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Opinion publique et vie politique au Burkina Faso : L'art de se tromper de débats, d'ennemis et de combats !

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Après le long silence qu'il s'était imposé, Iterre Somé revient dans le « Coup de gueule » ci-après pour donner sa lecture de la situation nationale.

J'avais pris la résolution de ne plus mêler ma plume au débat public dans ce pays dit des hommes intègres, par la vision volontariste des révolutionnaires du 4 août 1983 emmenés par un certain Thomas SANKARA. A quoi bon m'étais-je dit ? Moi qui ai hurlé sur tous les tons, usé de toutes les tournures de phrases, épuisé mon vocabulaire durant au moins 20 ans depuis mon retour d'études et à travers les colonnes des quotidiens de la place. En pure perte, si je considère avec recul les conditions dans lesquelles l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a fini par survenir.

Honni soit celui qui pense que j'aurais voulu ou souhaité sauver le pouvoir de quiconque, pour ne pas nommer Blaise COMPAORÉ. Une tribune signée de moi en son temps et intitulée « Puisque Blaise COMPAORÉ n'est pas éternel » donne clairement ma position sur le sujet. En tant que citoyen, je suis certes engagé politiquement et je le revendique. Pour autant, je demeure un intellectuel libre d'esprit, qui défie quiconque d'avoir jamais hypothéqué ou subordonné ma pensée.

Il était impossible, injustifiable pour moi de continuer à faire l'autruche, emmuré dans un mutisme indifférent qui ne me ressemble pas. Cela commençait à s'apparenter à une trop lâche posture, au moment où tout esprit lucide et critique se pose objectivement la question de savoir où va le Burkina Faso et de quoi l'avenir de notre cher pays sera fait. Je n'ai pas de réponse à cette lancinante interrogation.

Nul du reste n'a de solution miracle ou infaillible à la situation particulièrement stressante et angoissante que nous vivons. Des pans entiers de notre territoire sont sous contrôle d'obscurantistes abrutis, barbares et sauvages, qui égorgent indifféremment hommes, femmes et enfants qu'ils trouvent sur leur chemin. Pour servir je ne sais quelle cause en réalité, expier quel type de haine, assouvir quelle soif de vengeance, contre des populations dont le crime est de résister et de s'opposer à leur asservissement et à l'assujettissement de leur patrie. Des milliers de civils innocents ont perdu la vie, sans savoir véritablement quel a été leur tort.

Des centaines de nos valeureux soldats, militaires, gendarmes, policiers et volontaires pour la défense de la patrie sont morts, tombés sur le champ d'honneur à la fleur de l'âge pour une grande majorité et les armes à la main, dans une guerre injuste qui refuse jusque-là de dire ouvertement son nom. De nombreux blessés souffrent, à jamais pour certains, dans leurs chairs meurtries ou mutilées. Des millions de compatriotes errent sans terres ni maisons, dans leur propre pays.

Les larmes me montent aux yeux en traçant ces lignes. Et pourtant ! Pourtant j'entends ces débats byzantins, qui continuent çà et là de distraire l'opinion. J'entends ces discussions puériles sur fond de querelles de chapelles politiques, qui se poursuivent et prennent candidement date comme si de rien n'était pour la fin très attendue de la transition et pour de probables prochaines joutes électorales.

J'entends les reliques et les répliques persistantes de ce tollé d'indignations contre le retour furtif de Blaise COMPAORÉ au Faso en début juillet, au grand dam et au mépris de la décision de justice qui a condamné celui-ci à la prison à vie dans le procès dit de l'assassinat de Thomas SANKARA et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987. J'entends le rejet véhément, quasi unanime, catégorique et sa subséquente levée de boucliers contre cette présumée lettre de demande de pardon à la famille SANKARA et à toutes les victimes des exactions commises sous les 27 ans de son pouvoir.

Une missive de contrition adressée par Blaise COMPAORÉ aux concernés et à l'ensemble du peuple burkinabè depuis son exil abidjanais, portée au Faso par des émissaires de choix, dont Djamila Imani COMPAORÉ sa propre fille. J'entends tout ceci et bien d'autres polémiques, qui me désolent et me désespèrent. A tel point que je n'ai pas pu m'empêcher de briser le silence que je m'étais librement et volontairement imposé, pour reprendre ma plume.

Reprendre cette plume que j'ai comme seul moyen d'expression, pour dire mon dégoût de cette sorte d'irresponsabilité individuelle et collective, à tous les niveaux et sur tous les plans, qui apparait en substrat telle une sorte de prime maudite à l'insurrection inachevée ou mal digérée. Peuple insurgé du Burkina Faso, qu'as-tu donc fait de ta victoire pour la démocratie et contre la confiscation du pouvoir d'Etat par un individu et/ou son clan politique ? Quelles leçons dynamiques et positives as-tu tirées de cet autre épisode de ta bravoure historique, en vue d'un engagement citoyen patriotique, responsable et constructif ?

Toute chose nécessaire et indispensable, dont tu devrais savoir et pouvoir faire montre au moment où plus que jamais par le passé, l'existence même de ton pays est gravement menacée ? Je n'ai pas pu m'empêcher de reprendre ma plume, seule arme de dénonciation dont je dispose, pour dire très clairement à une catégorie d'acteurs politiques, tous bords confondus, jeunes comme vieux qui sans doute se reconnaitront, qu'ils devraient avoir enfin sinon la sagesse, du moins la honte de s'éclipser du devant de la scène. En 40 ans cumulés de règne sans partage ni discontinuer d'une seule et même génération, leur bilan est simplement désastreux.

Nos grands frères, nés avant l'indépendance de la Haute-Volta, ont mangé une part du pouvoir de leurs papas (que dis-je, de nos papas !) ; après qu'ils les ont évincés tour à tour et sans ménagement des affaires. Ils ont mangé ensuite notre part à nous leurs cadets, en s'accrochant et en s'éternisant au pouvoir ; faisant de nous une génération sacrifiée, tout à la fois en ayant l'outrecuidance de nous taxer « de jeunes », jusqu'à notre soixantaine révolue. Dieu les voit ! Ils prétendent aujourd'hui manger aussi la part de nos petits frères, voire celle de leurs propres enfants. Trépignants d'impatience qu'ils se montrent, de voir la fin de cette transition menée par de jeunes quadragénaires, espérant sans aucun doute reprendre place autour de la mangeoire.

Chers « soixante-huitards », pardon ayez honte un jour s'il vous plait ! Comme diraient nos frères Ivoiriens. Pour aboutir à leurs fins et assouvir leur boulimie sordide et insatiable du pouvoir, ces vieux roublards politiques sont allés, sans aucune honte ni vergogne, jusqu'à instrumentaliser la misère matérielle et morale d'une jeunesse que la gouvernance médiocre et jouissive de leur même et propre génération a laissée sans boussole et sans avenir.

L'instinct de survie fait aujourd'hui de quelques-uns parmi cette jeunesse désœuvrée et désemparée des proies facile à appâter par eux, pour en faire un cheval de Troie politique, sous le truchement piteux et le couvert lamentable de quelques organisations dites de la société civile. La ficelle est beaucoup trop grosse et le disque définitivement rayé. Toute trahison ourdie et consommée, certains parmi ces véritables rentiers de la chose et des fonctions politiques n'ont pas hésité un seul instant à exhiber la recrudescence des attaques terroristes comme une preuve irréfutable de l'échec de Roch Marc Christian KABORÉ.

Conséquence, le renversement secrètement ou ouvertement applaudi par les mêmes de ce dernier le 24 janvier 2022 par le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, ndlr) du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA. L'état de grâce du même Paul-Henri DAMIBA et de ses jeunes frères d'armes n'a même pas encore atteint les 5 mois que lui-même s'est imposé comme délai pour tirer avec le peuple un premier bilan sécuritaire, que l'on entend hurler les loups. Frères et sœurs Burkinabè, que voulons-nous à la fin pour nous-mêmes et pour notre chère patrie comme dessein et destin ?

Plus que je n'ai défendu Blaise COMPAORÉ ou Roch Marc Christian KABORÉ, je n'ai pas ici l'intention de me faire l'avocat du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA. Comme un grand garçon qu'il est et pour le paraphraser, il s'est battu pour sa chose, qu'il se débrouille avec ! J'ai encore moins la prétention d'absoudre la gouvernance de la transition en place. S'il est normal de déplorer le manque d'accalmie notable sur le front sécuritaire, il est tout autant malsain, calculateur, mesquin et honnêtement indécent pour certains acteurs de faire si ostentatoirement front contre ceux qui se démènent contre une gangrène à laquelle ils sont loin d'être eux-mêmes étrangers.

Susciter une pression populaire ou faire monter la tension politique est-elle la meilleure manière de contraindre la transition à des résultats hic et nunc ? J'en doute. Que l'on me traite de tout ce que l'on voudra à la lecture de ce papier. J'ai la détestable impression que nous sommes, une fois encore, en train de nous fourvoyer complètement. De nous tromper lourdement de débat, d'ennemi et de combat.

Au regard de ce que le pays endure, nul n'aura finalement eu raison ni intérêt dans le passage de témoin absolument mal négocié et à ce que Blaise COMPAORÉ soit parti comme il est parti du pouvoir et du pays. Ils ont beau avoir accablé son successeur légalement élu Roch Marc Christian KABORÉ en le taxant de chef d'Etat le plus mou et le plus affable que le Burkina Faso ait jamais connu, nombreux sont ceux qui regrettent déjà son départ.

Last but not least, toujours dans cette même logique incompréhensible de haine fraternelle inextinguible et cette tendance à l'auto-flagellation destructive, quelle est la marge de bonne foi que nous accordons au Lieutenant-colonel Paul-Henri DAMIBA, pour mener la lourde mission dont il s'est auto-investi ? Quelle chance de réussite lui donnons-nous, à la faveur soit dit en passant de la liberté politique et d'expression que la junte militaire au pouvoir a eu la sagesse de laisser courir malgré le contexte difficile, si nous n'arrêtons pas chaque jour que Dieu fait, de mettre des bâtons politiques dans ses roues et de crier haro sur le baudet à son moindre propos ? J'en ai fini de mon coup de gueule. Dieu aide et préserve le Burkina Faso envers et contre tout.

Iterre SOMÉ
Communicateur


Assemblée législative de transition : La mise en place de la Haute cour de justice au cœur de la 1re session extraordinaire

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Le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Aboubacar Toguyeni a ouvert la première session extraordinaire du Parlement, ce mercredi 17 août 2022 à Ouagadougou. Cette session va permettre de relire le règlement de l'ALT adopté au terme de son installation, dans la perspective de la mise en place de la Haute cour de justice.

