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Burkina : Un collectif de jeunes du centre déplore que le pays soit pris en otage par un "groupuscule"de politiciens

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Face à la presse, ce dimanche 10 juillet 2022 à Ouagadougou, un groupe de jeunes, structurés autour du Collectif des jeunes de la région du Centre s'est prononcé sur l'actualité nationale. La décision de la CEDEAO sur la transition, le processus de réconciliation nationale et la situation sécuritaire ont été les principaux points abordés.

Sur le premier point, à savoir la décision de la CEDEAO sur la transition au Burkina, le collectif dit prendre acte des 24 mois impartis pour organiser des élections et revenir à une vie constitutionnelle normale. Les conférenciers ont manifesté la reconnaissance du collectif à l'organisation sous-régionale, la CEDEAO, pour sa volonté de soutenir et accompagner le Burkina pour une transition réussie.

Sur le processus de réconciliation nationale, le Collectif des jeunes du Centre salue la volonté du président Paul-Henri Damiba d'unir les Burkinabè autour des défis du pays. Il loue particulièrement la rencontre au sommet entre lui et les anciens chefs d'Etat. C'est en cela que les conférenciers ont déploré l'absence de Roch Kaboré, qu'il qualifie de « refus catégorique et monté de toutes pièces avec les militants du MPP pour faire barrage »à ce processus de réconciliation nationale.

« Il (Roch Kaboré) n'a pas voulu y aller, nous avons pris acte », retient Mahamadi Ilboudo, principal orateur à la conférence. De son avis, ce refus de participer à la rencontre vise à saper le processus de réconciliation avec pour but de réinstaurer le pouvoir déchu. Il dit cependant avoir foi à la réconciliation nationale, d'où son appel aux autorités à n'écarter personne du processus.

Le collectif félicite, dans cet esprit, Blaise Compaoré d'être venu pour témoigner de sa volontéà la paix et à la réconciliation nationale, malgré sa méforme et les risques de justice. « C'est cela la grandeur. Roch (Kaboré) a eu peut-être honte d'aller regarder celui-là qu'il a conseillé pendant 26 ans de modifier la Constitution », rappellent les responsables de l'organisation.

« Pour sauver le Burkina Faso, il suffit d'une volonté. On ne peut pas réveiller celui qui ne dort pas. Le Burkina Faso a sombré, il y a plus de 7 ans. Nous ne laisserons pas les responsables du chaos que connaît le Burkina Faso freiner le processus de cette réconciliation tant attendue. Nous ne laisserons pas des politiciens véreux, aux idées obscures, sans ordre de mission, nous conduire vers des destinations inconnues. Nous pensons même qu'il fallait dissoudre les partis politiques pour un temps. C'est parce qu'il y a le jeu politique que les gens ne voient plus l'intérêt supérieur de la nation. (…). Ça ne dépasse pas 30 politiciens qui mettent ce pays-là dans cet état », a dénoncé le principal orateur à la conférence.

‘'Le président Damiba n'a pas fait de la chasse aux sorcières comme en 2014. Les gens ont leur argent, au lieu de mettre ça au service de la nation, ils utilisent ça pour infester les réseaux sociaux'', dénonce Mahamadi Ilboudo.

Pour lui, le système politique actuel, qui court depuis une trentaine d'années, continue toujours de mettre le pays dans cet état. Il estime également que le virage du changement prôné a été raté depuis 2014. « On avait marre de voir un seul homme au pouvoir pendant une trentaine d'années. On s'est levé pour mettre fin à cela. Malheureusement, tout a été raté depuis la transition de 2014 », revisite Mahamadi Ilboudo.

De g.vers la d. : Maxime Zongo, Mahamadi Ilboudo, Abdoul Aziz Traoré et Mahamadi Ilboudo.

« Il y a des moments dans la vie des peuples où il faut faire un choix. Et le choix pour nous, c'est la réconciliation des fils et filles du Burkina. Ensemble, on va bouter les terroristes hors du territoire burkinabè et ensuite la justice. C'est parce que nous avons un pays que nous crions justice. Si demain le drapeau noir flotte à Kosyam est-ce qu'on va parler de justice ? Ce sont les mêmes qui vont dire que l'Armée est incompétente. Pourquoi à Solhan, à Yirgou et à l'Est, ils ne sont pas allés rendre la justice là-bas ? Le Burkina ne se limite pas à Ouagadougou. Les populations souffrent dans plusieurs localités du pays. C'est parce que nous avons un pays qu'on parle de justice », présente M. Ilboudo pour qui, un raté de la réconciliation nationale peut engendrer de lourdes conséquences pour le pays.

Le Collectif des jeunes du Centre fustige le fait que des jeunes continuent de courir derrière des politiciens au détriment de leur pays. « Regardez comment la jeunesse est aujourd'hui en déperdition », brandit Mahamadi Ilboudo.

« Si des gens se sentent vexés à travers cette conférence de presse, nous demandons pardon. Notre objectif n'est pas de vexer quelqu'un, c'est plutôt de préserver la nation », a lâché en guise de conclusion, le porte-parole du Collectif des jeunes du Centre à la conférence, Mahamadi Ilboudo.

O.L
Lefaso.net


Coopération : Le Burkina veut s'inspirer de l'expérience rwandaise en matière de réconciliation nationale

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Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Son Excellence Madame Olivia R. ROUAMBA, a reçu ce jour, 09 juillet 2022, en audience, Son Excellence Madame Hope Tumukunde GASATURA, Ambassadeur du Rwanda à Addis-Abeba.

L'audience a porté sur la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République du Rwanda.

Il s'est agi pour le Ministre ROUAMBA d'exprimer à l'Ambassadeur Hope la volonté des plus hautes autorités du Burkina Faso de réchauffer les relations bilatérales dans plusieurs domaines de coopération entre les deux pays.

D'ores et déjà, sur la base de l'expérience réussie rwandaise en matière de réconciliation nationale, Madame ROUAMBA, a émis le vœu du Burkina Faso de tirer pleinement profit de cette expérience dans le cadre de la réconciliation en cours au Burkina Faso. Elle a également manifesté son intérêt pour le renforcement de la coopération dans d'autres secteurs mutuellement bénéfiques pour les deux pays.

L'Ambassadeur GASATURA a remercié Madame le Ministre pour l'invitation et l'intérêt porté sur son pays, le Rwanda.

Elle a d'abord salué les bonnes relations qui lient son pays au Burkina Faso et a présenté le mécanisme institutionnel rwandais qui a été mis en place pour parvenir à la réconciliation nationale qui fait la fierté de son pays. Elle a manifesté la volonté et la disponibilité du Rwanda de partager cette expérience avec le Burkina Faso. Cela pourrait, au besoin, se traduire par l'envoi d'une équipe rwandaise au Burkina Faso.

Les deux personnalités ont également évoqué les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, conditions indispensables à la paix. Sur ces aspects, l'Ambassadeur GASATURA a promis d'en parler déjàà son Ministre des Affaire Etrangères lors de la 41e session du Conseil exécutif de l'Union africaine qui se tiendra à Lusaka, en Zambie, les 14 et 15 juillet 2022.

Elle envisage déjà la possibilité pour les Ministres des Affaires étrangères des deux pays de se rencontrer à New York, en septembre 2022, à l'occasion de la session des Nations Unies et plus tard des rencontres au Sommet.

Le Ministre et son hôte ont promis de continuer les échanges à travers les Ambassades à Addis-Abeba.

C'est dans l'espoir que la situation se normalise rapidement pour que le Burkina Faso réintègre la grande famille africaine qu'est l'Union africaine, que l'audience a pris fin.

Amadou ARDHO Dicko
Attaché de Presse à l'Ambassade /Mission Permanente du Burkina Faso à Addis-Abeba

NB : le titre est de la rédaction

Décès de Dr OUEDRAOGO Paul : Programmes des obsèques

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Sa Majesté Naaba Kiiba, Dima du Rissiam,
Les chefs de villages de : Badnogo, Bango, Bissa-paalga, Bouiga, Bouri, Imiougou, Kongoussi, Kougsabla, Loundogo, Ronguin, Rounou, Sabcé, Sanhoui, Siguinvoussé, Soulou, Souryala, Tankigla, Yalg-wéogo, Yangré, Yibao, Wazellé, Zomkalga ;
La grande famille OUEDRAOGO au Rissiam, à Ouagadougou, Kongoussi, Koudougou, Bobo, Abidjan, Bamako ;

Les familles alliées : KONDIO, DAO, KOMBOUDRI, IDO à Ouagadougou, Aoucory à Tiébélé, Ouya à Bologo, Séonéà Garango, Kinda à Ziniaré ;
La veuve OUEDRAOGO/AOUCORY Marianne ;
Les enfants : Diane Rose Christelle, Sylviana Marina, Ursula Mariette, Roxane, Maeva, Doriane ;

Les petits-enfants : Ashley, Koralie, Imelda, Devone, Emiliana, Paulin, Divine, Ange-Fadel ;
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès survenu le mardi 5 juillet 2022 en Suisse, de leur fils, frère, époux, père, grand-père, beau-père,

Dr OUEDRAOGO Paul,
Secrétaire exécutif adjoint du CILSS à l'âge de 58 ans,

Programmes des obsèques

Mercredi 13 juillet 2022 à 19 h 30 : Arrivée du corps à l'aéroport international de Ouagadougou ;
Jeudi 14 juillet 2022 à 20h00 : Veillée de prières au domicile du défunt à Gounghin (Lalgpooré) ;

Vendredi 15 juillet 2022 à 9h00 : Absoute en l'église Saint-Pierre de Gounghin, suivie de l'enterrement au cimetière municipal de Gounghin.
Union de prière

IMSA : Report de la 4e session de formation certifiante

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes de Comptabilité et de Gestion Financière (DECOGEF)

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Année académique 2022-2023

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable du Burkina Faso porte à la connaissance des étudiants et des travailleurs qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) le recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) de l'UEMOA. Le diplôme est de niveau licence (BAC+3).

