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Cinquantenaire de l'école de Koin : Souvenirs d'une première élève

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Le village de Koin a jubilé en or le samedi 8 décembre dernier. Leur école a 50 ans. De 1962 sous un hangar à 2012 avec deux écoles à six classes et bientôt une troisième, Koin n'a jamais lésiné sur les moyens et les efforts pour l'éducation de ses filles et fils. Mme Ky née Paré Koyo Edwige était du premier bataillon de 1962. Aujourd'hui inspectrice de l'enseignement du premier degré en service à l'ENEP de Bobo- Dioulasso, elle partage avec nous ses secrets souvenirs.

Lefaso.net : Retracez- nous l'historique de votre école

Mme Ky : Jusque dans les années 58, le village de Koin n'avait pas d'école. Nous avons eu un fils du village qui a fait la Côte d'Ivoire et certainement il a étéédifié par le comportement de ceux qui ont été alphabétisés. Quand il est revenu il a tenté de faire l'alphabétisation ici à Koin. Un an après, un autre fils qui a été instituteur au Mali, pour des raisons de santé est revenu au village. Après guérison il a emboité le pas du premier. Il a enseigné les premiers élèves pendant trois ans c'est- à- dire jusqu'en 1961.

C'est à la rentrée scolaire 62 – 63 que quelques parents, ayant constaté que les villages qui ont des écoles avaient certains avantages, ils ont alors approché certaines personnes ressources pour savoir comment procéder pour que l'école soit ouverte dans leur village. C'est le parti MLN de Joseph Ki-Zerbo en son temps qui a conseillé nos parents sur les démarches à suivre. C'est ainsi que mon père qui était président du MLN à Koin a approché monsieur Zamané Vincent pour lui poser le besoin d'ouvrir une école à Koin.

Etant donné que la majorité des enseignants était dans ce parti, il était heureux qu'on ait recours à lui. M. Zamané a demandé aux parents de construire une classe de fortune et il va venir. Ils ont donc réhabilité la salle d'alphabétisation en la couvrant de paille et c'est cette salle qui nous a accueillis en 1962. Nous sommes restés sous ce hangar jusqu'en classe de CE2. Le premier bâtiment en dur a été construit à la rentrée 66 – 67.

Comment une fille en 1962 a- t- elle eu la chance d'être inscrite à l'école ?

Mon père était en avance sur son temps. Il savait le bien-fondé de l'école, il savait que tout savoir pouvait promouvoir le développement socio- économique et que cela était en grande partie dépendant de l'instruction. Aussi, grâce aux curés qui se sont installés plus tôt à Toma, les gens n'avaient pas de distinction à faire entre filles et garçons. Nous étions quatre filles et deux garçons et notre père nous a tous inscrits à l'école.

Dites- nous, quels sont ces faits et gestes qui vous ont marqués durant votre scolaritéà l'école de Koin ?

Ce que je retiens, les maîtres aimaient les enfants, ils aimaient le métier. Ils nous enseignaient avec dévouement, ils donnaient aussi de l'éducation morale et religieuse. Cette éducation religieuse m'a beaucoup édifié. Le dévouement des maîtres m'a orienté vers l'enseignement parce que je voyais que les maîtres étaient de vrais éducateurs. Souvent ils nous demandaient : « quand vous serez grands, quel métier aimerez- vous faire ? » J'ai toujours penséà l'enseignement parce que les premiers enseignants étaient des modèles pour moi. L'autre chose qui m'a marqué ce sont les prestations de services.

Pendant la culture ou les récoltes, les maîtres envoyaient les élèves aider les parents qui n'avaient pas de garçons, moyennant 1000 ou 1500F. Ils aidaient donc le village à se développer même sur le plan de l'agriculture, ils venaient avec nous pour récolter.

Aujourd'hui comment jugez- vous l'engagement de vos parents pour votre instruction à une époque où ce n'était pas évident ?

Je trouve que Koin est un village très courageux, engagé sur la voie du développement économique et social. Pour l'organisation du cinquantenaire de l'école par exemple, chaque quartier devait donner 10 tines de riz et 10 moutons. Chaque quartier s'est exécuté. Par rapport à la pose de la première pierre de l'école C de Koin, jusque là ce sont les villageois qui rassemblent les agrégats. C'est un village qui a vraiment de l'avenir parce qu'ils sont convaincus que le développement aujourd'hui tient à l'école parce qu'il y a beaucoup de choses si tu es analphabète tu ne comprends pas. Ce village a de l'avenir et j'y crois fermement.

Témoignage recueilli à Koin par Koundjoro Gabriel Kambou

Lefaso.net


52e anniversaire de l'independance du Burkina Faso : Le message à la Nation de Blaise COMPAORE

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A la veille de la célébration du 52è anniversaire de l'indépendance du Burkina, le Président du Faso s'est adressé, depuis la ville de Koudougou, qui abrite les festivités, le 10 décembre 2012, aux Burkinabè et aux amis du Burkina Faso... Nous vous proposons l'intégralité de ce discours.

Peuple du Burkina Faso ;

Chers compatriotes ;

Le 11 décembre est une date historique dont la double charge émotionnelle et patriotique, aiguise notre fierté et nous interpelle sur l'engagement que nous avons pris de bâtir une nation burkinabè fraternelle, épanouie et solidaire, reposant sur le socle des valeurs cardinales de paix, d'unité et de cohésion qui caractérisent notre peuple.

La ville de Koudougou qui accueille la commémoration du 52ème anniversaire de l'accession de notre pays à la souveraineté internationale, est tout un symbole pour notre nation, en ce qu'elle a vu naître et entrer en politique, l'un des pères de l'émancipation du peuple burkinabè, le Président Maurice Yaméogo, premier Chef d'Etat de la Haute Volta. En ces moments particuliers, je tiens à lui rendre un vibrant hommage et saluer l'action de toutes les personnalités politiques qui ont étéà l'avant garde du combat pour la liberté, l'autodétermination, la dignité des hommes et des femmes sur le continent africain. Peuple du Burkina Faso ; Chers compatriotes ;

Cette commémoration intervient au lendemain d'une importante échéance électorale où le peuple burkinabè, fortement mobilisé dans une compétition politique ouverte et transparente, a choisi dans le calme, le respect de l'éthique et du droit électoral, ses représentants à l'Assemblée Nationale et aux Conseils municipaux.

Le déroulement exemplaire du scrutin à tous les points de vue, confirme la grande maturité politique du peuple burkinabè, sa foi aux institutions de la République, son engagement à relever les défis de la consolidation de la démocratie et de l'Etat de droit dans notre pays.

Je saisis cette occasion pour féliciter l'ensemble des acteurs de la vie politique nationale, les hommes et les femmes, les jeunes et les personnes âgées, pour leur sens de la mesure et de responsabilité citoyenne, qui fait la fierté de notre peuple et suscite le respect des autres nations.

Je salue l'immense travail accompli par les structures chargées de l'organisation et de l'accompagnement de ces scrutins couplés, si nouveaux et si complexes dans leur concept et leur mode opératoire.

Concitoyennes, concitoyens ;

Les crises politiques et armées qui secouent nombre de pays sur notre continent, sont généralement induites par des déficits de dialogue intérieur.

Ces pays paient alors un prix fort pour retrouver la paix et la cohésion sociale.

A cet égard, notre peuple est en droit de se féliciter de ce que, par delà les cadres classiques d'expression et de représentations qui existent et fonctionnent, il a su avec sagesse, élargir les cercles d'écoute et de concertation entre les différentes composantes de notre société, à travers des fora spécifiques avec les femmes, les jeunes, les paysans, les personnes âgées, les opérateurs économiques et l'ensemble des corps constitués de l'Etat.

Ces rencontres ont la vertu de fluidifier les relations entre gouvernants et citoyens, et d'enrichir nos réflexions en vue d'actions collectives fécondes pour le développement économique, politique, social et culturel, dans la paix et la sérénité.

En outre, la mise en œuvre des réformes adoptées de façon consensuelle par la classe politique et les acteurs sociaux, lors des assises nationales, viendra à terme apporter davantage de vitalité aux institutions républicaines et raffermir notre gouvernance dans tous les domaines.

C'est cette foi dans les vertus du dialogue qui guide la diplomatie de notre pays dans la promotion de la paix au niveau sous-régional et continental.

Peuple du Burkina Faso ;

Chers compatriotes ;

En ces instants précis, mes pensées vont vers le peuple frère du Mali, à qui j'exprime la solidarité fraternelle du peuple burkinabè et souhaite une sortie rapide de crise, pour une plus grande sécurité et une stabilité durable du sahel.

Concitoyennes, concitoyens ;

Chers compatriotes ;

Le Burkina Faso recèle d'immenses potentialités de croissance et vous avez toujours fait preuve de génie et d'un sens élevé de l'effort.

La qualité de notre système de gouvernance économique conforte davantage la confiance de nos partenaires de développement auxquels j'exprime ma reconnaissance pour la constance et l'efficacité de leurs appuis.

Chers compatriotes ;

Vous avez réaffirmé votre pleine adhésion à notre action dans la mise en œuvre du programme quinquennal « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ».

C'est pourquoi, dans cette conjoncture économique internationale difficile, il est impérieux de maintenir les fondamentaux de notre économie solides.

C'est le lieu pour moi de réitérer ma gratitude à tous nos compatriotes vivant à l'étranger pour leur constante disponibilité et leur contribution précieuse dans la réalisation de notre vision commune pour un Burkina de stabilité et de progrès.

Peuple du Burkina Faso ;

Concitoyennes, concitoyens ;

Chers compatriotes ;

Notre action collective soutenue constitue la clé de l'édification d'un Burkina Faso de paix, de cohésion sociale, de développement et de prospérité partagée. Je reste engagé pour poursuivre avec vous dans la confiance et la détermination, la dynamique enclenchée pour fortifier notre modèle sociétal voulu par tous, et vous appelle à vous investir sans réserve dans l'opérationnalisation des axes majeurs de construction de l'émergence.

Bonne fête à toutes et à tous,

Vive le Burkina Faso.