La mise en place de la Haute cour de justice, voici le principal objet de la première session extraordinaire de l'ALT, en cette année 2022. Un sujet d'un enjeu capital, étant un maillon essentiel du système judiciaire et un élément incontournable dans le fonctionnement normal des institutions de la république, selon le président du Parlement, Aboubacar Toguyeni.

À entendre Pr Toguyeni, selon la résolution n° 005-2022 ALT portant règlement du Parlement, en son article 168, l'ALT est convoquée en session extraordinaire par son président, à la demande du président du Faso sur un ordre du jour déterminé. Les sessions extraordinaires sont closes, surtout l'ordre du jour épuisé, au plus tard dix jours après la date de leur ouverture.

« Je voudrais exhorter et encourager le gouvernement à redoubler d'efforts pour venir à bout du terrorisme », invite Aboubacar Toguyeni, président de l'ALT

« Dans un élan patriotique, de solidarité et de cohésion, conjuguons nos énergies et nos compétences pour réussir la mission qui nous a été confiée », a-t-il interpelé.

Ainsi, tout en renouvelant ses sincères remerciements et son admiration aux parlementaires pour le formidable travail accompli au cours de la première session écoulée, Pr Aboubacar Toguyeni a fait appel à l'esprit de sacrifice de ces derniers en vue de se mettre résolument au travail et se concentrer sur leurs objectifs. Ce, de sorte à proposer au peuple, les changements nécessaires et légitimes à opérer pour un lendemain meilleur.

Les députés sont au nombre de 68 votants

En outre, le président de l'ALT a portéà la connaissance de l'assistance, que la résolution portant modification du règlement (en cours d'adoption), va être soumise au contrôle du Conseil constitutionnel conformément aux dispositions de l'article 15, alinéa 1 de la Constitution. Cela, avant sa mise en application.

« Nous avons organisé cette session extraordinaire pour intégrer dans notre règlement, la prise en compte de la Haute cour de justice. Parce qu'elle représente un maillon essentiel pour le bon fonctionnement de l'institution », souligne Adama Tiendrébéogo, députéà l'Assemblée législative de transition. À en croire Adama Tiendrébéogo, une fois en place, les acteurs vont travailler à donner à la Haute cour de justice, toute sa crédibilité.

« La Haute cour de justice sera composée de 24 députés », indique Adama Tiendrébéogo, député de l'ALT

En rappel, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo avait annoncé que le ministre en charge de la Justice, Barthélémy Kéré a été instruit pour activer la mise en place de la Haute cour de justice auprès de l'Assemblée législative de transition (ALT). C'était lors du compte-rendu du conseil des ministres du mercredi 13 juillet 2022,

Cette institution créée en 1995, est une juridiction compétente pour juger le président du Faso et les membres du gouvernement pour les actes commis dans l'exercice de leurs fonctions. Elle est composée de six députés élus par le Parlement et de trois magistrats de grade exceptionnel, désignés par le président de la Cour de cassation.

Elle est compétente pour connaître des actes constitutifs de haute trahison, d'attentat à la Constitution ou de détournement de deniers publics commis par le président du Faso dans l'exercice de ses fonctions. Mais aussi pour juger les membres du gouvernement en raison des faits qualifiés de crimes ou délits, commis dans l'exercice de leurs fonctions.. A ce titre, des dossiers comme celui de l'insurrection populaire sont toujours pendants, alors que la précédente Assemblée nationale envisageait de connaître de ce dossier.

La Haute cour de justice dispose de neuf juges dont six députés et magistrats de grade exceptionnel de la hiérarchie judiciaire nommés par ordonnance du président de la cour de cassation pour une durée de cinq ans.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Burkina : « Guérir de la haine de soi …»

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Depuis quelques jours, des messages audios émis par "des individus mal intentionnés", invitent des populations autochtones à s'unir pour chasser certaines communautés, qu'ils qualifient d'étrangères et de complices des terroristes, principalement à Yerefoula, dans la commune de Loropéni, région du Sud-ouest. Un élément qui suscite une sorte d'indignation générale et qui a valu un communiqué de mise en garde et d'invite au discernement des populations du gouverneur de la région.

Par la tribune ci-après, Pr Yoporeka Somet et le doctorant Ollo Mathias Kambou posent une analyse-critique sur le sujet et invitent les Burkinabèà ne pas céder au jeu de divisions des terroristes. Nous vous proposons la tribune, parvenue à notre rédaction, et intitulée « Guérir de la haine de soi …».

Nous avons reçu et écouté, comme beaucoup de compatriotes, en cette fin de semaine, deux enregistrements audio dans lesquels s'expriment deux hommes s'identifiant comme des ressortissants du Sud-Ouest. Ressortissants et non pas résidents : ce qui signifie, selon la logique des auteurs eux-mêmes, qu'ils résident actuellement dans une région, ville ou localité dont ils ne sont pas « ressortissants ». L'autre point commun entre ces deux personnes est que l'une et l'autre se définissent d'abord comme étant lobi. Lobi, et non pas Burkinabè ou encore simplement Africain…. Peut-être considèrent-elles que cette dernière identité va tellement de soi qu'elle n'a plus besoin d'être affirmée ou revendiquée.

Ce en quoi nous disons qu'elles ont eu bien tort pour la bonne et simple raison que la revendication de cette identité les aurait, au contraire, certainement tenus à l'écart des errements particulièrement graves contenus dans les audios concernés. La gravité des propos et provocations est telle que le gouverneur de la région du Sud-Ouest a réagi promptement et publiquement en publiant, le 14 Août 2022, un communiqué administratif dans lequel il met en garde « les auteurs de ces déclarations xénophobes » et prévient que « des mesures sont déjà prises par les services techniques compétents pour que les auteurs de ces messages répondent de leur forfait ».

Eu égard à cette réaction de l'autorité administrative qui s'est saisie de la question, il ne nous appartient plus dès lors d'insister sur le contenu des propos tenus, assumés et réitérés, que bien évidemment, nous réprouvons et condamnons sans aucune ambiguïté. Mais cela, c'est l'affaire de la justice, in fine. Nous nous bornerons donc simplement à n'aborder que ce que nous considérons comme les symptômes du mal dont il s'agit ici ; un mal chronique et profond qui a certes touché d'autres peuples, mais qui frappe en particulier le peuple noir avec une particulière dureté. Ce mal, cette maladie même s'appelle la HAINE DE SOI. Bien qu'elle soit liée à des causes historiques évidentes, cette maladie qui nous touche, encore une fois, beaucoup plus que d'autres peuples, ne nous dédouane pas pour autant de nos responsabilités personnelles et collectives, aussi bien en tant qu'individus qu'en tant que peuples.

Comment cela se manifeste-t-il ? Précisons encore que cette maladie chronique, la HAINE DE SOI, est elle-même la résultante de violences sévères, symboliques ou réelles exercées pendant si longtemps sur le corps et l'esprit de ceux qui en sont victimes (nous Africains en particulier), au point que ceux-ci finissent par les accepter comme tout à fait naturelles et donc normales. Les effets à long terme de cette violence extrême, comme l'est par principe la violence coloniale est d'amener celles et ceux qui la subissent à la reproduire à leur tour, contre leur propre corps ou tout ce qui lui ressemble.

Par conséquent, ils ne peuvent, en fin de compte, que détester ce corps noir, devenu le réceptacle de la violence et de toutes les formes de mépris. Ayant donc ainsi intégré cette violence et ce mépris de soi comme partie intégrante de leur personnalité, ils ne peuvent, dès lors, que le reproduire à l'infini contre tous ceux qui leur ressemblent et qui, pour cette raison, doivent aussi être objets de mépris. Voilà, en quelques mots, ce qu'est la HAINE DE SOI.

Ce que nous voulons donc dire et redire encore ici c'est que ces appels réitérés au meurtre, à l'épuration et au nettoyage contre une communauté considérée comme allogène (c'est-à-dire autre que soi-même, même si elle nous ressemble tellement par ailleurs) est d'abord l'expression de cette HAINE DE SOI. Seul celui qui n'a aucune considération pour lui-même et sa propre dignité peut ainsi « naturellement » appeler à s'attaquer à la dignité et à la vie d'autrui.

Seul celui qui ne s'aime pas d'abord lui-même au sens où il n'a aucune considération pour sa personne (et pour sa propre vie) et aucun sens de l'honneur peut aussi tranquillement inciter à s'en prendre la vie d'autrui. Il est étonnant que les auteurs n'aient pas vu que tout cela, paradoxalement, va à l'encontre de l'esprit même du peuple dont ils se réclament dans les enregistrements en question.

La HAINE DE SOI et le mépris de la vie humaine (celle des nôtres en particulier) sont devenus une constante dans nos sociétés africaines postcoloniales où s'exercent une violence et un mépris autoproduits de la vie humaine. Il n'y a qu'à voir le peu de valeur attachéà la vie des nôtres dans nos contrées (où des dizaines de vies sont arrachées chaque semaine), et à plus forte raison ailleurs dans le monde, pour prendre toute la mesure de la profondeur de ce mal chronique. Et l'exemple qui nous occupe en ce moment n'est malheureusement pas un cas isolé.

Pour autant, ce mal n'est pas un mal incurable. Pour le soigner et en guérir définitivement, il n'y a pas d'autre médicament que nous-mêmes, ensemble. Un proverbe wolof dit bien que l'être humain est un médicament pour son semblable : « nit nit ay garabam », autrement dit, et littéralement : l'être humain, c'est l'être humain son médicament.

En autres termes, il n'y a pas de salut pour un peuple qui s'autodétruit continuellement. Il est donc temps qu'en tant que peuple, nous prenions enfin cette affaire de nous-mêmes au sérieux, pour soigner et guérir, une fois pour toutes, cette maladie chronique qu'est la haine de soi, qui nous affaiblit, divise nos sociétés, sape les bases même de l'idée de Nation et menace de nous anéantir tous collectivement.

Joseph KI-ZERBO a écrit que « Les guerres ethniques constituent au même titre que les guerres de religion des conflits particulièrement graves. Or la paix (inter et intra ethnique) est comme la santé, le bien des biens : le bien par lequel on peut jouir des autres biens » (2008, p. 170). C'est pourquoi nous invitons les BURKINABÈ de toutes les communautés résidant au Sud-Ouest à se démarquer de cet appel aux tueries massives de nos compatriotes sur la base unique de leur appartenance réelle ou supposée à des communautés qui seraient "étrangères au Sud-Ouest."

Nous rappelons en passant qu'aucun Africain ne peut (et ne doit) être considéré comme un étranger au Burkina Faso, a fortiori des Burkinabè. En outre, nous invitons l'ensemble des Burkinabè, et en particulier ceux et/ou celles de la "communauté LOBI"à ne pas céder au piège et à la tentation de la STIGMATISATION MEURTRIÈRE de citoyen.ne.s sur la base de leur appartenance réelle ou supposée à une (ou des) communauté (s) dont certains membres sont impliqués dans des attaques terroristes. Pour aucune raison, nous ne devons céder au piège que le terrorisme nous tend, à savoir la stigmatisation, le repli identitaire et par conséquent les conflits inter-communautaires.

