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SONABEL : « BANK COLLECT » pour rompre avec les longues files d'attente devant les guichets

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La Société Nationale d'Electricité du Burkina (SONABEL) veut faciliter le règlement des factures de ses abonnés de Ouagadougou. Dans cette optique, la SONABEL, en collaboration avec ECOBANK, a mis au point un nouveau produit « BANK COLLECT » dont le lancement est intervenu ce lundi 2 juin 2014, en présence des responsables et personnels des deux sociétés partenaires.

Siengui Apollinaire Ki, Directeur Général de la Société Nationale d'Electricité du Burkina (SONABEL) et Cheikh Travaly, Directeur Général d'ECOBANK Burkina, se félicitent chacun du nouveau produit qu'ils ont lancé ce lundi 2 juin 2014 au siège de la Banque panafricaine à Ouagadougou. Dénommé« BANK COLLECT », le nouveau produit offre aux abonnés de la SONABEL des espaces supplémentaires, notamment les guichets ECOBANK, pour le règlement de leurs factures de consommation d'électricité et s'inscrit dans le cadre de la modernisation des services clientèle de la société. Selon le DG Ki, il s'agit, à travers BANK COLLECT, de désengorger les longues files d'attente devant les guichets, « d'offrir aux clients un cadre agréable de règlement de leurs factures ». BANK COLLECT, à l'entendre, n'est que la première mesure des initiatives envisagées par la SONABEL pour fluidifier les flux devant ses guichets.

Pour sa part, le DG d'ECOBANK indique que ses équipes ne ménageront aucun effort pour assurer des bons services aux abonnés de la SONABEL. Cela à titre gratuit et pour la SONABEL et pour ses clients. Il s'agit, explique Cheikh Travaly, de rendre, dans un premier temps, ce service disponible dans 8 agences d'ECOBANK à Ouaga, à savoir :
- Siège ECOBANK ;
- Agence principale Kwamé N'Krumah ;
- Agence 1200 logements ;
- Agence Koulouba ;
- Agence Gounghin II ;
- Agence Ouaga 2000 ;
- Agence Patte d'Oie ;
- Agence Tanghin.

Dans un second temps, BANK COLLECT sera accessible aux abonnés de la SONABEL dans l'ensemble des 15 agences ECOBANK de la capitale. En, si tout se déroule bien, le produit sera disponible dans l'ensemble dans 42 agences de la Banque sur le territoire national.

Avantages pour la SONABEL et ses abonnés, et pour ECOBANK

Il est par ailleurs question de créer de guichets domestiques et de rendre BANK COLLECT disponible sur les guichets automatiques de banque (GAB) d'ECOBANK. Dans sa présentation de BANK COLLECT au public, Aristide Toé, a indiqué que c'était un produit éprouvé dans d'autres pays, comme le Bénin, la République Démocratique du Congo, le Rwanda ou le Mali.

En termes d'avantages, BANK COLLECT permet aux abonnés de la SONABEL de gagner du temps dans le règlement de leurs factures. Pour la SONABEL, c'est non seulement une solution pour la gestion des flux devant ses guichets, mais aussi un moyen de rentrer en possession de ressources financières y compris les retards de pénalités. Quant à ECOBANK, l'expérience de BANK COLLECT lui permettra de collecter des fonds. Mais, la société espère aussi attirer de nouveaux clients parmi les abonnés SONABEL qu'il va servir.

Appréciations de bénéficiaires

Comme pour montrer l'efficacité de BANK COLLECT, il a été procédé sur place à des démonstrations grandeur nature. Devant les caméras, des abonnés SONABEL se sont présentés, séance tenante, devant des guichets d'ECOBANK siège pour régler leurs factures. Parmi eux, Lawakilea Ki dont c'était la première expérience. Son témoignage : « Cela ne m'a pris que 4 minutes. Dès que je suis entré, j'ai pris un ticket. Cela m'a permis de savoir le nombre de minutes que je devais attendre pour avoir le service. J'ai ensuite présenté ma facture au guichetier, les montants que je devais payer m'ont été communiqués, j'ai payé ma facture sans aucun frais. Voilà ! Souvent aussi dans les guichets SONABEL il y a des problèmes de monnaie. Mais, ici il n'y a vraiment pas eu de souci ». Et Martine Aimée Konaté, qui n'était pas à sa première expérience avec BANK COLLECT, de renchérir : « J'étais dans une agence pour des opérations bancaires et c'est là que j'ai eu l'information que je pouvais payer ma facture dans les agences ECOBANK. Depuis trois mois maintenant je paie mes factures dans les guichets ECOBANK. Tout se passe bien. C'est rapide, fiable, accueillant et le cadre est convivial. J'invite tout le monde à faire comme moi ».

Grégoire B. BAZIE

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Pour un processus électoral transparent et crédible en 2015 : La CENI assure une formation modulaire BRIDGE

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La Commission électorale nationale indépendante (CENI), en partenariat avec la Division de la démocratie, de la bonne gouvernance et des droits de l'Homme de l'Union africaine, conduit une formation modulaire BRIDGE à l'attention des acteurs du processus électoral dans notre pays. La cérémonie d'ouverture de cette session de formation est intervenue ce lundi 2 juin 2014 à Ouagadougou.

C'est donc parti pour la formation modulaire BRIDGE (Bâtir des ressources pour la démocratie, la gouvernance et les élections) au profit des acteurs politiques, des personnels du Conseil constitutionnel, du Conseil d'Etat, du Conseil supérieur de la communication (CSC), du ministère de l'Administration, du ministère des finances.

Il s'agira, en cinq jours, de faire en sorte que les participants aient une bonne connaissance de « l'Administration électorale », de la « Conception de la gestion électorale », et du « Vote à l'étranger ». Pour le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, cette formation constitue un cadre appropriéà une « forme d'harmonisation des compréhensions du processus, de ses règles, de ses enjeux pour le pays ». Toute chose qui, dit-il espérer, devra permettre à chaque participant de jouer, sur la base des connaissances qu'il aura acquises, « un rôle actif » dans « la pacification du débat politique » et dans « l'apaisement du climat social ».

A tout le moins, cinq jours durant, majorité– opposition – société civile, et autres acteurs de notre système électoral pourront, foi de Me Kéré, se « côtoyer », se rendre à l'évidence qu'ils « partagent les mêmes responsabilités en matière électorale » et qu'ils doivent se donner la main pour « l'édification d'un processus électoral transparent et crédible ».

La Commission de l'Union africaine pour sa part, confie Shumbana Karume, voit en cette formation, l'occasion d'appréhender au mieux, les besoins du Burkina Faso en matière d'organisation d'élection. Ce qui, ajoute-elle, permet de mettre en place un mécanisme d'alerte précoce à même de prévenir les conflits électoraux.

Fulbert Paré

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Forum Economique et de développement durable de l'Afrique à Lyon

Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

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Le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre en partenariat avec le Système des Nations Unies, a procédé ce lundi 02 juin 2014 à Ouagadougou à la signature d'une convention pour la mise en œuvre du Programme conjoint de lutte contre les violences à l'égard des femmes et des filles. Présidée par Madame la Ministre le Dr Nestorine SANGARE, la cérémonie a réuni les partenaires techniques et financiers et les différents acteurs engagés dans la lutte.

« La violence figure parmi les principales causes de décès dans le monde pour les personnes âgées de 15 à 44 ans », ce sont là les données criardes du Rapport mondial sur la violence et la santé de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les femmes et les filles sont celles qui payent le plus lourd tribut. Et pour remédier à la situation qui persiste au Burkina Faso, le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre de concert avec le Système des Nations Unies a signé une convention pour la mise en place d'un programme conjoint de lutte contre les violences à l'égard des femmes et des filles. Ledit programme s'étendra sur 6 régions du territoire national et prendra fin en 2015.

1 Million 958 000 dollars américains soit 881 100 000 de FCFA, c'est la somme offerte par le Système des Nations Unies pour une bonne efficience du programme 2011-2015 qui couvrira le Sahel, le Plateau-central, les Hauts-Bassins, le Centre, le Centre-Ouest et la Boucle du Mouhoun. Ces régions abritent une forte prévalence des types de violences selon une étude diagnostique réalisée en 2008. Les violences sont légions et la « seconde moitié du ciel » en est victime au plan physique, moral, sexuel, culturel, économique et politique. Cette situation s'explique par diverses raisons allant de la pauvreté au VIH/SIDA en passant par le handicap ou encore les troubles sociaux.

En effet, le Programme conjoint de lutte contre les violences à l'égard des femmes et des filles, est dans sa deuxième phase. Dans sa phase de pilote de 2008 à 2010, il ne couvrait que trois (03) régions : le Sahel réputé pour les mariages précoces, le Plateau-central pour l'exclusion sociale due à la sorcellerie et les Hauts-Bassins pour les violences sexuelles.

Les trois axes majeurs d'interventions du programme

Dans l'atteinte de ses résultats, le programme s'appesantira sur un plan tripartite. Tout d'abord il se donnera pour mission de renforcer les capacités des institutions et de tous les acteurs engagés dans la lutte à travers la formation, la dotation de matériel conséquent, la prise en charge psychologique, médicale et juridique des victimes. Ensuite, elle mettra l'accent sur la prévention des violences à travers l'adoption de lois et enfin la collecte, le traitement, l'analyse et la diffusion de données sur les violences que subissent les femmes et les filles.