1- Conditions d'admission
Peuvent faire acte de candidature :
Les titulaires du diplôme de baccalauréat (toutes séries) conformément aux articles 4 ; 5 et 6 du Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission
Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation
Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation par an s'élèvent à un million (1 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.

4- Composition du dossier
- Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;
- Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de Bac ;
- Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms ;
- Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
- Les relevés de notes des années de seconde à la terminale ;
- Le relevé de notes du BAC ;
- Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :
- Dépôt des dossiers de candidatures : du 18 Juillet au 27 Août 2022 ;
- Présélection : 03 Septembre 2022 ;
- Entretiens : 10 Septembre 2022 ;
- Résultats : 17 Septembre 2022 ;
- Réunion avec l'administration : 1er Octobre 2022 ;
- Début des cours : 03 Octobre 2022.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes
- Au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologie et de Management (UTM) / Tel. 25 48 37 01
Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante : consortiumburkina@gmail.com, tél. : 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt des dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA. Payable auprès de la comptabilité du Centre.
La formation est dispensée en présentiel et en cours du jour. La présence aux cours est obligatoire.

Le Président du Conseil Scientifique

Pr Rabiou CISSE
Chevalier de l'Ordre national
Officier de l'Ordre des Palmes académiques

Ampliations :
- DAOI
- IBAM
- IUFIC
- ONECCA
- APIST
- DGESUP

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF)

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Année académique 2022-2023

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable du Burkina Faso porte à la connaissance des étudiants et des travailleurs qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) le recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF). Le diplôme est de niveau Master (BAC+5).

1- Conditions d'admission
Peuvent faire acte de candidature :
Les titulaires au moins du diplôme de licence en comptabilité ou en gestion conformément au Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes Supérieures en Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission
Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation
Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation s'élèvent à deux millions (2 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.

4- Composition du dossier
- Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;
- Un Curriculum vitae ;
- Une lettre de motivation ;
- Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de la Licence et du Baccalauréat ;
- L'attestation de reconnaissance CAMES du diplôme (pour les établissements privés) ;

- Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms et votre signature ;
- Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
- Les relevés de notes de la 1ère à la 3ème année de la licence et du Baccalauréat ;
- Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :
- Dépôt des dossiers de candidatures : du 16 Août au 17 Septembre 2022 ;
- Présélection : 24 Septembre 2022 ;
- Entretiens : 1er Octobre 2022 ;
- Résultats : 08 Octobre 2022 ;
- Début des cours : 07 Novembre 2022.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologies et de Management (UTM) / Tél. 25 48 37 01).
Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante : consortiumburkina@gmail.com Tél 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt de dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA, payable auprès de la comptabilité du Centre.

La formation est dispensée dans la soirée à partir de 18 heures du lundi au vendredi et le samedi à partir de 15 heures. La présence aux cours est obligatoire.

Le Président du Conseil Scientifique

Pr Rabiou CISSE
Chevalier de l'Ordre national
Officier de l'Ordre des Palmes académiques

Ampliations :
- UJKZ
- DAOI
- IBAM
- IUFIC
- ONECCA
- APIST
- DGESUP

Une nouvelle identité visuelle pour l'Agence Burkinabè de Normalisation de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM)

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Le nouveau logotype qui ne s'écarte pas fondamentalement du précédent, intègre deux (02) innovations majeures. Il s'agit de l'intégration d'un ensemble de tracés curvilignes portant une étoile, parfaitement combinéà la lettre A et la transition vers une police d'écriture sans empattements, plus légère et moderne sur deux (02) tons de couleur verte. L'accent est mis sur les couleurs nationales du Burkina Faso et l'étoile rappelle l'excellence et la qualité.

Cette nouvelle identité visuelle est une illustration suffisamment fertile, pour conférer une légitimité et une autorité naturelle à l'ABNORM qui est une institution dont les missions sont d'envergure nationale.

ABNORM : exigez la qualité, soyez dans les normes !

Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle.


Ouagadougou : Un exercice militaire à Gounghin

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Un exercice militaire aura lieu, ce lundi 11 juillet 2022, à Gounghin, un quartier populaire de Ouagadougou, a annoncé l'Etat-Major général des armées sur sa page Facebook.

Ces exercices, prévus pour se dérouler de 8h à 15h dans les environs de l'Institut Supérieur d'Etudes de protection Civile (ISEPC), pourraient, selon le communiqué, occasionner des détonations et des coups de feu.

Le Chef d'Etat-Major général, le colonel major David Kabré, invite, par la même occasion, « les populations à ne pas paniquer et à vaquer paisiblement à leurs occupations ».

En rappel, depuis le début de l'insécurité au Burkina Faso, l'armée a multiplié les exercices autour des camps militaires pour certainement mieux protéger ses installations.

Lefaso.net
Source : Page Facebook de l'Etat-major général des armées

Décès de HADJA NABA/OUOBA Larba : Remerciements et Faire-part

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Les grandes familles OUOBA à Ouagadougou, Fada N'Gourma et Kantchari,

La grande famille NABA à Fada N'Gourma,

La grande famille COULDIATY, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Maroc,

Les familles alliées BAMBARA, SAWADOGO et SAVADOGO,

Le veuf El Hadj NABA Adjima, commerçant à Fada N'Gourma,

Les enfants COULDIATY Boama Auguste Flavien, COULDIATY Ahandi Pascal Axel, COULDIATY Yempabou Ghislain et COULDIATY Youmandjoa Armel à Ouagadougou, Abidjan et Tétouan,

Les petits-enfants, les neveux et nièces, les cousins et cousines ainsi que leurs familles alliées,

Vous informent du rappel à Dieu le 02 juin suivi de l'inhumation le 04 juin 2022 de leur épouse, mère, grand-mère, tante, cousine, belle-mère,

HADJA NABA/OUOBA Larba, ancienne députée à l'Assemblée Nationale du Burkina Faso et précédemment professeure certifiée à la retraite.

Très touchés par vos nombreuses marques de sympathie, de solidarité et de compassion, ainsi que vos soutiens multiformes lors de son hospitalisation, son décès et son inhumation, ils adressent leur profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de cette douloureuse épreuve.

Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.

La famille vous informe que le Doua du 40ème jour initialement prévu ce mardi 12 juillet 2022 aura lieu le samedi 16 juillet 2022 à son domicile à la Cité Nioko 1 (derrière le Lycée Gabriel Taborin) à partir de 08 heures.

Que Dieu Tout-Puissant vous comble de Ses grâces infinies et vous rende au centuple l'ensemble de vos bienfaits.

Que son âme repose en paix.

Recouvrement de grande envergure des impayés ONEA

Avis de recrutement de quatre (04) Assistant(e)s à la gestion des subventions

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Intitulé du poste : Assistant(e)s à la gestion des subventions
Nombre de postes : quatre (04)
Lieu d'affectation : Kaya, Ouahigouya, Fada N'Gourma et Dori (Burkina Faso).

Contexte :

Creative Associates International est une entreprise dynamique en pleine croissance opérant dans le développement international et spécialisée dans l'éducation, la croissance économique, les institutions démocratiques et la stabilisation. Basée à Washington D.C., Creative a une présence sur le terrain dans plus de 25 pays avec un important portefeuille clients qui comprend, entre autres, l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et le Département d'État des États-Unis. Depuis sa création en 1977, Creative a acquis une solide réputation parmi ses clients. Elle est très appréciée aussi bien de ses concurrents que de ses partenaires.

Résumé du projet :

Creative Associates International se prépare à la mise en œuvre du projet de Gouvernance Inclusive pour la Résilience (IGR) de l'USAID au Burkina Faso. Ce programme quinquennal s'efforcera de modifier le paradigme de la gouvernance en passant d'un modèle d'offre et de demande à un modèle de responsabilité partagée et de réussite partagée. Tout en travaillant avec les institutions de l'État pour faire avancer la décentralisation, nous soutiendrons les acteurs locaux pour qu'ils cocréent des feuilles de route au niveau communal pour la résilience. Le programme IGR/USAID au Burkina Faso travaillera au niveau local en partenariat avec les organisations locales, dans les régions du Sahel, du Centre Nord, de l'Est et du Nord.

Résumé du poste :

L'assistant(e) à la gestion des subventions servira de relais du Responsable des subventions sur le terrain. Il/elle aura une grande responsabilité de suivre les activités mises en œuvre par les partenaires du projet IGR dans la zone d'intervention. Il/elle veillera également à ce que la gestion des subventions respecte toujours les politiques et procédures de Creative et de l'USAID. Le poste sera baséà dans le chef-lieu de région (Kaya, Ouahigouya, Fada N'Gourma et Dori) et nécessitera des déplacements à Ouagadougou pour la reddition des comptes mais éventuellement dans les communes d'intervention du Projet dans la région.

Hiérarchie et supervision :

Les assistant(e)s à la gestion des subventions sont placés sous la supervision générale du Responsable des subventions et travailleront en étroite collaboration avec le Chargé des subventions baséà Ouagadougou. Ils/elles auront à collaborer avec les Chargés de développement du programme (PDO) sur le terrain.

