :

- Dépôt des dossiers de candidatures : du 17 Juillet au 31 Août 2023 ;
- Présélection : 02 Septembre 2023 ;
- Entretiens : 09 Septembre 2023 ;
- Résultats : 12 Septembre 2023 ;
- Réunion avec l'administration : 02 Octobre 2023 ;
- Début des cours : 05 Octobre 2023.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes

- Au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologie et de Management (UTM)

Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante consortiumburkina@gmail.com, tél. : 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt des dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA.
Payable auprès de la comptabilité du Centre.
La formation est dispensée en présentiel et en cours du jour. La présence aux
cours est obligatoire.

Appel à candidature : 3e promotion du certification aux normes comptables internationales IFRS/IPSAS

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Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI), en partenariat avec GLOBAL EXPERT à Abidjan organise la troisième édition de formation certifiante aux normes comptables internationales IFRS/IPSAS

 Objectif

Ce double certificat de spécialisation a pour objectif de permettre aux professionnels du domaine de maîtriser les normes IFRS destinées au secteur privé et IPSAS pour le public.

 Public cible

Experts comptables, consolidateurs, DAF, Cadres comptables, financiers et fiscaux, contrôleur de gestion, Enseignant, étudiants, etc

 Contenu indicatif

Module 1 : Cadre conceptuel et pratique des normes IFRS,
Thèmes abordés

• Les fondements des normes comptables internationales IFRS ;
• Le cadre conceptuel des normes comptables internationales IFRS ;
• Panorama des normes de présentation de l'information financière ;
• Panaroma des normes d'évaluation des actifs et passifs financiers ;
• Panaroma des normes d'instruments financiers ;

• Panaroma des normes d'évaluation des produits, impôts, variation des cours ;
• Consolidation en normes comptables internationales IFRS ;
• Normes spécifiques et sectorielles ;
• Interprétations SIC , IFRIC et IFRS Pour PME ;
• Mise en œuvre du projet IFRS dans l'entité ;

Module 2 : Cadre conceptuel et pratique des normes IPSAS.

Thèmes abordés

• Fondements et principales caractéristiques des normes comptables internationales IPSAS ;
• Présentations des états financier IPSAS ;
• Traitement des actifs selon les normes comptables internationales IPSAS ;
• Traitement des passifs selon les normes comptables internationales IPSAS ;
• Charges, produits et reconnaissance des revenus ;
• Les autres normes comptables internationales IPSAS.

 Coût du certificat

Le coût de la formation est de 500 000 pour les candidatures individuelles et 600 000 F CFA pour les candidatures institutionnelles.

 Calendrier de formation
 Dépôt des dossiers : jusqu'au 18 Août 2023
 Durée de la formation : 28 Août – 3 septembre 2023
 Période de formation : 8h à 17h30

 Condition de validation
Les modules feront l'objet d'une évaluation des compétences. La délivrance du certificat est conditionnée par la validation des modules avec un moyenne de 12 au moins.

 Formateur
La formation est assurée par Joël MABUDU, Expert-comptable diplômé, certifié aux normes internationales, co-rédacteur du SYSCOHADA révisé et du plan comptable de l'UEMOA, co-rédacteur du système comptable des entités à but non lucratif (SYSCEBNL)
Il est titulaire de plusieurs certificats de spécialisation portant notamment sur :
 les normes comptables internationales,
 la gestion comptable et budgétaire de l'État (comptabilité publique),
 la finance de marché,
 la cession, acquisition et transmission d'entreprise.

Pour vous inscrire ici
https://forms.gle/Uvqcgm35i7tFwAax9
Pour plus d'informations sur nos offres, merci de visiter notre site
www.lecagei.com

Contact
Info line 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
E- mail : cagei.int@gmail.com


Deuxième session du séminaire international de formation sur les prix de transfert

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Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de la tenue d'un séminaire international de formation sur les prix de transfert du 21 au 24 Août 2023 à l'hôtel Sami à Ouagadougou

Télécharger les TDRs du séminaire en cliquant sur le lien
https://lecagei.com/wp-content/uploads/2023/07/Tdr-seminaire-Prix-de-transfert.pdf

 Objectif

Ce séminaire a pour objectif de permettre aux professionnels du domaine de maîtriser les notions et techniques essentielles à la construction et la gestion d'une politique/système en matière de prix de transfert.

