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Contribution à l'effort de paix : Plus de 126 millions de FCFA collectés pour le mois de juin

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Le point des contributions volontaires pour la reconquête du territoire et le soutien aux personnes affectées, permet de noter que plus de 126 millions de FCFA ont été collectés au mois de juin. Ce qui porte à plus d'un milliard 53 millions de FCFA collectés depuis le lancement de l'initiative.

Pour ce qui est des dons en nature, un peu plus de 60 tonnes de riz, 100 litres d'huile, 8 tonnes de maïs et 20 motos ont été réceptionnés. La plupart de ces dons, ont été mis à la disposition du commandement des opérations du théâtre national.

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Conduite de l'Etat : Nous, on vous regarde

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Pour l'écrivain et journaliste à la retraite Sayouba Traoré, les anciens ne sont certes pas les plus vertueux, mais ils avaient du respect pour certaines valeurs. Bientôt, prévient-il, ils ne serons plus là pour être l'éternelle excuse des errements des jeunes générations. « Les anciens par ci, les anciens par là, vous allez devoir vous y coller. Et tout seuls. C'est la loi de la vie sur terre », leur dit-il dans ce billet.

Quand je suis rentré au CP1, nous étions 111 dans la classe. Un nombre tel, qu'on a négocié pour mettre certains d'entre nous à l'école missionnaire ou l'école protestante. Quand je regarde autour de moi, il ne reste plus beaucoup de mes promotionnaires. Je suis un des rescapés, en quelque sorte.

Nos anciens nous ont éduqués à la dure. Le travail, pas ou peu de loisirs. Pas un d'entre nous ne sait danser correctement. Aller au bar, on n'y pensait même pas. Même salarié, ça ne faisait pas partie des habitudes. S'asseoir et causer ? Pas moyen ! Les vieux débarquent sur vous avec un bâton.

Devenus travailleurs, il ne venait à l'esprit de personne de faire un détournement. Pas la plus petite magouille. Parce que la honte entachait toute la famille du coupable. Le genre de honte qu'on ne peut pas effacer.

On exposait les voleurs et brigands devant le commissariat de police. Tout le monde venait voir. Emprisonné ou acquitté, celui qui a été ainsi exposé ne pouvait plus revenir parmi les gens. Même pour sa famille, c'est comme s'il est mort. Sa propre maman ne veut plus le revoir. Et ses enfants devaient porter ce poids toute leur vie.

On a fusillé des militaires qui avaient fait un casse à l'économat de l'armée. On ne comprenait pas parce qu'à la radio, ils ont dit "passés par les armes". Puis les grands ont expliqué qu'on les a alignés et des hommes ont tiré sur eux au fusil. Cherchez la somme et vous allez être troublé, tellement elle est ridicule. Mais ce qui comptait, c'était le principe.

Grâce à nos enseignants, on pensait Haute-Volta. On pensait nation. Nous n'avons pas un mérite particulier à cela. Car nous ne sommes pas plus vertueux que les autres humains. Et on était trop jeunes pour comprendre les choses de l'existence. C'est tout simplement parce que les maîtres et les professeurs ont pris le temps de bien nous expliquer les choses et les enjeux. On ne comprenait pas tout. Mais la conscience de nation a été ancrée en nous.

Aujourd'hui, nous ne sommes plus nombreux. Et ça ne va pas durer. Après, vous gérez votre merde. Apatrides woh, patriotes woh, vous allez devoir faire vos preuves. Et nous ne serons plus là pour être l'éternelle excuse de vos errements. Les anciens par ci, les anciens par là, vous allez devoir vous y coller. Et tout seuls. C'est la loi de la vie sur terre. Et la vie, elle ne fait pas de cadeau. Je sais tout woh, je ne sais rien woh, vous allez devoir laisser les discours et passer aux actes. Montrer ce que vous valez vraiment.

Sayouba Traoré

Burkina/Insertion socioprofessionnelle : Nestlé Burkina Faso a renforcé les compétences de 1500 jeunes

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Nestlé Burkina Faso a organisé en moins d'un mois deux forums pour renforcer les capacités et les compétences de 1500 jeunes dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Celui de Bobo-Dioulasso était le 6 juillet et celui de Ouagadougou le 23 juin 2023. L'administrateur délégué de Nestlé Burkina Faso, Sidiki Diawara, donne les raisons de l'organisation de ces deux forums au profit des jeunes.

Lefaso.net : Ce forum Jeunes est le deuxième du genre que vous organisez en moins d'un mois ici au Burkina Faso. Pourquoi cette initiative ?

Sidiki Diawara : La problématique de l'emploi des jeunes est une préoccupation mondiale qui nous interpelle, tout particulièrement en tant qu'Africains. Certaines études indiquent que le secteur informel restera le principal « employeur » des jeunes en Afrique. C'est une responsabilité commune de faire en sorte qu'ils réussissent leurs premiers pas dans le monde du travail. Des entreprises comme Nestlé souhaitent justement les accompagner, sans distinction du cadre formel ou informel dans lequel ils se trouvent.

Vous avez renforcé les capacités de 1500 jeunes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou dans la recherche d'emploi. Est-ce que certains ont été mis en contact avec des entreprises pour des stages ou des structures de formation ?

Les rencontres que nous organisons permettent de doter les jeunes d'outils techniques qui les guident sur la façon de bien démarrer un petit commerce, ou sur les techniques pour décrocher un premier stage ou un emploi. Nous avons des retours d'expériences positifs des jeunes qui ont eu l'opportunité de participer à nos précédents forums.

Quel regard avez-vous sur les problèmes liés à l'emploi des jeunes ?

Selon certains experts, l'Afrique subsaharienne comptera chaque année 500 000 jeunes supplémentaires âgés de 15 ans, au cours des prochaines décennies. Personnellement, je crois au potentiel de ces jeunes. Je suis admiratif de leur résilience, de leur grande capacitéà s'adapter aux multiples défis qui se présentent à eux. Je suis convaincu que les jeunes en Afrique représentent un énorme atout pour le continent, pour son essor économique. Les jeunes sont les piliers du développement des nations.

Quelle est, selon vous, la solution pour faciliter l'insertion professionnelle des milliers de jeunes qui rejoignent le marché de l'emploi chaque année ?

Je suis de nationalité guinéenne. J'ai grandi et étudié dans des conditions semblables à celles de nombreux jeunes du Burkina, Mali, Togo, Bénin, Niger, etc. Dans nos pays, les réalités de la vie font qu'après leurs études, les jeunes ne peuvent pas se permettre de rester à la maison en attendant de trouver un emploi. Beaucoup d'entre eux se lancent dans de petits commerces informels.

Ils vendent des marchandises au marché ou, changement d'époque, sur les réseaux sociaux. Ils sont très courageux et font tous les petits métiers qui se présentent à eux. Ce secteur informel mérite toute notre attention car en réalité, c'est là que commence l'histoire professionnelle de la plupart des jeunes. Pour faciliter leur insertion professionnelle, il faut les accompagner dès qu'ils font leurs premiers pas, que ce soit dans un cadre formel ou pas.

L'administrateur délégué de Nestlé Burkina Faso Sidiki Diawara

Parlez-nous de votre initiative Nestlé Needs Youth ? Quels en sont les objectifs ?

Nestlé Needs Youth est une initiative mondiale lancée par notre entreprise. Notre objectif est d'aider 10 millions de jeunes à travers le monde à accéder à des opportunités économiques d'ici 2030. Cette initiative pour la jeunesse se concentre essentiellement sur l'emploi, l'employabilité et l'entrepreneuriat. Ici au Burkina Faso, Nestlé organise des sessions de coaching avec les étudiants dans diverses universités et grandes écoles du pays. Lors de ces rencontres, nous offrons à ces jeunes des outils qui faciliteront leurs premiers pas dans l'entreprenariat ou l'obtention d'un premier stage ou emploi.

Pensez-vous que vos initiatives ont l'impact escompté chez les jeunes ?

Nous avons réussi à toucher 6 000 jeunes qui disposent aujourd'hui de compétences techniques et comportementales clés pour réussir leurs premières expériences. Environ 1 000 jeunes se sont lancés dans notre business de vente de boissons chaudes ici au Burkina, mais aussi au Mali et au Niger. Nous leur offrons l'accompagnement adéquat en termes de produits NESCAFÉ et les encadrons dans la gestion de leurs petits commerces. Tout cela vient en complément des programmes de stages que nous organisons chaque année.

Quel est votre conseil pour faciliter leurs premiers pas dans l'entreprenariat ou l'obtention d'un premier stage ou emploi ?

Je pense que le savoir-être ou si vous voulez le comportement est un point clé que les jeunes doivent considérer. En plus de la résilience et de la persévérance, j'encourage les jeunes à faire preuve d'humilité et d'intégrité au quotidien. Un jeune qui est intègre est inspiré de la crédibilité et cela permet d'établir une relation de confiance. Et pour moi, la confiance est un élément précurseur de tout succès.

Auriez-vous un appel à l'endroit des autres entreprises ?

Je reste convaincu qu'investir dans la jeunesse rapporte un gain pour tout le monde sur le moyen et long terme : les gouvernements, les entreprises et les communautés. J'invite les autres entreprises à se joindre à notre alliance pour la jeunesse afin de soutenir les efforts des gouvernements. C'est ensemble que nous ferons plus d'impacts.

Si vous deviez parler à vous même plus jeune (20 ans de moins), qu'est-ce que vous vous diriez ? Quel est le monde dont vous rêviez et continuez-vous à le construire aujourd'hui ?

Déjà, je me réjouirais d'avoir eu une vision et d'y être resté fidèle. J'ai pu ainsi relever des défis sans me disperser. Aussi, je m'inviterais à faire preuve de plus de curiosité. Se poser des questions permet de changer le statu quo et d'innover. J'ai toujours rêvé d'un monde où le terme impossible est réduit à sa plus petite dimension. Ma devise est de toujours regarder le côté positif de toute difficulté. C'est la meilleure façon d'écrire de belles histoires dans la vie.

