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Nuits atypiques de Koudougou : Une rue marchande pour pimenter la fête

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Débutées le 5 décembre dernier, les Nuits atypiques de Koudougou (Nak), se poursuivent et ce jusqu'au 12 décembre 2012-fête du 11-Décembre oblige- au lieu du 9 comme prévu. Ce festival international de musique et de danse qui est à sa 17e édition, permet de découvrir toutes les formes d'expression artistiques et culturelles en danses et musiques. Mais les Nak sont aussi un lieu de rencontre privilégié entre culture et artisanat.

Difficile de se frayer un chemin pour atteindre l'espace du Théâtre populaire de Koudougou et sa rue marchande, tant la foule qui s'y rend est compact. Mais si la rue marchande où des centaines d'exposants proposent leurs articles, est difficile d'accès, des centaines de personnes tiennent cependant à s'y rendre. Et pas seulement pour écouter la musique ou suivre un spectacle de danse, mais aussi pour se procurer des objets d'arts. Dans le stand d'Aziz, c'est le tissage qui est à l'honneur. Véritable artisan, sa boutique présente des tenues pour hommes, dames et enfants, faits en coton.

Outre le tissage, le bois, le bronze, la poterie, la maroquinerie et la vannerie sont aussi mis en exergue, le tout dans une ambiance de fête. A côté de la rue marchande, il y a le village typique. Porc au four, bière de mil, poulet bicyclette à l'ail oùà la levure, pintade au soumbala, mouton rôti… C'est toute la gastronomie burkinabè qui est ainsi mise en exergue au grand bonheur des amateurs qui affluent dans les maquis de fortune disposés sur ce grand espace du Théâtre populaire. « Je vous conseille d'y aller avant 20h, sinon vous n'aurez aucune place pour vous asseoir dans un seul maquis aux Nak », recommande un gérant de bars-restaurant qui a implanté une annexe au sein de cet espace.

Et pendant qu'ils visitent les 200 stands dressés ou qu'ils sirotent les diverses boissons à eux proposés, les festivaliers d'un soir peuvent suivre les nombreux spectacles en live des artistes invités aux Nak 2012, parmi lesquelles de grosses pointures telles que Meiwey, Doussou Bakayoko, Toofan. Pour le dernier concert live de cette 17e édition, c'est le jeune artiste musicien burkinabè Greg qui a ravit le public avec le titre phare et éponyme de son album « Laafi la boum faan », que le public a repris avec lui.

Notons qu'ils sont en tout 4 524 artistes à s'être produits à Koudougou dans le cadre des Nak, depuis la première édition qui s'est tenue du 11 au 17 décembre 1996. Les Nak 2012 ont pour thème « Culture et libre circulation des personnes et des biens ». Selon son promoteur, Koudbi Koala ce thème, loin de s'allier à la mode, est une véritable préoccupation pour le monde et particulièrement pour les africains qui ont hérité d'innombrables frontières terrestres, maritimes et aériennes « les unes plus absurdes que les autres ».

Elza Sandrine Sawadogo

Fasozine


Fierté de décorés

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- Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, grand officier de l'Ordre national : « Je voudrais exprimer ma reconnaissance au président du Faso et à l'ensemble des Burkinabè, car la distinction dans l'Ordre national est faite en leur nom. Je m'efforcerai de faire en sorte que tous les Burkinabè soient fiers de la distinction qui m'a été faite ».

-Jérôme Bougouma, ministre en charge de l'Administration territoriale, commandeur de l'Ordre national :

« Je suis animé par des sentiments de reconnaissance et de gratitude à l'endroit du président du Faso et du Premier ministre. Je voudrais partager ma joie avec l'ensemble de mes collaborateurs, parce que ce sont des équipes qui font le travail. Je voudrais les remercier pour leur soutien et leur accompagnement ».

-Soungalo Ouattara, ministre en charge de la Fonction publique, commandeur de l'Ordre national :

« Je voudrais exprimer ma gratitude à l'endroit du président du Faso qui a bien voulu jeter un regard dans les efforts qui ont été faits dans le cadre du service public. Je voudrais également exprimer ma reconnaissance à tous les jeunes qui travaillent avec esprit d'abnégation et de sacrifice pour un service public de qualité. Une décoration n'est pas le fruit d'un héros solitaire, il est toujours le fruit d'un travail collectif qui est l'expression de l'engagement des jeunes fonctionnaires qui ont compris que leur contribution peut permettre à notre pays d'avancer ».

-Mme Soungolo Sanfo/ Koné, retraitée, commandeur de l'Ordre national :

« Je suis habitée d'un sentiment de grande fierté parce que lorsqu'on a servi son pays et qu'on reconnait les efforts que vous avez faits en vous décernant une décoration. On ne peut qu'être satisfait. Je suis satisfaite de ce que j'ai fait pour mon pays parce qu'être commandeur de l'Ordre national, c'est le haut niveau ».

-Edouard Ouédraogo, directeur de publication de l'Observateur Paalga, officier de l'Ordre national :

« Je me demande s'il n'y a pas d'autres personnes qui sont aussi méritantes que moi, mais qui ne sont pas encore décorées ou qui ne le seront jamais. J'ai seulement 42 ans de métier dans la presse, mais il y a en qui sont plus vieux que moi dans le métier. Il y en a qui sont plus jeunes que moi, mais qui sont tous aussi méritants. Je pense à tous ces gens. A chaque fois qu'on est distingué, on ne peut pas ne pas se poser des questions ».

-Aminata Ouédraogo née Bakayoko, conseiller technique du ministre de la Communication, officier de l'Ordre national :

« J'éprouve des sentiments de fierté. Lorsqu'on vous promeut à cette distinction, c'est une invite à mieux faire, à ne pas baisser les bras. Je pense à mes responsables, notamment au ministre de la Communication qui m'a proposée à cette distinction. Je tâcherai de faire en sorte qu'il ne soit pas déçu. Je ferai mieux que ce que j'avais l'habitude de faire ».

-Georges Yaméogo, inspecteur des eaux et forêts, chevalier de l'Ordre national :

« C'est un réel plaisir de recevoir cette décoration. Ce qui me donne l'occasion de remercier l'ensemble des responsables, notamment le ministre de l'Environnement et du Développement durable ainsi que mes collègues qui m'ont soutenu sdans le cadre de mes activités ».

- Pasteur Olivier Kabré, chevalier de l'Ordre national :

« C'est comme le dit un proverbe mossi : « Brin de paille inattendue perce l'œil ». Cela, pour dire que c'est la chose à laquelle je m'attendais le moins qui m'est arrivée. J'éprouve des sentiments de joie à l'idée que l'Etat a penséà moi. C'est le signe que j'ai apporté ma pierre à la construction du Burkina Faso. Cela fait 54 ans que je suis au service de l'éducation nationale ».

Propos recueillis et retranscrits par

Anselme KAMBIRE, Nestor BAKI et Adama BAYALA

Sidwaya

Editorial de Sidwaya : Vive l'indépendance, la lutte continue

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Indépendance, indépendance. Ce mot de douze lettres a été le plus employé dans les discours politiques des années 60. Le Burkina Faso, ex-Haute-Volta, célèbre ce 11 décembre, sa fête nationale sous le thème : « Citoyenneté, dialogue et paix : socles d'une nation solidaire et prospère ». Un thème qui interpelle chacun sur son devoir de se comporter en bon citoyen, de dialoguer et de faire la paix avec son entourage. Au-delà de ses fleuves Volta, d'où il tire son premier nom, la Haute-Volta, ce sont ses hommes, réputés travailleurs et honnêtes. La fête de l'indépendance, loin d'être une simple occasion de réjouissance ou de bombance, est celle de l'introspection des filles et fils du Burkina Faso et surtout de l'évaluation de l'héritage légué par nos devanciers.

Chaque Burkinabè est appeléà assumer le passé, le présent et l'avenir de ce pays. Des femmes et des hommes se sont battus avec des moyens multiformes pour que la Haute-Volta démantelée en 1932 pour fournir de la main-d'œuvre aux colonies voisines, soit reconstituée en 1947. L'une des conséquences encore d'actualité du morcèlement de la Haute-Volta est le litige frontalier encore pendant dont la résolution est confiée à la Cour internationale de Justice.

Après la reconstitution, d'autres Voltaïques ont poursuivi le combat pour l'acquisition de l'indépendance nationale. Hommage donc à ces vaillants combattants pour la liberté, la justice et l'égalité en Haute-Volta. Personne ne pariait sur l'avenir de cette colonie pauvre, démunie, délaissée presque par le colon et où la Métropole investit peu. La Haute –Volta devenue Burkina Faso n'a survécu que grâce à ses propres forces, son capital humain. Nous ne devons toutefois pas nous voiler la face afin de ne pas voir les urgences. Malgré le grand bon en avant ces dernières années, nous ne devons pas nous laisser embarquer dans le train de l'autosatisfaction. Non. Il nous faut plutôt imaginer un futur plus grand et plus beau que le présent. Chaque Burkinabè peut et doit se poser plutôt un certain nombre de questions : un regard rétrospectif des 52 ans d'indépendance nous donne-t-il satisfaction ? Avons-nous pu ajouter de la terre à la terre pour consolider l'édifice national ou avons-nous simplement sapé cet héritage ?

A chacun d'y apporter sa réponse. La seule certitude est que nous avons hérité d'une colonie de l'Afrique occidentale française (AOF) établie le 1er mars 1919 à partir des territoires qui formaient auparavant le Haut-Sénégal, le Niger et la Côte d'Ivoire. C'est le 4 septembre 1947, que la Haute-Volta devint à nouveau un territoire ouest-africain après la parenthèse malheureuse de 1932. De tractations en tractations, le territoire devint par la suite une République autonome au sein de la Communauté française le 11 décembre 1958 : la République de Haute-Volta. Et le 5 août 1960, elle accéda finalement à l'indépendance avec Maurice Yaméogo comme premier président.