Au contraire, nous avons le devoir de cultiver l'esprit de la citoyenneté républicaine et la cohabitation pacifique entre les différents particularismes identitaires (ethnie, religion, région...) en dépit de l'épreuve que nous traversons. Car la diversité ethnique (qui n'est pas une différence de nature) doit être perçue plutôt comme une richesse, et surtout le ciment pour la construction d'une nation burkinabè paisible et prospère. Joseph KI-ZERBO le note encore : « La multiplicité des ethnies est une charge mais aussi une richesse pour ce continent et le monde, au moment où l'uniformisation et le nivellement culturel menacent la planète ainsi que la pensée politique et économique uniques » (KI-ZERBO, 2008, p. 118)

En somme, aucune communauté ne saurait être tenue pour responsable du comportement d'un individu ou de groupes d'individus membres de celle-ci. Le combat contre le terrorisme et ses différents complices exige de nous une approche inclusive de toutes les ethnies et diversités culturelles dans le respect des principes de l'État de droit et des valeurs républicaines, gages de cohésion et de progrès du Faso.

Pour finir, nous invitons le (s) Procureur(s) du Faso près le (s) tribunal (aux) de Gaoua et de Diébougou à diligenter une enquête, et le cas échéant, des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces audios appelant ouvertement à l'extermination, au génocide et au nettoyage ethnique.
Notre conviction est que nous constituons un seul et même peuple africain : que nous soyons Lobi, Peul, Moose, traditionaliste, musulman, chrétien, athée ou autre…

Ont signé :
1. Prof. Yoporeka SOMET (PhD en Philosophie, PhD en Egyptologie, Director, Centre for African Renaissance Studies, Dedan Kimathi University of Technology, Kenya)

2. KAMBOU Ollo Mathias (Assistant de Recherche, doctorant en Sciences de la Population à l'Université Joseph KI-ZERBO)

Burkina Faso : Les populations invitées à ne pas céder aux discours haineux

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Face aux différents audios qui circulent et qui appellent à l'extermination de certaines communautés, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, au sortir du conseil des ministres, a invité les médias a œuvrer pour un éveil de conscience des populations sur les risques de division et d'oppositions intercommunautaires face à ces "discours haineux, subversifs et inacceptables dans un pays comme le Burkina Faso, riche et diversifié".

Ne pas se laisser guider par les discours haineux et s'en prendre à certaines communautés, c'est ce à quoi le ministre Lionel Bilgo a invité les populations face aux audios qui circulent ces derniers temps et qui appelent à l'extermination de certaines ethnies. Pour le porte parole du gouvernement, dans cette lutte contre le terrorisme, les populations se doivent de collaborer avec les forces de défense et de sécurité, et non s'en prendre les unes aux autres. " Il nous faut faire confiance à cette armée héroique, qui se donne tous les moyens de bouter l'ennemi hors de nos frontières. Elle doit être soutenue dans cette mission cardinale et elle a besoin de la collaboration patriotique de tout citoyen".

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Burkina : Les activités de la caisse de dépôt et de consignation suspendues

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Un rapport portant sur les difficultés rencontrées par la caisse de dépôt et de consignation a été présenté durant le conseil des ministres de ce mercredi 17 août 2022. Parmi les difficultés, on retient le manque de consensus entre la caisse et les partenaires financiers tels la CARFO, la CNSS et la Poste. Ce qui crée des difficultés de mobilisation de ressources financières.Les partenaires ayant marqué leur refus quant à la centralisation de leurs fonds au niveau de la caisse. La caisse fonctionne également sans commission de surveillance conforme à la loi.

Pour résoudre ces difficultés, il a été décidé de la suspension des activités de la caisse et de la mise en place d'une commission, qui va s'assurer de la viabilité de l'institution avant toute relance ou mise en place d'une structure de développement national plus consensuelle.

www.lefaso.net

In memoria : MDC Somda Metuor Kazile Tieeta Constantin

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« Le monde passe avec tous ses attraits, mais celui qui accompli la volonté de Dieu demeure éternellement ». 1. Jean 2. 17

Les grandes familles METUOLE, KWAGNAONE, KOUSIELE
Mr SOMDA ALBERT ET Mme SOMDA ANGELE MARIE

LES FRERES ET SŒURS SOLANGE, WENCESLAS, SANDRINE, LARISSA
LES ENFANTS, NEVEUX ET NIECES

Touchés par les nombreuses marques de compassion et de solidarité qui leur ont été témoignées lors du rappel à Dieu de leur fils, père, frère et oncle :

MDC SOMDA METUOR KAZILE TIEETA CONSTANTIN arrachéà leur affection le 18 aout 2021 à Arbinda, inhumé le 21 aout à Dori suivi des funérailles à Dissin Kointansien,

Renouvellent leurs sincères remerciements et gratitudes aux parents, voisins, amis, collègues et connaissances qui, dans cette douloureuse circonstance leur ont apporté de près comme de loin, réconfort, soutien moral, spirituel, matériel et financier.

Elles s'excusent de ne citer de noms de peur d'en oublier ; que le tout puissant rende à chacun au centuple de se bienfaits.

Elle vous prie d'être en union de prière lors des messes dites pour le repos de son âme. Que Dieu dans son infinie bonté lui fasse miséricorde et lui accorde le repos éternel dans son paradis.

Programme de messe :

18/08/2022 centre spirituelle pam yondo à 6h10
18/08/2022 paroisse sainte Monique de sandogo à 5h45
21/08/2022 paroisse sainte Monique de sandogo à 5h45
28/08/2022 paroisse sainte Monique de sandogo à 5h45
04/09/2022 paroisse sainte Monique de sandogo à 5h45
11/09/2022 paroisse sainte Monique de sandogo à 5h45

Décès de YARO Ténin Agathe : Faire part

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Les grandes familles YARO et YAGO à Koalaga, Léo, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Ottawa (Canada), Brescia (Italie), Strasbourg et Rennes (France)
Les Familles alliées : OUEDRAOGO, SAGNON, TUINA, ZONGO, SANGARE, NION, SIMARD, DELLA, SANOU, SOME, DABRE, KABORE, NASSA, OUANDAOGO, BELEM, NACRO, BASSAVE, NAPON, NIGNAN, SANON.
La grande famille BAZIE à Bobo Dioulasso,
L'Abbé Bakary Prosper SANOU,

La veuve YARO Damata Rachel à Bobo Dioulasso,
Les enfants : Rosine, Marceline, Jean Paul, Alice, Claudine Sylvie, Marie Clémence, Marc Etienne, Marthe, Lazare, Anne Marie, Domacana Maurice, Adélaïde Colette et Balatao Christophe.
Les petits-enfants et arrières petits-enfants,
La communauté gourounsi à Bobo - Dioulasso
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fille, sœur, tante, mère, grand-mère et arrière-grand-mère,

YARO Ténin Agathe

Décès survenu le mardi 16 août 2022 à Bobo Dioulasso (Burkina Faso).

Le programme des obsèques

Dimanche 21 août 2022 :
- 16 heures 00 : Levée de corps à la morgue de l'hôpital Sourou SANOU de Bobo Dioulasso pour le domicile familial au secteur 16 Saint-Etienne,
- 19 Heures 00 : Veillée de prières au domicile familial sis non loin du marché de Saint-Etienne.
Lundi 22 aout 2022 :
- 08 Heures 30 : Levée de corps au domicile familial,
- 09 Heures 00 : Messe d'absoute à l'église Sainte Famille de Tounouma suivie de l'inhumation au cimetière municipal de Cikassocira.

UNION DE PRIERE

Décès de BANSE Tahirou Mamadou dit petit Madou : Remerciements

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La grande famille BANSE à Doûn, Zabré, Tenkodogo, Ouagadougou, Ghana, Gabon, Belgique, Cote d'Ivoire et Italie.
La grande famille GOUBA à Zabré et Ouagadougou,
La grande famille GOULLA à Wanda, ZABRE, Ouagadougou, Dakar et Italie,
La grande famille Sorgho à Tenkodogo et à Ouagadougou,

La grande famille NANA et OUEDRAOGO à Ouagadougou et Warmini,
La grande famille SINARE à Ouagadougou et Ouahigouya
La grande famille ZOROME à Ouagadougou
Les familles alliées :

Le chef de Zabré sa Majesté Naaba-KOUKRI,
Le chef de Doûn,
Le chef de Wanda,
Bansé Bouza , BANSE Sokowendé , BANSE Nayi , BANSE Hato tous à Doûn ,BANSE Sidiki , BANSE INOUSSA , GOULLA Marc , GOUBA Zinza tous à zabré ,
BANSE Nestor à Tenkodogo,
BANSE Ambroise à Ouagadougou,

BANSE Soumana dit Ismaël et François à Abidjan,
BANSE Laurent en Italie,
BANSE Mamadou dit grand Madou en Belgique,
NANA Boukary à Ouagadougou
SINARI Karime à Ouagadougou
ZOROME Ibrahim à Tenkodogo

La veuve Mme BANSE née NANA Sanata et ses enfants.
Renouvellent leurs remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leur soutien spirituel, moral et ou financier lors du décès de

BANSE Tahirou Mamadou dit petit Madou.

de la levée du corps suivi du transfert et de l'inhumation à Zabré le 1er juillet 2022 puis des doua du 7ème et du 40ème jour le 8 juillet et le 14 août 2022 tenus respectivement à Zabré et à Ouagadougou.

Elles remercient en particulier :

- les populations de Zabré de Doun ;
- les ressortissants de la commune de Zabréà Ouagadougou ;
- les voisins du défunt à Dayongo ;
- la communauté musulmane de Dayongo ;
-à Monsieur le Directeur Général et son personnel de C.E.D. Burkina dépôt Saint Joseph ;

- sa majesté le roi du Yatenga de Ouahigouya ;
-à la Mairie de SAABA ;
-à Monsieur le Préfet, Président de la délégation spéciale de SAABA
- aux Chefs de service de SAABA,

- les collègues, les parents d'élèves et élèves du CEG de Tansobtenga,
- la coordination des établissements scolaires de SAABA
- les collègues des lycées municipaux de Bogodogo et de Dayongo,
- les collègues du lycée Nathanaël
- les familles Tapsoba, Ouédraogo, Sanfo et Compaoréà Ouaga
- les amis du groupe Umuofia, de la promotion Zinda 6ème 8
- les collègues unis

- les anciens camarades du lycée Mixte de Gounghin
-à l'association S.Y.M. de Dayongo
-à la CCB Saint Michel de Dayongo
- les nombreux amis et connaissances
- elles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.