Interview réalisée en ligne par Rama Diallo

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Nomination de Adama Traoréà la direction générale de l'ONEA : La Coordination CGTB/ONEA échange avec le ministre d'Etat, Bassolma Bazié

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Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a reçu une délégation de la Coordination CGTB-ONEA (Confédération générale du travail du Burkina (CGTB) de l'Office national de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA), dans la matinée de ce jeudi 13 juillet 2023, à son Cabinet, à Ouagadougou.

Cette délégation conduite par le secrétaire général de la Coordination CGTB/ONEA, Moïse Lagwaré, est venue échanger avec le ministre Bazié sur la nomination du nouveau directeur général de l'ONEA.

« Nous avons échangé avec le ministre d'Etat suite à notre recours auprès du Premier ministre pour désapprouver la nomination de Monsieur Adama Traoré au poste de Directeur général de l'ONEA. On se pose beaucoup de questions par rapport à sa nomination », a indiqué le chef de la délégation syndicale.

Pour M. Lagwaré, des rapports de l'Inspection générale des finances incriminent M. Traoré.

Par ailleurs, a-t-il soutenu, une mission de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) est entrain de faire une vérification d'une partie de sa gestion.

« Pendant que la mission se déroule, les travailleurs ont constaté la nomination de ce monsieur à la tête de l'Office », a-t-il relevé.
Après avoir écouté ses hôtes du jour, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale les a félicités pour la démarche entreprise.

Il leur a expliqué que Adama Traoré a été nommé pour relever deux principaux défis à l'ONEA.
Il s'agit d'une part, de l'arrêt de la double facturation pratiquée par la Nationale de l'eau et de l'assainissement et d'autre part, l'effectivité de la connexion des forages à grand débit aux réseaux ONEA dans les différentes régions.

Mais, le ministre Bassolma Bazié a relevé que si sur une nomination, il y a des récriminations sur la base de preuves palpables, l'autorité va s'assumer au nom de la gouvernance vertueuse et de l'exemplarité.

A ce titre, le ministre d'Etat a invité la Coordination CGTB-ONEA et toute personne ou structure tierce ayant des preuves tangibles ou des récriminations contre la nomination de M. Adama Traoréà les apporter aux autorités.

« Face à ces récriminations, le gouvernement invite toute personne au-delà des organisations syndicales à présenter des preuves et l'autorité en avisera », a-t-il soutenu.

Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, et le directeur de Cabinet du ministre d'Etat, Mohamed Savadogo, étaient aux côtés de Bassolma Bazié au cours des échanges.

Après la Coordination CGTB/ONEA, le ministre en charge de la Fonction publique a échangé avec le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Roger Baro, son homologue sur le même sujet.

M. Adama Traoré, gestionnaire et précédemment directeur commercial a été nommé directeur général de l'ONEA lors du conseil des ministres du 6 juillet dernier.

#Confédération_générale_du_travail_du_Burkina
#Office_national_de_l'Eau_et_de_l_Assainissement
#CGTB_ONEA
#Nomination_de_Adama_Traoré_nouveau_général_de_l_ONEA

DCRP/MFPTPS

Décès de OUEDRAOGO ALBERT : Remerciements

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DÉCÈS DE OUEDRAOGO ALBERT né en 1954 et décédé le 20 avril 2023

DÉCÈS DE OUEDRAOGO ALBERT né en 1954 et décédé le 20 avril 2023

- Le BALOUM Naaba Tanga II à Bilbalgho
- Le Naaba Kaongo de zagtouli, le MANAGRE Naaba Bilbalgho
- La grande famille : OUEDRAOGO Zagtouli, Bilbalgho, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, France

- La veuve OUEDRAOGO/OUEDRAOGO Baslebogo Téné Françoise
- Les Armel Christian, Kévin Marcel, Ida Laurencia et Francis Gaël et les petits enfants.

Les frères et sœurs Casimir OUEDRAOGO, Inspecteur divisionnaire des douanes à Ouagadougou, Claudine, Blandine, Béatrice,Rosine
 Les amis et les voisins.

 Les familles alliées : YERBANGA, OUEDRAOGO, SOURWENA,
TIENDREBEOGO TONDE, GUILWARE, TIEMTORE, NIKIEMA.

Très touchés par les marques de compassions et de sympathie que vous leur avez témoignées, vous remercient de tout cœur et vous renouvellement leurs profondes gratitude pour les soutiens multiples et multiformes lors du rappel à Dieu le jeudi 20 Avril 2023 au CHU de Bogodogo, suivi de son inhumation le Lundi 24 Avril 2023.

Les familles remercient très sincèrement toutes les autorités coutumière, religieuse, politique, millitaires et paranmilitaires, les voisins, les fidèles de la paroise Sain Jan XXIII et de la cathedrale de l'immaculée conception de Ouagadougou, les familles parentées et alliées, les amis et les connaissances. Elles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.

Que Dieu le Miséricordieux vous le rende au centuple.

Que son âme repose éternellement en paix

Elles vous informent par ailleurs que des messes seront en sa mémoire et à son intention.

PROGRAMME DES MESSE

Avis de recrutement d'un assistant logistique au profit de Malaria Consortium Burkina Faso

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Malaria Consortium est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, intervenant dans la lutte contre le paludisme et d'autres maladies transmissibles auprès des populations vulnérables et défavorisées en Afrique et en Asie.

Sa mission est de sauver des vies et d'améliorer la santé, grâce à des programmes (fondés sur des preuves) qui combattent les maladies ciblées et favorisent la couverture sanitaire universelle.

Installé au Burkina Faso depuis 2014, Malaria Consortium apporte un appui au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) à travers le projet Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) qui consiste à administrer des médicaments à but préventifs aux enfants de moins de 5 ans pendant la saison de haute transmission (saison hivernale).

Afin d'assurer une bonne coordination des activités de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique, un appel à candidatures est lancé pour le poste d'Assistant logistique.

PROFIL SOUHAITÉ

• Diplôme de Bac + 3 en logistique
• Minimum de 2 ans d'expérience en logistique et en flotte
• Expérience en logistique de soutien aux opérations des ONG dans un pays en développement.

• Expérience en gestion et/ou en supervision de l'entreposage, des actifs, des communications, de la gestion de la flotte et de la base
• Expérience de travail et de vie dans des environnements précaires
• Expérience en gestion d'équipe

• Forte initiative, compétences en leadership et capacitéà bien travailler au sein d'une équipe internationale dynamique

• Connaissance en anglais écrit et parlé serait un atout
• Compétences informatiques, en particulier Microsoft Office

Composition du dossier de candidature

CV + formulaire interne de Malaria Consortium.
Date limite de dépôt des dossiers : 27 juillet 2023
Les candidats intéressés sont priés d'envoyer leurs dossiers via la plateforme du site web de Malaria Consortium : https://malariaconsortium.current-vacancies.com/Jobs/Advert/2771178?cid=2061

Procédure de recrutement

• Présélection – Sélection - Test écrit
• Entretien oral

NB : Seuls les candidats sélectionnés seront contactés pour poursuivre le processus de recrutement.

Le Directeur Pays de Malaria Consortium

Sud-ouest : Des journalistes à l'école du fact-checking

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La direction régionale de la communication et des medias du Sud-ouest a organisée une session de formation en fact-checking au profit des hommes de médias de la région. La formation s'est tenue du 10 au 12 juillet 2023.

L'avènement des réseaux sociaux a créé plusieurs types de canaux de communication. Un avantage qui, malheureusement, rime avec des fausses informations, de la désinformation, des fake news.

Pour se départir des informateurs de tout genre, les professionnels du traitement de l'information que sont les journalistes, doivent redoubler de vigilance dans le traitement de l'information. Et cela passe nécessairement par des renforcements de capacités pour être au diapason des avancées technologiques. C'est dans cette vision que la direction régionale de la communication du Sud-ouest a initiée cette formation en fact-checking, qui est la vérification des faits.

Formateur,Apollinaire Abga

Pour le formateur, Tilado Apollinaire Abga, « durant ces trois jours, nous avons d'abord mis l'accent sur les notions essentielles du journalisme, parce que faire du bon journalisme c'est déjà faire du fact-checking. Ensuite, nous avons parlé de ce qu'est le fact-checking qui est la vérification des faits, qui est du journalisme lent, du journalisme de vérification approfondie qui se donne tout le temps, tous les moyens, recherche des preuves, analyse des preuves par les experts légitimes, tire des conclusions en toute transparence et rigueur. De telle sorte que celui qui va lire notre article soit imprégné de toute la méthodologie utilisée. Les outils pour vérifier les images et l'authenticité des vidéos ont été aussi vus. Et enfin, le style rédactionnel en fact-checking. C'est un début, une initiation, parce que trois jours, c'est insuffisant pour aborder tous les aspects ».

AIB Dano, Souleymane Zouré

La pratique de ce type de journalisme peut éviter beaucoup de choses dans la société, nous confie un des participants, Souleymane Zouré, de l'AIB de Dano. « Au sortir de cette formation, nous sommes nantis de quelques premiers outils qui peuvent nous permettre de vérifier un certain nombre de choses afin d'éclairer la lanterne de l'oppinion, surtout dans notre region. Cette forme de journalisme peut nous permettre de promouvoir la cohésion sociale, et aussi attirer l'attention des décideurs politiques sur la portée des actes posés, les propos tenus, pour une bonne promotion du développement du pays au profit de tous ».

Directeur régional de la communication du sud-ouest,Aboubacar Traoré

L'objectif de cette rencontre est d'interpeller les journalistes pour qu'ils puissent lutter efficacement contre les fakenews, la désinformation, rappelle le directeur régional en charge de la communication du Sud-ouest, Aboubacar Traoré. « Avec le contexte que nous traversons actuellement, beaucoup de fake news et de fausses informations circulent sur les réseaux sociaux, et il y'a souvent même des medias qui relaient certaines informations sans vraiment une vérification approfondie », déplore-t-il. Avant de conclure : « La durée de la formation est courte, nous le reconnaissons. Au regard des moyens mis à notre disposition, nous allons continuer le plaidoyer pour la formation continue des journalistes ».