Blaise COMPAORE

Koin : La cause de l'école à l'honneur

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C'est en 1962 que le village de Koin, situé dans la province du Nayala, a acquis sa première école. Et depuis, cette école a permis à des centaines de fils et filles du village de vivre des fruits de l'aboutissement heureux de leur parcours scolaire. Ces derniers, en union avec l'ensemble de la population et des amis du village, ont rendu un vibrant hommage à l'école burkinabè en célébrant le cinquantenaire de l'école Koin « A », en inaugurant le CEG du village et en donnant le top départ de la construction de l'école Koin « C ». C'était le 08 décembre à Koin, sous la co-présidence des ministres en charge de l'Enseignement secondaire et de l'Education nationale et le parrainage de Messieurs Paul Taryam Ilboudo et Siengui Apollinaire Ki.

Le 08 décembre 2012 marque un tournant important dans le processus de rayonnement du village de Koin. Pour la première fois en effet, les fils et filles de Koin s'y sont retrouvés très nombreux, particulièrement mobilisés en union avec ceux qui y résident, autour d'une même cause, celle de l'école.

Après avoir salué cette mobilisation, M. Alli Ouédraogo, Conseiller technique du ministre des Enseignement secondaire et supérieur qu'il représente à l'occasion, a appelé la population de Koin à voir dans la vie d'un établissement scolaire, l'affaire de tous. Il s'est particulièrement adressé aux enseignants qu'il a exhortés à plus d'abnégation et d'ardeur au travail pour un rendement de qualité. Aux élèves, M. Ouédraogo dira : « soyez les porte flambeaux de notre chère patrie en cultivant quotidiennement l'amour du travail bien fait, la discipline, l'honnêteté, la solidarité».

Il a, au passage, déploré les difficultés tenant notamment aux longues distances qu'effectuaient les élèves du village à la conquête du savoir à l'issue des études primaires et ce, pendant près d'un demi siècle ; avant de saluer la prise de l'arrêté ministériel N° 2008-170 du 5 septembre 2008 portant autorisation de construction et d'ouverture du CEG qui compte à ce jour 199 élèves dont 137 en 6è et 62 en 5è. Il vous revient de « faire de cet établissement un foyer de lumière qui incarne le savoir et force le respect et l'admiration de tous », ainsi s'est adresséà l'ensemble des acteurs du CEG de Koin, le Conseiller technique. Dans ce sens, il a promis satisfaire très bientôt au manque de personnel qu'il connaît en y affectant un enseignant en Histoire-géographie et un autre en Physique Chimie ; l'établissement devant ouvrir une classe de 4èà la rentrée 2013-2014.

Mme le ministre de l'Education nationale, par la voix de M. Sibiri Korbéogo, Directeur général de l'enseignement de base, a également invité particulièrement les parents d'élève à« s'impliquer davantage dans la vie des établissements d'enseignement de leurs enfants ». Déjà, elle dit voir dans la présente cérémonie « une marque de l'engagement et de la détermination des fils de Koin afin de faire de l'éducation pour tous une réalité».

Après avoir relevé non seulement les différents effectifs de l'école Koin « A » dont le total à ce jour se chiffre à 872 élèves, mais aussi les taux de succès au CEPE de moins de 45% à la session de 2012, Mme le ministre annonce « je serai particulièrement attentive aux résultats de l'école en 2013 ». Elle a toutefois indiquéêtre consciente des difficultés que les principaux acteurs, en l'occurrence les enseignants rencontrent dans l'exercice de leur fonction.

Pour M. Korbéogo, plusieurs facteurs expliquent ce résultat en deçà des attentes. Il relève notamment le manque de suivi des apprentissages des élèves par leurs parents, le défaut de suivi que doivent effectuer les encadreurs pédagogiques, l'insuffisance en termes d'inadéquation avec les préoccupations des enseignants des thèmes abordés et en termes de capitalisation des acquis de la formation continue au profit du corps enseignant.

Paul Taryam ILBOUDOAux organisateurs, Paul T. Ilboudo, représentant au Burkina de l'ONG Solidar Suisse, dira qu'ils offrent à travers la présente cérémonie, l'occasion «à tous les acteurs de se pencher un instant pour faire la rétrospective de l'existence de cette école (Koin A) et surtout de diagnostiquer son fonctionnement, ses faiblesses, d'envisager des perspectives ». Il les a appelés à plus d'union pour faire face aux défis que le village devra affronter dans son processus de rayonnement.

« La réussite est au bout de l'effort et de l'ardeur au travail ». C'est en ces termes que M. Ilboudo entend galvaniser les élèves de Koin, avant de préciser que « dans notre monde en perpétuel mutation, il ne suffit plus seulement d'être bon, mais d'être le meilleurs, d'être la crème des crèmes ».

Jean-Baptiste DALA, maire de TomaLe maire de la Commune de Toma, M. Jean Baptiste Dalla, voit dans la réussite de la cérémonie non seulement le devoir de mémoire pour une école qui a fait ses preuves, mais aussi un appel aux parents pour la scolarisation de tous les enfants en âge d'aller à l'école sans distinction de sexe. Il a exprimé l'accompagnement de son Conseil municipal aux vaillants fils de Koin dans leurs initiatives de développement du village. Il a saisi l'occasion pour promettre la construction effective de l'école Koin « C » dont la première pierre a été posée ce jour 08 décembre.

Après avoir rendu un vibrant hommage aussi bien à M. Vincent Zamané« qui a apporté avec courage, sacrifice et abnégation cette lumière qui illumine encore Koin », qu'à l'école Koin « A » qui a mis à la disposition des administrations (publiques ou privées) environ 400 compétences dont une soixantaine d'enseignants tous niveaux confondus, le Dr Cyriaque Paré, président du comité d'organisation de la cérémonie a, de vive voix, appelé les fils et filles du village à l'union vraie pour faire rayonner « le plus gros village dans la commune de Toma avec 4000 âmes ». En effet, dira-t-il « aux vaillantes populations de Koin, à nos frères et sœurs, nous avons semé, et le ciel est déjà couvert ; donc il pleuvra, nous espérons. Commençons à nous retrousser les manches, à nous donner la main maintenant et toujours pour qu'aucune espèce d'herbe n'envahisse notre champ ». Cette union est « la condition incontournable pour l'épanouissement et le développement durable de notre cher village », a-t-il précisé.

« Aujourd'hui, moi je suis très heureux et très fier », dira M. Vincent Zamané, celui là même qui a pratiquement forcé la mission catholique de Toma à ouvrir une école dans son village qu'est Koin et qui est donc le premier directeur de l'école Koin « A ». Avec seulement « un tableau noir en tôle, trois boîtes de craies, trois cahiers, un registre d'appel et un registre matricule » acquis auprès de la mission catholique, M. Zamané a commencé son œuvre avec 65 élèves dont 21 filles sous un hangar en 1962 avant d'obtenir les clefs d'un bâtiment quatre (4) ans après.

L'occasion a également été celle pour Mme Edwige Koyo Ki/ Paré, inspectrice de l'enseignement de base et élève de la 1ère promotion (65 élèves dont 21 filles) de l'école de saluer le courage et la détermination du 1er directeur officiel de ladite école en l'occurrence Vincent Zamané qui a eu depuis ce temps, dit-elle, une vision pour son village, celle de le développer au moyen de ressources humaines qualifiées. Paré Dikélan et Ki Basile revenus de la Côte-d'Ivoire où ils auraient mesuré l'importance de l'école, l'ont précédéà travers l'alphabétisation non formelle.

Les élèves des écoles de Koin sortis nombreux en ce jour mémorable ont, par la voix de leur porte-parole, dit mesurer davantage l'importance de l'école « qui permet de s'épanouir dans la société». Ils ont saisi l'occasion pour attirer l'attention des parents sur l'importance de la scolarisation des filles. Ils ont particulièrement émerveilléà travers la dénonciation indirecte de certains maux qui minent nos sociétés au moyen d'un récital. Les élèves de Koin rêvent d'un « monde où la paix, la justice, l'égalité, la promotion de la femme, l'affection pour l'enfant, la solidarité, la scolarisation de tous les enfants en âge d'aller à l'école sont des valeurs partagées », ont-ils conclu.

Daniel Toé et Brahima Bazié, respectivement directeur de l'école Koin « A » et du CEG, ont pris l'engagement d'être à la hauteur des attentes en termes de taux de succès. Pour M. Toé, lui-même fruit de l'école Koin « A », l'implication des ainés résidant hors du village dans la vie de l'établissement serait d'un grand apport. Déjà, il note pouvoir compter sur la franche collaboration de ses collègues avec qui il a établi un plan d'action visant au moins 75% d'admission au CEPE 2013. Et de promettre «ça va aller, les gens ne seront pas découragés ».

Toutes ces interventions et activités ont été précédées du mot de bienvenue du Chef du village qui a appelé la population de Koin, à l'union mais surtout à s'approprier les initiatives de développement du village portées par leurs frères et sœurs résidant hors du village. Mais avant, dans la matinée de ce jour 8 décembre, une course cycliste à l'attention des jeunes de plusieurs villages voisins de Koin, a connu une parfaite réussite. Mieux, le "bal poussière" de clôture a connu une réussite exemplaire avec l'affluence des jeunes résidant dans le village ainsi que ceux venus des villages environnants.

En plus de l'école, il a été question de santé des femmes. En effet, les 2 jours qui précédé la célébration effective du cinquantenaire ont permis à 364 femmes du village de bénéficier d'une campagne de dépistage du col de l'utérus, ponctuée de sensibilisation anti-sida ; une opération assurée par les fils du village travaillant dans la santé, avec l'appui de partenaires comme l'UNFPA, l'hôpital Yalgado Ouédraogo et le district sanitaire de Toma.

Fulbert PARE

Lefaso.net

Mali : Exit Diarra, Django arrive

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Sans regrets ni agitation particulière , les Maliens ont visiblement tourné la page du Premier ministre Cheikh Modibo Diarra. Ce dernier, suite à sa démission que lui a « facilité» l'ex junte militaire, selon les mots du capitaine Amadou Sanogo, a été remplacé par Django Cissoko, qui assurait jusque là, la fonction de médiateur de la république.

