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Burkina/Environnement : L'association Tiipaalga veut construire au moins 24 000 foyers améliorés dans le Plateau-central

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L'association Tiipaalga a organisé, ce mercredi 12 juillet 2023 à Ziniaré, une réunion des parties prenantes du projet de diffusion des foyers trois pierres améliorés dénommé« F3PA/Beoog-Neere ». Ce projet veut construire au moins 24 000 foyers améliorés dans 100 villages répartis dans cinq communes rurales des provinces du Kourwéogo (Laye et Boussé) et de l'Oubritenga (Dapelgo, Ourgou Manega et Zitenga). La réunion a été placée sous les auspices du gouverneur de la région du Plateau-central représenté par le haut-commissaire du Kourwéogo, Siaka Barro.

La restauration et l'exploitation durable des écosystèmes est l'un des défis majeurs que doit relever le Burkina Faso, touché par une dégradation continue de ses ressources végétales surtout en milieu rural. L'une des causes de cette dégradation est la coupe de bois intense. Selon l'association Tiipaalga, 88% des ménages ruraux utilisent du bois issu des forêts villageoises comme principale source d'énergie pour la cuisine des aliments sur des foyers traditionnels qui n'offrent pourtant pas un bon rendement thermique.

La cérémonie a été présidée par le Haut-commissaire du Kourwéogo, Siaka Barro, représentant le gouverneur du Plateau-Central

Une décennie d'expérience

Afin de contribuer à réduire la consommation du bois de cuisson des ménages en milieu rural, et atténuer du même coup les effets du changement climatique, des acteurs de développement vulgarisent depuis une décennie les foyers 03 pierres améliorés (F3PA) en banco, considérés plus économes en bois de cuisson. Après avoir fait ses preuves dans plusieurs provinces du Burkina, l'association Tiipaalga va déployer cette technologie dans cinq communes de la région du Plateau-central à travers le projet F3PA/Beoog-Neere. Ce, en partenariat avec la Coordination nationale de l'Initiative grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (CN-IGMVSS), l'Association pour la promotion de l'éducation et de la formation à l'étranger (APEFE) et CO2logic/South Pole.

La réunion s'est tenue dans la salle de conférence du Conseil régional du Plateau-Central

50 à 60% d'économie du bois

Dans sa présentation, Bakary Diakité a vanté les qualités des foyers 03 pierres améliorés en banco qui permettent d'économiser 50 à 60% du bois. Contrairement aux foyers traditionnels, les F3PA réduisent, selon M. Diakité, des risques d'expositions et de maladies respiratoires et pulmonaires des ménages, et présentent une bonne inertie thermique.

Outre ces avantages, le directeur éxécutif de Tiipaalga a indiqué que ces foyers améliorés construits à l'aide de matériaux locaux (trois pierres, de l'argile, de la paille, de la bouse de vache ou des crottins d'âne et de l'eau) sont bénéfiques pour les femmes qui peuvent, grâce au gain de temps, investir dans des activités génératrices de revenus (AGR).

L'adhésion et la participation des femmes étant l'une des conditions sine qua non à la réussite du projet, l'association Tiipaalga, en collaboration avec ses partenaires, a organisé, ce mercredi 12 juillet, une réunion d'information avec les parties prenantes afin de recueillir leurs observations et peaufiner le projet qui nourrit de grandes ambitions.

Le directeur exécutif de l'association Tiipaalga, Bakary Diakité a vanté les mérites des foyers améliorés

« Nous voulons un effet multiplicateur »

Selon le directeur exécutif de l'association Tiipaalga, Bakary Diakité, le projet F3PA Beoog-Neere veut diffuser les foyers 03 pierres améliorés en banco à plus de 12 000 ménages ruraux dans 100 villages des communes de Laye et Boussé dans le Kourwéogo et Dapelogo, Ourgou Manga et Zitenga dans l'Oubritenga. Pourquoi ces localités ? « Les cinq communes rurales sont restées en marge des autres projets que nous mettons en œuvre dans la région. Nous voulons un effet multiplicateur par la diffusion des foyers améliorés de sorte que l'effet soit plus étendu sur toute la région », a expliqué M. Diakité.

Des agents des eaux forêts étaient également de la partie

Former 2 500 monitrices endogènes et économiser au moins 19 920 tonnes de bois

Le projet compte également former 2 500 monitrices endogènes (ME) par ses animatrices terrain afin qu'elles soient capables de construire, d'utiliser et d'entretenir les F3PA dans les villages de la zone d'intervention. Il est prévu la construction d'au moins 24 000 F3PA avec l'appui des monitrices endogènes.

Processus de fabrication de foyers 3 pierres améliorés

Grâce à la diffusion des foyers améliorés, Tiipaalga et ses partenaires ambitionnent économiser au moins 19 920 tonnes de bois chaque année et réduire au moins 326 040 tonnes équivalent CO2 pendant les douze prochaines années.

Toujours selon l'association Tiipaalga, le projet va mettre en place un mécanisme de microcrédits à la disposition de femmes afin de soutenir la réalisation des activités génératrices de revenus, conformément à l'Objectif de développement durable (ODD 1) qui est l'éradication de la pauvreté sous toutes ses formes.

Enfin, les revenus du projet permettront la mise en œuvre de formations destinées aux femmes pour des pratiques agro-écologiques durables et la mise en place de périmètres maraîchers productifs, conformément à l'ODD 2 qui est l'élimination de la faim.

Les représentants des parties prenantes ont posé pour la postérité

« On ne change pas une équipe qui gagne »

L'Association pour la promotion de l'éduction et de la formation à l'étranger (APEFE), partenaire financier du projet, est l'agence de coopération internationale de la fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie intégrée au sein des relations internationales. Madame Eva Bayala, assistante qualité-méthode au bureau APEFE, a salué la bonne qualité du partenariat avec l'association Tiipaalga depuis une dizaine d'années, à travers la Grande muraille verte. « On ne change pas une équipe qui gagne », a-t-elle lancé afin de justifier l'appui d'un peu plus de 75 000 euros de l'APEFE pour la mise en œuvre de la première phase du projet.

Le Haut-commissaire de la province du Kourwéogo, Siaka Barro, a invité Tiipaalga à aller aux confins des villages

Le haut-commissaire du Kourwéogo, Siaka Barro, a exhorté Tiipaalga et ses partenaires à mettre l'accent sur la sensibilisation et à aller aux confins des villages pour donner la bonne information aux populations. Il a émis le souhait que le projet couvre toutes les 20 communes de la région du Plateau-central, d'ici sa clôture en 2035.

Fredo Bassolé
Lefaso.net


Burkinabè refoulés du Ghana : Une délégation gouvernementale à la rescousse

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Ce mercredi 12 juillet 2023, sur instruction du Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, une délégation gouvernementale est allée à Dakola, à la frontière Burkina-Ghana, pour s'enquérir de la situation des compatriotes refoulés du Ghana. Elle était conduite par la Ministre en charge de l'Action humanitaire, Madame Nandy SOMÉ/DIALLO et le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, le Commissaire Principal de Police, Mahamadou SANA.

L'objectif de cette visite est de s'enquérir de la situation des compatriotes refoulés du territoire ghanéen et leur traduire la solidarité du peuple burkinabé. Ils sont au nombre de 250, dont 35 hommes, 85 femmes et 130 enfants, qui ont été refoulés du territoire ghanéen. Toutes ces personnes affirment n'avoir pas pu ramener leurs biens, ni prendre leurs documents administratifs.
Pour le gouvernement, il s'agissait, à travers cette visite, d'apporter une assistance humanitaire d'urgence et mettre en place une organisation pour leur retour dans la dignité.

Selon la Ministre en charge de l'Action humanitaire, Madame Nandy SOMÉ/DIALLO, la délégation est venue au nom du Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour s'enquérir des conditions de vie et apporter la solidarité de toute la nation et du Gouvernement. La Ministre Nandy SOMÉ/DIALLO, a traduit la reconnaissance du Gouvernement aux populations et aux autorités locales pour les actions urgentes de solidarité entreprises pour venir au secours de nos compatriotes. C'est ainsi que, déjà des mesures ont été prises pour l'acheminement de matériels de couchage, de vivres et non vivres aux personnes refoulées.

Pour sa part, le Ministre Délégué, Chargé de la Sécurité, le Commissaire Principal de Police Mahamadou SANA, a déploré cette situation dont a été victime nos compatriotes. Il a ainsi exprimé sa compassion à leur endroit, tout en rassurant que toutes les mesures sont prises pour leur permettre un retour et une vie digne en terre natale. « Vous êtes chez vous, soyez rassurés que vous n'êtes pas seuls et vous devez être fiers de rentrer chez vous », a-t-il laissé comprendre .

Un repas communautaire a mis fin à cette visite.

DCRP/MATDS

Burkina/Garnison de Pô : 546 recrues présentées au drapeau.

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Le mercredi 12 juillet 2023, dans l'enceinte du Centre d'entraînement Commando et de Formation aux Opérations Spéciales (CEC-FOS) de Pô, 546 recrues du contingent 2023 ont été présentées au drapeau. Après quatre (04) mois de formation intensive, ils ont solennellement reçu leurs épaulettes de soldats de 2e classe.

Présidée par le Lieutenant-Colonel Rachid SAWADOGO, Commandant de la 3e Région Militaire, représentant le Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre, cette cérémonie marque la fin de la Formation Militaire Initiale (FMI) de ces jeunes soldats. Le Capitaine BADO Aristide, Commandant le CEC-FOS et ses hommes sont fiers de mettre à la disposition des FAN des Soldats professionnels aptes à faire face à la menace actuelle. Le commandant de la 3ème Région Militaire a invité ces nouveaux soldats à servir le drapeau avec loyauté, honneur et fidélité.

Etat-Major Général Des Armées Du Burkina Faso

Opération reconquête du territoire national : Les nouvelles du front du 12 juillet 2023

Burkina/Régulation des interventions des agents publics de santé : « Les conséquences sont dévastatrices pour les deux secteurs », Dr Arouna Louré

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L'État burkinabè veut réglementer les interventions des agents publics de santé dans le secteur privé, minimiser les conflits d'intérêts, améliorer la disponibilité des agents publics dans les structures publiques. Ce sont entre autres les raisons qui ont poussé le gouvernement à adopter le décret portant modalités d'interventions des agents publics de santé, dans les structures sanitaires privées au Burkina Faso. La décision a été entérinée en conseil des ministres le jeudi 6 juillet 2023 à Ouagadougou. Pour Dr Arouna Louré, médecin anesthésiste-réanimateur, les conséquences de l'application d'un tel décret seront dévastatrices aussi bien pour le secteur privé que pour le public.