Pour y arriver, le Département de Dr Nestorine SANGARE qui coordonne le programme, veut impliquer tous les acteurs de la chaine : leaders d'opinions, familles et élèves. D'ici là, un numéro vert est déjà en place pour signaler toute violence de quelque nature que ce soit sur les femmes et les filles.

Madame la Ministre a rappelé lors de la cérémonie de signature que des négociations étaient en cours avec le Gouvernement burkinabè pour une contribution à hauteur de 350 millions de francs CFA afin de soutenir le programme.

Marthe ZONGO et Herman Frédéric BASSOLE (Stagiaires)

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Finales Airtel Jeunes Talents 2014 : L'AS MAYA et les LIONNES conservent leur titre de champion national

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Débuté le 30 Avril, le tournoi « Airtel Jeunes Talents » 2014 a baissé ses rideaux samedi 31 Mai dernier sur le terrain du centre aéré de la BCEAO avec la grande finale qui a mis aux prises l'AS MAYA de Bobo-Dioulasso vainqueur de l'édition précédente et FABAO FC de Ouagadougou.

Cette cérémonie de clôture riche d'un spectacle de samba brésilienne spécialement créé pour l'occasion a mobilisé de nombreux partenaires et fans de football. Le gouverneur de la région du centre M. Georges Marie COMPAORE, le maire de Ouagadougou M. Marin Casimir ILBOUDO, le conseiller technique représentant du ministre des Sports et des loisirs, le SG du ministère du développement de l'économie numérique et des postes représentant le ministre, le représentant du Moro Naaba , le Président de Conseil d'administration, le Directeur Général de Airtel Burkina Faso S.A et plusieurs directeurs généraux de sociétés publiques et privées de place ont répondu présents à l'invitation. Les internationaux et ambassadeurs de « Airtel Jeunes Talents »Aristide BANCE et Bertrand TRAORE n'ont eux aussi pas marchandé leur présence.

Le ministre des sports et des loisirs Parrain du tournoi, par la voix de son représentant n'a pas manqué l'occasion de saluer cette initiative de Airtel qui se doit d'être bénéfique pour la relève du football Burkinabé.

C'est donc après les phases régionales de Ouagadougou, Bobo dioulasso, Fada n'gourma et Ouahigouya que toutes les équipes championnes filles et garçons des différentes zones se sont retrouvés à Ouagadougou pour se disputer la place de champion national.

AS MAYA chez les garçons et LES LIONNES chez les filles, toutes deux des équipes de Bobo-Dioulasso ont ainsi confirmé leur suprématie en conservant leur titre de champion national conquis l'année passée. Après une finale pleine d'engagements opposant AS MAYA à FABAO FC de Ouagadougou, c'est l'équipe Bobolaise qui est venu à bout de son adversaire par l'épreuve des tirs au but 4 tirs contre 2 après un score nul et vierge au terme du temps règlementaire.

Chez les filles, les lionnes de Bobo-Dioulasso sont venues à bout de DANTA FC de Dédougou sur le score de 2 buts à 0. Les deux équipes victorieuses repartent chacune avec un trophée plus la somme de un million de franc CFA.

Chez les garçons, FABAO FC de Ouagadougou et Elite Sports International de Zinaré sont respectivement 2ème et 3ème. Chez les filles, DANTA FC de Dédougou est classée 2ème et les Oisillons de Ouagadougou 3ème. Les équipes classées 2ème et 3ème reçoivent chacune respectivement la somme de 500 000 F et 250 000 FCFA plus un trophée.

A l'issue de la compétition, la commission de détection de talents a établi une liste de 24 présélectionnés chez les filles comme chez les garçons car rappelons le, Airtel Burkina Faso doit composer une sélection de 16 joueurs pour les garçons et les filles afin de participer au tournoi panafricain qui aura lieu au Gabon avec les 16 autres pays où Airtel opère.

Festival Ciné Droit Libre : Présence de Jerry John Rawlings pour marquer les 10ans

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Le top de départ de la 10e édition du festival de films sur les droits humains et la liberté d'expression, Ciné Droit Libre, a été donné ce dimanche soir à l'Institut Français de Ouagadougou. La soirée d'ouverture du festival, placé cette année sous le thème "I have a dream", a connu la présence de l'ex-Président du Ghana, Jerry Jonh Rawlings, parrain de cette 10e édition. Pour ouvrir la série des projections, c'est le film << Mandela, un long chemin vers la liberté>> qui sera projeté. Entres autres personnalités présentes à la soirée d'ouverture, il y avait le Chef de file de l'opposition, Zephirin Diabré, le Président du MPP, Roch Marc Christian Kaboré ou encore le Président du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples et des personnalités diplomatiques.

« Utiliser l'art, le cinéma pour promouvoir les droits », c'est le choix fait et l'objectif visé par les organisateurs du festival. Jusqu'au 7 juin, ce sont au total 45 films choisis parmi 150 propositions, qui seront projetés. Pour le film d'ouverture, le choix s'est porté sur le film « Mandela, un long chemin vers la liberté». Un film qui aurait été choisi pour rendre hommage au « combattant pour la liberté et la justice ».

Aussi, c'est sur l'ex-Président du Ghana que le choix des organisateurs s'est porté pour parrainer cette 10e édition. Ce dernier présent et saluant la présence de certains membres de l'opposition (Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré), a dit espérer que des membres du gouvernement participent aux activités. Il a prôné les valeurs de la bonne gouvernance, le respect des droits humains, devenus selon lui, choses rares en Afrique. Les partis politiques selon Rawlings, sont plus préoccupés par des intérêts égoïstes que de promouvoir les droits humains et rehausser le niveau de leurs sociétés. « Nous avons besoin de liberté d'expression », dira-t-il. Il a par ailleurs salué le rôle de leadership du Nigeria en matière de Cinéma. Pour l'ex-Président ghanéen, « les films nigérians ont réussi ce que les pouvoirs politiques n'ont pas réussi à faire : ils ont apporté le courage, la fierté et beaucoup de bonnes choses au Nigeria et au reste de l'Afrique ». Comme au sport, les africains auraient ainsi brisé les barrières à travers les films. « Nos médias doivent éduquer, informer afin que les uns et les autres puissent former leur propre opinion sur des questions relatives à leur bien-être » ajoutera le parrain.

Un programme exceptionnel pour marquer les 10 ans

Déjà le thème, « I have a dream » cette année, selon les organisateurs, est pour passer le message aux jeunes qu' « Il suffit de rêver, de se donner les moyens et le rêve peut devenir réalité». Pour marquer les 10 ans, ils innovent avec des compétitions de films pour le Grand prix Barbara, le prix du public et des prix spéciaux.

Des artistes musiciens et humoristes sont également présents. Il s'agit entre autres du rappeur burkinabè vivant en France, Humanist, du rappeur sénégalais Didier Awadi, du groupe de rap Keur-Gui, initiateurs du mouvement Y'en A Marre, du Sénégal également. Les humoristes ivoiriens Adama Dahico et Zongo de la Côte d'Ivoire sont également présents. Le journaliste de France 24, Amobé Mévégué est lui attendu ce lundi.

Il est à noter aussi, que les différentes projections de films à l'Institut français de Ouagadougou sont payantes. Hors mis ce lieu, des projections de films et des prestations d'artistes sont prévues à l'Université de Ouagadougou, dans les différentes cités universitaires de la capitale et au village du festival situéà côté de la mairie de Bogodogo. Dans ces lieux grands publics, les prestations seront gratuites.

Abdoulaye Diallo, responsable du comité d'organisation, notant l'espoir que la pluie ne "gâche" les activités prévues, dit inviter le public à participer massivement aux différentes activités. « C'est un programme de rêve, fait de projections de films, de débats, de concerts en live dans des conditions de haut niveau. On a mis des petits plats dans les grands pour offrir des concerts en live, même si c'est gratuit, de qualité».

Amélie GUE

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Discours de son excellence monsieur blaise Compaoré, Président du Faso a l'occasion de l'assemblée générale des projets des engagements nationaux

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Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;

Messieurs les Chefs de projets ;

Honorables invités ;

Mesdames, Messieurs ;

La construction d'une nation forte et prospère à même d'apporter des réponses efficaces aux attentes légitimes des populations, exige la conception et la mise en œuvre de programmes et projets de développement pertinents, dans tous les secteurs de la vie nationale. Le lancement des Engagements Nationaux le 2 juin 1994, avec l'appui soutenu de la République de Chine (Taïwan), s'inscrit dans cette vision et traduit notre volonté de bâtir une société de progrès fondée sur un développement durable, équilibré et auto-entretenu.

La tenue ce jour, de la rencontre bilan des 20 ans des Engagements Nationaux, est une occasion d'évaluation, d'analyses et de réflexion sur les nombreux acquis de cette importante structure dont il convient de saluer l'immense contribution à la transformation qualitative de notre pays.