C'est un secret de polichenelle , la crise couvait d'une part entre CHeikh Modibo Diarra et le Capitaine Sanogo , le tombeur de ATT et d'autre part entre le président par intérim Dioncounda Traoréet le desormais ex premier ministre. Ce dernier a ete cueilli sans difficulté par les militaires, alors qu'il s'était retranché dans une des chambres de son domicile, dans la nuit de lundi a mardi .

Conduit à Kati, le fief du capitaine Sanogo , M. Diarra, pour qui, le capitaine Sanogo n'a pas eu de mots assez durs, le qualifiant même de « danger pour la république », s'est vu notifier les griefs des militaires a son endroit. Morceaux choisis : « Il n'a aucun égard pour le peuple. Il ne reconnaît pas l'autorité du président par intérim. Il ne rend compte à personne et étrangle tout le pays pour des ambitions personnelles démesurées. » Devant le constat , d'une impasse politique , Cheikh Modibo Diarra a donc été contraint de demissionner pour son « incapacitéà régler la crise malienne ».

Il a lu sa lettre de démission a la télévision nationale, avant de rentrer prendre le café avec le capitaine Sanogo à Kati , et d'être reconduit à 5h du matin chez lui, où il est en résidence surveillée. Le capitaine Sanogo affirme plutôt que ce sont des mesures prises pour assurer la sécurité de l'ex chef de gouvernement.

En attendant donc de former son gouvernement qui comprendra la plupart des membres de l'équipe de Modibo Diarra, comme l'a glissé le capitaine Sanogo dans ses propos, Django Cissoko est conscient d'une chose : pour avoir une espérance de vie plus acceptable que son prédécesseur, il ne faut pas trop s'éloigner de Kati.

Fasozine

Norbert Zongo : 14 années sans justice

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Le Centre national de presse en collaboration avec l'association Semfilms a animé le lundi 10 décembre 2012, un point de presse sur le 14ème anniversaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo. Il s'est agi de dérouler à la presse, le programme de commémoration de ce triste anniversaire.

Le jeudi 13 décembre prochain marquera la 14ème année de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons d'infortune. Quatorze ans après et malgré le non- lieu prononcé par la justice burkinabè en 2006, le Collectif se dit toujours déterminé plus que jamais à mener le combat pour justice soit rendue à Norbert Zongo. Les regards se tournent désormais vers la justice internationale où des actions seront entreprises par les avocats commis à cette tâche.

Les animateurs du point de presse, Abdoulaye Diallo et Justin Coulibaly ont répondu aux préoccupations des hommes de médias et assuré qu'un travail de mémoire sera fait surtout à l'endroit des jeunes générations pour qu'elles puissent connaître Norbert Zongo, son combat et les raisons qui ont conduit à son assassinat. Concernant le programme de commémoration du 14ème anniversaire, il faut noter que le programme démarre à 7h le 13 décembre avec le dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes de Norbert Zongo et de ses compagnons au cimetière de Gounghin ; suivi d'un meeting à 9h à la bourse du travail de Ouagadougou.

Le programme se poursuit dans l'après- midi du 13 à l'atelier théâtre burkinabè (ATB) à partir de 18h 30 avec une soirée artistique. Au menu de cette soirée artistique, du live graffiti ; des reportages exclusifs de Droit Libre TV sur l'affaire Norbert Zongo ; des débats avec Newton Ahmed Barry, Chériff Sy et Rémi Dandjinou et une prestation d'artistes slammeurs comme Obscur Jaffar, Basta Gaeenga, Valian, Joey le soldat et Art Melody.

Le vendredi 14 décembre à 16h au Centre national de presse, assistez à la remise des bourses d'études Norbert Zongo à des étudiants ; suivie d'une conférence- débat sur le thème "Qui était Norbert Zongo" ? La commémoration des 14 ans de l'assassinat de Norbert Zongo prend fin le jeudi 20 décembre 2012 avec un déplacement à Sapouy pour le recueillement et le marquage du lieu où Norbert Zongo a été assassiné.

Koundjoro Gabriel Kambou

11 décembre à Koudougou : Pari tenu par le Centre-Ouest

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Après le rendez-vous raté de 2011 à cause de la crise sociopolitique qu'a connue le pays, le Centre-Ouest a cette fois-ci réussi son pari d'abriter la célébration tournante de la commémoration de l'indépendance du Burkina Faso. Ce mardi, 11 décembre 2012 à Koudougou, chef-lieu de la région, c'était la grande apothéose par une gigantesque et impressionnante parade militaro-civile placée sous le haut patronage du Président du Faso, Blaise Compaoré.

Sans doute, c'est la première fois que les populations du Centre-Ouest assistent à une aussi importante parade. Gigantesque et impressionnante, elle a duré plus de deux heures d'horloge et mobilisé au total 6 100 personnes : militaires, paramilitaires, civiles. Tout le long du boulevard Maurice Yaméogo, réaliséà l'occasion de ces festivités, était noir de monde. Au premier rang des personnalités présentes, le Chef de l'Etat, Blaise Compaoré et son épouse, Chantal Compaoré, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le Président de l'Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, le chef d'état-major général des armées, Honoré Traoré, qui avait à ses côtés son homologue ivoirien, Soumaila Bakayoko. Toutes ces personnalités et le public ont eu droit un spectacle de rêve. La fanfare centrale de l'armée du Ghana a par exemple fait grosse impression au point que le président Compaoré s'est levé de son siège pour saluer sa prestation. Outre le défiléà pied, il y a eu aussi un défilé motorisé et des démonstrations aériennes assurées par l'armée de l'air. Cette impressionnante parade a permis, en un mot comme en mille, de mettre en exergue les potentialités socio-militaires, économiques, professionnelles et culturelles du pays. A en juger par la qualité et l'importance du défilé, l'on peut dire que la célébration du 52e anniversaire de l'indépendance de notre pays à Koudougou a été une réussite.

Mais, il n'y a pas que c'est ça. Il y a eu des infrastructures réalisées (bâtiments, routes, monuments) et surtout la paix et la synergie d'action entre fils et filles de la région. « Les difficultés de l'année dernière ne sont que de lointains souvenirs. Koudougou n'est pas « Bengazi » comme certains le disaient, mais la Côte d'Azur », a indiqué le président du Comité régional d'organisation de la manifestation, Pascal Komyaba Sawadogo, pour qui la ville a avancé de 20 à 30 ans si l'on considère son rythme ordinaire de développement ces dernières années. Et d'appeler les uns et les autres à poursuivre sur leur lancée car ce qui est fait n'est qu'une étape, vu que de nombreux chantiers, notamment au niveau de la cité des forces vives, ne sont pas achevés. Le président du Comité national d'organisation du 11 décembre 2012, Jérôme Bougouma, a pour sa part rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont contribué au succès de l'événement. Ainsi, tout est bien qui finit bien. Pour rappel, cette commémoration du 52e anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso a été célébré sous le thème « Citoyenneté, dialogue et paix : socle d'une nation solidaire et prospère ». Après le Centre-Ouest, c'est à la région du Sahel d'abriter l'édition 2013 de la célébration tournante de la fête nationale de l'indépendance du Burkina Faso.

Grégoire B. BAZIE

Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net

Le « sommet de Ouagadougou » permettra-t-il de trouver une porte de sortie à la crise malienne ? (1/5)

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Nous aurons vécu, en Afrique de l'Ouest, tout au long de cette année 2012, un nouveau type de crise « africaine »à travers ce que subit le Mali. Rien à voir avec ce « printemps arabe » qui a transfiguré l'Afrique du Nord, en Tunisie et en Egypte. Rien à voir avec la « guerre en Libye » qui a, d'abord, changé le mode de production diplomatico-militaire de l'OTAN et des Nations unies sur la rive Sud de la Méditerranée avant de changer la donne sécuritaire dans le « corridor sahélo-saharien ».

Rien à voir non plus avec « la crise ivoiro-ivoirienne » qui, après dix années d'exacerbation, s'est achevée dans le chaos d'une élection présidentielle contestée par le perdant. Ce qui s'est passé au Mali d'abord (la revendication par les armes de l'indépendance de l'Azawad), à Bamako ensuite (le coup d'Etat militaire contre Amadou Toumani Touré) puis dans le Nord-Mali (la victoire des « islamistes radicaux » et l'instauration de la charia) ne ressemble en rien aux situations que nous avons connues, ces dernières années, en Afrique. Mais nul ne peut nier que la crise malienne résulte de tout cela et qu'elle a rapidement cessé d'être une crise « malienne » pour devenir une crise « africaine ». Depuis, la tentation est forte, de la part des uns et des autres, d'en faire une crise internationale.

L'internationalisation de la crise malienne, c'est le recours à des voies et moyens qui ne soient pas africains. C'est, d'abord, sa militarisation. Et, en la matière, on sait quand on met le doigt sur la gâchette ; jamais quand on va l'en retirer. La Côte d'Ivoire en fait l'expérience, contrainte qu'elle est de subir la présence de troupes étrangères sur son territoire depuis plus de dix ans maintenant ! Beaucoup de leaders politiques de la région (à commencer par le premier ministre du Mali : Cheick Modibo Diarra) ont appeléà une militarisation-internationalisation de la crise. Paris a d'ailleurs laissé penser, trop rapidement, que la France pourrait être partie prenante de cette opération. François Hollande venait d'être élu à la présidence de la République et chacun sait que, dans ce moment d'extase profonde pour le chef de l'Etat, les ministres et l'appareil gouvernemental, on s'emballe quelque peu. Et la tentation de jouer au « petit soldat » est toujours forte en France : Nicolas Sarkozy n'y a pas résisté en Libye.

