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Plainte des parents des victimes de l'inondation de la mine de Perkoa : Le jugement prévu pour le 24 août 2022

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Suite au drame de Perkoa qui s'était soldé par la mort de huit mineurs, les parents des six victimes burkinabè avaient déposé plainte le 28 avril 2022 contre X pour « tentative d'homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger ».

Selon nos confrères de Radio Oméga, la plainte déposée au tribunal de grande instance de Koudougou, les poursuites ont été effectivement engagées le 11 août et 2 personnes ont même été placées sous mandat de dépôt. Le procès devrait s'ouvrir le 24 août prochain.

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Cohésion sociale : « Attention au risque d'une vraie guerre civile », prévient l'ancien ministre Alpha Barry

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Dans la déclaration ci-dessous, l'ancien ministre des affaires étrangères Alpha Barry, s'exprime sur les appels à travers des audios, à l'extermination dune certaine communauté dans la région du Sud-Ouest. Il souligne que là où des exactions ont été commises contre une communauté, les terroristes en ont profité pour renforcer leur présence dans ces lieux. Il invite donc tous les Burkinabèà conjuguer leurs efforts pour ne pas créer des facteurs aggravants de la crise sécuritaire. Lisez plutôt.

La prise de parole sur les questions communautaires n'est jamais aisée. Mais il est des moments où se taire devient coupable, disait un homme politique africain. Les derniers appels à l'extermination des Peuls dans la région du sud-ouest de notre pays le Burkina Faso à travers des audios nous oblige à parler.

En effet, ce que nous entendons à travers certains audios qui circulent est plus qu'inquiétant pour des populations peuls innocentes installées dans cette région. C'est aussi inquiétant pour notre cohésion nationale et notre vivre-ensemble. Curieusement, certains appels sont lancés par des immigrés. Ces derniers trouvent-ils acceptable que si un burkinabè au Canada ou aux États-Unis commet un crime, canadiens et américains doivent exterminer tous les burkinabè vivant dans ces pays ? Je crois que non !

Je pense qu'il faut savoir raison garder dans cette affaire. Le rôle de nous intellectuels n'est pas d'allumer le feu, ni d'encourager la stigmatisation, les représailles et les exactions contre une communauté. C'est une grosse erreur que de penser qu'il faut aller s'en prendre à des innocents. Parce que partout où les gens ont pensé que c'était la solution, ils ont plutôt plongé leur région et leurs villages dans des drames.

Ce que nous avons constaté jusque-là, c'est que voulant se faire les justiciers de ces populations victimes d'autres populations en l'occurrence en voulant se faire les justiciers des peuls, les terroristes concentrent leurs efforts sur cette zone qui devient sinistrée à jamais.

Certes, nos FDS font de gros efforts jusqu'au prix de leur sang. Nous leur rendons hommage pour ces efforts et ces sacrifices mais savons qu'elles éprouvent des difficultés énormes dans la sécurisation de l'ensemble du pays. Nous devons continuer à les aider à faire un bon travail.

Sinon les mauvais exemples sont nombreux. Qu'est devenu Yirgou pour ne prendre que cet exemple. Il n'y a plus véritablement d'âme qui vive dans toute cette zone du centre-nord de notre pays depuis les tueries de janvier 2019. Les terroristes se sont organisés et ont semé la terreur chassant tout le monde. Nous avons tous pleuré des dizaines de FDS tombées dans cette zone à travers embuscades, explosion de mines artisanales, attaques de détachements. Aujourd'hui, Yirgou, Barsalogho, Foubé, Kelbo, etc toute cette zone n'est que l'ombre d'elle-même malgré l'installation de détachements militaires... et malgré les kolgweogos puis les VDP. Depuis lors, on n'a que des villages fantômes avec des centaines de milliers de déplacés à Kaya, à Barsalogho.

Donc, il nous faut conjuguer nos efforts pour ne pas créer des facteurs aggravants de la crise. C'est aux autorités, aux intellectuels que nous sommes et aussi aux fils de la région de faire comprendre que ce soit au Mali ou ailleurs au Burkina, s'en prendre aux populations peuls ne fait qu'aggraver la situation. Une fois qu'on aura exterminé les populations peuls (Dieu nous en garde et je touche du bois) dans leur campement, comment ça va se terminer ? Ceux qui auront commis ces forfaits auront-ils la paix après ! Je ne crois pas parce partout où on a choisi cette solution, les conséquences ont été plus graves. Y a t'il la paix et la sécurité aujourd'hui à Kaïn après la tuerie de 146 villageois peuls en février 2019 ? A Barga après l'extermination de 43 villageois peuls en mars 2020, etc ? Non ! Donc faisons la part des choses et ayons une approche plus lucide.

Lors de la visite du Président Mohamed Bazoum en octobre 2021, la partie burkinabè pendant la séance de travail entre les deux délégations à la Presidence du Faso, à eu droit à un exposé sur l'approche nigérienne avec une hypothèse de travail qui se résume à ceci : Si la majorité des terroristes sont peuls, plus de 90% des peulhs ne sont pas terroristes. Donc, il faut en tenir compte dans la gestion de la crise que nos pays traversent.

Mieux, il faut comprendre plutôt que la majorité des peuls sont victimes du terrorisme, pour ne pas dire que les peuls sont les premières victimes du terrorisme.

Combien sont-ils qui ont également fui leurs villages et leurs terres ? Combien sont-ils qui ont perdu leur bétail, la principale ressource économique de ces populations ? Combien sont-ils morts ? Le recensement des victimes du drame de Seytenga a fait ressortir que 90% des 86 victimes déclarées sont peuls. Et pourtant des audios ont circulé au lendemain de la barbarie de Seytenga pour appeler à s'en prendre aux peuls. Heureusement que les autorités politiques et coutumières se sont levées pour dire non. Il faut saluer leurs réactions. Cela doit continuer.

Il faut donc, au risque de me répéter, avoir une certaine lucidité dans l'approche, sinon on va plonger la région du sud-ouest comme d'autres régions de notre pays où on a choisi la stigmatisation, les représailles et les exactions comme solution.

En 2019, sentant le danger qui planait sur l'ensemble de notre pays au regard de l'évolution de la menace terroriste, j'ai personnellement pris mon bâton de pèlerin pour sensibiliser nos populations et prôner la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Je me suis rendu à Po, Léo, Tougan, Dedougou, Tenkodogo, Djibo, Dori, Bobo-Dioulasso, Banfora, Diébougou, Gaoua. Cette initiative personnelle avec d'autres bonnes volontés venait de la conviction qu'en tant qu'intellectuel, autorité (j'étais ministre) ou leader peul, il fallait parler à nos populations, avec un langage franc, sur les dangers qui nous guettaient à savoir le terrorisme et ses conséquences sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Des voix se sont élevées, même au plus haut niveau, pour dire que j'étais dans une opération politique ou de promotion personnelle. Et pourtant c'est ce travail qu'il fallait faire depuis le début et que nous devons tous continuer de faire.

Aujourd'hui, il revient donc aux autorités politiques, au fils des régions concernées intellectuels et coutumiers et à tous les leaders d'aller sur le terrain, de rencontrer les populations, de mener des actions fortes pour prôner la cohésion et le vivre-ensemble qui sont le ciment de notre nation. Sinon le risque d'une vraie guerre civile n'est pas loin. On doit être convaincu que ça n'arrive pas qu'aux autres.
Dieu nous en garde et nous garde ensemble !

Alpha Barry
Ancien Ministre

Réseaux sociaux : La CIL met en garde contre la diffusion de contenus d'incitation à la haine et à la violence

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La Commission de l'Informatique et des Libertés (CIL), garante de la protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel constate avec regret la publication, sur les réseaux sociaux, de contenus d'incitation à la haine et à la violence contre certaines communautés.

Elle rappelle aux internautes que ces espaces sont de libre expression, dans le respect des libertés et droits fondamentaux des uns et des autres, conformément à l'article 6 de la loi n°001-2021/AN du 30 mars 2021 portant protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel qui dispose : « Les technologies de l'information et de la communication sont au service de la personne humaine. Elles ne doivent porter atteinte ni à l'identité humaine, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles et collectives, et ni aux droits humains en général…».

Également, le code pénal en son article 322-4 punit d'une peine d'emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA tout discours ou écrit public qui justifie ou prétend justifier toute discrimination, toute haine, toute intolérance ou violence pour quelque motif que ce soit à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes.

Si ces discours ou écrits ont entraîné des violences envers les personnes et/ou des destructions de biens, la peine est de trois ans à dix ans et une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA.

Au regard de ce qui précède, la CIL met en garde instamment les utilisateurs des plateformes numériques (Internet, WhatsApp, Facebook, Tik Tok, etc.) qui enfreignent les dispositions sus-citées et les appelle à s'abstenir de relayer tout discours incitant à la haine ou à la violence sous peine de sanctions.