Lefaso.net : Que pensez-vous du décret adopté par le gouvernement, portant modalités d'interventions des agents publics de santé dans les structures sanitaires privées au Burkina Faso ?

Dr Arouna Louré : Si l'on veut rester formaliste, au Burkina Faso, les lois qui portent la fonction publique disent que l'ensemble des agents sans exception sont dévolus uniquement au service public. À ce titre, l'on pourrait dire que le ministre en charge de la santé est dans son rôle quoiqu'il existe déjà un décret qui permet aux médecins d'exercer les huit heures deux après-midi de leur temps au niveau du privé.

Cependant, tel que dit dans ce nouveau décret, le ministre jette les agents de la fonction publique hospitalière en pâture. Cela, en faisant croire que l'hôpital public ne fonctionne pas, parce que les agents laissent le service public pour faire de la vacation dans le privé. Ce qui est totalement faux. Je ne nie pas qu'il y a des agents de service public qui quittent leurs postes pour faire de la vacation. Mais le constat aujourd'hui, est que la majorité fait de la vacation sur ses temps libres. Et ce, après avoir rempli les 40 heures de service qu'elle doit à la fonction publique.

Donc, si le ministre va jusqu'au bout de l'idée qui est d'interdire la vacation, c'est tout le système de santé qui va en pâtir et de manière drastique. Le secteur privé de santé avec toute sa bonne volonté, face aux contraintes des lois qui régissent le domaine, n'a pas suffisamment de moyens pour employer surtout à plein temps les médecins spécialistes. Les Béninois l'on essayé, beaucoup de structures ont fermé.

Ils sont revenus aujourd'hui à l'ancienne méthode. Il fallait d'abord analyser l'expérience du Bénin avant de s'engager dans cette dynamique. Donc l'application de ce décret va jouer négativement sur le système privé sans améliorer le système public qui risque d'être boycotté. Si l'on veut faire croire que c'est parce que les gens ne travaillent pas que ça ne marche pas, les gens vont vraiment arrêter de travailler en respectant les principes de la loi. Il y a des services où des gens font plus de 40 heures de service avec bonne volonté.

Il est notamment autorisé aux agents public de santé une intervention d'au plus huit heures par semaine dans les formations sanitaires privées. Comment appréciez-vous cela ?

Pour ce qui concerne les huit heures par semaine, si nous les ajoutons aux 40 heures de service, cela fait 48 heures de service. C'est-à-dire pour un pays pauvre comme le Burkina Faso en ressources humaines qualifiées limitées, on se permet d'exploiter par exemple un médecin spécialiste que pendant 48 heures de temps dans la semaine. Tandis que dans les pays occidentaux les plus développés, les textes permettent au médecin d'aller au-delà des 48 heures, parfois même jusqu'à 70 heures de service, avec une prise en compte des heures supplémentaires. Parce que les ressources à un certain niveau sont limitées.

Donc quand on dit aujourd'hui, qu'il faut limiter à huit heures le temps d'intervention des agents publics de santé. C'est comme si l'on créait les conditions pour que le médecin puisse faire toute sorte de chose comme se balader, boire…, sans lui permettre d'intervenir en cas d'urgence pendant les week-ends. Simplement parce qu'il aura déjàépuisé ses 48 heures de service de la semaine. Ce qui est une sous exploitation des ressources que nous possédons, surtout pour un pays très pauvre comme le nôtre.

« Ceux qui sont dans les ministères, remuent ciel et terre quand ils ont une pathologie grave pour être pris en charge dans une structure privée. Surtout, quand ils savent que des gens atteintes de la même maladie qu'eux attendent aussi d'être soignés dans le public »

Je reviens sur la question de la vacation. À ce niveau, nous sommes tous soumis à la même loi de l'enseignant. L'enseignant fait ses vacations et cela n'a jamais posé de problème à qui que ce soit. Je suis d'accord qu'il faut règlementer le temps d'intervention à un certain nombre d'heures mais limiter cela à huit heures, je pense que c'est se tirer une balle dans le pied.

Les médecins devront choisir entre le privé et le public, après un an de service pour certains et deux ans pour d'autres. En quoi la prestation des médecins du public dans le privé peut-il poser problème ?

Quand vous prenez un médecin spécialiste, son salaire dans le privé va atteindre au moins trois fois ce que la fonction publique lui donne. Et cela, sans oublier les charges patronales. Ce qui fait que c'est lourd à supporter pour une structure privée. Car lorsqu'on emploie une personne, elle est à 100% consacrée à son employeur et il n'est pas sûr que l'employeur puisse la payer à la hauteur de sa rentabilité.

Aussi, le décret du gouvernement indique qu'au bout de deux ans, le médecin spécialiste ne peut travailler que 40 heures dans le public. Ce qu'il faut savoir, c'est que 40 heures pour le médecin spécialiste, c'est vite fait. Il lui suffit de faire deux gardes de 24 heures dans la semaine et c'est fini.

Par contre, si ce dernier fait de la vacation dans plus d'une structure pendant qu'il est disponible quand son employeur a besoin de lui, cela lui permet de compenser le manque à gagner. Parce qu'il aura perçu assez de gains à la fin du mois, du fait que chaque structure privée où il intervient, a payé juste ce qu'il faut selon la vacation.

Aussi, les services publics vont en pâtir. Car l'offre de santé dans nos structures publiques est actuellement médiocre. Même si on envoie dix milliards de médecins dans nos hôpitaux publics, ils ne pourront que dépasser légèrement l'offre que nous avons déjà. Je prends l'exemple du CHU de Bogodogo, cela fait près de trois à six mois que nous avons une salle opératoire qui ne fonctionne pas, parce que la climatisation est en panne. Même si on envoyait cent autres médecins, ils ne pourront pas opérer parce la climatisation est en panne.

Je pense qu'imposer huit heures d'intervention dans le privé, sans prendre des mécanismes compensateurs des choses, serait détruire indirectement tout le système de soins. Parce que non seulement l'on va sous exploiter, mais aussi il n'y aura pas de plateau technique pour que les gens puissent exercer fondamentalement. Et par conséquent, c'est le citoyen burkinabè qui va en pâtir.

Cette mesure intervient après le constat d'abandon intempestif des postes d'agents publics de santé au profit des structures sanitaires privées. Ce décret ne vient-il pas recadrer les choses ?

L'adoption de ce décret vient répondre à un légalisme. Cependant, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le système de santé du Burkina Faso se compose aussi bien du secteur privé que du public. Et à force de vouloir faire un nivellement à tous les niveaux, on en vient au point à ne pas faire d'exception pour des corps de métier où le capital humain est insuffisant. S'il arrive qu'après deux ans les gens choisissent, ce serait probablement malheureux pour le système public parce que l'on risque d'avoir une fuite assez énorme des agents du public vers le privé.

« Il faut que les autorités puissent s'imprégner des réalités du terrain en s'approchant des techniciens du domaine plutôt que d'avoir une conception totalement erronée qui ne met pas le malade au centre de la question »

Même si le privé n'arrive pas à employer ces agents, les gens préféreront faire de la vacation, en gagnant trois fois plus que ce qu'ils obtiennent dans le public, et avec moins de temps de travail. En effet, s'il est difficile pour une structure privée d'employer dix médecins à la fois, cela n'empêche pas qu'un médecin fasse de la vacation dans dix structures privées dans sa spécialité. Donc il n'est pas obligé que le privé emploie pour que le médecin puisse survivre à cette crise. Et une chose est sûre, c'est que le système public va manquer de certains de ses bons éléments. Quoiqu'on dise, on sait tous combien est payé aujourd'hui le jeune médecin spécialiste qui vient de sortir. Il est payé autour de maximum 500 000 francs CFA de salaire. Il faut souligner aussi, que beaucoup de jeunes médecins pour l'essentiel, ne restent pas au Burkina Faso lorsqu'ils obtiennent une opportunité.

Ce nouveau décret permettra-t-il réellement d'améliorer la qualité du service dans les hôpitaux publics ?

Le nœud du problème ce n'est pas le fait que les agents quittent le service public, mais c'est parce que le service public n'offre pas au-delà. Comme illustration, si nous prenons le bloc opératoire du CHU de Bogodogo, nous avons des malades qui attendent trois mois pour une intervention chirurgicale. Ce n'est pas que les chirurgiens sont absents. Mais c'est parce que le plateau technique est insuffisant. Donc vouloir dire que c'est parce que les agents abandonnent leurs postes, je dis que ce n'est pas vrai. Car c'est vouloir corriger quelque chose qui n'existe pas.

Vous viendrez actuellement à deux heures du matin à l'hôpital public, où les systèmes de garde sont fonctionnels, vous verrez le médecin titulaire à son poste. Et cela est devenu courant. Depuis un moment, ces questions ne font plus débats car les médecins essaient de les corriger entre eux. Parce que nous travaillons à exhorter l'ensemble des agents à respecter leurs engagements avec l'État.

Que proposez-vous alors comme solutions pour parer aux difficultés rencontrées dans le système sanitaire national ?

Face à tous ces problèmes que nous connaissons, si le ministre veut mettre en application ce décret comme la loi l'indique, il faut d'abord faire fonctionner convenablement nos hôpitaux publics, donner une grosse capacité d'offres de soins à nos hôpitaux publics. Cela passe par l'équipement, les infrastructures, une organisation performante, de la gestion du système de santé. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Nous sommes dans un système de tâtonnement où ce qui fait du populisme est applaudi. Il faut aussi voir comment intégrer les principes du privé dans le public. Il s'agit en clair d'exploiter le médecin jusqu'à 70 heures par semaine, cela est permis. Mais il faut souligner que les trente autres heures effectuées par le médecin sont considérées comme des heures supplémentaires et elles sont rémunérées d'une manière ou d'une autre.

Vue partielle du CHU de Bogodogo situéà des encablures du SIAO

Puis, il faut aussi aider les structures privées. Car elles contribuent à quasiment 20% de l'offre des soins. Il faut de ce fait leur permettre de pouvoir mieux fonctionner. Au Burkina Faso, les structures privées de santé sont taxées à 27% sur les bénéfices, ce qui est énorme, quand ces taxes sont fixées ailleurs à 10%. Il est donc nécessaire que l'État soit assez souple avec elles afin de favoriser l'employabilité des médecins au niveau du secteur privé.