Principales Responsabilités :

Le (la) titulaire du poste devra s'acquitter des tâches suivantes :

➢ Suivre régulièrement et minutieusement la mise en œuvre des subventions par les partenaires du Projet IGR ;

➢ Rapporter fidèlement au jour le jour toutes les activités menées par les partenaires du Projet IGR ;

➢ Vérifier soigneusement les pièces justificatives produites par les partenaires du Projet IGR ;

➢ Mettre à la disposition des partenaires du Projet IGR les procédures, modèles et formulaires à utiliser pour l'exécution, le suivi et la clôture des subventions conformément aux règlements de l'USAID et au manuel des subventions du projet ;

➢ Rapporter immédiatement à la hiérarchie toute difficulté liée à la mise en œuvre des subventions par les partenaires du Projet IGR ;

➢ Faire la compilation des différents rapports mensuels produits par les partenaires du Projet IGR ;

➢ Conseiller les partenaires du Projet IGR sur les bonnes pratiques de gestion des subventions USAID ;

➢ Relever les insuffisances des partenaires du Projet IGR dans la mise en œuvre des subventions ;

➢ Assurer la maintenance des dossiers de subventions et veiller à ce qu'ils soient à jour ;

➢ Participer dans tous les aspects du cycle de gestion des subventions ;

➢ Participer aux formations organisées par le responsable des subventions sur l'adhésion aux politiques, procédures, pratiques, rôles / responsabilités et au système de gestion des subventions de Creative, SMART ; renforcer ces principes avec les partenaires et personnel du projet au quotidien ;

➢ Saisir et mettre à jour le système en ligne de Creative pour la gestion des activités, des rapports et du suivi (SMART) pour les partenaires du Projet IGR ;

➢ Fournir un soutien afin de renforcer et d'améliorer la capacité de gestion des partenaires du Projet IGR pour une meilleure performance ;

➢ Collaborer avec le Responsable des subventions et le Chargé des subventions dans le contrôle de la qualité et de l'intégrité des données pour son portfolio dans le système de gestion des subventions en ligne de Creative (SMART), et celui du client (le cas échéant) ;

➢ Participer à l'élaboration des budgets pour en déterminer l'admissibilité, le caractère raisonnable et la cohérence ; travailler avec le personnel du programme pour affiner les budgets ;

➢ Contribuer à la récolte des leçons apprises afin d'améliorer les processus et les procédures en fonction des réalités du projet ;

➢ Aider à mettre à jour le manuel des subventions et/ou les modèles en fonction des réalités du projet ;

➢ Exécuter toutes les autres responsabilités et tâches, selon les besoins et les affectations du superviseur en lien avec son poste, en dehors de celles énumérées ci-dessus.

Compétences et qualifications requises :

• Diplôme universitaire de niveau Bac +3 ans en comptabilité ou finance, gestion des projets, gestion des subventions ou équivalent ;

• Au moins quatre (04) ans d'expérience de travail général dont au moins deux (02) ans d'expérience en gestion des subventions ;

• Maîtrise écrite et parlée du français requise ;

• Maîtrise de l'anglais parlé et écrit souhaitée ;

• Leadership, polyvalence et intégrité démontrés ;

• Capacité de réfléchir de façon critique à une situation qui n'est pas conforme à la pratique courante ;

• Compétences en informatique (Microsoft Word, Excel et Powerpoint) ;

• Une expérience des logiciels de gestion des subventions est souhaitable ;

• Une expérience avec projets financés par l'USAID est hautement souhaitable ;

• Capacitéà travailler sous pression et à gérer efficacement plusieurs tâches ;

• Capacitéà travailler de sa propre initiative ou en équipe.

Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur dossier de candidature (CV avec 3 personnes de références et une Lettre de Motivation adressée à Mme la Cheffe du Projet). Les candidatures féminines sont fortement encouragées. Seuls les finalistes seront contactés. Pas d'appels téléphoniques, s'il vous plaît. NB : Chaque candidat doit préciser la ville d'affectation choisie.

Réception des dossiers :

Les dossiers sont recevables par e-mail uniquement à l'adresse suivante : RecrutementBFIGR@crea-igr.com. Prière, indiquer dans l'objet de l'email le poste à pourvoir et la ville d'affectation choisie. La date limite de candidature est le vendredi 15 juillet 2022 à 12h00 GMT.

Creative est un employeur qui promeut l'équité, accorde la même chance à tous les candidats et bannit la discrimination dans toutes ses pratiques.

Creative n'exige aucun frais aux candidats dans son processus de recrutement : réception des dossiers de candidature, présélection, tests pratiques, sélection, etc.

Yasmina Sarhrouny
Chief of Party

Tabaski : Les fidèles musulmans de Koudougou ont prié pour le retour de la paix et de la sécurité

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C'est après une pluie bienfaisante que la communauté musulmane de la cité du cavalier rouge a célébré la fête de l'Aïd-El-Kébir le 9 juillet 2022. Cette fête, communément appelée Tabaski, ou « fête du mouton », a été célébrée dans la grande mosquée de la ville. Une célébration qui a vu la présence des autorités administratives et coutumières de localité venus prier pour le retour de la paix, la sécurité et pour une véritable cohésion sociale au pays.

La fête de la Tabaski intervient 70 jours après celle du Ramadan. Elle est une occasion pour rappeler aux fidèles musulmans que la fête du sacrifice du mouton est un moment de soumission à Dieu, elle est une occasion pour cultiver davantage l'amour, le partage et la solidarité.

A Koudougou, la traditionnelle prière collective a drainé des milliers de fidèles dans la grande mosquée du grand marché de la ville. Cette célébration a vu la présence des autorités coutumières, celles de la Délégation spéciale avec à leur tête, le gouverneur de la région du Centre-ouest Boubakar Nouhoun Traoré. Les autorités ont affiché leur soutien et leur solidaritéà leurs frères musulmans.

Boubakar Nouhoun Traoré, gouverneur du Centre-ouest, il a témoigné la reconnaissance du gouvernement à tous les fidèles musulmans

Dans son prêche, l'imam El Hadj Mahamadi Semdé représentant des affaires islamiques de la région du Centre-ouest, a salué l'engagement des autorités de la transition pour les différents efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme. La prière du jour prônait également un message de paix, de sécurité et de cohésion sociale pour le Burkina Faso. Il a surtout rappelé l'importance du sacrifice du prophète Abraham qui encourage les fidèles à sacrifier un mouton tant que cela est possible. Après les traditionnelles « Rakates » ainsi que la lecture du sermon, l'imam a procédéà l'acte du sacrifice du mouton sur place.

La Délégation spéciale et les autorités coutumières venues apporter leur soutien à leurs frères musulmans

Boubakar Nouhoun Traoré, gouverneur de la région du Centre-ouest a pour sa part témoigné la reconnaissance du gouvernement à tous les fidèles musulmans de la région. Pour lui, le principal message est que leurs prières et invocations puissent contribuer à réconcilier les cœurs afin que le Burkina soit un pays uni ou la cohésion sociale règne et que cela contribue au développement qui est cher à tous. « Nos vœux sont des vœux de santé, de succès dans toutes leurs entreprises, et surtout que cette sécurité qui nous est si chère puisse revenir, car sans sécurité il ne saurait y avoir de développement », a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Naaba Guiguemdé, chef de canton du Lallé de Koudougou

Quant au chef de canton du Lallé de Koudougou, Naaba Guiguemdé, il a souligné que toutes les religions sont des religions de paix et travaillent pour le vivre ensemble des populations. Il espère que ces prières renforceront la cohésion sociale et apporteront la paix et la sécurité au Burkina Faso.

Prince Omar
Lefaso.net

Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au Burkina : Le gouvernement en négociation avec le Patronat pour une éventuelle hausse

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Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a présidé ce lundi 11 juillet 2022, au sein de la Primature, une rencontre de négociation entre le gouvernement et le Patronat Burkinabè.

Les échanges ont porté sur les négociations pour une possible hausse du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

Au sortir de la rencontre, le Ministre de la Fonction Publique , du Travail et de la Protection Sociale, Bassolma Bazié , a souligné que les '' échanges ont porté sur la mise en œuvre d'un point de revendications de l'Unité d'Action Syndicale (UAS) dans son cahier de doléances de 2021 , qui porte sur l'augmentation du SMIG''.

Il a insisté sur le fait que l'augmentation du SMIG tient compte de l'inflation. Mais, il ne faut pas oublier les capacités des entreprises, au risque de créer des effets pervers.

En rappel , le SMIG en vigueur au Burkina Faso est fixéà 30 684 FCFA.

Lefaso.net

Crédit photo : DCPM/ Primature

Administration publique : Le projet de décret portant conditions et modalités de nomination dans les fonctions techniques en cours de validation

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Le ministère en charge de la fonction publique organise ce lundi 11 juillet 2022, à Ouagadougou, un atelier national de validation du projet de décret portant conditions et modalités de nomination dans les fonctions techniques.

Une étude menée en 2015 sur « la dépolitisation et le renforcement de la méritocratie au sein de l'administration publique au Burkina » a révélé que le phénomène de politisation est majoritairement perçu comme un phénomène réel, anormal et dangereux pour l'administration. Ce phénomène se manifeste notamment par le favoritisme, les nominations de complaisance, l'existence de clans et l'absence de conscience professionnelle (...). Conformément à la loi portant attribution des membres du gouvernement, le ministère en charge de la fonction publique est chargé, entre autres, de « veiller à la dépolitisation de l'administration et à la promotion du mérite ».