La CIL invite également les internautes à une utilisation saine et responsable des plateformes numériques en général et des réseaux sociaux en particulier pour un mieux vivre ensemble.

Pour un mieux vivre ensemble et une cohésion sociale, utilisons les réseaux sociaux à bon escient.
Ouagadougou, le 16 août 2022

La Présidente de la CIL

Marguerite OUEDRAOGO/BONANE

Officier de l'Ordre de l'Étalon

Transport international de marchandises du Mali et développement des communes frontalières de Faramana et de Koloko au Burkina Faso

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Le transport de marchandises est primordial pour les échanges internationaux des pays sans façade maritime comme le Mali et le Burkina Faso, deux pays sahéliens d'Afrique de l'Ouest. En effet, « les experts de la Banque Mondiale rappellent que les coûts d'importation des produits internationaux à destination des marchés enclavés peuvent atteindre 15 à 20 % dans les zones enclavées africaines contre moins de 5 % dans le contexte des pays industrialisés » (Y. Alix et J. Pelletier, 2011, p.1). Cependant, malgré l'importance de ce secteur pour ces deux pays sans littoral, le Mali utilise le Burkina Faso comme zone de transit pour son transport international de marchandises.

Le transit de ce pays via le territoire burkinabè passe par les communes frontalières de Koloko et de Faramana. Pourtant, les territoires frontaliers souffrent souvent de leur éloignement car ils « sont souvent considérés comme étant «à la marge », (…) » (G. Hamez et F. Morel-Doridat, 2017, p. 2017). Le présent article vise à analyser l'impact du transit routier du Mali sur le développement à la base des communes frontalières de Koloko et de Faramana.

Nous avons ainsi effectué des entretiens avec les autorités communales, la douane et la police ainsi qu'avec des conducteurs concernés par le transit routier de marchandises du Mali à Faramana et à Koloko. L'étude traite du rôle de ces communes dans le transit, le corollaire de ce transit et les principaux facteurs de cet effet induit.

Koloko et Faramana : deux communes stratégiques pour le transit de marchandises du Mali via le Burkina Faso Koloko et Faramana sont deux communes frontalières et traversées par un corridor. Lorsque les Maliens utilisent les ports du Ghana, du Togo ou du Bénin pour leurs échanges, ils transitent par le Burkina Faso en passant par Ouagadougou, Bobo-Dioulasso avant de rejoindre Koloko ou Faramana qui sont des portes de sorties et d'entrées pour le transport international de marchandises du Mali via le Burkina Faso. Il existe cependant l'axe Ouagadougou-Ouahigouya-Thiou pour le désenclavement du Mali en passant par le Burkina Faso ; mais il n'est pas utilisé pour le transit de marchandises à cause de la distance et de l'insécurité. Koloko et Faramana jouent alors un rôle stratégique pour le désenclavement du Mali en passant par le Burkina Faso. Les arrêts et stationnements dans ces communes qui abritent des postes de la douane devraient en principe favoriser leur développement local.

Faramana et Koloko : communes frontalières faiblement développées

Malgré leur situation de communes frontalières et traversées par des corridors, Faramana et Koloko demeurent des localités très peu développées. Dans ces deux communes, l'accès à l'eau potable est presqu'identique et demeure insuffisant. Par exemple, le taux d'accès à l'eau potable se situe autour de 27,78 % à Faramana alors que la norme au Burkina Faso est d'une couverture théorique de 41,77%. En outre, il y a une insuffisance en points d'eau en saison sèche à Faramana. En plus, les données sur le plan sanitaire de ces deux communes confirment leur faible développement.

À Faramana, il y a trois (03) villages sur huit (08) qui ont un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) et un village qui n'a pas accès à un CSPS dans un rayon de 5 km. À Koloko, il y a quatre CSPS alors que la commune a dix-neuf villages. Au-delà de cette inadéquation spatiale par village à Koloko, il y a un centre de santé pour 6125 habitants tandis que la norme nationale est de un pour 10000 habitants. En plus, dans ces deux communes, en hivernage, en raison de l'impraticabilité des pistes, certains centres de santé ne sont pas accessibles.

Dans le secteur de l'éducation, tous les villages de ces deux communes ont des écoles primaires. On note un Collège d'enseignement secondaire général (CEG) à Faramana et un lycée et deux CEG à Koloko. Malgré l'existence de ces infrastructures, il y a une inadéquation entre l'offre en infrastructures et les besoins de la population. La demande est plus forte que l'offre éducative. Cette situation est surtout liée à l'accroissement très élevé de la population. Par ailleurs, Faramana ne dispose d'aucune infrastructure hôtelière. Dans ces deux communes, il n'existe aucune banque. Même l'activité commerciale est très négligeable. Les populations n'ont généralement pas accès à l'électricité en dehors de celles qui sont surtout dans les centres de Faramana et de Koloko. L'agriculture non mécanisée demeure la principale activité (90% des populations). Ainsi, il convient de s'interroger sur les facteurs de ce faible développement malgré la traversée des deux corridors utilisés pour le transit de marchandises du Mali.

Le transit du Mali via le Burkina Faso, un transit secondaire ?

Les échanges transnationaux du Mali à travers les ports de Nouakchott et de Conakry sont très faibles, faibles pour les ports du Ghana, du Togo et du Bénin. Les principaux ports maritimes pour le transport international du Mali sont respectivement Dakar (avec environ 66 à 67% du trafic) et d'Abidjan et San-Pedro (environ 22% du trafic) entre 2012 et 2016. Le graphique n°1 permet de cerner l'importance du flux de marchandises en transit via le Burkina Faso (passant par les communes frontalières de Faramana et de Koloko).

Graphique 1 : Trafic du Mali selon les couloirs de transit (2012-2016)

Le transit du Mali via le Burkina Faso qui passe par Faramana et Koloko se situe autour de 11% dans le transport international de marchandises de ce pays (O. Sigué et V. Zoma, 2019). Ce trafic à travers ces deux communes pris ensemble est presque la moitié de celui issu des ports ivoiriens et représente un sixième de celui issu du port de Dakar. Le transit routier du Mali à travers le Burkina Faso en passant par Koloko et Faramana apparaît donc secondaire dans le transport international de marchandises du Mali.

Le faible développement de ces communes malgré la présence des infrastructures de transport telles que les corridors et la présence des postes de contrôle de la douane pourrait alors se justifier par la part secondaire de ce transit dans le transport international de marchandises du Mali. Par ailleurs, la qualité des corridors de transit au Burkina Faso n'est pas dans une situation lamentable sauf surtout la portion de la route entre Fada N'Gourma et Koupéla. Mais, lorsqu'on compare les longueurs des corridors notamment les distances entre les ports de desserte de ce pays et la capitale Bamako, les ports utilisés par le Mali en transitant par Faramana et par Koloko au Burkina Faso sont les plus éloignés.

Ceux du Ghana se situent autour de 1 973 km, celui du Togo à 1 967 km et celui du Bénin à 1 880 Km tandis que les ports ivoiriens sont à 1 195 km et celui du Sénégal (Dakar) à 1 242 Km. Quant à Conakry qui est le port le plus proche de Bamako, le mauvais état de la route justifie en partie sa très faible utilisation par les transporteurs maliens.

Au-delà de l'offre portuaire des ports ivoiriens et de Dakar pour la conservation ou la conquête des transporteurs maliens, l'un des atouts de ces deux ports pour le Mali est le développement du transport multimodal via ces deux ports. Le facteur distance ainsi que la présence du rail expliquent le faible transit du Mali via le Burkina Faso notamment dans les communes frontalières de Faramana et de Koloko entraînant ainsi en partie leur faible développement local.

En somme, les communes de Faramana et de Koloko ont un rôle stratégique dans le transport international du Mali via le territoire burkinabè car elles sont à la frontière du Mali et sont traversées par un corridor. Cependant, malgré ces deux atouts, ces communes qui abritent des postes de contrôle de la douane, de la police et de la gendarmerie et obligeant ainsi les conducteurs en transit à y marquer un arrêt pour les formalités d'usage, sont encore peu développées. Le transit routier n'a pas pu favoriser pour le moment un développement évident dans ces deux localités. Le transit de marchandises du Mali via ces deux communes a juste un effet couloir sur le développement territorial de Faramana et de Koloko car ce transit joue un rôle secondaire dans le transport international de marchandises du Mali.

Références bibliographiques

Alix Yann et Pelletier Jean-François, 2011, « Territoires enclavées et opportunités de marché : analyse des performances logistiques des corridors de transport en Afrique subsaharienne », in Organisation et Territoire, Volume 20, n°1, pp.41-52.

Hamez Grégory et Morel-Doridat Frédérique, 2017, « Les espaces frontaliers, des espaces à la marge ? La France des marges », in Presses Universitaires de Rennes (PUR), pp.217-229.