Messieurs les Chefs de projets,

Mesdames, Messieurs ;

Deux décennies après le lancement de cet ambitieux programme, le constat est encourageant en termes de promotion de la croissance économique, d'amélioration de la qualité de vie des populations à travers la construction d'infrastructures socio-éducatives et sanitaires, les aménagements hydro-agricoles et sylvicoles, l'octroi d'équipement de valorisation des productions agro-sylvo- pastorales et de microcrédits.

Ces acquis importants réalisés, confortent notre vision pour une nation burkinabè unie, solidaire, prospère et épanouie. Ils sont le résultat de la forte mobilisation des populations, de la détermination des responsables administratifs et des chefs de projets ainsi que du soutien inestimable et précieux des partenaires au développement, particulièrement la République de Chine Taïwan.

C'est pourquoi, je saisis cette opportunité pour féliciter les différents acteurs et traduire la reconnaissance de la nation burkinabèà l'ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur engagement constant à nos côtés sur les chantiers de l'édification d'un Burkina Faso de prospérité partagée.

Mesdames, Messieurs ;

La tenue de la présente rencontre en ce jour mémorable, constitue pour chacun de nous une occasion d'engagement renouveléà s'investir davantage dans le maintien de la dynamique de progrès engagée en vue de conquérir des victoires plus éclatantes dans notre lutte contre la pauvreté, la faim et pour le plein épanouissement des populations.

Il s'agit sur le terrain de travailler à davantage de cohérence et de synergie entre les différentes interventions, condition essentielle pour l'atteinte de nos nobles objectifs.

Les efforts doivent être aussi consentis afin de créer les conditions pour une gestion rigoureuse, saine et transparente des projets, moyen sûr de renforcement de la confiance des partenaires vis-à-vis de l'Institution.

Distingués invités ;

Mesdames, Messieurs ;

Les Engagements Nationaux constituent aujourd'hui au regard de l'impact qu'ils ont sur les performances socioéconomiques du Burkina Faso, un facteur déterminant dans la construction de la croissance et du bien-être des populations. Il importe donc de poursuivre avec détermination et abnégation l'œuvre immense amorcée pour la réalisation de notre forte ambition pour un Burkina émergent.

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernements ;

Messieurs les Chefs de projets ;

Mesdames, Messieurs ;

Les vingt années d'expérience sur le terrain du développement qui viennent de s'écouler révèlent la nécessité d'envisager l'intensification et la diversification de nos relations avec les partenaires au développement afin de consolider les acquis et réaliser des conquêtes plus larges pour le progrès social dans notre pays.

C'est un impératif pour élever davantage les performances des Engagements Nationaux, au regard des exigences nouvelles pour une croissance économique forte et soutenue.

Il importe également d'assurer une plus grande implication et une responsabilisation accrue des bénéficiaires dans la mise en œuvre et la gestion des projets et programmes pour un fonctionnement optimal de la Structure.

Je demeure convaincu que cet instrument promu par l'appel du 2 juin 1994, reste pour le Burkina Faso, une voie privilégiée pour la réalisation des aspirations profondes de notre peuple.

En formant le vœu que les échanges au cours de ces assises permettent d'imprimer de nouvelles orientations à cette grande Institution dont les mérites sont reconnus, je déclare ouverte la rencontre bilan des 20 ans des Engagements Nationaux.

Je vous remercie.

Ouagadougou, le 2 juin 2014

Blaise COMPAORE,

Président du Faso

Le bilan des 20 ans des engagements nationaux fait à Blaise Compaoré

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A l'occasion des 20 ans des Engagements nationaux, le Secrétaire permanent (SP) de l'institution, Jean Christophe Ilboudo et les différents chefs de projets qui l'accompagnent, ont dressé le bilan de leurs activités au Président Blaise Compaoré, le lundi 2 juin 2014, dans la salle polyvalente de la Présidence du Faso.

Faisant le bilan des 20 ans d'existence des Engagements nationaux lancés par le président du Faso, le 2 juin 1994, le Secrétaire permanent (SP) de la structure, Jean Christophe Ilboudo, a affirmé qu'il y a de quoi être satisfait. En effet, a-t-il souligné, « au cours de ces deux décennies, plus de 180 milliards de FCFA ont été investis dans les différents secteurs sociaux économiques du Burkina Faso ».

Il a affirmé que les six axes de la deuxième décennie des Engagements nationaux du chef de l'Etat portent sur l'éducation, la santé, l'environnement, l'agriculture, la lutte contre le chômage des jeunes, le développement des activités rémunératrices des femmes et la promotion des droits humains.

Pour ce qui est de l'éducation, M. Ilboudo a indiqué que l'exécution des projets «écoles satellites », « centre d'éducation de base non formelle », « une Lampe pour l'Afrique », ont permis d'impulser l'offre éducative et d'améliorer, de manière significative, la qualité de l'éducation. Il a souligné que la République de Chine/Taïwan y a contribué pour plus de 2,6 milliards de FCFA.

En ce qui concerne le volet santé, le SP des Engagement nationaux a laissé entendre que 68 formations sanitaires, dont 51 CSPS ont été réalisés, permettant l'amélioration de l'état sanitaire des populations pour un coût de 5,2 milliards de FCFA.

Le bilan des 20 ans des Engagements nationaux fait ressortir que dans le domaine de l'environnement et de l'agriculture, l'exécution du programme d'appui au développement durable et du projet riz pluvial ont permis au Burkina Faso d'engager des options stratégiques vigoureuses vers la préservation de l'écosystème et d'envisager, avec plus d'optimisme, la voie de l'autosuffisance alimentaire. Le SP de la structure a précisé que la production de riz pluvial sur la période est estimée à 55,763 tonnes, ce qui représente 20% de la production nationale.

Enfin, M. Ilboudo a indiqué au président du Faso qu'en ce qui concerne la lutte contre le chômage des jeunes et le développement des activités productrices des femmes, les fonds nationaux (FASI, FAPE et FAARF) ont permis de donner des chances d'accès aux crédits à des milliers de burkinabè d'origine modeste, à des conditions plus souples. « Ces trois fonds ont mobilisé plus de 58 milliards de FCFA au cours de la période, crées des milliers d'emplois nouveaux et consolider ceux existants », a noté le SP.

A écouter Jean Christophe Ilboudo, après l'analyse des résultats acquis, l'assemblée générale des Engagements nationaux a formulé une motion de remerciement au président du Faso et une résolution engageant davantage les projets dans la bonne gouvernance et à la synergie d'actions pour plus d'efficience dans l'exécution des projets.

Pour lui, les engagements nationaux reflètent le génie de l'esprit humain que Blaise Compaoré a su insuffler, depuis maintenant deux décennies et dont l'actualité confirme toute la justesse et la pertinence de « votre vision et partant, de l'indispensable poursuite de l'exécution des projets et programmes au cours des prochaines années. »

Prenant la parole à l'occasion de cette rencontre bilan, le président du Faso, Blaise Compaoré, initiateur du projet, a souligné que : « La construction d'une nation forte et prospère à même d'apporter des réponses efficaces aux attentes légitimes des populations exige la conception et la mise en œuvre de programmes et projets de développement pertinents, dans tous les secteurs de la vie nationale. Et le lancement des Engagements nationaux, le 2 juin 1994, avec l'appui soutenu de la République de Chine (Taïwan), s'inscrit dans cette vision et traduit notre volonté de bâtir une société de progrès fondée sur un développement durable, équilibré et auto-entretenu ».

Le chef de l'Etat a relevé que la tenue de la présente rencontre, en ce jour mémorable, jour anniversaire des 20 ans des Engagements nationaux, « constitue pour chacun de nous une occasion d'engagement renouveléà s'investir davantage dans le maintien de la dynamique de progrès engagée en vue de conquérir des victoires plus éclatantes dans notre lutte contre la pauvreté, la faim et pour le plein épanouissement des populations. Il s'agit de travailler sur le terrain à davantage de cohérence et de synergie entre les différentes interventions, condition essentielle pour l'atteinte de nos nobles objectifs ».

Mais au-delà de toute chose, M. Compaoré a souligné que les efforts doivent être aussi consentis, afin de créer les conditions pour une gestion rigoureuse, saine et transparente des projets, moyen sûr de renforcement de la confiance des partenaires vis-à-vis des Engagements nationaux.

Car, a déclaré le président Compaoré, « les Engagements nationaux constituent, aujourd'hui, au regard de l'impact qu'ils ont sur les performances socioéconomiques du Burkina Faso, un facteur déterminant dans la construction de la croissance et du bien-être des populations. Il importe donc de poursuivre avec détermination et abnégation l'œuvre immense amorcée pour la réalisation de notre forte ambition pour un Burkina émergent ».

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso


Bilan première session ordinaire de l'Assemblée nationale : 22 lois, 65 questions orales, 14 questions écrites, etc.

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La clôture de la première session ordinaire 2014 de l'Assemblée nationale est intervenue ce lundi 2 juin 2014 en présence du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. A l'occasion, le président Soungalo Apollinaire Ouattara, a décliné les principaux résultats auxquels la Représentation nationale est parvenue durant cette session.