Que le Tout puissant vous le rende au centuple de vos biens faits !
Dieu le pourvoyeur de toute chose, comblera chacun à la hauteur de ces attentes !


Appel à candidature pour le recrutement d'étudiants en première année du Master en Développement et Education des Adultes (DEDA), option Pédagogie du Changement Social et du Développement (PCSD)

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Le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO porte à la connaissance du public, en général, et des acteurs du développement en particulier, qu'il est ouvert, au titre de l'année académique 2022-2023, un test d'admission de la septième promotion en Master Développement et Education des Adultes (DEDA), option Pédagogie du Changement Social et du Développement (PCSD).
Le nombre de places est limitéà trente (30).

La durée de la formation est de deux (2) ans. Elle est organisée sur le modèle d'alternance : un (1) mois de formation intensive (bloc de cours) en présentiel et en journée à l'Université Joseph KI-ZERBO, suivi d'environ trois (3) mois sur le terrain professionnel de l'étudiant.

Le nombre total de blocs de cours pour les deux (2) années est de six (6), répartis en quatre (4) semestres.
A. Conditions de candidature
Pour faire acte de candidature au Master, le candidat doit :
-être titulaire d'une licence d'université ou de tout autre diplôme jugééquivalent par les services techniques du Ministère en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso ;

- justifier d'au moins trois (3) ans d'expériences professionnelles.

La sélection se déroule en deux phases :
- présélection à partir d'un examen de chaque dossier de candidature ;
- un entretien avec un jury d'admission.

B. Composition du dossier de candidature
Le dossier de candidature, pour être recevable sur la plateforme Campusfaso, doit comprendre les pièces suivantes :
1. une fiche de candidature dûment remplie (fiche à télécharger sur htts ://www.campusfaso.bf) ;

2. une copie légalisée du diplôme du baccalauréat ;
3. une copie légalisée du diplôme de la licence ou de tout autre diplôme jugééquivalent par les services techniques du Ministère en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso ;

4. une/des attestation (s) ou arrêté ministériel (intégration/titularisation) justifiant que le candidat possède au moins 3 ans d'expériences professionnelles ;
5. un curriculum vitae détaillé (avec photo), daté et signé faisant ressortir les parcours scolaire, universitaire et professionnel/extraprofessionnel−Les expériences menées et les compétences acquises ;

6. une lettre de motivation d'une page maximum datée et signée, renseignant à l'entête outre les coordonnées, l'emploi et la fonction actuels ;
7. une attestation de présence (service) ou le contrat de prestation/consultation le plus récent pour les non-salariés.

C. Frais de gestion de dossier
Les frais de gestion du dossier (non remboursables) sont fixés à quinze mille cinq cents (15 500) F CFA payables sur la plateforme Campusfaso par Coris Money, Moov Money ou Orange Money.

D. Soumission des candidatures
La soumission des candidatures se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso par le lien : https://www.campusfaso.bf/formations/candidature.

E. Calendrier de déroulement du recrutement
Du 25 juillet au 31 août 2022 à 23 h 59 GMT : dépôt des dossiers de candidature sur campusfaso.

Le 16 septembre 2022 : résultats de la pré-sélection disponibles aux adresses e-mail des candidats et au secrétariat de la Filière DEDA.
Du 22 et 23 septembre 2022 : entretiens oraux à l'Université Joseph KI-ZERBO.
Le 29 septembre 2022 : résultats d'admission disponibles aux adresses e-mail des candidats et au secrétariat de la Filière DEDA.
Début des cours : 07 novembre 2022.

F. Droits d'inscription et de formation en FCFA

Désignation

Master 1

Master 2

Semestre 1

Semestre 2

Total

Semestre 1

Semestre 2

Total

Frais d'inscription administrative

- Nationaux et pays UEMOA

50 000

-

50 000

50 000

-

50 000

- Autres pays

250 000

-

250 000

250 000

-

250 000

Frais de Formation/recherche

325 000

325 000

650 000

350 000

400 000

750 000

TOTAL 1 (Nationaux et pays UEMOA)

375 000

325 000

700 000

400 000

400 000

800 000

TOTAL 2 (Autres pays)

575 000

325 000

900 000

600 000

400 000

1 000 000


NB : les informations détaillées de la formation (objectifs, programme, blocs, diplôme…) sont contenues dans un dépliant téléchargeable sur le Site WEB de l'Université Joseph KI-ZERBO www.ujkz.bf ou prendre attache avec le Secrétariat de la Filière DEDA.

Pour tous renseignements complémentaires, veuillez contacter :

Secrétariat de la Filière DEDA : (226) 25 30 04 76 / 61 47 97 01 / 79 99 26 49 / 66 11 45 74
E-mail : uo.deda@gmail.com

Pr Jean François Silas KOBIANE
Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

- Diffusion générale.
- L'Observateur Paalga, le Faso.net

Ampliations :
- UFR/SH
- DAOI
- VP/EIP
- AC

FONRID : Appel à projets spécial - jeunes 2022

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Le Fonds National de la Recherche et de l'Innovation pour le développement (FONRID), dans le cadre de ses missions de soutien et de financement des activités de recherche et d'Innovation pour le développement, lance un appel à soumission de propositions complètes détaillées pour jeunes.

Pour cette année de mise en œuvre de son plan stratégique, un regard appuyé est porté sur les projets de recherche fondamentale, recherche appliquée et d'innovation qui doivent contribuer à l'atteinte d'un des objectifs d'un référentiel de développement (PNDES II, PAST et PSRI).

Les postulants à l'appel à projets spécial jeunes doivent proposer une thématique dans les principaux domaines de la Politique Sectorielle de la RI. Les thématiques proposées doivent être en lien avec les problématiques contenues dans les référentiels nationaux (PNDES II, PAST et PSRI).

Le présent appel à projets s'adresse principalement à des porteurs de projets qui proposent de promouvoir la recherche et l'innovation en vue d'améliorer les conditions de vie de la population.

Ces propositions doivent permettre d'accompagner le plan national de développement économique et social II (PNDES II), le plan d'action de la transition (PAST) et la politique sectorielle de la recherche et de l'innovation (PSRI).
Est éligible au présent appel à projets spécial jeunes 2022 du FONRID toute personne de nationalité burkinabè dont l'âge à la date de soumission de 35 ans maximum pour les hommes et de 40 ans maximum pour les femmes. En plus le postulant doit être un doctorant, un post-doctorant (dont la date de soutenance de la thèse n'excède pas 3 ans) ou un innovateur.
Pour plus d'informations, consulter notre site web : www.fonrid.bf.

Le Directeur Général

Dr Inoussa ZONGO
Officier des palmes académiques

JSI Research & Training Institute, Inc. (JSI) recrute un Assistant en technologie de l'information

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DESCRIPTION DU POSTE

POSTE : Assistant en technologie de l'information

TYPE DE POSTE : Local

LIEU : Ouagadougou, Burkina Faso

DATE LIMITE DE SOUMISSION : 10 Septembre 2022

DATE DE DÉBUT : 15 Novembre 2022

DURÉE : Un an renouvelable

SUPERVISEUR : Conseiller résident, CHISU/Burkina Faso

JSI Research & Training Institute, Inc. (JSI) est une organisation de conseil et de recherche en gestion de la santé publique dédiée à l'amélioration de la santé des individus et des communautés à travers le monde au cours des quarante dernières années. JSI est actuellement à la recherche d'un conseiller en technologie de l'information au Burkina Faso pour l'accord de coopération mondial sur le système d'information sanitaire et l'utilisation des données (CHISU) financé par l'USAID. Il s'agit d'un poste à temps plein situéà Ouagadougou, Burkina Faso.

CHISU est un projet conçu pour renforcer la capacité du pays hôte à produire des informations de santé de haute qualité, à gérer de manière optimale ces informations et à institutionnaliser la prise de décision fondée sur des données probantes. Le projet travaille avec les responsables de la santé des pays hôtes, les agents de santé et d'autres parties prenantes soutenus par l'USAID pour renforcer l'environnement propice à la gestion de l'information sanitaire et à la planification stratégique afin d'améliorer l'harmonisation des systèmes d'information fragmentés, réduire la duplication de la collecte de données et améliorer le suivi et le suivi des tendances et priorités sanitaires d'un pays.

L'agent travaillera en étroite collaboration avec le conseiller technique senior en apportant un soutien à l'équipe locale du Burkina Faso, à l'équipe du siège et au ministère de la Santé du pays pour aider à garantir que CHISU fonctionne efficacement dans les domaines de soutien du projet. L'agent de programme travaillera sous la supervision du conseiller résident du CHISU au Burkina Faso.

RESPONSIBILITIES GENERALES : l'assistant en technologie de l'information basé au bureau CHISU sera responsable de la maintenance et de la mise à jour de l'application DHIS2 ainsi que du développement d'applications basées sur DHIS2 et autres logiciel relatifs. Il/Elle assurera le développement et le déploiement national du système de surveillance intégré« One Health » et du système de gestion des données COVID-19 basé sur DHIS2.

Il/Elle devra avoir à renforcer les capacités du personnel du Ministère de la Santé plus précisément de la Direction des systèmes d'information en santé (DSIS), la Direction des statistiques sectorielles (DSS), des départements de la surveillance épidémiologie, Direction de la protection de la santé de la population (DPSP), et de la Direction de la protection de la population par la vaccination ( DPV), ainsi que les Directions des systèmes informatiques des autres ministères ( Ressources animales, Agriculture, environnement ).

Ses responsabilités spécifiques incluront mais ne devraient pas être limitées à :

- Gérer le District Health Information Software (DHIS2) et tout autre outil utilisé dans le cadre de la plateforme « One Health » et leur déploiement aux niveaux communautaire, district, région et central (gestion de projet de système d'information, documentation, communication, organisation et suivi du déploiement) ;

- Développer des modules (applications) complémentaires DHIS2 en fonction des besoins identifiés lors de l'utilisation de l'application DHIS2 (Gestion des anomalies, correction, développement) ;

- Fournir une assistance technique aux gestionnaires de données dans le cadre de l'utilisation du logiciel ;

- Contribuer à l'assurance qualité du logiciel à travers des tests et des processus de validations ;

- Participer en tant que formateur aux formations pour les utilisateurs potentiel de l'application ;

- Mettre à jour les modules de formation ;

- Implémenter le plan de renforcement des capacités des gestionnaires de données DHIS2 ;

- Fournir un support technique sur les questions liées aux technologies de l'information ;

- Participer à l'élaboration de rapports requis par le projet ;

- Aider à la mise en œuvre d'autres projets de technologies de l'information de CHISU

3. Qualifications requises pour une performance effective

A. Education :

Diplôme de Master ou équivalent dans l'une des disciplines suivantes est requis : Informatique, Science de l'Information, Gestion de l'Information Sanitaire ; Ingénierie logicielle, ou Système d'Information Sanitaire.