Nous devons aujourd'hui préserver ce que Daniel Ouézzin Coulibaly, Nazi Boni, Philippe Zinda Kaboré, Maurice Yaméogo… nous ont légué. Les Burkinabè doivent faire en sorte que le peuple reste uni, qu'il reste un peuple de dialogue et d'une hospitalité légendaire. Cela passe par la tolérance mutuelle, « car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents », pour reprendre les sages conseils de Gandhi. Il nous faut garder à l'esprit que l'indépendance, n'est pas une récompense, mais plutôt une responsabilité.

Chaque Burkinabè, du bas de l'échelle jusqu'au sommet, doit assumer sa responsabilité afin que notre nation soit citée parmi les grands pays du monde. Pas forcément un pays où culminent les gratte-ciel où les avions atterrissent et décollent à chaque minute. Notre responsabilité c'est d'assurer la paix, la quiétude, le progrès, le développement. Sans paix, rien ne se construit. La préservation de la paix est un combat quotidien de chaque Burkinabè, dans sa façon de se comporter avec sa famille, ses voisins, ses collègues, bref ses semblables. La haine, l'arrogance et le mépris mettent toujours à rude épreuve la paix et la stabilité. Evitons-les. Assumer notre responsabilité, exige de nous que nous fassions en sorte que chaque Burkinabè se sente fier d'appartenir à cette nation. Nous devons faire en sorte que chaque citoyen puisse se soigner, recevoir une éducation, manger à sa faim…

Le Burkina Faso n'est pas un pays qui est à l'abri de la violence. Sa stabilité dépend de ses hommes. Les pères de l'indépendance de notre nation attendent de leurs successeurs des actions de sauvegarde de la paix et de l'unité nationale. Ils attendent de leurs héritiers beaucoup plus d'écoute, de dialogue et de tolérance, qui sont des fondamentaux d'une paix durable. Au-delà des divergences d'opinion, la célébration des 52 ans de notre indépendance doit nous unir et non nous diviser. Notre ennemi commun a pour noms : maladie, pauvreté, analphabétisme, insécurité, famine…Et la bataille contre cet ennemi commun doit être celle de tous les Burkinabè.

Il nous faut construire plus d'écoles, d'universités, plus de centres de santé, de retenues d'eau. Il faut par ailleurs trouver de l'emploi à ces milliers de jeunes diplômés chômeurs pour qu'ils ne se sentent pas exclus du système et se transforment en fer de lance de la violence, de la désobéissance. Comme on l'a vu sous d'autres tropiques, cette frange de la société n'hésite pas, à exprimer de quelque manière que ça soit, son désarroi. Désamorcer cette bombe sociale est l'une des conditions de la stabilité nationale. Il suffit de voir le nombre de candidats aux différents avis de recrutement pour se rendre compte du besoin d'emploi qu'exprime la jeunesse. Le Programme spécial de création d'emplois à lui seul n'absorbera pas la forte demande. D'autres initiatives du genre doivent être trouvées. Prévenir, c'est anticiper. Gouverner, c'est prévoir.

Au moment où la ferveur de la célébration de la fête nationale gagne tout le pays, la vigilance doit rester de mise. Ne jamais perdre de vue le chemin parcouru, l'étendue des priorités, le nombre et la variété des défis à relever. Vive l'indépendance. La lutte continue.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

Sidwaya

Présidentielle ghanéenne : Akufo-Addo refuse de reconnaître la victoire de Mahama

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La commission électorale du Ghana a donné les résultats provisoires définitifs de la présidentielle de vendredi et samedi derniers. Le sortant John Dramani Mahama (NDC) est déclaré vainqueur avec 50,70% des voix mais son rival Nana Akufo-Addo (NPP) entend démontrer que c'est lui qui a étéélu.

Dimanche 9 décembre au soir, la commission électorale a annoncé les résultats provisoires définitifs du scrutin présidentiel qui s'est déroulé vendredi et samedi dernier au Ghana. « Sur la base des résultats communiqués, je déclare John Dramani Mahama président élu », a déclaré devant la presse Kwadwo Afari-Gyan, le chef de la commission électorale. Selon lui, le score de Mahama, 54 ans, est de 50,70% des suffrages, contre 47,74% pour son adversaire, Nana Akufo-Addo. Le taux de participation est de plus de 79%.

Le camp de Akufo-Addo, avocat et fils d'un ancien président, a rejeté ces résultats qui « de toute évidence, ne reflètent pas la majorité requise par l'électorat ghanéen ». Mais aucun recours officiel n'a encore été déposé : le Nouveau parti patriotique (NPP) prévoit de se réunir mardi pour définir l'action qu'il compte mener. Au total, huit candidats ont participéà cette élection, qui – sauf fraudes avérées - ne devrait pas connaître de second tour, l'un des candidats ayant obtenu la majorité simple au premier tour.

Nous avons assez de preuves concrètes pour démontrer que la présidentielle de 2012 a été remportée par notre candidat, Nana Akufo-Addo.

Mais avant même l'annonce officielle des résultats, l'opposition avait déjà affirmé avoir constaté des fraudes. « Nous avons assez de preuves concrètes pour démontrer que la présidentielle de 2012 a été remportée par notre candidat, Nana Akufo-Addo », a affirmé le NPP dans un communiqué. « Nous avons constaté un système de fraudes, dans lequel un nombre considérable de voix a été soit ajouté au candidat du NDC [Congrès démocratique national, au pouvoir, NDLR] soit soustrait au candidat du NPP ».

© Pius Utomi Ekpei/AFP


Transparence

Peu après, environ 300 manifestants de l'opposition avaient été dispersés par les forces de l'ordre à l'aide de gaz lacrymogène devant le siège de la commission électorale à Accra. Mais le NPP a demandé dimanche soir à ses militants de rester calmes à l'annonce des résultats. De son côté, Mahama a appelé les responsables politiques à« respecter la voix du peuple » après sa victoire. Pour les observateurs extérieurs du Commonwealth, de la Cedeao et du groupe local Codeo, le scrutin a été paisible et transparent.

M. Mahama, âgé de 54 ans, a pris le pouvoir en juillet dernier à la mort de John Atta Mills dont il était le vice-président. Akufo-Addo, lui, avait déjà perdu de moins d'1% à la présidentielle de 2008. Le Ghana, pays de 24 millions d'habitants, connaît une solide croissance économique due à ses exportations de cacao et d'or, auxquelles vient s'ajouter, depuis 2010, une production pétrolière encore modeste mais pleine de promesses.

Jeune Afrique (Avec AFP)

Des fleurs pour Maurice YAMEOGO, des médailles pour les vaillants fils

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Le premier président du Burkina Faso, feu Maurice yaméogo, vient de recevoir du fond de sa dernière demeure, des gerbes de fleurs de toute la nation burkinabè, après le monument érigé en sa mémoire. La cérémonie de dépôt a eu lieu ce lundi 10 décembre 2012 à Koudougou au palais qui porte son nom.

Elle a été présidée par le premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao qui a également présidéà la place de la Nation la cérémonie de décoration.

Des gerbes de fleurs pour le père de la nation. C'est l'événement matinal de ce lundi 10 décembre 2012. En effet, dans le cadre des festivités du 11 décembre, les autorités burkinabè ont voulu que la nation se recueille sur la tombe du père de l'indépendance, feu Maurice Yaméogo. Elles l'ont exprimé symboliquement à travers un dépôt de gerbes de fleurs sur sa tombe. Par ce geste confie le premier ministre, le président du Faso Blaise Compaoré veut traduire la reconnaissance de tout le peuple burkinabèà cet homme qui a proclamé l'indépendance du pays.

C'est un homme, poursuit-il, qui a incarné l'unité, la paix et la cohésion. C'est donc un honneur pour sa famille d'avoir eu un père, un frère ou un oncle pétri de telles valeurs. Ce n'est donc pas fortuit que le représentant de la famille de feu Maurice Yaméogo, Salvador Yaméogo ait traduit toute la joie et la reconnaissance des siens au président du Faso et à tous ceux qui ont contribuéà rendre ce vibrant hommage à leur père. A l'issue de ce recueillement, le premier ministre a assistéà la cérémonie de décoration d'une centaine de récipiendaires parmi lesquels le jeune sapeur pompier, Bouma Néya ayant reçu la médaille d'honneur des sapeurs pompiers pour avoir sauvé une femme qui se noyait.

Pour le chef du gouvernement ces médailles sont le couronnement des efforts de ceux qui se sont distingués par leur engagement et leur dévouement dans le travail. Certains sont certes admis à la retraite mais comme le dit l'adage il n'est jamais trop tard pour mieux faire. C'est tout heureux que tous ont arboré leur médaille.

Service d'information du gouvernement

Observation des élections du 02 décembre : Le RIOE salue le sens civique de la population burkinabè

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Si tôt les élections terminées, les observateurs nationaux et internationaux livrent leurs analyses. Libres, transparentes, équitables, justes, ce sont entre autres les qualificatifs utilisés par les différentes structures ayant assuré la supervision de ces élections couplées. Parmi ces observateurs, il y a le Réseau international des observateurs électoraux (RIOE) qui a livré sa déclaration le samedi 08 novembre 2012 à la Maison du peuple de Ouagadougou. Qualifiant l'organisation du double scrutin du 02 décembre d'acceptable, le RIOE salue le sens civique de la population burkinabè.