Ministère des transports (M.T.), 2017, Annuaire statistique 2012-2016, résultats 2016, Bamako, 90 pages.

Sigué Osseny et Zoma Vincent, 2019, « Burkina Faso, pays stratégique du désenclavement du Mali et du Niger : exemple du transit routier de marchandises », In Lɔŋgbowu, Revue des Lettres, Langues et Sciences de l'Homme et de la Société, n°009, Vol. 1, Juin 2020, pp.361-375.

Burkina : Incident lors du lancement du Front patriotique, un appel à une introspection et à la projection !

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Le lancement du Front patriotique, le 4 août 2022 à Ouagadougou s'est fait sous tensions, des individus ayant été appréhendés par des organisateurs comme perturbateurs, positionnés pour « semer la merde et empêcher la tenue de l'activité». Le député de l'Assemblée législative de Transition (A.L.T), Mohamed Koumsongo, y est formellement indexé et une action en justice est engagée par les organisateurs contre lui. Ce dernier, pour sa part, se défend d'avoir eu une quelconque mauvaise intention de perturber la cérémonie. Au-delà de toutes les tergiversations, cette actualité, qui n'honore pas les acteurs de la vie publique, pose un problème de fond, dont les responsabilités immédiates et lointaines doivent être situées afin d'interpeller ceux qui croient que le Burkina doit répondre à leurs caprices. On ne peut pas avoir aussi construit un environnement monstrueux et vouloir se plaindre d'être victime de l'atmosphère que cela engendre.

Une certaine classe d'aînés a failli à son rôle d'éduquer les petits-frères aux valeurs que, eux, ont reçues de leurs prédécesseurs. Le pire, c'est qu'elle ne s'est pas arrêtée à là ; elle a utilisé les jeunes de la mauvaise manière, dans des canaux pernicieux, pour soit atteindre des buts personnels soit préserver des acquis. Ce qui se passe aujourd'hui n'est, en partie, qu'une conséquence de ce qu'une certaine génération d'aînés a manquéà son devoir d'éveil des consciences et de transmission de valeurs.

Ce qu'il convient d'appeler « affaire Front patriotique et Mohamed Koumsongo » (pour ne prendre que cet exemple pour prétexte) pose un réel problème et interroge des gens, des devanciers. Il n'est pas à prendre comme un acte isolé, car bien avant également, la conférence de presse de Yéli Monique Kam a subi les mêmes actes inciviques.

Comment se fait-il qu'après tout ce que le pays a connu, de l'insurrection populaire de 2014 à ce jour (pour ne considérer aussi que cette époque contemporaine), l'on en soit encore à des agissements pareils ? Pourquoi jusque-là, personne ne veut se sentir responsable des tares que traverse à un moment donné le Burkina Faso ? Pourquoi noie-t-on les causes des problèmes dans leurs effets, au lieu d'aller à la racine ?

Le délitement de la société a bien des responsables, il faut le dire, le relever et rappeler aux auteurs qu'ils y sont pour quelque chose, soit pour n'avoir pas joué leur rôle, le rôle que leur position sociale et politique leur a conféré, soit pour avoir sciemment fait mauvais usage des plus jeunes.

« Honnêtement, nous n'avons pas transmis à nos petits-frères, ce que nos grands-frères nous ont donné comme valeurs, éducation et formation politique ». Cet aveu d'un ancien ministre et homme politique sur une chaîne télé de la place en dit long sur la conscience que certains, qui se comportent aujourd'hui en victimes face à certaines pratiques, doivent se faire.

On a utilisé la jeunesse pour des querelles personnelles et pour parvenir à des fins politiques. Et sans vergogne ! Certains de ces acteurs ne semblent même pas imaginer le Burkina Faso sans eux.

Dans ce pays, et à des époques récentes, des leaders et organisations politiques ont payé des gourdins pour distribuer à des jeunes contre des grévistes. Ils ont payé des outils et des crédits de communication pour des jeunes, recrutés à cet effet, pour insulter et salir des adversaires politiques, parfois du même parti politique. On a réuni des jeunes en séminaire, pour leur apprendre sur comment attaquer un adversaire politique ou tout autre Burkinabè avec qui on ne partage pas une vision.

Les mêmes acteurs se trouvent encore en train d'embarquer les jeunes, à travers moultes initiatives, vers des destinations réelles que, eux seuls, ont en ligne de mire. Il y a seulement quelques jours, sur cette actualité d'incivisme d'un autre degré, le confrère des 1 200 logements, Le Pays, s'indignait et s'inquiétait du ‘'phénomène'' des « gros bras » au Burkina et leurs agissements gangstéristes. Ce phénomène qui a prospéré dans d'autres pays ne peut avoir la même allure, le même contenu au Burkina…, si certains hommes politiques (et mêmes certains civils privilégiés de la société) ne s'en étaient pas servis pour de sales besognes.

Pas plus tard que le samedi 16 juillet 2022, alors que les journalistes étaient mobilisés autour d'une rencontre statutaire d'un parti politique, un confrère d'une télé privée s'est vu menacer par un des « gros bras »‘'du parti'', postés aux alentours de la salle où se tenaient les échanges. D'un ton arrogant et biceps mis en exergue, il menaçait de casser même la caméra du journaliste, s'il le filmait, alors que le confrère, las de la longue attente, était en train de placer sa caméra sur son trépied.

Tous ceux qui croient utiliser hideusement des jeunes pour assouvir leurs caprices et désidératas récolteront les conséquences, directement ou indirectement, au moment où ils se rendront compte que leur position politique ou publique n'était qu'éphémère. Cela a été vrai pour les dirigeants et puissants d'hier, elle le reste pour les dirigeants et puissants d'aujourd'hui et vaudra pour ceux de demain.

Que ceux qui se croient être leaders politiques, civils, et ceux à qui Dieu a donné les moyens financiers et matériels dans cette société burkinabè (où la masse est indigente) se rappellent à tout acte qu'ils posent, que ces populations-là n'aspirent qu'à une vie en paix, dans un environnement de quiétude. Le plus grand service que ce type de Burkinabè puissent donc rendre à ce peuple burkinabè-là, c'est au moins de transmettre aux jeunes générations, un Burkina intact, comme ils l'ont hérité. Il faut donc commencer par utiliser les organisations (surtout politiques et civiles), sa position dans la société, pour travailler pour la société de demain.

Oumar L. Ouédraogo
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Université de Ouahigouya : La salle de reprographie partie en fumée

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La salle de reprographie de l'université de Ouahigouya est partie en fumée ce 16 août 2022, rapporte un responsable de ladite université joint au téléphone par nos confrères de Oméga Médias.

Celui-ci a laissé entendre que l'incendie a été constaté ce matin et s'est limitéà la salle de reprographie oùétaient stockés des documents, essentiellement des copies de composition.

Jusqu'à présent, l'origine de l'incendie demeure un mystère et les supputations vont bon train entre acte terroriste et incendie d'origine électrique.

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Source : Omégas médias

Corridors écologiques Po-Nazinga et de Nazinon : Des avant-projets de lois en cours de validation

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Le ministère de l'Environnement, de l'énergie, de l'eau et de l'assainissement tient les 16 et 17 août 2022 à Ouagadougou, un atelier national pour la finalisation des avant-projets de lois portant création et classement des corridors écologiques Po-Nazinga et de Nazinon. La rencontre vise à mieux prendre en compte les conclusions des travaux des experts et actualiser les avant-projets de lois.

Suite au projet de Partenariat pour l'amélioration de la gestion des écosystèmes naturels (PAGEN), exécuté en 2002 et 2007 avec le financement de la Banque mondiale, deux corridors écologiques de migration de la faune ont été constitués. Le premier corridor relie le parc national de Pô dit Kaboré Tambi (PNKT) à la forêt classée/Ranch de gibier de Nazinga. Le deuxième relie le PNKT à la Red volta valley au Ghana. Face à la pression anthropique devenue très forte à cause du phénomène d'accaparement des terres, il est plus que urgent que des mesures juridiques et foncières soient entreprises pour sécuriser ces deux corridors, d'où ces avant-projets de lois portant création et classement des corridors écologiques Po-Nazinga et de Nazinon.

L'UICN a réitéré son engagement à accompagner le Burkina dans la mise en œuvre de ces politiques environnementales

Cette rencontre de 48 heures, àécouter la ministre en charge de l'environnement, Maminata Traoré vise à mieux prendre en compte les conclusions des travaux des experts et actualiser lesdits avant-projets de lois. Car, a-t-elle rappelé, c'est en 2019 que plusieurs acteurs étatiques et non étatiques se sont regroupés au sein d'un groupe de plaidoyer pour relancer le processus de classement des deux corridors. La conclusion des travaux de ce groupe, a-t-elle poursuivi, a permis à son département de mettre un comité technique de travail chargé d'examiner les propositions faites par ce groupe.