 Compétences visées

A la fin de la formation, les participants seront capables de :
• Comprendre les principes structurants des prix de transfert pour bien les utiliser (optimisation fiscale, remontée du cash…).

• Identifier les enjeux et risques des politiques de prix de transfert mises en œuvre.
• Se préparer aux conséquences en matière de prix de transfert sur les règles de fiscalité internationale
• Mettre en place une politique de prix de transfert adaptée

 Public cible
 Dirigeants
 Responsables financiers et comptables,
 Responsables juridiques et fiscaux,
 Experts-comptables,
 Inspecteurs d'impôt,
 Fiscalistes et Avocats fiscalistes,
 Conseillers juridiques et fiscaux
 etc

 Contenu indicatif

Le principe de prix de transfert
• Sources et définition de la notion de prix de transfert et de pleine concurrence :
• Les enjeux soulevés par la mise en œuvre du principe de pleine concurrence
Les méthodes de détermination des prix de transfert
• Le prix comparable sur le marché libre : avantages et inconvénients
• Le prix de revient majoré : avantages et inconvénients
• Le prix de revente : avantages et inconvénients
• La méthode du partage des bénéfices : avantages et inconvénients
• La méthode transactionnelle de la marge nette : avantages et inconvénients
• Les autres méthodes
• Les critères de choix en fonction de la nature des opérations de l'entreprise (modélisation).

L'enjeu et l'utilité de l'analyse fonctionnelle
• Analyse fonctionnelle du périmètre et étude de comparables
• Comment réaliser une analyse fonctionnelle : conseils pratiques
La problématique des incorporels
• Mettre en place une organisation des incorporels
• Identifier les contraintes fiscales des incorporels
Sécuriser sa politique de prix de transfert
• Panorama des obligations documentaires
• Les nouvelles obligations déclaratives en France
• Les obligations documentaires dans les principaux états partenaires
• La mise en place d'une documentation appropriée et les méthodes préconisées par l'OCDE

• Les aspects pratiques et stratégiques

Les contrôles de l'administration fiscale
• Les outils et les méthodes du contrôle fiscal des prix de transfert
• Identifier les principales situations à risque
• Gérer les contrôles fiscaux
• La procédure d'accord préalable

 Formateur

La formation est assurée par Me Jean François ZOUKOUA,
 Conseil juridique Agréé/ Inscrit à l'Ordre
 Senior manager Transfer Pricing and International Tax Law
Il est titulaire d'un master en Fiscalité des entreprises de l'Université Félix Houphouët-Boigny est certifié en ICCF (International Certificate in Corporate Finance) HEC-Paris. Il est actuellement en poste dans un cabinet international en tant que manager senior en prix de transfert et fiscalité internationale.

 Frais de participation
Frais de formation de chaque certificat est de 350 000 F CFA pour les candidatures individuelles et de 500 000 pour les candidatures institutionnelles. Les auditeurs devront s'acquitter des frais de formation par virement (voir RIB attaché), espèce ou par chèque au nom du centre pour confirmer leur participation.

NB : les frais de formation sont payables avant le 15 Août et donnent droit aux pauses-café et déjeuners durant la session

 Calendrier de formation
• Dépôt des dossiers : jusqu'au 18 Août
• Durée de la formation : 21, 22, 23 et 24 Août 2023
• Période de formation : cours du jour 9h00 à 17h00
• Lieu : Ouagadougou (Sami hôtel à coté de Pacific et de Ramadan hôtel)

 Livrables
Après la formation, les participants auront droit à :
• Une attestation de formation
• Supports et outils pratiques du séminaire

 Inscription
La fiche d'inscription disponible ici
https://forms.gle/o8zTRgHQUuz7cVS87
Pour plus d'information sur nos offres de formation, Merci de visiter notre site Web
www.lecagei.com

 Contact
Info line 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
E- mail : cagei.int@gmail.com
infos@lecagei.com

Appel à candidature pour une formation en « Analyse et évaluation des besoins énergétiques dans le domaine du solaire photovoltaïque »à Ouagadougou

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Dans le cadre de son appui au développement du Burkina Faso, la Coopération Autrichienne met en œuvre un projet de Formation Professionnelle en Énergie Renouvelable, intitulé« Berufsbildung Erneuerbare Energie in Burkina Faso » et en abrégé BBEE-BF.