Aussi, si l'on s'attarde sur la taxation des prestations des vacations dans le privé, les enseignants sont taxés à 2% comparativement aux agents de santé qui eux, sont taxés à 10%.

Ensuite, j'estime que l'on peut réfléchir à comment limiter mais surtout prendre des mesures drastiques pour ceux qui ne remplissent pas les 40 heures de service exigées. Au lieu d'appliquer un tel décret dont le bénéfice est mitigé et dont les conséquences sont dévastatrices aussi bien pour le secteur privé que pour le public.

Lire aussi : Assemblée législative de transition : Dr Arouna Louré, « le révolté»

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Burkina Faso : Le colonel Pierre Ouédraogo, ancien compagnon de Thomas Sankara, est décédé

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Le colonel Pierre Ouédraogo, l'un des chefs historiques du Conseil national de la révolution (CNR) est décédé ce jeudi 13 juillet à 5h du matin, à Paris en France où il était pour des soins.

Capitaine au moment de la période révolutionnaire, le colonel à la retraite de l'armée de l'air a commandé les Comités de défense de la révolution (CDR).

A la mort de Thomas Sankara le père de la révolution un certain 15 octobre 1987, Pierre Ouédraogo a témoigné avoir été arrêté. Lors du procès de l'assassinat du chef historique de la révolution, Pierre Ouédraogo a affirmé avoir été détenu du 17 octobre 1987 au 17 mai 1988 avant d'être libéré, radié de l'armée et reversé comme enseignant affectéà Fada.

Par la suite, cet ingénieur en télécommunications a occupé divers postes de responsabilités à l'ONATEL et à l'Organisation internationale de la Francophonie comme directeur de la Francophonie numérique.

Pierre Ouédraogo était le président du Comité international du mémorial Thomas Sankara.

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Nomination du nouveau directeur général de l'ONEA : La coordination CGTB/ONEA pour une annulation de la décision

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Le Conseil des Ministres du jeudi 6 juillet 2023, a décidé de la nomination de Adama Traoré, au poste de directeur général de l'office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA). Une décision que n'applaudit pas la coordination CGTB de l'ONEA, qui soutient que le directeur général fraîchement nommé est impliqué dans des situations de mal gouvernance au sein de l'entreprise.

Elle souligne qu'un audit, réalisé par l'inspection Générale des Finances en décembre 2022 sur la gestion de Adama Traoré, alors directeur des marchés, a révélé des manquements graves tels que des actes de surfacturations et l'octroi de marchés gréà gré au mépris des règles de passation des marchés.

La coordination CGTB/ ONEA, dit aussi craindre que la nomination du nouveau directeur général, ne vienne interrompre également un audit de l'ASCE-LC en cours sur la période 2019-2021.

"En nous référant à la loi et au regard des faits relatés, nous soutenons que Monsieur Traoré Adama n'obéit pas aux critères liés à la compétence, à l'aptitude professionnelle, à la probité et à l'intégrité. Il ne mérite pas la fonction de Directeur Général de l'ONEA. Et pire, sa nomination est un danger pour l'ONEA", ajoute la coordination.

Elle invite donc le réseau de lutte anti corruption (REN-LAC), à"mener des investigations nécessaires afin de mettre à nu toutes les actions de mauvaise gouvernance dont s'est rendu coupable Monsieur Traoré ainsi que le caractère corrompu et dangereux du personnage pour l'ONEA". Cela, en vue de l'annulation de sa nomination au poste de directeur général de la nationale de l'eau.

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Grève de la section ANEB de l'UFR SVT : Le directeur de l'UFR appelle l'ensemble de la communautéà sauvegarder l'intérêt général

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Le 7 juillet 2023, la section ANEB de l'UFR SVT annonçait une grève de 120 heures, pour dit-elle, dénoncer une planification du renvoi de la promotion master 1 de ladite unité qui compte plus de 500 étudiants.

Dans une note adressée à la communauté universitaire, le directeur de l'UFR SVT juge cette nouvelle grève inopportune.

En effet selon le Pr Patrice Zerbo, cette nouvelle grève vient saper les efforts de l'ensemble des acteurs de l'UFR, en vue de rattraper le retard constaté sur les différentes années académiques et mettre fin au chevauchement des années.

Il souligne que depuis le début des manifestations, l'administration a toujours été disponible pour rencontrer et échanger avec les étudiants sur leurs préoccupations d'ordre pédagogique. Ce sont au total une dizaine de rencontres, qui ont eu lieu mais qui selon lui n'ont pas pu ramener les étudiants à la raison.

Pr Patrice Zerbo, appelle donc les différents acteurs, à se surpasser pour sauvegarder l'intérêt général, afin que les efforts consentis pour normaliser les années ne soient pas vains.

Lefaso.net


Note à l'attention de la communauté universitaire de l'U.F.R. S.V.T.