Cette rencontre vise à mieux prendre en compte les conclusions des travaux des experts et actualiser lesdits avant-projets de lois

Ce comité, prenant en compte les travaux du groupe de plaidoyer, a élaboré deux avant-projets de lois en vue de donner un régime juridique approprié aux deux corridors. Ils ont également été soumis à l'examen d'un comité technique de vérification. La finalisation de ces avant-projets de lois, à en croire Mme Traoré, permettra de sécuriser ces couloirs de migration des animaux en particulier les éléphants entre les différentes aires protégées de manière à faciliter la satisfaction de leurs besoins d'alimentation, de reproduction. « Ma présence ici ce matin vise à vous encourager pour les travaux, mais surtout à souligner l'importance que le gouvernement accorde à la préservation des écosystèmes d'importance stratégique que sont les corridors », a-t-elle déclaré.

Le chef du programme de l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN) au Burkina Faso, Dr Jacques Somda, est particulièrement ravi que son institution soit associée à ce processus visant à sécuriser un espace important pour la survie et biodiversité et des populations qui en dépendent pour leur moyens d'existence. Ce processus, a fait savoir Dr Somda, permettra aux populations, de tirer toutes les opportunités que leur offrent les terres au Sahel.

Avant de quitter la rencontre, la ministre a sacrifiéà la traditionnelle photo de famille

Le projet, financé par le gouvernement italien et mis en œuvre à travers le mécanisme global de la convention des nations unies pour combattre la désertification dans trois pays dont le Burkina Faso, le Ghana et le Niger sont concernés et vise à accompagner l'amélioration des politiques et à motiver les populations pour la restauration des terres, condition sine qua non de la valorisation des opportunités économiques qu'elles peuvent offrir. « Je saisis cette occasion pour réitérer l'engagement de l'UICN auprès du gouvernement du Burkina dans la mise en œuvre de ces politiques environnementales capables de fournir des motivations nécessaires aux populations pour un développement durable », a-t-il lancé.

Obissa Juste MIEN
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Le bal des hypocrites !

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Il est des actes politiques qui, pour peu que l'on ait été instruit à la chose publique, ne laissent pas indifférent, tant la ficelle est grosse. Considérée à sa juste valeur, la politique, en tant que pratique, est l'exercice du pouvoir dans une perspective vertueuse. Pure idéalisme ! Serait-on tenté de s'écrier, avec raison peut-être, car dans la réalité pratico-pratique, les choses se passent de façon différente, vu que pour certains, la politique est le lieu par excellence du vice.

Le vice, en effet, est répandu en politique. Une attitude qui porte communément le qualificatif de politicien. Dès lors, ce qu'il ne sera pas nécessaire de faire ici, il faut établir la différence entre le politique ou la politique et le politicien ou la politicienne. En tout état de cause, le propre de la politique politicienne, celle qui s'attache à défendre l'intérêt individuel au détriment du bien commun, celle qui place l'individu au-dessus du peuple, donne l'image du mensonge, de la duplicité et sombre dans une hypocrisie absolue.

L'hypocrisie, assurément, est l'expression de la dissimulation, du faux-semblant, et ces derniers temps, les politiques ont gratifié les Burkinabè d'un bel exercice d'hypocrisie à la limite du scandale politique. C'est la lamentable comédie qui a été servie aux hommes intègres ce jour du 4 aout dernier, sacrifiant à la souillure cette date historique. La ronde des perdants. Le jeu de dupes. Quelle injure au peuple burkinabè ! On l'aura compris, la comédie en question concerne l'acte inaugural du fameux Front Patriotique, comme si les Burkinabè n'avaient pas compris que, en réalité, on fait du neuf avec du vieux.

Ce mouvement n'est rien d'autre que du vent, à l'image de sa charte qui est vide de tout contenu et qui brasse de l'air comme un ventilateur, auquel on aurait préféré l'autre ventilateur qu'est cette belle danse sénégalaise. Une charte, qui ne mérite pas qu'on s'y attarde, qui fait étalage de son manque d'inspiration et du déficit de créativité de ses auteurs.

On peut s'interroger sur la pertinence d'un tel Front Patriotique quand on sait qu'il ne regroupe que l'ensemble des organisations politiques et parapolitiques qui constituaient le pouvoir déchu du 24 janvier dernier, c'est-à-dire il y a seulement sept mois. Il s'agit précisément du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), ou de ce qu'il en reste, et de ses acolytes, thuriféraires et autres encenseurs qui ont dirigé ce pays pendant six ans en le laissant en pleine déliquescence. La situation qui est celle de ce pays aujourd'hui ne date pas de six mois, et si l'on en est là, c'est que la gouvernance précédente n'a pas su faire face de façon responsable.

A-t-elle sous-estimé les forces en face ? A-t-elle laissé la situation se gangréner jusqu'à l'amputation pour favoriser des agendas cachés ? Par ailleurs, puisque c'est l'un des éléments fondateurs de ce Front Patriotique, qu'est-ce que cette gouvernance a entrepris comme action à l'époque pour faire exécuter le mandat d'arrêt international émis contre Blaise Compaoré ? Comme il est facile de faire aux autres le reproche de sa propre inaction ! « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », dit-on.

Quoiqu'il en soit, cette gouvernance a fait preuve d'amateurisme et d'incompétence, en plus de souffrir d'amnésie, amnésie chronique ou opportuniste. Comment alors ce Front Patriotique, qui n'est rien d'autre que la nouvelle dénomination de la coalition qui a gouverné ce pays de 2015 jusqu'en 2022, peut-il prétendre donner des leçons de gouvernance au pouvoir actuel qui n'est aux manettes que depuis sept mois seulement ? Une vaste duperie.

Quelle est l'opportunité d'une telle organisation politique ? Quelle en est la légitimité ? Est-ce l'expression d'une rancœur ? Est-ce la manifestation d'un désir inavoué de vengeance, cette vengeance dans laquelle ce pouvoir déchu a excellé et dont il a fait le socle de sa gouvernance ? De quelle leçon de politique ou de démocratie ce Front Patriotique peut-il se prévaloir en faveur des Burkinabè ? Fariboles !

Ainsi, par un tour de magie démagogique, voire machiavélique, comme seules les politiciens et politiciennes ont le secret, veut-on faire croire aux Burkinabè que le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) doit assumer l'entière responsabilité des souffrances que vivent les Burkinabè aujourd'hui. Fadaises ! Il ne s'agit pas ici de défendre le MPSR, mais de mettre les choses dans l'ordre.

On reproche au MPSR, ce qu'il reste à prouver, de travailler au retour à la gouvernance d'un certain ancien pouvoir. De fait, le Front Patriotique, ce qui en revanche est une certitude, travaille au retour à la gouvernance du pouvoir déchu le 24 janvier 2022. De bonne guerre certes, toutefois, afin de mériter et d'obtenir la confiance des Burkinabè, il faut faire preuve d'un minimum d'humilité et de crédibilité. Ce dont le Front Patriotique, qui voit le pouvoir s'éloigner encore un peu plus de lui, n'a pas encore fait montre.

Paris le 12 août 2022

Jacques BATIÉNO
Philosophe


Bobo-Dioulasso : L'ANPTIC se rapproche davantage des usagers de la région des Hauts-Bassins

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L'ANPTC, Agence nationale de promotion des technologies de l'information et de la communication, veut se rapprocher davantage de ses consommateurs. Cette démarche s'inscrit dans une amélioration continue de ses services au profit des usagers. C'est dans cette optique qu'elle a organisé, le mercredi 10 août 2022 à Bobo-Dioulasso, un atelier, afin de se dévoiler aux usagers de la région des Hauts-Bassins.

Cet atelier a permis ainsi aux participants de redécouvrir l'antenne régionale de maintenance de Bobo-Dioulasso, mais aussi de connaître les missions, services et différents projets exécutés de l'ANPTIC. Au cours de cette rencontre, plusieurs communications ont été abordées en lien avec les missions et attributions de l'ANPTIC, le projet e-Burkina, le PADTIC et ses réalisations dans les Hauts-Bassins, le Helpdesk, la messagerie professionnelle de l'administration et les antennes régionales de maintenance.

Les participants à l'atelier de présentation de l'ANPTIC à Bobo-Dioulasso

Telle que présentée aux participants, l'ANPTIC est la concrétisation d'une volonté politique des autorités du pays de faire des TIC, un levier de développement de l'économie nationale. Acteur clé de la transformation digitale, elle a pour missions principales l'opérationnalisation de la stratégie du gouvernement en matière d'administration électronique et la promotion de l'utilisation des TIC dans les autres domaines de développement économique, social, scientifique et culturel. Créée en 2014, l'ANPTIC est une structure autonome rattachée au ministère en charge des communications électroniques.