Au début de l'été 2012, c'était donc la mobilisation générale. Au début de l'automne, le camp des « va-t-en guerre » pouvait penser l'avoir emporté sur celui de la « médiation sans frontières ». On allait voir ce qu'on allait voir. Il y a eu de la complaisance à l'égard de ces pourfendeurs des « islamistes radicaux » du côté de la « communauté internationale ». On se souvient de ces propos de « l'entourage du ministre français de la Défense » (cf. LDD Mali 049/Mercredi 3 octobre 2012) : « On est 460 millions d'Européens et en face, il y a 1.000 gars vraiment dangereux, on ne va tout de même pas rester les bras croisés ! ». Dans le même temps, on fustigera le comportement d'Alger, peu enclin à s'engager dans une déstabilisation accrue du Sud-Algérien alors que le pays est dans l'attente d'une succession annoncée. Et on répétait à l'envi que les Burkinabè, malgré leurs prétentions, avaient échoué dans la médiation que leur avait confiée la Cédéao. Certains n'hésitaient pas à s'en réjouir.

C'était oublier les mots de Chateaubriand dans ses « Mémoires d'Outre-Tombe », voici tout juste deux siècles et un an (31 décembre 1811) : « Les événements effacent les événements ; inscriptions gravées sur d'autres inscriptions, ils font des pages de l'histoire des palimpsestes ».

Depuis le 17 janvier 2012, la crise malienne n'a cessé de faire la « une ». Dans un contexte régional exceptionnel. Au-delà de Bamako, plusieurs capitales : Abidjan, Conakry, Dakar, Niamey, avaient connu, elles aussi, des « alternances ». Et donc des impatiences ; les discours des nouveaux venus (parfois même des parvenus) au pouvoir n'ont pas toujours eu la retenue politique nécessaire ; on se pense indispensable, on s'estime important, on est tout plein de suffisance et plus encore d'insuffisance. Pour se faire entendre et, pense-t-on, estimer, on appelle à la guerre (que l'on couvre du doux nom « d'intervention militaire ») contre « les terroristes et les mafieux » que l'on a laissé proliférer non sans complaisance mais en tirant un trait sur la dimension politique et sociale de cette affaire. L'Afrique, étonnamment, tient un langage « occidental », faisant abstraction de toute considération politico-culturelle qui lui permettrait d'exprimer une approche différenciée de la situation qui prévaut au Nord-Mali et dans « le corridor sahélo-saharien ».

« Bamako demeure une tour de Babel où on parle plusieurs langues sans se mettre d'accord »écrivait ce matin (lundi 3 décembre 2012) Boulkindi Couldiati dans Le Pays, quotidien privé burkinabè. Ce qui est vrai à Bamako est vrai partout ailleurs où la question malienne est une question préoccupante compte tenu de ses « effets collatéraux » ; ou des retombées diplomatico-politiques qu'on en espère. D'où, bien évidemment, ce sentiment de lassitude que l'on ressent aujourd'hui alors que l'affaire a débuté le 17 janvier 2012 et que, depuis, l'impression prédomine du « caractère immobiliste de la médiation » (Le Pays – cf. supra) tandis que d'autres rappellent « qu'il est toujours bon de chercher des solutions pacifiques mais [que] lorsque cela s'avère impossible, il vaut mieux changer son fusil d'épaule » (Dabadi Zoumbara - Le Pays du 30 novembre 2012). On le voit, c'est aussi au « pays des hommes intègres » que le débat est lancé. Ce qui ne saurait étonner : le président du Faso est le médiateur désigné et c'est demain, à Ouagadougou, que se jouera une nouvelle phase de cette médiation avec l'organisation à Ouaga 2000, au sein du complexe présidentiel, d'un sommet qui réunira non seulement les médiateurs burkinabè mais les représentants du gouvernement de Bamako et ceux de certains des groupes armés qui, actuellement, occupent le Nord-Mali.

17 janvier 2012/4 décembre 2012. On comprend les impatiences. C'est que « les événements effacent les événements ». Qui pouvait penser que l'action armée menée par le MNLA contre le gouvernement malien le 17 janvier 2012, à la veille d'une présidentielle qui aurait été, nécessairement, une alternance, conduirait à l'effondrement du régime d'ATT deux mois plus tard et qu'une junte militaire qui fondait son action sur la reconquête du Nord du pays allait créer un chaos politico-militaire indescriptible. Dans le même temps, alors que chacun était à la recherche d'interlocuteurs crédibles, au Nord, le MNLA allait rapidement succomber à la pression militaire et sociale exercée par les groupes « islamistes radicaux » dont on entendait parler, pourtant, pour la première fois. Le pire était à craindre. La désintégration totale de la République du Mali. Ce pays devenant, du même coup, une zone grise en Afrique de l'Ouest. Il a fallu la détermination et le savoir-faire des responsables politiques burkinabè pour éviter le pire et, pas à pas, jour après jour, recomposer une République du Mali en miettes. Sans que l'ex-chef de l'Etat malien, ni la classe politique malienne, ni même ses élites et ses intellectuels ne donnent l'impression de s'investir, avec toute l'énergie souhaitable, dans ce combat. 22 mars 2012/6 avril 2012. Fin de partie pour la junte.

Le tandem qui, finalement, sera mis en place : Dioncounda Traoré/Cheick Modibo Diarra, ne sera pas l'attelage le plus performant pour sortir le Mali de l'ornière mais sauvera les apparences permettant pendant ce temps à la médiation burkinabè de multiplier les contacts, les discussions, les négociations… Il était évident, pour Ouaga, que rien de durable ne pourrait se faire au Nord du Mali tant que le Sud n'était pas politiquement stabilisé. Cette médiation, dont j'ai dit qu'elle était « structurante » (cf. LDD Burkina Faso 0310/Vendredi 10 août 2012), va aboutir à la mise en place d'un gouvernement « d'union nationale » au sein duquel Tiéman Coulibaly sera en charge du portefeuille des affaires étrangères. Une page se tourne.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Elections 2012 : Ces chiffres qui font mal !

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Certains chiffres des élections couplées du 2 décembre 2012 font vraiment froid dans le dos. Il va falloir les regarder tout aussi froidement et en tirer toutes les conséquences. Comme le dit l'adage, « l'erreur est humaine, mais persister dans l'erreur est diabolique ».

Tenez ; sur les 81 partis qui ont pris part aux élections municipales en quête des 18 645 sièges de conseillers et qui se sont partagé les 3 074 917 suffrages exprimés, 59 ont eu moins de 100 conseillers dont 40 moins de 10 conseillers et 27 même pas un seul élu ! Dans le sens inverse, seul trois partis ont plus de 1000 conseillers et seulement 8 partis ont plus de 100 conseillers. Ce sont le RDS : 109 ; le RDB : 187 ; l'UNIR/PS : 396 ; l'UPR : 438 ; le PDS/Meteba : 506 ; l'UPC : 1615 ; l'ADF/RDA : 1746 et le CDP : 12 340 conseillers.

Du côté des législatives, sur un total de 3 016 379 suffrages exprimés, ils sont 20 partis à en avoir engrangé moins de 1000 sur l'ensemble du territoire national. Le trio le moins performant est composé du Parti Fasocrate avec 87 voix, l'Union des Forces Démocratiques et Progressistes avec 281 voix et l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès avec 338. Naturellement, ces partis n'ont pas un seul élu. D'ailleurs, ils ne sont que 13 sur les 74 ayant pris part au scrutin àêtre représentés à l'Assemblée Nationale.

Par ailleurs, député n'est pas député ici au Faso. Tenez ; au Sanmatenga, le député du CDP a étéélu avec 35 480 voix tandis que celui de l'ADF/RDA l'a été avec 8 174 ; au Sourou, le député CDP vaut 22 774 voix et celui de l'UPC 4265. Après çà il y a des esprits malins qui crient à la volonté de « tuk guili » (tout prendre).

Aucun parti n'a été candidat dans toutes les communes. Le CDP était dans 366 communes, sa liste de Banfora ayant été rejetée. Après le CDP, suivent l'ADF/RDA présente dans 270 communes, l'UPC dans 251 communes, le PDS/Meteba dans 173 communes, l'UNIR/PS dans 148 et l'UPR dans 110. Tout le reste est nettement en dessous de la centaine. On en compte 12 qui ne sont présents que dans une seule commune et une bonne trentaine dans moins de 5 ! Vraiment, il y a des gens qui ne connaissent pas la honte !

L'Opinion


Elections 2012 : François écrase Zeph ; l'UPC écrase l'UNIR/PS

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Globalement, la majorité se maintient donc et résiste admirablement bien dans les centres urbains pourtant généralement reconnus comme fiefs des oppositions. Ainsi, l'élection à Ouagadougou présentée comme un duel entre François COMPAORE, deuxième sur la liste du CDP et Zéphirin DIABRE, tête de liste de son parti l'UPC, a tournéà un jeu de massacre au profit du premier, le CDP remportant 4 des 9 sièges de députés de la ville contre 2 à son rival et 11 arrondissements sur 12 contre un seul. En suffrages exprimés, la victoire du CDP est beaucoup plus nette avec ses 230 000 voix contre 104 432 à l'UPC. Entendre dans ces conditions celui-ci crier à« sa victoire » qui serait en train de lui être volée ressemble à une mauvaise plaisanterie.

Si on peut dire que les élections du 2 décembre dernier ont été couplées dans leur organisation et dans leur tenue, on peut difficilement en dire autant de la proclamation des résultats provisoires par la CENI. A la date du vendredi 7 décembre à 18h, prévue à cet effet, nous n'avons eu droit qu'à des résultats partiels des législatives, puis le lendemain, à ceux de la province du Kadiogo et le surlendemain, dimanche 9, à ceux des municipales. Trois jours pour des résultats qu'on annonçait sous le sceau des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ça fait tout de même un peu désordre même si ce n'est pas le cafouillage qu'on aurait pu craindre. Cela d'autant plus que la tension est quelque peu montée, entre temps, avec certains acteurs qui, en dépit de tout bon sens, se sont lancés dans des spéculations et des propos tendancieux de nature à perturber sérieusement la suite du processus.