  • Le vendredi 06 juillet 2023, nous avons reçu un préavis de grève de 120 heures de la corporation ANEB de l''U.F.R. S.V.T. pour écrit-elle, « dénoncer le comportement de mépris et d'insouciance de l'administration vis-à-vis de sa plateforme revendicative et exiger des propositions concrètes » en lien avec la situation des étudiants de Master 1 de la promotion 2022-2023. Cette grève est prévue sur la période du mardi 11 au samedi 15 juillet 2023, soit à 10 jours après la précédente grève de 96 heures (du 27 juin au 1er juillet 2023).
  • Par la présente, je viens :
  • - rappeler le fondement de ces manifestions de la corporation ANEB à l'U.F.R. S.V.T. ;
  • - faire des observations sur le caractère inapproprié de ces grèves perlées qui viennent saper tous les efforts déployés par les enseignants, l'administration et les étudiants pour résorber les retards et normaliser les années académiques à l'U.F.R. S.V.T. ;
  • - rendre compte des nombreux moments de dialogue qui ont eu lieu pour trouver une sortie de crise ;
  • - appeler les différents acteurs à se surpasser pour sauvegarder l'intérêt général.
  • 1) Du fondement des grèves perlées de la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T.
  • Les grèves perlées de la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T. tirent leur source du mouvement d'humeur de 72 heures des 15, 16 et 17 février 2023 porté par les étudiants de la première année de Master 2022-2023 qui entendaient ainsi dénoncer l'application des articles 29 et 34 de l'arrêté 2019-074/MESRSI/SG/DGESup portant régime général des études du diplôme de Master dans les institutions publiques et privées d'enseignement supérieur et de recherche. Les articles 29 et 34 disposent comme suit :
  • Article 29 : Les étudiants inscrits en 2ème année de master, ne peuvent prétendre
  • à la soutenance du mémoire que lorsqu'ils ont validé les deux semestres de la 1ère
  • année du master et l'ensemble des unités d'enseignement des semestres de la 2ème
  • année du master.
  • Article 34 : Un semestre est validé :
  • - si toutes les unités d'enseignement le composant sont validées individuellement ;
  • - par compensation intra-semestre si l'étudiant a la moyenne requise entre les différentes unités d'enseignement du semestre, affectées de leur coefficient. La compensation entre les unités d'enseignement ne peut s'effectuer que si la moyenne obtenue dans chaque unité d'enseignement est supérieure ou égale à 7/20.
  • Cette première manifestation de 72 heures s'est traduite par la perturbation des activités pédagogiques, académiques et administratives de l'U.F.R. S.V.T. Elle a surtout été marquée par des actes d'indiscipline contraire à l'esprit de l'article 10 du décret 2015_1336_PRES/TRANS/PM/MESS/MERSI/MS/MEF/MATD/MFPTSS relatif aux franchises universitaires et aux libertés académiques. En effet, au cours de cette manifestation, les étudiants ont bloqué l'accès des locaux de l'administration et des bureaux et laboratoires de certains enseignants. Cela a justifié une procédure disciplinaire contre certains des étudiants de la promotion dont des délégués de filières.
  • À partir de là, intervient la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T. qui prendra à son compte la revendication de la promotion de Master dans sa plateforme revendicative qu'elle déposera à la suite d'une marche organisée le 07 mars 2023. Désormais la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T. demande la « suspension du système LMD » et la non application du régime général des études du diplôme de Master à l'U.F.R. S.V.T.
  • L'arrivée de la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T. dans cette lutte coïncide avec une recrudescence de la violence et une dégradation de la situation sécuritaire au sein de l'U.F.R. S.V.T. Jamais, notre U.F.R. n'a atteint un tel niveau de violence : suspension des évaluations de la promotion de master 2022-2023 programmées par l'administration de l'U.F.R. S.V.T., prise en otage à deux reprises de la commission interne d'instruction de l'U.F.R. S.V.T. à l'effet de l'empêcher de tenir sa session, agression d'enseignants et de personnels administratifs. À tout cela s'ajoutent ces grèves perlées en cette période fatidique de l'année universitaire (période d'examens), à l'effet de saper tous les efforts déployés par la communauté universitaire pour résorber les retards et normaliser les années académiques.
  • 2) Du caractère inopportun de cette grève
  • L'U.F.R. S.V.T. vient de loin. Il n'y a pas longtemps, un étudiant mettait 6 ans au lieu de 3 ans pour finaliser une licence.
  • Les efforts consentis par tous les acteurs de l'U.F.R. depuis plusieurs années ont pour seul but la résorption des retards et la normalisation des années académiques.
  • À la fin de cette année universitaire 2022-2023 (fin juillet 2023), au niveau licence générale, nous avons 4 promotions à l'UFR SVT. La situation, qui s'est notablement améliorée, se présente de la façon suivante :
  • - Bacheliers 2022 (P22) qui sont en première année de licence (L1) au cours de cette année académique 2022-2023 : 98% des cours réalisés, TD et TP terminés, évaluations du S1 terminées et évaluations du S2 prévues du 20 au 31 juillet ;
  • - Bacheliers 2021 (P21) qui sont en L2 au cours de cette année académique 2022-2023 : délibérations du S3 prévues le 18 juillet et 75% du S4 réalisés ;
  • - Bacheliers 2019 qui sont en L3 pour leur année académique 2021-2022 : 30% du S5 réalisés ;
  • - Bacheliers 2018 qui sont en train de terminer le L3 (2020-2021) : délibérations du S5 des filières Biochimie microbiologie (BMB), Biochimie des substances naturelles (BSN), Biologie générale (BG) et Nutrition et technologie alimentaires (NTA) effectuées et délibérations du S6 prévues pour fin juillet 2023.
  • Comme on peut le constater, l'U.F.R. S.V.T. est sur le point de normaliser ses années académiques et d'éliminer les chevauchements en licence L3 Sciences de la Vie (L3-SV). Dans nos plannings, il est prévu que, d'ici à la rentrée académique 2024-2025, précisément au mois de mai 2024, nous rentrons dans une dynamique d'années académiques normalisées. Ce résultat est le fruit des efforts de chaque acteur de la communauté de S.V.T. (enseignants, étudiants, personnels de soutien) et de l'appui organisationnel des responsables universitaires (Président et collaborateurs).
  • Cette grève sera une remise en cause inacceptable de nos efforts de normalisation en cours, des années académiques à l'U.F.R. S.V.T. Au-delà de la remise en cause des efforts de tous par cette grève, la perspective d'un affrontement entre étudiants n'est pas exclue puisque lors de la rencontre des délégués des étudiants avec la présidence de l'université le 30 juin 2023, certains délégués de master ont affirmé qu'ils se désolidarisent de la lutte engagée par la corporation ANEB. Ils souhaitent composer leurs devoirs. Mais malheureusement, à chaque fois que leurs devoirs sont programmés, des représentants de la corporation ANEB les font sortir de la salle de composition par la force. La nécessité d'une prise de mesures conservatoires pour garantir les franchises universitaires au sein de l'U.F.R. S.V.T. s'impose.
  • 3) De multiples rencontres d'échanges
  • Depuis le début des manifestations à l'U.F.R. S.V.T. en lien avec cette revendication, les autorités universitaires (direction de l'U.F.R. et présidence de l'université) n'ont ménagé aucun effort pour organiser des rencontres d'échanges avec les intéressés. À chacune de ces rencontres, la direction de l'U.F.R. S.V.T. a toujours marqué sa disponibilitéà apporter des réponses à toutes les préoccupations d'ordre pédagogique des étudiants dans les limites de ses possibilités. S'agissant des revendications en lien avec la suspension des textes ou de leur non application, la position de la direction de l'U.F.R. est sans ambages : l'U.F.R. S.V.T. ne peut se soustraire de l'application desdits textes.
  • Au total, une dizaine de rencontres avec les délégués des filières, la corporation ANEB de l'-U.F.R. S.V.T., les partenaires sociaux ont eu lieu pour tenter d'amener les étudiants à la raison. La dernière en date a été la rencontre du vendredi 30 juin 2023 (en pleine grève de 96 heures de la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T.) dirigée par le Président de l'université.
  • Au cours de ladite rencontre, en ce qui concerne la revendication relative à la suppression du système LMD, le président de l'université a rappelé l'objectif du LMD et sa genèse dans l'espace sous-régional. Il s'agit d'un système d'enseignement supérieur qui vise à harmoniser les offres de formation et, partant, de faciliter les équivalences et de favoriser la mobilité des étudiants et, par conséquent, de permettre une compétitivité des sortants de l'enseignement supérieur. Une directive de l'UEMOA datant de 2007 invitait l'ensemble des pays de l'espace à s'engager pour l'adoption et la mise œuvre du LMD. Au Burkina Faso, un arrêté de 2010, institue sa mise en place. Il est de nos jours le système d'enseignement supérieur de référence tant au niveau régional qu'international. Aucun pays, encore moins une université n'a intérêt à chercher à sortir de ce système, surtout dans un monde de plus en plus globalisé et compétitif.
  • En ce qui concerne l'arrêté de 2019 portant régime général des études de Master au Burkina Faso, et notamment ses articles 29 et 34 incriminés par les étudiants grévistes de Master de l'U.F.R. S.V.T., le président de l'université a précisé qu'il s'agit d'un texte visant à assurer une qualité de la formation dispensée à ce niveau et à assurer une meilleure compétitivité aux diplômés de Master dans notre pays. Il conclut donc qu'il est illusoire de demander la suppression de ces textes, d'ailleurs appliqués dans tous les autres Instituts et U.F.R. de l'Université Joseph Ki-Zerbo, et demande aux initiateurs du mouvement de grève à l'U.F.R. S.V.T. de revenir à la raison.
  • Nonobstant cette réponse claire du président de l'université et cette invite aux étudiants à revenir à la raison, la corporation ANEB de l'U.F.R. S.V.T. fait la sourde oreille et lance un nouveau mot d'ordre de grève de 120 heures inopportun allant du 11 au 15 juillet 2023. Il serait dommage qu'un groupuscule d'étudiants prenne en otage d'autres étudiants sur un campus, dans un état de droit.
  • 4) Appel aux acteurs de l'U.F.R. S.V.T.
  • Comme il a été dit plus haut, des efforts constants ont été faits depuis plusieurs années par les acteurs de l'U.F.R. S.V.T. et de l'université pour la normalisation des années académiques. Nous sommes à l'orée de cette normalisation et je lance un appel à toute la communauté de l'U.F.R. à un sursaut et à une unité d'action.
  • Aux étudiants, je rappelle que si le droit de grève est consacré par la loi fondamentale de notre pays, son exercice est encadré par d'autres textes. À l'université, par exemple, les franchises universitaires garantissent la liberté d'expression et la liberté académique, donc la pluralité des idées et le droit de manifester ou pas. En effet, l'article 10 du décret 2015_1336 _PRES/TRANS/PM/MESS/MERSI/MS/MEF/MATD/MFPTSS relatif aux franchises universitaires et aux libertés académiques stipule clairement qu'« aucun étudiant ou groupe d'étudiants ne doit exercer une contrainte physique ou morale sur un autre étudiant, un autre groupe d'étudiants… dans le but de les amener à adhérer à ses propres idées ».
  • Tout contrevenant à cette disposition du décret s'expose à des sanctions conformément aux textes en vigueur. J'invite donc une fois encore les étudiants à revenir à la raison, pendant qu'il est encore temps !
  • À l'endroit des autres composantes de la communauté universitaire de l'U.F.R. S.V.T., je les exhorte à poursuivre le déroulement normal de leurs activités et à nous rapporter toute situation anormale qui viendrait àêtre constatée.

Le Directeur

Pr Patrice ZERBO
Chevalier de l'ordre de l'Etalon


Burkina/Lutte contre la fraude : La contribution des téléprocédures à la lutte contre la fraude fiscale au menu des échanges de la 2e session ordinaire

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La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a organisé le jeudi 13 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso, la deuxième session ordinaire de la contribution des téléprocédures à la lutte contre la fraude fiscale.

Cette session qui se tient avec les acteurs de l'économie nationale, a pour objectif d'amener les contribuables à adopter les téléprocédures afin de lutter efficacement contre la fraude.

Il s'agira également de rappeler le cadre législatif et règlementaire sur les téléprocédures ; sensibiliser les contribuables sur leur importance ; présenter leur contribution à la lutte contre la fraude.

Pour faire face aux charges publiques, l'Etat a recours aux contributions de ses citoyens sous forme d'impôts, de taxes et de droits de douanes. Pour la perception de ces différents droits et taxes, le système déclaratif a été privilégié par le législateur. L'initiative est de ce fait laissée au contribuable de fournir les éléments de son imposition. Pour s'assurer de la sincérité des déclarations, l'Etat effectue des contrôles.

Vue des participants

Si autrefois les déclarations étaient exclusivement faites sur support papier, avec la modernisation des administrations, les télédéclarations et télépaiements ont été introduits pour faciliter l'accomplissement des différentes formalités par les contribuables.

Cependant, ces procédures présentent des avantages mais aussi quelques difficultés pour les différents acteurs.

Par ailleurs dans le cadre de la lutte contre la fraude, un rôle de veille a été confiéà la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF). C'est à ce titre pour sa deuxième session, qu'elle s'engage à mener une réflexion sur la contribution des téléprocédures à la lutte contre la fraude fiscale.

Dr Yves Kafando, coordonnateur national de lutte contre la fraude

Selon Dr Yves Kafando, coordonnateur national de lutte contre la fraude, étant donné qu'ils sont à mi-parcours de leur évolution, il était important pour eux d'identifier les difficultés qui existent dans le cadre de la téléprocédure, imprégner davantage les acteurs de son contenu, examiner les possibilités qu'elle offre dans la lutte contre la fraude et également susciter une très bonne adhésion des acteurs de l'économie nationale dans le cadre de son utilisation. En matière de lutte contre la fraude, le contribuable opte aujourd'hui dit-il, pour des procédures simplifiées notamment la digitalisation. Cela est un moyen qui permet effectivement de réduire le contact physique qui peut avoir des conséquences négatives ou néfastes sur le contributeur. « La contribution des téléprocédures dans le moyen de paiement est une bonne vision de notre Etat et nous sommes effectivement dans cette dynamique de soutenir et sensibiliser les acteurs pour qu'ils s'imprègnent davantage de l'utilisation de cet outil ».

Photo de famille

La stratégie pour amener les contribuables à adhérer au projet, est selon le coordonnateur, de mettre l'accent sur la communication, la sensibilisation, les échanges pour une meilleure atteinte des stratégies mises en place.

Haoua Touré
Lefaso.net

Assises régionales sur la refondation de l'Etat : Les forces vives de la Boucle du Mouhoun plaident pour son désenclavement

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Une délégation de l'Assemblée législative de transition (ALT) a échangé avec les forces vives de la région de la Boucle du Mouhoun, le mardi 11 juillet 2023 à Dédougou. Ces concertations se sont déroulées dans le cadre de l'organisation des assises régionales dont l'objectif est de présenter aux populations locales le projet de refondation de l'Etat tel que souhaité par les dirigeants. Elles sont aussi le lieu de recueillir leurs appréciations, propositions et suggestions afin d'enrichir les travaux des assises nationales qui vont se tenir ultérieurement.

L'Assemblée législative de transition (ALT) porte à cœur le projet de refondation de l'Etat burkinabè. L'aboutissement de cette volonté passe nécessairement par des concertations avec l'ensemble des acteurs aussi bien au niveau national que local. C'est dans ce contexte que l'institution a entamé des concertations avec les acteurs de l'intérieur du pays, à travers l'organisation des assises, pour leur présenter ce qui est déjà arrêté par les autorités centrales. Après les assises provinciales, celles régionales constituent aussi des cadres pour discuter du contenu du projet de refondation de l'Etat et contribuer à l'enrichir en tenant compte des spécificités régionales.