C'est dans ce sens qu'il a élaboré et validé un avant-projet de loi portant dépolitisation et renforcement de la méritocratie dans l'administration et validé au cours d'un atelier national tenu le 16 mai 2022. Afin de permettre l'opérationalisation de cette loi, un décret portant conditions et modalités de nomination dans les fonctions techniques a été rédigé conformément à la disposition de l'article 18 de l'avant-projet de loi au cours d'un atelier national tenu du 6 au 14 juin 2022.

Vue des participants

L'atelier national qui s'est ouvert ce lundi 11 juillet 2022 permettra d'examiner et de valider le présent projet de décret. Prennent part aux travaux, des participants issus des départements ministériels, des institutions, des OSC, des collectivités territoriales, des sociétés d'État, des établissements publics de l'État, des partenaires techniques et financiers ainsi que des partenaires sociaux. Le projet de décret, selon le secrétaire permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance, Étienne Kaboré, définit les postes techniques ainsi que les modalités d'occupation de ces postes techniques.

Selon le secrétaire permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance, Étienne Kaboré, la seule condition qui vaille c'est la compétence

Au titre des postes techniques, il a, entre autres, cité les postes de secrétaires généraux des ministères, les directeurs généraux, les directeurs de services, les directeurs généraux des sociétés d'États, les directeurs généraux des établissements publics de l'État. « Tous ces postes sont des postes techniques auxquels nous avons défini des conditions pour accéder et des modalités également pour y accéder. C'est l'objet du décret que nous allons valider ce matin », soutient-il. Et pour accéder à ces différents postes, il a rappelé l'esprit de l'avant-projet de loi qui est de dépolitiser l'administration et de promouvoir le mérite, tout en précisant que le projet de décret défini, par exemple, les conditions d'expérience.

« Il faut noter que pour tous les postes, il faut un minimum d'expérience requis pour pouvoir occuper ces postes. Egalement, les conditions techniques requises sont de mise parce que si vous devez travailler dans un domaine, vous devez avoir les qualifications techniques dans ce domaine et l'expérience qui va avec », a indiqué le secrétaire permanent. A cela, s'ajoute les conditions d'intégrité. En résumé, pour ce qui concerne les modalités d'accès aux postes évoqués précédemment, il y a essentiellement deux modalités que sont les modalités de nomination classique et les modalités d'appel à candidatures pour certains postes comme les directeurs généraux des sociétés d'États, les directeurs généraux des établissements publics de l'État. A ce sujet, les dossiers seront soumis à un comité technique. Ce comité technique aura pour mission de sélectionner les meilleurs qui seront validés en conseil des ministres. Quel sort sera réservéà certains militaires qui occupent des postes dont il est question dans le projet de décret ?

Le représentant du ministre de la fonction publique a souhaité plein succès aux travaux

« Nous ne sommes pas en train de parler de catégorie de personnes. Nous sommes en train de parler des conditions pour occuper certains postes. Une fois que le projet de décret est validé en conseil des ministres, les conditions seront définies pour occuper les postes. Il faut respecter ces conditions sans regarder l'appartenance à tel ou tel autre corps », a rétorqué M. Kaboré.

L'administration publique veut véritablement renforcer la méritocratie en son sein. Prononçant le discours d'ouverture, le représentant du ministre de la fonction publique a invité les participants à examiner avec toute la rigueur qui convient le projet de décret au regard de l'enjeu de ce texte pour la dépolisation et la promotion du mérite au sein de l'administration publique. Bien avant, il a félicité l'équipe de rédaction dont le travail a permis de disposer de ce projet de décret.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net


Journée africaine de lutte contre la corruption : « Les fonds Covid-19 n'ont pas été gérés de façon transparente selon les normes internationales », Philippe Nion, contrôleur général de l'ASCE-LC

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L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) en partenariat avec le REN-LAC et le PNUD commémore ce lundi 11 juillet 2022 à Ouagadougou, la 6e édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption au Burkina Faso. Le thème retenu pour cette journée est « Stratégies et mécanismes de transparence dans la gestion des fonds Covid-19 ».

Malgré les nombreux engagements pris et les outils mis en place par les pays africains, la corruption ne semble pas reculer dans plusieurs pays de cette partie du monde. Selon Transparency International, en 2021 avec un score de 33 sur 100, l'Afrique subsaharienne ne montre aucune amélioration significative de l'indice de perception de la corruption. Les progrès réalisés par certains pays étant éclipsés par d'autres qui stagnent ou reculent dans la lutte contre ce phénomène. La corruption continue donc de compromettre les efforts de développement des pays du continent.

Une vue des participants à la commémoration de la Journée africaine de lutte contre la corruption

Le représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, rappelle que les conséquences de la corruption sont indéniables sur les pays, notamment dans les domaines socio-économiques. Elle prive des millions d'enfants d'une éducation de qualité, des millions de personnes de leur droit à la santé par l'affaiblissement des capacités institutionnelles. Citant l'estimation de la Commission économique des nations unies pour l'Afrique en 2021, il souligne que l'Afrique perd chaque année plus de 50 milliards de dollars en raison des flux financiers illicites. Il est donc urgent de lutter contre la corruption sous toutes ses formes : détournement de biens publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, etc.

D'où l'intérêt de cette Journée africaine de lutte contre la corruption, qui se veut l'occasion en plus de réfléchir aux progrès de la lutte contre la corruption, de proposer des pistes de solutions pour un meilleur impact des actions entreprises pour lutter contre le phénomène.

Philippe Nion estime que la gestion des fonds Covid-19 n'a pas été faite de façon transparente selon les normes internationale et nationale

Ainsi pour cette 6e édition, c'est la gestion des fonds covid-19 qui s'invite au cœur de la réflexion dans les pays africains. Selon Philippe Néri Kouthon Nion contrôleur général de l'ASCE-LC, pendant la pandémie de Covid-19, les Etats ont mobilisés beaucoup d'argent pour assurer la prise en charge de la pandémie. Mais le dispositif de transparence qui doit assurer une saine gestion de ces fonds n'a pas été mis en place ou n'a pas correctement fonctionné. Il a donc été décidé qu'à l'occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption, la réflexion soit menée dans chaque pays autour de la question de la transparence dans la gestion des fonds Covid-19, mais aussi de faire ressortir les faiblesses liées à la mise en œuvre de ce dispositif de transparence.

Mathieu Ciowela, représentant-résident du PNUD au Burkina Faso.

« Les fonds Covid-19 n'ont pas été gérés dans la transparence », Philippe Nion

Le contrôleur général de l'ASCE-LC explique que la transparence, c'est la mise à disposition des éléments d'information de gestion à l'intention du public. Sur ce point, il indique qu'il n'a pas connaissance d'un rapport officiel de la gestion des fonds covid-19 au Burkina Faso. « Nous n'avons pas vu de rapport officiel sur les montants, les sommes qui ont été mobilisées, nous n'avons pas vu également une restitution officielle. Nous n'avons pas vu d'état de rapport financier publiéà l'occasion de ces fonds covid. Quand nous parlons de transparence, nous parlons de publication de données à l'intention du public, lorsque nous parlons de transparence, nous parlons de la responsabilisation des acteurs chargés de la gestion des fonds covid. Lorsque nous parlons de transparence, nous parlons aussi d'imputabilité et je crois que chacun a pu mesurer les différents griefs portés à la gestion des fonds publics. Mais si je dois donner une opinion sur la gestion des fonds covid, je dirai que cela n'a pas été fait dans la transparence telle que requise par les normes au niveau international, mais aussi par notre loi relative au code de transparence sur la gestion des finances publiques », a-t-il laissé entendre.

Photo de famille

Pour cette 6e édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption, outre la communication inaugurale, d'autres communications sur plusieurs thématiques seront servies aux participants à la cérémonie de célébration de la Journée. Les thèmes abordés sont relatifs aux outils de prévention de la corruption prévues par la loi anti-corruption, les mécanismes de transparence dans la gestion des finances publiques et les éléments d'expérience respectifs de la Cour des comptes et de l'ASCE-LC en matière d'audit des fonds covid-19.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

CAF Awards 2022 : Dango Ouattara en lice pour le "Jeune joueur de l'année"

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La Confédération africaine de football a publié, ce lundi 11 juillet 2022, la liste des nominés dans les différentes catégories de CAF Awards 2022. La plupart des Burkinabè nominés dans la première liste ont étéécartés.

Le Burkina Faso est représenté par Dango Ouattara, nominé dans la catégorie du Jeune joueur de l'année. Il est en lice avec Karim Konaté (Côte d'Ivoire & ASEC/RB Salzbourg), Kamaldeen Sulemana (Ghana & Rennes), Pape Matar Sarr (Sénégal & Metz) et Hannibal Mejbri (Tunisie & Manchester United).

Révélé au public lors de la CAN Cameroun 2021, l'ailier de FC Lorient est auteur de cinq buts en neuf matchs avec les Etalons. Il demeure une chance pour le Burkina de remporter une récompense continentale à la nuit qui aura lieu le 21 juillet 2022.

L'équipe nationale du Burkina est toujours en course pour la Meilleure équipe nationale en compagnie du Cameroun (3e à la dernière CAN), Egypte (2e) Maroc et le Sénégal, vainqueur. Classé quatrième à la dernière Coupe d'Afrique des nations, le Burkina n'a pas trop de chances d'être désigné Meilleure équipe nationale de l'année.