En rappel, la session qui prend ainsi fin, a été ouverte le 5 mars 2014. Depuis, et ce jusqu'à la séance du jour, les députés ont, à en croire Soungalo Apollinaire Ouattara, mené un « débat parlementaire empreint de courtoisie, de sérénité, de patriotisme, de respect de l'autre avec toujours à l'esprit la quête d'un avenir meilleur pour les Burkinabè». Un débat menéà l'occasion de « séances instructives » qui ont enregistré l'adoption de 22 projets de loi.

En effet, la session qui s'achève a renforcé le corpus législatif de notre pays à travers entre autres :
- la loi relative aux sachets plastiques, adoptée le 20 mai 2014 ;
- la loi d'orientation portant développement durable du Burkina Faso, adoptée le 8 avril 2014 ;
- la loi d'orientation portant prévention et gestion des risques et catastrophes, adoptée le 22 avril 2014 ;
- la loi portant création de Tribunal de grande instance (TGI) à Pô et la loi portant création d'un 2è TGI à Ouaga, votées le 8 mai 2014 ;
- la loi relative au statut particulier du personnel de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP), adoptée le 15 mai 2014 ;
- la loi portant protection de l'enfant, adoptée le 13 mai 2014 ;
- la loi portant définition, prévention et répression de la torture et des pratiques assimilées, votée le 27 mai 2014.

Cette session aura également été l'occasion pour la Représentation nationale d'interpeller le gouvernement sur la base de 65 questions orales avec ou sans débat, de cinq questions d'actualité et de 14 questions écrites. C'est donc une session a acquis importants qui referme ainsi ses portes. Des acquis facilités, selon le président Soungalo Ouattara, par « une grande modernisation » du travail parlementaire, avec l'entrée en jeux de l'outil informatique. Aujourd'hui encore, les députés ont été invités à s'investir davantage dans l'utilisation des TIC.

Des encouragements à l'endroit du gouvernement

La cérémonie du jour, le président de l'AN l'a saisie pour, et encourager le gouvernement dans la lutte contre le grand banditisme, et l'inviter «à accorder la plus grande attention »à la mise en œuvre des récentes mesures socio-économiques. Il s'agit notamment, précise Soungalo Ouattara, de « la création de fonds spéciaux pour les jeunes et les femmes en vue d'amortir les chocs et effets persistants de la crise économique mondiale sur les populations ». Ces mesures, le président de l'AN dira y voir « une réponse appropriée à la problématique de l'emploi des jeunes et des femmes ».

Plaidoyer pour la préservation de la cohésion sociale

Après avoir exprimé une pensée pieuse pour le Mali, le président de l'AN a souhaité que tous les dirigeants africains ainsi que la communauté internationale soutiennent ce pays dans « la recherche d'une solution rapide et définitive ».

Relevant que « le débat politique est très ouvert au Burkina Faso », Soungalo Ouattara a indiqué que « dans ce contexte de libre expression, les différentes opinions doivent se manifester dans les formes républicaines, en ayant à l'esprit le respect de la constitution, des lois et des règlements et la préservation de la cohésion sociale ».

Et avant de souhaiter une bonne saison des pluies au monde paysan, le président de l'AN a émis le vœu que les députés passent une fructueuse intersession. Une intersession qui aura cours jusqu'au dernier mercredi du mois de septembre 2014 et durant laquelle les élus pourront communier avec leur base.

Fulbert Paré

Lefaso.net

Autant le dire…. : Carton rouge à tout le monde

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Tu me terrasses, je te terrasse ; tu organises ton meeting dans un stade ? J'organise le mien dans un autre plus grand ; tu tiens ton congrès à la Maison du peuple ? Je tiens mon conseil national dans la même Maison du peuple ; tu vas en région ou en province pour organiser des rencontres avec tes militants ? J'y vais aussi pour leur dire le contraire ; tu es contre le référendum ? Moi je suis pour ; tu es fermement contre la révision de l'article 37 de la Constitution ? Moi je suis fortement engagé pour sa révision ; tu es contre la mise en place du Sénat, deuxième chambre inscrite dans la Constitution, moi je suis attachéà sa mise en place ; tu montes, moi je descends ; tu descends, moi je monte…

C'est ainsi que depuis maintenant pratiquement deux ans, l'opposition et le pouvoir nous mènent en bateau. Convaincu chacun qu'il a le peuple avec lui ; convaincu chacun que c'est lui qui dit vrai et qui défend les intérêts du plus grand nombre de Burkinabé. Mieux ou pire, c'est selon, les deux forces politiques ont réussi la prouesse, c'est le lieu de le dire, d'opposer des Burkinabè, de les dresser les uns contre les autres, aux sens propre et figuré du terme. Elles ont malheureusement réussi à cultiver la haine, l'intolérance et la division entre les Burkinabè qui, désormais, se regardent en chiens de faïence. Et la raison, c'est tout simplement le pouvoir d'Etat que ces gens-là veulent. C'est dire que pour l'instant, ils ne se soucient même pas de nos conditions de vie actuelles ; de notre avenir ils n'en ont cure, apparemment. La seule lutte qui compte, qui en vaille la peine pour eux, c'est comment arriver au pouvoir pour les uns et comment le conserver au maximum pour les autres. Et pour cela, ils sont prêts à utiliser tous les moyens. Jusqu'au plus sordides.

Pendant ce temps, les intellectuels se contentent de regarder, à la limite, de subir le spectacle. Comme si ça ne les intéresse pas, ou du moins comme s'ils ne seront pas concernés au bout du compte. Pire, certains d'entre eux jouent à faire semblant. Contrairement à leur devoir qui est de sensibiliser et d'éclairer le peuple, de le former aux valeurs de droiture, de justesse et de justice, de tolérance et de citoyenneté, de solidarité et de partage, de vivre ensemble et de communauté, afin qu'en temps opportun, il prenne toutes ses responsabilités. En effet, la situation socio-politique que traverse le Burkina interpelle toute conscience responsable et sensible. Car on n'a pas besoin d'annoncer que le pays est au bord de la dérive ; sur tous les plans. C'est peut-être assez alarmiste, mais il vaut mieux faire face à la réalité que de se voiler la face.

Quand des organisations qui se réclament de la société civile appellent à mettre fin aux dérapages verbaux et physiques, on a envie de dire « enfin » ; elles ont compris. Quand on entend et lit que des organisations en appellent à la responsabilité de tous afin d'éviter toutes sortes de dérives, on a envie de crier haut et fort « enfin, ils ont compris ». Ce genre d'appels, il faut les intensifier, à la seule condition que cela commence par ceux-là même qui ont été les premiers à tracer leur chemin à travers la mal-cause, les menaces et les injures, la médisance et la calomnie.

Dans tous les cas, si la majorité des Burkinabè reconnaissent aujourd'hui que « jouer balle à terre » est un impératif pour sauvegarder les liens qui nous unissent, c'est tant mieux ! Au cas contraire, il faut se préparer à la réconciliation. Avant 2015, et surtout après. En attendant, tout le monde prend un « carton rouge ».

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso

Autant le dire.... : "Ce n'est pas nous qui chassons Blaise Compaoré...."

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"Si la Constitution autorise sa révision, elle n'oblige pas la révision de l'article 37". A dit Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition politique au cours du meeting organisé le 31 mai 2014 à Ouagadougou au stade du 4-Août contre la tenue du référendum au Burkina. Et Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) d'enfoncer le clou en ces termes : " ce n'est pas nous qui chassons Blaise Compaoré du pouvoir, c'est la Constitution qui exige son départ à la fin de son mandat".

Pour cela Hama Arba, président du parti PDS/Metba, s'exprimant à la même tribune soutient que " nous allons organiser toutes les forces patriotiques de notre pays pour défendre notre Constitution et notre démocratie". Autrement dit, il s'agit de s'opposer à la tenue d'un référendum et à la révision de l'article 37. En attendant, Hama Arba sanctionne Blaise Compaoré par un carton rouge qu'il a jalousement remis dans la poche supérieure de son boubou bleu. Sans doute pour le ressortir la prochaine fois, car selon toujours Zéphirin Diabré" nous sommes dans la phase de dissuasion de Blaise Compaoré et de ses partisans". Car, prévient Zéphirin, "s'ils s'entêtent dans leur désir d'organiser un référendum et de réviser l'article 37, nous utiliserons tous les moyens que nous autorise la loi pour nous y opposer". La prochaine sortie de l'opposition est prévue à Bobo-Dioulasso au stade Sangoulé Lamizana. Comme on le voit, l'opposition burkinabè est décidée à aller jusqu'au bout dans sa logique. S'opposer fortement à Blaise Compaoré et à son pouvoir, refuser la mise en place du Sénat et l'organisation d'un référendum autour de la question principale qui fâche : la révision éventuelle de l'article 37 qui permettra au président Compaoré de se présenter à sa propre succession en 2015.

C'est dire que la longue et dure bataille autour de la présidentielle de 2015 est lancée pour de bon. Si les partisans du président ont juste tenu une rencontre de soutien à ses actions au palais des sports de Ouaga 2000 et demandé une fois de plus la tenue d'un référendum pour réviser la Constitution, il ne s'en tiendront pas seulement à cette sortie. La réplique ne tardera pas, car c'est devenu pratiquement la réponse du berger à la bergère. Ce qui est sûr, c'est que cette question trouvera sa réponse soit dans les urnes, soit autour d'une table de discussions. Naturellement après le passage forcé des invectives, des luttes politiques féroces, voire même d'affrontements physiques (ce n'est pas du tout un souhait) si les positions devraient rester telles qu'elles le sont en ce moment.