Le désenclavement de la région de la Boucle du Mouhoun préoccupe ses forces vives

Les assises régionales de la Boucle du Mouhoun du mardi 11 juillet 2023 s'inscrivent dans cette dynamique. Elles ont permis à la délégation parlementaire de présenter les 21 réformes proposées par le gouvernement de transition pour asseoir les bases d'un Etat en phase avec les aspirations de ses citoyens, selon le chef de la mission parlementaire, Nonyeza Bonzi. Parmi ces réformes, on peut noter l'encadrement des leaders religieux, coutumiers et d'opinion, la redéfinition du citoyen et la réduction stratégique des partis politiques.

Nonyeza Bonzi, chef de la délégation parlementaire

A l'occasion de ces concertations, le député a laissé entendre que les forces vives de la région, après avoir apprécié les réformes envisagées par les autorités centrales, ont apporté de nombreuses propositions dont celles liées à l'agriculture au regard des potentialités dans le domaine que regorge cette partie du Burkina. « La Boucle du Mouhoun, compte tenu de sa spécificité, a proposé de nouvelles réformes qui sont en grande partie liées à la production agrosylvopastorale qui ont un lien direct avec les questions foncières », a-t-il affirmé. Il a ajouté que dans le cadre des réformes à venir, la région veut que le processus intègre la prise en compte des femmes et des jeunes dans les actions de développement.

Babo Pierre Bassinga, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun

Pour le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, les échanges ont porté sur des sujets transversaux et spécifiques en lien avec la vie au niveau régional. « Nous avons échangé sur des questions liées au capital humain, à l'éducation, au genre et au développement », a-t-il déclaré. Les valeurs comme la transparence dans la gestion des affaires, la redevabilité, la justice et la justice sociale, la probité et l'intégrité ont été au centre des préoccupations avancées par les forces vives de la Boucle du Mouhoun, a confié le gouverneur. A l'en croire, le désenclavement de la région intéresse au plus haut point. « La région à elle seule peut assurer l'autosuffisance et la souveraineté alimentaire de tout le Burkina Faso et même permettre au pays d'assurer des exportations à l'étranger. Et pour cela, il faut absolument que la région soit désenclavée. Il faut des routes », a martelé Babo Pierre Bassinga.

Quant au député Dié Charles Lwanga, le processus est participatif, donc salutaire. Il donne la parole aux populations à la base et à tous les niveaux pour qu'elles se prononcent sur les réformes prévues et proposer d'autres au besoin.

Dié Charles Lwanga, membre de la mission parlementaire

A écouter le chef de la mission parlementaire, les assises régionales sont une initiative de l'ALT. Ces concertations se déroulent en prélude à la tenue des assises nationales dont la date n'est pas encore connue. L'organe législatif de transition entend, par le biais de ces échanges, collecter des informations auprès des citoyens. Et au bout du compte, un rapport général synthétisant les différentes préoccupations recueillies à travers le pays est attendu. L'ALT, clarifie le député Bonzi, va se donner les moyens pour la mise en œuvre dudit rapport et recommander au gouvernement la mise en application des points qui relèveront de sa compétence pour le bonheur des populations.

Yacouba SAMA
Lefaso.net

Burkina/Enseignement supérieur : La FESCIBF invite à trouver des solutions idoines aux problèmes de retard dans les universités publiques

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La Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) invite les autorités universitaires à trouver des solutions idoines aux problèmes de retard dans les universités publiques du pays. C'était au cours d'une conférence de presse ce jeudi 13 juillet 2023 à Ouagadougou.

Selon le secrétaire général national de la FESCIBF, Thomas Bamouni, la situation académique est alarmante dans les universités publiques. A titre illustratif, l'étudiant a fait savoir que les promotions 2018 des filières de Sciences de la vie et de la terre (SVT) et de Lettres modernes (LM) sont toujours en année de licence.

La promotion 2022 en philosophie vient à peine de faire sa rentrée académique, soit une année d'attente à la maison, a souligné le secrétaire général national de la FESCIBF. Il dit que malgré l'application du nouveau régime d'étude signé en 2019, le retard persiste à l'université.

Pour lui, le retard académique et pédagogique est à la base de tous les problèmes que connaissent les étudiants et le système universitaire.

D'après les dires de l'étudiant, l'application du système LMD diffère d'une Unité de formation et de recherche (UFR) à une autre. « Le système LMD, qui devait faciliter la formation et l'obtention des diplômes universitaires et aussi faciliter l'insertion professionnelle, est devenu aujourd'hui un système hybride qui diffère d'une unité de formation et de recherche à une autre. Nous osons croire que c'est cette inadéquation qui a justifié la sortie devant l'hémicycle du premier responsable en charge de l'enseignement supérieur qui a reconnu le manque d'accompagnement qui suit l'application de ce système », a laissé entendre monsieur Bamouni.

Le secrétaire général national de la FESCIBF, Thomas Bamouni

Le secrétaire général national invite les responsables en charge de l'enseignement supérieur à mettre en œuvre des actions « d'espoirs qui faciliteront non seulement le cursus universitaire mais aussi l'insertion professionnelle des étudiants ».

Au regard de la situation sécuritaire, Thomas Bamouni demande aux autorités de trouver des solutions pour que tous les élèves du pays puissent reprendre le chemin de l'école à la rentrée prochaine. « Si le gouvernement ne travaille pas vite pour résoudre cette équation lorsqu'on sait la place de l'école dans la vie d'une nation, ce serait entretenir des bombes sociales à retardement », a-t-il prévenu.

Il a appelé l'ensemble des élèves et étudiants à se mobiliser et à se tenir prêts auprès des structures compétentes pour « restaurer et sauvegarder ce qui leur revient de droit ».

Rama Diallo
Lefaso.net

Koudougou : L'implication des journalistes et communicateurs dans la promotion de l'allaitement maternel

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Débuté le 10 juillet 2023, à Koudougou, l'atelier de formation sur le décret relatif à la commercialisation des substituts du lait maternel, des aliments pour nourrisson et jeunes enfants et des ustensiles d'alimentation a refermé ses portes le mercredi 12 juillet. Cette initiative du ministère de la Santé, à travers le secrétariat technique chargé de la multisectorialité pour la nutrition, a enregistré la participation d'une trentaine de journalistes venus de la presse écrite, en ligne et audiovisuelle, publique et privée et des communicateurs.

Le secrétariat technique chargé de la multisectorialité pour la nutrition veut associer les hommes de médias et les communicateurs à la diffusion à grande échelle du décret portant réglementation de la commercialisation des substituts du lait maternel (SLM) adopté en 2021 en conseil des ministres, ainsi que sur l'utilisation des intrants nutritionnels destinés à la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ou modéré. C'est dans cette optique qu'un atelier de formation a été organiséà leur endroit. Cette session s'est déroulée du 10 au 12 juillet 2023, à Koudougou avec la participation d'une trentaine de personnes.

Les participants lors du démarrage des travaux

Prononçant le discours d'ouverture, la cheffe du service prévention de la malnutrition et promotion des pratiques nutritionnelles adéquates a fait savoir que la révision du décret portant commercialisation et pratiques afférentes aux produits de SLM trouve sa pertinence dans un contexte où son application a montré beaucoup d'insuffisances. Au nombre des insuffisances, Hélène Ouédraogo a cité la promotion des SLM au sein des formations sanitaires et les allégations nutritionnelles qui comparent souvent les SLM aux mêmes valeurs nutritionnelles que le lait maternel ainsi que la mauvaise utilisation des intrants nutritionnels (Plumpy'nut et plumpy'Sup- PPL) qui coûtent plus d'un milliard de francs CFA par an à l'État burkinabè.

Hélène Ouédraogo répondant aux questions des journalistes à l'issue de la cérémonie d'ouverture

A l'en croire, les avantages du lait maternel ne sont plus à démontrer. En plus de permettre la survie et le développement harmonieux de l'enfant, l'allaitement prévient le cancer de sein et des ovaires et crée un lien affectif. Mme Ouédraogo a donc souhaité que les journalistes servent de relais auprès des populations et de l'opinion publique, pour une meilleure vulgarisation du décret afin que les enfants aient un meilleur départ pour la vie. Mais ce n'est pas tout. « Nous sollicitons aussi les participants pour qu'ils puissent sensibiliser nos populations à ce qu'elles sachent que les PPL qui sont vendus sur le marché ne sont pas destinés aux enfants bien-portant mais aux enfants malnutris sévères », a-t-elle renchéri.

Durant le temps de la formation, les bénéficiaires ont suivi des communications qui ont abordé successivement les procédures de gestion des intrants nutritionnels, l'état des lieux des textes réglementaires en matière de SLM au niveau mondial et sous-régional, le rappel du contexte de révision du décret, la présentation du contenu du décret, de l'arrêté d'application et de l'arrêté du comité de suivi de mise en œuvre du code. La cheffe de service prévention de la malnutrition et promotion des pratiques nutritionnelles adéquates était l'une des communicantes.

L'allaitement maternel est nécessaire pour une bonne croissance du bébé

Le contenu du décret

De la substance de sa communication, l'on retient que le décret portant réglementation de la commercialisation des SLM interdit pour tout fabricant ou distributeur de commercialiser une préparation de suite, une préparation pour jeunes enfants ou un produit alimentaire pour nourrissons et jeunes enfants avec un emballage ou étiquetage contenant un texte, une image ou autre représentation qui fait croire que le produit convient aux nourrissons de moins de six mois sans y limiter les références aux étapes de développement clairement atteintes avant six mois, ou l'utilisation de photos de nourrissons semblant être plus jeunes que six mois.

Paulin Kahoun du ST de la multisectorialité pour la nutrition s'est prononcé sur la durée de la révision du décret de 1993

Il est également proscrit un texte, une image ou autre représentation qui idéalise le produit ou qui est susceptible de compromettre ou de décourager l'allaitement maternel ou de faire croire que le produit est équivalent ou supérieur au lait maternel ; une recommandation d'alimenter le bébé en biberon ou qui promeut l'utilisation du biberon (...). « Les produits visés par le présent décret sont soumis à une prescription médicale obligatoire, conformément à l'arrêté interministériel portant condition de délivrance des autorisations de mise sur le marché des denrées alimentaires au Burkina Faso et doivent faire l'objet d'une vente exclusive en officine ou dans un dépôt pharmaceutique à l'article 5 », a fait remarquer Mme Ouédraogo.