Sur invitation de la CENI, le RIOE (Réseau international des observateurs électoraux) dont le siège est à Lomé au Togo a déployé 90 observateurs sur toute l'étendue du territoire burkinabè. Ces différents observateurs ont ainsi sillonné plusieurs bureaux de vote dans les villes de Banfora, Koudougou, Gaoua, Ziniaré, Ouahigouya, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Après avoir parcouru ces différentes villes et sur la base de la compilation factuelle des rapports de mission, les observateurs du RIOE note « une campagne qui s'est déroulée dans un climat d'apaisement, de sérénité, de respect mutuel entre les candidats », « un caractère pluraliste du scrutin », « la transparence du processus électoral »… Ils disent également avoir constaté une présence effective des électeurs devant les bureaux de vote, des urnes transparentes, des isoloirs conventionnels, un bulletin unique comportant photos et logos des candidats retenus. Par ailleurs, les membres du RIOE affirment avoir constaté la présence d'autres observateurs nationaux et internationaux, la présence des forces de sécurité dans les centres de vote, des bulletins de vote facilement accessibles, du matériel électoral de bonne qualité et en nombre suffisant, l'ouverture et la fermeture des bureaux de vote à l'heure officielle ainsi que le dépouillement dans un climat paisible.

Mais, les observateurs du RIOE ont aussi « noté quelques légères insuffisances n'ayant aucun impact sur le bon déroulement des opérations de vote et qui ne sauraient remettre en cause la crédibilité du scrutin ». Ce sont entre autres des « cas isolés de non maîtrise des procédures électorales par certains membres des bureaux de vote, un léger retard observé dans l'ouverture de certains bureaux de vote, l'absence de quelques représentants de candidats dans certains bureaux de vote ». Pour cela, ils recommandent le renforcement des capacités de la CENI et de ses représentants pour plus de professionnalisme ainsi que la mobilisation, l'encadrement et l'implication de la société civile nationale au processus électoral.

Issu d'un regroupement d'ONG d'Afrique centrale et occidentale, Le RIOE est « encourage le peuple burkinabèà rester serein quelle que soit l'issue des résultats du scrutin, ceci afin de préserver l'esprit de paix, d'unité et de solidarité qui a toujours animé et caractérisé notre nation », a lancé Diaby Chérif Sidibé, le porte parole du RIOE.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Coupe de l'Indépendance : Le Centre-Ouest au sommet des régions

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Le 3e sacre consécutif n'aura pas lieu pour la région des Hauts-Bassins. Battus ce lundi 10 décembre 2012, par l'équipe du Centre-Ouest (2-1), les joueurs de Bobo-Dioulasso n'ont cependant pas démérité compte tenu de la disqualification de plus de la moitié de leur effectif et de la fin de match très escamotée qu'ils ont vécue.

Après deux sacres successifs, les joueurs de la Région des Hauts-Bassins ont été battus en toute fin de partie par leurs homologues de Koudougou qui évoluaient devant son public et la présence remarquée du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao et de son prédécesseur, Tertius Zongo, tous deux originaires de la région.

Avec un énorme début de match, les Bobolais ont démontré une harmonie dans le jeu face à une équipe de Koudougou un peu brouillonne. Malgré ses atouts, les joueurs des Hauts-Bassins ont été surpris à la 31e minute par Zéphirin Zoma qui ouvre la marque. En dépit des assauts répétés, l'attaque de Bobo, menée par Aboubacar Traoré, n'arrivera pas à obtenir la parité du score avant la pause. Revenus plus déterminés de la pause, les Bobolais reviendront à la même longueur d'avance que les joueurs de Koudougou à la 47e minute grâce à une tête de Aboubacar Traoré. Avec un effectif réduit plus de la moitié, le coach de l'équipe des Hauts-Bassins ne disposait plus que de son gardien remplaçant sur le banc de touche. Et pour cause, « l'équipe de Bobo a été frappée par l'article 36 du règlement qui stipule que les joueurs de D2 peuvent prendre part au tournoi mais à condition que les matchs soient espacés de 48 heures minimum. Mais comme la plupart des joueurs de Bobo ont pris part au dernier match du championnat national de D2 hier, ils ne pouvaient pas jouer aujourd'hui », a expliqué Aboubacar Yago, secrétaire général de la Ligue nationale de football.

La déception de l'équipe bobolaise interviendra dans les arrêts de jeu. Au moment où le coach a opté de remplacer son dossard 11 très mal en point, que son équipe encaisse « le but assassin ». Une victoire terne qui n'a pas été très ovationnée par l public. Ainsi, soit-il, l'équipe de Koudougou s'est adjugée le trophée de la 4e édition de la Coupe de l'indépendance. Elle succède ainsi à l'équipe des Hauts-Bassins. Les vainqueurs ont reçu, en plus du trophée, des ballons, la bagatelle financière de 1,5 millions de franc CFA. Les finalistes malheureux ont reçu des ballons et la somme d'un million de franc CFA. La Région du Centre qui se classe en 3 e position a reçu des ballons et 750 mille francs CFA tandis que le Nord, 4e au classement, reçoit des ballons et 500 mille francs CFA.

Jacques Théodore Balima

Photo : Bonaventure Paré

Lefaso.net

Municipales 2012 : Les résultats, commune par commune

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Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) rafle la mise dans les régions du Centre et des Hauts Bassins, selon les résultats provisoires des municipales, commune par commune, publiés par la Commission électorale nationale indépendante. A Ouagadougou, il est majoritaire dans presque tous les arrondissements, excepté le N°5 où l'Union pour le progrès et le changement l'emporte. Même constat dans les chefs lieux de province, où le CDP remporte la quasi-totalité des maries, exceptées celles de Diébougou (tombée dans l'escarcelle de l'UPC), de Dori (PDS-Metba), De Banfora (RDB) ou de Gorom-Gorom (CFDB). Dans une ville comme Gaoua, CDP et UPC sont au coude à coude. Tout va dépendre des alliances qui vont se nouer. Voici une synthèse de la répartition des sièges par parti et par commune réalisée par Fasozine.com :

CENTRE
Ouagadougou, Kadiogo
Arrondissement 1 (23 sièges) :
-CDP 15
-UPC 8

Arrondissement 2 (20 sièges) :
-CDP 12
-UPC 6

-Unir-PS 1

- ADF-RDA 1

Arrondissement 3 (28 sièges)
-CDP 16
-UPC 7
-Unir-PS 3
-ADF-RDA 1
-Le Faso Autrement 1

Arrondissement 4 (20 sièges)
-CDP 14
-UPC 3
-Le Faso autrement 1
-CFD/B 1
-RFI-PJB 1

Arrondissement 5 (19 sièges)
-UPC 10
-CDP 9

Arrondissement 6 (25 sièges)
-CDP 14
-UPC 10
-ADF-RDA 1

Arrondissement 7 (18 sièges)
-CDP 12
-UPC 4
-ADF-RDA 2

Arrondissement 8 (13 sièges)
-CDP 10
-Unir-PS 2
-UPC 1

Arrondissement 9 (24 sièges)
-CDP 18
-Unir-PS 3
-ADF-RDA 1
-RDR 1

-UPC1

Arrondissement 10 (28 sièges)
-CDP 20

-UPC 8

Arrondissement 11 (27 sièges)
-CDP 16
-UPC 8
-Le Faso Autrement 2
-Unir-PS 1

Arrondissement 12 (15 sièges)
-CDP 10
-UPC 5

Komki-Ipala (36 sièges)
-CDP 36

Komsilga (73 sièges)
-CDP 69
-ADF-RDA 1
-UPC 1
-RDR 1
-PPD 1

Koubri (51 sièges)
-CDP 30
-PPD 9
-RDB 8
-ADF-RDA 4

Pabré (42 sièges)
-CDP 34
-Le Faso Autrement 8

Saaba (48 sièges)
-CDP 42
-ADF-RDA 3
-UPC 2
-Le Faso Autrement 1

Taghi- Dassouri (99 sièges)
-CDP 93
-Le Faso Autrement 6


HAUTS BASSINS
Bobo Dioulasso
Arrondissement 1 (18 sièges)
-CDP 10
-ADF-RDA 5
-UPC 3

Arrondissement 2 (30 sièges)
-CDP 18
-UPR 6
-ADF-RDA 5
-UPC 1

Arrondissement 3 (27 sièges)
-CDP 14
-ADF-RDA 9
-UPR 2
-Unir-PS 1
-RDB 1

Arrondissement 4 (37 sièges)
-CDP 27
-ADF-RDA 4
-UPC 2
-UPR 2
-Unir-PS 1
-Le Faso Autrement 1

Arrondissement 5 (36 sièges)
-CDP 20
-ADF-RDA 10
-UPC 6

Arrondissement 6 (34 sièges)
-CDP 25
-ADF-RDA 5
-UPC 2
- PDS-Metba 1
-UPR 1

Arrondissement 7 (26 sièges)
-CDP 14
-ADF-RDA 6
-UPC 2
-Unir-PS 2
-CFD/B 1
-UPR 1

CENTRE OUEST
Koudougou (60 sièges)
-CDP 35
-UNDD 24
-ADF-RDA 1

Réo, Sanguié (46 sièges)
-CDP 38
-ADF-RDA 2
-UPC 2
-Paren, PDS Metba, Unir-PS, UNDD, 1 siège chacun

Léo, Sissili (59 Sièges)
-CDP 41
-UPC 13
-UNDD 4
-PDS 1

Sapouy, Ziro (105 sièges)
-CDP 63
-UPR 42

BOUCLE DU MOHOUN
Boromo, Balé (24 sièges)
-CDP 15
-UPC 7
-ADF-RDA 1
-AND-PJS 1

Solenzo, Banwa (74 sièges)
-CDP 48
-Unir-PS 10
-ADF-RDA 10
-UPC 6

Nouna, Kossi (135 sièges)
-CDP 115
-UPC 6
-PDS-Metba 5
-UPR 4
-FFS 3
-ADF-RDA 2

Toma, Nayala (48 sièges)
-CDP 43
-UPR 3
-ADF-RDA 1
-UNDD 1

Tougan, Sourou (80 sièges)
-CDP 66
-PDS-Metba 7
-UPC 3
-RDF 3
-Unir-PS 1

Dédougou (93 sièges)