Dans le cadre de son appui au développement du Burkina Faso, la Coopération Autrichienne met en œuvre un projet de Formation Professionnelle en Énergie Renouvelable, intitulé« Berufsbildung Erneuerbare Energie in Burkina Faso » et en abrégé BBEE-BF.

Le projet BBEE-BF est cofinancé par l'Agence Autrichienne de Développement (ADA) et le Land Vorarlberg en Autriche. L'ADA est la structure opérationnelle de la coopération Autrichienne au Développement. Elle est chargée de la mise en œuvre des projets et programmes de développement dans les pays partenaires. Au Burkina Faso, elle est représentée par un Bureau de coordination.

Le projet BBEE-BF a pour objectif général de réduire la pauvreté et d´améliorer l´accès à l´énergie au Burkina Faso à l´aide des possibilités de formation améliorées et d´une augmentation des emplois dans le domaine des énergies renouvelables.
Les objectifs spécifiques du projet sont :

- Améliorer l'accès à la formation professionnelle et aux opportunités d'emploi dans le domaine des énergies renouvelables ;
- Améliorer la qualité de la formation professionnelle dans le domaine des énergies renouvelables.

Dans la mise en œuvre des activités du projet au cours de l'année 2023, il est envisagé la formation des personnels des entreprises. Cette activité s'inscrit dans l'atteinte du résultat 1.2 du projet à savoir : « Les entreprises ont une gamme améliorée de la formation continue professionnelle pratique et axée sur les besoins dans le domaine des énergies renouvelables et de l´efficience énergétique et cela à travers des modules de formation sur mesure ».

Dans le même sens et après les ateliers d'analyse des besoins de formation professionnelle pratique des entreprises, l'équipe du projet a procédé au recrutement d'un consultant pour le développement des modules de formation adaptés.
La présente activité de recrutement des participants des entreprises désireuses, s'inscrit dans la mise en œuvre proprement dite des formations à leur profit.
Plusieurs thèmes de formation sont prévus mais le présent appel à candidature concerne le module suivant :

« Analyse et évaluation des besoins énergétiques dans le domaine du solaire photovoltaïque ».

L'appel à sélection sera transmis par email à toutes les entreprises déjà recensées et inscrites dans le répertoire du projet et aussi diffusé dans les médias.
Les candidats prendront eux-mêmes en charge leur déplacement sur le site de formation.

CONDITIONS DE PARTICIPATION À LA FORMATION

Être ouvrier, technicien, évoluant dans les domaines solaires
 Savoir lire et écrire en français

RÉCEPTION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES

 Le dossier de candidature est composé d'une fiche d'engagement dûment remplie et signée.

 Le dossier devra être envoyé aux adresses suivantes : rokia.kone@ada.gv.at et copie fatoumata.dicko@ada.gv.at , au plus tard le 7 Aout 2023 à 12h.

NB : la formation est prévue pour se tenir les 9 et 10 août 2023 au Lycée Professionnel Dr. Bruno BUCHWIESER (Ouagadougou)

 La priorité sera accordée aux candidatures féminines.