Le représentant de L'Observateur Paalga à Koudougou, Cyril Zoma

Paulin Kahoun, de la structure organisatrice de la présente session de formation a, pour sa part, révélé que « le temps mis pour la révision du décret (5 ans) n'était pas forcément d'ordre institutionnel. Il y a des gens dont les intérêts étaient menacés et qui ne voulaient pas que le processus aboutisse ». Pour lui, ce décret n'est pas dirigé contre une firme quelconque. « L'État a une politique de protection et de promotion de l'allaitement maternel. De 0 à 6 mois, on ne doit rien donner à l'enfant si ce n'est le lait maternel. Mais vous allez prendre des boîtes de lait ou on dit que c'est adaptéà des enfants de 0 à 3 mois. Ce sont ces allégations que nous combattons à travers ce décret », a souligné M. Kahoun.

La formation s'est bien déroulée avec une participation dynamique et un intérêt manifeste des participants. Il y a eu sur toutes les thématiques développées beaucoup d'échanges et de partages entre le formateur et les participants. Les travaux de cet atelier ont été sanctionnés par de nombreuses recommandations. Entre autres recommandations, renforcer le club des journalistes et communicateurs pour la nutrition, instituer un prix pour encourager les productions journalistes en lien avec la nutrition.

La formation a atteint les résultats escomptés

Les participants se disent très satisfaits de la tenue de cette activité de 72 heures. Pour le représentant de L'Observateur Paalga à Koudougou, Cyril Zoma, cette formation n'est pas de trop. « Nous pensions souvent connaître ou maîtriser certaines choses mais à la lueur de cette formation, nous avons vu que nous sommes retournés à l'école de l'allaitement maternel et de l'utilisation des SLM. Souvent ce sont des choses qu'on perçoit de façon aléatoire sans connaître réellement leur portée. Cette formation a été très pertinente. Désormais, nous pouvons de façon très aisée défendre la pratique de l'allaitement maternel et aussi conseiller les gens sur comment utiliser les SLM et les précautions qu'il faut observer en les utilisant », s'est-il défendu.

Victorine Zongo du groupe Savane médias

Dans son mot qu'il a prononcé au terme de la rencontre, M. Zoma a exprimé sa gratitude aux organisateurs pour l'opportunité qui leur a été offerte de renforcer leurs capacités et félicité les participants pour leur écoute, leur discipline et assiduité. De son côté, Victorine Zongo du groupe Savane médias a salué la maîtrise des thématiques par les formateurs. « A travers les thèmes qui ont été abordés au cours de cette formation, nous avons acquis beaucoup de connaissances sur des sujets qu'on ne maîtrisait pas forcément. Je ne vais pas évoquer le lait maternel parce que en tant que mère je sais ce que ça vaut. Mais pour ce qui concerne les SLM, la vente se fait de manière illégale. Nous avons pris conscience de cette pratique. Dans les jours à venir, nous allons travailler à conscientiser la population parce que l'utilisation des SLM n'est pas sans dangers », a promis Mme Zongo.

Pour rappel, la dissémination du décret va se poursuivre à l'endroit d'autres acteurs dont ceux du système de la santé au niveau déconcentré, les formations sanitaires des corps militaires et paramilitaires (...).

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Rencontre du patronat africain au Burkina : « Vous devez laisser votre nom dans l'histoire par votre engagement à inventer un autre avenir », Apollinaire Kyélèm de Tambèla

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La cérémonie d'ouverture de la rencontre du patronat africain au Burkina s'est tenue ce jeudi 13 juillet 2023, à Ouagadougou. Cette année, l'événement qui est à sa deuxième édition a connu la présence du Premier ministre Apollinaire Kyélèm et a été parrainé par Lassiné Diawara. Durant ces deux jours d'activités, les participants se pencheront sur la question de la technologie, spécialement celle de l'Intelligence artificielle (IA). Et le thème retenu à cet effet est : « Intelligence artificielle : enjeux, défis et opportunités pour les économies des pays africains ».

La monde évolue et la science avec. Et pour mieux s'adapter aux différents défis du moment, l'urgence commande que les pays fassent de la technologie leur ami, pour un développement beaucoup plus serein. « L'Afrique est le continent qui connaît le taux d'urbanisation le plus rapide avec un taux de 4,5% par an. On ne résoudra pas les problèmes de croissance rapide de la population, de la sécurité alimentaire et de l'urbanisation sans les technologies liées à l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle est un sujet d'actualité et l'Afrique ne peut prendre le risque de ne pas s'y intéresser », a laissé entendre Apollinaire Compaoré, président du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), par la voix de son vice-président, Seydou Diakité.

« Aujourd'hui, l'enjeu pour l'Afrique est de s'approprier cette technologie et d'en faire un puissant levier de développement », Apollinaire Compaoré par la voix de Seydou Diakité

Toutefois, cet outil technologique, comme tous les autres, s'illustre aussi comme un couteau à double tranchant car utiliséà mauvais escient, son impact peut être ravageur. « Le développement de l'IA soulève des questions d'éthique notamment en ce qui concerne la protection des données et la prise des décisions sans intervention humaine. Certes, elle offre des opportunités significatives pour les économies des pays africains, mais il est nécessaire de régler les défis écologiques, d'anticiper sur l'emploi et les garanties de l'utilisation de cet outil technologique », a préconisé le parrain de la cérémonie, Lassiné Diawara.

« En travaillant ensemble, nous pouvons transformer l'avenir de l'IA dans nos pays et créer un avenir prospère pour notre pays et nos peuples », Lassiné Diawara

Qu'à cela ne tienne, l'impact qu'aura l'IA sur le développement de l'Afrique dépend de ceux par qui elle pourrait être mise au point, c'est à dire le patronat. C'est du moins l'avis du premier Apollinaire Kyélèm de Tambèla. Pour lui, c'est là que doivent intervenir les patrons. Après avoir rappelé l'histoire de Moïse (prophète connu de la Bible et du Coran qui a sorti le peuple d'Israël de l'emprise du pharaon d'Égypte, à l'époque Ramsès Il) et d'Arminius (qui a mené la résistance contre la conquête de la Germanie), il a émis le souhait que les hommes d'affaires soient des modèles pour leurs peuples à l'image de ces illustres qui ont marqué l'histoire. « Vous devez être des Moïses et des Arminius au profit de votre pays et de l'Afrique, au moyen de l'intelligence artificielle. On peut, sans risque de se tromper, dire que l'Afrique n'est pas à l'origine de l'IA, mais il vous revient de vous en rendre maîtres et de vous en servir pour libérer nos peuples de la sous production, de la maladie, de la pauvreté ; pour restaurer la dignité de nos peuples. Et cela peut se faire en investissant dans la formation, en encourageant la recherche et les chercheurs », a-t-il martelé.

Une vue des participants à cette deuxième édition de la REPAB

« Vous avez assez fait, mais vous n'avez pas encore suffisamment fait car le Burkina Faso reste un pays sous développé avec beaucoup de défis à relever. Être grand dans un pays pauvre n'est pas très valorisant...Dans un pays comme la France, de grands patrons ont contribuéà construire le pays. Ce sont entre autres Arnold Peugeot, Marcel Dassault. En Allemagne, il suffit de citer Mercedes et Benz. Si nous allons en Russie, nous trouvons Kalachnikov (applaudissements et rires) dont l'invention nous permet de lutter contre l'insécurité. Vous êtes des moteurs de développement. Je vous invite donc, à chercher coûte que coûte à laisser votre nom dans l'histoire, par votre engagement à inventer un autre avenir pour le Burkina et l'Afrique », a-t-il insisté sous les applaudissements.

« Ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on est patron. On est patron parce qu'on a créé, innové ou parce qu'on a la maîtrise d'un système de création, de production ou de distribution », Apollinaire Kyélèm de Tambèla

Pour finir, le Premier ministre a lancé une invite au patronat, celle de jeter un regard sur certains secteurs qui, jusque-là, sont à la traîne. Il citera par exemple ceux de l'agriculture et de l'élevage, des infrastructures routières et ferroviaires qui sont à plaindre, car souffrant du manque d'intérêt des hommes d'affaires. A ce propos, il persiste et signe que c'est aux Africains de construire l'Afrique et non d'être des hommes à la solde des occidentaux. « Votre objectif ne doit pas être d'aider les pays développés àécouler leurs produits et services chez nous, en leur servant de simples relais. Mais votre objectif doit être de penser à inverser la tendance. Vous devez contribuer à conquérir des marchés pour nos produits. A tout le monde, vous devez faire en sorte que ce qui est produit chez nous soit contrôlé par nos peuples », a-t-il clamé.

« L'IA peut remplacer l'homme dans les activités de tous les jours mais ce n'est pas pour maintenant », Lassina Zerbo

La cérémonie s'est close par une conférence sur le thème retenu pour cette deuxième édition et c'est Lassina Zerbo qui l'a décortiqué. A la suite de Apollinaire Kyélèm de Tambèla qui a souhaité que les patrons investissent dans la recherche, l'ex Premier ministre du Burkina a appelé de ses vœux la création d'une agence burkinabè de l'intelligence artificielle, pour soutenir ceux qui s'y intéressent et poser les jalons pour le développement d'un Burkina aux horizons meilleurs.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Décès du colonel Pierre Ouédraogo : « C'était un révolutionnaire convaincu », dixit Luc Damiba

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Le colonel Pierre Ouédraogo, président du comité international du mémorial Thomas Sankara (CIMTS), a tiré sa révérence ce 13 juillet 2023 à Paris. Luc Damiba, membre du CIMTS qui l'a côtoyé, le décrit comme un révolutionnaire convaincu et un fin stratège.

"Je retiens que le colonel Pierre Ouédraogo, était un homme très intelligent, très stratège. Il avait toujours des idées, des solutions pour les différents problèmes que nous rencontrions. Il n'était pas bagarreur du tout. Je crois que parmi tous les révolutionnaires que j'ai rencontrés, il fait partie de ceux qui avaient une très grande connaissance des objectifs de la révolution.

Il me disait qu'ils ont commencéà réfléchir sur la révolution dans les années 1978. Ils ont donc participé d'une manière ou d'une autre au coup d'Etat de Saye Zerbo, et après à celui de Jean-Baptiste Ouédraogo, et bien sûr leur propre coup d'Etat qui a installé le CNR au pouvoir en proclamant la révolution démocratique.