B. Expérience professionnelle antérieure :

• Au moins cinq années d'expérience de conception, développement, implémentation, testing, documentation et maintenance de système d'information sanitaire est requis.

• Deux années additionnelles d'expérience en tant que gestionnaire de projet de technologie de l'information est requis.

• Une expérience pratique dans le développement et l'utilisation de système de base de données et d'autres outils et mécanismes de gestion de l'information

• Connaissance théorique et pratique du développement de bases de données ainsi qu'une expérience de développement et de maintenance de bases de données et de système d'information.

• Au moins deux années d'expérience d'adaptation et de déploiement de DHIS2 au niveau national

• Au moins deux années d'expérience d'adaptation et de déploiement d'un outil de surveillance épidémiologique

• Expérience dans la gestion des données

• Une expérience dans le système d'information hospitalier et la gestion des dossiers électroniques des patients est un plus

• Une expérience dans la formation des adultes dans l'utilisation et la maintenance des systèmes d'information incluant l'analyse et le développement d'application est fortement souhaitée

• Expérience dans l'évaluation des besoins, l'analyse des besoins des utilisateurs et le développement de spécifications logicielles.

• Expérience dans la gestion de projet et la coordination

• Une forte connaissance des outils et mécanismes de gestion de l'information et des mécanismes est souhaitable.

• Connaissance en SIG est souhaitable

• Expérience dans le développement d'application cartographique basée sur le web est souhaitable

• Expérience en suivi et évaluation et évolution est souhaitable

• Expérience en santé publique est un plus.

E. Connaissances du poste :

Le soumissionnaire devra posséder une connaissance approfondie du développement d'application, de la méthodologie du cycle de vie des applications logicielle, de la gestion de projet et des technologies de l'information. Bonne aptitude professionnelle pour le travail en équipe, la planification, l'organisation et la direction d'équipes et d'activités de projet multidisciplinaires.

Bonne connaissance du système d'information des services de santé, des technologies des systèmes d'information et application, réponse à la COVID-19 et la vaccination contre la COVID-19, activités de prise en charge et du système de santé du pays hôte est un plus.

F. Compétences et capacités :

• Expérience pratique dans le développement de logiciels et la programmation utilisant les systèmes de base de données relationnelles (MySQL, SQL Server, Oracle, Postgres, MS Access ou n'importe quelle plate-forme de SGBDR), langage de programmation (Java, JavaScript, Visual Basic, PHP, HTML, etc.) et des systèmes d'exploitation (Windows, Linux, MacOS).

• Capacité de comprendre les technologies de l'information et de la communication actuelle, les technologies mobile et sans-fil, les concepts d'applications “stand-alone” et basé sur le web, le concept standard et normes logiciel libre, les méthodologies de développement logiciel et d'environnement de santé publique. Capacitéà gérer un projet de développement de logiciels, l'analyse des besoins et la collecte des besoins à la phase d'entretien. Capacité d'avoir une vision à long terme, d'élaborer des stratégies, d'anticiper les problèmes, et d'élaborer des plans alternatifs.

• De solides compétences en communication orale sont nécessaires pour développer et maintenir une relation de travail efficace et durable avec le Ministère, les partenaires de travail nationaux et internationaux. De bonnes capacités rédactionnelles sont nécessaires pour établir des rapports d'étape réguliers sur les diverses activités du SIS. Bonnes aptitudes de leadership sont nécessaires pour fonctionner de façon autonome avec supervision directe limitée dans la gestion au jour le jour des activités et diriger les équipes et groupes de travail.

- Excellente compétences relationnelles et aptitudes à travailler en équipe ;

- Parler couramment français et connaissance pratique de l'anglais sera un atout clé.

Salaire : A déterminer, basé sur l'expérience.

Date de début : 1 er Octobre 2022

ONEA_DORI : Perturbation de la desserte en eau dans la ville de Dori et des villes environnantes

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L'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) informe ses abonnés de la ville de Dori et environnantes que suite à des activités de maintenance de la société de fourniture d'énergie et une intervention technique sur le groupe électrogène de secours de la station de traitement, certains quartiers connaissent depuis quelque temps des baisses de pression voire des arrêts momentanés de la fourniture en eau potable.

Les équipes techniques de la société de fourniture d'énergie et l'ONEA sont à pied d'œuvre pour un rétablissement rapide de la situation.

Chers clients, l'ONEA s'excuse pour les désagréments occasionnés et sait compter sur votre compréhension et votre accompagnement citoyen.

L'ONEA à votre service !

Le Département Communication
80 00 11 11 (Centre d'appels ONEA VENEGRE).

Tranche Commune Entente (TCE) au Burkina FasoLancement d'un appel à projets dans le cadre d'un concours à deux volets, dont un intitulé« Jeunes et Entreprenariat » et l'autre « Femmes et Activités Génératrices de Revenus (AGRs) »

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Le public burkinabè est informé qu'à l'occasion de la 28ème édition de la Tranche Commune Entente (TCE) qui aura lieu en Octobre 2022 au Burkina Faso, le Conseil de l'Entente en collaboration avec la Loterie Nationale Burkinabè (LONAB), lance un appel à projets dans le cadre d'un concours à deux volets, dont un intitulé« Jeunes et Entreprenariat » et l'autre « Femmes et Activités Génératrices de Revenus (AGRs) ».

Ce concours qui concerne les jeunes et les femmes de nationalité burkinabè, vise à primer les meilleurs projets innovants de jeunes et projets d'Activités Génératrices de Revenus (AGRs) de femmes du Burkina Faso.

Il a pour objectif de stimuler, de récompenser et de mettre en valeur le dynamisme et la créativité des jeunes et des femmes dans le domaine de l'entreprenariat et des AGRs.

Pour plus d'informations, les termes de référence (TDR) de ce concours peuvent être consultés dans toutes les représentations de la LONAB et les dépôts des dossiers dans les directions régionales (KOUPELA, OUAGADOUGOU, BOBO Dioulasso) au plus tard le vendredi 16 septembre 2022.

La LONAB souhaite bonne chance à tous les candidats.

Vive l'intégration sous régionale !
« Les lots aux gagnants, les bénéfices au Faso » !

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 17 août 2022

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Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 17 août 2022, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 16 H 49 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets portant respectivement dissolution du Millennium Challenge Account-Burkina Faso II (MCA-BF2) et modification du décret n°2017-210/PRES/PM/MINEFID du 19 avril 2017 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l'Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina Faso.
Le décret de dissolution du MCA-BF2 fait suite à la décision du Conseil d'administration du Millenium challenge corporation (MCC) de suspendre le compact du Burkina Faso.

Quant au décret modificatif, il réorganise les attributions de l'Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina Faso afin de servir d'entité désignée pour satisfaire à toutes les obligations et responsabilités du Gouvernement burkinabè en rapport avec la suspension du second compact et la clôture du MCA-BF2.
L'adoption de ces décrets permet la réorganisation de l'Unité de coordination de la formulation du second compact pour capitaliser les études de faisabilité réalisées sous le compact et faciliter l'identification et la mise en œuvre de schémas alternatifs de financement des infrastructures énergétiques urgentes au profit de notre pays.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant création, attributions, composition et fonctionnement du Comité national de suivi du Schéma de développement de l'espace régional (SDER) de l'UEMOA au Burkina Faso (CNS-SDER-BF).

L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), dans le cadre de sa mission d'intégration régionale et conformément à sa volonté de réduire la pauvreté et de jeter les bases d'un développement durable, a mis en place la politique d'aménagement du territoire communautaire (PATC). Pour la mise en œuvre de cette politique, l'UEMOA a élaboré le Schéma de développement de l'espace régional (SDER) 2021-2040.
Le SDER est un document de prospective, un outil stratégique et un cadre de référence du développement spatial régional qui répond aux défis que doivent surmonter l'Union et ses Etats membres à l'horizon 2040.

L'adoption de ce décret permet de doter notre pays d'une instance de suivi de la mise en œuvre du Schéma de développement de l'espace régional, conformément à la décision n°03/2022/COM/UEMOA du 19 avril 2022 portant attributions, composition et modalités de fonctionnement des comités nationaux de suivi du SDER.
Le deuxième rapport est relatif aux difficultés de fonctionnement de la Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF).

Créée en 2017, la Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso a pour missions d'assurer la collecte et la mobilisation de ressources financières longues, ainsi que le financement des projets d'investissements structurants notamment, en matière d'infrastructures économiques et sociales, de même que la restauration des entreprises à caractère stratégique en difficulté.

Cependant, depuis sa création, la CDC-BF fait face à des difficultés et risques de plusieurs ordres, empêchant l'institution de disposer de toute la plénitude de ses capacités opérationnelles.
Le Conseil a donc décidé de la suspension immédiate des activités de la CDC-BF, de la réalisation d'un audit et de la mise en place d'une commission à l'effet d'analyser les procédures pour sa dissolution.

Le troisième rapport est relatif au recensement de comptes bancaires.
Suite à des missions effectuées dans les banques et établissements financiers du 04 au 29 avril 2022, il ressort que 685 comptes ont été ouverts au profit des structures publiques avec un solde global de quatre cent vingt-six milliards trois cent cinquante-quatre millions cent quarante-deux mille deux cent quarante-huit (426 354 142 248) F CFA.

Sur ces 685 comptes recensés, 369 ont obtenu une autorisation du ministère en charge des Finances contre 230 sans autorisation, présentant un solde de soixante-huit milliards neuf cent vingt-six millions cinq cent quatorze mille cinq cent soixante-cinq (68 926 514 565) F CFA.
Ces missions ont également constaté la clôture de 86 comptes dans les livres des banques commerciales, résultant de la mise en œuvre des recommandations des précédentes missions.

Le Conseil a ainsi pris les mesures suivantes :
- la clôture des comptes ouverts sans autorisation préalable et le reversement de leur solde dans un compte ouvert au Trésor public ;
- la délivrance des autorisations d'ouverture, à titre de régularisation aux structures qui remplissent les conditions.

Le Conseil a en outre instruit les ministres chargés du dossier de veiller au respect par les organismes ou structures publiques des dispositions de la loi organique n°073-2015/CNT du 06 novembre 2015 relative aux lois de finances pour le dépôt dans les comptes du Trésor public de leurs avoirs, en vue d'une meilleure gestion de la trésorerie de l'Etat.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE

Le Conseil a adopté un rapport relatif au bilan de la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans.
Après six (06) ans de mise en œuvre de cette politique de gratuité des soins, des acquis importants ont été engrangés. On note principalement l'amélioration significative de l'accès aux soins de santé, la célérité dans la prise en charge des patients admis dans les formations sanitaires et l'augmentation progressive des bénéficiaires.