Le directeur général de l'ANPTIC, Dr Inoussa Traoré, a souligné que sa structure joue un rôle très important dans l'écosystème du numérique au Burkina Faso. Selon lui, l'agence s'inscrit dans une démarche d'amélioration continue des services qu'elle offre aux usagers. « Et la réussite de cette démarche de qualité passe par des principes, notamment la nécessité d'être proche des usagers et de pouvoir être réactive lorsqu'il y a des incidents. C'est dans l'objectif de se rapprocher davantage des usagers que l'ANPTIC s'est délocalisée progressivement dans les différentes régions pour avoir des antennes régionales sur place », explique Inoussa Traoré.

Le directeur général de l'ANPTIC, Dr Inoussa Traoré

Après plus de sept années d'existence, l'ANPTIC confirme davantage sa capacitéà faire des TIC un levier de développement au Burkina Faso. Et ce, à travers la mise en place des outils technologiques visant à promouvoir une e-Administration efficace, au service des usagers.

A cet effet, elle dispose d'outils dont l'intranet de l'administration à travers le développement, l'exploitation et la maintenance du Réseau informatique national de l'administration (RESINA), indispensable au bon fonctionnement des applications métiers ; le déploiement de plateformes telles que « SIGED », « CIM », « SIRD » et « SIGEPE », à travers le projet e-Burkina, contribuant à la bonne gouvernance dans l'administration ; et l'infrastructure Cloud, permettant l'hébergement des applications et sites web, une sauvegarde redondante, la continuité des services en ligne.

Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, colonel Moussa Diallo

La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le gouverneur des Hauts-Bassins, le colonel Moussa Diallo. Dans son mot introductif, il a souhaité la bienvenue à la délégation de l'ANPTIC et traduit sa satisfaction face à la mobilisation des participants. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Protection des données à caractère personnel : La CIL et l'ANSSI signent une convention de collaboration

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La présidente de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL), Marguerite Ouédraogo/Bonané et le directeur général de l'Agence nationale des systèmes de sécurité d'information (ANSSI), Michaël Folane, ont signé une convention de collaboration, ce mardi 16 août 2022, à Ouagadougou. Les dépenses liées au présent partenariat seront prises en charge par chacune des parties. Aussi, tout différend qui surviendra de son application sera régléà l'amiable par les deux structures.

Considérant que la sécurité des systèmes d'informations et les enjeux liés à la protection des données à caractère personnel et de la vie privée ne peuvent s'opérer efficacement dans notre pays sans une collaboration franche entre acteurs intervenant dans l'écosystème du numérique, la CIL et l'ANSSI ont décidé de formaliser et de renforcer la relation de partenariat existant entre elles. Pour traduire cet engagement en acte concret, les deux structures ont signé une convention de partenariat, ce mardi 16 août 2022, à Ouagadougou.

L'assistance lors de la signature de la convention de collaboration.

En paraphant les documents, elles s'engagent à mutualiser leurs forces que ça soit au niveau des ressources humaines, financières et techniques pour mener des campagnes de sensibilisation. Elles conviennent également de procéder à des missions techniques pour s'assurer que les obligations en matière de protection des données à caractère personnel ainsi que les obligations en matière de sécurisation des données sont respectées par les exploitants des systèmes d'informations.

Dans le cadre de cette convention de collaboration, l'ANSSI pourrait être amenée à faire des campagnes de vulgarisation et à partager ses moyens techniques dans le cadre des investigations et audits. « L'ANSSI pourrait mettre à la disposition de la CIL son plateau technique pour l'appuyer dans le cadre de tout ce qui est investigations et audits. Donc, je pense qu'il était important qu'on puisse matérialiser cette collaboration par la signature d'une convention, même si nos deux structures travaillent déjà ensemble », a déclaré le directeur général (DG) de l'ANSS, Michaël Folane.

Le DG de l'ANSSI, Michaël Folane a défini quelques tâches de l'agence dans le cadre de ce partenariat

Pour une bonne exécution du partenariat, il a insisté sur le fait que chaque partie doit apporter ce qu'elle sait faire le plus. Si l'ANSSI est focalisée sur la protection de la sécurité des systèmes d'informations, la CIL, quant à elle, veille à ce que les données à caractère personnel des Burkinabè dans le cyberespace soient protégées.

« Il y a déjà une loi qui encadre cela. Il va s'agir pour nous de travailler de concert avec la CIL pour que dans le cadre de nos missions, nous puissions nous assurer que les exploitants des systèmes d'informations respectent les exigences de la CIL, notamment cette loi et tous ses textes d'application. Quelque part l'ANSSI pourrait être un prolongement de la CIL dans le cadre de ses missions et attributions », a conclu le DG de l'ANSSI visiblement satisfait de la signature de la convention de partenariat avec la CIL.

Le présidente de la CIL à l'issue de la cérémonie

Revenant sur les attributions de la CIL, la présidente Marguerite Ouédraogo/Bonané a relevé qu'elle s'illustre à travers des activités de sensibilisation pour un meilleur usage des techniques de l'information et de la communication. Spécifiquement, elle s'active à inculquer une culture de la protection des données personnelles et de la sécurité des systèmes d'informations au sein des différentes administrations, selon Mme Ouédraogo.

La CIL peut également prononcer des sanctions administratives à l'encontre des responsables de traitements qui ne respectent pas les termes de la loi et faire sanctionner les infractions les plus graves par le juge.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Association destin en main : La coordination régionale des Cascades installée

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Ce samedi 13 Aout 2022, l'Association destin en main (ADM), au cours d'une cérémonie solennelle, a officiellement mis en place les membres de sa coordination régionale de la région des Cascades.

La région des Cascades a désormais sa coordination régionale de l'ADM. Forte de 11 membres, cette coordination est dirigée par l'opérateur économique N'Golo Drissa Ouattara. Comme le stipulent les textes de l'association, Ouattara et ses collaborateurs ont la lourde tâche de contribuer à la promotion de la cohésion sociale et au développement socio-économique de la région des Cascades, voire du Burkina Faso.

N'golo Drissa Ouattara (Assis), coordonnateur régional

Pour ce faire, la coordination doit faire du renforcement du vivre-ensemble, du soutien pour les couches vulnérables, son leitmotiv. La promotion de l'entrepreneuriat des jeunes et leur encadrement, l'organisation de ces jeunes autour des intérêts communs, et la lutte contre la pollution sous toutes ses formes, sont autant de défis que les ambassadeurs de l'ADM dans la région des Cascades doivent relever.

L'assemblée présente à cette cérémonie

Défis que le coordonnateur N'Golo Drissa Ouattara et son équipe se sont engagés à relever afin de faire rayonner l'association dans les Cascades. Créée en juillet 2022, l'Association destin en main (ADM) est un regroupement d'opérateurs économiques, de commerçants, de fonctionnaires et d'acteurs de la société civile. Elle a son siège à Ouagadougou et est présidée par Amadou Baba Dayo.
Inoussa BANDAOGO
Lefaso.net

Offre d'emploi : Consultant en appui à l'ONG danoise DIGNITY pour le démarrage d'un projet au Burkina Faso

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Intitulé du poste : Consultant en appui à l'ONG danoise DIGNITY pour le démarrage d'un projet au Burkina Faso
Lieu d'affectation : Ouagadougou, Burkina Faso
Date de prise de fonction : 1er novembre 2022
Durée du contrat : 6 mois avec possibilité d'extension et /ou d'un emploi à plein temps

Dignity est une organisation non gouvernementale basée à Copenhague au Danemark. Nous employons 103 personnes dont 29 travaillent au département international. Nos projets se concentrent sur la prévention de la torture et de la violence ainsi que sur la réhabilitation de celles et ceux qui ont survécu à la violence.

Nous souhaitons transmettre nos nombreuses années d'expérience et d'expertise dans des contextes fragiles et aux faibles ressources à la région du Sahel où de multiples crises ont créé un besoin immense et urgent pour le renforcement d'initiatives visant à prévenir la violence et accroitre l'accès à la santé mentale et à un soutien psycho social, et à la justice pour les survivants traumatisés.

Nous travaillons actuellement au Moyen Orient, en Afrique, en Asie, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud ainsi qu'en Europe de l'Est. Nos programmes sont élaborés en étroite coopération avec nos partenaires locaux et les parties prenantes sur le terrain.

Nous cherchons un consultant local qui jouera un rôle clé pour nous aider à installer un bureau au Burkina Faso et nous fournir orientation et appui technique pour la conception et la mise en oeuvre du premier projet pilote de Dignity au Burkina Faso. Nous assumons aussi que le consultant nous aidera à développer de solides relations avec des acteurs locaux tels que la Commission Nationale des Droits Humains, les organisations de droits de l'Homme, les ministères et acteurs internationaux pertinents.