Boubacar TARNAGDA

Burkina/Viol des femmes dans le contexte terroriste : Une étude en cours de validation parle de la nécessité pour l'Etat de protéger les femmes

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Dans le cadre des viols commis sur des femmes en contexte terroriste au Burkina Faso, une étude a été menée afin de documenter cette infraction sur les couches vulnérables et de faire des recommandations pour une prise en charge adéquate de ces victimes de viol en temps de terrorisme, considéré comme un crime de guerre par les nations unies depuis 2008. L'étude a été menée par le cabinet d'études stratégiques et d'intelligence économique, Agiles, en collaboration avec le pool d'excellence et l'accompagnement financier de l'ambassade d'Allemagne. La restitution de l'étude se tient les 13 et 14 juillet 2023 à Ouagadougou. L'ouverture a eu lieu ce jeudi 13 juillet.

Selon l'une des membres de l'équipe de rédaction et anthropologue, Dr Karimatou J. Vokouma/Boussari, c'est une étude qui a été réalisée dans les 13 régions du Burkina durant deux mois. Une étude au cours de laquelle 282 personnes issues de différentes couches de la société ont été interviewées (responsables administratifs, agents de sécurité, personnels juridiques et sanitaire, VDP, koglwéogo, PDI et citoyens lambda). Et comme principaux résultats, elle a souligné les différentes manières et manifestations de viol selon les cibles enquêtées. Selon qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme, la manière de percevoir cette manifestation diffère.

Ainsi, les hommes, dans une certaine mesure, ont plus répondu (à 69%) être au courant du viol que les femmes en nombre minoritaire, a dit Dr Karimatou J. Vokouma/Boussari, tout en précisant qu'il s'agit ici du viol en temps de terrorisme, même si cela n'a pas empêché d'explorer le viol en dehors du terrorisme pour montrer que c'est une réalité qui existait et que le terrorisme a contribuéà exacerber.
Poursuivant dans son exposé, l'anthropologue a fait savoir aussi que des femmes meurent dans le silence sous l'effet de ces viols atroces et qui ne sont pas encore suffisamment portés au plan institutionnel, alors que même le viol ordinaire est encadré juridiquement par les textes auxquels, le Burkina a adhéré au plan régional, sous-régional, continental et international.

Dr Karimatou J. Vokouma/Boussari, anthropologue et membre de l'équipe qui a mené l'étude sur le viol des femmes dans le contexte terroriste

A titre d'exemple, elle a cité le protocole additionnel à la CADIAHP relatif au droit des femmes en Afrique, le protocole de Maputo, la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, le droit international humanitaire, sans oublier le dispositif juridique au plan national. Tout cela pour montrer que juridiquement, le Burkina dispose de l'arsenal qu'il faut pour sanctionner et réprimander, mais qu'il n'y a pas d'actions pour protéger ces femmes et réparer le tort qui leur a été causé, a-t-elle regretté.

Par ailleurs, cette étude sur le viol des femmes dans le contexte terroriste s'est achevée par des recommandations qui ont été faites et qui seront également validées au cours de cet atelier de restitution. Au titre des recommandations provisoires, il faut citer, entre autres, la nécessité pour l'Etat de protéger les femmes qui sont à 45% des victimes de viol au Burkina (selon un rapport du ministère en charge de la sécurité), également la nécessité de produire des données statistiques coordonnées, à travers la mise en place d'un dispositif qui donne les statistiques sur la question. Cela peut permettre d'agir. Il y a aussi l'importance que des actions fortes soient menées pour protéger davantage les femmes, parce que ces viols exposent leur intégrité, a-t-elle commenté.

Une vue partielle du public composant les participants à l'atelier de restitution sur l'étude

« Les gens ne voulaient pas parler »

Selon l'équipe, cette étude ne s'est pas menée sans difficultés, vu le contexte. Et pour l'anthropologue, cela n'a pas été facile sur le terrain parce que les gens ne voulaient pas parler. En plus de cette difficulté, elle a aussi fait cas de la mobilité du personnel humanitaire, les changements de ministère, la lourdeur administrative, etc.
A la fin de sa brève présentation et avant d'ouvrir le débat au public, Dr Vokouma a saisi l'opportunité pour saluer la presse nationale qui s'est autosaisie du problème et qui a produit beaucoup d'articles sur la question qui ont été exploités dans la bibliographie de cette étude.

Par ailleurs, il faut souligner que l'étude a été menée par le cabinet d'études stratégiques et d'intelligence économique, Agiles, en collaboration avec le pool d'excellence et l'accompagnement financier de l'ambassade d'Allemagne. Des dires de la directrice générale d'Agiles, Selma Farida Touré, l'étude a été initiée après le séminaire international sur le terrorisme tenu en 2021 à l'université Joseph Ki-Zerbo, organisé par le pool d'excellence et au cours duquel elle a présenté une communication sur la dimension féminine dans le terrorisme et la négociation.

Selma F. Touré, directrice générale du cabinet Agiles

« Et c'est à l'issue des échanges, nous avons constaté qu'il y a un grand vide, notamment le manque de chiffres et de données sur l'ampleur du viol qui est l'une des conséquences graves du terrorisme sur les femmes. C'est pourquoi, avec le pool d'excellence, nous avons travailléà monter un projet sur la réinsertion, la réhabilitation des femmes victimes de viol dans le contexte de terrorisme et nous avons été accompagnés par l'ambassade d'Allemagne », s'est-elle expliquée.

YZ
Lefaso.net


Opération reconquête du territoire national : Les nouvelles du front du 13 juillet 2023

Burkinabè refoulés du Ghana : L'ONU préoccupée, le gouvernement ghanéen dément et précise…

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L'actualité, vidéos et images à l'appui, de 250 Burkinabè, dont 35 hommes, 85 femmes et 130 enfants, « refoulés » du territoire ghanéen, a heurté des sensibilités au-delà du peuple burkinabè. Ainsi, l'ONU, à travers son agence, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), a appelé le gouvernement ghanéen à garantir l'accès à son territoire et l'asile aux Burkinabè fuyant les violences, et à cesser les expulsions signalées à travers notamment les réseaux sociaux. Et pendant que le gouvernement burkinabè parle de « compatriotes refoulés », Accra apporte un démenti et fait ses précisions. Le point sur une situation qui attend toute la lumière.

Dès la matinée du 12 juillet 2023, l'Agence de Presse africaine (APA News), citant des sources humanitaires, rappelait qu'en raison de la crise sécuritaire, plus de 2 000 Burkinabè avaient trouvé refuge au Ghana, en octobre 2022 avant d'informer que ce pays d'accueil a entamé, la veille, une opération de rapatriement ciblant les ressortissants burkinabè. La publication précise, s'appuyant toujours sur des sources, que l'opération est conduite par l'armée (ghanéenne) au sein des communautés installées au nord du pays, à la frontière du Burkina Faso.

« Les soldats ont fait des descentes dans les centres-villes, les marchés, et des camps, à la recherche de ressortissants burkinabèà arrêter. Les militaires ont ensuite effectué des contrôles, puis de nombreux ressortissants burkinabè ont été convoyés dans des mini-bus, vers un centre où ils seront expulsés vers leur pays d'origine », a-t-elle repris ces propos du journaliste ghanéen, Alhaji Gbangbanku.

Ces Burkinabè sont accusés d'être « entrés illégalement » au Ghana. « Si vous n'avez pas de carte du Ghana ou de réfugiés ou si vous ne parlez aucune des langues parlées au Ghana, vous retournez d'où vous venez », a rapporté APA News d'une source militaire qui aurait pris part à l'opération.

La publication avait signalé au passage qu'aucune source officielle burkinabè n'a souhaité commenter l'information avant d'indiquer, citant RFI, qu'en début juillet 2023, le Ghana a ouvert un centre d'accueil d'une capacité de 4 000 places pour les réfugiés burkinabè. Elle ajoute que selon le Ghana refugee board (BRD), le pays a enregistré 3 200 demandeurs d'asile du Burkina et que du fait de la crise sécuritaire, des milliers de Burkinabè ont trouvé refuge dans les pays voisins. « A la fin d'octobre 2022, 943 réfugiés burkinabèétaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d'Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali », selon un rapport de l'ONU.

Dans la soirée du 12 juillet 2023, un communiqué du ministère de l' Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité informe que sur instruction du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, une délégation gouvernementale est allée à Dakola, à la frontière Burkina-Ghana, pour s'enquérir de la situation des compatriotes refoulés du Ghana. « L'objectif de cette visite est de s'enquérir de la situation des compatriotes refoulés du territoire ghanéen et leur traduire la solidarité du peuple burkinabé. (…). Pour le gouvernement, il s'agissait, à travers cette visite, d'apporter une assistance humanitaire d'urgence et mettre en place une organisation pour leur retour dans la dignité. (…). Pour sa part, le ministre délégué, chargé de la sécurité, le commissaire principal de Police Mahamadou Sana, a déploré cette situation dont ont été victimes nos compatriotes. Il a ainsi exprimé sa compassion à leur endroit, tout en rassurant que toutes les mesures sont prises pour leur permettre un retour et une vie digne en terre natale », lit-on dans la publication du gouvernement, qui, pour le moment, n'en dit pas plus sur les raisons de ce mouvement.

Le même jour, l'Agence des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) a déclaréêtre préoccupée par des rapports relatifs à l'impulsion de Burkinabè du Ghana. L'organisation a appelé le gouvernement ghanéen à garantir l'accès à son territoire et l'asile aux Burkinabè fuyant les violences, et à cesser les expulsions signalées.