Dans la catégorie Joueur de l'année, les Burkinabè ont étéécartés. En rappel, Bertrand Traoré, Blati Touré et Edmond Tapsoba faisaient partie du Top 30 africain avant d'être écartés de la liste définitive comportant les 10 meilleurs joueurs du continent. Parmi ces 10 nominés figurent Sadio Mané du Sénégal et détenteur du titre, Riyad Mahrez (Algérie & Manchester City) et de Mohamed Salah (Egypte et Liverpool). Karl Toko Ekambi (Cameroun & Olympique Lyonnais), Vincent Aboubacar (Cameroun & Al Nasr) et Edouard Mendy (Sénégal & Chelsea) font aussi partie de cette liste réduite.

Chez les entraineurs de l'année, le nom de Kamou Malo n'y figure plus. Nominé dans le Top 10 des sélectionneurs du continent, Kamou Malo ne fait pas partie de la liste finale dans laquelle on retrouve Carlos Queiroz (Egypte), Pitso Mosimane (Al Ahly), Tom Saintfiet (Gambie), Walid Regragui (Wydad Athletic Club) et Aliou Cissé (Sénégal). Les différents lauréats, qui seront désignés par un jury composé de la commission technique de la CAF, de professionnels des médias, d'entraîneurs et de capitaines d'associations membres et aussi de clubs impliqués dans la phase de groupes des compétitions interclubs pour la saison 2021/2022, recevront leurs récompenses au cours d'une cérémonie qui aura lieu le 21 juillet 2021 à Rabat, au Maroc.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Liste complète des nominés :

Joueur de l'année (hommes)

Riyad Mahrez (Algérie & Manchester City)
Karl Toko Ekambi (Cameroun & Olympique Lyonnais)
Vincent Aboubacar (Cameroun & Al Nasr)
Sébastien Haller (Côte d'Ivoire & Ajax)
Mohamed Salah (Égypte et Liverpool)
Naby Keita (Guinée & Liverpool)
Achraf Hakimi (Maroc & Paris Saint-Germain)
Edouard Mendy (Sénégal & Chelsea)
Kalidou Koulibaly (Sénégal & Naples)
Sadio Mané (Sénégal & Bayern Munich)

Joueur interclubs de l'année (hommes)

Tiago Azulao (Petro Atlético)
Karim Konaté (ASEC Mimosas)
Aliou Dieng (Al Ahly)
Ali Maaloul (Al Ahly)
Percy Tau (Al Ahly)
Mohamed Chérif (Al Ahly)
Mohamed El Shenawy (Al Ahly)
Achraf Dari (Wydad Athletic Club)
Yahya Jabrane (Wydad Athletic Club)
Zouheir El Moutaraji (Wydad Athletic Club)

Jeune joueur de l'année (hommes)

Dango Ouattara (Burkina Faso & Lorient)
Karim Konaté (Côte d'Ivoire & ASEC/RB Salzbourg)
Kamaldeen Sulemana (Ghana & Rennes)
Pape Matar Sarr (Sénégal & Metz)
Hannibal Mejbri (Tunisie & Manchester United)

Entraîneur de l'année (hommes)

Carlos Queiroz (Egypte)
Pitso Mosimane (Al Ahly)
Tom Saintfiet (Gambie)
Walid Regragui (Wydad Athletic Club)
Aliou Cissé (Sénégal)

Equipe nationale de l'année

Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Maroc
Sénégal

Club de l'année

Petro Atlético (Angola)
Al Ahly (Egypte)
RS Berkane (Maroc)
Wydad Athletic Club (Maroc)
Orlando Pirates (Afrique du Sud)

Mécanisation agricole au Burkina : Le ministère de l'Agriculture accompagne les sociétés coopératives de matériels agricoles avec 92 tracteurs

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Dans le cadre de la mécanisation agricole, le ministère de l'Agriculture a subventionné l'achat de 92 tracteurs au profit des Sociétés coopératives d'utilisation du matériel agricole (SCOOPS-UMA). La remise officielle de ces équipements agricoles a eu lieu ce lundi 11 juillet 2022 à Ouagadougou.

D'un coût global de 1 385 653 007 de francs CFA, cet appui matériel s'inscrit dans la politique sectorielle du ministère visant à transformer structurellement l'agriculture à travers la modernisation. L'acquisition de ces équipements, selon Salif Tentika, directeur général de la promotion de la mécanisation agricole, a été exclusivement subventionnée par le budget de l'Etat à 50%. A l'entendre, c'est un programme qui consiste à soulager les producteurs au regard des contraintes liées aux méthodes traditionnelles. « La cherté des équipements agricoles motorisés oblige les producteurs à l'utilisation de la force humaine pour l'exécution des opérations culturales. Cette situation impacte négativement les performances de notre agriculture », a-t-il relevé pour justifier la pertinence de cette action.

Le directeur général de la promotion de la mécanisation agricole, Salif Tentika, encourage les producteurs à se regrouper en coopératives afin de faciliter l'accès aux équipements

Dans le sens d'aider les producteurs pour la mécanisation de l'agriculture, explique-t-il, il leur a été demandé de se regrouper en coopératives afin de contribuer ensemble, avec l'Etat, pour l'acquisition des équipements. A l'en croire, les coopératives identifiées paient entre un millions à deux millions de francs CFA, en fonction de la puissance du tracteur, pour l'acquérir. Après acquittement de ces frais, l'équipement est mis à leur disposition et le reste est payé dans un délai maximum de quatre ans. Et l'effectivité de cette opération selon lui est une grande opportunité qui permettra d'accroître la productivité. « Ces tracteurs viendront renforcer le niveau d'équipements des producteurs et contribuer ainsi à accroître la productivité des exploitations des membres des sociétés coopératives », a-t-il souligné avant de souhaiter bon usage aux bénéficiaires. Il a par la suite réaffirmé l'engagement des autorités pour le renforcement de leurs capacités opérationnelles pour l'utilisation efficiente des équipements.

Le porte-parole des bénéficiaires, Alexis Ouédraogo, a salué cet effort de l'Etat indiquant que cela permettra d'augmenter leurs capacités de production. Il a aussi invité l'Etat à poursuivre dans cette lancée afin de relever le défi de la mécanisation pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire au Burkina Faso.

Le porte-parole des bénéficiaires, Alexis Ouédraogo a invité l'Etat à multiplier ces initiatives

A en croire le directeur général de la promotion de la mécanisation agricole, 59 tracteurs seront remis aux SCOOPS-UMA de neuf régions. Il s'agit entre autres, du Centre, Centre-est, Centre-nord, Centre-ouest, Centre-sud, l'Est, le Plateau central, le Nord et le Sahel.

Les autres régions, notamment, les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et le Sud-ouest recevront leurs tracteurs cette semaine, a-t-il confié.
En rappel, ces 92 équipements sont issus d'un lot de 500 tracteurs remis par le Premier ministre, Albert Ouédraogo, le 7 mai 2022 à Bobo-Dioulasso.

S.I.K (stagiaire)
Lefaso.et

Burkina : « C'est parce que les politiciens ne sont pas sûrs de bien gérer le pays qu'ils font tout pour diaboliser les militaires » (Boukary Kaboré dit Le lion)

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Une journée dominicale avec l'ex-commandant du BIA (Bataillon d'intervention aéroporté) de Koudougou, Boukary Kaboré dit le Lion. Au milieu de son campement, à environ 300 kilomètres de la capitale, en parfaite communion avec la nature, où variétés de cultures et animaux domestiques se laissent admirer, l'ex-commando, Colonel à la retraite, a beau éviter l'actualité politique, des sujets ont fini par s'imposer dans ces échanges pêle-mêle transformés en partie en interview.

Lefaso.net : A 72 ans révolus, et des armes lourdes à la daba, comment se porte « Le Lion » au milieu de son champ ?

Boukary Kaboré dit le Lion : En tout cas, je pète vraiment la forme et j'essaie de maintenir la pleine forme. Vous savez, quand on prend de l'âge, on doit aussi veiller sur sa santé et c'est ce que j'essaie de faire, au milieu de mon champ (rires).

A voir votre punch, on imagine que vous gardez toujours des réflexes militaires (exercices physiques quotidiens) !

C'est vrai, mais tout dépend d'abord de l'esprit, de l'intellect. Tant que le système nerveux ne va pas se dire fatigué, le tonus peut manquer, mais tout est au beau fixe. Et en tant que militaire, à mon âge, ce n'est plus le combat où je dois carrément me coucher, ramper…, c'est plutôt la conception, la réflexion pour faire avancer les hommes, les unités. Sur ce plan, je n'ai aucun problème du tout. C'est ainsi que je résume les choses.

C'est dire que vous êtes prêts aujourd'hui à revenir à travers un autre segment de lutte … ?

Je ne pourrai pas, parce qu'il faut que je sois au front. Pour moi, il y a une position précise pour un chef : le commandement. Il est devant, au milieu ou derrière. Moi, personnellement, je suis pour le devant et je dis aux hommes : suivez-moi ! Mais actuellement, compte tenu du fait que la force ne répond plus comme avant, je vais occuper la place du milieu pour donner des ordres (je ne vais pas me mettre devant pour ne pas retarder l'avancement de la troupe). Mais il faut que je sois au front, malgré tout. Ce n'est pas moi qui cours, c'est la balle qui court. C'est la balle que je vais envoyer qui compte, la vitesse ne diminue pas avec mon âge. Donc, l'encouragement des hommes est important et ça, il faut être à leurs côtés. On ne peut pas téléguider, ce n'est pas possible.

Dans votre planning, aviez-vous prévu ce retour à l'agriculture après la carrière militaire active ?