Tâches et responsabilités du consultant

Installation d'un bureau
 Appuyer DIGNITY pour l'ouverture d'un bureau au Burkina Faso
 Appuyer DIGNITY pour son enregistrement officiel dans le pays

Elaboration d'un programme
 Aider DIGNITY à identifier des partenaires locaux
 Appuyer DIGNITY dans la conceptualisation et l'élaboration de nouveaux projets au Burkina Faso
 Contribuer à concrétiser, développer et mettre en oeuvre le travail stratégique de DIGNITY au Sahel

Développement de relations
 Aider DIGNITY à développer de solides relations avec les acteurs locaux, incluant la Commission Nationale des Droits Humains, les organisations de droits de l'Homme, les structures de santé, les organisations de développement, les structures pour la santé mentale et le soutien psycho social, ainsi que les ministères pertinents ;
 Aider DIGNITY à développer des relations avec les acteurs internationaux pertinents présents au Burkina Faso ;
 Représenter DIGNITY lors de réunions et événements pertinents au Burkina Faso.

Administration et gestion
 Appuyer les partenaires de DIGNITY au Burkina Faso dans la gestion des activités des projets (élaboration de TDR, logistique, suivi et évaluation et rapportage financier et narratif)
 Envoyer des rapports réguliers à DIGNITY sur les progrès, les défis et les besoins d'ajustement de plans et stratégies

 Informer régulièrement DIGNITY sur la situation des droits de l'Homme, les évènements socio-politiques ainsi que la sécurité au Burkina Faso
 Aider à la préparation et au suivi des missions de DIGNITY au Burkina Faso
 Assurer une interaction entre DIGNITY et ses partenaires et les bailleurs potentiels pertinents pour les projets de DIGNITY au Burkina Faso
 Informer DIGNITY sur de nouveaux partenariats potentiels et des opportunités de financements au Burkina Faso
 Contribuer à la communication interne et externe de DIGNITY

Connaissances, compétences et expérience requises
Le consultant détiendra au minimum
• Un diplôme universitaire – au minimum bac + 5 en sciences sociales, sciences humaines ou en droit.
• Un solide niveau de francais et anglais écrit et oral (y compris capacité de rapportage)
• De solides compétences en informatique (Word, Excel, Power point, Outlook, Internet, skype)

Expérience professionnelle
• Au moins 10 années d'expérience professionnelle avec des responsabilités dans l'administration et/ou dans le développement d'ONG et/ou dans le travail humanitaire
• 5 années d'expérience professionnelle en droits de l'Homme/travail de réhabilitation dans la région du Sahel
• Une solide expérience dans la gestion de projet et l'élaboration et la mise en oeuvre de larges programmes
• Une solide expérience dans la facilitation de processus impliquant la participation de multiples acteurs, à la fois locaux, nationaux et internationaux

Expérience et compétences en gestion de projet :
• Compétences avérées dans l'utilisation de l'Approche Cadre Logique et des Théories du changement
• Une solide expérience dans le suivi évaluation de projet
• Compétences avérées dans le suivi budgétaire et le rapportage
• Des compétences écrites et une expérience avérées dans la conformité et la communication avec les bailleurs

Autres compétences et connaissances appréciées

• Bonnes compétences en coordination et communication
• Capacité de travailler en indépendant et comme membre d'une équipe
• Capacité de s'adapter et de flexibilité
• Solide connaissance du milieu des acteurs des droits de l'Homme (étatiques et non étatiques) au Burkina Faso
• Une solide connaissance du milieu des organisations de la société civile au Burkina Faso
Une solide connaissance des secteurs de la justice et de la santé au Burkina Faso

Conditions de travail
Le consultant (il ou elle) travaillera à plein temps (40 heures par semaine) à Ouagadougou, avec des missions de visite aux partenaires locaux et zones d'intervention des futurs projets de DIGNITY au Burkina Faso.

Le consultant réferera à la Responsable Régionale Senior basée au siège de DIGNITY à Copenhague et mènera un dialogue régulier avec la responsable des projets de DIGNITY au Burkina Faso. Par ailleurs, le consultant fera partie du groupe de travail de DIGNITY pour la région du Sahel avec des représentants du Département des programmes Internationaux de DIGNITY et des techniciens des départements juridique et de la santé de DIGNITY.

Procédure de recrutement
Les candidats intéressés enverront leur dossier de candidature (lettre de motivation + CV + diplômes et autres certificats certifiés) au plus tard le Dimanche 4 septembre 2022 à 18 heures (GMT) à l'adresse suivante : bfjob@dignity.dk avec la référence dans l'objet : Consultant DIGNITY, Ouagadougou, Burkina Faso.

NB : Les documents devraient être scannés en format unique vertical et aligné.
Un jury pré sélectionnera les candidats qui seront alors invités à un entretien entre le 19 et le 23 septembre 2022.

NB : Seuls les candidats pré sélectionnés seront contactés

La diversité est une force pour DIGNITY. C'est pourquoi nous encourageons toutes les personnes qualifiées à soumettre leur dossier quels que soient leur âge, sexe, religion ou appurtenance ethnique.

Pour plus d'information, n'hésitez pas à contacter la Responsable Régionale Senior de DIGNITY pour l'Afrique, Jeanette Kørner, par e-mail : jrkk@dignity.dk ou la responsable du Projet au Burkina Faso, Lina Samni par e-mail : lsa@dignity.dk

The advertisement : Consultant to assist Danish NGO DIGNITY in starting up a project in Burkina Faso

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Title : Consultant to assist Danish NGO DIGNITY in starting up a project in Burkina Faso
Place of work : Ouagadougou, Burkina Faso
Beginning of contract : 1st November 2022
Duration of the contract : 6 months consultancy with possible extension and/or full-time employment

Dignity is a non-government organization based in Copenhagen, Denmark. We employ 103 persons 29 of whom work in the international department. Our projects focus on the prevention of torture and violence and rehabilitation of survivors of violence. We wish to transfer our many years of experience and expertise for working in fragile and low resource contexts to the Sahel region where the multiple crises have created an immense and urgent need for strengthening initiatives to prevent violence and strengthen access to MHPSS and justice for traumatized survivors. We currently work in the Middle East, in Africa, in Asia, Central and South America and in Eastern Europe. Our programs are developed in close cooperation with our local partners and local stakeholders.

We are looking for a local consultant who will play a key role in helping us establish an office in Burkina Faso as well as providing orientation and technical support in the conception and implementation of Dignity's first pilot project in Burkina Faso. The consultant is also expected to assist us in the development of solid relations with local stakeholders such as the National Human Rights Commission, human rights organizations, relevant ministries and international actors.

Tasks and responsibilities of the consultant

Establishment of an office
 Support DIGNITY in establishing an office in Burkina Faso
 Support DIGNITY to become officially registered in the country

Building up a programme
 Support DIGNITY in the identification of local partners
 Support DIGNITY in the conceptualization and development of new projects in Burkina Faso
 Contribute to concretize, develop, and implement DIGNITY's strategic work in the Sahel region

Building relations
 Support DIGNITY in developing solid relations with local stakeholders, including the National Human Rights Commission, Human rights organizations, health structures, development organisations, MHPSS structures, and relevant ministries ;
 Support DIGNITY in developing relations with relevant international actors present in Burkina Faso ;
 Represent DIGNITY during relevant meetings and events in Burkina Faso.

Administration and management
 Support t DIGNITY's partners in Burkina Faso in managing project activities (elaboration of TORs, logistics, monitoring and evaluation and financial and narrative reporting)
 Report regularly to DIGNITY's about the progress, challenges and needs for adjustments of strategies and plans
 Inform DIGNITY regularly on the human rights situation as well as the socio-political and security events in Burkina Faso

 Assist the preparation and follow-up of DIGNITY's missions in Burkina Faso
 Ensure interaction between DIGNITY and its partners and donors potentially relevant for DIGNITY's projects in Burkina Faso
 Inform DIGNITY on new potential partnerships and funding opportunties in Burkina Faso
 Contribute to DIGNITY's intern and extern communication

Knowledge, competences and experience required
The consultant needs minimum
• A university diploma – at least baccalaureate + 5 in social sciences, humanities, or law
• A solid level in written and oral French and English (including reporting capacity)
• Solid IT skills (Word, Excel, Power point, Outlook, Internet, skype)
Professional experience

• At least 10 years of professional experience with responsibilities in administration and/or in NGO Development and/or Humanitarian work
• 5 years of professional experience in human rights/rehabilitation work in the Sahel region
• Solid experience with project management and development and implementation of larger programmes
• Solid experience in facilitating processes with participation of multiple stakeholders, both locals, national and international

Project management experience and skills :
• Demonstrated skills in the utilization of a Logical Framework Approach and Theories of Change
• Solid experience in project monitoring and evaluation
• Demonstrated skills in budget follow-up and reporting
• Demonstrated written skills and experience with donor compliance and communication

Other appreciated skills and knowledge
• Strong coordination and communication skills
• Ability to work independently and as a team player
• Ability to adapt and be flexible
• Solid knowledge of the environment of human rights actors (state and non-state) in Burkina Faso
• A solid knowledge of the environment of civil society organisations in Burkina Faso
A solid knowledge of the justice and health sector in Burkina Faso

Work conditions
The consultant (he or she) will work full time (40 hours a week) in Ouagadougou, with missions to visit local partners and the intervention areas of DIGNITY's future projects in Burkina Faso.