Le gouvernement ghanéen a, pour sa part, et par l'entremise du ministère de la sécurité, le 13 juillet, démenti les informations et publications alléguant l'implication des Forces armées ghanéennes dans le rapatriement forcé de réfugiés burkinabè du Ghana. Accra est allée plus loin en réaffirmant son « engagement inébranlable » du Ghana à offrir un abri et un soutien aux ressortissants burkinabè déplacés vers les régions de l'Upper East et de l'Upper West en raison des problèmes de sécurité dans le sud du Burkina.

Le gouvernement ghanéen a préciséégalement qu'en collaboration avec le Ghana Refugee Board et le HCR, il est mis en place un centre d'accueil temporaire, capable d'accueillir environ 2 100 personnes déplacées du Burkina. « 530 déplacés burkinabè sont hébergés au centre d'accueil. De plus, les entités officielles ghanéennes veillent à ce que les personnes déplacées aient accès à de la nourriture et à des soins médicaux gratuits », dit le communiqué du gouvernement ghanéen, précisant que contrairement aux affirmations d'expulsion de Burkinabè du Ghana, un processus de rapatriement a été institué au centre d'accueil pour faciliter le rapatriement des Burkinabè qui souhaitent retourner dans leur pays.

Selon le gouvernement ghanéen, le processus de rapatriement est conforme aux protocoles internationaux sur la gestion des réfugiés et a, jusque-là, été mis en œuvre en collaboration avec les autorités de l'immigration le long de la frontière entre le Ghana et le Burkina.

Ce choc d'explications implique la nécessité de faire la lumière sur la nature de ce mouvement de ressortissants burkinabè, situer les responsabilités, pour surtout éviter de tels désagréments sur des populations déjà meurtries.

O.L.
Lefaso.net

Décès de TIENDRÉBÉOGO Jean Martin : Remerciements et faire part

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« Nul ne disparaît tant que son souvenir reste vivace dans notre souvenir ».

Les grandes familles TIENDRÉBÉOGO et NACOULMA à Wavoussé, Tanghin-Dassouri et Dapoya.
Les familles alliées SOALLA, BAWÉOGO, OUEDRAOGO, PAFARNAM, KOMPAORÉ et SORÉ.

La veuve TIENDRÉBÉOGO/NACOULMA Marie Béatrice,
Les enfants : Éric, Patrick, Irène, Lydie, Christian,
Les petits enfants

Très touchés par les nombreuses marques de solidarité, de sympathie, d'amitié et de réconfort que vous leur avez témoignés lors du rappel à Dieu le 31 mai 2023 à Ouagadougou suivi de l'inhumation le 1er juin 2023 de leur frère, époux, père, grand-père, oncle et beau-père,

TIENDRÉBÉOGO Jean Martin.

Ils s'excusent de ne pouvoir citer de noms de peur d'en oublier.
Que le Tout Puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Dieu, le Très miséricordieux l'accueille au sein de sa miséricorde.
Paix à son Âme.

Union de Prière

Les causes structurelles des coups d'États, selon Dr Zacharia Zabsonré, économiste-fiscaliste

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Qu'est-ce qui explique la propension des pays à subir des coups d'État ? Quels sont les déterminants structurels des coups d'Etat ? Dans les lignes qui suivent, Zacharia Zabsonré, économiste-fiscaliste et enseignant à l'Ecole nationale des régies financières, tente d'expliquer les causes des coups d'Etat dans différents pays à travers une revue de la littérature sur le sujet.

Introduction

Malgré le vent de démocratisation qui souffle dans le monde entier depuis la fin du XXe siècle, de nombreux pays en développement vivent encore des prises de pouvoir par coups d'État. Le coup d'Etat désigne la prise du pouvoir exécutif par les militaires ou par toute autre force non démocratique (Luttwak 1969 ; Marshall & Marshall 2010). Les coups d'Etat ont eu lieu dans toutes les sortes de régimes politiques, mais à des degrés divers (Hiroi & Omori, 2013). Ils sont particulièrement répandus dans les pays non démocratiques.

Selon Svolik (2009), 205 dictateurs ont étééliminés par des coups d'État entre 1945 et 2002. Les pays démocratiques ne sont pas non plus à l'abri des coups d'État réussis et des menaces de coup d'État. Ils ont également été tentés, souvent avec succès, dans de nombreux pays de jeunes démocraties. Ainsi, de 1960 à 2000, le continent africain a connu 82 coups d'Etat (Siegle, 2022). La mauvaise nouvelle, c'est qu'on note une récente vague de coups d'État en Afrique ces dernières années.

En effet, au cours des deux dernières années, des coups d'État ont eu lieu au Mali (deux fois), au Tchad, en Guinée, au Burkina Faso (deux fois), au Soudan, en Tunisie et, sans doute, en Algérie et au Burundi. Pourtant la plupart de ces pays sont en pleine transition démocratique. Ces coups d'État sont considérés comme des propagations de ceux perpétrés en Égypte et au Zimbabwe quelques années auparavant. Ainsi, près de 20 % des pays africains ont été frappés par des coups d'État depuis 2013.

Au niveau des pays membre de l'UEMOA, alors qu'en 2020, un seul coup d'État a été signalé (au Mali), en 2021, le nombre de coups d'État a été nettement supérieur à la moyenne : six coups d'État ou tentatives de coup d'État ont été enregistrés. Les coups d'État ont été couronnés de succès au Mali, en Guinée, et les prises de contrôle militaires au Niger ont échoué cette année-là. L'année dernière, il y a eu cinq tentatives de coup d'Etat au Burkina Faso, mais seulement deux ont réussi. Pourtant chaque coup d'État supplémentaire augmente le risque d'un autre (Hiroi & Omori, 2013). En septembre 2021, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'est dit préoccupé par le retour des « coups d'État militaires ».

Qu'est-ce qui explique la propension des pays à subir des coups d'État ? Quels sont les déterminants structurels des coups d'Etat ? Cet article analyse les causes structurelles des coups d'Etat dans différents pays à travers une revue de la littérature sur le sujet. Après cette introduction, la section suivante développe l'influence des conditions structurelles sur la probabilité d'un coup d'Etat.

Le développement économique comme une autre cause des coups d'Etat est analyséà la section 2. La section 3 aborde un troisième déterminant des coups d'Etat qui est la modernisation. Nous nous concentrons sur la structure politique à la section 4 alors que la section 5 montre comment les régimes de transitions politiques accroissent le risque de coup d'Etat. Cette dernière section est suivie de la conclusion.

1. Influence des conditions structurelles sur la probabilité d'un coup d'État

Les études existantes sur les coups d'État se sont largement concentrées sur leurs conditions structurelles sous-jacentes. Il s'agit des caractéristiques économiques, sociales et politiques d'une société qui sont habituellement considérées comme des caractéristiques plus ou moins intrinsèques ou qui changent difficilement. En tant que causes à long terme, les conditions structurelles influent sur la probabilité d'un coup d'État d'au moins deux façons.

Premièrement, elles peuvent donner lieu à des groupes de personnes qui sont mécontentes du statu quo et qui attendent donc des possibilités de changement. Certaines de ces personnes pourraient être prêtes à utiliser des moyens inconstitutionnels, comme des coups d'État, pour atteindre leurs objectifs.

Deuxièmement, ils déterminent le degré de soutien social offert aux auteurs de coup d'État. Le soutien de la société, au moins dans ses formes passives, pour un coup d'État est très essentiel. Le soutien du peuple affecte la probabilité de réussite d'un coup d'État dans un pays. Les facettes économiques, sociales et politiques des facteurs structurels qui influent sur la propension d'une société au coup d'État sont également des éléments centraux de notre analyse.

2. Développement économique

Des recherches ont révélé que les conditions économiques structurelles, comme les niveaux de développement économique, les inégalités de revenu et les structures de production, sont des déterminants importants des coups d'État. Par exemple, Londregan et Poole (1990) soutiennent que la pauvreté augmente le risque de coup d'État dans un pays. Leur analyse des données au niveau mondial de 1950 à 1982 révèle que les coups d'État sont 21 fois plus susceptibles de se produire dans les pays les plus pauvres que dans les pays les plus riches. Le développement économique est donc inversement lié au risque de coup d'État. Ce qui confirme les constatations répétées selon lesquelles la démocratie est beaucoup plus durable et presque infaillible dans les nations les plus riches (Przeworski et al. 2000).

D'autres chercheurs se concentrent sur l'effet de l'inégalité des revenus sur l'instabilité politique (Muller et Seligson 1987). Le modèle formel d'Acemoglu et Robinson (2001, 2006) montre que l'inégalité des revenus mène à une plus grande probabilité de coup d'État en démocratie. Selon leur analyse, la politique publique dans une démocratie représente les préférences de l'électeur médian, qui sont en fait les préférences des pauvres dans une société très inégalitaire avec une grande population pauvre. Dans ces sociétés, la marginalisation continue des préférences des élites dans les politiques publiques les motive à faire un coup d'État (Acemoglu et Robinson 2001, 2006).

Des recherches indiquent également que la structure de la production économique est un autre facteur sous-jacent aux coups d'État. Johnson, Slater et McGowan (1984) constatent que l'industrialisation et la diversification de la production réduisent le risque de coup d'État, tandis que le risque augmente d'autant plus que l'économie est plus agraire et moins diversifiée. De même, O'Kane (1993) soutient que les causes profondes du succès des coups d'État sont d'ordre économique plutôt que politique. Pour ce dernier, la spécialisation dans les exportations de produits primaires et la dépendance à leur égard, combinées à la pauvreté, sont les conditions préalables aux coups d'État en Afrique.

Comme le révèle ce bref examen, plusieurs chercheurs ont identifié la relation entre le niveau de développement économique et la propension d'un pays à un coup d'État. Toutefois, les domaines spécifiques de la recherche ont varié. De plus, la discussion sur le développement économique est souvent confondue avec la modernisation. Par exemple, comme nous le verrons plus loin, la théorie de la modernisation de Lipset (1959) suppose une relation positive entre le développement (ou la modernisation) et la stabilité politique (ou le développement démocratique). Ce qui a poussé Hiroi & Omori (2013) à vérifier si la richesse d'un pays a un effet isolé sur le risque de coup d'État. Leurs résultats révèlent que la pauvreté augmente le risque de coup d'Etat dans un pays. Ils font valoir que le développement économique réduit le risque de coup d'État dans un pays de 68 %. Ce qui nous amène à la conclusion que le sous-développement est un déterminant important du risque de coup d'Etat.