Moi, je suis fils de paysan. De ce fait, j'ai toujours produit. Même quand j'étais en activité. A Koudougou, Bobo, Dédougou, j'ai eu des champs. Le champ que j'avais lorsque j'étais en service à Bobo est situéà Déguélé. A Ouagadougou, le champ était au village (Poa). A Koudougou par exemple, en plus de mon champ, il y avait les deux champs du BIA (comme l'armée doit produire). Donc, j'ai toujours produit, parce qu'en tant que fils de paysan, j'ai toujours été attachéà la terre, à l'élevage. J'ai toujours existé comme producteur, éleveur. Ce n'est donc qu'une continuité. Quand je suis revenu de mon exil, les gens pensaient pouvoir me récupérer pour le Front populaire. Le faire allait être pour moi une trahison, et si je trahissais mon ami (Thomas Sankara, ndlr), ça aurait vraiment été le comble.

Donc, je n'allais jamais le faire. On a tué la révolution, je ne pouvais pas être d'accord avec le système en place. On me demande ce que je veux faire. Ce qu'on ne devait pas faire, parce que je suis militaire. On devait me tendre simplement une feuille d'affectation. Je suis capitaine, on n'a pas besoin de me demander ce que je veux faire (on m'affecte seulement dans une unité et c'est tout !). Je dis non, je veux cultiver. Et l'agriculture, j'y suis venu de mon propre chef, ils n'y peuvent rien ; on peut m'empêcher ailleurs, mais pas dans l'agriculture.

Donc, dans la même semaine, je suis venu ici pour commencer à m'organiser. Voilà comment je suis arrivé ici. Voyez-vous que je suis en pleine brousse, loin des gens ! Avant, j'étais dans un village. Mais, j'ai estimé que ma présence pouvait mettre en danger les villageois, sur le plan sécuritaire (j'ai été perquisitionné deux fois, à Ouaga et ici). En plus, je voulais faire de l'élevage. Ce sont ces deux raisons qui m'ont pousséà m'éloigner des gens pour me retrouver en pleine brousse ici avec ma famille, mes animaux, les plantes, etc. Tout ce qu'il y a ici dans ce bivouac, c'est pour Boukary Kaboré Le lion.

Boukary Kaboré, un agro-business man ou un pratiquant d'agriculture de subsistance ?

Je produis uniquement pour les besoins de ma famille, pas pour vendre. Ma famille est grande, on est à Bobo, Ouaga, Poa, Koudougou, la production sert donc à la gestion familiale. Dans l'amusement-là, j'ai 23 gosses. Ce n'est pas petit, ça fait deux équipes de football et un remplacement. (Rires). Je produis essentiellement le maïs. Je produis aussi le riz et les cultures maraîchères pendant la saison sèche. Il y a un cours d'eau à côté, qui ne tarit jamais. Donc, on y fait du chou, de la tomate, de l'oignon, etc. Toute l'année, on produit.

On voit que l'élevage également vous réussit !

Oui, parce que j'ai l'œil dessus. Pendant la saison pluvieuse, je prends des dispositions pour conserver l'herbe pour le reste de l'année. Donc, je n'ai aucun souci pour gérer le bétail. J'élève ici la volaille, des moutons, des chèvres, des lapins, etc.

Les paysans sont aujourd'hui sous le poids de la cherté des intrants, du fait surtout de la guerre russo-ukrainienne. Ressentez-vous le phénomène ?

Effectivement, les intrants ne sont pas accessibles. Mais, personnellement, avec le troupeau que j'ai, je n'ai plus besoin d'engrais. J'ai le fumier, naturel. Mais, je reconnais que les intrants (engrais, herbicides et autres) sont très chers. Il faut être un peu réaliste. Les gens-là se sont amusés à vouloir emmerder la Russie et voilà ce que ça donne. Nous, pays africains, étant dépendants, si ça chauffe là-bas, on va forcément le ressentir. Voilà ce que le comportement contre la Russie donne. La Russie n'est pas n'importe quel pays, on ne peut s'amuser avec elle comme on s'amuse avec le Mali ou le Burkina, non ! Les gens se sont levés dans leur égarement, égarement impérialiste, pour vouloir chercher à dominer au hasard et finalement, on paie les pots cassés.

De loin, tout un continent africain paie les pots cassés. C'est quand même une situation qui interpelle fortement, non ?

C'est compliqué…, et même très compliqué. Prenez un pays comme le Burkina, il a un retard très immense. On dit que nous sommes un pays agricole. La Révolution, qui a tracé les sillons de l'agriculture, a eu lieu il y a plus de trente ans. Mais jusque-là, on n'a même pas une seule usine de production d'intrants. Comment parler d'auto-suffisance alimentaire et ne pas penser production d'intrants ? Il faut que ceux qui gèrent notre pays aient une vision pour qu'on puisse progresser. On ne peut pas être là, dans la situation comme la nôtre, et on n'avance pas. Vraiment, ça fait mal. On se demande…, ceux qui nous gouvernement-là, ils sont sur quelle planète ? Et c'est sur ces hommes que nous comptons pour vivre ? Ce n'est pas la peine. Regardez aujourd'hui la masse, les bras valides se dirigent vers les grandes villes, laissant derrière les vieilles personnes, sans soutien. C'est une situation explosive. Ceux qui gèrent ce pays-là, qu'ils essaient de gérer cet élément au lieu de financer des pèlerinages.

C'est dire qu'avec l'agriculture, on aurait pu résoudre beaucoup de difficultés actuelles du Burkina ?

Absolument ! Absolument ! L'auto-suffisance alimentaire, c'est cela le point de départ du développement. Si tu as faim, comment tu peux te développer ? Pourtant, on a le potentiel pour atteindre l'auto-suffisance alimentaire. Si on se donne la volonté, en deux ans (maximum), le Burkinabè va manger à sa faim. Mais cela demande une organisation. Je prends l'exemple du jardinage, Sankara avait, sous la révolution, demandé que chaque famille puisse avoir au moins une portion de terre de tomate dans sa cour. Cette idée avait beaucoup de portée. On était parti pour ouvrir un aéroport à Orodara pour permettre justement l'évacuation des mangues, parce que ça pourrit là-bas.

Les mangues pourrissent dans cette zone, alors qu'il y en a qui en ont besoin ailleurs dans le pays. Cet aéroport est devenu une brousse, c'est fermé. Même la route pour aller à Orodara est cabossée, malgré que le gouvernement d'alors ait tenté de la refaire. Mais, l'idée de production était tellement lancée, que même au plateau-central, on produit aujourd'hui de la mangue, de la banane, de l'orange… C'est de cela qu'il est question. Il faut simplement accompagner les gens, juste un peu et c'est terminé. La culture de contre-saison résout beaucoup de problèmes, parce qu'on cultive tout, même la pomme de terre, qu'on exporte également. Il faut que le ministère de l'Agriculture donne le ton et vous verrez que tout le monde va suivre. Ce n'est pas plus que ça. Le riz, on peut en produire partout au Burkina. Le président Jerry Rawlings, au Ghana, s'est levé et a dit à un moment donné : « on va arrêter l'importation du riz ».

Le Ghana est parvenu à quelque chose. Chez nous, c'est possible, mais ce sont les dirigeants qui doivent prendre la décision et tout le monde va suivre. On l'avait commencé juste à côté, à quelques kilomètres d'ici, il y a trois ou quatre ans. On avait labouré une trentaine d'hectares dans cette province, qu'on a partagée pour permettre aux gens de produire. Les gens ont produit une seule année et c'est terminé. L'initiative a été abandonnée. Comment vous pouvez comprendre cela ? On se lève, on dit qu'il y a un projet, mais il n'y a pas de suivi. S'il y a une volonté, un accompagnement, au Burkina, on n'importera pas le riz.

…Mais à condition que derrière les importateurs de riz ne se cachent pas ceux-là qui devaient prendre ce type de décisions pour le bien des populations !

Ah, c'est cela le mal. Ce sont ceux-là qui devaient nous aider, nos propres parents, qui sont en haut pour bien nous exploiter. Ils souhaitent même qu'on ne produise pas pour qu'ils nous vendent le riz. Que Dieu fasse abattre la foutre sur eux ! Oui, que Dieu fasse abattre la foutre sur eux ! Ce sont des inconscients, des méchants. Il faut avoir l'amour pour son peuple et trouver les voies et moyens pour que le peuple puisse vraiment sortir de la misère. Si c'est pour entretenir le peuple dans la misère pour se construire des villas, des duplex, etc., vraiment, c'est criminel.

Je me pose même la question…, lorsque je vois un fonctionnaire qui a des milliards dans son compte, alors qu'il ne fait rien d'autres, où se croit-il ? Il faut reprendre cet argent pour remettre aux gens ils vont travailler. Ce sont des fonctionnaires voleurs, il faut les emprisonner ! Si tu es à Rood-Woko (grand marché de Ouagadougou, ndlr) avec des milliards, on peut comprendre. Mais dans la fonction publique avec des milliards, vraiment, on n'a pas besoin de fatiguer un gendarme pour cela, il faut les mettre en prison, ce sont des voleurs. Non, un fonctionnaire ne peut pas être un opérateur économique.

Aujourd'hui, des fonctionnaires rivalisent avec des opérateurs économiques en matière de construction et d'autres biens !

J'ai honte. Qu'est-ce qu'ils gagnent dedans ? C'est simple, voyez-vous, nous sommes assis sous mon auvent, la maison n'est même pas crépie. C'est chez moi, je dors fièrement, et dors bien, comme si j'étais même mort. Or, eux, ils sont dans leurs immeubles et villas-là, ils se posent des questions, ils ont les péchés de tout le monde sur eux, ils savent que ce n'est pas leur sueur, ce n'est pas leur mérite. Quelle que soit la beauté de leur maison, ils vont mal dormir et ils vont le payer d'une manière ou d'une autre.