Fait à Ouagadougou le 31 juillet 2023

Michael KÖNIG Boubacar ZOUNDI
Chef de Bureau Coordonnateur de Projet

Avis de sélection d'une société de gardiennage

Avis de recrutement d'un Chef(fe) de projet

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 Intitulé du poste
Chef(fe) de projet « Résilience économique et système agro-alimentaire dans le « triangle » Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo pour la province du Tuy (OKDB-Tuy)

 Contexte du poste

Le Gret
Le Gret, association de professionnels du développement solidaire créée en 1976 agit au-jourd'hui dans une trentaine de pays. Il intervient sur les grands champs du développement économique et social, avec une approche fondée sur le partenariat et la recherche-action. Il combine des actions de terrain avec des activités d'expertise, de contribution aux politiques publiques et de capitalisation/diffusion de références.
Le Gret est présent au Burkina Faso depuis 2005. Aujourd'hui, il compte 7 antennes à travers le pays. Les équipes du Gret au Burkina Faso sont pluridisciplinaires et travaillent sur des théma-tiques diverses telles que la nutrition, les filières agroalimentaires, l'agroécologie, le dévelop-pement local, l'eau et l'assainissement, etc.

Le projet OKDB-Tuy
Le projet vise à contribuer à renforcer la résilience des populations affectées par les crises (socio-politiques, sécuritaires, alimentaires) au Burkina Faso. Il s'agit de : i) renforcer la performance et la durabilitééconomique, sociale environnementale des systèmes agroalimentaires (effets directs 1 & 2) et ii) d'améliorer la gestion durable des forêts communautaires (effet direct 3). Les activi-tés du projet visent à :
- Augmenter les revenus des petites exploitations agricoles rurales et périurbaines (P1.1) ;

- Accompagner la mise œuvre des pratiques et des techniques agroécologiques par les ex-ploitations agricole (P1.2) ;
- Renforcer l'approvisionnement durable des villes en produits alimentaires sains (P1.3) ;

- Préserver et réhabiliter durablement les forêts communautaires (P2.1) ;
- Renforcer les systèmes de gestion et d'exploitation participative et durable des écosys-tèmes naturels (P2.2) ;

- Développer/renforcer des dispositifs endogènes de formation des exploitations agricoles et des micros, petites et moyennes entreprises (P3.1) ;
- Accompagner le développement de dispositifs de financement endogènes des activités agricoles pour les exploitations agricoles et les micros, petites et moyennes entreprises (P3.2).

- Coordonner, mettre en œuvre, suivre et évaluer, et capitaliser le projet selon des modali-tés sensibles au genre et adaptées aux zones de crises et conflits (transversale).

Le projet, dont le Gret est chef de file, sera mis en œuvre dans les 7 communes de la province du Tuy et sera mené en partenariat avec 3 organisations nationales (OCADES Dédougou, CEAS Bur-kina, et COPSA-C). Le démarrage effectif du projet est prévu pour octobre 2023. L'équipe de coordination du projet (Chef(fe) de projet et coordinateurs thématiques) sera basée à Houndé.

 Responsabilités du poste
Le/la Chef(fe) de projet aura pour mission de conduire le projet, il/elle devra contribuer à l'atteinte de ses objectifs et résultats attendus, dans le strict respect des procédures et règles éthiques du Gret et des partenaires financiers. Le/la Chef(fe) de projet assurera les relations institutionnelles au niveau national et local. Il/elle assurera également les relations avec les par-tenaires opérationnels et financiers du projet. Il/elle sera responsable du management des équipes sur le terrain, coordonnera les programmes d'activités, le suivi budgétaire, l'exécution des activités et le reporting en lien avec l'Assistant technique basé au Burkina et le Responsable projet au siège.

 Les principales missions du poste
Au niveau opérationnel :
Le/la Chef(fe) de projet sera chargé(e) des fonctions suivantes :
1. Piloter et mettre en œuvre d'un point vue opérationnel les activités regroupées 5 principaux axes d'intervention :
2. Gérer les relations institutionnelles
3. Gérer la relation avec les partenaires opérationnels du projet

4. Gérer les axes du projet au niveau financier, administratif, humain et sécuritaire, conformé-ment aux règles et procédures en vigueur du Gret et du bailleur
5. Appuyer et participer aux activités de représentation nationales auprès des partenaires techniques et financiers en lien étroit avec le consortium et le Coordinateur Thématique ALER (Alimentation et économie rurale) basé au Burkina ;
6. Assurer la communication interne et externe du projet en conformité avec la politique de communication du projet, du Gret et les obligations contractuelles du projet.