3. Modernisation

La modernisation se définit comme un taux d'alphabétisation et d'urbanisation plus élevés ainsi que des marchés de consommation plus importants. Contrairement au développement économique, les effets de la modernisation sont beaucoup plus contestés. L'école de la théorie de la modernisation suppose que la modernisation favorise le développement d'une démocratie stable (Lipset, 1959). Par conséquent, elle devrait réduire la probabilité d'un coup d'État. Toutefois, cette affirmation a été contestée par les travaux de Huntington (1968), qui a soutenu que « la modernité engendre la stabilité, mais la modernisation engendre l'instabilité».

De même, O'Donnell (1973) a soutenu que le résultat de la modernisation pour les pays en développement n'étaient pas une démocratie, mais un État bureaucratico-autoritaire. De plus, dans l'étude des coups d'État africains, Jackman (1978) constate que les économies plus industrialisées et les populations plus instruites sont plus sujettes aux coups d'État. Johnson, Slater et McGowan (1984) montrent également qu'une société très modernisée est confrontée à un plus grand risque de coup d'État en Afrique postcoloniale.

Un examen attentif de ces arguments suggère que la relation entre la modernisation et la propension au coup d'État n'est peut-être pas linéaire, comme on le suppose, mais curviligne. Cela implicite qu'une société peut être plus susceptible à un coup d'État dans la phase de transition. Inversement, il est peu probable que des coups d'État se produisent aux niveaux les plus bas et plus élevés de modernisation.

Examinant donc deux hypothèses, l'une fondée sur une relation linéaire et l'autre sur une relation curviligne, Hiroi & Omori, (2013) prouvent qu'une faible modernisation accroit le risque de coup d'Etat dans un pays. Par conséquent, une augmentation de l'urbanisation réduit la vulnérabilité au coup d'État de 49 pour cent dans un pays (Hiroi & Omori, 2013). Ainsi, nous confirmons l'idée reçue selon laquelle le développement économique et la modernisation réduisent l'instabilité politique.

4. Structure politique

La structure politique s'entend du pluralisme et du fractionnement politique. De nombreuses recherches ont également examiné les structures politiques comme des facteurs potentiels qui peuvent influer sur la probabilité qu'un coup d'État se produise. Des études ont néanmoins donné des résultats contradictoires sur l'impact de la structure politique sur l'incidence des coups d'État. Par exemple, l'étude de Jackman (1978) sur 30 États africains de 1960 à 1975 montre que les systèmes multipartites augmentent considérablement le risque de coup d'État. Kposowa et Jenkins (1993) soutiennent également que les antagonismes ethniques découlant de la pluralité culturelle et de la concurrence politique sont les principales sources de coups d'État. Dans la même veine, Rabushka et Shepsle (2008) soutiennent que la prolifération des partis dans une société ethniquement fragmentée conduit à l'instabilité de la démocratie.

En général, le multipartisme est considéré comme défavorable à la stabilité démocratique (Mainwaring, 1993), mais cette perspective est aussi contestée par de nombreux universitaires. Par exemple, Johnson, Slater et McGowan (1984) soutiennent que le modèle de Jackson (1978) n'est pas robuste lorsque l'échantillon a été légèrement élargi pour inclure 36 pays africains de 1960 à 1982. Plutôt que d'augmenter le risque de coups d'État, l'analyse des données suggère que le taux de participation et le multipartisme réduisent le risque. Belkin et Schofer (2003) affirment également que la compétitivité politique réduit le risque de coup d'État. En effet, lorsque les règles sont articulées dans un système politique concurrentiel, les opposants politiques ont une plus grande marge de manœuvre pour participer à la politique. Ce qui peut éviter l'organisation d'un coup d'État. Hiroi & Omori (2013) ont testé cette hypothèse en démontrant que le pluralisme politique n'accroit pas le risque de coup d'État.

5. Régimes de transition

Un coup d'État est plus probable dans un régime qui change rapidement que dans un régime stable (Hiroi & Omori, 2013). En fait, lorsque les règles de conduite politique changent, comme c'est le cas pendant les périodes d'érosion démocratique, l'ancien régime résistera au changement alors que le régime de transition n'a peut-être pas encore acquis ses nouvelles circonscriptions. Selon O'Donnell et Schmitter (1986), « pendant la période de transition, les règles du jeu politique ne sont pas définies. Non seulement sont-ils en constante évolution, mais ils sont généralement contestés âprement. »

Dans de telles circonstances, les partisans de l'ancien régime peuvent tenter d'empêcher d'autres changements ou de revenir au système précédent, alors que les nouvelles règles de la transition n'ont pas encore été adoptées. Pour les partisans de l'ancien régime, le coût de la transition peut être très élevé. Toutefois, les avantages d'un coup d'État réussi sont également élevés s'il peut rétablir l'ancien système. Par exemple, le coup d'État de janvier 2022 au Burkina Faso a été précédé d'une détérioration de la qualité des institutions démocratiques, d'une corruption généralisée et de l'impuissance des forces de défense et de sécuritéà faire face au terrorisme.

Ainsi le lieutenant-colonel SANDAOGO Paul-Henry Damiba qui a été portéà la tête du pays, a refusé de rétablir le pouvoir civil et a insisté pour mener des enquêtes approfondies sur la corruption et introduire un ensemble de mesures d'austéritééconomique impopulaires. Il a vite étéévincé par un deuxième coup d'État le 30 septembre de la même année. Ce deuxième coup d'Etat de l'année 2022 installe le capitaine Ibrahim TRAORE à la tête de l'Etat burkinabé. Comme cet exemple l'illustre, la vulnérabilité aux coups d'État dans les régimes de transitions politiques aide aussi à expliquer pourquoi les coups d'État sont souvent suivis d'autres coups d'Etat.

Pendant la période qui suit un coup d'État, les fonctions politiques sont fortement contestées par les anciens dirigeants. Ensuite, les auteurs du coup d'État et d'autres acteurs politiques se disputent les postes dans le nouveau gouvernement. La concurrence politique peut être intense alors qu'il n'existe pas encore de règles pour la réglementer. Ainsi, un coup d'État peut entrainer un autre de la part des gouvernants déchus et de leurs partisans qui tentent de restaurer l'ancien système.

Un coup d'État peut aussi donner l'occasion à d'autres acteurs que les vrais auteurs de coup d'Etat de s'emparer du pouvoir d'Etat. Hiroi & Omori, (2013) en arrivent donc la conclusion que les coups d'État sont plus susceptibles de se produire dans les régimes de transition que dans les régimes démocratiques. Par ailleurs, ils font valoir que le risque de coup d'État des régimes hybrides (régime pas clairement démocratique, ni clairement autocratique) est 57 % plus élevé que ceux des démocraties et 45 % plus élevé que ceux des autocraties. Il n'y a donc pas de doute que les régimes hybrides sont beaucoup plus susceptibles de subir un coup d'État que les régimes vraiment démocratiques ou autocratiques.

Conclusion

L'un des objectifs de cet article était d'analyser les causes structurelles des coups d'Etat en se basant sur la revue de la littérature. Il ressort de cette revue, que le développement économique, la modernisation, le fractionnement politique, et des variables de rendement à court terme comme les transitions politiques sont des facteurs déterminants des coups d'Etat. Notre contribution théorique se concentre sur les effets des différents types de régimes politiques.

Nous avons trouvé que les régimes politiques ont des répercussions directes et indirectes sur la propension d'un pays au coup d'État. Les régimes hybrides sont plus vulnérables aux coups d'État en général, par rapport à leurs homologues totalement autocratiques ou démocratiques. En outre, les régimes hybrides sont particulièrement enclins au coup d'État lorsqu'ils font face à des crises de légitimité des performances. L'analyse indique que la pauvreté et le retard de modernisation sont les principales causes structurelles sous-jacentes des coups d'État.

Les recherches futures peuvent d'abord s'intéresser aux raisons pour lesquelles les démocraties sont vulnérables aux coups d'État pendant les périodes d'agitation sociale. L'instabilité sociale peut être particulièrement dommageable pour les jeunes démocraties non consolidées, où la demande populaire est élevée et incontrôlée. Toutefois, les normes de conduite démocratique doivent encore se développer.

Ensuite, il est possible pour les futurs chercheurs d'examiner les différences au sein des régimes autocratiques. Certaines autocraties comme les monarchies héréditaires et les systèmes totalitaires, peuvent être plus durables et moins sensibles à l'instabilité politique causée de l'intérieur, comme les coups d'État. De telles études apporteraient une contribution importante au programme de recherche croissant sur les régimes non démocratique.

Drs ZABSONRE Zacharia, économiste-fiscaliste, enseignant à l'ENAREF. zabsonrezacharia2022@gmail.com

REFERENCES
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Dieudonné T. Ouoba : Le photographe qui rêve d'une école de photographie au Burkina Faso

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L'histoire de Dieudonné T. Ouoba est celle de l'enfant qui a abandonné la comptabilité pour la photographie. Sa passion pour la photo ne date pas d'hier. Très jeune, il ne rêvait que de photographie. Depuis 2018, il est photographe professionnel. Avec sa structure DTO Pictures, il rêve d'une école de photographie pour son pays, le Burkina Faso.

Dieudonné T. Ouoba a vu le jour un certain 29 avril 1985 à Ouagadougou. Il est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants. Après l'école primaire, il poursuit sa scolarité au Lycée Bangré Yiguiya, sis dans le quartier « Zone une » de Ouagadougou. Il met fin à son cursus scolaire à partir de la terminale. « Parce que j'ai eu un emploi d'animateur de projet ou j'étais chargé de parrainage et je m'occupais également de la comptabilité», se souvient Dieudonné T. Ouoba.