-UPR 44

-CDP 32

-CFD/B 11

-FFS 2

-ANDP/PJS 2

-PDS-Metba 1

CASCADES
Banfora, Comoé (80 sièges)
-RDB 64
- PDS-Metba 12
-Unir-PS 2
-ADF-RDA 1
-Paren 1

Sindou, Léraba (30 sièges)
-CDP 22
-UPC 5
-PITJ 3

CENTRE EST
Tenkodogo, Boulgou (202 sièges)
-CDP 145
-UPC 40
-CFD-B 14
-PRDF 3

Ouargaye, Koulpélogo (34 sièges)
-CDP 31
-UPC 3

Koupéla, Kouritenga (91 sièges)
-CDP 81
-UPR 5
-UPC 5

CENTRE NORD
Kongoussi, Bam (130 sièges)
-CDP 73
-ADF-RDA 34
-ODT 18
-Unir-PS 3
-UPC 2

Boulsa, Namentenga (88 sièges)
-CDP 74
-Paren 5
-ADF-RDA 5
-UPC 3
-UNDD 1

Kaya, Sanmatenga (162 sièges)
-CDP 119
-Unir-PS 19
-ADF-RDA 7
-PDS-Metba 6
-PPD 4
-RDB 3
-FFS 2
-MPR-B 2

CENTRE SUD
Kombisiri, Bazèga (127 sièges)
-CDP 106
-UPC 20
-PRDF 1

Pô, Nahouri (68 sièges)
-AND-PJS 33
-ADF-RDA 20
-CDP 13
-PDP-PS 1
-PDS –Metba 1

Manga, Zoundwéogo (37 sièges)
-CDP 28
-ADF-RDA 5
-UPC 4

EST
Bogandé, Gnagna (84 sièges)
-CDP 49
-ADF-RDA 35

Fada N'gourma, Gourma (92 sièges)
-CDP 54
-ADF-RDA 28
-UPC 5
-PDS-Metba 4
-UPR 1

Gayéri, Komondjari (58 sièges)
-CDP 34

-CNPB 23
-ADF-RDA 1

Pama, Kompienga (38 sièges)
-CDP 21
-ADF-RDA 15
-PDS-Metba 1
-RDS 1

Diapaga, Tapoa (51 sièges)
-CDP 42
-UPC 9

PLATEAU CENTRAL
Zorgho, Ganzourgou (79 sièges)
-CDP 73
-ADF-RDA 3
-CNPB 2
-UPC 1

Boussé, Kourwéogo (43 sièges)
-CDP 36 sièges
-UPC 3
-Unir-PS 3
-ADF-RDA 1

Ziniaré, Oubritenga (113 sièges)
-CDP 111
-ADF-RDA 2

NORD

Titao, Lorum (93 sièges)
-CDP 85
-ADF-RDA 7
-Le Faso Autrement 1

Yako, Passoré (95 sièges)
-CDP 68
-Unir-PS 23
-RDS 2
-PDP-PS 2

Ouahigouya, Yatenga (113 sièges)
-CDP 57
-ADF-RDA 54
-UPC 1
-PDS-Metba 1

Gourcy, Zondoma (94 sièges)
-CDP 65
-Unir-PS 19
-ADF-RDA 7
-PDP-PS 3

SAHEL
Gorom-Gorom, Oudalan (174 sièges)
-CFDB 96
-CDP 54
-PDS-Metba 24

Dori, Séno (172 sièges)
-PDS 106
-CDP 43
-CFD-B 14
-ADF-RDA 9

Djibo, Soum (66 sièges)
-CDP 50
-PDS 13
-ADF-RDA 2
-UPR 1

Sebba, Yagha (46 sièges)
-CDP 30
-ADF-RDA 10
-UPR 4
-PDS-Metba 2

SUD OUEST
Diébougou, Bougouriba (62 sièges)
-UPC 44
-CDP 17
-ADF-RDA 1

Dano, Ioba (61 sièges)
-CDP 30
-UPC 21
-UPR 9
-CDL 1

Batié, Noumbiel (120 sièges)
-UPC 85
-CDP 21
-UNDD 12

Gaoua, Poni (130 sièges)
-UPC 49
-CDP 47
-PITJ 16
-RBD 10
-Paren 3
-Unir-PS 2
-PDS 2
-ADF-RDA 1

Voir l'intégralité des résultats sur www.ceni.bf

Fasozine


14ème anniversaire du drame de Sapouy : « Le temps passe, l'injustice demeure »

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Qui était Norbert Zongo ? Que faisait-il ? Pourquoi l'a-t-on tué ? Voilà des questions auxquelles les gestionnaires du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) voudront répondre cette année. A travers cela, ils veulent permettre à la jeune génération de savoir pourquoi le 13 décembre est toujours commémoré dans les quatre coins du Burkina. Ils ont rencontré les hommes de médias ce lundi 10 décembre 2012 à Ouagadougou pour déballer le programme de la commémoration l'anniversaire de l'assassinat, le 13 décembre 1998, du journaliste.

Comme chaque année depuis 14 ans, les burkinabè vont se souvenir qu'un journaliste du nom de Norbert Zongo a trouvé la mort avec trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998, à Sapouy. « Le temps passe, l'injustice demeure ! 13 décembre 1998 - 13 décembre 2012, 14 longues années de silence coupable », lit-on sur les affiches de la commémoration de l'anniversaire du drame de Sapouy. « Cela fait déjà 14 ans.

Ceux qui avaient 10 ans à l'époque ont aujourd'hui 24 ans, il faut bien qu'ils sachent ce qui s'est passé», a expliqué Justin Coulibaly, président du comité de pilotage du CNP-NZ. « Les gens ont déjà oublié que le cercueil de Norbert Zongo était presque vide, car ses os étaient pratiquement cramés » a-t-il ajouté. C'est ce qui justifie, selon lui, que cette année les organisateurs mettent l'accent sur l'homme, son parcours, son œuvre ainsi que les conditions dans lesquelles il a trouvé la mort.

On se souvient que la justice burkinabè avait prononcé en 2006 un non-lieu dans cette affaire qui avait secoué le pays des hommes intègres dans les années 2000. Mais M. Coulibaly a laissé entendre que ce non-lieu ne regarde que ceux qui l'on prononcé. Du reste, selon lui, tous les juges qui se sont succédé dans cette affaire ont été récompensés d'une manière ou d'une autre. Ce qui lui fait croire que le pouvoir en place a réussi sa manœuvre qui visait à classer le dossier Norbert Zongo. Mais a-t-il aussitôt lâché, « je crois en la justice. Tôt ou tard, elle jaillira ». A l'en croire, tout dépendra de ce que le peuple burkinabè, les confrères de Norbert Zongo ainsi que tous les assoiffés de justice vont entreprendre comme action.

Cette année, après le dépôt de gerbes de fleurs dans la matinée du 13 décembre sur la tombe de Norbert Zongo au cimetière de Gounghin, suivi de meeting à la Bourse du travail de Ouagadougou, il y aura dans l'après midi à l'Atelier théâtre burkinabè (ATB) des débats autour de la vie de l'homme, des projections de reportages exclusifs, des prestations d'artistes, etc. Il est prévu également la remise de « bourses d'études Norbert Zongo » d'une valeur de 200 000 FCFA à des étudiants en journalisme et en droit, ainsi que le recueillement et la pose d'une stèle sur le lieu du drame.

Inoussa Ouédraogo (collaborateur)

Fasozine

Mali : Démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, arrêté par des militaires

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Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra a annoncé mardi matin à la télévision nationale sa démission et celle de son gouvernement quelques heures après avoir été arrêté par d'ex-militaires putschistes ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.

Moi Cheik Modibo Diarra, je démissionne avec mon gouvernement", a déclaré M. Diarra lors d'une brève allocution à l'Office de radio-télévision du Mali (ORTM) sans donner d'explication à sa décision.

L'air grave et les traits tirés, M. Diarra, vêtu d'un costume et d'une cravate sombres, a simplement remercié ses collaborateurs et souhaité que "la nouvelle équipe" qui lui succédera réussisse sa mission dans un pays dont le nord du territoire est totalement occupé par des islamistes armés liés à Al-Qaïda.

Son allocution est intervenue quelques heures après son arrestation à son domicile de Bamako par une vingtaine de militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, précipitant la chute du Nord aux mains des islamistes.

Cheick Modibo Diarra avait prévu de partir lundi soir pour Paris afin d'y passer un contrôle médical, selon son entourage. Il s'apprêtait à se rendre à l'aéroport quand il a appris que ses bagages avaient été débarqués de l'avion qui devait l'emmener en France et il est restéà son domicile où il a été arrêté.

Cette arrestation soulève de nombreuses interrogations pour l'avenir du Mali, qui traverse depuis près d'un an une crise sans précédent ayant abouti à la division du pays : une intervention militaire étrangère à l'étude pour en chasser les islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupent sa partie nord, y est contestée, en particulier par le capitaine Sanogo.

"Le Premier ministre a été arrêté par une vingtaine de militaires venus de Kati", ville garnison proche de Bamako et base des ex-militaires putschistes, a déclaréà l'AFP un membre de l'entourage du Premier ministre. "Ils lui ont dit que c'est le capitaine Sanogo qui leur a demandé de l'arrêter", a-t-il ajouté.

Cette information a été confirmée de source sécuritaire.