Cependant, des difficultés sont également constatées dans la mise en œuvre de cette politique. Il s'agit entre autres, des ruptures de médicaments, d'insuffisance de crédits alloués à la gratuité, de fraudes et de retards de virements de fonds, d'accroissement de la dette vis-à-vis des fournisseurs. A la date du 30 juin 2022, la dette de l'Etat envers la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) s'élève à 10 824 137 956 F CFA.

Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les mesures nécessaires en vue de contribuer à améliorer la mise en œuvre de la gratuité des soins dans notre pays et d'en assurer la transition vers l'Assurance maladie universelle permettant de garantir la pérennité du système.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant organisation du ministère des Mines et des carrières.
L'adoption de ce décret permet au ministère des Mines et des carrières d'assurer efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2022-0026/PRES-TRANS/PM/SGG-CM du 31 mars 2022 portant attributions des membres du Gouvernement et du décret n°2022-0055/PRES-TRANS/PM/SGG-CM du 20 avril 2022 portant organisation-type des départements ministériels.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la conclusion de marchés par la procédure d'entente directe.
Le Conseil a marqué son accord pour la conclusion des marchés avec les entreprises suivantes :

- L'entreprise DASHVATION SARL, pour l'hébergement et la maintenance évolutive des solutions informatiques, pour un montant minimum de deux cent dix-neuf millions huit cent cinquante-trois mille cent-quatre (219 853 104) F CFA HTVA et un montant maximum de trois cent soixante-quinze millions six cent vingt-trois mille huit cent vingt-quatre (375 623 824) F CFA HTVA ;

- Le Groupement Imprim-nord SARL/IMPRIMCOLOR/SALEM GROUP SARL, pour l'impression des sujets et feuilles de composition des concours directs, session 2022, pour un montant minimum de trois cent quatre millions quatre cent quarante mille (304 440 000) F CFA TTC et un montant maximum de trois cent quatre-vingt-quinze millions sept cent soixante-douze mille (395 772 000) F CFA TTC.
Le coût total des prestations s'élève à un montant maximum de sept cent soixante-onze millions trois cent quatre-vingt-quinze mille huit cent vingt-quatre (771 395 824) F CFA TTC.
Le financement est assuré par le Budget de l'Etat, exercice 2022.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a fait au Conseil une communication relative à l'organisation d'une campagne d'intensification de la vaccination contre la COVID-19, du 16 au 22 août 2022 sur toute l'étendue du territoire national.
Cette campagne concerne les personnes âgées de 18 ans et plus, y compris les femmes enceintes, celles allaitantes et les enfants âgés de 12 à 17 ans sur autorisation de leurs parents.

La campagne mettra à disposition les vaccins Pfizer BioNtech, Johnson & Johnson, Sinopharm et Sinovac qui seront administrés aux populations dans les villages, les formations sanitaires, les marchés, les gares, les établissements d'enseignement, les garnisons militaires, les lieux de culte.
II.2. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a fait au Conseil une communication relative à une crise survenue le 10 août 2022 à la cité universitaire de Kossodo à Ouagadougou.

Cette crise est consécutive à l'annonce de la fermeture de ladite cité pendant les vacances avec toutefois la possibilité pour les étudiants de se reloger dans les cités de l'Institut des Sciences (IDS) et de la Patte d'Oie. Cette décision a engendré des contestations, des prises d'otages de personnels administratifs du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) par les étudiants, des retraits de véhicules de l'Etat. Lors de ces manifestations des étudiants ont été blessés et immédiatement pris en charge.
Le Conseil salue l'esprit de dialogue qui a permis aux étudiants et à l'administration de parvenir à une sortie de crise.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

- Monsieur Ousseni ILLY, Mle 241 749 J, Maître de conférences agrégé en Droit public, catégorie P2, 2ème échelon, est nommé Conseiller spécial chargé des questions de gouvernance ;
- Monsieur Ismaël DIALLO, Mle 88 230 X, Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire, catégorie P2, grade initial, 1er échelon, est nommé Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

- Monsieur Aboudou Karim LAMIZANA, Colonel, est nommé Gouverneur de la Région du Centre-Est.

C. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

- Monsieur Yéwagnan Emile NIODOGO, Mle 216 585 N, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Deuxième Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Libreville (Gabon) ;
- Madame I. Antoinette Rose Chimène SENI, Mle 105 220 T, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Premier Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Ankara (Turquie) ;
- Monsieur Idrissa Nénin SOULAMA, Mle 91 917 S, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chargé d'études ;

- Monsieur Wendpanga Paterne KABORE, Mle 118 845 C, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
- Madame Myriam Aman WEDRAOGO/SOULAMA, Mle 105 148 D, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Ambassadeur, Représentant Permanent adjoint auprès de l'Office des Nations Unies à Nairobi (Kenya) ;

- Monsieur Bernard Tinbgouwaga TAGO, Mle 345 361 S, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Deuxième Conseiller près l'Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Addis-Abeba (Ethiopie) ;
- Monsieur Noraogo Jean Baptiste GAGRE, Mle 200 453 S, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Deuxième Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Washington (Etats-Unis d'Amérique).

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

- Monsieur Tidiane KABORE, Mle 58 770 S, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des moyennes entreprises du Centre I ;
- Monsieur Issouf KINTINGA, Mle 216 196 A, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des moyennes entreprises du Centre II ;

- Monsieur Wendeguibda Paul KABORE, Mle 44 075 W, Inspecteur des impôts, 1èreclasse, 16ème échelon, est nommé Directeur régional des Impôts du Centre ;
- Monsieur Benoît ZONGO, Mle 47 702 S, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé Directeur régional des Impôts du Centre-Ouest ;

- Madame Marie Moïse KABORE, Mle 44 070 W, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 14ème échelon, est nommée Directrice régionale des Impôts des Hauts-Bassins ;
- Monsieur Inoussa GUIRA, Mle 91 660 L, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur provincial des Impôts du Boulgou ;
- Monsieur Souleymane BERTHE, Mle 303 121 Z, Contrôleur des impôts, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial des Impôts du Noumbiel ;

- Madame Kani Emma Flavie KOULIDIATI/KO, Mle 119 284 J, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Trésorier ministériel auprès du ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales ;
- Monsieur Zuéyandé Roland OUEDRAOGO, Mle 96 935 Z, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Agent comptable de l'Ecole nationale de Police (ENP) ;

- Madame Fatoumata Bintou YAMEOGO/SANOU, Mle 104 952 B, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Agent comptable de l'Office national du contrôle des aménagements et de la construction ;
- Madame Nendouanou Annie Flavie BASSOLE/KANKO, Mle 119 277 R, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Percepteur spécialisé auprès du ministère de l'Urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat ;

- Madame Judith Esther Lagmawendé LANKOANDE/TAPSOBA, Mle 91 276 Y, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Percepteur spécialisé auprès du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière ;
- Madame Lydie SANON, Mle 24 902 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 15ème échelon, est nommée Percepteur spécialisé auprès du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques.

E. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET COUTUMIERES

- Madame Nouéba-I-Mwin Nina Augustine SOMDA, Mle 229 880 A, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice de la Prospective, de la planification et du suivi-évaluation.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

- Monsieur Adama OUEDA, Mle 119 741 A, Enseignant-chercheur, catégorie P2, 1er grade, 2ème échelon, est nommé Président de l'Université de Ouahigouya ;
- Monsieur Aboudramane GUIRO, Mle 110 970 L, Professeur titulaire, catégorie P1, 1er grade, 3ème échelon, est nommé Président de l'Université de Dédougou ;
- Monsieur Younoussa MILLOGO, Mle 110 974 V, Professeur titulaire, catégorie P1, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé de missions du Centre Universitaire de Banfora.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

- Madame Jokébed Layiani TANKOANO/LOMPO, Mle 104 303 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice des finances et de la comptabilité de l'Agence nationale de promotion des technologies de l'information et de la communication (ANPTIC).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédéà la nomination d'Administrateurs au Conseil d'administration :
- du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) au titre du ministère des Mines et des carrières ;
- du Service universel des communications électroniques (CSU) au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques ;
- du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi.

A. MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Karim ZIBA, Mle 229 862 T, Administrateur civil, Administrateur représentant l'Etat, au titre de la Primature au Conseil d'administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Goh Germain Zontowa ZADINI, Mle 232 625 H, Conseiller en emploi et en formation professionnelle, Administrateur représentant l'Etat, au titre de la Primature au Conseil d'administration du Service universel des communications électroniques (CSU) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE COMITE NATIONAL OLYMPIQUE ET DES SPORTS BURKINABE

- Monsieur Timbo ZONGO, Mle 51 945 J, Inspecteur principal des Douanes, en remplacement de Monsieur Trapsida ZONGO.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES SPONSORS

- Monsieur Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, Mle 23 19 284 H, Expert en communication, en remplacement de Monsieur Boubacar OUEDRAOGO.

Le Porte-parole du Gouvernement
Wendkouni Joël Lionel BILGO

Secteur minier au Burkina : Ce qu'il faut retenir du rapport 2020 de l'ITIE

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Une fois de plus, l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a sacrifiéà la tradition en rendant public son rapport. Il s'agit de celui de l'année 2020, qui a étéélaboré en juin 2022 et présenté un mois plus tard. Retour sur certains points de ce document.

En consultant ce 12e rapport de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF), l'on retient que pour les industries extractives au Burkina Faso, ce sont plus de 291 milliards FCFA générés en 2020.
Pour la réalisation dudit rapport, 17 sociétés minières ont été retenues par l'ITIE-BF. L'étude préparatoire a permis de retenir 800 millions FCFA comme montant à partir duquel une société minière est retenue pour faire la comparaison entre le montant qu'elle a déclaré avoir payéà l'Etat et celui que l'Etat a dit avoir reçu.

Fonds minier du développement local

Pour l'année 2020, le montant du Fonds minier du développement local (FMDL) payé par les sociétés minières est de 45 831 852 081 FCFA. Le rapport précise que le montant a été réparti au second semestre 2020 et au premier semestre 2021.
La contribution de l'Etat (20% des redevances proportionnelles) au titre de l'année 2020 s'élève à 27 584 807 287 FCFA. Le montant total du FMDL transféré aux communes et régions en 2020 est de 45 831 852 081 FCFA contre 11 081 220 705 FCFA en 2019, soit une augmentation de 34 750 631 376 FCFA.

Le montant total des taxes superficiaires collectées en 2019 et reversé en 2020 aux mairies et aux régions bénéficiaires s'élève à 1 727 743 993 FCFA. Dans le partage, les 13 régions ont reçu 172 774 399 FCFA, soit 10% et les 224 communes ont reçu 1 554 969 593 FCFA, soit 90%.