Il faut dire que tout s'était si bien passé jusque-là que la moindre incartade pouvait être surdimensionnée par les esprits malintentionnés et engendrer des troubles. A l'intention de toutes ces personnes et prenant le peuple à témoin, le président de la CENI, Me Barthelémy KERE, a été on ne peut plus clair : «… j'en appelle au sens de la responsabilité de tous afin que les résultats de ces élections ne constituent pas un alibi pour distraire notre solidarité et mettre à rude épreuve notre cohésion sociale. Le code électoral en ses articles 260, 261 et 262 montre la voie à suivre pour contester les résultats des élections…». Il semble qu'il a été entendu puisque Zéphirin DIABRE de l'UPC, qui avait prédit sa propre impuissance à empêcher ses militants à se « faire entendre » si on lui « volait sa victoire au Kadiogo », a mis de l'eau dans son vin même si ses lieutenants ont gardé le verbe haut. Les Burkinabè en ont tant entendu sur ce registre que la seule surprise a été le fait que de tels propos viennent d'un parti qui avait jusque-là donné l'impression d'un certain civisme et d'un attachement aux valeurs de la République et que tout le monde était d'avis que tout s'était bien déroulé. Le rappel à l'ordre du président de la CENI a, en tout cas, produit l'effet souhaité.

A moins que ce ne soit la vérité des chiffres et le poids des réalités qui aient obligé les bellicistes de l'UPC à entendre raison. En effet, les résultats annoncés sont implacables et ils concrétisent sans nuances nos prévisions d'une recomposition de l'opposition et le maintien des grands équilibres entre celle-ci et le parti au pouvoir et ses alliés qui gardent une majorité plus que confortable.

Que ce soit aux législatives comme aux municipales, l'UPC vient largement en tête devant les partis traditionnels de l'opposition notamment celui du Chef de file d l'opposition, l'UNIR/PS, qui connait une sévère régression. Ainsi, aux législatives, il perd un siège et occupe avec 4 députés le second rang après l'UPC qui en compte 19, tandis qu'aux municipales, avec ses 396 élus, il ne se classe que troisième après l'UPC et le PDS/Meteba qui remportent respectivement 1615 conseillers et 506 conseillers. Malgré cette recomposition, l'opposition, toutes tendances confondues, ne réussit pas à détrôner le CDP et ses alliés.

Au niveau des législatives, le CDP garde sa très forte suprématie même s'il enregistre un recul de trois sièges passant à 70 députés. Dans le même temps, son principal allié, l'ADF/RDA, améliore son score, même s'il perd la position de deuxième parti, en passant de 14 à 18 députés. Il n'est pas inutile de faire observer que malgré son recul en nombre de députés, le CDP enregistre une progression des suffrages exprimés en sa faveur de près de 100 000 voix en passant de 1 373 007 voix à 1 467 749.

Globalement, la majorité se maintient donc et résiste admirablement bien dans les centres urbains pourtant généralement reconnus comme fiefs des oppositions. Ainsi, l'élection à Ouagadougou présentée comme un duel entre François COMPAORE, deuxième sur la liste du CDP et Zéphirin DIABRE, tête de liste de son parti l'UPC, a tournéà un jeu de massacre au profit du premier, le CDP remportant 4 des 9 sièges de députés de la ville contre 2 à son rival et 11 arrondissements sur 12 contre un seul. En suffrages exprimés, la victoire du CDP est beaucoup plus nette avec ses 230 000 voix contre 104 432 à l'UPC. Entendre dans ces conditions celui-ci crier à« sa victoire » qui serait en train de lui être volée ressemble à une mauvaise plaisanterie.

A Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, la victoire du parti au pouvoir est plus nette avec 3 sièges de députés sur les 6 en compétition, l'ADF/RDA s'en octroyant un loin devant l'UPC et l'UNIR/PS qui en remportent chacun un aussi. Aux municipales, le CDP prend tout simplement les 7 arrondissements avec 128 conseillers contre 44 à l'ADF/RDA et 20 à l'UPC. Le troisième au classement est l'UPR avec 12 conseillers.

En attendant l'examen des recours et la proclamation des résultats définitifs par la suite, il faut espérer que les hommes politiques sauront raison garder. Il devra en être de même chez certains observateurs et certains analystes qui ont eu tout faux dans leurs prédictions et qui se trouvant tout nus devant des réalités qu'ils ont voulu occulter, ruent dans les brancards à tout va.

L'Opinion

ROPPA : Convaincre pour une forte taxation à l'importation des produits de première nécessité

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Le Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l'Afrique de l'ouest (ROPPA) a engagé une campagne de dialogue sur les politiques agricoles et commerciales au sein des Etats membres de la CEDEAO et de L'UEMOA. Pour plus de visibilité de cette campagne qui intervient à un moment où ces deux espaces communautaires se retrouvent à Abidjan (11 et 12 décembre) en vue notamment d'adopter des tarifications sur les produits première nécessité en excluant le ROPPA jusque là associé, le vice-président du Réseau Ibrahima Coulibaly assisté de Amidou Tiémogo et de Seydou Ouédraogo, ont animé un point de presse. C'était le 10 décembre 2012 à Ouagadougou.

Crée en juin 2000 par des organisations paysannes de 10 pays de l'Afrique de l'Ouest pour constituer une capacité collective de dialogue et de négociation avec les décideurs politiques au niveau des institutions régionales et des Etats en vue de mettre en place des politiques agricoles, commerciales et de développement rural qui favorisent l'agriculture paysanne, le ROPPA entend faire taxer à 50% les produits de première nécessitéà l'importation au sein de notre région ouest-africaine. Ce qui ne semble pas encore rencontrer l'adhésion de L'UEMOA et de la CEDEAO.

Les produits de consommation courante dans nos espaces communautaires sont très faiblement taxés, a indiqué M. Coulibaly. Et de prendre l'exemple du lait en poudre et du riz qui sont taxés respectivement à 5% et 10%. Il en est de même de l'importation des poussins de race qui est taxée à 5%. Cette situation rend nos Etats structurellement et fortement importateurs, donc àéconomie faible, non compétitive et à autosuffisance alimentaire compromise, a –t-il poursuivi. Il faut que nos Etats sortent de ce bourbier, et c'est possible ; a-t-il lancé, avant de citer l'exemple du Kenya qui, en plus de taxer fortement l'importation du lait a soutenu les éleveurs de vaches laitières en 8 ans, est devenu autosuffisant et mieux, exportateur de lait. A l'opposé, a-t-il ajouté, le Burkina dépense chaque année 10 milliards et le Mali 20 milliards pour l'importation du lait en poudre.

Pour inverser la tendance, il revient aux organisations de la société civile en l'occurrence le ROPA, aux ONG, de convaincre nos Etats à consentir une forte taxation commune aux espaces communautaires de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO et UEMOA). « Il faut qu'on se réveille, qu'on se donne la main, sinon on ne va jamais s'en sortir en Afrique », a martelé M. Coulibaly. Mais déjà, il dit se réjouir d'une écoute particulièrement favorable auprès des gouvernements sénégalais et burkinabè. Encore faut-il une forte mobilisation des organisations de la société civile dans les différents pays, étant donné qu'il ne s'agit pas seulement de défendre les intérêts des agriculteurs, mais de toute la société.

Pour Hamidou Tiémogo, le chargé des relations extérieures et communication de l'Association pour la promotion de l'élevage au sahel et en savane (APESS), les politiques agricoles des Etats membres de nos espaces communautaires doivent être communes et protectrices des agriculteurs qui doivent en plus être soutenus. Et ce soutien, il revient aux Etats de l'apporter, et non au ROPPA qui vise essentiellement à influencer sur les politiques agricoles des pays membres, sans intervention directe au sein des producteurs, a préciser M Tiémogo.

Quant à Seydou Ouédraogo de la Confédération paysanne du Faso (CPF), il est temps que nos Etats arrêtent d'aller individuellement aux négociations internationales comme celles conduites par l'OMC en matière commerciale, car ils ne peuvent peser sur les décisions qui leur seraient défavorables. Il paraît impératif que la CEDEAO ou l'UEMOA conviennent d'une taxation commune assez forte des produits de grande consommation et qu'elles portent la voix commune aux Etats membres à ces instances internationales.

Fulbert PARE (Stagiaire)

Lefaso.net

Blaise Compaoré : « La démission du Premier ministre malien ne doit pas nous poser des difficultés particulières dans la médiation »

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Présent à Koudougou, chef lieu de la Région du Centre-Ouest, où il a présidé la célébration de la fête nationale du Burkina, le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, a animé ce mercredi 12 décembre 2012, un point de presse à son pied-à-terre. Situation au Mali, crise à l'Université de Koudougou et la commémoration du 52e anniversaire ont ponctué la rencontre du président avec les journalistes.

Le Mali a mal en sa gouvernance. Après le coup de force des militaires contre le président Amadou Toumani Touré, dans la nuit du 21 au 22 mars dernier, le passage du pouvoir quelque forcé aux civils, le feuilleton malien vient de déballer un nouvel épisode avec l'arrestation puis la démission du Premier ministre de la transition, Modibo Diarra et sa mise en résidence surveillée.

Depuis son pied-à-terre de Koudougou, où il a pris part à la commémoration du 52e anniversaire de l'indépendance du Burkina, le président du Faso, Blaise Compaoré, par ailleurs médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, a tenu à se prononcer sur ces récents évènements. « Nous avons d'abord été inquiets, comme l'ensemble de la Communauté internationale, parce que le processus qui a conduit au départ du Premier ministre n'a pas suivi les règles de droit », a-t-il indiqué. Une situation qui n'a cependant pas surpris le médiateur. Car « si vous vous souvenez, j'ai eu plusieurs fois à attirer l'attention du monde sur le manque de cohérence, de visibilité dans les choix politiques de l'Etat malien. Cela pouvait bien sûr conduire à des situations plus graves que celles que nous avons pu vivre ces derniers jours », a-t-il ajouté. Fort heureusement le pire a étéévité. Et pour le chef de l'Etat, il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour la suite de la médiation. « Les contacts que nous avons toujours eus avec le président Dioncounda indiquent que le président malien est entièrement disposéà travailler avec nous sur le processus de paix que nous conduisons. Donc je ne pense pas que nous allons avoir des difficultés particulières », foi de médiateur. Mais pour Blaise Compaoré, sa préoccupation a toujours été le répondant du côté de Bamako. « Je me dis que ce qui était difficile était de ne pas savoir avec qui discuter à Bamako. Je crois que c'est ce qui a causé le plus de problèmes », ce qui explique que le président du Faso fonde ses espoirs sur le nouveau Premier ministre, Diango Cissoko. « Nous espérons que cette fois-ci le droit constitutionnel a indiqué l'homme qui doit être à la tête des orientations pour ce dialogue avec les mouvements rebelles », a souhaité le président du Faso.