7. Contribuer aux réflexions internes du Gret sur la définition d'un positionnement stratégique et opérationnel dans les territoires en crise de la sous-région
8. Le cas échéant, en lien avec l'assistante technique du projet, identifier, écrire et monter des nouvelles opérations, notamment celles nécessaires à la consolidation de l'économie et des effets du projet qui lui ont été confiés.
Au niveau thématique :

Le/la Chef de projet sera plus spécifiquement en charge de :
 Coordonner l'appui technique, méthodologique et la mise en œuvre des activités des axes du projet ;

 Appuyer à l'élaboration des stratégies thématiques (ciblage, agroécologie, filières, in-vestissements HIMO, etc.) en début de projet que tous les partenaires devront suivre pour s'assurer d'une démarche commune ;

 Assurer la mise à jour de la stratégie générale des actions avec l'ensemble de l'équipe et des partenaires en veillant aux synergies entre les axes thématiques
 Coordonner la mise en œuvre d'une stratégie d'intervention basée sur l'approche « ne pas nuire » en intégrant dans l'Action les groupes vulnérables (jeunes, femmes, PDI, Personne en situation d'handicap) dans une vision de cohésion sociale.

 Positionnement du poste dans l'organisation
Le/la Chef de projet travaillera sous la responsabilité hiérarchique du Coordinateur Thématique ALER et sous la responsabilité fonctionnelle de la Responsable projet basé au Siège et du Res-ponsable Administratif et Financier. Il/elle bénéficiera de l'appui de l'assistant(e) technique du projet sur les aspects de pilotage du projet, de renforcement des capacités de l'équipe, rela-tions bailleurs, etc. Il/elle bénéficiera également d'appuis par le biais d'experts techniques (à distance et missions ponctuelles) sur les 5 axes du projet.

 Profil recherché
 Titulaire à minima d'un BAC+5 dans les domaines suivants : Agriculture, agroéconomie, économie rurale, levage, zootechnie, développement rural ou d'un diplôme équivalent.
 Expérience d'au moins 10 ans dans une fonction similaire et dans le domaine du déve-loppement rural ;

 Expérience avérée indispensable dans le domaine du développement et de la promo-tion des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques durables ;
 Expérience avérée dans la promotion de pratiques et techniques agroécologiques ;

 Expérience avérée indispensable dans les relations institutionnelles, et capacité d'explication, de négociation et de mobilisation des acteurs institutionnels ;
 Bonne connaissance des procédures bailleurs et plus particulièrement, de l'Union eu-ropéenne ;
 Capacité de management d'équipe (encadrement de 2 responsables thématiques, 1 chargé du suivi-évaluation, 2 animateurs, 1 comptable et 1 chauffeur – environ 7 per-sonnes) ;

 Capacité de planification, d'articulation et de coordination des actions de différentes composantes dans la zone d'intervention du projet ;
 Capacitéà porter et piloter des actions dans un contexte social et sécuritaire complexe ; capacitéà travailler sous pression ;

 Capacité de facilitateur de dialogue auprès des partenaires opérationnels et financiers, et des institutions nationales ;
 Capacité de vivre et travailler en milieu rural ;
 Autonomie, rigueur et sens de l'organisation et de l'autorité ;
 Souplesse et adaptation, ouverture d'esprit à d'autres cultures.

 Conditions du poste et date de démarrage :
o CDD de 12 mois incluant une période d'essai de 3 mois ;
o Poste à plein temps, baséà Houndé avec des missions fréquentes sur le terrain ;
o La rémunération sera établie sur la base de la grille de salaires en vigueur au Gret.

o Démarrage envisagé octobre 2023.

 Composition des dossiers de candidatures :
 Une lettre de motivation (1page maximum) adressée à Mme. La Représentante du Gret, indiquant vos motivations et la pertinence de vos expériences pour le poste.
 Un Curriculum Vitae synthétique (3pages maximum) et copies des documents justifiant les diplômes et l'expérience professionnelle,

 NB : Le/la Candidat-e admis-e veillera à compléter son dossier de candidature par les documents suivants : une copie légalisée des pièces d'état civil et d'identification, une copie légalisée des diplômes, attestation et ou certificat de travail, un casier judiciaire datant de moins de 3 mois, un certificat de nationalité…

Les candidatures sont à envoyer uniquement en version électronique à l'adresse sui-vante burkina@gret.org en indiquant « CdP OKDB-Tuy » dans le titre du mail au plus tard le vendredi 1er septembre 2023 à 14h. Tel : 25 33 06 65.