Il décide de tout plaquer pour la photographie, qu'il apprend en autodidacte. Très jeune, il nourrissait le rêve d'être un photographe professionnel au point d'abandonner son poste de comptable dans une structure de la place pour la photographie.

Il explique : « Mon amour pour la photographie a commencé déjà quand j'étais tout petit, en 1996-97. Mais c'est pratiquement en 2004 que j'ai commencéà pratiquer réellement la photographie. Je suis autodidacte, j'ai appris la photographie sur le tas ». C'est en 2004 qu'il reçut sa première formation en photographie. Au cours de ladite formation, il apprend à manipuler un appareil photo professionnel, notamment comment faire des cadrages et des réglages. « Après cela, en 2014, j'ai fait une formation avec le Centre photographique de Ouagadougou (CPO) » informe-t-il. Il y retourne en 2019 pour ressortir formateur en photographie et son titre de photographe professionnel en poche.

DTO Pictures

Le voilà apte à créer sa boite. En 2021, il se lance et arrive à mettre en place DTO Pictures, une structure de production audiovisuelle, spécialisée dans la photographie, la vidéographie, les conceptions de flyers, en un mot, tout ce qui est support de communication audiovisuelle. DTO qui sont les initiales de son nom. Il a cependant été inspiré par de grands noms de la photographie, ce métier qui le passionne tant. « Dans la photographie d'art, je peux citer Waren Saré. En conception photo, il y a le doyen Sory de Bobo Dioulasso », dit-il.

Il n'est pas prêt à oublier le jour où il obtient son premier appareil photo professionnel. « La toute première fois que j'ai eu un appareil photo professionnel fut mon plus beau souvenir. On me l'a offert en 2004 en cadeau. Je me promenais pratiquement avec ça et je faisais des photos par ci, par là. Avant cela j'ai utilisé l'argentique mais là c'était des photos circonstancielles, lors de mariages d'amis qui m'invitaient », se rappelle-t-il.

Les mésaventures en photographie, il a en connu également. Une fois, après une activité, en voulant compiler les données, son disque l'a lâché. Pourtant, il avait tout transféré au niveau de ce disque et reformaté la carte mémoire. Une autre fois, à une activité, le dispositif sécuritaire mis en place limite le niveau d'accès alors que l'appareil qu'il avait ne pouvait pas saisir les images à distance.

La photographie nourrit son homme

En plus des sessions de formations qu'il organise au profit des amoureux de la photographie, il est en train de mijoter un projet en rapport avec la journée internationale de la photographie qui sera célébrée le 18 août 2023. A cette occasion, il prépare une randonnée photographique avec des séances de photos gratuites et des expositions. Il ambitionne de faire de DTO Pictures, une structure de référence au Burkina Faso et même au-delà. « J'envisage également mettre en place un centre ou une école de photographie au Burkina Faso. Car il en manque au Burkina Faso. Il faut dire qu'il n'y en a même pas », regrette-t-il.

Le métier de photographe nourrit son homme, à l'écouter, parce qu'il soutient être constamment sollicité soit pour une séance de shooting, soit pour des conférences, ou encore pour des mariages, baptêmes, etc. Pour une séance de shooting en studio, il faut débourser entre 2 000 francs CFA et 35 000 francs CFA. Pour les mariages, les prix varient entre 175 000 francs CFA à plus de 500 000 francs CFA selon le besoin. « Pour ce qui concerne les formations en photographie, si c'est ma structure qui organise, je le fais généralement à 35 000 francs. Mais quand c'est une institution qui me contacte pour former leurs agents, je suis au minimum à 150 000 francs », précise-t-il.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Promotion de la cohabitation pacifique : L'hospitalité légendaire de Dianbendé Madiaga envers les PDI à Kaya

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Face à la crise sécuritaire, plusieurs familles ont été contraintes de quitter leurs localités d'origine pour se réfugier dans les zones urbaines qu'elles pensent plus sécurisées. Désormais appelées personnes déplacées internes, certaines d'entre elles ont été accueillies dans les sites, par leurs parents ou par de bonnes volontés. Parmi ces personnes de bonne volonté, figure Dianbendé Madiaga, chef coutumier gourmantché résident au secteur 6 de la ville de Kaya.

Au 31 mars 2023, la seule commune de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord, enregistrait 122 570 personnes déplacées internes, selon le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d'urgences et de réhabilitation (SP/CONASUR). Halimata Sawadogo, Boureima Sawadogo et Kadidiata Sinka, pour ne citer que ceux-là, font partie de ces centaines de milliers de déplacés. Sauf qu'ils n'ont pas vécu les mêmes réalités que les autres. Pour cause, ils sont tombés entre les mains d'une bonne volonté qui leur a ouvert ses portes et même son grenier.

Venue de Bouroum, Halimata Sawadogo, reconnaît l'esprit de cohésion sociale qui règne chez leur hôte, malgré la diversité linguistique et ethnique. « Nous sommes venus chez le chef gourmantché depuis quatre ans, et il n'y a jamais eu de dispute entre nous. Il y a des Mossis, des Peulhs, des Gourmantchés, …. Et lorsque nous nous rencontrons, nous discutons de tout, on se taquine entre nous, grâce à Dieu, nous nous plaisons ici, car même nos enfants s'amusent ensemble, nous échangeons souvent en fulfuldé, gulmancema et même en mooré», s'est-elle réjouie.

Halimata Sawadogo, déplacée venant de Bouroum

Comme elle, Boureima Sawadogo est déplacé de Arbinda, dans le Sahel. Accueilli par le chef à Kaya, Boureima se souvient toujours de premières heures de son arrivée. « Lorsque que nous avons quitté Arbinda, nous avons imaginé le calvaire qui nous attendait dans notre nouvelle localité, car on ne connaissait personne à Kaya. A notre arrivée à Kaya, nous avons eu la chance d'être reçu par le chef coutumier Madiaga ici au secteur 6, avec qui nous avons bénéficié d'une hospitalité qui nous a soulagé déjà» s'est réjoui Boureima Sawadogo. Pour lui, les problèmes ne manquent pas. Mais grâce à l'accueil et à l'orientation de ce chef qu'il qualifie de bonne volonté, ils ont toujours trouvé solution aux difficultés. A notre arrivée, nous avions pas mal de problèmes de logement et de nourriture mais grâce à l'hospitalité du chef coutumier, nous bénéficions de quoi se partager entre nous. Il n'y a jamais eu de malentendu entre le chef coutumier et nous. Nous passons la journée ensemble et tout va bien entre nous et notre prière est que le bon Dieu accompagne les dirigeants actuels du pays pour que la paix revienne au Faso », souhaite Boureima Sawadogo.

Boureima Sawadogo déplacé venant d'Arbinda, dans le Sahel

« Nous nous sommes déplacés de Foubé pour venir à Kaya suite à la menace terroriste. A notre arrivée, c'était très difficile puisqu'on ne connaissait personne à Kaya. Nous sommes descendus au secteur 6 et c'est là que le chef gourmantché, nous a accueilli. Et depuis notre arrivée, nous nous sentons bien, tout se passe bien car nous sommes devenus une famille » se souvient Kadidiata Sinka, déplacée originaire de Foubé. Agée de la cinquantaine, dame Sinka reconnaît l'hospitalité du chef coutumier qu'elle qualifie d'unique en son genre. « Accueillir des étrangers chez soi, n'est pas chose facile, mais le chef nous a montréà quel point il voulait nous assister. Nous ne savions pas qu'il existe encore ce genre de personne, soucieuse des douleurs de ses semblables. Sincèrement depuis notre arrivée, nous sentons l'union et la fraternité entre nous et nous le remercions beaucoup. De la nourriture, de l'eau, nous en avons bénéficié venant de lui et nous lui sommes et resterons reconnaissants car la cohésion règne toujours depuis notre arrivée ».

Kadidiata Sinka, déplacée venant de Foubé

Une cohésion qui se traduit à travers des mots de parentéà plaisanterie que dame Sinka ne perd pas de vue « Le seul problème, est que le chef ne me donne pas de l'argent pour que je vienne l'insulter à travers la parentéà plaisanterie », laisse-t-elle entendre en riant, devant le chef qu'elle qualifie d'esclave à travers la parentéà plaisanterie entre Yadcés et Gourmantchés.

Une cohabitation pacifique qui s'est transformée en vie de famille, à travers le partage sous l'initiative d'une personne de bonne volonté. Ces personnes partagent tout ensemble et souhaitent longue vie à l'homme qui s'occupe de 36 familles.

Ces efforts ont été reconnus par l'Etat et ses partenaires, qui ont fait du chef un ambassadeur de la paix en 2022. Qu'est ce qui a motivé cette hospitalité légendaire, comment est venue cette idée, cette initiative de ce chef coutumier ? Le désormais ambassadeur de la paix qualifie son geste de miséricorde. « Ce qui m'a pousséà accueillir les déplacées, c'est de la pitié que j'avais pour eux », a -t-il répondu. Entre accueil, orientation et recherche de solutions pour subvenir à leurs besoins, Dianbendé Madiaga, n'attendait rien en retour à travers ce geste d'hospitalité. « Je ne me suis pas basé sur quelque chose pour les accueillir, et non plus parce que je suis un chef coutumier, mais pour moi ce qui leur arrive peut aussi nous arriver un jour », explique-t-il.

Dianbendé Madiaga, chef coutumier, ambassadeur de la paix

Au total, 36 familles ont bénéficié de l'hospitalité du chef coutumier, qui, au-delà de leur ouvrir sa porte, a orienté ses hôtes vers des structures chargées de l'assistance des PDI.

« J'ai accueilli dans ma cour 36 familles au total, et je les ai orientées vers l'action sociale et la mairie, et aussi contacté le HCR pour qu'ils viennent à notre secours. On a recensé mille personnes pendant trois mois dans ma cour ». A l'issue de ce recensement, l'hôte des 36 familles s'est approché des propriétaires terriens pour solliciter des espaces pour l'installation des abris que le UNHCR a promis. Une démarche qui a rencontré l'accord de Zakaria Sawadogo, qui a cédé son espace sans aucune incidence financière.