Sur le rôle de la communauté internationale dans la résolution de la crise malienne, Blaise Compaoré s'est voulu clair. « Nous attendons que les Nations unies clarifient la place de la Communauté internationale qui, pour nous, doit être aux côtés du Mali », a-t-il indiqué.

Face aux hommes de médias, le président du Faso est également revenu sur l'actualité nationale marquée par la célébration du 52e anniversaire de l'indépendance du Burkina et la crise à l'Université de Koudougou née de la décision de suspendre des étudiants. Sur la crise à l'Université de Koudougou, qui avait jeté de sérieux doutes sur la tenue de la fête du 11 décembre, le chef de l'Etat a clarifié le rôle du gouvernement. « Nous avons eu affaire à des actes répréhensibles au regard des règlements de cette école. Comme vous l'avez vu, le gouvernement n'a pas voulu, en dehors d'accompagner la recherche de médiation entre les parties, prendre de position qui pourrait être au profit d'un des deux camps. Nous avons aussi voulu éviter de créer une situation qui pourrait laisser penser que le gouvernement tolère des pratiques qui ne doivent pas exister dans une école », a précisé le premier des Burkinabè. Avant d'ajouter : « Même lorsque vous êtes du même âge vous devez vous respecter surtout quand on s'adresse à des parents ou à des personnes âgées. Je crois que si nous voulons construire le pays, nous devons dire dès maintenant aux jeunes qu'ils doivent se comporter mieux ».

« Tout est bien qui finit bien », a-t-on coutume de dire. Le chef de l'Etat, tout en saluant les efforts fournis par le Comité national d'organisation de l'évènement, la population de Koudougou pour réussir les festivités, a tout de même reconnu que des insuffisances ont émaillé l'organisation de la manifestation. « Il est certain que pour l'organisation matérielle, comme à Bobo ou dans les autres régions, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans la Région du Centre-Ouest où des problèmes d'eau se sont posés », a relevé le chef de l'Etat qui explique ces insuffisances par une raison principale : « Le fait d'avoir reporté d'une année la commémoration du 11 décembre n'a pas été source de motivation pour la population et surtout les opérateurs économiques qui attendaient de s'assurer que la fête allait vraiment avoir lieu avant de s'engager ». Mais pour ces difficultés, le président du Faso a promis que des solutions seront trouvées. « Nous allons poursuivre la réflexion au niveau du gouvernement pour consolider les méthodes et avoir une approche beaucoup plus pragmatique afin d'éviter que ces genres de situations reviennent dans l'organisation de ces évènements », a indiqué Blaise Compaoré.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Boxe : Des talents révélés à Koudougou

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En marge de la célébration des 52 ans d'indépendance du Burkina Faso, un gala de boxe amateur a été organisé, le dimanche 9 décembre 2012 à Koudougou.

Le public de Koudougou a eu droit à dix combats de boxe, en trois reprises de trois minutes dans la soirée du dimanche. 9 décembre 2012. Sept victoires ont été acquises au point, deux par jet d'éponge et une par arrêt de l'arbitre. Issus de six clubs dont quatre de Ouagadougou et deux de Koudougou, Roi David et Boxing club du Boulkiemdé, ce sont vingt « espoirs » de la boxe burkinabè des catégories mouche, coq, léger, super léger, mi-moyen, moyen et mi-lourd qui se sont affrontés sur le ring. Face à Thierry Balima de l'ABC, dans la catégorie mouche, Rachid Traoré a suscité l'admiration du public grâce à sa technique de boxe très prometteuse.

Le seul arrêt de la soirée est intervenu au cours du duel, qui a opposé Arouna Kaboré de Naba Abga à Nestor Thiombiano de l'ABC, dans la catégorie coq et remporté par le second. La victoire de Boureima Sawadogo de l'USFA sur Hermann Sawadogo de BC, dans la catégorie mi-moyen et celle de Maurice Rapatnaaba de l'ABC sur Amadé Zongo de RCBO, dans la catégorie mi-lourd ont été celles obtenues par jet d'éponge. La confrontation entre les boxeurs de la ville-hôte du 11-Décembre, Aboubacar Ouédraogo et son coéquipier de Roi David, Karim Abouga, dans la catégorie léger, a tournéà l'avantage du premier dans une partie peu plaisante.

Le verdict du match entre Abdoul Aziz Balima de l'USFA et Franck Belemyigré de l'ABC n'a pas été du goût du public. Alors que les supporters donnaient pour vainqueur, le second, c'est plutôt son adversaire qui a été sacré par le jury. Le public était d'autant plus contrarié qu'au cours du second round, son favori a envoyé son vis-à-vis au tapis.

Tous les acteurs ont été récompensés. Les vainqueurs ont reçu, chacun 25 000 francs CFA tandis que les perdants, 15 000 francs CFA. Le président de la Fédération burkinabè de boxe, Joseph Nazaire Tapsoba, s'est réjoui de la création de nouvelles écoles de boxe à Koudougou et, a félicité les premiers responsables desdits établissements pour leur initiative. Pour lui, la vulgarisation du noble art passe par la création des clubs de boxe dans les provinces et l'organisation régulière de combats.

Asdara SAWADOGO

Sidwaya

Karim Barro, président du JCB : « Nous allons continuer de bosser dur pour maintenir le cap de la D1 »

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Sous la coupe de Karim Barro, l'équipe de football, Jeunesse club de Bobo (JCB) vient d'accéder à la première division du championnat national. Après six ans passés en deuxième division, le président de JCB met cette victoire au compte du travail collectif. Il nous parle ici des étapes franchies pour être en D1 et surtout de leur nouvelle ambition.

Pouvez-vous présenter votre équipe à nos lecteurs ?

Jeunesse club de Bobo (JCB) est un club de football qui a été créé en 1953. Ce club a été dirigé par plusieurs dirigeants. Cette fois-ci, c'est moi qui ai la responsabilité de diriger le club et cela fait 6 ans aujourd'hui.

Votre équipe est elle une de la première division (D1) ou de la deuxième (D2) ?

Les 6 ans passés à la tête de l'équipe du JCB, nous les avons faits en D2. Mon objectif était de monter en première division. Et j'avoue que j'ai eu pas mal de difficultés en tant que président du club. Depuis mon arrivée, nous nous sommes fixés une ambition, un objectif à atteindre. Il y avait trop de problèmes au sein de l'équipe et même autour. Dieu merci, on a bossé dur pour pouvoir surmonter les problèmes et cette année nos efforts ont payé, car nous sommes qualifiés pour jouer cette année à la D1.

Que voulez-vous dire par trop de problèmes ?

Quand je prenais l'équipe, elle était laissée à elle-même, il n'y avait pas un vrai encadreur. En clair, il n'y avait pas un décideur pour que l'équipe puisse atteindre son objectif qui était sa montée en première division. Les problèmes ont fait de sorte que l'équipe a sombré. Quand j'ai pris la direction des choses, on a bossé dur pour que l'équipe soit une vitrine pour assurer une relève à l'équipe nationale qui n'est autre que les Etalons. Cette année, nous avons pu atteindre cet objectif à savoir la montée en première division.

Comment avez-vous travaillé pour que votre équipe puisse se hisser en D1 ?

Il est vrai qu'une équipe de football se dirige avec beaucoup de moyens financiers. Mais force est de reconnaitre qu'il faut avoir aussi de belles idées pour le faire. Et je pense que c'est cette option qui nous a permis d'être là ou nous sommes aujourd'hui. Nous avons donc fait des recrutements à la hauteur de nos attentes. Tous les joueurs que nous avons recrutés, avaient l'expérience de la D1. Cet amalgame de joueurs a fait de nous une équipe aguerrie. Au niveau de l'équipe dirigeante, nous avons prêté une oreille attentive aux préoccupations des joueurs. Il fallait les comprendre pour qu'ensemble nous puissions faire de bons résultats.

Notre travail a été donc axé sur la concertation intelligente et intelligible. Tous les matches que nous avons joués, étaient des victoires pour nous. Notre défaite si je peux le dire ainsi, était les matches nuls en phase aller. Pendant les phases retour, on a fait deux défaites. Toutes chose qui a jouéà un moment donné sur notre position et on avait le dos au mur. Il fallait tout mettre en œuvre pour renverser les choses en notre faveur. Aujourd'hui, le résultat est là et c'est une satisfaction partagée par toute l'équipe.

Maintenant que vous êtes admis en D1, quelle est votre nouveau combat ?

Très belle question ! Je disais tantôt que le football, c'est les gros moyens. Nous allons donc mettre l'accent sur ce point pour pouvoir faire de nouveaux recrutements pour satisfaire aux besoins de nos fans. Quant aux joueurs, nous allons bien discuter avec eux, pour tenter de résoudre un tant soit peu les problèmes. Je sais qu'on ne peut pas tout régler, mais nous allons faire de notre mieux. Le travail donc sera axé sur la discipline, la concertation et l'assiduitéà l'entrainement. On ira également taper à des portes pour nous accompagner. Je pense qu'on pourra ainsi maintenir le cap, ensuite viser le milieu du tableau et pourquoi pas le sommet. Je profite dire merci au premier responsable du camp Ouezzin Coulibaly où nous faisions nos entrainements.