Les militaires "ont carrément défoncé la porte de la résidence du Premier ministre et l'ont emmené un peu brutalement", a ajouté, sous couvert de l'anonymat, le membre de l'entourage de M. Diarra qui a assistéà l'arrestation.

Les militaires sont passés par une entrée de la résidence privée de M. Diarra qui n'était apparemment pas surveillée par les gardes chargés de la protéger.

Cheick Modibo Diarra avait prévu de partir lundi soir pour Paris afin d'y passer un contrôle médical, selon ce témoin. Il s'apprêtait à se rendre à l'aéroport quand il a appris que ses bagages avaient été débarqués de l'avion qui devait l'emmener en France et il est restéà son domicile.

Après cette arrestation, la situation était calme à Bamako, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Diarra s'est prononcéà plusieurs reprises en faveur de l'intervention rapide d'une force militaire internationale dans le nord du Mali entièrement occupé depuis fin juin par des groupes islamistes armés liés à Al Qaïda, intervention à laquelle est farouchement opposé le capitaine Sanogo.

Ce capitaine jusqu'alors inconnu avait renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré (ATT), précipitant la chute du Mali aux mains des islamistes armés.

Ex-putschistes toujours influents

Il avait été contraint de rendre le pouvoir à des civils deux semaines plus tard, mais lui et ses hommes sont restés très influents à Bamako où ils ont été accusés d'avoir commis de nombreuses exactions contre des partisans de l'ancien président renversé.

Le capitaine Sanogo avait fin avril réussi à enrayer une tentative de contre coup d'Etat des militaires restés fidèles au président ATT à l'issue de violents combats meurtriers à Bamako.

Ce militaire, qui aime à se comparer au général Charles de Gaulle en résistance contre l'occupant allemand et ses collaborateurs français pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945), été nommé par le président malien par intérim, Dioncouda Traoré, à la tête d'une structure chargée de réformer l'armée malienne, sous-équipée et démoralisée.

L'arrestation de M. Modibo Diarra, ancien astrophysicien de renommée internationale âgé de 60 ans, est survenue après le report de "concertations nationales" convoquées par le gouvernement de transition qui devaient se tenir pendant trois jours à partir de mardi.

La concertation avait pour but de tenter d'établir une "feuille de route" pour les mois à venir entre tous les acteurs - politiques, militaires, sociaux, organisations de la société civile - face à la crise sans précédent que traverse le Mali.

Le nord du Mali est contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés : Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Ils y appliquent la charia (loi islamique) avec une extrême rigueur qui se traduit par des lapidations, amputations, coups de fouets aux "déviants" (voleurs présumés, couples adultères, fumeurs, buveurs d'alcool).

Le gouvernement malien et la Communautééconomique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont soumis à l'ONU des plans pour l'envoi d'une force internationale de 3.300 hommes dans le nord du Mali et demandent au Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser son déploiement rapidement.

La volonté des Africains, soutenus par la France, d'obtenir au plus vite le feu vert de l'ONU à une intervention armée se heurte au scepticisme de Washington, qui doute de la capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien l'opération.

www.linternaute.com

Elections couplées du 02 décembre : Le CDP satisfait de son score

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70 députés sur 127, soit 55,11% ; 12340 conseillers municipaux sur 18 645, soit 66,18%. La moisson n'est pas aussi bonne qu'aux précédentes élections où le parti au pouvoir comptait 73 députés sur 111. Mais au regard du contexte dans lequel s'est tenu ce scrutin, Assimi Kouanda et ses camarades se disent satisfaits de ce score et adressent leurs remerciements à l'ensemble du peuple burkinabè. Le secrétariat exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé une conférence de presse au siège du parti à Ouagadougou ce 10 décembre 2012 pour faire le bilan de sa participation aux élections législatives et municipales couplées du 02 décembre dernier.

Le secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda, a qualifié de nette et éclatante la victoire de son parti à l'issu du double scrutin du 02 décembre 2012. Avec ses 70 députés, son parti dispose de la majorité absolue à l'assemblée nationale. Le CDP va également gérer la majorité des 351 communes et des 19 arrondissements que compte le Burkina car il a remporté 12 340 sièges au niveau des élections municipales. Ainsi, le CDP peut se targuer d'avoir confirmé sa suprématie sur l'échiquier politique national. La satisfaction de Assimi Kouanda est d'autant plus grande que son parti demeure majoritaire dans les deux principales villes du Burkina que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Au législatives, le CDP a remporté quatre des neuf sièges au Kadiogo et trois des six sièges au Houet selon les résultats provisoires proclamés par la CENI. Aucun parti n'a fait autant, encore moins plus.

Le CDP a certes reculé en termes de nombre de députés et de pourcentage (55,11% pour les législatives et 66,18% pour les municipales). Mais, au regard de la crise qui a sérieusement « malmené le parti » en 2011, il y a lieu de se satisfaire de ces résultats. C'est pourquoi le patron du parti déclare : « pour nous, la campagne s'est globalement bien déroulée ».

En termes d'enseignements à tirer de ces élections, le secrétaire exécutif national du CDP retient : la forte mobilisation du peuple burkinabè le jour des élections (plus de 75% de participation) ; l'engagement des militants du CDP ; le bon déroulement de ce premier scrutin avec la biométrie. « C'est l'élévation de la côte de respectabilité de notre pays à travers ces élections et nous en sommes très fiers », ajoute-t-il.

Cette conférence de presse était l'occasion de faire le bilan de sa participation à ces élections, mais aussi dire merci au « peuple burkinabè, aux militants du CDP, aux observateurs, aux amis du Burkina…». Assimi Kouanda n'a pas oublié« la presse qui a joué sa partition » dans le bon déroulement de ces élections. Il a lancé un appel à tous, y compris les adversaires, afin que chacun puisse contribuer au développement du Burkina et non à sa destruction.

L'occasion était belle pour les journalistes pour revenir sur la candidature de Ousmane Guiro, l'ex-DG des douanes, aux municipales. Ce sont les habitants de son village qui ont demandéà ce qu'il soit candidat. En plus, sur le plan juridique, Ousmane Guiro jouit toujours de ses droits civiques, a soutenu le secrétaire exécutif national du CDP.

Quant aux tentatives de fraudes ou manipulations des résultats qui se seraient déroulées dans certains arrondissements de la ville de Ouagadougou, les premiers responsables du CDP ne se sentiraient pas concerner. « Nous ne savons pas ce que c'est que les fraudes », a lancé un des responsables du CDP.

Certains responsables du parti au pouvoir estiment également que la 2e force politique du Burkina serait leur allié l'ADF/RDA qui totalise plus de voix que l'UPC au plan national pendant ces élections même si en termes d'élus le parti de Zéphirin Diabré passe devant (19 députés contre 18).

Moussa Diallo

Lefaso.net

Baromètre du 10 décembre 2012

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Zéphirin DIABRE
Président de l'UPC
Il est certainement le grand gagnant des dernières consultations électorales. Avec 19 sièges de députés pour un coup d'essai, c'est un véritable coup de maître. On attend maintenant de voir comment le parti du Lion va gérer sa percée politique.


Djibrill BASSOLE
Ministre des Affaires Etrangères et de la coopération régionale
Avec Arsène B. Yé, ils sont les heureux récipiendaires de la distinction de grand officier. Certainement une récompense pour leurs multiples efforts au service de l'Etat. Et peut-être aussi un signe de la place qu'ils prennent dans le dispositif pour les années à venir.


Laurent BADO
Fondateur du PAREN.
Le parti de Laurent BADO est l'un des grands perdants des élections couplées de 2012. Malgré la sympathie qu'il suscite auprès d'une partie non négligeable de l'opinion, le discours du Pr BADO n'a pas eu beaucoup d'effet dans l'isoloir. Est-ce pour autant la fin politique de Kilachu ?


Zakaria SAWADOGO
Maire sortant de Nongr-Massom
Il est au centre des actes scandaleux qui risquent d'entacher le bon déroulement des dernières élections. Un comportement qui n'honore pas la démocratie.


Diaspora : Les Burkinabè de Marseille célèbrent le 52e anniversaire de l'indépendance du Burkina

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A des milliers de km de leur pays d'origine, les Burkinabè de Marseille célèbrent le 52e anniversaire de l'indépendance de leur pays. Rendez-vous le 15 décembre au restaurant Le Faso pour un déjeuner avec au menu des saveurs et sonorités burkinabè. Ceux qui le souhaitent pourront se procurer le Volume2 de Sons et Images du Burkina au prix exceptionnel de 10 euros. Contacts : Pasziswendé Yougbaré : 06 52 20 54 (...) - 15 décembre 2012 : Les Burkinabè de Marseille célèbrent le 52e anniversaire de l'indépendance du Burkina

Au coin du palais : Le commerçant qui voulait se tirer avec les animaux et l'argent des animaux

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Commerçant de bétail, SD se rendait en Côte d'Ivoire à l'occasion de la fête de la Tabaski 2012 pour vendre des moutons. Son patron, TT lui confie trois béliers à charge pour lui de vendre les animaux à 75 000 F CFA et d'empocher éventuellement le surplus s'il arrivait à vendre mieux. Mais dès que SD a reçu les animaux, il s'est volatilisé, laissant TT sans nouvelle. C'est finalement le 1er novembre dernier qu'il a pu mettre la main sur SD. Il l'a immédiatement conduit à la gendarmerie puis au tribunal. Le prévenu a tenté en vain de convaincre les juges que deux des moutons ont été confisqués par la police ivoirienne qui doutait de leur origine et que le 3e a pu être vendu à 77 000 F CFA, somme qui aurait servi aux frais de transport. Avez-vous informé TT que la police a retiré deux de ses béliers ?