NB : Seules les candidat-es retenu-es seront contactées à l'issue de la présélection.

Pour en savoir plus sur le Gret : www.gret.org

Fait à Ouagadougou le 31 juillet 2023

Laure BIESMANS
Représentante Pays

Noufou SOW : Un adulte engagé pour la santé sexuelle des adolescent-e-s et des jeunes

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Noufou SOW, sensibilise adolescent-e-s, jeunes et même des adultes sur les thématiques liées à la santé sexuelle et reproductive dans son quartier, le secteur 53 de la ville de Ouagadougou. Il est appelé“adulte supporteur” dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso ».

Au secteur 53 de la ville de Ouagadougou, c'est un visage qui ne passe pas inaperçu. Sexagenaire avancé, Noufou SOW a pourtant gardé l'énergie de ses 18 ans. L'engagement social auprès de sa communauté, c'est son crédo.

Dans l'après-midi du jeudi 29 mai 2023, dans un “grin de thé” animé par une vingtaine de jeunes, Noufou SOW, accompagné d'un binôme, brandit une boîte à images et questionne les jeunes sur ce qu'ils voient. L'image montre une élève enceinte, isolée et moquée par ses camarades de classe. C'est par cette image choc, qu'il lance le débat sur l'usage des méthodes contraceptives par les jeunes et l'intérêt pour les parents d'évoquer très tôt, ces questions avec leurs enfants.

Djamila Sawadogo, 16 ans, a la chance d'être de passage dans le “grin” ce jour. Elle a saisi cette opportunité pour avoir des informations de qualité sur sa santé sexuelle et reproductive. Elle repart mieux sensibilisée. « J'ai appris comment éviter les grossesses non désirées. Le fait que la sensibilisation ait été faite par Tonton SOW, c'était bien. C'est une personne âgée, il connaît mieux que nous, donc nous l'écoutons.. », affirme-t-elle.

Plus tôt, dans la matinée, c'était l'école EZACA qui avait reçu 'équipe de M. SOW. Devant une assemblée de soixante élèves en classe de CM2, l'adulte supporteur a sensibilisé sur les menstrues. Pour Mme Léa ITINEA, directrice de l'école EZACA, la présence de M. SOW devant un public aussi âgé que ses petits-enfants, est chose extraordinaire et a un impact positif. « Son action fait voir à ceux qui pensaient que parler de sexualitéà leurs enfants est tabou, qu'on peut en parler non seulement à ses enfants, mais aussi autour de soi parce que l'enfant appartient à toute la société. », avoue la directrice.

Pour Nouffou Sow, il est plus que jamais nécessaire de parler de la sexualité aux enfants. “Aujourd'hui, en tant que parents, nous devons parler avec nos enfants parce que si nous ne le faisons pas, d'autres le feront mais de la mauvaise manière et les enfants apprendront à leur dépend”, explique -t-il. C'est de cette nécessité que vient tout engagement sans limite pour que les adolescent-e-s et jeunes aient accès à une information de qualité sur leur santé sexuelle et reproductive afin de devenir des adultes responsables et expriment leur plein potentiel.

Le projet « Renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso » a été une occasion pour lui d'être accompagné afin de sensibiliser les adolescent-e-s et les jeunes. C'est dans le cadre de ce projet que des adultes supporteurs ont été sélectionnés et formés 'aider à créer un environnement favorable pour l'accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive par les jeunes et adolescents.

Ce projet de trois ans (2020-2023) est financé par le Gouvernement du Japon, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Il est mis en œuvre par deux partenaires d'exécution que sont la Fondation KIMI et l'ABBEF (Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial) avec l'appui de JOICFP (Japanese Organization for International Cooperation in Family Planning).

Publi-reportage

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