Aussi, au lieu donc de perdre le temps dans les meetings, gaspiller de l'argent, la classe politique ferait mieux de nous servir l'essentiel qui consisterait pour chaque camp à prendre ses responsabilités. En vérité, au-delà de tout ce que permet la loi et de ce qu'elle ne permet pas (on dit que ce que la loi n'a pas prévu est permis), que gagne-t-on à organiser un référendum ? S'il doit nous permettre de nous entendre sur la principale question, s'il doit nous permettre de continuer àêtre en paix et à sauver la démocratie et solidifier les leviers du développement, c'est à nous de faire le choix. Au cas contraire, ne perdons pas de temps. Seulement, comme dit plus haut, soit c'est les urnes, soit c'est le dialogue.

Malheureusement, les protagonistes ont déjà grillé les cartes du dialogue initié en son temps par l'ancien chef de l'Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo et trois autres personnalités morales. Reste donc la voie des urnes. Et c'est en cela que l'idée du référendum pouvait être intéressante. Mais à la seule condition qu'il s'organise dans de très bonnes conditions pour qu'à son terme personne ne dise qu'il a été volé de sa victoire. Là aussi, l'assurance n'a jamais été donnée car, les expériences du passé dans l'organisation de scrutins ne rassurent point. Les acteurs, qui sont d'ailleurs les mêmes, se connaissent et connaissent bien les stratégies. Quelle porte donc de sortie d'autant plus que les partisans de Blaise Compaoré veulent de leur champion pour maintenant et pour toujours ?

Dabaoué Audrianne Kani

L'Express du Faso

Vision Express sur… : Le phénomène préoccupant du mariage des enfants

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Orpheline, Fanta avait été confiée à une connaissance de ses défunts parents qui devait en principe l'adopter. A 12 ans, elle n'avait plus l'âge, selon ses tuteurs, d'aller à l'école. Elle serait donc restée à la maison pour s'occuper des travaux domestiques. Deux ans après ses tuteurs lui présentaient un homme venu d'un autre pays. Cet homme voulait l'épouser. Ce que Fanta, au départ, n'a pas apprécié. Elle aurait fui de la maison pour se réfugier à un des services de l'Action sociale et de la solidarité nationale. L'enfant ne voulait pas se marier à un homme qu'elle n'a pas choisi et, qui plus est, avait trois fois son âge. Les interventions des agents de l'Action sociale ne feront pas fléchir l'amoureux.

Et Fanta, sous la pression de ses tuteurs finira par accepter le mariage pour rejoindre son époux dans un autre pays en dehors du Burkina. Ce mariage de mineure sans consentement, est un exemple parmi tant bien d'autres. Un exemple devenu phénomène banal dans certains pays de l'Afrique, au point où nombre d'enfants se voient contraints de fonder un foyer sans véritable consentement. Le phénomène n'est-il cependant pas plus que social, culturel ou encore religieux comme l'on pourrait le penser ? Autrement dit, le mariage perçu comme fondamental dans la vie d'une femme, n'amène-t-il pas certains parents à donner leur propre fille en mariage, et de façon précoce pour une question d'honneur ou de gratitude ?

L'évolution des mentalités avec en sus, la longue lutte pour la promotion des droits de la femme, de la jeune fille et de l'enfant auront contribuéà dénouer certains faits. Force est malheureusement, de constater que le phénomène persiste. En effet, selon les estimations des acteurs du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), une fille sur trois est mariée avant l'âge de 18 ans, voire même 15 ans, dans les pays à faible revenu. D'après eux, plus de 15,1 millions deviendront des épouses si la tendance se poursuivait. On peut également apprendre que : « Sur les 41 pays du monde qui présentent un taux de prévalence du mariage des enfants de 30% ou plus, 30 sont situés en Afrique. Cette pratique est plus grave en Afrique de l'Ouest ou deux femmes sur cinq sont mariées avant l'âge de 18 ans et une femme sur six est déjà mariée avant l'âge de 15 ans ». Heureusement que des acteurs dans le monde et particulièrement en Afrique continuent de réfléchir sur la question pour réduire les conséquences de ces mariages d'enfants.

Bassératou KINDO

L'Express du Faso

Fasobaromètre du 4 juin 2014

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Aïsha Hadina Tassinih ZERBO
Elève
Cette pensionnaire en classe de 3e à l'Ecole Internationale de Ouagadougou a fait une bonne action d'envergure en collectant un million et demi de nos francs au profit de l'ONG « Save the children ». En se privant de loisirs, en effectuant des cours à domicile, et en sollicitant l'aide de ses parents et d'amis, elle a pu rassembler cette coquette somme qui sera redistribuée à des personnes nécessiteuses. Un bel exemple à suivre.


Ismaël OUEDRAOGO
Elève au lycée Jacques Toulat de Banfora
La cérémonie de fin d'année scolaire du lycée municipal de Banfora a célébré les bonnes performances de l'élève Ismaël Ouédraogo au cours de son premier cycle : 17,05 en 6e, 18,40 en 5e, 18,53 en 4e et 15,94 en 3e, cette année. Ce qui a valu à cet élève reconnu aussi pour son sens de la discipline de recevoir une moto en récompense. Une « tête »à suivre de près.


Salam DERME
Militant CDP
Dans une envolée lyrique, il se serait alléà dire que son parti « a les armes ». Propos sortis de leur contexte comme il s'en défend ? La leçon, valable pour tous nos hommes politiques, en cette période de surchauffe politico-sociale, c'est de faire attention à ses déclarations. Un appel à la modération valable pour tous.


Damis TRAORE
Secrétaire administratif de l'EFO
Cet agent du staff de l'EFO se serait adonnéà des pratiques pour le moins pendables en essayant de faire sortir clandestinement un joueur du Burkina vers la Tunisie. L'intéressé, qui ne serait pas à son coup d'essai, serait entre les mains de la gendarmerie, ainsi que ses complices. On espère qu'ils seront sanctionnés à la hauteur de leur forfait qui fait perdre aux clubs des millions.


Ciné Droit Libre 2014

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Programme du mercredi 4 juin

- 9h-13h Formation OSC et nouveaux médias par Sylvestre Ouédraogo

- 10h- conférence de presse Droit Libre TV & dédicace DAHICO ?

- 15h-17h : Projection des reportages, Témoignages des JRI
Lancement du nouveau site web et collection des DVD

Suivi de débats sur les nouveaux médias avec Cyrique Paré, Pr Balima, Sylvestre Ouedraogo et OSIWA

- 17h00 : “Les gardiens du nouveau monde” de Flo Laval (France, 52mn) Animation : Bakary Ouattara ( Canal 3 – DLTV)

SOIREE RWANDA : « Rwanda : 20 ans après le cauchemar »

- 19h00
« 7 jours à Kigali La semaine où le Rwanda a basculé» de Mehdi Ba et Jeremy Frey (Sénégal/France, 2014, 60mn) suivi de débats et du témoignage sur le projet artistique au Rwanda par Alif Naaba

Invité : Congo Charlemagne
Animation : Luc Damiba

- 20h30 : « Rwanda FC » de Joris Postema (Pays-Bas, 2014, 52mn)
- 22h00 : “A jamais pour toujours » de d'Alexandra Sicotte-Lévesque (Canada, 2013), 72mn

Diaspora : ABL, dix ans à cultiver la solidarité entre ses membres et à promouvoir la culture burkinabè en France

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Comme chaque année, les Journées culturelles de l'Association des Burkinabè de Lyon (ABL) se sont déroulé les 9 et 10 mai dernier. Retour sur l'édition de cette année qui coïncidait avec le dixième anniversaire de cette association, très connue pour son dynamisme dans la région Rhône-Alpes. Les 7 et 8 juin, elle organise la deuxième édition du Forum économique et de développement durable de l'Afrique (FEDDA). (Voir Agenda)

C'est par le film du réalisateur burkinabè Bernard Yaméogo, « Puh, au-delà du mur » projeté le vendredi 9 mai au CCO de Villeurbanne que la dixième édition des Journées culturelles de l'Association des Burkinabè de a débuté. Dans ce long métrage de 84 mn, l'auteur du film a braqué sa caméra sur la question de la propriété foncière et la violence qu'elle génère.

Revenu de Côte d'Ivoire complètement fauché, Cyrille tombe malade et indexe le voisin, Omar d'être à l'origine de son mal. Il le soupçonne aussi d'annexer la parcelle de son frère défunt, Emile, en détenant par devers lui le Permis urbain d'habiter (PUH). Quant au mis en cause, Omar, il croit deviner les mauvaises intentions de Cyrille, lequel n'aurait aucun scrupule à vendre le terrain de son frère défunt au détriment des héritiers d'Emile.

L'auteur du film n'était malheureusement pas là pour répondre aux questions des cinéphiles, mais les débats ont permis de comprendre les enjeux de la propriété foncière au Burkina et de saisir surtout la morale qui s'en dégage.