Lui avez-vous remis le prix de la vente du 3e ? A ces questions du tribunal, le prévenu est resté sans voix. C'est la preuve selon le parquet, que tous les béliers ont bel et bien été vendus et qu'il convient de condamner le prévenu pour abus de confiance à 6 mois d'emprisonnement. Tenant compte de ce que SD comparaissait pour la première fois, le tribunal a retenu contre lui 12 mois de prison assortie du sursis en l'enjoignant de rembourser la somme de 225 000 FCFA représentant le prix des trois béliers, à la victime.


Victime du même voleur depuis 14 ans

Cela fait la 3e fois que le jeune HYS s'est retrouvé devant le juge le 10 décembre 2012 pour répondre des faits de vol d'animaux au secteur n°13 (Dogona) chez son voisin, DG. Ce dernier dit ne pas comprendre l'acharnement de l'accusé. En effet en 1998, alors qu'il était encore mineur, HYS avait volé une chèvre du même DG. Faits pour lesquels il avait séjourné quatre mois au quartier des mineurs de la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso. Il récidivera en 2008 contre la même victime, en subtilisant ses 3 moutons.

Il retournera pour cela en prison pour 8 mois. Et voilà que le 31 octobre 2012, le jeune homme se fera prendre à l'abattoir de Bobo-Dioulasso encore avec une chèvre du même voisin. Devant le tribunal cette fois, le prévenu soutient avoir reçu l'autorisation de son frère aîné de vendre une chèvre de la famille et qu'il aurait par inadvertance confondu les chèvres de son frère avec celles du voisin, DG. Mais l'alibi n'est pas passé auprès du procureur du Faso. Il a rappelé les précédents vols du prévenu et son acharnement «à finir avec le bétail de son voisin ». Pour cela, le parquet a demandé au tribunal de ne pas avoir pitié du prévenu à cause de son jeune âge, car il est très vieux dans le vol. 24 mois d'emprisonnement ont été requis contre HYS.

Le tribunal a reconnu le prévenu coupable des faits de vol de chèvres et en répression l'a condamnéà 12 mois de prison ferme. Il a aussi pris acte de la non-constitution de partie civile de la victime.


La vengeance d'une ex-copine

Apres 4 ans d'amour, KSG et sa petite amie LD se sont séparés. Cette dernière qui avoue « aimer toujours » son copain a décidé d'en découdre avec celle qu'elle soupçonne d'avoir pris sa place dans le cœur de KSG.

Elle se rend alors chez son copain, à son absence, espérant rencontrer sa rivale pour un duel sans merci. De rivale, elle n'a en a point vu ce jour là. Alors prise de colère, elle détruit des effets d'habillement de son ex-copain, avant d'être évacuée de mains fortes par les voisins. Jugée en son absence devant le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, LD n'a pas nié les faits selon les termes de sa déposition. Les juges ont relaxé la prévenue pour les accusations de vol de passeport, de carte SIM, de carte d'électeur et de la somme de 25 000 F CFA appartenant à son ancien copain. Elle a en revanche, écopé d'une condamnation pécuniaire par défaut de 150 000 F CFA pour dégradation d'effets d'habillement.

Rassemblés par Mahamadi TIEGNA

Sidwaya

On murmure : Ouagadougou abrite une bourse céréalière internationale

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Une solution pour gérer les questions liées à l'insécurité alimentaire dans la sous-région ouest- africaine. En effet, Il a été confiéà Kantigui que dans le souci de favoriser l'approvisionnement des zones déficitaires par la mise en relation de l'offre et de la demande de produits agricoles à l'échelle sous-régionale, Afrique verte-Burkina organise, les 13 et 14 décembre 2012 à Ouagadougou, une bourse céréalière internationale au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). La cérémonie d'ouverture est prévue à 9 heures.


Première conférence internationale sur l'énergie solaire, à Ouagadougou

Le Ministère des mines, des carrières et de l'Energie, l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) et l'Institut national de l'énergie solaire de France organisent, du 13 au 14 décembre 2012, dans la salle de conférence de Ouaga 2000, la première conférence internationale sur l'énergie solaire. L'événement, selon les sources de Kantigui, est placé sous le thème : « Energie solaire : enjeux, potentiels et contraintes pour l'Afrique ». La conférence, placée sous le haut patronage du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, permettra à 200 participants, venus du monde entier, de discuter des enjeux de l'énergie solaire en Afrique, d'évaluer son potentiel et de proposer des solutions aux contraintes de sa promotion. La rencontre s'ouvre le jeudi 13 décembre, à partir de 8h 30 mn.


Des jeunes leaders des Nations unies en sommet au Burkina

Kantigui a été informé que le 3e Sommet panafricain des jeunes leaders des Nations unies se tiendra bel et bien à Ouagadougou, du 20 au 22 décembre prochain, sur le thème : « Contribution et réflexions des jeunes sur le cadre conceptuel de l'agenda post- 2015 ». Placé sous le très haut patronage du Président du Faso, Blaise Compaoré, cette rencontre réunira plus de 250 jeunes d'Afrique et d'ailleurs. Elle aura comme parrain, François Compaoré, conseiller spécial du président du Faso et connaîtra la présence effective de Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA et de Cheick Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l'UEMOA. En prélude à cette rencontre, il est prévu, selon les sources de Kantigui, la tenue d'un mini-FESPACO, une procession de plus de 15 000 jeunes, des expositions, etc. Kantigui se réjouit de l'honneur fait au Burkina et sait compter sur la capacité d'organisation des Burkinabè, à faire de ce sommet, une grande réussite.


Réflexion sur la participation citoyenne à Ouagadougou

Kantigui a ouï dire que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) organise un séminaire régional sur la participation citoyenne à Ouagadougou, ce mercredi 12 décembre 2012 à Ouaga 2000. Il a été dit à Kantigui que l'objectif de cette rencontre est d'échanger sur les mécanismes de suivi des recommandations issues de trois études réalisées au Burkina Faso, au Mali et au Niger, en partenariat avec l'Institut danois des droits de l'homme (IDDH). L'activité réunira les chercheurs impliqués dans les études, des acteurs de la société civile des trois pays concernés et la responsable des programmes Afrique de l'Ouest francophone de l'IDDH.


Oxfam veut lutter contre la faim par la vidéo

Kantigui a ouï dire que l'ONG Oxfam n'entend pas se laisser conter la prochaine édition du FESPACO, prévue du 23 février au 2 mars 2013. C'est pourquoi l'ONG a lancé, en partenariat avec le Festival, un concours de films sur la sécurité alimentaire. Il consiste à inviter des jeunes et professionnels africains et du monde entier à réaliser une courte vidéo (90 secondes à 3 minutes) sur les enjeux de la sécurité alimentaire. Selon les termes du concours, parvenus à Kantigui, les postulants devront, dans leur réalisation, interpeller les gouvernements africains et les bailleurs de fonds à ce que leur génération soit la dernière àêtre témoin de la faim ! L'objectif de ce concours vidéo est de sensibiliser le public africain et occidental aux causes des crises alimentaires pour apporter les réponses nécessaires.

Il s'agit surtout d'interpeller les gouvernants à la nécessité d'en finir avec le cycle vicieux de la faim en Afrique. Kantigui ne peut qu'encourager l'initiative de cette ONG internationale présente dans plus de 94 pays, à travers le monde. En Afrique de l'Ouest, elle a développé une campagne baptisée « Cultivons » qui tente d'aider à bâtir un avenir meilleur dans lequel tout le monde pourrait manger à sa faim. Dans le cadre du présent concours vidéo ‘'Génération sans faim'', des précisions sont accessibles sur le www.generationsansfaim.com .


MBC s'internationalise

Il est parvenu à Kantigui que la 7e édition de Moving basket camp (MBC) se tiendra concomitamment, à Ouagadougou (du 23 décembre au 3 janvier) sur les deux terrains de l'Université et à Bobo-Dioulasso (du 26 au 30 décembre) sur le terrain de l'école Nouvelle. Kantigui a ouï dire que le promoteur, Sylvain Zingué, voudrait apporter une touche novatrice, en ouvrant MBC 2012 à 15 campeurs sénégalais dont 12 joueurs et 3 encadreurs. La présence des basketteurs sénégalais emmenés par Babacar Sy, président de Giving Back international, permettra certainement aux campeurs burkinabè de pouvoir hausser leur niveau d'apprentissage au cours de cette édition.

Kantigui qui s'intéresse de près aux préparatifs de cet évènement a aussi appris que les meilleurs campeurs de Bobo viendront parachever leur formation à Ouagadougou. Sylvain Zingué fait encore plus fort dans l'innovation, car il se susurre que les basketteurs les plus méritants de ce camp 2012 participeront au camp Adidas Nations Afrique à Dakar et le meilleur parmi les meilleurs se fera une place pour le Fast Break Camp, animé par Michel Gomez en France. MBC 2012 est encore placé sous le patronage du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo.


La coalition des OSC pour les réformes institutionnelles se prononce sur les élections couplées

Il est parvenu à Kantigui que la Coalition des organisations de la société civile (OSC) pour les réformes institutionnelles et politiques organise une conférence de presse sur les élections couplées du 2 décembre dernier, ce mercredi 12 décembre 2012 à partir de 17h. La rencontre prévue pour se tenir au siège de l'Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), sis à Ouaga 2000, permettra aux organisateurs de partager, avec les médias, l'opinion nationale et internationale, quelques tendances générales sur les élections couplées à partir du monitoring qu'elle a effectué. Selon les sources de Kantigui, avec l'appui de l'ambassade du Canada, la coalition qui a pour porte-parole, le Pr Luc Maris Ibriga, forte de 14 organisations, a mené un suivi du processus électoral à travers le déploiement de 370 superviseurs pour évaluer la campagne électorale et 1523 observateurs dans les bureaux de vote.