C'était un révolutionnaire convaincu. Si vous passez une journée ou même une demi-journée avec lui, vous épousez rapidement les idées révolutionnaires. Partout où il est passé, il a insufflé cette dynamique. C'était aussi un très bon militaire de l'armée de l'air. Parmi les valeurs qui le définissaient, il y avait évidemment le patriotisme, l'endurance et il avait un esprit novateur car tout ce qu'il faisait, il voulait faire autrement que les autres.

A l'issue du procès de l'assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, l'une des missions était de passer le flambeau aux jeunes. Et il disait toujours que leur temps est passé. C'est ainsi qu'il a, le 15 octobre 2022, remis personnellement le flambeau au capitaine Ibrahim Traoré".

Lefaso.net

Burkina/Médias : Le CSC se dote d'un nouveau site web pour mieux interagir avec les médias et les citoyens (www.csc.bf)

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Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) a lancé officiellement ce jeudi 13 juillet 2023 à Ouagadougou le tout nouveau site web de l'institution.

Disponible au www.csc.bf, le nouveau site web prévoit pour les médias audiovisuels, la presse en ligne et la presse écrite, à travers les services en lignes fournis par l'institution, de formuler en ligne les demandes d'attestation de parution ou de diffusion régulière, de transmettre au CSC les déclarations d'existence pour les médias en ligne et la presse écrite.

Le site permet également à tout citoyen, à travers l'onglet « Alertez-nous » d'alerter ou saisir le CSC en cas de problème constaté dans le fonctionnement d'un média : arrêt d'émission, brouillages, émissions ou articles dont le contenu ne respecte pas les textes régissant le secteur de la communication ou contraire aux règles de l'éthique et de la déontologie du journaliste...

Sandrine Ouédraogo, directrice de la communication et des relations publiques du CSC

Pour la directrice de la communication et des relations publiques du CSC, Sandrine Ouédraogo, il faut dire qu'en plus de pouvoir saisir le CSC à partir du site, il est désormais possible de le faire par téléphone. En effet selon elle, le CSC dispose de numéros WhatsApp pour les saisines. Il s'agit du 51 52 41 60 ou 63 64 78 93
« Il suffira au plaignant de laisser un message écrit ou vocal par rapport à l'objet de la plainte sur le média, l'émission ou l'article, l'heure de diffusion, le problème, en tout cas, donner les renseignements qui permettront aux services techniques d'instruire la plainte. L'avantage ici c'est que le WhatsApp admet le vocal pour ceux qui ne savent pas écrire », a expliqué Sandrine Ouédraogo.

Pour le président du Conseil supérieur de la communication Abdoulazize Bamogo, il s'agit de voir comment l'institution chargée de la régulation des médias profite mieux des solutions digitales.

Abdoulazize Bamogo, président du Conseil supérieur de la communication

« Nous sommes en 2023, ce sont des solutions qui existent et qui sont exploitées partout qui aident pour l'efficacité du travail et le CSC ne peut pas rester en marge. En adoptant ces différents outils, nous pensons que cela peut faciliter le travail de nos collaborateurs, cela va permettre également d'impliquer nos concitoyens dans la régulation des médias », a laissé entendre le président du Conseil supérieur de la communication.

Aujourd'hui, a poursuivi Abdoulazize Bamogo, avec la démultiplication des médias, les agents du CSC ne sont pas suffisants pour surveiller chaque média au quotidien. Ce qui est judicieux pour lui, c'est de faire en sorte que chaque citoyen qui suit un média soit un acteur de la régulation en puissance.

Carine Daramkoum
Lefaso.net


Donner la voix aux jeunes pour la paix et le développement durable dans la Région du Liptako-Gourma.

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Le Liptako-Gourma qui fait référence à l'espace des trois états du Burkina Faso, le Mali et le Niger est confrontée à de nombreux défis en matière de sécurité, de développement et de gouvernance. Le terrorisme, le changement climatique, l'instabilité politique, la mauvaise gestion des ressources naturelles et les conflits intercommunautaires ont plongé toute la région dans une crise sans précédent et en par la même occasion les populations dans une situation de vulnérabilité inquiétante.

La jeunesse, qui constitue plus de 65% de cette population, est la plus touchée par toutes les crises qui gangrènent la région. Vu leur force de résilience, leur dynamisme l'ALG est convaincue qu'en travaillant en collaboration avec les jeunes et en leur donnant une voix dans la prise de décision, il est possible de tirer parti de leur énergie et de leur créativité pour promouvoir la stabilité et le développement durable dans la région.

C'est pourquoi, l'Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG), a décidé d'accorder à la jeunesse un rôle crucial dans la stratégie de stabilisation du Liptako Gourma en organisant, avec l'appui technique et financier du PNUD et de ses partenaires, la 1ère édition du Forum des Jeunes du Liptako-Gourma à Ouagadougou, du 17 au 19 Juillet 2023 sous le thème : Stratégie régionale de stabilisation de la région du Liptako-Gourma : La voix de la jeunesse : expériences et solutions locales par les jeunes femmes et hommes vivant dans les zones frontalières.

Cette rencontre qui réunit des jeunes venant de toutes les régions du Liptako-Gourma, des zones urbaines comme rurales, est placée sous le patronage du Ministre de des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi du Burkina Faso avec la présence d'autorités communautaires, de représentations diplomatiques, d'universitaires, de leaders de la société civiles, d'experts du système des nations unies et de nombreux autres hôtes de marque.

Ce 1er Forum des Jeunes du Liptako-Gourma sera l'occasion pour le Secrétariat Exécutif de l'ALG de mettre en œuvre sa forte conviction que l'inclusion des jeunes dans l'élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de stabilisation régionale est essentielle pour assurer une approche holistique et durable de la résolution des conflits, de la promotion de la paix et du développement socio-économique.

A propos de l'ALG : l'Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG), est une organisation intergouvernementale régionale entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. L'Autorité du Liptako-Gourma joue un rôle crucial dans la promotion de la coopération régionale et du développement durable dans la région. En travaillant ensemble, les pays membres de l'ALG sont en mesure de relever les défis communs et de promouvoir un avenir meilleur pour les populations de la région du Liptako Gourma.

Les domaines d'intervention de l'ALG sont variés, allant de la sécuritéà la gestion des ressources naturelles, en passant par le développement économique et social. Sur le plan de la sécurité, l'autorité travaille à renforcer la collaboration entre les forces de sécurité des trois pays membres, afin de lutter contre le terrorisme, le trafic transnational et d'autres formes de criminalité. Elle encourage également les initiatives de dialogue et de réconciliation pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région.

Pour plus d'informations, veuillez visiter notre site web à l'adresse https://www.liptakogourma.org

A propos du PNUD (PNUD) : Le Programme des Nations Unies pour le Développement est la principale organisation des Nations Unies qui lutte pour mettre fin à l'injustice de la pauvreté, les inégalités et le changement climatique. En collaboration avec notre vaste réseau d'experts et de partenaires dans 170 pays, nous aidons les nations àélaborer des solutions intégrées et durables pour les populations et la planète. Le PNUD soutient les activités de l'ALG à travers sa Facilité de Stabilisation Régionale.

Pour plus d'amples informations, veuillez visiter notre site web à l'adresse www.undp.org/africa

Pour plus d'informations et tout besoin médiatique, veuillez contactez :
Mamadou Ernest Cissé, Spécialiste en Communication pour l'Autorité du Liptako-Gourma :
ernest.cisse@undp.org.

Burkina : Un Observatoire de la Publicité‘'OBPub'' pour renforcer le secteur et mieux protéger le consommateur et la société

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Ouagadougou, le 13 juillet 2023-Les acteurs de la publicité du Burkina Faso viennent, dans un élan consensuel, de porter, sur les fonts baptismaux, l'Observatoire Burkinabè de la Publicité (OBPub), destinéà contribuer à un meilleur développement du secteur. C'était ce mercredi 12 juillet 2023 à Ouagadougou au cours d'une Assemblée générale constitutive, avec à la clé, la mise en place d'un bureau exécutif de 5 membres présidé par Bessolé Jean Pierre Somda.

C'était un chaînon manquant dans le dispositif organisationnel du secteur de la publicité au Burkina Faso. A Savoir une structure d'auto- régulation pour contribuer à l'assainir et à favoriser son plein développement au bénéfice de tous les acteurs : publicitaires, annonceurs, médias, consommateurs, société burkinabè. Ce chaînon manquant est désormais comblé depuis ce mercredi 12 juillet 2023, avec la création à Ouagadougou de l'Observatoire Burkinabè de la Publicité (OBPub).

C'était au cours d'une Assemblée générale constitutive dont l'ouverture des travaux a connu la présence du président du Conseil supérieur de la communication (CSC) Abdoulazize Bamogo et d'un représentant du ministre de la communication, de la culture, des arts et de la communication, en l'occurrence Pascal Y. Thiombiano. L'un et l'autre officiels présents ont salué cette initiative de la mise en place de l'OBPub qui présente beaucoup d'avantages en ce sens qu'il va permettre de prendre en compte les préoccupations et les intérêts des différentes parties prenantes de la publicité dans le respect de la règlementation en vigueur, et donc de mieux protéger le consommateur et la société contre la publicité mensongère.

OBPub, une Association nationale d'auto- régulation

L'OBPub est une association à but non lucratif dont le siège est Ouagadougou. Elle s'est fixée un objectif principal et des objectifs spécifiques. L'objectif principal, c'est de promouvoir le respect des règles qui encadrent les pratiques publicitaires au Burkina Faso. Au titre de ses objectifs spécifiques, l'on peut citer entre autres : la surveillance des pratiques publicitaires ; la prévention dans les pratiques publicitaires ; la défense des droits des consommateurs et du public ; la protection des publics vulnérables contre les effets néfastes de la publicité. Pour atteindre ses objectifs, l'OBPub se donne entre autres pour missions : l'analyse et la vérification des productions publicitaires ; la médiation dans les conflits du secteur de la publicité et la publication d'un rapport périodique sur les respects et manquements des textes régissant le secteur.