« Lorsque le chef coutumier Madiaga m'a approché pour m'expliquer son souhait, je n'ai trouvé aucun problème et je lui ai donné mon accord pour exploiter tout l'espace nécessaire pour l'installation des sites pour les déplacés internes qu'il a accueilli chez lui » explique le propriétaire terrien. Il dit avoir accepté de donner son espace pour l'installation des sites par miséricorde. « Ce qui arrive aux déplacées peut nous arriver un jour et comme nous avons hérité cet espace de nos grands-parents, je n'attends aucun franc pour le céder à un semblable en difficulté», a ajouté Zakaria Sawadogo.

Zakaria Sawadogo, propriétaire terrien

Tout en saluant l'exemple de cohésion sociale et de générosité du chef gourmantché, Zakaria souhaite que d'autres bonnes volontés emboitent ses pas. « Depuis que les familles déplacées se sont installées, il n'y a jamais eu de problèmes de cohésion entre nous, tout se passe bien. Et je demande à tous ceux qui ont des espaces qui peuvent accueillir les déplacés de faire un effort pour les assister car la situation qui leur arrive actuellement nécessite que nous les assistons », va-t-il lancer.

La démarche de cette bonne volontéà l'endroit des 36 familles bénéficiaires de l'hospitalité qui reconnaissent les efforts de ce dernier, lui a prévalu un prix du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR), comme ambassadeur de la paix, qu'il dédie à toute la communauté vivant dans son quartier Bollé et à tous ceux qui ont compris et accompagné son geste.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Lefaso.net

Côte d'Ivoire/sécurité routière : 231 permis retirés à des chauffeurs en six mois, 7% des accidents dus à l'ivresse

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La Côte d'Ivoire a décidé de prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre l'insécurité routière et les accidents de la circulation, par la mise en place de plusieurs initiatives. Parmi celles-ci, l'introduction du « permis à points » depuis le 1er mars 2023, précédé de loin de la Commission technique de suspension et de retrait de permis de conduire (un organe administratif qui veille au respect du code de la route).

Un ensemble de dispositifs qui ébranlent aujourd'hui une véritable croisade contre l'insécurité routière et dont les résultats sont non seulement notables, mais ont également valeur de pédagogie.

En effet, selon le confrère de abidjan.net, la Commission spéciale technique de suspension et de retrait de permis de conduire a, dans un point ce jeudi 13 juillet 2023, dressé son bilan au premier semestre de l'année 2023, d'où il ressort que sur 317 dossiers analysés de janvier à juin, 231 permis de conduire ont été suspendus pour des périodes allant de 03 mois à plus de 10 ans ferme, selon la gravité des faits.

« 20% des accidents au deuxième trimestre sont dus à l'excès de vitesse contre 17% pour défaut de maîtrise du conducteur et 14% pour non respect des règles de priorité. Les taxis villes sont les plus impliqués pour 26% et 35% de ces accidents concernent les voitures avec les piétons. La conduite en état d'ivresse est pour 7% dans ces accidents », rapporte le site, d'où il ressort que les accidents de la route ont baissé, comparativement au premier semestre de l'an 2022.

« Ce qui démontre qu'il y a une amélioration dans la conduite au niveau des chauffeurs », louent les responsables de la commission spéciale technique de suspension et de retrait de permis de conduire.

Le confrère apprend également que cette séance de jeudi 13 juillet 2023 a enregistré 44 dossiers, dont 31 cas de suspension ferme du permis de conduire allant de 03 mois à 15 ans, 04 cas de sursis pour une période de 01 mois à 06 mois, 02 cas de restitution et 07 absents.

Composée de représentants du ministère des Transports, de la Police nationale, de la Gendarmerie, de l'Office de sécurité routière (OSER), de juristes et de la société civile, la Commission spéciale technique de suspension et de retrait de permis de conduire se réunit chaque mois. Les sanctions sont établies en fonction de la gravité des cas, allant des suspensions avec sursis aux suspensions fermes, de 1 mois à 20 ans. Le défaut de maîtrise, la vitesse excessive, l'imprudence du conducteur, le non-respect de feu tricolore sont, entre autres, raisons de sanctions.

O.L.
Lefaso.net


Éliminatoires Mondial 2026 : Le Burkina Faso logé dans la poule A en compagnie de l'Égypte

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Le tirage au sort des éliminatoires de la coupe du monde 2026 a eu lieu dans l'après-midi de ce jeudi 13 juillet 2023 à Abidjan en Côte d'Ivoire. Les 54 sélections en lice sont réparties en neuf groupes de 6 équipes chacun.

À l'issue de ce tirage, le Burkina Faso se retrouve dans le groupe A en compagnie de l'Egypte, de l'Ethiopie, de la Guinée Bissau, de la Sierra Leone et du Djibouti.

Dans le groupe B, on retrouve le Sénégal, la RD Congo, la Mauritanie, le Togo, le Soudan et le Soudan du Sud. Le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Bénin, le Zimbabwe, le Rwanda et le Lesotho forment le groupe C. Le Cameroun, le Cap Vert, l'Angola, la Libye, l'Eswatini et l'Ile Maurice composent le groupe D. Le groupe E est composé du Maroc, de la Zambie, du Congo Brazzaville, de la Tanzanie, de l'Érythrée et du Niger.

La Côte d'Ivoire, pays organisateur de la CAN 2023 se retrouve dans le groupe F avec le Gabon, le Kenya, la Gambie, le Burundi et les Seychelles. Dans le groupe G, on retrouve l'Algérie, la Guinée Conakry, l'Ouganda, le Mozambique, le Botswana et la Somalie. Quant au groupe H, il est composé de la Tunisie, de la Guinée Équatoriale, de la Namibie, du Malawi, du Libéria et de Sao Tomé et Principe. Enfin, dans le groupe I, on retrouve le Mali, le Ghana, le Madagascar, la République Centrafricaine, les Îles Comores et le Tchad.

Les premiers de chaque groupe valideront leur billet pour la phase finale, tandis que les quatre meilleurs deuxièmes s'affronteront dans un minichampionnat qui permettra à son vainqueur de prendre part aux barrages intercontinentaux. A l'issue de ces barrages intercontinentaux, l'Afrique pourrait s'en sortir avec 10 représentants ou se contenter de ses 9 représentants d'office.

En rappel, le Mondial 2026 se déroulera dans trois pays à savoir le Canada, les États Unis et le Mexique. Elle regroupera cette fois-ci 48 équipes.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Burkina/Éducation : Le Collège protestant de Ouagadougou rend grâce au Seigneur pour les bons résultats obtenus au BEPC et au baccalauréat

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Le Collège protestant de Ouagadougou a organisé une cérémonie d'action de grâce ce vendredi 14 juillet 2023, pour dire merci au seigneur, pour les résultats scolaires engrangés.

Au BEPC, le collège a connu un taux de réussite de 81,81%. Au baccalauréat, en série A, sur 77 élèves il y a eu 63 admis. Pour la série D, sur 48 élèves, il y a eu 47 admis. Les élèves au cours de la journée d'action de grâce ont entonné des chants de louange et d'adoration envers le Seigneur.

Pour le directeur général du collège protestant de Ouagadougou, Emmanuel Kalkoumdo, c'est une cérémonie pour dire merci à Dieu et pour marquer leur reconnaissance pour ses bienfaits.

« Ce matin nous avons organisé une cérémonie d'action de grâce qui fait suite à une première cérémonie que nous avions organisée pour demander à Dieu de soutenir les enfants et même les professeurs qui participent aux examens dans cette session de 2023 et nous avons constaté que Dieu a été fidèle et il a fait pour nous au-delà de ce que nous espérions », a exprimé Emmanuel Kalkoumdo directeur général du collège protestant de Ouagadougou.

Emmanuel Kalkoumdo, directeur général du Collège protestant de Ouagadougou

La cérémonie a connu la présence du fondateur de l'Institut supérieur de la communication et multimédia (ISCOM) Dr Cyriaque Paré par ailleurs fondateur du journal Lefaso.net.
Pour Dr Cyriaque Paré, la cérémonie d'action de grâce est à saluer, c'est une très bonne initiative.

« C'est une occasion pour nous de venir rencontrer les nouveaux lauréats au baccalauréat pour leur présenter l'ISCOM. Au départ, c'était pour une couverture de Lefaso.net de leurs activités et nous avons pensé que cela pouvait être une occasion pour faire connaître l'ISCOM aux nouveaux bacheliers et les aider dans le choix qu'ils ont à faire pour leurs études futures. Ce matin, c'est la cérémonie d'action de grâce que nous saluons qui est une très bonne initiative. Ils ont expliqué qu'avant les examens, ils ont prié pour demander l'aide de Dieu pour réussir leur examen et la reconnaissance veut qu'une fois qu'on a eu ce qu'on a demandé que l'on dise merci et cela a été un plaisir pour nous de participer à leur cérémonie pour rendre grâce à Dieu », a expliqué Dr Cyriaque Paré.

Dr Cyriaque Paré, fondateur de l'ISCOM et du journal Lefaso.net

Pour Latifa Compaoréélève en classe de terminale A par ailleurs admise au baccalauréat, c'est très important de venir dire merci à Dieu en ce jour car il a exaucé leurs souhaits à savoir réussir aux différents examens. « Le Seigneur nous a permis de nous concentrer tout au long de l'année et avec la prière nous avons pu atteindre nos objectifs. Après mon succès au baccalauréat je compte me diriger dans une université pour étudier le journalisme parce que ce métier me passionne », a dit Latifa Compaoré.