L'ouverture officielle de la dixième édition des Journées culturelles est intervenue le lendemain 10 mai avec en plat de résistance, une conférence animée par le professeur Charles Kabeya sur le thème : Cohésion sociale et démocratie, cas du Burkina.

Originaire de la RDC, docteur en sociologie, enseignant à l'Université catholique de Lyon et à l'Institut d'études politiques de Lyon, Charles Kabeya a séjourné au Burkina dans les années 80 et y a mené des recherches au Centre d'études économiques et sociales de l'Afrique (Ceesao) à Bobo-Dioulasso. Il est l'auteur de « Syndicalisme et démocratie, cas du Burkina Faso, de 1966-1988 », publié aux Editions Karthala. Il séjourne régulièrement en Afrique et au Burkina, et depuis le 26 mai, il y conduit un voyage d'étude avec un groupe d'étudiants dans le cadre de ce qu'il appelle « la formation extramuros ». Après le Burkina, le groupe se rendra aussi en Côte d'Ivoire.

D'entrée de jeu, le conférencier a souligné qu'il est difficile de traiter de la démocratie et du lien social en Afrique parce que, « si le lien social a toujours existé dans toutes les sociétés, il est en revanche difficile d'établir un lien social avec la démocratie en Afrique, sachant que la démocratie est un concept occidental qui a du mal à s'enraciner sur le continent africain ». Dans la pensée contemporaine, le lien social surgit en interrogation par rapport à la démocratie que ce soit en Occident ou ailleurs. Mais en Afrique, cette articulation pose problème. Pourquoi ? De quoi souffre le lien social et quel type d'articulation peut-on établir entre démocratie et lien social ?

« Parler de la démocratie, ce n'est pas seulement analyser les institutions, c'est aussi mettre en relief les valeurs acquises et qui sont toujours recherchées pour que la démocratie reste elle-même dynamique », explique le conférencier. Or, note t-il, « les institutions dites démocratiques en Afrique sont d'abord un héritage de la colonisation et y regarder de près, leur fonctionnement n'a rien à voir avec ce qui se passe dans les administrations occidentales ». Charles Kabeya pointe du doigt le non respect des règles collectivement acceptées, le refus de la méritocratie dans l'accès aux postes de responsabilités dans la haute fonction publique et en conclut que « sociologiquement parlant, on ne peut pas dire qu'il y a la démocratie en Afrique. Ce qui est en cause, c'est l'implantation des institutions démocratiques dans nos cultures ».

Faut-il comprendre par là que les cultures africaines sont ontologiquement incapables d'épouser les valeurs démocratiques comme le proclament les réactionnaires et autres négrologues ? « Non, elles en sont capables et ça va se faire, mais le changement ne passera pas par les institutions. L'Afrique change beaucoup, mais en marge des institutions. Il y a une émergence de l'individu qui est en marche et les institutions seront en retard par rapport à lui. Il en sortira quelque chose qui n'est pas ce qu'on observe en Occident », répond le conférencier.

Reprenant à son compte la thèse selon laquelle la démocratie nous est imposée par les institutions internationales et les anciennes puissances coloniales, Charles Kabeya a insisté sur la carence du système politique en Afrique, dépourvu d'idéologie propre qui prenne en compte les aspirations des peuples.

Autre point qui pose problème dans l'enracinement de la démocratie, la langue. « Dans quelle langue s'énonce la démocratie en Afrique ? », interroge t-il, avant de répondre : « Dans la grammaire politique et historique française, ce qui signifie qu'il y a un écart entre ceux qui maitrisent cette grammaire et ceux qui ne savent pas la conjuguer ». Pour lui, des concepts tels l'Etat, le parti, le syndicat, la laïcité, l'armée et même l'idée du citoyen posent problème.

Selon le conférencier, si les Africains veulent réellement instaurer la démocratie chez eux, il faut qu'ils entrent en rupture avec tout ce qu'on peut appeler l'ancien régime africain, c'est-à-dire la société traditionnelle « où la figure du citoyen idéal, c'est l'ancêtre, c'est-à-dire le passé». Ils doivent également tourner le dos à la sacralisation du pouvoir à laquelle on a été assistée dans plusieurs pays où le chef de l'Etat se confondait avec le chef coutumier « excepté le Sénégal de Senghor », car « une telle pratique freine la dynamique interne à la démocratie qui est d'arracher l'individu à l'immédiateté, à, la famille pour en faire un citoyen ».

Charles Kabeya a également insisté sur une des carences du système politique en Afrique qui est le manque d'idéologie propre aux partis politiques, l'idée qu'on a de la mort, de l'individu et de ce qu'on peut attendre de lui sur terre.

Au tournant des années quatre-vingt-dix, les conférences nationales avaient suscité beaucoup d'espoirs de voir enfin le continent tourner définitivement le dos aux coups d'Etat et aux autoritarismes pour emprunter le chemin de la démocratie. Avec le recul, le bilan n'est pas fameux. Ces états généraux n'ont pas tenu leurs promesses à part qu'elles ont révélé« ce que le conférencier qualifie de jouissance du constitutionnalisme africain, cette maladie consistant à produire des textes pour des textes alors que qu'on a affaire à des gens qui sont nés et ont grandi dans une société de l'oralité» et on oublie que l'oralité« se joue beaucoup de la mémoire qui est répétition, pendant que l'écriture ouvre à l'invention ». Même écrits, les constitutions adoptées dans plusieurs pays donnent lieu à des interprétations qui redonnent toujours le pouvoir aux mêmes ». Une pratique qui est révélatrice de quelque chose de simple : la possibilité de retirer sa parole donnée et de s'auto-instituer. Il faut donc comprendre la polémique sur la pertinence ou pas de réviser les clauses limitant le nombre de mandats présidentiels qui agite la classe politique et la société civile burkinabè, béninoise, RD congolaise sous cet angle.

Le professeur Charles Kabeya regrette qu'on perde de vue en Afrique que « fonder une institution, c'est plus qu'avoir un mur et un toit, c'est poursuivre des valeurs, les incarner et vouloir les transmettre aux générations futures ».

Conclusion de tout ce qui précède : « Il n'y a pas démocratie en Afrique et ce qui est en cause, c'est l'incapacité des Africains à respecter les règles qui se sont librement données ».

Que faire ? Comme reprendre la question de Lénine. Le continent africain serait-il condamné au pire, aux coups d'Etats et au mieux, aux « démocratures », c'est à dire aux régimes qui ne sont pas totalement des dictatures, mais qui n'ont de démocratique que de façade ? « Pour l'avènement d'une démocratie qui soit profitable aux Africains, il faudrait d'abord analyser les acteurs sur lesquels elle repose et qui sont la magistrature, l'école, l'armée, etc. » La démocratie exige plus que la reconnaissance de partis politiques et le conférencier n'a pas hésitéà railler l'existence de près d'une centaine de formations politiques dans certains y pays, y compris les plus petits. « Cela est antidémocratique parce que ça ne permet pas de focaliser les forces et encore moins de s'opposer au parti au pouvoir ». Rien d'étonnant que ce soit le parti dominant qui gagne toujours et conserve le pouvoir d'Etat.

Conclusion de tout ce qui précède : « Il n'y a pas de lien social avec la démocratie en Afrique. Et s'il existe, il faut le chercher dans l'aspiration des peuples car l'Etat a échoué dans la création du citoyen africain » et « plus l'Etat échoue, plus le sentiment d'appartenance ethnique de renforce ».

Quant au respecte des institutions, le conférencier est catégorique : « Ceux qui ont créé l'Etat ne peuvent pas le respecter et pour la plupart de nos dirigeants, la conviction est forte que le pouvoir ne vient pas du peuple ».

Alors, comment s'énonce aujourd'hui la citoyenneté en Afrique, sachant que nous ne sommes pas dans un véritable lien social ? Comment lire et transmettre non seulement à nos enfants, à nous-mêmes l'idéal des valeurs de la démocratie ? « La vie et le combat de Mandela pourrait servir de modèle ».

L'exposé du conférencier a évidemment suscité un fort débat que le modérateur, Maître Marcelin Somé a su conduire, en apportant lui-même un éclairage juridique sur les polémiques relatives à la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ancien ambassadeur français au Burkina, Pierre Protar ((1994-2000), a estimé pour sa part que les politiques de décentralisation contribuent à réconcilier le citoyen avec l'Etat en lui permettant d'être acteur de son propre développement. Avec la décentralisation, l'individu retrouve une certaine autonomie par rapport aux partis politiques.

Prenant la parole, monsieur Bondé, représentant du consul général à Paris a informé l'assistance que pour l'instant, la délivrance des cartes consulaires était suspendue, seules des attestations sont délivrées à ceux qui en feraient la demande. Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2015, des sociétés privées seront désignées pour la confection des cartes consulaires biométriques. Quant à la représentante de l'ambassadeur, Mme Bakyono, elle a félicité l'ABL pour son dynamisme et s'est réjouie de ce que la conférence ait suscité des débats contradictoires. « Il faut encourager les avis contraires et non l'unanimisme » a-t-elle déclaré.