Propos recueillis Par Souro DAO

L'Express du Faso

Actualité boursière du Mardi 13 décembre 2012

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INFORMATIONS BOURSIERES ET FINANCIERES DU 12/12/2012

Les titres du jour

Plus fortes hausses

Titres

SOLIBRA CI

SAFCA CI

CFAO CI

Cours du jour

230 000 F

21 000 F

46 000 F

Variations (par raportà j-1)

2 000 F

1 000 F

1 000 F

Plus fortes baisses

Titres

SODE CI

SAPH CI

BOA CI

Cours du jour

40 000 F

32 840 F

32 375 F

Variations (par raportà j-1)

-3 000 F

-2 660 F

-2 625 F

Capitalisation boursière

Volume des transactions

Valeur des transactions (enFCFA)

Actions

29 207

Actions

168 900 107 F

Obligations

72

Obligations

656 280 F

Droits

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Droits

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Indices boursiers

BRVM10 (1)

(1) Les valeurs renseignées se rapportent à la base initiale de l'indice BRVM10 de septembre 1998 qui était égale à 100

Valeur

180,43

Variations (par raportà j-1)

-1,15%

BRVM Composite (2)

(2) Les valeurs renseignées se rapportent à la base initiale de l'indice BRVM Composite de septembre 1998 qui était égale à 100

Valeur

162,96

Variations (par raportà j-1)

-0,97%

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814,692

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80,7114

81,643

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541,017

543,119

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Libellés

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Cours de la veille

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42070,000

42220,000

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Cours du Baril de pétrole ( en $)

108,330

107,620

0,66%

Cours du coton (en cents/lb)

74,800

73,800

1,36%

Cours de la tonne de cacao (en $)

2210,000

2210,000

0,00%

Cours de la tonne de maïs(en $)

249,500

254,000

-1,77%

Source :http ://bourse.lesechos.fr/bourse/matieres/matieres_premieres.jsp

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Info@ : Quand les TIC s'invitent aux élections

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Les élections couplées, législatives et municipales, qui viennent de se dérouler au Burkina ont dévoilé un aspect de la politique longtemps négligé, notamment l'utilisation des TIC par les partis politiques, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la société civile lors du scrutin. La première innovation est incontestablement, l'utilisation de la biométrie par la CENI qui malgré, quelques couacs, a néanmoins réussi à créer un minimum de confiance entre les différents acteurs du jeu électoral. A cela, il faut ajouter l'utilisation du VSAT.

Avec cette technologie, les 45 provinces ont étééquipées de terminaux VSAT et de systèmes de visioconférence permettant l'accès en direct aux images de chaque site depuis le bureau central à Ouagadougou. Selon le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, l'option de la technologie satellitaire vise à faciliter techniquement, l'administration du processus électoral, marqué par des innovations majeures, notamment l'introduction de la biométrie dans l'enregistrement des électeurs et l'organisation des élections législatives et municipales couplées. Le système de transmission des résultats par liaison VSAT offre des avantages, tels que le déploiement rapide et la connectivité immédiate, en particulier en zone rurale.

Cela constitue un atout supplémentaire pour l'acceptation par tous, des résultats des élections. Au-delà de cet aspect, l'autre constat est l'utilisation des réseaux sociaux lors de ces élections. C'est ainsi que certains candidats n'ont pas manqué d'investir Facebook, Twitter, etc. pour faire passer leurs messages. Il y a également des citoyens et médias qui, le jour du scrutin, ont été très actifs dans ces réseaux sociaux. C'est ainsi que quelques résultats et même les difficultés rencontrées sur le terrain, étaient publiés dans les réseaux sociaux, avant les résultats officiels. Toutefois, ce n'est pas encore le grand déferlement vers les TIC.

Certes, il existe quelques avancées en matière d'utilisation des TIC, mais cela ne concerne jusqu'à présent, qu'une minorité de partis politiques et de candidats. De plus, même ceux qui utilisent ces technologies le font de façon superficielle, se contentant juste de donner quelques informations sans une stratégie claire de communication sur Internet. Il est temps que les partis politiques s'approprient ces outils qui peuvent contribuer à rendre les élections plus transparentes et plus crédibles.

Par exemple, un parti politique qui a des délégués dans les différents bureaux de vote peut publier automatiquement, les résultats des bureaux de vote après chaque dépouillement dans un site internet ou sur les réseaux sociaux. Ce qui va sûrement amoindrir la manipulation des résultats par la suite. Des pays comme le Sénégal l'ont expérimenté, pourquoi pas de Burkina Faso.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya


Célébration de la fête du 11 Décembre au Ghana : L'ambiance était placide !

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Le 11 Décembre à Accra, les burkinabè du Ghana, du Togo et du Bénin se sont réunis au tour de leur célébrissime ambassadeur, doyen du corps diplomatique au Ghana, pour marquer d'un geste indélébile, la commémoration de leur fête nationale.

Contrairement aux autres années, c'est dans une ambiance poste électorale qui a vu la reconduite du Président intérimaire au grand dam de l'opposition, (qui campe sur sa décision de non reconnaissance des résultats) que la cérémonie a eu lieu.

Comme à l'accoutumée, les plus méritants ont vu leurs efforts récompensés à juste titre par le premier responsable des burkinabé au Ghana, Monsieur Pierre Sini Sanou.

Après un discours respectable enluminé d'appel à la culture de la Paix, Son Excellence Monsieur l'ambassadeur a invité ses concitoyens à déguster des mets burkinabè, sous un fond de musique du terroir, boisant dans le cœur de certains la nostalgie du pays.

Une prière de clôture dite par un responsable religieux chrétien et musulman, a permis à bon nombre d'entre eux, de rejoindre leur lieux de travail, étant donné que le 11 Décembre n'est pas chômé au Ghana. Le rendez-vous est pris pour l'année prochaine, si la fin du monde le 22 décembre 2012 n'est qu'une annonce de plus.

Etalon

Transformation des produits agro alimentaires : « Nous pouvons résoudre les conflits entre agriculteurs et éleveurs au Burkina Faso » dixit Rouamba T. Oumar, concepteur du broyeur polyvalent

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On a l'habitude de dire au Burkina Faso que « nos chercheurs cherchent et ne trouvent jamais ». Mais il faut reconnaître qu'il y en a « qui cherchent et qui trouvent ». De ceux-là on peut parler de Rouamba T. Oumar. Ce dernier, grâce à son génie créateur a mis en place des machines pour la transformation des produits agro-alimentaires et agro–pastoraux. A travers son entreprise KATO, basée à la patte d'oie de Ouagadougou, il fabrique des machines utiles pour les agriculteurs et les éleveurs. Nous sommes allés à sa rencontre, pour en savoir plus sur ce qu'il fait.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Moi, c'est M. Rouamba T. Oumar, concepteur de technologie pour la transformation des produits agro-alimentaires et agro-pastoraux. Je remercie la presse L'Express du Faso en particulier, parce que la communication fera que les paysans, les éleveurs et les intellectuels sauront ce que fait l'innovateur burkinabé. C'est grâce à votre communication donc, et je vous en remercie.

Dites-nous en quoi consiste votre travail ?

Mon travail consiste à développer, à innover certaines technologies pour le monde rural, plus précisément dans la production du beurre de karité, dans la transformation du beurre, dans l'alimentation agro pastorale. Nous avons mis en place le broyeur polyvalent qui consiste à transformer tous les sous-produits agricoles en aliments de bétail. Le Burkina Faso, comme vous le savez, est un pays agricole et éleveur. Ces deux secteurs font dépenser beaucoup d'argent. C'est pourquoi j'ai pensé concevoir une technologie qui puisse transformer tous les sous-produits agricoles, laitiers, les céréales, les pâtes d'arachides, les gouffres de maïs ainsi que le « pijotima réticulât » qui est un arbre sauvage contenant des vitamines, consommé par les animaux. Je produis aussi la transformation d'aliments de volaille.

Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est le broyeur polyvalent ?

Le broyeur est une technologie qui a son origine d'une machine à marteau qui depuis les années 70, a été mise au point. Et quand je l'ai vue, je l'ai innovée en la transformant pour qu'elle me traite les sous-produits agricoles en aliments de bétail pour le Burkina.

Comment êtes-vous arrivéà reproduire cette machine ?

Tout est parti d'un constat au niveau de l'agriculture. Dans chaque culture il y a beaucoup de choses, d'idées à développer pour les mettre à la disposition de ce monde rural. Lorsque je voulais concevoir le broyeur polyvalent, je suis rentré dans les cultures de l'éleveur. Ce sont ces cultures-là que j'ai essayées d'introduire et qui vont permettre de regrouper les animaux, et de ne plus partir en pâturage détruire la nature. J'ai l'habitude de le dire : « si nous voulons faire des recherches dans la santé, l'éducation, il faut qu'on essaie de résoudre le problème de l'auto suffisance alimentaire car l'homme qui a faim est malade ».

Est-ce que vous pouvez nous parler des expériences que cela vous a apportées ?

Nous avons fait à plusieurs reprises que ce soit en Afrique de l'Ouest, ou du Centre, des expositions. Cela veut dire que nous avons déjà eu la mention spéciale du jury international à Libreville, ce qui n'est pas négligeable pour un pays comme le Burkina. Nous avons eu le prix de l'Union africaine, le premier prix de la meilleure invention au BF en 2006, et le prix de l'UEMOA. Nous avons trois brevets à notre actif, dont celui de broyeur polyvalent. Et nous l'avons déposé au niveau de l'organisation africaine de la propriété intellectuelle et nous avons eu notre récépissé depuis 2011. Voila autant d'acquis que nous pouvons mettre dans notre jargon, sans oublier que nous avons eu le prix du ministère des Ressources animales, et la distinction au grade de chevalier de l'Ordre de mérite.

Qu'est-ce que vous suggérez à l'Etat, dans ce sens, pour lutter pour l'auto suffisance alimentaire ?

Qu'il nous soutienne davantage pour pouvoir développer les mécanismes. Je l'ai dit, le paysan au Burkina Faso n'a pas d'argent. Qu'on subventionne ces équipements pour augmenter leurs productions, et les revenus des paysans. Depuis que les broyeurs sont sortis, je peux le dire en 2008, j'ai créé près de 1000 emplois après chaque saison. Les groupements d'agriculteurs et d'éleveurs emploient près de 30 voire 60 personnes. Il y a au moins 5 personnes qui travaillent sur la machine. Et je dis, si on met à la disposition du monde paysan ces machines, nous allons résoudre un problème crucial que l'Etat même est en train de chercher à solutionner. Concernant les conflits entre agriculteurs et éleveurs, il paraît qu'il y a 666 conflits entre éleveurs et agriculteurs par an qu'on essaie de résoudre. On peut éliminer tous ces problèmes avec notre invention

Est-ce que vous recevez des commandes ?