Comment se sortir de cette situation, où ceux qui ont l'occasion (la plupart, parce que ce n'est pas tout le monde) n'hésitent pas à s'en mettre plein les poches, et sans même se soucier de la veuve et de l'orphelin ?

On va s'en sortir, attends seulement. On parle de cherté de vie, de crise de terres, etc. Tout cela crée des affamés. Alors, c'est par ces affamés-là que tout va venir. Il ne faut même pas se précipiter. Les révolutions naissent comme cela. Ceux qui sont brimés, ce sont eux qui ont créé le déclic. On a vu ça avec la révolution contre la bourgeoisie française. C'est la basse classe qui va mettre fin à tout cela. Ceux qui ont volé et qui croient se cacher, qui sont sur les ondes en train de vouloir donner des leçons aux gens, ils se foutent le doigt dans l'œil. Mon petit, ne te presse même pas, ça va venir, c'est inévitable. Attends seulement, tu verras. Quand ça va commencer, il y a des gens qui vont fuir laisser les immeubles, leurs villas et autres, qu'on va vendre pour construire le pays (construire des routes, des barrages, etc.) pour le bien du peuple.

Comme quoi, avec la révolution, rien n'est acquis !

Exactement ! La révolution, qu'est-ce que c'est ? La révolution, c'est ce qui nous permet de retrouver notre véritable indépendance, notre véritable liberté, l'intégrité. Nous sommes làà dire : « Pays des Hommes intègres ». Moi, ça me fait rire. C'est un mot creux actuellement. Qu'est-ce qu'un Homme intègre ? Un Homme intègre, il aime la vérité, il est travailleur, il est sociable. Mais aujourd'hui, nous sommes prêts à trahir, à voler. Où est notre intégrité ? Nous détournons l'argent de nos concitoyens. Et ce sont ceux-là mêmes qui volent et pillent qui parlent d'intégrité, ce ne sont pas les paysans.

Les vrais voleurs, pilleurs, qui sont bien placés, sont ceux-là qui viennent encore parler d'intégrité. C'est tout cela que la révolution redresse. Avec la révolution, on avance droit, chacun fait son travail, chacun mange à sa faim. Moi, je suis fort, je peux faire le travail doublement, mais l'autre est faible, il peut faire la moitié, que chacun fasse sa part de travail. Mais quand viendra l'heure de manger, le faible va manger à sa faim, au même titre que le fort. C'est cela l'intégrité. Nous avons travaillé ensemble, on va manger ensemble. Et c'est cela également l'esprit de solidarité. Il n'y a que la révolution pour nous mettre sur ce bon chemin.

Donc, la révolution comme justice sociale ?

Exactement, et l'entraide est làégalement. Les gens ont peur de la révolution pour rien. Aujourd'hui, la révolution brutale des époques passées ne peut plus se faire. Rien que la rigueur de la gestion va amener les gens à dire que c'est révolutionnaire. Celui qui est au-devant de l'Etat, il attache bien sa ceinture (il ne faut pas enlever ta ceinture mettre sur tes épaules et demander aux gens d'attacher la leur) et tout le monde va suivre l'exemple. C'est cela la révolution : la rigueur. La rigueur évite les détournements.

Les gens détournent, et ils pensent qu'ils sont cachés, alors qu'ils ne sont pas cachés. Si on laisse nous autres, contrôlés, avec nos techniques, on identifie tout de suite tous ces voleurs. On n'a pas besoin de fatiguer un gendarme ou un policier pour cela. Ton salaire mensuel, c'est combien ? Tu n'as pas d'activités extra ou importantes, mais ta grosse voiture, celle de ta femme, la villa cossue, où est-ce que tu as eu le crédit, dans quelle banque, pour les acquérir ? C'est simple ! Prenez les gendarmes et policiers stagiaires pour faire ce travail et tout de suite, on va renflouer les caisses de l'Etat pour construire le pays. Mon petit, on se ment, dans ce pays on ne veut pas la vérité.

Nous avons pris le pays en 1983 avec un peu plus de 84 milliards FCFA comme budget national. Aujourd'hui, on a plus de 3 000 milliards. Mais on n'arrive pas à faire mieux. Qu'est-ce que cela veut dire ? Simplement que quelque chose ne va pas. Un ministre a-t-il vraiment besoin d'un salaire d'un million par mois ? Il fait quoi, si ce n'est le titre ? C'est quel travail il fait ? Rien du tout ! Le sac de riz que lui, ministre, paie-là, c'est le même que le paysan paie. Mais, que touche le paysan comme salaire ? Rien du tout ! Franchement, soyons sérieux ; les salaires exorbitants-là, ça ne nous sert pas. On veut imiter les Européens, mais ce n'est pas bien. Soyons modestes, et nous verrons que tout va être correct. Il faut la rigueur, car avec ça, tout le monde va être droit et si tout le monde est droit, on va recouvrer l'intégrité.

De nombreux Burkinabè sont convaincus que cette révolution arrive, vraiment votre conviction ?

C'est évident, les indices sont-là. Les ingrédients sont réunis, c'est le moment seulement on ne sait pas. J'avais dit à feu président (Thomas Sankara) : tu sais, on parle de ta sécurité et tu es en train de t'amuser-là, si jamais tu meurs, sache que la révolution va mourir. Il a dit non, j'ai dit oui. Finalement, qui a eu raison ? Il est mort, la révolution est morte. Il discutait et je lui disais : tu crois que c'est arrivé, mais les gens ne sont pas convaincus d'abord, c'est maintenant qu'ils sont en train d'être convaincus de la révolution. Je dis et le répète, à ma présence ou après moi, la révolution-là va revenir, à vive allure. Et le jour que ça va éclater, vous verrez que tout le monde va adhérer. Les gens sont pourris parce que le système est pourri, si jamais, quelqu'un sort du lot, tout le monde va se lever et suivre.

Il faut donc impérativement réparer et éviter les injustices ?

Une justice équitable pour une paix véritable. Ce pays est bizarre, quand tu fais une grosse faute, on te récompense. Un pays où on ne cherche pas des compétences, on est obligé de raser les murs et de cohabiter avec le sous-développement. Pourquoi ce sont les privilégiés qui augmentent leur salaire ? Ce n'est pas normal ! Je prends l'exemple des députés, s'il y a quelque chose qui m'a chiffonné jusqu'à aujourd'hui, c'est de remarquer qu'un député touche plus de 350 000 FCFA par mois. Ce n'est pas possible ! Voulez-vous qu'on vive comment ? Je ne sais pas comment on réfléchit dans ce pays.

Regardez, si on était sérieux, avec les déplacés internes et les espaces comme Samandeni, la vallée du Sourou, Bagrépôle, Kompienga, Dakiri, on pouvait atteindre l'auto-suffisance alimentaire, parce que ces gens-là sont de grands producteurs. Mais au lieu de cela, on se contente de leur offrir à manger et à demander de l'aide. Pensez-vous que les partenaires étrangers vont continuer à nous supporter ? Pendant combien de temps ? Ils seront aussi fatigués ! Quand même ! Il faut qu'on soit intelligent ! Sur un espace aménagé d'un kilomètre, ces gens-là vont faire des merveilles. Mais non, on les rassemble comme…, pour venir leur donner à manger.

Tout cela implique une organisation globale des populations, n'est-ce pas ?

Ah oui ! Il ne faut pas que Djibo ait chaud et que Ouaga, Bobo dorment ! Une situation comme l'insécurité actuelle doit être une préoccupation nationale, c'est-à-dire tout le monde débout. Mais au lieu de cela, dans le même pays, les gens vivent différemment et dans l'indifférence totale, une situation d'aussi grave. Ça ne va pas du tout.

En tant que militaire à la retraire, on imagine que vous vous sentez touché doublement par la situation que traverse le pays !

Je suis très peiné. Mais que voulez-vous, cette situation-là vient de nous. L'armée était inexistante. Blaise a tué l'armée pour mieux gérer et quand Roch est venu aussi, c'était une continuité. Les politiciens ont peur de l'armée, parce qu'ils savent qu'ils risquent un coup d'Etat, s'ils gèrent mal. Or, ce n'est pas cela. Un pays a besoin de l'armée. Il faut bien gérer, une bonne gestion n'a aucun risque d'immixtion de l'armée. L'armée est l'arbitre entre les gouvernants et le peuple ; quand le dirigeant veut jouer au con avec le peuple, on lui dit de corriger le tir. S'il corrige, tout est normal, s'il refuse, l'armée l'enlève et c'est tout.

C'est parce que les politiciens ne sont pas sûrs de bien gérer qu'ils font tout pour diaboliser les militaires, c'est tout. L'armée n'enlève pas un dirigeant pour gérer le pouvoir, elle organise des élections. Mais chez nous-là, si jamais l'armée veut remettre le pouvoir, c'est qui que vous voyez pour le prendre ? Tout est pourri ! Voici le problème du Burkina. Mais j'ai foi que vous les jeunes-là, vous saurez relever le défi. Le Burkina a besoin d'un homme caïd, jeune, intègre, mais ‘‘rebelle''.

Ce que vous décrivez doit-il justifier l'immixtion de l'armée dans les affaires politiques, est-ce son rôle ?