En attendant le diner de gala, le défilé de mode et le concert, les participants aux journées culturelles, venus entre autres de Paris, Toulouse, Belgique, Suisse, Angers, ont eu droit au traditionnel « Quiz Burkina », remporté cette année par Komi Abdoul Karim, étudiant à Toulouse, aux contes populaires pour jeune public, et bien entendu aux brochettes accompagnées du dolo préparé par Sosso, originaire de Bobo.

Le menu de la soirée est dans doute le plus attractif des Journées culturelles. Cette année, le défilé de mode a été très relevé. Les mannequins étaient habillés avec les créations Angely'S Confection de notre compatriote Rosa Solange, styliste modéliste installée à Bordeaux. Les convives d'un soir-près de 200 couverts- ont également eu droit à un repas copieux et au moment de clore la soirée en beauté avec la prestation de l'artiste Dez Altino, les choses se gâtent. Le président de l'ABL, Amidou Ouédraogo prend la parole, demande le silence parce que « ce que je vais dire est grave ». La nouvelle tombe : l'artiste annoncé n'est pas là. Cris de déception dans la salle. « Et pourquoi il n'est pas là», interroge la salle. « L'artiste n'a pas pu prendre son avion parce que tout simplement il n'a pas eu le visa du service consulaire de France à Ouaga », répond Amidou Ouédraogo. Des Wouh Wouh fusent.

Le président de l'Association des Burkinabè de Lyon raconte le film des évènements que voici : « Je suis en colère parce que c'est quand même la 10ème édition des Journées culturelles et on a l'habitude. Une fois sur deux, on essaie de faire venir un artiste du Burkina pour varier avec ceux qui sont sur place ; ça été le cas avec Zêdess, Bil Aka Kora, Floby et on n'a jamais eu de eu de souci pour la demande de visa. Nous ne comprenons pas le visa refuséà Dez Altino, qui, je le rappelle est quand-même Kundé d'or 2013 ». Il poursuit : « Le consul avance deux raisons pour justifier son refus : le manque de justificatifs de moyens de subsistance et la preuve qu'après le concert, l'artiste retournera bien au Burkina.

Sur le premier point, nous avons signé un contrat avec le manager de l'artiste et l'artiste lui-même qui stipule que l'association prend en charge tous les frais d'hébergement, de déplacement en France y compris le billet d'avion aller-retour, sa nourriture et un cachet qui lui est versé. Nous avons même fourni des informations sur les comptes de l'ABL pour prouver que nous avons les moyens de notre politique.

Sur le deuxième point, nous avons réservé un billet aller-retour pour l'artiste. Il devait arriver le 7 mai, donner un concert chez nous le 10 mai et animer un autre dans une boite de nuit à Paris le 17 mai et reprendre son avion le 19 mai. Quelles preuves peut-on apporter de plus ? J'ajoute que nous avions souhaité qu'il reste plus longtemps pour animer d'autres concerts dans des provinces, mais il avait refusé parce qu'il devait repartir entamer une tournée au Burkina à l'occasion de la sortie de son nouvel album. A ces deux raisons, le consul a ajouté que les associations ne payaient pas les artistes qu'ils invitaient. Pour notre part, nous n'avons jamais eu de problème pour honorer notre contrat. Ce motif ne teint donc pas. Enfin, il faut savoir que nous avons un document qui nous a été délivré par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), signé du directeur lui-même, que le Grand Lyon, la mairie de Lyon, de Villeurbanne, la Région Rhône-Alpes, l'ONG Respublica, sont nos partenaires depuis des années. Pour ces gens qui nous font confiance et nous soutiennent, nous sommes très déçus par l'attitude du consul ».

Cris d'indignation dans la salle. Le consul a dû entendre ses oreilles siffler. Un ancien président du comité de jumelage avec une ville burkinabè vient se confier à Lefaso.net : « Quand vous allez rédiger votre article, vous pouvez écrire que beaucoup de Français présents dans la salle ont honte de leurs autorités ».

En l'absence donc de la vedette burkinabè, le concert a été assuré par le groupe musical africain Kilekan.

Finalement, Dez Altino a obtenu un visa et est arrivé bien après la principale manifestation pour laquelle il avait été invité. Le 16 mai, il a animé une soirée dans une boite de nuit à Paris avant de reprendre son avion. Le consul devrait donc être rassuré !

Ce que révèle cette affaire où le ministère burkinabè des Affaires étrangères est intervenu, en vain, c'est le rapport de type colonial qui existe encore entre certains dirigeants français et les Africains. Ce n'est pas la première fois que des écrivains, chercheurs, étudiants, artistes musiciens se voient refuser le visa d'entrée en France pour des motifs parfois farfelus. Dans la tête de ce consul, tout candidat africain demandeur de visa court séjour est potentiellement un candidat déguiséà l'immigration qui ira manger le pain des Français sans y rien apporter à la richesse nationale.

Le chemin de la décolonisation des esprits de part et d'autre reste assurément encore long

Joachim Vokouma ; Lefaso.net (France)


Revue annuelle de la SCADD 2014 : satisfaire les attentes des populations

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La revue annuelle 2014 de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD)tenue le 29 avril 2014, sous l'égide du Comité national de pilotage de la SCADD (CNP/SCADD), a permis de faire le bilan de sa mise en œuvre au cours de l'année 2013 et d'envisager les perspectives pour la période 2015-2017.

Du bilan, il ressort que la performance globale de l'année 2013, appréciée à partir du niveau de réalisation des mesures et de l'atteinte des cibles des indicateurs de la matrice de performance est satisfaisante.

En effet, l'état de réalisation des mesures et la situation de l'atteinte des cibles des indicateurs, affichent un taux de réalisation des mesures de 66,67%(20 mesures réalisées sur 30) et un taux d'atteinte des cibles des indicateurs de 62% (31 cibles atteintes sur 50).

En outre, la plupart des mesures et actions programmée, en cohérence avec les objectifs et axes stratégiques de la SCADD, ont pu être pleinement ou partiellement réalisées.

Dans le secteur du développement des piliers de la croissance accélérée, premier axe de la SCADD, les mesures et actions prévues relatives à la promotion de pôles de croissance, au renforcement du dispositif de coordination de la sécurité alimentaire, à la mise en œuvre du fonds routier de deuxième génération, à la mise en place des bourses physiques et virtuelle de fret dans le cadre de la libéralisation de l'accès au fret routier de marchandises et au code minier, ont été pleinement réalisées. Par contre, les mesures telles que l'élaboration du programme des projets PPP, la mise en place du dispositif institutionnel du Programme National du Secteur Rural (PNSR), l'adoption de la stratégie en matière d'intrants et d'équipement, le code de l'artisanat, le renforcement des capacités de surveillance des prix et la tranche annuelle du programme de construction de 10 000 logements sociaux et économiques n'ont pu être réalisées.

Au niveau de la consolidation du capital humain et de la promotion de la protection sociale, deuxième axe de la SCADD, des mesures et actions stratégiques ont été entièrement réalisées. Parmi celles-ci, il ya l'élaboration du plan d'action de l'initiative conjointe pour l'emploi des jeunes, la validation de la Politique sectorielle emploi (PSE), l'adoption des normes en personnels des structures publiques de santé, la mise à disposition des premiers kits d'urgence pour la prise en charge totale du paludisme au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et, enfin la mise en place du dispositif national de suivi-évaluation de la Politique national population et santé (PNPS). Seule la mesure portant sur l'élaboration des cartes scolaires régionales du post –primaire et du secondaire n'a pas abouti.

S'agissant du renforcement de la gouvernance, troisième axe de la SCADD, toutes les mesures et actions entreprises ont été réalisées. Il s'agit entre autres des activités telles que l'adoption du projet de loi sur la corruption, l'accompagnement de 15 ministères et institutions à assurer la revue de leurs programmes et la réalisation d'une étude sur l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Pour la prise en compte des priorités transversales dans les politiques et programmes de développement qui constitue le quatrième axe de la SCADD, toutes les mesures stratégiques à savoir l'accompagnement technique et financier des ministères, institutions publiques et des Organisations de la société civile (OSC) dans la mise en œuvre de leur plan d'action genre, le renforcement des capacités techniques d'intégration de la dynamique de population des cadres de 15 ministères et de 07 régions de planification impliqués dans le suivi-évaluation, et l'adoption de l'avant-projet de SNADDT ont pu être menées.

En ce qui concerne le suivi-évaluation, les sessions des organes prévues au titre de l'année 2013 se sont, pour la plupart, tenues, rendant ainsi disponibles les différents produits attendus.

De même, l'animation des cadres de dialogue et la mise en œuvre de la stratégie de communication sur la SCADD ont été assurées. On note également, le lancement du processus de la première évaluation d'impact de la SCADD et l'adoption de mesures pour l'amélioration de la performance dans la mise en œuvre et le suivi. Enfin, les actions d'organisation du système de collecte et de production de l'information se sont poursuivies.

Au titre des contraintes qui ont négativement impacté le bilan de l'année 2013, il ya principalement celles relatives aux procédures de passation et d'exécution des marchés publics, la faible capacité dans la planification, le déblocage tardif, l'insuffisance des ressources financières, les retards accusés au niveau du transfert de l'ensemble des domaines des compétence aux collectivités territoriales et à la faible capacité en ressources humaines, financières et matérielles des collectivités territoriales .