26 nouveaux volontaires du Corps de la paix prêtent serment, le 14 décembre 2012

Il est parvenu à Kantigui que l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Burkina Faso organise une cérémonie de prestation de serment des volontaires du Corps de la paix, le vendredi 14 décembre 2012 à Ouagadougou. Il s'agit de 18 volontaires du secteur de la santé communautaire et 8 volontaires du secteur de l'environnement, appelé DABA. La cérémonie se tiendra à partir de 10h30 à la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, sise à Koulouba.


Le MEF sensibilise aux règles élémentaires de gestion des biens de l'Etat

Il est parvenu à Kantigui que dans le souci de faire naître dans l'administration publique burkinabè, une culture de la comptabilité matière, le Ministère de l'économie et de finances (MEF) organise un atelier de sensibilisation-communication aux règles élémentaires de gestion des biens de l'Etat. Ce, conformément aux dispositions du décret n°2009-430/PRES/PM/MEF du 22 juin 2009, portant comptabilité matière de l'Etat et des autres organismes publics. Ledit atelier, a appris Kantigui, se tiendra le mercredi 12 décembre 2012 à 9 heures, dans la salle de conférence du conseil régional du Centre.

Kantigui

Sidwaya


Intervention au Nord-Mali : Les menaces de Abdelmalek Droukdel, chef de l'AQMI, à la France et aux chefs d'Etat africains

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Dans un message vidéo diffusé en exclusivité, le 28 novembre 2012 sur la chaîne « Al-Jazeera » et mis en ligne, le 3 décembre dernier sur les forums djihadistes proches d'Al-Qaïda, le terroriste Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussaâb Abdelwadoud, chef d'Aqmi, a menacé la France et les chefs d'Etat africains qui préparent une intervention militaire au Nord-Mali de représailles, au cas où ils soutiendraient cette opération.

Ces menaces sont intervenues quelques jours après la défection de Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El-Abbès. « Si vous voulez la guerre, le Sahara sera un grand cimetière pour vos soldats et un désastre pour vos intérêts », avait menacé le terroriste, Abdelmalek Droukdel, dans une vidéo diffusée sur Internet, arguant que « l'invasion du Mali, une guerre française par procuration ». Le chef terroriste prétend qu'il œuvre avec les autres groupes terroristes actifs au Nord Mali, à la restauration de la souveraineté du Mali.

Il faudrait rappeler que ladite vidéo est médiatisée, après la défection de Mokhtar Belmokhtar qui a décidé de créer son propre groupe concurrent d'Aqmi, baptisé : « les signataires avec du sang ». Aussi, l'émirat saharien d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a annoncé, en novembre dernier, la création d'une sixième brigade baptisée « Youssef ben Tachfine ».

Formée essentiellement par des Touaregs, cette nouvelle unité est dirigée par Abou Abdelhamid El-Kairouani, un Touareg de la région qui s'est distingué par ses activités au sein du groupe djihadiste. « Nous avons créé cette brigade il y a quelques jours et nous avons choisi pour elle le nom de Youssef ben Tachfine, le célèbre chef almoravide conquérant de l'Andalousie », a déclaré Abou Yahya al-Ansari, membre de la Commission des médias de l'émirat du Sahara.

Le Mujao ciblé par des sanctions onusiennes

Pour sa part, le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), qui s'est illustré par ses activités de narco-terrorisme (trafic de drogue, sécurisation des passages des trafiquants de tout genre et enlèvements des Occidentaux), est dorénavant dans le viseur des organisations internationales.

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a décrété, le 5 décembre dernier, des sanctions contre le MUJAO, un des groupes terroristes contrôlant le Nord du Mali. Il a été ajoutéà la liste noire du comité des sanctions de l'ONU, en tant que groupe liéà Al-Qaïda. Les pays membres de l'ONU ont l'obligation d'imposer aux entités et individus placés sur cette liste, un gel des avoirs, un embargo sur les armes et une interdiction de voyager. L'Unité de fusion et de liaison (UFL), mise en place pour fournir des renseignements tactico-militaires sur l'activité terroriste dans la Sahelo-région, avait plaidé pour l'inscription de ce groupe dans la liste noire de l'ONU.

Cette décision est une première dans la mesure où depuis sa création en novembre 2011 par un groupe de trafiquants de drogue, le MUJAO était considéré par certains pays comme une organisation islamiste avec qui il est possible de négocier. Désormais, les données ont changé au Nord-Mali avec, notamment le refus des populations locales à une intervention occidentale. D'autant plus que des fractures au sein du MUJAO et d'Aqmi ont été exacerbées par les défections de Bilal Hicham (MUJAO) et Mokhtar Belmokhtar (Aqmi). Cette situation a été envenimée par les affrontements répétés entre MNLA et MUJAO et le divorce annoncé entre les mouvements « Anssar Eddine », le « MNLA » et les autres groupes terroristes.

Saturnin N COULIBALY avec la collaboration de l'Unité de fusion et de liaison

Sidwaya

Démission de Cheick Modibo Diarra : Victoire du camp Sanogo !

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La nouvelle est tombée, très tôt le matin du mardi 11 décembre 2012. Le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, a annoncé sa démission, avec l'ensemble de son gouvernement. Une information qui s'est vite répandue, à travers le monde, telle une traînée de poudre, relayée par les agences et organes de presse, après une brève déclaration faite à l'Office de radio et télévision du Mali (ORTM), par l'astrophysicien. « Moi, Cheick Modibo Diarra, je démissionne avec mon gouvernement », a t-il dit, sans donner d'explication.

Ce qui ravive les interrogations et les supputations. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que l'astrophysicien, venu porter secours à son pays, décide ainsi de quitter la barque « Mali », abandonnant les occupants, alors qu'elle n'a pas quitté la zone de tempête et que rien n'est véritablement fait pour instaurer l'intégrité territoriale du pays, occupé dans sa partie Nord par des groupes armés, depuis février 2012.

Cheick Modibo Diarra a-t-il choisi délibérément de mettre fin à sa mission de pacification sans crier gare et sans que la communauté sous-régionale engagée aux côtés du Mali pour la sortie de crise ne suspecte le moindre problème ? En tous les cas, les événements qui ont précédé sa démission laissent présager des difficultés de gestion de la crise par son gouvernement. Ceux-ci auraient -ils suffi à le faire partir ? Les jours à venir donneront plus de détails. Mais il y a forcément un lien.

En effet, il a été arrêtéà son domicile par des militaires et conduit, manu militari au camp de Kati, comme un vulgaire délinquant. Et comme pour dire que le chef de la junte continue de jouer un rôle dans la gestion du pays, l'ordre est venu du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012. Toute chose qui confirmerait les informations selon lesquelles le Mali serait dirigé par deux chefs de gouvernement.

D'un côté, par Cheick Modibo Diarra, nomméà la suite de l'accord-cadre signé début avril, entre la Communautééconomique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la junte, qui avait alors remis le pouvoir aux civils et de l'autre, par le capitaine Sanogo qui bénéficie du soutient des forces armées. Sinon, comment comprendre que le premier soit conduit chez le second qui est censéêtre sous son autorité ? Pire, c'est après leur entrevue que M. Diarra a annoncé sa démission, quelques heures après.

Les faits, actes et gestes semblent même démontrer que cette démission est la victoire du camp Sanogo qui ne cache pas sa satisfaction, suite à ce départ. Les pro-Sanogo estiment que l'astrophysicien a échoué dans sa mission. "Depuis sa nomination, il n'a pas agi en homme de devoir. Tout ce qu'il a fait, il l'a fait au nom de son agenda personnel", a dit le porte-parole de la junte, Bakari Mariko. "L'armée malienne a les ressources nécessaires et la volonté d'aller libérer son pays (…) Si la communauté internationale doit tarder, l'armée malienne prendra ses responsabilités pour libérer son territoire", a-t-il dit.

Ce qui traduit les vraies intentions de la junte, qui n'a jamais admis d'être mise à l'écart dans la crise malienne pour jouer effectivement le rôle qui lui est dévolu, à savoir la protection et la sécurité des personnes et de biens et laisser les politiques jouer le leur. En outre, le capitaine Sanogo s'est toujours opposé, sans ambages, à toute intervention étrangère dans le Nord-Mali. Cela justifierait, peut-être, le report des « concertations nationales » convoquées par le gouvernement de Cheick Modibo Diarra et qui avait pour but de tenter d'établir une « feuille de route » pour les mois à venir, entre tous les acteurs sociopolitiques et militaires maliens sur la résolution de la crise.

Ce qui est déplorable, c'est que le processus de sortie de crise au Mali prend incontestablement, un coup, par cette démission. Il faudra nommer un nouveau Premier ministre, attendre qu'il s'imprègne des dossiers et propose sa feuille de route. Combien de temps cela va-t-il prendre, alors que les populations du Nord - Mali continuent de subir les exactions des groupes armés ?

Séraphine SOME/MILLOGO (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

11 décembre : Des participants très satisfaits de la parade

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Le Burkina Faso a célébré, ce mardi 11 décembre 2012, le 52e anniversaire de son accession à l'indépendance. A Koudougou, chef lieu de la Région du Centre-Ouest, qui a abrité les festivités, une gigantesque parade militaro-civile, qui a eu lieu sur le Boulevard Maurice Yaméogo, a marqué la fin des activités. « Un défilé très réussi » du point de vue de ceux qui ont assistéà la parade.

-Salif Kaboré, ministre des mines, des carrières et de l'Energie :« Nous venons d'assister à au moins 3 heures de défiléà l'occasion de ce 52e anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso. Après cette parade, je présente mes félicitations à l'Armée burkinabè qui a réussi là un coup de maître. Mes félicitations vont également à toutes les entreprises qui ont pris part au défilé. Et je prie Dieu de nous donner longue afin que l'on puisse assister au 53e anniversaire l'année prochaine ».