The consultant will refer to the Senior Regional Manager placed at DIGNITY's office in Copenhagen and have ongoing dialogue with DIGNITY's Project Lead responsible for projects in for Burkina Faso. Furthermore, the consultant will be part of DIGNITY's working group for the Sahel region with representatives from DIGNITY's International Programme Dept and technicians from DIGNITY's Legal and Health Dept.

How to submit your application ?
Interested candidates will send their application (letter of motivation + CV + diplomas and other certified certificates) latest Sunday 4th September 2022 at 6 P.M. (GMT) to the following address : bfjob@dignity.dk with the reference : Consultant DIGNITY, Ouagadougou, Burkina Faso.

NB : diplomas and certificates should be scanned in a unique vertical and aligned format.
A jury will pre-select the applicants who will be then invited for interviews between 19th-23rd September 2022.

NB : Only preselected applicants will be contacted
Diversity is a strength for DIGNITY. Therefore, we encourage all qualified persons to submit their application whatever their age, sex, religion, or ethnicity.

For more information, do not hesitate to contact DIGNITY's Senior Regional Manager for Africa Jeanette Kørner by e-mail : jrkk@dignity.dk or Project manager for Burkina Faso, Lina Samni by e-mail : lsa@dignity.dk

Inondations récurrentes à Dakar : Bénéwende A. V. Sondo se penche sur l'assainissement pluvial de Yeumbeul nord, pour sa thèse de doctorat

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« Contribution à l'étude de l'assainissement pluvial de la région de Dakar : Problématique des inondations récurrentes dans la zone péri-urbaine et leurs impacts environnementaux : Cas de la localité de Yeumbeul Nord ». C'est sur ce thème que Bénéwende A. V. SONDO a soutenu sa thèse de doctorat unique ce samedi 13 août 2022 à l'Université Iba Der Thiam de Thiès (Sénégal). Son travail a été sanctionné par une mention honorable avec les félicitations du jury.

C'est devant un jury présidé par le Pr Grégoire Sissoko de la Faculté des Sciences et Techniques de l'UCAD que Bénéwende A. V. SONDO a défendu sa thèse de doctorat unique à l'université Iba Der Thiam de Thiès. Un exercice à l'issue duquel, l'impétrant a été déclaré docteur avec une mention honorable, accompagné des félicitations du jury.

Pour cette thèse de doctorat unique, Bénéwende A. V. Sondo a mené ses recherches sur le thème suivant : « Contribution à l'étude de l'assainissement pluvial de la région de Dakar : Problématique des inondations récurrentes dans la zone péri-urbaine et leurs impacts environnementaux : Cas de la localité de Yeumbeul Nord ». Un thème dont l'objectif a été d'analyser et de comprendre les mobiles de la récurrence des inondations dans la zone péri-urbaine de Dakar et plus spécifiquement dans la localité de Yeumbeul Nord.

Ainsi, pour aboutir à ses résultats, l'intéressé a mené une étude et une analyse de la variabilité des paramètres hydro-morphologiques de la zone. Et elles ont montré que la recrudescence des précipitations dans la zone depuis 2005 et le fort taux d'urbanisation sont les principales causes des inondations à Yeumbeul Nord. En plus de ces aspects, les ouvrages de drainages érigés à la faveur de plusieurs plans et programmes d'urgence nationaux pour pallier aux phénomènes récurrents des inondations ploient sous la force et l'intensité des pluies.

Dans le cadre de ces travaux, Bénéwende Sondo dit avoir utilisé plusieurs outils notamment Google Earth et Global Mapper qui ont permis de redéfinir les bassins versants alimentant les 3 lacs de rétention constituant les exutoires naturels des ouvrages de drainage de Yeumbeul Nord. Ces outils ont de ce fait permis, selon lui, d'évaluer les états limites du risque de débordement de l'un d'eux, en l'occurrence le lac Warouwaye.

Outre l'étude et l'analyse de la variabilité des paramètres hydro-morphologiques de la zone, une autre a été faite sur la remontée de la nappe de Thiaroye et sa vulnérabilité. Ce qui a permis d'élaborer des cartes indiquant la variation de l'indice de vulnérabilité de la nappe de Thiaroye, souligne-t-il.
Les travaux de cette thèse ont été dirigés par le Pr El Hadji Bamba DIAW de l'École polytechnique de Thiès (Sénégal).

Synthèse de Yvette Zongo
Lefaso.net


Mali : Alioune Tine préoccupé par la persistance des violations et atteintes graves aux droits humains

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L'expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Mali, Alioune Tine, a animé un point de presse par vidéoconférence, ce mardi 16 août 2022 à Dakar, pour présenter les conclusions de sa dernière mission du 1er au 12 août 2022 au Mali.

Du 1er janvier au 30 juin 2022, la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) a enregistré 1 304 cas de violations de droits humains et atteintes à ses droits, rapporte Alioune Tine, l'expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Mali. C'est une hausse de 47,17% par rapport à la période précédente (1er juillet au 31 décembre 2021) au cours de laquelle la MINUSMA avait documenté 886 violations des droits humains et atteintes à ces droits.

« Je suis extrêmement préoccupé par la persistance des violations et atteintes graves aux droits humains », a déclaré l'expert indépendant. Et d'ajouter que ces violations ont été principalement documentées dans le Centre, suivi du Nord et enfin du Sud.
La crise et les violences armées, toujours selon Alioune Tine, continuent d'avoir un impact considérable sur le respect et la protection des droits fondamentaux des femmes, avec une inquiétante récurrence de cas de violences basées sur le genre ainsi que sur les droits des enfants, notamment le droit à l'éducation.

« Selon les informations qui ont été partagées avec moi, les groupes extrémistes violents continuent d'être les principaux auteurs présumés de la majorité des violations et atteintes aux droits humains au Mali. Ces groupes continuent de mener des attaques contre les populations civiles, de tuer et d'enlever les civils ; d'imposer leur interprétation de la charia prélevant la « zakat », imposant aux femmes le port du voile (noir) et aux hommes le port de la barbe et des pantalons courts (dont la taille ne doit pas dépasser la cheville), interdisant le programme classique dans les écoles qu'ils autorisent en les transformant en écoles coraniques (madrasas), exigeant la séparation des hommes et des femmes dans les moyens de transport en commun et les espaces publics, punissant les personnes qui se retrouvent en dehors de mosquées à l'heure de la grande prière du vendredi etc. »

« Des traces visibles de tortures atroces, cruelles et barbares »
Dans son exposé, Alioune Tine a fait savoir que le Mali doit permettre aux organisations et institutions nationales et internationales d'avoir accès aux espaces et lieux ou des violations ou atteintes aux droits humains ont été commises pour enquêter de manière indépendante et impartiale et faire des rapports conformément à leur mandat.

« J'ai vu de mes propres yeux des victimes portant sur leurs corps des traces visibles de torture atroces, cruelles et barbares qu'elles auraient subies aux mains des forces de défense et de sécurité maliennes. Leurs témoignages étaient difficilement soutenables. En vue d'obtenir de leurs victimes des aveux, les auteurs présumés de ces actes auraient soumis leurs victimes à des actes tels que la simulation de noyade et auraient forcé d'autres à se coucher nus sur des tôles chauffées au soleil, avec comme effets pervers de bruler les victimes de manière atroce. Ces actes ne doivent absolument pas rester impunis », a-t-il témoigné.

Le ministre malien de la Justice et des Droits de l'Homme a insisté sur le fait que la lutte contre l'impunitéétait au cœur de l'action du Gouvernement malien. Mais Alioune Tine est convaincu que la poursuite judiciaire va montrer la bonne foi des autorités.

Exercer une influence indue sur les candidats…

L'expert a salué la mise en place d'une commission de rédaction de la Constitution en date du 10 juin 2022 ainsi que l'adoption par les autorités maliennes d'un calendrier de la transition d'une durée de 24 mois, assorti d'un chronogramme détaillant les différentes étapes menant aux élections et au retour d'un régime civil, la promulgation en date du 24 juin 2022 d'une nouvelle loi électorale qui prévoit la mise en place d'un organe unique et indépendant de gestion des élections, dénommé Agence Indépendante de Gestion des Elections (AIGE).