Les pays de destination

En 2020, ce sont 10,054 tonnes d'argent qui ont été exportées. La quantité d'or est de 62,67 tonnes. Le zinc est le minerai qui a été le plus exporté avec 168 093,25 tonnes. La valeur de ces trois minerais en milliard FCFA est de 2 116,03.
Les principaux pays de destination sont la Suisse, l'Inde, la Belgique, la France, les Emirat arabes unis, la Turquie, le Koweït, Monaco, le Mali, les Etats-Unis d'Amérique, la République Tchèque, le Portugal, le Canada, l'Italie et la Côte d'Ivoire.

94,36% de Burkinabè employés dans 14 sociétés

Sur les 17 sociétés minières retenues pour la comparaison des données, 14 sociétés ont déclaré le détail de leurs employés. Ces entreprises emploient 11 055 personnes en 2020. Les employés burkinabè représentent 94,36% contre 5,64% d'étrangers, rapporte le document. Les femmes représentent 7,54% des employés contre 92,46% d'hommes.

Cependant, selon les estimations de la Direction générale des études et des statistiques sectorielles du ministère en charge des mines (DGESS/MEMC), le nombre d'emplois créés serait de 51 631 employés (soit 0,68% de la population active) en 2020 identique au nombre obtenu en 2019.

Recommandations

Comme à l'accoutumée, l'ITIE-BF ne s'est pas contentée de divulguer seulement des chiffres ; elle a formulé aussi des recommandations, suite aux constats effectués durant les enquêtes.

Pour l'amélioration de la gestion du Fonds de réhabilitation et de fermeture des mines (FRFM), le rapport recommande de mener une étude juridique des différents textes réglementaires et des dispositions contractuelles en la matière qui permettra de définir ces obligations. « Nous recommandons également de s'assurer de la préparation et la publication périodique du rapport annuel conjoint exhaustif et complet de l'état et de la gestion du Fonds conformément à l'article 27 du Code minier », peut-on y lire.

Dans le cadre de la rédaction de ce rapport, l'équipe a constaté un rapprochement des données des entreprises avec celles de la DGMG (Direction générale des mines et de la géologie) concernant les volumes de production qui font ressortir des écarts significatifs. Ainsi, il est recommandé d'abord d'analyser et expliquer les écarts relevés mais également de vérifier d'autres sources de données sur la production autres que celles issues des déclarations des entreprises. Ces sources seront retenues dans les travaux de conciliation de la production dans les rapports futurs.

Dans la même dynamique, il est recommandé au comité de pilotage ITIE-BF d'accélérer la mise en œuvre des recommandations des rapports ITIE antérieurs.
En plus du rapport global, l'ITIE-BF a conçu une version simplifiée qui, selon les responsables, doit être utilisée pour le partage des informations afin de susciter le débat public. L'objectif est de contribuer à rendre meilleurs le processus ITIE-BF et la gestion du domaine minier au Burkina Faso.

Cryspin Laoundiki
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Société : « La gestion des conséquences de l'insécurité est plus difficile et plus problématique que l'anticipation, la prévention » (Sanoussa Gansonré, CESEPAD, expert en police de proximité)

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« Place et rôle de l'éducation et de la société dans la prévention des comportements déviants chez les jeunes ». C'est sous ce thème que les responsables du Cercle pour la prévention en matière sécuritaire, la promotion de la paix et du développement humain (CE.SE. PA. D) ont, sur initiative de la Coordination des femmes de la commune rurale de Sabcé, province de Sabcé, région du Centre-nord, et l'appui de Bissa Gold, animé une conférence publique. L'activité, tenue le mardi, 16 août 2022 à Sabcé, a regroupé des participants de services de sécurité, des coutumiers et religieux, des responsables d'organisations de femmes, de jeunes et d'autres organisations de la société civile ainsi que des autorités municipales et préfectorale.

Comme à Béguédo dans la région du Centre-est, le premier responsable du CE.SE.PA.D, Sanoussa Gansonré, expert et consultant en organisation de réseaux associatifs et en police de proximité, et son équipe sont revenus sur les enjeux de l'éducation, notamment dans le contexte actuel du Burkina. De leur avis, l'éducation doit être une réelle préoccupation pour l'ensemble des Burkinabè, au regard du délitement de la société.

Le cérémonial d'ouverture de la conférence

Cette conférence publique, typiquement conçue par le CE.SE.PA.D pour répondre aux besoins des populations, vise à jeter les bases d'une éducation porteuse d'espoir dans la prévention des comportements déviants chez les jeunes.

« Les comportements déviants qu'on observe aujourd'hui trouvent leurs sources dans la défaillance ou démission parentale. Cette démission se manifeste par l'inexistence d'une vision noble et d'une feuille de route pour l'éducation des enfants, un faible attachement enfant/parent, aucun contrôle des faits et gestes, une fréquence des reproches et des punitions, aucune initiative d'éducation religieuse ou d'instruction civique, absence d'intimité des parents et autres membres de la famille, des parents alcooliques, noctambules…qui tiennent des propos obscènes… (…). Il n'existe pas de mauvais enfant, il n'y a que des mauvais comportements », a, en partie, campé M. Gansonré.

Pour parvenir au résultat escompté, Sanoussa Gansonré et son équipe ont misé la communication sur les causes et conséquences des comportements déviants sur la sécurité, le vivre-ensemble et le développement ; les stupéfiants (notion, conséquences de leur consommation et comment s'en sortir) avant de donner quelques recettes pour une éducation préventive de l'insécurité et productrice de cohésion sociale, de vivre-ensemble et de développement.

Les conférenciers ont également abordé le rôle de la société dans la prévention des comportements déviants et le profil d'une mère et d'un père-modèle en matière d'éducation ainsi que la co-production sécuritaire avec les services de sécurité.
La province du Bam (dont Sabcé est l'une des communes), victime des attaques terroristes, abrite aussi de nombreux déplacés internes.
Ces personnes déplacées sont, pour la plupart, installées dans les périphéries de Kongoussi (chef-lieu de la province, à quinze kilomètres de Sabcé) et dans des villages environnants.

Le conférencier principal, Sanoussa Gansonré.

« Au regard de l'étau terroriste qui se resserre autour des zones, il paraît indispensable que des mesures préventives soient largement déployées dans cette province. Ces mesures préventives incluent la prévention de possibilités de recrutement de jeunes par les terroristes et la création de toute complicité nocive à la paix et à la cohésion sociale. L'affluence de personnes déplacées internes, au-delà des contingences économiques à gérer, peut être facteur d'aggravation de l'insécurité en ce que les jeunes hommes peuvent être recrutés par les groupes armés qui leur proposeront de meilleures conditions de vie. Les jeunes filles seront des proies faciles à la prostitution qui engendre également d'autres formes de délits et de criminalité», analyse l'expert Gansonré, principal conférencier à cette journée de communication.

Le défi ou le pari de la prévention ne se pose pas en termes de nécessité, mais plutôt de stratégie et d'actions créatrices de résultats plus ou moins immédiats, poursuit-il, précisant que c'est une question d'existence qui interpelle tous les citoyens à tous les niveaux. C'est pourquoi invite-t-il les populations de la province du Bam et les ressortissants à développer toute sorte d'initiatives pour préserver la quiétude actuelle et consolider la sécurité afin d'éviter que la localité ne sombre et devienne inaccessible.

Pendant plusieurs heures de communication, alternée par des échanges et témoignages, les participants ont unanimement reconnu et loué l'impact de cette conférence publique dans les changements de comportements des populations (une première conférence-test ayant eu lieu dans la même commune en avril 2022).

Lire aussi« La mère éducatrice est une femme de pudeur, le père éducateur reconnaît son épouse et la valorise »

Des témoignages sur l'abandon de la consommation de stupéfiants par des élèves et autres jeunes du secteur informel, le respect du code de la route et la soumission aux parents d'enfants jadis considérés comme rebelles ainsi que sur l'amélioration des relations dans les couples et les familles ont foisonné au sein des participants.
C'est pourquoi, la responsable de la coordination des femmes de Sabcé a, tout en remerciant Bissa Gold pour son soutien à la tenue de cette conférence publique et le CE.SE.PA.D, plaidé pour trois à quatre autres cadres de ce type et plus élargis pour permettre aux nombreux femmes et jeunes de pouvoir tirer directement substance des nombreux enseignements et astuces de cette conférence, qu'elle qualifie d'exceptionnelle.

« Cette formation est très bénéfique. Nous profitons vraiment pour demander à d'éventuels partenaires de nous permettre d'avoir d'autres conférences du genre et élargies à plusieurs femmes. Aujourd'hui, nous sommes 50 à avoir participé, demain, si on atteint 100, ce sera très bien parce que la femme, quand elle apprend quelque chose, elle partage autour d'elle. (…). Beaucoup de jeunes se sont mariés tôt, ils ne se connaissent pas dans la gestion d'un foyer, d'une famille. Avec ce que nous avons appris, je dirais qu'il est important que de nombreux jeunes puissent bénéficier de ces conférences. Avec une telle formation, les jeunes seront épanouis dans leur couple et les femmes sont très heureuses d'avoir appris sur l'éducation des enfants », loue la coordinatrice des femmes de Sabcé.

Pour ce leader d'association, cette conférence va porter d'énormes fruits par le changement de comportements qu'elle va induire. « Nous avons profité pour prendre le contact de la structure, le CE.SE.PA.D, pour que ce genre d'actions puisse vraiment se poursuivre dans notre province et partout au Burkina », a-t-il projeté.
De l'avis de la participante Odile Sawadogo, le contenu de cette conférence publique peut ramener la paix dans un pays.

Mme Nacanabo, agent public, suggère que les prochaines communications puissent s'étaler sur plusieurs journées, pour permettre aux communicateurs de décliner tout le contenu des modèles.

Le représentant des organisations de la société civile de Sabcé, Boureima Ouédraogo, lui, apprécie notamment le développement sur les notions de cohésion sociale dans la famille, dans la société, les notions de paix et de lutte contre l'insécurité par les comportements individuels. « Donc, c'est vraiment très heureux que je ressors de cette formation et à partir de là, je suis sûr qu'on aura une autre attitude dans notre vie conjugale ainsi que dans la vie sociétale. Cela va nous permettre de nous organiser pour que la paix et la cohésion sociale s'installent entre nous dans la sociétéà la base », a confié Boureima Ouédraogo.