Oui, je reçois des commandes de partout, du Niger, du Mali ainsi que du BF. J'ai déjà installé une unité de transformation de beurre de karité au Niger, où cette technologie n'existait pas encore. Je suis le premier à envoyer cette même technologie au Mali, même ici au Faso. C'est ce que je peux donner comme explication. On arrive à les satisfaire tant soit peu. On est en train de vouloir étendre notre unité de production pour satisfaire toutes nos clientèles.

Combien de machines pouvez-vous concevoir dans le mois ou par an ?

Dans l'année, nous pouvons concevoir au moins 500 broyeurs si nous avons des commandes. Je peux faire 500 machines en une année et 50 en un mois. Nous employons 20 personnes avec des contractuels même qui nous viennent en appui. Il faut débourser 15 000 000 pour s'approprier cette machine.

Propos recueillis par Firmin OUATTARA

L'Express du Faso

Lutte contre la corruption : Le REN-LAC publie un rapport d'étude sur les présomptions de la corruption dans les marchés publics

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Dans le cadre de la 7ème édition des journées nationales du refus de la corruption, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a procédé au lancement d'un rapport d'étude mené sur « les présomptions de corruption dans les secteurs des marchés publics. » C'est un document d'une centaine de pages qui illustre les différentes formes de corruption et des recommandations dont la mise en œuvre pourrait limiter l'effet pervers du fléau.

Le phénomène de la corruption est un virus qui met en péril le tissu économique d'un pays. Conscient de son effet néfaste, le REN-LAC est sur pied depuis sa création le 20 décembre 1997 afin de purifier le tissu économique du Burkina Faso.

C'est ainsi que sous le financement du programme des Nations-unis pour le développement et bien d'autres organisations soucieuses des effets néfastes du phénomène, le REN-LAC a pu mener une étude sur les présomptions de corruption dans les secteurs des marchés publics.

Un tel secteur parce que, selon le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC, Claude OUETA, « c'est un domaine qui se discute à coût de milliards et est exposéà toutes les formes possibles de corruption. »

Le document, d'une centaine de pages, est divisé en cinq parties.

Une première partie qui illustre les différentes structures et leurs missions, une deuxième qui traite de la corruption dans les marchés publics et les délits voisins ou connexes.

Le troisième volet met à nu les différentes formes de corruption en relation avec les étapes de la procédure des marchés publics, le quatrième volet trace les grandes lignes d'une théorie générale de la corruption dans les marchés publics.

Enfin, la cinquième et dernière partie met en œuvre les recommandations sur la lutte contre la corruption dans les marchés publics.

La mise en œuvre de ces recommandations pourra booster la gangrène de la corruption qui mine les différents secteurs d'activités au pays des hommes intègres.

Pendant que ce rapport vient d'être mis en place au prix de 1000 FCFA l'unité, une autre étude dans le secteur des mines est en cours selon le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC et ce sous le financement des organisations de bonne volontés.

RTB

Gestion des affaires publiques au Burkina : Les citoyens ignorent encore leurs droits !

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L'Institut Danois des Droits de l'Homme (IDDH) en collaboration avec le centre pour la Gouvernance démocratique (CGD) tient une rencontre à Ouagadougou. Une réunion régionale sur le suivi des études sur la participation citoyenne au Burkina, au Mali et au Niger. Elle a, pour entre autres objectifs, de prioriser les recommandations proposées dans l'analyse comparative des rapports nationaux pour la promotion et la participation citoyenne dans les trois pays, de discuter du suivi des recommandations dans chacun des trois pays.

Le droit de prendre part à la gestion des affaires publiques de son pays est essentiel pour une société de citoyens autonomes. Les populations doivent être capables entre autres d'exiger la jouissance de leurs droits, de demander des comptes à leur gouvernement, de s'engager activement dans la vie publique selon la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Afin de comprendre et de définir les paramètres essentiels à la participation citoyenne et les défis qui se posent pour son exercice dans le sahel, une étude a été initiée en 2011 par l'IDDH en collaboration avec le CGD.

Ainsi donc, la rencontre qui se tient à Ouagadougou les 12 et 13 décembre 2012 se donne pour missions d'analyser et de prioriser les recommandations proposées dans l'analyse comparative des rapports nationaux pour la promotion de la participation citoyenne dans les trois pays.

Les participants discuteront du suivi des recommandations au Burkina, au Mali et au Niger et réfléchiront sur le développement éventuel d'une plateforme commune pour la mise en œuvre de ce droit essentiel.

Certains axes principaux retiendront l'attention des participants que sont les citoyens engagés, les représentants des trois pays, l'équipe du CGD et la coordonnatrice de l'IDDH, Monique ALEXIS. Il s'agit de l'accès à l'information, l'analyse et le suivi budgétaire.

Pour le Pr Augustin LOADA du CGD, le constat au Burkina est que plusieurs instruments juridiques et institutionnels sont mis en place mais ne reflètent pas les réalités du pays. Pour lui, « beaucoup d'obstacles sont sur le terrain et doivent être levés afin de traduire la réalité du pays ».

Y. Alain Didier COMPAORE

RTB

Tribune de la femme- Aisha Dabo, journaliste et traductrice à APA news (Desk anglais) : « Traiter et diffuser l'information me font vivre profondément »

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Tweeter et toujours tweeter ! C'est sa passion. Sénégalo-gambienne, elle est tout simplement africaine. Née en Sierra Leone, elle a grandie en République démocratique du Congo (RDC). Les études l'amèneront à Banjul en Gambie et depuis 2006, elle est à Dakar au Sénégal pour le travail. Au Desk anglais de l'Agence presse africaine (APA news), elle écrit tout de même en français et traduit lorsque besoin en est. Nous l'avons rencontréà Dakar en novembre dernier lors d'une formation sur le journalisme de données.

Des opportunités d'emplois, elle en a eu, mais le journalisme demeure le métier qu'elle aime et qu'elle veut toujours faire. Aisha Dabo journaliste et traductrice est permanemment à l'affut de l'information. Passionné du web, elle passe la plupart du temps sur le net pour partager l'actualité. Facebook, tweeter,…bref, elle est active sur plusieurs réseaux sociaux. Après son baccalauréat, elle est restée sans rien faire pendant une année.

Elle s'inscrira l'année suivante en Lettre moderne à l'Université de Gambie puis travaille parallèlement dans un organe de presse anglaise, The Indendent fermé par le gouvernement depuis 2006. Sa tâche était d'animer la page en français. Assoiffée du travail bien fait, elle sera nommée Assistante du rédacteur en chef pour le département anglais du journal dans lequel elle y a fait ses premiers pas. En plus du journal, elle animait une émission musicale sur une radio privé puis un magazine sur la radio nationale gambienne. « Je faisais plusieurs choses en même temps à Banjul en Gambie. Journalisme, animation, traduction… j'étais vraiment dévouée…» confie-t-elle avec enthousiasme.

Traductrice, puis journaliste à force de compétence…

Le travail d'Aisha Dabo était reconnu au delà même des frontières gambiennes. C'est ainsi qu'en 2006, elle est courtisée par l'Agence de presse africaine (APA news) dont le siège est à Dakar au Sénégal pour le poste de traductrice. Entre temps les responsables de l'Agence voulaient quelqu'un qui aurait un regard journalistique sur les traductions. Ainsi fut-elle nommée comme chef de desk traduction. Quatre ans après, elle quitte ce desk pour celui d'anglais de l'Agence africaine de presse qui compte au total trois départements : le news room (desks français et anglais), la télévision, la photo. Mais, dit-elle : « je travaille souvent pour les autres départements ». Elle écrit en français, anglais et fais des photos en plus de la traduction qu'elle continue de faire lorsqu'il y a une urgence.

Moins de femmes journalistes presse écrite…

« Je remarque qu'il y a peu de femme dans la presse écrite. Trop de perception, de préjugés… Alors que c'est un domaine très compliqué et très captivant. L'on n'a pas souvent le temps pour soi même… Beaucoup de gens ne regardent pas le travail, mais plutôt la personne elle-même…» témoigne la sénégalo-gambienne. Pour elle alors, le célibat des femmes journaliste est liéà 50% à leur profession en ce sens que beaucoup d'hommes restent incrédules quant à la disponibilité de la femme. Aisha n'est pas mariée mais elle ne déteste pas les hommes même si beaucoup pensent qu'elle a un regard intimidant.

« En tout cas, il y a beaucoup de tentation et si l'on n'y prend pas garde, on dérape. S'il y a une chose que toute femme journaliste doit savoir c'est bien que l'intégrité d'une femme n'a pas de prix. La femme a plusieurs choses à préserver. Il faut être seulement forte » . Elle adore la mode. « Quand je ne travaille pas, je fais le marché. J'y vais pour voir les tissus. Acheter de l'encens, du parfum… comme toute femme (rires). J'aide beaucoup mes sœurs et cousines en leur achetant les tissus, accessoires etc. On aime l'art, la mode dans la famille, on a des stylistes, décorateurs, etc », dit-elle.

Des difficultés, pas, parce que femme…

« En 2004, notre rédacteur avait été contraint par sa famille à quitter la Gambie parce qu'on avait tué rédacteur en chef du journal The Point Deyda Hydara (ndlr : 16 décembre 2004). C'était un réel choc pour toute la presse gambienne. Nous étions donc deux à assurer l'intérim. Dans cette gestion, il y avait toujours des « prises de bec » entre nous. Et lorsque j'ai expliquéça à un ami journaliste plus expérimenté, il m'a demandé si j'ai envisagé que mon collègue me traitait ainsi parce que je suis une femme. Pourtant je n'avais jamais penséà cet aspect du genre surtout dans le travail. Cela m'a fait beaucoup réfléchir et c'était comme s'il venait de lever un voile. Néanmoins, elle pense que les difficultés du métier ne sont en aucun lié au genre. Elle ne dit pas avoir raison mais peut-être que, dit-elle : « je reste naïve malgré tout ». Elle rêve de faire le tour de l'Afrique. Elle en a déjà fait 20 pays.

Bassératou KINDO (beckyelsie@yahoo.fr)

L'Express du Faso

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