Ayant rencontré tous les acteurs rentrant dans le cadre de sa mission, Alioune Tine a indiqué que les partis politiques et la société civile ont salué l'approche participative adoptée par la commission de rédaction de la Constitution, qui organise des activités pour informer et recueillir les contributions de tous les acteurs maliens.

« Cependant, ces acteurs politiques et de la société civile se sont plaint de la méthode de désignation par tirage au sort de leurs représentants sur la base d'une liste de candidats retenue par les autorités maliennes pour choisir les représentants de différentes forces vives de la nation malienne au sein de l'AIGE. Ces acteurs craignent que la méthode du tirage au sort permette aux autorités d'exercer une influence indue sur les candidats qui les représenteront au sein de l'AIGE », a-t-il expliqué.

Recommandations

A l'issue de cette mission, l'expert indépendant recommande fortement aux autorités, à la communauté africaine et internationale d'entretenir un dialogue constructif global pour garantir la stabilité et la sécurité du Mali et renforcer la protection des droits fondamentaux des populations civiles et éviter l'isolement du Mali.

Aux groupes armés, il a lancé un appel à« cesser immédiatement toutes les hostilités et les attaques dirigées contre les civils, et de respecter les droits humains et les libertés fondamentales des populations civiles ».

Au gouvernement malien et les partenaires internationaux, notamment les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Alioune Tine recommande d'agir de manière à faire de la protection des droits humains des populations, une priorité absolue qui fait l'objet d'un consensus qui ne souffre d'aucun obstacle à son accomplissement.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net


Appel à manifestation pour le départ de l'ambassadeur de France : La FAIB dément l'implication d'associations membres

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Dans un communiqué en date du 15 août 2022, la fédération des associations islamiques du Burkina dit avoir appris avec étonnement et stupéfaction, qu'un appel à manifester pour le départ de l'Ambassadeur de France au Burkina Faso, avait été lancé par certaines associations membres de la faitière des musulmans.

"Cet appel affirme que l'association Communauté Musulmane du Burkina Faso ( CMBF ) , le Mouvement Sunnite du Burkina Faso ( MSBF ) et la Communauté Islamique de la Tidjania du Burkina Faso ( CITB ) invitent leurs membres à se joindre à une manifestation le vendredi 12 août 2022 et tous les vendredis suivants jusqu'au départ du Burkina de l'Ambassadeur de France au Burkina Faso ", peut on lire dans le communiqué.

La FAIB dans son communiqué dément formellement l'implication des associations islamiques et ajoute que celles-ci ne sont ni initiatrices des manifestations , ni impliquées dans leur organisation.

www.lefaso.net

Université de Ouahigouya : Un incident de mine fait un blessé

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Un incident de mine est survenu ce jour 16 août 2022 aux environs de 15 heures , dans la cour de l'Université de Ouahigouya . Le bilan de l'explosion fait état d'un blessé grave pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire Régional ( CHUR ) de Ouahigouya et d'un véhicule totalement endommagé.

L'information est donnée par le gouverneur de la région à travers un communiqué. Il a invité la population à la vigilance et à développer des réflexes sécuritaires en tout temps et en tout lieu.

www.lefaso.net

Conduite de la Transition : Une mission consultative de l'Union africaine bientôt à Ouagadougou

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Une mission consultative de l'Union africaine séjournera du 17 au 20 août 2022 à Ouagadougou. En prélude à l'arrivée de la délégation cette semaine, le
Premier ministre, Albert Ouédraogo, a tenu ce mardi 16 août 2022, une réunion préparatoire avec des membres du Gouvernement. Cette rencontre a étéélargie à des services d'autres départements, dans l'optique d'échanger sur des questions prioritaires du moment, dans la conduite de la Transition.

La délégation de l'Union africaine sera conduite par le commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Commission de l'Union africaine.

DCRP/Primature

Fada N'gourma, chef-lieu de la région de...

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Fada N'gourma, chef-lieu de la région de l'Est, abrite du 16 au 20 août 2022, une session de formation au profit des agents techniques des services d'élevage, d'agriculture et environnement. Ces acteurs seront outillés sur les connaissances de prévention et de gestion foncière en vue de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale durable. La cérémonie d'ouverture s'est tenue ce mardi 16 août en présence du directeur régional de l'agriculture et des ressources halieutiques de ladite région, Joseph Nikiéma.

Vue des participants

« Le Burkina Faso, depuis quelques années, est confrontéà une vague de violences et d'insécurité qui met à mal la cohésion sociale et impacte négativement la gestion des ressources naturelles, la sécurité alimentaire et l'économie nationale » constate le point focal du PNUD de la région de l'Est, Déborah Benja. S'appuyant sur les statistiques de l'étude réalisée par le ministère en charge des droits humains en 2015 et actualisée en 2020 sur l'état des conflits communautaires, elle a indiqué que les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont les plus récurrents dans la région de l'Est avec une proportion de plus de 74%. A cela s'ajoute la crise foncière avec un taux de plus de 11%.

Déborah Benja, point focal du PNUD dans la région de l'Est

A l'entendre, de telles tensions alimentent l'hostilité entre les communautés locales et constituent un terreau fertile aux groupes armés non étatiques et aux extrémistes de tout genre. C'est dans ce cadre que s'inscrit le présent projet dénommé« Prévention et gestion des conflits (PREGEC) dans région de l'Est », initié au profit des acteurs directement impliqués dans la gestion de ces conflits.

Joseph Nikiéma, directeur régional de l'agriculture et des ressources halieutiques de l'Est

Pour le directeur régional de l'agriculture et des ressources halieutiques, Joseph Nikéma, le projet va permettre entre autres de réduire les risques de conflits du foncier et de ressources naturelles, de renforcer la cohésion sociale, de rendre la communauté de Fada N'gourma résiliente face aux défis que posent ces conflits. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Bobo-Dioulasso : Des acteurs renforcent leurs capacités sur l'utilisation de l'outil de planification et de budgétisation « Onehealth »

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Le cabinet d'études Impulsion dynamique plus (IDYNAM +) organise, du 16 au 27 août 2022 à Bobo-Dioulasso, une session de formation internationale sur l'utilisation de l'outil de planification et de budgétisation « Onehealth ». Cette deuxième session de l'année en cours est la 14e formation sur le même thème, organisée par le cabinet depuis 2018. La cérémonie d'ouverture des travaux a eu lieu ce mardi 16 août 2022.

Cette session de formation vise à donner aux participants, les compétences nécessaires pour l'utilisation de l'outil Onehealth et son application dans le cadre de la planification stratégique aux niveaux national et sous régional. Elle fait donc suite aux succès enregistrés lors des sessions antérieures de formation sur l'utilisation pratique de l'outil Onehealth par le cabinet impulsion dynamique plus. Cette deuxième session de l'année 2022 regroupe des acteurs venus du Mali, du Niger, du Bénin et du Burkina Faso.

Les participants à la formation sur l'utilisation de l'outil de planification et de budgétisation « Onehealth »

A en croire le formateur principal, Nestor Léandre Kaboré, « de la première session à la présente, plus de 200 personnes, venues du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger, de la Centrafrique, du Sénégal et aussi du Tchad, ont bénéficié de cette formation ». Cette session de formation qui regroupe une fois de plus les participants de niveaux 1 et 2 va aborder plusieurs points. Pour ceux du niveau 1, il s'agit des généralités et la configuration de l'outil Onehealth, le module service de santé, le module système de santé, le module impact et enfin la cartographie budgétaire dans Onehealth et l'analyse des résultats.

Le formateur principal, Nestor Léandre Kaboré

Pour ce qui est du niveau 2, les participants auront à approfondir leurs connaissances acquises du niveau 1, en travaillant sur des cas pratiques de programmes pour aboutir à la création de scénarii et donc préparer un document de plaidoyer. « Au cours de cette session nous aurons plusieurs thématiques. D'abord nous aurons des généralités. Nous aurons ainsi à introduire sur la planification sanitaire, sur le concept Onehealth qui est différent de l'outil Onehealth. Toute chose qui va nous permettre de déboucher sur les travaux de l'outil qui abordent des modules qui concernent les modules du système de santé, les modules des services de santé. A l'issue de cela, nous allons aboutir à une cartographie budgétaire qui nous permet de sortir le coût de notre plan et bien sûr quels sont les impacts attendus et le retour sur investissement attendu pour notre pays », a laissé entendre Nestor Léandre Kaboré.
Mais avant, il a expliqué que « Onehealth » est un outil de planification et de budgétisation, conçu par les agences onusiennes pour aider les pays en voie de développement à pouvoir faire face aux problèmes de planification et de budgétisation qu'ils rencontrent.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux

« Cet outil, nous l'utilisons depuis plus de dix ans et c'est ce qui nous a conforté dans notre position de concevoir cette formation et de la structurer à deux niveaux. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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