-Général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major général des Forces armées de Côte d'Ivoire :« Nous avons assistéà un très beau défilé. La parade civile et militaire a été magnifique, très réussie. Nous avons également apprécié la participation des troupes étrangères à ce défilé. Je parle du Ghana, de la Côte d'Ivoire qui ont été présents avec leurs troupes ou avec leur fanfare. C'est un bel exemple de l'intégration africaine au niveau de nos Forces armées. Concernant la sécurité en Côte d'Ivoire, elle est présentement assurée. Le chef de l'Etat l'a dit et je confirme que c'est une réalitéà en juger par le grand nombre des investisseurs qui accourent actuellement vers la Côte d'Ivoire ».

-Général Honoré Nabéré Traoré, chef d'état-major général des Forces armées du Burkina Faso : « Nous avons d'abord célébré, le 1er novembre dernier, la fête de l'Armée sous le thème du rapprochement Armée-Nation. Pour le 52e anniversaire de l'Indépendance, le thème porte sur la citoyenneté afin de mettre en exergue cet objectif recherché».

-Pascal Komyaba Sawadogo, gouverneur de la région du Centre-Ouest :« L'annonce avait été faite et c'est devenu réalitéà partir d'aujourd'hui. Koudougou n'est plus Benghazi mais la Côte d'Azur du Burkina Faso. C'est un endroit où il fait bon vivre. Les gens viendront des autres localités pour passer des week-ends ou tenir des réunions ici parce qu'il fera désormais bon de vivre à Koudougou ». Soungalo Apollinaire Ouattara, ministre de la Fonction publique et de la sécurité sociale : « Le défilé a été bien mené. Pour cela je présente mes félicitations aux organisateurs et à tous les acteurs civils, militaires et paramilitaires de la parade. A l'occasion de ce 52e anniversaire, je souhaite que la paix règne au Burkina. C'est du reste le message que le CDP, parti auquel j'appartiens, a véhiculé durant toute la campagne électorale ».

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Il faut le dire : Le quota genre a encore du chemin à faire !

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Sous la pression de ses partenaires techniques et financiers et des organismes de défense des droits de la femme, le Burkina Faso a adopté le 16 avril 2009, la loi sur le quota de 30% de femmes sur les listes électorales. Afin de faciliter son application, ladite loi a été revêtue d'un caractère coercitif. Ainsi en ses articles 5 et 6, il est stipulé que tout parti ou regroupement de partis politiques qui ne respecterait pas le quota de 30% perdrait 50% du financement public. Dans le même temps, il est également prévu un bonus de 50% pour ceux qui iront au-delà de ce pourcentage.

Cette loi vise à enrayer l'inégalitéà l'égard de la gent féminine, car jusque-là, elle est peu représentée au niveau des sphères politiques décisionnelles à cause des pesanteurs socioculturelles, psychologiques ou économiques. Les structures nationales en charge de défense des droits des femmes se sont vite félicitées de cette adoption, puisqu'elle peut faire reculer la discrimination contre l'autre sexe dit faible. Mais une chose est d'avoir une loi en vigueur, une autre est son application judicieuse pour le bien-être de tous. Les élections municipales et législatives ont permis de mettre à nu les manquements liés au non respect de la loi sur le quota genre.

En effet, l'élaboration des listes électorales a fait des gorges chaudes dans certains partis, où des hommes n'ont pas hésitéà faire comprendre que les femmes sont faites pour gérer les ménages. Ils ont alors placé malgré eux des femmes sur des listes, pour pouvoir bénéficier du financement public. Et les places qu'occupent ces femmes laissent à désirer. En fait des partis ont positionné les 30% de femmes sur leurs listes, mais à des positions dont les chances d'être élues sont quasiment nulles. De plus, Elles ont aussi déploré le manque de soutien financier et matériel pour les accompagner pour leur pleine participation à la vie politique nationale.

Le résultat est que certaines femmes leaders ont vu leur espoir s'écrouler comme un château de cartes, à l'issue de ces dernières consultations électorales. Dans le Houet par exemple, seule une femme figure parmi les six députés que compte la province. Ces échéances électorales ont donc prouvé que les textes règlementaires ne suffisent pas à améliorer la condition de la femme, puisqu'elles sont impuissantes face aux stéréotypes et préjugés qui guident le comportement de beaucoup de Burkinabé.

Pour changer la donne, il n'y qu'une seule voie, celle de l'éducation. Il s'agit là d'un moyen pour changer les mentalités de la nouvelle génération mais encore mieux amener les femmes à prendre leur destin en main. Si elles sont bien instruites, maîtrisant les domaines politiques, elles pourront même faire mieux que la loi sur le quota. Représentant plus de 52% de la population burkinabè, elles pourront prendre malgré l'égoïsme des hommes, les rênes des sphères décisionnelles.

Aussi, il est nécessaire que les structures pionnières s'adonnent à la sensibilisation. Cette sensibilisation permettra le changement de mentalité et de comportement chez tout individu depuis les cellules familiales. De la sorte, cela pourrait être un gage de la construction d'un environnement social propice à l'épanouissement de tous : hommes et femmes. Sachant que toute communication de nature à faire changer les comportements dans le contexte burkinabè est un travail hardi et de longue haleine, la lutte contre les inégalités à l'égard des femmes pour aider leur pleine participation à la vie politique n'est pas gagnée d'avance.

Evariste YODA

Sidwaya

Lutte contre la corruption au Burkina : Des avancées notables

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En matière de lutte contre la corruption, le Burkina mène une expérience indiscutablement porteuse dans la sous –région, en Afrique et dans le monde. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un regard sur l'indice de perception du phénomène dans les rapports de 2010, 2011 et 2012 de l'ONG Transparency international.

A l'image du cancer, la corruption est un mal pernicieux dont les métastases se propagent et envahissent l'ensemble des secteurs d'activités de la société, mettant en péril la vitalité du tissu économique des pays. Conscientes de cette situation, les premières autorités du Burkina ont entrepris des actions multiformes qui ont connu du succès ces trois dernières années, comparativement aux autres pays de la sous-région.

En effet, selon l'indice de perception de la corruption publié dans les rapports de Transparency international, le Burkina occupait en 2010 et 2011, la première place des pays les moins corrompus au sein de l'UEMOA et le 5e rang au sein des pays de la CEDEAO. En 2012, notre pays garde toujours la première place au niveau de l'UEMOA et accède même au quatrième rang des pays les moins corrompus de l'espace CEDEAO. Au plan mondial, il passe de la 100ème place à la 83e place soit un gain de 17 places en une année.

Les résultats atteints par le Burkina sont aujourd'hui reconnus et salués par diverses personnalités de la société civile à travers le monde, au regard de la situation d'ensemble des pays africains. Ces avancées notables sont le fruit de la volonté et de l'engagement politiques des autorités du pays avec l'appui de la société civile qui, aux côtés de l'Etat ,ne manque pas de jouer son rôle de veille. Entre autres actions d'envergure menées par les autorités, l'on peut citer :

- la relecture du document de politique nationale de lutte contre la corruption adoptée en 2006 par le gouvernement dont le projet a été soumis à sa sanction ;

- le projet d'élaboration d'un Système national de suivi de la corruption (SNSC), confiéà l'Autorité supérieure de contrôle de l'Etat, et ayant pour vocation de renforcer l'outil de pilotage de la lutte contre la corruption ;

- la campagne de sensibilisation à la lutte contre la corruption qui touche des administrations publiques, la société civile, le secteur privé et d'une manière générale, toutes les couches de la population des villes et des campagnes ;

- l'adoption d'une loi relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et la mise en place d'une Cellule nationale de traitement des informations financières du Burkina Faso (CENTIF), pour contrer le phénomène du blanchiment de capitaux.

Les acquis sont indéniables, mais il n'y a point de relâchement possible pour le gouvernement qui entend poursuivre les efforts pour répondre aux aspirations et aux attentes des populations de plus en plus exigeantes sur les questions de moralisation de la vie publique, de la mise en œuvre des principes de reddition des comptes, de la transparence, de l'intégrité et la bonne gouvernance.

Concernant le rôle de la société civile et des médias, ces différentes structures s'emploient, à travers des activités de sensibilisation à attirer l'attention des citoyens sur les effets pervers de la corruption et à interpeller les pouvoirs publics pour plus d'efficacité dans la lutte. Il convient également de relever l'appui des partenaires techniques et financiers qui marquent un intérêt croissant à la prise en compte du phénomène dans les programmes d'appui au développement et à l'initiation de mesures concrètes pour contrer le phénomène. L'institutionnalisation en 2004 de la commémoration de cette journée le 9 décembre de chaque année, montre que la communauté internationale a pris conscience de l'ampleur du phénomène et de ses conséquences néfastes sur les efforts dans l'atteinte des objectifs du développement par les différents pays à travers le monde.

Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon à l'occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption en 2011, disait qu' « en cette Journée internationale de la lutte contre la corruption, engageons-nous à assumer notre responsabilité en prenant des mesures énergiques contre la corruption, en jetant l'opprobre sur ceux qui s'y livrent et en mettant en place une culture qui attache de la valeur aux comportements éthiques ». C'est dire que le combat est commun à toutes les couches sociales qui doivent nécessairement s'y impliquer pour donner toutes les chances à la lutte d'aboutir.

Du reste, les différents acteurs au Burkina l'ont compris, en témoigne le communiqué conjoint diffusé dans la presse à l'occasion de la commémoration de ladite journée par des structures comme l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat (ASCE), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Réseau des parlementaires engagés dans la lutte contre la corruption (BURKINDI), le Réseau africain des journalistes pour l'intégrité et la transparence (RAJIT) et le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).

Ministère de l'Economie et des Finances

Sidwaya

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