C'est comme dans une cour, tant qu'il n'y a pas un fusil, c'est-à-dire une autorité qui recadre en cas de dérives, la famille ne peut pas être dans la tranquillité, la discipline, la sécurité. Regardez comment les gens s'adonnent aux pillages, ils n'ont même pas pitié des pauvres populations. Au nom de quel principe démocratique on doit affamer tout un peuple au profit d'un groupuscule ? Soyons sérieux ! Tout ce qu'on demande aux hommes politiques, aux dirigeants, c'est de bien gérer, écouter le peuple et lui donner le minimum. Ce n'est pas plus que cela !

L'armée, c'est l'arme du peuple, ce n'est pas pour quelqu'un. Blaise est venu, de six régions (militaires), il est venu à trois (il a détruit trois). Les corps d'élite, il les a détruits : il y avait le CNEC à Pô, le BIA à Koudougou. Il a tout détruit et laissé le pays en caleçon. Il y a une unité d'élite qui a été aussi détruite, c'est l'escadron moto. Voilà aujourd'hui, les gens qui nous attaquent le font à motos. On est obligé d'aller payer des motos, entraîner des gens pour s'adapter à la situation. L'escadron moto, c'était pour le combat. Et puis, dans cette guerre, il fallait d'abord chercher à savoir le pourquoi on nous attaque. C'est le travail des dirigeants. Il faut chercher à savoir ce qui énerve tant les gens pour qu'ils prennent les armes.

On leur demande : dites-nous, sincèrement. Si on peut arranger, on va arranger. Mais, on n'a jamais voulu adopter cette démarche. Certains mêmes arrivent et ils disent qu'il n'y a pas de négociations. Ils sont dans les bureaux, dans les salons, dans les villes, loin des réalités et ils font des déclarations populistes, au hasard. Tu ne veux pas négocier, alors que tu n'as pas la force de celui qui est là-bas. Et maintenant, on demande aux gens de prier et aux militaires de faire ce que les politiciens devraient faire. Ecoutez, Dieu aide celui qui est sincère, qui aime la vérité. Alors que nous, on est tous menteurs, malhonnêtes, on n'aime pas la vérité.

Allons ouvertement ! Négocier ne veut pas dire qu'on est faible. Si on pose le problème, chacun des dissidents va venir dire pourquoi il se comporte ainsi et ce qu'on peut résoudre, on le fait. Pensez-vous que ceux qui attaquent les camps-là, ce sont n'importe qui ? Des gens entrent au camp, tirent et ramassent des armes pour repartir. Ce sont des civils qui font ça ? Non ! Ce n'est pas non plus de l'argent qu'ils cherchent. Cherchons une part de vérité et vous verrez qu'on va trouver des solutions. Sinon, si on n'est pas intelligent, c'est une double perte : ceux qui attaquent meurent, c'est nous Burkinabè (puisque ce sont nos propres enfants), les gens qu'ils tuent aussi sont Burkinabè. Il y a des gens à qui on a fait la force, qui sont ruinés à jamais, ils ne peuvent rien faire ni pour leur femme ni pour leurs enfants. Ça fait mal. Il faut écouter les gens et essayer de résoudre ce qui peut l'être.

Le gouvernement de transition a-t-il vu juste donc de parler de dialogue ?

On n'annonce pas, on se lève et on mène les actions vers ces gens. Et puis, il faut éviter les discours contradictoires au sein des gouvernements. Il y en a qui sont pour, d'autres sont contre, dans le même exécutif. Un vrai cafouillage.

Est-ce le pourrissement du système politique qui vous a finalement pousséà lever le pied sur votre parti politique (le PUND) ?

Tout est pourri. Voilà pourquoi je dis avec force qu'il faut balayer tous ces acteurs politiques, y compris moi. Il faut nous balayer tous, parce que tout le système est pourri. Des gens qui ne se fichent même pas de la vie de leur peuple. C'est terrible ! Leur intérêt personnel, c'est ce qui les intéresse. Tout le monde est prêt à détourner. Tu nommes un ministre aujourd'hui, dans le trimestre, il a déjà fini de construire. Comment peut-on s'en sortir avec ça ? Il faut de la rigueur, il faut que lorsqu'on appelle quelqu'un au gouvernement, il hésite lui-même de venir. Mais aujourd'hui, ça court pour être dans un gouvernement. Justement, c'est parce que tout le monde veut être dans le beurre là-bas. Si c'était pour travailler véritablement et ne pas dormir, les gens n'allaient pas se comporter ainsi. Mais il y a toujours des Hommes intègres, qui sont là, tapis dans l'ombre, c'est la déception qui fait qu'ils sont muets.

Que souhaiteriez-vous que la jeunesse burkinabè retienne de vous, en termes de valeur ?

L'intégrité. C'est tout. Il faut aimer la vérité, il faut être travailleur. Ce n'est pas une question de sentiment, il faut mettre celui qu'il faut à la place qu'il faut, sans considération quelconque. Il faut être humble, modeste et toujours défendre la vérité, le juste.

Quel autre aspect de la vie du pays vous peine ?

Le manque de justice. C'est un sérieux problème dans ce pays. J'ai connu plusieurs épisodes judiciaires, dans ma carrière et dans ma vie politique. De 1991 (quand je suis rentré de l'exil) à ce jour. De nombreux Burkinabè souffrent et sont frustrés du manque de justice.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Burkina/Education : Bientôt de nouveaux manuels d'anglais "made in Burkina" pour les classes de 4e et 3e

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Le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a procédé ce lundi 11 juillet 2022 au lancement du processus d'édition de deux nouveaux titres de manuels scolaires d'anglais des classes de 4e et de 3e avec leurs guides pédagogiques. La cérémonie s'est tenue dans la salle de conférence de la direction régionale de l'Agence pour l'emploi (ANPE) du Centre-sud, à Manga.

« La force d'un livre réside dans son pouvoir d'éducation et c'est grâce à ce pouvoir que l'on peut créer un futur et changer des vies ». Malala Yousafzai à travers cette citation rappelle la nécessité pour chaque œuvre de veiller à remplir cette mission sociale qu'est la promotion de l'éducation, car constituant la pierre angulaire de tout Etat pour parvenir à un avenir radieux. Cet idéal à atteindre passe nécessairement par l'adaptation des manuels d'éducation conformes aux programmes en vigueur et nourris à la source des réalités socioculturelles.

Les membres devant travailler à l'édition des deux manuels et de leurs guides pédagogiques

Dans sa mission d'améliorer la qualité de l'enseignement pour la formation du modèle de citoyen utile à la société, le ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a pris l'engagement de repenser la pédagogie, en réadaptant les livres scolaires aux réalités burkinabè. Cette démarche vise à rénover le système éducatif qui, jusque-là, reste obsolète de par ses livres qui ne répondent plus aux besoins des élèves.

Ainsi, après une première expérience réussie avec l'édition des nouveaux manuels d'anglais de 6e et 5e, le ministère a, en collaboration avec le Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) et la Direction générale de la qualité de l'éducation formelle (DG-QEF), entrepris d'éditer complètement et de manière endogène, deux nouveaux titres de manuels scolaires d'anglais des classes de 4e et de 3e avec leurs guides méthodologiques.

Lionel Bilgo dit compter sur l'expertise des hommes mobilisés pour l'édition des manuels

Pour un système éducatif plus productif. « Il est plus qu'important que nous puissions par nous-mêmes prendre en charge la question du contenu de manuel scolaire et de surtout faire la démarche de construction et d'écriture de ces manuels par l'expertise locale. A chaque fois que nous pouvons le faire et que nous le faisons, il se développe en nous une certaine forme d'autonomie, mais aussi une montée en puissance de nos compétences et de nos synergies, pour offrir aux enseignants et aux élèves burkinabè, des manuels qui nous ressemblent plus », a expliqué Lionel Bilgo, ministre de l'éducation nationale.

L'édition de ces livres et de leurs guides pédagogiques se fera en plusieurs étapes. « D'abord, la conception des cahiers des charges techniques et pédagogiques préciseront les besoins auxquels le manuel scolaire et son guide pédagogique doivent répondre, organisant la relation entre les différents acteurs tout au long du projet. Ensuite viendra la mise au point du cadre conceptuel qui consiste àétablir l'organisation cohérente des leçons par thème. Enfin, le processus sera clos par le chemin de fer à plat qui est le plan détaillé du manuscrit », précise Richard Guillaume Toni, directeur général du CENAMAFS.

Selon Richard Guillaume Toni, l'édition complète est estimée entre 70 et 80 millions de FCFA.

L'édition complète a un coût est estimé entre 70 et 80 millions de FCFA.
Lionel Bilgo nourrit le grand espoir que ces manuels soient disponibles pour l'année scolaire 2022-2023. Mais au regard de la complexité du processus d'édition, il dit reconnaître que cela est loin d'être une mince affaire. Cependant, il sait compter sur l'expertise des hommes chargés de mener à bien cette mission, et a la ferme conviction que les manuels seront d'une originalité sans faille.

Le ministre de l'éducation nationale et les acteurs du système éducatif ensemble sur la photo de famille

Il dira à ce propos que « le système éducatif burkinabè est rempli d'experts, de personnes qualifiées, douées, pour relever les défis qui l'attendent. J'en suis pleinement convaincu et j'en ai eu l'exemple. J'ai entendu parler des acteurs du système éducatif burkinabè partout où je suis parti à l'étranger en matière de qualités et de compétences ».
Il conclura en réaffirmant son entière disponibilitéà accompagner « toute les initiatives en faveur d'une éducation de qualité, inclusive, résiliente et accessible à tous les enfants » du Burkina Faso.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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