Latifa Compaoré, élève en classe de terminale A par ailleurs admise au baccalauréat

La cérémonie d'action de grâce du collège protestant de Ouagadougou a pris fin par une prière afin que Dieu éclaire les élèves dans les choix des différentes filières.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

Sénégal : Ousmane Sonko est investi candidat à la présidentielle de février 2024

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Dix jours après l'annonce du président Macky Sall de ne pas prendre part à une troisième course pour la présidence de la République, l'opposant Ousmane Sonko a été investi ce jeudi 13 juillet 2023 candidat de son parti, Pastef, pour la présidentielle du 25 février 2024. C'était au cours d'une réunion de la haute autorité de régulation du parti, qui a validé les décisions des délégués des 46 départements du Sénégal et de la diaspora.

Cet acte politique intervient alors que le leader,Ousmane Sonko, est condamné le 1er juin 2023 à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », provoquant des émeutes qui ont fait seize morts (selon les autorités), une trentaine (selon l'opposition).

Ce verdict le rend, en principe, inéligible. Cette condamnation s'ajoute à celle écopée le 8 mai 2023, dans le procès pour diffamation intenté contre lui par un ministre, où il est condamnéà six mois de prison avec sursis.

Ousmane Sonko, bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, depuis le 28 mai 2023, doit, après cette investiture, s'exprimer ce vendredi 14 juillet, selon son parti.

Cette investiture devait être suivie, ce week-end, d'un meeting dans un stade à Dakar. Mais le gouverneur de Dakara a produit un communiqué, interdisant ce rassemblement pour « risques de troubles à l'ordre public ».

En attendant de savoir si la note de l'autorité sera suivie par les partisans du leader politique, on peut rappeler que le 6 juillet, l'intéressé, M. Sonko, a promis un « chaos indescriptible », s'il venait àêtre empêché d'être candidat à la présidentielle de février 2024.

Un autre feuilleton s'ouvre donc dans l'histoire politique du Sénégal.

O.L

Lefaso.net

RD Congo : Un député assassiné, climat de « psychose persistante » dans la capitale

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Le corps du député et ex-ministre congolais des Transports, Chérubin Okende, a été retrouvé, le 13 juillet 2023, criblé de balles dans sa voiture à Kinshasa, au lendemain de sa disparition, rapportent plusieurs médias, qui précisent que l'opposant était le porte-parole du parti « Ensemble pour la République » de l'homme d'affaires et homme politique, Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle de 2023.

Selon l'entourage de Moïse Katumbi, la victime s'était rendue mercredi à la Cour constitutionnelle et ses proches n'avaient plus de nouvelles d'elle. Le député sera retrouvé mort jeudi matin dans sa voiture sur une grande avenue de Kinshasa, la capitale.

« L'assassinat de l'Hon.@OkendeC, après enlèvement devant la cour constitutionnelle, nous pétrifie. Mes condoléances à sa veuve & aux enfants. Ce crime odieux d'un politicien ressemble à l'affaire Chebeya. Une enquête indépendante doit être conduite pour que la lumière soit faite sur ce qui ressemble à un crime d'Etat. Adieu Cherubin ! RIP », a exprimé Moïse Katumbi sur son compte twitter. « C'est un assassinat politique (...), un guet-apens (...), nous allons faire une enquête indépendante pour savoir la vérité, on ne fait plus confiance à nos institutions. On veut nous réduire au silence » a-t-il par la suite commenté sur une chaîne internationale.

Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, dit avoir appris « avec consternation », la mort de Chérubin Okende « dans des conditions tragiques » et déclare « enjoindre à la justice de faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble ».

Rappelons que, et selon les informations, M. Okende avait démissionné en décembre 2022 de son poste de ministre des Transports, en même temps que deux autres ministres pro-Katumbi. Bien avant, fin 2021, le riche homme d'affaires, ancien gouverneur de la région minière du Grand Katanga, Moïse Katumbi, a annoncé sa candidature à la présidentielle de décembre 2023 et retirait son parti de la coalition au pouvoir.

Cet assassinat a lieu dans un climat politique « très tendu », où l'Église catholique également tire la sonnette d'alarme. Le contexte est celui d'une capitale, Kinshasa, marquée au premier semestre de l'année 2023, par une vague d'enlèvements et de meurtres. « Les malfaiteurs opéraient en piégeant leurs victimes dans des véhicules privés utilisés pour le transport en commun. En dépit de la condamnation à la peine capitale, ce 7 juillet, de la majorité d'une trentaine de personnes accusées de ces crimes, la psychose persiste dans la capitale congolaise. Du fait de cette insécurité, l'Église a pris certaines dispositions pour protéger ses fidèles », lit-on dans La Croix Africa, citant un communiqué de l'Eglise.

« Compte-tenu de la recrudescence de l'insécurité dans la ville de Kinshasa et ses périphéries, nous vous donnons ces quelques instructions concernant les activités des vacances. Les retraites, colonies des vacances et autres activités seront organisées selon les modalités pratiques ou les dispositions logistiques pour chaque activité par les structures concernées à tous les niveaux en tenant compte du climat sécuritaire », rapporte le média des termes du communiqué signé du 9 juillet par le père Aloïs Konde, directeur du Centre pastoral Lindonge de Kinshasa.

Cette insécurité a également poussé certaines paroisses du centre-ville de Kinshasa, dont la plupart des fidèles viennent des communes environnantes, à revoir les horaires de leurs activités ; celles-ci ne doivent plus se tenir au-delà de 19 heures, apprend-on. «À la fin des activités, veuillez rentrer en groupe à pied, prenez les moyens de transport ensemble ou faites du covoiturage », a-t-il encore recommandé.

A cinq mois de la présidentielle, décembre 2023, une dizaine de candidats sont déjà annoncés pour la présidentielle, parmi lesquels, le président sortant, Félix Tshisekedi, et Moïse Katumbi. Des observateurs craignent un enlisement dans un pays où une grande partie des populations ploie déjà sous des crises, notamment cette résurgence de violence par des groupes armés qui ont provoqué le déplacement de plus de 6,2 millions de personnes dans les régions du Kasaï, du Tanganyika, de l'Ituri et des Kivus et obligé des centaines de milliers de réfugiés à aller vers l'Angola, la Zambie et bien d'autres pays voisins.

O.L.
Lefaso.net

Bobo-Dioulasso : Le quartier Sarfalao dispose désormais sa poste

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La Poste Burkina Faso a procédé le vendredi 14 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso, à l'inauguration de la poste agence Bobo-Sarfalao.

La poste agence Bobo-Sarfalao est située au secteur 17, quartier Sarfalao de Bobo-Dioulasso non loin de la Maison de la culture Anselme Titianma Sanon.
Conformément à sa mission de service publique, la Poste Burkina Faso, opérateur désigné du service postal universel met ce joyau à la disposition de la population de Sarfalao en particulier et de toute la commune de Bobo-Dioulasso en général pour être plus proche de la population.

Coupure du ruban

La poste de Bobo-Sarfalao 7e du genre, est une agence de plein exercice c'est à dire qui offre tous les produits de tous les services du territoire national de la poste.
Aussi, ce sont des produits postaux et financiers qui seront mis à la disposition du peuple burkinabè.

Le directeur général de la Poste Burkina Faso Ibrahima Saba a invité la population à venir épargner à la Poste-BF, car leur argent y sera en sécurité avec des intérêts au meilleur taux du marché chaque semestre, ils pourront y confier toutes sortes de marchandises qu'ils souhaitent expédier dans le monde la poste faisant partie d'un vaste réseau de 192 pays. Il invite également les clients à visiter le Marketplace FasoRanana pour payer divers articles au Burkina Faso et se faire livrer à domicile en toute tranquillité, choisir des domiciliations de salaires et comptes d'affaires.

directeur général de la Poste Burkina Faso, Ibrahima Saba

La ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques Aminata Zerbo/Sabané a pour sa part félicité l'équipe de la Poste Burkina Faso pour leur capacité de résilience et d'adaptation face à l'évolution de la société avec l'avènement des technologies de l'information et de la communication. « Alors que peu de pronostics voyaient en la poste une société capable de survivre à l'avènement du numérique, celle-ci a pu se réinventer, grâce au génie de ses animateurs que vous êtes, pour faire du numérique un atout et non une menace à son existence. La mise en place de FASORANANA, le développement des plateformes e-banking, e-Doc…» a mentionné la ministre.

Aminata Zerbo/Sabané, ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques

Par ailleurs elle a invité la population de Sarfalao à faire sienne cette infrastructure qui est là pour les servir et leur faciliter la vie. « Fréquentez-la, entretenez-la et n'hésitez pas à remonter toute information qui pourrait contribuer à l'amélioration du service qui vous y est offert, c'est votre bien, c'est votre point de contact avec le monde ».

Comme perspectives le directeur général de la Poste Burkina Faso mentionne qu'au-delà des services qu'ils offraient, ils vont offrir un espace où le citoyen burkinabè pourra retrouver l'ensemble des services dématérialisés de l'administration. « Dès que vous rentrez dans une agence sous assistance ou pas, vous pourrez demander votre passeport en ligne, l'établissement de votre CNIB, en tout cas toutes les procédures dématérialisées de l'administration seront offertes à notre niveau. En plus de cela, la digitalisation qui est également un point essentiel à l'administration postale, aujourd'hui les clients de la poste doivent pouvoir faire leurs opérations en tout temps et en tout lieu. Au-delà des heures normales de fonctionnement des agences, à travers le mobile banking, ils pourraient effectuer les opérations de retraits et de versement à travers leurs compte CNE (Compte national d'épargne) et comptes courants » a laissé entendre le directeur général.

Vue des invités

L'Agence Bobo-Sarfalao est la 31e du genre à la direction commerciale régionale de l'Ouest de la Poste Burkina Faso. Bobo-Dioulasso compte désormais 7 agences et 2 guichets rattachés (Colsama et Diarradougou) ; ce qui permettra à la poste de renforcer sa présence à Bobo-Dioulasso.
Dans le cadre de la digitalisation de ses services, un GAB (Guichet automatique bancaire) sera installéà Bobo et à Ouagadougou.

Haoua Touré
Lefaso.net

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