« Il est revenu sur l'éducation des enfants, en expliquant que certains parents ont parfois peur d'adresser la parole à leurs propres enfants. (…). Sincèrement, je suis dans ce cas. J'ai peur de mon propre enfant, que j'ai mis au monde. Quand je dis un, il dit deux. J'ai tout fait, jusqu'à l'envoyer à l'internat. C'est moi qui me suis occupée de lui par mes petits travaux. Je pensais que l'internat allait le changer, mais il est revenu pire. Quand je lui dis de faire quelque chose, il fait ce qu'il veut. Il a passé le BAC cette année, mais il n'est même pas allé au second tour. La conférence m'a beaucoup touchée, j'ai eu beaucoup d'astuces qui vont m'aider. Voilà pourquoi je souhaite que cette conférence se multiplie pour que les enfants comme le mien puissent suivre directement », se confie cette participante.

Lien utile« Il faut s'attendre à ce que la situation ne s'améliore pas, si les différents acteurs ne jouent pas leur rôle »

O.H.L.
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Droits des femmes en Afrique : Les 9 recommandations de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples sur la violence numérique

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La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples a formulé 9 recommandations à l'endroit des Etats en ce qui concerne la violence numérique. Elles ont étés établies lors de sa 72e session ordinaire, qui a eu lieu virtuellement, du 19 juillet au 2 août 2022. Synthèse !

Dans l'optique de s'assurer du respect des droits des femmes, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples s'est penchée sur les femmes et le numérique. A travers la résolution CADHP/RES. 522 (LXXII) 2022 sur la protection des femmes contre la violence numérique, elle a suggéré 9 recommandations. Il s'agit en premier lieu de lutter contre les violences numériques à l'égard des femmes.

En effet, selon la commission, les Etats doivent réviser ou adopter une législation visant à lutter contre toutes les formes de violence numérique et élargir la définition de la violence basée sur le genre pour y inclure la violence numérique à l'égard des femmes, y compris le cyber-harcèlement, les discours haineux sexistes, entre autres violations liées aux TICs.

En second lieu, elle propose de faire des recherches sur la violence numérique à l'égard des femmes. Pour elle, les pays africains doivent entreprendre des recherches sur la violence numérique à l'égard des femmes. Ces recherches doivent inclure des études et l'ajustement des statistiques criminelles sur la violence numérique à l'égard des femmes afin d'identifier les besoins législatifs et non législatifs.

Les hommes et les garçons doivent aussi être impliqués. Comme troisième recommandation, elle souligne qu'il faut sensibiliser les garçons et les hommes. Cela à travers des campagnes impliquant toutes les parties prenantes concernées. Ces programmes doivent s'attaquer aux causes profondes de la violence numérique à l'égard des femmes dans le contexte général de la violence basée sur le genre, afin d'apporter des changements dans les attitudes sociales et culturelles et de supprimer les normes et les stéréotypes liés au genre, tout en favorisant le respect des droits fondamentaux dans l'espace en ligne, en accordant une attention particulière aux plateformes de médias sociaux.

Les femmes journalistes prises en compte

Quatrièmement, il s'agit de faciliter l'éducation des femmes en matière de technologie numérique. La Commission a rappelé que les gouvernants doivent de plus en plus faciliter l'accès des femmes à l'éducation dans les domaines de la technologie numérique afin de supprimer le fossé numérique entre les sexes, et assurer la diversité des sexes dans le secteur de la technologie.

En cinquième lieu, elle demande à ce que les professionnels en charge des victimes de violence numérique soient obligatoirement formés. Il faudra élaborer et dispenser une formation obligatoire et continue à l'intention des praticiens et des professionnels qui s'occupent des victimes de la violence numérique, y compris les autorités chargées de l'application de la loi, le personnel des services sociaux et de la santé des enfants, les acteurs de la justice pénale et les membres du pouvoir judiciaire.

Comme sixième résolution, il a été demandé de promouvoir la coopération. La résolution 522 de la commission recommande de garantir et faciliter une coopération effective entre les autorités chargées de l'application de la loi et les prestataires de services, concernant l'identification des auteurs et la collecte de preuves, ce qui devrait se faire dans le plein respect des droits et libertés fondamentaux et des règles relatives à la protection des données.

La septième est la prise en compte de la sensibilité des victimes. Le mécanisme africain de protection des droits humains propose la mise en œuvre des politiques favorables aux victimes et sensibles au genre dans le traitement des cas de violence numérique à l'égard des femmes.

En huitième lieu, il a été suggéré d'assurer la protection des femmes journalistes. Notamment celles qui travaillent sur le numérique doivent être protégées contre la violence numérique, y compris l'éducation aux médias sensibles au genre et la formation en sécurité numérique.

La dernière recommandation c'est-à-dire la neuvième est consacrée à l'abrogation des législations vagues. La commission recommande aux différents Etats d'abroger les lois vagues et trop larges sur la surveillance, car elles contribuent à la vulnérabilité actuelle des femmes journalistes.

Selon la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples cette résolution constitue un meilleur instrument de protection des droits des femmes sur le continent. Les Etats, dans le respect de leurs engagements internationaux, devraient prendre des mesures pour rendre opérationnelle cette importante résolution de la Commission Africaine des droits de l'homme et des peuples. Il faut rappeler que la Commission veille à la protection et à la promotion des droits de l'homme et des peuples sur l'entièreté du continent africain.

Lefaso.net
crédit photo afriksurvey.com

Source : https://www.achpr.org/fr_sessions/resolutions?id=558

Photographie : Petits conseils pour les apprentis

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Chaque 19 août, le monde célèbre la journée de la photographie. En prélude à cette journée, nous proposons quelques conseils à tous ceux qui font leurs premiers pas dans le 8e art et qui ne savent pas souvent par où commencer.

Nombreux sont ceux qui pensent que c'est l'appareil qui fait le photographe. Ces personnes ont tendance à vouloir se dégoter un appareil photo hors de prix. Non. Ce n'est pas toujours le cas. C'est une erreur de penser qu'un appareil photo haut de gamme ou un objectif de dernière génération vous permettra de faire de meilleures photos.

Cela dit, un appareil bien côté offrira de meilleurs aspects techniques tels que l'autofocus ou la stabilisation. Mais, le plus important demeure la maîtrise des bases et le regard de celui qui tient l'appareil. Pour débuter, un budget de 300 000 C FA maximum suffit pour acquérir du matériel entrée de gamme comme des compacts Sony ou Nikon ou les reflex comme le Nikon D3100.

Aussi, il ne suffit pas d'avoir un appareil photo entre les mains. Il faut apprendre des devanciers dans le domaine au quartier ou sur le net. Il existe plusieurs sites spécialisés sur la pratique photographique pour novices et professionnels comme http://objectif-photographe.fr. Il y a aussi des YouTubeurs Steven (https://www.youtube.com/c/STEVENLATHOUD/videos) , Olivier Schmitt (https://www.youtube.com/c/OlivierSchmittPro/videos) ou Pierre Boisseaux (https://www.youtube.com/c/PierreBoisseaux/videos) qui font des tests et comparaisons de matériels. Vous pouvez également lire des ouvrages de référence comme « L'Oeil du photographe et l'art de la composition » de Michael Freeman.

Autre conseil, pour apprendre à mieux connaître votre appareil photo, ne photographiez pas en mode automatique, vous savez le mode représenté par la lettre “A”. Choisissez plutôt le mode manuel avec la lettre “M”. Avec ce mode, c'est vous qui contrôlez les paramètres de l'appareil tels que les ISO, la vitesse d'obturation, etc.

Quand on débute en photographie, l'on doit bannir la timidité de son vocabulaire et cultiver sa curiosité. Laissez-vous emporter par votre imagination et votre créativité. Photographiez les personnes statiques ou en mouvement, les animaux, les arbres, le paysage, etc. Photographiez sous plusieurs angles de vue : en plongée, en contre-plongée, à la hauteur des yeux. Testez l'appareil sans le flash si celui-ci est incorporé. Testez l'appareil dans toutes les conditions possibles en extérieur comme en intérieur, en basse lumière. C'est en forgeant que l'on devient forgeron. Alors, pratiquez ! Fixez-vous un objectif de photos à réaliser par jour ou par semaine.

En photographie, la poussière est l'ennemi numéro 1 à abattre. Il faut prendre soin de votre appareil qui, il faut le rappeler à une durée de vie selon qu'il est compact, bridge, reflex ou hybride. Il faut éviter de le nettoyer à tout-va et penser à le ranger dans un sac adapté. N'utilisez pas également de l'eau pour nettoyer l'objectif de votre joujou.

Ces conseils ne sont pas exhaustifs, alors prenez le large et ouvrez votre regard et votre esprit à tout ce qui vous entoure. Comme l'affirme Henri Cartier-Bresson « Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur ».

Fredo Bassolé
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Rentrée académique 2022-2023 : Inscrivez-vous à l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM) pour apprendre les métiers du numérique

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L'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM) porte à la connaissance des nouveaux bacheliers et parents d'élèves que les inscriptions sont ouvertes au sein de son établissement.

L'ISCOM offre des formations théoriques et pratiques aux métiers du numérique assurées par des professionnels expérimentés et des enseignants aguerris dans des filières innovantes :
- le journalisme numérique
- la communication numérique des organisations
- la création publicitaire numérique

Conditions d'admission pour la Licence :
- Journalisme numérique, communication numérique des organisations, création publicitaire numérique : Bac A, D, G,

Débouchés professionnels :
- En journalisme numérique : Journaliste, Web-journaliste, Rédacteur Web, Bloggeur professionnel, Content manager, data-journaliste, etc.
- En communication numérique des organisations : Community manager, chargé de communication, attaché de presse, chargé de relations publiques, etc.
- En création publicitaire numérique : Web-marketeur, Concepteur-rédacteur, Média-planneur, Responsable marketing digital, Chef de publicité, Chargé de création publicitaire, infographiste, etc.
-
- Modalités d'inscription :
L'admission se fait après un dépôt de dossier et un entretien de motivation.
NB : effectif limitéà 20 par promotion

Plus de renseignements au :
72 83 05 05
56 91 75 75
Ou consultez notre site web : www.iscom-bf.net

ISCOM : Les métiers du numérique, les clés de l'avenir !

Soutien aux groupes armés terroristes au Mali : La France dénonce des "accusations infondées et insultantes"

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Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU), le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a accusé l'armée française d'être de connivence avec les groupes armés terroristes.

Pour le nouveau commandant de la force Barkhane, le général Bruno Baratz, les accusations sont infondées et insultantes.

« C'est un petit peu insultant de leur part, parce qu'effectivement, nous avons tout fait pour nous battre jusqu'au bout. Même au moment du désengagement, il y avait eu un accrochage entre le personnel de la 13e DBLE et un groupe de l'EIGS, faisant deux morts dans les rangs de l'EIGS. C'est étonnant de nous accuser aujourd'hui d'appuyer et de soutenir le terrorisme ».

Des propos tenus par le général Bruno Baratz lors d'un entretien avec un envoyé spécial de RFI.

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