De ce fait, des actions devront être engagées en vue de résorber les difficultés. Et pour tendre vers la satisfaction des attentes des populations, les actions fortes à mener pour les années à venir devront porter sur la poursuite du développement des pôles de croissances, l'opérationnalisation des dispositifs du PNSR et du plan d'actions de la sécurité alimentaire, le processus d'implantation du budget programme, l'amélioration du recouvrement des recettes et du cadre réglementaire des marchés publics, la mise en place d'un système de suivi évaluation de la Politique nationale genre (PNG), l'intégration des questions de populations et de développent durable dans le document de planification.

Et pour la réalisation de toutes ces mesures et actions, Il faudra poursuivre les efforts dans la mise en œuvre de la stratégie de communication sur la SCADD, à travers des campagnes de communication de proximité et la gestion du site Web de la SCADD.

Ministère de l'Economie et des Finances

Lutte contre la malnutrition chez les enfants au Burkina : Christiane Tiao plaide pour plus d'efforts

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A l'initiative du Réseau des parlementaires pour la promotion des droits de l'enfant (REPRODEN), une séance de plaidoyer en faveur de la lutte contre la malnutrition chez les enfants a réuni décideurs politiques, acteurs de la société civile, partenaires techniques et financiers (PTF). Une séance dont la marraine, Christiane Tiao a, et dépeint la situation de la malnutrition en Afrique et au Burkina, et appeléà plus d'engagement pour contrer le phénomène. C'était le 2 juin 2014, à Ouagadougou.

Les chiffres sont alarmants et « inacceptables », a martelé Christiane Tiao. En effet, relève-t-elle, environ 11% des enfants, soit près de 7 millions, souffrent de malnutrition aiguë, et environ 36% soit près de vingt-cinq millions souffrent de malnutrition chronique, en Afrique de l'Ouest et du Centre. « Au Burkina Faso, un enfant sur trois a un risque élevé de mourir de la diarrhée ou de toutes autres maladies infectieuses dont la cause sous-jacente est la malnutrition », a précisé Mme Tiao. Or, a-t-elle ajouté, « Des solutions existent et elles peuvent changer le destin de nos enfants ».

Ces solutions se trouvent, selon elle, dans l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène, la sécurité alimentaire et la qualité des soins de santé. Ces solutions peuvent et doivent être procurées ; car, les victimes sont entièrement impuissantes et dépendantes de nos décisions et de nos actions. Il faut donc agir.

Dans ce sens, la marraine de la cérémonie du jour lance un appel pressant au gouvernement, « afin que la lutte contre la malnutrition et le retard de croissance soit désormais une priorité nationale et qu'une ligne budgétaire y soit consacrée ». Une ligne budgétaire, telle est également la doléance du REPRODEN à l'endroit du gouvernement qui est, en outre, interpelé sur la nécessité d'instituer une journée nationale de lutte contre la malnutrition, d'accentuer cette lutte en milieu rural et dans les zones péri-urbaines où la fréquence de la pathologie est plus importante.

Les députés attendus dans l'œuvre législative

Pour sa part, le REPRODEN a pris l'engagement de faire en sorte que les parlementaires jouent le rôle qui leur revient, «à savoir, agir avec efficacité au sein de l'Assemblée nationale afin qu'un intérêt particulier soit accordé par chaque député, à la lutte contre ce fléau, à travers le vote de la loi, le consentement de l'impôt et le contrôle de l'action gouvernementale ». En tout cas, ils auront été invités par le président de l'institution parlementaire, à travers la voix de la cinquième vice-présidente de l'AN, Korotimi Ouédraogo, à saisir l'opportunité qu'offre la séance de plaidoyer, « pour recueillir des idées d'actions parlementaires qui pourraient permettre au Burkina Faso de vaincre ce fléau une fois pour toutes ». D'eux, la marraine Christiane Tiao dira attendre l'adoption « dans les meilleurs délais », d'une loi « en faveur de la gratuité des soins de santé aux enfants de 0 à 5 ans ».

Les PTF réaffirment leur disponibilité…

Et après avoir invité les OSC à s'engager résolument dans cette lutte, Mme Tiao a émis le vœu de voir les PTF allouer plus de ressources à l'Etat et aux ONG actives dans le domaine, « afin que soit formulé et mis en œuvre un plan de lutte contre la malnutrition en vue de son éradication d'ici à 2025 ». Déjà, le chef de file des PTF de la nutrition dans notre pays, l'UNICEF a, par la voix de son Représentant Marc Rubin, tenu à assurer quant à la disponibilité de ces partenaires à apporter leurs appuis « dans toute action visant à lutter contre la malnutrition et au-delà, à renforcer les droits des enfants du Burkina ».

Les enfants appellent à plus d'égard à leur endroit

Vivement attendu, le message des enfants ce 2 juin 2014, aura été pertinemment explicite et poignant sur les conséquences de la malnutrition. Pour finir, la représentante des enfants a lancéà l'endroit du président du Faso, du Premier ministre et de son gouvernement, du président de l'AN, des députés, des PTF, des ONG, du REPRODEN, et des associations : « Faites de la lutte contre la malnutrition une priorité», « aidez-nous à grandir normalement », « aidez nos mamans et nos papas à ne plus perdre nos frères et sœurs à cause de la malnutrition alors que notre pays peut nourrir tous ses enfants ! »

Fulbert Paré

Lefaso.net

Cascades : C'est parti pour le BEPC 2014

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C'est le gouverneur Issa COMPAORE qui a donné ce 3 juin 2014 au lycée Jacques Toulat de Banfora, le top de départ du Brevet d'Etudes du Premier Cycle(BEPC). Pour ce lancement de la session 2014 du BEPC dans la Région des Cascades, le gouverneur Compaoré avait ses côtés le Président du Conseil Régional, le Haut-commissaire de la Province de la Comoé, le Directeur Régional des Enseignements Secondaire et Supérieur, la Directrice Régionale de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, le Directeur Régional de la Police Nationale, le Commandant de la Compagnie de Gendarmerie.

A cette session de 2014 du BEPC, la Région des Cascades compte 7781 candidats inscrits, dont 3435 filles et 4346 garçons, soit une augmentation de 13% par rapport à la session de 2013. Il y a 19 jurys, 19 centres principaux et 16 centres secondaires. Après avoir encouragé les candidats et leur souhaité bonne chance, le Gouverneur a procédéà l'ouverture de la Première enveloppe à 7h 27mn. La première épreuve est une dictée dont le titre est « l'école », tirée du numéro 142 de la revue « planète jeunes ». Et à 7h 30mn, le président du jury a fait sonner la cloche pour le début de la composition. Aucun incident à même de troubler le bon déroulement de l'examen n'a été signalé dans la région. Dans la Région des Cascades, 104 candidats sont inscrits au Brevet d'Etudes Professionnelles(BEP), options « Génie électronique » et « Commerciaux », et 90 candidats au Certificat d'Aptitudes Professionnelles(CAP), options « Génie électroniques » et « Commerciaux ».

Golleau Isidore TRAORE

Lefaso.net

BEPC dans les Hauts-Bassins : Le gouverneur est allé encourager les candidats

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Joseph Nébilma Bakouan, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins a rendu visite aux candidats du Brevet d'étude du premier cycle (BEPC) de son ressort territorial ce mardi 03 juin 2014. Pour cette année, les candidats du lycée Béthanie 2 ont reçu le gouverneur.

Avec ses 26 250 candidats (5 085 de plus par rapport à 2013) à la session 2014 du Brevet d'étude du premier cycle (BEPC), la région des Hauts-Bassins espère se hisser au rang des meilleurs en termes de réussite à la proclamation des résultats. Pour y parvenir, le gouverneur et une forte délégation d'autorités administratives ont fait le déplacement pour encourager les candidats du lycée privé Béthanie 2 de Bobo et à travers eux, ceux de toute la région. Dans toutes les salles visitées, le gouverneur a exhorté les candidats à se concentrer et à ne surtout pas paniquer.

En retour, les élèves ont promis un bon taux de succès au gouverneur. Ce qui fera certainement plaisir à Michel Ouédraogo, le directeur régional de l'Enseignement secondaire et supérieure. Par ailleurs, le gouverneur a ouvert symboliquement l'enveloppe contenant la première épreuve de la session 2014 du BEPC. A savoir l'épreuve de la dictée qui a pour titre « L'Ecole ».

Ousséni BANCE

Lefaso.net

Commune de Réo : De nouvelles adhésions pour le MPP au détriment du CDP

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Ceci est une déclaration d'anciens membres de structures du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) dans la commune de Réo dans la province du Sanguié qui viennent d'adhérer le 2 juin 2014 au Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP).

DECLARATION

Nous membres des structures CDP de la commune de Réo, Province du Sanguié dont les noms sont annexés à la présente déclaration, notifions à l'opinion publique nationale, notre démission du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) à compter de ce jour 2 juin 2014.

Nous disons

NON à la modification de l'article 37 de notre Constitution,

NON à un référendum sur la question de l'article 37

NON à la mise en place du Senat

Nous nous engageons dorénavant du côté du peuple dans sa lutte pour un Burkina meilleur et pour ce faire, nous marquons notre adhésion au Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ».

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