Création de l'OBPub, l'aboutissement d'un processus inclusif

La création ce mercredi de l'OBPub, l'aboutissement d'un processus inclusif qui a réuni entreprises de la publicité et du marketing ; organisations professionnelles des médias ; organisations des annonceurs et organisations des consommateurs. Le président du CSC Abdoulazize Bamogo, le représentant du ministre de la communication Pascal Y. Thiombiano et le président de Partenaires Associé Salif Sanfo ont salué l'avènement de l'OBPub et souhaité que sa mise en place contribue effectivement au développement. « Le rôle de l'OBPub va être très important dans la régulation à priori de la communication au Burkina Faso, c'est-à-dire dans la prévention des manquements. Etant donné que le CSC n'intervient qu'à posteriori, après la commission des infractions », s'est félicité le Président Bamogo.

« C'est un grand jour pour nous et je rêve à ce qu'on aboutisse un jour à un Conseil supérieur de la publicité au Burkina Faso », a renchéri le président de P.A Salif Sanfo. Pour sa part, Pascal Y. Thiombiano a exprimé le soutien et la disponibilité du ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme par rapport à cette heureuse initiative de la mise en place de l'Observatoire Burkinabè de la Publicité. Par ailleurs, l'on a noté la présence d'un doyen de la publicité au Burkina, Joachim Baki, ancien président de Partenaires Associés.

Un Bureau consensuel de 5 membres

Le vœu de ces officiels d'un OBPub consensuel en vue de contribuer véritablement à l'essor du secteur de la publicité a été pleinement exaucé lors de la mise en place du Bureau exécutif de l'Association, à l'issue notamment des travaux d'examen et approbation de ses textes constitutifs (statuts, règlement intérieur, charte). Tous les 5 membres du Bureau exécutif présidé par Bessolé Jean Pierre Somda, ont été désignés par acclamation et consensus. Outre le président Somda, le Bureau exécutif de l'OBPub comprend le secrétaire général Pauline Yaméogo ; la trésorière Maimouna Soro ; le secrétaire à l'organisation Abdoulaye Tao et le secrétaire à la communication et aux relations publiques Grégoire Bazié.

Ce Bureau exécutif de l'OBPub est désigné pour un premier mandat de 3 ans, renouvelable une fois. En charge de l'administration courante de l'OBPub, le Bureau a, entre autres, pour missions : l'élaboration et l'exécution du programme d'activités ; la mobilisation des ressources ; la mise en œuvre et le suivi des résolutions et la supervision du travail des commissions spécialisées (commission audio, commission vidéo, commission visuelle). Le président Jean Pierre Somda a exprimé l'engagement des membres du Bureau à faire en sorte que les lignes bougent sur le terrain de la publicité au Burkina Faso d'ici la transmission du témoin aux successeurs.

Le Secrétariat à la Communication et aux Relations Publiques de l'Observatoire Burkinabè de la Publicité (OBPub)

Burkina/ Journée de l'artisan minier : 500 participants attendus pour échanger sur les mécanismes pour une formalisation des exploitants

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À ce jour, ce sont plus de 600 sites actifs d'orpaillage et plus d'un million de personnes vivant de cette activité qui ont été enregistrés selon le secrétaire général du ministère en charge des mines et des carrières, Jean Baptiste Kaboré. Tirant cette information de la cartographie des sites d'orpaillage réalisée en 2018, monsieur Kaboré l'a annoncé en cette matinée du jeudi 13 juillet 2023 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse.

Le but de la présente conférence est d'informer l'ensemble des Burkinabè, du déroulement de la 2e édition de la Journée de l'artisan minier (JAM), les 21 et 22 juillet prochains dans la Salle polyvalente de Gaoua (Sud-ouest du Burkina). Cette journée, placée sous le thème « Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d'améliorer les retombées socio-économiques du secteur ? », est patronnée par le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré et présidée par le ministre en charge des mines, Simon Pierre Boussim.

Cette journée en effet, constitue une véritable tribune d'expression et d'échanges entre tous les acteurs de la chaîne de valeurs des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées sur les défis liés à l'organisation de ce sous-secteur et à la promotion des bonnes pratiques, a indiqué le président du comité national d'organisation, Jean Baptiste Kaboré. Cet engouement pour l'activité d'exploitation artisanale des substances de mines et de carrières s'est accompagnée d'une part, de retombées substantielles pour les acteurs directs et indirects et d'autre part, d'effets néfastes aux plans environnemental, économique et social, a-t-til rappelé.

« Il nous faut trouver les voies et les moyens d'accompagner le secteur minier artisanal parce que beaucoup d'hommes et de femmes vivent de cette activité», Jean Baptiste Kaboré, secrétaire général du ministère de l'Energie, des mines et des carrières

La nécessité de promouvoir l'exploitation minière artisanale

« Depuis quelques années, des efforts sont faits pour mieux l'encadrer, mais force est de constater que des difficultés en matière de respect de la réglementation persistent. C'est ainsi que cette activité requiert une plus grande attention de la part des autorités et de l'ensemble des acteurs », affirme Monsieur Kaboré.

Il s'avère nécessaire pour lui, de créer les cadres permettant de promouvoir l'activité d'exploitation artisanale des substances de mines et de carrières, au regard des retombées socio-économiques qu'elle offre au pays, C'est ainsi que l'État burkinabèà travers le département en charge des mines a initié en 2022, la Journée de l'artisan minier (JAM), une rencontre annuelle pour promouvoir les bonnes pratiques à travers la reconnaissance des acteurs qui s'illustrent positivement.

La JAM est organisée de concert avec les organisations d'artisans miniers, des partenaires techniques et financiers et des ONGs intervenant dans le domaine. Elle a pour finalité de susciter des changements positifs dans l'exploitation des sites artisanaux afin de disposer d'un secteur minier artisanal organisé et responsable.

« Des enquêtes ont montré qu'il y a une fuite non maîtrisée de l'or au niveau de l'exploitation minière artisanale. Et plus d'une dizaine de tonnes d'or ne suivant pas le canal officiel, ont été enregistrées », révèle Jean Baptiste Kaboré

Plus de 500 participants attendus

Cet évènement d'envergure nationale va réunir plus de 500 participants et exposants ainsi que de nombreux visiteurs. Le choix de la région du Sud-ouest s'explique par le fait que celle-ci connaît ces dernières années un développement important de l'activité d'exploitation artisanale des substances de mines et de carrières, a justifié Jean Baptiste Kaboré.

Durant deux jours, les participants vont échanger autour du thème général et de cinq sous-thèmes que sont notamment « Exploitation artisanale durable : défis et enjeux liés à son organisation » ; « Contribution des acteurs à la formalisation de l'artisanat minier ». À cela s'ajoutent les thématiques suivantes : « Exploitation artisanale des substances de carrières : défis et perspectives pour une meilleure contribution à l'économie nationale » et « Prévention des conflits entre les sociétés minières industrielles et les exploitants artisanaux ».

Des espaces d'exposition et de rencontres B2B à travers la mise à disposition de stands et des aires d'exposition vont être aménagés. Des activités en marge de la JAM sont également prévues.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Nomination du nouveau directeur général de l'ONEA : C'est « une marque de reconnaissance de la compétence », clame un groupe de jeunes travailleurs

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Un groupe de jeunes travailleurs de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) a animé une conférence de presse ce jeudi 13 juillet 2023 à Ouagadougou, pour apporter son soutien au nouveau directeur général de l'institution.
Nommé en conseil des ministres du jeudi 6 juillet 2023, Adama Traoré, le nouveau directeur général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) est l'objet de débats avant même son installation.

Pendant que la coordination CGTB/ONEA demande l'annulation de la décision, un groupe de « jeunes cadres et agents de l'ONEA » s'est présenté face à la presse pour donner une autre lecture de la situation. A travers des propos assez durs, ils ont défendu leur nouveau patron. « Monsieur Adama Traoré n'est plus un homme à présenter à l'ONEA car étant un jeune cadre dynamique de l'institution et ayant occupé des postes de responsabilités qui puissent justifier sa nomination », a indiqué Cheick Mohamed Kanté, le porte-parole du groupe.

« Nous témoignons tout notre soutien au nouveau directeur général », a déclaré Cheick Mohamed Kanté

Pour cette raison, à en croire les conférenciers, cette nomination est perçue comme « un signe de promotion et une marque de reconnaissance de la compétence de la jeunesse par le président Ibrahim Traoré et son gouvernement ».

De l'avis de Cheick Mohamed Kanté et ses camarades, c'est l'une des rares fois que les autorités ont fait recours à une compétence interne et surtout à la jeunesse. Au moment où ces jeunes agents voulaient manifester leur « marque de confiance », ils se sont rendus compte que des gens « ont entrepris de salir l'image du nouveau directeur et sacrifier l'avenir de l'ONEA sur l'autel de leurs intérêts égoïstes ».
Les conférenciers du jour se disent convaincus que les agents qui sont contre la nomination du directeur général ont peur du « changement radical » au sein de l'ONEA qui pourrait intervenir.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Décès du colonel Pierre Ouédraogo : "C'était un homme engagé et fier d'être révolutionnaire", Joseph Ouédraogo dit Jo CDR

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Joseph Ouédraogo plus connu sous le nom "Jo CDR" et acteur des comités de défense de la révolution, est un ancien compagnon du colonel Pierre Ouédraogo. Il décrit dans les propos ci-après, un homme intègre qui a toujours marché selon les règles de ma révolution.

"Le colonel Pierre était vraiment un homme droit et qui appliquait à la lettre les instructions de la révolution, parce qu'il y croyait et il s'investissait. Je dois vous dire que le premier président des CDR c'était le colonel Abdoul Salam Kaboré... C'est quand celui-ci est devenu ministre de la santé, que le colonel Pierre Ouédraogo est devenu secrétaire général des CDR, avec pour adjoint le regretté Hien Kilimité.

Le colonel Pierre Ouédraogo était un homme direct et franc. Et quand il parlait, on sentait qu'il était convaincu. Et c'est cela qui faisait la différence avec les autres. C'était un homme engagé et fier d'être révolutionnaire et qui appliquait avec méthode et rigueur, les engagements du CNR du capitaine Thomas Sankara. Et pour vous prouver son intégrité, sa foi en la révolution, après l'assassinat du capitaine Sankara, on l'a embastillé et essayé de le recruter à la mangeoire. Mais jusqu'à sa mort, il ne l'a jamais fait. Il a préféré aller travailler ailleurs que de travailler avec le régime du capitaine Blaise Compaoré. Et avec l'insurrection, tout a changé et les hommes de valeur sont revenus à la page et le colonel Pierre présidait le comité international du mémorial Thomas Sankara. Nous regrettons vraiment un homme intègre".

Lefaso.net

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